Une rencontre plutôt inattendue (PV Les Amazones)

Carmody retira sa veste de prêtre pour être plus à l'aise; alors qu'il transpirait. Le combat continua, le prêtre ayant semble t il touché la guerrière qui mit plus d'ardeur au combat qu'auparavant. Il fut même surpris par la puissance de ses coups.  et il du bien vite changé de stratégie, rangeant son couteau pour tenir son épée à deux mains et résisté ainsi à la violence des coups.  L'amazone l'assaillit de coup et il du reculer pendant quelques temps. Il changea de position avant de contre attaquer à son tour mais toutes ses attaques se soldèrent pas un échec.

le père perçut soudain une faille de quelques secondes et il en profita pour envoyer esquiver l'attaque de la guerrière, passant sur son coté gauche avant de lui envoyer un coup de pied retourné arrière au visage. L'amazone se retrouva à terre, mais se reprit bien vite, se relevant pour se remettre en garde.

Carmody saisit l'occasion pour se ruer sur son adversaire; constatant que l'amazone l'attendait. Il comprit bien vite son erreur en recevant du sable dans les yeux. Il poussa un juron de surprise, s'arrêtant net dans son élan. Il ne vit pas venir le coup auquel il s'attendait pourtant et un coup de pommeau d'épée au menton, l'envoya à son tour au sol. Il roula sur le coté pour se mettre en position accroupi. il frotta ses yeux pour faire partir le sable tout en restant tant bien que mal en position de garde

Elle avait usé d'un coup bas, certes mais dans un combat réel tous les coups étaient permis et la ruse était souvent plus important que la force. Il se remit néanmoins, bien vite debout, un sourire aux lèvres.

- Merci du compliment, vous ferez surement une bonne reine, à n'en pas douter !

Carmody commençait à fatiguer, il n'avait pas la même fougue que la jeune femme et il voyait bien que son talent à l'épée serait insuffisant pour vaincre la fière guerrière à la chevelure d'or. Il devait donc tenter le tout pour le tout et essayer de terminer ce combat au plus vite. Il se mit en garde haute, tenant son épée avec ses deux mains, le manche contre son torse, le buste de profil. Il tourna un peu autour de l'amazone, avant de donner l'assaut.

Il exécuta de rapides mouvements d'épées, alternant avec des coups plus puissants mais plus lents, tentant de briser la garde de son adversaire. Après un long enchainement, l'amazone esquiva un coup vertical pour se retrouver sur son coté droit, lui assenant un coup  dans les cotes, le faisant reculer de deux pas. Il lança un nouvel assaut, échouant à nouveau, tous ses coups se trouvant contrer par l'amazone qui le repoussa. Elle parvint même à briser sa garde.

Ce faisant, Carmody se trouvant déstabiliser, elle enchaina plusieurs coups assaillant le prêtre qui vit la lame de la guerrière passer à quelques centimètres de son visage, laissant une estafilade sur sa joue gauche. le prêtre reculait, bloquant les coups comme il pouvait, alors que la fatigue se faisait plus pesante. Il prit encore deux coups de coude dont un qu'il bloqua, avant de bloquer un coup d'épée. Par un geste technique d'une grande maitrise, l'amazone réussit à désarmer le prêtre, envoyant son épée au sol , plusieurs mètres plus loin. Carmody fut surpris et un coup de pied bien placé l'envoya une deuxième fois au sol.

- J'abandonne... Vous avez droit sur moi, je crois

Dans un véritable combat, Il serait mort, sans aucun doute. Il restait impressionné par l'habileté de la guerrière qui méritait son rang. De plus, lorsqu'il était dans la tente de la chamane, il avait entendu parler d'une certaine Tallia, une guerrière encore plus forte que la fille de la reine. Inutile de dire qu'il lui était inconcevable de pouvoir bretter contre cette dernière.

- Votre maitrise à l'épée est supérieure à la mienne. Même si j'avais été aussi jeune que vous, je n'aurais pu vous vaincre.

Il se releva doucement, avant de ramasser son épée d'argent. Il devrait sans doute l'amener chez le forgeron, car cela faisait quelque temps qu'il ne l'avait pas aiguiser

- Je suis heureux d'avoir pu combattre avec  vous.

Il salua la guerrière avec respect. Il revint ensuite vers Calypso, remettant sa veste de prêtre. Il accrocha sa veste en cuir à son sac, car il avait encore chaud la température n'était pas froide en cette saison, au contraire. Il s'adressa ensuite à la jeune amazone.

- Vous aurez la une bonne reine.

La guerrière vint alors vers lui.

- J'ai entendu dire que vous alliez explorer des ruines dans les environs et que vous soupçonniez la présence de démons à l’intérieur. Je serais ravi de mettre mes connaissances à votre disposition si vous acceptez ma présence au sein de votre expédition, bien entendu

Le combat se poursuivait, mais l’âge commençait à trahir Carmody. Le religieux se battait honorablement, tenir tête à Sélène aussi longtemps était un réel exploit, une performance digne de ce nom. S’il avait été une femme, il était sûr que Sélène lui aurait offert son corps pour son premier combat. Si les Amazones se battaient avec autant d’acharnement lors des duels, c’est parce qu’il s’agissait, pour elles, d’une forme de séduction. Quiconque se battant bien debout était forcément doué pour les batailles couchées. Mais, dans la mesure où Carmody était un mâle introduit par une Amazone, pour que Sélène relève son droit, il fallait qu’elle embrasse Calypso. Cette dernière restait en observatrice. Le combat s’était terminé, et le Père semblait ravi. Tout comme Sélène. Les deux avaient disputé un beau duel, et les petites sœurs étaient ravies. Le Père retourna vers Calypso, tandis que Sélène semblait réfléchir. Carmody affirma que Sélène serait une bonne Reine, et Calypso lui sourit :

« N’ayez pas honte de votre performance, une seule femme a jamais réussi à battre Sélène en duel. Vous vous êtes battus avec vaillance, et je ne pensais d’ailleurs pas que vous seriez si habiles... »

Elle faillit ajouter autre chose, mais Sélène arriva alors. Elle avait encore quelques grains de sables dans les cheveux, et Calypso la jugea du regard. Le léger mouvement de tête de l’Amazone fut comme une invitation, et Calypso se glissa derrière elle, nettoyant ses cheveux, glissant ses doigts dans sa superbe chevelure, et les manipulant avec soin pour les nettoyer. Calypso adorait pouvoir glisser ses doigts dans les cheveux de Sélène, et utilisait sa magie pour les enrouler d’une fine pellicule d’eau, afin de pouvoir plus facilement les nettoyer. Si Calypso voyait Mythilène comme sa mère aimante, elle voyait Sélène comme un idéal de beauté, de fermeté, et de puissance. Elle était une puissante Amazone, ferme et autoritaire, et Calypso pensait même l’aimer.

Carmody parla alors à Sélène de l’expédition prévue pour demain. L’intéressée écouta ce qu’il proposa, puis le jugea à nouveau. Elle s’humecta les lèvres, et, pendant ce temps, Calypso défit une boucle entremêlée dans les cheveux de Sélène. Elle frissonnait de plaisir, si proche de la femme... Oui, Calypso l’aimait, l’aimait depuis qu’elle était petite, et que Sélène, tant bien que mal, avait tenté de lui apprendre à se battre. Elle l’admirait et l’aimait, et, si l’Amazone était toujours vierge, et n’avait laissé aucune sœur lui faire l’amour, c’était tout simplement parce qu’elle voulait perdre sa virginité avec Sélène... D’où soin choix de tenter de prouver sa valeur en sortant du camp. C’était puéril et stupide, mais c’était ainsi ; seule Mythilène savait que Calypso était amoureuse, et lui avait dit que ce sentiment était une chose merveilleuse, que toutes les Amazones ressentaient envers chaque sœur... Mais parfois de manière plus poussée. Se sentir si près d’elle était toujours une expérience difficile pour Calypso, qui se forçait à ne pas trembler. Elle avait toujours nettoyé les cheveux de Sélène, cette dernière affirmant qu’elle avait de douces mains, faites pour cela.

*Si seulement j’étais moins timide, il y a bien longtemps que tu aurais utilisé ta virilité pour l’enfoncer en moi, et me déflorer, Sélène...*

Elle pensait à nouveau à la première fois où elle s’était intimement caressée, dans la tente de Mythilène, en songeant à Sélène en train de se battre... Elle était si belle ainsi... Mythilène l’avait aperçu, et lui avait dit qu’il ne fallait pas se toucher toute seule, et de revenir la voir à chaque fois qu’elle aurait des envies de ce genre. Gênée au début, Calypso s’était peu à peu laissée aller, sentant la langue et les doigts experts de la Chamane s’enfoncer en elle... Et elle sentait qu’elle allait devoir retourner chez Mythilène sous peu. Parfois, ses doigts touchaient la peau douce, infiniment tendre et raffinée, de Sélène, et elle se mordillait les lèvres.

