[FINI] Dans le luxe et la luxure (Mélinda Warren)

Avec cet outil de plaisir (ou de torture) entre les jambes, Mélinda avait du mal à se contrôler, à réfléchir, et à agir. Silencieuse, elle avait les joues rouges, ce qui ne manquait pas d’amuser Clara, qui ne cherchait qu’un prétexte pour s’emparer de son portable et photographier cette arrogante lycéenne, qui n’était pas au mieux de sa forme. Même pour une vampire, avoir constamment deux godes enfoncés dans le corps, c’était une épreuve. Les fesses de Mélinda lui brûlaient violemment, l’amenant constamment à se dandiner d’une fesse à l’autre.

« Clara, rends-toi utile, ma belle, lâcha alors Kaileesha, je crois que notre chère Mélinda a du mal à manger toute seule ! Tu veux bien l’aider ? »

Mélinda fronça les sourcils en la regardant d’un air assassin. Voilà maintenant qu’on allait l’aider à manger ! Comme un gros bébé ! Qu’on lui laisse l’occasion, et elle étranglerait sur place Kaileesha. Shii sembla rassurée de ne pas avoir à faire cela, mais Clara se contentait de sourire, en fléchissant les genoux à côté de Mélinda, utilisant ses couverts pour trancher le fromage fondu, enroulant des morceaux de pommes de terre, avant de les approcher de Mélinda.

« Allez ! Allez ! Il faut ouvrir la bouche ! »

Mélinda la regarda rageusement, et elle sentit alors ses godes s’activer, vibrant à toute allure. Elle se crispa, ses mains s’écrasèrent sur la table, et elle écarta les lèvres en gémissant. Clara en profita pour glisser la fourchette entre ses lèvres, et Mélinda referma ses dents, avalant ce morceau. Elle devait bien admettre qu’une raclette, c’était plutôt bon. Elle y avait goûté totalement par hasard, lors d’une soirée entre lycéens. Clara se mit à tendrement lui ébouriffer les cheveux, avant de l’embrasser sur le front, continuant à couper.

« Il faut manger, avant que ça refroidisse… »

Pendant ce temps, Hitomi discutait. Elles avaient commencé à parler de Mélinda, avant de dériver sur Shii. Cette dernière rougit poliment en sachant qu’on s’adressait à elle. Elle était adossée contre un mur, et rougit face au compliment d’Hitomi.

« M-Merci, sensei…
 -  Viens par là, toi ! » fit Slotwenna en claquant des doigts.

S’approchant, Shii se retrouva assise sur les genoux de la magicienne, qui lui caressait tendrement les côtes.

« Si j’avais encore l’âge de vouloir m’amuser à fonder des familles, tu aurais été parfaite pour être l’une de mes filles, toi… Mange un peu… »

Avec les joues rouges, Shii obtempéra silencieusement, prenant les couverts de la magicienne pour se nourrir. Son estomac se mit à gargouiller, et Slotwenna eut un sourire étincelant, avant d’amener Shii à se retourner. Posant naturellement une main sur le postérieur de la lycéenne, elle glissa l’autre à hauteur de sa nuque, plaquant le corps de Shii contre le sien. Tremblant, cette dernière commença à remuer ses lèvres pour embrasser la peau de la magicienne, baisant son cou, remontant vers sa joue, remuant légèrement sous le contact  des mains de la magicienne.

« Alors, Shii, dis-moi… Je suis sure que ta première fois, tu l’as eu avant de croiser Mélinda… Raconte-moi… »

Shii se mordilla les lèvres, peinant avant de répondre, reprenant son souffle à plusieurs reprises. Mélinda savait tout cela. Shii avait perdu sa virginité lors de sa dernière année au collège. Une scène d’un romantisme à en crever. Le premier amour de sa vie, un amour qui existait depuis la primaire… Ils avaient fait l’amour avant le début des vacances scolaires, et ils avaient ensuite du se séparer. Mélinda le savait, car elle avait mené sa petite enquête. Malgré tous les talents de Slotwenna, Shii ne se confierait pas. Elle ne l’avait fait qu’à Mélinda, et cet aveu avait d’ailleurs été l’un des éléments décisifs qui lui avaient permis de la contrôler.

« Ça… Ce n’est pas important », finit-elle par dire.

Un mensonge éhonté, mais Slotwenna eut la décence de ne pas insister. C’était préférable, en effet. Mélinda se rappelait encore de cette scène où Shii avait giflé Clara. Une claque monumentale, qui avait estomaqué toute l’assistance, jusqu’à la vampire, lorsque Clara avait un peu trop insisté sur le passé de Shii, avec cette ironie mordante si agaçante qui caractérisait la lycéenne aux cheveux roses.

« Dans ce cas… se reprit Slotwenna. Comment qualifierais-tu ta senseï ? Comme une bonne prof’, une tire-au-flanc… Est-ce qu’elle t’apprend des choses ? »

Shii regarda en coin Hitomi, avant de se mordiller les lèvres, enfouissant sa tête près de la poitrine de la femme, avant de parler.

« Je… Yamagashi-senseï est… Ses cours sont intéressants, mais… J’ai toujours eu des cours particuliers, alors, je n’apprends pas grand-chose…
 -  Une manière polie de dire qu’elle ne sert à rien… résuma Slotwenna en souriant.
 -  Oh non ! Non, ce n’est pas ce que je… riposta Shii en secouant la tête.
 -  Hum ? répliqua Slotwenna. Alors, tu n’as qu’à suivre tes cours particuliers avec elle, lâcha la magicienne en lui tapotant le nez.
 -  Oh, je… bafouilla Shii. Je… Je n’oserais jamais la déranger…
 -  Vu avec quelle passion elle t’a dévoré du regard avant de te lécher, je crois que tu ne la dérangeras pas beaucoup… »

Shii ne répondit rien, et Mélinda, les joues rouges, ressemblait, avec sa petite taille et son visage enfantin, à un enfant. Elle était inhabituellement muette et silencieuse, mais ses griffes qui étaient sorties et s’enfonçaient dans la table suffisaient à dire dans quel état nerveux elle se trouvait. Elle essayait bien de se concentrer pour manger, mais ses mains tremblaient. De la sueur s’égouttait de son front, et Clara continuait finalement à lui donner à manger.

« Si jamais tu en parles à quelqu’un… Je t’envoie dans une cuve de gob… De gob… Haaaaa….
 -  On ne menace pas la main qui vous nourrit, Mélinda ! »

Grognant, la vampire montra les dents, et s’écrasa contre le dossier du fauteuil. Slotwenna, quant à elle, fit alors apparaître une laisse et un collier, et la mit autour du cou de Shii, ayant visiblement décidé de passer à d’autres choses.

« Donc, tu voues à ta senseï le plus grand respect ? récapitula-t-elle.
 -  O-Oui, naturellement…
 -  Là d’où je viens, tu sais, les paroles comptent peu. J’ai été prof’, moi aussi, et, à entendre mes élèves, ils étaient tous des anges… Pas les genres à voler mes grimoires pour concocter des philtres d’amour se transformant en poison hormonal, ou à tenter d’invoquer des nymphes des bois pour recevoir à la place des Spriggan…
 -  Je ne mens pas ! Je la respecte énormément ! Je suis une bonne élève, moi ! »

Ce « moi » fit sourire Slotwenna. Était-ce une référence indirecte envers Clara ? Cette dernière était de toute façon bien trop occupée à provoquer Mélinda pour s’intéresser à la conversation, mais il y avait effectivement fort à parier que leurs notes devaient respectivement être aux antipodes l’une de l’autre.

« Hum… Alors, tu vas lui montrer à quel point tu la considères comme supérieure à toi… Descends sous la table, et lèche-lui les pieds. Tout de suite. »

Shii rougit légèrement. Sauf ordre contraire de la part de Mélinda, elle était supposée obéir à ses invitées, et elle se laissa donc descendre, se mettant à quatre tables sous la grande table circulaire. Slotwenna tenait la laisse, et elle s’approcha des pieds d’Hitomi, commençant à les embrasser et à les lécher, fermant les yeux pour le faire.

À voir la tête de Mélinda son orgueil devait vraiment lui faire très mal. Être à la merci de la Ceinture ne l'avait pas amusé bien longtemps, voilà que Clara lui donnait la béquée. À sa place j'aurais déjà fondu en larmes, ou au moins tenté de fracasser la télécommande, et de préférence entre les têtes de Slotwenna et Kaileesha. C'est bizarre. Depuis que je suis descendue du taxi il est parfaitement clair que je ne suis pas à ma place ici. Mais ça ne me dérangeait pas jusqu'à maintenant. Je me suis prêtée au jeu, et je me suis tellement amusée que j'en ai oublié que je n'avais rien à faire là. Voir Shii et Clara en jouets sexuel m'a surpris, mais ça ne m'a pas vraiment choqué. J'en ai même bien profité à ma façon.

Je crois que c'est la Ceinture qui a changé la donne. J'avoue que le jeu m'a intrigué au début, et que j'ai bien aimé envoyer une ou deux décharges à Mélinda. Mais la punition commence à traîner en longueur. Et même si elle ne l'a pas volée ça me fait mal de la voir dans cet état. Elle qui est toujours si confiante, la voilà ravalée au rang d'un chienne dont les maîtresses tirent la laisse pour s'amuser. Comme j'y pense Slotwenna passe à la pratique, mais avec Shii. En voyant la lycéenne disparaître sous la table je sais déjà que ça ne va pas m'amuser. J'essaie de faire comme si de rien n'était, mais c'est plus fort que moi. Quand je sens sa langue ou ses lèvres sur mes pieds, j'ai un mouvement de recul.

