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Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

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Alecto Nemed

Humain(e)

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    Description
    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

vendredi 01 janvier 2021, 22:20:04


Sa Maîtresse avait récemment dû se séparer d’Angus Pelliton, un grand type muet, l’œil froid et inexpressif, qui terrifiait Alecto. Parce qu’il était grand, avoisinant les deux mètres, et qu’Ysor le cuisinier disait qu’il s’était fait arracher la langue par des chiens alors qu’il noyait un braconnier en forêt, qu’il n’avait pas sourcillé, et qu’il avait ensuite étrangler quatre molosses à mains nues. Evidemment, le commis adorait les racontars, et la petite Esclave en raffolait aussi. Mais lorsqu’elle regardait les cicatrices autour de la bouche sans lèvres d’Angus, elle songeait qu’il avait raison. Et à voir ses grosses paluches, il pouvait broyer son crâne sans mal.

Angus était effrayant, parce qu’il ne cillait pas souvent, et qu’il la fixait régulièrement quand elle nettoyait les tables. Il la regardait peiner à monter les tonneaux de la cave sans l’aider, jusqu’à ce qu’un client s’en prenne à elle de manière un peu trop insistante. Là, son travail consistait à s’interposer, si les menaces évoquant la Sorcière n’étaient pas assez efficaces dans l’esprit aviné du soudard. Alors, Angus ‘raccompagnait’ les importuns à la sortie.

Sauf que ces derniers temps, le Muet avait l’air de montrer la sortie à trop de clients. Thiana Gian n’avait aucune envie que ses habitués soient mis à la porte trop rapidement, dès qu’ils posaient les yeux sur Alecto, ou une des trois Filles. Alors, elle l’avait remercié.

C’était la version officielle.
Ysor disait qu’il avait été transformé en souris, ce qui avait fait frémir la petite Esclave, qui avait les rongeurs en horreur. Elle ne saurait sans doute jamais la vérité, et tous deux ne lésinaient pas sur les hypothèses plus ou moins farfelues.

Ce matin-là, à l’aube, chargée de sa petite cariole qu’elle tirait péniblement, Alecto avait une mission bien plus importante que ramener simplement les navets, les miches, le raisin et les mottes de beurre. Elle avait sur elle une bourse pleine d’or, la faisant tout à la fois trembler de plaisir et de peur. Elle empruntait un chemin bien connu, un itinéraire qu’elle faisait tous les matins depuis presque un an. Elle se souvenait parfaitement de son premier voyage pour relier le Marché aux Esclaves et l’Auberge de la Sorcière… Désormais, elle n’était plus pieds-nus, de belles sandales aux rubans soyeux enlaçaient ses mollets, et elle laissait sur ses pas des notes harmonieuses des nombreuses parures que sa Maîtresse tenait à la voir porter.

Il fallait qu’elle présente le meilleur visage de son Etablissement à l’extérieur, un visage souriant, discret, et attirant… Les voilages dont elle était parée ne laissaient pas assez de place à l’imagination au goût de la petite Domestique, mais c’était ainsi. Cela vendait mieux. Elle faisait confiance à Thiana Gian.

- Tu iras voir Charles, tu te souviens de Charles ? Donne-lui mes conditions, je veux le meilleur.

Sa Maîtresse était exigeante, et Alecto avait sur les épaules un poids immense pour sa petite personne : trouver le remplaçant d’Angus. En mieux. Elle voulait un individu impressionnant, charismatique, capable d’imposer le respect par sa seule stature, mais aussi apte à faire se retourner les regards. Dans son esprit juvénile, elle s’imaginait un bellâtre au torse huilé, un gladiateur, ou un guerrier de légende.

En arrivant au Marché aux Esclaves, son estomac se noua et elle s’immobilisa.
Elle n’était jamais revenue ici. Sa gorge se serra. Une caresse instinctive sur sa cuisse gauche lui donna la force, le temps d’une prière silencieuse. Dieu lui donnait la Force. Elle ne décevrait pas sa Maîtresse. Reprenant d’un pas mal-assuré, Alecto franchit le seuil de cette arche imposante, où des cages, des estrades, tantôt couvertes et tantôt au soleil qui commençait à taper dès le matin en cette saison. Elle ressentait alors les regards sur elle, et tremblait déjà…

Une vague immense empathique la submergea et elle crut devoir s’arrêter pour éclater en sanglots, mais retint ses larmes, les yeux rouges. Marcher sur ce sable était une épreuve. Dieu la mettait à l’épreuve. Thiana Gian la mettait à l’épreuve. Elle devait continuer.

Charles était un homme gras, petit, l’œil perçant. Elle n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi attentif et pouvant percevoir le moindre mouvement, comme s’il sondait la valeur de toute personne qui passait à porter. Croiser son regard la pétrifia.

- Alecto ! La Bonne Fortune te met devant moi, je doublerai mon investissement si la Sorcière veut te revendre…

Elle sentit la sueur perler à la naissance de ses cheveux noirs, déglutit et baissa ses yeux clairs pour regarder ses pieds. Sa langue refusait de parler, elle eut un haut-le-cœur.

Ses paupières se fermèrent avec force, la tête lui tournait, l’Esclave récita un psaume silencieux pour se calmer. Ne pas répondre à un Homme Libre ne se faisait pas. Elle inspira longuement.

« Messire Charles, je suis désolée de devoir vous décevoir, mais ma Maîtresse ne souhaite pas me revendre. »

Charles éclata de rire, sauta au bas de son estrade et glissa son index sous son menton pour qu’elle relève le visage vers lui.

- J’sais bien ça. Elle fait bien. Elle t’a bien arrangée, tu étais miteuse quand je t’ai récupérée.

Ne jamais croiser son regard. Alecto l’évita sans bouger, le visage neutre, endurant sans broncher. Il n’avait pas tort, cependant. Quand il se décala, la Domestique s’inclina légèrement.

« Ma Maîtresse souhaite acquérir un. Un esclave. » Elle lui tendit une missive rédigée par elle-même, dictée par la Sorcière, que le Marchand parcourut. Quand il releva les yeux de la lettre d’instruction, son œil noir brillait de mille feux.

- J’ai la pièce parfaite pour Thiana Gian. Mais il est assez cher.

Alecto, qui avait été avertie par la Magicienne de l’appétit de Charles, tendit sa bourse sans négocier. Elle ne savait pas faire cela, et Thiana ne le lui avait pas demandé. Elle voulait le meilleur, et personne n’osait arnaquer sa Maîtresse… pour des raisons évidentes.

Le Marchand d’Esclave la soupesa, l’ouvrit, et son sourire étincela alors que son visage joufflu reflétait le jaune de l’or.

- Viens, il est par là.

Charles rangea soigneusement la bourse à sa ceinture, et montra le chemin à une Alecto docile, le suivant à petits pas sans sourciller. Elle fut étonnée de passer devant une ribambelle d’hommes musclés qui auraient fait l’affaire… Mais il prenait la direction d’une cage, là où la majorité des esclaves étaient simplement reliés les uns aux autres par des fers ou des chaînes. Quel type d’esclave mettait-on en cage ?
« Modifié: mardi 30 mars 2021, 22:33:32 par Le Grand Jeu »

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 1 vendredi 01 janvier 2021, 23:17:43

Klaus avait été rattrapé par les peaux fragiles comme il les appelait. Il avait réussit à s'échapper une fois de ses tortionnaires, car son premier et dernier acheteur avez bien trop prit confiance en lui même. Il n'aurait jamais dû faire ça et ne pourrait jamais plus le faire.

La magie. S'il y a bien une chose qu'il avait appris à détester depuis qu'il venait de découvrir les peaux fragiles, c'était bien cela. Avant, seule la Shaman de la tribu savait utiliser la magie, mais, même puissante comme elle était, cela n'avait pas été suffisant pour les aider à repousser l'envahisseur.

