Une rencontre plutôt inattendue (PV Les Amazones)

Ce que Sélène ressentait était intense. Cette partie de sexe était superbe, et elle ne regrettait finalement pas d’avoir offert au Père le droit de lui faire l’amour. Ça n’allait pas changer sa préférence pour les femmes, mais ça redorerait au moins légèrement leur blason. Sélène se sentait écrasée contre cette barre en fer, faisant tanguer la tente. Les Amazones qui devaient être autour devaient sûrement entendre cette dernière gémir, ou sentir la tente craquer. L’Amazone s’en moquait bien. Le sexe était une chose normale chez les Amazones, quelque chose qu’on acceptait et qu’on encourageait sans réelle restriction. Sélène frémissait de plaisir, ses fesses et son dos rebondissant contre la barre. Elle mouillait de plus en plus, et se cramponnait à l’homme, son corps commençant à devenir rouge, la sueur coulant de ce dernier. Elle adorait ça, et sentit le Père se retirer de son vagin.

« Haaa... ! » grinça Sélène.

Elle avait ses jambes enroulées autour des hanches de l’homme, se cramponnant solidement à lui. Elle le griffait presque à moitié, et répondit à son baiser, alors qu’il retournait la pénétrer. Parler devenait une tâche particulièrement difficile pour la belle Amazone, tant elle était fiévreuse et excitée. Le Père se débrouillait comme un chef, et son corps, à nouveau, se mit à tambouriner contre la barre en fer. Elle pouvait sentir les lèvres de l’homme se promener sur son corps, avant qu’il ne revienne vers sa bouche. Il l’explorait, observant les formes de la beauté de l’Amazone, appréciant ce moment. Sélène continuait à mouiller, sa sueur coulant le long de ses seins.

Sous ce traitement, elle sentait l’orgasme approcher rapidement, et ce dernier finit par venir. Elle se crispa alors contre le corps de Carmody, les minutes s’écoulant doucement et rapidement. Elle sentait sa chaleur corporelle, sa sueur, ses muscles saillants, et poussa un ultime râle de plaisir, avant de jouir. Sélène n’avait pas hurlé comme une folle durant cette séance, elle était restée solide et digne, poussant des gémissements, des soupirs, mais aucun hurlement à réveiller les morts. Pour autant, elle avait grandement apprécié cette sensation, et son orgasme fut une sensation de délivrance merveilleuse. Elle se vida avec plaisir, et libéra alors le corps du Père.

« Tu es un bon amant », le complimenta-t-elle d’une voix un peu essoufflée.

Elle resta légèrement collée contre lui, une main caressant son torse, et, tout aussi doucement, elle le poussa, et l’envoya tomber sur le lit.

« Maintenant, nous pouvons nous coucher... »

Un sourire mutin sur les lèvres, l’espiègle Princesse des Amazones alla s’asseoir à califourchon sur le corps de l’homme, près de son bassin, sentant sa verge glisser contre ses fesses. Sa mouille coulait lentement de ses jambes, et elle caressa le corps de Carmody. Quand Sélène avait parlé de « se coucher », elle n’avait visiblement pas en tête de dormir tout de suite. Elle eut un léger sourire sur les lèvres.

« C’est à moi de mener la danse, maintenant... »

Carmody sentait un certain changement de la part de l'amazone. Son souffle se faisait plus court et ses gémissements plus intenses. De plus il sentait ses muscles se contractaient autour de sa verge et ses jambes qui enserraient toujours ses hanches en dessous des cotes. heureusement qu'il avait la ceinture abdominale solide, car quand la princesse eut un orgasme, il sentit les jambes se resserrait encore plus fort, ce qui le coupa un peu dans son élan. Il s'arrêta, laissant sa partenaire se remettre de ses émotions pendant quelques minutes.

- Merci du compliment...

Il était un peu surpris qu'elle ait joui aussi vite. Tellement surpris qu'il restait un peu sur sa faim, mais vu le regard que lui lancé l'amazone, nul doute qu'elle allait rattrapé son retard. Elle le projeta sur le lit, avant de venir s'installer à califourchon sur ses hanches. Tant mieux, il avait besoin de se reposer un peu. Il lui laissait donc les commandes.

- Voila qui semble intéressant, j'aimerais connaitre les spécialités des amazones !

Il se demandait bien si la princesse se débrouillait aussi bien au lit qu'une arme à la main. Bien sur, il se doutait bien de la réponse, mais il demandait cependant des confirmations. Le fait de l'avoir satisfaite, privilégiant ainsi le plaisir de sa partenaire au détriment du sien, bien malgré lui, serait à son avantage. Il cherchait la véritable lionne qu'il avait combattu, quelques heures auparavant, fier et sur d'elle, une femme au caractère bien trempée qui lui plaisait bien.

Il sentait les fesses de sa partenaire frottaient le long de sa verge, les liquides séminaux mélangés à la sueur aidant au plaisir des sens. Carmody gardait encore une solide érection qu'il fallait soigné au plus vite. Son corps était bouillant et ne demandait qu'a entrer en ébullition. Maintenant il pouvait consacrer tout son temps à contempler le corps de déesse de l'amazone à la crinière blonde. Des gouttes de sueur perlaient le long de son corps, ondulant au fil de ses courbes. Ses mains vinrent caresser ses cuisses moites, avant de remonter sur ses hanches, puis sur sa poitrine. Son membre  palpitant, dressé derrière son joli cul, glissait le long de sa raie, l'excitant comme un animal.

Elle allait le prendre à la manière des Amazones, dans leur position privilégiée quand elles devaient faire l’amour à des hommes. Il était temps que Sélène se défoule, et elle attendit quelques secondes, afin de faire monter le désir de son partenaire, son impatience, et sa frustration... Mais aussi pour pouvoir mieux sentir sa verge remuer entre ses fesses. Elle attendit donc, un sourire sur les lèvres, les mains du mâle explorant son corps, tripotant ses seins sans que cela ne dérange nullement Sélène. A dire vrai, elle soupira même de plaisir quand l’homme glissa ses mains sur ses seins. Estimant l’avoir fait suffisamment patienter, Sélène décida donc de passer aux choses sérieuses. Elle se redressa lentement, et tendit une main pour attraper le membre de l’homme, afin de pouvoir mieux se guider. Une autre de ses mains écartait ses lèvres intimes, ses jambes la maintenant en suspension. Mine de rien, cette position n’tait pas aussi facile qu’on semblait le croire, mais ça n’allait nullement gêner la Princesse des Amazones. Elle fixa une ultime fois le Père dans les yeux, et alla s’empaler sur son monceau de chair. Ce fut aussi simple que cela.

