Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Symptômatique ... ( Miya's RP )

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Miya Diablo

Dieu

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 75 vendredi 25 novembre 2011, 11:18:08

Une nouvelle fois, Miya dormit terriblement bien. Ses bras gardèrent, toute la nuit, son amant tout contre elle, dévorant sa chaleur, bercée par son parfum. Qu'il était bon, de ne pas dormir seule ! Ses rêves, ils furent sans doute nombreux, et peuplés de reproches qu'elle se faisait à elle même. Commencer une nouvelle vie, oui... Mais avec un inconnu auquel elle s'attachait déjà trop ? Pure folie.

Et Miya souriait dans son sommeil.

Le matin, pourtant, la demi déesse ne se réveilla pas lorsque Erwan se leva. Elle avait du mal à se réveiller, et aimait trainer au lit quand le soleil se levait. Aujourd'hui ne fit pas exception. Quand son compagnon se leva, elle se lova juste à l'endroit où il était précédemment, comme pour continuer à s'imprégner de son odeur. Ce fut pourtant le manque de chaleur, qui finit par la réveiller. La belle brune chercha son compagnon, sa main dansant sur le drap vide près d'elle. Ses paupières papillonnèrent, et elle se redressa au moment où quelqu'un entrait dans la chambre en poussant un guéridon. Miya l'ignora, repoussant le drap pour se lever. Ce que le groom dit ? Aucune idée. La jeune femme imita Erwan, passant simplement ses jambes dans son pantalon avant de chercher Erwan.

A l'odeur qui se dégageait du plateau, Miya devina le petit déjeuner. Mais pour l'instant, elle voulait le revoir, sentir sa présence rassurante. Et elle le vit, penché au balcon, les volutes de la fumée de sa cigarette s'effaçant lentement. Miya l'observa un instant par delà la fenêtre, avant d'en faire coulisser la porte. L'air était frais, lui arrachant un léger frisson, rapide. Elle franchit la courte distance qui les séparait, et elle vint se lover tout contre son dos, les bras autour de sa taille, la tête contre son omoplate. Quelques secondes de silence, avant qu'elle ne murmure un "Bonjour..." encore ensommeillé. Ce mot fut ponctué d'un baiser dans la nuque du français, avant qu'elle ne se détache de lui pour s'appuyer à la rambarde, à son tour, et observer la ville à leurs pieds.

Le soleil levant donnait à l'endroit une beauté à couper le souffle. Les bruits de la ville leur parvenaient à peine, et les yeux de la demi déesse suivaient les lignes tranchantes de l'horizon, jusqu'à revenir à Erwan, à qui elle offrit un sourire radieux. Pour lui donner le courage d'affronter cette journée... Finalement, Miya tourna le dos à la ville, et appuya la cambrure de son dos contre la rambarde, les coudes toujours négligemment posés dessus.

- Tu as bien dormi ? Je crois qu'un petit déjeuner nous attend.

Elle observa la cigarette, qui arrivait à la fin. Miya sourit, et souffla :

- Viens, rentrons.

Elle avait des tas de questions à lui poser. Mais elle n'allait pas l'agresser au réveil, n'est-ce pas ? Miya bâilla, et étira les bras en l'air.

« Modifié: vendredi 25 novembre 2011, 18:11:04 par Miya Diablo »

Erwan Mc Laan

Humain(e)

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 76 lundi 28 novembre 2011, 19:28:24




Dés qu'elle s'étira, les mains du jeune français vinrent se poser sur ses hanches, et ses lèvres se mélérent aux siennes, avec autant de tendresse que de passion. Sa présence, ici, éveillait tellement d'envies en lui ... Ses lèvres dégringolérent, vers son cou, puis sa main chercha la sienne, la pressant avec ferveur. Il s'était habitué au goût de cette superbe créature, si bien qu'il en devenait totalement dépendant. Et ce, sans même s'en rendre compte ... Quand il réalisa cela, il ne put s'empêcher de sourire, ses doigts venant s'emmêler dans la chevelure de la belle japonaise. Il jeta un oeil vers le déjeuner qu'on leur avait emmené, reconnaissant bien là les mets français ... Une foule de souvenirs, alors, s'emparérent de son esprit.

Les matinées de printemps, à boire du café au balcon de l'appartement parisien de son père. Les soirées d'hiver, à siroter du vin chaud dans les bras de Phédre. Les rires des filles, quand il prenait son petit-déjeuner avec elles, leurs blagues et leurs baisers sur le front du jeune homme. Les chansons de Barbara, écoutées dés le matin, quand sa mère était encore là. Le pain trop grillé, le nutella parfois écoeurant, le jus d'orange acide, la confiture trés sucrée, le soleil qui caresse la joue, la bise qui entre dans la pièce ... Erwan laissa filer un léger soupir. Puis il se tourna vers Miya, embrassant son front. La présence de cette femme permettaient de chasser les souvenirs que le temps aiguisait, et qui entaillaient la réalité. Il perçut son regard, alors, qui reflétait une incompréhension qu'il redoutait ... Sa main, sur sa joue, et :

- Miya ...

Un prénom murmuré tendrement.

- Je sais que tu ne comprends pas grand-chose ... Si ce n'est rien du tout.

Il attrapa du raisin, sur le plateau qu'on venait de leur monter.

