Anubis, Horus et Sehkmet_
«Sans croyants, un dieu est voué à la disparition. Sans culte, il sombre dans l’oubli. Son immortalité l’empêche de mourir, mais l’ennui est parfois pire que tout...»Beaucoup de dieux ont alors décidés de renaître, de s’incarner dans d’autres créatures, parfois mortelles, voguant d’époque en époque, d’enveloppe charnelle en enveloppe charnelle. Tantôt créature, tantôt humain, explorant le temps et l’histoire, sous des traits à chaque fois différents. Leurs choix diffèrent en fonction de leur envie du moment. Ainsi, Anubis, Sekhmet et Horus ont-ils choisi différentes races, différentes apparences, ne passant pas forcément leur temps ensemble.
Aussi, pour cette nouvelle apparence, c’est un heureux hasard ou alors le destin, qui les aura fait atterrir sur Terre, à la même époque et même, fait étonnant pour eux, dans la même ville japonaise une fois adulte…
Anubis à fui sa dernière existence, par besoin de renouer avec quelque chose se rapprochant de ses activités lorsqu’il était encore le dieu gardien des morts.
Horus à fui sa dernière existence, parce qu’il n’avait pas le choix...et qu’après tout, le changement allait lui faire du bien.
Sekhmet, elle, l’a fait comme elle l’a toujours fait, par désir de ne plus subir l’ennui, la lassitude, d’une petite vie rangée.
Anubis a choisi l’Humain par curiosité,
Horus l’a choisi par dépit des autres races,
Sekhmet par envie de parfaire ses connaissances sur la médecine.
Chacun à un but différent, des désirs différents, mais atterrissent tout de même dans la même ville à un moment donné de leur existence humaine, comme si le destin voulait qu’ils se retrouvent après avoir été séparé si longtemps.
En tant que divinité, Anubis est âgé de 3150 ans. Dieu de la mythologie égyptienne à tête de chacal. Il est le dieu embaumeur et gardien des portes du royaume des morts. Il pesait le coeur des défunts lors du jugement dernier. Il est le fils d’Osiris et de Nephtys.
Dieu important lié à la mort, la protection ainsi qu’au passage dans l’au-delà.
Nom&Prénom : Livingston Amos
Âge: 37 ans
Sexe: Masculin
Origine: Japonais - Anglais
Métier : Thanatopracteur, propriétaire des pompes funèbres
Sexualité : Bisexuel
Caractère : On a souvent tendance à se fier aux apparences, hors, ces dernières sont en général trompeuses. Ainsi, on aurait envie de se méfier de Amos. Cet homme au visage plus cruel que doux, au regard inquisiteur et effrayant. Il émane de ce personnage, une aura sombre que beaucoup pensent être de la violence et du sadisme. Mais il n’en est rien. Absolument rien.
Car Amos est au contraire, un être doté d’une intelligence et d’une culture vaste, faisant de lui un être ouvert d’esprit et profondément sensible. Non pas au sens de l’émotionnel, mais de la compréhension de l’autre. Il lui suffit souvent d’un regard pour connaître même des choses que les gens tentent de cacher. Doué d’un instinct puissant, il se trompe rarement sur la nature humaine et possède un don d’observation qui est accrue par sa faculté à ne pas dévoiler ce qu’il ressent.
C’est un homme distingué, à la délicatesse certaine et au goût prononcé pour les belles choses ainsi que les arts. Il respecte la vie, car il connaît très bien la mort. C’est une oreille attentive aux familles des victimes et il sait parfaitement rassurer les vivants lorsqu’ils doivent dire adieu à leur mort. Son habileté à prendre soin des cadavres et leur rendre la beauté que la vie en les quittant leur ôte parfois, font de lui un maître dans son domaine. Bien sûr, son métier n’est pas au goût de tout le monde et la crainte qu’il inspire lui vient de son apparence hautaine, toujours de noir vêtu. D’autant que son humour est assez sombre, étant donné ses fonctions.
C’est un pince sans rire, qui parle avec beaucoup de sérieux, même lorsqu’il raconte des choses légères ou des blagues. Il est l’opposé même de son ami Howard (Horus). Car il aime le calme, les lieux silencieux, la tranquillité d’endroit isolé, plutôt que les bars bondés et les restaurants animés. C’est un homme d’une délicatesse que l’on ne soupçonnerait pas lorsqu’on voit son air renfrogné, alors que c’est en réalité son côté pensif. Car oui, Amos est un homme réfléchi, curieux de nature, qui aime apprendre de nouvelles choses et enrichir sans cesse ses connaissances. Son cerveau est constamment en ébullition, car il aime connaître comment les choses et les êtres fonctionnent et possède assez d’humilité pour osé demander s’il ne comprend pas.
En amitié, est une épaule sur laquelle il est bon de pleurer. Bon conseiller, il est peut-être quelque peu cynique par moment, mais cela ne l’empêchera pas de toujours trouver les mots pour rassurer les gens et sécher les larmes. Il a une façon bien à lui de mettre de la joie jusque dans les choses qui normalement, sont plutôt empruntes de souffrance. Il sait se montrer intransigeant, mais jamais injuste. Impartial et loyal, il est un homme de confiance, qui jamais ne vous trahira ou ne vous mentira. D’ailleurs, il ne supporte pas le mensonge et se fait une fierté de n’être capable que de vérité. C’est un homme protecteur, qui peut parfois avoir une tendance à la moralité, sans pour autant se montrer odieux, à aucun moment.
En amour...disons qu’Amos n’est pas quelqu’un fait pour le romantisme et les histoires de couple. Grand solitaire dans l’âme, rares sont celles et ceux qui tiendraient face à son besoin de silence et de solitude. Il n’est pas forcément tactile, mais sait caresser un corps avec d’autant plus de plaisir, que cela lui permet de s’évader du royaume des morts dont il est, après tout, le maître et gardien. Cela dit, ne vous attendez pas à avoir un amoureux transi ou un amant fidèle et adorateur de votre personne. C’est au contraire quelqu’un qui, s’il vous apprécie, vous laissera la liberté de jouir de votre vie et de votre intimité, comme il attend de même de votre part.
Quand à ses défauts, car il en a comme tout un chacun, Amos peut être têtu, quelque fois râleur et ne supporte que difficilement les gens qui ne savent pas se tenir en société. Il a beaucoup de peine avec la vulgarité, le vocabulaire outrancier et les personnes qui ne savent pas ce qu’elles veulent, mais aussi, déteste lorsqu’on met du bordel dans sa vie bien organisée. C’est quelqu’un qu’Howard décrit comme un peu rigide et «coincé» (ce qui a le don d’énerver Amos), car il est vrai qu’il manque d’impulsivité et d’imagination, préférant la tranquillité sereine des plans bien préparé. C’est au fond, un routinier sans l’assumer complètement. Son amie Shahira dit souvent qu’il devrait se lâcher un peu et arrêter d’être si sévère envers les autres. Il peut se montrer maladroit également, dans sa manière un peu trop honnête de dire les choses, même des choses que vous aimeriez ne pas entendre. Sa curiosité aussi, peut être envahissante et paraître sans gêne, mais ce ne sera jamais dans l’optique d’être indiscret, plutôt et toujours pour agrandir ses connaissances de ce qui l’entoure.