Sur son membre, Sélène se sentait pleinement vivre. Le sexe, pour elle, se résumait à cela : une expérience de vie. C’était une ode à la vie, une célébration des sens, de tout ce qui était beau et passionnel dans la vie. Sélène poussa un long râle de plaisir, sa tête renversée à l’arrière. Elle se laissait pleinement faire, et regarda à nouveau le Père, un sourire sur le visage. Elle remuait ses genoux et ses hanches pour danser sur lui, glissant le long de sa verge, s’amusant parfois à la mettre entièrement dans son corps, en s’enfonçant le plus loin possible. Plaisir et douleur ne faisaient alors plus qu’un, les deux se mélangeant simultanément. Sur son corps, Sélène se mit encore à gémir. C’était si bon, si délicieux, de sentir en elle ce gros membre, ce sexe tendu et durci. Le religieux avait une bien belle érection, et le sentir en elle était onctueux. L’Amazone continua à soupirer de plaisir, et le matelas craquait sous ses mouvements. C’était une danse simple, facile, mais ô combien excitante.

« Haaa... C’est si bon, haann ! »

L’Amazone gémissait, et continuait à se laisser aller. Ses mains caressaient de temps en temps le torse de l’homme, le griffant à moitié, et elle resta ainsi, fière et droite, pendant plusieurs minutes. Yeux clos, elle laissait entièrement le plaisir l’envahir, le temps défilant à toute allure. C’était une superbe sensation, et, quand Sélène rouvrit les yeux, ce fut pour se pencher vers l’homme, et l’embrasser sur les lèvres. Elle se blottit contre lui, remuant ses seins contre son torse, puis rompit le baiser, afin de se retrouver à nouveau sur son corps, continuant à se déhancher et à se laisser aller. Elle se pencha ensuite un peu au-dessus du Père, lui offrant une vue des plus magnifiques.

L'amazone passa enfin à l'action, se relevant pour diriger le sexe de Carmody entre ses lèvres avant de s'empaler dessus. Le prêtre ne put s'empêcher de pousser un râle de plaisir. Il sentait son sexe se faire happer par les lèvres de l'amazone, l'entourant de son sexe chaud et humide. La princesse commença ensuite une lente danse, bougeant son bassin sur le sexe de Carmody qui se laissait aller, continuant de caresser le corps de l'amazone. De temps à autre elle se retirait pour mieux faire rentrer son sexe en elle.

Ce fut une magnifique danse, le prêtre accompagnant les mouvements de l'amazone. Le plaisir était encore plus intense que la fois précédente et il sentait qu'il n'allait pas tarder à jouir à son tour. L'amazone continuait d'aller et venir sur sa hampe, contractant les muscles de ses parois vaginales sur son membre, lui procurant de délicieuses décharges. Il sentait de temps à autre les doigts agiles de la princesse parcourir son torse, le griffant parfois, laissant des traces rouges sur sa peau.

L'amazone se pencha vers lui, se cambrant encore plus. Il caressa ses fesses, continuant d'accompagner ses mouvements de hanches. Il embrassa sa partenaire, avant de venir passer sa langue sur ses sein qui ballottaient au dessus de lui. Le prêtre caressa sa poitrine avant de venir descendre sur son bas ventre et son pubis. Il sentit la jouissance proche et n'y tenant plus, il prit la jeune femme par les hanches, avant de succomber au plaisir, agrippant fermement ses fesses. Son sexe se contracta et il lâcha plusieurs longs jets de semences en elle tout en laissant échapper plusieurs râles de plaisir.

- Ahhh c'est bon !

Le plaisir disparut et il essaya de reprendre son souffle, laissant sa tête retomber sur un coussin en peau de bête. Il embrassa ensuite sa partenaire, l'accueillant entre ses bras. Il lui faudrait bien 5 minutes avant de remettre le couvert. Il poussa un long soupir.

- Je reconnais que tu te débrouilles bien, était ce une technique enseigné au sein des amazones ?

Il échangea un autre baiser avec sa partenaire.

Maintenant que Sélène menait la danse, le plaisir obtenu était bien plus intense. C’était normal, après tout ; elle était une Amazone, et le sexe était son domaine... Une branche particulière de l’art du combat, mais une forme de combat malgré tout. Dans un combat, on souffrait, mais cette souffrance était bénéfique, car elle était... Comme une sorte de libération, de défouloir, qui donnait encore plus le goût d’apprécier la vie. Ce n’est que grâce à ces moments intenses et brefs qu’on réalisait à quel point la vie était sacrée. Sous ce point de vue, le sexe n’était pas bien différent. Déchirée en deux, l’Amazone menait une curieuse danse, sensuelle, exotique, mais également douloureuse. Le sexe était douloureux, c’était sans doute pour ça qu’il effrayait tant les jeunes Amazones, avant qu’elles n’y goûtent.

L’Amazone adorait cette situation, et prolongeait volontiers le moment. Comme elle venait de jouir, elle était plus à même de faire durer le moment, et souriait lentement en voyant à quel point le mâle était excité par ce qui se passait. Ses yeux, son regard, ses mains qui glissaient sur son corps, pelotaient ses fesses, ses hanches, son membre qui semblait se durcir de plus en plus en elle. Elle adorait littéralement ce moment, et le prolongeait volontiers, avant de se redresser, et de soupirer longuement. Elle le sentit alors, merveilleuse sensation, jouir en elle. Père Carmody s’abandonna dans son corps, et Sélène, yeux clos, se mit à soupirer, poussant un long gémissement de plaisir, un soupir fort et délicieux. Sentir le sperme des autres était quelque chose qu’elle adorait. Comme toutes les Amazones, être enceinte était une grande satisfaction. La plupart des Amazones de son âge avaient déjà mis au monde plusieurs filles. Étant la fille de la Reine, Sélène ne pouvait pas se le permettre, mais elle avait déjà enfanté bien des femmes. Ce qui importait était qu’elle est une fille, fille qui serait un jour la Reine des Amazones. Partant de là, elle allait devoir, le lendemain, utiliser l’une des plantes rares de Mythilène pour tuer en elle toute possibilité d’avoir une progéniture.

