MÉLINDA WARREN
Après Vanillia, c’était naturellement au tour de Mélinda. Quand on couchait avec les Warren, on avait la chance d’avoir droit à une double dose de plaisir. Et, dans ce domaine, les deux vampires excellaient, pouvant très bien se substituer. Mélinda s’était couchée sur Karuta, et s’unissait harmonieusement à elle, ondulant son corps, ses fesses se soulevant et s’abaissant au fur et à mesure qu’elle la pénétrait. Pour Vanillia, c’était un spectacle particulièrement délicieux à voir. Assise sur le lit, jambes croisées, elle se régalait de cette vue. C’était bien grâce à sa femme qu’elle avait fini par apprécier le voyeurisme. Leurs fantasmes étaient les mêmes, de sorte qu’elles formaient réellement un couple parfait, furieusement uni dans le sexe, la luxure, et le stupre. Karuta n’était que l’une de leurs nombreuses amantes, et, comme à chaque fois, les deux femmes rivalisaient de talent.
Mélinda s’enfonçait donc en elle avec un plaisir sincère et honnête, tout en sentant les traces de Vanillia, son sperme contre lequel se queue était en train de glisser, comme une délicieuse et indélébile signature. Mélinda aimait ça, sentant les claquements de sa chair, ou encore les bruits spongieux de sa queue tapant dans l’intimité humide de sa partenaire.
«
Hmmm… Haaaaa… Hmmmm… !! »
Vanillia se permit de se rapprocher, caressant les fesses de son amante, voire les giflant même, se délectant de ça, de voir sa femme à l’œuvre, de voir son énergie, toute son action, tout ce désir et cette passion… Oui, oui, c’était vraiment formidable ! L’énergie de Mélinda était contagieuse, et la vampire continuait à prendre Karuta, qui, encore une fois, devint…
Violette. Mélinda vit cette curieuse aura scintiller de son corps, alors qu’elle approchait de l’orgasme.
*
Très étrange… Je me demande bien… Ce que ça veut dire…*
Mélinda gémit encore, serra les lèvres, continuant à pénétrer la jeune femme, jusqu’à sentir le plaisir croître… Et finit par jouir, à son tour. Dans un long soupir, elle s’abandonna, remplissant également le corps de la jeune maid, puis s’affala ensuite contre elle, la respiration lourde et haletante.
Karuta, toutefois, n’en avait pas encore fini avec elles, puisqu’elle leur demanda si elles pouvaient sucer son sang. Surprise, Mélinda se redressa alors, et regarda sa femme, avant d’esquisser un léger sourire.
«
Eh bien… C’est la capacité première des vampires, en réalité. -
Et ton sang a l’air très appétissant, Karuta, mais, si nous le buvons, tu risques d’être épuisée. »
Mélinda rajouta rapidement, un léger sourire sur le coin des lèvres.
«
Tu devrais faire attention avec ce genre de propositions, ma chérie, car, après avoir fait l’amour, j’aime beaucoup boire du sang… »
En réalité, si Karuta avait été son esclave, il y avait fort à parier que Mélinda l’aurait déjà mordu, afin de la ponctionner de son précieux sang. Toutefois, comme elle était censée être en service, la vampire n’avait pas été jusque-là, ne voulant pas empêcher Karuta, par la suite, d’effectuer à bien la mission qui lui avait été confiée par Evangeline. Mais, si elle insistait pour se faire sucer, elle n’aurait pas besoin de le demander deux fois pour que la vampire vienne la mordre… Ça non !
MIRANDA FORGE
En définitive, Sharlie était un pur produit de GeoWeapon Corp., de la philosophie liée à cette société. Les Forge ne voulaient pas juste s’enrichir. Avec GWC, elles partageaient un rêve bien plus ambitieux, bien plus important :
améliorer l’humanité, la
transcender. Et Sharlie, à sa manière, incarnait ce caractère surnaturel. Miranda était donc particulièrement excitée de la sucer. Tomber sur Sharlie, c’était assurément quelque chose de magnifique, et elle laissait la femme lui bourrer la bouche, Sharlie finissant par se montrer plus entreprenante, plus possessive, plus sauvage…
Définitivement plus violente et plus intense. Ses coups de reins s’accentuèrent, ses mains se crispèrent sur les cheveux de Miranda, et elle prit les rênes, filant d’avant en arrière, lui baisant proprement et sèchement la bouche.
«
Hmmmm… Hmmmm… Hnnnnnnnnnn… !! »
Miranda n’était plus qu’une poupée de chiffon, et, pendant quelques secondes, elle se demanda tout de même ce que Jenny avait pu lui dire. Les frasques sexuelles de Miranda n’avaient en réalité rien de secret, et participaient pleinement à son charme. Elle les partageait elle-même sur son blog. Peut-être lui en parlerait-elle après ? Pour l’heure, elle sentait l’épaisse trique de Sharlie s’enfoncer en elle, la pilonnant sèchement. Elle ne lui épargnait rien, et Miranda se rappela également du premier incident avec Sharlie.