Le kroxigors se retrouvait donc à nouveau là, dans un monde qu'il ne connaissait pas, entouré de personne totalement inconnue, de concept totalement inconnu, mais surtout d'une rage de venger sa tribu.

Il ne haïssait pas les peaux fragiles, car toute créature vivant dans ce monde était pour lui un enfant de la déesse mère et donc un frère ou une sœur, mais par contre, tout ceux qui lui avait voulu du mal, tout ceux qui avait touché à sa tribu, tuer sa tribu, qui l'avait séparé d'eux, qui avait volé son collier de passage et tout ceux qui lui avait manqué de respect, il avait juré sa vie à la Grande déesse mère Ankhti qu'il prierait tous sous ses mains ou ses crocs.

Mais désormais, c'était bien plus compliqué pour lui de s'échapper, il était les bras lié par des cercles et des chaînes d'un métal extrêmement dur et couverte de magie et d'une muselière au museau et pour couronnait le tout, il était enfermé jour et nuit dans une cage fait du même alliage. Il ne savait plus depuis combien de lune, il avait été arraché du grand fleuve.

Cela faisait quelques jours qu'il se retrouvait sur un marché dans un petit endroit remplis de hutte de pierre étrange, le soleil le frappant tous les jours sans pouvoir se baigner pour faire descendre sa température, ce qui l'énervait encore plus. Il pouvait voir, chaque minute qui passait, des peaux fragile traversait devant lui, certain plus diffèrent que d'autres, mais réagissant toujours de la même façon en le voyant, reculant grandement.

C'est alors que, au début d'une nouvelle journée, cette fois l'endroit grouillait de monde, ce qu'il trouvait étrange et, l'énervait encore plus. Sa queue musclé et couverte d'écaille battait violemment de part et d'autre de la cage, tentant de temps à autre de briser ses liens, mais sens grand succès, ce qui ne l'aidait pas à se calmer.

le temps passait, les petites personnes aussi, la peur sur leur visage lorsqu'il frappait sa cage faisait de même, puis, il put voir celui qui, d'après lui était le tortionnaire de tous ceux qui était enchaîné comme lui, et même gueule muselé, un grand grognement lourd et gutturale se fit entendre à son arrivée.

Mais son regard le quitta un instant, voyant qu'il emmenait avec lui une autre personne. Une petite personne, couverte de tissus comme lui, mais plus joli et surtout accompagné de parure dorée le regardait désormais. Dans sa tribu, L'or était une matière sacré, car, d'après les récits de la grande déesse Ankhti, elles étaient ses larmes de joie lorsqu'elle finit de créer ce monde et, étaient donc tout aussi important que la déesse elle-même. Dans son ancien village, tous les objets important en étaient couverts ou fait avec, même leurs armes.

Sonr regard se fixa donc intensement sur cette petite personne, se demandant si elle était une Shaman pour avoir autant d'or sur elle, il vint se plaquer à la grille, la colère continuant de couler dans ses veines, le soleil le frappant de plein fouet depuis quelques heures, faisant trembler la cage sous sa force et son poid, son regard de reptile braqué droit dans le sien.


Sur ce geste, un parchemin tomba du coin de la cage jusqu'au pied de la petite personne, sur cela était noté toutes les précautions à prendre avec lui et il y en avait pas mal.

" Nourrir suffisamment sous peine d'accident pouvant entraîner la mort de plusieurs personne, ne pas approcher à moins de 20 mètres si la bête n'est pas attaché proprement, queue comprise. Ne pas approcher à moins de 10 mètres si la bête n'a pas la mâchoire muselée. Ne pas approcher d'enfant quel que soit l'état de la bête. Nourrir exclusivement de viande fraîche. Ne pas tenter de le toucher si non sédaté, endormi ou complètement immobilisé. Ne pas soutenir la bête du regard. Ne pas laisser trop longtemps la bête dans le froid. Ne pas laisser la bête sentir l'odeur du sang quand affamé. etc ... "


Un son, assez proche de celui d'un chat en colère se fit entendre de sa part, sortant d'entre ses dents comme un avertissement. Ses muscles étaient tous bombés, contractés comme prêt à défoncer la cage au moindre défaut ou occasion pour lui de pouvoir s'en sortir.

" Le voilà ton nouveau petit ami."

Dit le tortionnaire à la jeune femme en le montrant de la main avant de parler fièrement de lui comme d'un trophée

" Grand, fort, capable d'arracher une tête sans effort, de traverser les marrées et les eaux aussi vite qu'il court. Il a fallu des dizaines d'homme et de la magie pour en venir à bout la première fois et bien plus la deuxième fois. Il est intelligent et apprend de ses erreurs alors méfiait vous des vôtres. "

Finit-il par dire en riant.

Alecto Nemed

Humain(e)

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    ~Esclave de Thiana Gian~
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    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 2 samedi 02 janvier 2021, 01:03:45

C’était un. Un crocodile.
Un crocodile.

Comme si sa vision était basée sur le mouvement, dès qu’elle avait vu l’immense masse écailleuse derrière les barreaux, Alecto s’était immobilisée, figée par la peur. Il avait des dents. Des dents qui dépassaient de sa mâchoire, sa mâchoire était attachée, fermement. Elle se sentait doucement dériver vers la panique, à l’idée d’approcher cette créature… Comment Messire Charles pouvait abriter un monstre pareil sans frémir de terreur ?

Pire encore, les membres parcourus de tremblements légers qu’elle n’osait laisser aller, l’Esclave sentait sur elle le regard du reptile sur elle, intense, froid, perçant. Il. Il avait bougé ! Il s’était rapprocher des barreaux ! Alecto fit un pas en arrière, par réflexe. Le malaise d’être au milieu du Marché avait été totalement éclipsé par la terreur que la proximité de cette imposante bête lui inspirait. Il était assurément dangereux. Si sa mâchoire ne suffisait pas, elle osa jeter un œil à ses mains griffues et cru défaillir.

« Je. »

Elle vit tomber à ses pieds un petit morceau de parchemin, qu’elle ramassa plus par habitude, se disant qu’il était indigne pour un Maître de se baisser, alors que son rôle était de lui faciliter la vie. En le tendant machinalement à Charles, elle le lut, bien évidemment. Et à mesure de sa lecture, son visage se décomposait, devenu livide.

« A… accident… la… mort. M… Muselée. Du… » Sa voix se brisa dans un gémissement craintif, et elle sursauta quand Charles ricana en lui annonçant qu’il était son nouveau petit ami.

Pitié, Seigneur. Pas ça. Pas cette chose-là.
Alecto leva immédiatement les yeux vers le Marchand, oubliant le respect qu’elle lui devait, plantant son regard où perlait déjà les larmes.


« M… Messire Charles. Il doit y avoir une erreur. Je… Ma- Ma Maîtresse. Elle veut quelqu’un pour l’Auberge. »

Mais le regard du Commerçant en disait long, elle-même se leurrait. Quand Thiana allait voir cette Créature, elle serait enchantée. Parce qu’il dirait à la face de Nexus que Thiana Gian était assez puissante pour soumettre un Monstre tel que lui.

- La Sorcière saura le contenir. Va pas t’inquiéter pour toi, elle n’a pas besoin d’une servante sans main, alors elle te protègera.

Les paroles de l’homme n’étaient pas rassurantes. Pas du tout. Alecto avait envie de le supplier à genou, de choisir n’importe quel autre Esclave, pourvu qu’elle n’ait pas à vivre au quotidien avec une telle bête. Mais Charles refermait sa petite main sur le parchemin d’instruction, un symbole qu’elle eut du mal à regarder. Il se tourna, les poings sur les hanches, droit vers l’Esclave derrière les barreaux.

- T’entends, Klaus. La Maîtresse de la p’tite Alecto est une Sorcière. Tu comprends, ça, hein mon gros ?