Malheureusement pour nous deux, la magicienne ne tarde pas à le remarquer.

" Qu'est-ce qui se passe Hitomi ? Elle te chatouille ?
- Non, ce n'est pas... "

Mais Slotwenna se penche déjà sous la table.

" Qu'est-ce que c'est que ce travaille, Shii ? Tu n'es pourtant plus une débutante.
- Désolée.
- Sors de là, Shii. "

Shii qui me lèche les pieds, c'est trop dégradant. En plus ce serait plutôt à moi de lui lécher les pieds. Les élèves qui me font encore croire que je sers à quelque chose en classe se comptent sur les doigts de la main. Elle est une dernière à me donner envie de faire du bon boulot. Mélinda a beau m'envoyer au septième tous les deux jours, ce n'est pas elle qui va me donner confiance à ce niveau. Mais avouer ça à ces trois vicieuses : autant m'ouvrir la main avec un couteau et sauter dans un aquarium plein de piranhas affamées. bien qu'hésitante, la lycéenne suis la laisse pour sortir de sous la table.

" Je n'ai plus très faim. Sois un ange et trouve-moi un petit truc léger pour finir le repas. Un fruit ?
- Mais tu as à peine mangé ? "

Pour le coup je devrais remercier Clara. Grâce à son idée de raclette je n'ai pas à mentir à une démone.

" Désolée d'insister lourdement, les filles, mais je suis humaine. Je suis pas une démone, ni une vampire éternellement jeune et belle, ou une magicienne qui a sans doute des tonnes de potions ou de sorts. Si je veux garder la ligne je dois faire attention à ce que je mange.
- Pour ce soir tu peux bien faire une petite entorse à ton régime.
- Justement : non. C'est même hors de question. "

Si j'avais voulu plombé l'ambiance j'aurais pu faire pire. Mais jusque là ça a l'air de suffire. Slotwenna et Kaileesha n'ont pas l'air d'apprécier ce petit accroc à leur soirée, et encore moins que je persiste.

" Comprenez-moi bien toutes les deux : j'adore la raclette. Si je m'écoutais je m'arrêterais pas avant de faire craquer ma robe. Mais c'est des patates, du fromage et de la charcuterie. J'ai pas l'habitude de manger aussi riche.
- Et alors ?
- Et alors si j'en mange encore ça va être vite vu. Je vais aller m'affaler dans un coin, somnoler pendant trois heures pour digérer tout ça, et après rideau. Je sais pas pour vous, mais je préfère me priver de raclette que de galipettes. "

Ça prend quelques secondes mais la mayonnaise finit par prendre. Kaileesha éclate de rire, manquant de disperser sur toute la table le morceau de formage qu'elle faisait fondre à la pointe de ses griffes.

" Tu es la voix de la raison, Hitomi !
- C'est bien la première fois qu'on l'entend entre ces murs !
- Malheureusement c'est pas tout. "

Vu comment elles me regardent, je dois vraiment avoir l'air gênée en repoussant ma chaise.

" La raclette en soi, c'est déjà une entorse au régime. Je commence déjà à me sentir serrée dans ma robe.
- Tu veux dire que... ? "

La magicienne a vraiment l'air inquiète tout à coup, et la démone aussi. J'arrive pas à y croire. Est-ce qu'un seul poisson au monde mord si facilement à l'appât ?

" Ça me gêne vraiment de vous embêter avec ça, en plus la soirée avait si bien commencé...
- Quoi ?
- Et bien... "

Je laisse flotter un silence, le temps de lever un sourire en coin.

" Je vais devoir me dépenser pour éliminer tout ça. Il va me falloir beaucoup d'activité physique... très intense. "

Voir Mélinda aussi diminuée avait quelque chose de surprenant, voire même de choquant. Kaileesha et Slotwenna s’en donnaient à cœur joie, mais savaient très bien ce qu’elle faisait. De tous les êtres que Mélinda connaissait, ces deux-là étaient celles qui la connaissaient le plus. Slotwenna avait contribué à offrir à Mélinda une verge, ayant fait participé des magiciennes qui avaient travaillé sur son corps. Elle avait vu Mélinda quand elle était bébé. Kaileesha, elle, suivait Mélinda depuis que cette dernière avait planifié de tuer son père, et l’avait énormément aidé, tant à développer son affaire, qu’à échapper aux poursuites judiciaires après avoir tué son père, et une bonne partie de ceux qui l’avaient fait souffrir quand elle était jeune. Oui, elles savaient très bien comment manipuler Mélinda. Il fallait frapper là où ça faisait mal : son orgueil et sa fierté.

Hitomi semblait toutefois perturbée, ce que Mléinda remarqua sans peine. Elle regardait à plusieurs reprises la vampire, manifestement choquée de la voir aussi diminuée.

*Vous allez me payer ça, mes petites beautés !* songeait Mélinda.

Hitomi semblait assez réfractaire. Tout cela allait peut-être trop vite pour elle… En tout cas, elle refusa rapidement que Shii s’abaisse à lui lécher les pieds, et cette dernière, écarlate, sortit de la table. La connaissant, elle risquait sûrement de s’échapper pour aller pleurer. Mélinda fit donc signe à Shii d’approcher, demandant à Clara de s’écarter. Shii s’approcha d’elle, et Mélinda parla dans le creux de son oreille.

« Hitomi tient trop à toi pour te voir t’abaisser à lui lécher les pieds…
 -  Hein ? Mais ?!
 -  Douterais-tu de mes analyses ?
 -  Non… Non, mais…
 -  Il n’y a pas de “mais” qui… Aaaahh… Hum… Bref… Tu sais, je crois même que, si tu étais un peu plus douée, c’est Hitomi qui pourrait se mettre à quatre pattes… »

Les yeux de Shii s’écarquillèrent à cette idée, et elle sembla rougir encore plus. Comme tout ce sang était tentant… Son cou était là, à proximité, et Mélinda sentit ses canines pointer. Tandis que Shii réfléchissait, elle approcha sa bouche de son cou, prête à mordre, et allait le faire, quand elle sentit de nouvelels vibrations remuer dans son bas-ventre. Mélinda poussa un cri qui fut étouffé par la peau chaude de Shii, et ferma les yeux, jouissant lentement, soupirant longuement, avant de s’affaler contre le dossier de son fauteuil. Entre-temps, Hitomi, de son côté, avait fini par amener les deux invitées à comprendre ce qu’elle désirait.

« Je vais devoir me dépenser pour éliminer tout ça. Il va me falloir beaucoup d'activité physique... très intense. »

Slotwenna se contenta d’un franc sourire avant de se relever, quittant la table. Elle se glissa dans le dos d’Hitomi, et caressa ses deux joues, avant de s’abaisser, approchant sa bouche de son oreille pour y murmurer :

« Et, à ton avis, pourquoi donc crois-tu que nous avons mis Mélinda dans un tel état ? »

Slotwenna se redressa ensuite. Kaileesha, de son côté, avala un dernier morceau de fromage, avant de regarder Mélinda.

« Je crois qu’il va falloir que nous retirions cet objet entre tes jambes. A ce train-là, ta belle robe sera bientôt totalement inutilisable…
 -  Hum… Je crois effectivement que nous nous sommes assez empiffrées… Le gâteau devra attendre… Car nous avons deux Terriennes à satisfaire. »

Shii s’était remise dans un coin, et Mélinda entreprit de se lever. Ce faisant, on put voir que la cyprine dégoulinait d’entre ses jambes. Sa mouille intime trempait sur le sol, offerte à toutes les tentations. Slotwenna sourit.

« Tu es toujours aussi impudique, Mélinda… Je me rappelle encore quand les servantes te tenaient entre leurs mains et que tu leur urinais au visage. Tu n’as pas changé, ma belle ! »

Mélinda se contenta de serrer les dents, les joues rouges. Elle n’avait pas été un bébé très facile à vivre, en effet. Slotwenna la prit par la main, la faisant avancer. Clara et Shii entreprit de faire le ménage et la vaisselle, tandis que Slotwenna, prenant Mélinda par la main, quitta la cuisine. Kaileesha, elle, se glissa dans le dos d’Hitomi, et posa ses mains sur ses hanche, s’approchant ses lèvres de son cou pour embrasser sa peau. Elle descendit l’une de ses mains pour caresser le postérieur de la senseï.

« Vous êtes une femme exceptionnelle, Hitomi… Il vous manque si peu pour devenir… Légendaire. Votre corps d’humaine est un carcan qui étouffe votre passion et vos désirs, Hitomi. Un corps humain est par nature faible… Il se craquelle, vieillit, et s’abîme si facilement… Et la magie… Hum, la magie est utile, mais, comme tu l’as vu, elle a aussi ses failles et ses limites… »

S’écartant un peu, Kaileesha alla devant Hitomi, avant de lentement lui sourire, l’attrapant par la main.

