Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Place publique => Discussion démarrée par: Alecto Nemed le vendredi 01 janvier 2021, 22:20:04

Titre: Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le vendredi 01 janvier 2021, 22:20:04

Sa Maîtresse avait récemment dû se séparer d’Angus Pelliton, un grand type muet, l’œil froid et inexpressif, qui terrifiait Alecto. Parce qu’il était grand, avoisinant les deux mètres, et qu’Ysor le cuisinier disait qu’il s’était fait arracher la langue par des chiens alors qu’il noyait un braconnier en forêt, qu’il n’avait pas sourcillé, et qu’il avait ensuite étrangler quatre molosses à mains nues. Evidemment, le commis adorait les racontars, et la petite Esclave en raffolait aussi. Mais lorsqu’elle regardait les cicatrices autour de la bouche sans lèvres d’Angus, elle songeait qu’il avait raison. Et à voir ses grosses paluches, il pouvait broyer son crâne sans mal.

Angus était effrayant, parce qu’il ne cillait pas souvent, et qu’il la fixait régulièrement quand elle nettoyait les tables. Il la regardait peiner à monter les tonneaux de la cave sans l’aider, jusqu’à ce qu’un client s’en prenne à elle de manière un peu trop insistante. Là, son travail consistait à s’interposer, si les menaces évoquant la Sorcière n’étaient pas assez efficaces dans l’esprit aviné du soudard. Alors, Angus ‘raccompagnait’ les importuns à la sortie.

Sauf que ces derniers temps, le Muet avait l’air de montrer la sortie à trop de clients. Thiana Gian n’avait aucune envie que ses habitués soient mis à la porte trop rapidement, dès qu’ils posaient les yeux sur Alecto, ou une des trois Filles. Alors, elle l’avait remercié.

C’était la version officielle.
Ysor disait qu’il avait été transformé en souris, ce qui avait fait frémir la petite Esclave, qui avait les rongeurs en horreur. Elle ne saurait sans doute jamais la vérité, et tous deux ne lésinaient pas sur les hypothèses plus ou moins farfelues.

Ce matin-là, à l’aube, chargée de sa petite cariole qu’elle tirait péniblement, Alecto avait une mission bien plus importante que ramener simplement les navets, les miches, le raisin et les mottes de beurre. Elle avait sur elle une bourse pleine d’or, la faisant tout à la fois trembler de plaisir et de peur. Elle empruntait un chemin bien connu, un itinéraire qu’elle faisait tous les matins depuis presque un an. Elle se souvenait parfaitement de son premier voyage pour relier le Marché aux Esclaves et l’Auberge de la Sorcière… Désormais, elle n’était plus pieds-nus, de belles sandales aux rubans soyeux enlaçaient ses mollets, et elle laissait sur ses pas des notes harmonieuses des nombreuses parures que sa Maîtresse tenait à la voir porter.

Il fallait qu’elle présente le meilleur visage de son Etablissement à l’extérieur, un visage souriant, discret, et attirant… Les voilages dont elle était parée ne laissaient pas assez de place à l’imagination au goût de la petite Domestique, mais c’était ainsi. Cela vendait mieux. Elle faisait confiance à Thiana Gian.

- Tu iras voir Charles, tu te souviens de Charles ? Donne-lui mes conditions, je veux le meilleur.

Sa Maîtresse était exigeante, et Alecto avait sur les épaules un poids immense pour sa petite personne : trouver le remplaçant d’Angus. En mieux. Elle voulait un individu impressionnant, charismatique, capable d’imposer le respect par sa seule stature, mais aussi apte à faire se retourner les regards. Dans son esprit juvénile, elle s’imaginait un bellâtre au torse huilé, un gladiateur, ou un guerrier de légende.

En arrivant au Marché aux Esclaves, son estomac se noua et elle s’immobilisa.
Elle n’était jamais revenue ici. Sa gorge se serra. Une caresse instinctive sur sa cuisse gauche lui donna la force, le temps d’une prière silencieuse. Dieu lui donnait la Force. Elle ne décevrait pas sa Maîtresse. Reprenant d’un pas mal-assuré, Alecto franchit le seuil de cette arche imposante, où des cages, des estrades, tantôt couvertes et tantôt au soleil qui commençait à taper dès le matin en cette saison. Elle ressentait alors les regards sur elle, et tremblait déjà…

Une vague immense empathique la submergea et elle crut devoir s’arrêter pour éclater en sanglots, mais retint ses larmes, les yeux rouges. Marcher sur ce sable était une épreuve. Dieu la mettait à l’épreuve. Thiana Gian la mettait à l’épreuve. Elle devait continuer.

Charles était un homme gras, petit, l’œil perçant. Elle n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi attentif et pouvant percevoir le moindre mouvement, comme s’il sondait la valeur de toute personne qui passait à porter. Croiser son regard la pétrifia.

- Alecto ! La Bonne Fortune te met devant moi, je doublerai mon investissement si la Sorcière veut te revendre…

Elle sentit la sueur perler à la naissance de ses cheveux noirs, déglutit et baissa ses yeux clairs pour regarder ses pieds. Sa langue refusait de parler, elle eut un haut-le-cœur.

Ses paupières se fermèrent avec force, la tête lui tournait, l’Esclave récita un psaume silencieux pour se calmer. Ne pas répondre à un Homme Libre ne se faisait pas. Elle inspira longuement.

« Messire Charles, je suis désolée de devoir vous décevoir, mais ma Maîtresse ne souhaite pas me revendre. »

Charles éclata de rire, sauta au bas de son estrade et glissa son index sous son menton pour qu’elle relève le visage vers lui.

- J’sais bien ça. Elle fait bien. Elle t’a bien arrangée, tu étais miteuse quand je t’ai récupérée.

Ne jamais croiser son regard. Alecto l’évita sans bouger, le visage neutre, endurant sans broncher. Il n’avait pas tort, cependant. Quand il se décala, la Domestique s’inclina légèrement.

« Ma Maîtresse souhaite acquérir un. Un esclave. » Elle lui tendit une missive rédigée par elle-même, dictée par la Sorcière, que le Marchand parcourut. Quand il releva les yeux de la lettre d’instruction, son œil noir brillait de mille feux.

- J’ai la pièce parfaite pour Thiana Gian. Mais il est assez cher.

Alecto, qui avait été avertie par la Magicienne de l’appétit de Charles, tendit sa bourse sans négocier. Elle ne savait pas faire cela, et Thiana ne le lui avait pas demandé. Elle voulait le meilleur, et personne n’osait arnaquer sa Maîtresse… pour des raisons évidentes.

Le Marchand d’Esclave la soupesa, l’ouvrit, et son sourire étincela alors que son visage joufflu reflétait le jaune de l’or.

- Viens, il est par là.

Charles rangea soigneusement la bourse à sa ceinture, et montra le chemin à une Alecto docile, le suivant à petits pas sans sourciller. Elle fut étonnée de passer devant une ribambelle d’hommes musclés qui auraient fait l’affaire… Mais il prenait la direction d’une cage, là où la majorité des esclaves étaient simplement reliés les uns aux autres par des fers ou des chaînes. Quel type d’esclave mettait-on en cage ?
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le vendredi 01 janvier 2021, 23:17:43
Klaus avait été rattrapé par les peaux fragiles comme il les appelait. Il avait réussit à s'échapper une fois de ses tortionnaires, car son premier et dernier acheteur avez bien trop prit confiance en lui même. Il n'aurait jamais dû faire ça et ne pourrait jamais plus le faire.

La magie. S'il y a bien une chose qu'il avait appris à détester depuis qu'il venait de découvrir les peaux fragiles, c'était bien cela. Avant, seule la Shaman de la tribu savait utiliser la magie, mais, même puissante comme elle était, cela n'avait pas été suffisant pour les aider à repousser l'envahisseur.

Le kroxigors se retrouvait donc à nouveau là, dans un monde qu'il ne connaissait pas, entouré de personne totalement inconnue, de concept totalement inconnu, mais surtout d'une rage de venger sa tribu.

Il ne haïssait pas les peaux fragiles, car toute créature vivant dans ce monde était pour lui un enfant de la déesse mère et donc un frère ou une sœur, mais par contre, tout ceux qui lui avait voulu du mal, tout ceux qui avait touché à sa tribu, tuer sa tribu, qui l'avait séparé d'eux, qui avait volé son collier de passage et tout ceux qui lui avait manqué de respect, il avait juré sa vie à la Grande déesse mère Ankhti qu'il prierait tous sous ses mains ou ses crocs.

Mais désormais, c'était bien plus compliqué pour lui de s'échapper, il était les bras lié par des cercles et des chaînes d'un métal extrêmement dur et couverte de magie et d'une muselière au museau et pour couronnait le tout, il était enfermé jour et nuit dans une cage fait du même alliage. Il ne savait plus depuis combien de lune, il avait été arraché du grand fleuve.

Cela faisait quelques jours qu'il se retrouvait sur un marché dans un petit endroit remplis de hutte de pierre étrange, le soleil le frappant tous les jours sans pouvoir se baigner pour faire descendre sa température, ce qui l'énervait encore plus. Il pouvait voir, chaque minute qui passait, des peaux fragile traversait devant lui, certain plus diffèrent que d'autres, mais réagissant toujours de la même façon en le voyant, reculant grandement.

C'est alors que, au début d'une nouvelle journée, cette fois l'endroit grouillait de monde, ce qu'il trouvait étrange et, l'énervait encore plus. Sa queue musclé et couverte d'écaille battait violemment de part et d'autre de la cage, tentant de temps à autre de briser ses liens, mais sens grand succès, ce qui ne l'aidait pas à se calmer.

le temps passait, les petites personnes aussi, la peur sur leur visage lorsqu'il frappait sa cage faisait de même, puis, il put voir celui qui, d'après lui était le tortionnaire de tous ceux qui était enchaîné comme lui, et même gueule muselé, un grand grognement lourd et gutturale se fit entendre à son arrivée.

Mais son regard le quitta un instant, voyant qu'il emmenait avec lui une autre personne. Une petite personne, couverte de tissus comme lui, mais plus joli et surtout accompagné de parure dorée le regardait désormais. Dans sa tribu, L'or était une matière sacré, car, d'après les récits de la grande déesse Ankhti, elles étaient ses larmes de joie lorsqu'elle finit de créer ce monde et, étaient donc tout aussi important que la déesse elle-même. Dans son ancien village, tous les objets important en étaient couverts ou fait avec, même leurs armes.

Sonr regard se fixa donc intensement sur cette petite personne, se demandant si elle était une Shaman pour avoir autant d'or sur elle, il vint se plaquer à la grille, la colère continuant de couler dans ses veines, le soleil le frappant de plein fouet depuis quelques heures, faisant trembler la cage sous sa force et son poid, son regard de reptile braqué droit dans le sien.


Sur ce geste, un parchemin tomba du coin de la cage jusqu'au pied de la petite personne, sur cela était noté toutes les précautions à prendre avec lui et il y en avait pas mal.

" Nourrir suffisamment sous peine d'accident pouvant entraîner la mort de plusieurs personne, ne pas approcher à moins de 20 mètres si la bête n'est pas attaché proprement, queue comprise. Ne pas approcher à moins de 10 mètres si la bête n'a pas la mâchoire muselée. Ne pas approcher d'enfant quel que soit l'état de la bête. Nourrir exclusivement de viande fraîche. Ne pas tenter de le toucher si non sédaté, endormi ou complètement immobilisé. Ne pas soutenir la bête du regard. Ne pas laisser trop longtemps la bête dans le froid. Ne pas laisser la bête sentir l'odeur du sang quand affamé. etc ... "


Un son, assez proche de celui d'un chat en colère se fit entendre de sa part, sortant d'entre ses dents comme un avertissement. Ses muscles étaient tous bombés, contractés comme prêt à défoncer la cage au moindre défaut ou occasion pour lui de pouvoir s'en sortir.

" Le voilà ton nouveau petit ami."

Dit le tortionnaire à la jeune femme en le montrant de la main avant de parler fièrement de lui comme d'un trophée

" Grand, fort, capable d'arracher une tête sans effort, de traverser les marrées et les eaux aussi vite qu'il court. Il a fallu des dizaines d'homme et de la magie pour en venir à bout la première fois et bien plus la deuxième fois. Il est intelligent et apprend de ses erreurs alors méfiait vous des vôtres. "

Finit-il par dire en riant.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le samedi 02 janvier 2021, 01:03:45
C’était un. Un crocodile.
Un crocodile.

Comme si sa vision était basée sur le mouvement, dès qu’elle avait vu l’immense masse écailleuse derrière les barreaux, Alecto s’était immobilisée, figée par la peur. Il avait des dents. Des dents qui dépassaient de sa mâchoire, sa mâchoire était attachée, fermement. Elle se sentait doucement dériver vers la panique, à l’idée d’approcher cette créature… Comment Messire Charles pouvait abriter un monstre pareil sans frémir de terreur ?

Pire encore, les membres parcourus de tremblements légers qu’elle n’osait laisser aller, l’Esclave sentait sur elle le regard du reptile sur elle, intense, froid, perçant. Il. Il avait bougé ! Il s’était rapprocher des barreaux ! Alecto fit un pas en arrière, par réflexe. Le malaise d’être au milieu du Marché avait été totalement éclipsé par la terreur que la proximité de cette imposante bête lui inspirait. Il était assurément dangereux. Si sa mâchoire ne suffisait pas, elle osa jeter un œil à ses mains griffues et cru défaillir.

« Je. »

Elle vit tomber à ses pieds un petit morceau de parchemin, qu’elle ramassa plus par habitude, se disant qu’il était indigne pour un Maître de se baisser, alors que son rôle était de lui faciliter la vie. En le tendant machinalement à Charles, elle le lut, bien évidemment. Et à mesure de sa lecture, son visage se décomposait, devenu livide.

« A… accident… la… mort. M… Muselée. Du… » Sa voix se brisa dans un gémissement craintif, et elle sursauta quand Charles ricana en lui annonçant qu’il était son nouveau petit ami.

Pitié, Seigneur. Pas ça. Pas cette chose-là.
Alecto leva immédiatement les yeux vers le Marchand, oubliant le respect qu’elle lui devait, plantant son regard où perlait déjà les larmes.


« M… Messire Charles. Il doit y avoir une erreur. Je… Ma- Ma Maîtresse. Elle veut quelqu’un pour l’Auberge. »

Mais le regard du Commerçant en disait long, elle-même se leurrait. Quand Thiana allait voir cette Créature, elle serait enchantée. Parce qu’il dirait à la face de Nexus que Thiana Gian était assez puissante pour soumettre un Monstre tel que lui.

- La Sorcière saura le contenir. Va pas t’inquiéter pour toi, elle n’a pas besoin d’une servante sans main, alors elle te protègera.

Les paroles de l’homme n’étaient pas rassurantes. Pas du tout. Alecto avait envie de le supplier à genou, de choisir n’importe quel autre Esclave, pourvu qu’elle n’ait pas à vivre au quotidien avec une telle bête. Mais Charles refermait sa petite main sur le parchemin d’instruction, un symbole qu’elle eut du mal à regarder. Il se tourna, les poings sur les hanches, droit vers l’Esclave derrière les barreaux.

- T’entends, Klaus. La Maîtresse de la p’tite Alecto est une Sorcière. Tu comprends, ça, hein mon gros ?

La Domestique frémit, levant doucement les yeux vers la gueule liée du Saurien, mais abaissant immédiatement le regard, se souvenant parfaitement de ce qu’elle avait lu plus tôt. Ne pas soutenir son regard, ne pas le soutenir. Sa gorge était sèche et grattait, elle ne rêvait que d’une chose : partir d’ici en courant. Mais elle ne faisait rien. Elle endurait, elle subissait, elle obéissait.

Docilement, Alecto attendit que Charles claque des doigts, une lueur bleutée irradiait de sa paume, de petits cristaux gelés se formant… A l’époque où elle se trouvait enchaînée ici, l’homme usait de ses pouvoirs pour garder sagement les plus récalcitrants, dont elle ne faisait pas partie. Elle avait eu la chance de ne jamais l’ennuyer, l’agacer, le désappointé. Et n’avait donc pas de cicatrices lui appartenant. Du reste, les dizaines d’autres étaient la signature de ses précédents Maîtres.

 Par sa magie, Charles fit reculer l’animal, et d’une incantation, il renforça l’enchantement des chaînes qui le contraignaient à la docilité. Poignets, chevilles, queue, mâchoire. Tout s’illumina d’une lumière froide, lui provoquant sans doute une brûlure glacée. Sa réaction créa une grimace sur le doux visage de la Domestique, malgré l’allure du Monstre, Alecto n’approuvait pas ce traitement.

Mais elle n’eut pas le temps de développer davantage d’empathie pour lui, que déjà Charles lui mettait entre les mains une épaisse chaîne. Déstabilisée par son poids, elle tituba. Voulait-on vraiment qu’elle mène cette chose dangereuse jusqu’à l’Auberge ? Et les dizaines d’hommes, et la magie, et plus encore ? Où étaient-ils pour assurer la livraison ?

A son regard paniqué, le Marchand répondit avec un ricanement, tournant le dos à la Créature pour caresser sans gêne la joue blanche de la Servante.

- Il s’appelle Klaus. Il a assez de sortilège autour pour ne pas faire le malin sur la route. Sois bien gentille avec lui, hein.

Elle retint un gémissement plaintif, s’inclina face à Charles, qui s’éloignait de quelques pas, un client venant de l’appeler. Doucement, très doucement, tenant la chaîne à deux mains tremblantes, Alecto leva les yeux.

A la hauteur de sa mâchoire, elle frémit et crut s’évanouir. Mais en effleurant furtivement sa cuisse gauche, elle inspira profondément. Cette épreuve était conséquente. Elle saurait l’endurer, Dieu l’accompagnait. Ce n’était pas à elle de juger de sa capacité ou non à y arriver. Elle souffla l’air fébrilement et se racla la gorge.

« Je. » Le fameux Klaus ne semblait pas la comprendre, elle éleva un peu la voix, tira légèrement sur la chaîne pour espérer lui faire comprendre qu’il devait sortir de la cage.

« B... Bonjour. Je. Je m’appelle Alecto. Klaus. » Déglutis-lui faisait mal, elle se mordit l’intérieur de la joue. « Ma. Ma Maîtresse, Thiana Gian, tu verras. Elle. C’est une bonne Maîtresse. » Et puisqu’elle ne mentait jamais, elle ajouta. « Tu vas devoir m’accompagner. D’accord ? »
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le samedi 02 janvier 2021, 01:37:49
Il les entendait discuter, parler de lui, ce qu'il n'aimait pas du tout. Mais ce fut un mot prononcé qui l’énerva d'autant plus, Sorcière. Un grondement sourd comme un roulement interne, puissant et résonnant dans son grand torse et dans sa gueule surgit. Oui il savait bel et bien ce que cela était et n'avais qu'une envie à ce moment-là, arracher en deux cet homme.

Lorsque celui-ci leva la main, Klaus comprit ce qu'il allait faire et recula rapidement dans sa cage avant d'essayer de la faire céder dans un grand coup, celle-ci chancelant un peu avant que le sort du marchand ne le frappe.

Le froid, la morsure insoutenable de la glace traversant ses écailles, ses muscles jusque dans ses os, le brûlant intérieurement. Sa colère était immense et sa rage si forte qu'il en était presque à rentrer en frénésie dans sa cage, si cela arrivait, il se serait complètement fichu de souffrir le martyr jusqu'à sa mort et aurait tout donner pour sortir de là et le broyer en pièce haché.

Mais ce peau fragile le savait et jouait avec cette limite.

Klaus soufflait ensuite lourdement tandis que son tortionnaire continuait de parler donnant son nom d'esclave à celle qui avait l'air de devoir l'acheter. Car oui, il voyait très bien qu'elle ne le souhaitait pas, mais qu'elle avait l'air obligé tout de même.

La cage était maintenant ouverte, le laissant sortir de son enclôt, sa chaîne se trouvant maintenant dans les mains de ce qu'il pensait être une Shaman d'Ankhti. Il s'avança jusqu'à elle, faisant trois fois sa taille en hauteur, son regard braqué sur elle tandis qu'elle tirait sur sa lourde chaîne.

Alecto, A lek to. Voilà un nom qui serait bien plus facile à prononcer pour le kroxigor, collant à la phonétique habituel du langage de sa tribu. Elle lui confirma donc que oui, elle n'était pas celle qui l'avait acheté, mais une personne à son service, la sorcière en question. Il n'aimait pas du tout cela, mais, le sort qui le retenait dans ses chaînes lui causait beaucoup trop de douleur pour pouvoir se rebeller ou laisser parler sa rage.

Elle eut même, à ses yeux, l'audace de lui demander s'il était d'accord de la suivre. Par le grand Sobek et la grande Ankhti, bien sur que non qu'il n'était pas d'accord avec cela, tout ce qu'il souhaitait, c'était rentré à son fleuve sacré, pas suivre une prêtresse peau fragile vers une sorcière qui ne ferait, à son avis, pas mieu que tout ceux qui avait voulu le posseder. Dans l'esprit des Kroxigor, personne ne possède personne et le fait que cela soit possible était un affront à la déesse qui pour eux les avait créer tous égaux.

