Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Marine

E.S.P.er

Le coup fit mouche. Comme souvent chez les types baraqués qui misent tout sur leurs forces et se lancent à corps perdu dans le combat, ce genre de déséquilibre peut-être fatal. Le pied de Marine rencontra violemment le mollet du mercenaire qui se retrouva emporté par son propre mouvement et se retrouva à faire une véritable arabesque avant d’atterrir sur le dos.

Visiblement, il ne s’attendait pas du tout à un coup pareil, ni à se que son adversaire soit aussi rapide. C’était une des grandes forces de la jeune femme. Beaucoup de ses adversaires ne s’étaient pas méfiés d’elle et de ses capacités. En général, ils avaient payé cher leur erreur de jugement. Et cet individu risquait d’en faire autant.

La rouquine se remit rapidement debout, restant sur ses gardes. Elle se doutait bien que son adversaire n’allait pas abandonner aussi facilement même si elle l’avait bien amoché. Elle l’entendait tousser à défaut de le voir vu la poussière qu’il avait soulevé en s’affalant sur le sol. Ne pouvant le voir, elle cherchait à repérer tous les bruits qui pourraient lui indiquer les mouvements de son adversaire !

Cependant, quand elle le repéra, c’était un peu tard. Il se trouvait déjà devant elle, près à frapper. Marine n’eut pas vraiment le temps de réagir. Elle put tout au plus se préparer au choc quasiment inévitable. D’un geste violent il la poussa, ou plutôt la propulsa, en arrière. Sa chute aurait pu être évitée mais la jambe musclée vint lui rendre la monnaie de sa pièce et la déséquilibra à son tour. Contre sa force brut, elle ne pouvait pas faire grand-chose.

La jeune femme se retrouva étendue sur le dos, tout comme son adversaire avant elle. Son corset de cuir l’avait un peu protégé mais le type avait probablement sentie qu’il ne devait pas avoir affaire à un homme. Ou, à défaut de la savoir, pouvait au moins se poser la question. Le corset ne pouvait totalement gommer ses seins.

Il lui fallut quelques instants pour reprendre son souffle et rebasculer face à la montagne en face d’elle. Pour une fois, c’est elle qui attaqua balançant d’innombrables coups de poing dans le torse et la taille de son adversaire. A défaut d’avoir une force aussi importante que la sienne, elle distribuait plus rapidement ses coups. Le nombre prenait le pas sur la force.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Les choses s'étaient déroulées très rapidement, mais dans l'échange, une suite de mouvements aussi précis qu'éfficaces à une distance très rapprochée du corps de son assaillant, Khaléo avait à nouveau été pris d'un effroyable doute, surtout lorsque la paume de sa main rencontra la poitrine de la tunique en cuir de cet individu, Tendrement... et mollement "amorti" d'une... d'une couche étrange de matière à la fois ferme et souple au travers du cuir, le coup n'eut absolument pas l'impact escompté, mais fut assez violent pour l'expulser au sol.

Khaléo restait interdit... interloqué en observant la paume de sa main, ayant encore du mal à comprendre les... formes... qu'elle venaient de rencontrer, il referma doucement, et rouvrit tout aussi lentement ses doigts, comme pour essayer d'effectuer une "reconstitution" mémorielle et palpatrice de cette sensation.

Secouant la tête plusieurs fois vivement en clignant des yeux, n'ayant presque pas le temps d'en faire les conclusions définitives, l'hybride se vit assaillir de coups par l'assaut furieux de... de ce... de cette... impossible d'y réfléchir où même de mettre un mot dessus, il fallait dors et déjà parer les prochains coups, du revers des avants bras, d'un placement bien appuyé du tranchant des mains, obligeant son adversaire à baisser ses mains bien bas après chaque échange, pour que cette créature s'éssoufle, se fatigue d'elle même en obligeant son corps à se redresser sur lui même.

Leurs pieds, leurs jambes s'entremêlaient dans une étrange confusion, presque chorégraphiée, un pas, un coup, un autre, deux coups, que celà soit en reculant, où en avançant vers elle, les genoux étaient bloqués avant que la jambe ne prenne son envol, les mains stoppées dans leur élan, obligeant leurs corps à se mouvoir l'un autour de l'autre, mais les frappes du "tigre" étaient plus brutales, plus dures, laissant progressivement des hématomes douloureux sur les poignets, les avant bras plus légers et il faut bien le dire, plus frêles de ceux de Marine, rendant progressivement la parade des nombreux coups douloureuse, douloureuse au point où il était presque préférable pour elle, de ne plus bloquer les grandes paluches et les longs bras musculeux, rablé de la créature sauvage qui se trouvait face à elle.

L'un comme l'autre ne lâchait pas prise, l'un comme l'autre donnait l'impression de vouloir se battre jusqu'au dernier souffle, malgré la douleur, malgré... l'effroyable endurance du sang mêlé, d'un démon nordique et d'un tigranthrope qu'elle avait face à elle, car le combat, les échanges, jambes contre jambes... parfois... bras contre bras, et même cette rencontre percutante, frappée de la tête de ce sauvage contre la sienne, ayant appuyé un certain nombre de coup de "boule", lui avaient finalement appris, appris qu'il s'agissait bien d'une "elle" finalement.

 On ne pouvait rien dissimuler dans un combat, il aurait été difficille pour elle de le cacher après autant de nombreux contacts entre leurs corps, maintenant qu'elle se trouvait pratiquement à bout de souffle, qu'ils tournaient encore lentement dans ce cercle tracé de leurs pieds, terre battue, et retournée par leurs innombrables esquives, reculs, assauts, ayant tout à fait labourés toute la surface de ce "ring", donc, maintenant qu'elle semblait être au bout du rouleau, son prochain coup fut acceuilli directement dans le visage de Khaléo, mais, il s'était littéralement "offert" à cette attaque, qui, finalement dans son état n'avait pas eu un énorme impact, pas assez pour le sonner et l'empêcher de nourrir son élan, l'élan non négligeable d'un genoux, venant de très loin pendant son avancée sur le coup de poing de cette dernière, un coup d'une violence à lui retourner les tripes et lui défoncer les abdominaux, offert à son ventre.

Le choc fut brutal, celà va sans dire, mais si le coup de poing l'avait légèrement sonné, lui déboitant presque la mâchoire qui avait tressauté dans ses cartilages, lui faisant comprendre qu'elle en avait encore dans le buffet, le genoux percuta lui, comme une masse ses entrailles, ses abdominaux déjà bien chavirés, douloureux par un duel d'une longueur interminable, le tigre ayant mis à mal son endurance pour savourer le moment où il mettrait enfin "fin" à ce supplice, sachant désormais qu'elle était une femme, celà aurait été un affront de ne pas continuer de se battre contre elle jusqu'a ce dernier coup, d'interrompre le combat pour ce simple détail, même s'il lui en coutait de frapper sur la gente féminine, il n'en était pas fier, il avait déjà tué des femmes sur le champ de bataille par le passé, après tout elles avaient choisi la guerre et les risques qui vont avec.

Elle devait être sonnée, ça devait lui faire remonter l'acide dans la gorge, et il y avait une bonne probabilité qu'elle régurgite ce qu'elle avait mangé, ils avaient commencé à se battre comme des hommes, il fallait bien qu'elle accepte les conséquences comme un homme, alors qu'un genoux de Marine semblait s'apprêter à rejoindre le sol, cédant à la douleur, une sorte de "second souffle" la prit, se relevant face a lui, en envoyant à son tour un coup de genoux bien placé où ça fait mal, l'obligeant, lui, à se plier, se plier vers l'avant, mais il connaissait cette saloperie de ruse vicieuse, qui consiste à vous faire vous baisser vers l'avant avec un coup de ce genre pour vous assèner un uppercut dans le menton par la suite, et il avait bien vu, c'était ce qu'elle comptait faire.

Uppercut paré, non seulement paré, mais attrapé de son bras, une "choppe", une clef, qui l'obligea à se rapprocher près, très près de lui, et là elle put sentir le "piège" sauvage, félin se refermer sur elle, une jambe aller s'enlaçer autour de la sienne, puis de l'autre la tenant dans son dos maintenant par une clef de bras très douloureuse, l'obligeant à arquer le dos, remontant ses poignets au niveau des omoplates.

"-Abandonnes... Soit raisonnable... C'est terminé... Tu ne vois pas que c'est fini ?"

 
Elle tenta bien de le mordre, de se débattre, mais il possédait tout de même une force monstrueuse qui dépassait légèrement l'entendement "humain", obligeant son corps à se cambrer un peu plus en écartant un peu les jambes, jambes enlaçées autour des siennes, sa queue de tigre se déroula enfin de sa cachette pour aller s'enrouler autour du cou de Marine, dans un premier temps, elle put sentir une sensation terriblement douce, agréable sur sa peau avant qu'il ne se mette à l'étrangler doucement, à rétrécir par un dosage presque sadique de la pression de sa queue sur sa gorge, sa capacité à engoufrer de l'air, dans le but de la fatiguer, de rompre sa volonté de combat et d'en finir avec ce duel qui n'a, pour lui, que trop duré depuis qu'il sait ce qu'elle est.

Sa voix n'était presque plus la même, plus rauque, légèrement ronronnée sur les bords en rallongeant plus longuement les "Rrr" et feulant les "Sss" peut être un peu plus que d'habitude, une voix qu'on aurait presque pu qualifier de "suave" vint faire naître quelques mots au creux de ses oreilles :

"-Cela s'appelle... l'étreinte du tigre... tu sais... plus tu te débattras... plus je me resserrerai sur ta gorge, plus les griffes de mes doigts, serreront la peau de tes poignets, de tes bras... de tes épaules, pour les griffer et finir par entrer dans ta chair... et peut être..."


Et comme s'il devait encore s'assurer de la féminité de sa "proie", il renifla doucement la zone de son cou, en remontant depuis ses épaules, sur les trapèzes, suivant la ligne de sa gorge jusqu'a ses oreilles, se pinçant la lèvre inférieure après quoi il plissa son regard, s'emplissant d'une certaine malice.

"-...Peut être même m'amuserais je à faire quelques piercings supplémentaires à tes oreilles avec mes dents..."

-Clac-

Ajouta t'il en se rapprochant justement de son oreille, en claquant des dents, en effet cette prise soumissive avait quelque chose de presque sensuel dans sa domination prédatrice sur le corps de l'autre, empêchant tout mouvement de ses jambes, jouant à sa guise avec son corps entre ses griffes comme s'il s'agissait d'une souris, un sourire amusé, satisfait... conquérant s'esquissait peu à peu sur ses lèvres.

"-Tu ne pourras pas résister bien longtemps... même si tu as été d'une admirable vaillance jusqu'ici... GrrRRrr... tu finiras... par leeentement... mais sûrement céder toutes tes forces... avoir de plus en plus de mal à trouver de l'air... plus tu te débatteras... plus tu aggraveras ton sort..."

Comme une gazelle prise dans la gueule d'un tigre, ou d'un lion, Marine était désormais à la merci de son adversaire, qui y prenait un malin plaisir, autant par les frissons qu'il provoquait à la captive, que par chaque sensation qu'offraient ce doux corps maintenu contre le sien, dans une étreinte presque "douce" d'une certaine félinité caressée sur ses membres et piquante de ses griffes également, ajouté à celà la sensation d'étouffement, d'emprise inexorable d'échappatoire impossible, mêlant une sensation agréable au  stress d'un sentiment de survie bien primal de frissons dans le corps de sa "proie".

"-Tu t'es bien battu... maintenant... il faut savoir perdre..."

Marine

E.S.P.er

L’homme était un sacré adversaire et un redoutable combattant, Marine s’en rendait compte à force des coups qu’elle prenait. L’homme était vif et très rapide ce qui n’était pas donné à tous. Il ne surpassait pas la jeune femme mais ce n’était qu’une question de temps surtout qu’il encaissait les coups bien mieux qu’elle mais il était inconcevable pour elle de laisser tomber.

La valse des corps continuait de manière intense. Aucun des deux ne voulant abandonner mais la jeune femme du se rendre à l’évidence que c’était le mercenaire qui avait le dessus sur elle. Il encaissait ses coups de poing avec beaucoup plus de facilité qu’elle les siens. La rapidité et l’agilité qu’il possédait ne permettait plus à Marine d’avoir le dessus sans compter qu’elle se fatiguait aussi. Ses bras et son torse étaient sévèrement mis à mal. Elle arrivait tout juste à parer les coups mais au prix d’une douleur intense. Si le combat se poursuivait un long moment encore, il finirait par les briser les os à coups de poing.

Un instant elle crut pouvoir encore gagner alors qu’elle assenait un coup de poing violent en pleine face mais elle comprit vite son erreur en sentant le genou de l’homme s’enfoncer violement dans son ventre. La jeune femme recula et du poser un genou au sol et la main à son ventre. La douleur était atroce et elle se demanda si elle n’avait pas une côte de cassée mais il lui sembla finalement que non. Elle se releva, le souffle court mais refusant l’idée de défaite. Elle tenta un ultime coup mais celui qu’elle détestait par-dessus tout, viser le bas-ventre.

La rouquine trouvait cela très vil et petit. Elle avait toujours préféré éviter de donner des coups au niveau de l’entre jambe masculin considérant que c’était extrêmement lâche de s’attaquer à un tel point faible. Mais à présent ses options étaient limitées. Elle se jeta sur lui et envoya son genoux rejoindre violement les organes génitaux de son adversaire le faisant se plier en deux. D’un mouvement rapide, elle fit remonter son poing pour le frapper au menton dans un uppercut violent mais, à sa grande surprise, il réussit à parer le coup. La combattante en resta coi. Ce moment de surprise la perdit. Son adversaire réussit à s’emparer d’elle et la tenait fermement entravée contre lui. Il chercha alors à la convaincre que c’était terminé.


