Beaucoup d'hommes et de femmes auraient vendu leurs âmes pour pouvoir assister au spectacle de deux esclaves magnifiquement bâtis en train de s'envoyer en l'air sous leurs yeux de voyeurs. Hélas pour eux, les seuls yeux à pouvoir profiter librement de la séance de sexe entre Kailec et Catherine étaient ceux de leurs maîtres : Mélinda Warren, la dame vampire, et Lenn Silvercoat, le loup-garou. Tandis que la première se délectait du spectacle de son esclave sur le point de se faire joyeusement pénétrer par le beau Kailec, le deuxième maudissait la terre entière, jurant intérieurement contre son idiot d'esclave, et pour ce qu'il s'apprêtait à faire avec Catherine.
A l'intérieur de ses veines, le sang de Lenn était devenu un fluide en fusion, qui ne faisait que réchauffer encore plus son corps, fébrile à cause de l'excitation qu'il ressentait. Il observait, malgré lui, avec beaucoup d'intérêt, les ébats de Catherine et Kailec. Sa curiosité et son envie de voyeurisme étaient devenus plus grands que son sens de la raison, sans compter que la voix du loup résonnait de plus en plus fort dans sa tête. Il était obligée de la soutenir avec sa main, le coude posée sur l'un des accoudoirs du fauteuil.
Bientôt... bientôt...Lenn pouvait continuer de le nier, mais la bête en lui s'était réveillée, et elle ne se rendormirait pas tant qu'il serait exposé à autant de plaisir et de luxure.
Allongée aux pieds de Melinda, Kailec jetait parfois à des coups d’œil rapides à sa future maîtresse, dont il semblait avoir bien plus envie que son actuelle partenaire, même si cette dernière était loin de le décevoir. Catherine faisait naître en lui un nombre ahurissant de fantasmes, qui allaient bientôt devenir réalité devant lui. Il embrassait Catherine avec passion, mêlant sa langue à la sienne dans un ballet délicieux, incapable de se détacher de son si beau corps. Mais finalement, il se décida à s'éloigner, quand Catherine lui présenta son entrejambe, totalement découverte et prête à le recevoir. Sur la demande de la jolie blonde, Kailec retira sa culotte de cuir, masturba légèrement son membre pour le raidir, bien qu'il ait déjà été plus que dressé, se pencha au-dessus de Catherine et la pénétra. Cette dernière passa ses bras autour du dos ferme de son partenaire pour s'agripper, allant même jusqu'à y laisser des marques de griffure.
La vue de cet acte charnel était une indescriptible torture pour Lenn. Il ferma les yeux pour essayer de ne plus y faire attention, mais même ainsi, des fantasmes arrivaient à ses yeux. Il se voyait, avec sa jeunesse physique retrouvée, en train d'honorer Catherine à la place de Kailec, dans une grande chambre, digne de son rang social, bein plus appropriée pour l'amour que ce salon. Dans un soupir d'horreur, masqué du mieux qu'il put, il préféra retourner à la réalité plutôt que de se faire du mal avec des visions heureuses qui ne se réaliseraient jamais. Et il y vit Mélinda, les pieds nus posés sur Kailec, grattant le dos de l'esclave avec ses ongles.
« Vous êtes sûr d’aller bien, Lenn ? Vous m’avez l’air… Particulièrement tendu… » « Ce n'est... Ce n'est rien, dame Mélinda. Juste un léger mal de tête. Je vous avouerais que tout ce spectacle me secoue un peu. »Nullement gênés par leur conversation, Catherine et Kailec continuaient leurs ébats. Kailec allait de plus en plus vite, et Catherine ne pouvait plus retenir sa voix, tandis que ses soupirs se transformaient en cris de plaisir. Tout cela dura pendant près de quatre minutes... jusqu'à ce que, finalement, Catherine n'atteigne l'orgasme, et que le débordement de cyprine de son intimité ne jaillisse comme un jet, recouvrant le tapis rouge-sang de Mélinda. Dans la seconde suivante, Kailec retira son pénis du vagin de la belle blonde pour aller lui recouvrir le visage avec son sperme. Un timing parfait : s'il avait joui deux secondes plus tôt, il aurait été rejeté au test.
