Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

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Guillot de Belloy

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    Venu d'une province nexusienne connue pour sa prospérité et sa tranquillité, c'est un chevalier itinérant un peu naïf cherchant honneur, gloire, richesse et amour(s).

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 15 jeudi 09 octobre 2025, 01:12:02

Après un repas rapide, mais bien consistant et conséquent, le paladin cocagnard s’était remis en chemin, endossant son sac de voyage et contenant un rôt profond en remerciant le tenancier avant de retourner sur la route.
Le grand gaillard était peut-être un noble, mais c’était un brave. Il n’avait peur ni de la marche, ni de l’inconnu, et il s’engagea sur le chemin désigné par le patron avec enthousiasme, ses longues jambes lui prêtant de longues foulées et lui faisant rattraper et dépasser quantité d’autres voyageurs sortis à cette heure.
Autant dire qu’au moment où le groupe s’était arrêté, lui qui avait pris son temps pour ne pas risquer de le distancer, il avait déjà comblé l’essentiel de la distance les séparant, et il n’était plus si loin que cela.

Pourtant, ce n’est pas lui qu’entendit et salua Kan lorsqu’il crut l’accueillir à son tour, et le monstre végétal se présentant devant lui mit la pagaille dans le groupe, le renard se figeant avant de sauter de panique dans tous les sens pendant que le reste de la troupe se préparait au combat. Deirdre porta la pointe de l’attaque pour épargner leur commanditaire et donner à ses compagnons le temps de s’apprêter proprement.
De son point éloigné, Guillot entendit les débuts de l’affrontement et il frissonna. Son sourire quitta son visage tandis qu’il cessait la mélodie fredonnée pour passer le temps. Tendant l’oreille, il détermina la direction du combat et estima que ce n’était plus très loin sur son chemin.
Il ignorait qu’il s’agissait du groupe qu’il était censé rejoindre. Tout ce qu’il savait était que quelqu’un affrontait quelque chose de gros, et son sens du devoir lui interdisait de détourner le regard.

« Morbleu ! Quel vacarme ! Ça doit vraiment chauffer ! »

Sans une hésitation, il empoigna les sangles de son sac et accéléra, trottant sur le chemin rapidement pour rejoindre le combat. Plusieurs individus semblaient communiquer et affronter un monstre encore inconnu. Lorsqu’il commença à voir les silhouettes s’engager dans une clairière, le blond se délesta de son sac et tira l’épée au clair, piquant un sprint et faisant irruption dans la clairière en grognant.

« Mon arme et ma foi ! »

Il cria l’obscur motto cocagnard en fondant sur le colosse végétal et planta son épée familiale dans le flanc de la créature, qui se figea, et faisant une entrée fracassante.

« Ah ! Vous voilà, » pépia le renard, angoissé.

Mais le grandiose de son irruption ne dura pas. Le colosse se remit en action et lança un revers de la main au paladin, qui protégea sa tête de ses bras et fut projeté au bord de la clairière, d’où il venait. Il atterrit lourdement et toussota, mais son armure, humble en apparence, mais d’excellente facture, n’avait pas bougé et l’avait protégé.

« Diantre ! Quelle force ! Hmmm évidemment qu’il n’est pas fait comme nous… »

Téméraire, l’humain se redressa comme si de rien n’était et, poings armés comme un boxeur, se rapprocha du combat pour récupérer son arme sur l’ennemi et reprendre les hostilités.

Lucian Kalvenhaar

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Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 16 mardi 28 octobre 2025, 01:23:45

S'il avait eu des inquiétudes en ce qui concerne la personne qu'ils ont laissé derrière eux, ces dernières se dissipèrent en partie suite aux réponses reçu, ne lui laissant d'autre choix que de croire en les capacités du membre manquant. Le Démon n'a eu le loisir, en dehors de la guerre, de quitter longuement son foyer et c'est donc avec une forme de surprise qu'il intercepter les dernières informations sur la durée de leur voyage qui de toute évidence, sera l'affaire de plus d'un ou deux jours.  Une semaine, si ce n'est plus serait une estimation plus juste qui toutefois ne l'effraie pas plus que ça. D'accord, il sort de son quotidien, il n'est pas du tout habitué à ce genre d'aventure, d'autant plus qu'il s'attendait seulement à devoir dénicher des herbes en un lieu difficile d’accès de par son terrain que par sa fréquentation. La nouvelle de devoir faire un détour pour récupérer un artefact dédié à la récolte le surprend tout autant que l'intrigue et l'intéresse. En tant que collectionneur d'objet magique en tout genre, il est tout naturel qu'il se prend d’intérêt pour cette Serpe d'or aux propriétés mystique, conscient cela dit qu'au termes de cette mission, qu'il lui sera difficile voir impossible de négocier son acquisition, cela ne serait pas très pieux que de vouloir s'en accaparer compte tenu des actes bienfaiteurs auxquelles elle est destinée.

