Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Barbak

Avatar

La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

samedi 30 août 2025, 08:05:13

A la suite d'un long voyage, la destination était enfin en vue. L'avantage de pouvoir faire apparaitre de la bouffe et de l'alcool c'est que l'on ne manque jamais de provision mais comme c'est assez drainant, heureusement la chasse était une option viable. Avec sa compagne de route, ils étaient partit pour ce long voyage car une grave épidémie faisait des ravages au large d'un petit village dont ils s'étaient prit d'affection. Ils se rendaient à présent au lieu de rendez vous d'une expédition ayant pour but de trouver une plante médicinale rarissime afin d'endiguer le mal qui se propageait.

Le nom de la plante étant trop compliqué et Barbak l'ayant oublié au profit de "La salade magique" se trouvait au plus profond des terres du chaos et ils devaient rejoindre un alchimiste réputé afin de mener les recherches. Arrivé en ville, ils furent accueillis par de délicieuses effluves d'épices qui ne manquèrent pas de mettre l'eau à la bouche du mouflon nain. Refusant catégoriquement d'utiliser de l'or, il perdit une bonne heure à marchander avec un restaurateur et paya pour son repas de manière peu conventionnelle vu qu'il se mit d'accord pour déplacer un énorme bloc de pierre qui gênait l'expansion du restaurant. Le restaurateur pensant que cela était impossible eut une belle surprise quand le nain souleva l'énorme bloc pour le balancer en dehors des limites de la ville.

Ils finirent enfin par rencontrer leurs commanditaire. Un homme fin et élégant, d'après ce qu'il sait des humains vu qu'il n'as pas de cheveux blancs et des traits assez fins, il devait être assez jeune. Ce n'est que quand il ota son chapeau pour les saluer qu'il remarqua des oreilles pointu. Un terranide? non! Pas possible! Mais toujours est il qu'il avait des oreilles rousses sur le sommet de son crane qu'il recouvra bien vite une fois son salut terminé. Il portait des vêtements large et amples, probablement pour dissimuler sa queue.

Il est vrai qu'il y a des humains qui sont assez con pour emmerder les gens à ce sujet. Il se souvint alors qu'il avait enfoncé un mec à travers le sol à coup de german suplex parce qu'il lui avait mal parlé. Il était tellement insignifiant qu'il l'avait déjà oublié. Mais bon heureusement qu'ils sont dans un bar et que les bagarres sont légions du coup personne n'as appelle la garde.

L'alchimiste se présenta et Barbak qui avait sa façon bien à lui de nommer les gens décida de le nommer "Kan" pour la simple et bonne raison qu'il sentait la cannelle et que son nom commençait par "Kan". Le mouflon était capable d'appeler un roi "Ducon" en plein dans sa face tellement il était irrévérencieux. Il y avait cependant une question qui lui tournait dans la tête : comment un terranide avait pu devenir alchimiste malgré toute la discrimination dont ils font face. Mais en même temps il est vrai que le bougre se dissimule si bien qu'il l'as prit pour un humain au premier regard.

L'homme renard explique alors qu'une quatrième personne est sensé les rejoindre et invite Barbak et Deidre à boire en attendant sa venue. Barbak arrivera à être ivre et commencer des chansons naines avant que le dernier participant n'arrive.
« Modifié: samedi 30 août 2025, 13:30:43 par Barbak »

Deirdre

Créature

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 1 dimanche 31 août 2025, 00:23:02

Deirdre endure le voyage avec difficulté. Des nausées lui nouent régulièrement l’estomac, la laissant faible ou étourdie. Elle n’a guère faim, mais s’efforce malgré tout de manger. Une promesse la lie, et elle doit tenir bon. Chaque repas avalé devient un acte de volonté. Heureusement, elle n’est pas seule. Elle peut compter sur Barbak. Plus d’une fois, elle songe à l’appeler Papy Baba, comme elle l’a fait au début… mais elle se reprend, dissimulant son sourire au creux de sa cape. Mieux vaut garder ce genre d’élan pour elle.

La mercenaire se laisse guider par lui. Le colosse de pierre semble connaître des chemins dont elle ignore tout. Peu à peu, une confiance fragile s’est tissée entre eux. Une confiance qui n’exige ni aveux, ni confidences, mais qui suffit à marcher côte à côte.

La ville apparaît enfin, et l'hybride resserre aussitôt sa cape contre elle. La capuche abaissée sur son visage, elle se tient proche de son compagnon de voyage, ses yeux effleurant chaque pierre, chaque enseigne, chaque visage. Est-ce un territoire ennemi ? Neutre ? Ou allié ? Rien n’est certain. Dans son monde, il lui arrivait de se promener sans crainte, ailes visibles, visage découvert. Mais ici, mieux vaut rester une ombre parmi les ombres.

Barbak, lui, s’impose comme toujours. Sa force brute éblouit autant qu’elle rassure. Quand il soulève d’un seul geste un bloc de roche qu’aucun autre mortel n’aurait même songé à bouger, Deirdre laisse échapper un sifflement d’admiration. Oui… sous sa rudesse, le mouflon cache décidément un cœur noble.

Après le repas gagné de haute lutte, c’est une taverne qui les accueille. Deirdre n’y est jamais à l’aise : relents d’alcool, regards appuyés, atmosphère trop dense. Mais elle tient son rang, visage impassible, sourire poli. Tant qu’on ne l’oblige pas à boire, elle reste de marbre. Les tavernes, après tout, ont toujours été le théâtre des grandes missions.

Et c’est là que leur commanditaire fait son entrée. Son chapeau ôté, ses oreilles apparaissent. Des oreilles pointues, rousses. Deirdre a un bref hoquet de surprise. Un terranide. Mais pas un loup. Un soupir discret lui échappe, une vague de soulagement l’effleure. Pas un loup… pas lui. Son cœur bat plus vite, sans qu’elle sache si c’est de peur ou d’espérance. Peut-être qu’elle se rapproche… peut-être.

La commandante se présente simplement, ne donnant que son prénom. L’homme ne semble pas surpris. Au contraire, il parle d’une rumeur : une légende d’un colosse aux cornes immuables et d’une jeune femme aux lames de lumière. Deirdre se surprend à sourire. Avec malice, elle tapote l’épaule de Barbak :

"Tu vois ! Nous avons bien fait d’aider ce village, finalement !"

Un clin d’œil accompagne ses mots, avant que son attention ne se reporte sur l’alchimiste. À ses yeux, l’alchimie n’est qu’une magie parmi d’autres. Rien d’étonnant. Mais soudain… une présence l’arrache à sa quiétude fragile. Une silhouette, aperçue du coin de l’œil. Une aura.

"Je te confie mes affaires,." *dit-elle à Barbak.*

Elle sort, ses doigts déjà crispés sur le tissu de sa cape, prête à dégainer. De l’autre côté de la rue, il est là. Un terranide-loup. Ses yeux reconnaissent aussitôt la cicatrice qu’elle-même a laissée de la pointe d'un de ses wakizashis. Leurs regards se croisent, comme si le temps se fige. Elle s’apprête à bondir, trancher, mettre fin à ce qu’elle a commencé… mais une douleur sourde, intime, l’ancre sur place, l’empêche d’avancer.

Lui recule. Puis, sa voix éclate dans la ruelle :

L’esclave aux lames de lumière est de retour ! L’esclave aux vents est de retour !

Deirdre frémit. Ses plumes invisibles vibrent sous sa peau, témoins d’une colère contenue. Mais ses jambes tremblent, et son souffle se brise. Ainsi donc, ils sont proches. Proches des Contrées du Chaos.

Elle regagne la taverne, capuche toujours baissée, pas mesuré. Elle incline la tête vers ses compagnons.

"Veuillez m’excuser pour cette… gêne. Je voulais m’assurer de la sécurité des environs."

Sa voix est calme, mais ses mains, elles, tremblent encore. Pour se reprendre, elle commande d’un ton neutre :

"Un thé glacé au lotus. Je vous prie."

Ce fragile répit est son seul rempart contre le tumulte intérieur, en attendant l’arrivée des derniers compagnons.
« Modifié: dimanche 31 août 2025, 09:19:55 par Deirdre »

Lucian Kalvenhaar

Avatar

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 2 samedi 06 septembre 2025, 15:45:23

Depuis combien de temps maintenant a-t-il dégainer son épée pour la dernière fois ? Cela remonte il y a plus de cinq-cent ans si ce n'est plus, lors de la dernière grande guerre qui avait emportée avec elle son défunt père. Suite à cela Lucian n'avait eu de cesse d'alterner entre diplomatie, commerce et manigance pour remettre en état les affaires de son clan et ainsi obtenir la paix dans laquelle il prospère à présent non sans méfiance toutefois. L'ennuie, oui, c'est là le sentiment qui l'anime le plus chaque fois qu'il revient dans l'univers qu'est Terra, chaque fois qu'il retourne auprès des siens pour y œuvrer en tant que dirigeant des Kalvenhaar. Si son rôle en tant qu'enseignant sur Terre et la découverte de cette dimension lui est riche en expérience, Terra elle, lui apporte fatigue et contrariété. Peut être est-ce parce qu'il y a vécu trop de temps, il donnant alors une sensation de nostalgie, de déjà-vu.  C'est assit dans son bureau en feuilletant divers document qu'une idée soudaine lui vint en écoutant en travers les péripéties de son bon camarade et Ludwig.  Pirate et commerçant de longue date, voyageant sans cesse, ce derniers se dernier lui faisait part de ses aventures et des histoires qui lui sont étrangères, l'amenant ainsi à prendre connaissance d'une curieuse quête qui consiste à la recherche d'une mystérieuse plante dans le but d'endiguer une épidémie.