*De toute manière, même sans appartenir à la famille royale, je pense que je n’aurais pas accepté qu’un mâle me féconde...*

Elle soupira, et se coucha sur lui, répondant à son baiser. Au moins, son torse était solide, et plat. Dormir dessus serait différent de dormir sur le torse d’une femme. C’était... C’était tout plat, et il n’y avait pas de bosse dans laquelle fourrer son nez. C’était une sensation bien curieuse, et elle sentait le membre de l’homme glisser contre ses cuisses. Sélène eut un gémissement de plaisir, et se redressa un petit peu, son visage se calant près de celui du religieux.

Ce dernier lui demanda alors si cette méthode était une technique enseignée par les Amazones. Sélène se contenta d’un léger sourire, et l’embrassa alors, avant de progressivement lui répondre.

« C’est la manière naturelle dont les Amazones font l’amour avec des mâles, tout simplement... Pour le reste... »

Elle ménagea une courte pause, et se redressa à nouveau, se relevant. Ses jambes l’élançaient douloureusement, et c’était, à vrai dire, plutôt agréable. Elle ne tarda pas à lui répondre, en profitant pour satisfaire sa curiosité sur la Horde :

« Le sexe n’est pas quelque chose de tabou au sein de la Horde. Les plus vieilles l’enseignent aux plus jeunes. Cette position, ce chevauchement, m’a été montrée et apprise. »

Elle le regarda à nouveau, et eut un léger sourire :

« Tu te débrouilles également bien. »

L'amazone lui renouvela son compliment. Il en fut ravi, souriant de plus belle. Ils restèrent allongé, collé l'un à l'autre pendant quelques minutes, reprenant leurs souffles.

- L'une de tes sœurs m'a indiqué que la reine ne pouvait avoir qu'une héritière. Comment choisissez vous la personne le ou la génitrice ? s'agit il de personnes de famille royale ?

Voila une question qui le taraudait, entre autre chose car il avait bien d'autre question. La princesse se leva, laissant sa chevelure blonde retombait sur ses épaules et le haut de son dos. Carmody bascula sur le coté, s'appuyant sur son coude, observant Sélène et admirant ses formes. Sa main vint caresser ses cuisses.

- Une chose m'a frappé, je n'ai vu nul part d'amazone âgé de plus de la quarantaine depuis que je suis arrivé, excepté peut être la reine elle même...N'avez vous pas d'amazones plus âgés, qui pourrait par exemple faire office de sage ?

Oui il était curieux et malgré le fait qu'il ait posé beaucoup de questions à Calypso, il lui en restait encore. Il disait toujours qu'il valait mieux s'interroger sur les choses que l'on ne connaissait pas plutôt que de rester dans l'ignorance, on pouvait ainsi mourir intelligent plutôt que bête.

- En fait je vous envie un peu, la horde et toi. Le fait de vivre en communauté, menant une vie simple et humble, chacun ayant sa place au sein de la horde quelque soit son âge ou ses capacités. Oh je sais que sa ne doit pas être une vie facile, rude même mais, le fait de sortir d'une société tellement complexe et déloyal que la mienne me laisse rêveur.

- J'ai parfois l'impression de nager à contre courant...Je pense même quitter l'ordre dans peu de temps

Il réfléchit un instant à ses aspirations futures avant de revenir à la réalité

- Désolé de te déranger avec mes histoires...

Il savait très bien qu'il ne s'agissait que d'une relation d'un soir, inutile donc de lui parler de sa vie sauf si elle le demandé. Après tout, elle ne l'avait pas invité à venir partager sa couche pour qu'elle fasse office de psychologue.

Ayant repris des forces, il se demandait si sa partenaire était partante pour un autre round. Il eut une idée, le lui demandait sous la forme d'un défi. L'amazone ne refuserait sans doute pas, vu qu'elles ne refusait jamais un défi contre un étranger, même si ils n'étaient plus si étranger que sa, l'un l'autre.

- Alors, on remet sa ou tu préfères te coucher tôt pour être en forme demain matin ?

Il afficha un grand sourire, s'asseyant sur le lit pour la prendre par les hanches. Il afficha un sourire coquin avant de déposer un baiser sur son nombril, caressant ses hanches.

Allongée sur lui, sur son solide torse, Sélène se détendait lentement, son corps en sueur et chaud se remettant tranquillement de cette séance. L’Amazone n’en avait pas encore fini avec le Père, et attendait donc. Elle était plus vigoureuse que lui, mais ce n’était pas, en soi, surprenant. En tant que Princesse des Amazones, Sélène avait suivi un entraînement rigoureux et rude, très éprouvant. Une Amaozne recevait en temps normal une formation difficile, mais celle de Sélène avait été encore plus redoutable, l’objectif étant d’en faire une puissante Amazone. L’objectif avait presque été atteint, car, de toutes les Amazones, il n’y avait que Tallia qui réussissait à la vaincre... Même si Sélène faisait tout pour réussir à la battre, la belle Amazone brune était, comme le disait les anciennes, dotée de « la force de la Déesse ». Elle y songeait alors que le Père, curieux, posa une série de questions.

