C’était une question de point de vues. Pour les Anges, tous les Démons étaient conçus autour de la notion de Tentation, et leur existence n’était faite que pour tenter les êtres humains, pour les amener à sombrer dans leurs vices et dans leurs défauts, chacun des Cercles Infernaux correspondant à une forme de Tentation. C’était un point de vue très tranché et très moralisateur, qui amenait à une bipolarisation du monde et de la société, en opposant, d’un côté, ceux qui avaient cédé à la Tentation, et ceux qui y résistaient. Cette distinction fondamentale chez les Anges était fortement tempérée chez les Démons, qui avaient un point de vue plus libre. Pour eux, chaque Cercle correspondait avant tout à une forme de liberté. La « Tentation » était conçue par les Démons comme un appel à la liberté, à profiter de toutes les joies que la vie offrait, sans s’encombrer de barrières et de restrictions spirituelles et virtuelles, futiles et n’ayant que pour seul but de réfréner les pulsions. Alastar connaissait ces deux approches philosophiques, et savait que les deux, tout en étant diamétralement opposés, se complétaient mutuellement. La liberté ne s’envisageait pas sans restriction, et, inversement, il n’était nul besoin de restrictions si la liberté n’existait pas. Plus généralement, les deux se nourrissaient mutuellement. On appréciait beaucoup plus la sensation d’être libres après en avoir été privés. Alastar était juste suffisamment malin pour comprendre cela, pour comprendre que les paradoxes ne s’opposaient pas, mais se nourrissaient conjointement.
C’était ce mécanisme qu’il suivait, sa philosophie. La petite Shad était terrorisée, mais en même temps excitée, et, de sa peur d’un phénomène traumatisant, allait éclore le bouquet du bonheur et de la jouissance. Le Diablotin se faisait volontiers poète, et sa langue se rapprocha de la croupe de la femme. Il avait senti sa peur, une crispation des muscles, quand ses lèvres s’étaient posées sur sa chair. Elle avait beau être une femme forte, dotée de pouvoirs magiques, une Louve prédatrice, en ce moment, elle était comme un agneau face à son chasseur, craignant à chaque instant de recevoir un coup de fusil qui la briserait.
« Tu n’as pas à avoir peur, ma petite pute… Je ne te ferais jamais inutilement souffrir, je prends soin de mes petites protégées. »
Sa voix était chaude, mielleuse, rassurante. Difficile de savoir s’il mentait ou non, mais les démons avaient la réputation de ne jamais mentir. Leur fierté le leur interdisait, mais, en revanche, ils pouvaient toujours interpréter la vérité à leur sauce. Il savait que la sodomie allait la faire souffrir, mais, de cette souffrance, Shad en tirait aussi une grande joie, un profond plaisir… Car la Nature était paradoxale, et appréciait ces derniers. Sa langue se rapprocha donc, aiguisée, et lécha la croupe de la femme, glissant entre ses fesses, se rapprochant de ce petit trou étroit et délicat, discret et timide.
Il s’y enfonça, et lécha ce trou, remontant le long de son corps, ses ongles se crispant sur sa peau. Le corps de cette femme était terriblement agréable, chaud et délicieux. Le Diablotin s’y plaisait, et continuait à malaxer ses fesses, à glisser sur sa peau, sa langue partant à l’assaut de son petit trou. Sa langue glissa contre sa rondelle, léchant cette dernière, et, lentement, sa langue s’y enfonça, léchant ce petit trou. Il léchait son anus, délicatement, yeux clos, appréciant ce contact, serrant ses mains, sentant cette texture chaude et ferme, se dilatant peu à peu. Il s’enfonçait délicatement en elle, sentant un espace serré, très serré, restreint, fermé, verrouillé… S’y enfoncer n’était pas aisé, et il faisait de son mieux, se glissant en elle, jouant dans son corps, remuant contre sa peau. Elle était magnifique, une femme délicieuse, envoûtante, enivrante. Le Diablotin continuait à la lécher, encore, pendant de nombreuses minutes.
« Hmmm… »
Alastar soupira de plaisir, puis releva lentement la tête.
« Là, laisse-toi aller, Shad… Laisse-toi aller, et détends-toi… Tout cela n’est que du plaisir, rien de plus, et rien de moins. »
Et, joignant le geste à la parole, l’homme recommença à la lécher.