Reprendre les armes et partir à l'aventure ? Voilà une source de distraction qui le ferait sortir de son quotidien monotone. Risquer un peu sa vie et quitter le confort de sa demeure ne peut pas lui faire de mal bien au contraire, cela pourrait rappeler à lui ses premiers instinct et lui apporter un semblant de goût à cette univers-ci qui lui était devenue fade, une des raisons de son exile. Ainsi donc, ayant troqué son long manteau rougeoyant par un plus sombre et ancien provenant du fond d'une armoire, il fini par se rendre au lieu de rendez-vous, là où l'y attend l'instigateur de la quête ainsi que les quelques aventurier y ayant répondu. C'était par le biai de Ludwig qu'il avait pris contact avec le destinataire et de ce fait, n'a pas encore le loisir de faire sa rencontre, autant dire que c'est une aventure à l'aveugle. Devant la taverne, son regard se pose sur le voisinage et les habitants qui circulent, constatant que nombreux sont ceux qui se pavanent avec leur équipement en évidence, certainement pour faire l'étalage de leur expérience, une sorte de première impression qui ferait office de CV pour faciliter les recrutements. La main devant le bouche et se frottant le menton d'un air pensif, le jeune démon se demandait s'il devait en faire de même ou bien se contenter de conserver son arme chaudement rangé dans l'une des perles de stockage qui orne sa ceinture, un artefact bien pratique qui permet de voyager sans s'encombrer.

Naiveté ou autre, il songea qu'il n'est pas nécessaire de la sortir, peut être cela suscitera des interrogations sur ses capacités, en bien ou en mal. Au cas où cela lui porterait préjudice, ne restera qu'à lui de mettre en application ses capacités de négociateur, ou pas, après tout, c'est une aventure, une nouvelle expérience. Les portes franchit et l'ambiance intérieure le submergea, lui faisant prendre plus encore conscience de là où il met les pieds : un monde qu'il n'a pas connu depuis trop longtemps.  Son regard fut interpellé par un signe discret de la main du commanditaire qui l'avait identifié de par les renseignements fournis au préalable par Ludwig il y a quelques jours, lui facilitant ainsi ses premiers pas dans cette bâtisse.

Excusez moi pour ce retard. Tout ceci est nouveau pour moi. Vous pouvez m'appeler Lucian.

Nouveau oui, c'est la première fois qu'il vient prendre une quête, mais ce n'est clairement pas la première fois qu'il participera à des combats. Il s'était présenter sans trop savoir comment s'y prendre en ces circonstances, lui qui avait toujours côtoyé la noblesse, il s'était alors inspiré des quelques soldat avec qui il avait combattu durant la guerre, se contentant de donner son prénom sans en dire plus sur sa personne, songeant qu'ils apprendront à se connaître sur le terrain si cela est nécessaire. Sa curiosité le força à porter son attention sur la créature qui , à l'odeur de sa boisson, semblait tourner à l'alcool, ne pouvant s'empêcher d'être intéressé par les grivoiseries de ses chansonnettes, lui rappelant quelque peu les beuglements de l'ogre qui travail aux sources thermales.

Barbak

Avatar

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 3 dimanche 14 septembre 2025, 18:17:41

Les moments à la taverne sont vraiment le calme avant et après la tempête. Pour Barbak, il n'y avait pas de plaisir plus intense que le réconfort avant et après l'effort. Des ribs de porc avec une bonne bière bien fraiche et gouleyante et des beignets à la pomme bien frit le tout accompagné de chansons à boire, que demander de plus? A vrai dire il n'aurait pas été contre le fait d'ajouter une femelle ou un mec en dessous la table pour lui faire une gâterie.

Hélas, trois fois hélas, Barbak n'as ni gène, ni honte. Par dessus le marché, il commençait à être légèrement bourré et il n'y avait pas une seule jeune oreille à au moins deux kilomètre à la ronde pour l'empêcher de faire n'importe quoi. Il monta sur la chaise et beugla à plein poumons :

Héyo! Y en a qui ont envie de baiser un coup?

Comble de la malchance, il y avait un groupe de malabar juste à coté qui prit cette demande du mauvais pied et de fil en aiguille, une bagarre de taverne éclata. Le commanditaire de la quête complètement atterré par la pure stupidité d'un tel acte resta coi, quand à la patronne de l'endroit en voyant les tabouret commencer à voler dans tout les sens avait la tête du "Encore un Lundi habituel". Tellement blasée et pas surprise qu'une bagarre éclate.

A defaut de tremper le biscuit, Barbak faisait parler ses cornes en filant un coup de boule dans le ventre d'un mastoc qu'il envoya valdinguer. Le renard s'il était navré par la stupidité du mouflon était tout de même impressionné par sa force terrifiante.

Pour Barbak la baston de taverne était un art. Chez les nains mettre un bourre pif dans un bar est un signe d'amitié et de camaraderie. Il se souvient encore de sa première gueule de bois quand il n'était qu'un jeune adolescent d'à peine 20 ans. Des bons souvenirs.

Pendant ce temps l'alchimiste vulpin demanda à Deidre et Lucian :

Votre ami est il toujours aussi...... comment dire..... agité?

Quand le brouhaha du combat s'étiola, des rires gras retentirent et l'alcool se remit à couler à flot. Il avait prouvé aux locaux qu'il en avait dans le kilt et retourna voir ses compagnons un peu éméché.

Hé oh! Bibiche! Rox! (C'est comme cela qu'il à décidé de nommer Lucian étant donné qu'il à sa façon de nommer les gens) Kan! Vous venez pas picoler? Hem du coup c'est quand que l'on va chercher la salade magique la?

- C'est une Herbae micellia et nous devons attendre encore une personne Mr Barbak! Je vous serez reconnaissant de ne pas vous faire trop remarqué s'il vous plait! Je n'ai pas envie de trop attirer l'attention. Les terra ne sont pas très appréciés de certaines personnes et encore moins quand elles ont un poste important.

- Ouais Ouais! Mes couilles dans un saladier! J'ai plus la gueule d'un terra que toi quand tu as ta cagoule sur la tête et je vais pas me cacher! Se cacher c'est un truc de voleur et de couilles molles! Je suis un nain! Je ne me cache pas et je ne vais certainement pas me voiler la face car des gens sont suffisamment con pour pas aimer ma gueule sans me connaitre! Si tu justifie l'injustifiable tu peux t'en prendre qu'a toi même si tu te fait bully!

Barbak ne comprenait pas le concept de racisme. Cette notion était parfaitement absente de son éducation, même si les insultes naines était très raciste, les nains se moquaient des autres et surtout des elfes mais ils ne détestaient personne sans avoir un grief parfaitement valable pour le faire. Par exemple, les elfes et les gobelins ont accumulés tellement de grief qu'il est très difficile pour un nain de les faire entrer dans son cercle d'ami.

C'est un concept un peu trop compliqué mais en général, Barbak se contre fiche des races mais il lui arrive de balancer des insultes raciste ou homophobe ou autre sans avoir aucun grief contre une communauté vu que lui aussi se tape des mecs. Mais insulter est tout un art et c'est pour cela qu'il existe un concours chez les nains à ce sujet.

Quoi qu'il en soit, il s'intéressa à Lucian. Deidre, il commençait à la connaitre et pour ce qui est de Kan, il n'était qu'un commanditaire. Il l'interpella donc sans cérémonie ni politesse avec la franchise crue et dénué de fioriture qui le caractérise.

Donc! Rox! Vu que tu vas te battre à nos cotés, j'ai besoin de savoir si t'est du genre à la mettre à l'envers ou si je peux te tourner le dos sans crainte.

Deirdre

Créature

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 4 lundi 15 septembre 2025, 00:48:04

La taverne exhale une chaleur dense, mêlée aux effluves d’alcool, de bois brûlé et d’épices étrangères. Pour Deirdre, le contraste avec l’air pur des plaines où elle a grandi est saisissant. Elle reste sous sa cape, la capuche baissée, observant les allées et venues des clients. À ses côtés, Barbak trône presque naturellement, attirant les regards et intimidant les moins prudents.

Un des derniers aventuriers fait son entrée. La commandante d'une guilde de mercenaires l’observe volontairement, avec attention mais sans manquer de respect. L’homme aux traits fins, légèrement efféminés, mesure environ un mètre quatre-vingt. Elle se sent capable de le maîtriser à distance si nécessaire grâce à sa télékinésie. Sa chevelure, sauvage et flamboyante, semble indomptable, et ses yeux rouges laissent deviner sa nature singulière. Elle sent un léger réconfort à ne pas être totalement seule face à cette étrangeté, mais elle reste prudente et silencieuse.