De toute façon, il n'avait pas le choix que de la suivre et dans un grognement gutturale, baissa la tête comme pour lui dire

Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le samedi 02 janvier 2021, 11:18:54
Alecto tremblait comme une feuille à la simple idée de tenir une chaîne qui tenait elle-même cette Créature dangereuse. Elle faisait mentalement le chemin du retour, pour passer par les endroits les moins commerçant, les plus isolés, peut-être. Il fallait qu’elle évite les saltimbanques de la place du Marché, ils auraient tôt fait de l’aiguillonner pour rire. 

Mais conduire également une personne, tout monstre qu’il était, comme elle l’aurait fait d’un chien, la mettait mal à l’aise. Oh, elle n’avait pas osé lever son regard jusqu’à ses yeux, et ignorait alors l’expression de ceux-ci, mais elle se souvenait très bien sa réaction à la magie gelée du Marchand d’Esclaves, et se doutait combien cela devait être douloureux. Le petit parchemin avait bien indiqué qu’il ne fallait pas le laisser trop longtemps dans le froid…

En toussant légèrement, prenant alors le chemin vers la sortie de la halle, ils passèrent devant une estrade où patienter mollement des femmes et des enfants. Alecto sursauta immédiatement, tira sur la chaîne et prit un autre chemin. Ne pas approcher des enfants, ne pas approcher des enfants. Son regard venait de nouveau de se remplir de larmes de peur, comment allait-elle gérer une telle Créature, avec toutes ses précautions ? Angus lui semblait finalement un être doux et sensible, elle voulait qu’il revienne… Allait-elle devoir vivre dans la crainte d’être croquée, tous les jours ?

Alors qu’ils quittaient le Marché aux Esclaves, la jeune femme pinça les lèvres, intimidée et frémissante, parlant à la bête dans son dos qui la suivait.

« J… Je suis désolée de ce que Charles t’a fait. » Est-ce qu’il comprenait vraiment ce qu’elle disait ? La curiosité et le besoin de savoir l’envahissait, elle resta immobile une seconde, voulut se tourner pour une bonne fois pour toute le dévisager, mais n’en eut pas le courage, trop trouillarde.

Alors, elle se remit en marche, désormais sur les pavés chauds, ne se doutant pas que ce si beau soleil puisse causer tant de maux au crocodile.

« Moi aussi, j’étais sur son étal. Mais Thiana Gian m’a sauvée. » Lança-t-elle, esquissant même un sourire. Elle était sincère ; la Sorcière avait été une bénéfiction dans sa vie. Et malgré les demandes parfois fantaisistes, les missions effrayantes, elle recevait rarement de punitions, avait le droit de lire, pouvait prier. C’était suffisant pour avoir une belle vie, non ?

Alors qu’elle voulait couper au plus court pour être vite rentrée, elle se rendit compte que tous les regards, de tous les passants, se tournaient systématiquement vers elle. Enfin, vers Klaus, précisément. Et tous avaient la même expression de peur en le regardant. Être au centre de l’attention la mit immédiatement mal à l’aise, ses épaules basses se recroquevillèrent, comme si elle voulait s’enfoncer sous terre. Plus dégourdie, elle aurait profité de la scène pour vanter la nouvelle acquisition de sa Maîtresse, mais sa gorge était barrée, elle peinait à marcher, même.

C’était trop pour la journée, elle ne voulait pas continuer. Pourquoi fallait-il que ce soit cet animal, et pas juste un gladiateur, un lutteur, n’importe qui ? Alecto sentait les sanglots remonter, elle savait qu’elle ne réussirait pas à les contrôler, chercha le réconfort en tâtant sa cuisse, mais ne le trouva pas. Au lieu de cela, elle entraîna l’immense bête dans une ruelle isolée, lâcha la chaîne, et s’assit dans la poussière en se recroquevillant. Elle sanglotait dans ses bras.

« P… Pardon, Klaus. Ce… Je suis désolée. Ce n’est pas contre toi… C’est… »

Oui, c’était contre lui. Quelle indigne personne elle faisait, de paraître lui reprocher d’exister. La Domestique ressentit un violent coup à cette réflexion, releva le nez en reniflant et cilla, levant très très haut la tête pour observer la face du reptile.

Malgré les préconisations, elle s’attarda sur sa gueule, les écailles de son faciès, et ses yeux rencontrèrent les siens.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le samedi 02 janvier 2021, 21:29:43
Klaus se retrouvait donc contre son grès à marcher sur de la pierre brûlante, sous un soleil de plomb, entouré de peau fragile tous plus bruyant les uns que les autres. Il sentait sa peau et ses écailles le tirer, l'irriter à cause du manque d'eau, ce qui l’énervait encore plus.

Alors qu'il passait à coté d'enfant, il fut tiré dans une autre direction. Si c'est chaînes n'avait pas été si douloureuse de par leur magie, il ne l'aurait même pas senti le tirer et n'en aurait rien eut à faire de toute façon. Mais la un nouveau grognement de douleur se fit entendre en devans suivre ce qui lui semblait être des caprices

Si c'est chaînes n'avait pas été si douloureuse de par leur magie, il ne l'aurait même pas senti le tirer et n'en aurait rien eut à faire de toute façon. Dé so leh .

Il y avait de plus en plus de monde autour de lui et Klaus n'aimait pas cela du tout, sentir toutes ces peaux fragiles qui osaient le juger, le dévisager tel une erreur de la grande Ankhti. Si ces chaînes n'était pas là, plus personne n'oserait le déshonorer de la sorte, plus personne n'oserait déshonorer la déesse mère en mettant ses enfants dans du métal.

Mais pour le moment, il ne pouvait rien faire à part suivre la petite prêtresse, devant prendre son grand mal en patience. Mais elle prit un nouveau chemin bien plus vide, très étrange et au frais du soleil le frappant. La regardant, il put la voir s'asseoir et se mettre en boule avant d'entendre de nouveau mots inconnue pour lui.

Allait-elle s'endormir là ? C'est ce qu'il se demandait en la voyant dans cette position, mais, Klaus se mit à renifler la petite personne couverte d'or et comprit que ce n'était pas cela.

Elle sentait la peur, elle sentait le stress et elle couinait tel un bébé kroxigor dans la marre à fraie cherchant l'aide de sa maman.

Il sentait que, s'il ne faisait rien, ils allaient rester là encore un moment, avec cette magie douloureuse, cette environnement inhospitalier et les chances pour lui qu'on vienne l'attraper à nouveau était grande. La regardant, il pouvait la voir, assise dans la poussière sèche, à l'ombre des murs, son regard venant se poser dans ses yeux doré et sauvage de réptile.

Il prit une grande inspiration, puissant et bruyante à cet instant, profitant de cela pour lire dans les yeux de la petite prêtresse, comme toute animal ou personne proche de la nature pouvaient le faire. Il y lisait beaucoup de peur, beaucoup de stress, collant à son odeur, mais aussi beaucoup de douleur et d'ombre pesant sur elle.

Klaus avait pu voir ce qu'était Alecto pour un Kroxigor, une petite personne qui ne représentait pas de menace pour lui et donc une petite personne qu'il ne servirait à rien de tuer pour reprendre sa liberté. Mais ce n'était pas pour cela que sa colère était disparu, loin de la, n'étant pas du tout dans un environnement qui pourrait lui apporter cela. Il était temps pour lui de tenter à nouveau de se libérer, ou au moins de dégager sa gueule de cette muselière pour exprimer son mécontentement ou pour pouvoir croquer le premier idiot qui passerait de trop prêt. Il se mit donc à reprendre une grande inspiration en grondant lourdement, puis se mit à se débattre.

La douleur était intense, mais il n'avait pas le choix s'il voulait faire quelque chose, et puis, il avait déjà fait pas mal de pas qui l'écartaient de l'autre tas de viande qui lui avait posé ses chaines. Il regarda ensuite le mur le plus proche qui avait l'air rugueux et résistant et se dit que cela serait sûrement bien pour abîmer ses entraves ou au moins sa muselière et se mit donc à frapper sa gueule contre à plusieurs reprise, seulement entrecoupé par des frottements contre la pierre brute pour user les rares parties en cuir ou qui lui semblait plus fragile.

Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le samedi 02 janvier 2021, 22:02:39
Alecto sanglotait misérablement dans une ruelle, oubliant sans doute trop peu qu’elle se trouvait juste à côté d’un immense crocodile, trois fois sa taille au bas mot, dangereux, incontrôlable, violent sans doute. Mais quand elle croisa son regard reptilien, elle sursauta d’étonnement… Elle ne s’attendait pas à y percevoir des émotions humaines, à encaisser un souffle empathique aussi puissant. Elle n’aimait pas vraiment les animaux, surtout parce qu’elle les trouvait effrayant et imprévisible…

Dans ses iris, elle lut la haine farouche, la douleur, l’isolement. Alecto cilla en silence, le cou plié pour pouvoir soutenir son regard, et frissonna. Il était imposant et horrible, mais elle voyait également les fers, les chaînes, le léger vrombissement du sortilège autour du métal. Klaus était surement loin de chez lui, seul, et elle se demandait s’il comprenait vraiment la langue commune. Une profonde pitié lui enserra le cœur, ne faisant pas s’assécher ses larmes.

Elle allait dire quelque chose de doux, sans doute pour se montrer compatissante, mais sursauta dès qu’il se mit en mouvement, sauta sur ses pieds et écarquilla grand les yeux.

« Oh non. »

Ses paumes se levèrent en signe d’apaisement, mais elle n’osait pas avancer trop près.

« Non non, Klaus. Je. » Elle se tourna et elle dut faire un bond maladroit pour éviter sa queue puissante et ne pas être balayée comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle cherchait la chaîne pendant du regard en parlant.

« Klaus, attends, non, ne … Je sais que ce doit être désagréable mais. »

Désagréable ? Bien sûr, il était bâillonné par des liens magiques qui devaient le faire atrocement souffrir. On serait grognon pour moins que cela… Et qui plus est, peut-être pourrait-il parler s’il n’était pas muselé ? Alecto eut un haut-le-cœur à la simple idée de le libérer, et recula encore de quelques pas, le teint livide.

La Créature frottait toujours sa gueule contre un mur épais, et elle percevait le son affreux du métal qui ripait violement, sans lâcher. Pourtant, les boucles et chevrons paraissaient peu à peu s’affaiblir. Il fallait qu’elle attrape la chaîne, tire dessus d’un coup sec, pour qu’il se calme immédiatement !

Mais au lieu de cela, la petite Esclave fit un pas en avant, leva la main droite qui tremblait misérablement. Certes, elle hésitait, elle estimait faire là sans doute l’erreur la plus grave de sa vie. Lentement, très lentement, elle contourna Klaus et tendit la main vers sa mâchoire.

« K… Klaus. Je. Je vais. » Elle se tut, ferma les yeux en fronçant les sourcils tellement cette situation était terrifiante, luttant contre l’envie furieuse de partir en courant, l’instinct de survie lui lacérant les tripes.

« Je vais. Je vais retirer ta muselière. D… D’accord ? » Gardant toujours les yeux ouverts, ne voulant pas voir le moment où il l’attaquerait assurément, elle garda sa paume bien en vue, bien haute, le laissant faire le chemin nécessaire vers sa main pour qu’elle puisse l’aider à libérer sa gueule. Elle baissa le visage, s’attendant d’une minute à l’autre, à être dévorée.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le samedi 02 janvier 2021, 22:40:41
Le bruit des chaînes et du métal raclant le sol, les murs, résonnait de partout dans cette ruelle isolé. Klaus soufflait de douleur, se tordait dans tous les sens pour donner toute son énergie à sa libération.

Il ne se rendez pas compte de son environnement ou de son entourage, beaucoup trop absorbé par l'idée de se débarrasser de tout ça, beaucoup trop décider pour faire partir cette mauvaise magie qui lui brûlait les tripes.

Il se frottait tellement la gueule contre les murs, que les parties ressortant de la muselière commençaient à se couvrir de sang, de son propre sang. La douleur de s'écorchait n'était rien comparé à celle de ces liens et encore moins comparé à celle de ne pas être libre.

Mais c'est après de longues minutes à se débattre qu'il entendit, perçant le son de ses chaînes qui cliquetait bruyamment sous ses mouvements, le nom que les peaux fragiles lui avait donné. Sa respiration était lourde, très lourd et bruyante, tel la bête énorme qu'il était. Son regard se braqua sur la petite prêtresse.

Il pouvait la voir, la sentir, paniqué, devant lui, tendant son bras vers sa gueule. Il tourna, pencha sa tête sur le côté, se demandant ce qu'elle essayait de faire ou de lui faire. Puis, il l'entendit prononcer de nouveau mot. L'un d'eux était maintenant connu pour Klaus, le mot muselière. Il l'entendait toujours lorsque les peaux fragiles s'approchait un peu trop de sa gueule.

Il pencha sa tête de l'autre coté à cet instant, se demandant ce qu'elle voulait faire ? Allait-elle l'aider ? Il n'y avait qu'une façon d'en avoir le cœur net et c'était de lui faire confiance.

Replaçant sa tête correctement, il vint se mettre à genoux, soufflant toujours puissamment par ses naseaux, en se courbant pour que sa tête arrive au niveau de la sienne. Son museau se posa contre sa main, son souffle chaud glissant contre ses tous petits doigts, puis, il put la voir se mettre à parcourir sa muselière.

Il ne comprenait pas pourquoi fermait-elle les yeux, c'était quand même quelque chose de difficile de défaire un lien, mais de les défaire avec les yeux fermés, se devait être beaucoup plus compliqué.

Mais après quelques minutes de silence, il entendit un cliquetis métallique, sentant un relâchement dans son entrave. Il se releva instantanément avec une vitesse ahurissante, puis secoua sa gueule comme un chien le ferait pour se sécher pour se débarrasser de cela. Le lourd metal qui bloquait ses mâchoires tomba lourdement au sol, étouffé par la poussière et le sable s'y trouvant. Puis, il joua plusieurs fois de sa mâchoire, la levant en l'air, la faisant claquer pour se dégourdir ses muscles maxillaires.

Il laissa une sorte de rugissement, mais plus doux, heureux de pouvoir de nouveau avoir la gueule libre et posa ensuite son regard à nouveau sur la petite personne.

Du haut de toute sa taille, il la surplombait, puis, laissa entendre un son sortir de sa gueule

" Tanka iko Ank "*

Sa voix était à son image, lourde, grave, roulant dans sa gueule et donnant l'impression de faire vibrer l'air autour de lui tant elle paraissait puissante.

" Tanka A lek to."**

Pour autant, ses mots ne sonnait pas aggréssif ou mauvais envers elle, loin de là.

* Merci petite pretresse

** Merci Alecto
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le samedi 02 janvier 2021, 23:29:55
Elle sentit alors la rugosité des écailles effleurer sa paume, et crut qu’elle allait s’évanouir. Une seconde, ce fut presque le cas, elle chancela et fut retenue de justesse par la sensation franche du métal sur le bout de ses doigts. Il était gelé, elle frissonna vivement, avant de tâtonner jusqu’à sentir les attaches de cuir déjà bien amochées par le frottement.

Alecto percevait clairement le souffle chaud du Reptile contre son cou, et refusait catégoriquement d’ouvrir les paupières. Elle craignait de tourner de l’œil en réalisant à quel point elle était inconsciente. Quand elle aurait réussi à défaire les liens, que se passerait-il ? N’était-ce pas jouer avec les Desseins Divins ? Entre ses dents, elle récita une prière douce, une larme coulant sur sa joue lorsqu’elle défit le loquet abimé qui céda enfin.

Au mouvement qui s’en suivit, la petite Esclave crut sa dernière heure arrivée. Elle ne bougea pas, frémissante petite chose dans la poussière qui s’élevait tout autour d’elle après la chute massive de la muselière, créant des particules lumineuses dans le faible rayon de soleil qui perçait d’un toit.

Les claquements de mâchoires la firent sursauter, elle gémit de frayeur en baissant les épaules, se recroquevillant comme pour subir son sort, sans broncher. Elle se disait que fuir ne servirait à rien, qu’il ferait trois pas quand elle en ferait douze. Qu’elle n’était pas rapide, de toute façon. Qu’il était trop puissant pour espérer s’en sortir. Misérablement, la petite Domestique sanglotait face à l’imposante masse musculeuse en écailles, aveuglée par la peur qu’elle était.

Sa voix caverneuse la fit sursauter, elle eut un mouvement de recul en relevant timidement les yeux, osant ouvrir une paupière. Est-ce qu’il venait de parler ? Alecto cilla, et à l’entente de ce qui ressemblait à son prénom, elle se sentit moins terrifiée. En penchant la tête sur le côté, inquiète mais curieuse, la jeune fille pinça les lèvres.

« Est-ce que… » Un rapide regard sur sa gueule libérée attestait des blessures que les liens magiques, comme ses actions frénétiques pour les retirer, avaient laissées. Une moue compatissante et douloureuse tordit son petit visage clair.

« Tu ne vas pas me manger ? » La langue qu’il avait utilisée lui était inconnue, elle retroussa ses lèvres et désigna de l’index ses minuscules dents blanches.

« Croc, croc. » Elle ouvrit et ferma la mâchoire en faisant claquer ses molaires, dans un son ridiculement faible. « Ne me mange pas, s’il te plait… » Souffla-t-elle avec une petite moue, mais l’attitude du Reptile était assez placide pour qu’elle estime que, s’il avait voulu, il l’aurait dévorée bien plus tôt.

Faudrait-il qu’elle lui apprenne la langue commune ? Sa Maîtresse n’allait pas apprécier un gardien incapable d’écouter et comprendre ses ordres, Alecto se mordit la lèvre, contrariée.

« Tu me comprends ? » Elle avait articulé grossièrement, désignant de son index sa bouche qui bougeait lentement.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 03 janvier 2021, 00:20:52
Il sentit à quelque moment les mains d'Alecto sur ses écailles, sur le bout de son museau abîmé et ensanglanté par ses débattements. Elles étaient chaudes, elle étaient douce, et, en plus de cela, lorsqu'elle passa sur le bout de son museau, il put sentir et ressentir une multitude de chose, son odeur primaire, ses hormones, l'odeur que dégageait son alimentation, son état de santé, mais surtout son rythme cardiaque. La petite prêtresse lui paraissait encore plus en mauvais état qu'au début, il avait même l'impression qu'elle allait mourir là, devant lui, frappé par sa peur. Il la voyait continuer à laisser couler de l'eau de ses petits yeux, ce qui lui donnait d'autant plus soif, soufflant un peu le dessus.

Ses paroles maintenant prononcé, il avait bien vu qu'elle l'avait entendu, mais elle ne réagit pas tout de suite, en tout cas pas autrement qu'en sursautant. Il regarda un instant ses chaînes qui retenaient ses poignées, puis de nouveau la petite personne, qui avait reprit un peu de courage et qui lui adressait de nouveau des mots.

Il avait un peu compris sa première phrase, se souvenant, de par sa captivité, que ses tortionnaires utilisait le mot manger à chaque fois qu'ils le nourrissaient. Est ce qu'elle lui demandait s'il avait faim ? Il n'en avait pas l'impression, c'était même l'avantage pour son espèce. Ils avaient besoin de beaucoup de nourriture pour survivre, mais leur digestion lente leur permettait de ne pas avoir besoin de manger pendant des mois si jamais ils subissaient une famine. Mais bien sûr, cela influait grandement sur leur caractère à la longue.

Il hocha négativement la tête à cela et, si le rire des kroxigor n'était pas sur le plan de l'ultrason, elle aurait pu l'entendre rire de ses petites dents et du faible claquement que sa mâchoire avait fait. Klaus l'imita après cela, claquant lui aussi de la mâchoire, mais, même sans y mettre de forte, le bruit de l'impact de ses deux mâchoires était assez impressionnant, laissant deviner qu'il ne valait mieux ne pas y laisser traîner un membre.

Il ne comprit pas la dernière phrase de la petite prêtresse, penchant la tête sur le côté, puis reprit la parole.

" Ik agrak Hesha Iko Ank." *

Il tapota ensuite son ventre, puis tourna de nouveau de gauche à droite sa tête négativement avant d'ajouter.

" Iko Ank Hashar." **

Il jeta son regard vers le reste de ses chaînes, puis, releva de nouveau les yeux sur elle, les agitants devant lui avant d'ajouter.

" Ik  agrak Hesha, Ik Grak Hesha Iko Ank, Ik Hota Shar Ankla o cota Tol ." ***

Sur ses mots, toute sa volonté s'imprimait, tandis que son regard fixait celui de son interlocutrice, tendant ses bras plus épais qu'elle devant son visage, souhaitant sa liberté à tout prix.

* " Je ne mangerais pas petite prêtresse."

** " petite pretresse fragile "

*** " Je ne mangerais pas, je ne tuerais pas petite prêtresse, je veux nager dans le fleuve du peuple d'écaille."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 03 janvier 2021, 14:03:28
Le son « ank » revenait souvent dans les propos du Reptile, et Alecto avait beau essayer de se concentrer quand il articulait, ces sonorités gutturales pleines de r ne lui parlaient pas du tout. Mais elle était pourtant persuadée qu’il avait ricané lorsqu’elle avait fait un petit son de dents, et à entendre le sien, elle avait frémi… C’était terrifiant, elle qui se sentait déjà vulnérable partout où elle allait, avait l’impression que son insécurité devenait tangible à côté de Klaus.

 Toujours très mal à l’aise et impressionnée, elle avait cependant perçu qu’il n’avait pas l’intention de la croquer. Pas maintenant, du moins. La petite Esclave avait cette naïve capacité de penser que le monde autour d’elle était fait de Bonté, que chaque être vivant en possédait, et que ceux qui marchaient dans l’ombre reviendraient dans la lumière, tôt ou tard, puisque Dieu était Grand.

