On pouvait dire que son enthousiasme était des plus contagieux. sa réaction à son aveux sur le fait de ne jamais avoir bu de lait au fraise ne put que l'amuser, la voyant se rapprocher avant de lui dire avec détermination qu'il devait absolument goûter, prête à le préparer elle même s'il le fallait.
Cela l'amusait vraiment, alors il ne put que répondre d'un hochement de tête suivit de quelques mots
" J'accepte de goûter si c'est bien vous qui le préparez."
Elle avait l'air beaucoup trop entraîné par cette idée, son regard brillant de mille feu, pour lui dire non. Pour son choix de boisson préféré, il fut aussi ravis d'entendre qu'elle appréciait ses goûts. Ces deux boissons se rapprochait énormément de ce qu'il avait dans son monde, c'était un peu, à la fois le goût, mais aussi la nostalgie qui faisait de ces boissons ses préféré.
Puis, il fut enfin venu le temps d’être examiné pour sa prothèse. Il cru au début que la jeune femme avait choisi d'attendre dans la salle, mais, après quelques mètres de marche, il put se rendre compte qu'elle se mit à le suivre, lui offrant un fin sourire en réponse. L'examen se passa calmement et, il furent au bout d'une petit heure, libéré de tout ceci. Elle avait été des plus discrète, et ça, Karl l'avait bien remarqué, alors il espérait qu'elle ne se soit pas trop ennuyé malgré tout pendant la réparation de sa prothèse.
Un fois dans les couloirs, il fut ravis d'entendre qu'elle connaissait une pharmacie ouverte de nuit alors il ne put qu’être ravis d'entendre ça. Ce n'était pas urgent pour autant, il pouvait très bien attendre le matin pour passer à une pharmacie, mais, il préférait battre le fer tant qu'il était chaud et, une partie de lui, discrète et inconsciente de sa part, n'avait pas envie de se retrouver seul tout de suite.
" Cela m’intéresse grandement. Je vous suis Mademoiselle et, je vous prie d’accepter mes excuses pour le temps que la consultation à pris."
Sur ses mots, il se mit à remettre son gant sur sa main gauche, venant faire disparaître ses doigts argenté sous le cuir noir. Karl, à cet instant, avait put entendre et voir le regard que l'infirmier avait lancé à la jeune femme. Il n'avait pas tort, lui aussi trouvait que Rubis était une jolie femme, mais à son goût, ce jeune homme manquait cruellement de politesse et de respect, dans un premier temps, de parler de dos d'une personne et dans un second temps, aussi crûment.
Mais il avait remarqué que beaucoup de gens de ce monde était ainsi et, Rubis ne lui paraissait pas offusqué, voir elle n'avait pas entendu ses mots. Le barman finit donc par emboîter le pas de la jeune femme, sortant de la pièce. Là, il passèrent non loin des deux infirmiers et, Karl ne put s’empêcher de s'amuser un peu. Se dressant de toute sa taille, il cherchait à faire plus imposant, tandis que son regard se braquait sur celui qui avait été impoli, puis, relevant ses mains au niveau de son nombril, se mit à faire craquer les articulations de sa prothèse, chacune d'elle émettant un son sous la mécanique qui s'ajustait à sa demande. Une partie de lui voulait simplement s'assurer que tout fonctionnait, mais son petit diable intérieur avait juste envie de s'amuser à faire un peu peur à l'infirmier en question, ne le quittant pas du regard, gardant un visage des plus froid possible jusqu'à les avoir dépassé.
Une fois sortie de l’hôpital, Karl refit cela plus discrètement pour détendre sa prothèse, marchant en se faisant guider jusqu'à la pharmacie, écoutant et parlant avec la jeune femme à ses cotés si elle souhaitait le faire. Une fois arrivé, il put donc acheter ce qu'il cherchait, une attelle pour son pouce. Cela ne lui servait strictement à rien, mais, pour que ce qui venait de se passer ce soir reste crédible, il fallait bien que tout le monde soit persuadé qu'il s'était bel et bien cassé le pouce, alors s'était un achat obligatoire, que ce soit pour lui que pour elle. Après avoir payé et de nouveau dans les ruelles nocturne de la ville, Karl jeta un instant son regard vers le ciel, la lune se montrant timidement entre les immeubles. Puis, son regard se porta de nouveau vers Rubis, regardant ses prunelles écarlate avant de lui dire.
" Bon, et bien, tout es prêt maintenant, je pourrais reprendre le travail sans problème. Que souhaitez vous faire désormais mademoiselle Starling ? "
Il se souvenait de leur discussion d'il y a quelques heures, alors, il avait bien compris que, dans sa situation, ce n'était pas lui qui avait le dernier mot sur la fin de cette soirée entre eux, attendant de savoir ce qu'elle souhaitait faire, si elle souhaitait rentrer chez elle, si elle souhaitait continuer à parler un peu.