Lorsque le nouveau compagnon s’assied à leurs côtés, une musique entraînante s’élève, d’abord timide puis plus affirmée. L’hybride se surprend à sourire. L’ambiance n’est pas désagréable, et cela lui rappelle son monde d’origine. Elle mange avec modération, juste assez pour tenir et garder de l’énergie. Un hoquet de surprise la saisit lorsque Barbak s’exprime, et elle se retient de s’étouffer : la spontanéité du colosse est toujours impressionnante.

Il manquait plus que ça ! Une bagarre éclate, comme si elle avait été prévue. Même la propriétaire des lieux ne semble pas surprise, habituée à ce type de débordement. La sang mêlé esquisse un petit sourire en coin, mais son esprit reste partiellement ailleurs. Elle repense au terranide-loup aperçu plus tôt dans la rue, survivant d’un combat ancien et douloureux, et au mélange de peur et d’espoir qui l’avait saisie. La tension serre encore son corps, qui réclame une pause : détour obligé vers les toilettes de la taverne. Non seulement pour un soulagement physique, mais aussi pour reprendre le contrôle de ses sens et apaiser le tumulte de ses émotions.

Elle glisse un regard vers Barbak, absorbé par sa bagarre, et vers Lucian, soit en pleine conversation avec le commanditaire, soit en train d’observer les clients. Sans un mot, elle se lève, ajuste sa cape et prend sa besace, esquivant de justesse une chaise lancée à hauteur de visage. Le bois du plancher craque légèrement sous ses pas légers. Derrière la porte, elle trouve enfin un instant de solitude. Elle ferme les yeux, respire profondément, et se concentre sur chaque sensation : le contact frais du carrelage contre ses paumes, l’odeur du bois et de l’eau, le battement régulier de son cœur. Sa respiration, d’abord saccadée, se fait plus calme. Elle se recentre sur le calme intérieur nécessaire pour poursuivre sa mission, touchant un vêtement particulier : un dernier lien possible avec Anakha. La chaleur du tissu contre sa peau lui rappelle la présence de quelqu’un qu’elle aime et perdu, et un frisson parcourt ses ailes sous sa peau. Il lui manque.

Alors qu’elle reste là, immobile, un autre niveau de perception s’éveille en elle. Sans effort apparent, ses sens d’ange-fée captent plus que ce qui est visible. Barbak, proche d’elle, diffuse une chaleur rassurante, stable, comme un roc sur lequel se reposer. Lucian, lui, transmet une énergie plus complexe : mesurée, attentive, chargée de vigilance et de souvenirs de guerres anciennes. Deirdre note la tension dans ses épaules, le rythme de son souffle, et comprend que ce démon ne se laissera jamais surprendre. Enfin, le commanditaire : calme, mesuré, autoritaire sans imposer. Une vague sous-jacente d’expérience et de contrôle, prête à soutenir ou corriger selon le besoin.

Tout cela, Deirdre le perçoit instinctivement, et un sourire intérieur naît. Dans ce silence ponctué par le crépitement de la cheminée, un lien fragile mais réel se forme. Ses sens affûtés ressentent déjà qui peut la soutenir, qui peut la surprendre et qui partage le poids d’une confiance naissante. Ce moment devient un équilibre subtil entre vigilance et repos, un instant suspendu où elle peut enfin respirer et se préparer pour la suite.

Lorsqu'elle revient, le tumulte s’apaise. La mercenaire reprend sa place sur la chaise vide entre le commanditaire et Lucian. Elle observe ses compagnons avec plus de sérénité. Barbak, enfin repu et légèrement épuisé, se repose sur sa chaise, ses cornes frôlant presque le bois du dossier. La chaleur du feu se répand sur son visage, et elle sent ses muscles se détendre peu à peu. Deirdre esquisse un léger sourire, appréciant la simplicité de cet instant après la tempête. Elle laisse ses mains glisser sur ses genoux, fermes mais calmes, et un sentiment de contrôle renaît doucement dans son corps.

La jeune femme se penche légèrement vers le commanditaire, sa voix claire mais posée :

"Sous ses airs bourrus, Barbak cache un véritable cœur. J’ai confiance en lui, dit-elle en désignant le colosse d’un geste discret. Même si son comportement peut paraître… excentrique aux yeux des autres, je me porte garante pour lui."

Le commanditaire l’observe attentivement, jaugeant la sincérité de ses mots. Deirdre ne détourne pas le regard, consciente que ces assurances comptent dans un monde où chacun se méfie de tous.

Puis elle se tourne vers Lucian, posant ses mains sur la table, le visage sérieux mais sans menace :

"Et toi… Lucian… tu es un démon, n’est-ce pas ? Si jamais je me trouve dans l’impossibilité de me défendre, ou si je te supplie de m’assommer, tu devras le faire dans la seconde, sans poser de questions, dit-elle doucement mais avec fermeté. Je vous expliquerai plus tard pourquoi."

Le commanditaire intervient alors, la voix posée, presque neutre :

Très bien. Nous avons un groupe disparate, mais chacun ici a ses forces et ses limites. L’essentiel est de savoir que vous vous connaissez suffisamment pour avancer ensemble.

Deirdre croise ses doigts, respire doucement et répond avec un léger sourire :

"Un instant. Je me dois d’être honnête. Barbak, je m’excuse de ne pas l’avoir dit plus tôt."

Elle abaisse alors sa capuche pour laisser apparaître ses longs cheveux bleus attachés en un chignon désordonné.

"Je suis une hybride, une ange-fée. Le colosse de pierre et moi avons déjà commencé à travailler ensemble, même si nos chemins ont été différents. Barbak et moi avons affronté le chaos côte à côte, et il a toujours été un allié fidèle. Quant à toi, Lucian… nous commençons seulement à apprendre à nous connaître."

Un silence s’installe, ponctué seulement par le crépitement de la cheminée. Deirdre se sent plus légère : la première étape de la confiance est franchie, même si elle reste prudente. Ses doigts se resserrent légèrement sur ses genoux, la chaleur du feu caressant sa peau, tandis qu’une étrange sérénité naît dans son souffle. Elle se sent plus ancrée, prête à affronter la suite, consciente que la vigilance reste nécessaire.

Bien, conclut le commanditaire, vous pouvez profiter de ce moment pour vous reposer et vous préparer. Nous partirons à l’aube.

La combattante acquiesce et, d’un geste naturel, se replie sur elle-même, jambes repliées sous la chaise, mains posées sur ses genoux. Elle regarde les flammes danser et crépiter, songeant à la mission, à la promesse faite avant sa disparition impromptue, et à ce qui l’attend. Chaque reflet dans les braises ravive à la fois la prudence et l’espoir. L’atmosphère, bien que tendue par les enjeux, est maintenant assez sûre pour un échange honnête. Le feu éclaire son visage et la réchauffe un peu. Pas autant que Lui. Bien que sous sa peau ses plumes frémissent, Deirdre se concentre et se tient prête sur ce qui viendra ensuite.

Lucian Kalvenhaar

Avatar

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 5 mardi 16 septembre 2025, 11:01:22

La clientèle se rassemblent, les rires gras et les propositions salaces commencent à se diffuser dans l'enceinte de la taverne dont les expressions faciales du personnel suggèrent une forme de monotonie. Rien d'inhabituel donc à voir valser ici et là de la vaisselle accompagné de bousculade qui tout naturellement dégénère en coup de poing et autre forme de confrontation. Une bagarre, voilà le quotidien des tavernes, des aventuriers, des combattants quel-qu’ils soient. Ce genre d'ambiance apporte sont lot de renseignement tout autant qu'il renvoie à des souvenirs lointain, ceux de batailles et d'affrontements pour des valeurs aussi bien bonnes que mauvaises. Lucian a un léger sourire en coin de nostalgie à cette pensé, conscient qu'il lui arrivé de devoir verser du sang pour des inepties, que chacun de ses combats n'ont pas toujours eu pour but d'apporter un avenir radieux. Parfois égoïste, tantôt envahisseur, tantôt défenseur, il ne s'est pas seulement battu pour défendre ses terres. Bien que méprisable, ayant malgré tout des regrets pour tout cela, il ne peut cependant que constater que tout ceci était nécessaire pour que son clan vive aujourd'hui et depuis bientôt un siècle maintenant dans une forme de paix. Parce que oui, bien que les luttes ne soient à ce jour plus aussi flagrantes et massives, le sang ne cessent pas pour autant de couler, seulement, la quantité est moindre. 