« C’est ça !... Et puis quoi encore…Arghhhhh… »

Ses bras emprisonnés dans son dos la forçaient à se cambrer au maximum et lui provoquaient d’horribles douleurs mais elle n’était pas encore prête à se rendre. La mort plutôt que la défaite c’était là ce qu’on lui avait enseigné. Elle chercha à tourner la tête afin d’essayer de le mordre mais rien n’y fit, il réaffirma sa prise sur elle, la faisant à nouveau crier.

C’est alors qu’elle sentit une chose étrange venir caresser son cou avant de s’enrouler autour. Elle aurait juré que c’était une queue. C’était donc ça, les pupilles et la queue lui donnaient à penser que cet adversaire était un terranide de genre félin probablement. La queue se resserra alors sur sa gorge se mettant à l’étrangler.

Une nouvelle fois l’inconnu prit la parole et lui indiqua par la même qu’il était bien un terranide tigre au vu du nom de la prise mais la demoiselle se débattait encore. Non, il était hors de question de perdre ou d’abandonner. La queue se serra encore un peu plus sur sa gorge. L’air commençait à vraiment lui manquer. Elle haletait de plus en plus alors que le claquement de dent de son adversaire se fit entendre à ses oreilles. Qu’il s’amuse donc à lui trouer la peau selon son bon plaisir, elle s’en moquait bien. Même prise au piège, incapable de bouger, sachant qu’elle avait perdue, elle refusait de se rendre. Même s’il lui laissait la possibilité d’abandonner avec honneur, elle ne voulait pas cela lui rappelait trop le souvenir d’un homme qui l’avait trop souvent martyrisé alors qu’elle avait finit par s’incliner devant lui. Elle s’était bien jurer que ça ne se reproduirait pas même si cela devait lui coûter la vie. Marine avait totalement perdue de vue qu’elle était le but de ce combat. La seule chose à laquelle elle pensait c’était de ne pas se laisser faire à présent. Elle chercha une fois de plus à se dégager, se tortillant dans tous les sens mais impossible, la queue se resserra de nouveau et l’asphyxie était à présent certaine d’ailleurs elle ne pouvait plus parler et ses poumons étaient en feu. Elle murmura ou essaya de murmurer, juste en remuant les lèvres.


« Ja… mais… plutôt…mourir… »

La prise se fit plus forte et le manque d’oxygène finit par avoir raison d’elle, elle s’évanouit dans les bras de son tortionnaire.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

« C’est ça !... Et puis quoi encore…Arghhhhh… »

De la détermination... très bien... De la Ténacité... encore mieux... Khaléo savait ce qu'était la résilience de l'esprit pour pouvoir résister à un grand panel de douleurs, et cette femme semblait en posséder, et à voir sa façon de s'habiller, elle devait aussi avoir subi un bon entrainement, malgré le fait qu'elle soit humaine et qu'elle soit jeune, elle avait du en voir pour être capable de tenir, de serrer les dents aussi loin dans la douleur, parce qu'il lui en imposait dans cette position douloureuse, que ce soit pour son dos, ses épaules, ses poignets contortionnés dans son dos, ses genoux coincés par ceux de la créature, les griffes, qui entraient lentement dans sa peau pour tracer de fin sillons rouges... Même l'étouffement... Elle luttait contre tout celà à la fois, même s'il lui arrivait de crier quand il resserrait brusquement l'étreinte, lorsqu'il la mordit dans le cou à travers les tissus, pas assez profond pour la tuer, mais assez pour rajouter sa touche presque inutile aux douleurs qu'elle ressentait déjà.

Pendant qu'elle souffrait le martyre complétement à sa merci, il ne pouvait s'empêcher de commencer à l'apprécier... Khaléo était probablement l'un des "fils de putte" les plus coriace à mettre au supplice où a désouder, mais il savait encore reconnaître la force d'un esprit aussi jeune, aussi déterminé et prêt à se sacrifier pour prouver sa valeur... Donc... tu étais coriace toi aussi... C'était intéressant de la part d'une femme... intéressant... et.... à la limite, il s'en voulait déjà d'être allé si loin, commençant à admirer cette témérité, mais s'il n'avait pas poussé les choses à cet extrême, il savait qu'il n'en aurait jamais été sûr et certain, il ne pouvait pas se permettre d'avoir à ses cotés, une personne faible capable de céder sous les coups, où la torture, c'est à cet instant mal choisi que les souvenirs de sa défunte épouse, ainsi que de sa fille, ayant été décapitées après avoir été pendue par les pieds à des pilotis dressés, au dessus de la fournaise de leur ancienne maison, ce souvenir horrible, le persuada  également d'aller jusqu'au bout...

...Il ne voulait plus s'attacher à qui que ce soit... C'était une faiblesse... Il l'avait apprit de la plus douloureuse façon qui soit quand on lui retira sa femme, et sa fille trop faibles... trop faibles pour se défendre... Alors il resserra encore son étreinte juste après ce souvenir, serrant les dents, sentant les soubressauts et la respiration de cette femme collée à lui, il fallait qu'il soit sûr... peu importe si elle le haissait pour ça par la suite, si elle voulait vraiment être confrontée à l'horreur de "son" monde, elle ne pouvait pas bluffer... Elle devait être assez forte pour marcher à ses cotés... Il avait déjà tellement de mal à assurer sa propre sécurité... qu'il fallait qu'il soit sûr qu'elle soit capable d'assurer sa propre sécurité,  et également prête à accepter sa mort s'il arrivait quelque chose.

Elle n'abandonnait pas... pourtant il lui avait répété... et répété de céder, et à chaque fois un frisson d'admiration, ainsi qu'une crainte l'envahissait quand son language corporel affichait encore et encore son refus, sa détermination, et même lorsqu'elle le pouvait parfois, entre deux respirations rauques, difficilles, l'exprimer à haute voix :

«ja… mais… plutôt…mourir… »

"-Ainsi soit il... Crèves... je n'ai... pas besoin de faibles."

Cette réplique pouvait paraître dure, lancée comme ça... Mais... ce n'était qu'un test psychologique, à nouveau c'était dans le but bien précis de la faire paniquer, qu'elle comprenne que sa vie est réellement en danger, de la tester jusqu'au bout, mais malgré ces mots qui auraient du lui faire comprendre qu'il était prêt à aller jusqu'a la tuer, il comprit finalement qu'elle était donc... prête... prête à aller jusqu'à mourrir sans le remord face à  l'échec, préférant partir plutôt que défaillir, plutôt que d'accepter sa défaite, et elle lutta jusqu'a l'évanouissement, il retint encore son corps quelques secondes... durant lesquelles il soupçonnait une ruse, un bluff de sa part, puis compris finalement qu'elle était "partie" pour de bon.

"-Hey... T'es... complétement cinglée..."

"-Tu ne vas... quand même pas..."

Il déssera tout autour de ses membres, rapidement désormais, elle... elle était réellement allée jusque là ?! Il avait du mal encore à y croire, son refus de céder était donc, prédominant sur le plus élémentaire de ses instincs de survie, ce duel avait assez duré, il pourrait prendre celà comme une victoire mais abattre comme un chien un adversaire de valeur ne représentait aucune satisfaction pour les quelques valeurs encore prédominantes inculquées par la chevalerie soldatesque d'une époque ici révolue, même si dans son language "moderne" il ne le laissait plus jamais transparaître, il connaissait tous les usages, les grâces du language cérémonieux liées à l'époque dans laquelle il avait été éduqué, dans laquelle il avait grandi, s'en servant à outrage pour les négoces entre barons et nobles , et d'après ses valeurs bien intrinsèques, ceci était loin d'une mise à mort, ça ressemblait plus à un "test", le test des limites du courage d'un compagnon d'armes.

"-Toi...T'as pas interêt à me claquer dans les doigts..."

Il abaissa son bras gauche pour attraper la pliure de ses genoux et attraper ses épaules de son bras droit pour la soutenir, sa tête reposant sur son épaule, il se mit à marcher en cercles en la secouant un peu, presque comme une gosse entre ses bras, hésitant à lui claquer trop fort les joues pour tenter la réveiller.

"-Tu sais... je ne connais même pas ton nom..."

Mais rien n'y fit... Elle était dans le coltar.

Il tourna dans un sens, se mordant la lèvre inférieure avec un grand sentiment d'anxiété lui froissant les sourcils et les traits du visage, se demandant finalement s'il n'était pas allé trop loin cette fois, un bon sentiment de culpabilité, des remords, et un frisson désagréable lui parcouru la colonne vertèbrale, se transformant en pulsions d'adrénaline qui lui nouait les tripes ensembles, dans son ventre, comme un grand vide insondable qui lui brouillait les intestincs.

*Putain de conscience humaine...*

Il se mit à lui parler, peut être, pour se rassurer tout seul en même temps :

"-T'en a vu des pires, non ?  ça se voit que t'as... tu sais... que t'as pris bien pire dans la tronche... Alors si tu me laches maintenant, si t'as décidé de crever alors parfait ! Parfait on abandonnes !" 

"-C'est ça que tu veux ?! Abandonner ?"

Une coïncidence plus qu'une véritable "réponse" qu'elle ne pouvait pas lui donner, un bruit sourd s'échappa de sa gorge dans son "coma" un bruit inquiétant qui prouvait qu'elle cherchait de l'air, il dégagea bien sa tête, et lui massa doucement la gorge sans grande pression sur la "face" de la gorge, mais tentant de compresser très très légèrement la trachée, l'épiglotte et l'oesophage dans l'autre sens, puisqu'elle fut serrée dans l'autre, peut être fallait il l'aider à reprendre sa forme "initiale" en tout cas c'est ce que ce bruit étouffé, sifflé à travers sa gorge donnait comme impression, il avait vu juste, à force d'aider ses conduits à se rouvrir, la respiration se fit moins graveleuse, moins calleuse et rauque, et ça le soulagea évidemment.
 
En la secouant dans tous les sens pour tenter de la réanimer, des clefs... les clefs de sa chambre à l'auberge, étaient tombées par terre, ce qu'il s'empressa de ramasser en s'accroupissant, allant les chercher du bout de son index et majeur pinçant le trousseau, ne lâchant qu'a moitié Marine lors de ce geste, projetant ensuite le trousseau vers sa bouche pour qu'il les attrape entre ses dents, ses lèvres.

Avant de pénétrer à nouveau dans l'auberge, un saoulard en était expulsé manu millitari par deux types qui, d'après leur rengaine, et leurs visages sympathiques, cherchaient les embrouilles, ils "gardaient" l'entrée de l'auberge comme deux chiens de garde en faisant la sélection de ce qui "entrait" ou non dans l'édifice, qui, de toute évidence ne leur appartenait pas, donc, ils laissaient entrer uniquement les femmes dans l'auberge et refoulait tout ce qui avait une allure trop masculine pour leurs goûts, Khaléo s'avança et, comme à son habitude, pas le moins intimidé du monde il essaya d'entrer.

Evidemment ça aurait été trop beau s'il lui était permis d'entrer aussi facilement, mais les deux types lorgnaient d'un oeil un peu trop intéressé sur la belle créature inconsciente que j'avais entre les bras, rien qu'a l'expression de leurs gueules perverses ça se voyait qu'ils salivaient presque en imaginant comment ils pourraient en profiter, ils stoppèrent donc la progression du guerrier noir, d'une main sur chacune de ses épaules.

"-On n'entres paaas..."

Fit le premier, croisant ensuite les bras pour se poster bien en face de moi, suivi des pas en cercles de son pote de beuverie autour de moi, qui lorgnait d'un peu trop près sur le corps de ma coéquipière... Enfin, tant est qu'elle accepte encore de faire équipe avec moi après son expérience, sans doute que nous aurions droit à de vives explications...

"-A moins que tu nous "paies" bien entendu hé hé hé... et on dirait que c'est ton jour de chance, tu disposes d'une monnaie fort appréciable dans cet endroit..."

Il approcha sa main... de la poitrine de la belle au bois dormant... Main que Khaléo dégagea d'un revers fouetté sur ses phalanges, bien douloureux.

"-Gardes tes putains de pattes sur tes propres fesses, dégagez d'mon chemin les fripouilleuses raclures fermentées, je ne le dirai qu'une fois, je n'aime pas me répeter, si vous êtes encore là dans trois secondes, j'entres en me servant de votre gueule comme d'un paillasson et vous n'aurez pas assez de matière grise remplissant votre cervelle pour m'empêcher d'écraser vos tronches alors autant vous écarter si vous n'avez pas envie de vous retrouver dans un cul de basse-fosse avec d'anonymes épitaphes."

Il était sûr que ce language était chargé des manières bien nobles de l' ancien chef d'une armée de mercenaire habitué aux négociations, a la diplomatie bienséante avec différentes provinces, pays, et états, qui revêtait l'armure du Lion Blanc pour ces "missions" afin qu'on ne voie jamais son apparence, à cette époque... de nombreuses courtisanes auraient pu vous dire, qu'a chaque apparition remarquée, mais rare de l'ambassadeur, et grand général de la Légion du Lion Blanc, il était doté d'une grâce et d'un language absolument envoûtant de politesse, portant un charme... félin, qui allait finalement de paire avec l'armure qu'il portait, à cette époque on aurait pu vous dire, qu'il était enjoué, qu'il avait... la plaisanterie facile... une démarche légère, un vrai "dandy" lorsqu'il s'adressait a ses sujets, ou ses supérieurs.