« Sœur Tara a trouvé les ruines d’un ancien donjon souterrain à quelques lieues d’ici. Elle ne l’a que brièvement exploré, mais est convaincue qu’il y a des traces d’activité démoniaque. Après en avoir parlé avec notre Reine, Andromaque a décidé d’envoyer un groupe à l’intérieur. Les démons échappés des Enfers sont les ennemis naturels de la Déesse-mère, et notre priorité est donc de purifier ces ruines, et éventuellement d’y trouver un quelconque butin. »

Sélène ne parlait jamais en public d’Andromaque comme sa mère, l’appelant généralement « Reine ». Elle se racla la gorge, tandis que Calypso achevait de lisser ses cheveux.

« Le groupe se compose de moi, de Pirène, et de Tara. Au vu de votre performance physique, de manière exceptionnelle, je veux bien de votre présence dans notre groupe. Elle ne sera pas de trop. Selon Tara, les ruines sont dangereuses. »

Voilà qui soulageait Calypso ! Sélène acceptait la présence de Carmody au sein de son unité, ce qui était effectivement rarissime. Généralement, une mission périlleuse par les Amazones n’impliquait que les Amazones, et personne d’étranger, afin de ne pas mettre en péril le succès de ladite mission. Sélène se retourna alors, et, sans prévenir, embrassa tendrement Calypso sur les lèvres. Cette dernière rougit jusqu’aux oreilles, et gémit dans la bouche de Sélène, qui veilla à soigneusement prolonger le baiser pendant plusieurs secondes. Elle avait une bouche merveilleuse, une espèce de goût de fraise qui fit succomber Calypso. Elle se sentit mouiller, et le baiser se poursuivit encore, avant que Sélène ne le rompe, et ne louche sur le Père, puis ne s’éloigne. Le cœur en feu, Calypso tenta de rapidement reprendre le contrôle d’elle-même. Elle balbutia faiblement, reprenant peu à peu son assurance :

« Sé... Sélène a relevé son droit... A l’issue d’un duel, quand la gagnante embrasse celle qui a perdu, c’est une invitation à partager sa couche la nuit. Comme vous... Comme vous n’êtes pas un membre de la Horde, c’est moi qu’elle était supposée embrasser. C’est un grand honneur qu’elle vous fait... Mais vous avez le droit de refuser... »

Même si ce serait assez mal vu. Le Père savait en tout cas où dormir ce soir. Calypso sentit une légère pointe de jalousie, mais la refoula bien vite. Sélène l’avait embrassé ! Il était maintenant sûr qu’elle allait devoir se soulager auprès de Mythilène !

Calypso le félicita pour sa prestation, déclarant qu'une seule femme pouvait  battre Sélène. Sans doute faisait elle référence à cette fameuse guerrière, Tallia. Puis, la guerrière blonde vint vers eux, indiquant à Calypso de venir brosser et nettoyer sa chevelure. la guerrière à la belle crinière blonde confirma les dires de Calypso, précisant que les ruines avaient été trouvé par hasard par l'une des amazones qui en avaient parlé à la reine.

- Vous avez raison, les démons sont les créatures les plus dangereuses qui soient. Si leur présence est confirmé, il faudra que je sache la raison de leur présence, car ils ne sont jamais la par hasard. J’espère juste que nous ne tomberons pas sur une porte des enfers.

Le prêtre avait déjà découvert certains de ses portails. Il s'agissait le plus souvent d'endroit ou avait eu lieu de grandes tueries, chargé d'un lourd passé. Ce faisant, les lieux devenait ainsi plus perméable au monde des enfers et des failles pouvaient apparaitre entre les deux mondes. Il fallait dans ce cas agir vite pour combler ses failles avant qu'un portail ne soit ouvert par un mage démon. Car une fois ouvert, le portail laisser sortir un flot innombrable de créatures maléfiques et il était évident que la petite troupe ne pourrait jamais contenir des bataillons de démons.

- Il faudra que je prépare des sorts et barrières de protection, afin d'éviter que l'un de nous ne se fasse posséder. Ce sera prêt pour demain.

En effet, les démons, avaient pour habitude, surtout face à des ennemis plus fort qu'eux, à feindre la défaite. Ce n'est qu'une ruse visant à faire diversion, avant de prendre possession du corps de l'ennemi. La belle amazone embrassa ensuite soudainement Calypso, qui en fut la première surprise. Décidément il y avait beaucoup d'occasion qui donnaient lieu à des embrassades, ce a quoi il ne dirait pas non.

La timide amazone, rougit comme une pivoine, sans doute gêné que Carmody soit témoin de la scène. Puis, la guerrière partit laissant Calypso encore toute émoustillé. Il y avait certains signes qui ne trompait pas et le prêtre se demandait bien si la jeune amazone n'avait pas un faible pour Sélène, rien qu'a la façon dont elle s'était occupé des cheveux de Sélène.

- Ah bon ? c'est a dire ...c'est un peu gênant...et si soudain...

Le prêtre fut surpris par la signification du baiser. Il croyait qu'il ne s'agissait juste que d'un signe amical et rien d'autre. Bien entendu, passer la nuit en compagnie de l'une des plus belles amazones du camp, a savoir la fille de la reine, était loin de lui déplaire, bien au contraire. Il avait même hâte à ce soir.

- Eh bien, j'accepte avec grand plaisir.

Il allait maintenant pouvoir aller faire un tour chez le forgeron, afin d'aiguiser ses lames.

- Bon, je crois que je vais me mettre au travail, si je veux que tout soit prêt pour demain, il ne faut pas que je tarde trop. Si vous voulez vous pouvez rester, je pourrais vous apprendre quelques trucs, notamment quelques sorts de protections ou de bannissement, si cela vous intéresses. Vous pourriez ainsi avoir une certaine fierté par rapport à vos sœurs guerrières et avoir plus confiance en vous.

Il s’étira un peu, surtout au niveau des lombaires qui le faisait parfois souffrir.

- Pardonnez moi si je suis indiscret, mais vous ne semblez pas insensible à Sélène...je me trompe ? ne vous inquiétez, c'est naturel. Pourquoi ne pas lui avouer ce que vous avez sur le cœur ?


Il avait encore bien des questions à lui poser, notamment sur les rites de passage afin d'accéder à l'âge adulte, la formation des plus jeunes, les rites qui accompagnaient la naissance et la mort d'une amazone. mais il verrait cela au fur et à mesure. Il se demandait également ce que faisaient les amazones le soir venu. Peut être se regroupaient elles devant un grand feu afin de partager lors repas ou alors chacun continué de vaquer à ses occupations comme dans la journée ?

Il était naturel que le Père soit assez surpris par la rapidité avec laquelle Sélène avait agi. La Horde était ainsi ; elle n’attendait pas, et ne remettait pas au lendemain. Le sexe était pour ces femmes quelque chose de très simple, de naturel, qu’il ne fallait, ni minimiser, ni en amplifier les effets en le mettant sur une espèce de piédestal qu’il ne méritait pas. Les Amazones voyaient le sexe comme une récompense, et comme une manière de tendrement se rapprocher. Se battre était une chose, mais ça ne permettait de tisser des liens n’existant que sur un rapport de force. Or, on attendait plus d’une sœur. Les Amazones n’étaient, en effet, pas de simples camarades de guerre, mais de véritables sœurs, qui devaient se soutenir et s’entraider en n’importe quelle circonstance. Carmody, toutefois, accepta, ce qui fit légèrement sourire Calypso. Pour un homme de foi, il n’était pas porté sur la chasteté, et c’était une bonne chose. La Horde se méfiait des gens chastes, voyant la chasteté comme une forme de désir contrenature.

*C’est une bonne chose... Voilà qui achèvera de l’insérer...*

Calypso, toutefois, se demandait pourquoi Sélène avait si rapidement accepté de partager sa couche avec un mâle... Et la réponse vint pour ainsi dire d’elle-même... La curiosité, tout simplement. La future Reine n’avait encore jamais couché avec un homme, car elle n’en avait jamais trouvé aucun qui ne soit digne d’elle. Carmody, visiblement, semblait faire exception. Elle y songeait encore un peu, tout en sentant ses cuisses l’élancer à nouveau, lorsque le Père lui posa une question assez personnelle, qui la fit confusément rougir :

« Pardonnez moi si je suis indiscret, mais vous ne semblez pas insensible à Sélène...je me trompe ? ne vous inquiétez, c'est naturel. Pourquoi ne pas lui avouer ce que vous avez sur le cœur ? »

Elle ne répondit rien sur le coup, fuyant le regard du Père, un homme décidément bien trop observateur, et se mordilla les lèvres. Est-ce que c’était si facile ? Calypso adorait jouer avec les cheveux de la belle Sélène... Et puis, personne n’était insensible à elle ! Elle était tellement belle ! Calypso secoua alors la tête, et répondit sur un ton abrupt, en se retournant :

« Toutes les Amazones apprécient la Princesse Sélène. Je viendrais peut-être vous voir plus tard, j’ai à faire. »

Calypso s’éloigna alors rapidement. Se confier ? Elle avait déjà du mal à se confier à Mythilène, alors, à un homme ! Et puis quoi encore ? Ses sentiments ne regardaient qu’elle ! Elle avait de très bonnes raisons de ne pas en parler à Sélène ! Elle savait que, si elle le faisait, la Princesse lui rirait au nez. Comment son amour pourrait-il être accepté, alors qu’elle était incapable de manier une épée ? C’était ridicule, grotesque. Si elle avait, fort naturellement, apprécié le délicat baiser de Sélène, ce n’était pas pour autant qu’elle s’estimait digne de mériter plus. Il fallait, après tout, se rendre à l’évidence ; elle n’était pas une guerrière.

