En définitive, le sexe était toujours une excellente manière de soumettre les rebelles, surtout les hommes. Eux, si arrogants, si prétentieux, s’écroulaient dès qu’il s’agissait d’explorer leur fondement. Mélinda avait toujours eu, sur ce point, un argument de taille. Elle estimait qu’un homme était fondamentalement fier, car il se voyait, au fond, comme le guerrier de la tribu, venant ramener de la pitance à la femme, et ayant le droit de la saillir. Mélinda inversait les rôles, et, chez Ryan, ça avait plutôt bien marché. De fait, elle était sûre que, si elle l’avait fouetté, il aurait été davantage hostile. Mais là, elle avait tapé là où ça faisait mal, s’en prenant à sa fierté, et, surtout, lui montrant qu’il aimait se faire humilier. Il avoua donc être son petit chien, maintenant, et, même si Mélinda pouvait douter, à terme, de la sincérité de Ryan, elle savait qu’il était, ici, honnête.
Elle sourit donc, et donna une petite tape sur son cul.
« Oui… Et mon petit chien aime sentir sa Maîtresse lui défoncer le cul, pas vrai ? »
Pure question rhétorique, tant la réponse était évidente. Mélinda se retira alors, dans un léger soupir, et sa queue se retrouva à l’air libre. Son sperme ne tarda pas à couler des fesses de Ryan, et elle se déplaça. Ses talons claquèrent sur le sol pendant quelques instants, avant qu’elle ne revienne vers Ryan. Maintenant que la vampire avait gagné, elle allait savourer cette victoire. Elle commença donc par récupérer, dans le placard, un collier pour chiens, et alla le mettre autour du cou de Ryan, avec une laisse à son extrémité. Sur le collier, il était écrit : « MÉLINDA WARREN ». Un chien se devait de pouvoir identifier rapidement son propriétaire, après tout.
Mélinda libéra ensuite Ryan de ses chaînes, et ouvrit la porte, permettant de sortir de sa prison.
« Allez, il est temps que tu me jures ta soumission devant tout le monde. AVANCE ! »
Elle tira sur la laisse. Malgré sa petite taille, la vampire avait une redoutable poigne, et elle sortit donc, sans ranger son sexe. Le duo s’avança dans un couloir, puis grimpa un escalier. La tâche ne devait pas être aisée pour Ryan, car il devait marcher à quatre pattes. S’il tentait de se relever, ou s’il traînait trop, le collier, qui disposait de petits implants et d’un détecteur de mouvements à l’intérieur, réagissait en l’électrocutant, une manière comme une autre d’obtenir ce qu’elle voulait.
Mélinda sortit dehors. Le duo arriva dans un grand jardin à l’arrière de sa villa nexusienne. Un magnifique beau temps les éclairait, et le soleil vint la recouvrir pleinement. Elle sourit lentement. Bien des vampires étaient sensibles aux rayons ultraviolets, mais ce n’était, fort heureusement, pas son cas. Le jardin comprenait d’autres personnes, ses esclaves, qui sourirent en voyant leur Maîtresse, dans sa tenue moulante en cuir, avec son mandrin à l’air libre, et un esclave dans son dos. Rapidement, la rumeur se répandit, tandis que Mélinda rejoignait une verrière donnant sur le jardin, et faisant office de salle centrale.
Il y avait en effet un grand fauteuil, sur lequel elle s’assit, pendant que, devant elle, ses esclaves et autres convives s’approchaient, formant le public dont elle avait besoin.
« Bien ! Petit chien ! Viens me lécher le pied, et dis, devant tout le monde, que tu es désormais, maintenant et à jamais, mon petit chien, qui ne demande qu’à m’obéir, qu’à me servir, et à avoir tout mon amour ! »
C’était là l’humiliation ultime, et la meilleure manière de s’assurer que Ryan n’avait plus de velléités à son encontre, mais acceptait au contraire pleinement sa nouvelle condition.