Assez vite, Marine vint l’aider à le soutenir. Mais même avec son aide, tenir debout était bien trop difficile. Ses muscles refusaient de l’aider. Doucement, elle l’aida à s’allonger sur le sol, allant même jusqu’à enlever sa propre cape et la lui poser dessus. Etrangement, il aurait crut que seuls ses muscles dorsaux seraient douloureux. Mais c’était bien tout ses muscles, sans exception, qui le faisaient souffrir. Son pouvoir était à double tranchant. Il lui offrait des capacités quasi-infini, mais en retour lui pomper une énorme quantité d’énergie. La jeune femme se releva, sembla écouter les alentours et lui ordonna de rester ici, à l’attendre.
Elle le laissa donc seul, allongé au milieu de nulle part. Son ton n’avait pas tellement sonné comme un ordre, mais même s’il l’avait voulu, il n’aurait pas pu partir. Toutefois, il essaya de bouger. En vain. Il sentait cependant la douleur s’atténuer légèrement. Mais c’était bien trop peu. Marine revint quelques instants plus tard et il sentit quelque chose de froid sur son front. Il ferma les yeux, non pas par mal mais par soulagement. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il vit un visage relativement triste.
« Je suis désolée. C’est de ma faute. Tu n’aurais pas dû faire autant d’efforts pour me faire voler. Tu aurais besoin de sucre mais je n’ai rien à manger sur moi »
Elle n’avait pas à s’excuser. Il avait voulu le faire, et il l’avait fait. Il n’était d’ailleurs pas nouveau qu’il n’en fasse qu’à sa tête. De plus, c’était lui qui lui avait proposé. Elle n’avait donc en aucuns cas besoin de se reprocher quelque chose. Il vit son visage se rapprocher du sien, le remerciant de cette petite balade. Il eut droit en prime à un sourire : voilà l’attitude qu’il attendait d’elle. Il ne regardait à présent que ses lèvres qui se rapprochaient … Rapprochaient ? Une nouvelle fois. Un contact. Doux et à la fois réconfortant. Chaleureux. Il sentit qu’elle posait sa main sur sa joue. Instinctivement, il posa sa main sur la sienne et de l’autre, il l’attira contre lui …
Le baiser qui n’aurait sans doute dû durer que quelques instants se prolongea. Ainsi, une multitude d’émotions passa à travers ce langoureux baiser qu’elle lui avait offert. Leurs langues se trouvèrent, s’éloignèrent pour mieux se retrouver, se caressèrent, le tout dans un éternel recommencement. Jamais un baiser ne lui avait parut si long, si magique : il lui fallait l’avouer. Les lèvres de Marine se décolèrent lentement. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il était un peu confus et était complètement rouge de honte.
« Je … Je … Je suis désolé ! Je ne voulais pas ! »
Bien sûr que si il le voulait, voilà qui commençait à s’embrouiller. Il voulait juste dire qu’elle ne le voulait peut-être pas. Mais il était aussi choqué qu’elle par ses propres actes, si ce n’était plus …