*Elle est tellement parfaite, je ne suis pas digne d’elle...*

Cette pensée la tortura alors qu’elle revenait vers la tente de Mythilène, et elle se félicita qu’aucune petite fille ne vienne l’embêter. Pour qui donc de Père se prenait ? Oser lui parler aussi ouvertement de ses sentiments ? C’était intime ! Les hommes étaient tous pareils ! Calypso soupira, et secoua la tête. C’était de sa faute... Elle n’arrivait pas à se contrôler devant Sélène, surtout quand cette dernière venait de se battre, et elle craignait beaucoup que l’Amazone ne comprenne ce qu’elle ressente. Sélène était forte et dominante, et Calypso faible et soumise.

Elle retourna dans la tente de Mythilène, et cette dernière, en la voyant, comprit rapidement ce qu’elle avait. Calypso, néanmoins, et même si c’était assez superflu pour elle, se mit à parler :

« Ma tante, je... J’ai des pulsions... »

La Chamane croisa les bras, regardant les jambes de Calypso, et la manière dont la jeune Amazone se contorsionnait. Pour la froide Amazone, qu’elle se soit attachée à Calypso était un mystère qu’elle-même avait du mal à expliquer. Mythilène était connue au sein de la Horde pour être froide et détachée, et masquer ses sentiments. Qu’elle se préoccupe tant de Calypso était, en ce sens, énigmatique. Mythilène se rapprocha lentement, décroisant les bras, et Calypso, connaissant la marche à suivre, défit alors ses habits. Sa longue et fine robe glissa de son corps, révélant la femme dans toute sa nudité, avec ses longs tatouages courant sur son dos. Elle se recula lentement, Mythilène l’embrassant et la caressant, faisant glisser ses doigts sur ses tatouages, pour, finalement, la conduire à s’allonger sur un lit de camp... Et, tandis que la bouche de la Chamane venait explorer son corps, Calypso finit par tout oublier, que ce soit le Père, ou même Sélène, afin de laisser l’extase bienfaitrice s’emparer d’elle.

Le prêtre eut l'impression d'avoir déstabilisé la jeune amazone qui le fuyait pour le coup, avant de s'en aller, le laissant du coup en plan. Il la regarda partir, avant de se gratter la tête.

- Je crois que je n'aurais pas du aborder le sujet. J'ai du toucher la corde sensible...

Il prit ensuite son sac d'une main, l'épée dans l'autre, la rangeant dans son fourreau avant de partir explorer le campement à la recherche d'un forgeron. Après être passé devant plusieurs tentes, il arriva devant l'amazone en charge de la forge. En fait elles étaient trois, dont l'une qui était occupé à examiner une arme à feu un peu étrange. cette dernière, une femme qui devait avoir un peu moins de trente ans à vue d’œil, possédait une chevelure d'un blond très clair, dont certaines mèches noués entre elles. Le prêtre se racla la gorge et la jeune femme se retourna avant de rapprocher.

- Ah ainsi c'est vous, le mâle que mes soeurs ont ramené. Vous avez besoin de quelque chose ?

- Oui c'est bien moi, le père Carmody.

Il sortit son épée en argent, la montrant à la forgeronne.

- J'aurais besoin de vos services, j'ai ici la une épée qui aurait besoin d'être aiguisé. Je ne l'ai pas ménagé ces derniers temps et je ne crains qu'il y ait des entailles sur le fil de la lame.

La jeune femme examina la lame.

- En effet, mais ce n'est pas trop grave, sa ne sera pas long. Revenez dans une heure et elle sera comme neuve.

- Bien, merci

Le prêtre s’éloigna avant de s'installer dans un coin du campement afin de préparer ses sorts. Il posa son sac, sa veste et son chapeau à terre. Il sortit ensuite une fiole d'eau bénite, plusieurs ingrédients, un livre de prière ainsi qu'un récipient contenant de la poudre qu'il mélangea avec plusieurs ingrédients dont du sel. Il versa un peu d'eau bénite dessus avant de remuer, pour former une sorte de pâte noirâtre. Il enleva ensuite sa veste pour être plus à l'aise. Il sortit son crucifix qu'il tenait attaché autour de son cou, avant de l'embrasser et de faire un signe de croix. Il ouvrit ensuite son livre de prière avant de réciter une formule, le récipient contenant l'onguent devant lui. Sa prière fini, il se signa une nouvelle fois, avant de ramasser l'onguent.

Il sortit ensuite 4 hosties qu'il consacra, 1 pour chaque membre de la patrouille. Il prépara ensuite une potion de perception. Cette potion lui permettrait lors de l'exploration de percevoir les auras des démons qui rodait dans les alentours. Ce faisant, il partit chercher son épée, aiguisé comme une lame de rasoir, il paya son du avant de revenir à ses occupations.

Il sortit un parchemin avant de dessiner des symboles et d'écrire une formule de protection en latin. Ce dernier servirait à protéger les amazones des tentatives de possession, une formule qu'il réciterait le lendemain. De temps en temps des jeunes femmes ou plutôt des adolescentes venait l'observait en riant. Il ne fit pas attention, restant concentré sur l’exécution des talismans.

Puis, alors que l’après midi se terminait et que la nuit tombait. il termina les préparatifs plaçant son épée sur le sol à l’intérieur d'un pentacle. il versa un peu d'eau bénite avant de réciter une formule. Le pentacle s'illumina ainsi que l'épée et des symboles lumineux vinrent s'inscrire sur l'épée.

- Voila qui est fait.

Il se releva, rangeant ses affaires. il vit que un grand feu de camp brûlait au milieu du campement et que les amazones se rassemblaient autour du feu. Calypso vint le chercher pour l'amener au banquet.

- Je m'excuse si je vous ai heurté tout à l'heure, ce n'était point mon attention

Il la suivi, arrivant au milieu des autres amazones qui discutaient entre elles. Le prêtre reconnut les deux amazones qui l'avaient accompagné jusqu'au camp. Il y avait également la reine, la princesse, la chamane et son assistante ainsi que la forgeronne et ses deux disciples, mais également la grande guerrière rousse qui avait combattu contre Sélène. Carmody se sentait un peu seul au milieu de toutes ces femmes.

Calypso se relaxa au moins une heure après le traitement de Mythilène, caressant du bout des doigts ses cuisses trempées, et les goûtant avec plaisir. Elle resta ainsi, rêveuse, pendant une bonne heure, tandis que, hors de la tête, la Horde vivait tranquillement. Il n’y eut que quelques rares attaques de Skagg à signaler. Il s’agissait de loups chasseurs du désert, des créatures à la peau nue qui attaquaient en bande. Les archères amazones se firent plaisir en les abattant de loin, et leurs carcasses furent ramenées, afin de les dépecer, et de se nourrir de la viande. Alors que le soir approchait, les Amazones commençaient à monter le grand feu de camp commun qui les réchaufferait pendant la nuit. On avait à cet effet de gros chariots remplis de bois, des chariots qu’il fallait renouveler presque toutes les semaines. La Horde, après tout, se composait de plus d’un millier d’âmes, et il n’y avait qu’une infime partie d’Amazones qui pouvaient dormir dans des tentes. L’écrasante majorité de la Horde dormait à même le sol, dans des couvertures, en se blottissant les uns contre les autres. C’était parfois difficile, mais les liens, ainsi, se nouaient et se renforçaient. On cherchait de la chaleur auprès des corps, dans de lentes et langoureuses danses qui duraient une bonne partie de la nuit. La richesse matérielle encourageait l’individualisme et l’égoïsme, selon les Amazones. Elles ne pouvaient donc tolérer cela, elles pour qui la Horde comptait plus que n’importe quoi. On dormait donc à même le sol. Seules les très petites sœurs, les jeunes filles et les bébés, dormaient dans les tentes, à l’abri du froid, ainsi que certaines Amazones guerrières. Avoir un lit de camp était plus une sorte de privilège, de récompense, qu’un droit accessible à toutes. Les jeunes Amazones n’y avaient le droit que si elles avaient du mal à s’acclimater à la température du dehors. Autrement, les enfants dormaient entre les bras des Amazones qui les prenaient. Une Amazone n’avait pas vraiment une mère attitrée. Quand une Amazone accouchait, on ne disait jamais à la jeune Amazone qui étaient ses mères, celle qui avait enfanté celle qui l’avait mis au monde. C’était un secret, mais il arrivait parfois que la mère de l’Amazone se montre plus protectrice envers elle qu’avec les autres. Ce système était voulu et en vigueur depuis des siècles afin de casser la dissociation fondamentale qui régulait toute société civilisée, entre l’intimité et le monde de l’extérieur, le cercle de la famille nucléaire et celui de la société. Au sein de la Horde, tout était confondu.