Assise sur le lit, elle laissa le Père poser ses mains sur ses jambes, s’appuyant sur ses bras, avant de tranquillement lui répondre, commençant par sa première question :

« La famille royale se limite à moi et à la Reine Andromaque. Le jour venu, je laisserais une autre Amazone m’enfanter. Le choix m’appartient, mais il ne peut s’agir qu’une d’Amazone. La coutume privilégie les guerrières, mais il y a parfois eu des exceptions. »

Sélène ne pourrait avoir qu’un seul enfant. C’était sans doute la restriction la plus dure à l’idée d’être Reine des Amazones. Elle ne pourrait avoir un autre enfant que si sa fille venait à mourir. Malgré les efforts de la Horde, il arrivait parfois que des bébés meurent. C’était toujours regrettable, naturellement, mais la vie d’une Amazone était rude. Si elles prenaient grand soin des bébés, parfois, certaines circonstances, comme un hiver qui frappait tôt, faisaient qu’on pouvait perdre de jeunes enfants. Quoiqu’il en soit, ne pouvoir mettre au monde la vie qu’une seule fois était pour la belle Amazone une grosse source de frustration. Pour ces femmes, il n’y avait rien de plus beau que de donner la vie. Partant de là, y être restreinte était difficile à vivre parfois.

Elle y songeait encore lorsque le prêtre posa une autre question, à laquelle elle répondit rapidement :

« Les anciennes sont généralement dans des tentes ou dans les sanctuaires amazones. Quand une Amazone devient trop vieille pour ce voyage, nous la conduisons dans l’un des temples où nous sommes sûres que les Amazones y seront bien reçues. »

Ces temples étaient des sanctuaires pour la Horde. Il s’agissait généralement des temples dédiés à Artémis, la Déesse-mère. La Horde vouait et priait cette dernière, croyant fermement en sa bénédiction. Artémis était une femme forte, qui aimait les femmes valeureuses se dressant contre les mâles. Elle était la lionne des femmes, comme l’avait dit Héra. Les anciennes Amazones avaient le choix entre rester au sein de la Horde, ou se rendre à l’un des temples. Il ne fallait pas croire qu’elles devenaient inutiles, car les temples étaient des lieux de savoirs, et elles en profitaient pour réunir des connaissances susceptibles d’aider la Horde. Bien qu’être séparée de la Horde ne soit pas facile, c’était généralement la solution que les anciennes prenaient.

Carmody avoua ensuite les envier, ce qui surprit légèrement Sélène. Ce point de vue était assez original. Généralement, les autres voyaient la Horde comme des vagabondes, des itinérantes qui venaient quémander dans les rues des grandes villes, des pillardes et des sauvages, parfois démonistes. Elles n’avaient pas une très bonne réputation, et étaient de plus en plus assimilées à des reliques du passé, ce que Sélène n’acceptait pas. Elles étaient un peuple non sédentarisé, des nomades qui voyageaient constamment, sans attache particulière. De plus, comme le Père le signalait, les autres sociétés étaient loin d’être parfaites. Oui, la vie au sein de la Horde était rude, difficile, laborieuse. On en demandait beaucoup, mais on recevait également beaucoup. Les Amazones étaient parfois cruelles entre elles, mais elles restaient aussi très chaleureuses et conviviales. Elles connaissaient les lois de l’hospitalité, comme le Père avait du le voir en parvenant à entrer au sein de la Horde sans de trop amples difficultés.

« L’Ordre n’est pas un mouvement que les Amazones apprécient, comme vous avez du le remarquer, lâcha-t-elle. La religion du Dieu unique encourage la tolérance, mais n’admet pas la différence. Votre ordre n’aime pas les rites du passé, les autres cultes, qu’il associe à des rituels démoniaques, des idolâtries maléfiques. Si vous n’avez pas votre place au sein de l’Ordre, quittez-le. L’être humain est fait pour vivre au sein d’une communauté. Si elle ne vous convient pas, trouvez-vous en une autre. »

C’était abrupt, mais direct. Sélène allait droit au but. Les Amazones n’étaient pas des femmes individualistes ; elles accordaient au groupe toute leur importance, et vivaient exclusivement pour ce dernier. C’était une forme de totalitarisme objectif primaire. Elles accordaient beaucoup à la société, trouvant dans la vie collective leur épanouissement personnel. Ceci expliquait pourquoi les Amazones étaient si fermées entre elles, et n’acceptaient quasiment que de jeunes femmes. Cet esprit de groupe renforcé ne pouvait s’inculquer qu’à partir de la jeunesse, sauf quelques rarissimes exceptions.

« Alors, on remet sa ou tu préfères te coucher tôt pour être en forme demain matin ? » lâcha-t-il alors, espiègle.

Elle le regarda, un air sérieux et déterminé sur le visage, et tendit une main pour l’attraper par les cheveux, tandis qu’il avait posé les siennes sur ses belles et solides hanches.

« Une Amazone n’a pas besoin de dormir beaucoup. »

Et elle l’embrassa, confirmant par là qu’elle n’avait pas encore envie de dormir... Pas du tout.

La princesse confirma ses dires, elle n'avait ainsi droit de n'avoir qu'un enfant, tel était la loi des amazones en tant que future reine. De plus, elle devait être enfanté par une de ses sœurs, surement pour éviter de n'avoir trop de défauts chez l'enfant, afin d'en faire une femme forte. Il se demanda si les amazones avaient des moyens de contraception, peut être connaissait elles des plantes qui empêchait la fécondation. Lui n'avait jamais eu d'enfants, n'ayant pas trouvé la perle rare. Mais il n'était pas opposé à en avoir, au contraire.

La jeune femme lui répondit ensuite sur la question des anciennes. Il en existait bien, plus vieille que Andromaque la reine, mais elles étaient en général conduit dans des sanctuaires dédiait à la déesse mère. Voila pourquoi il n'en n'avait pas vu jusque la.

- Je vois, ainsi elle continuent leurs vies en tant que conseillères.

Un peu comme une maison de retraite en quelques sortes, sauf qu'elles demeuraient utile à la horde. Après lui avoir indiqué de faire son choix en tant qu'homme libre, elle répondit à ses caresses, l'embrassant sur la bouche. il prit cela comme un oui.

- Sa tombe bien, moi non plus et je n'ai pas envie de dormir pour l'instant...

