Irina ne se souvient plus depuis combien de temps elle a atterrie dans cet endroit sordide et sombre où seule l'accompagne les hurlement de démence des autres détenus. Elle est adossée au fond de sa grande cellule capitonnée, à deux pas des laboratoires qu'on lui destine.
Sa première tentative d'évasion ne s'est pas passée comme prévue... elle se souvient s’être réveillée un peu dans le même état que celui dans laquelle elle est maintenant, l'esprit embrouillé par les drogues et un filet de bave au coin de la lèvre. Les membres enlacés dans une épaisse camisole blanche à courroies de cuir, les jambes nues et sans sous vêtements. Elle sent qu'on a profité de son sommeil pour la violer, le liquide visqueux stagne toujours dans ses entrailles mais son corps a déjà régénéré entièrement ses chaires les plus délicates.
Ensuite elle se souvient s’être levée en entendant la porte s'ouvrir, qu'elle s'est jeté sur la première personne qui s'est présenté, une sorte de bonne sœur infernale, elle se souvient l'avoir étranglée entre ses jambes avant de prendre la poudre d'escampette. Elle souvient de la vision d'horreur que lui a provoqué la vue des autres cellules et salle de thérapie. Elle a comprise que l'endroit ne soignait pas les malades, il faisait des malades, des malades qu'elle rejoindrait si elle ne partait pas. Elle se souvient avoir criée, mais que malgré tout ses efforts, elle n'a pas réussi à se libérer de sa camisole, sa force surhumaine l'aillant abandonnée...
Finalement, elle se souvient de l'étreinte des solides gaillards de la sécurité, de la morsure froide de la seringue qui s'enfonce dans sa cuisse, du bruit sourd du piston que l'on pousse et qui libère en elle le néant et l'oubli.
Et la voila donc dans cette nouvelle cellule. Cette fois ci, quand elle entend la porte s'ouvrir, elle ne peut plus se lever, on à sanglé ses jambes ensemble, quand elle à peur, elle ne peut plus crier, on a bailloné sa bouche. Elle ne peux que regarder l'infirmière arriver avec son "traitement", un cocktail de drogues et de psychotropes qui la rendent docile et inoffensive jusqu'à ce que l'heure vienne de les lui donner à nouveau.
Les substances ont commencé à se dissiper, ça va bientôt être l'heure, elle entend des bruits de pas, elle n'essaie même plus de lutter, pourtant cette fois, quelque chose est différents, les bruits de pas ont changés, ce ne sont pas ceux de l'infirmière.