 À peine eut-ils eu le temps de se poser pour ne pas trop progresser mais également se reposer qu'il put voir du coin de l'oeil s'éloigner Deirdre en tant que combattante et éclaireuse aguerrie. Entre soupir de soulagement, écoulement de boisson et grignotage, le vent souffle et transporte avec lui le chant de la flore et de sa faune. Il suffit de prêter l'oreille pour reconnaître le bruissement des branches et des feuilles qui se rencontrer, qui s'agitent, que se moue sous l'influence du vent, mais pas seulement. Plus loin, plus en retrait, là où les oiseaux sifflent, une envolée plus sourde se laisse percevoir et un simple mouvement de la tête permet de voir s’échapper à grande vitesse d'arbre en arbre les écureuils et autres petits animaux qui en cet instant ne sont rien d'autres que des proies.
Si cette agitation à elle seule est un indice suffisamment révélateur sur le danger qui s'approche, la voix criante et alertante de Deirdre fini pour étouffer tout soupçons. La flore craque et se fracasse alors qu'une silhouette imposante vient faire irruption à quelque pas du rassemblement en maigre comité.

Kan, le Commanditaire s'était naturellement éloignée pour se tenir à l'écart, démontrant qu'il n'est pas un combattant et donnant ainsi raison au pourquoi une escorte lui était nécessaire. Est-il pour autant la cible de cette créature ? Difficile de penser que ce soit une possibilité et plus raisonnable il est de croire en le fruit du hasard. Dans un bond en arrière le Démon s'était reculé pour porter sa main à l'une des perles qui ornent sa ceinture de sorte à faire scintiller cette dernière pour en extirper la poignée de son épaisse claymore. Cependant, il n'eut le temps de la brandir qu'une ombre inconnue sortie des fourrées venait de s'élancer, lame à la main, droit sur le monstre végétal qui eu tôt fait de riposter en l'envoyer valser. Voir ainsi projeter la masse impressionnante de ce qui de toute évidence appartient au dernier membre du groupe ne laisse pas de doute sur la force brute de la créature.

Ainsi donc commence réellement l'aventure ce dit-il alors qu'il voit en coin le combattant en armure se relever à la manière d'un boxeur, montrant là que sa résistance est loin d'avoir était ébranlée. Les présentation devant être remise à plus tard, Lucian posa un regard sur les alentours pour identifier les positions de chacun de ses compagnons avant de se mettre en condition. Une jambe tendue et mise en arrière, ses appuies bien encrées et les muscles contractés, il vint prendre une profonde inspiration avant de s'élancer à toute enjambée en direction de colosse, laissant la pointe de sa lame creuser la terre durant les premières foulées avant de s'en décoller pour venir frapper et fendre dans l'écorce où s'était logé l'épée de leur compagnon de manière à pouvoir la déraciner mais aussi et surtout la projeter dans la direction de ce dernier. Si son coup a atteint son objectif, il a bien conscience que ce ne sera pas suffisant pour en venir à bout, se demandant par ailleurs sur ce qu'ils doivent faire. Le découper en un tas de bois ? Le brûler ? Est-ce que ce type de créature possèdent un cœur ou quelque chose du genre ? Un tas de question pour analyser leur adversaire tandis qu'il bondit en arrière pour encaisser une attaque frontale qui rencontre le plat de son arme lui ayant servi de bouclier en cet instant.
« Modifié: jeudi 30 octobre 2025, 10:39:03 par Lucian Kalvenhaar »

Barbak

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Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 17 mardi 28 octobre 2025, 07:02:58

"Allons bon! Voila autre chose maintenant!" Pensa Barbak en voyant une salade allaitée aux stéroides et aux anabolisant surgir des bois pour les attaquer. Le point positif c'est que le Guizmo qui était en retard rapplique au bon moment. Il garde le nom dans sa tête, il appellera ce chevalier Guizmo ce sera plus simple pour lui qui à du mal à se souvenir des noms.

Voyant tout ces compagnons tirer leurs armes au clair, Barbak en tant que bon adepte du chaos avait une autre idée en tête. Il y avait du feu et il à quand même la capacité de générer de l'alcool quasiment à volonté. Il saisit donc une buche incandescente à main nue, en même temps il est né dans les profondeurs magmatique donc c'est pas vraiment un problème pour lui.