Il ne lui fallait pas beaucoup de temps pour que son membre se redresse fièrement. Il sentait déjà l'excitation montait en flèche alors qu'il caressait Sélène. alors qu'il échangeait un long baiser avec elle, sa main droite descendit vers son entrejambe, pour venir caresser son sexe, toujours humide. Après avoir caressé ses lèvres, il la pénétra avec l'un de ses doigts. Il sentait un reste de semence mélangé à de la cyprine coulait sur la base de sa main. Il introduisit ensuite un deuxième doigt, caressant le clitoris de la jeune femme avec son pouce. Son membre était désormais redevenu aussi dur que la fois précedente, légèrement courbé vers le haut.

Les deux partenaires se levèrent et Carmody vint se coller contre la princesse, continuant de caresser l'intimité de la jeune femme, alors qu'il frottait son membre contre la cuisse de Sélène. Puis il se positionna derrière elle, plaquant son torse contre son dos. Il continuait de la pénétrer de ses doigts, caressant le reste de son corps de son autre main. Il embrassait le jeune femme dans le cou, son sexe et ses bourses venant frotter contre ses fesses joliment rebondies. Puis il glissa son membre nervuré et palpitant entre les jambes de la princesse, effleurant ses lèvres, alors que son gland turgescent, venant frottait contre son clitoris.

Après quelques instants de ce traitement, il dirigea son gland vers l'entrée du vagin de la jeune femme avant de la pénétrer doucement, afin de retrouver cette délicieuse sensation de chaleur. Il commença à aller et venir en elle.

- Han....oh c'est bon !

Carmody accepta donc sa proposition, et les deux amants s’embrassèrent à nouveau, avant que Sélène ne gémisse en sentant les doigts curieux du Père se glisser en elle. Elle écarta lentement les jambes, le laissant venir, glissant ses doigts en elle. Elle se blottissait contre lui, soupirant lentement, et retourna l’embrasser. Elle sentit le membre de l’homme se durcir à nouveau, frottant contre ses jambes. L’Amazone eut un léger sourire, sentant le plaisir remonter également dans son corps. Elle se redressa presque en même temps que le Père, qui se glissa dans le dos de Sélène, et tendit une main pour continuer à caresser son vagin, enfonçant ses doigts en elle. Il agissait tendrement, avec délicatesse, et, pour le coup, elle le laissa faire, appréciant cette brève sensation, afin de pleinement se remettre d’aplomb, et pouvoir repartir pour un tour de rodéo avec lui.

Après plusieurs secondes, le religieux approcha son membre, le faisant glisser entre les jambes de Sélène. Cette dernière sentit son corps frémir, et poussa un lent soupir, expulsant de l’air en gémissant faiblement. Le membre de l’homme glissait contre elle, près de ses fesses, comme pour la tenter et la narguer, et elle se cambra lentement, relevant la tête. La Princesse des Amazones ferma les yeux pour se permettre un léger soupir, puis écarta les jambes, sachant ce que le Père allait faire.

« Viens... » intima-t-elle, sur un ton proche de la supplique.

Et il vint. Sélène serra les dents en sentant la queue de l’homme s’enfoncer en elle, et tendit ses mains, s’appuyant contre un meuble, afin de ne pas se laisser emporter. Elle rouvrit alors les yeux, et bomba ses fesses, les avançant vers l’arrière, afin de mieux sentir ce membre contre elle, puis commença à remuer son corps. C’était tellement bon... Sélène, décidément, adorait ça : se faire prendre par un sexe ! Parmi tout ce qui était possible de faire lors d’une relation sexuelle, c’était clairement ça qu’elle préférait : cette extase sexuelle qu’on atteignait en se pénétrant, que ce soit elle qui pénètre, ou qui se fasse pénétrée. C’était... C’était tellement intense que c’en était jouissif et merveilleux ! Elle se mit à soupirer de plaisir, tout en commençant à remuer.

« Han....oh c'est bon ! haleta le Père.
 -  Oui… Oui, bien sûr que c’est bon ! » répliqua Sélène, avant de soupirer à son tour, des gouttes de sueur se remettant à couler de ses joues.

On la sentait tout de même un peu fatiguée, car elle était légèrement moins dynamique que précédemment. Le sexe, après tout, c’était crevant ! Ce n’était cependant pas pour autant qu’elle souhaitait s’arrêter là... Ce qu’elle ressentait était tout simplement superbe !

La jeune femme se cambra magnifiquement, offrant on corps au prêtre. Carmody allait et venait en elle, retrouvant cette chaleur si délicieuse autour de son sexe. Déjà le corps de sa partenaire perlait de sueur tout comme le sien. Il poussa un peu plus pour rentrer son membre en entier dans l'antre de la jeune femme, sentant son gland poussait contre l'entrée de son utérus. Sur le coup, il sentit la jeune femme contractait les muscles de son vagin autour de son sexe.

Carmody accéléra ses coups de reins, ses bourses claquant contre les fesses de la jeune femme, alors qu'il la maintenait par les hanches. Son petit manège dura une bonne minute avant qu'il ne ralentisse pour exécuter des mouvements plus amples mais plus profonds et plus violent. Le prêtre prit la jeune femme par la taille, faisant ainsi remonter le buste de cette dernière pour la caresser. Il colla son torse puissant contre le dos cambrait de Sélène et il caressa sa poitrine et son cou d'une main, pendant que l'autre la maintenait collait contre lui, continuant la pénétration.

Il sentait du liquide coulait sur son membre, mélange de semence et de cyprine. Son souffle chaud devenait presque bestial. Il mordilla Sélène sur l'épaule, avant de venir vers son cou. Puis il embrassa sa partenaire sur la joue, cherchant sa bouche. Dommage qu'elle ne puisse avoir qu'un seul enfant, ses hanches étaient parfaite pour accueillir un enfant.

Il avança un peu, plaquant la jeune femme contre le pilier central. Il accéléra ses mouvements de va et vient, son gland tapant de plus en plus contre l'entrée de son utérus. Il sentait le plaisir montait de plus en plus. C'était encore meilleur que la première fois. Il comptait bien cette fois çi jouir en même temps que sa partenaire.

- Alors tu aimes... être baisé par un homme ?

Sur ces mots il lui mordit le lobe de l'oreille, alors que les cheveux blonds de la jeune femme collaient à sa peau.

