Tandis qu’elle le regardait continué à récupérer des preuves, elle l’écouta en haussant un sourcil tout en plissant des yeux, voyant bien son large sourire qui la guettait du coin de l’oeil avec le timbre joueur qu’il avait dans sa voix. Puis elle ouvrit de grands yeux en entendant la fin de sa phrase, venant à poser ses deux mains sur ses hanches en le regardant en fronçant les sourcils, ses oreilles s’agitant sur sa tête.
« Et tu veux pas que je lui fasse un câlin de bonne nuit tant qu’on y est hein ? Tout en lui souhaitant de faire de beaux rêves ? Pfff ! »
Souffla-t-elle agacée en fermant les yeux, secouant sa tête négativement avant de se pivoter sur elle-même sortant du cagibi en le laissant finir. Une fois dans le salon, elle jeta un regard en direction de la chambre, là où était attaché ce cher Georges. La noirette fronça les yeux en regardant là-bas, repensant à tout ce qui s’était passé, la faisant serrer légèrement la mâchoire tant elle était en colère, ses oreilles s’agitant sur sa tête sans s’arrêter. Puis, ni une ni deux, elle fit claquer ses talons au sol agacée, se dirigeant vers la chambrine pour aller jeter un coup d'œil rapide, vérifiant bien que cette enflure dormait, sinon elle comptait lui casser une chaise sur la tête pour l’aider à dormir tiens ! Par chance, il dormait, enfin, il était bien inconscient, pouvant entendre par ses oreilles qu’il ne faisait pas semblant et que son rythme cardiaque était bien celui de quelqu’un endormi. Parfait ! Continue de dormir saleté d’enfoiré va !
Donc, tournant les talons, la belle louve rejoignit son binôme qui avait fini et qui l’attendait. Finissant donc par enfin sortir de l’appartement de ce cher Georgie, la belle louve regarda le grand brun fermer à clé la porte derrière eux, avant qu’ils ne prennent la direction des escaliers pour quitter l'immeuble. Et là, une fois en dehors de l’immeuble, Onyx put voir Siegfried endosser de nouveau son rôle de petit ami, la faisant sourire en secouant la tête amusée. Puis, la louve vint lui faire une révérence de tête, tout en lui souriant tendrement. Et, histoire d’en rajouter à leur petit spectacle, comme une gentille petite amie, elle vint se saisir avec sa main de libre d’un des bras de son binôme, tandis qu’elle tenait le sac de leurs emplettes de l’autre tout en ayant son sac sur son épaule
« Merci chéri. »
Et un regard accompagné d’un doux sourire envers son partenaire, la belle louve se mit en marche avec lui, lui tenant toujours le bras le temps de traverser cette partie-là du quartier. Une fois sortie de là et ayant quitté la grande place des hortensias, elle relâcha son bras, histoire de le laisser tranquille et d’arrêter de l’embêter aussi. Puis, une fois cela fait, elle souleva le sac dans sa main puis vint le saisir avec ses deux bras, l'enlaçant de nouveau comme quand ils étaient sortis de la boutique d’alchimie.
La marche reprit son cours, en silence, même si la demoiselle gardait ses oreilles à l'affût, autant pour vérifier qu’ils n’étaient pas suivi que pour entendre son binôme s’il souhaitait par hasard ouvrir la bouche, sait-on jamais avec lui. Après une bonne vingtaine de minutes de marche, ils quittèrent le quartier de Siegfried, pour arriver dans celui de la demoiselle. Un quartier en soit tout aussi animé que le sien, un coin plutôt populaire et absolument pas bourgeois, ce qui devait être surprenant au vu des manières et tout ce qui faisait la demoiselle. Elle longea quelques rues avec lui, le faisant ensuite passer par une petite allée, avant d'atterrir dans une petite ruelle qui payait pas de mine, avec des immeubles et petits commerces dans des états… Corrects. Mais dont un coup de peinture ne leur ferait pas de mal !
Onyx marcha quelques instants avec lui, avant de s’arrêter devant un immeuble tout aussi « correct » que les autres, avec quelques fissures sur la façade et des lianes de lierres qui passaient par-ci et là. La demoiselle aux grandes oreilles s’avança, venant à pivoter un peu sur le côté, avant de pousser la porte de l’entrée avec son épaule, tenant leur sac de courses toujours dans les bras. Visiblement, elle devait avoir l’habitude de rentrer les bras pris. La brunette jeta un regard à Siegfried, attendant qu’il rentre à son tour dans l’immeuble. Une fois cela fait, elle poursuit son chemin au rez-de-chaussée, longeant le couloir d’entrée avant d'arriver sur un autre couloir plus grand, qui donna sur deux portes. Elle se dirigea vers l’une d’elle puis sortit rapidement une clé de la poche de sa capeline, venant enfoncer celle-ci dans une serrure puis poussant la porte de la même manière qu’elle l’avait fait pour la porte d’entrée.
Une fois rentrée, elle laissa la porte ouverte, laissant ainsi son binôme pénétrer dans son appartement tranquillement sans le presser ou quoique ce soit. L’appartement ne payait pas de mine, plutôt modeste, en tout cas pour la pièce d’entrée, contrastant totalement avec la belle louve. Il n’y avait pas de fioritures, mais les peintures avaient été refaites contrairement à l’extérieur. Aucune décoration superflue n’encombraient l’espace : un bureau bien rangé dans un coin près de la fenêtre, une table et des chaise de l’autre, deux grandes bibliothèques remplie de livres et classés avec soin, un gros coussin au sol près des bibliothèques et un peu plus loin contre un mur un canapé qui datait pas d’hier mais qui étaient bien entretenus et qui semblaient bien moelleux.
« Fait comme chez toi, je suis à toi dans un instant. »
Dit-elle tout en allant déposer leur sac de courses sur le bureau, se débarrassant ensuite de son sac à côté de celui-ci, avant de retirer sa capeline et la poser sur la chaise juste à côté. Une fois cela fait, elle se dirigea vers les bibliothèques et regarda rapidement l’ensemble, avant d’attraper délicatement un livre, dont la couverture ainsi que les pages semblaient un peu usées ainsi que jaunis par le temps, mais dont les reliures d’argents et d’or étaient intacts sur la couverture en cuir noir.
« Et voilà le bébé ! »
Une voix presque chantante en disant cela, alors qu’elle se retourna tout sourire vers son binôme, tout en marchant vers lui. Arrivé devant lui, Onyx lui tendit le livre, le laissant lire le titre de la couverture, pouvant constater qu’en effet c’était un livre de l’église, enfin, un très vieux livre vu l’état, sur lequel on pouvait même voir des marques de griffures à certains endroits. Il avait bien vécu ce grimoire qui sentait le vieux papier et l’encens à plein nez ! Les pages, épaisses et jaunies, craquaient à chaque mouvement, comme si le livre protestait d’être lu. Certaines pages étaient très abimées, cornées à certains endroits, d’autres tachées de sang ou de cire brûlée, d’autres étaient annotées de différents styles d’écritures, témoignant de la consultation de ce grimoire par d’autres personnes bien avant eux. Pourtant, malgré son état peu sexy, il renfermait un contenu riche et effrayant : des classifications détaillées de démons, des rituels oubliés, des schémas de cercles complexes, des noms interdits, des glyphes rares et anciens, ainsi que des descriptions de cultes obscurs. C’était un livre dangereux, pas un truc pour débutant ou qui étaient destinées à être dans toutes les mains, c’était un précieux guide pour qui savait l’utiliser et il allait peut-être leur être utile.