Un grand feu se mit à brûler pour le peuple. Il était à proximité de l’oasis, et non pas directement dessus. Un incendie n’était nullement souhaité, et, comme à chaque fois, Mythilène et les Chamanes formèrent un cercle autour du feu, récitant une prière magique afin que le feu prenne plus facilement, et que de hautes flammes brûlent dans le ciel. La nourriture, quant à elle, était cuisinée par les Amazones elle-même, sur des grils faisant penser à des espèces de fourneaux rustiques. Le feu central était trop puissant pour cuire la viande. Les ressources alimentaires étaient un problème constant pour la Horde. N’étant pas sédentarisée, elle n’avait pas d’agriculture, mais un troupeau qui suivait les longs et lents voyages des Amazones. Il fallait constamment envoyer des sœurs chercher des fermiers pour obtenir des vaches, des brahmines, des poules, et d’autres animaux comestibles. C’était ce qui, en partie, justifiait le fait que la Horde se repose au sein des forêts, afin de pouvoir plus facilement chasser les biches ou les lapins, ou tout simplement cueillir des fruits.

Calypso avait faim. Cette constatation s’imposa à elle après le rituel du feu, et elle sentit son estomac gargouiller. Elle porta une main à son ventre, mais savait qu’elle allait devoir attendre qu’Andromaque n’ouvre la parole. La Reine se devait de prononcer un discours chaque soir, récapitulant les évènements de la journée, et la direction que la Horde prendrait le lendemain. C’était une coutume, et aucune Reine, de mémoire d’Amazone, n’y avait jamais dérogé. Elle y songeait lorsque le Père revint près d’elle. On lui avait dit qu’il avait passé l’essentiel de sa journée à susciter la curiosité des Amazones en préparant des rituels.

*J’espère qu’il a songé à s’entretenir avec quelques Amazones de notre peuple... Il serait dommage qu’il reparte bredouille...*

Il lui présenta ses excuses, et elle soupira, se sentant également idiote. Calypso secoua la tête, et décida de rapidement dissiper le malentendu :

« Ne vous en faites pas, ce n’est pas grave, répliqua-t-elle doucement. Je n’aurais pas du m’énerver ainsi. »

Calypso était certes une Amazone, mais elle restait aussi une femme... Et rares, très rares, étaient les femmes qui aimaient confier leurs problèmes de cœur. Sur le coup, les Amazones ne risquaient sûrement pas de faire exception, car, dans leur mode de vie, l’instruction des sentiments amoureux était délicate. Aucune mère ou aucun père pour expliquer cela à leur progéniture... Encore qu’il fallait se demander si tous les pères ou les mères veillaient à éduquer leurs enfants. Les Amazones apprenaient probablement comme n’importe quel enfant les choses qu’il y avait à savoir sur le sexe : par la curiosité et la surprise.

« Nous allons bientôt manger... Mais, avant cela, Andromaque doit parler aux Amazones. »

Calypso en profita pour lui parler un peu de son peuple, mais dut s’arrêter dans ses explications lorsqu’Andromaque avança près du feu. Il y avait un cercle autour d’elle, les plus petites Amazones se tenant là, à ses pieds. Calypso également s’approcha. Andromaque se racla la gorge, afin de parler d’une voix forte, et était aidée par Mythilène, qui amplifiait les ondes sonores lointaines émanant de la bouche de la Reine, pour qu’on parvienne à l’entendre.

« Mes sœurs, une journée vient de s’écouler, et aucune des nôtres n’a rejointe la Déesse-mère, commença par annoncer Andromaque, suscitant quelques applaudissements.
 -  C’est la formule de départ habituelle, commenta Calypso à l’oreille du Père. Le discours commence toujours ainsi, par annoncer s’il y a eu des mortes ou pas.
 -  Comme vous avez du le remarquer, poursuivit la Reine, nous avons reçu aujourd’hui la visite d’un homme. Ce dernier a prouvé sa valeur, et bénéficie de notre hospitalité. Demain, plusieurs de nos sœurs organiseront une expédition dans une nécropole infestée par les ennemis de la Déesse-mère, des démons qu’il faudra repousser. »

Ce discours reprenait les récentes actualités, afin de tenir l’essentiel de la Horde au courant de ce qui se passait. Andromaque évoqua ensuite le futur du peuple :

« Demain, nous resterons encore dans cet oasis. J’attends le retour de plusieurs éclaireuses pour me conseiller sur la manière d’orienter la Horde, afin de traverser ce désert, et éviter de nouvelles nuits au cœur du désert. »

Dormir dans le désert quand il n’y avait pas d’oasis était quelque chose de terrible. Outre la chaleur de la journée, horrible, les réserves d’eau s’épuisaient drastiquement, et les Chamanes étaient alors d’un intérêt crucial. Elles créaient des sorts d’Eau pour remplir les réserves, mais, pour créer de tels sorts, il fallait supposer qu’il existe au moins quelques gouttes d’eau dans la zone. Si la zone était aride et sèche, impossible de créer un sort d’Eau, à moins d’utiliser sa propre eau, et donc se déshydrater. Andromaque essayait donc d’obtenir une carte précise de la région, sachant que la vitesse de déplacement de la Horde était difficile. Néanmoins, elle s’attendait à devoir passer une ou deux nuits dans ce désert, avant de rejoindre de grandes forêts. Mais, si elles pouvaient se reposer dans des ruines, ce serait toujours ça de pris.

« Sur ce, termina la Reine, je vous souhaite une bonne nuit, mes sœurs. Mangez bien. »

Le discours se termina ainsi, et il y eut des applaudissements, tandis que les Amazones allaient se servir auprès de celles qui avaient cuisiné, dans une ambiance champêtre et rustique. Être au sein de la Horde pour des étrangers était généralement un véritable dépaysement. Les cuisinières elles-mêmes donnaient les écuelles, et on mangeait parfois avec les doigts, ce qui expliquait que les repas étaient sur l’oasis, près du point d’eau, afin de pouvoir se nettoyer ensuite.

« Prenez ce qui vous fait plaisir. Vous êtes notre hôte, tout vous est accessible. »

Andromaque elle-même l’avait dit, ce qui était la source de protection la plus élevée qui soit.

Calypso dissipa le malentendu reconnaissant ses torts elle aussi, avant de lui expliquer que tout les soirs, la reine Andromaque prononçait un discours résumant les événements de la journée et ceci avant le repas. Il écouta alors, attentivement le discours de la reine. Une fois cela fait, les amazones commencèrent le repas. Carmody les imita, prenant un morceau de viande rôti au feu de bois accompagné d'un peu de légumes et de racines. En fait il avait surtout soif ! Il prit une coupe en bois avant de s'approcher de l'un des tonnelets de vin. Il ouvrit le robinet afin de remplir son verre. Il bu le verre en entier avant de remplir son verre une deuxième fois. Il essuya rapidement sa bouche avec sa main. Vu que les personnes présentes n'étaient pas très porté sur les manières, il n'allait pas se gêner. Il revint ensuite vers la jeune femme, commençant à dévorer son repas.

- Dites je voulais vous demander. Tout à l'heure je suis passé chez l'une de vos forgeronnes et j'y ai vu des armes étranges, mélange d'armes blanches et d'armes modernes. Vous avez donc des armes à feu ?

Les amazones autour de lui mangeaient sans aucune politesse, buvait des coupes d'hydromel, de vin et de bière, faisant parfois des cul secs comme des hommes, certaines riaient à gorge déployé. Une ambiance assez déconcertante mais qui finalement lui rappelait des feux de camps lors de mission spéciales, lorsqu'il était plus jeune.

- Avez vous de rites spéciaux lors de la naissance ou de la mort d'une amazone. Votre reine à tout a l'heure parlé de rejoindre la déesse mère, lors de la mort. Y a t il une après vie ?

- Est ce que vous avez également des rites de passages pour passer du stade de l'enfance à l'âge adulte ?

