Tandem de choc [Aemiliane Ganis]

C’était une grande première pour Aemiliane, qui allait assurer un rôle de soutien. Jamais elle n’avait fait ça dans sa vie mais, il y avait une première fois à tout ! Ainsi donc, dans sa chambre, elle avait préparé le dispositif. Son écran holographique, qui était scindé en plusieurs partie ; retranscription vidéo, internet, réseau, etc. Il fallait qu’elle ait accès à plein d’informations en même temps afin d’aider le plus rapidement que possible Spider-Woman. La mission de ce jour était de s’infiltrer dans un entrepôt de GWC, afin d’extraire des registres. Des registres d’entrées de matériels, qui allaient être comparés avec ceux que possédait Aemiliane, pour voir s’il y avait des différences. Et pouvoir ainsi, se mettre à pister l’origine des fournisseurs des sœurs Iksander. Car oui, quelques temps auparavant, Aemiliane et Spider-Woman avaient trouvé que les armures que ces sœurs utilisaient étaient dotée de matériels issu des usines des GWC.

Inutile de dire que des engins pareils nécessitaient des entretiens réguliers, et que seuls des pièces détachées du même constructeur pouvaient convenir. Ceci expliquant cela, la présence de Spider-Woman dans les entrepôts de GWC était donc justifiée. L’ingénieure, depuis son appartement, allait la guider et l’aider du mieux qu’elle le pouvait. Ce fut au bout d’un certain temps que la connexion avec la supehéroïne se fit, quand celle-ci activa en fait sa radio. « Oui, elle marche impeccablement ! Je te reçois très bien. » Lui répondit alors Aemiliane, confirmant à la jeune femme que la connexion était bien établi. La scientifique avait mis le paquet pour tout ce qui était dispositif de communication au sein de sa combi’. Ce n’était pas une simple radio, car cela voudrait dire que dans des endroits très fermés, la connexion serait rompue. C’était en fait un assemblage de plusieurs technologies qui permettaient de communiquer en tout lieu, mais pas forcément de la meilleure qualité audio selon les endroits. Mais au moins, la connexion avait peu de chance d’être rompue.

Ainsi donc elle reçut le signal vidéo, et la vision du masque apparut dans son écran principal. Elle voyait ce que voyait Jessica. Et elle ne tarda pas un faire un saut périlleux, qui la fit directement atterrir sur le toit de l’entrepôt. Magnifique saut, pensa alors Aemiliane qui pianota sur son clavier et trifouilla dans sa base de données, en faisant attention. « Je vais télécharger les plans de l’entrepôt directement dans ton affichage. Comme ça tu sauras précisément où t’es ! » Lui dit alors Aemiliane, joignant le geste à la parole. Après quelques instants de téléchargement, la superhéroïne devrait normalement voir apparaitre une sorte de mini-plan dans un coin de son affichage. « Les registres sont stockés sur un ordinateur, se trouvant dans le bureau du gestionnaire d’entrepôt. Je vais marquer la position du bureau, si la version de la carte que je t’ai donné est à jour bien sur … » Dit alors Aemiliane, pianotant encore sur son clavier.

Jouer le support ça avait quand même de la gueule ; elle se sentait comme une pirate informatique ! Et puis, aider Spider-Woman à faire un peu de justice dans cette ville c’était un grand honneur. Elle espérait que les informations qu’elle lui donnait allait lui suffire.

Aemiliane était vraiment une coéquipière parfaite. Certes, Jessica pouvait encore ressentir un certain malaise à l’idée de l’impliquer, mais... Au-delà de ça, il fallait bien reconnaître qu’elle était douée. Elle assurait un soutien tactique et logistique, et, de plus, comme elle travaillait au sein de GeoWeapon Corp., elle avait des accès privilégiés, notamment en connaissant les protocoles de sécurité de la plupart des installations de la puissante firme. C’est ce qui avait permis à Spider-Woman d’entrer si facilement, et, maintenant, l’araignée se livrait à un exercice de simulation, exploitant au mieux les fonctionnalités très avancées de sa combinaison. Elle n’avait pas un camouflage optique, mais la couleur de la combinaison pouvait s’adapter au décor, devenant ainsi plus sombre, permettant de rester dans l’obscurité plus facilement.

Leur plan, au demeurant, paraissait solide. Jessica la trouvait vraiment formidable, que ce soit pour lui faire l’amour, ou pour la soutenir. Elle convenait en réalité autant à Jessica Drew qu’à Spider-Woman, ce qui était suffisamment notable pour le signaler. Quand on était une justicière, une super-héroïne, on avait tendance à dissimuler les deux, à raisonner de manière schizophrénique, et de constater, avec un certain amusement, que ce qu’on faisait en tant que Jessica Drew n’était pas la même chose que ce qu’on ferait si on était placée dans la même situation en tant que Spider-Woman.

*C’est très bizarre, comme sensation...*

Pour l’heure, c’était Spider-Woman qui intervenait, remontant le long des plafonds, évitant soigneusement les vigiles et les caméras de sécurité. Elle rejoignit ainsi une porte, menant elle-même sur un escalier, et bondit de rampe en rampe, atteignant ainsi le dernier étage, face à la porte du bureau du gestionnaire. Cette dernière était fermée, mais Aemiliane était là pour ça. Il y avait tellement de fonctionnalités dans cette combinaison que Jessica était bien incapable de toutes les lister, mais, parmi ce qui était possible, il y avait une sorte de connexion qui reliait sa combinaison à l’ordinateur d’Aemi’, et qui permit à l’ingénieure de pirater la porte, grâce aux codes d’accès qu’elle avait en sa position.

La porte s’ouvrit donc sur un bureau qui surplombait l’entrepôt depuis de grandes baies vitrées. C’était un bureau assez confortable, et elle s’approcha de l’ordinateur, le démarrant rapidement. Le logo de GWC clignota sur l’écran pendant quelques secondes, puis elle rentra le mot de passe de la session, et cette dernière s’ouvrit. Encore une fois, le logo était en fond d’écran, avec une série de fichiers, et elle se dépêcha de brancher une clef USB fournie par Aemi’.

« Je te laisse faire le transfert, ma chérie, je reste là pour surveiller... »

Elle en profita pour regarder autour d’elle. Ce genre d’aventures, malgré les risques que ça représentait, ça la faisait toujours frissonner.

Un vigile rentra soudainement dans la pièce.

« Hey ! Mais que... ?! »

Jessica réagit rapidement, et se retourna vers lui, envoyant un filament de toile qui l’atteignit en plein visage, et un autre à hauteur des jambes, venant le renverser sur le sol.

« Désolée, Monsieur l’agent, mais je fais ça pour le bien de Tekhos... »

Elle l’assomma ensuite, et s’assura que personne d’autre ne viendrait.

Il fallait attendre qu’Aemiliane termine de collecter les données, puis Jessica ficherait le camp d’ici, et retournerait la voir pour les analyser...