La Domestique frémit, levant doucement les yeux vers la gueule liée du Saurien, mais abaissant immédiatement le regard, se souvenant parfaitement de ce qu’elle avait lu plus tôt. Ne pas soutenir son regard, ne pas le soutenir. Sa gorge était sèche et grattait, elle ne rêvait que d’une chose : partir d’ici en courant. Mais elle ne faisait rien. Elle endurait, elle subissait, elle obéissait.

Docilement, Alecto attendit que Charles claque des doigts, une lueur bleutée irradiait de sa paume, de petits cristaux gelés se formant… A l’époque où elle se trouvait enchaînée ici, l’homme usait de ses pouvoirs pour garder sagement les plus récalcitrants, dont elle ne faisait pas partie. Elle avait eu la chance de ne jamais l’ennuyer, l’agacer, le désappointé. Et n’avait donc pas de cicatrices lui appartenant. Du reste, les dizaines d’autres étaient la signature de ses précédents Maîtres.

 Par sa magie, Charles fit reculer l’animal, et d’une incantation, il renforça l’enchantement des chaînes qui le contraignaient à la docilité. Poignets, chevilles, queue, mâchoire. Tout s’illumina d’une lumière froide, lui provoquant sans doute une brûlure glacée. Sa réaction créa une grimace sur le doux visage de la Domestique, malgré l’allure du Monstre, Alecto n’approuvait pas ce traitement.

Mais elle n’eut pas le temps de développer davantage d’empathie pour lui, que déjà Charles lui mettait entre les mains une épaisse chaîne. Déstabilisée par son poids, elle tituba. Voulait-on vraiment qu’elle mène cette chose dangereuse jusqu’à l’Auberge ? Et les dizaines d’hommes, et la magie, et plus encore ? Où étaient-ils pour assurer la livraison ?

A son regard paniqué, le Marchand répondit avec un ricanement, tournant le dos à la Créature pour caresser sans gêne la joue blanche de la Servante.

- Il s’appelle Klaus. Il a assez de sortilège autour pour ne pas faire le malin sur la route. Sois bien gentille avec lui, hein.

Elle retint un gémissement plaintif, s’inclina face à Charles, qui s’éloignait de quelques pas, un client venant de l’appeler. Doucement, très doucement, tenant la chaîne à deux mains tremblantes, Alecto leva les yeux.

A la hauteur de sa mâchoire, elle frémit et crut s’évanouir. Mais en effleurant furtivement sa cuisse gauche, elle inspira profondément. Cette épreuve était conséquente. Elle saurait l’endurer, Dieu l’accompagnait. Ce n’était pas à elle de juger de sa capacité ou non à y arriver. Elle souffla l’air fébrilement et se racla la gorge.

« Je. » Le fameux Klaus ne semblait pas la comprendre, elle éleva un peu la voix, tira légèrement sur la chaîne pour espérer lui faire comprendre qu’il devait sortir de la cage.

« B... Bonjour. Je. Je m’appelle Alecto. Klaus. » Déglutis-lui faisait mal, elle se mordit l’intérieur de la joue. « Ma. Ma Maîtresse, Thiana Gian, tu verras. Elle. C’est une bonne Maîtresse. » Et puisqu’elle ne mentait jamais, elle ajouta. « Tu vas devoir m’accompagner. D’accord ? »

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 3 samedi 02 janvier 2021, 01:37:49

Il les entendait discuter, parler de lui, ce qu'il n'aimait pas du tout. Mais ce fut un mot prononcé qui l’énerva d'autant plus, Sorcière. Un grondement sourd comme un roulement interne, puissant et résonnant dans son grand torse et dans sa gueule surgit. Oui il savait bel et bien ce que cela était et n'avais qu'une envie à ce moment-là, arracher en deux cet homme.

Lorsque celui-ci leva la main, Klaus comprit ce qu'il allait faire et recula rapidement dans sa cage avant d'essayer de la faire céder dans un grand coup, celle-ci chancelant un peu avant que le sort du marchand ne le frappe.

Le froid, la morsure insoutenable de la glace traversant ses écailles, ses muscles jusque dans ses os, le brûlant intérieurement. Sa colère était immense et sa rage si forte qu'il en était presque à rentrer en frénésie dans sa cage, si cela arrivait, il se serait complètement fichu de souffrir le martyr jusqu'à sa mort et aurait tout donner pour sortir de là et le broyer en pièce haché.

Mais ce peau fragile le savait et jouait avec cette limite.

Klaus soufflait ensuite lourdement tandis que son tortionnaire continuait de parler donnant son nom d'esclave à celle qui avait l'air de devoir l'acheter. Car oui, il voyait très bien qu'elle ne le souhaitait pas, mais qu'elle avait l'air obligé tout de même.

La cage était maintenant ouverte, le laissant sortir de son enclôt, sa chaîne se trouvant maintenant dans les mains de ce qu'il pensait être une Shaman d'Ankhti. Il s'avança jusqu'à elle, faisant trois fois sa taille en hauteur, son regard braqué sur elle tandis qu'elle tirait sur sa lourde chaîne.

Alecto, A lek to. Voilà un nom qui serait bien plus facile à prononcer pour le kroxigor, collant à la phonétique habituel du langage de sa tribu. Elle lui confirma donc que oui, elle n'était pas celle qui l'avait acheté, mais une personne à son service, la sorcière en question. Il n'aimait pas du tout cela, mais, le sort qui le retenait dans ses chaînes lui causait beaucoup trop de douleur pour pouvoir se rebeller ou laisser parler sa rage.

Elle eut même, à ses yeux, l'audace de lui demander s'il était d'accord de la suivre. Par le grand Sobek et la grande Ankhti, bien sur que non qu'il n'était pas d'accord avec cela, tout ce qu'il souhaitait, c'était rentré à son fleuve sacré, pas suivre une prêtresse peau fragile vers une sorcière qui ne ferait, à son avis, pas mieu que tout ceux qui avait voulu le posseder. Dans l'esprit des Kroxigor, personne ne possède personne et le fait que cela soit possible était un affront à la déesse qui pour eux les avait créer tous égaux.

De toute façon, il n'avait pas le choix que de la suivre et dans un grognement gutturale, baissa la tête comme pour lui dire


Alecto Nemed

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Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 4 samedi 02 janvier 2021, 11:18:54

Alecto tremblait comme une feuille à la simple idée de tenir une chaîne qui tenait elle-même cette Créature dangereuse. Elle faisait mentalement le chemin du retour, pour passer par les endroits les moins commerçant, les plus isolés, peut-être. Il fallait qu’elle évite les saltimbanques de la place du Marché, ils auraient tôt fait de l’aiguillonner pour rire. 

Mais conduire également une personne, tout monstre qu’il était, comme elle l’aurait fait d’un chien, la mettait mal à l’aise. Oh, elle n’avait pas osé lever son regard jusqu’à ses yeux, et ignorait alors l’expression de ceux-ci, mais elle se souvenait très bien sa réaction à la magie gelée du Marchand d’Esclaves, et se doutait combien cela devait être douloureux. Le petit parchemin avait bien indiqué qu’il ne fallait pas le laisser trop longtemps dans le froid…

En toussant légèrement, prenant alors le chemin vers la sortie de la halle, ils passèrent devant une estrade où patienter mollement des femmes et des enfants. Alecto sursauta immédiatement, tira sur la chaîne et prit un autre chemin. Ne pas approcher des enfants, ne pas approcher des enfants. Son regard venait de nouveau de se remplir de larmes de peur, comment allait-elle gérer une telle Créature, avec toutes ses précautions ? Angus lui semblait finalement un être doux et sensible, elle voulait qu’il revienne… Allait-elle devoir vivre dans la crainte d’être croquée, tous les jours ?

Alors qu’ils quittaient le Marché aux Esclaves, la jeune femme pinça les lèvres, intimidée et frémissante, parlant à la bête dans son dos qui la suivait.