Alors oui, s'il on en revient enfin à cette scène pour quitter cette époque, le contraste avec son comportement actuel était brutal, revêtant une armure noire bien usée, une cape aussi élimée et déchirée sur sa fin, un language corrosif, vulgaire, pour le moins châtié, alors... Mais il s'en était passé des "choses" en plus de trois siècles, et il détestait l'époque moderne, ayant du mal finalement à s'y adapter, enfin, c'est pas dans sa putain de forêt qu'il allait réapprendre à vivre comme une personne civilisée d'aussitôt, il avait limite régressé après la mort de sa famille, vivant la dedans comme le dernier des sauvages, alors fallait pas en demander de trop pour le moment, chaque chose en son temps.

Bref... Ce fut rapide, pour en revenir à nos moutons, ces deux cons croyaient être à l'abri parce qu'il portait cette femme entre ses bras, pas de chance... son discours n'avait pas eu l'effet d'intimidation escompté, enfin, le temps de deux secondes quand même ils se sont regardés dans le blanc des yeux, incrédule, genre, comme s'ils avaient pas bien compris ce que Khaléo avait dit, c'était pourtant clair, alors qu'ils s'avançaient vers lui avec leurs couteaux, bouteilles petée à la main contre le chambrant de la porte, ils se sentaient forts... évidemment j'avais les mains occupées, il allait devoir leur "prouver", il en soupira longuement en levant les yeux au ciel, faisant part de son exaspération sans la cacher :

"-Putaaain... vous faites vraiment chier... Il faut vraiment que j'vous défonce la gueule ?"

 Et hop... d'un coup sec, il frappa son pied sur l'une des lattes en bois au sol, assez fort pour la disloquer, au point ou, elle fit un peu ce mouvement, que fait un rateau lorsqu'on pose le pied dessus, se dressant soudainement pour aller... exploser les couilles de son premier assaillant qui s'étala au sol en se les prenant avec les deux mains, pour le second qui fonçait maintenant vers lui, il projeta le corps de Marine bien haut dans les airs, pas le temps ensuite d'esquiver le premier coup de couteau, c'est "rien" sa main s'était interposée et elle venait de se faire "planter" donc, malgré la douleur, ça faisait un putain de mal de chien fallait pas rêver, Khaléo serra les dents, et resserra ses phalanges autour de la lame, avançant sa main jusqu'a la garde pour empoigner, et écraser les doigts de ce connard dessus, lui retournant le poignet pour lui déboiter les os des phalanges, et, accessoirement, lui péter les os du coude par torsion, qui ressortirent par la pliure.

"-Et ouais... Fracture ouverte mon pote... Ca fait quoi d'obtenir son premier véritable arrêt de travail pour une raison valable ? "

La douleur parfois à de drôles de conséquences, ici, ce fut un réflexe fort compréhensible de la part de ce mec, qui essaya de reculer, mauvaise idée ce... rhaaa... j'oses même pas en parler tiens... enfin il faudra bien... le tenant donc par la main empoignant le manche de son couteau, lorsqu'il recula, les os petés ayant ressorti de la pliure de son coude se sont renfoncé dans sa peau par tension de son bras, avant qu'il ne trébuche sur une des marches et s'étende au sol, Khaléo avait vite lâché sa main pour ne pas qu'il s'arrache purement et simplement la peau, les muscles et les tendons qui étaient la seule chose qui retenait encore son avant bras de se détacher de son corps, son avant bras "pendouillait" dans le vide comme s'il était dénué d'os au coude, hurlant de douleur au sol...

...Oh, merde, sur ce temps là, j'en avais presque oublié Marine, Khaléo tendit les bras pour la rattraper juste à temps, ces conneries bien que longues à raconter, n'avaient pas duré plus de trois secondes en réalité.

Chose promise... chose due... Il posa un pas sur leurs tronches en entrant dans l'auberge, les laissant beugler leur sainte douleur à l'extérieur, au comptoir Khaléo fit demander un nécessaire de toilette complet, et quelques boissons à emporter à l'étage, montant doucement les escaliers , le numéro de la clef correspondait à la chambre du fond, tant mieux, c'était plus discret et on ne serait pas emmerdés par les bruits parfois incongrus  des autres chambres.

Une fois ouvert la porte, Khaléo jeta les clefs sur la table basse, se retourna avec Marine dans ses bras pour refermer la porte du pied, avant de l'étendre avec précaution sur le lit, vérifiant que sa tête était bien droite par rapport à sa gorge, qu'elle ne "pliait" ou distorait pas ses voies respiratoires, elle respirait encore un peu bizarrement à en écouter ses sifflements.

Khaléo s'assit au bord du lit, posant la bassine d'eau, les gants de toilette, les essuis et les deux bouteilles d'alcool fort par terre, il s'arrêta quelques secondes... Durant lesquelles il se mit à l'observer.


Marine

E.S.P.er

Marine était totalement dan les vaps. Son esprit avait lutté mais son corps avait fini par l’abandonner, ne supportant pas la pression que le corps du mercenaire exerçait sur le sien. Ce qui avait commencé comme un test finissait bien mal et à son total désavantage ! Dans son inconscient, il lui sembla entendre quelques bribes de voix mais rien que des sons dont elle ne comprenait rien. Elle sombra alors totalement dans l’inconscient et le néant.

****************


Marine avait terriblement mal à la gorge. Doucement, après deux heures de totale inconscience, elle commençait à émerger. Les sensations réinvestissaient son corps endoloris. Elle frissonna et revint de plus en plus à la réalité. Ses yeux s’ouvrirent et cherchèrent instinctivement à se repérer.
Il faisait assez sombre même si quelques bougies semblaient éclairer un peu la pièce. La jeune femme sentait que c’était plutôt moelleux sous elle, elle devait se trouver dans un lit. Un nouveau coup d’œil autour d’elle lui apprit qu’elle se trouvait probablement dans sa chambre à l’auberge.

Avec précaution, presque au ralentit, elle amena sa main jusqu’à sa gorge qui lui faisait vraiment très mal à chaque fois qu’elle respirait, ça lui brulait horriblement. Elle toussa d’ailleurs plusieurs fois et chercha à reprendre son souffle. La combattante avait toujours l’impression d’être étranglée et de suffoquer bien que ce ne soit plus le cas.

Un mouvement dans un coin lui fit tourner la tête. Elle aperçût alors son tortionnaire et adversaire. Elle avait du mal à bien le voir. Visiblement, il n’était pas mauvais ou méchant sinon il l’aurait tuée. Elle ne portait aucune entrave, ni lien donc il ne comptait faire d’elle une esclave et elle était toujours vêtue, il ne semblait donc pas non plus vouloir abuser d’elle. Elle se montra donc un peu amicale mais restait quand même prudente. On ne sait jamais, juste au cas où !


« Mer… merci »

Sa voix était rauque et un peu déformée. La rouquine eut même du mal à la reconnaître. Elle toussa de nouveau.

« Merci… pour m’avoir aidé… je pourrais avoir un peu d’eau »

Elle espérait bien que ça calmerait le feu qu’elle avait dans les poumons et la trachée. Ensuite, ils pourraient peut-être discuter.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

En voyant le résultat, il ne se sentait pas très fier, il avait bien failli la tuer à cause de ses suspitions stupides, sa paranoïa et sa propension à vouloir "tester" ceux qui l'approchent de trop près, afin de savoir s'ils sont capables de marcher à ses cotés sans qu'il ne doive se retourner pour les protéger.

Quoiqu'elle soit déterminée à accomplir, cette femme, dont il ne connaissait toujours pas le nom, et elle, le sien, était prête à  y laisser jusqu'a sa peau pour l'obtenir, une force de caractère et une volonté assez grande qui, n'était pas sans lui rappeller quelqu'un qu'il avait bien connu.

Khaléo s'était servi d'alcool fort, presque pur pour désinfecter les plaies de la guerrière pendant son sommeil, les entailles provoquées par l'incrustation des chausses trappes, les rougeurs de son front à cause de quelques coups de têtes échangés, les bleus, les marques rouges de coups sur ses bras, et ses jambes, lui rafraîchissant légèrement le cou, le visage, le front, les bras et les parties du corps dénudées avec un gant de toilette, de l'eau fraîche et un peu de "savon" qui n'était qu'un autre désinfectant à bases de plantes écrasées en poudre qu'il trimballait dans ses pochettes, mais il ne se permit jamais de la déshabiller.

Il s'était presque endormi dans un coin assombri de la chambre où il n'y avait aucune bougie, dans un fauteuil, sa cape munie d'une capuche toujours revêtue, il s'était tout de même servi des commodités, de la salle de bain pendant le sommeil de Marine pour se soigner, et se nettoyer à son tour.

« Mer… merci »

Il fut doucement réveillé de son semi sommeil par la voix de la guerrière, entrouvrant ses propres yeux félins, perçants les obscurités inquiétantes formées par les ténèbres de sa capuche, plissant son regard dans une scrutation méfiante quant aux réactions, peut être encore vives, voir dangereuses de cette dernière, après tout, elle aurait toutes les raisons du monde de s'emparer de l'une de ses armes, et lui lancer, il ne l'avait pas désarmée non plus, excès de confiance, folie, ou goût du risque ? Va savoir.

« Merci… pour m’avoir aidé… je pourrais avoir un peu d’eau »

"-Je n'ai absolument rien fait qui mérite des éloges, et encore moins des remerciements, gardez vous de penser que je vous ai aidée, vous avez simplement eu la volonté de survivre... vous ne le devez qu'a vous même."

Ben, décidément, c'est pas aujourd'hui qu'il allait commencer à être aimable celui là, ni à se lancer des fleurs, son excès de modestie avait même presque quelque chose de brutal, il se leva pour attraper la caraffe d'eau et un verre posé sur un meuble, s'approchant prudemment du lit, du coté ou les bougies étaient le moins présentes, rajustant sa capuche comme s'il n'avait pas envie qu'elle voit son visage.

"-Ce serait plutôt..."

Il détourna le regard, et se mordit vivement la lèvre inférieure, comme si les mots étaient difficillement prononçables :

"-...A moi à vous présenter des excuses pour ce qu'il s'est passé... Mais ne rêvez pas... je ne le ferai pas... vous m'avez défié avec votre épée... j'y ai répondu... ça... ça s'arrêtes là."

"-Mais... Je suis soulagé que vous ailliez bien."

Une fois l'eau servie il déposa la caraffe sur la table de nuit à coté du lit, et tendit le verre à bout de doigts à Marine, main légèrement tremblante de nervosité comme s'il s'attendait à chaque instant, à une quelconque représaille de sa part, son autre main était entrouverte, au niveau d'une lame courte attachée à sa ceinture, comme un "cow boy" prêt à "dégainer" son flingue au moindre danger.

Marine

E.S.P.er

Marine se rendit compte que visiblement, elle venait de réveiller son interlocuteur. Elle vit deux yeux aux pupilles verticales la fixer intensément. Elle se rappela alors que c’était un terranide. C’était avec sa queue qu’il l’avait étranglée. La main remonta une fois de plus au cou comme si elle la sentait toujours autour mais bien sûr ce n’était qu’une impression qui disparaitrait dans peu de temps. Cela disparaitrait probablement bien avant que les marques, elles, disparaissent car la jeune femme se doutait qu’elle devait avoir de sacrés bleus au niveau de sa gorge.

« Je n'ai absolument rien fait qui mérite des éloges, et encore moins des remerciements, gardez vous de penser que je vous ai aidée, vous avez simplement eu la volonté de survivre... vous ne le devez qu'a vous-même »

Eh bien pas très aimable cet homme mais il devait avoir ses raisons. Etant un redoutable combattant, il avait du en voir des vertes et des pas mûrs comme on disait. Marine ne comprenait que trop cette attitude. Etant guerrière elle-même, elle savait combien cela éloignait du commun des mortels. Les combats, les morts, le sang, les batailles et autres, marquent pour la vie et parfois bien plus. Elle-même en était victime. Ses cauchemars, ses difficultés à s’insérer dans la vie « normale », son asociabilité résultaient de sa vie passée.

Néanmoins, à la demande de la rouquine, il se leva et attrapa une carafe d’eau et le verre qui allait avec. Il versa le liquide transparent dans le contenant. Marine remarqua qu’il lui donnait des coups d’œil scrutateurs. Craignait-il qu’elle ne l’attaque ? Oui, probablement et si ça avait été un ou une autre que la jeune femme, c’est probablement ce qui se serait passé. Pourtant, elle était loin d’être dans cette logique.

Il se rapprocha du lit mais une nouvelle fois, l’œil aiguisé de la combattante ne put que remarquer que l’homme faisait son possible pour rester voilé à ses yeux. Que craignait-il exactement ? Marine n’avait jamais jugé quelqu’un sur son apparence et elle eut tout le loisir, et à ses dépends, de voir combien il se battait bien. Dès lors, elle le plaçait dans le rang des grands guerriers. Ce qu’il était physiquement, terranide ou autre, lui importait bien peu.


« Ce serait plutôt... A moi à vous présenter des excuses pour ce qu'il s'est passé... Mais ne rêvez pas... je ne le ferai pas... vous m'avez défié avec votre épée... j'y ai répondu... ça... ça s'arrêtes là. Mais... Je suis soulagé que vous ailliez bien »

Il lui tendit alors le verre et Marine remarqua le léger tremblement qui l’agitait. Elle en fut touchée. Elle attrapa le verre et avala, avec précaution, une gorgée d’eau qui la fit tousser. Sa gorge était vraiment très irritée et l’eau brulait en passant dans son œsophage comme si c’était de l’alcool à 90°. Elle mit quelques instants pour se reprendre, sa main libre posée devant sa bouche.  Trois bonnes minutes lui furent nécessaires pour cesser de tousser et arriver à reprendre une certaine contenance. Elle reporta ses yeux aigue-marine sur la silhouette imposante de son bienfaiteur. Et oui, malgré la situation, elle le considérait comme tel.

