J'avais... l'impression d'être... un enfant... j'étais peu à peu l'enfant... le gosse qui... n'avait pas eu d'enfance "normale" et... Marine j'étais... j'étais en train de la voir comme... comme une soeur, la soeur que je n'ai pas eu... où que j'aurai rêvé avoir... elle riait si fort... de bon coeur... et je riai également, un rire enfantin, cristalin comme si je n'avais pratiquement jamais forcé ma voix à rire, qui se répercutait de son écho dans toute la taverne et dérangeait même parfois les clients qui croyaient réellement que des enfants étaient en train de s'amuser à une table de l'auberge, mais ne posaient leurs yeux que sur deux personnes d'un âge qu'on pouvait considérer "adulte".
L'expression de mon visage avait aussi changé, j'étais attendri, rassuré, par la façon que Marine avait de me parler, de s'ouvrir et discuter, simplement... discuter et... rire... échanger avec moi... tout compte fait c'était comme le vélo... on ne reste jamais inapte aux contacts sociaux très longtemps, il suffit de... se laisser porter... Et quelque part au fond de mon crâne je savais, je n'étais pas dupe... je savais que je me laissais probablement beaucoup emporter, je m'ouvrais trop et que tôt ou tard j'allais... j'allais le regretter et me blesser... tout compte fait ce n'était peut être pas si grave de se blesser une fois de temps en temps, il le fallait, comme une véritable blessure physique, un hématome ou lorsqu'on tombe dans les orties celà stimule la circulation sanguine, c'était pareil pour la partie du cerveau qui régit le centre des émotions... et j'en avais à revendre pour les avoir contrites, renfermées aussi longtemps pour me protéger.
Lorsqu'elle m'appella "sieur Léo" j'exprimais de la gêne et mes épaules se redressèrent près de ma tête en me laissant frissonner d'une drôle d'émotion... était ce là de la fierté qu'elle arrivait à me faire ressentir ? La fierté... l'amour propre ? Je... j'étais désolé de ne presque pas savoir ce que ça voulait dire, j'avais toujours été persécuté pour ma différence, et je ne me considérais pas comme un "séigneur" où un grand de ce monde... mais plutôt comme un paria ayant l'obligation de se cacher pour ne pas subir la bêtise, l'ignorance des humains à mon égard, Marianne avait essayé... elle aussi de m'ouvrir au monde... elle avait en partie réussi... mais j'étais trop centré sur ma Légion, sur le travail... j'étais jeune et je pensais que rien ne m'atteignais... j'étais limite arrogant aussi, je voulais le monde et que le monde me reconnaisse pas pour ce que j'étais mais pour ce que j'accomplissais surtout, pas pour "moi" parce que je mentais à tout mes soldats... je mentais à mes sous officiers... parce que jamais je ne leur avait laissé "voir" ce que j'étais réellement, eux, n'avaient jamais pu poser les yeux sur leur chef, sur le visage du Lion blanc, je leur avait tous menti parce qu'au fond de moi j'avais peur qu'ils ne m'acceptent pas une fois le casque de mon armure retirée.
« Je vous rassure, je n’ai pas un odorat plus développé que la moyenne des humains mais ça m’empêche pas de trouver que ça pue comme pas possible ici – elle fronça son joli petit nez – C’est immonde ! Je vous envie de pouvoir vivre loin de tout. Personnellement, parfois, j’aimerai bien m’en aller loin… et oublier les horreurs de ce monde… »
J'avais eu peur de la choquer avec certains des propos que je tenais, qui, auraient pu passer pour de l'aversion à l'encontre des humains, mais je me trompais elle comprenait parfaitement le sens premier des choses dont je parlais, je ne haissais pas les humains, non... j'étais déçu parfois par eux... c'est vrai... Mais de la à les hair... je ne pourrai pas... j'étais probablement stupide... je pensais encore qu'il y avait de l'espoir pour eux mais je m'en sentais présomptueux, c'était plutôt de l'espoir pour "moi" dont j'avais besoin surtout, dans le flot de paroles de Marine je ressentai aussi le besoin de s'évader... de partir loin d'ici et d'oublier... Si elle savait parfois à quel point c'est tout de même difficille de rester seul, dans ma tanière j'avais moi même créé quelques amis "imaginaires" avec des morceaux de bois pour les jambes et les bras, du cuir pour le corps sur lequel j'avais dessiné des visages, et des bouts de paille pour les cheveux, et... pour ne pas devenir simplement dingue je leur parlais de ce que je faisais, et je les emmenais avec moi parfois à la chasse... j'imaginais qu'ils me répondaient... je m'étais rendu compte, après une dizaine d'années cloitré dans mon paradis vierge, que sans communication mon moral baissait chaque année et que, je me laissais doucement "mourrir".