Ses yeux s’agrandir quand le plus poilue de ses compagnons monta sur sa table pour proférer des paroles qui aux oreilles de la populace sembla être comme une provocation. Dans un rictus songeur, il se demandait s'il était de coutume d'exposition ainsi ses envies tout autant qu'il se souvient avoir déjà vu bon nombres des soldats qui ont combattu à ses côtés partir des dans escapades sexuelles la veille d'un combat. Assouvir ses pulsions et désir charnels, une manière de soulager son esprit certainement, d'avoir un derniers instant de plénitude avant un combat qui pourrait être le dernier. Une question de philosophie sur laquelle il ne s'était jamais vraiment intéresse et qui ne l'avait jusque là pas travailler. Pourtant, Lucian est loin d'être asexué, il aime la chair et n'a rien contre une coucherie, mais il est vrai qu'il n'est pas aussi expressif dans ses besoins. Alors, voir ainsi ce petit être s'exprimer de la sorte lui arrache un léger sourire amusé avant que ce dernier ne se lance dans une lutte clairement à sens uniques. De toute évidence, il n'y aura rien à craindre en terme de force de frapper si jamais ils étaient amené à faire la rencontre d'adversité durant cette expédition.

Si ce joindre à corps perdu dans la bagarre improvisé ne l'intéresse pas pour le moment, cela ne l'empêche pas d'y participer en jouant de ses facultés de télékinésie pour déplacer ici et là les objets à porter pour barrer la route des rustres s'étant trop rapproché.  Dévier un verre qui vole pour qu'il atterrisse dans la face d'un autre n'a rien de compliqué, tout autant que faire glisser une chaise dans les jambes des plus téméraires ou bien pour le plaisir des uns, faire tomber la culotte de ses messieurs jusqu'au cheville pour que cul nu se fasse et laisse place aux taquineries. Il eut un petit sourire quand le moufflon revint à table et il prit bonne note de son franc parlé qui démontre là un personnage qui ne laisse pas de place aux arrières pensées.

Une demande implicite et directe. Difficile à dire. Si ont dit que les armes en disent long sur la personnalité, alors je pense que la mienne dirait que tu aura tendance à me sentir à tes côtés plutôt que dans ton dos.

Comme pour affirmer ses dires il porta sa main à sa ceinture pour en extirper sa large claymore qu'il laissa s'enfoncer dans le sol un court instant. Une épée large aux couleur vivent comme sa chevelure et à la lame marqué par ses nombreuses batailles. Il la rangea peut de temps après avant de faire servir à son camarade une nouvelle chope de bierre, non pas pour l’alcooliser plus qu'il ne les déjà mais pour lui exprimer sa bonne foi et instaurer un semblant de naissance de camaraderie. Enfin son attention se porta sur la jaune femme qui à son tour songea que jouer cartes sur table semble être la bonne chose à faire pour qu'un groupe se forme. Ses sens ne l'avait donc pas trahi, ils ne se sont pas étioler avec le temps, il y avait bien quelque chose de « pur » en elle, d'angélique. Cette double nature qui est la sienne n'est pas sans faire éprouver au démon une sensation légère tel un frisson mais qui ne lui est pas désagréable pour autant.  Sa requête de l'assommer si nécessaire sans autre forme de procès l'oblige à se questionner, se demandant même s'il lui faudra faire usage de la force ou bien si sa capacité naturelle pourrait être un moyen plus envisageable et nettement moins brutale. Il lui suffit de faire inhaler son souffle imprégner de ses particules pour qu'un esprit succombe à ses suggestions, utile pour des interrogatoires mais également pour calmer un individus, pour l'endormir ou bien pour exacerber ses pulsations et sa sensibilité, si bien qu'un simple effleurement sur sa peau peut être une torture ou une libération. 

Comme il semble mieux te connaître que moi, je pense qu'il sera plus à même de prendre la décision sur le moment, mais je tâcherai de me plier à ta volonté.

Affirma-t-il en les tutoyant, voyant qu'ils en font de même depuis le début, songeant que c'est la manière de faire la plus simple pour qu'un semblant de camaraderie prenne place. Bien qu'ils jouent la carte de la franchise, il ne songe toutefois pas qu'il soit utile qu'il leur parle de la particularité singulière propre aux membres de sa familles quand à cette étrange faculté à changer de sexe durant certaine période. Cette dernière ne devrait pas arriver avant un moment et il lui est toujours possible de la freiner un certain laps de temps. Puis, quand bien même cela devait arriver, il n'en reste pas moins la même personne, il ne s'agit que d'un changement physique et rien d'autre, sa personnalité reste la même ainsi que ses capacités.

Ca fait longtemps que je ne suis pas parti à l'aventure et j'ai rarement eu l'occasion de faire parti d'un groupe alors je m'en remet à vous pour m'apprendre les coutûmes !

Invita-t-il en levant son verre joyeusement comme pour leur faire comprendre qu'il voit en eux des personnes de confiance tandis qu'il salut vivement le commanditaire qui semble vouloir prendre congé de leur compagnie. Devront-ils attendre l'arrivée de ce dernier membre avant de partir à l'aventure ou bien le troueront-il sur le chemin de leur destination ? Son regard se porta sur la demi-fée qui a l'air songeuse, inquiète.

Des appréhensions sur ce qui nous attends ? Cela ne semble pas atteindre ton camarade.

Affirma-t-il en désignant le moufflon qui de toute évidence se fiche bien de tout et prend ce qui vient de la même manière qu'il engloutit un poulet ou vide une bouteille sans interruption et raffinerie.

Barbak

Avatar

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 6 mardi 16 septembre 2025, 15:43:56

Ainsi donc, ses doutes étaient fondés. Deidre n'était pas humaine. Il lui déclara en rigolant qu'il n'en avait strictement rien à foutre. Qu'elle soit moitié ange et moitié fée c'est pas un problème pour lui. Une question le taraudait et il ne se gêna pas pour la poser.

-J'apprécie cette marque de confiance! Mais je me demande : Pourquoi tu fait tout un patacaisse sur ton sujet? Si tu veux mon avis tu te prend trop la tête! Tout ses discours à la con sur le fait de t'assommer et toutes ses conneries! Sérieux Bibiche! Tu te prend trop la tête! Je veux dire on va juste chercher une salade! Y a pas plus simple! Etape 1 : On cherche la salade Etape 2 : On trouve la salade et on rentre et s'il y a des emmerdeurs sur le passage on les éclate. Si tu compte sur moi pour t'assommer et te laisser derrière tu peux rêver jusqu'à la Saint Glinglin pour que je le fasse! A la limite j'ai envie de te foutre une gifle derrière la tête pour me demander n'importe quoi mais bon! T'as pas l'air d'être dans ton assiette. Tout ça pour dire que t'est une femme qui à des couilles et je sait pas trop pourquoi d'un coup d'un seul tu fait ta couille molle! Rappelle toi que je suis la masse et toi le scalpel, et si le scalpel il tremble bah c'est la merde! Tu devrait picoler un peu plus ça te détendrait.

Barbak était aussi têtu que le plus têtu de tout les nains. Il avait décidé que la subtile bretteuse était son ami et il pourra y avoir un buffet de charcuterie chez les elfes avant qu'il change d'avis. Il demanda alors à l'alchimiste ou se trouvait cette fameuse salade magique et pourquoi il avait besoin d'une escorte. Il est peut être stupide et impulsif mais pas assez pour passer à coté de mesure de prudence aussi disproportionnée.

Le renard se lança donc dans une longue tirade dans laquelle il expliqua tout de A à Z, mais hélas, Barbak fut trop occupé par le verre plein qui s'offrit à lui pour écouter quoi que ce soit. Et confirma au grand désarroi du renard qu'il n'avait absolument rien écouté.

-Ouais! Comme je le disais! Etape 1 on cherche la salade et Etape 2 : On rentre avec la salade en défonçant ceux qui nous barre la route.

Le renard avait beau pâlir de terreur devant autant d'inconscience. Mais les enjeux politiques, les conflits tribaux et tout ce bordel, pour le mouflon c'est juste des trucs ultra compliqué qui servent à rien. Pour lui un roi ou un empereur est une personne comme les autres. Ce qui terrifiait le Terra était qu'il le sentait capable d'envoyer une hache à travers la figure d'un émissaire royal et il n'avait pas tort.

Quoi qu'il en soit, le dernier larron ne donnant toujours pas signe de vie, il demanda au groupe :

-Bon! On se fait encore une petite tournée et on décolle? C'est pas que vos trucs sur les gens qui risquent de venir nous emmerder m'intéresse pas du tout, mais je commence un peu à m'emmerder

L'alchimiste comprit que tenter de lui faire comprendre des choses même simple était peine perdue. Parler à Barbak était pour lui comme parler à un rocher. Quand les concept impies pour sa foi entrent dans une conversation, impossible de lui faire entendre raison. Politique, Argent, assommer des amis, il n'y avait pas la place pour ces foutaises dans son esprit composé majoritairement de bro code, de viande, de sexe et d'alcool sans parler des milliards d'insultes naines. Un roi pour lui n'est rien de plus qu'un mec avec un chapeau qui à des pointes.

Il n'y avait aucun doute dans son regard, aucune peur. Il ne se préoccupait pas des trivialités des mortels. Il était incompréhensible pour lui que des gens puissent détester l'alchimiste car il était un terra, de même qu'il ne lui venait pas à l'esprit de se méfier de Lucian car c'est un démon et encore moins de penser que Deidre était une chochotte autoritaire de par sa nature angélique et féérique. Lui se concentrait sur les actes plutôt que sur les paroles.

