Emportée par les feux de la passion, par le désir, Kaori était effectivement bien loin de se douter qu’Ayumi avait une « limite » à ne pas franchir. Elle y allait franco, et on en pouvait que difficilement le lui reprocher. Ayumi était un véritable festival ! Une salope comme on en faisait plus ! Elle avait complètement électrisé Kaori, et cette dernière voulait lui procurer autant de bonheur que possible, en s’occupant simultanément de ses deux trous. Elle la prenait comme une chienne, y ressentant là un plaisir jouissif, probablement le même que Mélinda devait ressentir quand elle prenait ainsi ses sujets. C’était tout simplement divin ! Ayumi avait un corps délicieux, et Kaori interprétait les hurlements de la femme comme de véritables cris de bonheur.
Comment aurait-elle pu se douter qu’elle était en train de la faire réellement souffrir ? Entre le plaisir et la douleur, dans le sexe, il n’y a qu’un pas à franchir. Et, maintenant qu’elle avait l’occasion de faire l’amour à une femme sans avoir sur les épaules l’ombre de sa Maîtresse, Kaori comptait bien y aller. Fort heureusement, les deux jeunes femmes étaient surveillées. Comme n’importe quelle pièce dans le manoir, il y avait un équipement de vidéosurveillance, et, quand les deux femmes avaient commencé à se faire des câlins, on avait immédiatement appelé la Maîtresse des lieux, qui s’était contentée d’observer.
Cependant, contrairement à Kaori, Mélinda, elle, était calme et réfléchie. Elle remarqua donc que la petite Ayumi éprouvait donc bien moins de plaisir. Connaissant les facultés spéciales de la jeune femme, ceci décida Mélinda à quitter son confortable lit douillet où deux esclaves massaient avec une tendresse infinie son corps en lui délivrant des baisers dans le cou, et sur les épaules. Elle enfila une robe, et y alla.
« Haaaannn ! s’exclamait pendant ce temps Kaori. Oh mon Dieu, ce que tu es bonne, ma petite pute ! »
Elle s’enfonça encore une fois en elle, allant au fond des choses, et s’abandonna à nouveau à l’orgasme. La porte s’ouvrit alors, et Kaori sursauta en voyant la silhouette de Mélinda.
« Maî... Maîtresse ?! » s’étonna-t-elle.
Soupirant, Mélinda poussa d’un coup sec Kaori, envoyant la jeune femme atterrir sur le sol, et retira le plug. Ayumi s’enfuit alors dans un coin, et se mit à pleurer. Sur le coup, Kaori ne comprit pas l’intervention de Mélinda. Avaient-elles fait trop de bruit ? Pourtant, les murs étaient très épais, et les pièces assez insonorisées... Ce ne fut que quand elle vit Ayumi s’enfuir pour pleurer que Kaori comprit. Elle rougit confusément, mais n’eut pas l’occasion de s’approcher d’Ayumi, car Mélinda s’agenouilla devant elle.
« Je...
- Tu n’as rien à te reprocher. C’est ma faute, reconnut Mélinda. J’avais sous-estimé les... Les capacités de notre chère Ayumi...
- Mais je ne voulais pas qu’elle pleure ! s’exclama Kaori. Ayumi, je...
- Shhhhht ! »
Mélinda posa un doigt sur les lèvres de Kaori, qui rougit confusément, avant de baisser les yeux. Elle avait mal au cœur. Elle avait fait souffrir l’une de ses amies ! Elle ferma les yeux, soupira longuement, et Mélinda choisit alors de tendrement l’embrasser.
« J’ai oublié de dire qu’Ayumi était plus sensible qu’elle n’y paraissait. Je crois que je vais la prendre avec moi. Elle a beau hurler, elle n’est qu’une petite bête qui a encore besoin d’être entraînée pour résister à tes ardeurs, Kaori... »
Un sourire poli éclaira les lèvres de Kaori, qui rougit toutefois légèrement sous ce compliment. Mélinda l’embrassa à nouveau, puis rejoignit Ayumi. Elle était dans un coin, et Mélinda fléchit les genoux devant elle, réfléchissant à la manière d’aborder cette jeune fille. Être esclavagiste, mine de rien, c’était savoir faire preuve de beaucoup de psychologie. Mélinda finit par approcher ses mains, et attrapa les joues d’Ayumi, la forçant à relever la tête pour la regarder, lui offrant la vision de ses hypnotiques yeux verts.
« Allons... A quoi rime cette crise, Ayumi ? Tu ne vas quand même pas me dire que je ressemble à tes parents, hein ? Je suis Mélinda, ton amie, ta Maîtresse, ta protectrice. Tu vois ? J’ai remarqué que le plaisir que tu éprouvais commençait à partir, et je suis intervenue pour te protéger. Là... »
Mélinda plaqua la tête d’Ayumi contre ses seins, l’embrassant sur les cheveux, caressant ses joues, son nez, et ses lèvres avec ses doigts.
« Tu as un gros chagrin, toi... Alors, puisque tu ne veux pas t’arrêter de pleurer, pleure donc, ma petite Ayumi. Laisse les larmes de ton corps partir. Allez, vas-y... Ne retiens pas ta douleur, laisse-là partir, afin que je te remplisse ensuite de bonheur. Tu as sacrifié ta liberté pour être heureuse, n’est-ce pas ? Alors, si je ne parviens pas à te rendre heureuse, c’est que je suis très mauvaise... Tu me trouves nulle, Ayumi, hum ? »