Khaléo se surprit à hausser les sourcils, et lui même entrouvrir lègérement les lèvres lorsque Marine "happa" la cuillère entre les siennes, lissant ses fines lèvres roses du bout de sa propre langue en imaginant... simplement être à la place de cette glace, frissonnant, et troublé de son regard pour quelques secondes, à vrai dire il avait été passablement excité par le baiser de l'autre jour, puis frustré ensuite, en apprenant qu'elle n'était pas véritablement "seule" elle avait déjà quelqu'un dans sa vie, là, c'était à nouveau cette petite excitation qui montait en lui, lui laissant échapper brièvement un court ronronnement qu'il réprima bien vite, avant de repenser à cet état de fait... Marine était une belle femme... qui avait déjà du être la convoitise de bien d'autres hommes dans sa vie, et de penser même qu'elle s'intéresse à une créature monstrueuse de son genre ne lui effleurait pas l'esprit, il en était frustré d'ailleurs, il s'en frustrait tout seul, il le savait, mais n'arrivait pas à faire autrement que d'être... excité par les mouvements des lèvres, de la bouche de Marine sur la cuillère et sur ses doigts, au bout d'un moment il détourna le regard en soutenant son visage sur sa main, surtout lorsqu'il sentit quelque chose "gonfler" et pousser le long de sa cuisse, qu'il écrasa du coude en forçant un sourire, dent serrées, il s'en voulait d'être excité dans un moment pareil alors qu'ils partageaient des moments privilégiés comme deux gosses, sans... sans arrières pensées jusqu'ici si ce n'est lui, là, en train de laisser son esprit s'envahir de pensées inavouables, ça le dégouta... il se dégoutait d'avoir pu être excité alors qu'elle était en confiance avec lui, il se jetait souvent lui même des pierres et s'autoflagellait mentalement pour ce genre de conneries, turbinant dans sa cafetière et ce, peut être même parfois pire qu'une bonne femme.
Elle éclata de rire lorsque Khaléo lui avoua indirectement dans sa phrase la trouver belle, belle comme une panthère, comme une guerrière amazone, il adorait le fait que son corps soit entrainé, que sa musculature soit visible même sous sa peau et ses formes qui l'adoucissaient de sa féminité, elle n'avait pas une haute estime de sa beauté et d'elle même... comme il la comprenait mal sur ce terrain... et plus il y pensait... et la regardait, sourire, rire... plus ça lui prouvait le contraire... Mais il n'était pas assez proche pour insister et contre argumenter en lui présentant sa vision de sa beauté, il ne ferai sans doute que de la gêner, il l'écouta sans rien dire mais son regard plissé posé sur elle lentement de haut... en bas... poursuivant, glissant sur ses formes avant d'en revenir à son visage et se perdre dans ses cheveux, ses griffes encastrées entre ses lèvres, en disaient probablement plus long que s'il avait osé la contredire, façon de lui faire comprendre qu'elle était désirable... peut être même plus, mais à nouveau celà laissait monter cette petite excitation interdite en lui, roulant l'axe de son coude sur sa cuisse gonflée commes'il en possédait une troisième, se frustrant d'avantage.