Le prêtre avait beaucoup de questions, mais autant profitait de cette occasion pour en savoir plus sur ce mode de vie. Ce n'est pas tous les jours qu'il pouvait intégrer si rapidement une communauté qui vivait en autarcie. Il se demandait également si il y avait d'autres groupes d'amazones ou d'autres clans, peut être pas dans le même secteur. Il écouta attentivement les explications de la jeune femme qui lui servait de guide, quand soudain Sélène arriva vers eux.Une fois l'explication de la jeune femme terminé, le prêtre prit la parole.

- J'ai fini de préparer les sorts de protections pour demain. Il me reste juste à les appliquer sur vous et les autres guerrières, nous ferons cela demain avant de partir. Il faudra également que j'enchante toute vos armes : épée, couteau, dague, arc et flèche, hache. Toute sans exception !

Il ne fallait pas qu'il boive de trop ce soir : d'une part pour être en forme le lendemain, l'alcool pouvant compliquer les effets magiques des sorts, d'autre part pour la nuit qu'il allait passer en compagnie de la princesse. S'endormir comme un poivrot sans avoir pu satisfaire l'amazone qui l'avait invité à partager sa couche serait certainement du plus mauvais effet. heureusement il tenait bien l'alcool.

- Si démon il y a, la plus grande prudence sera de mise, car il est toujours très difficile d'évaluer les forces en présence ainsi que leurs puissances.

Le prêtre aurait bien voulu faire un tour prés des ruines, histoire d'avoir un aperçu du site en question. La décoration, le style est les inscriptions ou dessins pouvaient déjà lui permettre de dater les ruines. Il aurait également pu ressentir la puissance démoniaque émanant des lieux et ainsi prévoir plus précisément les besoins de l’expédition. mais la sans préparation, il ne savait trop que préparer et surtout la quantité, ce qu'il n'aimait pas vraiment. Dans tous les cas, il s'adapterait et partir avec un groupe composé de guerrières expérimenté, même en comité restreint était plutôt rassurant.

La guerrière paru satisfait et s'en alla, revenant discute avec d'autres amazones.

- J'espère que tout se passera bien. Je n'aime pas trop partir sans savoir ce a quoi je devrais faire face.

La soirée avait bien commencé. Le discours d’Andromaque était très simple et bref, ce qui signifiait que c’était un bon discours. Aucun problème particulier à signaler. Il était donc inutile de s’attarder. Quelques courageuses Amazones tendaient la viande de Skagg, notamment Sélène. Calypso, pour sa part, réussit à obtenir une cuisse de poulet, qu’elle éplucha avec ses dents, tirant sur la peau, avant de la cracher, puis de mordre dans le blanc. Le poulet était bien cuit, ayant trempé dans une délicieuse huile le rendant encore plus fondant. Elle le mangeait avec des frites, un repas assez frugal, mais non moins délicieux. Les Amazones étaient certes des sauvages, mais elles savaient faire des frites. Elle croquait dedans, mangeant avec ses doigts, assise en tailleur sur l’herbe, regardant distraitement quelques jeunes Amazones manger goulûment.  Les jeunes sœurs étaient toujours nourries en priorité, et elle vit même une Amazone donner le sein à un bébé. Un spectacle touchant, qui la fit légèrement sourire... Avant que le Père ne la rejoigne, et ne l’assaille de questions. Il s’était visiblement rapidement fait au train de vie des Amazones, où les couverts étaient rarissimes.

Heureuse qu’on lui pose des questions sur la Horde, Calypso fit de son mieux pour lui répondre :

« Nous sommes évoluées. Sur Terra, les armes à feu émanant de Tekhos se répandent un peu partout grâce au marché noir... Et bien de nos Amazones viennent de Tekhos. Cymé, par exemple, est née à Tekhos. Et Cynna est une guerrière qui n’utilise quasiment que des armes à feu. »

Les armes à feu de la Horde n’équivalaient, bien sûr, pas celles de Tekhos, mais elles étaient tout de même efficaces. La Horde avait tout un arsenal, mais il était interdit, pour des raisons évidentes, d’accéder aux armes. Elles n’étaient du reste réservées qu’à certains Amazones spécifiques. Quand on avait tenu une épée toute sa vie, il était difficile de s’accommoder à un pistolet. C’était un style différent, et les armes des Amazones, notamment les boucliers, étaient conçues pour résister aux balles. Calypso mordit dans sa cuisse, et répondit ensuite à la seconde question de l’homme :

« La mort de chaque Amazone est un moment de tristesse pour nous, répondit-elle simplement. Mais, contrairement à d’autres cultures, nous refusons de laisser la souffrance envahir nos cœurs. Quand l’une de nos sœurs meure, se battre est interdit toute la journée, et nous faisons l’amour la nuit afin d’honorer sa mémoire. Si nous avons son corps ou ses ossements, ils sont conduits dans un sanctuaire, ou, à défaut, dans l’un des temples de la Déesse-mère. »

C’était une manière curieuse de faire le deuil, mais c’était ainsi que la Horde voyait la mort. Comme quelque chose de triste. Mais la Horde ne devait pas s’attrister, et on préférait noyer cette souffrance en honorant par le plaisir et la joie la mémoire d’une Amazone défunte. Là où la plupart des cultures préféraient pleurer les morts, les Amazones préféraient honorer la vie que la mort.

« Quant à la naissance, chaque naissance est célébrée le soir, et c’est une autre occasion de célébrer la vie. »

Les mœurs des Amazones étaient très libres, ce qui, encore une fois, se justifiait. Il n’y avait pas besoin de préciser ce que Calypso entendait par « célébrer la vie ».

« Quant au reste... J’ignore ce qui se passe quand nous mourons. La Horde ne croit pas vraiment à l’existence d’un paradis pour les guerriers. Pour nous, ce sont des mensonges sciemment disséminés par les armées pour motiver les soldats à se battre. Nous avons pour coutume de dire que notre âme rejoint celle de la Déesse-mère, et qu’elle revient ensuite sous une forme différente. La Horde ne conçoit pas l’existence comme une ligne, mais plutôt comme un cycle, dans laquelle la mort n’est qu’une étape. »

La question, toutefois, ne préoccupait que peu la philosophie amazone, qui préférait se tourner vers l’étude de la vie, plutôt que songer à la mort. Le temps qu’elle réponde à tout ça, Sélène s’approcha. Calypso sentit son cœur battre légèrement dans sa poitrine, mais la fille d’Andromaque ne s’assit pas. Carmody se mit à lui parler, disant qu’il comptait enchanter son arme, et Sélène, avec un faible sourire, le regarda, avant de répondre rapidement :

« Nous en savons un minimum sur les démons, ne vous en faites pas. Mythilène lubrifiera cette nuit nos armes avec des formules et de l’eau bénite. »

L’eau bénite était un instrument efficace contre les âmes maudites, comme les démons. Elle fonctionnait plus contre les démons que contre les vampires, et la Horde connaissait suffisamment les démons pour savoir qu’il valait mieux se préparer un minimum avant de les affronter. Mythilène dormirait peu cette nuit, mais elle avait des tendances insomniaques. La manière dont elle se reposait, en tant que Chamane, était très différente de la manière dont on concevait habituellement le sommeil.

« Je vous attendrais ce soir dans ma tente, après le repas. »

Sur ce, Sélène s’écarta, retournant voir sa mère. Calypso ne pouvait s’empêcher d’envier un peu le Père, qui allait pouvoir faire l’amour avec Sélène... Mais, après tout, il l’avait bien mérité, dans la mesure où il avait défié, et tenu contre cette dernière.

« J'espère que tout se passera bien. Je n'aime pas trop partir sans savoir ce a quoi je devrais faire face » lâcha-t-il alors.

Calypso sourit lentement, et répondit rapidement :

« Vous êtes en compagnie de Sélène, tout se passera bien » l’assura-t-elle.

La jeune amazone répondit à ses questions et il écouta avec attention

« Nous sommes évoluées. Sur Terra, les armes à feu émanant de Tekhos se répandent un peu partout grâce au marché noir... Et bien de nos Amazones viennent de Tekhos. Cymé, par exemple, est née à Tekhos. Et Cynna est une guerrière qui n’utilise quasiment que des armes à feu. »

Il ne pensait pas que certaine amazones venait de d'autres endroits et avaient ainsi été accepté dans la horde. Elles étaient donc ouvertes à d'autre civilisation.

« La mort de chaque Amazone est un moment de tristesse pour nous, répondit-elle simplement. Mais, contrairement à d’autres cultures, nous refusons de laisser la souffrance envahir nos cœurs. Quand l’une de nos sœurs meure, se battre est interdit toute la journée, et nous faisons l’amour la nuit afin d’honorer sa mémoire. Si nous avons son corps ou ses ossements, ils sont conduits dans un sanctuaire, ou, à défaut, dans l’un des temples de la Déesse-mère. »

C'est une manière assez surprenante de célébrer les morts, mais pourquoi pas. Après tout, inutile de se lamenter pendant des jours. Les personnes mortes l'étaient pour toujours et ce n'étaient pas le fait de montrer sa peine qui les faisaient revenir.