Ainsi, on peut constater que son apparence ne reflète pas forcément ce qu’il est au fond et qu’il faut savoir aller au-delà d’une enveloppe charnelle.
Physique : Un grand et plutôt bel homme, fait d’élégance et de mystère. Un mètre nonante-sept, quatre-vingt-cinq kilos. Ce n’est pas quelqu’un massif, contrairement à Horus, mais d’athlétique, de part son métier, qui est plus physique qu’on peut peut-être le penser, mais aussi parce qu’il n’hésite pas à faire du sport pour s’entretenir. Quelque chose qui est nouveau pour le Dieu qu’il est normalement. Les gens ne connaissent pas sa véritable nature, pourtant ils disent facilement qu’Amos possède un visage presque canin. Allongé, un long nez qu’il a très fin au niveau de l’odorat ainsi que des oreilles légèrement pointue. Il possède une excellente ouïe également, comme le chacal qui le représente dans la mythologie humaine. Sa peau est sombre, bien plus, évidemment en été qu’en hiver, ce qui fait que beaucoup lui prêtent des origines orientales. Alors que, contrairement à Sekhmet, il n’a pas opté pour une apparence proche de la région d’où il est originaire (le pourquoi se trouve dans son histoire divine) normalement. Bien au contraire.
Sous sa forme animale, son pelage est représenté très noir, aussi, ses cheveux ont ils cette teinte ébène aux reflets bleutés, qui fait ressortir son regard particulier pour un «humain», une sorte de brun très clair, presque beige, pailleté de jaune. Dans la nuit, illusion ou non, on aura l’impression que ses yeux brillent, seul élément qui, tout comme pour Howard et Sekhmet, peut trahir potentiellement, son origine divine. En fait, il y a un autre petit truc qui laisse aux personnes qui le rencontrent, une impression de «ce type ressemble un peu à un chien», ce sont ses dents, aux canines plus longues et épaisses, tant celles du bas, que du haut.
Autrement, au vu du travail qu’il opère dans cette vie-là, sur Terre, Amos est toujours très élégant, vêtu de sombre en général, avec pour seul fioritures, de nombreux bijoux en or qu’il affectionne pour leur côté brillant. Il prend grand soin de lui, sa peau, ses cheveux, son corps, son apparence. Il sait que pour conduire les gens vers leur dernière demeure, il se doit de faire de sorte que les proches puissent avoir confiance. Et quelle qu’ait été la vie passée du défunt, il prendra beaucoup de soin à être présentable.
C’est un «homme» à la voix douce, grave, qui ne s’élève jamais vraiment, même lorsqu’il est fâché. Au contraire, il sera plutôt du genre à changer son timbre, plutôt que hausser le ton. Pourtant, il est vrai que lorsqu’on voit son visage la première fois, on est en droit de se dire qu’il a l’air plutôt hautain, voir «un connard». C’est ce que disent certains. Qu’il a l’air odieux, méchant et tout le tremblement. Mais son visage n’exprime pas le fond. Il faut le connaître ou accepter de passer plus d’une heure avec lui, pour comprendre. C’est vrai que ses sourcils, très sombres, tout comme sa chevelure et les poils qu’il a aux bras et aux jambes, ainsi que sur le bas du ventre, sont souvent froncés, mais comme on l’a expliqué déjà dans le caractère, c’est uniquement parce qu’il est souvent, très souvent, dans ses pensées. Et ses lèvres fines arborent rarement un véritable sourire, mais c’est parce que Amos n’est pas de nature à cela. Pince sans rire, on le rappel, il rit encore moins qu’il ne sourit. Cela ne veut en rien dire qu’il n’est jamais heureux...sachez-le.
Histoire : C’est curieux n’est-ce pas ? De se souvenir de sa naissance, voir, de ses naissances. Il paraît que vous, les humains, ne commencez à avoir de réel souvenir qu’à un certain âge. Certains m’ont dit cinq ans, d’autres, trois. Je suppose que cela dépend de chaque individu...Imaginez-vous, pour ma part, je me rappelle de chacune de mes naissances. De mon originelle à la dernière, en passant par toutes celles que j’ai choisies durant mon existence. Chaque vie, chaque créatures, chaque moment. Mais je ne vais pas toutes vous les expliquer. Il vous faudrait plus d’une vie et il me semble que vous êtes mortels...éphémère. C’est pour ça que je vous apprécie autant. Votre courte vie vous rend plus intéressant dans votre manière d’aborder les choses, les gens...de voir la mort. Enfin. Laissez-moi plutôt vous raconter ma vie dans ce corps que j’habite depuis trente-sept ans aujourd’hui…
Je suis né en Angleterre. Une petite campagne tranquille. Mes parents étaient gentilles personnes, bien qu’un peu...comment dire. Ils n’ont pas eu, pour leur part, la chance d’obtenir une éducation complète. Ma mère savait tout juste lire quand je suis né, quand à mon père...c’était un travailleur, mais pas intellectuel. Oh. Non. Je ne le dis pas méchamment. Je ne les juge pas pour cela. Bien au contraire. Je dirais plutôt que cela me fascinait. Car ils parvenaient à être heureux, sans grande connaissance culturelle. Ils étaient amoureux et leur sincérité était aussi belle, parce qu’ils n’avaient pas l’intelligence nécessaire à la sournoiserie ou l’attente intéressée de l’existence.
Mon père s’appelle Armistead Livingston. C’est un homme de petite taille, à qui je ne ressemble guère. Cela m’a d’ailleurs toujours beaucoup perturbé, car en côtoyant vos semblables, j’ai vite compris que normalement, les enfants prennent les traits de leur père et ceux de leur mère. Moi je n’ai pris ni de l’un, ni de l’autre. A tel point que beaucoup étaient persuadés que celle qui m’a mise au monde avait probablement offert son corps à un autre mâle. Mais je peux vous assurer sans avoir à leur poser la question, que c’était impossible. Armistead est bel et bien le créateur de cette version de moi. Enfin.
Ma mère s’appelle Tamiko Livingston. Son nom de famille, avant le mariage, était Yamamoto. Elle a fui son pays d’origine lorsque ses parents sont décédés. C’est une vieille tante un peu originale, qui l’a prise sous son aile. Je n’ai jamais compris ce qui les liait, mais Tamiko m’ayant toujours dit que cette vieille anglaise était sa tante, je n’ai jamais demandé pourquoi elle n’était pas japonaise, comme elle. Avec le temps, on apprends que les humains n’aiment pas les questions qui dérangent leur passé. Je peine encore à le comprendre ça, mais j’essaie de ne pas blesser inutilement alors…
Mes parents se sont rencontrés en Angleterre. Armistead y était agriculteur et Tamiko...je ne sais pas ce que faisait ma mère. C’était vague et elle changeait souvent d’uniforme. Je crois qu’à cause de ses lacunes scolaires, n’étant jamais vraiment parvenue à trouver une école qui l’accepte à cause de ses problèmes à parler anglais, elle ne parvenait pas à garder un métier bien longtemps. Heureusement, sa tante, qui connaissait la famille Livingston, est parvenue à lui obtenir un poste d’aide à la ferme de ces derniers.