Alors, et comme la Créature avait ancré ses yeux reptiliens et jaunes sur elle, la faisant se sentir minuscule et faible, Alecto déglutit avec peine en observant ses bras ferrés. Il… voulait qu’elle le libère totalement. Son petit visage déjà clair perdit une teinte, et elle leva de grands yeux désolés vers lui, pliant en deux son cou.

« Klaus… je… ne peux pas… » Le libérer serait trop dangereux, et rien ne lui permettait de croire qu’il ne lui ferait pas le mal, ensuite. Peut-être était-il perfide, suffisamment pour se tenir tranquille le temps d’arriver à ses fins ?

Mais la Domestique était incapable de le penser si fourbe. Non, elle voulait croire qu’il était sincère, et cela causerait sans doute sa perte, un jour. Cela n’avait-il déjà pas été la cause de bien des malheurs dans sa vie ? Elle pinça les lèvres, en proie à un dilemme puissant qui tordait son estomac.

« Klaus, tu appartiens à Thiana Gian, maintenant. » Elle leva en tremblant un petit rouleau de parchemin, cacheté du sceau du Marchand Charles. Ce petit bout de papier était important, primordial, même, elle le savait. Le sien était rangé soigneusement dans le coffre de la Sorcière, c’était ce qui représentait sa vie, son prix, son existence entière. C’était ainsi. Elle chercha à lui sourire en rangeant le document précieusement.

« Est-ce que… » Elle pointa son pouce vers sa propre poitrine, l’air interrogateur. « Ank ? » Peut-être que cela la désignait elle, ou était-ce « fille » ? Il l’utilisait lorsqu’il s’adressait à elle, et avait l’impression qu’il y avait de la déférence lorsqu’il prononçait ce son.

La jeune femme se baissa pour récupérer la chaîne au sol, le tenant par le cou, mais ne tira pas le moins du monde. Elle se sentait gênée de devoir refuser sa liberté, mais il semblait ne pas s’y être fait. Comment lui expliquer ? Lui dire qu’il ne reverrait ni sa famille, ni sa ville natale ou euh… sa forêt ? Où vivaient le peuple de Klaus ? Il n’avait pas le choix. Elle leva de grands yeux peinés sur lui.

« Tu t’y feras, Klaus. Au bout d’un moment, on oublie les chaînes. » Elle lui montra alors les parures d’or qui tintaient autour de son cou, ses poignets, ses chevilles, sa taille, et haussa les épaules docilement.

« Après, la Sorcière va t’en donner de plus jolis. »  Elle pensait que cela pourrait peut-être lui mettre du baume au cœur… Mais estimait que sa Maîtresse enchanterait également les bijoux qu’elle voudrait le voir porter. Par sécurité. Et y songer lui brisait le cœur, affichant une mine douloureuse à imaginer Klaus souffrir encore le martyr.

Alecto soupira, morose, et toujours craintive. Certains Esclaves ne faisaient jamais le deuil de leur vie d’être libre. Mais elle estimait que plus vite il se résignerait, mieux il vivrait sa nouvelle condition. Elle prierait pour cela.

Dans ses petites mains, la chaîne froide vibra un peu, alors qu’elle lui lançait un regard implorant.

« Suis-moi, s’il te plait, et dans ta nouvelle maison, je soignerai toutes ces vilaines blessures. » Elle désigna son museau où suintait les plaies, d’un index tremblant. Dès qu’elle s’approchait de ses dents, ou qu’elle les regardait furtivement, un frisson lui remontait le long de la colonne vertébrale. Klaus était une machine à déchiqueter. Et il dormirait sous le même toit qu’elle…

Elle prit son courage à deux mains, et reprit sa marche, mais à peine trois pas effectués, la chaîne se tendit, elle fut rappelée en arrière, et tomba sur les fesses. Le Monstre en écaille ne semblait pas vouloir la suivre. Et elle n’aurait pas la force de le pousser jusqu’à l’Auberge.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 03 janvier 2021, 14:58:39
Le crocodilien pouvait comprendre dans le regard et dans le ton de voix de la petite personne qu'elle n'allait pas lui retirer ses chaînes. Un léger grognement se fit entendre à cet instant. Ce n'était jamais bon de refuser la liberter à un Kroxigor, quelle que soit sa tribu.

Redescendant donc ses menottes contre lui, ses muscles et sa position était beaucoup plus tendu. Il emmagasiner toute sa force à cet instant, cherchant à se canaliser pour plus tard tenter à nouveau de briser ses chaînes. Si la petite prêtresse ne voulait pas l'aider, c'est sûrement qu'Ankhti voulait qu'il s'en sorte par lui seul.

Mais les mots qui suivirent, sortant de la bouche d'Alecto et accompagné d'un petit objet, intriguèrent Klaus. Réfléchissant, il se rappela que, à chaque fois qu'une personne enchaîné disparaissait avec quelqu'un, la mauvaise personne qui faisait de la magie donner un petit objet pareil que celui-ci. Et un mot aussi revenait souvent. Appartenir.

Klaus se releva alors de toute sa hauteur, dépassant maintenant les cinq mètres de haut, bombant le torse. Ses mots avaient bléssé son honneur, sa liberté et donc sa vie. Il se mit à frapper son torse rempli d'air à l'aide d'un de ses poings, faisant résonner la ruelle plus fort qu'un tambour de guerre.

" Thiana Tharsha Heshe Ik ! Ik Kromcota vo SharLeko ! Ik Oko Sograko ! Ik vo Cota tol !!!"
 *
On pouvait entendre l'énervement et la fierté de Klaus derrière ses mots. Personne n'avait le droit de prendre la liberté de qui que ce soit, pour les Kroxigor, cela était bien pire que la mort.

Il se dit qu'il lui fallait se débarrasser de cet objet, il était la marque de son périple, s'il s'en débarrassai, il n'y aurait sûrement plus de chaîne pour lui et pourrait s'enfuir jusqu'à chez lui.

Mais après cela, il l'entendit et la vit lui demander quelque chose. Il comprenait qu'elle ne comprenait pas son langage ou en tout cas pas totalement et put entendre à son ton qu'elle demandait si elle était Ank. Là, sur ses mots, il fit une petite révérence, baissant la tête comme pour honorer sa position et son statut, puis reprit la parole, pointant son index vers elle.

" To A lek to, To Iko Ank."
 **
Il reposa ensuite ses bras contre lui, écoutant toujours la petite prêtresse qui lui parlait, essayant de comprendre ses mots, mais seul deux ressortir de tout ça. Sorcière, maison.

Sur ses mots il se remit dans une position de défense, se réduisant à 4 mètre de haut, prêt à recevoir des coups ou à bondir, ses muscles gonflés par la colère, sa queue faisant un demi-cercle devant lui, pleine d'énergie et de tension, prete à frapper, ce qui tuerait à coup sur un humain même en excellente forme.

Il n'aimait pas ce qu'il comprenait, il ne voulait pas aller dans la maison d'une sorcière, le tortionnaire était lui aussi un sorcier, donc pour lui, elle devait être aussi mauvaise que lui. Il la sentit tirer sur sa chaîne, venant le frapper du sort qui entourait ses chaînes, lui causant une intense douleur qui le fit lourdement grogner. Il ne voulait pas échanger un supplice pour un autre et donc le moment était venu de tenter à nouveau de briser ses chaînes.

Dans sa position actuelle, il prit une énorme inspiration en fermant les yeux, le faisant gonfler et le rendant beaucoup plus massif, puis, un long grognement commença à se faire entendre, d'abord caché par le bruit de la magie imprégnant ses chaînes, puis de plus en plus bruit. Un grognement de guerre qui faisait vibrer tout son corps, ainsi que les tympans de ceux qui se trouvaient prêt de lui. Un cri de douleur aussi, lorsqu'il se mit à utiliser toutes ses forces pour tenter de briser ses chaines, les tendant le plus possible. Le bruit ne manqua pas d’être si bruyant et étrange qu'il commença à attirer du monde, ainsi que quelques gardes qui se trouvait dans le coin.



* "Thian ne pas avoir moi ! Je suis Forte écaille qui nage dans le venin ! Je suis un grand guerrier ! Je suis du peuple d'écaille !"

** " toi Alecto, toi petite pretresse."

Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 03 janvier 2021, 15:37:00
Alecto était morte de peur. L’attitude de Klaus était passée de placide, voire aimable, à menaçante et clairement offensive. Elle avait dû dire quelque chose de mal, elle devait l’avoir blessé, vexé, peut-être insulté ? Ses yeux se remplirent de nouveau de larmes, rapidement, elle recula sur les fesses sans oser se relever de la poussière.

Mais le son qui suivit lui vrilla les tympans, elle plaqua immédiatement ses paumes sur ses oreilles, son visage exprimant une profonde douleur en fermant les yeux fermement. Il allait la dévorer !

Alors que cela aurait dû la rassurer, la venue de trois curieux, et deux gardes de la milice vers eux la terrifia. La femme qui tenait un panier empli de victuailles avaient de grands yeux horrifiés à voir l’énorme créature d’écailles, et le couple âgé qui se tenaient chacun sur une canne tremblaient, regrettant sans doute leur curiosité.

Cependant, sur les deux miliciens, seul le plus grand et le plus costaud paraissait oser rester droit, sans doute confiant en son armure luisante. Il s’avança, sans lâcher des yeux l’animal, mais s’adressant clairement à elle.

- Jeune fille, recule. Viens vers moi, lâche la chaîne.

 Alecto tourna le visage vers lui, mais ses mains sur ses oreilles l’avaient empêchée d’entendre ce qu’il venait de dire. Pourtant, elle comprit ce qu’il attendait d’elle, et se figea. Elle savait qu’ils feraient du mal à Klaus, s’ils en avaient l’occasion, l’homme devait penser qu’elle se trouvait attaquée par la Bête. Ce qui… Était-ce le cas ? Elle était persuadée que le reptile avait dit qu’il n’allait pas la manger, et il ne pouvait avoir menti !

« Non ! » Souffla-t-elle, horrifiée par son courage, et pétrifiée d’avoir répondu à un homme libre. « Il… Ne lui faites pas de mal. » Implora la Petite Esclave, serrant contre elle, finalement, la chaîne froide.

Il ne fallait pas que la Milice attrape ce lien, ils pourraient maîtriser sans doute trop facilement Klaus, et n’auraient pas de pitié pour sa condition. Pourtant, le statut d’Alecto était bien mince pour leur imposer quoi que ce soit. L’homme en armure, interloqué par la réponse de la petite, détourna son regard effaré du Monstre, et fixa la gamine.

- C’est pas un animal de compagnie pour une jeune fille comme toi, dans quel bordel tu travailles ?

Alecto ouvrit des yeux ronds.
Un… bordel ? Elle frissonna d’horreur et voulut rectifier, mais la chaîne entre ses mains bougeait désormais trop pour qu’elle puisse la garder entre ses frêles mains. Klaus s’agaçait de leur discussion, elle tenta de le calmer.

« Klaus, je t’en prie, tu seras libre à la maison, à la maison, Klaus. » Elle souffla une supplique entre ses dents, son index et son majeur venant effleurer le voilage boursoufflé de sa cuisse gauche. Mais le Milicien venait de tirer au clair son épée, voyant que l’Esclave, qu’il prenait pour une putain, ne se décidait pas à bouger, ni à lui répondre.

- Petite, soit tu t’écartes, soit tu vas le regretter, mais j’dirai à ta maquerelle que j’suis pas responsable de ton inconscience. Casse-toi d’ici, on va calmer ton Klaus.

En soi, l’homme n’était pas idiot, et il voulait lui venir en aide. Mais. Etait-elle vraiment en danger ? Son comparse en armure ne semblait pourtant pas aussi sûr de lui que son lieutenant, et par la force des choses, se sentit obligé de tendre sa lance vers le puissant Animal.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 03 janvier 2021, 16:09:28
Klaus était pour le moment concentré à faire ce qu'il pouvait pour rompre ses liens et ne fit pas du tout attention au monde qui s'approchait de lui. C'est alors qu'il put voir une petite personne couverte de métal s'approchait de la petite prêtresse. Que voulait-il ? Il ne leur faisait pas confiance du tout, c'étaient eux qui le poursuivaient à chaque fois et qui avaient attaqué sa tribu. Il ne mérite pas son respect à enchaîner des gens.

Ses grognements atteignaient leur maximum au point que la partie inférieur de son cou ondulait sous ses sons de douleur et de colere.

Mais les petites personnes couvertes de métal firent quelque chose qu'il ne fallait pas. Ils montrèrent leur hostilité, mais ce n'était pas le pire, ce qui était réellement inacceptable pour Klaus fut que l'un d'eux sorte son arme en regardant la petite prêtresse. Par Ankhti, par Sobek et par l'honneur de Klaus, personne ne toucherait un seul cheveu de la petite prêtresse.

Il braqua son regard sur le milicien, puis lança un crie énorme amplifié par sa rage et sa douleur.

" TO GRAK HESHE IKO ANK !!!! HOSH HASHAR KAL !!!"*

Sur ses mots, il réussit alors à briser ses chaînes, faisant voler des éclats de métal dans la ruelle, ses bras s'écartant de chaque côté de celle-ci en reprenant toute sa grandeur. Mais sa pensée n'était pas à célébrer sa liberté, sa pensée était à sauver la petite prêtresse en vitesse. Avant que la petite personne proche d'elle ne put faire quoi que ce soit, il vint le saisir dans sa gueule, la moitié de son corps se trouvant violement enfermé dans ses machoires, puis, dans son élan et sa préparation, fit un demi-tour rapide sur lui meme, faisant claque sa puissante queue contre le deuxième garde. Que ce soit le coup de sa mâchoire ou celui de sa queue, on pouvait entendre métal et os craquer sous sa force. Puis, pour s'assurer que celui dans sa gueule ne ferait plus rien de mal, il vint le faire un peu descendre de sa gueule pour le frapper contre un mur avant de le relâcher comme une poupée de chiffon ensanglanté et désarticulé.

La respiration de Klaus était lourde, rapide et bruyante, la rage du combat montait en lui, mais il savait qu'il ne pouvait rester là. Lorsqu'il tuait des petites personnes couvertes de métal, il savait que cela attirait des sorciers et ce n'était pas bon du tout. Son regard se posa de nouveau sur la petite prêtresse et, rapidement, il se jeta sur elle.

Klaus ouvrit grand sa gueule et, vint saisir Alecto dans sa gueule. Mais contrairement aux autres, ce fut extrêmement délicat, la prenant en gueule comme les kroxigor avaient l'habitude de le faire avec leur petit en cas de danger, puis, s'aidant de ses bras et de ses jambes pour aller plus vite, se mit à courir pour sortir de ce village au plus vite.


* " Tu ne tuera pas petite pretresse !!! Mauvaise peau fragile !!!"
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 03 janvier 2021, 17:09:04
La scène qui suivit se déroula trop vite pour qu’elle puisse comprendre tout correctement, et c’était sans doute salvateur. Pourtant, le cri de rage de Klaus l’avait poussée à se recroqueviller sur elle-même, se roulant en boule pour prier à voix haute, s’étouffant dans ses sanglots. Peu importait ce qui se passait, elle avait le sentiment qu’elle ne devait relever la tête sous aucun prétexte. Quels que soient les bruits qu’elle entendit alors, les craquements, les frottements, les hurlements. Ce fut horrible, elle n’avait jamais entendu pareils sons et malgré sa tête dans ses bras, Alecto les avait perçus avec netteté, bien trop puissants pour être ignorés.

« Père Céleste, Je viens humblement devant Toi. Je Te rends grâces pour Ta fidélité, pour Ton amour, pour Ton secours et pour Ton Soutien. Nul n’est comme Toi dans le ciel, sur la terre, sous la terre. Personne ne Te ressemble. Tu es magnifique en sainteté. Tes œuvres sont admirables ; la nature et tout l’univers en rendent témoignage. Tu es le Puissant Consolateur. Tu es notre Refuge, notre Libérateur. Merci parce que Tu entends les cris de ceux qui sont dans la détresse. Tu les sauves et Tu les restaures. »

Ils résonnaient dans son crâne, son cœur battait à ses tempes et elle eut envie de vomir, serrant les dents en priant avec plus de force.

« Seigneur, aide-moi à rester forte et courageuse dans toutes ces épreuves. Accorde-moi la grâce de rester persévérante au milieu des luttes, des questionnements et des circonstances adverses. Je veux reprendre courage en m’appuyant sur Toi. Je choisis de puiser toutes mes forces en Toi. Augmente ma foi, afin que je tienne… »

Elle perçut les cris alarmés et terrifiés des trois pauvres curieux et leurs pas sonnèrent sur le sol, ils fuyaient, et ils faisaient bien, aussi vite qu’ils le pouvaient. La Petite Esclave avait cessé de trembler, comme en paix avec la conviction fatale de trépasser, ses larmes venant mourir dans sa bouche aux lèvres gercées.

Quand un silence étrange retomba à ses oreilles, brisé par la respiration rauque de Klaus, la Domestique sentit à ses narines l’odeur infame et écœurante du sang et des viscères, des fluides divers explosant ses sinus. Elle connaissait ce parfum abject, un haut-le-cœur la crispa et il ne fut coupé que par la terreur la pétrifiant quand la gueule l’attrapa en entier, sans grand mal.

Alecto hurla d’un cri strident au-delà de la panique, c’était bien plus qu’elle ne pouvait endurer, elle sentit la chaleur brûler ses pommettes, en même temps qu’un frisson glacé congelait ses tempes. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites, et elle s’évanouit.

Ce que Klaus qualifiait de village, Nexus la Grande, n’était qu’agglomérat de faubourg et il ne prenait en rien la direction de l’Auberge de Thiana Gian. En s’éloignant de la Place Publique, la Créature gagnait les bas quartiers. S’il c’était agit d’une stratégie, elle n’était pas idiote, puisqu’on trouvait là tous les rebuts de cette société par trop inégalitaire. Bien qu’il ne puisse totalement passer inaperçu, dans les bas-fonds, les individus bigarrés ne manquaient pas. Il trouverait sans doute une cachette, d’autant que, suivant les quartiers, la Milice semblait moins prompte à se déplacer ou à poursuivre les truands…
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 03 janvier 2021, 18:37:49
La petite prêtresse avait une voix très aigus, beaucoup trop au goût de Klaus qui ferma un instant ses yeux en l'entendant crier. Il n'avait pas le temps de s'arrêter, pas le temps de respirer ou le temps de chercher de l'eau, il lui fallait sortir de ce village.

Il pouvait entendre d'autre crie, mais ceux-là était ceux qu'il avait déjà entendu à chaque fois qu'il avait réussit à se libérer, il savaient que les petites personnes couverte de métal et les sorciers allaient le poursuivre. Le sol tremblait sous ses pas, la poussière et le sable volait sous sa course, venant faire se refermer sa seconde paire de paupière pour ne pas en prendre dans les yeux.

Ca ne rendait pas du tout sa vie plus facile, bien au contraire et il avait beau respirer, toutes les odeurs qui l'entourait ne l'aidait pas. Trop d'odeur inconnue, trop d'odeur nauséabonde à son goût.

Mais son cœur fut récompensé lorsqu'il sentit une odeur qu'il aimait, celle de l'eau et il fonça donc vers celle-ci. Traversant foules apeuré et badaud incrédule, il se jeta à l'eau, portant toujours la petite prêtresse dans sa gueule. Qu'est-ce que cela lui fit du bien d'être à nouveau au contact de l'eau, de pouvoir nager se mouvoir, sa queue ondulant dans le courant pour le propulser.

Il se mit ensuite à penser à la petite prêtresse, est ce qu'elle respire sous l'eau elle ? Il n'avait pas envie de la tuer et se dit que ce n'était sûrement pas le cas, alors il se dépêcha de remonter sa gueule à la surface, ce qui, malheureusement pour lui, le rendait bien plus visible qu'au fond de cette eau trouble qui coulait dans ce village.

L'odeur de cette eau sentait presque pire que l'air qui la surplombait et il se demandait bien pourquoi. Mais avec tout cela, il y avait beaucoup de question qui s'ajoutait.  Il avait l'impression de ne pas arriver à quitter ce village, que quelle que soit la distance qu'il courrait ou nageait, il se trouvait toujours dedans, de la magie ? Un sort le faisant tourner en rond ? Pour lui, un village de plus d'une dizaine de maisons était impossible à concevoir, même avec toutes les personnes qu'il avait pu voir aujourd'hui, pour lui, elles venaient toute de village voisin.

Désormais, l'endroit était plus calme, et bien moins agité, il y avait bien moins de petite personne en vue et l'endroit avait l'air plus étriqué que les autres. Il aurait bien continué dans cette rivière jusqu'à sa liberté, mais il se rappelait qu'il transportait une petite prêtresse dans sa gueule et que, il n'avait pas envie de la forcer à aller dans un endroit qui ne lui plairait pas et surtout, il ne voulait pas qu'elle tombe malade.

Il sortit donc de l'eau, près d'un alcôve et d'une vieille barque en bois, puis, se fit le plus discret possible par rapport à sa stature, cherchant un endroit calme. La douleur, la captivité et les efforts qu'il avaient donné tout du long commençait à le fatiguer et sa faim le commençait elle aussi à le tirailler.