A quatre pattes, Sélène était dans une position qu’elle voyait beaucoup, mais que, paradoxalement, elle utilisait peu. Après tout, elle était la Princesse des Amazones, et rares étaient les Amazones qui pouvaient la soumettre ainsi. Tallia le faisait, mais, généralement, Sélène se tenait de l’autre côté, ne se mettant dans cette position que très rarement. Elle faisait donc au Père un réel cadeau, et ce dernier, naturellement, en profita. Sélène se crispait sur le sol, sentant le sexe de l’homme s’enfoncer dans son vagin, en longeant ses fesses. On lui avait dut que les mâles aimaient bien cette position. Elle réalisait qu’on ne lui avait pas forcément menti, car le Père semblait plus agressif, plus insistant, que précédemment. Il la tenait fermement, et Sélène sentait une agréable douleur remonter le long de son corps.

Le Père continuait à la prendre, et elle tenait bon. La souffrance ne la faisait pas fuir, elle était la bienvenue. Elle était le signe qu’elle était pleinement vivante, et la ressentir était donc, partant de là, une bonne chose. Elle gémissait faiblement, poussant des soupirs, remuant son corps, et sentit alors le Père la soulever. Elle se laissa faire, mais apprécia la force physique qui se dégageait de cet homme. L’Amazone préférait les mâles musclés aux chiffes molles. Le Père la souleva, la plaquant contre son torse, et elle tendit ses mains en arrière, s’agrippant à sa nuque, afin de se maintenir dans cette position. Ce serait surtout pénible pour le Père, car Sélène était une guerrière. Elle n’était pas grosse, loin de là, mais elle n’était pas non plus une femme maigrelette. Elle soulevait des épées en métal très lourdes et des boucliers ; elle était donc une femme assez costaude.

Cependant, cette position permettait au sexe de Carmody de s’enfoncer encore plus en elle, la faisant mouiller. Ses joues rubicondes illustraient de la plus délicate des façons le plaisir intime que l’Amazone ressentait dans cette situation. Elle se crispait sur la nuque du Père, avant que ce dernier ne la pousse près de l’un des petits piliers en fer permettant de soutenir la tente. Le Père raffermissait sa position, et se rapprocha d’elle, mordillant son cou, plantant ses dents en elle. Un frémissement parcourut son échine, et elle tourna sa tête vers lui, sentant sa joue et son menton le long de ses lèvres.

« Alors tu aimes... être baisé par un homme ? » glissa le Père.

Elle eut un léger sourire, répondant assez lentement, en raison de l’excitation qu’elle ressentait.

« Tu... Haaa... Tu te débrouilles bien, pour un mâle... Je dois bien le reconnaître... »

De la sueur coulait le long du dos de Sélène, ainsi que le long de ses joues. Elle avait de plus en plus chaud, une chaleur assez forte qui se répandait dans son corps. Elle tremblait de plaisir, le moment de l’orgasme se rapprochant à grands pas. L’une de ses mains pelotait l’un de ses propres seins, et elle essayait de rester en suspension dans l’air, bien qu’il lui arrivait fréquemment de reposer les pieds sur le sol.

« Vas-y, vas-y, l’encourageait-elle, continue ! »

Le prêtre ne put tenir plus longtemps, encore quelques va et vient et il accéléra pour la dernière ligne droite, sentant le plaisir monter en flèche. Il poussa un râle de plaisir avant d'être envahi par une grande vague de plaisir. Son sexe fut parcouru de spasme alors qu'il éjaculait dans l'antre de sa partenaire qui tressaillait au passage. Il sentit son vagin se resserrait sur sa verge alors qu'il continuait d'expulser sa semence en elle. Il resta encore un moment en elle après avoir joui, avant de se retiré. Il aimait bien voir sa semence coulait hors du vagin de ses partenaires.

Il soupira un grand coup, alors que son sexe reprenait peu a peu sa forme d'origine. Il passa sa main dans ses cheveux, les dressant sur sa tête avec la sueur qui parcourait son front. Il aperçu une bouteille de vin et il se servit un verre ainsi qu'un autre pour sa partenaire. Il lui fallait un peu de temps, comme pour tous les hommes avant de repartir à l'attaque.

Cette nuit la, les deux partenaires ne dormirent pas beaucoup, comme Sélène l'avait indiqué.




Le lendemain matin, le prêtre fut le premier debout. Il se passa un coup d'eau sur le visage, avant d'enfiler son caleçon, son pantalon et de mettre ses chaussures. Puis il enduisit son corps à l'aide de l'onguent noire qu'il avait préparé la veille. Il recouvrit ainsi son buste, ses bras, ses épaules et le reste de son corps de la substance noire, traçant des symboles magiques ainsi que des talismans anti démons. Il inscrivit également des formules en latin, avant d'enfiler sa veste de prêtre à manches longues noires, sans rien en dessous.

Il prépara ensuite son sac, laissant les affaires dont il n'avait pas besoin dans la tente de la jeune femme. Il les récupérerait plus tard dans la journée. Puis il vérifia ses deux pistolets automatiques, chargeant les balles dans le chargeur, avant de les rangers à sa ceinture. Il sortit son fusil à pompe, introduisant les munitions, une par une avant de ranger son arme dans son sac.  Il accrocha sa ceinture équipé des deux holsters contenant les deux pistolets. Il rangea ensuite son couteau de chasse dans son fourreau, juste dans son dos. Puis il fixa des lanières de cuirs autour de son buste qui s'entrecroisait. Il inséra des chevrotines dans les emplacements prévu pour, avant de sortir de la tente.

Il s'étira, avant de faire craquer ses doigts.

La nuit ne fut pas de tout repos, et la Princesse des Amazones finit par trouver le sommeil. Lorsqu’elle accepte la venue de ce dernier, il vint sans poser de problèmes, et elle passa une bonne nuit. Comme elle ne dormait pas dehors, elle se prélassa un peu dans le lit, dans cette tente qui retenait la chaleur, dans une espèce de chaud cocon douillet. Elle dormait donc lorsque le Père se réveilla, et se prépara. Les ruines étaient assez éloignées du camp, en plein milieu du désert. La Princesse ne dormit toutefois pas longtemps. Comme le disait le vieux proverbe, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Et les Amazones appliquaient plutôt bien ce principe.