Le récit de sa vie le troubla sur certains passages, comme lorsqu'on l'enleva lorsqu'elle était jeune pour l'entrainer dans un camp millitaire où on lui apprit à se battre... Quelqu'un avait du déceler chez elle des prédispositions innées au combat, peut être un peu comme la sélection des spartiates humains des leur plus jeune âge, il comprit mieux tout un tas de choses lorsqu'elle lui avoua, de façon succinte, avoir croisé la route d'un esclavagiste, n'ayant absolument pas envie de parler de ce qu'elle à subi et je ne lui en tiendrai pas rigueur, j'en savais suffisamment comme celà que pour m'étaler dans une série de questions sordides sur ce qu'elle à pu traverser, vendue a Ashnard où elle à probablement du faire face à bien des problèmes dont je ne peux que m'imaginer l'étendue, elle insista ensuite sur une personne qu'elle "avait" aimé, et qu'elle était mieux seule... Donc Marine n'était plus avec ce Brimstone ? Seule personne dont j'avais entendu le nom de la bouche du boutiquier mystérieux, de toute façon... même si elle n'était plus avec cet homme, je ne pouvais que la comprendre sur son envie de rester seule, par contre elle, c'était pour décider de ne plus faire de mal à personne, quand, pour Khaléo c'était l'inverse, c'était se cacher du monde, et se protéger du mal que les autres pourraient lui faire.
« Je crois que vous avez un bon résumé Léo de ma trépidante existence ! »
Il prit un ton sérieux, contrastant définitivement avec l'ambiance bon enfant, chaleureuse qui, s'était installée entre eux depuis une bonne demie heure, comme s'il cherchait à remettre quelques distances entre eux après qu'elle ait exprimé l'envie de rester seule qu'il respectait, quelques uns de ces mots tremblèrent tristement sur ses cordes vocales et parfois, à peine prononcées du bout des lèvres :
"- Si vous, Marine... Cherchez à rester seule pour ne pas faire souffrir autrui, quand de mon coté je me cache des autres, afin de... ne pas souffrir de ce que je suis à mon tour pour justement me protéger... je crois... je crois bien qu'on est tous les deux en train de glisser sur une mauvaise pente en devenant trop proches, je suis désolé mais pour respecter vos voeux, il... ne faudra pas... que l'on se revoie après cette affaire, j'espère que vous apprécierez de ce fait, tout le respect que j'ai pour votre choix."
La glace était finie, ils l'avaient fait fondre autant avec la chaleur de leurs corps qu'avec celle de leurs sentiments, Marine prenait une petite place dans le coeur du mercenaire, comme une douce brûlure, une petite douleur qui, avait laissé les barbelés qui l'entourait s'élargir afin de le laisser battre un peu mieux, respirer, mais la note finale avait été plus froide que la glace qu'ils avaient partagé, scellant également son coeur dans un socle de cristal comme pour l'empêcher de battre, il se murmura... à lui même... plus qu'a quicquonque autour de lui :
"-Même si... j'aurai sûrement beaucoup aimé prendre le risque de me laisser blesser par toi..."
Sur quoi, Khaléo enchaina en frappant immédiatement et brutalement ses mains sur la table pour les sortir de cette torpeur de sentiments et ne pas laisser Marine réfléchir trop longtemps sur sa dernière tirade, il n'avait pas envie qu'elle insiste, ni qu'elle trouve des failles pour s'en défendre, où lui laisser le temps de comprendre que la fêlure dans sa voix en disait beaucoup plus long et trahissait la teneur de ses paroles, NON ! On avait un truc à régler, il fallait se remettre en selle et fissa, avant que lui aussi ne se trahisse, il se leva le premier sans aucune forme de galanterie rentrant sa chaise en dessous de la table en ne la soulevant pas, mais en laissant racler les pieds sur le sol bien bruyamment, choc sur choc sonore pour les sortir de la miévrerie dans laquelle ils s'étaient installés, il ramassa sa lourde lame laissée contre une poutre de la taverne, autour de laquelle deux gosses émerveillés par sa taille abominable étaient restés prostrés un quart d'heure, laissant tomber la boule de leur glace hors de leur cornet tout en poussant un "ooooooh" quand le mercenaire la leva du sol avec une aisance déconcertante.
Il posa le regard sur les gosses et, d'un coup d'un seul il retira sa capuche en feulant dans leur direction, sortant les griffes pour leur faire peur, ils retournèrent bien vite se cacher dans les jupons de leurs mères, qui me fustigeaient d'un regard assassin, ah... lala, je suis certain que si leurs yeux avaient pu me tirer des carreaux d'arbalètes dans le dos pendant que je payais la serveuse pour notre repas, je crois bien qu'elles n'auraient pas hésité l'instant d'une seconde.