Tel un cracheur de feu comme on en voit dans tout les cirques qui se respectent, Barbak avait une bouteille d'alcool dans une main et une buche enflamée dans l'autre. Il stocka une belle rasade de liqueur dans ses joues pour ensuite expulsé le tout face à la flame vivace en direction du monstre. Barbak n'avait pas peur du feu, mais le monstre oui! Quoi de plus naturel pour une créature faite de matière végétale que d'avoir peur du feu.

C'était très efficace. Le monstre prit feu très rapidement et entra alors dans un mode complètement berserk. Un hurlement primal empli de douleur et de colère retentit. La chose malgré le fait qu'elle soit en feu à présent continua le combat au mépris de tout instinct de survie. Cela surprit Barbak qui se prit un revers magistral l'envoyant voler à travers un arbre qui se cassa en deux sous l'impact.

Cet irrespect de la part d'une simple salade lui fit tourner le sang. Il se releva et poussa un rugissement. Il venait de se prendre un revers de la part d'une putain de salade et ce type d'insulte n'allait pas passer. Malgré le fait que l'ennemi était en flamme, il se rua sur lui, profitant de sa petite taille pour passer sous les coups du monstre afin de le saisir pour le soulever au dessus de sa tête et lui enfoncer la tête dans le sol avec un piledriver magistral.

Ces compagnons purent ainsi avoir l'opportunité de finir la bête. Ce n'est que lorsque l'adrénaline du combat fut retombée que Barbak réalisa qu'il était nu. En effet, son kilt avait brulé pendant qu'il s'amusait à faire le lance flamme vivant. La buche enflammée était tombé sur son kilt quand il s'est reçu la fuchtre du monstre et il était tellement en rogne qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il avait fait le reste du combat à poil.

"Hoy! Shite! That bloody smooth fayced air thick fanny oaf lookin salad killed me kilt!"

S'écria le mouflon dans sa langue natale. Heureusement il avait encore deux trois vêtements pour cacher sa nudité et arrêta son choix sur un fundoshi qui laissait une belle vision sur son glutteus maximus bien rond et musclé. Le renard trouva encore à redire mais Barbak le fit vite taire avec une réplique bien envoyé.

"Si ça te dérange c'est simplement parce que mon cul t'excite et que t'as pas les couilles de l'admettre!"

Barbak n'avait pas une grande garde robe. Seulement quelques poncho, des kilts, des strings ou des fundoshis. Il était loin d'être une fashionista. Pour lui les vêtements doivent être légers et permettre de bouger sans contrainte. Il ne comprenait pas vraiment le concept qui faisait de la nudité quelquechose de honteux. Tout le monde nait nu de toute façon.

Le calme étant enfin revenu, ils allaient enfin pouvoir se reposer car l'expédition allait être longue. Cependant, il était curieux qu'une créature ignore quelquechose d'aussi primitif et essentiel que l'instinct de survie. Normalement le premier réflexe quand on est en feu et de se rouler à terre ou de foncer vers de l'eau. Bon en même temps il est pas très sur car le feu n'as aucun effet sur lui, seulement ses vêtements mais quand même... C'est vraiment pas normal cette histoire! Il y a vraiment quelquechose de pourrit au royaume du...... Il ne sait même pas dans quel royaume ils sont.... ou il à oublié. Quoi qu'il en soit, il y a une couille dans le potage et ça c'est sur.

Deirdre

Créature

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 18 mardi 28 octobre 2025, 19:28:30

Le vent siffle contre ses ailes lorsque l'ange-fée plonge. Les branches fouettent l’air autour d’elle, l’écorce éclate sous la pression de son passage. En dessous, la clairière s’embrase déjà de chaos : Guillot charge, son épée dressée comme pour une prière, puis disparaît dans un choc monstrueux. Lucian s’élance, précis, méthodique, sa lame traçant un arc d’argent dans la lumière. Et Barbak… Barbak invoque le feu.

Deirdre fend les airs sans hésitation. Ses deux wakizashis glissent hors de son dos, dans un murmure d’acier, leurs lames miroitant entre les éclats orangés des flammes. Elle vise haut, vise juste, la tige principale, la base du cou floral. Un battement puissant, un sifflement sec, et elle frappe.

Le choc résonne jusque dans ses bras. L’écorce résiste, comme si la matière même refusait de céder.
Et soudain, quelque chose lui échappe.

Le vent meurt.