Pour lui l'alchimiste est pénible car il parle tout le temps avec des trucs compliqué, Deidre est une amie mais qui à l'air d'avoir un truc qui la perturbe ce qui lui fait dire des bêtise et Lucian est pour l'instant un inconnu mais qui essaye de mettre de la bonne volonté pour s'intégrer. Le reste pour lui est sans importance. Tel le roc inamovible, Barbak reste fidèle et constant dans son mode de pensée. Pour lui tout est linéaire, que ce soit dans les évènements comme dans la pensée.

Beaucoup se perdent dans ce qui les entourent plutot que d'aller de l'avant, ce que faisait Deidre en ce moment. Il ne savait pas ce qui la tracassait, aussi quand il eut l'opportunité de lui parler seul à seul, il posa sa main sur son bras car il était trop petit pour la mettre sur son épaule et lui demanda :

-Hey Bibiche! Y a quelque chose qui te tracasse? T'as pas l'air dans ton assiette! Tu veux en causer?

Deirdre

Créature

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 7 mercredi 17 septembre 2025, 15:38:39

Deirdre lève son verre de thé glacé au lotus en écho aux autres, un geste simple pour sceller la connivence du groupe. Autour d’eux, l’atmosphère reste électrique, mais Barbak traite les appréhensions comme autant de moustiques : on les chasse d’un revers de main et on avance.

"Peut-on appeler ça des appréhensions ?" répond doucement Deirdre au démon. "Dans mon monde, avant de partir, j’envoyais toujours un éclaireur. On avance, on regarde, on réagit. Et toi… tu verras que Barbak réserve encore des surprises."

Barbak, fidèle à lui-même, réplique sans ménagement :

— « J’apprécie la confiance ! Mais putain, pourquoi tout ce pataquès ? Tu te prends la tête pour rien, Bibiche. Tous ces discours à la con sur “t’assommer”… Sérieux, on va juste chercher une salade ! Étape 1 : on trouve la salade. Étape 2 : on revient, et s’il y a des emmerdeurs, on les démonte. Si tu crois que je vais t’assommer et te laisser derrière, tu rêves. T’es la lame, moi la masse — si la lame tremble, c’est la merde. Bois un coup, ça te détendra. »

Le franc-parler du mouflon choque peut-être, mais rassure : il sera là. Deirdre esquisse un sourire fatigué, attendri malgré elle.

"Pourquoi ?" reprend-elle, posant sa tasse. Sa voix reste calme, mais le fond est sérieux.
"Avez-vous des anges dans votre monde ? Dans le mien, je suis pourchassée pour être ce que je suis : moitié ange, moitié fée. On m’a chassée, combattue, parfois torturée. J’ai dû tuer pour protéger mes mercenaires. Alors non : on ne m’assomme pas au moindre signe de colère. Si je perds le contrôle, ce n’est pas un simple coup de sang : ça va du cyclone à la dévastation pure. Et s’il y a un démon à côté… la puissance décuple."

Elle mesure ses mots, sans se livrer tout entière.

"Il y a deux issues : soit quelqu’un franchit ma barrière — il faut de l’amitié, de la confiance — soit il faut m’étourdir complètement jusqu’à ce que je retombe. Sinon je sombre dans un coma qui peut durer des jours. Trois personnes ont déjà franchi ma barrière ; deux en sont morts et le dernier en est revenu blessé."

Le groupe prend la mesure de ce qu’elle confie. Deirdre n’a pas envie d’être un fardeau. Elle veut aider, et, au fond, retrouver Anakha : cette mission pourrait être une chance.

Barbak, ragaillardi, tape la table d’un coup amical.

— « Hey Bibiche ! Y a quelque chose qui te tracasse ? T’as pas l’air dans ton assiette. Tu veux en causer ? »

Elle le regarde, et dans ce regard il y a reconnaissance : pour tout le vacarme, Barbak est un pilier.

"Je ne veux pas être un poids." avoue-t-elle. "Mais je veux aider. Et… j’espère retrouver quelqu’un."

Les détails pratiques bouclés, la troupe se prépare à la nuit. L'ange-fée se lève avant les autres, les salue d’un hochement de tête et promet d’une voix basse, ferme :

"Je serai en forme demain matin à l'aube. Ne vous inquiétez pas pour moi."

Barbak grogne quelque chose qui veut dire « on se bouge le cul et on ramène la salade ». Lucian incline la tête en silence, le commanditaire acquiesce. La jeune femme quitte la taverne : la nuit étire ses doigts sur la ville, lanternes hésitantes, brume fine montant des pavés. Elle marche sans hâte, capuche relevée, attentive au monde.

Dans une boutique modeste de tissus et d’étoffes, l’odeur de cire et de lavande l’accueille. Un satin violet foncé attire sa attention : souple, léger, profond, comme une nuit où les étoiles commencent à percer. Elle effleure le tissu ; la promesse d’une autre peau la touche. Ce sera la première robe qu’elle s’achète — pas par vanité, mais par mémoire et espoir.

La vendeuse, femme aux mains d’ouvrière, la regarde avec une curiosité respectueuse. L'hybride choisit une robe longue, cintrée sous la poitrine ample en dessous, tombant jusqu’aux chevilles, épaules et dos nus, au décolleté mesuré. Le violet change selon l’angle, tantôt encre, tantôt ciel étoilé. Elle imagine le jour des retrouvailles et sourit pour elle seule.

La commandante paie avec des pièces gardées pour imprévus, enroule la bourse autour du poignet comme une promesse, presse la robe contre sa joue et y glisse un petit parchemin : une note d’encouragement, intime, à elle-même. Puis, plutôt que de l’essayer maintenant, elle la replie soigneusement et la range dans sa besace — précieuse et protégée, à portée de main pour le jour voulu mais hors de la vue.

Le retour à la chambre louée se fait dans la quiétude : une pièce modeste mais soignée, lit, coiffeuse, fenêtre sur les toits. De sa besace, la sang mêlé ressort la veste d’uniforme tekhan — la veste d’Anakha, relique d’un passé partagé. Elle la touche du bout des doigts ; l’étoffe garde des effluves de campement : sueur, sang, fumée lointaine. Un sourire triste traverse son visage.

Deirdre enfile la veste ; ferme les yeux tout en se lovant dedans, se rappelant la carrure d’Anakha, la chaleur d’un dos familier, ses bras. Rouvrant les yeux, la combattante se place devant la glace, elle ramasse ses longs cheveux en un chignon lâche, quelques mèches tombant pour encadrer le visage. Elle reprend le parchemin glissé dans la robe, y inscrit d’une main tremblante : « Pour Anakha — si nos routes se recroisent », et glisse le mot dans une poche intérieure de la veste, comme une promesse secrète.

Elle vérifie son sac : gourde, herbes, une ration achetée auprès de la tavernière, et des bandages. La robe reste dans la besace, soigneusement pliée — un avenir rangé, prêt à être sorti au moment voulu. Deirdre souffle, pose la main sur la veste, et murmure, pour elle seule :

"Demain matin, je serai prête."

Elle éteint la lanterne, ferme la porte sur la chambre et rejoint le monde endormi. La nuit est un prélude ; pour elle, c’est la veille d’un départ où espoir et mémoire se tiennent côte à côte.

Lucian Kalvenhaar

Avatar

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 8 samedi 27 septembre 2025, 18:57:29

Quelque verre avait suffit pour que Lucian commence à cerner ses nouveaux compagnons de route, enfin ça mais aussi et surtout le franc parler du moufflon qui était d'une grande aide dans son interprétation. Deirdre a tout l'air d'être en proie à des tourments qui lui viennent de son passé, des choses qui lui son propre la trouble et donne la sensation de lui faire perdre confiance en elle si bien qu'elle en vient à dévoiler des informations la concernant et sur les risques de sa participation. Pour tout avouer, ce n'est pas qu'il ne croit pas en ce qu'elle dit, mais, Lucian voit tout cela comme une mise en garde mais aussi et surtout comme une mauvaise passe, un moment d'égarement, de faiblesse. Il ne connaît pas la jeune femme et est clairement le dernier à pouvoir dire qui elle est, ce qui la représente, alors il ne peut nier être soulagé lorsque Barbak prend la parole avec cette franchise barbare et rugueuse qui n'est pas sans faire se redresser les poils du pauvre commanditaire qui finissait de prendre congé.

- Démon n'est qu'un formulation en ce qui me concerne, je pense que c'est à toi de me dire si je représente à tes yeux, un de ces être qui s'oppose à ton existence. Comme il le dit si bien, il ne faut pas se prendre la tête, il nous suffit d'aller trouver cette plante et « éclater » les obstacles. Vous avez combattu ensemble,, il n'y a pas de raison pour que tu lui sois soudainement un fardeau.