Spider-Woman, LA superhéroïne de Tekhos ! Celle qui combattait le crime et l’injustice, celle qui faisait tout pour arrêter les bandits, les criminels. Cette même femme, concentrée de badasseries était aidée par une autre femme, qui elle, était un peu plus lambda. Sa particularité ? C’était une petite génie ! Elle mettait donc à profit son savoir pour aider Spider-Woman dans sa tâche et visiblement, cela semblait bien payer. La mission de ce jour étant de récupérer des informations dans un entrepôt de GWC, Aemiliane avait toutes les cartes en main pour assister convenablement son idole favorite. Un curieux mélange de fierté, d’excitation et de plaisir se mêlait en l’ingénieure au moment où elle se mit à assister cette femme. Non seulement était-elle hyper, extrêmement fan d’elle, mais en plus, elle était à présent son assistante ! Si ça ce n’était pas la classe … Qu’est-ce que c’était alors !

Ainsi, après avoir téléchargé une carte de l’entrepôt dans son affichage, Aemiliane suivit les mouvements de Spider-Woman, en silence. Il fallait dire qu’elle était super acrobate et agile. Se balancer de rampe en rampe, grimper au plafond, faire des pirouettes … Ça c’était la Spider-Woman qu’adorait tant Aemiliane ! Et cette même superhéroïne finit par arriver dans le bureau convoité, là où se trouvait l’ordinateur du gestionnaire. Ordinateur où, théoriquement, il y avait toutes les données requises. Cependant, il restait un dernier obstacle ; la porte. Dans ce genre d’endroit, et surtout pour ce genre de bureau, les accès étaient restreints et ce n’était pas tout le monde qui pouvait aller et venir. GWC était à la pointe de la technologie en ce qui concernait la sécurité, et ça, Aemiliane était bien placée pour le savoir. Ayant elle-même conçu plusieurs de ces systèmes, notamment celui du bureau de Miranda Forge en personne, elle savait à quel point la firme mettait les moyens pour sécuriser ce qu’elle considérait comme prioritaire.

Grâce à la connexion permanente entre la combi’ et l’ordinateur d’Aemiliane, celle-ci pu facilement pirater la porte. Pour ce genre de dispositif, pas besoin d’interroger la base de données complète ; une simple attaque au dictionnaire limitée suffisait. « Et voilà ! » Dit alors l’ingénieure quand le verrou sauta. Pour le moment, tout semblait bien se passer. Autant pour Spider-Woman, que pour Aemiliane qui restait malgré tout très attentive. Pour mieux aider sa comparse, elle s’était connectée au système de vidéosurveillance de l’entrepôt, et avait affiché plusieurs caméras sur plusieurs de ses vues holographiques. Car oui, Aemiliane n’avait pas d’écran d’ordinateur, mais tout un système qui permettait l’affiche holographique des informations. Avoir les vues des caméras permettrait à Aemiliane d’avertir Spidet-Woman en cas de grand danger. En attendant, tout semblait calme donc elle pouvait continuer.

La superhéroïne arriva près du terminal et laissa donc le soin à l’ingénieure de faire le travail. Comme prévu, elle brancha la clé USB que lui avait donné son assistante. « Tu gères ma puce ! Je vais te faire en deux trois mouvements … » Répondit-elle, craquant ses doigts pour se mettre au boulot. Il fallait tout transférer et vu la quantité de données qu’il y avait, ça n’allait pas prendre deux secondes. Toutefois, Aemiliane avait plus ou moins anticipait et cette clé USB n’était pas une clé de stockage. Mais un périphérique annexe, agissant comme un mini-processeur – une sorte de calculateur informatique de poche – qui allait grandement accélérer le transfert. La clé disposait d’un petit espace de stockage, qui suffirait amplement. Ainsi, branchée au terminal, elle commença à pianoter à toute vitesse sur son clavier, fouillant le PC de fond en comble, prenant tous les fichiers dont elle avait besoin. Elle entendit Spider-Woman assommer un garde, et cela lui fit lever la tête pour voir les caméras.

Et là, elle constata quelque chose. « Je te conseil de ne plus faire aucun bruit, car y’a une petite équipe de trois qui va passer dans le couloir menant à ce bureau … Fermes bien la porte et restes silencieuse ! » L’informa-t-elle, retournant à son transfert. Celui-ci ne dura pas forcément plus longtemps, et au bout de deux ou trois minutes, il fut achevé. « Tu peux retirer la clé Spidey, j’ai terminé. » Lui dit-elle, ayant effectivement trouvé les fameux registres. Il ne restait maintenant plus qu’à ce qu’elle ramène le tout et ensemble elles allaient analyser tout ceci. Il fallait juste espérer que Spider-Woman s’extirpe de là en sécurité, mais … Ca ne devrait pas poser problème.

Jessica avait déjà vu le bureau d’Aemiliane, l’endroit d’où elle comptait superviser ses opérations. La jeune femme avait cru plonger dans un film futuriste, avec tous ces écrans tridimensionnels. Aemiliane avait un écran physique, mais, la plupart du temps, elle travaillait en étant entourée d’écrans virtuels et tactiles, manipulant ces derniers pour pouvoir effectuer énormément de tâches similaires en même temps. Non contente d’être belle, Aemi’ était une femme à l’intelligence redoutable, comme une ingénieure talentueuse et bien vue de GWC se devait de l’être. Vu le splendide appartement qu’elle avait en centre-ville, GWC s’attachait à un prix élevé ses services. Même si l’avoir avec elle était dangereux, Jessica était aussi heureuse. Elle aimait bien arrêter les criminels, mais le fait est qu’elle n’était pas forcément très douée pour jouer la détective de choc. Mener des investigations policières, récolter des indices et des preuves, tout ça, ça la dépassait, essentiellement quand on abordait le domaine informatique. Forcément, dans ce domaine, Aemiliane serait d’une très grande aide.

Aemi’ lui annonça soudain que trois gardes se rapprochaient. Se pinçant les lèvres, Jessica réagit rapidement.

« Okay, reçu ! »

Elle bondit vers le garde qu’elle avait neutralisé, et se dépêcha de le déposer dans un coin, avant de bondir au plafond, la clef USB en poche. La porte s’ouvrit alors sur le trio.

« Voilà, je suis quand même pas fou ! Le poste s’est allumé !
 -  Mais qui l’aurait allumé ? Ça n’a pas de sens… »

Spider-Woman avait eu le temps de se déconnecter de sa session, mais pas d’éteindre l’ordinateur. L’un des gardes se rapprocha  de l’ordinateur, et constata rapidement que le mot de passe était toujours là.

« C’est pas normal… Il faut vérifier les caméras de surveillance. »

Préalablement piraté par Aemiliane, le réseau de vidéosurveillance n’afficherait rien de probant. Restant dissimulée dans l’ombre, clignant lentement les yeux, Spider-Woman voyait les gardes se déplacer, débattant entre eux.