« Vous avez raison – sa voix était toujours rauque – vous n’avez aucune excuse à me présenter. C’est moi qui vous ai défié et non l’inverse. C’est donc à moi de vous présenter des excuses. Je voulais vérifier que vous sachiez bien vous battre et – elle sourit – j’en ai su plus que ce que j’attendais. Vous êtes un sacré combattant et mon état est le résultat de ma propre tentative d’évaluation de vos capacités »

Elle essaya de boire à nouveau. Cette fois encore, elle toussa mais cela ne dura qu’un bref instant. Marine allait un peu mieux. Une troisième gorgée et là, elle ne toussa plus. Sa gorge la brulait toujours mais cela diminuerait au fil du temps.

« Je m’appelle Marine et vous ? Comment vous appelez-vous ? Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de me répondre »

Elle remarqua alors que ses blessures avaient été nettoyées. Elle l’aurait bien remercié aussi pour ça mais elle avait la vague impression que cela le mettait mal à l’aise. Alors elle ne dit rien et se contenta de s’appuyer contre les montants du lit, le verre toujours à la main.

Vu ce qui s’était passé, l’homme risquait de ne plus vouloir l’aidé mais vu ses capacités se serait dommage de se priver d’un tel atout. Elle devait essayer de le convaincre.


« Comme je vous l’ai dit, j’ai besoin d’un coup de main pour une affaire bien particulière. Et étant donné vos capacités, j’aimerai vous engager. Je comprendrai que vous refusiez vu ce qu’il s’est passé. Néanmoins, je voudrais que vous y réfléchissiez. Cela concerne les enfants qui disparaissent comme la fille de la femme dans l’auberge »

Elle se tut alors, lui laissant le temps de digérer les informations et de réfléchir à ce qu’il pouvait vouloir faire.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Les premières gorgées d'eau la firent tousser... Il s'en voulut pour le compte, il ne pensait pas n'avoir pas mesuré sa force, il y était allé trop fort dans l'étranglement de sa queue de tigre, à ce point ? Pourtant il savait être très précautioneux quand il le voulait, peut être que l'excitation du combat l'avait conduit à se comporter aussi sauvagement avec elle, mais c'était un mauvais moment pour se remettre en question, elle allait bien, c'est tout ce qui comptait finalement, malgré la douleur elle arrivait à lui sourire, éclipsant quelque peu ses craintes de "contre-attaque" rancunière de sa part.

« Vous avez raison – sa voix était toujours rauque – vous n’avez aucune excuse à me présenter. C’est moi qui vous ai défié et non l’inverse. C’est donc à moi de vous présenter des excuses. Je voulais vérifier que vous sachiez bien vous battre et – elle sourit – « j’en ai su plus que ce que j’attendais. Vous êtes un sacré combattant et mon état est le résultat de ma propre tentative d’évaluation de vos capacités »

Il resta silencieux quelques instants qui semblèrent durer une éternité, analysant, détaillant encore sur le moment, et durant toute sa réplique, les mouvements de ses sourcils, le ton de la voix, ses hauteurs, ses intonations, la courbure de ses... belles lèvres, les clignements de ses paupières, qui refermaient ses jolis yeux, elle ne manquait pas d'un certain charme, et surtout, de sincérité... il n'y avait rien qui, chez cette jeune femme, pour le moment, transpirait le mensonge ou un excès de flatterie, elle parlait comme elle pensait et cela le fit doucement sourire, un sourire caché par les ombres de sa capuche, mais peut être, légèrement visible dans les ténèbres, par nuances de gris foncés.

Il effectua une amusante semi-révérence, suivie d'un mouvement de chapeau imaginaire retiré de sa tête, courbette finissant bien bas, exagérée, ironique en tout point, avant de se relever, vissant ce faux haut de forme sur sa tête, prononçant les mots suivants, plaisantant en surface, petit reproche y étant tout de même dissimulé  :

"-J'espère que je satisfait aux exigeants désidératas de "mademoiselle", et que le spectacle à pu lui plaire, ce n'est pas tous les jours qu'on se "paies" un mercenaire..."

Il s'assit sur le bord du lit, soupirant avant de devoir user d'éloquence convenable, pour une fois, afin d'essayer de se faire comprendre autrement que par d'affreux jurons, et une grossiereté presque "bestiale", faisant un effort pour ce qu'il pensait, en valoir la peine :

"-Je me sentirai offensé que vous vous excusiez pour nos petits échanges... en fait, j'ai savouré votre art du combat à sa juste et bonne mesure, peut être même d'avantage, plus que vous ne l'imaginez sans doute, en d'autres temps et époques, vous mériteriez à être femme d'armes aussi talentueuse, je dois avouer que j'ai été très surpris de découvrir votre... féminité en cours de combat... Celà me prouves une fois de plus qu'on en découvres d'avantage sur la véritable nature des personnes dans l'adversité et la confrontation, plutôt que dans de longs palabres d'argumentations inutiles et sans fond, qui, personnellement, sont des choses qui me font royalement "chier" aujourd'hui."

Il était toujours assis sur le lit, au bout de ce dernier, ne faisant pas face à Marine, plutôt tourné vers la porte de la chambre, rajustant une fois de plus sa capuche comme s'il s'agissait d'une manie obsessionelle.

"-Malgré celà, je veux vous expliquer pourquoi je ne m'excuserai pas à mon tour, si j'avais su que vous êtiez une femme depuis le départ, je n'aurai pas  retenu mes coups, du moins, pas consciemment, et c'est quelque chose que j'imagines, ne vous aurai pas plu si je l'avais de toute façon fait, comprenant celà je suis allé jusqu'au bout, ça ne vous aurait pas fait honneur si je n'avait pas mis un terme à ce combat convenablement... Mais je ne peux pas dire que j'en soit particulièrement fier... C'est difficille à expliquer... Certaines personnes pourraient me prendre pour un salaud si je ne vous avais pas frappée, étranglée, contrite dans une prise avec toutes mes forces, et ils auraient probablement raison, car la raison et la galanterie veulent qu'on ne touche pas à une femme... Mais vous... je l'ai senti... de façon étrange... quelque part... si j'avais eu ce genre de faiblesse, si j'avais volontairement décidé de baisser le niveau pour ne pas vous blesser... je serai peut être passé pour un lâche à vos yeux, j'aurai eu l'air de ne pas vous prendre pour une menace sérieuse, donc... je considères devoir frapper sur une combattante, aussi dur que si j'avais un homme en face de moi, dans ce cas de figure, c'est faire preuve d'une parfaite égalité entre nos "sexes", et non pas, comme certains pourraient le penser, de mysoginie ou machisme, ou de quelconque manque de manières envers vous."

« Je m’appelle Marine et vous ? Comment vous appelez-vous ? Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de me répondre »

"-Je suis un mercenaire... je n'ai pas l'habitude de donner mon nom aux mandataires, et je ne portes pas une capuche pour le plaisir d'en porter une, ce métier confine à un certain anonymat, vous savez, il m'est arrivé de tuer des gens, alors, si je me balladais à gueule découverte, en braillant mon nom sous tous les toits, vous ne croyez pas que le voisin du fils du père de la mère du sixième cousin de la famille d'un tel, ou d'un tel viendrait sonner à ma porte pour essayer de me tuer ? il y a toujours un cafard dans le plaquard prêt à ressortir une vieille rancoeur quand vous faite ce métier pour essayer de vous planter une dague empoisonnée dans le dos, Je suis désolé de ne pouvoir encore vous accorder une telle confiance... Mais vous pouvez m'appeller le "Lion Blanc" ou "léo" pour faire plus court.".

Son regard passait parfois sur le reste du corps de la guerrière, n'ayant pas eu réellement l'occasion de... "poser" un regard rendu un peu différent depuis qu'il savait que c'était une femme, il n'en avait pas profité durant son sommeil, préférant la franchise d'un regard lorsqu'elle serait éveillée, au moins, il n'y avait rien de caché, ses doigts... ses grandes, longues jambes, ses cuisses, hanches, bien rondes, avec une touche bien musclée, par dessous la peau et sa féminité, on pouvait deviner la forme bien endurcie d'abdominaux travaillés sous sa tunique en cuir serrée.

"-Vous avez l'air bien entrainée, c'est un corps bien entretenu... vos doigts possèdent une impressionnante dextérité et vous êtes plutôt agile... mais vous manquez encore un peu de puissance dans vos coups, vous auriez du me frapper avec l'intention de me tuer, et non pas simplement me blesser."

« Comme je vous l’ai dit, j’ai besoin d’un coup de main pour une affaire bien particulière. Et étant donné vos capacités, j’aimerai vous engager. Je comprendrai que vous refusiez vu ce qu’il s’est passé. Néanmoins, je voudrais que vous y réfléchissiez. Cela concerne les enfants qui disparaissent comme la fille de la femme dans l’auberge »

"-J'ai pour habitude de travailler seul... Et cette affaire risque de vous menez à voir des choses que vous ne pourriez sans doute jamais oublier une fois que vous aurez posé les yeux dessus, j'ai le pressentiment que quelque chose de particulièrement horrible est arrivés à ces gosses, je peux paraître pessimiste, mais on vit dans un monde qui peut être absolument dégueulasse, si vous ne l'avez pas encore remarqué, mais certaines marques sur votre corps me font penser le contraire..."

La créature encapuchonnée se baissa, pour attraper une des bouteilles d'alcool, surement du whisky, et la déboucha avec ses dents acérées, crachant le bouchon par terre pour en verser dans le verre de Marine, avant de prendre une longue rasade directement à la bouteille.

"-Je fais... peut être une connerie en acceptant, mais vous semblez être capable de vous défendre... Alors... je ne vais pas être mauvais joueur... vous m'avez prouvé que vous n'aviez pas que de la gueule, et si je ne vous fait pas peur, je ne pense pas qu'il y ait grand chose d'autre qui puisse vous effrayer, mais assurez vous que vous êtes en état de vous lever et tenir sur vos jambes, parce qu'il va falloir être capable de faire "parler" quelques personnes susceptibles de nous renseigner."

Il se releva du lit, et marcha en direction de ses armes posées au sol dans la pièce, les examinant les unes après les autres, décrochant un petit plumier de cuir de sa ceinture, pour le dérouler par terre, choisissant quelques outils d'entretient se trouvant dedans pour commencer le démontage de quelques unes de ses armes afin de les entretenir, en oubliant presque la présence de Marine dans la chambre.

"-Mais vous possédez peut être déjà quelques informations que j'ignores ? Pourquoi... Pourquoi cette affaire vous intéresse t'elle au point de vouloir y risquer votre vie ? Vous y mettez une volonté qui me fait penser que vous ne devez pas être étrangère à cette histoire, d'une façon où d'une autre..."

Marine

E.S.P.er

L’homme vint la rejoindre et s’assit au bout du lit. Diligente, Marine écarta un peu ses pieds afin qu’il puisse se mettre à l’aise. Elle le vit réajuster sa capuche sur son visage. Décidément, il ne voulait pas qu’elle puisse le voir. Cela l’intriguait. Elle n’était pas curieuse de nature mais de le voir réajuster sans cesse son vêtement, elle finissait par se demander ce qu’il pouvait bien vouloir lui cacher. Avait-il honte de lui ou était-ce juste pour protéger son anonymat ? Il lui donna un nom « Leo » mais elle se doutait bien que ce n’était pas là son vrai nom. Néanmoins, elle n’exigea pas son vrai nom. Ce n’était pas utile et puis ils ne se connaissaient pas, enfin pas vraiment. Si un jour il le voulait, il lui donnerait son nom véritable mais la jeune femme ne comptait pas l’embêter avec ça. Il lui avait donné un nom, elle l’appellerait donc avec.

Il constata assez simplement qu’elle était bien entrainée mais qu’elle manquait de force. Oui, c’était une réalité. Elle n’avait jamais réussi à développer véritablement sa force. Elle avait toujours préféré la rapidité et l’agilité à la force brute. Et depuis son départ du camp, elle n’avait pas eu le loisir de se remettre dans un véritable entrainement. Elle entretenait son corps de manière à ne pas perdre ses capacités mais elle n’avait jamais cherché à développer le reste de son potentiel latent. Trop de choses, souvent malheureuses, lui était arrivées.

Elle jeta un nouveau coup d’œil au mercenaire mais elle n’arrivait pas à voir grand chose de sa personne. Il ne semblait pas particulièrement à l’aise. D’ailleurs, il fixait plus la porte que son interlocutrice. Cette attitude fuyante ne plaisait guère à la jeune femme. Celle-ci, de nature franche et directe, aimait pouvoir regarder les gens bien en face. Les lèvres pouvaient mentir mais le reste du corps avait toujours tendance à dire la vérité. Or, elle savait parfaitement analyser le langage corporel sauf que là, c’était compliqué de voir quoi que se soit. Cependant, vu l’intonation et la façon de faire de son compagnon d’armes, elle estima qu’il disait vrai.


« J'ai pour habitude de travailler seul... Et cette affaire risque de vous menez à voir des choses que vous ne pourriez sans doute jamais oublier une fois que vous aurez posé les yeux dessus, j'ai le pressentiment que quelque chose de particulièrement horrible est arrivés à ces gosses, je peux paraître pessimiste, mais on vit dans un monde qui peut être absolument dégueulasse, si vous ne l'avez pas encore remarqué, mais certaines marques sur votre corps me font penser le contraire... »

L’homme s’empara alors d’une bouteille et versa le contenu dans le verre de la rouquine précédemment occupé par de l’eau. A l’odeur et à la couleur, elle en déduisit que c’était de l’alcool, peut-être du whisky ou un équivalent. Alors que lui en avalait directement à la bouteille, elle reposa son verre sur la table de nuit. Non pas qu’elle voulait être désobligeante mais elle ne buvait pas d’alcool. Du moins, elle faisait tout pour éviter d’en boire. Elle savait parfaitement qu’elle n’y résistait pas et ce seul verre l’aurait au mieux envoyée dans les vapes, au pire… elle ne voulait surtout pas y penser.

