Qu'elle est belle ... Dans son esprit, il ne trouve que ces mots. Il ne veut même plus réfléchir à une analyse psychologique et freudienne de ce qu'il est en train de faire. Mu par une force qu'il ne peut et ne veut plus contrôler, il se laisse porter par sa nature ... Celle d'un homme qui ne vit que pour son plaisir. Un hédonisme qui lui ronge le cœur ...
Un cœur d'ailleurs battant de manière puissante et irrégulière, lui perforant la cage thoracique. Il devine même celui de son amante, qui lui répond. Sa chemise tombe ... Et il ne peut qu'aimer cette idée. Se sentir, brusquement, un autre que celui qu'il est. Et ne plus avoir aucune excuse pour s'abandonner complétement. Il la regarde un moment, savourant le seul paysage qui remplit son regard, et l'embrasse pour s'imprégner d'elle, encore une fois. Il se libère de sa bouche, et se recule pour caresser sa joue. Tendrement.
- Je réserve à ma Muse ... Le meilleur que je puisse lui offrir ...
Il parle doucement, avec un souffle posé. Il contrôle parfaitement chaque parcelle de son anatomie. On ne sent même pas son souffle brûlant, ni son envie. D'une main, il caresse ses cheveux, et la main glisse le long du bras, de la hanche, et saisit la poignée. La porte, violemment, s'ouvre. Il veut lui faire croire, un moment, qu'il peut la laisser tomber ... Soupçon d'adrénaline. Mais il la retient entièrement contre lui. Non, tu ne tomberas pas, mon ange .... Il se glisse dans la pénombre, effleure l'interrupteur, et la lumière, doucement, envahit l’atmosphère. Une lumière presque sombre ... Il a lui même peint sur l'ampoule afin de calmer les ardeurs de cette lumière trop aveuglante par instants.
Il la pose doucement sur ce qui lui sert de lit - un immense futon recouvert de multiples coussins, tentures et couvertures fines de toutes les couleurs - et savoura juste sa présence, au-dessus d'elle. Ses mains, doucement, glissent sur sa peau, puis l'attrape pour la plaquer contre lui, vivement, une main contre son dos et l'autre contre sa nuque, la relevant comme une princesse qu'on éveille. Il se niche à nouveau contre elle, et sa main fine parcoure son dos, tandis qu'il revient l'embrasser avec toute la fièvre qu'il peut avoir en lui en ce moment même ... Sa main s'arrête au niveau de l'accroche de son soutien-gorge, qu'il défait mais maintient entre ses doigts, ne restant que la seule personne capable de faire choir ce morceau de tissu ...
- Je ne sais pas si, en un nuit, je pourrais te faire sentir tout ce que tu m'inspires ... souffle t'il, comme un murmure.
Tellement de ressentis le déchirent ... Sa seconde main glisse sur sa cuisse, recouverte par un autre morceau de tissu. Dont il faudra bien se séparer ... Chaque chose en son temps. Au moment où sa main lâche le dos du soutien-gorge, son autre main remonte le long de sa cuisse, saisissant ses hanches avec délice. Il n'a aucune peine à faire tomber ses lèvres au creux de son cou, pour capturer entre ses dents la fine peau posée en cet endroit.