Cyanide

Le temps jouait contre Gorton. C’était la première fois, dans toute sa vie, qu’il était confronté à un Cavalier de l’Apocalypse. Avant ce moment, il avait d’ailleurs toujours cru que ces êtres légendaires n’existaient pas, qu’ils étaient le fruit de l’imagination tortueuse des gens. Et là, il y en avait bien un qui le poursuivait. Guerre ne courait pas, se contentant de marcher, mais avançait très rapidement, car il se téléportait. Gorton voyait certaines flammes devant lui s’illuminer dangereusement, et Guerre apparut ensuite. Sa main se tendit vers le gladiateur, qui fléchit les genoux, sentant les braises sur son casque, et courut encore, jusqu’à rejoindre la corde, qu’il grimpa.

Guerre, en voyant cela, tendit la main, et enflamma le haut de la corde, coinçant le guerrier, qui vit la corde se déchiqueter lentement, lui-même se retrouvant à basculer de droite à gauche. Il maintint d’une main sa prise sur la corde, et se retourna vers son adversaire, qui était prêt à attaquer. Gorton déploya son arbalète vers lui, presque en vain... Mais Wild Dog était effectivement là pour couvrir ses arrières, et tira sur le château d’eau. Le gladiateur vit alors d’épais filaments d’eau s’abattre droit sur Guerre, qui leva la tête... Pour se retrouver ensuite submergé.

L’eau se diffusa ensuite à toute allure dans la cour, et Gorton, en la voyant se ruer, se redressa. La corde, hélas, avait été trop endommagée par les flammes de Guerre... Et se rompit. Gorton la vit se déchirer, et brandit sa main en avant, mais ne saisit que le vide.

Son corps tomba dans l’eau, et il regarda autour de lui, avant de remonter.

« Lancez-moi une autre corde, Wild Dog ! » hurla-t-il à l’intention de l’homme.

Le courant n’était pas très rapide, fort heureusement. Pour accomplir son coup, Wild Dog avait refermé un portail à l’entrée de la cour, retenant ainsi l’eau, et bloquant Guerre sous cette dernière. La corde arriva, et Gorton s’en aida pour se redresser, rejoignant Wild Dog sur une terrasse surplombant la scène. Secouant la tête, l’homme regarda ensuite la cour. Guerre semblait toujours coincé là-dessous. Vaincu ? Gorton n’osait y croire.

« Il en a après cette gamine qui est avec nous... C’est une psionique extrêmement puissante. Il faut la retrouver ! »

- Arrrg ! Je me doutait un peu que ce merdier avait un rapport avec vous. Vous inquiétez pas on va la retrouvez et...

Wild Dog ne termina pas sa phrase et poussa ensuite un abominable juron en regardant en contrebas.

- Et merde !

Un énorme morceau de débris de machine bougea et Gorton vis guerre émerger. Le cavalier avait perdu de sa superbe. C'était un cadavre carbonisé qui émergea en poussant l'énorme débris de métal d'une tonne. Plusieurs morceau de métal provenant du château d'eau était planté dans sa carcasse et quelques flammèche dansait autour de son corps. Guerre était clairement blessé mais il était fou furieux et le hurlement qu'il poussa était assourdissant. Il essayait visiblement de rallumer son pouvoir de feu mais l'humidité dans la cour l'empêchait d'être efficace.

- C'est pas vrais cet enfoiré est encore vivant. Faut qu'on l'élimine à tout prix tant qu'il est en position de faiblesse. Dit le colosse tandis que le cavalier tourna la tête dans tout les sens.

Soudainement il vis Gorton et Wild Dog. Malgré le fait qu'il était affaiblis il voulait toujours se battre et avait encore suffisamment de force pour générer une boule de feu assez puissante pour la jeter ensuite sur le gladiateur et le mutant. Wild Dog poussa Gorton vigoureusement pour l'écarter de la trajectoire du tir et se jeta sur coté. La boule de feu explosa manquant de les atteindre tout les deux mais un gros morceau de roche projeter par la forte explosion assomma Wild Dog pour le compte.