« Un ordinateur ne s’allume pas tout seul !
 -  Mec, avant d’être embauché par la GeoArmy, je travaillais auprès de Belltower. La moitié des trucs qui sont dans cet entrepôt ont des noms dont je ne comprends même pas la signification. Tu crois pas qu’il pourrait y avoir, dans l’un d’entre eux, un appareil qui permet d’allumer les ordinateurs à distance ?
 -  Oui, sans doute, mais…
 -  Les caméras n’ont rien signalé, il n’y a pas d’intrus ! On perd notre tempe, ici ! »

L’ancien de Belltower avait l’air assez agacé, mais Jessica était d’accord avec sa conclusion. Que ces types dégagent, elle ne demandait pas mieux ! Ils hésitèrent encore un peu, l’un d’eux se rapprochant de l’arrière de la table où elle avait endormi un garde. Jessica se pinça les lèvres, prête à bondir…

À moins qu’Aemi’ ne parvienne, en utilisant son accès au réseau de l’entrepôt, à déclencher une diversion…

L’ingénieure avait donc terminé son transfert et annoncé à sa comparse que des intrus se dirigeaient vers elle. Toujours aussi efficace, Spider-Woman réagit en conséquence et décida de cacher le corps assommé du garde derrière le bureau. Elle se déconnecta de la session mais malheureusement, n’eut pas le temps d’éteindre le terminal. En plus, le mot de passe était toujours affiché. La superhéroïne fit en sorte de se mettre dans l’ombre, à l’abri des gardes. Aemiliane observait la scène au travers les yeux de son amie, tentant alors de réfléchir à une solution. Car peu de temps après, les deux bonhommes semblaient décider à se diriger vers ce maudit bureau, où Jessica avait dissimulé le corps. S’ils tombaient sur lui, elle allait être repérer … Et ce n’était pas la peine de déclencher tout un état d’alerte pour si peu. (Hmm réfléchit vite …) Se dit-elle, cherchant alors une solution. Il fallait faire diversion, mais comment ?

Finalement, elle trouva. Pianotant en toute vitesse sur son clavier, elle chercha alors à empêcher les gardes de voir ce corps. Comment faire ? Tout simplement en coupant la lumière. Aemiliane tenta coute que coute de couper le courant dans ce secteur de l’entrepôt, cherchant et luttant contre les multiples passerelles et autre blocages l’empêchant d’accéder aux commandes. Elle y parvint finalement, et quelques secondes avant que les gardes ne repèrent le corps, la pièce et le secteur tomba littéralement en panne. « Et voilà ! Pas de jus, pas de témoin ! » Dit-elle à Spider-Woman dans sa radio. Néanmoins elle constata que la vision de la jeune femme avait elle aussi basculé dans le noir. Sauf que, Aemiliane avait pensé à tout ! Enfin, presque à tout. « Ça sera d’ailleurs l’occasion parfaite pour toi d’essayer les différents modes de vision de ton masque. » Lui déclara-t-elle, lui indiquant alors de chercher un mode qui lui permettrait de bien voir.

La combinaison de Spider-Woman disposait d’une vision infrarouge, thermique et, d’une manière un peu plus novatrice, une vision à pulsation cardiaque. On pouvait assimiler celle-ci à une vision sonore, mais les micro capteurs réagissaient tout particulièrement aux battements de cœur ambiant. De manière à détecter les corps vivants, même si ceux-ci sont froid (donc invisible à la vision thermique). « Files de là avant qu’ils ne rétablissent le courant … Je ne sais pas combien de temps ils vont mettre mais, dans le doute, on va parier que c’est l’affaire d’une poignée de minutes. » Dit alors Aemiliane, encourageant la superhéroïne à battre en retraite plutôt qu’à aller à l’affront. Même si, il n’y avait aucune raison apparente pour que Spider-Woman fasse cela. À priori il n’y avait pas d’autre dangers. Sauf si elle se faisait repérer, ou bien qu’elle décidait de faire des détours.

Ou bien que la sécurité décidait de bloquer des accès. Mais techniquement, comment pouvaient-ils savoir s’il y avait eu une intrusion ou non ? Après tout, les pannes de courants, ça pouvait arriver. Aemiliane gérait ça de son coté, et même si une alarme venait à se déclencher, elle tenterait au moins de la stopper. Même si, ce n’était pas aussi simple et aussi facile que cela. L’ingénieure avait tout de même confiance en ses capacités, même pour une première fois comme cela.

Les gardes se rapprochaient inexorablement, contraignant Jessica à devoir agir... Quand, brusquement, toutes les lumières se turent.

« Putain ! C’est quoi encore, ce bordel ?
 -  Une coupure...
 -  Je le vois bien, que c’est une coupure, connard !
 -  Les fusibles ont encore dû sauter... Depuis qu’on a changé de fournisseur, c’est fréquent. Il faudra encore faire un mémo au service technique pour qu’ils réparent le disjoncteur. »

Jessica soupira lentement en voyant les trois types s’éloigner, filant vers le générateur. La coupure ne durerait pas longtemps. De fait, elle avait déjà été recensée par les EVA, les cyborg qui géraient de manière intelligente l’intégralité du réseau informatique et électronique de GeoWeapon Corp. Spider-Woman fila donc rapidement, passant par le conduit qu’elle avait utilisé, et rejoignit la sortie, se dépêchant d’agir avant que des protocoles de sécurité ne s’enclenchent.

Retourner à l’air libre fut comme une libération pour elle. Reprenant son souffle, humant l’air frais, Spider-Woman contempla la ville, qui s’imposait devant ses yeux, une sorte d’île de lumière immense dans la nuit. Elle sourit lentement, et baissa les yeux en voyant l’un des trois gardes sortir dehors, se dirigeant vers le groupe électrogène.

« Okay, je retourne à la base ! »

Elle s’écarta rapidement, en utilisant ses fils d’araignée, se balançant le long des grues, avant de s’envoler, filant par-dessus l’eau pour rejoindre le centre-ville. Jessica rejoignit ainsi le balcon de l’immeuble d’Aemiliane, et rentra rapidement, après avoir passé un quart d’heure à flotter dans les airs.

« Pfffiuuh, on a été sensass’ ! Bravo, Aemi’ ! »

Jessica leva sa main, et tapa dans celle de son amie ingénieure.

*High five, sis’ !*

Spider-Woman alla ensuite lui faire un ravissant sourire, et l’enlaça, déposant un tendre baiser sur ses lèvres.

« Et la combi’ est vraiment super, c’est dingue... Je ne te remercierai jamais assez pour tout ça ! »

Aemiliane était très concernée dans son rôle de support. Pour preuve, alors que Jessica était cachée, elle avait tout fait pour créer une distraction. Cela fonctionna, puisque l’entrepôt fut plongé dans le noir absolu. Toutefois c’était une mesure temporaire puisque les EVA de l’entreprise étaient très réactives, et allaient rétablir le courant d’ici peu. Mais, ce laps de temps était suffisant pour permettre à Spider-Woman de s’extirper de là. L’ingénieure suivit tous ses déplacements, veillant à l’alerter si jamais il y avait un danger. Fort heureusement pour elle, il n’eut rien de toute cela. La superhéroïne emprunta le même chemin qu’à l’aller, puis parvint ainsi à quitter les lieux sans trop de difficultés. Au grand bonheur d’Aemiliane qui sauta de joie derrière son ordinateur, faisant un grand tour de chaise pour l’occasion. D’ici peu, Spidey serait à nouveau ici, et elles pourraient analyser le contenu des registres.

Elle ne tarda pas à revenir, et quand ce fut le cas, la maîtresse des lieux accourra pour lui ouvrir. Spider-Woman avait pris le bon réflexe de venir chez elle par sa terrasse, du moins quand elle revêtait son costume. D’une manière un peu précipitée – car elle était toute heureuse de revoir son amie – Aemiliane ouvrit la grande baie et accueilli Spider-Woman chez elle, refermant le tout derrière elle. Les deux femmes se tapèrent dans la main, faisant un bon vieux high-five de la victoire. « Et comment Spidey ! Bravo à toi surtout, je savais que t’étais la meilleure ! » Lui répondit Aemiliane en souriant, avec un petit clin d’œil. Puis, elle se laissa enlacer par son amie, qui lui offrit un bon baiser comme elle les aimait. L’ingénieure y répondit avec beaucoup de fougue et de passion, passant ses main derrière son cou pour la serrer encore plus contre elle.