Là, il trouva une sorte de grand voilage qui couvrait l'entrée d'une ruelle, portant sa chaîne pour ne pas qu'elle racle au sol et alerte le petit peuple. Passant en dessous, il se retrouvait dans une impasse, où le sol était jonchait de vieille planche de bois, de morceaux de tissus et tout autre déchets ménager du coin.

Klaus baissa sa tête lorsqu'il trouva l'endroit idéal, posant le museau sur le sable avant de relâcher délicatement Alecto, la faisant glisser dans sa mâchoire. Elle n'avait pas l'air très bien et cela l'inquiétait un peu. Il posa donc son museau sur sa poitrine, se servant de son museau pour ressentir ses battements de cœur et Ankhti soi loué, elle était vivante. Klaus décida de s'asseoir à coté d'elle pour se reposer et, l'entoura de sa queue, faisant un demi-cercle autour d'elle pour la protéger des courant d'air et de la vue de quiconque. Il restait à se reposer le temps qu'elle se réveil, mais ne s'endormait pas restant en alerte au cas où le petit peuple le retrouve.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 03 janvier 2021, 21:21:05
Alecto se réveilla en sursaut après un rêve affreux, un cauchemar, même. Elle avait rêvé qu’Angus avait dû être remercié par sa Maîtresse, et qu’elle l’avait obligée à aller acquérir un remplaçant, le plus grand, le plus écailleux et le plus effrayant des remplaçants.

La chaleur autour d’elle lui faisait dire qu’elle se trouvait encore dans son lit, mais la clarté soudain la paniqua, au travers de ses paupières : il devait être tard, elle était sans doute en retard !

En sursaut, la petite Esclave ouvrit les yeux, pour se rendre compte que tout ce qu’elle avait imaginé était loin d’être un simple cauchemar, évanouit avec son sommeil. Ses grands yeux clairs s’écarquillèrent en remontant le long de la queue qui l’entourait délicatement, étrangement lovée ainsi, jusqu’à contempler l’imposante masse du Reptile.

Son corps se figea alors, comme si rester immobile pouvait changer quoi que ce soit. Elle avait couiné de peur en se rendant compte que Klaus était bel et bien le nouvel esclave de Thiana Gian, et qu’il…

« Tu… tu as tué ces gens. »

Balbutia-t-elle, la voix rendue encore aigue par la terreur. Elle avait désormais de nouveau dans les oreilles le vrombissement des cris, des os, des chairs mutilées, du métal qui crissait. Sa main se plaqua sur sa bouche pour supporter un élan de nausée.

Et. Elle voulut s’enfuir, mais trébucha que la queue de la Créature, tomba sur les genoux, grimaça en geignant, et constata avec horreur ce qu’elle avait imaginé : Klaus n’avait plus ses fers. Il était libéré des seuls moyens en sa possession pour le soumettre, du moins, pour espérer avoir quelque poids sur lui. Juste assez pour se rassurer… Cette pensée la fit se sentir au plus mal : Klaus ne méritait pas les liens magiques qui le torturaient, la bienveillance réclamait qu’elle se félicite de cette liberté retrouvée.

Alecto se frotta les genoux en se pinçant les lèvres, observant les emplacements des chaînes qui avaient meurtri sa peau pourtant si épaisse. Sans savoir pourquoi, elle se doutait qu’il avait agi ainsi pour la protéger… Si non, pourquoi expliquer qu’il l’ait épargnée ? De ce qu’elle avait entendu, il s’était débarrassé très facilement de deux gardes de la Milice, alors pensez, une petite Esclave sans défense… Ce serait facile, sans doute. Un amuse-bouche.

La panique la gagnait cependant. S’il avait assassiné deux Miliciens, cela voulait dire qu’ils auraient des ennuis. Et Thiana Gian également. Son cœur s’accéléra, une terreur glaciale la fit trembler, marchant de long en large en faisant les cent pas, parlant trop vite.

« Oh non. Non non non. Thiana Gian ne va pas aimer. Oh, non, pas aimer du tout… Tu… Elle aura des ennuis avec les Gens d’Armes, elle sera fâchée. »

Oh non, elle allait décevoir sa Maîtresse, ses yeux se remplirent de larmes. Il lui semblait que déplaire à la Sorcière était pire que la mort. Elle lui vouait une telle adoration, et la voulait contentée, satisfaite de sa Domestique. Et de Klaus, désormais.

C’était sa faute.
Elle avait retiré la muselière.
Non ! C’était ce qu’il fallait faire, Klaus souffrait !

Alecto se recroquevilla, encore, décidément sujette à mille dilemmes depuis qu’elle avait rencontré le Monstre en Ecailles. Elle se balançait doucement comme une démente. Il fallait qu’elle se calme, qu’elle comprenne où ils se trouvaient, pour rentrer à l’Auberge.

Doucement, ses yeux se fermèrent et elle récita un psaume d’une voix étrange, douce, chantante, si loin de ses couinements effrayés.

« En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ; garde-moi d'être humilié pour toujours. Dans ta justice, libère-moi ;
Ecoute, et viens me délivrer. Sois le rocher qui m'abrite, la maison fortifiée qui me sauve.
Ma forteresse et mon roc, c'est toi : pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis. Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
Oui, c'est toi mon abri. En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité
. »

Tout en soufflant, son visage s’illuminait d’une dévotion sans pareille, elle se sentait apaisée. Du moins, capable de réfléchir sans paniquer et pleurer. Sa main glissa sur le voile de sa cuisse, caressant le lien de crin qui brûlait sa peau à chaque mouvement, comme si ce simple geste la rassurait ; Alecto esquissa un sourire ravissant, avant d’ouvrir les yeux.

« Klaus, tu ne dois pas tuer. » Elle estimait être ‘iko Ank’ sans être sûre de ce que cela signifiait, mais se demandait si ‘agrak’ ne voulait pas dire croquer, faire du mal. La jeune femme s’assit posément, pour garder le bénéfice de sa prière, et plaça ses mains bien à plat sur ses cuisses, docile.

« Merci de t’être porté à mon secours. » Elle vint coller ses doigts contre sa bouche, et les éloigna en formant un arc de cercle gracieux. Ce signe de remerciement, Angus l’utilisait parfois, quand elle lui apportait une bière en fin de service. Elle espérait qu’il comprendrait.

« Mais il ne faut pas tuer. Pas attaquer. Pas mordre. Pas …
Aguerac ? » Elle fronça le nez en prononçant très mal ce qu’elle avait comprit dans sa gorge pleine de dents pointues.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 03 janvier 2021, 21:49:18
Klaus fut ravi de voir que la petite prêtresse allait bien, la voyant se réveiller, même si elle avait toujours visiblement toujours peur de lui. Il ne lui en voulait pas, car si la Déesse avait choisi qu'il soit comme cela, c'était pour une bonne raison, pour pouvoir protéger le fleuve sacré, pour pouvoir protéger le peuple d'écaille et cela le remplissait de fierté de l'être.

Il claqua la mâchoire de contentement en la voyant en bonne santé, la regardant trébucher tel un nouveau-né, elle se mit ensuite en boule, faisant de drôle de mouvement et chuchotant des mots.

Il ne comprenait pas ce qu'elle faisait, sa tête se penchant sur le côté en réfléchissant, puis, trouva sa façon de faire assez similaire à celle de la shaman de sa tribu. Elle priait donc ?

Klaus se déplaça en comprenant cela et se mit à genoux, tourné vers la petite prêtresse, puis ferma les yeux. Une grande inspiration, lente et régulière s'en suivi, puis un léger chant guttural commença à se faire entendre, sortant d'entre ses mâchoires. C'était un chant spirituel, un chant s'adressant à la déesse mère, pour la remercier et pour la louer. Ce chant pouvait paraître étrangement doux sortant d'une telle créature.

Lorsqu'il eut fini, il releva sa tête en regardant Alecto, l'entendant s'adresser à lui. Il ne comprenait pas ce qu'elle lui disait, il avait l'impression d'entendre une négation, mais n'en était pas sure, puis, entendit un mot que là, il connaissait.

Se releva rapidement, il était ravis d'entendre la petite prêtresse parler la langue des écailles, claquant de la mâchoire à cet instant. Il est vrai qu'il avait faim et avait cru comprendre en ce mot, qu'elle devait elle aussi avoir faim. Mais il préféra l'assuré que c'était bien le mot manger qu'elle utilisait et se frotta donc le ventre en lui répondant.

"  Agrak ! Klak Agrak !"*

Mais c'était bien facile à dire pour lui, car il ne savait pas du tout où pouvait se trouver de la nourriture par ici. Ce n'était qu'un défis de plus pour lui et il se mit à marcher sous cette conviction, s'accroupissant pour passer en dessous du tissus qui couvrait l'entrée de l'impasse. Son nez dans le sens de la ruelle, il se mit à renifler, cherchant à percer les odeurs putride qu'il sentait, cherchant une odeur de chair, une odeur de sang ou une odeur de cuisson. Quelques dizaines de seconde plus tard, il avait trouvé une odeur, pas très loin d'eux, qui devait convenir. Il n'était pas sure que cela soit suffisant pour lui, mais ce serait sûrement assez pour la petite prêtresse à coup sure.

Un demi-tour sur lui même et son regarde se posait de nouveau sur elle, faisant un geste de sa main avant d'ajouter.

" Ako Iko ank. Ako Agrak." **

* " manger. Oui manger."

**  " Viens petite pretresse. Viens manger."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 03 janvier 2021, 23:11:06
Elle avait réussi à se faire comprendre de lui !
Dès que Klaus s’était levé en vitesse, visiblement heureux qu’elle ait très bien prononcé un mot dans sa langue, Alecto s’était redressée à son tour, comprenant qu’il avait une idée en tête. Et… se rendit compte à son geste qu’il… avait surement faim.

Elle cilla, penchant la tête sur le côté comme un gentil cocker, et se mordit l’intérieur de la lèvre. Ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait dire, et visiblement, « Agrak » signifiait plutôt se restaurer, ou l’estomac, ou avaler, peut-être… Klaus ne devait absolument pas avoir saisi ses derniers mots, lui interdisant de tuer quiconque…

« Aguerac…. Manger ? »

Comme il s’agitait, la petite Esclave tenta d’éviter au possible d’être en travers de son chemin, vu l’imposante masse de ses membres, elle aurait été projetée facilement. Se savoir si petite et vulnérable à côté de l’énorme Reptile la mettait toujours aussi mal à l’aise, mais l’attitude de Klaus envers elle était finalement respectueuse, loin d’être agressive. Au contraire, elle avait perçu qu’il souhaitait la protéger, il s’était assuré qu’elle n’ait pas froid lorsqu’elle avait perdu connaissance, il s’était interposé devant les Miliciens…

Et surtout, il avait prié.
Pour Alecto, ce geste avait fait basculer l’Esclave de Monstre à Fidèle. Quiconque avait la Foi était son frère, son égal, sa famille. Ignorant qu’il ne priait pas le même Dieu, elle avait perçu sa spiritualité comme un soulagement profond, faisant fuir la majorité de la peur qu’elle ressentait en sa présence.

Mais vraisemblablement, il avait faim, lui, vu son enthousiasme et son attitude de chien de chasse… Enfin. De très très gros chien de chasse. A son signe de main, la petite Esclave le suivit sans rechigner, curieuse de constater où il la conduirait.

« Klaus, pas si vite… Tu as de grandes jambes toi. » Souffla-t-elle, peinant à le suivre correctement, surtout dans la ruelle, où sa queue gigantesque manquait de la bousculer à chaque pas.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 03 janvier 2021, 23:41:36
Klaus partait à son allure habituel de lorsqu'il était en chasse, son instinct puissant le guidant dans ses déplacements, sa gueule s'agitant de gauche à droite dans la ruelle pour suivre l'odeur qu'il avait senti, l'odeur du repas, l'odeur de la viande.

Il pouvait entendre la petite prêtresse marcher derrière elle, la voyant se mettre à marcher à toute vitesse pour rester à ses côtés. Il ne put s'empêcher de rire en ultrason en la voyant ainsi avant de parler à nouveau.

" Iko iko Ank."
 *
Puis il se remit plus sérieusement dans sa recherche. Sans vraiment réfléchir, il passait d'une ruelle à une autre, tournant presque au dernier moment ou alors faisant une pause pour retrouver la piste qu'il suivait. Quelques dizaines de minutes à errer dans la ville et, Klaus se mit à accélérer, courant presque en sentant l'odeur à porté de croc. C'est au détour d'une rue que, il trouva enfin ce qu'il cherchait, de la viande. Il tourna le regard pour voir ou était la petite prêtresse et, l'attendit bien visible qu'elle arrive jusqu'à lui.

Il leva alors son bras pour montrer de son index une étale de boucher, fourni en viande plus ou moins fraîche, de par l'endroit où se trouvait la boucherie dans cette ville. Mais Klaus s'en fichait, pour lui, une viande était une viande, quel que soit son état. Il faillit se jeter sur ce buffet, ouvrant grand la gueule en levant les bras, mais s'arrêta net en se rappelant quelque chose.

Il était avec une petite prêtresse, et donc c'était elle qui avait la priorité sur tout ce repas. La regardant, il lui parla à nouveau.

" Kosh Agrak Iko Ank."  **

Après ses mots, il regarda l'étale, puis, saisit de ses mains le morceau qui lui paraissait le meilleur, celui qui sentait meilleur que les autres, mais aussi le plus tendre et avec le moins d'os ayant très bien vu que la mâchoire et les dents de la petite prêtresse ne lui paraissait pas très puissante. Il tendit ensuite le morceau de viande cru au creux de ses deux mains, tel un geste solennel et le présenta à Alecto. Elle avait le privilège de manger le meilleur ainsi qu'autant qu'elle le voulait, lui, étant un Kroxigor n'ayant passé le rite qu'il y a quelques dizaines de lunes, il devait attendre avec patience et se contenter des reste, geste et place qu'il honorerait.

* " Petite petite prêtresse."

** " Bon mangé, petite prêtresse."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le lundi 04 janvier 2021, 20:40:42
Alecto avait suivi Klaus avec peine tant il marchait involontairement vite. Il parcourait les mètres avait une facilité déconcertante, où elle devait trottiner.  Elle avait même soupçonné qu’il se soit moqué d’elle, sa gueule avait eu un mouvement qu’elle aurait juré être un rire… Et sans s’en rendre compte, elle s’était mise à sourire aussi, en réponse, le suivant avec une curiosité grandissante.

Ils se trouvaient dans les bas-quartiers, elle en était sûre désormais, et ne se sentait pas à l’aise ici. Thiana Gian évitait de l’envoyer dans ces rues sombres et malfamées, sachant comme elle était une proie facile et voyante, avec tous ses bijoux. Et pourtant… cette fois, la petite Esclave estimait ne rien craindre, et pour cause… Klaus suffisait à éloigner les badauds. Elle espérait, cependant, ne pas voir son nouveau collègue avoir envie de la protéger à nouveau. Quel que soit son niveau de danger, le cœur pur d’Alecto lui dictait de ne jamais rendre de coup. Il fallait tendre l’autre jour, et tôt ou tard, la Justice de Dieu frapperait ceux qui l’ont offensé, après qu’elle leur eu pardonné.

Klaus lui indiqua alors très précisément l’étalage de volailles et les chapelets secs de saucisses trop grasses pour lui sembler appétissantes. Mais vraisemblablement, la Créature, elle salivait déjà à l’envie de les croquer… Les mouches et insectes autour de cette petite échoppe indiquaient à quel point la marchandise était médiocre, et loin d’être fraiche. Alecto fit une petite moue et chassa quelques parasites qui voletaient déjà autour d’eux.

« Ah. Tu… » Comment lui faire comprendre qu’elle n’avait plus aucune pièce pour lui offrir un repas, et … même avec une ou deux pintades, serait-il rassasié ?

Un rapide coup d’œil à ses dents, détournant aussitôt les yeux, ne la rassura pas : Klaus devait avaler une quantité terrible de viande, elle pinça les lèvres, désolée, puis se rendit compte qu’il venait de piocher dans le présentoir. Elle sursauta, ses yeux parcourant en panique autour d’elle les espaces où pouvaient surgir le tenancier de la boutique.

« Oh, Klaus, Klaus non. » C’était pourtant un beau morceau de viande, sans doute du cheval, d’un rouge presque moins vert que les autres.

Et le Reptile semblait tenir à ce qu’elle mange elle, et avant lui, vu la déférence, encore, avec laquelle il s’adressait à elle. La prenait-il pour sa Maîtresse ? Cette éventualité l’aurait fait rire, si le boucher n’avait pas interrompu ses réflexions.

Il avait été attiré par les grognements de l’Animal, et ne s’attendait visiblement pas à constater l’étendue de son énorme client. Il hoqueta, en laissant tomber son épais hachoir édenté au sol. L’homme âgé d’une cinquantaine d’années bégaya en tournant des yeux horrifiés vers Alecto.

- C’… C’est à toi, ça ? Dis-lui de reposer. Ou. Ou. Ou…

Alecto courut se mettre entre Klaus et le Boucher, dont les genoux tremblaient, et elle l’aida même à ne pas trébucher de peur.

« Il n’est pas méchant, il a juste faim, Messire. » Souffla-t-elle doucement, l’homme chauve peinant à respirer. Elle s’assura qu’il tenait sur ses jambes et détacha un jonc d’or de sa cheville, avant de le lui tendre. Aussitôt, l’homme délaissa l’Ecailleux pour loucher sur le bijou, ses yeux luisants désormais, plus rien n’existait autour.

- Deux coquelets, et ce qu’il tient.

Susurra-t-il alors, d’une voix suave, douce, comme attiré par son reflet dans le métal précieux. C'était sans doute une arnaque, que la jeune fille ne sut détecter. Il était captivé par le bracelet, au point qu’Alecto dut elle-même saisir par le cou les deux volailles, il ne bougeait plus en tenant du bout des doigts son trésor.

Mais bientôt, il sembla réaliser que la jeune fille était couverte de ces jolis butins… Et ses yeux vinrent la couvrir d’une envieuse manière. Elle frémit.

« Hé bien… Je. Merci… Nous… Nous partons. »

Alecto fit un pas en arrière, mais l’homme en fit un à son tour, son sourire s’élargissant avec concupiscence.

- Tu veux autre chose, ma Mignonne ? J’ai des pâtés et des terrines, à l’intérieur…

« N… Non non. Merci. Euh. Merci Messire. K… Klaus, viens. »

Sans réfléchir, elle attrapa les deux coquelets dans une main, et posa sa paume contre la jambe écailleuse et rêche de l’Enorme Esclave, pour l’encourager à la suivre, marchant à reculons sur plusieurs mètres.

Le Boucher parut tenté de la poursuivre, mais un regard au Monstre qui l’accompagnait l’en dissuada, visiblement. Il se contenta alors de son bijou, et s’en retourna à l’intérieur de son antre pleine de mouches.

La petite Esclave souffla, se tournant pour marcher correctement dans la poussière et la boue à l’odeur douteuse. Elle n’aurait pas eu la chance de pouvoir s’en aller aussi facilement sans son nouvel ami vert.

« Dieu soit loué, tu lui as fait très peur. »

S’éloignant suffisamment, au hasard des rues inconnues, elle s’assit contre un tonneau éventré, et posa au sol les deux volailles déplumées, esquissant un petit sourire intimidé.

« Aguerak, Klaus. » Fit-elle en désignant de l’index le chiche repas.

« Thiana Gian va me disputer d’avoir vendu un bijou. Mais… Je travaillerais plus dur pour racheter sa valeur. Il fallait bien que tu manges… »
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le lundi 04 janvier 2021, 22:13:20
Alors qu'il offrait à manger à la petite prêtresse, une petite personne apparut de la hutte de pierre, derrière la table couverte de nourriture. Klaus tourna son regard vers lui, se demandant ce qu'il voulait. Grognant un peu, méfiant, il se tourna complètement, torse vers lui en baissant la tête à son niveau pour le sentir.

Il sentait la peur, la crasse et l'urine. Rien chez lui ne sentait le chasseur ou la personne capable d'avoir autant de gibier chez lui. Que faisait-il là ?

Mais alors qu'il traînait dans la poussière de peur, Klaus put voir Alecto marcher vers lui pour l'aider à se relever. Quelque chose ne lui plaisait pas chez cette petite personne au crâne brillant, son odeur ne lui donnait pas confiance en lui. Une fois relevé et parlant à la petite prêtresse, Klaus ne comprenait pas ce qu'ils se disaient, mais la vit prendre de l'or de ses tissus et le donner à cet homme.


Cela surpris énormément le Kroxigor, qu'avait-il fait pour mériter de l'or ? Qu'avait-il fait pour mériter une bénédiction de la petite prêtresse ? Sa tête se relevait à cet instant, se penchant en même temps sur le côté, soulevant l'auvent qui surplombait l'étale de sa taille. Il y avait beaucoup trop de choses qu'il ne comprenait pas à son goût.


Mais là, il n'avait pas le temps de réfléchir, le comportement du petit personnage au crâne luisant avait changé depuis cette offrande et paraissait beaucoup trop agressif envers Alecto. Klaus se rabaissa alors sur ses appuis, laissant un roulement guttural d'avertissement se faire entendre en commençant à ouvrir la gueule, prêt à arrêter toute tentative de faire quoi que ce soit à sa protégée.

"Hoshtoli !"  *

Dit-il d'un voix rauque, agressive et lente, le braquant du regard, sa phrase, meme si elle n'était pas forcement comprise était facile à cerner comme une insulte ou un avertissement.