« Réfléchis-y, Hitomi… Sous ton enveloppe d’humaine, tu ne pourras jamais vraiment découvrir les plaisirs sensuels comme nous autres les découvrons… Ton corps se fatigue bien trop vite, mais, si tu devenais une vampire… Pense-y… Éternellement belle comme tu es… Et tu n’en deviendrais pas un monstre, simplement… Meilleure, de mon point de vue. L’inconvénient, bien sûr, c’est que tu auras besoin d’un peu de sang, mais… Ça ne signifie pas nécessairement que tu devras faire du mal à ceux à qui tu prendras du sang… »

Kaileesha se rapprocha d’elle, et l’embrassa tendrement.

« Qu’est-ce que vous faites ? Je vous attends, moi ! s’exclama à proximité Slotwenna.
 -  Réfléchis-y, Hitomi… » se contenta de dire Kaileesha en la regardant dans les yeux, avant de l’emmener.

Mélinda et Slotwenna n’étaient pas très loin. Elles étaient sur un salon, et Mélinda avait les fesses à l’air, tandis que Slotwenna, avec ses doigts, caressait son derrière. La Ceinture avait été ôtée, et baignait dans une flaque de mouille. Mélinda avait beaucoup joui, et la Ceinture en avait retenue une bonne partie, avant de la laisser s’échapper. Slotwenna se mit à la gifler à plusieurs reprises, faisant gémir Mélinda. Elle recevait tout simplement la fessée, et Slotwenna finit par s’arrêter.

Soupirant, Mélinda se redressa, sa robe la recouvrant à nouveau. Ses yeux trépignaient de rage.

« Je HAIS ce truc ! Quel est le sombre imbécile qui a un jour eu l’idée de pimenter nos soirées avec cette horreur ?!
 -  Hum… Je crois bien que c’est toi…
 -  Même si je commence à me faire vieille, je me souviens très bien de ton idée « lumineuse ». »

Mélinda bougonna sans rien ajouter, croisant les bras sur sa poitrine.

« Il me semble qu’Hitomi a besoin… De dépenser ses calories en trop, si j’ai bien compris… »

La vampire lui fit un sourire carnassier, plongeant son regard dans celui d’Hitomi.

« Et moi, j’ai envie de me défouler sur quelqu’un… Mais est-ce que tu tiendras le coup, Hitomi ? » lança-t-elle, un brin provocatrice.

" Et, à ton avis, pourquoi donc crois-tu que nous avons mis Mélinda dans un tel état ?
- Pourquoi vous la faites jouir à répétition ? Je croyais que c'était pour faire diversion et me garder pour vous toutes seules. "

La Magicienne sourie à la Démone.

" Il faut qu'on la garde à l'œil. Elle a beaucoup trop de bonnes idées. "

Plus la soirée avance plus la curiosité des deux invitées devient un intérêt qu'elle ne cachent pas. Elles insistent, sans même penser que ça pourrait me mettre mal à l'aise. En tous cas les festivités vont reprendre, et Kaileesha a bien raison de s'inquiéter de la robe de Mélinda. Je suis même un peu vexée de voir à quel point elle mouille. Pour la mettre dan cet état je dois en général user de tout mon art. ce soir : un bouton et hop ! C'est pour ça que j'aime pas les sextoys. Les sextoys c'est le Côté Obscur : plus rapide, plus facile. Si j'avais reçu à la ceinture à la place de ma Vampire d'amour je n'aurais pas trouvé le dîner aussi agréable. J'aurais joui, forcément. Mais même toute seule je préfère cent fois mes doigts à un jouet, si efficace soit-il. C'est ma façon de privilégier le bio.

" Je me rappelle encore quand les servantes te tenaient entre leurs mains et que tu leur urinais au visage. Tu n’as pas changé, ma belle ! "

Houlà ! Celle-là je l'ai pas vu venir. Et je dois dire que ça entame sérieusement mon enthousiasme, d'un coup. Kaileesha me rejoint me rassurer à voix basse.

" Elle parle du temps où Mélinda était encore bébé. "

Mélinda bébé ? Jusqu'ici je ne m'étais pas posé de question sur son âge, réel ou apparent. Mais c'est logique : elle bien du être un bébé. Et ensuite une gamine. Je n'ose pas imaginer la petite peste prétentieuse, dans la cour de récré on se serait sans doute battues. Il faut dire que fille unique, élevée par un parent sur deux, et formant le duo de casse-cou le plus téméraire du coin avec un garçon : je n'étais pas du genre à me laisser faire. On a toutes les deux échappé à une sacré guerre des boutons à la sauce irlandaise. Mais l'idée est marrante.

Alors que Mélinda quitte la pièce tant bien que mal, accompagnée de Slotwenna, la Démone se glisse dans mon dos pour me retenir. Sa voix chantante m'enivre, et ses paroles me charment, mais je sens qu'elle ne me flatte pas en vain. Quand elle vient en face de moi pour me prendre par la main elle confirme cette impression. Devenir une vampire ? J'y ai pensé, bien sûr. Éternellement jeune et belle, désirable. Et pour le sang, même sans tuer, je connais un quartier mal famé où je n'aurais au scrupule à me servir de force.

Mais ça me fait peur. Je comprend déjà pas grand-chose à ce monde, d'ici quelques décennies il aura encore changé. J'aurais du mal à m'y retrouver. ce genre de choix est à sens unique, je suppose, et il implique de tirer un trait sur beaucoup de choses. Je me suis toujours trouvée un peu à part : trop gentille pour être un loup, mais un brin trop forte pour vraiment être un mouton. Je ne pense pas devenir un anonyme de plus dans le troupeau si je me laisse tenter par cette proposition. Mais si je passais du côté des bourreaux ? Je ne suis déjà pas capable de jouer dans mes propres limites, alors si on me les enlève plus rien ne pourra me retenir.

Sans compter que depuis le début de la soirée, d'autres choses tournent dans ma tête. Des idées qui remettent les choses en perspectives, qui raniment des espoirs que je croyais morts au risque de rouvrir de vieilles blessures. Mais je compte pas partager ça avec mes trois compagnes, encore moins cette nuit. Je ne sais pas si elles comprendraient, mais je suis certaine que ça tuerait l'ambiance.

" Je... Je vais y penser.
- Qu’est-ce que vous faites ? Je vous attends, moi ! "

Sur une dernière invitation à considérer sa proposition, Kailessha m'entraîne à la suite de la Vampire et la magicienne. Nous arrivons à temps pour voir Slotwenna dispenser la "punition" annoncée. Ça me laisse quelques minutes traquer mes neurones et tous les ramener à cette nuit. Je n'aurais sans doute à beaucoup réfléchir, mais je vais avoir besoin de toute ma volonté pour contenter ces trois tigresses. Et je ne voudrais pas qu'une pensée intrusive viennent me gâcher la fête.

" Je HAIS ce truc ! Quel est le sombre imbécile qui a un jour eu l’idée de pimenter nos soirées avec cette horreur ?!
- Hum… Je crois bien que c’est toi…
- Même si je commence à me faire vieille, je me souviens très bien de ton idée « lumineuse ».
- Telle est prise qui croyait prendre. "

Mélinda est vraiment fumasse de s'être laissée attraper comme ça. D'ailleurs ça fait bien rire les deux femmes. Si je continue comme ça, même si je ne suis pas fan de leurs petits jeux d'humiliation, elle vont vouloir me ramener à la maison. Finalement je suis peut-être vraiment en train de me tailler une place dans leur petit groupe. Je veux dire une autre place que la fille au milieu. Dans l'immédiat... Je ne sais pas. La fille au-dessus ou le fille en dessous ? Je sais déjà de qui ça va dépendre.

" Et moi, j’ai envie de me défouler sur quelqu’un… Mais est-ce que tu tiendras le coup, Hitomi ? "

C'est qu'elle me défierait ! Comme si elle ne me connaissait pas assez pour savoir que de toutes façons je suis toujours partante. je m'approche avec un grand sourire.

" Ce serait plutôt à moi de te poser la question. Combien de fois tu as joui ? Trois ? Quatre ? Tu penses que tu as encore assez de sir pour t'occuper de moi ? "

C'est bien, mais pas encore assez. Elle peut bien être vexée, voir un peu en colère. L'important c'est que je la veux plus motivée que jamais. Pour ça comme pour le reste il suffit de taper droit dans l'orgueil. Et vu sa taille, l'ego de Mélinda n'est pas difficile à toucher. Mais il faut plus. Une blessure d'orgueil est moyen : il faut une fin. J'arrive juste assez près pour poser mes mains sur ses hanches, puis comble l'écart qui reste pour l'embrasser du bout des lèvres. Juste de quoi le frustrer un peu. Puis j'enfouis mon sourire dans ses cheveux pour murmurer à son oreille.

" Est-ce que tu vas appeler tes deux copines à la rescousse ? Est-ce que tu vas tenir jusqu'à ce qu'elles craquent ? À force de nous voir toutes les deux elles vont vouloir participer... Mais il faudra qu'on les y autorise. "

La vengeance par le sexe, je suis sûre que ça va lui plaire. Et à moi aussi. Je l'embrasse, et cette fois pour de bon. Je caresse son corps au travers de la robe, passant du tissu à la peau nue avec la même impatience. Elle va craquer, elle ne demande que ça. Sûrement que Kaileesha et Slotwenna attendent aussi de profiter du spectacle. Mais je me demande si ma vampire adorée va leur faire payer le droit d'entrer en piste. Un refus par orgasme qu'on lui a imposé ? Ou par pression sur le bouton si elle les a comptées ? Peut-être même un par fessée ? Quoique cette dernière possibilité serait un peu excessive. Il ne faut pas oublier qu'elles sont assez grandes pour se débrouiller.