Sentir son costume frotter contre sa peau, ou bien encore ses formes se lover contre les siennes, ça n’avait pas de prix ! Mais, le goût de ses lèvres ou de sa salive, c’était carrément inestimable … « Hmmmmmmmmmmmm !!! » Ronronna longuement Aemiliane pendant ce beau baiser qui fut court, mais terriblement bon ! Ah ça, les bisous de Jessica c’était sacré … Il n’y avait rien de plus délicieux que ça. Ses lèvres pincèrent tendrement les siennes, alors qu’elle ramena ses mains sur ses joues quand elle quitta sa bouche. Elle les cajola pendant que Spidey lui affirma que sa combinaison était vraiment super, ce face à quoi Aemiliane sourit grandement. « Tu me remercie déjà assez en me permettant d’être ta partenaire Spidey ! » Lui répondit-elle de son ton jovial, avant de lui déposer un autre bisou sur les lèvres, puis de s’écarter. Elle saisit vivement la main de son amie puis l’entraina en toute hâte dans sa chambre. Aemiliane la relâcha quand la superhéroïne fut là, mais l’ingénieure termina sa course en reprenant assise sur sa chaise, derrière son bureau.

« Alors alors, voyons voir ce qu’on a gratté ! Tu peux me passer la clé, ma chérie ? » Lui demanda alors Aemiliane, avec son mythique sourire tout tendre. Quand elle eut la clé en main, elle l’inséra immédiatement dans son ordinateur, puis ses doigts se mirent à pianoter un peu partout. Peu de temps après, le contenu commença à s’afficher. « Bingo ! Bon maintenant, faut trouver ce qu’on chercher dans tout ce tas de données … C’est qu’il y en a beaucoup ! » Dit-elle, finissant par appuyer sur une touche. « Je vais laisser mon petit algorithme spécial s’en charger. On aura une réponse dans … Cinq ou six minutes je pense ! » Affirma-t-elle, repoussant son dos dans sa chaise. Son regard se posa alors sur celui de son amie, puis elle lui sourit tendrement. « Alors, elle t’as réellement aidé ma combi’ ? Comment tu te sens là-dedans, après une première fois sur le terrain ? » Demanda-t-elle, tout simplement. Il fallait bien s’occuper pendant que le processeur travaillait !

C’était comme une enquête policière. On partait généralement toujours de rien, ou de treès peu, et il fallait avancer, petit à petit, en obtenant des indices, et en les assemblant ensemble, afin de reconstituer tout le fil de ce qu’on poursuivait. En l’occurrence, Jessica traquait les sœurs Iksander, et, pour ça, il fallait trouver leurs soutiens. Vu leurs armures, elles avaient sûrement tout un gang pour les soutenir, dissimuler, entretenir, réparer les armures. Aemiliane avait examiné ces armures, elle avait un avis très précis sur la question, et, si elles étaient efficaces, elles avaient continuellement besoin d’être réparées. C’était pareil pour toutes les armures tekhanes. Il fallait continuellement les réviser, réparer les vis, changer tous ces petits éléments. Il suffisait qu’un boulon se desserre pour que l’armure devienne totalement inefficace. Autrement dit, les sœurs avaient sûrement un atelier mécanique, quelque part dans la ville, qu’elles utilisaient pour maintenir les armures. Il y avait tout simplement trop d’éléments à vérifier, et c’est pour ça que les ingénieures développaient des programmes, très complets, afin de faire les maintenances des armures. Jessica espérait obtenir des informations sur leur atelier en suivant la piste des vis utilisés par les Iksander.

Aemiliane venait de lancer son programme, qui avait pour tâche de trouver les irrégularités, en comparant le matériel d’entrée, et le matériel de sortie. L’idée était d’avoir une liste, et de chercher là où ça ne collait pas. Pour ça, le programme av ait d’autres fonctions. Par exemple, quand il détectait l’envoi d’une cargaison vers une société, il se renseignait sur Internet, afin de voir si cette société était immatriculée, et, si oui, si elle avait une véritable activité commerciale, des antécédents judiciaires, ce genre de choses. Jessica pensait que les Iksander devaient avoir une société-fictive, et elle espérait que le logiciel le trouverait.

Le processeur se mit donc à vibrer, tandis que l’ordinateur bourdonnait. Ce genre de logiciels, ça consommait énormément, et, pendant que ça tournait, l’ingénieure de GWC lui demanda si ça allait bien.

« Franchement ? C’est nickel. Tu vois, mon ancienne combinaison était parfois un peu collante, et... Disons que ça pouvait gratter, ou me déranger. Mais là... C’est vraiment très agréable. Limite, je la porterais toute la journée si je pouvais... Que ce soit quand je me baisse, que je vole, ou que je saute au plafond, il n’y a aucun pli qui vient me déranger. Et, même au-delà du confort, elle protège plutôt bien des modifications de température. »

Jessica sourit alors, et embrassa à nouveau Aemiliane.

« Vraiment, c’est... C’est vraiment super-super-super-sympa de m’avoir offert une telle combi’. Je... Je sais pas comment te remercier ! C’est con de le dire, mais... Ça me change ma vie de super-héroïne ! »

Elle lui sourit encore, sincèrement ravie... Et très heureuse.

Aemiliane n’était pas seulement l’assistante de Spider-Woman en mission, mais c’était aussi son aide-support. Dans la mesure où c’était elle qui avait conçu sa combinaison, il était normal qu’elle assure l’entretien et la maintenance. L’ingénieure tenait à avoir le plus de retours que possible de la part de la jeune femme, comme ça elle pourrait savoir quoi améliorer, ou corriger. C’était un peu le but de sa question, outre le fait qu’il fallait faire passer le temps. Ainsi, Jessica prit le soin de répondre et expliqua alors que la combinaison lui était parfaite. Elle fit le parallèle avec son ancien costume qui lui collait trop à la peau, et qui la gênait par conséquent. Ici, non seulement il n’y avait aucune gêne, mais en plus, elle était très protectrice. Aemiliane n’en pensait pas moins qu’elle était aussi encore plus sexy avec celle-là, qu’avec l’ancienne.

L’ingénieure sourit donc, et accueillit avec grand plaisir le petit baiser de son amie. Les joues délicieusement rouges, elle se laissa bercer par la douceur et la saveur de ses lèvres, et par la chaleur d’un tel geste. Aemiliane réagissait vraiment de manière différente face aux baisers de Jessica … Elle se sentait toute chose à chaque fois. Une douce chaleur s’éprenait de son être et de ses joues, faisant qu’elle fondait littéralement sous les lèvres de la jeune femme. Elle ne savait nullement pourquoi, mais mettait cela sur le compte de sa grande admiration pour le personnage qu’elle représentait. Après ce baiser, Jessica couvrit Aemiliane de remerciements, qui ne savait du coup plus où se cacher. « Oh mais … C’est naturel Spidey ! Et crois-moi, j’ai d’autres trucs en réserve pour toi … » Lui avoua-t-elle, avec un petit clin d’œil. Mais, elle ne pouvait pas dire grand-chose là-dessus car c’était encore que des idées, des concepts.