Il senti ensuite quelque chose toucher sa jambe, délicatement, doucement, mais avec une petite insistance, il tourna le regard et put voir que c'était elle et qu'elle l'invitait à la suivre. Il ne refusa pas sa demande, se mettant à reculer, son morceau de viande en main gardant un oeil sur le danger pendant un instant avant de se retourner pour suivre convenablement la petite prêtresse.

Marchant à son rythme, très lent pour lui, son estomac se mit à gronder quelque peu lui aussi. Il est vrai que cela faisait quand même quelques lune qu'il n'avait pas été nourris convenablement et l'odeur ainsi que la vue de la viande lui ouvrait l'appétit. C'est ainsi qu'il marcha encore quelques minutes, puis put voir la petite prêtresse s'asseoir sur un objet en bois avant de poser la viande au sol. Il se demanda ce qu'ils allaient faire maintenant.

C'est alors qu'il l'entendit lui dire de manger dans sa langue, pointant du doigt les oiseaux se trouvant au sol. Il cligna plusieurs fois des yeux d'interrogation, la regardant fixement en penchant la tête, une fois à gauche, une fois à droite. Il n'était pas normal, ou en tout cas d'une rareté extrême pour qu'une prêtresse ou une Shaman d'Ankhti offre la première part et encore moins à un jeune adulte n'ayant comme preuve de son courage que son rite initiatique.

Avait-elle vu quelque chose en lui ? Est ce que la déesse mère lui avait parlé en bien de lui ? Beaucoup de questions pour Klaus, beaucoup trop, mais il n'avait toujours pas le temps de se les poser, car cela ne se faisait pas de refuser une offrande de la part d'une prêtresse, encore moins lorsque cela était de la nourriture, quelle que soit la quantité.

Klaus s'agenouilla donc devant elle, baissant la tête, le museau en direction du sol avant de dire avec sincérité.

" Tank Iko Ank, Tanka Ankhti." **

Après ses mots, il vint poser la plus belle part, celle qu'il avait gardé dans ses mains, sur les genoux de la petite prêtresse. Elle lui avait offert de commencer le repas et de choisir ses morceaux, il avait donc choisi de prendre les oiseaux et de lui laisser la meilleure part, voulant être sure qu'elle mange bien et qu'elle garde des forces pour plusieurs jours.

Après cela, il attrapa d'une main l'un des coquelets, puis relevant la gueule vers le ciel en l'ouvrant en grand, le fit tomber dedans, l'avalant d'un coup, sans le mâcher une seul fois. La taille de l'oiseau comparé à sa bouche était la même que celle d'un humain mangeant une saucisse cocktail. Il répéta le geste en mangeant la deuxième pintade avec la même rapidité, puis claqua de la mâchoire. Elle n'était pas mauvaise, loin de là, mais n'était pas très grosse à son goût.

" Tanka."  ***

Dit-il à nouveau en faisant un mouvement de tête de bas en haut, avant de voir qu'elle n'avait toujours pas touché à sa viande. Il pencha la tête sur le côté, surpris qu'elle est attendu pour manger, se disant que, peut être souhaitait-elle qu'il ait fini de son côté pour cela.

" Agrak, Iko ank agrak. Hosh Hesha Agrak. " ****

* " mauvaise personne "

** " Merci petite pretresse, merci Ankhti."

***" Merci "

****" Mange petite pretresse, mange. Mauvais pas manger."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le mardi 05 janvier 2021, 20:36:52
« Tanqué… » Articula Alecto, pensive, puis, esquissant un sourire interrogateur vers l’immense Esclave. « Tanqua ? Merci ? »

Il lui semblait, à la reconnaissance et au cérémonial que Klaus paraissait mettre dans ce mot, qu’il était un signe de remerciement. Ce qui la toucha, à vrai dire, le voyant se mettre sur ses genoux, face à elle, en une sorte de révérence… Elle n’avait jamais eu droit à ce traitement de faveur, et en fut durablement troublée. Ignorant tout de ses croyances, elle se convainquit qu’il la prenait pour sa Maîtresse.

Cette soumission respectueuse, estimait la Domestique, serait un sérieux atout pour la suite : Thiana Gian apprécierait qu’il soit déjà bien à même de comprendre avec quelle dignité il devait la traiter. Finalement, Klaus ne serait peut-être pas si rebelle, en fin de compte ! Elle s’était surement trompée sur son compte, se fiant à son allure impressionnante et dangereuse. Mais, avec elle, il n’en était rien.

Pourtant, la Créature semblait tenir à ce qu’elle partage son regard, et Alecto posa un œil assez dégoûté sur le morceau de viande, en pinçant les lèvres. Ce devait être un geste très gentil, assurément. Altruiste, même, puisque seuls deux coquelets ne rempliraient surement pas son estomac mais…

« Oh, c’est… pour moi ? » Comment refuser poliment ? Elle n’avait jamais su faire cela, et se racla la gorge, se dandinant, mal à l’aise.

Doucement, accentuant son mouvement, elle secoua négativement la tête, espérant ne pas se montrer trop irrespectueuse, ou blessante, qui sait ?

« Tanqua Klaus mais… Je… » Elle se mordit la lèvre et fronça le nez. « Je n’ai pas très faim… Pour toi. » De nouveau elle désigna la chair de médiocre fraicheur, puis ses écailles vertes.

Pour l’inciter à prendre cette part qu’il lui réservait, Alecto tira ses lèvres en un large sourire encourageant, hochant la tête avec enthousiasme, et venant finalement prendre la viande entre ses mains, pour se lever et le lui apporter humblement.

« Je te le donne, c’est pour toi. » Fit-elle, dans un geste qui ne manquerait pas d’être solennel pour Klaus, alors qu’elle ne percevait pas l’honneur qu’elle lui faisait ainsi. Il était étonnant qu’un être aussi effrayant se montre aussi délicat et doux avec elle, Alecto en était émue et reconnaissante… Petit à petit, l’idée de partager le même toit ne semblait plus l’effrayer autant.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le mardi 05 janvier 2021, 21:08:42
La petite prêtresse n'avait pas l'air d'avoir très faim. Est ce que le morceau n'était pas assez bien à son goût ? Est ce qu'il y avait un souci ? La tête de Klaus s'agitait d'un coté et de l'autre en la fixant, l'écoutant le remercier, puis lui tendre de nouveau la viande.

Il ne comprenait pas et s'il ne pensait pas qu'elle était une prêtresse d'Ankhti, aurait prit ce geste comme un affront ou une insulte. Mais là, il le prenait plus comme une honte. Son choix n'était pas le bon ? avait-il mangé trop vite ? Non pourtant étant donné qu'elle l'avait autorisé à le faire en premier. La voyant se relever et marcher vers lui, il l'observa silencieusement, curieusement, tandis que les petits bras d'Alecto lui tendaient la viande tel une offrande.

Il ne comprenait pas pourquoi, avait-elle eu des mots de la part de la déesse mère ? Devait-il prendre toutes les forces possibles pour la protéger ?

Klaus ne pouvait refuser plus et, fit un mouvement de tête pour la remercier solennellement, mains sur ses genoux, venant ouvrir sa gueule pour la refermer une première fois, lentement sur la viande, puis, la soulevant dans les airs, fit claquer sa mâchoire en relevant rapidement sa gueule par accoup pour la faire glisser dans sa gorge.

Encore une fois, cette pièce de viande qui pouvait bien nourrir trois ou quatre personnes, disparues en une fraction de seconde dans le ventre du Saurien. Son regard se posa de nouveau sur la petite prêtresse, se posant toujours des question quant à son refus de manger. Il voulut avoir le cœur net, il voulut savoir si elle allait bien et, fit comme cela se faisait chez eux.

Toujours à genoux, sa tête se rapprocha à grande vitesse d'Alecto, commençant d'abord par la sentir de près. Il sentait moins de peur chez elle, ce qu'il trouvait bon signe, il sentait le parfum de sa peau ainsi que celui de son alimentation. Ensuite, le bout de sa gueule, là où se trouver ses narines et ses récepteurs, vint toucher son front, sentant sa chaleur, mais, celle-ci avait l'air comme lorsqu'elle l'avait touché de ses mains. Elle n'était donc pas malade. Il refit le même mouvement, mais cette fois plaquant son museau tour à tour sur sa poitrine, puis sur son ventre en finissant par le bas de son ventre. Sa respiration aspirait et soufflait son voile, tandis que l'on pouvait voir dans son regard toute la concentration qu'il mettait à l'examiner.

Son cœur battait assez rapidement, mais peut être que cela était le bon rythme pour les petites personnes, son ventre ne faisait pas de bruit étrange, donc elle ne devait pas avoir faim et pour ce qui est du bas-ventre, Elle n'avait ni l'air d'être enceinte, ni prête pour la saison des crues qui pourrait jouer sur son appétit.

Toutes ses analyses finies, il releva la tête pour reprendre une position normale, penchant la tête sur sa gauche. Si tout allait bien pour la petite prêtresse, il ne voyait pas de raison de sa part pour ne pas manger, à part si c'était bel et bien Ankhti qui le lui avait dit.

Klaus se releva donc, se soulevant pour reprendre sa taille entière, puis se tourna, jetant un regard de chaque côté de la ruelle. S'ils avaient fini leur repas, il n'avait plus de raison de rester ici, il leur fallait donc repartir avant que d'autre mauvaise personnes arrivent. Sa tête se tourna sur le côté, jetant de nouveau son regard sur Alecto

" Ota iko Hank."
 *
Dit-il en voyant que la ruelle était déserte, prêt à repartir, choisissant de passer devant pour la protéger.

*" Viens petite prêtresse."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le mercredi 06 janvier 2021, 00:28:57
Alecto sentit bien que quelque chose tracassait Klaus dans son geste, et peut-être qu’elle s’était montrée impolie, vraiment, en ne croquant pas dans ce morceau de viande peu fraiche, et surtout, crue… L’Esclave avait eu des Maîtres parfois pingres, qui appréciaient d’affamer leurs domestiques, mais la plupart aimaient les avoir en bonne santé, comme on prend soin d’un cheval, ou d’une armoire qui coûtait cher… Pour elle, la viande se faisait la plupart du temps en ragout, ou mieux, rôtie à la broche dans l’épaisse cheminée de l’arrière-cuisine. Ysor n’était pas un spécialiste de cette cuisson, mais il savait parfaitement faire les plats mijotés. Oh, comme il serait impressionné en la voyant revenir avec Klaus !

Le Reptile avait finalement pris ce qu’elle lui tendait, et à nouveau, le regarder avaler tout rond la carcasse comme si elle gobait un petit pois la fit frémir. C’était plus fort qu’elle, même si désormais elle estimait qu’il n’était pas dangereux pour elle, Alecto ne pouvait arrêter de craindre ses dents.

Mais Klaus paraissait toujours soucieux, ce qui la peinait, à vrai dire, car elle n’avait aucun moyen de comprendre ce qui le tracassait réellement, faute de pouvoir correctement entendre et parler sa langue.

L’Esclave sursauta en le voyant fondre sur lui, prise soudainement d’une peur panique. Est-ce qu’elle s’était fourvoyée ? Il allait l’attaquer ? Qu’avait-elle fait de mal ? La viande ! Peut-être que la viande avait attiser sa faim et que désormais il ne pouvait se contenter de si peu ?!

Klaus n’avait pas l’air agressif, plutôt… inquisiteur ? Son museau se colla sur elle, la faisait écarquiller les yeux de stupeur, n’osant plus bouger. Retenant son souffle, elle le sentit venir renifler et tâter son front et ne put retenir un hoquet lorsqu’il l’abaissa sur son buste, son ventre, la surprise l’empêchant de plaquer immédiatement ses mains entre ses cuisses pour se protéger.

Pourtant, le Reptile immense inspirait calmement, ne paraissait pas avoir de mauvaises intentions. Lorsqu’il se redressa, après un temps qui lui parut infini, Alecto avait les joues rouges et se rappela qu’il fallait respirer… Profitant qu’il veuille visiblement repartir, la jeune fille se permet de souffler de soulagement, lissant les voilages froissés par le souffle puissant des narines vertes.

Acquiesçant lorsqu’il l’appela, elle se mit en marche et le suivit un peu, trop troublée par la scène qui venait de se passer pour essayer de se repérer, et cherchant surtout un moyen d’indiquer à Klaus qu’il avait mal agi.

« K… Klaus ? » Elle se racla la gorge maladroitement. « C’est… c’est un peu familier ce que tu viens de faire. Euh… Tu… Tu devras éviter de le faire aux clients, à l’Auberge. »

Oui, elle savait qu’il ne comprenait pas tout, ou pas du tout. Mais elle avait besoin de discuter, c’était ainsi. Lui au moins, à l’inverse d’Angus, n’était pas muet, et elle savait qu’ils réussiraient à converser, un jour prochain.

Thiana Gian allait détester s’il se mettait à fourrer son museau sur les habitués, ils allaient surement paniqués, et sans doute auraient-ils raison. D’autant qu’elle ne percevait pas ce qu’il avait voulu faire. S’il avait cherché quelque chose en elle, il ne l’avait pas trouvé…

Cependant, elle se souvenait du flair dont il avait fait preuve pour trouver la direction du boucher, et eut soudain une idée. Avançant plus vite pour poser de nouveau sa main contre ses écailles, à sa hauteur sur sa jambe, afin d’attirer son attention, Alecto esquissa un sourire encourageant.

« Oh, j’ai une idée Klaus. Tu as senti mes vêtements ? Ils sentent aussi Thiana Gian. Renifle-les encore, peut-être que tu trouveras le chemin de l’Auberge ! »

La petite Domestique s’avança tout près, même si c’était encore impressionnant, et se résigna à voir encore la gueule du Reptile l’approcher. Mais elle sembla se souvenir de cette barrière de langage, pour lever le voile de son ventre et le porter à son petit nez, inspirant longuement.

« Snif, snif ! Sens-le, trouve le chemin de la maison ! »
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le mercredi 06 janvier 2021, 19:15:29
Le saurien pouvait entendre la petite prêtresse lui parler, se servant encore une fois de mot qui ne lui disait rien. Le seul qu'il reconnu fut celui le désignant, en tout cas chez les petites personnes.

Il jeta un œil rapide vers elle à ce moment, se disant que, si quelque chose d'important devait se passer de sa part, il la comprendrait. Klaus se remit à marcher, cherchant une direction pour sortir de ce dédale qui lui paraissait impossible à traverser. Mais Sobek était avec lui, ou en tout cas Ankhti, ça, il en avait la preuve, sinon il ne serait pas accompagné d'une prêtresse.

Mais alors qu'il n'avait fait que quelques pas à nouveau, il sentit la petite main de celle-ci le toucher, le faisant tourner sa tete pour l'observer, avant de voir qu'elle avait un large sourire sur son visage.

Qu'est-ce que cela signifiait ? Le kroxigor n'en savait rien, n'ayant pas cette faculté ni toutes les expressions faciale que les peaux fragiles avaient. Dans tous les cas, il se tourna pour l'observer correctement, se demandant si elle n'avait pas un message pour lui. Il a vit ensuite s'approcher de lui, lui montrant le tissu qui la couvrait, le tendant vers sa gueule. Que voulait-elle qu'il fasse ? Klaus se le demandait, l'observant et l'écoutant, il comprit plus ou moins ce qu'elle voulait, surtout par son onomatopée.

Elle souhaitait donc qu'il renifle son tissus, et il se demandait pourquoi. Un indice sur elle ? quelque chose à ressentir de là par de la Déesse mère ? Où peux etre une odeur à sentir qui pourrait le guider.

Il approcha donc le bout de sa gueule sur le dit tissu, ses narines s'ouvrant et se refermant sur celui-ci, le faisant bouger sous ses respirations tandis que son souffle chaud le traversait aisément. Il sentait de nouveau les mêmes odeurs, celle de la petite prêtresse, mais aussi celle de la viande qu'il avait posé sur elle tout à l'heure. Il renifla un peu plus et senti une autre odeur parmi tout ce lot. Une odeur différente, une odeur de personne, une odeur de nourriture aussi, ce qui lui redonna faim. Lui indiquait t'elle où trouver à manger ? Surement se dit-il avec joie, mais quelque chose le travaillait tout de meme. Parmi ses odeurs, il y en avait une qu'il n'aimait pas, une qu'il avait bien appris à reconnaître, celle de la magie.

Son regard se releva du tissus après une dernière bouffé d'odeur, se relevant, silencieux, réfléchissant en regardant la petite prêtresse. Si cela était pour lui indiquer le chemin de la sortie, elle lui indiquait aussi une chose, il serait parsemé de danger et il n'avait pas fini de devoir se battre pour sa liberté.

Cette réflexion passé, il releva son museau vers les cieux, le dirigeant dans diverses directions, cherchant donc cette éfluve qu'elle avait voulu lui faire sentir. Pendant plusieurs secondes, il ne trouva rien de proche, mais, après un énième tour sur lui, put sentir une légère senteur, qui se trouva être la même.

" Ota iko Hank." **

Dit-il rapidement, prêt à repartir et à suivre cette trace presque effacée par le temps. Il ne fallait pas perdre une seule seconde pour cela, que ce soit pour eviter d'etre retrouver, comme pour ne pas perdre la trace. Klaus se mit donc à faire de grandes enjambé, son corps légèrement courbé concentrer à suivre l'odeur, levant de temps à autre la tête vers le ciel pour se situer à nouveau par rapport à celle-ci. Les chemins se succédèrent, les virages aussi et la trace se faisait de plus en plus forte, bien heureusement.

Mais là, Klaus s'arrêta dans une ruelle, le bruit et l'odeur le submergeant actuellement ne lui plaisant pas. Un son grave, roulant, raclant à l'intérieur de son corps se fit entendre. S'il voulait suivre la trace que la petite prêtresse lui avait donné, il allait être obligé d'aller tout droit, d'aller là où il sentait beaucoup d'odeur de peaux fragiles.

" Okota Hashar Kal. Okota Hoshtoli."
 **
Cela allait être à la petite prêtresse de savoir si elle souhaitait continuer par ce chemin ou si elle souhaitait tenter un autre et prendre le risque de perdre la trace, mais peut être que elle, reconnaissait maintenant là route. Dans tous les cas, Klaus était prêt à la suivre, prêt à faire attention à lui et à elle ou prêt à verser le sang pour fuir cet endroit mauvais.

* "Viens petite prêtresse."

** "Beaucoup de peaux fragile, Beaucoup de mauvaise personne."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le mercredi 06 janvier 2021, 23:14:54
Alecto ne put s’empêcher de rire dès que Klaus souffla bien plus fort par les narines, son souffle puissant et chaud venant chatouiller son ventre dénudé. Un œil plus inquisiteur y décèlerait sans doute les cicatrices cachées que ses précédents Maîtres lui avaient laissé en souvenir, certaines boursoufflures, traces de brûlures diverses… Mais dès que le Reptile parut trouver ce qu’ils cherchaient, sans qu’elle en eu l’assurance, la petite Esclave fut convaincue qu’ils rentreraient rapidement.

Elle croyait au Destin Divin, aussi était-elle sûre que le Tout-Puissant avait entendu ses prières, et la reconduirait sans encombre jusqu’à l’Auberge de Thiana Gian. A vol d’oiseau, cela ne devait pas être si loin, mais les ruelles sales et sombres de bas-fonds n’étaient pas l’itinéraire le plus facile à emprunter. D’autant qu’elle n’y mettait, assurément, jamais les pieds… Elle pensait que sa Maîtresse, cependant, s’y aventurait de temps en temps, ayant quelques affaires plus ou moins licites à régler parfois. Ceci, la Domestique évitait d’y songer, car elle ressentait un profond dilemme moral à l’évoquer.

Suivant l’immense Créature en pressant le pas pour ne pas se laisser distancer, Alecto cherchait un point de repère pouvant l’aider à avancer sereinement, mais avait confiance en son nouvel ami. Elle ignorait si les crocodiles avaient un odorat puissant, mais ce mince espoir était suffisant pour y croire, selon elle. La moindre étincelle était profitable, dans les ténèbres, pensa-t-elle docilement.

Lorsqu’il s’arrêta, perdue dans ses pensées, Alecto cogna contre sa queue massive, fort heureusement de manière peu brutale, et se frotta la joue en grimaçant, avant de l’écouter tenter de lui dire quelque chose qui semblait important. Mais elle ne reconnu aucun mot familier, ou signification. Elle estimait pouvoir dire « manger » « merci » et peut-être « Maîtresse » qui devait être ce Iko Ank dont il usait souvent. Que voulait dire Okota ? Une petite moue lui indiqua qu’elle était loin d’avoir perçu le sens de son message, d’un air désolé.

« Je… Je ne comprends pas. » Souffla-t-elle d’un air penaud.

Mais en regardant autour d’elle, s’avançant pour le devancer, Alecto vit clairement qu’ils s’apprêtaient à s’éloigner des Bas-Quartiers pour rejoindre le faubourg plus proche de la Place du Marché où ils se trouvaient. Une aubaine ! Un joli sourire soulagé se dessina sur son visage, avant de se rappeler l’horrible vérité, qui avait dû déjà sauter à l’esprit de Klaus.

« Oh. Les gardes. »

Il ne passerait jamais inaperçu, assurément. La petite Esclave se gratta la tête, peinant à réfléchir par elle-même : elle n’était jamais obligée de le faire, on lui disait toujours quoi faire, quoi dire, comment agir, tout le monde savait toujours mieux qu’elle quel comportement elle devait adopter, et on lui réclamait souvent même de dire exactement ce qu’ils avaient envie d’entendre. Dans ces conditions particulières, se retrouver seule maîtresse de son destin était terrifiant. Comment savoir si l’on prenait la bonne décision ?