Dans tous les cas, Mélinda et moi allons bien en profiter.

Reprenant son souffle, Mélinda posa sa main sur son estomac. La « Ceinture » avait été une étape éprouvante, mais pas autant que si elle avait du faire l’amour avec quelqu’un. Dans le fond, elle n’avait fait que subir ; elle n’avait jamais du agir. Si elle se sentait fatiguée, ce n’était pas à cause d’un effort physique quelconque, mais simplement parce qu’elle avait subi le plaisir pendant un temps interminable. Ses petites fesses continuaient à l’élancer, mais ce n’était pas pour autant que la vampire se sentait vaincue. Malgré les gloussements de ces deux idiotes qu’elle avait comme amie, Mélinda se sentait en forme, et même très en forme. Rageuse, elle était prête à bouffer toute crue celle sur qui elle tomberait. Et Hitomi apparut comme la parfaite option. Mélinda n’arrivait pas à croire que Slotwenna avait pu parler d’elle quand elle était bébé. Pour Mélinda, c’était quelque chose de particulièrement humiliant. Elle n’avait pas été un bébé facile à vivre, mais ça pouvait se comprendre, dans un sens. Son père ne l’avait jamais aimé, et elle n’avait jamais connu ça… Elle chassa de là de telles pensées quand Hitomi se rapprocha, pour… Pour la narguer ?! Elle l’embrassa du bout des lèvres, avant de murmurer dans le creux de son oreille :

« Est-ce que tu vas appeler tes deux copines à la rescousse ? Est-ce que tu vas tenir jusqu'à ce qu'elles craquent ? À force de nous voir toutes les deux elles vont vouloir participer... Mais il faudra qu'on les y autorise. »

Elle en eut les joues rouges, sans pouvoir déterminer s’il s’agissait de frustration ou non. Elle savait très bien à quel jeu Hitomi jouait. La jeune femme cherchait tout simplement à la narguer, à la provoquer, afin qu’elle soit encore plus efficace, et, même si ce piège était grossier, Mélinda tomba volontiers dedans. Le fait est qu’Hitomi commençait effectivement à devenir plus qu’une simple proie, qu’un simple plaisir sexuel, car elle commençait à savoir comment manipuler Mélinda. Et, si cette dernière n’avait pas entendu la proposition de Kaileesha, la démone, elle, en savait suffisamment sur les humains pour qu’Hitomi finisse un jour par accepter le cadeau qu’on lui faisait. Mélinda lui répondit en grognant, attrapant autoritairement les poignets d’Hitomi, et la poussa, l’envoyant s’affaler sur le canapé. C’était un grand canapé d’angle noir, et Hitomi se retrouva allongée au milieu, sa tête se trouvant au niveau de l’angle.

Sans plus attendre, Mélinda tira sur la bretelle de sa robe, faisant tomber cette dernière. Toute nue, elle s’avança vers Hitomi, un sourire de prédatrice sur les lèvres, et se mit à califourchon sur elle, avant de placer ses mains sur sa robe. Elle lui avait offert cette robe… Mais elle devrait en offrir une autre. Ses griffes s’enfoncèrent dans sa robe, et elle tira dessus, la déchirant en deux à hauteur des seins. Mélinda grogna à nouveau, et malmena les seins de la femme, enfonçant ses mains dessus, frottant rudement ses tétons, tirant violemment sur ses seins.

« Je n’ai besoin de l’aide de personne, Hitomi, pour m’occuper d’une femme, même si elle a un appétit aussi insatiable que toi ! Tu vas découvrir, Hitomi, tu vas découvrir pourquoi tu mérites mieux qu’être une simple humaine ! »

Elle fondit ensuite sur elle, et l’embrassa à la manière des vampires, ses canines pointues allant mordiller les lèvres d’Hitomi. Elle se pressa contre elle, et lui parla.

« Ton corps est si faible… Il ne supporte que le plaisir humain, mais pas plus… »

Mélinda souffla près du cou d’Hitomi.

« Tu veux que je te dise pourquoi nous, les vampires, nous trouvons les humains si faibles, Hitomi ? Ce n’est pas tant parce que nous avons des propriétés physiques exceptionnelles, mais aussi et surtout parce que, quand deux vampires se font l’amour, le plaisir est inimaginable… Un baiser vampirique, Hitomi, c’est un baiser où le sang se mélange. Une étreinte entre vampires, c’est une étreinte où nous nous griffons mutuellement et nous baignons dans notre propre sang, léchant nos plaies, plaisir et douleur ne faisant plus qu’un pour atteindre des sommets que de simples humains ne peuvent concevoir. La pénétration entre vampires, c’est une pénétration où nous nous mordons mutuellement, Hitomi, où nous n’échangeons pas que des fluides sexuels, mais aussi le fluide le plus important, le fluide de la vie, le sang. »

Mélinda termina ses explications en replaçant son visage devant Hitomi.

« Toi, Hitomi, tu mérites de découvrir ce qu’est vraiment l’amour pour moi… Je sais que tu ne veux pas devenir une vampire… Du moins, pas encore, mais… Je peux te donner un aperçu… Suffisamment de mon sang pour que ton corps se transforme, mais pas assez pour que ton corps en soit modifié de manière permanente… Qu’en dis-tu, Hitomi ? Es-tu prête à vraiment découvrir ce que signifie le plaisir pour un vampire… Ou as-tu trop peur pour oser ? »

La vampire lui offrit un léger sourire, caressant avec un doigt griffu les lèvres d’Hitomi.

« Même Kaileesha et Slotty ne peuvent pas comprendre ça… C’est un plaisir qui est propre aux vampires, car seuls les vampires savent quelle est l’importance à accorder au sang. »

Dans le fond, elle narguait à son tour Hitomi, sachant que cette dernière était du genre prétentieuse, dans la mesure où elle ne rejetait pas un défi. Mélinda ne lui mentait pas ; elle ne mentirait jamais à Hitomi. Elle pouvait effectivement en faire brièvement une vampire. Mélinda avait suffisamment d’exercice pour savoir comment doser les litres de sang. Ce que Mélinda lui proposait était quelque chose d’hors normes, d’impensable pour un simple humain.

Mélinda réagit au quart de tour en m'envoyant sur le canapé. Je sais que je joue avec le feu mais je n'ai certainement pas peur de me brûler. Au contraire, je suis intriguée, et plutôt excitée. Je n'ai jamais vu la Vampire dans un tel état. Elle me ferait presque peur, mais si les choses devaient déraper je suis sûre que Slotwenna et Kaileesha ne la laisseraient pas me blesser... Ou peut-être que si ? Mais est-ce vraiment si important ? J'ai sauté à pied joints dans le plus déluré des contes de fée. Une simple humaine à la merci de trois femmes inhumaine par nature, qui me troublent plus qu'elles ne m'inquiètent. Pourtant ce sont des tueuses. Slotwenna ne s'en est même pas cachée, Mélinda n'a sûrement pas laissé toutes ses victimes en vie, quant à Kaileesha j'imagine qu'elle n'est pas du genre à se contenter d'une gifle pour refouler les hommes qu'elle juge indignes d'elle. Mais je n'ai pas vraiment peur. Pire : je voudrais qu'on me torde le cou, que je n'ai jamais à me réveiller de ce rêve déjanté.

Mélinda me saute dessus pour déchirer ma robe à coups de griffe. Quand elle m'a jeté sur le canapé j'ai senti comme un coup de fouet. Ça défile dans ma tête alors que la Vampire excite mon corps. Je soupire, laissant parfois échapper un petit cri surpris. Je ne cherche même pas à comprendre ce qu'elle me fait. Je m'en fous. Ça m'a pris vingt-six ans, mais je viens de réaliser quelque chose qui me fait bouillir plus encore que les caresses de Mélinda. Dans l'histoire de me vie, la plus irrécupérable des bonnes pommes : c'est moi. Toujours à faire contre mauvaise fortune bon cœur, à écouter l'insupportable voix de la raison. Pas la peine de faire le compte, je connais.

Des années à encaisser les coups comme une grande, à ne craquer que dans mon coin quitte à sombrer. Car j'ai sombré, ça elles l'ignorent encore et je n'ai aucune envie de le leur dire. Pendant que je souffrais, sans autre réponse à mes tourments que "c'est la vie", qu'est-ce qu'elles pouvaient bien faire ? je ne pense pas me tromper en pensant qu'elle prenaient du bon temps, ou qu'elles ne restaient pas muettes face aux coups du destin. Même dans un autre monde on ne devient aussi riche et puissante sans se salir les mains, surtout quand on est aussi arrogante. Il faut se battre, prendre ce qu'on veut sans demander, et abattre tout ce qui se dresse en travers de la route.

Je suis jalouse d'elles, pourquoi m'en cacher ? Elles vivent et elles aiment selon leur bon vouloir. Elles sont libres de faire ce qu'elles veulent. Qui viendra demander des comptes à une Vampire, une magicienne ou une démone ? Alors qu'une pauvre conne d'humaine, trop gentille de surcroît... Moi je n'ai personne à qui m'en prendre. Mes parents ? Leurs parents ? On peut remonter loin comme ça, et pour le reste je suis même pas assez croyante pour en vouloir à Dieu. J'en ai ma claque de tout ça. Et les mots que Mélinda me susurre sont comme un son de flûte qui m'attire vers la falaise. L'éternelle tentation du côté obscur. Elle n'est pas en train de me charmer, c'est bien plus. Elle ne cherche pas bêtement à m'attirer dans les ténèbres. Elle m'offre les moyens d'y céder. Humaine ou Vampire je serais toujours capable de lui donner du plaisir.

