Un lit ? Le prochain jeu ? Si Kara ne connaissait pas aussi bien Souta, elle aurait sans doute eu peur, à l’entendre encore si sûr de lui, dominant, ayant déjà tout calculé de ce qu’il attendait d’elle. Il y avait évidemment un côté très excitant à tout cela, savoir qu’elle l’avait hanté si puissamment, qu’il avait déjà des tonnes de scénarios en tête… Mais elle se demandait aussi jusqu’où il voulait aller, et si tout ce qu’il voulait lui faire faire n’était pas juste une recherche constante de la performance, le plaisir de repousser les limites, ses limites à elle, visiblement, puisque lui ne semblait pas en avoir…
« Ah. Euh, par ici. »
Même si c’était elle qui le guidait vers sa chambre, elle avait l’impression que c’était bien Souta qui tenait les rênes, il avait déjà tout imaginé et tout préparé… C’était loin d’être spontané comme dans cette chambre d’hôtel hors de prix, et Kara commençait légèrement à se poser trop de questions à ce sujet. C’était très bien, ces petits jeux, elle devait l’avouer ; elle aimait cela, et elle adorait se dire qu’elle lui faisait de l’effet. Mais quoi qu’elle fasse, il passait à l’étape suivante, celle qu’il avait lui-même décidé, méthodiquement. Est-ce qu’il cherchait juste à cocher des cases ? Jeu terminé, jeu suivant. Prochaine étape. Next.
Et d’après ses gestes insistants, Souta a des projets pour ses fesses dans les prochaines séances, il semble avoir déjà bien en tête ce qu’il attend d’elles, tout est millimétré… Pour quelqu’un qui ne se prend pas la tête, finalement, leurs parties de sexe sont plutôt parfaitement bien organisées… Et quand il aura coché toutes les cases de son bingo du cul, il fera quoi ? Il la jettera ?
Pas le temps de s’appesantir sur cette impression désagréable, il déclare que la prochaine partie sera capturée sur son smartphone… En temps normal, Kara n’est pas vraiment attirée par ces mises en scène, d’autant qu’elle craint évidemment les dérives et les utilisations… Mais puisque c’est sur son téléphone à elle, quel risque ? Au pire, elle pourra sans doute tout effacer ensuite ? Ses dernières pensées l’ont légèrement contrariées, elle se sent moins à l’aise, et surtout moins prête à tout. Son regard est moins vif, moins pétillant de désir, elle a peur qu’il s’en rende compte, se remotive mentalement en allumant son portable et en le lui tendant. Aller, ma grande, ça va aller…
Son excitation revient en flèche dès lors que Souta se déshabille, et surtout au vu des regards de fou qu’il lui lance… ça suffit à la faire sourire, se mordant les lèvres, l’attente commence sans doute à la rendre fébrile, toute cette préparation la laisse impatiente. Aller, crache le morceau, qu’est-ce que tu attends Souta ? Kara, obéissante, vient se positionner exactement comme il le demande, observant son visage dans le but d’y lire les prochains commandements avant même qu’il ne les prononce.
« D’accord. »
Ne pas se servir de ses mains jusqu’à nouvel ordre ? Son visage s’abaisse et le lève doucement, se mordant l’intérieur de la joue, pour acquiescer à cette demande, même si le simple fait d’en parler lui donne envie de transgresser la règle, déjà. Ses doigts pressent ses cuisses et elle esquisse un sourire dès qu’il flash l’instant.
La suite la laisse sans voix, évidemment, elle s’efforce d’être à la hauteur, la présence du smartphone la pénalise au début, la mettant mal à l’aise étrangement, mais petit à petit, excitée par l’énorme queue qui glisse dans sa bouche au fond de sa gorge, et la poigne dans ses cheveux. Définitivement, elle aimerait gémir, mais en est incapable, l’air est trop rare et plusieurs fois, Kara a l’impression d’étouffer. Souta apprécie, c’est indéniable, elle l’entend la flatter et l’insulter à la fois, la motivant davantage à le sucer dans les règles.
Enfin, dans un bruit obscène, elle peut reprendre une longue goulée d’air après l’intensité de cette pénétration, suffoquant comme après un sprint, les poumons en feu. Il ne pouvait pas s’en empêcher… Kara releva immédiatement les yeux pour les ancrer dans les siens en fronçant les sourcils à sa remarque sur la qualité de sa prestation. Blessée, elle tordit son petit visage en une moue hargneuse en pestant entre ses dents « Ta gueule. » mais Souta se montre encore directif et lui indique la marche à suivre.
Encore une étape… Mais Kara exécute, la mine renfrognée, pliant le cou pour lui laisser le champ bien libre et une inclinaison optimale de sa gorge. Pourtant, avant de recevoir son gland suintant, ce sont quelques coups qui l’assaillent, la faisant sursauter. Visiblement, ce simple geste de domination semble décupler l’impatience de son amant, elle sent dans ses mouvements à quel point il se retient, et à quel point il apprécie la surplomber ainsi. C’est communicatif, elle cesse de bouder pour esquisser un sourire à sa petite pique.
« Tu causes, tu causes, mais t’agis pas beaucoup, aller, Souta, remplis-moi ! »
Une provocation gratuite, une sorte de vengeance bien inutile, elle sent de nouveaux coups de son sexe brûlant cogner ses joues et son menton, et d’instinct, ouvre grand les lèvres lorsqu’il s’approche… La déception la fait grogner dès que son épais membre dépasse sa bouche pour s’engouffrer entre ses seins. A défaut de son gland luisant, elle s’occupera de ses bourses qu’il lui présente sans moyen de douter de ses intentions… Ses mots confirment ce qu’elle avait de toute façon deviné et sans se faire prier, Kara s’attelle à la tâche.
Alors qu’il s’active de son côté, la jeune femme s’évertue à reproduire à la perfection les préceptes de son mentor en la matière, pour lui prouver, sans doute qu’elle a bien retenu la leçon depuis tout ce temps. Les mains de Souta sur ses seins augmentent son désir, son bassin accompagne désormais les mouvements de cette queue compressée en gigotant nerveusement. Le laissant faire, puisque de toute façon il semble avoir déjà un chemin tout tracé en tête, Kara agit comme il aime, étouffant ses gémissements contre ses couilles, couinant et râlant de plaisir.