S’ils avaient été relativement tranquilles depuis qu’ils avaient fuis, revenir dans les zones plus pavillonnaires serait surement synonyme de plus d’agitation. Alecto frissonna en venant poser sa main sur le genou écailleux, comme pour essayer de l’encourager, ou plutôt, se donner du courage elle-même…

« Bon. On doit être proche du Sanctuaire de l’Ordre, je reconnais les pavés. Si on passe derrière, en coupant par la rue des Blanchisseurs, on pourra rejoindre l’Auberge. »

La jeune femme n’était pas sûre de sa stratégie, et leva les yeux vers le faciès verts du Saurien, comme si cela pouvait l’aider à comprendre ses mots, et se remit en marche. Elle vint plaquer son index sur sa bouche pour lui intimer le silence, ce qui en soit, était idiot, puisqu’il faisait déjà un bruit monstrueux rien qu’en respirant.

Elle le conduisit alors dans des rues de plus en plus peuplées… Les passants se retournaient tous sur Klaus, tous avaient peur, tous étaient au mieux méfiants. Ils ne rencontrèrent pas de Milice au début, ce qui soulageait largement la Domestique, mais alors qu’ils approchaient d’un énorme édifice, somptueux, elle constata que le parvis du Temple était occupé par une procession religieuse. Elle s’immobilisa assez loin, captivée involontairement par ce spectacle.

Elle se souvenait l’effet que cela faisait de participer à cette cérémonie en l’hommage du Pontife. Un honneur d’être choisie pour chanter dans la grande nef, elle l’avait eue, une fois. Son cœur se serra, et les larmes lui montèrent aux yeux. Ses souvenirs devaient rester enfouis. Alecto frémit et se remit en marche, montrant à Klaus un chemin, une allée même, qui contournait l’édifice spirituel qui paraissait tant la perturber, donnant sur le presbytère. Bien moins fréquenté, la ruelle était vide, car tous les fidèles étaient regroupés autour de la procession.

« J’ai habité ici. » Souffla-t-elle doucement, sans savoir réellement pourquoi. Sans doute savoir que Klaus ne pourrait la comprendre la poussait-elle à se livrer ?

Ils allaient sortir de l’allée quand un adolescent se mit en travers de leur chemin, goguenard.

- Y a une récompense. Gloussa-t-il d’une voix en pleine mue. Pour le Croco.

Il n’avait pas l’air agressif, mais tout de même fanfaron, et assez courageux pour se tenir bien droit, les poings sur les hanches, face à la petite Esclave.

- Suis-moi avec lui, et j’partage les pièces avec toi.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le jeudi 07 janvier 2021, 00:04:03
Klaus put voir que ses mots n'était pas clair pour la petite prêtresse et, leva donc son bras pour indiquer droit vers lui, le son que l'on pouvait entendre au loin, le bourdonnement de la civilisation.

Quelques pas de plus de la part de la petite prêtresse et il put voir qu'elle avait enfin compris.

Un mot réapparut dans sa bouche, qui, il avait déjà entendu à plusieurs reprise depuis sa captivité.

" Gar de ."

Dit-il avec quelques difficultés. Il se demandait si ce mot signifiait bien les petites personnes couvertes de métal, si oui, cela lui faisait toujours un mot d'appris pour se faire comprendre de la petite prêtresse. Elle avait ensuite choisi sur la marche à suivre et ils reprirent leur route, Klaus la suivant désormais, gardant ses sens en éveil, ne faisant pas confiance en ces lieux. Plus ils avançaient et plus la population des lieux réapparaissait, ne le mettant pas du tout à l'aise. Il se fichait de leur regard, de leur peur voir de leur dégoût, mais ce qu'il ne se fichait pas, c'est de ceux qui voulaient lui faire du mal, ceux qui voulait le priver de sa liberté, ceux qui avaient asservit sa tribu et l'avaient séparé d'eux.

Mais encore une fois, il dut s’enfoncer dans cette foule, ne quittant pas d'un pas Alecto, tandis qu'elle les guider parmi ce monde inconnu et dangereux. Là, quelques centaines de pas plus loin, il dut s’arrêter, ne comprenant pas pourquoi, voyant des gens au loin, habillé de tissus étrange et d'une odeur qui ressemblait beaucoup à celle de la Shaman de son village.

Mais il n'eut trop le temps de réfléchir à la signification de tout cela, sentant la petite prêtresse l'emmener dans une autre direction, la suivant sans se plaindre ni dire un mot ou émettre un son. Sa tête continuait de balancer, de jouer de droite à gauche, de haut en bas, faisant attention à la moindre personne qui passaient. Mais cela faisait beaucoup de monde, beaucoup trop même, en encore pire au niveau des odeurs. Heureusement, Alecto venait de lui offrir un répit, reprenant une rue plus calme, beaucoup plus calme.

Marchant toujours à ses côtés, il l'entendit de nouveau lui parler. Bien qu'il ne comprenait pas ce qu'elle venait de lui dire, il avait bien étendu que le ton de sa voix avait changé, comme plus triste, lui faisant se demander ce qui lui arrivait. Sa gueule commença à s'ouvrir, prêt à lui parler, quand quelqu'un vint surgir de nul part, un tout petit être, se tenant devant elle. Cela ne plus pas du tout au Saurien, ne manquant pas de reprendre une taille plus basse, prêt à agir, marchant très rapidement vers cet intrus dans son périmètre. Sa voix était désagréable pour Klaus et, il se mit à le sentir, son instinct lui disant de ne pas lui faire confiance. Son flair lui disait la même chose, de mauvaises odeurs sortait de ce gringalet et pas seulement les siennes.

Un nouveau son lourd et roulant au fond de sa gueule se fit entendre en le regardant, ne le quittant pas des yeux, les mains ouvertes, doigts écartés, prêt à se battre

" Hoshtoli Iko Ank. Ikotoli lota Gar de." *

* "Mauvaise personne petite pretresse. Petite personne sentir garde."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le jeudi 07 janvier 2021, 11:44:27
Malgré tout son aplomb, l’Adolescent avait roulés de grands yeux pleins d’appréhension quand le colosse à sang froid avait grondé des mots incompréhensibles, pour lui comme pour la petite Esclave. Mais « garde », ça, tous deux l’avaient bien entendu. Le jeune homme sourit alors, choisissant sans doute de paraître assuré malgré tout.

- Moitié moitié.

Insista-t-il, plantant son regard brun dans les iris d’Alecto, qui leva immédiatement la main, terrifiée à l’idée que Klaus se sente agressé et puisse commettre l’irréparable. Incapable de duperie fourbe, la Domestique sembla s’exprimer pour son collègue.

« N’ai pas peur, Klaus, je pense que ce jeune homme n’a pas envie d’être blessé. »

Elle avait pesé ses mots, en réalité, et son bon fond la poussait à songer que leur maître-chanteur saurait se montrer raisonnable et bon. Mal à l’aise, pourtant, comme toujours dans les relations sociales si particulières, elle fit un pas vers l’Adolescent et lui sourit timidement, n’oubliant pas que, malgré son âge qui devait être proche du sien, il restait un homme libre, lui.

« Klaus et moi appartenons à Thiana Gian, à l’Auberge de la Sorcière. »

Le Gamin parut analyser le visage d’Alecto, comme s’il tentait de percevoir le mensonge, puis dévisagea Klaus, voyant sans doute en lui uniquement le gain possible. Les vêtements de l’opportun attestaient qu’il n’était pas mendiant, mais ne roulait pas sur l’or. Elle en ressentit, évidemment, une forme de pitié charitable, et déglutit.

- Y a trois pièces d’or pour lui. Insista-t-il comme pour se convaincre, semblant voir qui était sa Maîtresse, mais l’appel de la fortune plus grand que sa crainte de la Magicienne.

Alecto était gênée par le courage de ce jeune homme, d’habitude, évoquer sa Maîtresse suffisait à lui assurer la sécurité, et d’autant plus désormais qu’elle avait pour protecteur un immense crocodile… Mais l’Adolescent baissa les yeux sur le cou de la petite Esclave, puis de manière fort cavalière, sur sa poitrine voilée.

- Tu ferais quoi pour que j’vous dénonce pas ?

La Servante écarquilla les yeux et, sans savoir pourquoi, posa sa paume sur les écailles de son comparse. Sans doute pour éviter qu’il s’agace, alors qu’il ne comprenait rien à cet échange. Mais quelque chose d’instinctif lui disait que cette conversation ne calmerait pas la Créature.

Elle serra les dents.
Elle savait comment faire.

« Klaus » Fit-elle en se tournant face à lui, pliant le cou pour tenter de le regarder dans les yeux. Le visage de la jeune femme était grave, et sérieux, elle cherchait à se faire comprendre de lui facilement. « Reste ici. Ne bouge pas. » Elle accompagna ses mots de gestes nets, désignant le sol, croisant les bras pour interdire tout mouvement, espérant qu’elle était claire.

« Je reviens. » Elle ponctua cette phrase d’un sourire doux, et résigné.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le jeudi 07 janvier 2021, 18:28:51
Klaus ne comprenait toujours pas les mots de la petite prêtresse et se demandait bien si elle le faisait exprès pour tester sa dévotion ou s'il y avait réellement des prêtresses d'Ankhti qui ne connaissait pas sa langue.

Le jeune homme se tenant toujours devant lui continuer lui aussi à parler leur langue et, cela commençait à l'agacer quelque peu. Pour lui, ce petit peau fragile qui n'avait pas encore passé son rite de l'âge adulte ne faisait que leur faire perdre du temps, un temps precieux au vu de l'endroit où ils se trouvaient.

Le bruit de pa procession continuait à battre son plein dans la grande rue non loin, ce qui ne plaisait pas non plus au Saurien, bien que cela l'arrange, plus de petite personne qui faisait cela, moins ils seraient après eux.

Mais le petit peau fragile continuer à parler, ce qui donna juste envie à Klaus de grogner de fatigue de l'entendre et d'enervement de rester là.

" Ikotoli Seta Ik, Ikotoli Ishka Okota Okota." *

Mais alors qu'il dit cela, il vit la petite prêtresse ou plutôt la senti d'abord poser sa petite main sur son genou, le faisant quitter du regard le petit têtard. La regardant, il l'entendit lui parler à nouveau, d'abord en disant son nom pour attirer son attention déjà acquise. Son visage était différant cette fois, beaucoup plus froncé qu'avant se demandant ce que cela voulait dire chez eux, mais il sentait que ce n'était pas de la joie.

Ses mots suivirent des gestes, qui, l'aidèrent à la comprendre, se disant en la voyant faire qu'elle ne voulait pas qu'il dépasse l'endroit qu'elle désignait. Et puis quoi encore ? Elle voulait le laisser là ? Elle voulait faire quoi ? Et pourquoi partait-elle avec le têtard ?

Klaus souffla fort par ses narines, n'y comprenant rien, mais suivi ce qu'elle lui avait demandé et resta donc sur place, seul. Il n'aimait pas du tout cela, restait ici, dans ce lieu inconnu, avec toutes ces personnes armé qui pouvait arriver à tout moment, autant que ce qui les suivaient, ces cracheurs de magie. Toutes les secondes qui passaient depuis qu'Alecto était parti se trouvaient interminables, atroces à tenir.

Non, c'était décidé, il ne pouvait pas rester ici, il ne pouvait pas la laisser seul sans savoir si elle allait bien et il n'avait toujours pas confiance au têtard qu'elle avait suivi. Deux grandes inspirations brève lui suffirent pour trouver son odeur et, décida donc de braver l'ordre de la petite prêtresse pour la retrouver.

* " Petite personne me fatigue, Petite personne parle beaucoup beaucoup."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le jeudi 07 janvier 2021, 20:59:44
La peau de l’Adolescent, qui s’appelait visiblement Enki, était sale, et grasse. L’ingratitude de son âge rendait ses membres ni assez masculins, ni trop peu enfantins. Il sentait la friture, à vrai dire, et il ne devait jamais avoir touché de femme de sa vie…

Ses mouvements étaient gauches, et surtout, bien trop empressés.
Il soufflait très fort dans son cou, comme un bœuf, et se tortillait avec acharnement pour retirer son pantalon de toile tâché. Alecto, les fesses sur un petit muret de briques rugueuses, tentait d’éviter de trop avoir à subir de chauds et humides baisers qui la dégoûtaient, fermant les yeux. Elle savait parfaitement appréhender cette situation, mais il fallait un moment pour faire abstraction des assauts maladroits et trop brusques.

Les mains longilignes aux longs doigts osseux d’Enki pétrissaient sans ménagement ses seins, songeant sans doute que c’était ainsi que l’on plaisait à une dame.

- T’aimes ça, hein, j'le fais bien ?

Grogna-t-il trop fort à son oreille, la faisant sursauter, et elle retint une grimace, en soufflant d’une voix éteinte.

« Oui oui. »

Ce mensonge lui brûla la langue, elle se sentit bien pire ensuite, et fut tentée de bouger, mais l’Adolescent avait enfin réussi à se débattre avec le lien qui tenait ses chausses, et se retrouvait le pantalon aux pieds, mordant son cou.

« Aïe ! »

Il ne sembla pas l’entendre, empoignant son sexe pour le diriger entre ses cuisses, mais constatant avec un effroi juvénile et paniqué qu’il n’était pas en mesure d’assumer sa frénésie. Son visage se congestionna et une seconde, Alecto le prit en pitié… Elle pinça les lèvres, gênée, et sans doute extrêmement rassurée.

- C’est… C’est toi là, tu gémis pas, les filles ça doit gémir !

L’Esclave cilla, abasourdie. Réellement ? Elle baissa les yeux alors, consciente de l’ascendant qu’il avait sur elle, et parfaitement au courant des conditions qu’il avait émises pour ne pas aller immédiatement les dénoncer à la Milice. Désormais, il savait où les trouver, et Thiana Gian allait avoir des ennuis… Aussi fallait-il qu’elle agisse de telle sorte d’être assurée qu’il ne parlerait pas.

S’éclaircissant la gorge, Alecto se mit alors à gémir doucement, mal à l’aise. Mais là où beaucoup d’hommes auraient pris ombrage de cette simulation, Enki estima que c’était suffisant pour revenir dévorer goulument son cou et ses épaules, ses mains à nouveau martyrisant sa poitrine.

Il fallait régler cette affaire rapidement, elle ne pouvait penser à autre chose que Klaus qui devait attendre dans la ruelle à côté, et qui risquait chaque minute d’être abordé, voire trouvé par les Gardes. Enki allait devoir rapidement conclure cette étreinte misérable. La Domestique, retenant un haut-le-cœur face à l’immonde sentiment coupable et de dégoût qui l’envahissait, tendit la main vers son membre trop peu vigoureux, qu’elle caressa avec ce qu’il fallait d’adresse pour motiver.

Elle évitait soigneusement d’observer la scène, fermant les yeux, ou les détournant, essayant au possible de s’éloigner lorsque les baisers trop mouillés d’Enki étaient sur le point de joindre sa bouche, et continuant de piaffer sans conviction à chaque torture qu’il pensait agréable.

Dans son champ de vision alors qu’elle tournait les yeux vers l’allée plus loin, se dessina très clairement l’immense masse verte de Klaus, et ses pupilles se dilatèrent.
Non. Non non, il devait s’en aller, il devait rester loin. La panique la gagna en lui donnant des sueurs froides, ne sachant si elle avait peur qu’il veuille écarter Enki d’elle de manière violente, ou si elle ressentait une profonde honte à être découverte dans cette posture.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le jeudi 07 janvier 2021, 21:55:21
L'odeur se faisait plus forte, elle n'était plus bien loin de lui désormais, mais une autre odeur nauséabonde s'ajoutait plus fortement qu'avant une odeur qu'il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

Après un virage dans une ruelle plus étroite, il dut s'arrêter un instant, entendant des bruits familier, en tout cas depuis quelque temps. Des tintements de métal rapide se faisaient dans les parages. Klaus se mit à renifler avec plus de conviction, levant la gueule vers la direction d'où le son venait. Il reconnaissait ce mélange d'odeur, graisse, sueur, metal, cuir et ..... magie.

Cela ne lui plaisait pas du tout d'entendre les gardes aussi près de lui et le confortait dans l'idée de devoir retrouver la petite prêtresse au plus vite. Le Saurien agrandit donc sa foulée, augmentant de se fait le bruit qu'il faisait sous chacune de ses pas tandis que sa queue avait plus de mal à se stabiliser.

Encore des ruelles qui avaient la même odeurs, cela ne lui plaisait pas du tout, mais, heureusement, il avait toujours la trace d'Alecto. C'est donc derrière une étale qu'une nouvelle ruelle se montra et Alecto elle aussi.

Mais Klaus fut quelque peu surpris de ce qu'il était en train de voir ? Que faisait-il ? Le têtard se tenait sur elle et lui donnait l'impression d’essayer de la manger, mais elle ne criez pas pour autant. Une forte odeur émanait de lui, une odeur digne d'un animal en chaleur. Étais-ce la saison des crues pour les peaux fragiles se demanda t-il ? Mais c'était un têtard, il n'avait pas l'allure ni l'age pour avoir passé le rite, alors en quoi, se donnait-il le droit à l'accouplement ? Et pourquoi la petite prêtresse ne lui avait rien dit ?

La le regard de Klaus se fit plus énerver, un roulement de gorge se faisant entendre. Il essayer de passer outre le rite, voilà ce qu'il se dit du jeune têtard. Sans perdre de temps, Klaus se mit à courir dans leur direction, à la fois pour protéger la petite prêtresse, mais aussi pour apprendre le respect au petit têtard. En quelques pas de géant, il était sur lui et, ne lui laissa pas le temps de réfléchir ou de s'enfuir, trop occuper avec cette ridicule chose qui lui servait d'appareil reproducteur. L'affaire fut vite réglé, attrapant de ses deux mains les têtard, ses paumes couvrant complètement ses deux épaules, puis, relevant la tête assez haute, le releva du sol avant de venir rapidement approcher son front du sien, l'impactant d'un coup de tête pour l'endormir.

La chose fut assez facile, un violent bruit de front contre front se faisant entendre, tandis que l'avorton perdit conscience. Non Klaus n'avait pas cherché à le tuer, ce n'était qu'un têtard après tout, il allait seulement devoir lui apprendre ce qu'était le respect des ainées et surtout d'une prêtresse et il allait lui apprendre cela à la manière dur. Il posa ensuite l'enfant sur une de ses épaules, le portant tel une serviette de bain tout autre bout de tissus, puis regarda Alecto, n'oubliant pas le plus important.

" Kada Iko Ank ? " *

L'affaire fut vite réglé, attrapant de ses deux mains les têtard, ses paumes couvrant complètement ses deux épaules, puis, relevant la tête assez haute, le releva du sol avant de venir rapidement approcher son front du sien, l'impactant d'un coup de tête pour l'endormir. Malheureusement, il n'avait pas trop le temps de s'attarder, sentant et se rappelant la raison qui l'avait fait accélérer le pas.

" Okota garde iko Ank, Hosh Hesha Garsha." **


Sur ses mots, il indiqua d'un mouvement une direction à prendre avant de se remettre à marcher.

*" Blessé petite pretresse ? "

** " Beaucoup de garde petite pretresse, mauvais ne pas bouger."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le jeudi 07 janvier 2021, 23:04:54
Alecto regarda la scène se dérouler comme si tout ceci se passait au ralenti, comme dans un rêve, lorsque l’on assiste impuissant à un événement irréel sur lequel on a aucun pouvoir. Elle avait vraiment cru que Klaus allait le tuer, vu comme il avait couru vers eux, et avait hoqueté de terreur à cette idée.

Finalement, voici que le pauvre petit Enki était inconscient, et il allait sans doute avec très mal au crâne au réveil. Il… il dormait, hein ? Elle pencha la tête, soucieuse et horrifiée à la fois, pour essayer de voir se soulever sa poitrine sur l’épaule du Géant Reptile.

Aussitôt, la jeune femme ressentit une profonde honte, devenant toute rouge, ses pommettes lui chauffant, elle déglutit difficilement.

« Je… »

Il fallait qu’elle se justifie, elle devait le faire… Mais elle se cacha alors derrière la barrière de la langue, se disant que Klaus ne comprendrait surement pas ses mots, qu’il avait dû croire qu’elle se faisait agresser, et qu’il n’y avait rien vu d’immoral. Oh, comme elle mentait mal, même à elle-même. Alecto sentait sa gorge se serrer, ses yeux devenir plus humides… Comme un serpent, qu’elle connaissait bien, la culpabilité l’enserra jusqu’à la faire légèrement suffoquer.

Avec délicatesse, Klaus semblait s’enquérir de sa bonne santé, et elle esquissa un sourire qu’elle espérait rassurant.

Fort heureusement, il était préoccupé par autre chose, et elle perçut parfaitement « garde ». Il devait les avoir flairés et il avait raison sur ce point, il fallait qu’ils déguerpissent… Avec leur fardeau boutonneux. Elle se pencha pour récupérer son pantalon d’un air gêné, et caressa maladroitement le genou du Saurien pour lui garantir qu’elle l’avait compris.