Ce furent là les quelques paroles d'encouragement qu'il avait fini par prononcer, comme pour la rassurer et leur faire comprendre par la même occasion qu'il était sur la même longueur d'onde qu'eux. Tout ceci est nouveau pour lui, il ne saurait dire si ce genre de mise en question est habituelle avant chaque départ en mission tout comme il comprend cependant la nécessité d'une pareille réunion stratégique pour mettre en évidence les points forts et faible de chacun bien qu'ils auront le temps du trajet pour en apprendre toujours un peu plus sur les personnalités et habitudes de leurs compagnons de fortunes. Il comprit que leur départ aura lieu demain matin et qu'il n'est pas utile de perdre plus de temps à attendre quiconque à cette quête, si dernier membre il y a, il saura les rejoindre en court de route s'il le faut, après tout il existe plusieurs manière de se communiquer des informations, alors laisser une note quelque part au concernant ne doit pas être bien compliquer. Le bouche à oreille, c'est ainsi que ça fonctionne au sein des aventuriers d’après ses renseignements, et il en va de même durant ses accords commerciaux.

Songeant qu'il est préférable de ne pas s'attarder plus qu'il n'en faut, particulièrement quand il capta le départ de la seule femme du groupe et vit son camarade se servir une énième chope, promesse d'une nuit mouvementée  de quelque manière ce soit, il comprit qu'il valait mieux pour lui de s'éclipser discrètement avant d'être pris entre deux feu et ne pouvoir assumer la longue route qui les attends, faute de préparation et d'habitude. Si les aventuriers chevronné sont habité a passer la nuit à boire et faire la fête pour partir le lendemain avec la fraîcheur dans l'âme, en ce qui le concerne, une bonne nuit de sommeil serait plus rentable et bénéfique pour sa contribution au groupe. L'idée d'accompagner le mouflon dans sa tournée pour poursuivre son intégration lui a bien traversé l'esprit, mais il n'a pas l'intention d'être traîner sur les pavés de la route à l'aube. Ainsi donc Lucian s'en était allé pour regagner une chambre  de l'auberge du coin, la fenêtre donnant sur la taverne, un choix prit avec attention de sorte à être attentif  et s'assurer de son réveil pour pouvoir compter présent lorsque sonnera le départ. Au lever du soleil il se tiendra aux portes de la ville aux côtés de leur commanditaire encapuchonné, ce dernier ce questionnant sur l'état de la tête brûlée, comptant certainement sur Deirdre pour lui servir d’interprète, à défaut de ne pouvoir communiquer et raisonner lui-même Barbak.

Barbak

Avatar

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 9 samedi 27 septembre 2025, 19:45:01

Les mots du demons firent naitre un sourire sur le visage de Barbak. Il adressa à Lucian une tape amicale dans le dos en éclatant d'un rire franc.

Ahhahaha! Merci mon grand! Toi je t'aime bien du coup! Tu cause bien! Pis je vais te dire, mon paternel à beau être un dieu, il n'as rien contre les démons! Par contre, j'aime pas les sacs à merde! Mais vu comment tu cause bien j'ai pas l'impression que t'en soit un. Bon Bibiche deconne un peu en disant de la merde mais à mon avis elle à besoin de baiser un coup! Faudrait lui trouver un mec ou une gonzesse! Du coup tu veux picoler avec moi?

Lucian aura bien fait de renoncer à la proposition, car le lendemain matin, après avoir vider deux tonneaux d'eau de vie à la cerise griotte, vous retrouverez le mouflon tout nu dans la porcherie avec son kilt sur la tête. Ce dernier dans son ivresse avait fait grillé et mangé un cochon en plus d'avoir joué de la cornemuse jusqu'a pas d'heure.

Entre l'aubergiste et le commanditaire de la mission, difficile de dire qui était le plus furax. Barbak pour calmer l'aubergiste fit apparaitre l'équivalent de deux porc en saucisson et autre viande porcine séché ainsi que 4 tonneaux d'eau de vie à la cerise. Ce qui lui redonna le sourire rapidement, ce qui n'était pas le cas du chef de l'expédition.

Barbak ne se géna pas pour l'inviter à "péter un coup" et "sortir l'usine à balais qu'il avait dans le cul". Outré il le menaça de sucrer sa paye ce qu'il lui valut un "Qu'est ce que j'en ait à foutre de ton or? Je fait ça pour aider des gens que j'aime bien! En plus l'or est un péché dans ma religion. Le convoiter c'est mal!"

Bref le renard et Barbak s'entendaient comme chat et chien. Barbak n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi maniéré et protocolaire. Il faut dire que dans cette région les terra doivent éviter les faux pas, surtout quand ils ont un poste un petit peu important.

Hélas, trois fois hélas, le bazar que Barbak à crée, attira l'attention de personnes peu avenantes du genre à jeter des pierres sur les terra et comme Barbak ressemblait à un terra et qu'il était le plus petit, il se la prit sur le front mais c'était tellement faible qu'elle rebondit sur sa tête.

Comme il avait la gueule de bois et venait de se prendre un savon, forcement, il n'était pas de bonne humeur. Il se dirigea vers celui qui avait lancé la pierre pour le saisir par la cheville pour faire un Hulk/Loki spécial à l'un pendant que l'autre terrifié prit la fuite.

Cela eut pour effet de calmer les appréhensions du renard qui même s'il n'approuve en rien les méthode, le comportement et le manque de savoir vivre du mouflon, est bien obliger de reconnaitre sa force.

C'était le moment du grand départ. Enfin ils allaient pouvoir partir à l'aventure. Barbak avait cependant un doute qui lui occupait l'esprit.

Hem! Du coup on fait quoi pour l'autre qui s'est pas pointé? On laisse un message à la taverne ou un truc du genre?

En même temps c'était pas bien important. Il prit une grande inspiration pour emplir ses poumons du bon air frais matinal. Ce qui aidait grandement avec le tambour qui martelais dans sa tête. Il capta alors une odeur d'épice qui lui donna faim. C'est pas comme s'il avait mangé un porc entier la nuit dernière mais du coup il fit apparaitre une crepe fourrée à la creme de marron dans sa main avant de la dévorer.

Romnomnom! Mnom! Bon du coup par ou est qu'on va? J'ai pas fait attention de ou qu'est qu'on devait aller? c'est tout droit dans quelle direction.

Provoquant un long soupir d'exaspération et de résignation de tout espoir possible et imaginable chez ce pauvre "Kan" qui était complètement désarmé face au monument de stupidité brute qu'étais Barbak.

Deirdre

Créature

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 10 dimanche 28 septembre 2025, 00:13:29

L’aube effleure à peine les toits ; un pâle fil de lumière glisse entre les volets. Deirdre se lève sans bruit, plie la veste tekhane d’Anakha et la robe achetée la veille, gestes mesurés, presque cérémoniels, et les glisse dans sa besace. L’eau du bac claque froide contre sa peau ; elle frotte visage, nuque et avant-bras d’un passage rapide, juste assez pour chasser la torpeur. Pas de douceur, seulement la nécessité.

Dans l’arrière-cour, la rosée crisse sous ses bottes. La mercenaire dépose cape et besace au sol, tire ses deux wakizashis. Les lames captent la lumière du matin, fines lueurs qui semblent hésiter. Elle commence sa danse, non pour tuer, mais pour se retrouver. Les pas s’enchaînent : pivot, esquive, impulsion. Mais quelque chose retient sa cadence. Là où autrefois elle aurait laissé courir la lame jusqu’au point de rupture, elle freine maintenant le geste, arrête la course d’un coup avant que l’acier ne prenne sa pleine force. Sa main s’immobilise à mi-trajet ; l’air vibre encore sous la lame, et ses doigts tremblent d’y avoir renoncé.

Ce refus n’est pas seulement prudence. C’est une précaution muette envers un secret gardé derrière la cage de ses côtes. Plutôt que la brutalité, elle choisit la grâce contenue : ses attaques sont des dessins, ses parades des caresses. Un saut qu’elle aurait déployé se termine en léger bond retenu, une entaille esquissée n’atteint jamais le bois de l’aire d’entraînement. Elle s’exerce à la frontière du contrôle, à l’endroit précis où la maîtrise devient protection.

La sueur brode sa tempe quand elle s’arrête enfin. Elle rassemble ses cheveux en un chignon désordonné, remet cape et besace, ceint les wakizashis contre ses hanches. À l’orée de la cour, une silhouette fuit — panique brève, puis calme : l’affaire se dissipe. Elle expire, soulagée que tout se soit éteint sans effusion.

Lucian revient, démarche posée. Deirdre s’avance, la voix tendue mais claire, comme un fil qu’on tire doucement.
"Je te dois des excuses pour hier soir…

L'ange-fée laisse flotter un instant ses mots, pèse le silence.
"Pour moi, tout être porte le pire et le meilleur. Ce que j’appelle « démoniaque », ce n’est ni un nom ni un visage… c’est le sang. Et ma malédiction fonctionne comme ça : plus ce sang est puissant, plus le pouvoir qui naît en moi devient… dévastateur. C’est une arme autant qu’un fardeau. Comme je l'ai expliqué hier."