« Vous voulez tuer un Cavalier de l’Apocalypse ? Vous êtes encore plus cinglé que ce que je me faisais de vous... »

Et ça, contre toute attente, c’était un compliment. Si Guerre était tué, il renaîtrait plus tard, mais il était effectivement possible de le vaincre. Le rideau de feu qui entourait son corps avait disparu, révélant une chair noircie et carbonisée. Le redoutable Cavalier les attaqua alors, générant une nouvelle boule de feu. Wild Dog repoussa Gorton, et ce dernier évita ainsi la puissante explosion, qui les sépara... Et, quand il se releva, ce fut pour voir Guerre. Orientant ses deux mains vers le sol, il avait généré deux colonnes de feu, s’en servant pour se hisser, et se posa entre les deux. Il tendit alors chacune de ses mains vers eux, et balança une longue langue de feu.

« Merde ! »

Gorton sauta sur le côté, et s’agrippa à la paroi, puis, avec sa main libre, lui tira dessus avec son arbalète, envoyant des carreaux explosifs. Ils se plantèrent dans le torse noirci de Guerre, et bipèrent pendant quelques secondes, avant d’exploser. Le Cavalier chancela en arrière, tandis que Gorton se hissait à nouveau, et courut vers l’ennemi, puis bondit en hauteur, évitant une nouvelle boule de feu, et déploya ses lames, s’apprêtant à le pourfendre... Mais Guerre tendit sa main, et le saisit à la gorge, puis l’envoya se fracasser violemment sur le sol. Le sang éclata dans la bouche de l’ancien gladiateur, qui  secoua la tête en se reculant.

Même blessé, Guerre restait toujours très puissant, et il faisait bouillonner son corps, évaporant l’eau sur lui, provoquant ainsi de la fumée autour de ses épaules, ce qui tendait à accroître encore le côté maléfique et dangereux de son être.

Et, par ailleurs, le casque de Gorton était à nouveau fissuré...

Au moment ou le cavalier s'apprêtait à se saisir de Gorton sous sa poigne brulante un rayon d'énergie le frappas dans le dos et lui désintégra le bras et la moitié du torse. Le coriace Wild Dog avait vite récupérer ses esprits et en avait profité du fait que guerre avait le dos tourné pour l'attaquer en traitre à coup de désintégrateur. Le coup aurait très bien pus un individus normal mais le cavalier même grièvement blessé était tout sauf normal. Il titubait sous le choc mais était toujours en vie et sa riposte fut violente.

Malgré sa blessure le cavalier fit volte face et projeta une boule de feu qui atteignis le seigneur de guerre qui poussa un cri de douleur quand il s'enflamma comme une torche. Wild Dog lâcha son arme et n'eu pas d'autre choix de sauter dans la cour remplis d'eau afin d'éviter de bruler vif et disparu de la vue de Gorton. Il entendit juste un bruit d'eau quand Wild Dog arriva au contact de la zone qu'il as inondé.

Le colosse vert était hors jeu mais son action avait donner du temps à Gorton d'agir à son tour mais aussi d'affaiblir sérieusement le cavalier. Cette fois il était pas seulement affaiblis mais aussi salement touché. Bien qu'il séchait à cause de sa mutation son feu semblait moins puissant. Il n'en n'était pas moins encore dangereux mais maintenant Gorton avait une chance de l'affronter directement sur un pied d'égalité suite au handicap de la perte de son bras.

Wild Dog parvint à estropier sévèrement Guerre, mais la douleur ne semblait guère l’atteindre, et le Cavalier, surtout agacé de perdre un bras, lança une puissante boule de feu. Le géant vert hurla de douleur en lâchant son arme, et plongea dans la cour d’eau. Il offrit à Gorton quelques précieuses secondes, et, quand Guerre se retourna vers lui, il put voir le gladiateur le charger, et frapper à son torse avec ses lames. Le Cavalier se recula sous l’effet de la surprise, et ses yeux se froncèrent lentement. Sa main libre heurta alors l’une des lames de Gorton, la coinçant entre ses doigts, et se mit à la faire fondre. Pendant ce temps, depuis son moignon, sa peau était en train de se reconstruire, de la fumée sortant, tandis que de la chair calcifiée était en train de pousser.