Quand Jessica lui déclara qu’elle ne savait pas comment la remercier, cela donna une malicieuse idée à Aemiliane, qui bondit de sa chaise. « Je ne te demande rien en retour ma chérie, je fais ça car tu le mérite ! » Dit-elle, s’approchant doucement de son amie pour finalement se coller à elle, en passant ses bras par-delà son cou. Sa poitrine chevaucha tendrement la sienne, de même que ses hanches. Son visage était tout près du sien, son souffle se mélangeant délicieusement avec celui de la merveilleuse Spider-Woman … « Mais si tu tiens réellement à me remercier … Alors y’a quelque chose que tu pourras faire pour moi. » Lui murmura-t-elle d’une voix particulièrement douce. « Si ton emploi du temps le permet, je rêverai … D’une simple journée, ou même après-midi, rien qu’avec toi. Rien qu’entre Jessica et moi ! On se fait une journée détente entre amies … Je sais pas, on pourrait faire du shopping, aller voir un super film au ciné’ ! Se faire un bon resto’, bref prendre du bon temps, rien que toi et moi, en oubliant nos soucis pour une journée. » Lui déclara-t-elle de sa petite voix fluette, en lui souriant.

Elle dandina un peu ses hanches pour se frotter contre sa combinaison, avant de pencher son visage pour lentement, mais dans une grande délicatesse, capturer ses lèvres. Aemiliane prit avec soin les lèvres de son amie entre les siennes, les cajolant avec douceur, se délectant de toute leur saveur vanillée avant de langoureusement plonger sa langue. Un baiser … Très doux et sensuel, animé par un puissant sentiment. Cela se voyait à la manière dont elle l’embrassait, et à la manière dont ses joues étaient rouges comme des tomates. Fermant lentement ses yeux, elle se laissa bercer par cet instant de pur délice, ronronnant ponctuellement. Aemiliane n’aurait jamais de cesse de raffoler du miellé de ces lèvres et de cette langue … Jamais une femme n’avait eu autant d’effet sur elle. Même Miranda à côté, c’était rien … Aemiliane s’en rendait à présent compte.

Quand le baiser se termina, l’ingénieure retira tout doucement ses lèvres, ayant du mal à quitter celles de son amante. Ses yeux se rouvrirent, et ses pupilles émeraudes plongèrent dans ceux de Jessica au travers son masque. « Tu n’es pas obligée bien sûr … Mais ça ferait hyper, hyper, hyper plaisir de passer du temps avec toi Jess’ … » Lui confia-t-elle, en lui souriant doucement avant de se blottir contre elle, lui offrant ainsi un bon câlin tout tendre. Aemiliane partit nicher sa tête au creux de son cou, alors que ses bras vinrent l’entourer dans son dos.

D’autres trucs en réserve... Diantre, ça promettait ! Jessica rougit légèrement, tout en essayant d’imaginer ce que l’imagination fertile d’Aemiliane avait bien pu inventer, encore, pour lui faciliter la vie. Des lance-toiles ? Jessica sécrétait naturellement des fils, mais, pour autant, il était certainement possible d’améliorer ça, par exemple en ayant un lance-toiles qui permettrait de stocker la toile, et permettre ainsi de faire d’autres choses... Comme lancer des boules de toile, des choses comme ça. Cependant, Aemi’ souhaitait conserver le mystère, et Jessica acquiesça donc, n’ayant guère envie d’intimider sa douce amie en la martelant de questions.

Pendant que son ordinateur tournait, et analysait les données, Aemiliane lui demanda alors si Jessica pouvait accepter de passer un moment tranquille avec elle... Une séance ordinaire, entre filles. Jessica cligna des yeux, un peu surprise, avant de soupirer quand Aemiliane l’embrassa, et se serra contre elle. Jessica lui rendit naturellement son câlin, venant serrer le doux corps de la femme contre le sien. Sa combinaison crissa légèrement au contact de son corps, et elle caressa ses beaux cheveux, avant de lui sourire.

« Eh bien... Je ne vois aucune raison de refuser, Aemi’... »

Ce fut ensuite au tour de Jessica de l’embrasser, en retour au premier baiser. Un baiser plus savoureux, où elle enlaça aussi Aemiliane. Cette femme était un vrai rayon de soleil dans la vie de Jessica. Toujours de bonne humeur, aussi créative qu’intelligente, elle était plus qu’une amie, une véritable amante. Chacune de leurs séances de sexe avaient fait rêver Jessica, qui avait enchaîné les orgasmes à chaque fois. Très douée dans ce domaine, Aemiliane se surpassait en ingéniosité, en créativité. Sa bonne humeur était contagieuse, et ses talents en matière sexuelle...

Oui, Aemiliane n’avait que des qualités aux yeux de Jessica, qui l’embrassa donc avec envie, prolongeant le baiser, qui gagna en intensité. Yeux clos, elle se serrait contre le corps de la femme, et finit par rompre le baiser, un sourire largement ravi se dessinant sur ses lèvres.

« J’en serais tout à fait ravie, ma belle. Tu sais... C’est fou à dire, mais... Tu es la seule personne avec qui je peux être... Enfin... À la fois moi et... Et Spider-Woman. Franchement, je ne pensais pas que ce serait si agréable, d’avoir quelqu’un à qui se confier comme ça, et... Enfin... »

Elle la câlina alors plus fortement, fourrant sa tête contre le creux de son épaule.

« Merci pour tout ! »

Aemiliane aimait prendre Jessica pour une grosse peluche ; après les fondants au chocolat, faire des gros câlins à Spider-Woman était la chose qu’adorait le plus l’ingénieure. Pas dans le sens de lui faire l’amour, même si on pouvait considérer que ça en faisait partie. C’était seulement dans le sens innocent de la chose ; les simples câlins. La scientifique adorait la prendre dans ses bras et la serrer. Elle était si cool, si gentille … Si Spidey quoi ! Comment lui résister. Aemiliane ne cherchait même pas à lutter contre cela. Au contraire, la moindre occasion pour chouchouter Jessica était bonne à prendre. Et elle était heureuse de voir que ce côté très tactile et câlin chez elle ne la rebute pas. Voilà une femme qui acceptait les petites et mignonnes attentions ! Ça, c’était vraiment génial. Elle était heureuse … Si heureuse. Oh oui, Aemiliane n’avait jamais été aussi heureuse de toute sa vie, à présent que Jessica faisait partie de celle-ci.

Elle le fut encore plus quand Jessica accepta son offre, et accompagne ceci par un délicieux et tendre baiser. Un baiser si doux, si affectueux, qu’il en fit grandement rougir Aemiliane. Elle captura avec tendresse les lèvres de sa chérie, répondant avec tout son amour pour elle. Amour au sens de l’amitié … Du moins, le pensait-elle à ce moment. Jessica était parfaite, en tout point, et en toutes circonstances aux yeux de l’ingénieure. Aemiliane ne voyait qu’elle, et peut-être que Jessica ne se rendait pas compte de ce qu’elle représentait à ses yeux. Pas seulement en qualité de Spider-Woman, même si ça jouait pour beaucoup ; mais aussi en qualité de Jessica. Car Aemiliane avait non seulement connu Spidey, mais elle avait connu quelqu’un d’encore plus fantastique et chouette … Jessica Drew.