- Si tu as des questions, sache que j'y répondrais ... N'aie pas peur.

Il esquissa un sourire, venant s'asseoir sur le lit.
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Miya Diablo

Dieu

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 77 mercredi 07 décembre 2011, 23:06:25


Miya sourit lorsqu'elle sent les mains d'Erwan se poser sur ses hanches. Sa cambrure se creuse un peu plus pour se coller contre lui, ses bras quittèrent le ciel pour se lover autour de son cou un moment, avant de poursuivre leur course, les mains de ma demi déesse descendant le long des bras d'Erwan, pour rejoindre l'angle de ses coudes. Il passa une main dans sa chevelure d'ébène, l'autre vint chercher la sienne. Miya se laissait faire, et profitait de chaque contact entre eux, si magique... Ils retournent à l'intérieur, et il commença à manger du raison. Elle l'observa, hypnotisée par chacun de ses mouvements. C'était fou, n'est-ce pas, tout ce que cet homme là lui faisait comme effet.


Pourtant, ce qu'il lui dit, lui fit l'étrange effet d'une douche froide. Sa curiosité était si facilement décelable ? Miya se mordit la lèvre inférieure, et baissa un peu les yeux. Compte tenu des circonstances, elle devrait le laisser souffler, non ? Non. La curiosité était l'un des pires défauts de la demi déesse. Elle prit place au pied du lit, sur lequel elle appuya son dos. Ses doigts enserraient une tasse remplie d'un café amer, et elle avait renversé sa tête sur le lit, pour observer Erwan. Ses lèvres s'entrouvrirent, et sans détour, elle demanda dans un murmure :

- Je me posais plein de questions, oui... Comme par exemple, quel genre de club ton père pouvait bien tenir... Pourquoi tu as quitté la France, pourquoi... Pourquoi tu sembles autant souffrir... Je veux dire, j'imagine qu'il y a le décès de ton père, mais tu sembles préoccupé par autre chose.

Elle ramena sa tête, droite, et porta la tasse à ses lèvres, pour en boire une gorgée brulante qui lui arracha une grimace. Miya souffla sur la fumées, avant de basculer à nouveau la tête pour voir Erwan, et l'observer. Elle lui sourit :

- Je ne veux pas te gêner avec mes questions. Je veux être là pour toi, c'est tout. Tu n'as pas besoin d'y répondre.

Cela ne l'empêche pourtant pas d'attendre qu'il prenne la parole...

Erwan Mc Laan

Humain(e)

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 78 mercredi 07 décembre 2011, 23:35:16




Dans un sourire, Erwan posa la grappe de raisin sur le plateau, avant de se tourner vers Miya. Que devait-il lui répondre ? Il hésitait à lui mentir ... Il craignait qu'elle soit choquée par ses aveux, en vérité. C'est dans ces moments-là qu'on réalise qu'on tient à une personne ... Quand on en vient à cacher la vérité, pour préserver l'être aimé. Aimer ... C'était un putain de mot. Il n'y croyait plus, depuis Paris. Chaque sommeil depuis son départ de France estompait les souvenirs encore tranchants, afin que chaque réveil soit moins difficile. Mais là, en retournant sur les lieux de son enfance, c'était tout à fait autre chose qui l'attaquait ... La mélancolie ... Je deviens un vrai parisien. Le français se servit une tasse de thé, prenant le temps de choisir chaque mot, afin de ne pas la brusquer.

Car non, il ne lui mentirait pas. Il ne pouvait s'y résoudre.

- Mon père gére ...

Il ferma les yeux, un moment.

- Mon père gérait un club, à Pigalle. J'ignore si cela signifie quelque chose, au Japon, mais ... Pigalle est le quartier du plaisir, ici. On y trouve le célébre "Sexodrome", ce genre de choses ...

Il avala une gorgée de thé, qui estompa le goût du tabac qui hantait son palais.

- A Pigalle, mon père était le gérant d'un club de strip-tease.

Erwan la regarda, avant de continuer.

- Quand je suis né, mon père et ma mère étaient très liés. Nous formions une parfaite petite famille parisienne. Mais mon père était très volage, et leur union ne dura que trois petites années ... A leur séparation, mon père ouvrit un club de strip-tease, qu'il voulait chic et mystique, si je me souviens bien ...

Un sourire passa sur les lèvres du jeune homme ... Il se remémorait chaque parcelle de ce lieu avec exactitude.

- J'ai grandis dans ce milieu, élevé par mon père et toutes celles qu'il nommait "ses filles" ... Des danseuses, des strip-teaseuses, des femmes que je n'oublierais jamais. Mon enfance, mon adolescence furent éblouissantes, digne d'un conte de fées ... Et, un jour, j'ai décidé de prendre mon envol, et de prouver à mon père que j'étais capable de réussir.

Il prit une longue inspiration ... Le plus délicat arrivait.

- Cet univers de cabaret & de strip-tease, je n'ai jamais pu le quitter ... Ainsi, j'ai crée mon propre club de strip-tease à Seikusu, que j'ai appelé "Pigalle". Je devais hériter de celui de mon père, et mon séjour au Japon n'était que temporaire, mais ...

Le jeune homme la regarda à nouveau, et sa main se glissa sur la sienne, furtivement.