*La vache, il est encore plus puissant que ce que je pensais ![/color]*

Gorton dut abandonner sa lame rétractable, et bondit en arrière. Guerre concentra alors une boule de feu, et la tira. Gorton glissa sur le sol, évitant la boule, et tira avec son arbalète, décochant un carreau qui transperça la tête de Guerre, le faisant reculer. La boule de feu, elle, termina sa course pour exploser en plein vol. Guerre secoua alors la tête, et se rapprocha encore, tendant sa main rougeâtre vers le visage de Gorton, et l’agrippa, commençant à la faire fondre. Immédiatement, l’ancien gladiateur se mit à hurler, en sentant le soufre se répandre sur sa tête.

Soudain, des détonations rugirent dans le dos de Guerre, qui relâcha Gorton. Son adversaire tomba sur le sol, sonné, en entendant de nouvelles détonations, et vit l’élégante et sombre silhouette de Midas se rapprocher, utilisant ses deux pistolets dorés pour mitrailler le corps de son adversaire.

« Pas touche, le bronze ! »

Guerre, furieux, envoya une épaisse langue de feu depuis sa main, mais Midas, toujours aussi agile, bondit en hauteur, évitant l’explosion de flammes, et frappa du pied Guerre, le déstabilisant, offrant à Gorton l’opportunité de se redresser, et de le pousser dans l’eau, où Guerre poussa un grognement de colère et de frustration. Tout en s’évanouissant dans l’eau, son corps fut poursuivi par les redoutables balles de Midas.

« Eh bien, dis donc, tu te fais de sacrés amis en mon absence, Gorton !
 -  Ouais... On peut dire ça. »

Sonné et blessé, il espérait surtout que Guerre était bien vaincu, et que Wild Dog ait survécu... Même si Gorton imaginait mal quoi que ce soit pouvoir mettre à terre ce colosse verdâtre.

Guerre était bel et bien mort. Sa chute le mena droit sur la carcasse de ferraille du château d'eau ou il s'empala littéralement sur les morceau de métaux dressé. Son corps remua encore un peu avant d'expirer et se consumer de lui même ne laissant que de la cendre dans l'eau.

Gorton vis aussi Wild Dog émerger de l'eau. Il avait des brulures superficielle et la barbe roussie mais il était encore en vie et fit signe à Gorton et Midas.

- Ben ça été une belle baston. Vous voyez Gorton avec un peu de détermination et de l'imagination rien n'est impossible ! Fanfaronna t'il optimiste.

Outre cette victoire sur guerre d'autres bonnes nouvelle arrivèrent de la part des gardes du seigneur de guerre.

Visiblement la disparition du cavalier avait été ressentis dans son armée qui débandèrent et battirent en retraite dans le désordre.  Il y avait quand même eu des dégâts dans la citée. Wild Dog ordonna à ses gars d'allez s'occuper des blessés. Du coté des Barbares personne n'avait été blessé malheureusement la gamine à la charge des barbares était toujours portée disparue malgré les recherches des sbires du seigneur de guerre et les barbares. Gorton n'avait pourtant pas l'impression que Guerre soit responsable car il semblait lui aussi la chercher. Midas semblait catastropher de ne pas la trouver.

« Qu’est-ce que c’est que cette gamine, Midas ?
 -  Ça ne te regarde pas ! »

Midas avait toujours été fan de cachotteries, et Gorton, lui, n’avait jamais été un grand curieux, ce qui faisait qu’ils étaient faits pour s’entendre, ou pour se détester... Mais, en l’état actuel des choses, l’ancien gladiateur était surtout agacé. Il avait miraculeusement survécu à un affrontement contre Guerre, et il ne faisait aucun doute que le Cavalier de l’Apocalypse retournerait à l’assaut, lorsqu’il aurait trouvé un nouveau corps pour héberger son âme. Et la seule raison justifiant qu’il vienne ici, c’était cette fameuse gamine aux pouvoirs psioniques, qui allait jusqu’à intéresser les Dieux, et sur laquelle l’expédition de Gorton n’avait aucune information.

Plus ravi qu’autre chose, Wild Dog, qui avait, après tout, réussi à vaincre l’un des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, était retourné voir ses hommes. Sa forteresse était endommagée, de même que sa ville. L’attaque avait été redoutable, et, si les défenses avaient tenu bon, il y avait des corps à enterrer, et des murs à reconstruire. Et, pendant que l’homme vert était reparti, Gorton suivait Midas, qui cherchait la gamine.

