Deux vampires en train de faire l’amour, ça ne ferait sans doute pas le plus intéressant des films pornos. On ne bougeait pas beaucoup, une fois qu’on s’était installés. On ne pouvait pas, tout simplement. Le sang se déplaçait entre les deux corps, décrivant une espèce de cercle qui passait entre les lèvres d’un vampire pour rejoindre celles de l’autre. Quelque chose de très difficile à saisir. Mélinda pompait le sang d’Hitomi, et ce sang filait vers son cœur, avant de repartir pour traverser les lèvres d’Hitomi. C’était... C’était une véritable fusion, presque télépathique. Mélinda put ainsi sentir qu’Hitomi n’avait jamais été aussi proche de quelqu’un au moment de l’acte sexuel. Toutes ses références venaient d’être soufflées, et Mélinda prenait conscience qu’Hitomi allait peut-être devenir... Sa... Première... Fille !
Stérile, Mélinda ne pourrait jamais accoucher. Elle ne l’avouerait jamais, mais, avoir une fille, c’était quelque chose qui lui manquait. Elle ne pouvait pas non plus enfanter, car son sperme était aussi infécond, et il n’y avait pas de possibilité d’améliorer ça. C’était un effet secondaire de son vampirisme. Tous les vampires n’étaient pas stériles, naturellement, mais elle, si. Quant à adopter... Ce n’était pas pour elle. A défaut, elle rêvait d’avoir une fille vampirique. Là encore, elle ne le dirait jamais, mais, si elle s’investissait tant sur Terre, c’était aussi pour trouver des humaines susceptibles de rejoindre la famille Warren. Cette heureuse famille se réduisait pour l’heure à un seul membre : elle. Bran avait beau avoir son sang et être un vampire, il ne faisait pas vraiment partie de la famille. Mais Hitomi... Elle avait toutes les caractéristiques qui lui plaisaient. Belle, perverse, mais aussi intelligente, et suffisamment ouverte d’esprit pour accepter d’être une vampire.
*Hum... Une fille...*
Mélinda en frémit, et mordilla un peu plus Hitomi. Cette idée la fit à nouveau jouir, et elle se tortilla lentement sur son corps. Hitomi criait parfois, avant de retourner goûter à son poignet. Mélinda poursuivit, voulant lui montrer à quel point c’était bon, pour qu’elle devienne accroc, pour qu’elle devienne une obsédée, pour qu’elle revienne d’elle-même quand les effets de cette demi-transformation s’estomperont. Elle lui griffa le corps, se cramponnant à elle, ressemblant en réalité plus à une enfant à qui manquait le contact d’une mère qu’une vampire puissante.
« Hum.. Mmmh... Mmmmhh » gémissait-elle en buvant ce sang.
Elle pouvait presque en boire à l’infini, vu que le sang revenait constamment, et c’est ce qu’elle fit. Elle jouit sans relâche, jouissant à tel point que le sperme dégoulina des jambes d’Hitomi pour heurter le sol, glissant le long du canapé. Elles ne bougeaient pas. Du moins, en excluant le bassin de Mélinda, qui remuait et s’enfonçait en Hitomi, et leurs mains qui, de temps en temps, remuaient.
Au bout d’un temps indéfinissable, Mélinda finit par ôter ses dents, soufflant sur la peau d’Hitomi, et l’embrassa sur la joue.
« Serre-moi dans tes bras... » lâcha Mélinda d’une voix essoufflée.
Elle tendit une main vers la table basse à côté du canapé, et s’empara d’une montre d’une main tremblante. Mélinda cala sa tête entre les seins d’Hitomi, les embrassant et les léchant de temps en temps, et regarda l’heure affichée sur l’écran digital. Un léger sourire s’étira sur ses lèvres, avant de s’élargir. Elle se redressa, et embrassa Hitomi sur les lèvres, avant de glisser dans le creux de son oreille :
« Devine combien de temps notre étreinte a duré... »
Elle laissa passer quelques secondes, avant de lancer un chiffre qui étonnerait sûrement Hitomi.
« Cinq heures. »
La montre ne mentait pas. La relativité du temps, sa subjectivité, était quelque chose qui trouvait pleinement à s’appliquer quand deux vampires se faisaient vraiment l‘amour. Le sexe de Mélinda était complètement dégonflé, tout mou. Vampire, elle n’avait pour autant pas une érection interminable. Tout le manoir semblait plongé dans une intense pénombre, et Mélinda embrassa la joue d’Hitomi.
« Je pense qu’il est temps d’aller dormir dans l’un de mes lits, tu ne crois pas ? »
Le plaisir sexuel de Mélinda était pleinement satisfait, mais elle avait encore au moins la force de se traîner dans le lit. Attrapant Hitomi par la main, elle la conduisit dans l’une des chambres. Le manoir était sombre, silencieux, et Mélinda entra dans une chambre, avec un grand lit à baldaquin. Elle poussa Hitomi, afin que la senseï s’allonge en premier. Une vampire dormait peu, mais Mélinda avait envie de dormir dans les bras d’Hitomi, et c’est précisément ce qu’elle fit, bondissant sur elle, la serrant contre son corps.
« Reste avec moi, Hitomi... souffla-t-elle, hagarde, parlant sur un ton essoufflé. Ne m’abandonne pas... »