« J… Je suis désolée de ce que Charles t’a fait. » Est-ce qu’il comprenait vraiment ce qu’elle disait ? La curiosité et le besoin de savoir l’envahissait, elle resta immobile une seconde, voulut se tourner pour une bonne fois pour toute le dévisager, mais n’en eut pas le courage, trop trouillarde.

Alors, elle se remit en marche, désormais sur les pavés chauds, ne se doutant pas que ce si beau soleil puisse causer tant de maux au crocodile.

« Moi aussi, j’étais sur son étal. Mais Thiana Gian m’a sauvée. » Lança-t-elle, esquissant même un sourire. Elle était sincère ; la Sorcière avait été une bénéfiction dans sa vie. Et malgré les demandes parfois fantaisistes, les missions effrayantes, elle recevait rarement de punitions, avait le droit de lire, pouvait prier. C’était suffisant pour avoir une belle vie, non ?

Alors qu’elle voulait couper au plus court pour être vite rentrée, elle se rendit compte que tous les regards, de tous les passants, se tournaient systématiquement vers elle. Enfin, vers Klaus, précisément. Et tous avaient la même expression de peur en le regardant. Être au centre de l’attention la mit immédiatement mal à l’aise, ses épaules basses se recroquevillèrent, comme si elle voulait s’enfoncer sous terre. Plus dégourdie, elle aurait profité de la scène pour vanter la nouvelle acquisition de sa Maîtresse, mais sa gorge était barrée, elle peinait à marcher, même.

C’était trop pour la journée, elle ne voulait pas continuer. Pourquoi fallait-il que ce soit cet animal, et pas juste un gladiateur, un lutteur, n’importe qui ? Alecto sentait les sanglots remonter, elle savait qu’elle ne réussirait pas à les contrôler, chercha le réconfort en tâtant sa cuisse, mais ne le trouva pas. Au lieu de cela, elle entraîna l’immense bête dans une ruelle isolée, lâcha la chaîne, et s’assit dans la poussière en se recroquevillant. Elle sanglotait dans ses bras.

« P… Pardon, Klaus. Ce… Je suis désolée. Ce n’est pas contre toi… C’est… »

Oui, c’était contre lui. Quelle indigne personne elle faisait, de paraître lui reprocher d’exister. La Domestique ressentit un violent coup à cette réflexion, releva le nez en reniflant et cilla, levant très très haut la tête pour observer la face du reptile.

Malgré les préconisations, elle s’attarda sur sa gueule, les écailles de son faciès, et ses yeux rencontrèrent les siens.
« Modifié: samedi 02 janvier 2021, 12:13:57 par Alecto Nemed »

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 5 samedi 02 janvier 2021, 21:29:43

Klaus se retrouvait donc contre son grès à marcher sur de la pierre brûlante, sous un soleil de plomb, entouré de peau fragile tous plus bruyant les uns que les autres. Il sentait sa peau et ses écailles le tirer, l'irriter à cause du manque d'eau, ce qui l’énervait encore plus.

Alors qu'il passait à coté d'enfant, il fut tiré dans une autre direction. Si c'est chaînes n'avait pas été si douloureuse de par leur magie, il ne l'aurait même pas senti le tirer et n'en aurait rien eut à faire de toute façon. Mais la un nouveau grognement de douleur se fit entendre en devans suivre ce qui lui semblait être des caprices

Si c'est chaînes n'avait pas été si douloureuse de par leur magie, il ne l'aurait même pas senti le tirer et n'en aurait rien eut à faire de toute façon. Dé so leh .

Il y avait de plus en plus de monde autour de lui et Klaus n'aimait pas cela du tout, sentir toutes ces peaux fragiles qui osaient le juger, le dévisager tel une erreur de la grande Ankhti. Si ces chaînes n'était pas là, plus personne n'oserait le déshonorer de la sorte, plus personne n'oserait déshonorer la déesse mère en mettant ses enfants dans du métal.

Mais pour le moment, il ne pouvait rien faire à part suivre la petite prêtresse, devant prendre son grand mal en patience. Mais elle prit un nouveau chemin bien plus vide, très étrange et au frais du soleil le frappant. La regardant, il put la voir s'asseoir et se mettre en boule avant d'entendre de nouveau mots inconnue pour lui.

Allait-elle s'endormir là ? C'est ce qu'il se demandait en la voyant dans cette position, mais, Klaus se mit à renifler la petite personne couverte d'or et comprit que ce n'était pas cela.

Elle sentait la peur, elle sentait le stress et elle couinait tel un bébé kroxigor dans la marre à fraie cherchant l'aide de sa maman.

Il sentait que, s'il ne faisait rien, ils allaient rester là encore un moment, avec cette magie douloureuse, cette environnement inhospitalier et les chances pour lui qu'on vienne l'attraper à nouveau était grande. La regardant, il pouvait la voir, assise dans la poussière sèche, à l'ombre des murs, son regard venant se poser dans ses yeux doré et sauvage de réptile.

Il prit une grande inspiration, puissant et bruyante à cet instant, profitant de cela pour lire dans les yeux de la petite prêtresse, comme toute animal ou personne proche de la nature pouvaient le faire. Il y lisait beaucoup de peur, beaucoup de stress, collant à son odeur, mais aussi beaucoup de douleur et d'ombre pesant sur elle.

Klaus avait pu voir ce qu'était Alecto pour un Kroxigor, une petite personne qui ne représentait pas de menace pour lui et donc une petite personne qu'il ne servirait à rien de tuer pour reprendre sa liberté. Mais ce n'était pas pour cela que sa colère était disparu, loin de la, n'étant pas du tout dans un environnement qui pourrait lui apporter cela. Il était temps pour lui de tenter à nouveau de se libérer, ou au moins de dégager sa gueule de cette muselière pour exprimer son mécontentement ou pour pouvoir croquer le premier idiot qui passerait de trop prêt. Il se mit donc à reprendre une grande inspiration en grondant lourdement, puis se mit à se débattre.

La douleur était intense, mais il n'avait pas le choix s'il voulait faire quelque chose, et puis, il avait déjà fait pas mal de pas qui l'écartaient de l'autre tas de viande qui lui avait posé ses chaines. Il regarda ensuite le mur le plus proche qui avait l'air rugueux et résistant et se dit que cela serait sûrement bien pour abîmer ses entraves ou au moins sa muselière et se mit donc à frapper sa gueule contre à plusieurs reprise, seulement entrecoupé par des frottements contre la pierre brute pour user les rares parties en cuir ou qui lui semblait plus fragile.


Alecto Nemed

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    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 6 samedi 02 janvier 2021, 22:02:39

Alecto sanglotait misérablement dans une ruelle, oubliant sans doute trop peu qu’elle se trouvait juste à côté d’un immense crocodile, trois fois sa taille au bas mot, dangereux, incontrôlable, violent sans doute. Mais quand elle croisa son regard reptilien, elle sursauta d’étonnement… Elle ne s’attendait pas à y percevoir des émotions humaines, à encaisser un souffle empathique aussi puissant. Elle n’aimait pas vraiment les animaux, surtout parce qu’elle les trouvait effrayant et imprévisible…

Dans ses iris, elle lut la haine farouche, la douleur, l’isolement. Alecto cilla en silence, le cou plié pour pouvoir soutenir son regard, et frissonna. Il était imposant et horrible, mais elle voyait également les fers, les chaînes, le léger vrombissement du sortilège autour du métal. Klaus était surement loin de chez lui, seul, et elle se demandait s’il comprenait vraiment la langue commune. Une profonde pitié lui enserra le cœur, ne faisant pas s’assécher ses larmes.

Elle allait dire quelque chose de doux, sans doute pour se montrer compatissante, mais sursauta dès qu’il se mit en mouvement, sauta sur ses pieds et écarquilla grand les yeux.

