Franz Bauer
Identité : Bifrons-Buer, actuellement rebaptisé
Franz Bauer.
Âge : Multiséculaire.
Sexe : Masculin.
Profession : Enseignant-chercheur chimiste aux multiples casquettes ; travaille actuellement comme
chercheur en laboratoire hospitalier et
professeur de sciences à Mishima.
Orientation sexuelle : Franz attire
tout le monde, à son grand damn.
Statut civil : Célibataire.
Race : Démon mineur, c’est pour nous un
Avatar de la Paresse et de la Luxure.
Physique : En son temps, lorsqu’il était un jeune démon, Franz était particulièrement grand. Avec les générations, cet aspect s’est allégé. Il est certes très grand, et se démarque particulièrement de nombreux Japonais, mais il ne dénote plus énormément au sein de la population ouest-européenne qui l’a vue naître et grandir.
Un aspect souvent plus frappant de sa stature est sa finesse. On le dit volontiers maigre, voire dégingandé et, si le second adjectif est certainement excessif, on excusera ceux qui emploient le premier. Franz est, effectivement, très fin et, s’il est, en vérité, assez sculptural et objectivement désirable, l’impression de voir un concert de lignes fuyantes est la première à venir en général. Sa tendance à se tenir nonchalamment, un peu mollement, sans jamais se voûter pourtant, tend à accentuer cette première impression. Ce n’est pas un individu qui semble, en premier lieu, déborder d’énergie.
Les apparences sont cependant trompeuses. Si le démon est associé à la Fainéantise, ce n’est pas un synonyme de passivité et de lenteur. S’il peut être difficile à mettre en mouvement, une lourde inertie se faisant sentir dès lors qu’on tente de le pousser dans une nouvelle direction, voilà des décennies qu’il ne s’est pas arrêté, suivant son chemin avec une énergie et un dynamisme qui ont tendance à emporter les autres avec lui. Passée la première impression, on comprend donc tôt ou tard que ce n’est qu’une apparence.
Quant à parler d’apparences, si sa beauté est objective, même si elle est aussi soutenue par ses pouvoirs (cf. plus bas), elle est aussi très caractéristique. Avec des traits fins et délicats, un port digne, des cheveux mi-longs en bataille d’un blanc éclatant et de grands yeux en amande aux iris d’un rouge rubis derrière des lunettes d’un formalisme élégant, il attire les regards, captive les audiences, et laisse ses traits faire leur travail tout en évitant de répondre aux questions portant son apparent albinisme. Tout comme la Fainéantise affecte son allure, la Luxure, elle aussi, a son impact, le rendant soigneux, confiant, sensuel et d’un charme naturel.
Ce soin particulier envers lui-même se note même dans ses tenues. Il a une allure de nerd et, ne quittant guère les établissements où il est employé, il quitte rarement ses tenues formelles et sa blouse blanche. Mais il les porte avec une sensualité innée. Les coupes semblent sur-mesure, rien ne dépasse, tout est nickel. A côté de nombreux collègues, il se démarque. Et c’est terrible, pour lui qui aimerait être plus discret et ne pas se faire remarquer, ne pas attirer l’attention et le désir des mortels. Pour autant, délaissement ou non, il est beau par défaut, et on le jalouse et on l’aime pour ça à parts égales.
Caractère : Indices physiques à part, il est difficile de croire qu'il s'agisse d'un démon initialement. En vérité, les exactions commises pendant la guerre l'ont tant affecté que Franz s'est radicalement transformé. Son changement de nom pour un pseudonyme plus discret n'est que la surface émergée de l'iceberg, et si ses défauts laissent partiellement entrevoir la créature d'instincts négatifs qu'il a été, ses qualités profondément philanthropes donnent largement le change.
En effet, Franz est devenu quelqu'un de bienveillant et d'attentionné, mettant sa grande intelligence au service de la communauté et au bénéfice des autres. Il n'est pas spécialement riche, en partie car il donne énormément, et il met une énergie certaine dans la réalisation de ses projets et de ses objectifs malgré sa nonchalance manifeste. Vous ne le verrez pas tenter de frauder le fisc ou taire une erreur de facturation, et vous ne le verrez pas non plus refuser une demande d'aide. Il s'intéresse vraiment aux gens et à leurs problèmes et il peut prendre beaucoup de temps pour eux. C'est une personne calme et tranquille qui sait donner d'elle. Avec les autres, il est difficile de cerner son statut, entre papa, ami, amant. Peut-être ne se pose-t-il simplement pas de questions et laisse-t-il les choses être telles qu'elles sont.
