Ce fut un sourire amusé qui éclaira les lèvres de Mélinda. Elle avait tout de suite senti qu’elle avait sorti le gros lot, connaissant assez la dymérite pour en connaître les effets, mais sans avoir aucun pouvoir magique réel. Ce fut donc elle qui hérita de la « Ceinture », mais ce n’était pas pour la déranger. C’était même préférable ; Hitomi semblait au bout du rouleau. Elle aurait bien besoin de manger un peu pour se ressourcer, à moins que Slotwenna ne daigne utiliser sa magie pour la remettre sur pied. Mais il était peu probable qu’elle le fasse sans raison valable.
« Debout, Mél' ! Il faut mettre ta tenue de soirée !... Et, Hitomi, tu l'aideras bien à enfiler tout ça ?
- Et range-moi vite ce maudit caillou ! Ohlàlà, je me sens toute desséchée ! »
Mélinda obtempéra, refermant le coffre, et Slotwenna soupira, se sentant bien mieux. Mélinda, de son côté, s’approcha d’Hitomi.
« Viens, ma sensei. Mets-moi ça, vu que Kaileesha le souhaite. »
La « Ceinture » était une culotte qu’on pouvait dégrafer, l’ouvrant donc en deux. Hitomi s‘empressa de lui mettre, et Mélinda poussa un petit soupir en sentant les deux godes s’enfoncer en elle. C’était bien différent du sexe d’un homme, mais elle n’irait pas non plus jusqu’à dire que c’était désagréable. C’était juste une question d’adaptation, dans le fond, mais il fallait bien reconnaître que c’était encombrant. Marchant presque en canard, ou en appuyant lourdement avec ses jambes, Mélinda provoqua l’hilarité des deux autres femmes.
« Au lieu de rire bêtement, habillez-vous, idiotes !
- Bien sûr, Chef ! gloussa Kaileesha.
- Et ça se dit supérieures… bougonna Mélinda.
- Tu m’as l’air un peu grognonne, ma vampire-chérie. Je pense que je vais remédier à ça.
- Hein ? Hey, non, ne… ! »
Slotwenna s’était emparée d’une espèce de télécommande, et appuya sur un bouton. On entendit alors un vrombissement sonore s’échapper de la culotte de Mélinda, qui se mit à gémir, s’appuyant sur le rebord d’une chaise, tandis que Slotwenna maintenait la télécommande dans ses doigts en souriant légèrement, très amusée. Elle regarda ensuite Hitomi, avant de lui expliquer :
« Vos jouets sont fascinants, ma chère Hitomi… Dans mon milieu, je n’ai jamais utilisé de tels outils… Quoiqu’il en soit, cet objet cubique…
- Une télécommande, Slotty, une té-lé-com-mande !
- Bref… Cet outil permet, à l’aide d’une pression sur un bouton, d’activer des espèces de vibrations qui font remuer les… Les godes, c’est ça ? Bref, en gros, nous pouvons d’une simple pression mettre Mélinda très mal à l’aise ! Alors, voici les règles du jeu, Hitomi. »
Tout en disant cela, Slotwenna s’était approchée de Mélinda, glissant une main dans ses cheveux longs et bouclés pour les ébouriffer et les caresser.
« Comme tu le sais, notre chère vampire est une femme particulièrement prétentieuse, même selon nos propres critères. Alors, à chaque fois qu’elle t’agacera, tu pourras t’amuser pendant le repas avec la télécommande, afin d’indisposer fortement notre chère vampire… C’est notre manière à nous de nous amuser !
- Nous sommes des filles, après tout, expliqua Kaileesha en souriant. Bref, fit-elle en donnant une gifle sur les fesses de Mélinda, on se dépêche, on se dépêche ! »
Les femmes s’habillèrent, Slotwenna arrêtant de faire vibrer les godes. Mélinda mouillait, et rougissait, serrant ses poings. Les femmes descendirent, ne tardant pas à entendre Shii et Clara, sans toutefois réussir à les voir au début.
« Hey ! Hey, non, ne… lançait Shii. Aaaah, hiii, non… Aaaaahh ! »
Soupirant, Mélinda vit que Clara s’amusait à sa manière avec Shii. Cette dernière était assise sur un comptoir, et Clara enfonçait dans son intimité deux doigts, promenant rapidement ces derniers. Shii gémissait et balbutiait, mais les deux femmes se calmèrent en voyant leur maîtresse arriver. Clara retira rapidement ses doigts dégoulinant de cyprine, et Mélinda fronça les sourcils, croisant les bras.
« J’espère que le repas, car vous ne… Haaaa ! »
Mélinda s’exclama en sentant les vibromasseurs s’exclamer, et s’appuya sur le rebord d’un fauteuil. Kaileesha se contenta d’un léger sourire.
« J’aime quand tu prends tes grands airs, bout de chou… »
Shii et Clara se regardèrent brièvement, avant de pouffer. Mélinda se mordillait les lèvres, jusqu’à ce que les vibromasseurs se calment. Sous ce traitement, la jeune femme ne tarderait pas à jouir. Clara et Shii conduisirent toutefois les quatre femmes dans une petite salle à manger, autour d’une petite table ronde intimiste. Une table de dimension normale pour une famille d’humains de la classe moyenne, mais une table petite pour Mélinda, intimiste. Les couverts étaient prêts, et il y avait une drôle de machine au centre, avec des assiettes et des plats comprenant de la charcuterie, du foie gras avec des toasts que les jeunes filles chauffaient, et du fromage.
« Quel est cet engin mystérieux ?
- Une raclette ! lâcha Clara avec un grand sourire. Vous allez voir, c’est délicieux ! En espérant que vous aimiez… »