Pour tester son endurance sexuelle, les scientifiques avaient joué avec sa frustration. L’un des entraînements typiques était d’attacher le sujet, puis de lui mettre sur la tête un casque de réalité virtuelle, et de voir combien de temps le sujet tenait. Sharlie avait eu droit à des entraînements de plus en plus poussés, jusqu’à ce qu’on lui mette un anneau autour de la verge, l’empêchant de jouir, pendant que les femmes se succédaient sur elle, s’empalant joyeusement. Miranda avait validé ces protocoles, les accompagnant de traitements hormonaux expérimentaux, destinés à façonner Sharlie à travers le sexe, de sorte que Sharlie ne puisse envisager sa vie autrement qu’avec les rapports sexuels.
Et puis, une fois, elle avait réussi à se défaire de ses entraves, et avait sèchement baisé une femme. Elle avait tellement joui qu’elle l’avait étouffé, et il avait fallu faire appel à toute une équipe de sécurité pour réussir à la neutraliser. C’était ce jour-là, en réalité, que Miranda avait compris que Sharlie avait réussi ce programme au-delà de tout ce qu’elle avait pu espérer.
*
Oui, remplis-moi, ma chérie, tu es si forte, si puissante…*
Qu’elle la baise encore, c’était vraiment
tout ce que Miranda voulait ! Ses mains étaient crispées sur les fesses de Sharlie, s’enfonçant dans son pantalon moulant, et elle sentait la puissante femme gémir, grogner, ressemblant à une sorte de bête en rut, d’animal en chaleur.
Puis elle
vint.
Et l’orgasme fut clairement à la hauteur des attentes de Miranda. Ce fut une véritable déferlante de foutre. Elle en écarquilla les yeux, en sentant les vagues arriver, puis Sharlie retira sa queue, et, sans s’arrêter, continua à jouir, éclaboussant désormais le visage de la PDG, remplissant sa tête de sa crème blanche, avant de finir par se calmer. Une véritable tornade de foutre qui avait fusé dans tous les sens ! Étonnée, Miranda en était au sol, et reprit son souffle, tout en éternuant un peu, la gorge rauque.
«
Haaaaa… Pfffff… Quelle… Quelle force, Sharlie ! Quelle vitalité, haaaa… »
Elle reprenait ses esprits, et vit Sharlie se pencher vers elle, réclamant un baiser. Miranda esquissa un léger sourire, puis posa ses mains sur les épaules de la femme, et les remonta ensuite, enroulant ses bras autour de sa nuque, plaquant ses lèvres aux siennes, venant l’embrasser tendrement. Sa langue tapa contre les lèvres de Sharlie, puis s’enfonça dans sa bouche, son corps venant se presser contre le sien, ses jambes se relevant pour s’enrouler autour de la taille de Sharlie.
«
Mmmhhhmmm… O-Ouuuuiii… Je comprends pourquoi Jenny t’aime tant, Sharlie, tu es… Exceptionnelle… Ma petite perle, hmmm… »
Et elle l’embrassa encore, savourant comme jamais le goût onctueux de ses lèvres.
ALICE KORVANDER
Alice courait aussi rapidement que possible, mais sa longue robe la gênait, et elle manqua à plusieurs reprises de trébucher sur place. Arrivant à un angle, elle continua à courir, sentant un homme dans son dos, sur le point de l’attraper… Quand un grondement terrible se fit entendre. Elle poussa un hurlement paniqué et sentit une onde de choc la renverser. La Princesse s’écroula au sol, et roula par terre. Du sang avait éclaté sur sa robe, et, quand elle se retourna, elle eut une vision d’horreur en voyant une sorte de gros robot rouge la dévisager, rapidement rejoint par le géant en armure qu’elle avait aperçu tout à l’heure. Muette, Alice se mit à ramper derrière elle, tandis que l’homme tenta de lui dire qu’elle ne craignait rien.
Son dos heurta des jambes, et, quand Alice se retourna, elle vit d’étranges servantes en tenue de soubrette qui l’aidèrent à se relever, et lui expliquèrent que la situation était désormais sous le contrôle de Maîtresse Evangeline.
«
Hein ? Mais… Qui sont ces gens, que… Que se passe-t-il ?! »
Confuse, elle ne comprenait plus rien, mais vit le corps du noble capturé par le géant en armure se tendre sur place, comme si des fils invisibles remuaient ses membres dans tous les sens.
«
Ces gens ont été envoyés pour me tuer ! Et… Qui êtes-vous ?! »
Elle avait un très mauvais pressentiment en fixant ce géant en armure. Il émanait de lui une aura malsaine à laquelle elle était sensible. Après tout, Erwan Korvander s’était allié avec l’un des Dieux de l’Ordre les plus exigeants, le légendaire Batrok, Dieu des Dragons, connu pour être particulièrement inflexible à l’égard de la corruption. Erwan avait été l’un de ses hérauts, et ses descendants, reconnus comme tels par le Patriarche (ce qui était le cas d’Alice) étaient forcément sensibles aux manifestations du Chaos.