« Dès lors que j’ai failli mourir entre les mains d’un fléau biblique à cause d’elle, je peux prétendre être concerné...
 -  Toi ? Toi, tu serais concerné par autre chose que toi-même ? Il est vital de la retrouver, voilà tout ce que tu as besoin de savoir !
 -  Ce n’est pas ce que j’appelle une réponse, Midas... »

Elle avança plus rapidement encore, et Gorton la poursuivit une nouvelle fois, attrapant son bras, la forçant à se retourner.

« Pas de dérobades, cette fois ! Qu’est cette fille ? Pourquoi les Cavaliers la veulent ? Nous devons rejoindre le cœur de Cyanide pour retrouver le Cœur de Sacrifice, ou je ne sais quelle autre connerie prophétique censée empêcher la fin du monde... Qu’est-ce que cette gamine vient faire là-dedans ?
 -  Lâche-moi !
 -  Toi, réponds-moi ! »

Midas se défit de la prise de l’homme, le considérant silencieusement... Prête à parler ?

Midas regarda Gorton avec défis. C'était une vrais tête de mule et instinctivement Gorton sut qu'elle allait certainement l'envoyer bouler ou le traiter de noms d'oiseau comme elle avait l'habitude de le faire mais au moment ou elle allait le faire. Ottom entra en pleine panique en gesticulant et déblatérant des choses incompréhensible. En fait il essayait de communiquer mais avec sa tronche à moitié paralyser il était pas facile à comprendre. Gorton compris toutefois qu'il avait retrouver la gamine mais que quelque chose clochait.

Gorton et Midas suivirent en courant Ottom vers l'endroit ou se trouvait le chariot. Cron était présent à l'extérieur et Zamara à l'intérieur de la cabine du chariot et elle était troublée elle aussi et il y avait de quoi.

Minerva était allongé sur les siège de la cabine inconsciente mais si Gorton reconnus son visage il fut également troublé car la jeune fille avait changé. La gamine avait pris 10 ans de plus pour prendre l'aspect d'une femme de 20 ans. Elle avait une tunique qui n'avait rien d'une tenue de technomage mais surtout un tatouage étrange et inconnus qui semblait être animé d'une énergie magique.



Gorton fut troublé mais pour Midas ce fut plus voyant car Gorton la surpris en train de prier à voie basse ce qui fut assez surprenant car depuis que Gorton connaissait la mercenaire elle avait l'habitude de ne croire en rien hormis en elle même. Gorton ignorait ce qui lui était arriver depuis qu'il l'avait perdu de vue mais il était clair qu'un lien la liait à Minerva.

- Aidez moi à la transporter jusqu'à l'infirmerie. Demanda t'elle. Cela ressemblait plus à une supplique qu'à un ordre ce qui était vraiment incompatible à son caractère.

Curieusement Cron s'avança pour aider Midas. Gorton sachant la vérité sur l'identité de Cron eu soudainement la certitude que l'avatar du Dieu voyageant incognito avec les barbares avait deviné quelque chose.

Il en faudrait plus pour convaincre Midas de parler, ce qui, comme on pouvait s’y attendre, agaça profondément Gorton. Aussi taciturne soit-il, quand on en était à affronter un Cavalier de l’Apocalypse, l’heure était venue de sortir de sa coquille, et d’essayer de comprendre ce qui vous arrivait. En l’occurrence, Midas lui dissimulait des informations cruciales sur Minerva. Il la suivit donc, rongeant son frein en silence, toujours aussi nerveux, soit comme à son habitude. Le duo finit néanmoins par retrouver l’enfant... Qui était devenue une jeune adolescente.

*Hein ?*

Comment une telle chose était possible ? Gorton n’était néanmoins pas au bout de ses surprises, car il vit un étrange tatouage ornant le dos de la jeune femme, tatouage émettant une puissante énergie... Et vit même Midas prier. Prier ! Elle, qui avait toujours été une athée convaincue, persuadée que les Dieux n’étaient rien de plus que des esprits se faisant passer pour ce qu’ils n’étaient pas, et que c’était à l’être humain de prendre son destin en main, elle, donc, était en train de... Prier ?! Gorton dut la regarder à plusieurs reprises, comme pour se convaincre qu’il ne rêvait pas, puis vit Cron se rapprocher, aidant à soulever la jeune femme.