- ... Désormais, Seikusu vaut mille fois mieux que Paris.

Il prit, à nouveau, une profonde inspiration.

- Quand à ma mélancolie ... Paris est la ville de mon enfance, et ...

Une voix, dans sa tête, l'empêcha de prononcer le nom de Phédre, ou même d'y penser davantage ... Comme s'il risquait de se matérialiser, à nouveau. Un risque, une crainte. Il ne voulait pas perdre Miya.

- ... Y retourner réveille quelques souvenirs, voilà tout.

Un sourire réconfortant, alors qu'il se préparait à encaisser ce qu'elle allait répondre. Il lui avait (presque) tout dit, concernant son passé et sa situation actuelle ... Reste à voir si elle acceptera qui je suis. Etrangement, cela l'angoissait au plus haut point. L'idée même qu'il la repousse, qu'elle puisse être déçue de lui, lui glaçait le sang.
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Miya Diablo

Dieu

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 79 mardi 13 décembre 2011, 12:31:55


Miya écouta Erwan, qui répondait à ses questions, en toute sincérité, du moins, elle voulait y croire. Son visage, terriblement expressif, trahit la surprise de Miya. Mais pas une seule fois, elle n'éprouva le moindre dégoût, l'envie de partir. Après tout, la demi déesse n'avait elle pas été, elle aussi, danseuse dans un cabaret de son monde ? Elle n'avait pas à se déshabiller, juste émoustiller assez la clientèle pour la pousser à rester, et à consommer toujours plus.

La demi déesse éprouvait pourtant un pincement au coeur. Elle ignorait ce que ça pouvait être, peut-être de la jalousie... Teintée de colère... Finalement, tous les beaux discours qu'il lui avait susurrés au creux de l'oreille, n'avaient ils pas été murmurés à des dizaines d'autres filles auparavant ? Oh non. Miya ne se laisserait pas avoir par ce sentiment terrible. Les doigts du français effleurèrent sa main. Il préférait le Japon... A cause d'elle ? Cela devait suffire à faire s'envoler ses craintes par la fenêtre ? La main de la chanteuse vint recouvrir celle d'Erwan. Comme si par ce geste, elle voulait apaiser ses craintes, dont elle ignorait tout. Ou peut-être, par possessivité, un peu. En tout cas, elle ne le rejeta pas, comme il s'y attendait peut-être. Miya se redressa sur ses genoux, sa main libre vint appuyer sur la nuque du jeune homme pour le forcer à se pencher, et elle l'embrassa, tendrement. Son coeur battait la chamade. Au diable la raison ! Le front de Miya se colla à celui de son compagnon.

- Merci d'avoir été honnête avec moi, Erwan.

Après tout, elle, elle n'arrivait pas à l'être entièrement avec lui... Elle s'en voudrait presque. Mais Miya veut une vie normale, sans avoir à penser à son immortalité, sans avoir à subir le regard d'Erwan à ce sujet. Elle ne lui dira rien, et elle se contente de lui sourire. Elle lui vole un nouveau baiser, avant de reprendre sa place au pied du lit. Ses doigts s'entremêlent tendrement à ceux d'Erwan.

Que voudrait-il qu'elle dise de plus ? En tout cas, elle ne lui en veut pas. Miya va sourire, même :

- Donc ces filles, sur la route de l'aéroport, qui t'ont fait signe... C'était des danseuses de 'ta' Pigalle ?

Elle ne put s'empêcher de pousser un léger soupir. Oui, finalement, elle était jalouse de toutes ces filles qu'il devait adorer. Avec qui il avait du passer tant de temps, partager tant de plaisir... Son regard se voila un peu, puis finalement, elle saisit sa tasse de thé, y but, pour cacher son trouble passager. Et les filles de la boîte de son père... Avait-il, avec elles, eu autant d'amitié ? Serait-ce une bonne idée de l’accompagner là bas... ? Un nouveau soupir, et elle plongea les yeux dans le regard d'Erwan.

Non, elle ne se séparerait pas de lui. Elle lui avait promis. Et les autres filles, et bien, Miya n'hésiterait pas à prouver combien elle était meilleure qu'elles toutes réunies. Car pour l'égo de la demi déesse, c'était une évidence, qu'elle les battait à plates coutures, sur leur propre terrain. D'ailleurs, elle sourit, et ajouta :

- Ca ne me dérange pas, tu sais... Au cas où tu te poses la question... Je serai... Peut-être gênée de ta complicité avec ces... Filles. Mais ça, c'est parce que j'ai toujours aimé être le centre de l'attention des gens qui comptent beaucoup...

Erwan Mc Laan

Humain(e)

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 80 mardi 27 décembre 2011, 12:58:39





Il n'avait pas osé, à un seul instant, l'interrompre. Erwan l'avait écouté sans ciller, osant même sourire. Elle serait sûrement jalouse ... Les rares filles avec qui il avait tenté d'écrire une histoire avaient finies par être jalouses, parfois même de manière maladive. Une d'elle s'était permise de fouiller son téléphone, puis ses mails, pour apaiser la crainte qui la rongeait ... Etrangement, Erwan ne lui en avait pas voulu, comprenant même qu'elle puisse s'inquiéter. Il faisait partie de ceux qui croyaient que la jalousie était un signe d'affection. Même si l'idée le rebutait, il lui arrivait de se montrer méfiant, mais n'en laissait rien paraître. Erwan demeurait un être qui ne laissait jamais ses ressentis s'exprimer sur les traits de son visage. Quoi qu'il puisse penser, sa figure resterait posée, presque inexpressive.