Les Livingston n’était pas de riches propriétaires terriens, mais ils possédaient quelques hectares, juste de quoi survivre correctement dans la campagne anglaise, qu’ils n’avaient jamais quitter. Leur histoire est simple. Simple, mais jolie. Deux coeurs purs, que pourtant tout oppose, proche parce que les gens les voyaient comme… «Des cervelles d’oiseau». Les gens ont tendance à oublier que les oiseaux sont des créatures intelligentes. Bien plus que ce qu’ils pensent. Mais enfin...j’ai vite appris à faire avec la moquerie chez les humains. Et mes parents n’étaient pas en reste. Je crois que c’est ce qui les rapprochait.
Ils étaient innocents, comme on dit. Et ils s’aimaient. Ma mère travaillait dur pour garder sa place et gagner son pain, mon père travaillait dur, parce qu’il était celui des trois fils, qui allait reprendre l’affaire familial. Mon père, qui n’avait jamais quitté sa ferme et son Angleterre natale, trouva bien belle cette petite femme brindille aux traits asiatiques. Elle...eh bien. Au départ, elle ne voyait en mon père que le fils des patrons. Celui qui pourrait la mettre dehors si elle ne faisait pas bien son travail. Et au départ, quand il se mit à lui faire la cours, entre maladresse et rudesse paysanne, elle n’osa pas réagir. Elle avait peur, à cause de ce que sa tante lui racontait sur les hommes dans les campagnes. Leur violence, leur alcoolisme...leur manque de délicatesse, contrairement aux hommes de la ville. Plus élégants et bien plus cultivés...oui, sa tante était une femme aux idées bien arrêtées, comme beaucoup d’humaine de sa génération. Elle n’était pourtant pas née de la bourgeoisie, mais avait tendance à se comporter comme tel. Enfin. Nous ne sommes pas là pour parler d’elle, d’autant qu’elle n’a pas vraiment de place dans mon histoire.
Avec le temps, cependant, ma mère a compris que ce Armistead n’était pas méchant. Au contraire, il était doux, peut-être maladroit, c’est vrai. Un peu rude, mais il est, je le rappel, limité en ce qui concerne la culture et donc, la bienséance. Bien loin d’être alcoolique, contrairement aux croyances populaires sur le paysan moyen. Avec le temps, elle commença même a apprécier ses petits gestes, ses petits cadeaux. La manière qu’il avait de rougir lorsqu’elle lui adressait la parole dans son anglais approximatif. Le vocabulaire de mon père était restreint, car ses parents n’avaient pas jugés bons de l’envoyer à l’école, aussi, les deux se comprenaient mieux que les autres. Ils parlaient peu, c’est vrai, mais beaucoup avec les yeux. Et croyez-moi, lorsque je vous dit que les yeux sont le berceau de l’âme. On y lit plus de vérité, car contrairement aux mots, ils ne peuvent être déguisés.
Bientôt, ils se marièrent. Et très vite, ma mère a eu un bébé. Moi. Amos Livingston. Je n’ai pas choisi mon prénom, contrairement à ceux qui me donneraient la vie. J’aspirais à de la tendresse et de l’amour dans cette nouvelle existence, et je ne suis pas déçu. Mes parents sont de bonnes personnes. Ce ne sont peut-être pas eux qui m’ont permis de devenir l’adulte que je suis, mais ils m’ont quand même beaucoup apportés. Ne serait-ce que cette tendresse dont mes véritables parents, n’ont pas réellement été capables. Chez les dieux, la vie et l’éducation, tout ça, c’est tellement différents de chez les Hommes...croyez-moi. Mais je digresse à nouveau.
Je n’ai pas eu ni frère, ni sœur. Je crois qu’égoïstement, en naissant, je ne voulais pas d’une vie à partager l’amour de mes parents. Alors j’ai fait de sorte que cela n’arrive jamais. Je me rends compte maintenant à quel point j’ai été mauvais d’user de mes pouvoir en quelque sorte, pour empêcher ma mère dans cette vie, de pouvoir en former d’autres. Car ils n’ont personne pour reprendre leur ferme...moi ? Oh non...non...je ferais un piètre paysan. Je ne suis pas fait pour la vie loin du confort de la ville. On n’efface pas une naissance divine aussi facilement. Howard me reproche toujours d’avoir empêché mes parents humains de fonder une famille plus grande. Il me reproche de ne pas avoir laisser plus de vie se créer. Et il a raison, c’est vrai, mais ce n’est pas agréable de l’entendre à haute voix. Lorsque je vais voir mes parents, je me sens encore plutôt coupable de ça. Alors j’essaie d’alléger leur tourment par des aides financières...et en me montrant aussi aimant que possible. Je leur dois bien ça. Mais revenons à mon enfance sur Terre.
Ce n’est clairement pas aussi intéressant ou extravagant qu’une vie en tant que vampire, que dieu, que toute autre créature. Je l’avoue. Mais je pense que c’est ce dont j’avais besoin. Une existence paisible, dans un coin de campagne tranquille, où la guerre et la trahison ne sont pas aussi présentes que dans mes autres vies. Plus de trois milles ans d’existence, pour terminer dans un coin de campagne, des champs à perte de vue, entourés d’animaux en tout genre. J’ai eu une enfance calme, heureuse, dans le silence des forêts et de la nature. Moi qui ne suis pas forcément un grand féru de verdure, j’avoue que je me suis demandé pourquoi je ne l’avais pas tentée plus rapidement. Moi qui aime tant le silence et la solitude…
Contrairement à mes parents, je suis aller à l’école. J’ai fait de sorte de me mettre au même rythme que les autres. Ce n’était pas tous les jours joyeux, de faire semblant d’être «tout neuf», comme dit Howard. Faire semblant de ne pas savoir comment marcher, faire semblant de réapprendre et s’extasier devant le moindre objet «nouveau». Bien vite, ma nature ayant repris le dessus, je fus remarqué par mes professeurs, qui dirent à mes parents que leur fils «est un petit génie» et «Il a du potentiel qu’il serait dommage de ne pas encourager». Mes parents…ils s’en fichaient. Enfin. Je ne veux pas dire par là qu’ils ne voulaient pas encourager ou étaient dénués de tout intérêt pour ce qui me touchait, mais disons qu’ils n’avaient pas les capacités de comprendre réellement ce que cela signifiait. Ils n’auraient de toute manière pas pu faire grand-chose de leur côté au vu de la pauvreté de leur instruction, si ce n’est...son inexistence.