Le groupe rejoignit donc l’infirmerie, traversant le palais dévasté. Il y avait des corps et des blessés partout, et l’infirmerie était remplie d’hommes hurlant, blessés, mutilés, souffrant terriblement. Les docteurs étaient surchargés, et des traînées de sang inondaient le sol, remplissaient leurs bassines, où ils se lavaient les mains. Gorton se chargea de trouver une couchette. Autant dire que la tâche ne fut pas aisée, et il dut à moitié renverser au sol un soldat qui venait de mourir d’une important blessure à l’abdomen. Le corps de Minerva fut déposé ici par la suite.

« Qu’est-ce qu’elle a ? » chercha à s’enquérir Gorton.

Il était naturellement inquiet, car il avait l’intime conviction que, quelle que soit cette femme, son destin était lié au sien.

Malgré le fait que les médecins étaient débordés l'un d'entre eux pris le temps d'examiner Minerva. Hormis qu'elle avait vieillis la jeune femme était en bonne santé. Juste évanouie et peu être un peu déshydraté.

Wild Dog passa à l'infirmerie pour panser ses blessure et s'enquérir de l'état de ses gens. Il fut assez surpris en voyant la gamine mais surtout il devins pâle en voyant le tatouage.

- Par les tripes de l'enfer. Midas ne me dit pas que c'est...

- Wild Dog non. Je t'en prie.

- Mais tu te rend pas compte de ce que nous avons là. Maintenant je commence à comprendre pourquoi un des cavalier nous as attaquer. Maintenant Midas plus de cachoterie tu va me dire exactement pourquoi tu est avec une demi déese de la Lumière et ce qu'à à les Technomage dans cette affaire et vu la tête de tes compagnons ils ont pas l'air d'être au courant de ce qui ce passe. Dit il la grondant comme un père à sa fille.

Midas se tut. Un peu irrité par ce mutisme Wild Dog ce tourna vers Gorton pour avoir sa version des fait. Il était fâché mais pas au point de tuer. Il voulait simplement essayer de comprendre et visiblement il était aussi inquiet sur l'état de santé de cette fille car il ordonna à ses médecins de s'occuper d'elle en priorité.

Silencieusement, Gorton avouait aux autres son ignorance presque totale du fait religieux. Quand Wild Dog énonça que Minerva était une demie-Déesse de la Lumière, la surprise aurait pu se lire sur le visage de l’ancien gladiateur… S’il n’y avait eu son masque, qui dissimulait son visage. Wild Dog, néanmoins, le regardait avec insistance, comme s’il s’attendait à ce que l’homme lui parle. Gorton secoua alors la tête, et s’avança un peu.

« Je n’en sais pas plus que vous, Wild Dog. »

Midas soupira sur place.

« Qu’est-ce qu’une Déesse de la Lumière fait avec nous, Midas ? À quoi rime toute cette histoire ? Je veux des réponses ! Nous avons tous failli mourir pour elle ! Il ne s’agit pas juste de protéger les petits secrets de Koos et des Technomages, c’est de notre vie dont il s’agit !
 -  Les Technoprêtres n’ont rien à voir avec l’existence de Minerva ! Elle… Elle est notre espoir, Gorton. Notre espoir, ou notre damnation éternelle… »

Les phrases de la femme amenèrent un léger moment de silence, avant que Gorton ne poursuive :

« Qu’est-ce que c’est que ces conneries de mystique, Midas ?
 -  Koos t’a parlé du Cœur de Sacrifice, n’est-ce pas ? Les légions de monstres qui ont ravagé notre planète viennent des forces du Chaos, mais… Elles ne sont qu’une avant-garde. Le Chaos veut utiliser notre monde comme point de convergence pour se matérialiser en personne. De cette manière, ils pourront faire venir l’intégralité de leurs armées, et ce n’est pas juste notre monde qui disparaîtra, mais la Création toute entière. Les Dieux de l’Ordre veulent empêcher ça, et, pour ça, ils sont résolus à détruire notre planète, afin de détruire les Portails du Chaos. »

