Jamais… Lenn était convaincu que son statut de Lycan le rendait incontrôlable, et que personne n’arriverait jamais à le soumettre. Mélinda conserva pour elle-même ses remarques. Pour elle, il ne fallait jamais dire jamais, pour reprendre le vieux proverbe. Les écrits attestaient que les clans vampiriques anciens savaient comment dompter les Lycans, et que, pendant des siècles, ils les avaient domptés. Les légendes devaient bien avoir un fond de vérité, et, en ce sens, la vampire était intimement convaincue que, d’une manière ou d’une autre, elle allait pouvoir se faire obéir de cette puissante bête. Elle n’avait encore jamais eu de Lycan sous son ordre, et elle comprit que son seul charisme serait insuffisant à la contrôler. Néanmoins, elle n’allait pas perdre espoir. Lenn lui affirma n’être rien de plus qu’une bête sauvage… Mais un animal n’était pas guidé que par la cruauté et la bestialité. Non, ça, c’était un animal enragé, un animal malade. Un animal normal éprouvait aussi de l’amour et de l’affection, et pouvait s’apprivoiser. Et Lenn n’était pas enragé, juste… Perdu. Un vieil homme qui avait toujours été calme et sage devait faire face à une nature sauvage. Il existait quantité de théories circulant autour de la lycanthropie, presque autant que sur le vampirisme. Plusieurs écoles interprétaient ces phénomènes, soit comme des mutations, soit comme des maladies. Difficile de déterminer si c’était la lycanthropie en elle-même qui rendait une personne folle, ou si elle ne faisait que révéler des penchants enfouis et inconscients. Mélinda, elle, croyait fermement que l’Homme était doué de libre-arbitre, et que rien au monde ne pouvait enlever ça. Elle pensait qu’il y avait des facteurs pouvant naturellement influer la volonté d’une personne, mais que, en définitive, une personne était forcément responsable de ses actes. C’était une question riche et vaste, et elle allait devoir l’explorer avec Lenn, afin de lui faire admettre sa nature profonde, et l’admettre sous ses ordres… Car c’était bien là ce que Mélinda voulait, avoir un gros loup-loup qui l’obérait fidèlement, et dévorerait ses ennemis sous ses yeux. La vampire jouait avec le feu, elle le savait. Lenn pouvait la tuer, mais c’était quelque chose avec laquelle elle était habituée. Depuis qu’elle avait choisi de reprendre ce harem, plutôt que de le laisser couler entre les mains des adversaires politiques de son père, elle s’était toujours battue contre plus fort qu’elle… Et, en définitive, elle avait gagné. Il ne fallait pas douter de l’orgueil de Mélinda, de sa forte arrogance… Là encore, on pouvait se demander si son orgueil ne venait pas du vampirisme lui-même, dans la mesure où, par sa nature de vampire, elle s’estimait biologiquement supérieure aux humains normaux. Cependant, quand on voyait ce qu’elle avait accompli, on pouvait comprendre qu’elle soit très fière d’elle. Observez donc ce harem ! Observez ces grandes pièces ! Ces teintures soyeuses ! Toutes ces belles femmes ! Cette richesse luxuriante qui suintait le long des murs ! Riche ! C’est ce qu’elle était ! Une femme puissante et forte !
Et c’était cette femme forte, sur ces petites épaules, qui se dressait face à Lenn. L’habit ne faisait pas le moine, et, en voyant Mélinda, ce jeune corps frêle, qui semblait aussi fragile qu’une brindille, on pouvait la croire faible, voire même idiote, à penser ainsi qu’elle pouvait raisonner un Lycan, une bête qui avait manqué tuer son frère, et la tuer, elle aussi. De fait, les esclaves observant ce spectacle s’inquiétaient pour leur Maîtresse, tout comme les gardes. Eux savaient de quoi les Lycans étaient capables. Ils avaient entendu parler des Lycans sauvages errant dans les campagnes, et qui massacraient des familles entières, se réveillant lez matin dans des fermes ravagées, baignant dans le sang de proches, si ce n’est de leurs propres enfants. Lenn était comme ces créatures… Mais Mélinda, elle, avait une opinion différente.