« Oh non. »

Ses paumes se levèrent en signe d’apaisement, mais elle n’osait pas avancer trop près.

« Non non, Klaus. Je. » Elle se tourna et elle dut faire un bond maladroit pour éviter sa queue puissante et ne pas être balayée comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle cherchait la chaîne pendant du regard en parlant.

« Klaus, attends, non, ne … Je sais que ce doit être désagréable mais. »

Désagréable ? Bien sûr, il était bâillonné par des liens magiques qui devaient le faire atrocement souffrir. On serait grognon pour moins que cela… Et qui plus est, peut-être pourrait-il parler s’il n’était pas muselé ? Alecto eut un haut-le-cœur à la simple idée de le libérer, et recula encore de quelques pas, le teint livide.

La Créature frottait toujours sa gueule contre un mur épais, et elle percevait le son affreux du métal qui ripait violement, sans lâcher. Pourtant, les boucles et chevrons paraissaient peu à peu s’affaiblir. Il fallait qu’elle attrape la chaîne, tire dessus d’un coup sec, pour qu’il se calme immédiatement !

Mais au lieu de cela, la petite Esclave fit un pas en avant, leva la main droite qui tremblait misérablement. Certes, elle hésitait, elle estimait faire là sans doute l’erreur la plus grave de sa vie. Lentement, très lentement, elle contourna Klaus et tendit la main vers sa mâchoire.

« K… Klaus. Je. Je vais. » Elle se tut, ferma les yeux en fronçant les sourcils tellement cette situation était terrifiante, luttant contre l’envie furieuse de partir en courant, l’instinct de survie lui lacérant les tripes.

« Je vais. Je vais retirer ta muselière. D… D’accord ? » Gardant toujours les yeux ouverts, ne voulant pas voir le moment où il l’attaquerait assurément, elle garda sa paume bien en vue, bien haute, le laissant faire le chemin nécessaire vers sa main pour qu’elle puisse l’aider à libérer sa gueule. Elle baissa le visage, s’attendant d’une minute à l’autre, à être dévorée.

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 7 samedi 02 janvier 2021, 22:40:41

Le bruit des chaînes et du métal raclant le sol, les murs, résonnait de partout dans cette ruelle isolé. Klaus soufflait de douleur, se tordait dans tous les sens pour donner toute son énergie à sa libération.

Il ne se rendez pas compte de son environnement ou de son entourage, beaucoup trop absorbé par l'idée de se débarrasser de tout ça, beaucoup trop décider pour faire partir cette mauvaise magie qui lui brûlait les tripes.

Il se frottait tellement la gueule contre les murs, que les parties ressortant de la muselière commençaient à se couvrir de sang, de son propre sang. La douleur de s'écorchait n'était rien comparé à celle de ces liens et encore moins comparé à celle de ne pas être libre.

Mais c'est après de longues minutes à se débattre qu'il entendit, perçant le son de ses chaînes qui cliquetait bruyamment sous ses mouvements, le nom que les peaux fragiles lui avait donné. Sa respiration était lourde, très lourd et bruyante, tel la bête énorme qu'il était. Son regard se braqua sur la petite prêtresse.

Il pouvait la voir, la sentir, paniqué, devant lui, tendant son bras vers sa gueule. Il tourna, pencha sa tête sur le côté, se demandant ce qu'elle essayait de faire ou de lui faire. Puis, il l'entendit prononcer de nouveau mot. L'un d'eux était maintenant connu pour Klaus, le mot muselière. Il l'entendait toujours lorsque les peaux fragiles s'approchait un peu trop de sa gueule.

Il pencha sa tête de l'autre coté à cet instant, se demandant ce qu'elle voulait faire ? Allait-elle l'aider ? Il n'y avait qu'une façon d'en avoir le cœur net et c'était de lui faire confiance.

Replaçant sa tête correctement, il vint se mettre à genoux, soufflant toujours puissamment par ses naseaux, en se courbant pour que sa tête arrive au niveau de la sienne. Son museau se posa contre sa main, son souffle chaud glissant contre ses tous petits doigts, puis, il put la voir se mettre à parcourir sa muselière.

Il ne comprenait pas pourquoi fermait-elle les yeux, c'était quand même quelque chose de difficile de défaire un lien, mais de les défaire avec les yeux fermés, se devait être beaucoup plus compliqué.

Mais après quelques minutes de silence, il entendit un cliquetis métallique, sentant un relâchement dans son entrave. Il se releva instantanément avec une vitesse ahurissante, puis secoua sa gueule comme un chien le ferait pour se sécher pour se débarrasser de cela. Le lourd metal qui bloquait ses mâchoires tomba lourdement au sol, étouffé par la poussière et le sable s'y trouvant. Puis, il joua plusieurs fois de sa mâchoire, la levant en l'air, la faisant claquer pour se dégourdir ses muscles maxillaires.

Il laissa une sorte de rugissement, mais plus doux, heureux de pouvoir de nouveau avoir la gueule libre et posa ensuite son regard à nouveau sur la petite personne.

Du haut de toute sa taille, il la surplombait, puis, laissa entendre un son sortir de sa gueule

" Tanka iko Ank "*

Sa voix était à son image, lourde, grave, roulant dans sa gueule et donnant l'impression de faire vibrer l'air autour de lui tant elle paraissait puissante.

" Tanka A lek to."**

Pour autant, ses mots ne sonnait pas aggréssif ou mauvais envers elle, loin de là.

* Merci petite pretresse

** Merci Alecto

Alecto Nemed

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Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 8 samedi 02 janvier 2021, 23:29:55

Elle sentit alors la rugosité des écailles effleurer sa paume, et crut qu’elle allait s’évanouir. Une seconde, ce fut presque le cas, elle chancela et fut retenue de justesse par la sensation franche du métal sur le bout de ses doigts. Il était gelé, elle frissonna vivement, avant de tâtonner jusqu’à sentir les attaches de cuir déjà bien amochées par le frottement.

Alecto percevait clairement le souffle chaud du Reptile contre son cou, et refusait catégoriquement d’ouvrir les paupières. Elle craignait de tourner de l’œil en réalisant à quel point elle était inconsciente. Quand elle aurait réussi à défaire les liens, que se passerait-il ? N’était-ce pas jouer avec les Desseins Divins ? Entre ses dents, elle récita une prière douce, une larme coulant sur sa joue lorsqu’elle défit le loquet abimé qui céda enfin.

Au mouvement qui s’en suivit, la petite Esclave crut sa dernière heure arrivée. Elle ne bougea pas, frémissante petite chose dans la poussière qui s’élevait tout autour d’elle après la chute massive de la muselière, créant des particules lumineuses dans le faible rayon de soleil qui perçait d’un toit.

Les claquements de mâchoires la firent sursauter, elle gémit de frayeur en baissant les épaules, se recroquevillant comme pour subir son sort, sans broncher. Elle se disait que fuir ne servirait à rien, qu’il ferait trois pas quand elle en ferait douze. Qu’elle n’était pas rapide, de toute façon. Qu’il était trop puissant pour espérer s’en sortir. Misérablement, la petite Domestique sanglotait face à l’imposante masse musculeuse en écailles, aveuglée par la peur qu’elle était.

Sa voix caverneuse la fit sursauter, elle eut un mouvement de recul en relevant timidement les yeux, osant ouvrir une paupière. Est-ce qu’il venait de parler ? Alecto cilla, et à l’entente de ce qui ressemblait à son prénom, elle se sentit moins terrifiée. En penchant la tête sur le côté, inquiète mais curieuse, la jeune fille pinça les lèvres.

« Est-ce que… » Un rapide regard sur sa gueule libérée attestait des blessures que les liens magiques, comme ses actions frénétiques pour les retirer, avaient laissées. Une moue compatissante et douloureuse tordit son petit visage clair.

« Tu ne vas pas me manger ? » La langue qu’il avait utilisée lui était inconnue, elle retroussa ses lèvres et désigna de l’index ses minuscules dents blanches.