C’est comme si une main invisible refermait son emprise sur l’air. La gravité revient d’un coup, brutale. Les courants qui l’entouraient se dispersent, aspirés vers la chose. L'hybride bat des ailes, peine à stabiliser son vol. Une sensation de vide lui lacère la poitrine, la créature draine la magie, la force vitale, la connexion même à l’élément.

"…Elle pompe le vent…" souffle-t-elle entre ses dents, une colère glacée montant dans sa gorge.

Sous elle, les lianes se déchaînent. L’une frôle son mollet, une autre tente d’agripper Lucian. Elle bascule en arrière, pivote sur elle-même, et dans ce mouvement fluide, croise ses lames pour trancher net la vrille qui menaçait le démon. Des éclats de sève verte giclent sur son bras nu.

"Garde ton énergie, Lucian ! Il se nourrit de notre pouvoir !" crie-t-elle, sa voix portée par ce qu’il reste du vent.

Le feu de Barbak prend. Le colosse hurle, chaque pétale vibrant comme un cœur à vif. Pourtant, il avance toujours, titubant, aveugle de rage. Deirdre, haletante, replie ses ailes, fonce en piqué et se glisse dans l’ombre mouvante des flammes. Son regard se fixe sur la tige principale, à l’endroit précis où la sève pulse encore.

Un battement. Une respiration. Le monde ralentit. Ses muscles se tendent. L’air, même muet, semble attendre avec elle.

Elle frappe.

Charybde et Scylla, ses lames jumelles, se croisent dans une coupe nette, tranchant la tige d’un geste parfait. La fleur hurle plus qu’elle ne rugit, une note étranglée d’agonie végétale, avant de se cabrer. Barbak en profite, hurle à son tour, et l’écrase dans un fracas qui fait trembler la terre. Le feu dévore. Le silence retombe.

La sang mêlé retombe à son tour, pliant un genou en touchant le sol. Son souffle est court, sa peau légèrement pâle, la créature a bel et bien bu une part de son essence. Elle rengaine ses lames, tire sa dague angélique pour la planter dans le sol encore fumant. Une lumière douce s’en échappe, apaisant les courants magiques épars, chassant la corruption résiduelle.

"Ce n’était pas une bête." murmure-t-elle, son regard d’émeraude fixé sur la fleur noircie. "C’était une arme. Forgée pour éteindre ce qui vit de la magie."

Ses ailes se replient lentement, lourdes de fatigue. Elle tourne les yeux vers ses compagnons : Guillot, cabossé mais debout ; Lucian, l’œil toujours lucide ; Barbak, fumant, triomphant… et nu.

Un souffle lui échappe, entre amusement et lassitude.
"Belle efficacité !" dit-elle d’un ton calme, presque doux malgré la tension.

Puis, en penchant légèrement la tête :
"Barbak… couvre-toi. Le renard risque de confondre peur et fascination."

Elle essuie la sève sur sa lame, range la dague dans un mouvement fluide, puis s’écarte du brasier pour laisser le vent, le vrai, revenir à elle. Mais rien ne revient. Ou si peu.

L’air autour d’elle reste… étouffé. Comme si une part d’elle refusait de répondre.
Une angoisse glacée s’insinue dans sa poitrine. Ce n’est pas qu’une fatigue passagère, elle sent le vide. Ce vide précis, celui qui la relie à ce qu’elle protège. Un battement de cœur plus fort, une peur instinctive : et si le lien s’était rompu ?

Plus tard, lorsque le campement est réinstallé, la tension demeure dans ses épaules. Le feu crépite, éclairant faiblement les traits du commanditaire, impassible comme toujours.

Deirdre s’avance, droite malgré la lassitude, sa cape ramenée sur ses ailes repliées. Ses yeux brillent d’un éclat contenu.

"Dites-moi," souffle-t-elle d’une voix basse mais ferme. "Sommes-nous bien dans les Contrées du Chaos ?"

L’homme hoche lentement la tête, son regard à peine troublé par la fatigue du voyage.
Oui. Les frontières de ces terres commencent ici, à cette clairière. Vous avez foulé leur seuil sans le savoir.

Un silence tendu suit. Deirdre baisse un instant les yeux, puis relève le visage, plus grave.
"Avant de venir nous chercher… vous n’auriez pas croisé un jeune homme ? Un peu plus grand que moi. Cheveux pâles. Yeux bleus."

Le commanditaire secoue doucement la tête.
Non, ange-fée. Aucun voyageur ne m’a approché depuis des jours. Et encore moins avec une telle apparence.

Deirdre reste immobile, le regard fixé dans le vide. Ses doigts se resserrent imperceptiblement sur le tissu de sa cape.

