MÉLINDA WARREN
Boire du sang n’avait jamais pour effet de refréner la libido d’un vampire. C’était en réalité tout l’inverse qui se passait, car, non seulement le sang était un nectar délicieux (et celui de Karuta était particulièrement bon), mais il stimulait aussi le sang des vampires, augmentant leur adrénaline. Autrement dit, quand Vanillia et Mélinda libérèrent le cou de Karuta, en laissant leur signature sur sa peau (deux petites incisions), elles étaient remontées à bloc, et Mélinda ne put que sourire quand Karuta, ressentant leur érection, alla les masturber. Elle caressa doucement leurs queues, entourées par les deux femmes, et proposa de jouer encore avec elles.
Mélinda sourit alors, amusée.
«
Qui aurait cru qu’une telle jeune fille, au visage assez angélique, et à la voix aussi douce, puisse être aussi perverse ? »
Vanillia, dans le dos de Karuta, se déplaça un peu, et glissa son corps contre le sien, sa queue venant caresser les fesses de la femme, filant sur son délicieux petit cul.
«
Hîhî, elle adore qu’on lui palpe le cul, cette petite cochonne... »
Tout en disant cela, Vanillia alla lui lécher le creux du cou, et remonta ses mains, venant pincer chacun des seins de la jeune servante. Elle était effectivement toute émoustillée, et Mélinda alla l’embrasser sur les lèvres.
«
Alors, qu’est-ce qu’on peut bien te faire subir, maintenant, ma chérie ? »
Mélinda réfléchissait à voix haute. Des idées, elle en avait plein en tête... Mais elle avait aussi de voir ce que Karuta pouvait bien avoir à l’esprit, maintenant. Nul doute que cette jeune servante devait avoir plein de fantasmes en tête, qui ne demandaient qu’à ce qu’on les exauce... Et nul doute aussi que Mélinda se ferait un plaisir de les réaliser !
MIRANDA FORGE
Sharlie était terrible, et Miranda savait qu’elle allait en faire les frais. Elle avait été pensée et conçue ainsi, après tout. Un véritable miracle, une pure merveille, ce qui ne manquait pas d’émoustiller la redoutable PDG. Souriant de plaisir, elle la vit extirper sa verge monstrueuse de son pantalon de latex, avant de sortir un préservatif... Ce qui ne manqua pas de surprendre Miranda. Pourquoi s’encombrer d’un tel dispositif ? Toutefois, Miranda savait que les préservatifs de GWC ne servaient pas
qu’à préserver de toute grossesse. En fait, la procréation était tellement difficile à Tekhos que les préservatifs avaient dévié de leur fonction initiale. Ils moulaient le sexe, et GeoSex avait même développé une gamme de préservatifs en latex. Les scientifiques s’efforçaient ainsi de faire des préservatifs qui formaient comme une sorte de seconde couche, et disposant d’implants permettant de stimuler la vigueur sexuelle, par le biais d’impulsions électriques.
Paradoxalement, l’évolution du préservatif avait donc pour aboutissement de
favoriser la procréation, et illustrait la grande place du sexe dans la société tekhane. Miranda se fit donc rapidement à cette idée, et resta à genoux, avant d’ouvrir ses lèvres. Le préservatif de Sharlie était, justement, fait d’une couche brillante de latex.
«
Ma chérie, tu sais comment me faire plaisir, toi... »
Elle sentit le préservatif dans sa bouche, les doigts de Sharlie remuer en elle, puis soupira, avant de voir sa trique massive s’approcher. Cette dernière heurta ses lèvres, et Miranda soupira, avant de gémir et de couiner quand sa trique s’enfonça en elle. Son vit s’enfonça dans sa bouche, détendant le préservatif, la faisant couiner. La tête de Miranda fila vers l’arrière, et elle sentit cette queue continuer à croître en elle. La PDG ferma les yeux, et gémit une nouvelle fois, le vit heurtant sa gorge, s’enfonçant encore.
Sharlie la tenait fortement par les cheveux, l’aidant ainsi à avaler sa trique. Fort heureusement, en matière sexuelle, Miranda avait, elle aussi, des capacités surhumaines, et elle résista au sentiment de haut-le-cœur qui s’empara d’elle.
«
Mmmhhhhmmmm... »
Finalement, Sharlie se retira. Le préservatif avait collé à sa queue, lui donnant une teinture noire. Miranda se pinça les lèvres, le cœur bondissant dans sa poitrine, puis se retrouva sur le lit, avec Sharlie dans son dos. Massive et puissante, elle enfonça des doigts dans ses fesses.
«
Haaaa... Quelle impatience, ma chérie... Mon cul te tente à ce point ? »
C’était presque une question rhétorique. Sharlie s’enfonça alors en elle, et Miranda se mit à rougir, pinçant les lèvres, avant de se mettre à hurler.
«
Haaaaaaaaaaaaaa... Pu-Putain... !! »
Oh, ça,
ça, c’était... C’était
intense, ouais !