Bien sûr je me connais, je sais que je ne supporterai pas de devenir un Vampire. Boire du sang, blesser des gens, voir la peur dans le regard des autres. Et surtout tirer un trait sur le peu d'espoir qu'il me reste. Je me foutrai en l'air aussi sûrement que le soleil se lève, ou je deviendrai complètement folle. Si je devenais aussi forte qu'elle, aussi puissante et arrogante... Mélinda n'a pas idée du monstre qu'elle pourrait libérer, je n'ose même pas imaginer. J'ai fait tellement d'efforts pour devenir la femme que je suis aujourd'hui. Je suis peut-être une bonne pomme, mais j'ai au moins la gentillesse pour moi. C'est tout ce que j'ai pour me souvenir de qui je suis. La chaleur que je ressens quand je rends les autres heureux, et la douleur quand je n'y arrive pas. À quoi ça rime, bordel ? Pourquoi je continue à m'infliger ça ?

" Ou as-tu trop peur pour oser ?
- Je... "

J'ai peur, Mélinda. J'ai tellement peur de la femme que je vois dans tes yeux. Je ne la reconnais pas. Prenez une personne qui a été séquestrée et torturée pendant des années. Sortez-la de sa cage, mettez-la face à son tourmenteur et donnez lui le choix : un téléphone pour appeler la police, ou une arme pour punir son bourreau. Je ne suis plus si certaine qu'il y ait un bon et un mauvais choix. J'ai envie de me blottir en les bras de Mélinda pour pleurer toutes les larmes de mon corps. Mais je ne le fais pas. Quelque chose murmure en moi, me dit que j'en ai assez bavé. J'ai bien le droit de passer la ligne, ne serait-ce que pour goûter à tout que je refuse d'essayer de comprendre. Une fois, juste une fois, pour pas mourir aussi conne que j'aurais vécu.

" D'accord. "

J'espère qu'elle n'a pas exagéré. Sinon elle pourra me faire grimper à tous les rideaux du manoir sans arriver à me changer les idées.

Ce fut comme si le temps se suspendit aux lèvres d’Hitomi. Allongée sur elle, sur son délectable corps, Mélinda observait son visage, n’ayant envie que d’une chose : lui faire violemment l’amour. La pénétrer toute la nuit. L’entendre hurler, se baigner dans son jus intime. Diable ! Elle en fantasmerait presque ! Elle sentait le doute dans le regard d’Hitomi, comme si elle pesait le pour et le contre. Mais pourquoi hésitait-elle ?! Ne voyait-elle pas qu’elle tuait Mélinda à la faire attendre ainsi ?! Ne comprenait-elle pas ? La patience, ça n’avait jamais été le fort de Mélinda, surtout quand elle était dans cet état-là. Le sexe, pour les vampires, ce n’était pas quelque chose avec quoi on pouvait plaisanter.

*Pourquoi hésites-tu, Hitomi ? Ne vois-tu que ce que je t’offre, c’est le paradis ? Un immense honneur ! Tu devrais me remercier, me baiser les pieds pour que je fasse de toi un être supérieur ! N’est-ce pas là le propre de l’évolution ? Évoluer ?!*

Finalement, Hitomi parla. Le temps reprit son cours naturel, son écoulement logique. Le barrage était passé.

« D'accord. »

C’était presque une libération, ce simple mot. Un soupir de plaisir traversa les lèvres de Mélinda.

« A la bonne heure ! » trancha-t-elle.

Elle se redressa, ayant pour le coup presque totalement oublié Slotwenna et Kaileesha. Une violente excitation battait dans les veines de Mélinda. Elle savait qu’il était trop tard pour Hitomi. Quand elle aurait goûté à ça, elle ne pourrait plus supporter d’être une simple humaine. C’était impossible, tout simplement. Mélinda était à califourchon sur Hitomi, la contemplant avec un sourire carnassier et vorace. Ses mains griffues caressaient le corps de la senseï, à hauteur de ses seins et de ses épaules. Mélinda adorait ça. Transformer quelqu’un en vampire… Pour elle, c’était presque comme enfanter. Connaissant le fort taux de stérilité des vampires, Mélinda ne pourrait jamais accoucher. A défaut, transformer une humaine en vampire, c’était sa manière à elle de se sentir mère. Les rares femmes qu’elle avait transformé en vampire, elle les considérait ainsi comme ses filles.

« Je sens que tu as peur… C’est normal, Hitomi… La vraie transformation est quelque chose de douloureux et de long, mais tu n’as pas à y penser, mon ange. Je vais t’offrir un simple aperçu, qui n’aura aucune conséquence sur ton corps. Pour cela, tu vas toutefois devoir boire un peu de mon sang… Et ce n’est pas très bon pour les humains. »

Mélinda cessa de caresser le corps d’Hitomi, et enfonça l’une de ses griffes dans la paume de sa main. Son beau sang en jaillit, la faisant frissonner. Elle utilisa son autre main pour qu’Hitomi relève la tête et une partie de son corps, et plaqua contre ses lèvres sa main ensanglantée. Elle la força ainsi à boire, en pinçant pour cela son nez, l’étouffant à moitié. Une manière de la forcer à boire son sang. Mélinda devait trouver le juste équilibre. Si Hitomi ne buvait pas assez, son organisme diluerait son sang, et, si elle buvait trop, une transformation totale aurait lieu. Fort heureusement, la petite Mélinda avait de l’expérience, et elle finit par retirer sa main, le sang continuant à couler.

« La transformation étant incomplète, ma belle, tu ne devrais pas souffrir, ni même t’évanouir… Regarde mon sang… »

Le sang de Mélinda s’échappait de sa plaie, coulant le long de son bras, décrivant de petites cascades écarlates tournoyant autour de son bras.

« Tu vas le sentir, Hitomi… Bien que tu ne sois pas vraiment une vampire, tu en as au moins l’apparence, et le sang, pour nous, est sacré. Sens l’attirance de mon sang, le pouvoir qu’il exerce… Et viens le boire… Je t’offre mon sang. »

Une transformation incomplète de ce genre se déroulait généralement en un laps de temps rapide, mais dépendant de la volonté des individus. Il fallait plusieurs minutes, et, de ce que Mélinda en savait, Hitomi ne devrait pas tarder à bondir sur elle pour lui lécher le bras, et découvrir à quel point le sang pouvait être jouissif. Qu’elle vienne, Mélinda n’attendait que ça. Qu’Hitomi vienne boire son sang, et accomplir le premier pas qui ferait de sa senseï, un jour, sa sœur et sa fille de sang.

Je me maudits déjà d'avoir accepté, mais il est trop tard pour faire demi-tour. J'ai l'impression de sauter d'une falaise les yeux bandés, espérant n'avoir pas confondu mon parachute avec mon sac à dos. Mélinda a beau dire que c'est temporaire, je sais au fond de moi que cette nuit sera irréversible, irréparable. Je le sens comme si ça m'enchaînait. Je reste pétrifiée, le souffle court alors que Mélinda me redresse pour plaquer sa main blessée contre ma bouche. Même alors qu'elle me pince le nez pour m'obliger à boire, je ne trouve ni l'énergie ni la volonté de me défendre. Au contraire.

L'arôme cuivré du sang se diffuse dans ma bouche, assaille mon palais. Le fluide chaud envahit ma gorge, de plus en plus enivrant, et écœurant. Je suis en train de boire du sang. Cette seule idée me soulève le cœur. D'ailleurs il n'y a pas que ça. Quand Mélinda me relâche enfin j'ai l'impression ma tête part sur orbite. J'ai le vertige, la nausée, je suis en nage. Je retombe sur le canapé, pantelante, tous les membres en coton. Je sens que mon corps essaie de réagir, de se défendre. Sans doute la pire gueule de bois de ma vie.

Soudain une bande de batteurs de rock viennent répéter dans ma tête. Ça se met à cogner. Doucement d'abord, puis de plus en plus clairement. Ba-bam ! Ba-bam ! Ba-bam ! Ça tape sur plusieurs rythme, plusieurs timbres. Et si ce n'était que ça. J'ai l'impression que les lumières de la pièce se transforment en autant de soleils. Je suis peu à peu éblouit, submergée. Ma robe est toujours aussi fine et légère, pourtant je sens que ma peau étouffe. L'air se charge de fragrances toujours plus nombreuses et entêtantes. Je peux presque les goûter tant elles sont intenses. Mon esprit se noie dans toutes ces sensations. Et mon corps y répond.

Dans un premier temps je tremble face à toutes ces agressions. Mais mon instinct tisse une toile qui relie tous les points entre eux. Il apporte la clarté et le calme à cette débauche sensorielle. Kaileesha, Slotwenna, Mélinda : j'entends les battements de leurs cœurs à travers l'air et la chair. Chacun de leur souffle hurle comme une tornade sans arriver à m'assourdir. Devant moi, sur moi, Mélinda est plus belle et resplendissante que jamais. J'ai l'impression de la découvrir, tant de détails me sautent au visage. Je vois chaque fibre de sa chevelure étincelante, chaque paillette d'émeraude dans ses grands yeux. Son corps écrase le mien avec la douceur d'une plume.