Ses yeux cherchent les siens ; dans leur clarté il y a la fatigue et la résolution. Elle relève le menton, affine sa voix.
"Je vais laisser une note à l’aubergiste pour notre compagnon en retard."

L'hybride glisse à l’intérieur, ses doigts écrivent vite et lisiblement. Les mots sont directs : lieu du départ, heure, et une invitation à les rejoindre sur la route. Dehors, elle réapparaît, une banane à la main ; elle en croque un bout, machinalement, comme pour remettre du terre-à-terre entre ses pensées et la route. Cape sur les épaules, besace au flanc, wakizashis prêtés à l’immobilité qu’elle s’impose, elle s’avance vers Barbak et Lucian.

Lorsque le groupe prend enfin la route, Deirdre choisit de marcher légèrement en avant, aux côtés du terranide-renard. Ses yeux s’attardent sur son port altier, ses gestes mesurés, l’éclat particulier de sa silhouette qui mêle l’humain et l’animal. Sa voix se fait plus posée, curieuse, presque douce. Elle l’interroge, pas à pas, sur la nature qui est la sienne : comment il la vit, ce que cela implique pour lui, quelles forces et quelles faiblesses cela dresse sur son chemin. Ses questions sont précises mais respectueuses, non pour juger, mais pour comprendre, pour apprivoiser l’inconnu, et peut-être aussi pour mieux cerner celui qui désormais marche à ses côtés.

Guillot de Belloy

E.S.P.er

  • -
  • Messages: 31


  • FicheChalant

    Description
    Venu d'une province nexusienne connue pour sa prospérité et sa tranquillité, c'est un chevalier itinérant un peu naïf cherchant honneur, gloire, richesse et amour(s).

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 11 mardi 30 septembre 2025, 13:23:33

Dans un monde en proie à de multiples dangers, les embûches de trajet étaient légion. Tandis que le reste de la petite compagnie avait pu se reposer et faire connaissance, Guillot, parti répondre à une demande personnelle dans une affaire encore mystérieuse, avait dû faire face à l’attaque de bandits contre un convoi de paysans ayant trop traîné sur le chemin. Ceux-ci amenaient un peu de cheptel et leurs récoltes en surplus en ville pour les y vendre, mais ils avaient certainement sous-estimé les distances, ou brisé un essieu sur le chemin, et ils avaient été pris à parti par des bandits sur un axe de la route qui n’était pas patrouillé passé une certaine heure.

Le paladin n’avait écouté que ses principes, et il avait mis pied à terre pour se porter au combat dès qu’il avait fait irruption dans la scène chaotique au détour du chemin. Les paysans, bien bâtis, se défendaient bien, avec des fourches, fléaux, haches et autres surins emportés pour ce genre d’occasions. Mais les bandits étaient des roublards de métier, pour certains confirmés, et dotés, pour la plupart, d’armes dignes de ce nom. Ils gagnaient l’engagement, jusqu’à l’arrivée du chevalier.

Avec celui-ci du côté des paysans, le combat avait vite tourné en leur défaveur et ils n’avaient pas insisté, se repliant en ramassant un blessé et en en laissant un autre derrière eux, déjà à moitié mort, frappé dans le flanc d’un coup d’estoc. Le convoi s’était réorganisé précipitamment et s’était résolu à attendre pour la nuit, rassemblant les blessés et disposant les chariots en un rectangle défensif. Guillot avait aidé à soigner les blessés et avait dormi parmi eux, et, pendant la nuit, ses pouvoirs de purification latents avaient évité toute infection et nettoyé les plaies. Les paysans étaient sidérés, mais heureux. Sans savoir que le paladin était à l’origine de leur bonne fortune au-delà de leur victoire improbable, ils le remercièrent de quelques pièces et avaient repris leur chemin tandis que Guillot reprenait le sien.

En arrivant à l’auberge, ce matin-là, il réalisa vite que la compagnie était déjà partie. Il n’y avait pas de bande atypique dans les environs, comme pouvaient l’être les aventuriers. D’ailleurs, le propriétaire lui fit vite signe pour lui demander qui il était et lui tendre un papier. Le Cocagnard avait pris le papier, l’avait lu silencieusement, et l’avait replié en soupirant.

«  Reste-t-il du déjeuner de ce matin ?»

«  Du gruau à l’œuf, messire. Rien de bien noble. Oh ! Il reste du lard, aussi !»

«  Ce sera parfait, voyons. Je ne repartirai pas le ventre vide. Je les rattraperai sûrement ce soir.»

Ainsi, Guillot s’installa afin de se sustenter un peu, aux frais des paysans sauvés, avant de se relancer sur la route et de rattraper sa compagnie supposée.

Lucian Kalvenhaar

Avatar

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 12 vendredi 03 octobre 2025, 11:16:55

L'aube se lève et déjà dans la ruelle la circulation y est abondante, il suffit d'ouvrir la fenêtre pour y apercevoir une multitude d'individus en mouvement, certains en train de préparer l'ouverture de leur échoppe tandis que d'autres vogues à leur promenade matinale, il n'y a pas à dire, ce genre d'atmosphère est assez plaisant à éprouver. Une nouvelle journée commence mais également une nouvelle aventure, ce qui est d'autant plus vrai quand on sait que c'est aujourd'hui que Lucian va devoir partir en quête. Un soupir d'aise mais également de stresse le prend soudain alors qu'il commence à examiner l'état de son anatomie, bien heureux de se rendre compte que la nuit n'a pas était source de métamorphose, sûrement sera-t-il tranquille durant toute l'expédition, c'est tout du moins ce qu'il aime à croire. Il termina alors son inspection avant de passer ses mains dans sa crinière pour la discipliner à l'aide d'un ruban qu'il vient nouer autour de ceux-ci, libérant ainsi sa nuque mais plus particulièrement sa vue.

Il s'était levé tôt pour pouvoir se rendre rapidement aux portes du village, espérant ne faire attendre personne, portant un regard observateur et curieux sur l'ensemble des maisonnettes et petits commerces, comme s'il était à la recherche de quelque chose. À croire que son instinct ne lui avait pas fait défaut, que son pressentiment n'était pas injustifié puisqu'il pu voir au loin les frasques des déboires de Barbak. Son franc parlé et sa fraîcheur de vivre l'avait mis sur la bonne piste quand à sa personnalité et la manière dont il mène ses soirées, nul doute, un bout en train qui n'a de cesse de laisser la trace de son passage. Un léger sourire étira ses lèvres, bien amusé de découvrir une méthode original de marquer les esprits, on peut dire qu'il sait s'incruster dans le crâne de ceux qu'il croise et ce n'est pas seulement dû à ses coups de tête dévastateur. Il ne doute pas qu'il retient certainement ses coups au risque de briser la cage crânienne des petits importuns.

Si le démon se préoccupait des provisions pour le voyage, il se rendit bien vite compte que ce n'était pas le cas de son camarade qui fit apparaître sous ses yeux une crêpe entre ses mains, ce qui laissa Lucian perplexe avec une moue presque boudeuse mais qui ne laisse toutefois rien paraître, conscient pour le coup qu'ils n'ont pas à craindre la famine. Il ne connaît pas encore suffisamment la mouflon, mais le peu qu'il a pu voir le convainc que même si l'humeur n'y est pas, même sans être dans ses bonnes grâces, il ne laisserait pas ses camarades mourir de faim en cas de nécessité. Son sourire revint alors soudain a cette pensé ainsi qu'un soupçon d'amusement quant à la détresse dont fait preuve le pauvre commanditaire. Heureusement pour ce dernier, Deirdre relève le niveau en se montrant plus appliqué, plus curieuse sur la mission ainsi que sur sa personne, laissant ainsi au Terranide la sensation d'être enfin entendu. Il est vrai que Lucian a encore tendance à rester en retrait, se contentant de suivre la troupe en prêtant l'oreille pour récolter les informations qui lui manque pour mieux interagir avec eux.

Basculant la tête sur le côté, il se questionna sur les paroles de Deirdre vis à vis de son sang de démon, se demandant si ce dernier est « puissant », s'il aura une influence ou pas sur ses capacités, son contrôle. Chaque individus a sa conception et ses croyances, que se soit par rapport à la pureté d'une lignée par exemple, au tradition qui se  transmette, aux pouvoirs dit héréditaire. Tout ce qu'il peut affirmer c'est que son clan possède des capacités qui lui est propre, qu'il est lui-même âgé de plus d'un millier d'année et qu'il descend d'une longue ligné de démon, sans aucun croisement avec une autre espèces. S'il est puissant, se sera à elle de le lui signifier, mais peut -être serait-il bon de ne pas en venir là. Quoiqu'il en soit il l'avait écouté et simplement remercié d'un mouvement de tête silencieux accompagné toutefois d'un sourire pour la rassurer avant qu'ils ne prennent la route.

- Si notre dernier camarade trouve la note, je suppose qu'on devrait faire quelques halte de sorte à ce qu'il puisse nous rattraper ?