- C'est une façon honorable d'honorer vos morts, autant apporter quelques moments de joies durant ces période de peine...

« Quant au reste... J’ignore ce qui se passe quand nous mourons. La Horde ne croit pas vraiment à l’existence d’un paradis pour les guerriers. Pour nous, ce sont des mensonges sciemment disséminés par les armées pour motiver les soldats à se battre. Nous avons pour coutume de dire que notre âme rejoint celle de la Déesse-mère, et qu’elle revient ensuite sous une forme différente. La Horde ne conçoit pas l’existence comme une ligne, mais plutôt comme un cycle, dans laquelle la mort n’est qu’une étape. >>

- Serait ce une sorte de réincarnation ? Si une amazone meurt, renait elle amazone par la suite ou devient elle autre chose ?

Il y avait la, une similitude avec des religions d'extrême Orient, principalement le Bouddhisme et l'Hindouisme. Le père continua de manger le morceau de coyote cuit que l'une des amazones lui avait servi. Il en profita pour méditer sur les paroles qu'il venait d'entendre.

Après le passage de Sélène qui lui avait donner rendez vous après le repas dans sa tente, il parti se resservir. Il en profita pour prendre des frites ainsi que de la viande de bœuf grillé. Il revint ensuite s'assoir prés de Calypso.

« Vous êtes en compagnie de Sélène, tout se passera bien »

- Oui, cela me rassure, mais croyez moi qu'il y a certains démons que même moi ou Sélène, ne pouvons combattre. Heureusement que les sorts de protections les empêchent de s'attaquer à nous.

- Et puis, ils sont souvent assez facile à berner, leurs orgueils leur ôté toute prudence.

Les frites étaient bonnes, la viande également.

- Je n'aurais jamais imaginé pouvoir manger des frites en ce lieu.

La chamane s’éclipsa assez rapidement, sans doute avaient elle beaucoup de travail à terminer. Sans compter les armes des amazones qu'elle devait enchanter et les sorts e protections qu'elle devait également préparer pour le lendemain. Ces derniers pouvaient parfois s'avérer assez long à préparer.

le repas continua dans la joie et l’allégresse, pendant encore deux bonnes heures et le prêtre termina le sien, repus.

- C'était bien bon !

Il termina son verre de vin, avant de s'essuyer la bouche. Déjà les amazones commençaient à rejoindre leurs couches ou à retourner dans leurs tentes. Certaines terminaient leurs activités de la journée, d'autres faisaient le ménage. Les jeunes filles profitaient des derniers moments de liberté pour jouer avant d'aller se coucher.

Carmody discuta encore une vingtaine de minutes avec la Calypso, histoire de digérer un peu. Puis quand il s’étira avant de se lever.

- Bon je vais vous laisser. Je ne vous verrais peut être pas demain matin, peut être demain après midi, nous verrons. passez une bonne nuit !

Il la salua, avant de rejoindre la tente de Sélène qui devait déjà s'y trouver. Il n'eut pas de mal à la trouver et il signala sa présence avant d'entrer. La princesse l'attendait déjà sur son lit de camp. Il lui souria, sans un mot. Il retira sa veste de prêtre et la posa dans un coin.

Une sorte de réincarnation... Calypso n’aurait pas dit mieux, mais le sort de l’âme échappée de son corps était indifférent. Pour les Amazones, l’âme était quelque chose de différent de l’esprit. La mort du corps entraînait celle de l’esprit, celle des idées, des pensées, des souvenirs, des émotions. L’âme, elle, était l’expression de la vie. Elle se rematérialisait en autre chose, elle revenait là où tout avait commencé, dans le Chaos originel d’où les Dieux étaient nés, et revenait ensuite sur les plans inférieurs. Que ce soit en Amazone, en vache, ou en brin d’herbe, la Horde, de manière très rapide, croyait en la réincarnation. Si la vie était un fleuve, alors c’était un fleuve avec de multiples inclinaisons. Calypso aurait volontiers pu lui en parler d’heures. Si la Horde était de tradition orale, il existait quelques écrits, notamment dans le domaine religieux. Les Amazones écrivaient surtout des récits, des témoignages, et des expériences, afin qu’elles ne se perdent pas. On trouvait aussi quelques contes amazones, mais rien de bien mirobolant. Calypso en parla un peu avec le Père, tandis que le soir approchait. Quelques Amazones continuaient à veiller sur le grand feu de camp, qui devrait brûler toute la nuit, afin de repousser les bêtes, mais aussi pour réchauffer les Amazones, qui se rapprochaient du feu pour dormir.

Elle continua à parler un peu avec le Père, parlant surtout de religion. Il était plus ouvert que les habituels prêtres de l’Ordre, et c’était une chose. Pour l’Ordre, la Déesse-mère était une idolâtre, une fausse Déesse, et tous les Dieux étaient, soit de faux Dieux, soit des sous-Dieux qui émanaient du Dieu unique. La Horde avait du mal à accepter cela. Les Amazones ne considéraient pas les autres divinités comme des idolâtres, mais tout simplement comme d’autres divinités. Elles vouaient leur préférence à Artémis, la Déesse-mère, mais ça s’arrêtait là. Parfois, la Horde avait du attaquer les temples de Dieux rivaux d’Artémis, mais les Amazones n’avaient jamais considéré les autres divinités comme factices, contrairement à l’Ordre. Calypso, de manière générale, préférait ne pas envisager le futur, car il s’annonçait sous de sombres augures. L’Ordre était de plus en plus puissant et influent, l’interminable guerre entre Nexus et Ashnard provoquant une aggravation forte du paupérisme, et incitant les gens à renier leurs anciennes traditions pour croire la théorie du Dieu unique et de l’Ordre. Ce faisant, l’Ordre diabolisait les anciens rites et les anciennes cultures, les rapprochant de pratiques païennes et démoniaques. Elle tremblait en imaginant que, d’ici quelques siècles, la Horde serait décimée, et diabolisée. On inventerait des rumeurs fausses sur eux, on dirait qu’elles pratiquaient des cultes païens et barbares, qu’elles invoquaient des démons pour se faire sodomiser par elles, qu’elles dévoraient les enfants, abandonnaient les faibles, et se mutilaient volontairement. L’Ordre n’aimait pas la concurrence, et n’aimait pas non plus les femmes. Ceci faisait deux bonnes raisons de massacrer la Horde. Rencontrer quelqu’un comme Carmody, c’était une lueur d’espoir, mais une lueur aussi vacillante qu’une chandelle sur le point de s’éteindre. Calypso ne se faisait pas d’illusions. Le monde était une roue qui tournait, et elle ne revenait pas en arrière. Soit on suivait le mouvement, soit on disparaissait dans les limbes de l’Histoire. Le monde était cruel et dur, et les Amazones, de plus en plus, appartenaient à une époque révolue.

*Je commence à déprimer, il est l’heure d’aller me coucher...*

Calypso et Carmody se séparèrent donc. La jeune Amazone allait dormir seule... Mais on ne dormait jamais seule longtemps. Une petite sœur viendrait sûrement se blottir dans ses bras, car les petites sœurs l’aimaient bien. Calypso était frêle, et guère avare en caresses et autres câlins. Carmody, de son côté, se rendit dans la chambre de Sélène, qui y était depuis quelques minutes. Elle avait terminé son entraînement nocturne, et avait encore quelques cheveux collés contre son front. Elle vit l’homme entrer, et eut un léger sourire. Coucher avec un homme... Pour elle, ce serait une première, et, si Sélène se sentait naturellement plus attirée vers les femmes, Andromaque lui avait conseillé de goûter à un mâle, au moins une fois. Son expérience se devait d’être la plus complète possible, car le sexe, chez les mâles, était quelque chose d’important. Moins que chez les femmes, mais il l’était quand même. Quand elle serait Reine, Sélène serait obligée d’en savoir plus là-dessus. Elle ne se sentait pour autant pas intimidée, car elle avait déjà fait jouir bien des femmes. En comparaison, faire jouir un homme ne devrait pas être très compliqué. C’est sur cette bonne base que Sélène se redressa, se soulevant de son lit, alors que l’homme se déshabillait.

Elle se rapprocha lentement de lui, et, en tant qu’Amazone, commença le jeu. Elle posa ses mains sur ses épaules, près de son cou, et se blottit contre lui, l’embrassant. Elle nota d’emblée plusieurs choses bien différentes d’avec une femme. Pour commencer, l’homme avait quelque chose entre les jambes, un bout de chair qu’elle sentait glisser su son bassin. Ceci la fit légèrement froncer les sourcils, mais elle ne devait pas se laisser déranger. C’était bizarre, curieux, mais pas foncièrement agréable. Ça faisait comme une petite bosse sur laquelle elle se plaisait à remuer ses cuisses, glissant dessus. Outre son sexe, il y avait aussi son torse, plat et dur. Aucune bosse venant glisser sur ses seins, elle s’enfonça, et heurta une peau beaucoup moins tendre et malléable que des seins. Et, enfin, il y avait ses lèvres, très différentes.