"Je vois… Merci." murmure-t-elle, la voix voilée.

Le vent se lève de nouveau. Un souffle timide, fragile, caresse sa joue et s’enroule autour de ses ailes.
Elle ferme les yeux, laisse cette brise hésitante glisser sur sa peau.

Tu es là… pense-t-elle. Tu vis encore.

Une chaleur légère, presque imperceptible, renaît sous sa poitrine. Le lien. Faible, mais bien présent.
Elle inspire, lentement, profondément. Et pour la première fois depuis le combat, un sourire discret effleure ses lèvres.

Le vent la reconnaît à nouveau. Et avec lui, l’espoir revient.

Guillot de Belloy

E.S.P.er

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Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 19 mardi 04 novembre 2025, 23:09:46

L’intervention du paladin n’avait pas avancé grand-chose, mais elle avait au moins donné quelques secondes de répit aux autres ; un répit mis à bon escient. Chacun se mit en action avec plus ou moins de succès, apprenant et entreprenant. Désarmé, Guillot se présenta quand même à l’engagement, distrayant le monstre, plongeant et esquivant les larges frappes avec une puissance et une agilité que seul un chevalier entraîné pouvaient déployer en armure de plates.
Finalement, un des membres de la troupe, un Terranide plus proche du véritable mouflon que de l’Humain, se débrouilla pour mettre le feu à la créature, qui vécut rapidement ses derniers instants. Le combat était dangereux, brutal, mais assez court pour épargner de véritables blessures aux compagnons, qui finirent par abattre le monstre.

Une fois la plante bodybuildée au sol et inerte, le Cocagnard sauta en poussant un cri victorieux, poings en l’air, et il s’avança précipitamment lorsqu’il vit la garde de l’épée familiale dépasser du corps à travers les flammes. Il hésita, souffla comme s’il allait l’éteindre comme une bougie d’anniversaire, et finit par plonger la main dans le brasier pour en tirer la lame.
Ce n’était pas de l’acier. La famille avait perdu les secrets de sa conception, mais ça n’en était pas. En dépit de la température et des flammes, le métal restait intact, et n’était même pas si chaud, Guillot faisant rapidement passer le manche d’une main à l’autre en poussant des vivats anxieux tandis qu’il éloignait l’arme du corps incandescent pour la laisser tomber dans l’herbe grasse et humide.

Tandis qu’il soufflait dans ses mains pour les refroidir, il prit finalement conscience des faits et gestes du reste du groupe. Les paroles de la guerrière ailée le firent réagir, et il se dressa en la fixant.

« Une arme… ?! »

Elle ne lui répondit pas, occupée à parler d’autre chose avec Kan, leur commanditaire terranide, le renard précédemment cité, et le blond posa un regard circonspect vers la créature avant d’entendre des mots lui révélant la raison de cette conclusion : évidemment, ils étaient dans les Contrées du Chaos, les landes mortelles, divisées et rongées par la guerre et les hordes monstrueuses se dressant entre Nexus et Ashnard !
Bien sûr, ici, du côté de Nexus, c’était plutôt une terre tranquille de royaumes plus ou moins indépendants et belliqueux parfois visitée par des monstres du genre. La transition jusqu’aux territoires scarifiés et démoniaques d’Ashnard était progressive et on pourrait vite oublier qu’on se trouvait maintenant en terre contestée, frappée par les magies dangereuses employées dans les grandes guerres entre les deux empires.

Guillot n’avait voyagé qu’à travers les terres nexusiennes jusque là, et sans doute dans des parties très tranquilles. Il allait devoir se faire à la sévérité des menaces d’ici. Il restait rassuré par sa capacité latente et inexpliquée, qui devrait aider à guérir ces terres sur son passage et les aiderait peut-être à éviter certains écueils de leur trajet dangereux.

Il vit le roux aux cheveux longs, celui qui avait exhibé une énorme claymore un instant plus tôt, et il s’interrogea sur sa nature. Il ne semblait pas très impressionnant, physiquement, mais il avait clairement de la puissance. Il avait cru entendre que la fille avait du sang angélique. Et lui ? Avec appréhension, il se permit quand même de le rejoindre tandis qu’ils rejoignaient le groupe se reconstituant.

« Ça va aller ? »

Son élan de sollicitude fut coupé court par Kan, qui le présenta à la troupe sans lui donner l’opportunité de le faire.