Midas ne lui apprenait pas grand-chose, car c’était ce que Koos leur avait déjà expliqué. Toutefois, la jeune femme n’avait pas encore fini avec ses explications, et enchaîna :

« Le Cœur de Sacrifice est, d’après les légendes, une divinité qui n’est ni bonne, ni mauvaise. Elle assure la régulation entre l’Ordre et le Chaos. Dans l’Ancien Monde, un despote fou avait voulu s’emparer de son pouvoir. Gargalash, le Roi-Sorcier.
 -  C’est là où nous devons nous rendre, non ?
 -  Précisément. Gargalash a détruit l’Ancien Monde, Gorton. C’est lui qui a provoqué les Failles en tentant de récupérer l’énergie du Cœur de Sacrifice. Ce faisant, il… »

Midas soupira encore.

« Il est devenu le Cœur. Mais… Seulement en partie. Le Cœur de Sacrifice s’est scindé en deux, Gorton. Une partie maléfique, Gargalash, et une partie positive, lumineuse. Pendant des années, les Technoprêtres l’ont cherché, et nous l’avons finalement retrouvé.
 -  Oh non… »

Cette fois, il avait compris, et il regarda Minerva.

« Oui, Gorton… Les Quatre Cavaliers ont prêté serment à Gargalash, qui ne fait plus que servir le Chaos… Il est devenu une divinité du Chaos. Et elle, Minerva… Quand elle est venue au monde, elle était une fille ordinaire, mais elle abritait, en elle, la seconde partie de l’âme du Cœur. Elle est la partie lumineuse du Cœur de Sacrifice. Gargalash veut la récupérer, et leur affrontement est inévitable. Les Dieux de l’Ordre savent que le temps leur est compté, Gorton, et veulent détruire notre monde pour empêcher que Gargalash ne récupère le Cœur, et ne dispose de pouvoirs suffisants pour élargir les Failles, et amener le Chaos dans notre univers. »

Midas conclut ensuite, en désignant Minerva du doigt :

« Elle seule peut vaincre Gargalash et libérer Cyanide du Chaos. »

- Je comprend maintenant pourquoi Koos nous as fait des cachoterie et au Kurgan aussi. Si on avait sut d'emblée ce que Minerva était en réalité, la réaction du clan n'aurait pas été la même du point de vu religion surtout vu que nous servons Grok le dieu des barbares et que vu que Minerva est la plus grosse patate chaude de cette planète il aurait peu être refusé. Dit Zion qui eu l'assentiment de la plupart des barbares. Wild Dog hocha la tête aussi.

- Il n'empêche que si Koos vous as mentis pour vous forcer à venir dans cette galère c'est difficile à l'admettre venant de la part de ce gros lard de technomage mais il as eu raison quoique je soupçonne qu'il as chercher avant tout à se débarasser de la gamine avant que les cavalier le prend en chasse lui plutôt que moi. Dit Wild Dog.

- Qu'ef qu'on fait aintenant ? Demanda Ottom.

- Ca c'est à Gorton de décider mais perso j'aimerais bien poursuivre cette mission. Maintenant qu'on est au courant de ce qui ce passe je me rend compte quand même que si on laisse pourrir les choses on risque carrément de ce faire anéantir jusqu'au dernier. On sait quel est notre destination mais Cyanide est vaste et on as encore deux étapes pour atteindre notre objectif. Dit Zion.

- Et quel est votre prochaine étape ? Demanda Wild Dog.

- L'Interzone pour commencer. Dit Zion qui provoqua un rictus sur le visage du mutant.