Sa main se perdit, encore, dans la chevelure de Miya. Il avait le sentiment qu'elle n'était pas comme les autres filles, étrangement ... Ne serait-ce que parce qu'elle avouait déjà sa gêne qu'elle ressentait.

- Tu seras éternellement au centre de mes attentions, souffla t'il.

Le français regarda par la fenêtre, admirant l'aube qui dansait sur le fil de l'horizon. Puis noya son regard dans le sien, encore, avant d'embrasser son front.

- Oui, c'était ... "mes" filles, disons. Je les appelle ainsi, car je les considére ainsi.

C'était davantage pour la rassurer qu'il se permettait d'éclaircir ce point. Si lui était arrivé de faire quelques bêtises avec certaines d'entre elles, c'était toujours sans lendemain ... Ces créatures étaient vaccinées contre l'amour. La passion, la pulsion, la folie, oui. Mais jamais de l'amour, celui qui tâche l'esprit et qui ruine les libertés. Elles se déclamaient créatures des bas-fonds, condamnées à ne pas aimer ... C'était presque irréel.

Erwan se releva, la quittant un instant à regret, pour attraper une chemise.

- Mais aujourd'hui, c'est notre journée ...

Lui dit-il dans un sourire.

- Prépares toi ... Paris n'attend que nous pour s'éveiller.

Il y avait tant à voir ... Mais il comptait l'emmener dans ses endroits chéris. Que ce soit s'embrasser face au Sacré-Coeur, s'introduire à Versailles pour y faire des bêtises, trainer à Pigalle, danser et boire dans les bars de Montmartre toute la nuit, remonter les Champs Elysés totalement ivres, et fumer une dernière cigarette dans le jardin des Tuileries, en regardant le Louvre ... Même si cela était surfait, c'était ce qu'il aimait plus que tout. Paris.
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Miya Diablo

Dieu

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 81 mercredi 28 décembre 2011, 21:53:34


Miya était facilement jalouse, et possessive à l'excès. A s'en rendre parfois malade, oui. Son frère, son jumeau à elle et à elle seule, n'avait-il pas été volage, et d'une certaine manière, un bourreau des coeurs ? Jamais Miya n'avait laissé la moindre chance aux filles qui s'étaient approchée de Jhun. Et quand lui, avait accordé à l'une d'elle un minimum d'intérêt, Miya lui tombait irrémédiablement dessus.

Il fallait espérer que ce ne serait pas ainsi avec Erwan. Ce serait idiot, non ? Eux qui ne se connaissent même pas depuis trois jours... Elle apprécia cependant qu'il la rassure, à sa manière. Une main dans ses cheveux, un baiser presque volé, mais qu'elle lui offrit avec plaisir. Aujourd'hui, c'était leur journée. A eux deux, seulement. Les autres... Viendraient bien assez vite mettre leur grain de sel dans cette romance folle. La réalité, si triste et déplaisante, se rappellerait très vite à leur bon souvenir. Mais aujourd'hui, ils seraient sur leur petit nuage, et seulement tous les deux. Elle l'a suivi à l'autre bout du globe : elle peut bien parcourir les rues de la ville en lui tenant la main non ?

Miya le regarda boutonner sa chemise, avant de finir sa tasse de thé d'une traite, et de se lever pour mettre sa veste longue et noire, et la ferma soigneusement. Juste avant de sortir, elle tira un peu sur le bras d'Erwan, le regarda dans les yeux, et approcha son visage, comme si elle allait l'embrasser. Pourtant, elle s'arrêta au bord de ses lèvres, sans le quitter des yeux, et murmura :

- S'il te plaît... Ne me fais pas de promesses que tu n'es pas sûr de pouvoir tenir...

Elle l'embrassa, après ces paroles étranges, et l'entraina jusqu'à l'ascenseur, où elle ne se décrocha pas de lui jusqu'au rez de chaussée, l'embrassant, laissant ses mains se balader sur lui. Est-elle déjà trop collante, trop accroc... ? L'air du matin est encore frais, simple excuse, peut être, pour se rapprocher un peu plus d'Erwan, se coller contre lui. De sa poche, elle en tire un paquet de cigarettes, en allume une qu'elle tend à son compagnon, gardant la seconde pour elle. Expirant sa fumée, Miya commence à chantonner un air qu'elle a entendu dans l'hôtel... Emmène moi, au bout de la terre... Si elle ne comprend pas les paroles qu'elle ne prononce d'ailleurs pas, elle ignore combien elles peuvent s'appliquer à eux deux en cet instant.

Erwan Mc Laan

Humain(e)

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 82 mardi 03 janvier 2012, 22:54:40

Ca, c'est une chanson d'Erwan pour Miya !