« Pour ma part, je préfère aussi travailler seule et ne comptez que sur moi mais dans ce cas précis, une autre personne ne serait pas de trop – son regard se perdit dans la contemplation du planché – Je crains la même chose que vous et que ses enfants soient en bien triste situation mais croyez-moi, j’en ai vu des choses horribles alors je tiendrais le coup »

Elle ne rajouta pas qu’elle-même en avait vécu. Ce n’était pas utile et puis que pouvait-il en avoir à faire ? Tout ce qu’il avait besoin de savoir c’est qu’elle ne flancherait pas même si le pire devait être découvert. Ses yeux aigue-marine revinrent se perdre sur la silhouette encapuchonnée. Son air pouvait donner l’impression qu’elle pouvait voir au travers du tissu mais c’était évidement impossible.

« Je fais... peut être une connerie en acceptant, mais vous semblez être capable de vous défendre... Alors... je ne vais pas être mauvais joueur... vous m'avez prouvé que vous n'aviez pas que de la gueule, et si je ne vous fait pas peur, je ne pense pas qu'il y ait grand chose d'autre qui puisse vous effrayer, mais assurez vous que vous êtes en état de vous lever et tenir sur vos jambes, parce qu'il va falloir être capable de faire "parler" quelques personnes susceptibles de nous renseigner »

La créature se leva pour aller nettoyer ses outils. Une nouvelle fois elle passa ses actions au crible essayant de deviner celui qui faisait tant d’efforts pour dissimuler son apparence. A son tour, avec précaution, elle s’assit sur le lit. Constatant que sa tête ne tournait pas, elle se mit alors debout et fit quelques pas dans la chambre.

« Oui, ça va. Je tiens debout et mes blessures semblent plus ou moins superficiels. Ça devrait aller, ne vous inquiétez pas pour moi Léo, j’en ai vu d’autres – elle sourit assez tristement – Je suppose que c’est vous qui avez nettoyé et soigné mes plaies. Je vous dois donc un nouveau merci »

Elle alla jusqu’à sa cape posée dans un coin et en sortit une bourse bien replète. Elle se dirigea alors vers le mercenaire et lui tendit la bourse.

« Tenez ! C’est une avance. Vous aurez le double une fois la mission finie. Quand aux personnes à interroger, je suis toujours partante pour avoir des informations. Cependant, j’avoue préfèrer les avoir en payant. Ça évite les mauvaises surprises. Quoiqu’on puisse penser, la torture n’est pas ce qu’il y a de plus sûrs pour avoir des renseignements. Se servir de la soif de l’or est parfois plus simple »

Elle déposa la bourse près du terranide avant de se relever pour aller jusqu’à la fenêtre où elle jeta un coup d’œil. Tout paressait calme mais elle restait sur ses gardes. Il y avait de grandes chances qu’aucun garde ne viennent jusque là mais mieux valait rester prudente.

« Mais vous possédez peut être déjà quelques informations que j’ignore ? Pourquoi... Pourquoi cette affaire vous intéresse t'elle au point de vouloir y risquer votre vie ? Vous y mettez une volonté qui me fait penser que vous ne devez pas être étrangère à cette histoire, d'une façon où d'une autre... »

Elle sursauta en entendant ces mots. Non, c’est vrai, elle n’était pas étrangère à cette histoire. Marine n’était pas étrangère à toute histoire en lien avec l’esclavage et la torture. Son poing se serra et elle se raidit fortement. Les souvenirs refluaient dans son esprit. Les tortures, l’humiliation, l’avilissement, les viols répétés et tant d’autres sévices qui lui avaient été imposés. Elle avait réussi à tenir le coup grâce à son entrainement. Même si son corps s’était plié, son esprit, lui, n’avait jamais rendu les armes. La rouquine se mit alors à parler d’une voix atone, sans aucune intonation particulière.

« Ses gamins sont les proies d’esclavagistes. La plupart du temps, on les dresse avant de les revendre au plus offrant. Ceux qui ne supportent pas le traitement sont tués, ceux qui se rebellent sont aussi exécutés. Quand à savoir ce qui me mêle à ces histoires… ça ne regarde que moi ! »

La combattante resta un bon moment à la fenêtre, cherchant à reprendre son calme. Son esprit chassa les images du passé et revint alors au présent. Elle se retourna et revint vers l’homme occupé à nettoyer ses armes.

« Il me manque encore quelques infos. Je sais qu’un vendeur doit venir dans la ville dans quelques jours mais je n’ai pas la date précise, ni l’endroit où la vente se fera. Si on parvient à le savoir, on pourra l’abattre et libérer les gosses – elle rajouta d’une voix plus basse – du moins, ceux qui sont toujours en vie – elle se rapprocha un peu plus de lui de manière à ne plus se retrouver qu’à un mètre de sa personne – On pourra aller collecter les infos demain matin. Autant se reposer le reste de la nuit. Et… - elle hésita – pourquoi vous cacher à ce point ? Est-ce pour préserver votre anonymat ? »

Elle dardait son regard bleu-vert sur lui et essayait de trouver des réponses dans la forme de ce personnage énigmatique et intriguant au possible.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Hah ? Elle était "déjà" remise de leur combat qui eut lieu quelques heures plus tôt, elle affirma pouvoir tenir debout, elle possédait de belles facultés de récupération, elle lui affirma aussi qu'elle en avait vu d'autres, qu'elle s'attendait à ce qu'on retrouve des personnes dans les pires états possibles, donnant des détails assez troublants sur la manière dont on "s'occupe" du bétail, des esclaves, détails qui le laissa penser qu'elle avait donc, connu ce millieu de l'intérieur, elle le remercia aussi pour avoir soigné, et nettoyé ses plaies.

Il était occupé à nettoyer ses armes... Les démonter... avec une efficacité, une rapidité bien millitaire, précis des ses gestes répétés, conditionnés des centaines, des milliers, ou dizaines de milliers de fois, chaque vis, chaque rivet, clips, écrou, assemblant les différentes parties de son arbalète légère à répétition, de sa courte lame rétractable, de son armure aussi, aussi ancienne et usée pouvait elle paraître, il fallait entretenir ses charnières, graisser les filets des divers petits boulons, gratter, frotter l'oxydation, la rouille de certaines pièces avec deux petites brosses dont les poils étaient en fil de cuivre, en bronze, et en fer, ressemblant presque à de fines brosse à dents, pour permettre une précision quasi "maniaque" du nettoyage de son matériel, allant dans chaque encoche, recoin, voute, rainure, le geste était toujours très rapide, assuré, il n'y avait pas une once d'hésitation dans ce qu'il faisait, il connaissait donc bien ses armes, il fallait connaître ses armes de l'intérieur, leurs faiblesses de construction, d'assemblage, pour toujours en tirer l'optimal, mais avant tout...

...Avant tout il le faisait pour s'occuper l'esprit, rester occupé lui permettait, de ne pas penser et c'était donc, une occupation qui lui acaparait une bonne partie de l'esprit quant à sa complexité et la coordination d'une bonne partie de ses membres, il ne lui était pas permis donc, de trop s'échapper de ce qu'il faisait, ayant juste encore assez d'attention, de quoi "écouter"  Marine, ça l'empêchait de penser... de trop réfléchir... de poser des questions qui auraient pu être blessantes comme "êtes vous ici en tant que victime cherchant la vengeance, où un putain de mac à esclave jaloux qui veut s'approprier le marché" Il n'en savait rien, il n'avait pas à poser de telles questions durant un travail de ce genre, il verrait bien sur place, sur le terrain, en voyant quelle tournure prendraient les évènements.

Et s'il s'occupait toujours à ce point, c'est qu'il n'aimait pas rester inactif, et vagabonder dans ses trop nombreux souvenirs, faut dire que... y avait pas grand chose de magnifique à retordre dans son cerveau, avec la vie qu'il à vécue il fallait qu'il trouve toujours quelque chose à faire pour ne pas s'égarer, et revivre des souvenirs qui le hantent, quand on à vécu plusieurs siècles c'est juste... impossible de ne pas traverser une guerre, de prendre des coups, il s'était toujours demandé comment certains vampires où même des elfes, avaient toujours su garder une gueule bien lisse, sans aucune cicatrices en affrontant les affres des siècles, et parfois même des millénaires, même si nous régénérions des blessures, elles laissaient toujours une marque.

« Tenez ! C’est une avance. Vous aurez le double une fois la mission finie. Quand aux personnes à interroger, je suis toujours partante pour avoir des informations. Cependant, j’avoue préfèrer les avoir en payant. Ça évite les mauvaises surprises. Quoiqu’on puisse penser, la torture n’est pas ce qu’il y a de plus sûrs pour avoir des renseignements. Se servir de la soif de l’or est parfois plus simple »

Le mercenaire posa ses yeux sur la bourse qui venait d'être posée à ses cotés, pendant qu'il entretenait ses armes, il lâcha ses outils, et se saisit de la bourse pour aller la ramener dans les affaires de Marine, la posant négligemment dessus... non... la jetant même...

"-Gardez cet Argent pour "payer" ces enfoirés... Moi je ne traites pas en douceur avec des ordures protégeant des esclavagistes, et encore moins des pédophiles, j'ai une manière toute "particulière" de leur poser des questions - Dit il, tandis qu'il se fit craquer les phalanges une à une en joignant ses poings - "- alors si vous voulez payer ces fils de putte, à votre guise... je vous laisserai donc mener la partie investigation, parce que c'est plus mon genre de rester impassible quand je flaire le mensonge dans ce domaine."

Elle se rendit à la fenêtre de la chambre, et passa son regard dehors comme si elle craignait que quelque chose ne surgisse d'on ne sait où, avait elle peur d'avoir été suivie ? Et par quoi ? La perspicacité du mercenaire qui, avait vécu plus de situations qu'il n'est abordable dans une seule vie, lui jouait parfois des tours, et en faisait parfois... presque un "mentaliste" devinant avec des petits gestes, comme ceux là, une partie de la vérité, enfin, jamais complétement, ce n'était pas son domaine de prédilection, et il pouvait se gourrer, mais cette attitude lui sembla suspecte, bien, qu'a nouveau, il ne releva pas, se gardant encore une fois d'être... invasif et peut être même blessant en entrant dans la vie privée de son mandataire.

« Ses gamins sont les proies d’esclavagistes. La plupart du temps, on les dresse avant de les revendre au plus offrant. Ceux qui ne supportent pas le traitement sont tués, ceux qui se rebellent sont aussi exécutés. Quand à savoir ce qui me mêle à ces histoires… ça ne regarde que moi ! »

"-Ouais j'vois... ça... ça ne regarde "que" vous... je vous trouves juste... très "informée" sur les conditions de vie, des us et coutume, et de détention concernant cette "pratique"... Mais c'est pas mes affaires, comme vous le dites si bien, tant que je suis payé à la fin, j'en ai rien à foutre, vous garderez ça pour votre conscience, la mienne est déjà assez chargée..."

Un peu... un petit peu de provoc... de quoi l'amener au bord, peut être... au bord sur le fil, et si ça fonctionnait... Elle allait en parler toute seule, sans même qu'il ait à lui poser la question de face, c'était le but en fait, c'est là qu'il allait sans doute pouvoir se faire une idée, de l'importance qu'elle donnait à cette affaire, de son implication, si elle relevait pour s'en défendre c'est que ça la touchait beaucoup d'un point de vue émotionnel, mais si elle laissait passer, ça voudrait aussi dire que c'est trop douloureux, ou vif, pour en parler, c'était du cinquante cinquante, fallait savoir jouer et être bon perdant parfois.

« Il me manque encore quelques infos. Je sais qu’un vendeur doit venir dans la ville dans quelques jours mais je n’ai pas la date précise, ni l’endroit où la vente se fera. Si on parvient à le savoir, on pourra l’abattre et libérer les gosses  »
– elle rajouta d’une voix plus basse –
«  du moins, ceux qui sont toujours en vie »

En fait... La réponse se trouvait peut être dans cette phrase, elle parlait de l'abattre, directement, aucune autre alternative que celle de le voir mort ne semblait donc possible pour elle, tout compte fait cette petite "révélation" dans cette phrase lui mettait la puce à l'oreille, ça flairait bon la vengeance plus qu'autre chose, ah, c'est là que tu vois que, lorsqu'il n'a pas l'esprit et les mains occupées, sa caboche se met à turbiner à cent à l'heure, autant par paranoïa qu'expérience d'ancien soldat.

"-L'abattre ? Rien que ça ? Après tout c'est comme vous voudrez "Madame" si sa mort vous semble nécessaire et que vous ne préférez pas traiter avec les autorités, la police, les différentes millices, je n'aurai pas le geste léger lorsque nous le retrouveront et son corps disparaîtra, si vous voulez... Je pourrai même vous laisser vous en occuper... vous même."