Sélène se réveilla donc assez vite, détendue, et se leva rapidement, s’extirpant de ses draps. Le Père n’était plus là, mais elle n’était pas attristée. Au contraire, même. La Princesse ne donnait pas vraiment dans les sentiments. Le soleil s’était levé, et, en sortant, elle put voir que le camp était encore principalement endormi. Le grand feu central brûlait encore faiblement, laissant s’échapper quelques faibles flammes de temps en temps. La plupart des sœurs de Sélène dormaient paisiblement. Aucune, de ce qu’elle pouvait voir, ne dormait seule. Les couvertures étaient partagées par plusieurs, et les plus jeunes Amazones roupillaient à côté de leurs aînées. Sélène portait autour du corps une légère et fine serviette, et vit que les sentinelles s’apprêtaient à aller dormir. Plusieurs jeunes sœurs étaient déjà levées, et quelques Amazones nettoyaient le linge au lac.

C’était par là que Sélène se rendait. Elle avança rapidement, se débarrassa de sa serviette, et se plongea dans l’eau. Ce n’est parce que les Amazones étaient un peuple de nomades qu’elles n’étaient pas hygiéniques. Pour une guerrière, avoir une bonne hygiène était même indispensable. On évitait ainsi de s’affaiblir, ou d’attraper des maladies qui pouvaient vous handicaper. L’eau de cet oasis était saine, et Sélène prenait son bain matinal, plongeant tout son corps dans l’eau, savourant cette eau fraîche qui la réveillait bien plus efficacement que n’importe quel réveil. Elle sortit rapidement de l’eau, rabattant ses longs cheveux en arrière, et entendit quelqu’un approcher dans son dos. En se retournant, elle vit la silhouette de Tara. Elle ferait partie de l’expédition vers les ruines. Tara était une Amazone assez cruelle, dangereuse, avec des tendances psychotiques. Elle était agenouillée, et caressait du bout des doigts les brins d’herbe, remuant ses doigts, avec un regard assez absent. C’était Tara, tout simplement.

« Que veux-tu, ma sœur ? » lui demanda Sélène.

Tara ne répondit pas sur le coup, tournant la tête vers Sélène, et referma le poing, avant de se redresser. Elle n’avait pas du beaucoup dormir, et portait ses longs collants noirs, avec une espèce de veste en cuir sur son dos. Un curieux fusil était dans son dos, et elle avait, accrochée à la ceinture, deux longues lames tranchantes et métalliques. Elle était prête au combat.

« Tara ? » réitéra Sélène.

Les yeux de cette dernière étaient absents, et elle finit par revenir à la réalité, baissant les yeux vers Sélène, et lui sourit.

« Je voulais te dire de ne pas prendre trop de temps. Nous avons une heure de marche pour rejoindre les ruines. »

Sélène ne dit rien. Elle était sûre qu’il y avait autre chose, mais l’esprit de Tara était difficile à percevoir. Sélène hocha la tête, la remerciant ainsi, puis continua à se laver. Son bain ne fut effectivement pas très long, car elle ne prenait pas trop de temps. Une expédition avec Tara était toujours particulière. Dire qu’elle serait leur guide... Voilà qui promettait !

Carmody se dirigea vers l'oasis afin de remplir sa gourde d'eau fraiche. Il commença par la laver avant de la remplir. Puis il fit un brin de toilette et se rasa, accrochant un petit miroir sur un tronc d'arbre. Une fois fini, il passa un coup d'eau froide sur son visage pour se rincer et s'essuya avec une serviette. C'est alors que Sélène arriva, il se retourna, la voyant arriver enrouler dans une serviette. Il se leva et retourna vers le campement, préférant ne pas la déranger. Les activités de la nuit et du jour était deux choses bien différentes et se trouvant le seul homme du camp, il aurait peut être était mal vu de regarder la princesse se baignant nue dans l'eau du camp.

Peut a peut, les amazones s’éveillaient alors que le soleil émergeait du ciel. Carmody sortit un cigare qu'il alluma. Il tira quelques grandes bouffées dessus avant de ranger son briquet en argent zippo. Les femmes et les filles du camp étaient toutes rassemblaient entre elles pour se tenir chaud. Le prêtre parti cherchait son sac dans la tente de la princesse, ainsi que sa veste en cuir et son chapeau. Il en sortit pour attendre les Sélène et les autres femmes qui feraient parti de l’expédition.

Sélène arriva la première suivit d'une amazone qu'il ne connaissait pas, sans doute la dénommé Tara qui avait découvert les ruines. Une troisième amazone vint les rejoindre peu après. Carmody reconnut la grande guerrière qui avait combattu contre Sélène la veille. Puis la reine Andromaque accompagné de Mythiléne arrivèrent pour leur souhaiter bonne route.

La reine ayant fait son discours et la chamane distribuaient des protections contre les démons, la petit troupe parti en direction du désert, suivant Tara qui menait l’expédition, se trouvant être la seule personne qui connaissait l'emplacement des dites ruines. Il valait mieux profiter de ce début de matinée pour traverser le désert quand les températures n'étaient pas encore trop chaude par rapport au début d’après midi. Une fois passer le désert ils arrivèrent dans une forêt de plus en plus dense.

Le temple en ruines fut bientôt en vue, se dressant dans une clairière. La bâtisse était à moitié détruite, la partie gauche étant enseveli et donc inaccessible. Il restait donc la partie principale et celle de droite. Le temple était envahi par les herbes folles et des lianes traversaient les pierres. Le prêtre ne savait quelle civilisation avait bien pu bâtir ce temple qui mélangeait plusieurs sortes d'architectures. Les ruines n'étaient pas très grande mais nul doute que la plus grande partie du temple était souterraine. De  même les inscriptions qui ornaient les ruines étaient un mélange de hiéroglyphes et d'écriture assez ancienne qu'il ne connaissait pas.