Malgré tout, j’ai continuer d’exceller dans ma scolarité. C’était triché en quelque sorte. Mais je n’ai jamais été doué pour taire mes capacités. C’est déjà bien difficile pour moi de renoncer à mes pouvoirs divins, même si je ne les utilise plus par crainte de blesser, tuer ou faire peur. Comme je l’ai dit et le redis, j’aspire à une existence tranquille...et les pouvoirs divins n’en font pas partie.
Ainsi, j’ai grandit et me suis développé au même rythme que mes camarades humains, à la différence que j’avais des attributs qui me venaient de ma nature première. Anubis, dieu à tête de chacal ou de chien...selon les mythes et les humains qui les ont écrits. Fort heureusement, je ne parle pas d’oreilles ou de queue canines, ni de traits trop singuliers pour être vu comme monstrueux dans un monde comme le vôtre, mais des détails anatomiques qui auraient mis la puce à l’oreille de quelqu’un d’un peu plus renseigné sur l’existence réelle des divinités, même anciennes. Je ne vais pas vous mentir, ce n’était pas facile. Mes dents, mes yeux ou même la couleur de ma peau ont valu bien des commérages. Surtout dans une campagne comme la nôtre. Fort heureusement, la simplicité d’esprit de mes parents les a sauvé du scandale. Ils n’avaient pas ou peu de risque de se laisser emporter par la vague de critique que les gens se passaient lorsque les Livingston avaient le dos tournés. «Heureux les faibles d’esprits», ils étaient ensemble et cela semblait leur suffire.
Je trouve d’ailleurs que l’être humain, malgré le temps qui lui est compté, en passe beaucoup à se mesurer...enfin. Ce serait vulgaire dit ainsi. Alors je vais dire les choses autrement. Vous perdez beaucoup trop de temps à balayer devant la porte des autres. Beaucoup trop. Tout ce temps perdu à faire des choses qui n’ont pas de sens et relève de la superficialité la plus complète. Et je sais de quoi je parle en matière de jugement...croyez-moi.
Je digresse à nouveau. Revenons à mes parents et mon enfance dans cette campagne loin de tout.
En grandissant, en vieillissant, je devins de plus en plus désireux de découvrir autre chose, que des plantations et de l’élevage. Je passais plus de temps le nez dans vos bouquins, plutôt qu’à faire ce que mes parents attendaient de moi, m’occuper de la ferme. J’aidais un peu, mais je n’aimais pas ça. Les longues journées en plein Soleil, les longs après-midi d’hiver, sauver les récoltes, récupérer un animal évader...des inquiétudes très humaines qui me passaient totalement au-dessus. Ce n’était pas de la flemme, qu’on se comprenne bien, c’était plutôt un manque de compréhension de ce besoin d’être constamment sur le qui-vive, levé aux aurores, pour gagner de quoi nourrir la famille. Si j’avais pu, j’aurais usé de mes connaissances ancestrales, voir, de mes pouvoir afin de faciliter les choses, mais mes parents aurait pris peur et les voisins m’auraient tout bonnement vu comme le démon. Je ne désirais pas ça.
Je continuais alors d’aller en cours, avec l’ambition depuis mes quatorze ans, de renouer avec mon métier d’embaumeur. Hors, à votre époque, on ne pratique plus l’embaumement de la même manière, on ne bande plus les cadavres...en somme, ce n’était plus tout à fait pareil, mais ça n’en restait pas moins intéressant. Les morts me manquaient. Les accompagner avec dignité vers l’au-delà, me manquait. Aussi, je me suis lancé à corps perdu dans l’étude de vos méthodes dans l’optique de devenir Thanatopracteur.
Mes parents ne comprenaient pas cette «obsession» comme vous dites, des cadavres. Mes lectures, les livres que j’amassais sur l’anatomie humaine, les émissions que je regardais ou encore, ma passion pour la dissection de cadavre les dépassaient. Des amis leur conseillèrent de m’envoyer voir un psy, mais je parvins facilement à leur faire entendre raison et comprendre que je n’étais pas un futur tueur en série comme dans les programmes qui passaient à la télévision. Pauvres parents. Sots, heureux, mais effrayés...du moins au départ.
L’idée que leur fils devienne «tripoteur de cadavres», comme ils disaient parfois, n’était pas pour les mettre en joie. J’ai changé leur vision des choses en leur expliquant que c’était de la médecine avant tout et qu’il fallait bien des personnes comme moi, pour accompagner les morts à la fin et soulager les familles des défunts. Rendre le deuil moins difficile...Ce fut, je pense, les mots qu’ils avaient besoin d’entendre, que leur fils n’était pas dans la fascination morbide, mais dans le désir de faire quelque chose qui apporta un minimum de réconfort aux autres. Ils sont lents en ce qui concerne la compréhension, mais si vous employez le bon vocabulaire, alors vous parvenez facilement à les rassurer, leur faire entendre raison.
Ainsi, je pu continuer de me cultiver, sans avoir à justifier ou passer par un psychiatre pour qu’on me comprenne. Ils furent même totalement d’accord de m’envoyer dans une école réputée aux États-Unis, afin que je puisse parfaire mon apprentissage. Moi qui pensais qu’ils allaient refuser, de peur de perdre leur seul enfant, ils furent au contraire encourageant et compréhensif. Ils voulaient que je sois heureux avant toute chose et malgré la tristesse de me voir quitter la cocon, avaient totalement confiance en ma capacité à m’en sortir.
Je fis de longues études. Ce ne fut pas toujours facile, car malgré mes connaissances millénaires du corps et des sciences, j’avais des lacunes sur la technologie. De grosses lacunes. Elles furent tout de même comblée grâce à la patience de mes professeurs et l’aide de mes camarades de cours. J’étais perdu dans cette grande ville, si loin de l’Angleterre. Le bruit, les gens, les voitures, tout me donnaient le tournis et je ressentais souvent le besoin de m’isoler, quitte à passer rapidement pour un original. J’avais bien évidemment quelques amis, mais pas autant que certains mecs populaires de mon école. J’ai eu des aventures, peu d’histoire d’amour, rien de notable cela dit. Puis un jour, il est apparu dans ma vie.
Horus. Il se fait appeler Howard désormais. Je ne saurais vous expliquer comment nous nous sommes reconnu, mais cela fut comme une évidence. Il était déjà ambulancier à cette époque et nous nous sommes rencontrés dans le cadre du travail. Je fus surpris, plus que lui visiblement, de le croiser là. Mais j’étais heureux de le revoir, après tant de siècle loin l’un de l’autre. Nous bûmes le café régulièrement ensemble, pendant mes pauses et les siennes. Bien vite, nous primes la décision de vivre en collocation. Nous trouvâmes un petit appartement très sympathique, au-dessus d’une petite librairie. J’étais engagé en tant que thanatopracteur dans un des hôpitaux du coin, lui y était ambulancier. C’était agréable. Nous pouvions deviser sur la vie des Hommes modernes, comparer avec nos anciennes existences de dieu. Avant d’être humain, j’avais eu bien des vies et lui aussi. Il n’avait pas vraiment choisi son existence, ses parents, ses origines. Cela fut un simple hasard, contrairement à moi qui avait opté pour les Livingston plutôt que d’autres.