En voyant leur jouissance, Lenn ne put se contrôler, et serra l'accoudoir gauche de son fauteuil tellement fort qu'il se fissura. C'est à cet instant qu'il fut le plus proche de basculer. Ses gardes, en le voyant, se dépêchèrent de le faire sortir du salon, comme il leur avait demandé.
« Ne vous inquiétez pas, madame. Juste un petit évanouissement. Ça lui arrive souvent. »Sous un prétexte plutôt bancal, ils parvinrent à faire sortir leur chef et à l'amener jusqu'à un coin tranquille du manoir, à l'abri des yeux et des oreilles. Lenn était tremblant, le corps parcouru de spasmes. Ses muscles se fortifiaient et ses dents se changeaient en crocs. Il savait que la transformation était amorcée, et qu'une seule chose pouvait encore l'arrêter.
« Donnez... moi... une fiole... d'urgence... maintenant. »Sur ces mots, l'un des gardes sortit de sa poche une fiole d'environ cinq centimètres de long, remplie d'un liquide gris et grumeleux. D'un geste maladroit, Lenn ouvrit la fiole et en bût le contenu. L'instant d'après, il s'effondra à genoux, se tenant le ventre et se mordant la langue pour ne pas hurler. Après trente secondes d'atroces douleurs, il se releva. Il avait retrouvé la contrôle de son corps grâce au contenu de la fiole : de l'argent liquide.
Durant les premiers mois qui avaient suivi sa transformation, Lenn avait cherché un moyen de se guérir de la malédiction de lycanthropie que le Diable lui avait jeté. Bien sûr, il n'existait aucun remède définitif, mais Lenn avait néanmoins trouvé une chose intéressante : les loup-garous craignent l'argent plus que tôt, c'est un de leurs seuls points faibles. Ainsi, Lenn eut l'idée d'utiliser de l'argent liquide pour garder le loup-garou sous contrôle. Malheureusement, l'argent liquide contient de nombreuses substances chimiques qui sont un poison pour les humains. C'est pourquoi Lenn avait décidé de n'utiliser ce ''remède'' qu'en cas d'extrême urgence. Comme maintenant.
« Tout va bien. Je sens qu'il est reparti. Mais ce n'est que temporaire. Il va revenir... Combien de fioles reste-t-il ? »« Trois, monsieur. »« ...Tenez vous prêts à les utiliser. »Lenn retourna vers le salon. Ses gardes le suivirent, sans poser de questions. Il retourna s'asseoir dans son fauteuil, comme si de rien n'était. Mélinda le questionna sur son brusque départ.
« Ce n'était rien, madame. Juste une petite faiblesse. Mais je me sens mieux. Si nous reprenions ? »Lenn vit bien que Mélinda ne le croyait pas. Son odeur de malice continuait à se répandre. Mais à part le croire, que pouvait-elle faire d'autre ?
Encore fébrile, Catherine et Kailec se relevèrent. Kailec remit sa culotte et alla se ranger aux côtés des autres esclaves de Lenn. Son maître le regarda avec des yeux remplis de haine.
J'espère que tu as bien profité de la chair de cette femme, Kailec... parce que c'était la dernière.Pour Lenn, un esclave désobéissant n'est rien d'autre qu'un poids mort. Et dans le domaine Silvercoat, un poids mort ne peut servir qu'à une chose : nourrir ses gardes loups.
Mélinda ordonna à Catherine de choisir un autre esclave pour continuer le test. La pauvre femme, encore tremblante après le passage de Kailec, alla vers les esclaves. Mais, dans un moment de faiblesse, elle perdit l'équilibre et tomba. Heureusement, l'un des esclaves de Lenn réagit rapidement, et la rattrapa dans ses bras musclés avant qu'elle ne tombe. Catherine plongea son regard dans le sien, et fut immédiatement séduite.
« Je vais... le faire... avec lui... maîtresse. »Elle venait de choisir
Lyrev. Lenn sourit en le voyant. Lyrev était un homme des plus charmants, toujours tendre avec ses partenaires, qu'ils soient hommes ou femmes, et surtout, un esclave efficace et obéissant. Pas le genre à aller contre les ordres de son maître.