Elle décida de se rapprocher soudainement de lui, à... quoi... moins d'un... un ou deux pas de sa personne, lui signifiant qu'ils iraient chercher des infos le jour suivant, qu'il vaudrait mieux se reposer, puis un instant d'hésitation de sa part... une instant d'hésitation durant lequel, elle l'observa... maintenant qu'il l'avait bien en face de lui, son magnifique regard aigue-marine, de là où il se trouvait, ce fut la première fois qu'il put réellement... faire... attention à son aura, et son odeur particulière, une odeur de vraie "femme" mûre, de caractère, n'ayant pas eu vraiment l'esprit à poser ses yeux sur elle d'une autre manière que sur l'adversaire qu'elle avait été, jusqu'ici, et ses odeurs, pour ses fines facultés olfactives surdéveloppées, étaient prononcées, La lueur fauve de son regard tranchant de ses pupilles en amende se fixèrent sur son regard, quelques secondes de silence, interminables sans doute, durant lesquelles seul l'air gonflant son torse musculeux ses pectoraux lisses, recouvert de bandages se faisait peut être entendre, soulevant légèrement parfois, sa capuche quand ses rondes épaules se relevaient, ou redescendaient en suivant sa respiration, dévoilant quelques traits nuancés de gris, d'ombres, du bas de son visage, légèrement éclaircis par la lumière provenant de l'extérieur par la fenêtre, laissant, avec de la chance, et une petite adaptation des yeux de Marine aux ténèbres de sa capuche, lire, esquisser les traits d'une bouche, de lèvres et d'un menton bien formés, paraissant bien humains, mais dont deux fins crocs pointus dépassant à peine de ses lèvres, se reposaient sur la commissure de ses dernières, peut être aussi aurait elle pu remarquer, ci, et là sur le contour de son menton, du bas de son visage seulement visible, une... non deux.. deux fines rayures duveteuses là en bas, entrecoupées de fines cicatrices, cicatrices qui, étaient parfois fines, d'autres un peu plus longues, hachurant les contours de son visage comme s'il s'était pris de nombreux coups de lames diverses, parfois aussi fines que des rasoirs, ou d'autre un petit peu plus larges comme des coups de lame, de griffures, parsemée ça et là sur ce bas visage qu'elle pouvait entraperçevoir, il entrouvrait la bouche pour respirer parfois, sa respiration pouvait être légèrement rauque, des dents, une dentition presqu'humaine là aussi mais chacune de ses dents étaient finies en pointes, d'une manière ou d'une autre, dans des angles correspondant bien aux différents type de dents et à leurs position dans la bouche, permettant donc à cette dentition acérée de bien correspondre, de bien s'insérer, dents de dessus, et dents de dessous, pour bien se fermer l'une sur l'autre, à la façon d'un "piège à ours" refermé, son souffle pouvait probablement effleurer le visage de la guerrière, chaud, un peu bestial peut être, mais chargé en fruits rouges des bois qu'il adorait à manger toute l'année s'il lui en était donné l'occasion, ce fut donc quelques minutes, où elle put se "satisfaire" du peu d'informations visuelles, olfactives, qui lui étaient offertes, avant qu'une question un peu dérangeante pour lui ne soit finalement posée :

« pourquoi vous cacher à ce point ? Est-ce pour préserver votre anonymat ? »

Il se recula, comprenant qu'au regard intrigué, détaillant de son interlocutrice, un peu trop proche, elle avait eu le temps de voir quelque chose, juste le bas de son visage, même pas son nez, juste la partie inférieure, à partir de la bouche, qui, pouvait déjà peut être lui en dire trop long sur ce qu'il était, c'est pourquoi donc, il se recula, sortant de l'encadrement lumineux de la fenêtre, se retournant vers son bardas au sol pour se mettre à tout ranger, à tout débarrasser, son geste était nerveux, peut être moins précis, voir énervé, il rangeait son petit plumier d'outil dans l'une des trois grandes pochettes en cuir accrochées à sa ceinture, ceinture qu'il désserra dans un gémissement plaintif, lui maintenant le dos fermement toute la journée, lui comprimant les muscles des hanches et du bas ventre, ça lui fit du bien, c'était la fin de la journée de toute façon, autant se mettre un peu à l'aise, déposant les lourdes ceintures tactiques croisées, une de soutient dorsale, l'autre comportant les trois pochettes et des encoches pour ses différentes armes, sur un meuble.

Il resta de profil quand à la position de Marine, il était possible pour elle de voir la silhouette de ses lèvres et sa mâchoire inférieure se mouvoir sous sa capuche.

"-C'est effectivement une précaution que je prends pour des raisons de sécurité... Que ce soit pour les autres, où ma propre personne... Je ne tiens pas à effrayer le bouseux ignorant moyen qui aurait vite fait de me poursuivre avec sa tripotée d'amis paysans à travers la lande, munis de fourches et de torches..."

Il reposa ses ceintures sur ses épaules comptant les emporter, et son autre bras tenait ses épaulières, et sa cuirasse, se dirigeant vers la porte de la chambre, ça ressemblait à une fuite, pour éviter de répondre de façon moins générale, plus précise, et s'étaler sur des choses qui pourraient rendre sa "mission" plus compliquée.

"-Madame ne craint rien toute seule j'imagine ? Vous n'êtes pas... -Posant un regard de bas, en haut, lent, détaillant sur les courbes et sur la tenue de Marine, passant aussi sur ses armes, et ses affaires au sol -du genre à avoir besoin d'un garde du corps, je vais donc vous laisser vous reposer, je vais louer la chambre à coté, comme ça... s'il vous arrive par hazard quelque chose, vous n'aurez qu'a crier..."

Il fallait surtout qu'il l'empêche d'être trop curieuse, il n'aimait pas qu'on le regarde comme ça, ayant presque l'impression d'être une bête de foire, il savait que ce n'était pas son intention, mais autant éviter toute tentation de vouloir en savoir plus sur lui, ce n'était pas bon quand les choses commençaient à devenir trop "personnelles" dans ce genre d'histoire, il fallait savoir mettre ses distances pour mener à bien un truc de ce genre, ensuite il craignait bien évidemment le regard des autres posés sur sa personne, ça le rassurait autant que celà intriguait, ou inquiétait autrui de porter cette capuche, sans elle, il n'aurait sans doute pas fait trois pas dans cette auberge.

Marine

E.S.P.er

Visiblement, il n’était pas à l’aise du tout. Marine fronça les sourcils. A force, elle allait finir par croire que c’est elle qui le mettait mal à l’aise. Elle essayait de deviner les contours de son visage grâce aux contrastes que la lumière fade des bougies dessinait. Elle apercevait le bas du visage, la peau qui semblait duveteuse. C’était étrange cette impression. Elle aurait presque voulu étendre la main pour la toucher et vérifier mais, consciente que cela pourrait-être très mal vu et très mal pris. Et puis, ça ne se faisait pas surtout entre des personnes qui se connaissaient à peine. Des petites dents pointaient de la bouche. Il lui sembla voir des rayures ou des zébrures plis sombres sur les joues et le haut des pommettes mais l’ombre de la capuche ne lui permettait pas d’en voir plus. Tout ce qui transparaissait de la partie haute du visage masqué du mercenaire, c’était ses yeux, ses yeux aux pupilles fendues. Sinon, le reste n’était même pas devinable. Cet homme était décidément bien étrange et bien secret.

« C'est effectivement une précaution que je prends pour des raisons de sécurité... Que ce soit pour les autres, où ma propre personne... Je ne tiens pas à effrayer le bouseux ignorant moyen qui aurait vite fait de me poursuivre avec sa tripotée d'amis paysans à travers la lande, munis de fourches et de torches... »

*De fourches ?*

Mais de quoi parlait-il enfin ? Craignait-il pour sa vie à ce point ? La jeune femme savait bien que c’était un terranide. En tant que tel, il ne devait pas avoir les faveurs de tous. Elle savait bien que pour beaucoup les terranides tenaient plus des animaux que des humains et par conséquent, les traitaient comme du bétail. Mais elle ne pensait pas que c’était au point de poursuivre un homme comme si c’était un ogre, un monstre à abattre.

Il se leva et s’empara de ses affaires avant de se diriger vers la porte. Décidément, elle n’aurait pas le droit à plus d’explications. Si c’était son choix, elle devait l’accepter et ne pas chercher à le brusquer. Ça ne servirait à rien, sinon à la braquer encore plus. Et puis, ils avaient le temps de voir venir.


« Madame ne craint rien toute seule j'imagine ? Vous n'êtes pas... du genre à avoir besoin d'un garde du corps, je vais donc vous laisser vous reposer, je vais louer la chambre à coté, comme ça... s'il vous arrive par hasard quelque chose, vous n'aurez qu'a crier... »

La jolie rousse n’apprécia pas le ton. « Léo » lui semblait particulièrement ironique. En plus, elle détestait être appelée « madame ». Elle lui lança un regard assassin, les poings sur les hanches, et histoire d’enfoncer le clou, elle le lui fit remarquer avec un ton plutôt sec.

« Oubliez le « madame » ! Appelez-moi Marine simplement. Et oui, j’arriverai à me débrouiller seule sans trop de problème. Je viendrai vous chercher demain matin pour aller jouer les interrogateurs »

Elle le laissa s’en aller et se retrouva bientôt seule dans la pièce. La combattante fit un tour sur elle-même puis elle fit un pas pour ramasser sa cape qui trainait sur le sol. Qu’allait-elle faire jusqu’à demain ? L’attente était bien ce qu’il y avait de pire. Bien sûr, elle avait appris à la gérer mais c’était toujours le côté qu’elle détestait dans son « travail ». L’inaction était pénible et pesante pour la jeune femme.

Elle alla s’asseoir sur le rebord du lit. La pièce lui sembla étrangement vide. La présence du guerrier lui manquait presque. Même si elle n’était pas particulièrement sociable, elle avait bien aimé quand il était là même s’il s’était caché d’elle. Ses yeux bleu-vert parcoururent le sol et tombèrent sur les bouteilles d’alcool qu’il avait oublié. Il aurait du les emporter. Elle n’en aurait aucune utilité.

Ses mains se posèrent sur ses genoux et elle remarqua alors que sa tenue était déchirée à plusieurs endroits. Ses plaies avaient été désinfectées mais elle aurait besoin d’une nouvelle tenue et de quelques armes supplémentaires. Vu qu’elle n’avait rien à faire autant sortir et aller chercher ce dont elle avait besoin. Le point positif des quartiers malfamés c’était qu’on trouvait toujours des « magasins » ouverts à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

Forte de cette idée, Marine bondit sur ses pieds et ramassa son katana qu’elle réajusta à sa ceinture. Son jumeau, retrouva sa position première, dans son dos. Elle balança sa cape noire sur ses épaules et l’attacha. Vu que Léo ne voulait pas d’argent pour le moment, elle récupéra la bourse garnie. Alors qu’elle ouvrait la porte, la rouquine se ravisa et se saisit du verre et de deux bouteilles d’alcool avant de finalement sortir de sa chambre. Elle alla toquer à la porte de son « associé ». Vu qu’elle n’utiliserait pas l’alcool, autant qu’il le récupère. Elle n’avait pas envie de s’avouer qu’elle avait envie de lui parler à nouveau.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Un regard de tueuse, les poings fermés sur ses hanches légèrement décallées de leur axe, et un ton aussi meurtrier que son regard, cette guerrière avait l'âme d'une tigresse, et l'entendre répliquer séchement lui esquissait un sourire dissimulé sous sa capuche.

« Oubliez le « madame » ! Appelez-moi Marine simplement. Et oui, j’arriverai à me débrouiller seule sans trop de problème. Je viendrai vous chercher demain matin pour aller jouer les interrogateurs »

"-Hmmm... Il ne faut pas monter sur vos haut talons pour si peu, nous irons "jouer" ensemble demain comme il convient... Calmez vous où vous allez réellement enflammer cette jolie crinière bouclée... on raconte que les rousses sont incendiaires."

Il ferma la porte, enfin, juste avant qu'elle ne se ferme totalement, il rajouta, comme pour avoir le dernier mot :

"-Donc... veillez à ne pas succomber à une combustion spontanée... - suivi, inexorablement de son petit : - "- "Madame"."

Avant de s'éclipser dans le couloir menant à sa chambre, ouvrant la porte, coinçant ses clefs entre ses dents pour aller poser son épée dans le coin le mieux éclairé de la pièce, étaler ses affaires, ses armes, son armure, avec précaution sur le sol, il testa les limites du sommier en se jetant dessus, rebondissant une ou deux fois sur ce dernier, avant de s'assoir comme il le faut au bord ce ce dernier, la lune était presque pleine dehors, nul doute que demain, ou après demain, elle s'en trouvera complète, d'ailleurs, celà lui fit penser qu'il ferait mieux de reprendre sa petite dose pour éviter un accident, il fouilla ses affaires un moment après les deux petites fioles, avant d'enfin tomber dessus, il les plaça bien à vue sur le petit meuble à coté du lit, se débarrassant de sa vieille et sombre cape - capuche.

Il partit dans la salle de bain chercher un verre, et en revenant de là, il entendit frapper à sa porte... C'était étrange... Déjà alors qu'il venait à peine d'entrer ? C'était même suspect pour lui, il se précipita sur le lit où il avait posé sa cape / capuche pour l'enfiler maladroitement, et rapidement, il se saisit aussi d'une lame courte, et de son arbalète légère à répétition, tenant le corps de lame fort près de la poignée de son arbalète, maintenu en poignard, paranoïaque ? Sans doute un excès de méfiance surtout, mais c'était elle qui l'avait maintenu en vie jusqu'ici, il pouvait lui faire "confiance".

Il contourna la porte pour ne pas rester en face, se plaquant au mur à coté de la clinche, levant son pied pour, abaisser doucement cette dernière, le "clic" particulier signalant que la porte était ouverte se fit entendre, alors que la porte se séparait un peu du chambrant, ce fut un magistral coup de pied envoyé dans son bois, qui la fit s'ouvrir et aller s'écraser contre le mur opposé, la faisant sauter hors de ses charnières et tomber au sol, avant qu'il ne déboules rapidement avec son attirail de guerre dans l'ouverture de la porte, visant directement le visage de...

"-Madam... euh, Marine ?!"

Il abaissa doucement ses armes, relâchant la pression de son doigt contre la gachette de son arbalète, soupirant d'aise en relâchant la pression, expulsant tout l'air de ses poumons, le stress qui semblait tendre son corps se dissipa légèrement, il n'était pas difficille de comprendre que le mercenaire ne semblait pas avoir l'esprit tranquille, il s'empressa de rajuster sa capuche et sortir de la lumière du couloir en rentrant dans sa chambre, ne lui laissant pas, à nouveau le temps d'analyser les traits de son visage.