« Croc, croc. » Elle ouvrit et ferma la mâchoire en faisant claquer ses molaires, dans un son ridiculement faible. « Ne me mange pas, s’il te plait… » Souffla-t-elle avec une petite moue, mais l’attitude du Reptile était assez placide pour qu’elle estime que, s’il avait voulu, il l’aurait dévorée bien plus tôt.

Faudrait-il qu’elle lui apprenne la langue commune ? Sa Maîtresse n’allait pas apprécier un gardien incapable d’écouter et comprendre ses ordres, Alecto se mordit la lèvre, contrariée.

« Tu me comprends ? » Elle avait articulé grossièrement, désignant de son index sa bouche qui bougeait lentement.

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 9 dimanche 03 janvier 2021, 00:20:52

Il sentit à quelque moment les mains d'Alecto sur ses écailles, sur le bout de son museau abîmé et ensanglanté par ses débattements. Elles étaient chaudes, elle étaient douce, et, en plus de cela, lorsqu'elle passa sur le bout de son museau, il put sentir et ressentir une multitude de chose, son odeur primaire, ses hormones, l'odeur que dégageait son alimentation, son état de santé, mais surtout son rythme cardiaque. La petite prêtresse lui paraissait encore plus en mauvais état qu'au début, il avait même l'impression qu'elle allait mourir là, devant lui, frappé par sa peur. Il la voyait continuer à laisser couler de l'eau de ses petits yeux, ce qui lui donnait d'autant plus soif, soufflant un peu le dessus.

Ses paroles maintenant prononcé, il avait bien vu qu'elle l'avait entendu, mais elle ne réagit pas tout de suite, en tout cas pas autrement qu'en sursautant. Il regarda un instant ses chaînes qui retenaient ses poignées, puis de nouveau la petite personne, qui avait reprit un peu de courage et qui lui adressait de nouveau des mots.

Il avait un peu compris sa première phrase, se souvenant, de par sa captivité, que ses tortionnaires utilisait le mot manger à chaque fois qu'ils le nourrissaient. Est ce qu'elle lui demandait s'il avait faim ? Il n'en avait pas l'impression, c'était même l'avantage pour son espèce. Ils avaient besoin de beaucoup de nourriture pour survivre, mais leur digestion lente leur permettait de ne pas avoir besoin de manger pendant des mois si jamais ils subissaient une famine. Mais bien sûr, cela influait grandement sur leur caractère à la longue.

Il hocha négativement la tête à cela et, si le rire des kroxigor n'était pas sur le plan de l'ultrason, elle aurait pu l'entendre rire de ses petites dents et du faible claquement que sa mâchoire avait fait. Klaus l'imita après cela, claquant lui aussi de la mâchoire, mais, même sans y mettre de forte, le bruit de l'impact de ses deux mâchoires était assez impressionnant, laissant deviner qu'il ne valait mieux ne pas y laisser traîner un membre.

Il ne comprit pas la dernière phrase de la petite prêtresse, penchant la tête sur le côté, puis reprit la parole.

" Ik agrak Hesha Iko Ank." *

Il tapota ensuite son ventre, puis tourna de nouveau de gauche à droite sa tête négativement avant d'ajouter.

" Iko Ank Hashar."
**

Il jeta son regard vers le reste de ses chaînes, puis, releva de nouveau les yeux sur elle, les agitants devant lui avant d'ajouter.

" Ik  agrak Hesha, Ik Grak Hesha Iko Ank, Ik Hota Shar Ankla o cota Tol ." ***

Sur ses mots, toute sa volonté s'imprimait, tandis que son regard fixait celui de son interlocutrice, tendant ses bras plus épais qu'elle devant son visage, souhaitant sa liberté à tout prix.

* " Je ne mangerais pas petite prêtresse."

** " petite pretresse fragile "

*** " Je ne mangerais pas, je ne tuerais pas petite prêtresse, je veux nager dans le fleuve du peuple d'écaille."

Alecto Nemed

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Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 10 dimanche 03 janvier 2021, 14:03:28

Le son « ank » revenait souvent dans les propos du Reptile, et Alecto avait beau essayer de se concentrer quand il articulait, ces sonorités gutturales pleines de r ne lui parlaient pas du tout. Mais elle était pourtant persuadée qu’il avait ricané lorsqu’elle avait fait un petit son de dents, et à entendre le sien, elle avait frémi… C’était terrifiant, elle qui se sentait déjà vulnérable partout où elle allait, avait l’impression que son insécurité devenait tangible à côté de Klaus.

 Toujours très mal à l’aise et impressionnée, elle avait cependant perçu qu’il n’avait pas l’intention de la croquer. Pas maintenant, du moins. La petite Esclave avait cette naïve capacité de penser que le monde autour d’elle était fait de Bonté, que chaque être vivant en possédait, et que ceux qui marchaient dans l’ombre reviendraient dans la lumière, tôt ou tard, puisque Dieu était Grand.

Alors, et comme la Créature avait ancré ses yeux reptiliens et jaunes sur elle, la faisant se sentir minuscule et faible, Alecto déglutit avec peine en observant ses bras ferrés. Il… voulait qu’elle le libère totalement. Son petit visage déjà clair perdit une teinte, et elle leva de grands yeux désolés vers lui, pliant en deux son cou.

« Klaus… je… ne peux pas… » Le libérer serait trop dangereux, et rien ne lui permettait de croire qu’il ne lui ferait pas le mal, ensuite. Peut-être était-il perfide, suffisamment pour se tenir tranquille le temps d’arriver à ses fins ?

Mais la Domestique était incapable de le penser si fourbe. Non, elle voulait croire qu’il était sincère, et cela causerait sans doute sa perte, un jour. Cela n’avait-il déjà pas été la cause de bien des malheurs dans sa vie ? Elle pinça les lèvres, en proie à un dilemme puissant qui tordait son estomac.

« Klaus, tu appartiens à Thiana Gian, maintenant. » Elle leva en tremblant un petit rouleau de parchemin, cacheté du sceau du Marchand Charles. Ce petit bout de papier était important, primordial, même, elle le savait. Le sien était rangé soigneusement dans le coffre de la Sorcière, c’était ce qui représentait sa vie, son prix, son existence entière. C’était ainsi. Elle chercha à lui sourire en rangeant le document précieusement.

« Est-ce que… » Elle pointa son pouce vers sa propre poitrine, l’air interrogateur. « Ank ? » Peut-être que cela la désignait elle, ou était-ce « fille » ? Il l’utilisait lorsqu’il s’adressait à elle, et avait l’impression qu’il y avait de la déférence lorsqu’il prononçait ce son.

La jeune femme se baissa pour récupérer la chaîne au sol, le tenant par le cou, mais ne tira pas le moins du monde. Elle se sentait gênée de devoir refuser sa liberté, mais il semblait ne pas s’y être fait. Comment lui expliquer ? Lui dire qu’il ne reverrait ni sa famille, ni sa ville natale ou euh… sa forêt ? Où vivaient le peuple de Klaus ? Il n’avait pas le choix. Elle leva de grands yeux peinés sur lui.

« Tu t’y feras, Klaus. Au bout d’un moment, on oublie les chaînes. » Elle lui montra alors les parures d’or qui tintaient autour de son cou, ses poignets, ses chevilles, sa taille, et haussa les épaules docilement.

« Après, la Sorcière va t’en donner de plus jolis. »  Elle pensait que cela pourrait peut-être lui mettre du baume au cœur… Mais estimait que sa Maîtresse enchanterait également les bijoux qu’elle voudrait le voir porter. Par sécurité. Et y songer lui brisait le cœur, affichant une mine douloureuse à imaginer Klaus souffrir encore le martyr.

Alecto soupira, morose, et toujours craintive. Certains Esclaves ne faisaient jamais le deuil de leur vie d’être libre. Mais elle estimait que plus vite il se résignerait, mieux il vivrait sa nouvelle condition. Elle prierait pour cela.