- Je connaît cet endroit et comparé à la ville de l'Interzone ma propre citée est le paradis comparé à là où vous allez. L’Interzone concentre une plus grande concentration d’habitants que dans mon fief.  C’est aussi un bidonville labyrinthique, écrasé par la chaleur et les vapeurs pétrochimique. L’Interzone ressemble à un amoncellement et une superposition pittoresque de bâtiments faits de terre, de fossiles, de squelettes et de déchets à perte de vue. Techniquement, c’est une décharge monstrueuse sur laquelle on a bâti des habitations. Des mouches géantes volant dans les ruelles, des coupe-jarrets surgissant de partout et les quartiers sont surveillés en permanence par des sentinelles invisibles. La promiscuité est de rigueur, l’intimité n’existe pas. On baise, on chie, on se drogue et on dort dans la même pièce. La poussière et la chaleur, la loi du plus fort et les stratégies de survie pourrissent littéralement les habitants et leurs maisons de pacotille. Les maladies prospèrent. On meurt juste après l’adolescence. Parfois, des nobles venus de la Citadelle royale en costume d’or descendent s’amuser avec leurs sujets pour tuer le temps et les passants. L’Interzone est divisée en quartiers, des groupements assez flous d’habitations, de familles ou de clans. Des quartiers sont exclusivement réservés à certains peuples : on trouve ainsi Porcoville, ou Cafarville. De nombreuses ruelles sont entièrement consacrées à la prostitution ou aux murs de gloryholes. Une partie importante de la population est jeune, voire très jeune. En effet, l’espérance de vie ne dépasse pas 30 ans. Malheureusement, trop de gens sont exploités par les agents du Crabe la mafia locale de l'Interzone la chair fraîche est un met prisé par les clients, notamment les riches sadiques de la Citadelle royale. D’autres sont forcés de travailler dans des usines de viande d’Hommes-Porcs ou comme petites mains dans divers trafics.

L’Interzone est un bazar sans fin : on y trouve tout et n’importe quoi : des automates maléfiques à vapeur, des blobs visqueux domestiques, des véhicules à pétrol’magie et des créatures venues de bien au-delà. C’est aussi une plaque tournante de la prostitution. Si la mafia du Crabe et ses milices ne maintenaient pas un minimum d’ordre, l’Interzone serait depuis longtemps tombée en poussière. Mais cela n'empêche pas que cet endroit c'est l'enfer. Dit Wild Dog.

Depuis quand Gorton s’était-il retrouvé à la tête de cette expédition ? Il n’avait guère plus de compétences que les autres, et était d’ailleurs connu pour son tempérament solitaire. Leur mission continuait à se compliquer. Cette Minerva était une sorte d’élue divine, traquée par son double maléfique, un roi-sorcier dément qui était visiblement à l’origine des arrivées du Chaos sur ce monde, et voulait la retrouver pour augmenter ses pouvoirs, élargir les Failles, et permettre à la dimension du Chaos de déferler dans la leur. Et, si cet homme avait réussi à obtenir l’aide des Quatre Cavaliers, alors sa puissance n’était tout simplement pas à négliger.

La prochaine destination proposée était l’Interzone, ce qui amena Gorton à brièvement regarder Midas, pendant que Wild Dog leur expliquait ce qu’était cette zone. L’Interzone était une sorte d’immense ghetto sauvage, régie par des gangs et des sociétés militaires ayant tout pouvoir sur les autres. Un endroit sauvage où il n’existait aucun système judiciaire, et aucune autre police que celle exercée par les groupes locaux.

« Fort bien... Je connais l’Interzone, mais... D’une part, je ne vois pas en quoi ce serait à moi de choisir, et, d’autre part... »

Midas intervint alors :

« Je n’ai pas beaucoup d’amis à l’Interzone, je ne suis pas sûre que ce soit un endroit sûr... »

Une telle remarque n’étonna nullement Gorton, qui commençait à plutôt bien connaître la jeune femme, et savait ainsi qu’elle n’était jamais loin des problèmes.

« Oui... Ce qui, dans le fond, rejoint ma question. Pourquoi aller à l’Interzone ? »

Leur mission initiale était de se rendre aux Failles, après tout.

« Je veux dire... Nous sommes supposés conduire Minerva aux Failles, non ? Pourquoi faire un détour par l’Interzone, Zion ? »

- Pour trois raison. La première c'est que l'interzone est un état puissant aussi dégénéré qu'il soit. Même le plus tordu des cavalier n'irait pas s'attaquer là bas cela provoquerais la colère du dirigeant de ce secteur qui dispose d'une armée puissante pas comme celle de Wild Dog sans vous offenser. Commença Zion.

- Il y as pas de mal. Dit Wild Dog alors que Zion continua.