Proposa-t-il en les inspectant un à un, constatant qu'ils ne sont pas particulièrement lourdement chargé et qu'ils avancent de ce fait à un rythme modéré. Peut-être que ce n'est pas le cas de leur dernier compagnon , qu'il ne progresse pas au même rythme.  Il vint se rapprocher du Commanditaire en lui accordant un regard plus perçant qu'il ne l'avait fait jusque là dans le but de le questionner.

- Notre destination empreinte-t-elle des chemins fréquentés ou y a -t-il des détours plus escarpés ? Je demande dans le cas ou une carte est nécessaire. Nous nous vous avons avec nous, mais ce n'est pas le cas du dernier membre du groupe.

Fait-il alors remarquer de son air perplexe.

Barbak

Avatar

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 13 vendredi 03 octobre 2025, 19:18:11

Contrairement à Barbak, le renard qu'il surnomme "Kan" car il à oublié son nom entier et quelqu'un de méthodique. Ce dernier à non seulement laissé une carte dans un coffre scellé, mais il à aussi laissé des instructions claire. Diriger le mouflon s'avéra être une tache difficile. Ce dernier ayant une force et une résistance hors norme, il était évident qu'il allait ouvrir la marche.

Le problème étant qu'il n'était pas assez intelligent pour comprendre les points cardinaux forçant le renard à s'abaisser à son niveau qui consistait en : tout droit avec une direction. Par exemple tout droit en direction du rocher avec la mousse. Ce qui rend la navigation plus compliqué. Mais lorsqu'il y avait une route cela devenait quand même plus simple. Sauf que durant le trajet, il faisait soif et le pauvre alchimiste devait regarder impuissant Barbak faire apparaitre des choppes de biere pour se désaltérer. Bien entendu, il proposa de l'alcool à ses camarades. Le partage de la boustifaille et de la boisson étant une valeur très importante de sa religion.

Il fallu également faire une pause pour qu'il prie. Ce qui créa une dispute vu que chez lui prier consiste à prendre un casse dalle et ensuite jouer de la cornemuse au point de faire fuir les animaux et "attirer tout les bandits du pays!" selon le renard qui eut le malheur de mal parler de la musique du mouflon.

Le pauvre reçu une floppée d'insultes si créative et imagée dont son égo ne se remettra jamais. Ce n'était pas les insultes en elles même qui lui ont fait mal mais le fait que le mouflon était mille fois plus lettré et créatif que lui dans ce domaine précis. Sans compter qu'il dut aussi vomir un peu car traduit en langage commun l'une d'entre elles signifiait "Pourlécheur d'anus de porc diarrhétique". Il retint la leçon de ne plus jamais dire du mal de la cornemuse d'un nain.

Après s'être calmé, il tenta toutefois d'être sympa et offrit un jus de fruit au renard pour se nettoyer la bouche. Barbak n'était pas quelqu'un avec des manières, il à grandit avec des mineurs qui jurent, boivent, parle de cul tout en mangeant des frittes et en essuyant le gras et le sel d'un revers de manche. Il connait deux trois trucs qu'il à appris dans ces voyages mais il trouve ça chiant. Mais même s'il ne dit pas pardon, par ses actions il montre qu'il fait des efforts. Certes le renard à mal parlé et chez les nains quand tu parle mal c'est que t'as envie de faire une baston ou une baston d'insulte.

Les deux venaient d'univers très différent. Kan avait grandit dans la peur et la discrimination la ou Barbak à grandit dans le respect et la fraternité. Barbak bossait dans les mines sans soucis ni responsabilité la ou "Kan" doit endurer l'angoisse du faux pas en permanence et des responsabilité écrasante. Ce que le mouflon n'aimait pas est qu'il était autoritaire. Mais quelquepart, comme il voyait le mouflon faire des efforts pour respecter son bien être mental en essayant d'être plus silencieux, il fit de même en se montrant patient et plus pédagogue.

Finalement, ils arrivèrent au premier point de campement. Ce n'était que le début du voyage et il y avait encore un peu des chemins et des traces de civilisations ça et la. Comme ils avaient des provisions, pas la peine d'invoquer de la bouffe. Il le fait sur la route pour avoir un casse dalle justement pour pas avoir à tout déballer. Mais comme quand on campe on peu tout déballer du coup c'est tranquille pour lui. Invoquer de la bouffe draine sa magie ce qui peu être fatiguant à la longue. Théoriquement, il est capable de subsister indéfiniment mais la nourriture normale est plus viable car s'il invoque trop de bouffe, il risque de ne plus pouvoir invoquer ses armes. C'est pour cela qu'il se trimballe souvent avec de la vraie bouffe afin de pas trop taper dans ses réserves magiques même si un casse dalle de temps en temps ça pèse pas bien lourd.

Barbak une fois posé, se sentit un peu déconcerté. Deidre tournait pas rond, Lucian était un peu distant et le renard s'entendait avec lui comme chien et chat. Il esseya d'écouter la suite du plan qui consistait à traverser des endroits pour se rendre à un temple???? Il arbora un air confus et perplexe à la fois et ne put s'empêcher de demander:

Un temple? Pourquoi on devrait aller dans un temple pour chercher une salade?

Le renard expliqua que l'endroit contenait un artefact : une serpe d'or druidique dont le pouvoir guide son détenteur vers l'herbe qu'il cherche aussi rare soit elle. Compte tenu d'a quel point l'herbe en question est rarissime et vu la progression de la maladie, il juge que c'est le moyen le plus rapide et efficace.

Barbak approuva en hochant de la tête.

Hum! T'as un balais dans le cul mais t'est vachement intelligent quand même! J'y aurais pas pensé.

Même s'il ne s'aimait pas l'un et l'autre reconnaissait la force de l'un et le talent de l'autre. Au moins il y avait une forme de respect entre les deux. C'est alors qu'une voix retentit. Une voix qui n'appartenait pas au groupe:

Ah vous voila enfin messire! Que vous est il arrivé pour avoir ainsi manqué notre départ? J'espère que vous ne vous offusquerez point de notre départ au vu du mal galopant qui fait des ravages dans les terres le temps nous est hélas compté.

s'exclama le renard ravi.

Deirdre

Créature

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 14 samedi 04 octobre 2025, 00:31:42

Le groupe avance prudemment, suivant les chemins encore humides de la rosée matinale. Deirdre hoche la tête en réponse à Lucian :

"Faire quelques haltes est une bonne idée." assure-t-elle, sa voix claire mais mesurée.

Lorsque Lucian s’approche pour discuter avec le commanditaire, la mercenaire se décale naturellement sur le côté, non par gêne mais par respect, et se place en retrait derrière le groupe, protégeant ainsi les arrières. Le commanditaire, d’un ton posé, rassure Lucian :

Ne t’inquiète pas, en plus de la note de l’ange-fée, j’ai laissé à la taverne le chemin pour que notre dernier compagnon rejoigne l’aventure. Il y aura des chemins fréquentés et des détours escarpés, mais j’ai confiance en vous tous. Vous arriverez à destination.

Le trajet se déroule ainsi, ponctué de quelques pauses nécessaires et de brèves discussions, jusqu’au premier point de campement. Les mâles s’installent au sol, tendant leurs provisions et vérifiant l’équipement. L'hybride, elle, ne touche pas au sol car elle sait qu'il ne faut pas se baser que sur une possible attaque venant de la terre. Il ne faut pas oublier les cieux. Alors elle s’avance vers un majestueux cèdre bleu, grimpe avec l’agilité d’une créature née pour la hauteur, et se perche sur une branche solide.

Du haut de son poste, ses yeux scrutent la forêt alentour. Chaque bruissement de feuille, chaque craquement de branche, chaque souffle de vent devient un signal. Son ouïe et son odorat, affinés par ses entraînements, captent tout.

Puis un mouvement, plus subtil que les précédents, attire son attention. Quelque chose d’anormal se glisse dans la clairière, se rapprochant lentement du campement. La sang-mêlé fronce les sourcils, l’air se charge d’une tension qu’elle ne ressentait pas depuis longtemps. La forme qui se dessine entre les troncs est massive, presque irréelle : un colosse végétal, haut de près de deux mètres trente, ses membres formés d’écorce et de lianes, et une fleur d’un rouge sombre éclatant en guise de tête, semblant observer, réfléchir avant de frapper. Les pétales frémissent, répandant un parfum presque enivrant. La menace derrière est évidente : chaque muscle végétal est prêt à se contracter pour écraser, trancher, annihiler.

"ALERTE !" hurle Deirdre, sa voix déchirant le calme du midi.

Elle retire sa cape en un mouvement fluide, la replie d’une main experte, pose sa besace, sort ses ailes et les déploie d’un battement puissant. L’air vibre autour d’elle alors qu’elle s’élance, fendant les branches, la gravité presque oubliée, ses yeux rivés sur la provenance de la bête plutôt que sur la bête elle-même. Son cri se mêle au vent, un signal d’attaque autant que d’avertissement, annonçant que Deirdre la Terreur des Plaines est prête à frapper avant même que l’ennemi ait pleinement conscience de sa présence.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)
Monstre à affronter
« Modifié: samedi 04 octobre 2025, 01:02:57 par Deirdre »


Répondre
Tags :