Je sortis de la taverne en rajustant ma capuche, accompagné de peu par Marine, le temps de me repérer un peu dans la ruelle, de regarder autour de moi, et je ne laissais à nouveau pas à Marine le temps de m'interpeller, ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit que j'avançais déjà à grand pas vers la fin de la rue, tout en bas, le bordel que j'avais mentionné faisait justement le coin du carrefour avec son enseigne inmanquable, une pin up en porte jartelles et corset sado masochiste en cuir portant des oreilles de lapin, qui vous faisait un clin d'oeil tout en vous proposant un baisé volé du bout des lèvres, ça allait, d'un point de vue extérieur ça n'avait pas l'air "trop" vulgaire ou dépravé pour ce genre d'établissement, restait à voir l'intérieur, malheureusement c'était bien gardé par deux gros molosses qui, n'étaient pas des macs mais les types faisant partie du service de sécurité, filtrant les entrées dans le batiment.
Je m'avançais vers eux, je pensais pouvoir passer tranquillement en prenant une démarche assez décontractée, passe partout, mais avec ma cape, ma capuche et mon atirail de mercenaire c'était mal parti, il posa ses yeux sur moi et d'un rapide balayage de bas en haut, il me retint par l'épaule en hochant négativement de la tête, ils étaient armés, j'aurai probablement pu être assez rapide pour les désarmer et leur péter la gueule par la suite mais, j'avais une meilleure idée...
"-Hop hop hop... tu ne passes pas... t'as pas une tenue réglementaire... je ne veux pas voir d'armes à l'intérieur, et t'as pas l'air d'être un habitué en plus, j'me méfies des nouvelles petites gueules dans ton genre."
Je m'approchai doucement de lui, et de son oreille, pourvu que Marine n'entende pas ce qui allait suivre, c'était... pour le "bien" de la mission de toute façon :
"-Calmes toi mon petit gars, tu ne vois pas que je suis accompagné ? Et par une des plus belles créatures qui soit en plus... C'est un morceau de choix, elle à les seins et les fesses les plus rebondies que j'ai jamais vues, un corps et un visage qui feraient pâlir de honte la moitié de vos prostituées, je te garantis que personne n'aura à le regretter si j'entres avec elle... Si... tu vois ce que je veux dire... C'est une vraie... GRrawrr... tigresse, je suis sûr qu'un gros nounours dans ton genre ne rêve que de se faire... matter par une sauvage."
Lui dis-je en laissant trainer ma griffe sur le coté de sa joue pour rajouter le coté "sauvage" et tentant de la chose, il me sourit... enfin... il eut ce drôle de sourire qui me fit comprendre qu'il était d'avantage intéressé par mon "cas" que celui de Marine derrière moi, je déglutis sans le montrer alors qu'il prit ma main dans la sienne en me la caressant bizarrement, d'étranges frissons me parcoururent l'échine, j'étais pris à mon propre jeu là...
"-Je crois que t'es plutôt mon genre... à bien regarder tes yeux... ton joli visage de plus près, et ces belles griffes... sans compter... que t'as plutôt un joli petit cul dans ce pantalon en cuir..."
Suivi d'une claque sur mes fesses... Bon, je... ne m'attendais pas à cette déviation, mais le résultat était là, on allait pouvoir entrer tous les deux, maintenant c'était sortir qui risquait de poser problème, je continuais de jouer le jeu en exagérant le jeu de la vierge effarouchée en posant mes mains sur les hanches.
"-Han ! Toi alors... Une vraie petite cochonne ! On n'a pas le droit de toucher la marchandise avant d'avoir payé hein ? Tu..."
je fit fi de mes appréhensions et continuai de jouer parfaitement le "jeu" et parcourai les... euh... les "formes" de sa poitrine puis de son gros bide avec le bout de mes griffes, je réprimai quelques frissons négatifs qui me parcouraient.