De temps en temps, je retournais voir mes parents en Angleterre. Ils vieillissaient, mais étaient toujours aussi heureux. Comme si l’âge ne pouvait pas freiner la passion qu’ils se vouaient l’un à l’autre. Ma mère me parla de ses origines, chose que nous n’avions jamais vraiment fait. Elle disait que bien qu’elle n’ait que peu de souvenir de son enfance, elle aurait aimé y retourner. Mon père, lui, était préoccupé par sa ferme et le fait de trouver quelqu’un qui prendra un jour sa suite. Après tout, il n’était plus si jeune et le travail de la terre demande beaucoup d’énergie. Vraiment beaucoup. C’était la première fois de mes existences que je ressentis une réelle tristesse en sachant qu’un jour, mes parents allaient devoir passer sur une table, comme celle que j’utilisais pour mes «patients». Les avantages d’être immortel, c’est de pouvoir vieillir sans la crainte de mourir. Mes parents...ils allaient mourir un jour. Et j’étais plus attaché à eux que ce que je n’aurais voulu.
Malgré tout, je retournai aux États-Unis auprès de Howard et nous vivions une vie plus ou moins tranquille. Nous travaillions beaucoup, quelque chose que nous ne connaissions pas, mais qui nous convenait plutôt bien, étant donné que nous avions du temps et de l’énergie à revendre. Chacun à notre manière, nous appréciions et dépréciions le mode de vie des mortels. Howard sortait beaucoup, partait à la rencontre de femmes, ramenait de nouvelles conquêtes avec la régularité d’un métronome. Moi ? Moi j’essayais de devenir de plus en plus doué dans mon travail. De devenir assez bon pour, un jour, ouvrir mon propre cabinet. Je me rendais compte surtout, que je n’avais pas acquis, malgré mon âge et mon expérience, toutes les connaissances. Je me rendais compte, finalement, que même un dieu, pouvait être faillible et avait encore à apprendre de l’existence. Une révélation qui me réjouissais...pleinement.
Puis un jour, Elle est apparue dans nos petites vies plus ou moins rangées. Sekhmet. Un de mes amours, d’une autre vie. Nous avions essayé bien des fois de former un couple, presque unis. Je l’ai reconnue avant qu’elle ne me remarque. Elle terminait son internat en médecine et c’est un heureux hasard qui nous a fait nous retrouver dans le même hôpital. Je ne sais si l’amour que j’ai ressenti en la voyant fut partager tout de suite, mais avec le temps…
Nous avons commencé à nous fréquenter. Ou plutôt, recommencer avec plusieurs siècles de pause dans la relation. J’eus l’impression de revivre, en quelque sorte. Non pas que je n’étais pas vivant ou heureux, mais j’avais une sensation de vide, que même ma passion pour le macabre ne remplissait pas. Elle...elle l’emplit.
C’est tout naturellement que lorsqu’elle termina son internat, décidée à partir des États-Unis pour rejoindre la Japon qu’elle avait tant apprécié par sa culture, que je décidai de la suivre. Howard mit plus de temps, mais fini par accepter l’idée et nous rejoignis quelques années plus tard.
La vie au Japon fut très différente de celle que je vécu aux États-Unis ou même en Angleterre. Leur culture mêlant encore beaucoup de la mythologie de leur pays à la modernité. Le futur côtoyant le passé sans problème. Je ne su dire si c’était par mes racines maternelles ou parce que c’était plutôt tranquille à côté des grandes villes américaines, mais je m’y senti rapidement chez moi. L’avantage d’être un dieu étant que les langues ne sont jamais un problèmes pour nous. Je n’ai donc pas du faire d’effort pour me mêler à la population de Seikusu.
Avec Sekhmet, pardon...Shahira, la vie fut agréable. Je travaillai quelques temps dans l’hôpital où elle fut prise comme médecin, avant de trouver un endroit pour ouvrir une boutique funéraire que je transformai bientôt en pompes funèbres. Il m’arriva de temps à autre, d’aller aider les médecin légiste de l’hôpital, mais ma préférence allait et va toujours, pour ce qui touche à la mise en beauté des cadavres. Il paraît que je le fais bien, assez pour avoir constitué au fil du temps, une bonne clientèle. Ce travail m’a permis de ne pas me laisser submerger par la tristesse d’un échec amoureux avec Shahira, qui ne supporta pas bien longtemps mes silences et mon besoin de solitude. Heureusement, Horus, ou Howard, nous a rejoint et nous formions un trio d’étrangers en terrain peu connu.
Aujourd’hui, je suis toujours dans ma boutique de pompes funèbres, passant du temps avec les morts, plus encore qu’avec les vivants...je continue d’apprendre de vous, les humains, continue de parfaire mes connaissances sur les corps...j’apprécie plutôt cette petite vie tranquille, après plusieurs millénaires d’errances, parfois emprunt de violence, suivant les endroits où je décidais de prendre place, de me choisir un corps.
En tant que divinité, Horus est âgé de 3000 ans. Dieu de la mythologie égyptienne à tête de faucon. Il est le dieu de la royauté, de la guérison, de la protection, du Soleil et du ciel. Il est le fils d’Isis et d’Osiris (ou d’Hator en tant que mère, cela dépend de la représentation. Certains disent qu’elle aurait plutôt été son épouse).
Nom&Prénom : McMurray Howard
Âge: 36 ans
Sexe: Masculin
Origine: Américano-écossais
Métier : Ambulancier
Sexualité : Hétérosexuel
Caractère : Howard, que ses amis et connaissances appellent plus simplement Howie, est un homme plus complexe qu’il n’y paraît. Car il mêle des traits de personnalité que l’on ne soupçonnerait pas sous cette apparence, tout en collant parfaitement avec l’image qu’on peut en avoir dés qu’on l’aperçoit. Lorsqu’on les voit ensemble, Howard et Amos, on est en droit de se demander comment cela se fait que les deux soient amis. De leur apparence à leur caractère, beaucoup de choses les opposes.