Et ces parfums. L'odeur de son sang m'enivre, m'appelle, mais un tout autre arôme excite mon appétit. L'arôme puissant de sa cyprine. Il en a tellement coulé entre ses jambes que je ne sens que ça, comme la brume rafraîchissante au pied d'une cascade par un jour d'été. Je la respire, je la goûte aussi bien que si ma langue se glissait déjà entre ses cuisses. Et que dire des miennes ? Chaque goutte de nectar qui s'échappe de mon intimité caresse ma peau comme comme une douce amante. Je brûle de l'intérieur, mon corps est en souffrance. J'ai soif de sang, mais la faim qui me tenaille est encore plus grande.

Pour un peu je voudrais qu'elles se jettent à nouveau sur moi, toutes ensembles. Je n'ai jamais été aussi excitée de ma vie, ni aussi frustrée. J'en veux plus, je veux tout, tout de suite. Je veux le plaisir insoutenable que ces sensations promettent. Je veux faire l'amour, jouir, et recommencer. Je suis déjà en train de perdre la tête, mais trop lentement à mon goût.

" Fait attention Mélinda. "

Je penche la tête sur le côté pour découvrir le visage méfiant de Slotwenna. Son pouls et une fugace odeur de sueur froide m'ont déjà bien informés sur son état. Comment je le sais ? Mystère.

" Elle a l'air plus sensible que tu ne le crois. Retiens-la un peu.
- Au contraire. "

La démone semble aussi garder quelques réserves sur ce qui se passe, mais son regard me transperce littéralement.

" Laisse-la courir. Elle sait où elle va. "

Les yeux de Kaileesha retiennent les miens un petit moment. J'aurais affaire à ses tentacules avant que mes sens ne s'émoussent à nouveau. Il la faut. Même si je la regarde encore, ce n'est pas entre ses cuisses que je glisse ma main. Mes doigts effleurent les lèvres intimes de Mélinda. Je la sens réagir plus fort et plus nettement qu'aucune femme que j'ai touchée. Je me redresse soudain pour passer mon bras libre dans son dos. J'écrase mon visage sur sa poitrine. Je ne dis pas un mot. Et puis quoi encore ? J'ai trop besoin de mes lèvres et de ma langue, pas le temps de brasser de l'air.

J'embrasse, je lèche, je suçote, je mordille. Les tétons durcis de la Vampire sont un délice. Sa peau douce et fine couvre un chair tendre. Je passe d'un sein à l'autre, ne pouvant m'empêcher d'y enfouir mon visage. Dans son dos mas main se crispe, serre un peu plus son corps contre le mien. Et plus bas doigts passent et repassent le long de ses lèvres intimes. De temps à autre je presse contre son clitoris, comme pour sonner à la porte. Cette débauche de sensation me rend folle... Mais Mélinda m'a promis que ce n'est qu'un début.

Hum... Voilà qui était curieux ! Hitomi avait l’instinct des vampires, mais visiblement pas leur goût inné pour le sang... Autrement, elle n’aurait pas commencé par se ruer sur le corps de Mélinda, mais sur ce filament de sang qui dégoulinait de sa blessure.

*Cette semi-transformation est décidément bien instable... Mais cet appétit, ce regard de prédatrice... Oui, Hitomi, j’ai toujours su qu’au fond de toi, tu ne voulais pas être une petite professeur sans envergure. Au fond de toi réside cette force qui fait fuir les faibles, cette force qui fait de toi bien plus qu’une simple humaine... Le ressentez-vous, maintenant, Kaileesha et Slotwenna ? Croyez-vous donc toujours que je me suis trompée ? Il a suffi de quelques gouttes de mon sang pour la transformer, en faire une bête, une chasseresse...*

L’instinct de Mélinda, c’était son arme la plus précieuse. C’était cet instinct qui l’avait amené à rehausser son jugement sur Hitomi. Initialement, elle devait bien le reconnaître, elle n’avait vu en elle qu’une simple fonctionnaire sans incidence, une fonctionnaire qui n’avait aucune autre ambition dans la vie que se marier avec un incapable, et toucher sa paye à la fin du mois. Initialement... Car, plus elle avait passé du temps avec elle, plus elle avait compris qu’il y avait, sous la surface, une autre femme. Une femme forte, au tempérament tranchant, qui voulait s’affirmer. Dans le fond, tout ce que Mélinda faisait était pour l’aider.

Hitomi bondit sur elle, caressant son intimité, et attaquant avec sa bouche ses seins. La vampire se contenta de sourire. Affamée. Hitomi était affamée, mais elle se trompait de nourriture. Elle était comme une assoiffée qui tentait d’épancher sa soif en mangeant abondamment. Ce que son corps réclamait, ce n’était pas tant le sexe que le sang. Mélinda n’en avait pas fait une succube, mais une vampire... Ou, plutôt, une semi-vampire. Elle lui empoigna les cheveux, les tirant en arrière, et caressa avec l’un de ses doigts les lèvres d’Hitomi.

« Tu le sens, hein ? Cette force ? Ces sensations ? Nos coeurs qui battent à l’unisson ? Tu as soif, Hitomi, mais, même si tu as notre rapidité, nos sens, tu n’as pas notre instinct... Laisse-toi aller, fais venir tes dents, et mords-moi. Mords mon sein. »

Mélinda alla alors l’embrasser avec passion, la poussant, la renversant, l’étalant sur le canapé, pour la chevaucher, et lui palpa douloureusement ses seins les tirant, et les griffant, faisant perler le sang d’Hitomi.

« Les humains ont peur du sang, parce qu’il leur fait mal... Mais douleur et plaisir, ce sont les deux facettes de cette pièce unique qu’on appelle la vie. Croque-là à pleines dents, Hitomi, comme une délicieuse pomme. »

La vampire alla lécher le sang d’Hitomi, en profitant pour embrasser son sein, sucer son téton.

« Ces vampires... lâcha Slotwenna en souriant légèrement. Je n’ai jamais compris cette fixation sur le sang... »

Mélinda ne se donna pas la peine de lui répondre. Slotwenna ne pouvait pas comprendre. Mais Hitomi... Elle avait juste besoin qu’on lui ouvre les yeux. Mélinda remonta ses lèvres pour les poser sur celles d’Hitomi, l’embrassant à nouveau, et décida de lui offrir un baiser vampirique. Utilisant ses canines, elle les planta dans sa bouche intérieure. Le sang de Mélinda en jaillit, et alla se mélanger à sa salive, rentrant dans la bouche d’Hitomi. Qu’elle boive... Mélinda s’allongeait sur elle, l’embrassant avec ferveur, déshabillant sa senseï, arrachant ses vêtements, faisant pointer ses griffes.

« Fais-moi l’amour, Hitomi... Laisse parler tes désirs, et épanche toutes tes soifs... »

J'ai la cervelle comme une cocote-minute. C'est brûlant, ça pousse et ça demande qu'à éclater. Pas moyen de réfléchir, je ne bouge que par instinct. Je sens tout. Le corps de Mélinda que je harcèle, et son sang qui cavale dans le mien. Je n'ai pas fini de changer. Ça tire sous ma peau, un peu partout. Je sens que mes muscles deviennent plus forts sans prendre de volume, mes articulations semblent vouloir que je parte courir en agitant les bras pour se dérouiller. Et j'ai... Je ne sais pas. On dirait de la fin, ou de la soif, mais ce n'est ni l'une ni l'autre.

" ... Laisse-toi aller, fais venir tes dents, et mords-moi. Mords mon sein. "

Qu'est-ce qu'elle rac... Soudain j'ouvre grande la bouche sur un cri muet. Elle a dit que ça ne ferait pas mal, mais j'ai l'impression de me faire arracher les canines. Le sang chaud qui coule dans ma bouche est le mien, je ne sais même pas comment j'arrive à le différencier de celui de Mélinda. je ne sais pas non plus pourquoi mais je n'ai qu'une envie c'est de faire ce qu'elle me dit.

" Ces vampires... Je n’ai jamais compris cette fixation sur le sang...
- Hou ! Ça doit faire mal, ça. "

Qu'est-ce qui me prend ? Je suis en train de mordre la poitrine de Mélinda jusqu'au sang... et j'adore ça ! Je devrais pas adorer ça, je devrais même détester. C'est violent, c'est répugnant, c'est mal. Enfin, en théorie c'est tout ça et pire encore. En pratique c'est une toute autre histoire. je n'ai jamais rien goûté d'aussi délicieux, ni d'aussi excitant. C'est encore meilleur que de laper en ses cuisses. Je ne sais pas si je suis un animal sauvage en train de l'agresser, une petite chatte sans défense qui tète son sein. En tous cas je n'ai pas que les dents qui ont poussé. J'ai beau me retenir, les griffes qui viennent de jaillir au bout de mes doigts ne veulent pas quitter sa peau. Sa si douce et si belle peau, qui partirait si facilement en lambeau à la moindre pression.

C'est trop d'un coup. Je veux que ça s'arrête, j'ai peur de pas me contenir. Je ne pensais pas le changement serait si radical, si profond. Ce n'est même plus une question de désir : c'est instinctif. Je ne veux pas la blesser, mais je dois la mordre et la griffer, c'est plus fort que moi. Je devrais me jeter sur le côté et supplier Slotwenna de me sortir un potion qui me ramènera à la normale. Mélinda a l'air de tellement y tenir. En fait j'aurais du refuser dès le départ, si je fais machine arrière elle... Elle me pardonnera peut-être, mais elle sera tellement déçue.