Erwan attrapa la cigarette avec autant de grâce qu'il le pouvait. Dehors, quelques musiques flottaient ... Ici, un homme chantait du Brassens, jouant maladroitement de la guitare*. Il lui offrit une pièce d'un euro, puis vint embrasser le front de Miya doucement. Le jeune homme avait pris le soin de louer une chambre près du Jardin des Tuileries. Hors de prix, cela va de soi. Paris vaut bien quelques folies ... Devant eux, comme promis, la silhouette du Louvre s'élevait dans la brume matinale. Quelques oiseaux, qui résistaient à l'hiver, sifflaient, rivalisant avec le son produit par l'imposante fontaine qui trônait à l'entrée du jardin. La cigarette le fit tousser, puis il la serra davantage contre lui. Le bien qu'elle lui procurait n'avait pas de nom ... Le français avançait de manière presque mécanique, reconnaissait chaque parcelle de ce lieu.

Les souvenirs étaient des échardes, qui se plantaient sans scrupules dans son coeur. Revoir cet endroit était à la fois libérateur et douloureux ... Il s'empêcha de penser, et remarqua qu'une grande roue était encore en marche, là, juste devant eux. Il ne put retenir un sourire.

- J'espère que tu n'as pas le vertige, lança t'il dans un sourire, prenant sa main.

Il l'entraina alors, accélérant le pas, vers cette immense attraction. Quand on montait au sommet de celle-ci, tout Paris se révélait. La Tour Eiffel, l'Opéra, Montmartre ... Tout était là, à portée de main. Erwan acheta deux places, et fit entrer Miya dans la cabine, avant de l'y suivre. Galanterie oblige ... Il n'était pas français pour rien.

A cette heure, il n'y avait personne. Personne d'autre qu'eux, et la ville entière. Comme s'il l'avait réservé pour elle. Quand elle se mit en marche, il s'approcha d'elle pour l'embrasser, avc une passion délicieuse, avant de s'écarter d'elle à regret.

- Ce n'est qu'un avant-goût ... promit-il.

Parlait-il du baiser, ou de cette balade dans l'atmosphére ... ? Les deux, sans doute. Son regard se perdit dans la contemplation de l'horizon, délicieux, brumeux, mystérieux ... Il ne put retenir un soupir de plaisir. Paris était belle.




* A Paris, un type jouait de la guitare dans la rue ... Je lui ai donné de l'argent, et, en m'éloignant, j'ai dis à ma soeur que ça me donnait envie d'écouter " Nothing else matters " ... Deux secondes après, le mec le jouait. Je me suis retournée, il m'a souri et m'a salué de la tête. *0* C'était extra !
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Miya Diablo

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Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 83 jeudi 05 janvier 2012, 22:05:12


Ils étaient l'archétype même du beau couple, là, dans la brume matinale de Paris. Serrés l'un contre l'eau, d'une beauté à couper le souffle, le pas calme... Au point que les gens pressés qu'ils croisaient ralentissaient inexorablement quand ils passaient à côté, comme si marcher trop vite allait briser la magie qui les liait tous les deux.


Miya n'aimait pas les rues sales de la ville. Car oui, elle était un brin maniaque sur la propreté. Mais pourtant, Paris était merveilleuse. Ses odeurs, ses bruits, ses monuments. Tout était magnifique. Mais peut-être était-ce la présence de Erwan qui rendait le tout sublime au regard de la demi déesse. Là, contre lui, tout semblait si simple, si facile ! La vie voulait lui sourire enfin. Et elle profitait de chaque moment, chaque pas. C'était ça, "carpe diem" ? Elle, elle était bien. Et ignorait tout des souvenirs, des états d'âme de son amant. De son malheur. Elle profitait de sa chaleur, et de sa présence, lui offrait quelques baisers, quelques caresses du dos de la main.


Puis, il y eut une grande roue, vers laquelle il l'entraîna. Ce fut au tour de Miya de voir un flot de souvenirs l'assaillir. Il y avait eut une grande roue, dans 'son' cirque. Le cirque de son oncle, en fait, mais dont elle avait du prendre la relève à sa mort, et où elle avait du se battre pour tenter de redresser les finances catastrophiques. Miya avait trouvé son salut - en partie - dans une grande roue.


Elle se fit un moment nostalgique, bien que ce sentiment fut rapidement balayé par le baiser de son amant. Miya sourit, comme rassurée. Ou pour répondre à sa question. Le vertige, elle qui avait été funambule ? Oh, il l'ignorait, certes... Mais elle ne lui en voulait pas. C'était exactement de ce genre de petites attentions dont elle avait besoin. Sa chaleur, sa présence, lui... Et sa voix, pleine de promesses. Le sourire de Miya s’agrandit un peu, avant qu'elle ne décide de changer de siège, pour se mettre sur la même banquette que lui. Sa tête, se posa sur son épaule, son front se collant au cou d'Erwan. Miya voudrait lui dire qu'elle l'aime. Son regard se perd dans la contemplation de ce monde à leurs pieds, des premiers rayons de soleil qui colorent la ville de ce jaune orangé particulier. Dans cette cabine, il n'y a qu'eux deux. Encore et toujours. A son tour, Miya soupira, et ferma les yeux, alors que la roue entame sa descente.



- J'aimerai que ce moment dure toujours...", murmura-t-elle.


C'était totalement idiot. Elle le savait. Mais elle avait eu envie de dire quelque chose. La roue reprit son ascension, et Miya posa le bout d'un doigt sur la vitre, sans quitter l'étreinte du français dont elle s'était si vite entichée, sur un coup de folie.


