Oh oui ! Il était là, Kara s’était retenue de lui sauter au cou, mais visiblement, lui, n’avait aucune gêne à lui fondre dessus et à lui rouler une pelle du tonnerre. Mais cette attaque lui fait oublier que c’est un comportement peu poli devant tous ses collègues qui quittent le bureau à la même heure. Elle à l’impression que tout le monde les regarde et puis… en un seconde, elle fond dans ses bras. Les gestes de Souta sont loin d’être timides, et dès que leur baiser s’intensifie, Kara se sent surexcitée.
Bon, en réalité, il fallait avouer qu’elle l’était presque déjà, avant, tellement la journée avait été longue avant de le retrouver.
Lorsqu’elle peut enfin parler, passant le bout de sa langue sur ses propres lèvres et réagissant au quart de tour à sa petite pique, la jeune femme ne se fait pas prier pour le suivre à l’abri des regards, ricanant et sautillant presque d’impatience. Bordel, il a un regard de braise, elle a l’impression qu’il se marre, mais qu’il est aussi excité qu’elle…
« Tu déconnes… T’es gonflé de m’envoyer ça, surtout au bureau… J'ai... adoré. »
Souta contre elle la presse contre le mur isolé, elle se sent totalement à sa merci et, ça, il le sait évidemment, ça la rend dingue. Kara pense, une seconde, qu’ils devraient se méfier davantage de ce qu’ils font, pour l’image qu’ils pourraient donner d’eux, mais ça ne dure pas : la respiration du jeune homme sur ses lèvres, sa voix chaude et ses yeux brûlant de désir qui l’aguichent lui font oublier le contexte. Bordel, pour un peu, elle lui aurait demandé de la prendre maintenant. Aller, quoi, juste vite fait, dans la rue. Elle serre les jambes sous un frisson quand la main baladeuse de Souta retrouve son habitude inquisitrice, sa bouche l’attire, elle tend le cou pour l’embrasser, incapable de résister, mais Souta se marre, et se recule juste ce qu’il faut pour la faire enrager.
Un peu, oui, qu’elle s’est imaginer son sexe épais, dur, pulsant et chaud contre sa peau, et ce, dès qu’elle avait aperçu le cliché en gros plan. Cela avait été instinctif, elle avait eu cette image directe en tête, et son corps tout entier s’était souvenu dans un flash des sensations divines que cette queue procurait.
« Soutaaa… » Sa petite voix le suppliait un peu. « Arrête de parler de ta bite… J’en peux déjà plus. Faut tenir toute la semaine ? T’es sûr ? Je connais un hôtel pas loin. »
La description qu’il venait de faire l’avait enflammé, elle le voulait, elle avait envie de le bouffer, de se faire croquer, et leurs baisers reflétaient parfaitement cet état de transe intense. Qu’il agrippe ses cheveux l’électrisa, Kara grogna et mordit ses lèvres, aspirant sa langue en râlant fougueusement. Tant pis pour le bus, elle leva les mains pour les glisser sous son t-shirt, elle voulait le lui arracher sur le champ !
Tout autour d’elle s’efface, sa bouche dans son cou la fait trembler en fermant les yeux, mais évidemment, ce connard d’autocar est à l’heure. Souta, sans doute parfaitement hilare de l’état dans lequel il la met, se détache d’elle facilement, continue de fanfaronner et Kara a presque envie de le gifler.
Ses pas d’abord chancelant prennent la direction de l’arrêt de bus, mais elle attrape le poignet du jeune homme avec fermeté. Toi mon bonhomme, tu ne vas nulle part trop loin. Sans lui répondre, elle grimpe dans le véhicule et le tire un peu sèchement jusqu’au fond, se plantant devant une adolescente assise royalement sur deux sièges.
« Excuse-moi, tu peux aller de l’autre côté ? »
La minette relève les yeux, retire ses écouteurs, incrédule. Les gens se croient tout permis, de nos jours… Et ça marche. Est-ce qu’elle a remarqué que Kara n’allait surement pas accepter de refus ? Ou alors elle a bien compris qu’ils voulaient être tranquilles… Et ne tient pas à tenir la chandelle. L’ado se lève mollement et se traine quelques places plus loin, remettant son casque.
Alors, la jeune femme s’installe près de la vitre et tire brutalement son amant sur le siège à côté, tenant toujours son poignet. Le regard qu’elle lui lance ne laisse pas de place à l’imagination. Elle a faim ! Son bras dirige le sien entre ses cuisses, elle glisse un peu sur son fauteuil pour écarter les jambes, le visage teinté de rouge. Il fait vraiment très chaud dans ce bus.
« Murmure-moi ce que tu as envie de me faire. » Son visage se tord en une petite moue. « Enfin, ce que tu me ferais, sans tes stupides règles à la con. »
Sa main libre glisse sur son cou, bien plus douce que l’autre qui le force à descendre sous sa jupe, pour tirer sa tête et placer la bouche de Souta contre son oreille. D’instinct, Kara ferme les yeux et serre ses doigts sur sa nuque.
« J’veux des détails, hein. Que ça me réveille cette nuit, et que mes doigts me démangent. Comme hier… Oh, putain. Si tu savais… »