« Ah ! Madame, messieurs, voici Guillot de Belloy, un chevalier errant cocagnard doublé d’un aspirant paladin. Je l’ai contacté pour sa capacité à guérir les affections et éliminer les poisons autour de lui. Ça nous sera certainement utile. Et il commence à se faire une bonne réputation de bretteur ! »

Guillot se gratta la tête, visiblement embarrassé, en saluant le reste de la troupe.

« Oui, voilà, c’est moi… Bref… »

Il jeta un regard au mouflon, qui arrivait dans la tenue la plus curieuse et minimaliste qu’il ait vu dans des circonstances si publiques, et il passa de la surprise, à la confusion, à la désapprobation et à l’acceptation en une paire de secondes tandis qu’il digérait la curieuse attitude de cet individu. Comme il fixait Barbak, il s’adressa à lui en premier.

« Vous, vous avez des talents en pyromanie. Mais je ne sais rien de vous tous. »

Il tourna son regard de l’un à l’autre, croisant les leurs et les soutenant quelques secondes.

« J’aime savoir aux côtés de qui je me bats. »

Barbak

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Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 20 dimanche 30 novembre 2025, 11:10:49

L'aspirant chevalier fit un compliment qui laissa Barbak perplexe.

Hoy me lad! Est ce que j'ai l'air d'un pyromane?

Il laissa planer un silence. La carcasse fumante ainsi que le bordel qu'il avait foutu tout autour de lui sans compter le fait que ses excentricité de cracheur de feu à faillit incendier la foret tout entière donnait une réponse évidente mais il secoua la tête tout en posant sa hache sur son épaule.

Je ne suis ni un pyromane ni un magicien! Je suis Barbak fils du dieu Barbeuk et du coeur de la montagne naine de Karagwyr. Moi non plus je ne sait rien de toi chevalier Guizmo, mais sache que je suis un fervent serviteur de l'hédonisme et de la sacro sainte patate de forain dans la bouche! Je suis un homme d'honneur qui n'as que faire des rondes jambes et des faux semblants, je méprise les masques et les hypocrites. Les civilités ne sont que balivernes, les mots ne sont que poussière dispersées au vent! Si tu veux me connaitre preux chevalier, ce ne sera pas à travers quelquechose d'aussi inconsistant que des mots! Si tu veux me connaitre, cela sera au travers des mes actes! Si tu veux savoir avec qui tu te bats, tu le saura dans le feu de la bataille. Ce n'est qu'a ce moment et à ce moment précis que toi et moi sauront si l'autre couvrira ses arrières.

Kan se racla la gorge et admit son ressentit

-Ahem! Même si Sieur Barbak manque clairement d'élégance et d'éducation...

-J'encule ton élégance dans l'oreille avec du paprika! rétorqua Barbak

-...Il reste néanmoins une personne fiable sur qui l'on peut compter Souffla t'il exaspéré en se massant l'arête du nez

-Moi aussi je t'adore mon grand!

Les nains ont la réputation d'avoir une loyauté aussi inébranlable que la pierre et le fait qu'il s'entend comme chien et chat... ou plutot comme mouflon et renard avec Kan montre qu'il n'est pas du genre à revenir sur sa parole même s'il à des différents avec une personne. Mais il parle sans détour, s'il est contrarié il balance des insultes, quand il est heureux il sourit à pleines dents. Chacun de ses sentiments et émotions sont facilement lisible sur son visage.

Chacune de ses expressions étaient si extrêmes qu'elles étaient facilement devinable. Quand il doute, cela se voit, tout comme quand il est méfiant. Il serait très certainement le pire joueur de poker de tout les temps. Il est quelqu'un d'entier. Stupide, imprudent, impulsif, grossier mais tous savait que sa loyauté et son bon coeur n'avait pas de limites.

Deirdre

Créature

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 21 dimanche 30 novembre 2025, 16:17:01

La sang-mêlé se redresse sans un bruit, secouant la poussière noire qui s’accroche encore à ses ailes. Elle observe Guillot un bref instant : la franchise brute dans ses yeux, la modestie crispée dans ses épaules. Tout en lui donne l’impression d’un homme qui avance même quand le sol tremble sous ses pieds, et qui ne triche jamais avec la droiture.

Elle s’avance alors, droite, le visage éclairé par la lueur mourante du brasier.
Deirdre. Ancienne Commandante de la Guilde des Mercenaires d’Argent… et hybride ange-fée.

La jeune femme incline légèrement la tête.
Ravie de faire votre connaissance, Paladin Guillot de Belloy.

Le ton est simple, mais solide ; une présentation sans ostentation, coupée au fil d’une lame nette.
Déjà, elle se détourne. Ses mains s’activent.