*Il parle, il me reconnaît… Non, la lycanthropie ne le domine pas totalement… Et puis, il est plus attirant sous cette forme que sous celle d’un vieux papy…*
Mélinda pouvait se permettre d’être honnête avec elle-même. Debout l’homme, elle lui sourit, et s’empala sur son énorme queue, un mandrin solide et tendu. Elle ne s’inquiétait pas pour ses cuisses. Son con avait goûté à tellement de queues au cours de ses siècles d’existence qu’il en faudrait beaucoup pour la briser… Pourtant, quand elle sentit cette verge la perforer, un long cri s’échappa des lèvres de la vampire, un cri silencieux, comme un couinement, comme si les sensations émergeant de son corps l’étouffaient totalement, l’annihilaient et la renversaient, la foudroyant sur place.
« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA… !! » finit-elle par hurler.
Un cri aigu, puissant, qui rebondit le long des murs. Lenn griffa le sol, et Mélinda dansait sur lui, de plus en plus, soupirant profondément, des plaques rouges recouvrant tout son corps. Ses griffes meurtrirent la chair de l’homme. Sa queue était bien plus épaisse que celle d’un homme, rappelant à Mélinda ces fois où elle s’était laissée aller à des pratiques zoophiles, et où elle avait, là aussi, goûté à des mandrins particulièrement épais. Des bêtes… Mélinda savait de quoi elles étaient capables, ayant déjà enduré leur force, leur vigueur… Rien ne les arrêtait avant qu’elles n’atteignent leur plaisir suprême, leur jouissance.
Ce membre s’engouffrait en elle, remontant le long de son corps, et elle haletait encore, remuant en lui, sentant cette queue remuer dans son corps, la faisant trembler. Elle soupira à nouveau, ses griffes meurtrissant la fourrure de la bête. Il pouvait venir la griffer, ça ne la dérangeait pas, et elle sentit les griffes de la bête lacérer ses cuisses et ses jambes. Le sang s’égoutta le long des griffes du Lycan, et Mélinda hurla de plus belle, ses canines apparaissant, poussant naturellement. Le sang appelait le sang, et, contrairement à ce qu’on pouvait penser, un vampire adorait le sexe sauvage et débridé… Mélinda, en tout cas. C’est en se baignant dans le sang qu’elle pouvait réellement revivre. Elle se dandinait donc sur cette grosse queue, les minutes défilant à toute allure. Lenn l’éventrait, la déchirait de l’intérieur, et la salive de Mélinda s’écoulait parfois de ses lèvres. La douleur sur ses cuisses la réveillait, et elle sentit les mains griffues de Lenn s’attaquer au bas de son dos, faisant également couler son sang.
« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »
Mélinda hurla à nouveau, faisant sursauter une esclave. Lenn griffa à nouveau le sol, égratignant ce dernier, et les mains de Mélinda se crispaient à son torse. Elle le sentit venir en elle, et elle avait déjà enchaîné plusieurs orgasmes. Une explosion de sperme remua dans tout son corps, et son ventre gonfla, grossissant sous cet afflux de sperme.
« Huuuuuuuuuuuunnnn… !! »
Le Lycan venait de jouir abondamment, et Mélinda se lova contre lui, puis planta ses dents dans sa nuque…
Ce fut le seau d’eau frais qui réveilla Lenn.
Il faudrait lui laisser le temps de s’habituer, et de comprendre où il était. Une chaîne fixée à un collier autour de son cou le retenait à un mur froid et gris. Il était tout nu, prostré devant Mélinda, qui reposa sur le sol le seau d’eau glacé. Ce n’était pas une chaîne ordinaire, elle avait été forgée dans un alliage très résistant, tout comme le collier autour de son cou.
Ils se trouvaient dans les souterrains du harem, un ensemble de chambres closes et de couloirs sombres où les clients donnaient envie à leurs fantasmes les plus pervers, dans de véritables salles de torture… Et où Mélinda enfermait ses prisonniers et ses esclaves les plus sauvages.
« Vous allez bien, Lenn ? finit par demander Mélinda. Si vous vous sentez fatigué, c’est normal, votre queue a encore beaucoup servi après que vous soyez tombé dans le coma… Votre sang est très… Vif. »
Elle dit cela avec une lueur amusée dans le regard et une expression malicieuse sur le visage.