- Montre moi Paris. Ce que tu veux que nous allions visiter... Sommes nous loin de la mer ? Je ne la vois pas d'ici...

Erwan Mc Laan

Humain(e)

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 84 mercredi 22 février 2012, 11:57:56



La mer ... ? Il se permit de sourire. Erwan appréciait cette candeur, propre aux jeunes voyageuses. A l'aube de sa vie, il était ainsi, lui aussi ... A découvrir une terre, à l'imaginer sans cesse, à fantasmer sur ses courbes et ses secrets. Il se souvenait encore que, lors de ses excursions, il s'imaginait toujours qu'un trésor était caché, là, sous ses pas. L'idée même de déambuler dans un lieu inconnu, où d'autres avaient vécus, le grisait. Je me trouve bien fantasque ... songea t'il sans le dire. Il appréciait encore d'être naïf, tout comme il appréciait la naîveté des autres. S'émerveiller devant tout, ne rien connaitre, était pour lui la plus belle des qualités.

Il passa sa main dans les cheveux d'encre de sa compagne. Ma compagne. Ce simple terme le fit frissonner.

- Nous sommes très loin de la mer, oui ... répondit-il dans sans quitter son sourire. Paris est un coeur palpitant, au centre de la France. Eloigné des montagnes, des flots, de tout.

Cette ville avait beau être une vaste capitale, le jeune homme n'avait de cesse de la percevoir comme une ville secréte et mystérieuse, hantée de fantômes et de statues. Il l'adorait, en partie, pour cela.

- Je vais t'emmener quelque part, annonça t'il quand le tour fut terminé.

Il la prit par la main, l'invitant à descendre de la roue. Un petit tour dans un endroit qu'il connaissait bien ... Le Louvre. Oui, c'était sûrement un cliché que de visiter le Louvre, mais cet endroit lui coupait sans cesse le souffle. Et puis, c'était la nuit que Paris était la plus belle. En attendant que le soir tombe, il fallait bien s'occuper l'esprit et le corps. Il l'invita donc à le suivre, et ils entrérent dans le vacarme de la pyramide de verre. Une foule fourmillait tout autour d'eux, qu'il prit soin d'éviter, afin d'emmener Miya vers les galeries.

Les immenses galeries où d'immenses tableaux couvraient d'immenses murs. Ses yeux ne savaient plus où se poser, son regard papillonnant dans les airs ... La Victoire de Samothrace ici, Les noces de Cana là, une fresque de Boticelli à droite, et à gauche ... Miya. Sa silhouette, exquise, qui était là, prés de lui. Sa main se posa sur sa taille.

- On dirait que tu t'es échappée d'un tableau, lui dit-il en souriant.

Il ne pouvait s'empêcher de se trouver chanceux de l'avoir à ses côtés.

Un trésor, non pas sous ses pas, mais bien contre lui.
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Miya Diablo

Dieu

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 85 vendredi 02 mars 2012, 23:21:32


Il lui souriait. Non pas de manière moqueuse, comme il aurait pu le faire. Miya était si ignorante de ce monde. Elle s'était intéressée à ses religions, passées et présentes, pour trouver des ressemblances avec son propre monde. Miya était si attachée au passé, qu'elle en oubliait souvent le moment présent.


Erwan lui faisait oublier ce passé. Il dirigeait son regard vers l'avenir, et parcourir le présent avec une délectation inédite. Elle changeait à son contact, et au lieu de se braquer, elle se laissait faire. C'en était presque déstabilisant. Et Miya était la première surprise. Que se passerait-il le jour où...


Erwan chassa ce début de question en passant la main dans ses cheveux. Il avait un tel pouvoir, une telle emprise sur elle. Ce simple geste renvoya la question dans l'oubli, tout simplement. Ils étaient loin de la mer, mais qu'importait. Ils la retrouveraient dans un mois, à Seikusu. Ne devaient-ils pas s'y rendre par un temps de tempête ? C'était une promesse, et Miya tenait à ce genre d'engagement. Même si c'était futile.


La roue s'immobilisa pour les laisser descendre, et le français l'entraina à sa suite. Pour elle, le cliché d'une telle visite n'en était pas un, de cliché, justement. Cet endroit était tout simplement magnifique, et Miya aimait ce qui était beau. Les galeries lui offrirent de quoi éblouir ses yeux. Elle n'oubliait pas Erwan à ses côtés... Il la guidait à travers ce dédale où un tableau impressionnant l'attendait. Vraiment, un endroit merveilleux, comme elle n'en avait jamais vu. Ou plutôt, comme elle n'avait jamais pris le temps de voir. Et puis, les paroles de son compagnon... Tu es sortie d'un tableau. Un instant estomaquée, Miya ne sut quoi répondre... Avant de rougir comme une adolescente, et de sourire. Elle lui répondit d'un simple "Merci", avant de venir lui voler un baiser rapide, du bout des lèvres. Il ne le savait peut être pas, mais c'était un beau compliment qu'il venait de lui faire. Sa main s'enroula au creux de celle du jeune homme, leurs doigts s’entremêlèrent.