Elle ramasse des branches sèches, effleure quelques feuilles encore vertes. Kan en apporte d’autres, discret mais prompt. En quelques mouvements précis, un nouveau foyer naît, plus stable, plus sûr. Les flammes s’élèvent dans un crépitement doux, enfin capables de rivaliser avec l’obscurité des Contrées du Chaos.

Deirdre s’accroupit, sort les ustensiles qu’ils ont encore, prépare un bouillon dont la vapeur atténue peu à peu les relents brûlés de la créature abattue.

Lorsque chacun trouve place autour du feu, elle inspire, et sa voix se déploie, claire, douce, presque fragile : Un chant énochien.

Les syllabes célestes roulent comme des perles anciennes, lumineuses, irréelles :
Zodramé… Tal’shiran véan, frères d’acier, cœurs liés, dans l’ombre comme dans la flamme…

La mélodie flotte sans effort dans l’air qui se reconstruit après la tempête magique. Et tandis qu’elle chante, ses yeux glissent sur chacun :

Barbak, d’abord, insolent, excessif, mais authentique, presque incandescent de loyauté brute. Une entière confiance envers lui.

Guillot, jeune paladin encore neuf pour ce monde, mais animé d’une lumière sincère, presque têtue, qui pourrait devenir redoutable avec le temps.

Lucian, tendu comme une lame sortant du forgeage, précis, fermé, ciselé de danger parfaitement maîtrisé.

Kan, terranide fragile sous ses bravades, paraissant trop jeune sous le poids des responsabilités, trop précieux pour être sacrifié à une veille inutile.

Le chant s’éteint sur une note claire, courte, chuchotée. Deirdre rouvre les yeux, et ses deux wakizashis brillent contre ses hanches, lames nues, jamais gardées en fourreau. La dague angélique repose contre son flanc, tenue seulement par la pression de sa ceinture.

Elle fixe alors Guillot, dont le regard reste hanté par ce qu’ils ont affronté.
Vous vouliez savoir qui nous sommes… mais permettez que je commence par ce que c’était.”

Elle désigne du menton les restes noircis que les braises font encore grésiller.
Cette chose n’était pas un monstre ordinaire. C’était une aberration ancienne. Quelque chose ressemblant fort à ma terre d’origine.

Un silence tombe, lourd. Même Barbak cesse de marmonner contre un caillou.
Ce genre d’horreurs existait pendant les guerres sacrées. Quand on forgeait des armes vivantes pour détruire les paladins et les mages.

Elle attrape un fragment calciné, le brise entre ses doigts. Les fibres internes luisent faiblement, comme si la sève cherchait encore à mordre.
Elles respirent la magie. La goûtent. La reconnaissent. Et elles dévorent tout ce qui leur ressemble : la Lumière d’un paladin… l’Arcane d’un mage… et l’essence d’un être comme moi.

Sa voix se fait plus basse, grave :
Elles ne sont pas naturelles. Elles imitent le végétal, mais leurs fibres…

Elle montre les veines internes.
…sont tressées comme des nerfs fabriqués, mêlés à du sang.

Elle laisse tomber le fragment, qui roule dans la terre.
Voilà pourquoi elle s’est jetée sur vous trois. Voilà pourquoi mon vent a faibli. Et voilà pourquoi elle a brûlé si vite : ces choses n’existent pas pour durer. Elles existent pour tuer.

Le silence qui suit n’est pas écrasant, il est réfléchi, presque initiatique.

Puis elle se tourne vers Kan.
Kan. Avec tout le respect du monde… vous ne prendrez aucun tour de garde.”

Le guide sursaute, prêt à protester. Elle continue, posée mais impériale :
Votre place est de nous mener à travers ces terres, pas de nous protéger de leurs ombres. Vous êtes nos yeux. Pas notre rempart. Et si vous vous épuisez, nous serons aveugles.

La sang mêlé ponctue d’un regard, un vrai regard de commandante. Kan se tait, avalant sa réplique.

Deirdre se tourne vers les autres.
Personne ne veille seul. Pas ici. Les Contrées du Chaos ont des oreilles. Croyez-moi, je me suis déjà battue en ces terres. Et quelque chose sait que nous sommes passés.

Ses ailes frémissent involontairement, un souvenir nerveux du drain magique qui l’a traversée.
Je prends le premier tour. Avec qui le souhaite.

Elle observe tour à tour Lucian, Guillot… puis Barbak. Ce dernier croque dans une patate brûlante avec l’air de chercher la bagarre contre le tubercule lui-même.