Aemiliane la serra très fort dans ses bras quand la jeune femme en fit de même. Etant plus petite qu’elle, elle fut se mettre sur la pointe de ses pieds pour se mettre à hauteur. On disait qu’Aemiliane était mignonne en partie grâce à sa petite taille, qui faisait d’elle une petite dame haute en couleur. Jessica lui fit une des plus belles déclarations qu’il avait donné à Aemiliane d’entendre, et forcément, cela l’amena à lui sourire chaudement. « Avoir quelqu’un à qui se confier est essentiel Jess’ … Et je suis la femme la plus heureuse au MONDE d’être cette personne pour toi ! » Lui répondit Aemiliane, en continuant de la câliner. « Je t’aime très fort Jessica … Tu ne peux pas imaginer à quel point tu me rends heureuse et comblée …  Je te dois tout. » Lui confia-t-elle sur son épaule, se sentant des plus sereines que possible. Au moins avec Jessica, elle pouvait laisser parler son cœur, sans avoir peur d’être jugée.

Finalement, après une bonne minute de câlin, Aemiliane le rompit puis se hissa à nouveau sur la pointe de ses pieds pour déposer un grand bisou sur la joue de Jessica. Elle la regarda affectueusement, en lui offrant son plus beau des sourires … Avant que la scène ne s’interrompe face au bip qu’émit l’ordinateur. « Ah, il a trouvé ! » Déclara-t-elle Aemiliane, délaissant sa belle amie pour retourner à son poste. Elle avait pris le soin de faire doucement glisser ses mains le long de ses bras en la quittant ; ne jamais quitter Jessica sans un petit geste doux ! C’était une règle en or. L’ingénieure finit donc à nouveau assise sur sa chaise derrière son bureau, et regarda alors les résultats. Il y avait effectivement certaines différences d’entrées et sorties, qui correspondaient à plusieurs pièces. Dont la majorité … Entraient dans la composition des armures des sœurs Iksanders.

« Le dernier mouvement remonte à quelques jours à peine. Je vois que y’a des sorties régulières et anormales … Attends, si j’essaie là … Hm … Oui ! Ces sorties ont été ordonnées par le service maintenance. J’ai le nom du chef du service, mais pas celui de la taupe … Mais ce qu’on sait maintenant c’est ce que leur complice est au service maintenance de cet entrepôt. Je pense qu’une petite fouille sur les profils de chaque membre du service pourrait nous aider, tu trouves pas ? » Lui demanda alors Aemiliane, persuader de trouver des détails si elle consultait chaque profil, en fouillant l’historique de chacun.

Quand Aemiliane lui avoua qu’elle lui devait tout, Jessica sourit alors, et se décolla un peu d’elle, pour la taquiner légèrement :

« Tout ? Tu n’exagères pas un peu, là ? »

Le compliment lui fit néanmoins plaisir, et ce fut donc tout naturellement qu’elle alla embrasser la jeune femme. Un baiser tendre et délicat, juste pour la remercier, pour lui montrer qu’elle tenait à elle, et que, ensemble, elles formaient une équipe formidable. Et, au-delà même de cette équipe, un couple superbe. Jessica, en réalité, ne savait plus trop où elle en était de ses sentiments avec Aemiliane. Elle adorait être avec elle, et elle passait de plus en plus de temps avec l’ingénieure, mais elle avait déjà, techniquement, un petit-ami, qu’elle voyait toutefois de moins en moins. Elle n’en avait encore jamais parlé à Aemi’, sans trop savoir pourquoi... C’était le genre de questions qui lui semblaient très compliquées, et qu’elle préférait donc mettre de côté pour se concentrer sur d’autres choses. Quand elle était avec Aemi’, elle ne pensait à rien, aucune pensée ne venait la troubler, seul régnait un sentiment joyeux de béatitude.

Spider-Woman continuait donc à la câliner quand l’ordinateur d’Aemiliane se mit à bourdonner. Elle s’écarta alors, joignant les mains dans le dos, et vit l’ingénieure s’approcher, en lui expliquant que le service « Maintenance » était impliqué. La taupe se trouvait dans ce service, mais Aemiliane ne pouvait en obtenir plus au niveau des données récupérées par Jessica. Néanmoins, elle pouvait avoir accès à la liste du personnel de ce service.

« Oui, je pense aussi... Quelqu’un qui a un lien avec les Iksander, ou des problèmes financiers, et qui serait susceptible d’accepter des pots-de-vin, ce genre de choses. »

Il était assez effrayant de voir tout ce à quoi Aemiliane, depuis son poste, pouvait avoir accès. Et encore, Jessica savait que la jeune femme n’avait accès qu’à une infime partie des bases de données de GeoWeapon Corp., ce qui amenait continuellement Spider-Woman à se demander si Miranda Forge connaissait son identité... Ou non. Le doute était permis. Elle savait qu’Aemiliane avait conservé son identité secrète, mais, quand on voyait tout ce dont GWC était capable... Avec la numérisation du monde, les banques de données informatiques comprenaient énormément de données. Depuis de nombreuses données, les administrations publiques avaient en effet décidé de centraliser toutes leurs données sur des serveurs communs. Aemiliane pouvait ainsi obtenir sur chaque personne de GWC des informations assez complètes. Outre l’âge, le nom, l’adresse, on pouvait aussi accéder à leurs comptes bancaires, pour peu que leurs comptes soient dans une banque de GWC, ce qui était le cas pour 99.99% des employés de la firme, au vu des avantages fiscaux qu’il y avait, pour les employés, à rejoindre la banque de leur propre société.

Mais, au-delà de ça, on pouvait également se renseigner sur le casier judiciaire d’une personne, voir si elle avait des antécédents judiciaires, ce genre de choses. Ceci était possible car GWC dirigeait une SMP, et, pour s’assurer qu’une SMP n’emploie pas de délinquants, le Sénat avait autorisé il y a quelques années les SMP collaborant avec les forces de l’ordre à pouvoir obtenir un accès aux casiers judiciaires des personnes relevant de leur entreprise.

« J’espère qu’on pourra avancer... Je ne sais vraiment pas comment j’aurais fait pour les retrouver sans toi, Aemiliane. »

Elle lui sourit alors, et, après quelques secondes, se lança dans un autre sujet :

« Au fait... Comment se porte ton site Web ? »

Jessica, par humilité, avait toujours du mal à l’idée de se faire qu’elle avait un fan-club... Mais ça ne l’empêchait pas de vouloir se renseigner dessus !

Toutes les informations que Spider-Woman avait ramené à Aemi’ étaient précieuses. Elle avait déjà pu voir que le service maintenance était dans le coup. Restait alors à trouver la ou les personnes incriminées. Pour parvenir à faire une telle chose, l’ingénieure allait devoir retrousser ses manches. Car si depuis son poste elle avait accès (piraté) à certaines banques de données rattachées à GWC, l’accès aux informations restaient toujours une tâche laborieuse. Elle ne disposait pas d’outils suffisamment performant pour balayer toutes les fiches unes à unes, et en retenir que celles répondant à des critères malheureusement encore trop flous. En toute honnêteté, il pouvait y avoir des centaines de milliers de critères pouvant définir une personne comme potentiellement susceptible de faire affaire avec les sœurs Iksander.