La visite continua, et Miya lui demandait, par moment, de lui parler de tel ou tel tableau, la tête posée sur l'épaule d'Erwan. Elle l'écoutait parler, juste pour le plaisir d'entendre sa voix. Puis soudain, elle murmura ces quelques mots.


- Partons. Un endroit calme, où nous boirons, en tournant sur nous même, à observer le ciel bleu de Paris. Emmène moi dans un endroit, à l'image de notre folie.

Erwan Mc Laan

Humain(e)

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 86 dimanche 18 mars 2012, 21:32:40



Oh, ce genre d'endroit .. Il en connaissait beaucoup. Phédre et lui y passaient de lentes nuits, à boire en chantonnant quelques insanités à l'égard des passants. Ils étaient saouls, complétement arrachés, et se souciait peu des alentours. Comme maintenant, d'ailleurs ... Ce sentiment d'immortalité, il le retrouvait dans les bras de son amante. De celle que son coeur chérissait, désormais. Plus de Phédre, plus de souvenirs, rien d'autre qu'un présent délicieusement incisif. Il ne put s'empêcher de la serrer dans ses bras, et de l'emmener hors de ce palais. Un bar les attendait. Un bar qu'il appréciait. Il l'emmena, à pieds, dans les ruelles de Montmartre, dans un café où on le salua d'un sourire. Il eut droit à un " Tu es bien grandi ! " qu'il encaissa avec un sourire ravi.

Et il l'emmena sur la terrasse. Le vent était inexistant. Il n'y avait que la lueur d'un soleil sourd, qui n'éblouissait pas mais apaisait complétement. Et personne d'autre qu'eux. Erwan commanda deux bières, histoire de commencer doucement cette charmante journée. Son estomac gronderait sûrement d'ici peu de temps ... Il l'enlaça encore. De là où ils étaient, ils pouvaient voir l'agitation parisienne tourmentée. Et eux, si calmes ... Il l'embrassa.

- Cela te plaît-il ?

Murmura t'il dans un sourire.

Les bières arrivérent, et il les accueillit en souriant. Cet endroit, ces saveurs, ce ciel ...

- Je me sens si bien, avec toi ...

Lui glissa t'il. Puis il l'embrassa, encore, encore une fois.

Le futur, il s'en foutait. Il n'y avait que ce présent odieusement parfait, avec elle.
« Modifié: dimanche 18 mars 2012, 22:30:02 par Erwan Mc Laan »
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Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 87 jeudi 22 mars 2012, 22:49:58


Une étreinte envoûtante, bien que courte. Suffisamment longue, cependant, pour que Miya apprécie une nouvelle fois la chaleur des bras qui la serraient, l'odeur de ce cou où elle aurait adoré déposé de baisers fugitifs et fugaces. Qu'elle se sentait bien, là, dans cette étreinte qui lui faisait tout oublier, jusqu'au monde qui les entourait.

Ils quittèrent la pyramide de verre, pour reprendre une marche soutenue dans les rues de la capitale. Ici, tout le monde parlait une langue qu'elle ne comprenait pas - mais qui fit sourire Erwan. Qu'est-ce que cet homme lui avait dit, pour qu'il réagisse ainsi ? Oh, elle n'allait pas jalouser un homme...

... Miya eut un doute. Pas à propos du barman, non. Mais... Erwan pouvait-il être homme à s'intéresser à quelqu'un de même sexe ? Il l'enlaça, alors qu'ils étaient sur une terrasse qui leur donnait vue sur la ville. Cette simple étreinte la rassura, et leur premier baiser - le premier d'une longue série qu'elle apprécia avec le sourire - balaya cette idiotie de son esprit. Miya se blottit contre lui, ramena ses jambes pliées sur les cuisses de son compagnon, pour profiter de son épaule et y reposer sa tête.

Elle aussi, se sentait terriblement bien, là.

- Je pourrai presque m'endormir ainsi... Quand je suis ainsi, avec toi...

Sa phrase resta en suspens. Ses lèvres entrouvertes se figèrent en un sourire, ses yeux se fermèrent. Ils se connaissaient depuis trop peu de temps pour tenir ce genre de discours. Bon sang, Miya, ressaisis toi.

- ... Tout va bien. Je ne me suis pas sentie aussi bien, aussi sereine, depuis longtemps.

Ce fut à son tour de venir quérir un baiser... Mais ses lèvres firent un détour, se posant au creux de sa gorge, remontant le long du cou - détour près de l'oreille - puis la joue, et enfin, après une pause ou une hésitation, elle vint grignoter le coin de ses lèvres. Là, entre ses bras, tout contre lui, le monde pouvait bien arrêter de tourner. Là, Paris devenait l'endroit le plus merveilleux du monde. Parce que c'était là où il était. Elle pourrait presque, déjà, lui murmurer un je t'aime.

Mais elle ne le fera pas. Là, au creux de ses bras, Miya profite juste de cet instant présent. Magique.

Erwan Mc Laan

Humain(e)

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 88 jeudi 22 mars 2012, 23:22:02



... Mais un bonheur se créve si vite. Enfin, non, cela peut paraître exagéré, mais disons qu'il vacille facilement. Quand une silhouette innatendue s'interpose, là, au creux d'un bonheur qu'il parvenait si bien à savourer. Erwan aurait du se douter qu'il n'était pas le seul à fréquenter les lieux empreints de souvenirs. Et lorsque son regard tomba sur Phédre, qui venait d'entrer dans le bar, à cette terrasse, son coeur fit un large bond dans sa poitrine. Et, à en voir le visage de Phédre, ce fut la même chose. Son étreinte perdit, un instant de sa puissance, alors qu'il restait bouche bée. Puis il serra la main de Miya, peut-être un peu trop fort.