"-...Tu auras droit à un traitement "spécial" si tu nous laisses entrer. je..." continuais-je en me mordillant les griffes entre les lèvres, plissant un regard aguicheur. "...m'occuperai personnellement de ton cas." - Même si j'avais plutôt une grosse envie de lui envoyer mon genoux dans les valseuses présentement... -
"-Allez c'est bon... Entrez... "Toutes" les deux... Mes grandes folles."
Je fis un signe à Marine pour qu'elle me rejoigne, je la vit sourire, un sourire moqueur, à qui je répondai par un regard courroucé, assassin, je savais qu'elle se moquait de moi parce que la situation avait tourné au vinaigre pour ma pomme, et que je risquai mes fesses dans cette histoire, ça la faisait rire intérieurement il n'avait qu'a la regarder pour le savoir, une fois les deux molosses dépassés, montant les marches menant aux portes vitrées, le type de la sécurité me visa en pointant son index vers mon derrière, levant son pouce comme la crosse de son flingue.
"-Et ne m'oublies pas, j'aurai bientôt fini mon service..."
Avant d'abaisser son pouce imitant un tir avant de souffler sur la fin de son doigt, et se l'enfourner dans la bouche en se croyant... beurk... sensuel, je me retournais vers Marine tout en louchant et enfonçant deux doigts dans ma bouche imitant un geste pour me faire vômir, poussant ensuite les portes du bordel pour que l'on se retrouve dans l'acceuil, une belle salle bien propré aux couleurs rouges et violettes, de beaux rideaux rouges en guise de "portes" et séparations entre les salles, derrière un comptoir se trouvait une réceptionniste habillée d'une tenue sexy en cuir blanc, munie d'oreilles de lapin comme sur l'enseigne, en fait tout était assorti en blanc sur elle, autant son maquillage que ses ongles, et son rouge à lèvres, donnant une impression de "pureté" et de fausse innocence à son look sado masochiste, enfin, c'était pas à moi de juger de choses comme celles là, j'approchai du comptoir et me penchai un peu par dessus, la réceptionniste était en train de se vernir les ongles et souffler dessus, les secouant ensuite, elle me sourit, façon un peu "pétasse" mais l'intention était là, enfin c'était son job surtout, elle devait voir des pervers tous les jours alors ce n'était pas difficille d'imaginer le fond de sa pensée qu'elle cachait sûrement très bien de son sourire bien "brite".
"-Bonjour..."
"-Je vois que monsieur vient accompagné... Ce n'est pas un hotel ici, j'espère que vous vous en rendez compte ? Parce qu'on ne loue pas de chambre, si vous voulez baiser il y a un hotel de l'autre coté de la rue, si vous êtes venu nous présenter cette charmante créature pour un entretien avec la Maquerelle il faut prendre rendez vous, par contre si vous avez prévu tous les deux de vous offrir quelques plaisirs exotiques en tout échangistes que vous êtes je peux vous proposer quelques uns de nos produits..."
Elle ne posait pas les yeux sur moi, se concentrant sur la lime de ses ongles, elle appuya sur un bouton et les rideaux s'entrouvrirent pour laisser entrer quelques un de leurs "produits" qui, marchèrent en se déhanchant de façon suggestive, les unes après les autres en... m'encerclant un peu, me collant contre le comptoir comme si elles cherchaient à m'empêcher de rebrousser chemin, leurs mains étant parfois un peu balladeuses sur mes jambes, mon ventre, mes épaules et l'une d'entre elle cherchait à aller caresser mon visage mais je rugit avant qu'elle ne le touche, l'une d'elle délogea même ma queue de tigre de sa "cachette" pour l'enrouler autour de son cou et passer la fin entre ses seins, je... j'avais un peu de mal à réfléchir correctement pour tout avouer.
"-On à de tout ici, des femmes, des shemales, des hermaphrodites, quelques mecs même, et pour tous les goûts, des soumises comme des dominatrices, des vaginales comme des anales..."
Elle remarqua que je n'étais pas très à l'aise pour continuer la conversation avec toutes ces... euh... créatures qui s'en prenaient à moi comme si j'étais une sorte de friandise, d'ailleurs j'essayais tant bien que mal de repousser quelques mains un peu trop inquisitrices et audacieuses à mon goût, elle cru comprendre quelque chose lorsqu'elle me vit mal à l'aise avec autant de contacts "physiques" avec ces mesdammes, elle avait l'impression que mes tendances étaient tout autre en faisant une mauvaise interprétation de ma gêne et du fait que je ne soit pas du tout habitué à visiter ce genre d'établissement, elle, elle pensait que je voulais quelque chose "d'autre" et fit sortir les prostituées de la pièce.