Soudain je la saisit par les hanches et la soulève pour la renverser sur le dos. Je l'écrase de tout mon poids. Mes griffes percent sa peau, son sang coule entre mes doigts. Ma bouche grande ouverte approche son oreille. je la supplie avant de céder au besoin de planter mes dents dans sa gorge.

" Mord-moi... Fait-moi jouir et souffrir... "

Ma main droite remonte le long de son dos pour agripper ses cheveux et tirer sa tête en arrière.

" Fait-moi croire que tu te défends... "

Il était trop tard pour reculer, et Hitomi finit par céder. Ses dents se refermèrent sur le sein de Mélinda, qi poussa un cri de plaisir et de souffrance. Il y avait bien longtemps qu’on n’avait pas sucé son sein de cette manière, en le mordant. Hitomi était une semi-vampire, et ses canines, si elles étaient pointues et tranchantes, n’avaient pas non plus l’épaisseur de celles d’un vrai vampire. Et c’était tant mieux, car, si ça avait été le cas, elle lui aurait arraché le sein. C’était une petite vampire, et elle mordait avec avidité, buvant goulûment le sang de la vampire. Mélinda plaqua une main sur la tête de sa senseï en lui souriant tendrement.

« Là... Vas-y, ma belle... Le premier sang est sacré pour un vampire, et, même si tu n’en es pas vraiment un, tu dois le sentir... »

Hitomi but longuement, jusqu’à ce qu’elle retire elle-même sa bouche de ce sein. Elle avait tété à la manière des vampires, et le sang de Mélinda dégoulinait des lèvres de la prof. Mélinda lui sourit, incroyablement heureuse et ravie. Même si Hitomi n’était pas une vraie vampire, elle la considérait maintenant, non plus comme une simple partenaire sexuelle, mais comme sa fille. Hitomi lâcha le sein de Mélinda pour la renverser, et cette dernière en poussa un long soupir de plaisir, se retrouvant écrasée sous le corps de la prof’. Elle sentit les griffes d’Hitomi se planter en elle, dans sa peau, la faisant hurler et gémir. Que c’était bon ! Oh, si c’était bon ! Divin ! Mélinda griffa en retour le long dos parfait d’Hitomi.

*Comme j’aurais aimé l’avoir comme mère... Et c’est le contraire qui est en train de se produire... J’ai toujours eu envie d’avoir une mère, et je deviendrais finalement ce que je n’ai jamais connu... Je ne sais qu’en penser !*

Hitomi approcha sa bouche de son oreille, afin de lui susurrer quelques suaves paroles, qui firent frissonner Mélinda :

« Mord-moi... Fait-moi jouir et souffrir... »

Autoritairement, Hitomi fit ce que personne, même Slotwenna ou Kaileesha, n’avait le droit de faire : malmener sa chevelure. Elle tira sur les cheveux de Mélinda, arrachant quelques-uns de ses précieux cheveux, mais la vampire ne lui en tint pas rigueur, dans la mesure où Hitomi avait son sang en elle. Comment aurait-elle pu lui en vouloir ? Hitomi approcha sa bouche du cou de Mélinda, ayant visiblement très envie de prendre le sang de Mélinda, et que Mélinda prenne le sien. Une double morsure, en somme.

« Fait-moi croire que tu te défends... » demanda-t-elle ensuite.

Mélinda lui sourit en retour, et tendit une main pour attraper les cheveux d’Hitomi. Elle enroula ses jambes autour du bassin d’Hitomi, à hauteur de son superbe fessier, et releva un peu la tête pour l’embrasser sur la joue.

« Tu le sens déjà, hein ? L’âme d’une chasseresse... » lança la vampire.

Elle lui lécha la joue, et remonta près de son oreille. La petite vampire avait sa fente intime humide et trempée. Elle était excitée, suffisamment excitée pour laisser Hitomi goûter à son seins... Mais, quant à se défendre... Un caprice de sa chère « fille », mais elle comptait bien la satisfaire. Mélinda plaça donc ses mains sur le torse d’Hitomi, afin d’essayer de la pousser. Si elle l’avait voulu, elle aurait pu la balancer sur le sol, mais elle tenait à laisser Hitomi la mordre, et boire son sang. Avec une vraie vampire, elle n’aurait pas osé, car Hitomi aurait pu la tuer, mais ses dents n’étaient pas assez fortes pour transpercer la veine de Mélinda.

« Viens, Hitomi... Viens me boire et, ensuite, je te boirais... »

Mélinda lui lécha le cou, tendant sa tête de manière à offrir son cou à Hitomi, et à pouvoir la mordre. Avant de le faire, elle voulait toutefois que sa senseï morde... Qu’elle découvre enfin ce qu’était une vampire. Le sang de Mélinda n’était pas particulièrement mauvais. Pour Hitomi, il serait une véritable extase... Elle en frémissait à cette idée.

L'âme d'une chasseresse ? Plutôt d'une bête, sauvage et assoiffée de sang. Pas que de sang, c'est sans doute ça qui me retourne tellement la tête que j'arrive à peine à penser. J'ai envie de chérir son corps, mais aussi de le meurtrir. Le peu de neurones qui tiennent bon la rampe bloquent sur ce petit détail contradictoire. Moi qui pensais qu'elle n'arriverais jamais à me rendre plus folle, je l'ai encore sous-estimée.

" Viens, Hitomi... Viens me boire et, ensuite, je te boirais... "

Je suis soudain hypnotisée par son cou. Je l'ai déjà tellement léché, embrassé, mordiller. Sa peau si douce... Et les veines qui palpitent en dessous. Je plonge soudain mon visage droit dessus, la bouche grande ouverte. Mais je me fige au dernier moment, quand mes lèvres rencontrent sa peau. Les derniers doutes qu'il me reste font bloc, et ils tiennent. Dans un coin de ma tête la voix étouffée de la raison hurle pour me ramener à elle. Mais c'est Mélinda qui me tient maintenant. Elle avait déjà mon désir, ses jambes retiennent mon corps, et de l'intérieur c'est son sang qui m'ordonne de mordre.

Et je la mord, violemment. Je plante mes dents comme un animal qui s'acharne sur une carcasse. Le sang se répand dans ma bouche, un flot trop soudain pour j'arrive à le retenir. Le peu d'esprit qui me restait part en morceaux pour de bon. Plus je bois plus j'en veux. C'est tellement bon, presque autant que de se faire prendre. Et ça m'excite. Je me cramponne à elle pour rouler sur le canapé. Je me retrouve assise, Mélinda sur les genoux, puis de nouveaux sur elle. Une réaction totalement illogique, mais je ne suis même pas en état de le réaliser.

Soudain je m'arrache à son cou pour reprendre mon souffle. L'idée horrible que je viens d'égorger à coup de dents ma petite vampire d'amour me frappe soudain comme un coup de poing au visage. Rien qu'à y penser j'ai soudain envie de rendre tout le sang que je viens d'avaler. Mais en baissant les yeux vers elle, je découvre qu'elle est toujours bien vivante. Je ne cherche toujours pas à comprendre, mais je ne sais plus quoi faire. Au milieu de tout ce bordel je me suis laisser happer par son regard.

Ses grands yeux d'émeraude, joyaux brillants posés sur son visage d'ange. Sa peau pâle maculée de sang, ses longs cheveux parfait que j'ai ravagés. Et même avec la blessure que je viens de lui infliger, ou peut-être à cause de ça, je le trouve plus désirable que jamais.

Hitomi sembla hésiter pendant un certain temps. Quelques secondes, mais elles parurent durer une éternité pour Mélinda. Finalement, Hitomi vint planter ses dents avec force dans le cou de Mélinda, qui en gémit. Elle avait voulu la mordre, mais elle n’y arriva pas, sentant tout son corps se roidir en sentant les dents d’Hitomi. Cette dernière mordit avec rage, et, si elle avait vraiment eu des dents de vampire, elle aurait tué Mélinda sur le coup. Ses petits dents atteignirent sa veine, alors qu’elle mordit avec force, serrant Mélinda, qui se laissa faire en soupirant, sentant son sang s’échapper, filant dans sa bouche. Elle en soupira lentement, sachant qu’Hitomi devait être au comble de l’extase. Sentir le sang dans sa bouche, c’était un plaisir à en devenir fou... Elle la sentait gémir, promenant ses mains sur son dos magnifique. Hitomi traîna le corps de Mélinda, la mettant sur ses genoux, avant de la rallonger, et la petite vampire sentit son intimité s’humidifier.

« Hmmmmm... Là, Hitomi, bois, oui, bois, haaaa... »

C’était bon. Délicieux. Mélinda griffa le dos d’Hitomi, ses griffes sorties, les enfonçant dans sa belle peau, traçant de belles lignes écarlates sur sa superbe peau. La senseï finit par retirer ses crocs de son cou, et Mélinda sentit un peu de son sang couler, glissant vers son sein. Elle en prit un peu avec l’un de ses doigts, et le suça.

« Je ne comprendrais jamais les vampires et leur goût pour le sang... » lança alors Slotwenna.