« Par là… » Souffla-t-elle, mais elle constatait qu’il paraissait choisir les rues à prendre en fonction de ce que son odorat percevait. Alors, docilement, réajustant ses voiles pour sembler moins débraillée, Alecto le suivit en silence. Un silence qui lui semblait pesant. Elle ressentait le besoin puissant de lui parler, frotta sa main contre sa cuisse gauche pour espérer y trouver du réconfort, ou du courage. Ou la force de ne rien dire et paraître assurée.

« Thiana Gian va nous disputer. Elle ne va pas aimer qu’on lui ramène ce garçon. Pas aimer du tout. Et des gardes, aussi. Et le bracelet que j’ai donné… »

A mesure qu’elle parlait, la culpabilité laissait la place à la peur de rentrer. Il faudrait qu’elle explique comment ils se retrouvaient avec un adolescent à moitié nu dans les vapes, une récompense sur la tête de Klaus… Et si la Milice était déjà en train de sonner à la porte de l’Auberge ?

Une boule se forma dans son estomac.

« Attends. On ne peut pas rentrer maintenant. »

Toutes les solutions qu’elle essayait de trouver lui semblaient pires les unes que les autres. Retourner chez sa Maîtresse était synonyme de punition, de grave punition vu l’ampleur des dégâts. Et elle était responsable de tout cela… Rester dehors, c’était risque d’être retrouvés. Elle s’immobilisa, en proie à une profonde migraine d’un coup. Elle avait peur, elle n’arrivait plus à réfléchir posément. Et surtout, à prendre des décisions. C’était aux autres de faire cela. Aux autres, aux Libres, pas à elle !

« Pitié, Seigneur, aide-moi… Envoie-moi un signe. » Chouina la petite Esclave en levant les yeux au ciel.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le vendredi 08 janvier 2021, 20:38:55
Un petit geste de sa part et Klaus put se remettre en route, pressant le pas pour s'en aller de là, mais sans trop pousser pour attendre la petite prêtresse.

une fois lancé, il put l'entendre continuer à lui parler, mais ne comprenant pas, il continuer à se fier à ce qui ne le trahissait que très rarement, lui-même.

Même s'il ne pouvait la comprendre, il entendait à sa voix que quelque chose n'allait pas du tout et, jetant un coup d'œil vers elle, put voir qu'elle ne le suivait plus. S'arretant, il regardant en arrière et put voir qu'elle s'était arrêté, chouinant en fixant le ciel. Ce n'était pas l'heure de prier se dit Klaus, mais alors pas du tout, et, comme si tout était orchestré, des gardes apparurent au loin derrière elle, criant en les voyant et se mettant à courir après eux.

Klaus se mit à grogner, puis se dépêcha de rejoindre Alecto. Si elle ne voulait pas marcher, et bien soit, elle ne marcherait pas. Le saurien arriva sur elle, puis se baissa au plus bas possible sur ses appuis, une fois à bonne hauteur, il vint passer son bras autour d'elle, puis la souleva, son biceps sous ses fesses pour la supporter plus confortablement pour elle, placé doucement contre son torse. Puis, il fit un demi-tour rapide, avant de se mettre de nouveau à courir à toute allure.

La porter comme ça lui rappeler lorsqu'il jouait dans le fleuve sacré avec une tribu de skink qui vivait non loin de chez eux, lorsqu'il était enfant. Cela lui manquait un peu, cette insouciance de l'enfance, mais surtout son chez lui et ce qui pouvait être considéré comme des amis pour lui. Tout en courant, Klaus dut se forcer à prendre les odeurs en même temps ce qui n'était pas une tache facile, mais maintenant, il n'avait même plus l'aide de la petite prêtresse.

Maintenant que le temps des bifurcations et des cachettes n'était plus de mise, Il ne pensa plus à réfléchir à comment contourner la foule et, au contraire fonça droit sur la procession qu'il avait vu plus tôt. Crie de peur, de panique, mouvement de foule, cries de gardes à leur poursuite, tout cela se mélangeait dans cette grande allée. Il n'avait plus le temps n'y la pensée à y faire attention, se concentrant uniquement sur l'odeur qu'elle lui avait dit de suivre, la sentant de plus en plus forte, ils ne devaient être plus très loin de là où elle voulait aller, soufflant lourdement sous cette course effrénée, son regard concentré vers l'horizon pour ne pas se louper ou pour se préparer à tout apparition de garde ou de cracheur de magie.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le vendredi 08 janvier 2021, 23:09:18
Il était assez rare qu’on la porte de manière aussi aimable, sans lui tirer les cheveux ou l’insulter… Alecto était gênée, d’être ainsi collée à cette immense masse musculeuse mais était surprise de la terrible délicatesse dont Klaus était capable. S’accrochant un peu à lui, d’abord, puis avec bien plus de conviction dès que les gardes firent leur apparition, la petite Esclave fut prise de panique en constatant qu’ils les poursuivaient.

« Oh non ! »

Klaus courant, il était rapide vu sa taille, elle sentait le vent fouetter son visage, qu’elle cacha un peu contre sa poitrine. Derrière, le métal des armures cognait et ils appelaient avec véhémence, mais elle perçut alors un autre bruit, bien plus familier cette fois… Et elle fut horrifiée.

Klaus fonçait clairement vers la procession sur le parvis du Temple de l’Ordre, il coupait à travers la place avec vélocité et force, s’imposant à quiconque passait en travers de son chemin. Alecto tourna les yeux au moment où il percutait une Sœur.

« NON ! »

Hurla la jeune femme en cherchant à se débattre, se contorsionnant pour se tourner et s’assurer que derrière eux, la None se relevait, aidée par des Prêtres. Le visage de la Domestique était livide, il venait de blesser volontairement un membre de l’Ordre, elle cacha sa bouche.

Fort heureusement, voyant arriver de loin le Colosse vert, la majorité de la foule s’enfuyait ou s’écartait, mais certains prenaient la mauvaise direction, ou trop tardivement, et se trouvait souffler par sa queue puissante. Par-dessus l’épaule de Klaus qui emportait avec eux l’Adolescent, son regard se porta alors sur la petite troupe de Gardes qui couraient avec peine avec leur attirail et qui, eux, prenaient plus de soin à ne pas entrer en collision avec les membres sacré de la Procession.

De l’autre côté du parvis, les rues étaient plus grandes, mais aussi plus peuplée ; Pourtant, les cris venus de la place avaient effrayé les passants et promeneurs, qui fuyaient comme sous le feu d’une attaque d’Ashnard. Au moins, cela laissa le champ plus libre au Repile gigantesque pour se frayer un chemin au milieu des allées. Son souffle chaud faisait voler ses cheveux noirs, elle s’agrippa lorsqu’il enjamba un peu vite une rigole d’égout.

La Milice peinait à les rattraper, et ils se séparèrent pour couvrir plus de rues, et sans doute les prendre en tenaille. Il lui semblait que son cœur allait exploser, elle ferma les yeux une seconde.

Alors qu’elle les entendait se rapprocher de part et d’autre, la petite Esclave ouvrit les yeux, au moment où la devanture d’une blanchisserie imposante lui sautait au visage. Oui !

« Là ! Klaus, Klaus entre là ! »

De l’index, elle lui désignait frénétiquement une grande double porte de bois haute de deux mètres cinquante, où elle savait trouver des alliés. Marrka l’aiderait assurément, c’était Hécate qui serait la plus délicate à convaincre de ne pas les livrer aux Miliciens…

« La porte Klaus, entre vite ! »
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le samedi 09 janvier 2021, 00:56:24
Il ne réfléchissait pas, il suivait son instinct, il suivait l'odeur, il n'avait plus d'indications de la part de la petite prêtresse alors il était le seul à pouvoir gérer cela.

Il y avait vraiment beaucoup de petite personne dans cet endroit et leur odeur étaient extrêmement forte, faisant grogner le Saurien sous cela. Il n'avait pas le temps de s'arrêter, pas le temps de faire attention, il devait protéger la petite prêtresse et il ne devait pas se faire rattraper par les gardes non plus, il ne le voulait pas.

Il sentis quelque petite personne le percutait et bougea la tète en fermant un œil, celui du côté d'Alecto lorsqu'elle cria à coté de son oreille, ce qui fut quelque peu douloureux pour lui. Pourquoi avait-elle crié ? Cela ressemblait à un non, mais à un non de quoi ? De toute façon, il était bien trop tard pour y réfléchir, continuant de foncer droit dans la rue perpendiculaire à celle où se trouvait tout ce monde.

Il y avait la encore beaucoup de monde, beaucoup trop à son goût et l'odeur qu'il suivait commençait à beaucoup trop se perdre la dedans, ce qui commençait à l’énerver. Il se redressa dans sa course et, forçant une grande inspiration lança un crie rauque et puissant dans la rue pour faire fuir les peaux fragiles de son chemin. Cela lui avait pris de l'endurance, mais au moins, il ne buterait pas contre l'un d'eux.

Sa respiration se faisait lourde, commençant à sentir le poids de la fatigue de sa course-poursuite ainsi que son régime réduit depuis des jours, Ouvrant la gueule comme pour prendre plus d'air. Mais, continuant sa foulée, il vit le bras d'Alecto lui passer devant le museau, la regardant avant de suivre son bras. Elle indiquer une porte en bois, plus grande que les autres et Klaus se dit que c'était peut-être l'endroit où elle souhaitait l'emmener. Mais l'odeur l'entourant n'était pas la même et l'endroit se trouvait toujours dans ce grand village, ce qui ne lui plaisait pas, mais il décida de suivre ce que lui indiquait la petite prêtresse. D'un coup sec, il prit un virage rapide en direction de la dite porte, sa queue venant tourner sur le côté pour lui faire garder son équilibre dans ce changement de direction abrupte et, continua de courir en direction de la porte. Elle était très basse pour lui et, avant de se jeter en avant, attrapa la petite prêtresse ainsi que le têtard et les cacha dans ses bras, plaqués contre son torse. Il baissa ensuite la tete à leur niveau, puis, vint violemment impacter la dite porte avec ses épaules et sa nuque. Un vacarme assourdissant se fit entendre à ce moment-là, la porte s'ouvrant en grand, frappant les murs la tenant et la fracturant sous sa force, tandis que Klaus se réceptionnait sur son flanc pour les protéger de sa chute.

 Il relâcha ensuite Alecto, avant de mettre de nouveau le têtard sur son épaule droite, soufflant de fatigue, se tenant en appuie sur ses pattes et ses mains au sol. Son regard tourné vers elle, il ajouta

" Hesha Kada Iko Ank ? " *

* " Pas blessé petite prêtresse ? "
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le samedi 09 janvier 2021, 14:21:50
Déboussolée parce qui venait de se passer, et encore largement paniquée par la course poursuite avec la Milice, Alecto une fois au sol se mit à courir pour refermer l’immense porte. Elle la verrouilla à petits gestes nerveux et brouillons, le visage livide. Elle avait encore en tête les cris de la Procession et n’arrivait pas à passer outre. Klaus avait tué deux hommes, assommé un troisième, mis à sac une cérémonie religieuse. Il n’était pas adapté à la vie citadine, il ne parlait pas leur langue.

Les larmes embuaient ses yeux clairs, mais la venue d’une femme aux traits félins, oreilles et queue de velours, l’empêcha de se laisser aller. Elle était grande et élancée, la démarche de fauve, l’œil vert et perçant, glaçant, qui bougeait très vite pour percevoir l’ensemble des intrus. Elle avait l’air méfiante, évidemment, dès lorsque Klaus venait d’enfoncer sa porte, et ses griffes rétractiles étaient sorties en prévention. Pourtant, elle paraissait parfaitement maîtresse d’elle-même, aux aguets certes, mais d’un calme olympien. Ses yeux d’émeraude se fixèrent sur Alecto.

« Hécate, bonjour. Je. Euh. » Des pas métalliques résonnèrent derrière la porte sur les pavés de la rue, faisant trembler la petite Esclave et révélant sans doute à femme-chat l’objet de leur intrusion.

- Est-ce que ça va attirer des ennuis à la boutique ?

Miaula-t-elle simplement d’un air froid, ce à quoi Alecto était peiné de répondre sans mentir, se mordant l’intérieur de la joue avec gêne.

« Euh… » Hécate soupira longuement, fronça les sourcils en regardant le Reptile, puis le petit fardeau qu’il tenait sur l’épaule. Voyant cela, l’Esclave se dépêcha de dissiper ses doutes. « Il est vivant. Juste. Inconscient. »

La Féline parut sonder le regard de Klaus un long moment, estimer qu’il était dangereux, certes, mais se rendre à l’évidence en voyant le visage décomposé d’Alecto. Elle pesait visiblement le pour et le contre rapidement.

- J’ai pas envie que le contrat de la Sorcière soit caduque, alors vous pouvez rester là le temps qu’il faut. S’il casse quelque chose, je le facturerai.

Déclara alors Hécate, sa queue remuant légèrement en signe d’agacement, avant que les bruits de pas rapides n’amènent une autre femme, petite et grassouillette, le visage lumineux aux pommettes roses, l’exacte opposé de la Terranide méfiante et froide. En passant à côté d’elle, la petite main aux doigts bouffis caressa machinalement son dos, avant de venir tout près d’Alecto, joviale.

- Hé ben alors, tu as des ennuis c’est ça ? Ohlala, mais il est immense ton nouvel ami Alecto, ‘pas l’air commode, en tout cas, presque aussi effrayant que mon Hécate. Pis dis-donc, c’est qu’il a emporté son déjeuner, hein.

Elle éclata de rire, seule, parce que sa compagne semblait incapable d’une telle hilarité, et que la Domestique était trop perturbée pour réussir à se laisser ainsi aller. Pourtant, les deux Blanchisseuses avaient accepté de les cacher le temps de pouvoir réfléchir correctement à la méthode idéale pour annoncer les mauvaises nouvelles à sa Maîtresse.

Hécate retourna rapidement travailler, non sans avoir été obligée d’embrasser sa Douce, qui ricanait à l’idée de l’agacer. Marrka était une femme merveilleuse, le type de personne qui rendait Alecto confiante en l’avenir, et qui la rassurait dans ses croyances en la bonté et la bienveillance. Cette dernière n’avait pas l’air effrayée par Klaus, qu’elle invita à la suivre dans un immense atelier où des draps, linges divers et tissu attendaient d’être repassés. L’atelier étant haut de plafond, certes trop petit pour l’immense Saurien, mais il serait plus agréable qu’un salon classique, songea Alecto.

Alors que Marrka leur servait une tisane fumante, la Domestique prit sur elle de lui raconter toute l’histoire, évitant en se mordant la langue de parler de l’arrangement convenu avec Enki, bien entendu. La Blanchisseuse enthousiaste vivait ce récit avec empathie et regardait de temps à autre Klaus, notamment à l’évocation des Gardes éviscérés.

- Roh, non… ‘faut pas faire ça Klaus, ils sont pas bien malins, mais c’pas une raison tu sais. J’en connais un qui va s’faire gronder par la Sorcière.

Mais même cela ne semblait pas pouvoir effacer son rire. Se fichait-elle vraiment de tout ou était-ce de l’optimisme surjoué ? La bonne femme s’accouda en soupirant.

- Bah en tout cas, il a faim ton lézard, ma p’tite, si tu y as donné que deux poulets et demi. Y mange du chevreau tu crois ?

Sans attendre de réponse, elle se leva et disparut dans une pièce adjacente, le temps pour Alecto se s’approcher du Reptile, gênée.

« Klaus… Il faut poser Enki, je vais lui parler… » Elle allait devoir assumer les conséquences des actes atroces de la Créature, et avait une boule au ventre à cette idée. Pour sûr, l’Adolescent perspicace saurait tirer ces mésaventures à son avantage.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le samedi 09 janvier 2021, 19:17:43
Elle ne lui avait pas répondu, mais au vu de la vitesse ou elle se déplaçait, Klaus voyait bien qu'elle n'avait rien de cassé. Porte refermé derrière eux, Klaus se teint debout comme il le pouvait dans cette entrée si basse, qui le mettait dans une position de faiblesse, mais, n'en démordait pas tout de même pour défendre sa peau et celle d'Alecto.

Sa respiration était lourde, reprenant son souffle, la gueule ouverte, venant faire voleter légèrement les cheveux de la petite prêtresse tandis qu'elle verrouillait la porte et qu'elle restait sans bouger à la regarder, laissant dans ce silence, la possibilité d'entendre les pas nombreux et métalliques des gardes.

Mais un autre son vint relever leur attention, Klaus se tournant difficilement dans cet endroit étriqué, pouvant maintenant voir une petite personne inconnue, pourvu de petites oreille pointu et touffu.

La petite prêtresse avait l'air de la connaître, mais avait l'air aussi gênée de lui parler, le laissant se demander pourquoi. La nouvelle petite personne était sur la défensive, ça Klaus pouvait très bien le voir et restait lui aussi aux aguets.

Mais encore plus de monde venait à leur rencontre, tandis qu'elles discutaient entre elles dans leur langue, laissant apparaître une personne encore plus petite que les deux autres. Klaus se demandait jusqu'à quelle taille pouvait aller les peaux fragiles en voyant tout cela, puis, resta dans ses pensées et sur ses gardes, ne comprenant pas ce qui se disait.

Il put ensuite voir la toute petite personne lui faire un geste de la main, comme pour la suivre et, voyant qu'Alecto le faisait, il se dit que ce n'était peut être pas une mauvaise idée.

Quelques pas plus tard, il se retrouva dans une plus grande pièce, lui permettant de bien moins se courber que dans l'entrée de la porte. Il y avait plein de tissus de partout et une odeur très forte embaumait les narines de Klaus, se faisant éternuer, l'odeur lui agressant les poumons. Il profita de cette accalmie pour s'asseoir, en faisant attention de ne rien écraser et regarda la petite prêtresse sortir une très longue phrase où il reconnut quelques mots, comme manger, garde et sorcière.

Klaus grogna en entendant le mot sorcier, lorsque la toute petite personne lui parut lui parler directement, n'ayant pas du tous envie d'en voir. Son attention, par contre fut réellement tiré lorsqu'elle prononça le mot manger, la fixant du regard en inspirant, essayant de savoir s'il y avait de la nourriture ici, mais éternua de nouveau à cause de l'odeur qui embaumait tous ces tissus.

Puis, se fut à Alecto de lui parler, lui parlant, il ne comprenait pas ce qu'elle lui disait, mais s'habitua à chercher ses gestes et son regard pour essayer de la comprendre. Elle regardait son épaule et sur son épaule se trouvait le têtard. Mmmh peut etre veux elle punir le tétard maintenant qu'ils étaient plus tranquilles, pensa t-il.

Il saisit donc Enki de sa grande main et le posa au sol sans ménagement, tel un sac de charbon, il n'avait aucun respect pour se qui bafouait les traditions et, n'ayant pas eut de confiance en lui dés le début, il n'en aurait jamais de sa part.

" Hoshtoli, HoshDekra, Hashar Dekra." *

Sous sa voix rauque et grave, on pouvait entendre l'énervement qu'il avait envers lui et que, au moindre écart de sa part, il ne se ferait pas prier pour le corriger.

* " Mauvaise personne, Mauvais mâle, Mâle fragile."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le samedi 09 janvier 2021, 21:21:27
La petite dame replète refit son apparition alors que Klaus mettait à bas son étrange fardeau, ce qui la fit glousser comme si rien de tout ceci n’était choquant. Alecto, elle, était terrifiée à l’idée qu’il brise les os du malheureux adolescent, en faisant de gros yeux au Reptile.

« Oh, Klaus, sois doux ! »

Elle comprit non pas les mots, mais le ton et les reproches derrière sa phrase. Ce qui… lui rappela amèrement la scène qu’il avait surprise peu de temps avant, et elle abandonna tout visage mécontent pour devenir rouge, les joues lui chauffant. La honte l’envahit à cette simple pensée et elle alla très vite s’agenouiller pour tirer Enki un peu plus loin dans l’atelier… et… en profiter pour lui remettre son pantalon qu’elle tenait toujours.

Marrka était hilare face à cette scène ubuesque et tenait fermement une énorme marmite fumante, ses mains recouvertes de linges épais. Elle ne semblait pas effrayée par l’Esclave aux écailles, et pire, avait le don pour avoir l’air sympathique à quiconque, naturellement. Aussi lui fit-elle une petite réflexion, même si elle avait compris qu’il n’entendait rien à la langue commune.

- Hé bah mon grand, tu l’aimes pas lui hein ? Il a pas l’air bien goûteux, viens, ça c’est meilleur à manger.

Elle posa sur la table l’imposante soupière dans une bong caractéristique. Ce qui avait mijoté des heures dans cette casserole sentait très bon, pour qui aime les ragoûts fondants, et les légumes baignant dans la sauce au vin. Elle se tourna pour sortir d’un buffet des assiettes creuses, choisissant même un grand plat qu’elle plaça devant Klaus.

- On sait tous les deux qu’une assiette, ce sera trop peu pour toi, hein ?

Et elle ricana à nouveau, son rire faisant se trémousser toute sa petite personne. Elle s’adressa alors à Alecto, toujours aussi souriante.

- Dekra ça doit être ‘minus’ ou une insulte, il l’a craché comme ça en voyant ta prise. C’est qui d’ailleurs, ton fiancé ?

La petite Esclave se figea dans ses gestes déjà maladroit, essayant avec peine à nouer le lien de sa ceinture sans effleurer son entre-jambe, encore carmin.

« Quoi ? Euh. Je. Non. Enfin, non non. »

Et Marrka éclata de rire en se tenant les côtes, accentuant encore davantage la honte de la Domestique, mais la bonne femme se reprit vite, essuyant une larme au coin de ses yeux ridés.