Sélène fut légèrement perturbée, et rompit donc ce baiser. Elle se mordilla les lèvres, restant toutefois collée au corps du Père, et lâcha quelques mots :

« C’est la première fois que je couche avec un homme... » avoua-t-elle, comme pour expliquer sa surprise.

Carmody déboutonna sa chemise à manches courtes et la retira pour la laisser tomber prés de sa veste, il enleva également ses chaussures, se retrouvant torse nu. L'amazone vint se coller à lui, commencer à le caresser. Elle l'embrassa, ses lèvres charnues et douces étaient très agréable. Le prêtre passa un bras autour de sa taille et prolongea le baiser. Elle lui avoua ensuite que c'était la première fois qu'elle le faisait avec un homme. Carmody fut un peu surpris, mais nullement décontenancé. Il se risqua à la tutoyer.

- Ne t’inquiètes pas, je  sais être doux quand il faut. Ce sera juste différent...

Sur ces dires, il l'embrassa dans le cou, son corps était moite, sans doute l'effet d'un énième entrainement. Cela donnerait un peu de piquant à la chose. Alors qu'il la tenait toujours par la taille, son autre main se baladait sur ses courbes ciselés, passant sur ses hanches et sur ses cuisses galbés. Il revint l'embrasser, mêlant sa langue à la sienne. Elle avait le souffle chaud mélangé à un arrière goût de fruits, délicieux.

Le prêtre retira sa ceinture, avant de décrochait le haut de la jeune femme, découvrant sa poitrine. Le prêtre contempla son buste, avant de venir caresser doucement ses seins, les effleurant pour commencer. Il déposa un baiser sur le haut de poitrine, avant de descendre au fur et a mesure, vers le creux de ses seins. Ses seins étaient parfait, ni trop gros, ni trop petit, souple et ferme à la fois, des beaux seins en forme de poire. Il les embrassa, mordillant ses tétons, avant de passer sa langue dessus. Ses mains continuait d'explorer son corps, descendant un peu plus bas, alors qu'il continuait ses baisers toujours plus bas, arrivant sur son ventre plat.

Il s'accroupit, pour venir caresser ses jambes, descendant le long de ses cuisses, jusqu'a ses genoux. Il fit glisser ses ongles sur la peau de la jeune femme, passant derrière ses genoux, la ou la peau était tendre, avant de remonter jusqu'au bas de ses fesses. Elle avait la peau douce et tendre. Il vint ensuite délasser le morceau de cuir qui recouvrait son intimité, avant de doucement le laisser descendre le long de ses jambes, dévoilant son sexe.

Le prêtre se releva, avant de déboutonner son pantalon. Il le retira, faisant de même pour son boxer. La jeune femme serait sans doute surprit de voir le bout de chair qu'il avait entre les jambes si c'était la première fois qu'elle voyait un homme nu. De plus, Carmody, était plutôt bien membré, il n'avait pas à rougir de ce coté la. Il commençait à avoir une érection. Il revint se coller à la jeune femme, l'embrassant de nouveau, passant une main dans sa magnifique crinière blonde. Son autre main, descendait le long de son dos, avant d'atteindre ses fesses musclés. il remonta, effleurant sa colonne avec le bout de ses ongles, il aimait bien faire cela. La jeune femme devait maintenant sentir son sexe se durcir contre son bas ventre.

- Nous serons peut être plus à l'aise sur le lit tu ne penses pas ?

Doux... L’homme avait visiblement mal compris, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il ignorait encore comment raisonner une Amazone. Dire à une Amazone qu’on allait faire preuve de douceur avec elle, c’était une sorte d’offense, une manière de lui dire qu’elle était faible, et que, partant de là, il fallait la protéger. La phrase de Sélène n’aurait pas du, selon elle, être interprétée dans ce sens, mais plutôt comme un simple aveu de curiosité. Il ne fallait pas qu’il s’étonne si elle réagissait de manière étrange, car elle ignorait si un mâle avait les mêmes zones érogènes qu’une femme. Elle ne dit toutefois rien, car l’homme se mit à l’embrasser, à la caresser, à la déshabiller. Galant et pervers, il se débrouillait plutôt bien, et elle frémit de plaisir en le sentant poser ses mains sur ses fesses. Elle savait qu’elle avait un joli cul, et que, de manière générale, elle était plutôt belle. Les Amazones étaient en effet généralement très belles, ce qui, pour elles, s’expliquaient par le fait qu’elles étaient bénies par la Déesse-mère. Elles étaient les filles de la Déesse, et comme la Déesse était de toute beauté, il était logique ses filles soient splendides à voir, à contempler.

Carmody, au milieu de ses baisers et de ses caresses, se déshabilla, tout en déshabillant également Sélène, qui se retrouva assez rapidement nue. Elle s’habituait au contact permanent du sexe de l’homme, et baissa les yeux vers ce dernier, esquissant un léger sourire de plaisir en voyant ce membre fièrement dressé. Visiblement, il n’était pas insensible au délicieux corps de l’Amazone, qui releva la tête vers lui, alors qu’il lui demandait d’aller sur le lit. Elle décida alors de reprendre un peu les rênes, et plaça ses mains sur le torse de l’homme, glissant ses mains sur sa peau. Une autre différence avec le corps des femmes : les hommes n’étaient pas aussi obsédés qu’elles pour les poils.  Il se contentait uniquement de se raser, et elle pouvait voir des poils sur son torse. On était bien loin des « mâles-chimpanzés », comme les Amazones les surnommaient, mais c’était suffisamment remarquant pour qu’elle le note.

*Je pense que je préfère le corps d’une femme... réalisa-t-elle. Mais ce n’est pas ça qui m’empêchera de prendre mon pied...*

Elle cessa de sourire, et le poussa contre le mur, le plaquant fermement, mais sans réelle violence.

« On se couche quand on est fatigués, mon Père... Je ne peux pas croire que quelques baisers vous auraient déjà épuisé... Ne vous méprenez pas sur mon compte, je suis la Princesse des Amazones, pas une petite poupée qu’il faut prendre avec des gants. »

Les hommes faisaient toujours cette erreur. Ils étaient tellement intimidés par les Amazones qu’ils les traitaient comme des femmes faibles, des bourgeoises ou des nobles qui ne sauraient que porter des robes et faire des sourires stupides en gloussant comme des truies. La réalité était bien différente, et elle tâcha de le lui prouver en fléchissant lentement les genoux, le sexe tendu de l’homme se trouvant devant ses lèvres. Elle ferma les yeux, le caressant du bout des doigts, sur le sommet de sa verge. Elle sentit son sexe tressaillir, comme s’il sursautait, et, avec un léger sourire, elle écarta ses belles lèvres, et le prit tout simplement en bouche, commençant sa fellation.

Visiblement, la douceur n'était pas ce que l'amazone désirait le plus. Il allait devoir s'adapter, même si cela ne lui posait pas de problèmes. Cela faisait bien plusieurs semaines que le prêtre n'avait pas eu de relations avec une femme, il pouvait donc sans problèmes remettre le couvert plusieurs fois et apparemment il n'allait pas beaucoup dormir cette nuit. Il avait l'habitude de dormir peu lorsqu'il était tout seul en plaine nature, prudence oblige et puis en tant qu'ancien des forces spéciales, les nuits blanches il connaissait.

- Bien, si c'est ce que tu veux...

Après lui avoir clairement exposé la situation, elle descendit pour venir s'occuper de son membre qui continuait de grossir. Il eut un frisson de plaisir lui parcourant l'échine. Il regarda la jeune femme prendre son sexe en bouche, avant de fermer les yeux pour mieux se concentrer sur son plaisir. L'une de ses mains vint parcourir sa chevelure blonde. Elle se débrouillait plutôt bien pour quelqu'un n'ayant jamais eu d’expériences avec un homme. Son sexe fut bientôt au top de sa forme, et la belle amazone continuait de s'occuper de lui, s'attardant sur son gland ou ses bourses.

Au bout de cinq minutes de ce traitement, il voulu passer à autre chose, et surtout faire plaisir à son tour à la jeune femme. Il s’accroupit, échangeant un baiser langoureux avec la jeune femme, tout en caressant sa poitrine, descendant vers son bas ventre et son intimité. Il effleura sa vulve, caressant ses lèvres, avant d'y introduire juste le bout d'un doigt. La jeune femme se leva pour que le prêtre s'occupe de sa fleur.