- La seconde est que si Guerre as été neutraliser il n'est certainement pas mort et dés qu'il se sera reconstituer il va certainement rapporter aux trois autres affreux pour qu'il vienne lui donner un coup de main si on suis la route habituelle qu'on avait prévus de suivre on va surement se trouver face aux quatre et à leur sbires. Il vaux mieux prendre une route alternative pour atteindre le secteur de la faille. Va falloir qu'on trouve un navire une fois à l'interzone et qu'on traverse l'océan de sang pour atteindre notre destination en d'autre terme si on peu pas forcer le passage on contourne les cavaliers et le danger qu'ils représentent.

- Et la troisième raison ? Demanda Zamara.

- Et bien avant de rejoindre la horde j'était pas vraiment quelqu'un de fréquentable. Je connais assez bien l'Interzone vu que je suis nés là bas. Je connaît quelques contact dans la mafia du crabe pouvant nous aider mais attention ce sera pas une partie de plaisir faudra qu'on cache absolument Minerva. L'Interzone est remplis de salopard, de crapules et de monstres c'est un endroit dangereux mais certainement le moins pire que de ce retrouver face aux quatre cavalier qui vont certainement nous attendre si on arrive par route. Dit Zion.

Il y avait de la logique dans ce que disait Zion il n'empêche que le plan était risqué mais entre l'Interzone et les cavalier l'Interzone semblait être le moins pire que de ce risquer à ce retrouver face à une armée de fou furieux et quatre entité dont une très en colère après la dérouiller qu'il c'est pris.

Gorton écouta Zion exposer ses arguments, qui, en gros, pouvaient se résumer à une seule idée : fuir les Cavaliers de l’Apocalypse. Cependant, l’ancien gladiateur était... Relativement sceptique. C’est d’ailleurs ce qu’il ne tarda pas à exprimer, en se déplaçant lentement, décroisant les bras en parlant :

« Oui, d’accord, mais... Ne risquons-nous pas d’aller de Charybde en Scylla ? Rien ne nous dit que la Mafia du Crabe soit aussi bienveillante que Wild Dog. De plus, n’oublie pas que nous avons affaire aux Quatre Cavaliers de l’Apocalypse. Tu crois vraiment qu’ils hésiteront à attaquer l’Interzone, si le but de leur maître est de détruire toute forme de vie ? »

Il était difficile d’obtenir la confiance de Gorton, qui se méfiait de tout, comme à son habitude. Et, en l’occurrence, il se méfiait de l’Interzone, d’autant plus que le plan de Zion n’avait aucun cap.

« Je veux bien fuir, mais on ne pourra pas fuir éternellement, trancha-t-il. Il faut aussi savoir quoi faire de Minerva. Fuir pour fuir ne me semble pas être une bonne idée, les Cavaliers ne cesseront pas de la poursuivre, et, si c’est de la survie de Cyanide qu’il s’agit...
 -  L’Interzone reste malgré tout une bonne idée », trancha Midas.

Gorton se retourna vers la femme, qui se déplaça un peu, venant d’obtenir l’attention des gens autour d’elle. Elle se racla la gorge, avant de poursuivre et de préciser son idée :

« C’est une zone dangereuse, mais nous pourrons y rencontrer des alliés. N’oubliez pas qu’il nous faut toujours rejoindre les Failles, mais on ne pourra pas le faire, maintenant que les Cavaliers nous ont retrouvés. Depuis l’Interzone, nous pourrons contacter Koos, et obtenir son aide.
 -  Ben tiens ! Il ne manquait plus que ça...
 -  Nous ne sommes pas de taille contre les Quatre Cavaliers, il nous faut de l’aide !
 -  Je croyais que ce projet était de la seule initiative de Koos, et que les Technomages n’avaient rien à y voir... »

Midas se tut pendant quelques secondes, lèvres pincées, avant de répondre à nouveau :

« Les Technomages sont partagés sur le sort de Minerva, reconnut-elle finalement. Beaucoup voulaient la tuer pour éviter tout souci. Koos... Koos a été contre l’avis du Conseil. »

Sa révélation instaura un léger silence, avant que Gorton ne soupire encore, fulminant sur place.

« Donc, on va se rendre dans une zone dangereuse, en ayant, pour seul allié, un type qui m’a déjà trahi dans le passé, en ayant aux fesses, non seulement les Quatre Cavaliers, mais aussi le Conseil des Technomages ? C’est formidable ! »

Le ton était clairement ironique.

Cette mission ne cessait de se complexifier.