Du fait de l'épreuve qu'il a traversé, ses défauts se sont aussi transformés pour correspondre à sa nouvelle praxis. L'ancien soldat dévoué et obéissant a réagi par un rejet radical de l'ordre et de l'autorité. Désillusionné par les massacres insensés auxquels il a assisté, et auxquels il a participé, il dénigre l'autorité hiérarchique abusive et ne se tasse plus devant quiconque. Désinvolte, il met ses supérieurs face aux travers de leurs égos et il n'est pas près de changer sa manière de faire, qu'importent les menaces. D'ailleurs, il est généralement trop précieux pour être limogé. Il ne donnera même jamais de détails sur la raison de son comportement, mettant son attitude sur le compte de la fainéantise nonchalante qu'il affiche et sur le désordre qui l'entoure. Il adopte la philosophie d'Einstein quant à ce dernier point et ne se sent pas poussé à corriger sa négligence dans le classement et le traitement de ses papiers. De toute manière, il s'en charge très bien. Le véritable défaut qu'il n'a pas réussi à corriger, outre sa paresse, est sa perversité, cela dit. Il fait son possible pour se tenir mais il n'a pas pour habitude de passer outre une porte ouverte à une relation très tactile.
Qualités : - Bienveillant
- Attentionné
- Généreux
- Déterminé
- Intelligent
- Calme
Défauts : - Désordonné
- Paresseux
- Secret
- Pervers
- Désinvolte
- Désillusionné
Alignement : Chaotique-Bon.
Histoire : Né au sein d'une cabale démoniaque secrète près de Paris, Bifrons-Buer a été élevé dans la crainte et le mépris des autres. Démon lié à la Paresse et à la Luxure, sa jeunesse a été d'abord caractérisée par des études en dilettantes et par les orgies. L'excès a été incrusté en lui comme au fer rouge et a imprégné toute sa personnalité, le rendant prompt à céder rapidement et de manière extrême à ses instincts primaires. Évidemment, l'Humanité était la cible principale de ses mauvaises pensées et elle ne méritait pas plus d’égards que le bétail garnissant ses plats.
Ainsi, c’est sans aucune retenue ni considération qu’il s’affirma avec l’arrivée de l’industrie, trouvant dans la chimie un art avec lequel il était particulièrement vivace. Globe-trotter, il squattait les hauts-lieux européens du développement industriel, diffusant, toujours en coulisses, des idées et des croquis brouillons devant faire éclore rapidement ici une cure pour la maladie, là un engrais révolutionnaire, là-bas un composé mortifère qui sera plus tard utilisé pour nettoyer des tranchées entières. Il se fichait bien de ce qu’il semait dans son sillage, du moins jusqu’à ce qu’un excès d’orgueil mène à sa conscription lors d’un séjour en Allemagne.
La guerre, alors, a largement façonné son être, son histoire et son destin. Les Démons étaient plutôt actifs dans la débauche de violence et de folie caractérisant les guerres mondiales, et la seconde fit des éclats. La vie privée de Bifrons était dissolue, insensée, se résumant aux drames et à la débauche. Quand cette guerre a éclaté, et qu’il s’y est retrouvé mêlé, il a pensé trouver un sens à son existence et à son talent et il se voua immédiatement au développement de nouveaux poisons militarisés.
Mais Bifrons n'était pas un meurtrier de masse. Soldats et généraux apprécièrent énormément ses contributions, mais il fut très rapidement exposé aux réalités et aux conséquences de son essaimage inconsidéré. Il vit les champs de bataille empoisonnés, les camps de la mort méphitiques et tout ce que l’Humain pouvait faire de pire, et il sut qu’il y avait participé allègrement. La violence, la souffrance abominable de la guerre le frappa en pleine figure et il prit la pleine mesure de sa participation dans cette catastrophe. Et ce constat le rendit malade. Même un démon a ses limites, et ce degré de barbarie était la sienne. Il ne pouvait plus rien faire pour annuler ce qu’il avait fait, mais il pouvait déserter, et tenter d’aider à la chute des plus mauvais des mauvais, et espérer trouver chez les autres des êtres assez sains pour pouvoir reconstruire dignement.
Il n'était pas le seul scientifique et ingénieur à réaliser que la guerre avait atteint un point paroxistique, en particulier après le déploiement des premières armes atomiques. Après avoir échappé à la peine de mort pour sa désertion et sa collaboration avec les Alliés, Bifrons passé quelques années en prison avant d’être libéré sous l’égide du programme Paperclip. En réintégrant la communauté scientifique expurgé de toute accusation, il put au moins participer à aider le monde à aller dans la bonne direction, et ce même s’il dut faire face à de nouveaux vices dominants chez l’Humain, la cupidité et l’avarice en tête. Il endossa plusieurs alias au fil des décennies, participant toujours, en coulisses, au cheminement de l’Humanité, mais cette fois, l’espérait-il, pour le meilleur, envers et contre les logiques délétères de systèmes rivaux mais tout aussi mauvais l’un que l’autre.