"-Qu'est ce que vous faites encore là vous m'avez foutu la trouille vous savez ?"

Il passa un rapide, mais analyste regard sur Marine, la voyant parée, et armée, il se saisit des bouteilles qu'elle tenait en main rapidement, comme s'il n'avait pas envie de prolonger trop longtemps le contact de ses mains avec les siennes, cherchant délibérément à mettre d'étranges distances entre eux.

"-Vous comptiez réellement aller quelque part, seule, à cette heure de la nuit ? J'imagines que vous savez que ça regorges de bandits par ici la nuit, et que les ruelles étroites sont de véritables coupes gorges ?"

 Il ne rajouta rien de plus, attendant qu'elle s'exprime, son regard plissé, toujours prudent, et méfiant planté dans le sien, il se baissa pour attraper la porte par terre, essayant de la remboiter dans ses charnières, avant que le tenancier ne passe par ici et ne décides de le foutre dehors.
 

Marine

E.S.P.er

La jeune femme attendait patiemment devant la porte. Elle entendit quelques mouvements dans la chambre de son « employé » mais la porte restait fermée. La jeune femme fronça les sourcils. S’il était bien là pourquoi n’ouvrait-il donc pas ? Elle soupira. Elle devait avoir l’air bien cruche comme ça, les deux bouteilles dans les bras, à faire le pied de grue devant la porte d’une chambre d’auberge. Pour un peu, si elle avait porté une autre tenue, on aurait pu la prendre pour une fille de joie se rendant dans la chambre d’un client. Rien qu’à cette idée, le sourire, pour un peu le rire, s’afficha sur son visage. Elle, la combattante, la guerrière, en tenue plus que légère et vendant ses charmes. Oui, il y avait vraiment de quoi rire. Surtout que, vu l’état catastrophique de son corps, les multiples cicatrices qui ornaient son dos, son ventre, ses hanches et sa cuisse gauche, aucuns hommes ne paieraient jamais pour elle.
 
Se reprenant un peu, elle reprit son attente et s’apprêtait à redonner un coup ou deux sur la porte mais cela ne fut pas nécessaire. Elle entendit le loquet tomber et la porte doucement s’entrouvrir.


*Ah ben quand même !*

Mais elle n’eut guère le temps de faire le moindre geste. La porte alla se fracasser contre le mur opposé et une silhouette immense se posa devant elle accompagnée de lame et de la pointe d’une flèche, munition d’une arbalète légère.

« Madam... euh, Marine ? »

Une sueur froide coula le long de son dos. Une autre goutte de sueur naquit à la naissance de ses cheveux et dégoulina le long de son visage, sur le côté, avant de glisser sur son cou. Cette trainée liquide fut la seule marque de sa peur. Elle ne fit aucun geste, et rien dans son attitude ne trahissait sa peur et son étonnement. Visiblement, il semblait bien plus stressé qu’elle et bien plus sur ses gardes. La combattante rousse faisait attention à beaucoup de choses mais ne sombrait pas non plus dans la parano ou elle finirait totalement cinglée.

Léo abaissa doucement ses armes et semblait aussi surpris qu’elle. Il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle débarque chez lui juste après s’être quittés. Elle le vit rabattre sa capuche avant d’avancer dans la lumière vacillante des torches qui garnissaient les murs de bois de l’auberge. Cela commençait à sérieusement l’agacer mais elle ne dit rien. Elle supportait juste mal que quelqu’un veuille à ce point se cacher d’elle.


« Qu'est ce que vous faites encore là vous m'avez foutu la trouille vous savez ? »

Elle haussa un sourcil.

« Non ? Sans blague ? Je ne m’en suis pas du tout rendu compte ! »

L’ironie n’était pas dans ses habitudes mais là ça en devenait presque comique vu la situation. Il attrapa les bouteilles qu’elle tenait toujours. C’était une chance qu’elle eut été formée pour cacher ses peurs en toutes situations. Si elle ne se contrôlait pas totalement, l’alcool se répandrait depuis un moment sur le sol, le verre brisé tout autour.

Il arracha presque les deux bouteilles de ses mains. Visiblement, il ne souhaitait pas trop poursuivre la conversation. Aucun « merci » ne vint même effleurer son bouche.


« Vous comptiez réellement aller quelque part, seule, à cette heure de la nuit ? J’imagine que vous savez que ça regorges de bandits par ici la nuit, et que les ruelles étroites sont de véritables coupes gorges ? »

Elle eut un léger sourire. Il était aussi observateur qu’elle, aussi entraîné qu’elle et bien plus costaud qu’elle par contre. De plus, il semblait s’inquiéter pour elle ou quelque chose qui pouvait y ressembler.

« Je suis une grande fille. Vous l’avez dit vous-même, je peux me défendre – elle l’observait alors qu’il tentait de remettre la porte en place – Vous êtes sûr d’y arriver ? »

A priori, il semblait plus costaud pour démolir que pour reconstruire. Nouveau soupir avant d’aller s’emparer à son tour de la porte et de l’aider à la remettre en place.

« C’est plus facile à deux, non ? »

Ses yeux aigue-marine se portèrent sur ceux, aux pupilles fendues, du mercenaire. Décidément, elle ne pouvait rien voir de lui. Les ombres le masquaient presque totalement. Demain, elle pourrait peut-être un peu mieux le voir en plein jour et encore ce n’était pas sûr, vu toutes les précautions qu’il prenait. Marine se posta une nouvelle fois dans le couloir, en pleine lumière.

« Je vais m’acheter une nouvelle tenue et quelques affaires. Je ne vais pas prendre de risque et je sais très bien jouer les ombres. Ne vous inquiétez pas pour moi ! Par contre arrêtez de vous cacher de moi, ça devient… offensant. Je n’ai jamais jugé quelqu’un sur son apparence. Alors arrêtez de vous cacher – elle se rapprocha de lui, au point d’avoir son visage à moins de dix centimètres du sien – au moins de moi ! »

Elle lui fit un sourire qui se voulait rassurant avant de se tourner et de partir vers l’escalier. Mais arrivée à son niveau, elle fit demi-tour et revint au pas de course vers lui.

« Excusez-moi mais j’ai oublié quelque chose ! »

Sans lui laisser le temps de réagir, d’un geste preste, elle abaissa sa capuche et se retrouva face à… un terranide tigre, un très bel homme même si son visage portait quelques marques issus de ses combats mais elle le trouvait vraiment très beau. Sans compter qu’il dégageait quelque chose de spécial, une aura particulière, un charisme attirant.

« Eh ben voilà ! Pourquoi vous cachez ? Vous êtes magnifique, très bel homme ! C’est dommage de vous voiler ainsi ! »

Marine lui sourit. Tout son visage exprimait aussi ses paroles. Elle pensait ce qu’elle disait comme toujours.

« Vous devriez me faire confiance et vous faire confiance aussi ! »

Elle fit une nouvelle fois demi-tour, fit deux pas et revint encore vers lui mais avec une rapidité incroyable. Elle alla droit vers lui, et sous une impulsion qu’elle ne saurait jamais expliqué, elle l’embrassa. Un baiser rapide mais un baiser quand même avant d’à nouveau faire volte face et de cette fois partir pour de bon. Elle descendit quatre à quatre les escaliers, traversa rapidement la salle enfumée, tout en évitant les corps imbibés qui jonchaient le sol, avant de se retrouver dehors et d’inspirer profondément l’air frais. Qu’est-ce qui avait bien pu lui passer dans la tête ? Aucune idée. Mais elle ne voulait pas trop y penser, elle jeta un coup d’œil autour d’elle, rabattit sa capuche sur sa tête rousse et marcha vers ne ruelle sombre.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

La guerrière rousse fut d'un sang froid exemplaire, surtout lorsqu'il défonça la porte de sa propre chambre, qu'il la menaça de ses armes pointées vers elle, il fallait tout de même une bonne maîtrise de soi pour n'avoir pas lâché ce qu'elle tenait entre les mains à ce moment là, la pupille féline de ce regard inquiétant, et inquiété dans les ténèbres formées par sa capuche avait suivi la fine goutte de sueur qui lui fit prendre conscience de la beauté du visage de Marine, parcourant donc ses joues lisses, pour suivre ensuite son cou, se poser délicatement au creux de sa clavicule, poursuivant sa course dans son généreux décolleté, il avait laissé s'égarer son regard sur elle, comme ça, ne se rendant pas compte que celui ci aurait pu être mal interpreté, avant qu'il ne reste un instant, son regard sur sa poitrine voluptueuse malgré le corset, et la couche de cuir qui les enserrait, en pleine "admiration" des rondeurs, il maudissait presque d'avoir répondu à l'invitation de cette goutte de sueur en s'aperçevant enfin du caractère assez obscène du regard qu'il venait de porter en suivant la course du ruissellement dans le sens inverse, une belle peau légèrement humidifiée par ce passage qui la rendait encore plus...

...Il secoua sa tête rapidement en plaquant sa main devant ses yeux pour sortir "ça" de ses pensées, se trouvant irrespectueux, peut être devrait il reprendre une dose supplémentaire de sa médication, peut être était ce là des pensées insuflées par la bête... ce n'en étaient pas pourtant, là ce n'était pas la peine de se trouver des excuses, c'est lui qui avait regardé, et c'est lui aussi qui avait eu ses pensées, ses pensées déshabillées en imaginant les contours, les traits de sa poitrine.


Enfin, heureusement pour lui il avait "su" recadrer son regard, il l'espérait, avant que ça n'éveille les soupçons de la guerrière, relevant les yeux sur les siens assez rapidement finalement, pour la voir hausser un sourcil.

« Non ? Sans blague ? Je ne m’en suis pas du tout rendu compte ! »

De... De quoi parlait elle ? Espérant qu'elle ne fasse pas allusion à son regard, mais bien à sa précédente réplique, il ne savait plus très bien sur quel pied danser, à vrai dire il posa les yeux sur quelques unes des belles cicatrices qu'elle arborait, même s'il avait l'air dur d'apparence et sûr de lui, il cachait bien le fait qu'il soit carrément intimidé par elle.

« Je suis une grande fille. Vous l’avez dit vous-même, je peux me défendre , Vous êtes sûr d’y arriver ? »

Ce n'était pas tant un problème de force, ni d'habileté, en temps normaux il n'aurait pas eu le moins du monde besoin d'aide pour ça, il était juste là, troublé par la présence de la guerrière pour des raisons qui lui échappaient, il s'en voulait d'avoir posé un tel regard sur sa personne, au point où il s'en méprisait même presque.

« C’est plus facile à deux, non ? »

Elle vint l'aider à soulever la porte, et, franchement, avoir son corps si près du sien dans l'état de confusion et d'intimidation intérieur dans lequel il se trouvait, ça ne rendait apparemment pas les choses plus faciles, il empoignait la porte durement comme s'il ne voulait pas la lâcher, donnant même du fil à retordre à Marine pour la remboiter dans ses gonds, et chaque fois que le regard de Marine croisait le sien, le cherchait, il tentait de le fuir, et par honte, et par dégoût de lui même et de ses pensées "impures".

Grâce à son vécu et la propension des humains et autres créatures qu'il avait pu rencontrer dans son existance, il était loin d'être réellement "sûr" de lui, ni d'avoir une belle image de ce qu'il était, a proprement parler, il se voyait comme un monstre, une erreur de la nature, un déchet, et se devait de cacher son apparence du mieux qu'il le pouvait pour qu'on lui foute la "paix", détestant le regard d'autrui sur sa personne, qui était souvent en bié, souvent méprisant, autant l'éviter en se cachant du monde, mais là c'était quelque chose de différent qu'il n'oserait définir, qu'il se refusait d'imaginer où même penser.



« Je vais m’acheter une nouvelle tenue et quelques affaires. Je ne vais pas prendre de risque et je sais très bien jouer les ombres. Ne vous inquiétez pas pour moi ! Par contre arrêtez de vous cacher de moi, ça devient… offensant. Je n’ai jamais jugé quelqu’un sur son apparence. Alors arrêtez de vous cacher »

Elle s'approcha près, trop près à son goût, là elle risquait bien de n'avoir aucune peine à discerner ses traits, il releva sa main couverte de bandages, glissaut depuis son menton, sur sa bouche puis suivant l'arrête de son nez avec ses doigts, comme si son regard l'effrayait, ses yeux oscillèrent dans ceux de Marine, il pouvait sentir la douce brise de son souffle à chaque fois qu'elle entrouvrit les lèvres pour parler, déstabilisé, troublé, il ne voulait pas qu'elle le voit, et si jamais elle portait le même regard que tous les autres, et si jamais elle décidait de l'abandonner là après avoir vu sa "gueule" et de continuer seule... c'est cette peur... peut être exacerbée par le développement d'un syndrôme de persécution depuis plusieurs siècles, qui, le fit légèrement reculer d'un pas lorsqu'elle s'approcha comme ça.

 « au moins de moi ! »

"-Non... non je ne peux pas vous permettre de poser les yeux sur mon visage... Je n'apprécierai pas que celà change quelque chose à... nos... "

Sa queue de tigre se tortillait dans tous les sens, énervée, contrariée, stressée, battant parfois le sol, d'un claquement, un coup de "fouet" nerveux, elle ne l'écoutait pas, elle sembla même en jouer, et en sourire tout en s'éloignant, il baissa simplement les épaules en soupirant d'aise, d'aise de la voir s'éloigner, c'est presque comme s'il n'arrivait plus à bien respirer quand elle était si près.

"-...relations... professionnelles..."

Enfin, ça ne dura pas bien longtemps lorsque "madame" décida de revenir au pas de course vers lui.

« Excusez-moi mais j’ai oublié quelque chose ! »

"-Je n'ai pourtant rien ici qui vous appartie..."