"-...Ooh je vois... Monsieur n'est pas à l'aise avec les dames... peut être préfères t'il les hommes ? Peut être... préfères t'il même... quelque chose de plus "spécial" encore..."
Elle se pencha vers moi, un sourire pervers sur les lèvres, se plantant une sucette dans la bouche tout en me murmurant à l'oreille, quelque chose qu'elle savait illégal pour ne pas en parler à haute voix :
"-...peut être... des petits garçons... où des petites filles ?"
J'étais tombé au bon endroit apparemment, j'avais vu juste, je du me faire violence pour ne pas l'attraper par la gorge et la tabasser pour l'obliger à avouer où sa Maquerelle se "fournissait" en chair fraîche et jeune, non... on allait faire ça d'une autre façon... plus en finesse... les deux mecs en face étaient armés, garder mon calme, je la repoussai néanmoins gentiment du bout des doigts sur ses épaules jusqu'a ce que son dos rejoigne son siège, et je rabaissais ma capuche lentement aussi, pour qu'elle voit bien mon visage, mais pas uniquement celà, surtout mon regard... Cette femme n'avait pas l'air d'être l'excellence au point de vue intelligence, il y avait peut être une chance pour que ça fonctionne, ça fonctionnait toujours sur les esprits simples, mon regard pénétra le sien, je m'approchai d'elle... près de son visage, les couleurs de mon iris semblèrent osciller de leur centre vers l'extérieur, ma pupille se rétracter et s'affiner doucement, sonder et influer son esprit, ça semblait fonctionner... sa bouche s'entrouvrit doucement en laissant tomber sa sucette par terre, sa main qu'elle secouait tomba sur son "bureau" et écailla la couleur de ses ongles, elle était complétement charmée par le regard prédateur de la "bête", Khaléo se retourna vers Marine pour lui lancer un clin d'oeil avant de se recentrer sur la réceptionniste, et de continuer son office :
"-...Je suis intéressé par... vos nouveaux arrivages... Est ce que vous pourriez me dire où je serai susceptible de jeter un oeil sur la marchandise avant qu'elle ne soit... souillée par de trop nombreuses mains ?"
La femme sourit, balançant légèrement d'avant en arrière en se noyant dans le doux regard hypnotisant du félidé, grattant ses ongles sur le comptoir comme si elle était impatiente de le "servir".
"-...Tout ce que... vous... voudrez... je... les nouveaux arrivages... oui... ils arriveront... d'ici... deux jours... deux... jours... Haaaann ♥ ... A minuit... les enchères... A minuit..."
Plus mon regard avait une longue emprise sur son psyché, plus elle s'empourprait et s'en sentait... excitée malheureusement, ce n'était pas une chose à laquelle j'avais l'habitude d'avoir recours, l'odeur de ses sécrétions commençait à se faire doucement sentir, et elle détrempait peu à peu son "costume" ainsi que sa chaise.
"-...Faites... Attention... Mon doux... maître... hummm ♥ Il... y aura... plus de monde... que d'habitude... Haaaan ♥... plus de... gardes... plus de... mercenaires... la... la sécurité... sera... renforcée... C'est... c'est une mesure... exceptionnelle..."
Khaléo se retourna vers Marine, l'air "dandy" satisfait, tournant sa queue de tigre dans les airs et, d'un pas souple, charmeur, il la rejoint à coté de la porte en rajustant sa capuche, claquant dans ses doigts, frimeur, avant que la réceptionniste ne se jete par dessus son bureau, ayant éveillé un désir furieux en elle, il était temps de déguerpir avant que ça ne devienne problèmatique, la "lapine" se jeta sur lui alors même qu'il était à coté de la rouquine, cherchant à l'embrasser alors qu'il tenait son visage volontairement éloigné du sien.
"-Je crois qu'il est... plus que temps de mettre les voiles !"