Après avoir fait le tour des ruines, histoire de s'assurer qu'ils étaient bien seules, Carmody attendit les ordres de la princesse. Il sortit une fiole de détection de créature et  il en bu le contenu. Il pouvait maintenant percevoir les auras de créatures démoniaques qui pouvaient se trouver aux alentours.

- Je ne perçois pas d'activités démoniaques dans le coin, pas de traces non plus. Je n'ai jamais vu cette écriture auparavant on dirait un mélange de plusieurs systèmes émanant de créatures humanoïdes animales. Si il y a des démons, ils seront surement à l’intérieur.

Tara mena donc le quatuor le long du désert, avançant le long de dunes ensablées. Le temple était, comme l’Amazone l’avait prédit, assez éloigné. Tara n’était pas une Amazone qu’il fallait craindre, mais les autres sœurs se méfiaient assez d’elle. Elle avait un comportement assez violent et un certain penchant pour la cruauté et le sadisme. Elle venait d’un clan de sauvages particulièrement cruels et arriérés, qui pratiquaient des sacrifices humains odieux en hommage à des Dieux païens et cruels. Tara avait prouvé qu’elle était digne d’être une Amazone, mais elle portait dans son sang un héritage lourd, une vie faite de cruauté, où les enfants tuaient leurs aînés pour prouver leur valeur aux puissants. Un tel lignage ne s’effaçait pas rapidement.

Le temple fut bientôt en vue. L’antique structure était à moitié ensevelie sous une couche de sable, et un léger vent faisait remuer ce dernier. Une tempête de sable était-elle en approche ? Sélène le craignait. Retrouver le chemin vers le camp était délicat en temps normal, mais, avec une tempête de sable, c’était tout simplement suicidaire. Il leur faudrait s’abriter dans ce temple, et cette perspective ne réjouissait guère Sélène. Le groupe fit le tour du temple en ruines. Il y avait plusieurs entrées possibles. L’entrée principale, pour commencer, était à moitié ensevelie et obstruée par des débris. On pouvait néanmoins passer par là, mais le choix de Tara semblait se porter sur une ouverture latérale à la droite du temple. Ici, un escalier s’enfonçait dans le sol, dans une espèce de galerie au toit ouvert.

« Je ne perçois pas d'activités démoniaques dans le coin, pas de traces non plus, signala le Père. Je n'ai jamais vu cette écriture auparavant on dirait un mélange de plusieurs systèmes émanant de créatures humanoïdes animales. Si il y a des démons, ils seront surement à l’intérieur. »

Le Père parlait de stèles et de gravures à l’entrée. En écartant un peu les grains de sables, on pouvait voir des hiéroglyphes, et de curieux signes. C’était une calligraphie très particulière. Et le vent, lui, continuait à se lever, sifflant de plus en plus fort.

« Une tempête de sable approche, nota Pirène.
 -  Les démons sont dans les profondeurs du temple, expliqua Tara. Ils se terrent comme des rats. »

Sélène ne disait rien, observant la stèle. Elle ne comprenait pas ce langage, mais il était curieux d’avoir un temple dressé au milieu de nulle part. Elle aurait pu comprendre, si l’édifice se situait près de l’oasis, mais il n’y avait rien d’autre que du sable ici. Pourquoi avoir construit un temple ici ? Et comment expliquer la présence de lierre sur les murs, parfois ? Il y avait des choses qui lui échappaient.0 Le sable, entre-temps, devenait de plus en plus agressif.

« Je mettrais ma main à couper que ces démons sont liés à ce temple...
 -  Que suggères-tu ? demanda Pirène.
 -  Si ce temple était destiné à un peuple, il aurait été placé près de l’oasis. Pourquoi mettre un temple ici, loin de tout ?
 -  Peut-être pourriez-vous remettre votre conversation à plus tard, mes sœurs, suggéra alors Tara. La tempête approche ! »

Tara sauta alors dans le couloir en contrebas, et avança vers la petite porte... Avant de s’arrêter, interloquée.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? »

L’Amazone semblait surprise, et Sélène, en s’approchant, vit qu’il y avait juste devant elle une sorte de mur qui s’était refermé, bloquant le passage. Tara promenait ses mains, cherchant un bouton, un levier, un interrupteur caché, mais ne vit rien. La surface était lisse, hermétiquement fermée. Elle se retourna vers les autres, et tâcha de s’expliquer.

« Je suis sortie du temple par ce passage... Et il n’était pas fermé ! »

Le sable sifflait de plus en plus fort, agressif. Rester ici trop longtemps serait dangereux. Ce que Tara était en train de dire, c’était que quelqu’un avait sciemment refermé la paroi derrière elle, probablement pour l’empêcher de passer. Il ne restait donc plus que la porte principale, et le groupe se dépêcha d’y aller. Ce dernier était ouvert, et elles purent entrer dans une grande pièce poussiéreuse, sombre, avec plusieurs fissures et trous le long des murs, et sur le sol. Le paysage était relativement austère. Il y avait des carcasses d’immenses statues dans les coins. Le hall était concentrique, avec douze statues, qui étaient à chaque fois endommagées, ou même tout simplement détruites. Il y avait au fond de la pièce un petit escalier qui montait vers des étages supérieurs. Les rebords de la pièce formaient une espèce de pointe, confirmant la forme pyramidale du temple. Les Amazones et le prêtre s’avançaient lentement quand Sélène perçut du mouvement. Elle brandit son épée, et vit alors, juste devant le groupe, quelque chose descendre rapidement, avant de s’arrêter à quelques centimètres au-dessus du sol.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ?! s’exclama Pirène, la main sur la garde de son épée.
 -  C’est un pendu ! »

Sélène grogna, et vit qu’il s’agissait d’un homme décharné, en sang. Il était mort depuis longtemps, comme en témoignait l’absence de peau sur sa tête. On commençait à voir des os, et il n’avait plus d’orbites. Le plus troublant, toutefois, était le massage se trouvant sur son torse. Il était en langue commune, et Sélène put distinctement le lire, car il était assez simple :

« PARTEZ »

Elle eut un léger sourire.

« Je crois que ce temple dissimule bien des mystères... »