Alice ne se sentait plus du tout en sécurité ici, et suivit les soubrettes, s’éloignant de ces robots tueurs maléfiques, essayant de recouvrer ses esprits.
*
Il a dit qu’il était envoyé par quelqu’un pour me faire du mal… Mais qui cela peut-il être ?*
Perturbée, Alice rejoignit la salle centrale, où de vives discussions régnaient. Elle s’avança mollement, jusqu’à ce que les soubrettes ne s’éloignent.
*
Mélinda ? Samara ? Où êtes-vous ?* songeait nerveusement la Princesse.
Là, elle avait besoin de s’entretenir avec quelqu’un ! Elle entendit soudain des bruits de pas s’approchant d’elle, et se retourna rapidement, nerveuse... Pour voir une élégante femme se tenir devant elle, avec une armure très belle. Alice soupira, trouvant tout de même cette femme moins menaçante que le colosse en armure. Anne Marie se présenta donc à elle, ex-chevalière d’Elimona.
«
Ah... Euh... Enchantée... »
La Princesse avait encore des traces de sang sur sa robe, ce qu’elle sembla remarquer ensuite. Elimona était un duché proche, une colonie impériale qu’elle connaissait de nom, même si elle n’avait jamais mis les pieds dessus. Alice regarda ensuite la femme, tout en soupirant.
«
Très bien, je vous suis... Mais il va falloir que je change de robe. Des gens ont tenté de m’assassiner, vous n’auriez pas vu l’Archimage Samara ? Je ne sais pas ce qui se passe ici, mais... J’ai peut-être fait une erreur en acceptant de venir. »
Toute perturbée, elle parlait à voix haute, signe de son émoi évident !
SAMARA
Samara, justement, était à la fois proche et éloignée. Elle avait amené avec elle un artefact très particulier, et très pratique. Craignant qu’on ne détecte ses sortilèges, elle s’était dissimulée sous une cape d’invisibilité, et l’avait utilisé pour s’immiscer dans les recoins de ce vaste manoir. Depuis qu’elle était ici, l’Archimage avait un mauvais pressentiment, et elle était convaincue que cette Evangeline n’était pas celle ce qu’elle prétendait être. Elle avait entendu le message télépathique de la femme, et c’était après ça qu’elle avait récupéré sa cape, tout en suivant les prisonniers faits parmi les convives, et qui provoquèrent de vifs vivats au sein des invités. Evangeline assurait-elle juste la sécurité des lieux, ou venait-elle de faire une démonstration de force en attaquant au hasard divers convives ?
En d’autres circonstances, Samara se serait rapprochée d’Alice, mais sa cible était ailleurs. Elle suivit donc le groupe jusqu’au dernier étage du manoir, où elle put sentir d’importantes barrières magiques. De multiples runes étaient là, modifiant l’espace. Samara pénétra donc dans le temple par la porte, et sentit rapidement la présence de la Folie.
*
Un temple dédié à Mania...*
Voilà qui ne présageait rien de bon ! Ashnard avait l’habitude de vénérer des divinités sombres et guerrières, mais Mania n’appartenait pas aux divinités que les Ashnardiens appréciaient. L’Empire était fondée sur l’ordre et la discipline, des choses que la folie, par définition, niaient. Samara, outre sa cape, utilisait des sortilèges pour se dissimuler, et s’aventura à travers le couloir, voyant de multiples individus accrochés à des piliers, dans un style très olympien, avec de grands couloirs abritant de multiples colonnes. Ils gémissaient, soupiraient, se tortillant sur place, l’esprit traversé par mille et une pensées.
*
Prisonniers de leur propre folie...*
Les prisonniers d’Evangeline se débattaient vainement, et étaient attachés autour d’une colonne centrale, au cœur du temple, près d’un autel où Samara, en s’approchant, perçut Evangeline. Elle manipulait entre les mains un puissant artefact magique, qui amena l’Archimage à froncer les sourcils.
*
Qu’est-ce que ceci ?*
Samara savait que, tôt ou tard, on la repérerait. Sa cape et ses sortilèges ne pourraient pas faire illusion longtemps. Elle était dissimulée dans les gradins, et finit par défaire sa cape, signalant ainsi sa présence.
«
J’ignorais que vous aviez un culte envers la Folie, Dame Evangeline, s’exclama-t-elle alors, tout en s’approchant d’elle.
Et je dois admettre que je n’aime pas spécialement ça, moi qui vous prenais pour une femme rationnelle... »
Elle s’était jetée dans la gueule du loup... Mais Samara était une Archimage, tout à fait capable de se défendre seule en cas d’agression.
Et, malgré son allure décontractée, elle était bel et bien sur la défensive...