Ce fut pour cette raison qu’Aemiliane décida qu’il allait falloir y aller par étape. D’abord, elle entreprit de filtrer toutes les fiches comportant un casier judiciaire. Cela prit un peu de temps mais, en attendant, elle leva son regard vers sa sublime amie qui lui affirma alors qu’elle n’aurait vraiment pas su comment retrouver ces gens sans elle. La scientifique fit un petit balayage de la main, comme pour dire que ce n’était rien, pour le moment. Après tout, outre le fait qu’elle devait réfléchir sur tel ou tel critère, ou comment procéder pour effectuer les recherches informatiques de manière rapide, elle ne faisait rien. Tout le reste, elle le devait à son puissant processeur et à sa connexion impeccable. Et en parlant d’internet, Jessica finit par rappliquer d’une manière amusante, qui fit sourire Aemi’. « Hum … C’est mon site Web, mais c’est aussi ton fanclub ! » Répondit-elle dans un premier temps.

Elle ouvrit une page web et se rendit donc pour voir les chiffres en temps réel. Le nombre d’inscrit était stable, et depuis la dernière fois, il y avait eu environ cinquante nouvelles inscriptions. « Ce qui nous fait trois-cents-cinquante-deux inscrits ! Pour environ trois-cents membres actifs. On a encore plus plein d’activité sur le forum, ça n’arrête pas. D’ailleurs … Pour fêter la barre des trois-cents membres, je pensais à organiser un méga truc en fait ! » Dit alors Aemiliane, se levant de sa chaise. Elle approcha de son amie puis lui fit un petit sourire, désirant visiblement lui demander quelque chose. En vérité, elle désirait faire rencontrer Spider-Woman et ses fans, à l’occasion des trois-cents membres. « Ça te dirait de rencontrer tes fans ? Je me disais que pour célébrer nos trois-cents membres, eh bien … Rencontrer notre idole à tous serait une merveilleuse chose ! Je sais que tu n’as pas forcément le temps mais … Voilà, je voulais au moins te donner l’idée ! » Dit Aemiliane en souriant à son amie.

Elle soupira puis regarda son ordinateur, décidant de rester à côté de son amie le temps qu’il finisse de faire le premier tri parmi toutes les fiches. Après un petit silence, Aemiliane partit s’asseoir sur le rebord de son lit puis leva sa tête en direction de la superhéroïne. Elle lui sourit doucement puis vint tapoter avec sa main à côté d’elle, sur le matelas, pour lui faire signe de venir s’asseoir si elle le désirait. Quand Jessica fut là, Aemiliane se contenta de lui sourire encore, puis vint doucement prendre sa main avec la sienne, croisant ses doigts avec les siens. Elle porta celle-ci à ses lèvres et déposa un petit baiser sur son dos, avant de soupirer puis de poser sa tête sur son épaule. « Je vais faire un bon gros dodo cette nuit … Je le sens bien. Je parie que tu sais ce que je m’apprête à te demander chérie. » Lui dit-elle, affichant un sourire malicieux. « Tu peux rester pour la nuit ? C’est que … J’aime beaucoup ta présence et … Je dors bien mieux entre tes bras, en toute sincérité ! Et puis, je te porterai chaud ! » Lui dit-elle en gloussant doucement, avant de lui donner un petit bisou sur son épaule.

À nouveau, un petit silence. Aemiliane était visiblement un peu fatiguée, mais cela ne l’empêchait pas de travailler et d’être heureuse d’assister Spider-Woman. Et, elle le lui rappela à sa manière. « Je t’aime ... » Dit-elle d’une voix un peu timide, mais suffisamment convaincu pour faire transparaître sa sincérité. Quand elle avait dit ça, Aemi’ pensait que c’était alors de l’amitié sincère et pure ! Mais en vérité, qu’en était-il réellement … La jeune femme commençait intérieurement à se poser des questions, car elle voyait bien qu’elle était étrangement très heureuse et sereine quand Jessica était à ses côtés. Et cela, en général, ne voulait dire qu’une chose …

Les résultats de l’enquête n’arriveraient pas d’ici ce soir. Il allait falloir attendre un peu, le temps que les processeurs d’Aemiliane tournent pour obtenir des informations. En attendant, l’ingénieure expliqua à Jessica qu’elle avait une idée pour célébrer le développement du site : organiser une rencontre entre elle et ses fans. Les joues de Jessica s’empourprèrent immédiatement à cette idée, et elle bafouilla sur place, sans trop savoir quoi dire. Déjà qu’elle trouvait étrange d’avoir des fans, alors, les rencontrer... Elle avait peur de tomber sur des cinglés en puissance... Même si Aemi’, qui était sa fan, était visiblement très stable, et psychologiquement normale, du moins pour une Tekhane. Jessica, en revanche, ne savait vraiment pas quoi en penser.

*Je ne m’étais jamais attendue à ça...*

Elle qui était d’un naturel timide, faire face à plus de trois cent personnes qui voyaient en elle ce qu’elle n’était pas ? Jessica avait en effet du mal à se voir comme une véritable héroïne. Les pompiers, les ambulanciers, les policiers... Eux étaient des vrais héros. Elle ? Elle était juste une adolescente en costume qui volait dans les airs pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs. S’il fallait faire un fan-club, ce n’était pas autour d’elle, mais autour de tous ces vrais héros anonymes. Jessica se sentait donc gênée à l’idée d’avoir une telle osmose autour de sa personne.

Jessica ne méritait pas autant d’honneur, tout simplement, et, en se pinçant les lèvres, elle releva la tête. Aemi’ avait maintenant envie de dormir, et demanda si elle pouvait passer la nuit avec elle. Jessica aurait dû rentrer, en théorie... À force de continuer à rentrer tard, ou à dormir ailleurs, ses mères allaient bien finir par se douter de quelque chose.

*Surtout Maman Kelly, je suis sûre qu’elle se doute déjà qu’il se passe un truc...*

De ses deux mères, Kelly avait toujours été la plus à même de la comprendre, la plus compréhensive, mais aussi celle qui connaissait le mieux Jessica. Néanmoins, il fallait bien admettre que passer une nuit avec Aemi’, ça ne se refusait pas, et, après quelques brèves hésitations, Jessica, toujours confuse, hocha la tête.

« D’a... D’accord. Je... Je vais juste prévenir mes mères. »

Jessica s’isola un peu, car elle les appela. Kelly répondit rapidement, et la conversation s’étira un peu. Se rendant dans la cuisine, Jessica communiquait avec elle, en essayant de la convaincre qu’elle dormait avec une amie.

« Encore une amie que je connais pas ? demanda Kelly, sur un ton sarcastique.
 -  M’an, je... Je peux te la présenter, elle ! C’est Aemi’... Tu sais, elle travaille dans la même entreprise que Maman Carol... »

Jessica avait déjà parlé d’Aemiliane, la décrivant comme une amie que Jess’ avait rencontré en allant une fois en boîte. Cependant, et même si Carol travaillait bel et bien à GWC, les deux femmes ne s’étaient encore jamais rencontrées. Fondamentalement, ce n’était pas très surprenant, vu que la firme embauchait un grand nombre de personnes.

Dans tous les cas, la conversation se termina, et Jessica retourna voir Aemi’. On pouvait toujours sentir en elle sa gêne à l’idée d’avoir ce fan-club à gérer. Trois cents personnes... Pour elle, c’était vraiment trop !

