Sélène n’approuvait clairement pas ce plan, qui lui semblait dangereux, et supposait qu’elle fasse confiance en un homme en qui, de base, elle ne devrait avoir aucune confiance. Sa stratégie était de duper un Eldar Noir, mais Sélène voyait surtout qu’il avait réussi à les isoler, puisque, du fait de l’aphrodisiaque, tous les gardes sortirent des cachots, fermant les portes. Qui sait si tout cela n’était pas un coup monté ? C’était honnêtement peu probable, compte tenu de tout ce que Sélène et Ariman avaient traversé ensemble, mais l’Amazone restait méfiante. Elle savait ces grottes dangereuses. En venant ici, dans ce marais, les Amazones avaient affronté des araignées géantes, et elle se doutait que, si ces créatures, qui vivaient habituellement dans les tréfonds du monde souterrain, allaient jusqu’à la surface, c’est qu’elles devaient fuir de redoutables ennemies situés là-dessous. Sélène n’avait donc pas confiance, d’autant plus qu’elle n’avait toujours pas retrouvé ses sœurs.
Néanmoins, elle se retrouva devant l’Eldar Noir. Gisant contre le mur, l’être avait dû, jadis, être très beau… Mais, maintenant, des cicatrices et des scarifications avaient défiguré son torse glabre, sans parler des multiples piercings qu’il s’était mis… Ainsi que des clous. La douleur faisait partie intégrante de sa vie, et il commença lentement à émerger… Un peu trop lentement, au goût de Sélène, qui choisit d’utiliser le fouet enchaîné pour l’abattre sur son torse. Les barbelés lacérèrent son torse, et l’Eldar Noir hurla de souffrance en se réveillant, faisant cliqueter la chaîne qui le retenait autour du cou.
« Haaaa !! » hurla-t-il, dans une langue que tout un chacun comprenait.
Il se redressa, et ses yeux s’écarquillèrent en voyant Sélène.
« <Qu’est-ce que… ?!>
- <Silence, chien !> »
Répétant sur un ton sévère les quelques formules que l’Obliterator lui avait inculqué, elle fouetta alors l’homme à hauteur du bassin, le faisant hurler, puis, pendant quelques minutes, entreprit de joyeusement le battre. Elle lui balança un coup de poing (ou de griffe, vu l’appendice qu’elle portait) en pleine figure, l’envoyant heurter le mur, et frappa avec le pied dans un genou, provoquant un léger craquement. L’Eldar Noir était tombé vers le sol, se retenant d’une main, avant que le fouet ne tombe de nouveau. Ariman avait expliqué à Sélène que, pour convaincre l’homme, il allait falloir être crédible.
À genoux sur le sol, il se reçut plusieurs coups de fouet supplémentaires dans le dos, puis Sélène le frappa du pied en plein visage, l’envoyant se coucher sur le sol. Son sexe s’était redressé en une belle érection, et elle le frappa en plein milieu du torse avec le pied, puis le frappa ensuite violemment dans le sexe, le faisant hurler silencieusement, le coup de pied déclenchant chez l’Eldar Noir un orgasme, sa semence infâme éclatant contre le mur.
« <Tu as déshonoré Slaanesh !>
- <Non ! Non, jamais !> »
Difficile d’avoir une conversation élaborée, et elle se releva alors, sous le regard désespéré du dément.
« <Pitié, pitié, encore !> »
Elle préféra regarder Ariman, comme pour avoir son assentiment, et pour que l’Eldar Noir comprenne que, dans cette histoire, c’était lui, le démon majeur qui menait la danse, et qui déciderait quand la Démonette pourrait à nouveau battre l’homme.
À Ariman de jouer, autrement dit…