Ce fut Phédre qui fit le premier pas. La peau diaphane, les cheveux noirs ébouriffés, vêtu d'une mariniére et d'un slim troué, il semblait épargné par le temps. Il avait l'allure d'un parfait adolescent parisien. Il portait aussi une veste noire cintrée aux boutons arrachés, et des converses qui étaient vraisemblablement fanée. D'un pas lent, il s'approcha. Les mains enfouies dans ses poches, il salua Miya d'un hochement de tête et d'un sourire, avant de se tourner à nouveau vers Erwan. Qui ne lui décocha aucun sourire.

- Cache ta joie, ironisa Phédre.

Je ne pensais pas te ... revoir. Je pensais Paris plus vaste, répondit-il d'un ton incisif.

- Je viens tous les jours dans ce café.

Phédre sortit ses mains de ses poches - ses doigts étaient tous bagués, et on pouvait encore voir le prénom d'Erwan tatoué au creux de son majeur - et les joignit. Son regard inspecta la main d'Erwan, où le prénom de Phédre n'était plus qu'un souvenir. Il avait laissé le tatouage s'user avec le temps, au point qu'il disparaisse presque complétement. Il demeurait quelques marques infimes, qui avaient des allures de traces de feutre.

- Tu n'as pas changé, Erwan. Je ...

- S'il te plaît, le coupa t'il.

Le simple son de sa voix lui rappelait bien trop de choses. C'était insoutenable. Et cette façon qu'il avait de s'immiscer ne lui plaisait guère.

- Je vais te laisser. Enfin, vous laisser ... Nous nous reverrons. Je n'ai pas changé de numéro, tu sais. Et je sais que tu le connais sur le bout des doigts autant que j'ai retenu le tien.color]

Un sourire. Et il s'éloigna, quittant le café d'un pas rapide. Ou lent. Erwan ne sut le déterminer. Il sentait son coeur battre atrocement fort, comme après un long cauchemar. Il ferma les yeux un moment, et chercha ses cigarettes. En un éclair, il en alluma une. Il n'osait même pas tourner les yeux vers Miya. Quatre années sans le voir, et voilà qu'il réapparaissait. Erwan poussa un long soupir, espérant chasser ainsi ces souvenirs encore palpitants.
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Miya Diablo

Dieu

Re : Symptômatique ... ( Miya's RP )

Réponse 89 dimanche 25 mars 2012, 22:43:54

Le changement se fit brutalement. Les yeux clos, Miya ne put que s'en rendre immédiatement compte, quand cette étreinte se desserra. Son regard bleu de glace s'ouvrit brutalement, comme si on venait de lui arracher quelque chose de vital. son visage se releva vers Erwan, puis vers celui qu'il regardait. Un beau jeune homme, certes. Ils devaient avoir le même âge... Le nouveau venu sourit, et parla à Erwan... Son amant n'était pas doux, dans son ton - pas comme quand il lui parlait. Une vieille connaissance déplaisante ?


Qu'est-ce qu'elle se haïssait de ne rien comprendre ! Son regard allait de l'un à l'autre. Pourtant, son côté possessif - elle aurait parlé, elle, de côté protecteur - l'empêcha de se détacher d'Erwan. La conversation dura, pour elle, trop longtemps. Elle n'aimait pas la douleur que ressentait le français, et qu'elle imagina proportionnelle à la façon dont il serrait sa main. Dès que Phèdre s'en alla, Miya leva les yeux vers son amant. Lui chercha une cigarette, et l'alluma, sans se préoccuper d'elle.


Cela la peina un peu, il fallait l'avouer. Miya posa sa tête sur le torse d'Erwan, entendit les battements affolés de son coeur. Bien sûr, elle voulait poser beaucoup de questions. Mais elle les garda pour elle, tout au fond de son esprit. Elle ne voulait pas savoir qui était ce garçon. La tête de la demi déesse remonta du torse jusqu'à l'épaule du jeune homme, telle la caresse d'un félin. Elle ne demanda pas qui il était, pourquoi Erwan semblait tant souffrir. Sa voix murmura simplement :


- Tu m'apprendrais le français ? ... Sauf si tu penses que je cherche à trop m'immiscer dans ton intimité...


Ses lèvres effleurèrent la peau de son cou. Miya l'avait suivi en France sur un coup de folie. Parce qu'elle voulait être là pour lui, parce qu'il allait mal. Alors, elle se leva brusquement, le tira par le ras pour le faire se lever. Leurs deux corps se collèrent, et Miya l'entraina dans une danse, proche d'une valse, sur la chanson qui sortait du bar. Ce n'était pas forcément approprié, mais qu'importait. Elle voulait danser, être tout contre lui, capter toute son attention. Elle colla son front tout contre le sien, tourna le visage pour lui voler une bouffée de sa cigarette, avant de l'entraîner à nouveau dans quelques pas de danse.


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