ALICE KORVANDER
Alice apprit rapidement, auprès de l’une des servantes d’Evangeline, la position de sa chambre. Tout ce qu’elle pouvait espérer, c’était que les choses allaient se calmer. En réalité, tout ce que la jeune femme voulait, c’était fuir. Elle avait failli se faire tuer ! Et personne ne réagissait outre mesure ! Qu’est-ce que tout ça voulait dire ? La tête blonde n’était guère rassurée. Elle savait combien la haute diplomatie pouvait être violente. Ce genre de choses, toutefois, étaient courants chez les Ashnardiens. On ne comptait plus le nombre de réceptions diplomatiques, de soirées où, derrière les sourires, tels ou tels convives envoyaient des assassins dans les jardins, du poison dans les verres, remplaçant les courtisanes par des tueuses impitoyables... Une véritable
mascarade, comme on l’appelait.
Et c’était bien ça qu’Alice venait de subir : une
mascarade. Elle n’était donc pas spécialement rassurée, surtout qu’elle ignorait où Mélinda était passée, ainsi que Samara. Comment faire confiance en cette Anna Marie ? Alice n’aurait su comment l’expliquer, mais... Son instinct, pour autant que ce terme puisse avoir de l’importance, lui
soufflait de la croire.
*
Ou bien, je deviens complètement folle...*
Le duo arriva en tout cas dans une chambre, s’éloignant un peu de la fête... Ce qui présentait toujours le risque qu’elle se fasse à nouveau attaquer. Cependant, elle aperçut dans le couloir plusieurs gardes portant les uniformes ashnardiens, qui l’assurèrent qu’ils protégeaient le quartier. Evangeline avait choisi de regrouper les Ashnardiens dans une même aile. Alice, en tout cas, trouva rapidement sa valise, et s’abrita derrière un paravent, tout en se débarrassant de sa robe.
Entre-temps, la mystérieuse femme blonde lui parla de ses motivations. Elle lui exposa ainsi intervenir pour les intérêts de Nely-Lola Lova.
«
Ah ? »
Sur le coup, Alice dut faire un effort de mémoire. Elle était en sous-vêtements, avec son corset blanc et ses collants, et attrapa une nouvelle robe blanche, tandis qu’elle se rappelait alors de Lova... La famille Lova était la famille dirigeante d’un ancien royaume indépendant, Elimona, qui avait été annexé à l’Empire il y a quelques années. Une annexion difficile, et Elimona faisait régulièrement l’objet d’insurrections et de soulèvements. Alice ne connaissait pas tous les détails, mais savait que les Ashnardiens avaient obtenu l’aide d’une partie de la famille royale pour prendre le pouvoir, mais cette branche de la famille était très impopulaire aux yeux du peuple.
«
Euh... J’ai déjà entendu parler d’elle, mais je ne l’ai jamais rencontré. »
Tout ça ne lui disait rien qui vaille. Si elle avait bon souvenir, Nely-Lola faisait partie de la branche royale qui avait été déchue avec la bénédiction des Ashnardiens. Alice sortit de derrière le paravent, portant une nouvelle robe, et fronça les sourcils.
«
Je vous écoute... Que souhaite votre... Maîtresse ? »
Dans la bouche d’Alice, le terme avait une signification particulière.
Qu’était donc vraiment cette Anna Marie ?
*
Et pourquoi est-ce qu’Evangeline l’a invité, si elle soutient un ennemi de l’Empire ?*
Pour l’heure, c’était sa curiosité qui dominait.
SAMARA
À la surprise de Samara, Evangeline... Ne nia pas son allégeance à Mania. Pire, elle sembla même surprise qu’on le lui en fasse le reproche, exposant à l’Archimage qu’elle l’avait, par exemple, déjà indiqué à Mélinda. Samara ne fronça légèrement les sourcils, réalisant que la petite vampire avait sans doute oublié de lui donner quelques explications cruciales. Evangeline lui expliqua qu’elle pouvait être raisonnable tout en servant la Folie, et Samara esquissa un sourire goguenard.
«
Voilà qui me semble plus que contradictoire... »
Evangeline semblait pressée d’en finir avec cette conversation, et Samara regarda autour d’elle, en fronçant encore les sourcils.
«
Vous préparez un rituel, je le sens... La magie vibre ici. »
On ne pouvait décemment pas croire espérer une divinité liée à la Folie, et espérer rester sain d’esprit
ad vitam aeternam. Tôt ou tard, la démence finissait par vous atteindre, par vous corrompre. Samara laissa planer quelques secondes, puis regarda encore la femme.
«
Mélinda a souvent tendance à... Accorder sa confiance un peu hâtivement. Néanmoins, je vous accorde le bénéfice du doute, Evangeline. Parlez-moi de ce que vous faites ici, et... Nous aurons l’occasion d’en reparler plus tard. »
Samara s’était absentée un peu trop longtemps du cœur de la fête.
Et elle avait un mauvais pressentiment sur ce qui se passait là-bas.