Dans ses petites mains, la chaîne froide vibra un peu, alors qu’elle lui lançait un regard implorant.

« Suis-moi, s’il te plait, et dans ta nouvelle maison, je soignerai toutes ces vilaines blessures. » Elle désigna son museau où suintait les plaies, d’un index tremblant. Dès qu’elle s’approchait de ses dents, ou qu’elle les regardait furtivement, un frisson lui remontait le long de la colonne vertébrale. Klaus était une machine à déchiqueter. Et il dormirait sous le même toit qu’elle…

Elle prit son courage à deux mains, et reprit sa marche, mais à peine trois pas effectués, la chaîne se tendit, elle fut rappelée en arrière, et tomba sur les fesses. Le Monstre en écaille ne semblait pas vouloir la suivre. Et elle n’aurait pas la force de le pousser jusqu’à l’Auberge.

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 11 dimanche 03 janvier 2021, 14:58:39

Le crocodilien pouvait comprendre dans le regard et dans le ton de voix de la petite personne qu'elle n'allait pas lui retirer ses chaînes. Un léger grognement se fit entendre à cet instant. Ce n'était jamais bon de refuser la liberter à un Kroxigor, quelle que soit sa tribu.

Redescendant donc ses menottes contre lui, ses muscles et sa position était beaucoup plus tendu. Il emmagasiner toute sa force à cet instant, cherchant à se canaliser pour plus tard tenter à nouveau de briser ses chaînes. Si la petite prêtresse ne voulait pas l'aider, c'est sûrement qu'Ankhti voulait qu'il s'en sorte par lui seul.

Mais les mots qui suivirent, sortant de la bouche d'Alecto et accompagné d'un petit objet, intriguèrent Klaus. Réfléchissant, il se rappela que, à chaque fois qu'une personne enchaîné disparaissait avec quelqu'un, la mauvaise personne qui faisait de la magie donner un petit objet pareil que celui-ci. Et un mot aussi revenait souvent. Appartenir.

Klaus se releva alors de toute sa hauteur, dépassant maintenant les cinq mètres de haut, bombant le torse. Ses mots avaient bléssé son honneur, sa liberté et donc sa vie. Il se mit à frapper son torse rempli d'air à l'aide d'un de ses poings, faisant résonner la ruelle plus fort qu'un tambour de guerre.

" Thiana Tharsha Heshe Ik ! Ik Kromcota vo SharLeko ! Ik Oko Sograko ! Ik vo Cota tol !!!"
*
On pouvait entendre l'énervement et la fierté de Klaus derrière ses mots. Personne n'avait le droit de prendre la liberté de qui que ce soit, pour les Kroxigor, cela était bien pire que la mort.

Il se dit qu'il lui fallait se débarrasser de cet objet, il était la marque de son périple, s'il s'en débarrassai, il n'y aurait sûrement plus de chaîne pour lui et pourrait s'enfuir jusqu'à chez lui.

Mais après cela, il l'entendit et la vit lui demander quelque chose. Il comprenait qu'elle ne comprenait pas son langage ou en tout cas pas totalement et put entendre à son ton qu'elle demandait si elle était Ank. Là, sur ses mots, il fit une petite révérence, baissant la tête comme pour honorer sa position et son statut, puis reprit la parole, pointant son index vers elle.

" To A lek to, To Iko Ank."
**
Il reposa ensuite ses bras contre lui, écoutant toujours la petite prêtresse qui lui parlait, essayant de comprendre ses mots, mais seul deux ressortir de tout ça. Sorcière, maison.

Sur ses mots il se remit dans une position de défense, se réduisant à 4 mètre de haut, prêt à recevoir des coups ou à bondir, ses muscles gonflés par la colère, sa queue faisant un demi-cercle devant lui, pleine d'énergie et de tension, prete à frapper, ce qui tuerait à coup sur un humain même en excellente forme.

Il n'aimait pas ce qu'il comprenait, il ne voulait pas aller dans la maison d'une sorcière, le tortionnaire était lui aussi un sorcier, donc pour lui, elle devait être aussi mauvaise que lui. Il la sentit tirer sur sa chaîne, venant le frapper du sort qui entourait ses chaînes, lui causant une intense douleur qui le fit lourdement grogner. Il ne voulait pas échanger un supplice pour un autre et donc le moment était venu de tenter à nouveau de briser ses chaînes.

Dans sa position actuelle, il prit une énorme inspiration en fermant les yeux, le faisant gonfler et le rendant beaucoup plus massif, puis, un long grognement commença à se faire entendre, d'abord caché par le bruit de la magie imprégnant ses chaînes, puis de plus en plus bruit. Un grognement de guerre qui faisait vibrer tout son corps, ainsi que les tympans de ceux qui se trouvaient prêt de lui. Un cri de douleur aussi, lorsqu'il se mit à utiliser toutes ses forces pour tenter de briser ses chaines, les tendant le plus possible. Le bruit ne manqua pas d’être si bruyant et étrange qu'il commença à attirer du monde, ainsi que quelques gardes qui se trouvait dans le coin.



* "Thian ne pas avoir moi ! Je suis Forte écaille qui nage dans le venin ! Je suis un grand guerrier ! Je suis du peuple d'écaille !"

** " toi Alecto, toi petite pretresse."


Alecto Nemed

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Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 12 dimanche 03 janvier 2021, 15:37:00

Alecto était morte de peur. L’attitude de Klaus était passée de placide, voire aimable, à menaçante et clairement offensive. Elle avait dû dire quelque chose de mal, elle devait l’avoir blessé, vexé, peut-être insulté ? Ses yeux se remplirent de nouveau de larmes, rapidement, elle recula sur les fesses sans oser se relever de la poussière.

Mais le son qui suivit lui vrilla les tympans, elle plaqua immédiatement ses paumes sur ses oreilles, son visage exprimant une profonde douleur en fermant les yeux fermement. Il allait la dévorer !

Alors que cela aurait dû la rassurer, la venue de trois curieux, et deux gardes de la milice vers eux la terrifia. La femme qui tenait un panier empli de victuailles avaient de grands yeux horrifiés à voir l’énorme créature d’écailles, et le couple âgé qui se tenaient chacun sur une canne tremblaient, regrettant sans doute leur curiosité.

Cependant, sur les deux miliciens, seul le plus grand et le plus costaud paraissait oser rester droit, sans doute confiant en son armure luisante. Il s’avança, sans lâcher des yeux l’animal, mais s’adressant clairement à elle.

- Jeune fille, recule. Viens vers moi, lâche la chaîne.

 Alecto tourna le visage vers lui, mais ses mains sur ses oreilles l’avaient empêchée d’entendre ce qu’il venait de dire. Pourtant, elle comprit ce qu’il attendait d’elle, et se figea. Elle savait qu’ils feraient du mal à Klaus, s’ils en avaient l’occasion, l’homme devait penser qu’elle se trouvait attaquée par la Bête. Ce qui… Était-ce le cas ? Elle était persuadée que le reptile avait dit qu’il n’allait pas la manger, et il ne pouvait avoir menti !

« Non ! » Souffla-t-elle, horrifiée par son courage, et pétrifiée d’avoir répondu à un homme libre. « Il… Ne lui faites pas de mal. » Implora la Petite Esclave, serrant contre elle, finalement, la chaîne froide.

Il ne fallait pas que la Milice attrape ce lien, ils pourraient maîtriser sans doute trop facilement Klaus, et n’auraient pas de pitié pour sa condition. Pourtant, le statut d’Alecto était bien mince pour leur imposer quoi que ce soit. L’homme en armure, interloqué par la réponse de la petite, détourna son regard effaré du Monstre, et fixa la gamine.

- C’est pas un animal de compagnie pour une jeune fille comme toi, dans quel bordel tu travailles ?