Car si Amos est quelqu’un aimant et recherchant la solitude et la tranquillité, Howard, lui, aime la compagnie. D’inconnus ou de connaissances, il aime s’entourer de ses semblables. De nature sociale, plutôt bavard, c’est un homme solaire, qui donne envie de le suivre dans ses diverses aventures. Car c’est quelqu’un qui aime tester de nouvelles choses et peut faire preuve de beaucoup d’astuce et d’imagination. Il ne manque jamais d’idée lorsqu’il est question de s’amuser et de rire. La solitude ne lui fait peut-être pas peur, mais il n’aime pas le silence et sera le premier à chantonner ou mettre de la musique en fond. Son métier d’ambulancier lui convient d’ailleurs beaucoup, tout comme une vie en ville, car il adore l’énergie qui en déborde ainsi que la cacophonie qui habite les rues. Non, il ne pourrait pas vivre à la campagne…
Cela ne l’empêche pas d’apprécier la nature. Pas forcément pour son calme, mais plutôt pour sa beauté. C’est un homme aimant les longues marches, le camping ainsi que la pêche. Toujours en bonne compagnie cependant. Aimant le Soleil et sa chaleur, il déprime un peu et se montre bougon et impatient lorsque le mauvais temps s’invite, devenant l’opposé de ce qu’il semble être lorsqu’il fait à nouveau beau et chaud. L’hiver, il déprime complètement, cherchant souvent à partir en voyage quand son travail le lui permet. Autant vous dire qu’il est plus agréable à fréquenter lorsque le Soleil honore la terre de sa présence…
En amitié, il est incroyable. Loyal, drôle, peut-être un peu soupe au lait (surtout si l’on se moque de lui, étant plutôt fier…), quelque peu désorganisé et passablement bordélique, il est celui dont on aime la présence en soirée, débordant d’énergie et à qui l’on peut se confier sans crainte qu’il ne trahisse un secret (bon c’est vrai que parfois, il oublie tout simplement ce qu’on lui dit...il sait être assez tête en l’air, sauf dans son travail...heureusement.) Protecteur, il n’hésite pas à se mettre en travers du danger pour sauver celles et ceux qu’il aime, tout comme de parfaits inconnus. Howard est un homme d’action, que ses amis soupçonnent être quelque peu hyperactif ou peut-être bipolaire en fonction du temps, comme dit plus haut.
En amour, il ne sait pas être fidèle. Ses exs sont là pour en témoigner. Il aime bien trop charmer et a un faible pour la gente féminine...cela lui a causé parfois des ennuis, dont il est toujours parvenu à sortir, que ce soit par ses cabrioles verbales ou son imagination pour se sortir de situation même jugée inextricables. C’est un amant insatiable, sportif et endurant. Si dans la vie il aime les nouvelles expériences, il en va de même au lit et saura mettre votre plaisir avant le sien sans se poser de question. Son côté infatigable peut-être cependant un frein pour certaines, qui sentiront la fatigue bien avant lui…
Au travail, c’est un ambulancier apprécier de ses collègues, qui le trouvent très sympathique, tout comme de comme de ses patrons, qui le jugent efficace. Il faut dire que sa force et son acharnement à vouloir sauver des vies, font de lui un parfait candidat pour son poste. Il a un bon sens de l’orientation et une bonne connaissance du corps humain. S’il n’est pas médecin, c’est simplement qu’il avait besoin de pouvoir bouger plutôt que d’être enfermé dans un hôpital. Les patients sont entre de bonnes mains avec lui, car il sera toujours au petit soin, quel que soit votre rang dans la société, vos richesses ou votre couleur de peau. Il est vrai que...peut-être qu’il drague parfois un peu trop facilement, que ce soit les infirmières, les doctoresses ou même les patientes, mais cela semble être plus par jeu que sérieux…
Quand à ses défauts...il en a beaucoup plus que ce que son visage sympathique laisse paraître. Ses deux meilleurs amis vous le diraient. Pour Amos, Howard est trop bordélique, peu sérieux sur certains sujets qui en demandent pourtant, impulsif et ça lui crée des problèmes (même s’il s’en sort toujours avec une facilité déconcertante…). Il n’apprend jamais de ses erreurs à croire et semble incapable de rester tranquille plus d’un certain temps. «Un jour, il se tuera...son coeur va lâcher, c’est sûr...heureusement qu’il en a un gros...» Car oui, il est généreux, mais...mais peut-être l’est-il un peu trop avec tout le monde, au risque de parfois s’oublier. Le syndrôme du super héros...qui le laisse affreusement mal à l’aise lorsqu’il échoue à sauver quelqu’un. Amos à beau essayer de lui faire comprendre que la mort n’est pas une fin en soi, c’est difficile de lui faire oublier ses échecs, lui qui aimerait tant être infaillible, comme au temps de l’Egypte ancienne. Pour Shahira, bien moins sévère quand à sa nature énergique et bruyante, elle le trouve tout de même un peu trop dragueur et parfois irritant car lunatique. Il peut changer d’humeur trop rapidement, à cause d’une pensée ou d’un mot, d’une parole plus haute que l’autre ou d’un bruit qu’il n’a pas apprécié. Elle lui reprocherait également son côté protecteur, qui tend à verser dans la possessivité lorsqu’il s’agit de ses proches. De plus, il ne sait pas être à l’heure autre que dans le travail et sera pourtant le premier à faire preuve d’impatience si vous êtes en retard… Et têtu comme lui...vous ne trouverez peut-être pas…
Mais dans les grandes lignes, Howard est un homme de nature gentille, avec qui il est agréable de parler, car sous son côté clown et derrière son physique musclé, il y a un coeur énorme et une cervelle qui fonctionne parfaitement.
Physique : Tout comme Amos, Howard est un grand homme. Un mètre nonante-trois. Mais c’est tout ce qu’il partage avec Amos, ainsi que son regard brillant. Car là où Amos à le corps athlétique, Howard est une montagne de muscles. Cent et quelques kilos sur la balance, une musculature épaisse qui est un reflet de son passif de guerrier du temps où il jouait encore les divinités. Sa peau est pâle et prend difficilement le Soleil, même s’il l’aime par-dessus tout. Ayant honte d’être capable d’attraper des coups de Soleil, il a préféré couvrir sa peau de tatouage, accumulé au fil des ans, depuis qu’il est en âge de le faire sous sa forme terrestre actuelle. Contrairement à Shahira et Amos, Howard s’est laissé porter par le vent et n’a pas choisi ses origines, sa mère, sa naissance. Il n’aurait peut-être pas choisi d’être roux à la peau si pâle et si sensible aux uv. D’ailleurs, il teint depuis peu ses cheveux, un brun sable qu’il préfère au feu que ses cheveux adoptent naturellement…
Il ressemble beaucoup à son père terrien. De carrure, mais aussi de part les traits de son visage. De son nez bien droit à sa bouche volontaire, ainsi que la pilosité qu’il pensait ne jamais voir venir du temps où il était adolescent («ça craint d’être un humain !!!»). Avec sa mère, il ne partage pas beaucoup de trait, si ce n’est, peut-être, des traits de caractère. Car malgré leur statut de Dieu, tous semblent avoir beaucoup hérité des géniteurs qu’ils se sont (ou non) choisi pour s’offrir une nouvelle vie, loin des tracas de divinité.
Autrement, Howard possède de belles dents blanches. Un sourire «ravageur» en tout cas selon lui, qu’il n’hésite pas à utiliser souvent. Tant pour la drague, que parce qu’il a le rire facile, au contraire de Amos. Une mâchoire solide, ainsi que des yeux couleur de ciel que ni son père, ni sa mère, n’a. Personne ne sait vraiment d’où cela lui vient. Lui sait que c’est un choix de sa part. Après tout, n’est-il pas la divinité des cieux ?