Ses recherches le conduisirent autour du monde. Il contribua à certains des groupes de recherche les plus prestigieux de ces 50 dernières années, sans jamais chercher la lumière des projecteurs et la célébrité mais en se faisant clairement une nouvelle réputation, positive et admirée, auprès de la communauté scientifique. Réputé pour son caractère difficile dans le monde du travail, il était pourtant désiré pour ses compétences. Parmi ses réalisations, on peut compter certaines techniques d'exploitation agricole durable et certains des principes centraux de la terraformation.
Les blessures de l'âme peuvent mettre du temps à guérir, et les pires peuvent ne jamais être guéries, mais Bifrons parvint à retrouver un peu de respect pour lui-même. Après tout ce temps passé à travailler pour les autres et pour réparer ses torts, il commença à se sentir comme un autre, à reconnaître le fruit de ses efforts et à se pardonner. Il lui fallait un nouvel équilibre dans sa vie et il se retira quelques années, continuant de correspondre avec ses confrères à travers le monde mais n'effectuant plus de recherche active pendant ce temps, et il se plongea dans une longue introspection quant à ce qu'il voulait pour la suite de sa vie.
Ses réflexions le conduisirent vers le Japon, et vers Seikusu, ville mystérieuse et pleine d’avenir pour de nombreuses raisons où il endossa une nouvelle identité, celle que l’on connaît aujourd’hui : celle de Franz Bauer. Il s'y rendit durant l'été pour s'installer et chercher une nouvelle activité. Il fut rapidement accepté au laboratoire intégré à l'hôpital local, tournant ses recherches vers le corps et ses maux, mais il lui fallait aussi un contact social, une position simple, un statut normal qui lui permettrait de s'intégrer, un jour, peut-être, au monde dans son ensemble, à ce nouveau monde que ses crimes autant que ses actes de bonté avaient participé à forger.
C'est ainsi qu'il finit, de par ses connaissances et ses prédispositions, par saisir un poste d'enseignant au fameux lycée installé là, se vouant à enseigner les sciences aux jeunes de tous horizons - et de toutes races -, des bases à ses variables complexités, mais aussi son éthique, afin d'en faire, peut-être, les acteurs épanouis d'un monde neuf qu'il n'aurait pu imaginer.
Pouvoirs : Bien qu'il se soit éloigné de son passé, Franz conserve ses capacités démoniaques originelles liées à ses péchés ascendants : la Paresse et la Luxure.
Génie de BelphegorLes démons de la Paresse ne passent pas leur temps à ne rien faire, bien au contraire. Belphegor est un maître en innovations et en inspiration, détenteur des secrets des mécanismes de la réalité. Fort heureusement, il faut un peu les motiver pour qu'ils s'y mettent.
Franz a hérité d'une part de ce génie inné et il a mis ce génie au service de la communauté depuis la fin de la guerre. Son domaine de prédilection est la chimie, mais il a aussi des connaissances pointues en physique et en biologie, et il se voue au développement de matériaux et d'adjuvants susceptibles de participer au bien commun.
S'il met du temps à dévoiler ses inventions et en a détruit plus d'une, c'est à cause des usages militaires potentiels. Malgré le temps passé, il reste sensible au sujet du détournement de ses créations au service de la destruction.
Parfum d'AsmodéeDu Prince de la Luxure, il a hérité d'une aura particulière le rendant aisément attirant pour autrui. N'étant pas un incube, il peut réprimer ce pouvoir et le fait au quotidien, et celui-ci ne fonctionnera que s'il existe déjà une possibilité d'attraction avec un sujet exposé.
Ceci dit, les passions tendent à éveiller ce pouvoir. Ainsi, lorsqu'il se laisse porter par son entrain en cours, ou lorsqu'il se met à parler avec ses tripes, son contrôle sur ce don lui échappe. On peut avoir l'illusion que son intelligence ou sa verve sont la source de l'admiration et de l'attraction soudaine ressentie, mais ce n'est pas que ça en vérité. On comprendra qu'il tend à faire des ravages chez les sapiosexuels et que ses cours facilitent malheureusement les dérapages.
Son influence laisse une marque sur l'autre pouvant durer pendant un temps. Elle renforce ses relations mais rend aussi toute rupture très compliquée, ce qui explique sa tendance à contenir ce pouvoir. Même si la relation est toxique, cette influence la fera perdurer dans la douleur et ce n'est pas quelque chose qu'il désire.
Autre : - Franz a une voix grave et posée, que beaucoup considèrent rassurante et même captivante.
- C'est un gros fumeur. A l'intérieur, il troque ses cigarettes pour des sucettes.
- Habitué à vivre reclus et à travailler, il sort peu et traîne beaucoup à l'hôpital ou sur le campus.
- Il fait les choses lentement mais sûrement. Il ne compte pas ses heures et ses copies sont toujours corrigée et rendues en temps et en heure.
- Après des vies de pression, il ne se la met plus du tout. Seules ses blessures intérieures continuent d'alimenter sa tension.
Comment avez-vous connu le forum ?C’est un DC de Jack Marston, EVHive, Vance Dax et Guillot de Belloy.