Un souffle amusé glisse des lèvres de l’ange-fée.
Mon mouflon adoré… si tu veilles avec quelqu’un, évites d’invoquer des flammes. Les arbres ne nous le pardonneraient pas deux fois.

Elle saisit la louche, sert chacun avec un calme méthodique.

La vapeur du bouillon s’élève, ronde, apaisante, comme si elle voulait envelopper leurs nerfs encore en tension.
Mangez. La nuit sera longue. Et elle écoutera tout ce que nous dirons.

La jeune femme relève le menton, un éclat d’assurance dans le regard.
Alors autant lui apprendre nos noms. Le nom de ceux qui vont réussir cette quête !

Guillot de Belloy

E.S.P.er

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    Description
    Venu d'une province nexusienne connue pour sa prospérité et sa tranquillité, c'est un chevalier itinérant un peu naïf cherchant honneur, gloire, richesse et amour(s).

Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]

Réponse 22 jeudi 04 décembre 2025, 07:02:11

Sa présentation faite, Guillot n’eut pas longtemps à attendre avant que le moufflon ne lui réponde. Apparemment quelque peu froissé par son qualificatif de pyromane, qui n’avait rien d’insultant et n’était qu’une appréciation de ce qu’il avait vu de ses talents, celui-ci se mit en tête d’exposer de manière assez brute et fleurie son identité et ses arts, le paladin ne le corrigeant que d’un « Guillot » lorsqu’il se trompa sur son nom, avant de réaliser que cela ne changerait rien.

Kan tenta de faire arbitre, mais il fut bien vite décontenancé. Guillot lui sourit avant de se retourner vers Barbak, et il lui hocha la tête dignement.

« Mes excuses si je vous ai froissé, Barbak, fils de Barbeuk et Karagwyr. Si vos actes suivent vos paroles, je suis certain que nous saurons trouver l’un et l’autre un bon compagnon de route. »

Ce fut ensuite le tour de Deirdre, qui n’y alla pas par quatre chemins et tira au paladin un hochement de tête surpris. Ange et fée, voilà un mélange bien inattendu et certainement rare. Il avait entendu des histoires d’Anges tombant sur Terra pour quelque mission ou après quelque faute, mais il n’avait jamais vu quelqu’un qui soit ne serait-ce qu’en partie angélique. Il était, décidément, entouré d’illustres, lui, fils de baron cocagnard.

Puis, elle entreprit quelque récit, apparemment rituel, et Guillot garda le silence, l’observant d’un air sobre, baissant le regard en recueillement, mais le tournant quand même vers les autres comme pour leur demander si c’était chose commune. Elle passa de l’un à l’autre, et cette fois encore Kan en prit pour son grade. Le chevalier se sentit un peu désolé pour leur guide et commanditaire. Mais il fut attentif quand elle décrivit succinctement ce qu’ils venaient d’affronter. Une arme magique. Oui. On disait que les Terres du Chaos en étaient pleines, armes échappées et oubliées, ou conséquences collatérales de combats magiques intenses. Certains disaient aussi qu’Ashnard répandait volontairement ces hordes monstrueuses, mais personne ne pouvait être si mauvais. Si ?

Cette commandante, en tout cas, affectait toute la gravitas d’un officier d’expérience. Elle rangea Kan durement, mais honnêtement, sans cruauté, et, cette fois, Guillot ne fut pas désolé pour lui. Elle avait raison, et le Terranide le savait aussi, même s’il était contrarié.

Et puis, elle avait servi le repas. Un vrai repas de campagne, fait avec la prise du jour. En l’occurrence, une arme magique. Rien que ça ! Guillot en était tout excité. Il inspecta le bouillon avec un intérêt gourmand, mais releva la tête quand Deirdre sembla appeler quelqu’un à prendre le relais. Il regarda à droite et à gauche. On l’observait. Alors, il se racla la gorge et parla à la nuit.

« Guillot, enfant de Cocagne, et… euh… prêt à protéger tous ceux qui en auraient besoin ! »

Il n’était pas convaincu. Il avait même essayé de lever son poing en l’air, mais il se sentit bête. Il rabaissa la tête dans un autre raclement de gorge et croisa le regard de Lucian, qui n’avait pas encore parlé, et détourna le sien passivement.

« C’est Lucian Kalvenhaar. C’est un Démon. »

Son sang fit un tour, mais, si celui-ci était là, c’était sans doute parce qu’il était digne de confiance et pas si mauvais, n’est-ce pas ? Un peu perturbé, Guillot eut du mal à décrocher son regard de lui tandis qu’il entamait son dîner.


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