Son air constamment déterminé, des sourcils bien dessinés qu’il prend le temps de teindre, ainsi que sa barbe taillée qu’il entretien non sans une certaine fierté. Il porte sur le visage de nombreuses cicatrices, vestiges de son passif de combattant, qui ont causés bien des soucis à ses parents, mais qui faisait partie intégrante de son tempérament. On ne peut demander à un dieu de renoncer à tout ce qu’il a connu ou été pendant des siècles. Son corps en porte également, ayant fait de nombreux séjour à l’hôpital, oublieux de sa nature plus humaine désormais que divine. D’ailleurs, c’est comme ça qu’il a pu revoir Shahira, reconnaissant en elle, la Sekhmet de son Egypte ancienne.
«Parfois tu peux être d’une imbécillité fatigante Howie…» Une phrase qu’elle lui sort régulièrement. «N’oublie pas que tu n’es plus un dieu ici...un jour ce n’est de moi dont tu auras besoin si tu continue...mais de Amos...» On ne le lui souhaite pas…
Histoire : Je suis Horus. Dieu du ciel, amoureux du Soleil. Je suis gardien de la vie, guerrier et...et humain aujourd’hui. Pourquoi cette vie ? Parce que je devais fuir. D’enveloppe charnelle en enveloppe charnelle, j’ai fait mon temps. Mon amour de la vie et des corps féminin m’ont poussés à faire des bêtises, me mettre à dos des gens. Souvent les mauvaises personnes d’ailleurs. Évidemment, vous allez me dire qu’en tant que divinité, j’aurais très bien pu écraser plutôt facilement certains de mes assaillants, de mes opposants, mais je crois que...disons qu’avec les dieux, nous essayons de ne pas faire de vague. Le prestige du passé, lorsque nous avions encore des cultes et des gens pour nous vénérer, étant passé, notre puissance s’est quelque peu estompée. Et il faut faire avec. Et puis...je vous avoue que j’aime beaucoup passer d’un corps à l’autre, d’une vie à une autre. C’est un hobby comme un autre, après tout...non ? Vous vous allez faire du vélo, regarder un film ou je ne sais quoi, moi ? Moi je profite de ma divinité pour m’essayer à être quelqu’un d’autre. Vampire, satyr, prince, voleur...j’ai pris plusieurs casquettes à travers les âges. Et aujourd’hui, je vis dans ce corps, humain parmi les mortels.
Je suis Horus, dieu à tête de faucon. Dans ma précédente vie, j’ai fâché quelques personnes...encore. Avec mon talent inné pour attirer les femmes mariées, il a fallut que je fuie. Surtout que ce n’était pas un ennemi comme les autres cette fois. Un magicien, qui aurait pu faire des choses bien désagréables à mon moi physique, mais aussi spirituel. Et merde. Je n’avais pas envie qu’il m’envoie dans les confins du cosmos, quelque part à moisir comme c’est déjà arrivé à certains dieux, selon la légende. C’est comme ça que dans ma précipitation, je me suis retrouvé sur Terre, dans une famille adorable sans pouvoir pour autant choisir mon enveloppe...croyez-moi, j’aurais pris quelqu’un capable de ne pas cramer au Soleil, comme je le fais si facilement actuellement.
Je suis Horus, mais aujourd’hui, appelez-moi Howard. Je n’ai pas choisi ce prénom, tout comme je n’ai pas choisi d’être roux. Mon humain de géniteur s’appelle Cliff McMurray. Mon humaine de génitrice, elle, portait un prénom aussi doux que sa personnalité, Alice. Ils se sont mariés très jeune et m’ont eu très tôt. Ils devaient avoir seize ans quand c’est arrivé, dix-sept quand je suis né. Ils n’étaient pas près, mais ils ont fait de leur mieux. Après moi, il y a eu trois filles, deux garçons. Comme quoi, j’ai probablement créer une vocation chez eux, celle de parent. Contrairement à ce qu’à du vous raconter Amos, moi je n’ai pas eu de difficulté à redevenir bébé, enfant puis adolescent avant d’être adulte. Au contraire. Je crois que j’ai eu plaisir à me laisser cajoler, à devoir faire celui qui ne sait rien et réapprend à marcher. Évidemment, ma fougue naturelle reprenant souvent le dessus, j’avais tendance à être trop énergique, empêcher mes parents de faire des nuits complètes et fatiguer mes grand-parents. Seulement, les McMurray sont des gens au tempérament volcanique et ils ont su me dresser comme un bon petit McMurray.
J’ai beaucoup aimé mon enfance. Dans cette famille nombreuse, quelque part dans les collines irlandaises. Je faisais semblant de réapprendre à courir, surtout après les filles. Plus âgées que moi, je prenais beaucoup de râteau, mais cela ne m’empêchait pas de continuer. L’échec ne me torturait pas encore à cette époque. Je suis le grand frère d’une grande fratries et ai toujours pris mon rôle de protecteur au sérieux. C’est même agréable pour moi de reprendre un peu de mon rôle du temps où j’étais Horus dans l’Égypte ancienne. Mais pas la vôtre. La vôtre m’est peu connue et je trouve les humains très fascinants. Croyez-moi. Si fragile…
J’ai donc, beaucoup aimé mon enfance. Mais aussi mon adolescence. Je n’étais pas forcément sage, n’ayant jamais été quelqu’un de mesuré, mais je n’étais pas mauvais. J’aidais mes parents à la maison, m’occupait de mes frères et sœurs. Quand j’ai été en âge de le faire, je suis allé travailler avec mon père sur les docks. Nous partions pêcher et ramenions le poisson que nous vendions au port pour les restaurateurs et les gens du coin. C’était un travail fatiguant, mais j’avais de l’énergie pour quatre. Ma scolarité, je ne vais pas en parler. C’était catastrophique. J’ai beau être une divinité et avoir derrière moi une longue «carrière» de vie, je ne suis pas l’être le plus désireux de la terre de me tenir droit face à quelqu’un qui tente de m’enfoncer des choses dans le crâne. Des choses que parfois je savais, mais pas comme les professeurs semblaient vouloir nous l’apprendre. Je me suis souvent pris la tête avec les enseignants, vous n’imaginez pas. Autant dire que mon dossier disciplinaire était plutôt conséquent...sans pourtant faire partie des délinquant, cela dit.