La magicienne caressa la tête de Mélinda, qui ne lui répondit pas, se contentant de regarder Hitomi. Elles n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Hitomi savait, elle ; elle comprenait l’appel du sang. Le désir que cela provoquait. Mélinda se hissa un peu, et approcha une main des seins d’Hitomi, se cramponnant à ces derniers, avant de tendrement l’embrasser. Elle pinça alors les tétons d’Hitomi, et la poussa l’envoyant s’allonger sur le fauteuil. Restant agenouillée devant elle, Mélinda lui offrit un large sourire, avant de tomber sur elle.

Ses lèvres embrassèrent son cou, écartant ses mèches de cheveux. Elle lui lécha tendrement le cou, et glissa alors dans son oreille, murmurant silencieusement :

« Tu n’es pas une vampire, Hitomi... Tes dents sont pour moi de vrais dents de lait... Mais, si jamais tu deviens vraiment une vampire, je t’apprendrais à mordre sans tuer ceux à qui tu boiras le sang, ne t’en fais pas... Sache que je me suis toujours abstenue de te mordre, même si c’était très tentant... Mais là... »

Les dents pointues de Mélinda apparurent, et se plantèrent dans la peau d’Hitomi. Mélinda en eut un frémissement. Elle avait parfois rêvé de boire le sang de la prof’, ne s’y refusant que parce qu’elle avait peur, dans l’élan du plaisir, de boire tout son sang. Elle sentait tellement bon, cette femme, et Mélinda se sentait tellement bien, sur elle... Elle ferma les yeux, gémit, et atteignit sa veine. Elle l’effleura très légèrement, et but. Elle absorba ce sang sans hésitation, et un long gémissement s’échappa de son corps. Elle s’écrasa sur cette dernière. Sa main droite se posa sur l’un des seins d’Hitomi, l’autre glissée derrière elle, attrapant sa nuque. Mélinda but, et une force incroyable s’empara de son corps. Le sang d’Hitomi était fabuleux. Fabuleux pour une simple humaine. Fermant ses beaux yeux, la vampire continua à boire, essayant de ne pas boire trop vite, et elle se mit à mouiller rapidement.

Boire tout ce sang accroissait furieusement sa libido, et elle griffa son sein, avant de décaler un peu son corps. Son corps réagissait presque tout seul, et Hitomi dut sentir quelque chose frotter contre sa jambe. Une longue pointe de chair, tendue, mouillée, et assoiffée : le pénis masculin de Mélinda, que cette dernière avait fait sortir presque inconsciemment. Mélinda déplaça son bassin, et pénétra ainsi Hitomi, tout en continuant à la mordre. Contrairement à cette dernière, Mélinda avait suffisamment d’expérience pour ralentir le débit sanguin, et ainsi prolonger cette morsure en la buvant.

Se collant contre elle, elle continua à la boire, tout en commençant à remuer son bassin, exercice ardu, car elle ne devait pas retirer ses lèvres. Elle scellait les deux trous dans la peau d’Hitomi, et l’érection de son sexe se poursuivait, sa verge atteignant une taille très honorable.

*Sens... Sens, Hitomi, sens la force que ton sang me donne...*

Un frisson secoue mon corps quand les dents de Mélinda percent ma peau. Mais ce que je prend au début pour de la panique est en fait... du plaisir ? Pas étonnant que mes fusibles grillent les un après les autres, je sais même plus ce que je ressens. C'est de la douleur, mais ça m'excite tellement ! Mélinda est sur moi, sa bouche me dévore, ses mains me torturent. J'ai l'impression qu'un fer rouge me brûle le cou, je sens mes veines qui se vident lentement, et j'adore ça ! C'est grisant. La fatigue et la souffrance ne sont plus que des sensation diffuses, engourdies, et mon corps s'en réjouit.

Abandonnée aux agressions de mon amante surnaturelle, je me moque allègrement de tout ce que la nature devrait me commander à cet instant. Je tremble de désir et non de peur, je gémie de plaisir au lieu de hurler de douleur, je mouille à flot alors que je devrais pleurer. Je me sens puissante, invulnérable, à tel point que je commence à me demander qui était cette prof dont j'occupais le corps il y a un quart d'heure. Quelle conne celle-là ! Dire qu'elle hésité ! Mais elle a quitté le pont et c'est moi qui suis à la barre maintenant. Je serais vraiment bête de ne pas me laisser chavirer par cet ouragan de délices intenses et inconnus.

En fait il ne manque qu'une chose pour compléter l'extase... Et je la sens bientôt pointer entre mes cuisses. Ma main droite file derrière la tête de Mélinda, et la presse contre mon cou. La pointe de douleur vive m'arrache un petit cri de plaisir, à peine un glapissement.

" Ha !... Mélinda ! "

Je ne cherche même pas de mots à faire suivre. Ma main gauche file entre nos deux corps pour saisir le membre qui grandit encore, et s'impatiente entre mes jambes. Est-ce que mes sens s'embrouillent à nouveau ou est-ce cette que est un peu plus grosse que d'habitude ? Quand j'y pense, perdu dans la flot qui la tend de l'intérieur, il y a peut-être un peu de mon propre sang ? Cette idée me fait tourner la tête. Au lit avec un homme ou une femme, j'ai déjà eu cette impression de former un tout avec mon partenaire. Comme si nos corps entremêlés perdaient leurs limites, se fondaient l'un dans l'autre.

Mais cette fois c'est tellement plus prenant, plus tangible. Je le sens courir dans mes veines, propulsé par mon cœur qui bat à tout rompre. Je le sens même dans le corps de Mélinda, à travers sa peau et sa chair. À travers son sexe brûlant qui palpite au creux de ma main. J'essaie tant bien mal de la guider mais malheureusement ma vampire d'amour est un peu trop bas. Elle arrive à peine à effleurer mes lèvres intime, trempées et suppliantes. Et comme les autres cette petite sensation est décuplée par la nouvelle acuité de mes sens, l'excitation qu'elle provoque également.

Serrant toujours Mélinda contre moi je fais rouler son gland le long de ma petite fente, soupirant quand je ne gémie pas, de désir autant que de frustration. Mes hanches remuent d'elles-mêmes, comme si elles voulaient étirer mon corps assez loin pour qu'enfin elle entre moi.

" Mélinda !... Je n'en peux plus !... "

Mélinda avait une belle érection, ce qui était indéniablement du au fait qu’elle était en train de boire du sang. Il n’en fallait pas plus pour que son corps s’emballe et explose. Son membre atteignait une taille qui aurait fait pâlir d’envie n’importe quel homme. Maintenant qu’elle avait des sens vampiriques, Hitomi devait le sentir, cet afflux de sang. Le membre de Mélinda demandait bien plus de sang que normalement, et c’était encore plus vrai pour elle, puisque son sexe était une création magique. Mais il était aussi possible qu’Hitomi ne soit tout simplement pas en état de ressentir quoi que ce soit. Elle utilisait ses mains pour essayer de guider le sexe de Mélinda dans intimité, mais ce dernier se contentait de glisser autour, semblant la narguer. Mélinda était effectivement un peu plus petite qu’Hitomi.

« Mélinda !... Je n'en peux plus !... »

Elle se contenta de répondre en mordant un peu plus.

*Vraiment ? voulait-elle lui dire. Dommage, car je ne fais que commencer...*

Mélinda releva un peu son bassin, et tendit alors l’une de ses mains. Une main qui ne tremblait pas, et qui attrapa sa verge. Elle était grosse, trempée, maculée de sa propre mouille, et Mélinda en gémit, avant de la pousser, et de l’enfoncer dans le corps d’Hitomi. La fleur d’Hitomi était tellement trempée que le sexe de Mélinda s’enfonça tout seul, déchirant la prof’. Mélinda commença à remuer son membre en elle, son bassin tapant contre le sien, faisant à chaque fois gicler quelques gouttes qui vinrent heurter les coussins du canapé. Ce dernier trembla légèrement, et Mélinda pénétra cette dernière avec rage et force, l’intensité de la pénétration étant décuplée par ce sang qu’elle buvait. La vampire tendit une main vers la bouche d’Hitomi, enfonçant ses doigts, avant de lui présenter la base de sa main, où on pouvait apercevoir plusieurs veines.

Interrompant alors la morsure, Mélinda approcha ses dents de l’oreille d’Hitomi. Le sang s’égoutta de ses lèvres et de ses dents, venant tâcher le cuir du canapé, ou glissant sur l’épaule :

« Mords-moi ! »

Elle retourna ensuite planter ses dents. Si Mélinda n’était pas occupée à pénétrer Hitomi, elle aurait pu, en se décalant, pouvoir lui offrir son cou, mais, là, ce serait une position un peu trop acrobatique. A défaut, sa main ferait très bien l’affaire. Comme pour le cou, elle n’avait pas à craindre qu’Hitomi ne cisaille ses veines ; ses dents ne le lui permettaient pas. Avec sa main valide, Mélinda alla exciter un peu plus Hitomi, griffant la base de son dos et son joli derrière. Décidées à leur laisser un moment d’intimité, Kaileesha et Slotwenna étaient retournées embêter les esclaves de Mélinda.

Cette dernière, de son côté, ne tarda pas à avoir un orgasme. Son membre cracha dans le corps d’Hitomi un sperme chaud, et elle continua à remuer son bassin, encore plus fort. A dire vrai, dans la mesure où Mélinda buvait le sang d’Hitomi, qui elle-même buvait le sien, elles pouvaient se pénétrer mutuellement pendant plusieurs heures. Elles atteignaient ensemble un niveau de symbiose impossible à comprendre pour n’importe quel humain. C’était comme si elles avaient fusionné ensemble.