Le visage au niveau de son intimité, il caressa ses hanches descendant sur ses cuisses avant de remonter vers son intimité. Il commença à caresser son sexe, avant d'écarter ses lèvres pour faire apparaitre son clitoris. Il déposa un baiser sur celui ci, avant de venir lécher ses lèvres, en faisant le tour de celles ci. Il alternait entre succion, baiser et coup de langue. Puis il introduisit sa langue dans sa fente. Il l'enfonça jusqu'au bout, lapant la cyprine qui commençait à humidifier son sexe. Avec son autre main, il caressait ses fesses rondes et ferme. Il continua son manège pendant quelques temps.

- Les autres guerrières semblent te désirer, d’après ce que j'en ai entendu, ce n'est pas étonnant.

Ce faisant, Il se releva, avant d'embrasser sa partenaire. Puis il la saisit à bout de bras par les cuisses, écartant ses jambes, avant de venir présenter son sexe turgescent et nervuré devant l'entrée de sa vulve.

- On va voir si je suis fatigué...j'ai peut être perdu la première manche tout à l'heure à l'épée, mais je compte bien prendre ma revanche !

Elle voulait être traiter en temps que princesse des amazones et non comme une simple femme soumise ? Très bien, cela serait donc plutôt bestial. Il porta la jeune femme, d'une main, avant de la plaquer contre le mat épais qui supportait la toiture de la tente. Il préférait la prendre contre celui ci, plutôt que contre la simple toile. Il aurait été dommage de voir la tente s'effondrait lors de leurs ébats. La il dirigea son membre contre l'entrée de son vagin, avant de le faire entrer en elle, d'abord doucement, puis, il du forçait un peu pour le reste. il commença ensuite des mouvements de va et vient.  La jeune femme était plutôt étroite, mais cela était normal pour une jeune femme, surtout qu'elle n'avait jamais eu de relations avec un homme. Il embrassa sa partenaire, avant de venir embrasser ses seins, puis de remonter vers son cou. il donna bientôt des coups plus intenses.

Ce n’était pas le premier sexe que Sélène prenait en bouche. Elle avait perdu sa virginité il y a plusieurs mois, lors d’un voyage qui les avait amené à Sylvandell. Sa virginité, elle l’avait perdu avec la Princesse de ce royaume, en suivant les consignes de sa mère, qui l’avait assisté durant cette séance. Néanmoins, elle n’avait pas été pénétrée, mais avait pénétré la Princesse. C’était donc techniquement une Amazone qui l’avait défloré. Tallia s’en était chargée, et, après cela, Sélène avait mutliplié ses conquêtes : Acté, Pirène, Danaé, Orion, Cymé... Elle avait couché avec beaucoup d’Amazones, appréciant de plus en plus ces séances. Ici, c’était encore une nouvelle expérience, différente et unique, car elle n’avait encore jamais fait l’amour avec un homme. Elle avait son membre en bouche, l’aspergeant de sa salive, promenant sa langue dessus, ne se sentant nullement en position d’infériorité. Comme les anciennes se plaisaient à le dire, une fellation était, pour une Amazone, une position de supériorité. Andromaque sa mère avait déjà failli être violée par des bandits, et s’en était sortie en faisant une fellation, et en arrachant une partie de la queue de l’homme, en serrant fort, très fort, et en arrachant la peau, en s’enfonçant dedans. Il n’y avait pas d’os dans un sexe, c’était un organe unique, très particulier, aussi mou que dur. Andromaque avait arraché la queue de l’homme, s’était emparée de sa dague, et s’en était servie pour égorger les deux bandits qui l’avaient accompagné. La Reine amazone, dans toute sa splendeur.

L’homme avait l’air d’apprécier son traitement, ce que Sélène pouvait ressentir, non seulement grâce à sa main caressant sa chevelure blonde, mais aussi à travers son membre, qui durcissait de plus en plus. C’était particulièrement agréable, et elle s’amusa à le mordiller, très légèrement, afin d’en éprouver la dureté. Il n’y avait que peu de différence avec le sexe d’une Amazone. Grâce à des plantes et à des élixirs très spéciaux, les Amazones guerrières pouvaient avoir un sexe masculin qu’elles faisaient jaillir de leurs vagins, et qui leur servaient à se reproduire. Elle continua à remuer sa tête, d’avant en arrière, tout en caressant avec ses ongles les testicules de l’homme. Carmody finit par agir, et ce fut l’occasion, pour les deux, d’un superbe baiser, où Sélène soupira de plaisir dans sa bouche. Oui, elle avait beau préféré les femmes, cet homme savait s’y prendre, et elle se sentait délicieusement heureuse et sereine.

Le baiser se rompit, et l’homme inversa les rôles. Sélène se redressa fièrement, et posa ses mains sur la tête de l’homme. Il l’avait doigté, avait tâté le terrain, et avait remarqué qu’elle mouillait, signe qu’elle ressentait beaucoup de plaisir à cette scène. Sélène était fière d’elle, et elle caressa également les quelques rares cheveux du Père, tandis qu’il la léchait, s’appuyant sur ses fesses. Elle soupira, se cambrant un peu, avançant son bassin vers l’avant, sentant sa langue contre elle. Fermant les yeux, Sélène soupirait longuement, caressant la tête de l’homme, mouillant encore plus. Cet homme savait comment faire plaisir à une Amazone, et c’était tout à son honneur. Il continuait à la lécher pendant un certain temps, avant de relever la tête vers elle, et de se redresser :

« Les autres guerrières semblent te désirer, d’après ce que j'en ai entendu, ce n'est pas étonnant. »

Ce léger compliment la fit un peu sourire, et elle haussa les épaules :

« Je suis la Princesse des Amazones, ce n’est nullement étonnant... Pour une Amazone, c’est un grand honneur de coucher avec moi. »

Ils s’embrassèrent à nouveau, et Carmody passa enfin aux choses sérieuses. Il la plaqua contre l’une des barres en fer permettant de soutenir la tente, et cette dernière trembla légèrement. Il la pénétra, et elle poussa un long soupir de plaisir, un cri étouffé dans sa bouche, alors que l’homme la pénétrait de plus en plus fort, l’embrassant sur le visage, les lèvres, et les seins. Sélène, de son côté, songea juste à enrouler ses jambes autour de son bassin, posant une main sur sa nuque pour s’appuyer. Elle soupira à nouveau, la barre en fer craquant contre son dos.

« Haaa... »

C’était bon, et l’Amazone se faisait plaisir. Elle le conservait contre lui, le sentant progressivement accélérer le mouvement. Être baisée contre un mur était l’une des choses que les Amazones préféraient, que ce soit elle qui soit prise, ou elle qui prenne l’autre. La barre en fer faisait un excellent substitut, et Sélène mouillait de plus en plus, se serrant contre le corps du prêtre.

La princesse amazone semblait apprécier l'acte. Carmody continua ses mouvements de va et vient. Il sentit les jambes de l'amazone enserrait son bassin, l'empêchant de lâcher prise. Son antre chaude et humide était un parfait endroit pour accueillir son membre. Cette agréable sensation lui avait manqué et il avait désormais un retard à combler. le pilier de la tente balancer au gré de ses mouvements reins, la tente remuant légèrement, comme si le vent avait prise sur elle. Nul doute que les amazones allaient jasaient le lendemain.

Le prêtre ressortit son sexe un instant, pour venir frotter celui ci contre les lèvres de la jeune femme, son gland venant caresser ses fesses. Son membre était recouvert de cyprine et il glissait facilement le long de sa raie. Il replaça son membre devant son vagin avant de le glisser dans son antre. Il soupira de plaisir. Il reprit ses mouvement de va et vient, forçant un peu pour rentrer son membre en entier, jusqu'a la garde. Contractant ses abdominaux, il accéléra la cadence, regardant la princesse dans les yeux. Il sentait son souffle chaud, alors qu'il venait l'embrasser et la mordiller dans le cou. Il échangea un long baiser avec elle.

Puis Carmody ralentit la cadence, venant maintenant donner de plus amples coups de reins qui faisait trembler le pilier derrière la jeune femme. Ses bourses venant frapper contre la vulve de la jeune femme. Il sentit son gland venir touchait le fond de son vagin, donnant des coups de reins plus fort encore. Il alterna ensuite reprenant des mouvements plus rapides. Sa langue vint ensuite lécher le pourtour de l'un de ses seins avant de venir sucer son téton. Il sentait de la cyprine ruisselait sous les fesses de la jeune femme. Il vint ensuite lui mordiller l'oreille lui glissant par la même occasion un mot.

- Alors est ce un traitement digne d'une princesse amazone ?

Sur ces mots, il donna de puissant coups de reins, faisant trembler le pilier une nouvelle fois. Il avait bien envie de changer de position, celle çi n'étant pas sa préféré et elle était surtout assez fatigante. Pour l'instant sa allait, mais à la longue, il aurait les muscles qui tétaniseraient. Il commençait à transpirer, mais la sueur donnait un coté animal qui n'était pas pour lui déplaire. il échangea un baiser avec la jeune femme.