Alecto ouvrit des yeux ronds.
Un… bordel ? Elle frissonna d’horreur et voulut rectifier, mais la chaîne entre ses mains bougeait désormais trop pour qu’elle puisse la garder entre ses frêles mains. Klaus s’agaçait de leur discussion, elle tenta de le calmer.

« Klaus, je t’en prie, tu seras libre à la maison, à la maison, Klaus. » Elle souffla une supplique entre ses dents, son index et son majeur venant effleurer le voilage boursoufflé de sa cuisse gauche. Mais le Milicien venait de tirer au clair son épée, voyant que l’Esclave, qu’il prenait pour une putain, ne se décidait pas à bouger, ni à lui répondre.

- Petite, soit tu t’écartes, soit tu vas le regretter, mais j’dirai à ta maquerelle que j’suis pas responsable de ton inconscience. Casse-toi d’ici, on va calmer ton Klaus.

En soi, l’homme n’était pas idiot, et il voulait lui venir en aide. Mais. Etait-elle vraiment en danger ? Son comparse en armure ne semblait pourtant pas aussi sûr de lui que son lieutenant, et par la force des choses, se sentit obligé de tendre sa lance vers le puissant Animal.

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 13 dimanche 03 janvier 2021, 16:09:28

Klaus était pour le moment concentré à faire ce qu'il pouvait pour rompre ses liens et ne fit pas du tout attention au monde qui s'approchait de lui. C'est alors qu'il put voir une petite personne couverte de métal s'approchait de la petite prêtresse. Que voulait-il ? Il ne leur faisait pas confiance du tout, c'étaient eux qui le poursuivaient à chaque fois et qui avaient attaqué sa tribu. Il ne mérite pas son respect à enchaîner des gens.

Ses grognements atteignaient leur maximum au point que la partie inférieur de son cou ondulait sous ses sons de douleur et de colere.

Mais les petites personnes couvertes de métal firent quelque chose qu'il ne fallait pas. Ils montrèrent leur hostilité, mais ce n'était pas le pire, ce qui était réellement inacceptable pour Klaus fut que l'un d'eux sorte son arme en regardant la petite prêtresse. Par Ankhti, par Sobek et par l'honneur de Klaus, personne ne toucherait un seul cheveu de la petite prêtresse.

Il braqua son regard sur le milicien, puis lança un crie énorme amplifié par sa rage et sa douleur.

" TO GRAK HESHE IKO ANK !!!! HOSH HASHAR KAL !!!"*

Sur ses mots, il réussit alors à briser ses chaînes, faisant voler des éclats de métal dans la ruelle, ses bras s'écartant de chaque côté de celle-ci en reprenant toute sa grandeur. Mais sa pensée n'était pas à célébrer sa liberté, sa pensée était à sauver la petite prêtresse en vitesse. Avant que la petite personne proche d'elle ne put faire quoi que ce soit, il vint le saisir dans sa gueule, la moitié de son corps se trouvant violement enfermé dans ses machoires, puis, dans son élan et sa préparation, fit un demi-tour rapide sur lui meme, faisant claque sa puissante queue contre le deuxième garde. Que ce soit le coup de sa mâchoire ou celui de sa queue, on pouvait entendre métal et os craquer sous sa force. Puis, pour s'assurer que celui dans sa gueule ne ferait plus rien de mal, il vint le faire un peu descendre de sa gueule pour le frapper contre un mur avant de le relâcher comme une poupée de chiffon ensanglanté et désarticulé.

La respiration de Klaus était lourde, rapide et bruyante, la rage du combat montait en lui, mais il savait qu'il ne pouvait rester là. Lorsqu'il tuait des petites personnes couvertes de métal, il savait que cela attirait des sorciers et ce n'était pas bon du tout. Son regard se posa de nouveau sur la petite prêtresse et, rapidement, il se jeta sur elle.

Klaus ouvrit grand sa gueule et, vint saisir Alecto dans sa gueule. Mais contrairement aux autres, ce fut extrêmement délicat, la prenant en gueule comme les kroxigor avaient l'habitude de le faire avec leur petit en cas de danger, puis, s'aidant de ses bras et de ses jambes pour aller plus vite, se mit à courir pour sortir de ce village au plus vite.


* " Tu ne tuera pas petite pretresse !!! Mauvaise peau fragile !!!"

Alecto Nemed

Humain(e)

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    Description
    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 14 dimanche 03 janvier 2021, 17:09:04

La scène qui suivit se déroula trop vite pour qu’elle puisse comprendre tout correctement, et c’était sans doute salvateur. Pourtant, le cri de rage de Klaus l’avait poussée à se recroqueviller sur elle-même, se roulant en boule pour prier à voix haute, s’étouffant dans ses sanglots. Peu importait ce qui se passait, elle avait le sentiment qu’elle ne devait relever la tête sous aucun prétexte. Quels que soient les bruits qu’elle entendit alors, les craquements, les frottements, les hurlements. Ce fut horrible, elle n’avait jamais entendu pareils sons et malgré sa tête dans ses bras, Alecto les avait perçus avec netteté, bien trop puissants pour être ignorés.

« Père Céleste, Je viens humblement devant Toi. Je Te rends grâces pour Ta fidélité, pour Ton amour, pour Ton secours et pour Ton Soutien. Nul n’est comme Toi dans le ciel, sur la terre, sous la terre. Personne ne Te ressemble. Tu es magnifique en sainteté. Tes œuvres sont admirables ; la nature et tout l’univers en rendent témoignage. Tu es le Puissant Consolateur. Tu es notre Refuge, notre Libérateur. Merci parce que Tu entends les cris de ceux qui sont dans la détresse. Tu les sauves et Tu les restaures. »

Ils résonnaient dans son crâne, son cœur battait à ses tempes et elle eut envie de vomir, serrant les dents en priant avec plus de force.

« Seigneur, aide-moi à rester forte et courageuse dans toutes ces épreuves. Accorde-moi la grâce de rester persévérante au milieu des luttes, des questionnements et des circonstances adverses. Je veux reprendre courage en m’appuyant sur Toi. Je choisis de puiser toutes mes forces en Toi. Augmente ma foi, afin que je tienne… »

Elle perçut les cris alarmés et terrifiés des trois pauvres curieux et leurs pas sonnèrent sur le sol, ils fuyaient, et ils faisaient bien, aussi vite qu’ils le pouvaient. La Petite Esclave avait cessé de trembler, comme en paix avec la conviction fatale de trépasser, ses larmes venant mourir dans sa bouche aux lèvres gercées.

Quand un silence étrange retomba à ses oreilles, brisé par la respiration rauque de Klaus, la Domestique sentit à ses narines l’odeur infame et écœurante du sang et des viscères, des fluides divers explosant ses sinus. Elle connaissait ce parfum abject, un haut-le-cœur la crispa et il ne fut coupé que par la terreur la pétrifiant quand la gueule l’attrapa en entier, sans grand mal.

Alecto hurla d’un cri strident au-delà de la panique, c’était bien plus qu’elle ne pouvait endurer, elle sentit la chaleur brûler ses pommettes, en même temps qu’un frisson glacé congelait ses tempes. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites, et elle s’évanouit.

Ce que Klaus qualifiait de village, Nexus la Grande, n’était qu’agglomérat de faubourg et il ne prenait en rien la direction de l’Auberge de Thiana Gian. En s’éloignant de la Place Publique, la Créature gagnait les bas quartiers. S’il c’était agit d’une stratégie, elle n’était pas idiote, puisqu’on trouvait là tous les rebuts de cette société par trop inégalitaire. Bien qu’il ne puisse totalement passer inaperçu, dans les bas-fonds, les individus bigarrés ne manquaient pas. Il trouverait sans doute une cachette, d’autant que, suivant les quartiers, la Milice semblait moins prompte à se déplacer ou à poursuivre les truands…


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