Il n'avait rien vu venir, cette rouquine était une sacrée chipie, elle finit de le mettre complétement mal à l'aise cette fois, abaissant sa capuche prestement sans qu'il n'ait droit à la réplique, là, elle put s'enquérir des traits de son visage, comme si elle les dévorait, et à vrai dire c'est peut être l'une des premières fois depuis la mort d'un être cher, depuis des siècles, qu'on posait un tel regard sur lui, ses yeux écarquillés, tremblants, ses sourcils froissés irrégulièrement affichaient toute la confusion et le trouble que ce geste, et ce regard instillaient dans son corps, ses traits commençèrent doucement à se froisser dans le sens de la sévérité avant qu'elle ne lui dise :

« Eh ben voilà ! Pourquoi vous cachez ? Vous êtes magnifique, très bel homme ! C’est dommage de vous voiler ainsi ! »

"-Je... Je ne vous ai jamais permis ! Que... que venez vous de faire ?! Je vous préviens Marine ! Recommencez une seule fois et... et je..."

Son habituelle assurance venait d'éclater en milles morceaux sur les traits de son visage suite aux mots de Marine, il semblait désemparé, comme un enfant subitement perdu, quelques légères couleurs s'emparant de ses joues quant aux compliments qu'elle avait "osé" lui faire, démontrant à quel point il pouvait être touché par ça, mais ses traits essayaient parfois, tant bien que mal de regagner l'autoritarisme, l'austérité et la dureté qu'il s'imposait comme une carapace, bien mal cependant face au magnifique sourire de la guerrière.

« Vous devriez me faire confiance et vous faire confiance aussi ! »

"-Et... je... et je... je..."

Il releva une oreille, arquant un sourcil bien bas, et relevant l'autre, se grattant l'arrière de la tête, complétement perdu dans la suite de ses propres mots, s'empourprant d'avantage.

"-...Et je... ne trouves plus mes mots maintenant... Je... je vous trouves très... très jolie également... vous avez une belle force de caractère... un visage magnifi...

Il se mit lui même une gifle pour se remettre les idées en place, se trouvant pathétique.

Mais vous ne m'aurez pas comme ça ?! Hein ?! Ce serait beaucoup trop facile ! A partir de maintenant..."

Quelque chose d'encore plus innattendu que de dévoiler son visage, que ces mots, survint aussi abruptement que tout le reste, il n'eut même pas réellement le temps d'y "goûter" mais c'était bien de ça qu'il eu s'agit, non ? C'était arrivé si vite... si vite que c'en était presque du domaine du fantasme ou du rêve éveillé... Elle l'avait réellement embrassé où il venait juste, de se l'imaginer ? Non... l'odeur... le goût étaient bien là... encore présent sur ses lèvres qu'il tâta du bout de ses doigts, un ronronnement presqu'imperceptible venant se mêler aux restes de cette sensation agréable, complétement empourpré, le regard mis clos, ça faisait longtemps... trop longtemps que, de son vécu, on ne lui avait pas témoigné ce genre d'interêt, son vieux coeur de tigre, qu'il avait lui même "enserré" autour de fils barbelés, blessants, se mit à battre, une première fois depuis trois siècles, et ça faisait très mal, c'était une douce douleur tout de même, une douleur qu'il détestait quand même, lui prouvant encore que, malgré les siècles il avait gardé une certaine "humanité" et que tout ce qu'il avait vécu l'avait toujours profondément blessé, et marqué, et que là encore, il pouvait être touché par ce genre de gestes auxquels, il ne croyait plus réellement.

Elle s'était envolée... l'avait laissé dans sa confusion, l'affre de ses doutes, sentant encore un autre battement de coeur désserer les douloureuses entraves autour de son coeur, il se tenait la poitrine en clignant un oeil et serrant les dents, se pliant comme s'il venait d'être atteint d'un problème cardio vasculaire, et c'était presque ça, elle venait de réveiller quelque chose qu'il aurait préféré, peut être, laisser dormir chez lui, s'attacher à quelqu'un était la plus grande des faiblesses, il le savait.

reprenant enfin ses esprits, réalisant qu'elle était partie seule, passé minuit, il pouvait laisser son épée là où elle se trouvait, dans le placcard entourée de lumière pour la suivre, il ne passa pas par le rez de chaussée pour sortir, il ouvrit la fenêtre pour se retrouver sur les toits, sans son armure, juste sa veste en cuir noire bordée d'un col en fourrure de Lion blanc, il laissa sa cape et sa capuche tombée, aidée par les mains de Marine à l'intérieur, pour suivre la silhouette ombrageuse de la plantureuse crinière de feu aux allures de panhtère bien entrainée à chaque pas qui roulaient drôlement bien son bassin et ses hanches évasées... Encore une fois il se ravala la façade d'une main bien appuyée sur ses traits en se rendant compte qu'il "reluquait" ses formes, se maudissant d'avoir ce genre de pensées.

Etait ce réellement de sa faute s'il posait désormais un tel regard sur elle... pourquoi devrait il se priver de la trouver... attirante... ses formes naturelles... mûres... resplendissante dans la fleur de l'âge, sa poitrine généreuse, maternelle... Et hop, une deuxième torgnole dans la gueule qui retentit bien fort dans la nuit et la ruelle, histoire de penser à autre chose, franchement... ce n'était ni pro, ni convenable, ce n'était qu'un baiser après tout.

Finalement, il la suivit en passant de toit en toit, silencieusement, à pas félin et souple, quasi inaudible jusqu'a ce qu'elle s'engouffre dans une ruelle sombre, il devrait peut être jouer les gardes du corps si ça tournait mal, donc il redescendit le long d'une goutière en prenant soin de ne pas se faire remarquer, plaquant son dos contre le mur pour éviter que sa silhouette ne soit visible si elle se retournait subitement vers le bout de cette ruelle, sur ses gardes, tous ses sens en éveil.

Marine

E.S.P.er

Marine poursuivait sa progression au travers des ruelles de la cité basse de la ville. Elle savait où elle allait aussi son esprit avait-il tendance à s’évader pour revenir vers le mercenaire dont elle venait de s’attacher les services. Pourquoi l’avait-elle embrassé ? Pour le rassurer ? Par envie ? Un peu des deux ? Elle soupira. Impossible de le savoir. Mais quoi qu’il en soit, elle avait deviné qu’il avait du en baver dans sa vie. Tout comme elle d’ailleurs.

Emmitouflée dans sa cape noire aussi silencieuse qu’une ombre. Elle traversait rapidement rues et ruelles. Malgré le fait qu’elle soit totalement apte à se  défendre il n’était pas utile de rester dehors plus que nécessaire. Elle pressa le pas. Son instinct lui disait qu’elle était suivie mais curieusement il lui soufflait aussi qu’elle n’avait rien à craindre de cette ombre bienveillante. Assez facilement, elle en déduisit que l’homme qui la surveillait n’était autre que Leo. Elle lui avait pourtant dit qu’elle n’avait pas besoin d’aide mais ce n’était guère le moment de faire un esclandre en pleine rue et en pleine nuit. Cela se règlerait plus tard.

Quelques minutes plus tard, elle se retrouva devant une vieille bâtisse à un seul étage. Le rez-de-chaussée était un magasin vu la devanture en verre. Cependant, l’intérieur n’était pas visible. Du tissu noir, plus ou moins délavés selon les endroits, cachait l’intérieur aux yeux des passants. Les petits trous qui constellaient le tissu laissaient passer des traits de lumière venant de la boutique. La rouquine avança jusqu’à la porte de bois à la peinture écaillée qui avait connu des jours meilleurs. Sans toquer, la jeune femme entra directement dans la place.

Brimstone lui avait conseillé l’endroit. Le vendeur, un vieux type sans cheveux mais avec une vraie barbe de patriarche, était un homme de confiance et qui pouvait à peu près tout se procurer contre argent sonnant et trébuchant. Une chose que le régulateur pouvait se procurer sans trop de problème.

La boutique ressemblait à un vrai capharnaüm où les toiles d’araignées et la poussière se disputaient la place aux objets hétéroclites qui remplissaient l’échoppe. Des étagères de bois sombres supportaient indifféremment livres, grimoires, armes blanche, bougies, armes à feu, grenades, plumes, bibelots en tous genre, sculptures… une table centrale présentaient des objets similaires en plus de diverses pièces de tissu plus ou moins propres et en plus ou moins bon état.

Marine ne s’arrêta pas pour regarder les objets proposés et alla directement vers le comptoir de bois où un bon centimètre de poussière s’étalait. Un vieil homme sortit de derrière un rideau composé de perles de bois qui cachait probablement la réserve. De taille moyenne, la peau mate et ridée, il était bien impossible de lui donner un âge. Des petits yeux noirs étaient profondément enfoncés dans leurs orbites et un éclat malicieux les animaux. La jeune femme rabattit alors son capuchon dévoilant ainsi son visage.


« Bonsoir Aërus »

Le vieil homme était insomniaque, un peu comme elle, et gardait son magasin ouvert 24h/24. Ce qui était loin d’être inintéressant.

« Ma belle rouquine ! Que me vaut une si agréable visite ? »

L’interpellée sourit. Le vieillard était légèrement dragueur mais rien de bien méchant. Ce n’était pas un pervers. Juste un vieil homme aimant faire quelques compliments parfois un peu appuyés aux femmes qu’il rencontrait. Marine avait une certaine tendresse pour lui et tolérait sans trop de problème ses petits compliments.

« J’aurai besoin de quelques vêtements et de plusieurs armes »

Elle savait que pour affronter un esclavagiste comme Don et démanteler tout un trafic, quelques couteaux ne seraient pas suffisants. Il faudrait de l’artillerie lourde.

« Ah tu es pile au bon endroit. Niveau vêtement j’imagine que c’est tes combinaisons habituelles ? – elle hocha la tête provoquant un soupir des plus théâtrales de la part d’Aërus – Moi qui espérai que tu voudrais de la lingerie fine, des tenues courtes… mais non, tu veux toujours des trucs qui te couvrent de la tête aux pieds. Si c’est pas un crime ça ! »

L’homme disparut dans l’arrière boutique tout en continuant de maugréer sur le fait qu’elle devrait s’habiller un peu plus en dame et moins jouer les guerrières ce qui provoquait toujours les sourires de l’intéressée.

« Navrée de vous décevoir mais je préfère porter des choses qui me permettent de me battre sans problèmes »

Elle l’entendit grommeler un « oui mais quand même » avant qu’il ne réapparaisse avec ce qui apparaissait être trois combinaisons identiques à celles qu’elle portait. Il y avait une noire, une verte foncée et une bleue nuit. Des couleurs sombres et passe partout. Aërus les plia avec soin mais évita de les poser sur le comptoir poussiéreux. Il les tendit directement à Marine qui les mit sous son bras. Mais le vieil homme tenait encore quelque chose dans la main.

« Tu pourrais quand même porter autre chose. D’ailleurs…. – il déplia le morceau d’étoffe noir mais totalement transparente – Tient ça je te l’offre. C’est juste pour dormir alors tu peux bien la mettre. Personne te verra, sauf Brimstone mais je pense pas que ça le gêne, dit-il avec un clin d’œil complice »

Marine déposa plusieurs pièces d’or sur le comptoir puis attrapa la nuisette. Elle ne chercha pas à refuser sachant qu’elle perdrait du temps pour rien. Elle prit ensuite un bout de papier où plusieurs choses étaient notées.

« Merci. Tenez j’aurai besoin de tout ça le plus rapidement possible »

Le vieillard s’empara du bout de papier qu’il approcha le plus possible de ses yeux myopes.

« Eh bien tu comptes faire quoi avec tout ça ? Enfin c’est pas mes affaires. Je pourrai t’avoir tout ça sous 48h. Ça te va ? »

La jeune femme acquiesça.

« Je repasserai après demain récupérer le tout – elle allait se diriger vers la porte mais revint vers Aërus – Dites-moi vous avez une sortie par derrière non ? »

Le vieil homme semblait décontenancé par la demande mais haussa les épaules et lui indiqua du pouce l’arrière boutique.

« Ouais, passe par là ! »

Marine le remercia avant de s’engouffrer dans la réserve éclairée par plusieurs bougies. A la différence du reste du magasin, tout était propre et bien rangé, voir carrément classé. La boutique était une simple couverture. Elle traversa l’endroit pour atteindre la porte de bois qui donnait sur l’arrière du bâtiment. Vu que Léo la surveillait, elle comptait bien lui faire une petite surprise. Elle n’aimait pas être suivit. Elle aimait encore moins qu’on ne fasse pas cas attention à ce qu’elle disait.

La rouquine sortit de la bâtisse en rabattant la capuche sur sa tête. Elle se retrouva dans une ruelle étroite et mal odorante. Elle plissa le nez et respira par la bouche faisant sortir une petite fumée blanche signe qu’il faisait froid.

Avisant des caisses de bois empilées contre le mur, elle se mit à l’escalader avec rapidité et agilité. En quelques secondes, elle se retrouva sur le toit et fit face au mercenaire.


« Dites-moi qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans le « Je peux me débrouiller seule » ? Rien ? Vous n’avez pas besoin de me suivre. J’ai besoin de vous pour venir à bout des esclavagistes mais je n’ai pas besoin d’un toutou ! Souvenez-vous-en ! »

Le poing gauche sur les hanches, le bras droit occupé par ses tenues, ses yeux lançaient des éclairs. Elle restait plantée devant lui attendant quelque chose comme des excuses ou une explication. Les excuses étant plus de circonstances. Ses sourcils étaient froncés et affichaient un peu plus sa contrariété.

« C’est compris ? »

Le vent se leva alors et enleva la capuche qui recouvrait ses cheveux de feu les faisant voler tout autour de son visage.

Merci Stephen pour la sign :)

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