A ma majorité, j’ai accepté d’entrer dans une école militaire. J’avais besoin, je pense, de renouer avec le guerrier que je n’étais plus vraiment ou ne pouvait pas être si ce n’est aux yeux de mes frères et sœurs. Mon père était fier, ma mère, plutôt triste. Cette dernière n’aimant pas la violence. Mon père, lui, n’ayant pas pu faire son service, était plutôt content de voir son fils entreprendre ce qu’il n’avait pas fait. Est-ce que j’étais doué ? Oui...enfin…
Sauf pour la discipline. Je pourrais vous mentir et vous dire que j’ai été un bon soldat, mais non. Bon guerrier, excellent au combat, mais nul à chier quand il était question de discipline. Comme pour ma scolarité, ma fierté de dieu peut-être, je ne sais pas, qui m’empêche de viser l’excellence en tant qu’être humain. Je ne supporte pas de recevoir des ordres. Ou alors très difficilement. Pourtant, je sais que je n’ai pas le choix. Que ce soit dans mon travail ou dans la vie en tant qu’humain, il y a peu de poste où vous êtes au-dessus de tout le monde. Peut-être président ? Mais ma discipline inexistante sera toujours un frein pour faire carrière dans la politique. Et puis j’ai découvert que lorsque vous portez un costume avec cravate, dans votre monde, les choses semblent moins amusantes. Et trop faciles à obtenir…
Après le service militaire, j’ai fait quelques guerres. Pas les plus glorieuses, mais plutôt sanglantes. Bien vite, je suis devenu celui qui aidait ses camarades de guerre blessé. C’est tout naturellement que je me suis retrouvé ambulancier sur le front. J’aimais l’adrénaline de me dire que je devais uniquement user de mes capacités humaines et pas divines afin de sauver des vies. Malheureusement, en faisant ainsi, je n’ai pas pu sauver tout le monde et ai du apprendre à accepter la mort, mais cela m’a permis, dans le civil, de trouver le travail que je pourrais occuper, au moins jusqu’à ce que mes vieux démons me rattrapent ou alors simplement que j’en aie marre de cette existence là.
A mon retour chez mes parents, en Irlande, j’ai travaillé quelques temps avec mon père. Mais je vous avoue sans honte que j’avais de la peine à supporter une vie de pêcheur. C’était peut-être physique, mais l’adrénaline des champs de bataille me manquait. J’aurais peut-être pu retourner dans l’armée, mais je n’avais pas envie. Plus envie, serait le mot exacte. Tuer des gens sans savoir pourquoi, malgré ma nature de guerrier, n’a jamais été quelque chose de particulièrement encourageant. Anubis a toujours dit que la mort était une suite naturelle de la vie, non pas une fin, mais même. Cela ne signifie pas pour autant que j’ai envie de trucider des créatures à tout va, d’autant si les-dites créatures ne m’ont rien fait ! Du coup...je ne suis pas reparti pour une carrière militaire. J’ai opté pour un métier qui me permette de vivre d’adrénaline et de sauvetage et suis devenu ambulancier.
Je n’étais, je le rappelle, pas bon à l’école. Médiocre serait le mot. Mais j’avais de la volonté et j’avais envie de travailler. Pas forcément par passion, mais par nécessité (la vie vous coûte chère à vous nom de dieuuuuu). Je suis devenu brancardier pour un petit hôpital dans le nord de l’Irlande, avant de pouvoir faire ma formation en tant qu’ambulancier. Il fallait évidemment que je me sorte les doigts et arrête de refuser toute forme d’études, car pour le travail que je visais, je n’avais pas le choix. Qui voudrais d’un ambulancier qui n’est pas capable de savoir dans quelle veine on pique ? Et où se trouve le cœur dans le corps humain ? Vous ? Seulement, en Irlande, je vous avoue que dans le coin où je vivais avec ma famille, ce n’était pas la folie pour trouver une place d’étudiant dans le médical. L’espèce de vieux type qui s’occupait de l’orientation professionnel, après avoir un peu ris en voyant mes notes et mes facultés, a fini par quand même me conseiller d’aller du côté des États-Unis. Ce croulant m’a vexé, mais il semblait savoir de quoi il parlait malgré tout, alors j’ai suivi ses conseils et je suis parti pour l’Amérique.
NOM DE DIEU. L’Amérique. C’est quelque chose hein ! Les rues animées, les filles, les voitures, les buildings, les filles, les paysages, les filles...ok. Oui, l’Amérique, ça a été une belle découverte. Je vivais sur un campus, je faisais partie des plus âgés de ma promotion, mais je me donnais de la peine. Même si je sais que mes professeurs avaient raison lorsqu’ils disaient que si je passais plus de temps le nez dans les bouquins que dans le décolleté des dames, j’aurais pu avoir des résultats bien meilleurs que ce que j’ai eu. Mais j’ai obtenu mon diplôme et c’est tout ce qui importait après tout ! J’ai travaillé quelques temps dans un hôpital du coin, là où j’ai pu retrouvé deux vieux amis, Anubis et Sekhmet par la suite, renommés dans leur nouvelle vie en Amos et Shahira. Eux non plus n’ont pas choisi leur prénom et autant pour Sekhmet, la sonorité est très jolie, autant...Amos...hum. Il dit sûrement la même chose de mon nom ce grand trou du cul, mais voilà. Amos...c’est quoi pour un prénom
Nous avons pu reformer notre trio. C’est vrai que j’étais plus proche d’Amos, étant donné que nous deux, nous sommes toujours beaucoup entendus et nous sommes croisés plus souvent que je n’ai croisé Sekhmet au cours de mes différentes vies. Et peut-être que...j’avoue, j’en veux un peu à Sekhmet de m’avoir quasiment émasculé alors que je la draguais, certes un peu lourdement, un soir, avant que je ne devine que c’était elle. Bref.
Mes années d’ambulancier en devenir n’ont pas grand-chose de notable à vous apprendre. Si ce n’est que c’est un métier sacrément lourd. Que ce soit au niveau du rythme, mais aussi au niveau des vies à sauver. Les échecs arrivent et je le vis encore très mal, mais aujourd’hui, Amos et Shahira sont là pour me changer les idées.
Ainsi, j’ai vécu quelques temps aux États-Unis. Je n’ai pas beaucoup revu mon clan McMurray, sinon quelque fois pendant les vacances et ils me manquent, mais...mais en tant que divinité, j’évite de m’attacher trop réellement aux personnes qui ne sont pas divines et seront amenées à disparaître définitivement un jour. J’ai cette tendance à garder mes distances si ça devient trop intense. J’ai travailler avec Amos et Shahira, puis ils sont partis au Japon, m’abandonnant, tout seul, dans le noir, seul...si seul...ok j’arrête. Non en vérité, il a été décidé que je les y rejoindrais. J’étais ivre je crois quand nous avons décidé ça et ça me semblait être une super idée. Je ne pensais pas que ma taille, ma couleur de peau et mes tatouages allaient être aussi mal reçus.
FORT heureusement, la ville dans laquelle Amos et Shahira se sont établis, est plus ouverte aux étrangers, surtout aussi roux que moi (bien que je me teigne désormais) et même tatoués, sans que cela ne me lie avec les yakuzas, contrairement aux autres métropoles japonaises. Seikusu...Cela aura été facile de trouver du travail, Shahira ayant simplement fait jouer ses relations dans l’hôpital où elle travaille. C’est ainsi que je me retrouve en colocation avec Amos, dans une ville nouvelle. Je me sens ainsi moins seul et je ne risque pas de faire trop de connerie avec deux gardiens comme mes deux amis. Mais ma colocation ne durera qu’un temps, car Amos ne supportait que difficilement mes conquêtes et encore moins mon énergie matinale, journalière...en bref, je lui faisais chier avec mon bordel. Alors j’ai fini par me trouver un petit appartement sympathique, de célibataire endurcit, loin de la «quiétude» comme il dit, de Amos et ses grands morts !
(Suite de la fiche, plus bas ! Pardon, visiblement ça n'entrait pas entièrement...)