*Je n’ai vraiment rien fait qui mérite qu’on m’admire tant...*

Retournant près d’Aemiliane, elle lui sourit donc. Elle en avait profité pour enfiler un pyjama, et, comme souvent, elle en avait trouvé un avec un motif d’araignée dessus, et des toiles, un débardeur avec un shorty. Jessica, ainsi vêtue, rejoignit Aemiliane dans le lit, et se coucha à côté d’elle. Elle souriait fugacement, amusée de constater qu’elles formaient presque un couple, ensemble. Jessica se pencha vers elle, et déposa un baiser sur sa joue, avant de poursuivre, toujours sur un ton amusé :

« Héroïne le jour comme la nuit, c’est ça ? Si ma présence t’aide à faire de beaux rêves, alors il est impératif que je reste là... »

Impératif, tout simplement.

Dans toutes ces histoires, Aemiliane venait à se demander parfois si Spider-Woman parvenait à s’adapter et à assimiler sa vie. Plus précisément, si elle n’avait aucun mal à accepter pleinement sa condition de superhéroïne malgré elle. L’ingénieure voyait et savait que Jessica était une fille modeste et timide, et que le fait qu’elle soit parfois pointée du doigt, parfois adulée, pouvait un peu l’effrayer. Peut-être avait-elle commise une erreur en dévoilant les chiffres de son site. Pas moins de trois-cents personnes soutenaient Spider-Woman et étaient derrière elles. Ce n’était pas que des fangirls qui la trouvait sexy … C’étaient des fangirls qui approuvaient ses actions et qui voyaient en elle un idéal de justice. Qui voyait en elle un idéal tout court, d’ailleurs. Spider-Woman était à leurs yeux l’exemple à suivre, en matière de conduite et de moral ! La super justicière qui combattait le crime et qui refusait que celui-ci envahisse la ville.

C’était de ça dont on avait besoin ; de justice. Même si Tekhos Metropolis n’était pas un ghetto, il y en avait rudement besoin. Et puis, chacune avait ses raisons personnelles d’adorer Spider-Woman. Pour Aemiliane, ce fut parceque inconsciemment, Spidey était devenue une sorte de figure parentale au moment où sa deuxième maman mourut. Et puis, après qu’elle ait connu Jessica … Les choses ont encore changé, sans qu’elle ne s’en rende compte. Si elle adorait toujours autant Spidey, force était de constater que Aemiliane aimait de plus en plus la femme qui se cachait derrière le masque. Il lui apparaissait clairement que Spider-Woman ne serait rien si Jessica n’était pas une femme extraordinaire … Et qu’elle avait la chance la plus grande au monde de pouvoir être son amie, de la connaitre, et par-dessus tout, de pouvoir être son équipière !

Mais tout ceci, ça épuisait physiquement. C’était pour cette raison que notre ingénieure était un peu fatiguée, et qu’elle sentait avoir besoin de dormir. Néanmoins elle avait demandé à son amie de rester avec elle, car tout simplement … Elle dormait mieux entre ses bras. Aemiliane était une personne qui s’attachait beaucoup, et elle était actuellement en phase de s’attacher de manière assez conséquente à Jessica. Elle ne contrôlait pas ça. Et en étant honnête avec elle-même, elle savait que c’était ce qu’elle voulait. Aemiliane avait énormément d’affection pour Jessica, qui malgré ce qu’elle pensait en avait fait bien plus qu’elle ne pensait pour Aemiliane. Cependant, la lycéenne expliqua qu’elle devait tout de même prévenir ses mamans, ce face à quoi l’ingénieure sourit et hocha vivement de la tête. « Oui, fais ! Je ne veux surtout pas que tes mamans s’inquiètent. » Lui dit-elle alors. Elle la laissa filer ailleurs pour s’isoler, et en attendant, la maitresse des lieux enfila un pyjama … Toujours aux motifs de son héroïne favorite. Toujours.

Elle se faufila dans son lit et commençait doucement à se reposer, quand son amie revint, vêtue avec un pyjama similaire à celui d’Aemi’. C’était amusant à voir car c’était Spidey qui portait une tenue à sa propre effigie. C’était aussi amusant, et quelque part touchant, de voir qu’elle et Aemi’ partageait la même taille de vêtement. Aemi’ avait constaté ça en enfilant son ancien costume et maintenant elle le constatait encore en voyant que ses propres habits allaient comme un gant à Jessica, malgré leur différent notable en taille. Elle l’accueillit dans son lit et rougit un peu face à ce qu’elle lui dit. Elle la regarda profondément, d’un œil doux et particulièrement chaleureux. Aemiliane s’approcha d’elle puis posa doucement sa main sur sa joue, dégageant délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille. « Ta présence m’aide à faire beaux rêves, et pas seulement quand je dors. Pour mes rêves la nuit j’avais ma petite peluche Spidey avant ! Mais … » Dit-elle, levant son regard émeraude vers Jessica. Elle se pencha puis déposa un petit bisou sur ses lèvres, tout affectueux et rempli de tendresse. « Depuis qu’on se connait, c’est toi qui me fais rêver Jessica. » Lui avoua-t-elle, d’une voix basse mais douce, très douce.

Après cela, il eut un silence puis elle soupira d’aise, se blottissant contre son amie. Elle reposa sa tête au creux de son cou, et sentit la douceur de ses jambes caresser les siennes. Le sommeil finit par la gagner, et ainsi dans les bras de Jessica, elle s’endormit de la plus belle des manières. S’apaiser dans les bras de son amie était la seule chose qui, incroyablement, lui permettait de réellement passer une bonne nuit bien réparatrice. Et ce fut effectivement une belle nuit faite de beaux rêves qu’elle passa. Au réveil, alors que les premiers rayons de soleil caressaient les visages des deux amies, Aemiliane ouvrit les yeux la première. Elle ronronna puis tenta alors de se redresser doucement, observant ainsi que son amie dormait toujours à poings fermés. Aemi’ se frotta un peu les yeux puis sourit en voyant Jessica se reposer ainsi. « Tu es encore plus belle quand tu dors … » Dit-elle pour elle-même, admirant Jessica.

L’ingénieure se pencha et déposa un petit baiser sur son front, puis resta ainsi, admirant Jessica. Lentement, elle déplaça sa main dans sa belle chevelure, redressant une mèche venu se glisser sur son visage. Elle la caressa tout doucement, sans rien dire, juste en lui souriant. Elle était belle, tout simplement. Sa beauté était grande aux yeux d’Aemi’, qui pouvait bien rester là des heures à la contempler. Finalement, après quelques temps, elle l’observa ouvrir lentement les yeux et attendit un peu, avant de lui offrir son premier petit sourire de la journée. « Coucou, ma chérie … Bien dormie ? » Lui demanda-t-elle de sa doucereuse voix, tout en continuant à doucement lui caresser les cheveux. Il n’en fallait pas plus à l’ingénieure pour avoir un des plus délicieux réveils qu’elle n’avait pas eut depuis longtemps ! Et pour parfaire le réveil de sa chérie, Aemi’ attendit qu’elle soit un peu plus réveillée pour lui offrir un deuxième petit baiser sur la joue, cette fois-ci. Eh oui, dès le réveil, Aemiliane était déjà souriante et toute joyeuse … Impossible d’être triste quand Jess’ était là !