- Pardon, pardon ma belle, je voulais pas t’gêner. M’dis pas qui c’est si c’est problématique. Mais j’veux pas d’un garçon dans les vapes au milieu de l’atelier, Hécate va râler, pis tu sais comme elle est soupe au lait. On va l’mettre sous le préau après manger.

Cette fois, la remarque tira un sourire à Alecto, qui se redressa pour revenir vers la table massive, où la femme servait des assiettes conséquentes, surtout pour Klaus. Elle dut se douter que les légumes n’allaient pas être sa passion, et privilégia le chevreau. Avant que le Saurien ait le temps de se jeter sur la nourriture, la petite Esclave leva un index en le regardant d’un œil vibrant.

« Non. Attends. » Elle se tourna alors vers Marrka et s’inclina en se pliant en deux avec un respect palpable. « Merci de votre hospitalité, Hécate et toi, Loué soit le Seigneur de mettre sur notre route des Cœurs si Bons. »

La petite dame sembla sérieuse une seconde, inclina la tête légèrement pour qu’Alecto soit libre de se redresser, et fit un geste vers les assiettes.

- Gloire au Tout-Puissant pour ce qu’Il nous donne. Aller, mangez. Ca va refroidir.

Cette fois, la jeune femme releva le nez et esquissa un sourire pour Klaus, articulant avec une petite sorte de fierté : «  Agrak Klaus. »
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 10 janvier 2021, 12:58:29
Il grognait toujours en regardant le têtard, , puis, s'installa plus confortablement, plaçant ses jambes en tailleur avant de poser ses mains sur ses genoux. Il regardait un peu son environnement plus en détail et, cela lui permettait d'en apprendre plus sur le petit peuple. Ils avaient l'air de beaucoup aimer le blanc et leur maison était souvent à leur taille, ce qui n'était pas pratique pour lui. Ils aimaient aussi beaucoup porter du tissu, mais se demandait pourquoi.

Chez lui, le tissu était une denrée très peu utiliser, servant principalement pour les tenues cérémonielles de la shaman ou pour les étendards de clan ou de guerre.

La toute petite personne riante revint ensuite vers eux, se mettant de nouveau à lui parler. Il sentait une nouvelle odeur imprégné sur elle, une odeur qui lui creusait l'appétit, claquant de la mâchoire. Il l'entendit ensuite parler à la petite prêtresse, prononçant un mot de sa langue, le faisant les regarder plus attentivement, se demandant de quel mâle elle parlait et pourquoi.

Ce devait être à propos du têtard et son intérêt partis rapidement de là. Là, son regard fut plus attiré par l'odeur qui se dégageait de devant lui. Une grosse marmite pour petit peuple trônait sur une table et Klaus se mit à la sentir en se rapprochant. Il y avait beaucoup d'odeur qui en sortait, des odeurs très alléchante, mais beaucoup d'inconnu.

Il entendit la voix de la petite prêtresse s'amplifier, le faisant tourner son regard vers elle. Elle faisait un geste qui lui indiquait d'attendre, le faisant relever la tête d'au-dessus la marmite. Après cela, tout le monde s'installa autour de la table.

Alecto s'inclina respectueusement devant la toute petite personne ricanante et Klaus fit donc de même. Il se releva pour s'asseoir maintenant à genoux, mais sur ces derniers, puis imita la petite prêtresse. Il avait compris que la nourriture était offerte par la toute petite personne et il fallait la remercier pour cela.

" Tanka Okota Iko iko toli." *

Dit-il d'un mouvement de tète la saluant respectueusement. Quelques secondes, plus tard, il l'entendit lui dire de manger et refit le même mouvement de tête avant de prendre la grande écuelle qui se trouvait devant lui, fumante et rempli d'un liquide qui sentait bon.

Il le porta rapidement à sa gueule la plaçant même entre ses mâchoires et tenta de boire le contenue sans trop en renverser, mais, lorsque l'ont ne possède pas de lèvre, cela est compliqué pour boire. Un premiere lampé glissa dans sa gueule, quelques goûtes coulant sur le côté de ses mâchoire et retira rapidement l'écuelle de là, toussotant un peu avant de laisser un leger grognement se faire entendre.

" Okota Karhat." **

Il replaça ensuite l'assiette sur la table pour agiter sa grande main droite au dessus pour faire un mouvement d'air et donc refroidir le plat plus rapidement, avant de retenter l'expérience quelques minutes plus tard et de vider l'écuelle en à peine quelques lampées, se retrouvant tout de meme avec quelque peu de soupe ayant coulé sur lui.

" Agrak Kosh." ***

Dit-il, heureux de ce repas, certes liquide et inconnue, mais restant tout de même bon.

*" Merci beaucoup, petite petite personne."

** " Tres chaud."

*** " Manger bon."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 10 janvier 2021, 21:17:44
Alecto sembla sourire avec une franchise naturelle, un instant, en entendant Klaus parler. Et pour cause, elle pensait avoir comprit ce qu’il venait de dire ! Son œil brilla d’un enthousiasme enfantin et d’un ton ravi, elle s’exclama.

« Oh ! Tanka ! Tanka veut dire Merci ! »

Cependant Iko, elle l’entendait souvent, et pensait que cela allait avec Ank, puisqu’il le lui adressait tout le temps. Dans son ignorance, elle estimait qu’il s’agissait de « Maîtresse », mais visiblement c’était plutôt deux mots séparés. Peut-être « Mademoiselle » ? ou « Madame ? » ou « Dame » ? Cette réflexion n’entacha pas sa nouvelle bonne humeur, salvatrice après tous les sentiments qui avaient durablement peiné son âme.

Le ragoût était délicieux, elle savait Maarka une excellente cuisinière, et sa bonté l’avait poussé à offrir plusieurs des biscuits ou un morceau de tarte à Alecto, lorsqu’elle s’occupe des livraisons de draps de l’Auberge aux deux Blanchisseuses. Pourtant, dès la première bouchée, en même temps que Klaus les mettait en garde, la petite Esclave se brûla et tira la langue : « Aïe ! »

La petite femme gloussa un peu et servit de grands verres d’eau, regardant étrangement la Créature en estimant qu’après le fiasco de la sauce, boire au verre serait impossible. Elle allait donc plutôt lui chercher un bol, une soupière, presque ! Et Alecto but d’une traite sa coupe.

« C’est chaud oui. » Et elle écarquilla les yeux, levant le nez vers son nouveau collègue. « Karhat : Chaud ! » Son visage exprimait un profond ravissement à percevoir enfin quelques améliorations dans leur communication. Marrka acquiesça en plissant les yeux.

Lorsqu’elle eut fini son repas, son petit estomac rapidement plein, Alecto déclina poliment un verre de liqueur que la Blanchisseuse proposa également à Klaus, se demandant avec bonhommie si les Crocodiles buvaient.

- Tous les peuples civilisés boivent de l’alambic, même si c’est que pour leurs cérémonies païennes, mais ça ma fille crois-moi, c’une constante.

La petite Domestique rit un peu, gênée sans savoir pourquoi, alors qu’Enki souffla un grognement dans son sommeil, la faisant sursauter. Ils venaient de passer une bonne heure chez leurs deux hôtes, et il n’était toujours pas éveillé. Était-ce mauvais signe ?

Marrka appela sa compagne pour l’aider à mettre l’Adolescent dans le préau extérieur, ne voulant pas que Klaus, qui ne l’aimait visiblement pas, ait encore à le soulever comme un sac de pommes de terre, et n’aggrave son cas. Alors seuls, Alecto se tourna vers son nouvel ami.

« Agrak : manger.
Tanka : merci.
Karhat : Chaud.
Ank : … Maîtresse ?
»

Elle se désigna maladroitement du pouce, avant de secouer négativement la tête.

« Alecto. »

Si cela voulait vraiment dire « Maîtresse », elle refusait d’être nommée ainsi… Parce que c’était une insulte à la Sorcière, parce qu’elle n’était pas Libre, et qu’elle était horrifiée à l’idée qu’il le pense. Qu’il se trompe sur elle. Qu’il pense qu’elle se fasse passer pour la personne dont il dépendait ?

Hécate reparut dans sa démarche féline et l’air hautain, le regard froid sur Klaus, et presque moqueur sur Alecto.

- Il est réveillé, ton ami. Tu devrais aller lui expliquer où il est, parce que j’ai dû lui mettre un pain pour qu’il arrête de poser des questions auxquelles je n’ai pas de réponses.

La petite Esclave frémit un peu, lança un regard désolé au Reptile et esquissa un sourire mal à l’aise en se levant de son tabouret pour se diriger vers le préau.

« Reste là Klaus. Vraiment… »

La Terranide resta droite en l’observant, comme si elle n’avait aucune intention de laisser seul chez elle un tel Mastodonte sans surveillance.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 10 janvier 2021, 21:59:56
Apparemment, il n'était pas le seul à s’être brûlé, voyant la petite prêtresse faire de même, mais il fut surtout ravi de la voir dire des mots de la langue d'écaille, la langue de Klaus.

Il hocha la tête avec fierté en l'entendant apprendre sa langue.

" Chaud !"

Dit-il en retour, apprenant donc comment les petites personnes parlait à son tour, pointant du doigt la marmite en disant cela pour être sure de ne pas s’être trompé et d'avoir une validation de leur part. Lorsqu'il put voir la petite personne apporter une écuelle dos, il la regarda, puis d'un mouvement de tête, la remercia avant de venir y boire, plongeant le bout de son museau un peu et se servant de sa langue pour ramener ce breuvage jusqu'au fond de sa gorge. Puis, après quelques lampées, vint plonger l'une de ses larges mains dedans, ne pouvant y mettre les deux avant de laisser tomber l'eau sur le haut de sa tête, la laissant ruisseler sur son corps, un soupire de soulagement se faisant entendre tandis que ses yeux se fermaient. Il répéta cela plusieurs fois, jusqu'à entendre la petite prêtresse parler à nouveau sa langue.

Elle associait constamment un mot après un autre et, il en déduit donc que c'était l'équivalent de ses mots dans sa langue et tenta de les prononcer lui aussi

" Agrak : hanger, Tanka : nerci, Karhat : Chaud, Ank ...."

Il ne prononça pas le dernier, car, ce qu'il avait déjà entendu en voyant des gens, cela ne correspondait pas à cela.

" Ank Hesha het resse." *

C'était bien difficile de boire correctement dans un bol lorsque l'on ne possède pas de lèvre, mais prononcer certaines sans lèvres était impossible pour lui et malheureusement, beaucoup de ses mots en contenaient.

Il vit aussi la toute petite personne lui porter un petit verre, se demandant si c'était à nouveau de l'eau alors qu'il en avait toujours dans son écuelle, mais l'odeur qui en ressortait n'était pas pareille. Elle ressemblait à celle des potions de la Shaman et se dit que c'était peut etre un rituel chez eux.

Il baissa donc respectueusement la tete en prenant le petit verre en main, ressemblant à un dès à coudre en comparaison à sa taille, puis, fermant les yeux, un leger chant gutural se fit entendre de sa part, avant de venir boire d'un coup sec la boisson, puis de repeter le chant et de donner à nouveau le verre avec le meme respect.

Après cela, la petite prêtresse le regarda, faisant un geste qui indiquait sa personne, puis elle prononça son nom. Il le savait déjà, mais, comme pour le confirmer hocha positivement la tête, la désignant de son index avant de dire.

" Klak. To A lek to." **

Il se demandait si chez eux les noms avaient une signification, mais au moment de faire le même geste pour lui et lui dire son nom, l'autre petite personne de toute à l'heure revint, toujours sur la défensive, ce qui raviva cette sensation chez lui aussi, se relevant de sa position pour être plus en alerte. De nouveau, Alecto le regarda, sa mine maintenant bien plus basse, sa bouche moins étirée et ne montrant plus les dents. Quelques choses dans sa position trahissaient qu'elle n'avait pas l'air bien et cela fit se questionner le Kroxigor.

Mais il l'entendit lui dire de rester là et, se souvint de ses mots. Qu'allait-elle faire ? Allait-elle la bas toute seul ? Mais il y avait l'autre têtard là bas non ? Allait-elle le punir elle-même ? Beaucoup trop de questions qui se lisait sur lui, se relevant en essayant de l'apercevoir au loin se balançant de gauche à droite en essayant de trouver un angle pour la surveiller, mais n'y arrivant pas.

* "Pretresse n'est pas maitresse."

** " Oui, toi Alecto."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le mardi 12 janvier 2021, 20:23:46
D’un pas décidé mais qui prouvait à quel point elle devait se forcer à avancer, Alecto quitta la grande pièce qui servait d’atelier pour un couloir sans lumière du jour, où de grandes étagères le long du mur gardait précieusement des flacons, des bouteilles, des fioles diverses, tout ce qui aimait l’obscurité pour ne pas être altéré.

Elle repensait avec ferveur aux mots qu’essayaient de prononcer Klaus dans la langue commune, se saisissant de ce ravissement pour se donner du courage. Elle s’était cependant trompée sur le sens de ‘Ank’, il le lui avait fait comprendre, mais n’avait pas réussi à saisir ce que cela voulait vraiment dire. La petite Esclave se raccrochait à l’idée pleine d’espoir qu’elle saurait bientôt communiquer correctement avec lui, quand elle pourra la porte battante du préau…


Dans l’atelier, Hécarte la Terranide observait d’un regard félin et froid l’immense animal à sang froid. La différence entre eux deux était frappante, d’autant que malgré sa haute taille, la Prédatrice restait petite face au Colosse écailleux. L’attitude de Klaus envers elle indiquait comme ils se jaugeait, et la tension devint lourde dans la grande pièce haute de plafond.

- Tu devrais vite apprendre la langue commune. La Sorcière ne va pas aimer avoir sur les bras un esclave incapable de la comprendre.

C’était sans doute ce qui s’apparentait au mieux à un ‘conseil d’ami’ venant d’elle. Elle tira le tabouret où s’était trouvée Alecto, s’installa, et tira de la poche de sa tunique un sachet et une pipe de son décolleté. Tout en y bourrant les herbes, elle plissait les yeux toujours en analysant chaque respiration du Saurien.

Le silence dura assez longtemps pour qu’elle fume sans autre bruit que ses aspirations et le crépitement d’un feu. Le temps passait lentement dans une telle atmosphère de méfiance…


La porte s’ouvrit sur Alecto, suivie d’Enki.
Elle, avait la mine honteuse et blême, lissant ses voiles et replaçant dans ses cheveux les chaînettes qui tintaient joyeusement. Lui, avait l’air fanfaron des victorieux soldats qui se pavanent après des exploits militaires. Il roula des mécaniques avant de poser ses yeux sur Klaus et s’immobiliser en balbutiant des mots incompréhensibles.

Hécate, tendue, se leva d’un bond souple et agile pour poser sa patte velue et rondes sur l’épaule de l’Adolescent.

- Tu cherches la sortie, n’est-ce pas ?

Il y avait bien trop d’étrangers chez elle à son goût, et elle le poussa fermement jusqu’à l’autre bout de la pièce. Mais pour la petite Esclave, c’était un signal trop fort. Hécate savait. C’était assuré. Elle savait ce qu’elle avait fait, si non, pourquoi raccompagner si prestement Enki ? Avait-elle entendu quelque chose ? Non ! Elle n’avait émis aucun son, elle y avait pourvu, et l’Adolescent grognait tout au plus, de manière ridicule.

Elle n’osait pas lever les yeux sur Klaus, de peur peut-être qu’il sache juste en la regardant… Est-ce qu’il pouvait sentir les odeurs corporelles aussi bien que pour se diriger et trouver sa nourriture ? Oh, Seigneur, oui. Ses joues perdirent encore une teinte, déjà bien pâles. Il fallait qu’elle se justifie, mais en trouvait pas les bons mots.

« C’est… Il… Va surement repasser. La… la semaine prochaine. »

Parce qu’Enki était malin, et qu’il savait parfaitement qu’elle mourrait de honte plutôt que d’avouer la terrible entente entre eux, il l’avait menacée de tout révéler à la Milice s’il ne bénéficiait pas du même traitement de faveur régulièrement. Ce marché la dégoûtait mais… avait-elle le choix ?

« Tu devrais être gentil avec lui. » Suggéra-t-elle, mal à l’aise, n’osant pas approcher trop près de peur qu’il n’inspire l’horrible parfum qui collait à sa peau.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le mardi 12 janvier 2021, 21:22:34
Klaus laissa un grognement sortir d'entre ses mâchoires lorsqu'il entendit le mot sorcière de sa bouche. Il se méfiait déjà d'elle, mais si en plus elle prononçait des mots qu'ils n'aimaient pas, cela n'arrangeait pas les choses. Le silence qui se posait sur cette pièce était aussi imposant que lui, faisant les cent pas en gardant un œil sur celle qui le surveillait.

Les minutes étaient plus longues que des heures dans cet endroit, quand, un bruit de grincement se fit entendre, attirant toute l'attention de Klaus, se relevant de toute sa taille. La regardant, il avait l'impression que quelque chose clochait. Sa position n'inspirait pas une bonne émotion au Saurien et il n'eut trop le temps d'y réfléchir, car il put voir le têtard ressortir du même endroit, faisant se rabaisser en taille Klaus, un regard mauvais lancé sur lui. Par réflexe, il se mit à le sentir, devinant à nouveau de la peur, mais, au moment où il se faisait pousser par la petite personne à la queue de chat, il en sentit une autre, celle de la reproduction.

Il avait osé ? Il n'avait pas compris la première fois ? Elle ne l'avait donc pas puni ?

C'en était trop pour lui et Klaus ouvrit sa gueule en grand laissant un souffle lourd en sortir avant qu'il ne hurle en fonçant sur ce vaurien. Sa queue d'écaille manqua de peu de frapper Alecto sur son passage, tandis qu'il ne regardait pas ce qu'il y avait autour, ne voyant que le têtard qui avait parjuré.

Il le saisit sans ménagement, le soulevant d'une main dans les airs en l'ayant attrapé par la gorge, le voyant s'étouffer dans sa poigne, tandis que la mâchoire de Klaus s'ouvrait en grand et que le sifflement de sa colère se faisait bien plus entendre.

" Yakjtoli ! Yakjtoli Iko toli ! Hoshtoli, Hosh dekra ! Ik Yakjkada to ! " *

La, sa main droite libre vint s'abattre sur l'entre-jambe de l'avorton, le compressant avec force avant d'arracher tout ce qui pouvait tenir dans sa main. Un grand crie de douleur s'échappa de la gorge du têtard lorsque celui-ci se vit retirer sa fierté à tout jamais. S'il s'était contenté d'avoir fait un seul affront, cela ne serait pas arrivé, s'il ne s'était pas pavané de la sorte de sortir indemne d'un deuxième affront, cela ne serait pas arrivé, mais là, c'était trop tard pour lui, la sentence était levé.

Klaus le laissa tomber comme l'on peut laisser tomber un déchet, tandis que son autre main laissait tomber ce qui restait de ses braies et de ce qui s'y trouvait dedans.

" Ankhti ! Sobek ! Shekta to, to Yakjtoli !" **

Dit-il d'une voix toujours énervé, mais désormais amplis de haine, de dégoût et sa phrase sonnant comme une malédiction posé à son encontre.

* " Traitre ! Traitre petite personne ! Mauvaise personne, mauvais mâle ! Je te punie !"

** " Ankhti ! Sobek ! Contre toi, toi le traitre."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le mercredi 13 janvier 2021, 11:49:43
En une seconde, l’horreur envahit totalement le visage de la petite Esclave. Son teint blanc se fit livide et ses yeux ronds semblaient avoir mangé l’ensemble de son orbite. Enki hurlait au sol, des hurlements abjectes qu’elle avait déjà entendus, les cris les plus horribles qu’elle ait jamais pu percevoir, lorsque des Maîtres mutilaient avec un vice pervers des domestiques.

Elle fut prise d’un haut le cœur, plaqua sa main sur sa bouche, et tenta de serrer les narines face à une odeur âcre et puissante. Alecto voulait parler mais elle savait que si elle ouvrait la bouche, elle rendrait assurément son repas, et malgré la situation, son esprit était incapable de se laisser aller à souiller l’atelier de leurs hôtesses si généreuses.

Hécate avait fait un bond véloce pour éviter Klaus lorsqu’il s’était rué sur l’Adolescent, s’était relevée en ramassant sa pipe éteinte dans le mouvement, comme s’il s’agissait d’un trésor précieux, l’avait posé sur un buffet et les yeux qu’elle posait sur l’Ecailleux étaient emplis d’une haine farouche.

Sans paraître craindre l’imposant reptile en rage, elle bondit près de lui, face à lui, enjambant sans pitié le corps qui se convulsait et le sang qui coulait, sa botte juste à côté des attributs solitaires.

- SORTEZ DE CHEZ MOI !

Son grognement sauvage fit sursauter Alecto qui pleurait, évidemment, tant elle était terrifiée et dégoûtée. Le spectacle était immonde, elle ne voulait pas observer Enki qui paraissait s’être désormais évanouit sous la douleur, et surtout pas non plus ce qui gisait à côté dans une marre rouge. C’était sa faute.
C’était sa faute à elle.
La tête lui tournait mais Hécate répéta sèchement dans un rugissement ses instructions sans appel. Marrka avait accouru en panique, poussé un gémissement horrifié en voyant la scène, interrogé avec des yeux ronds la petite Domestique qui ne pouvait que lui adresser un regard de profond désespoir, désolée, suppliante.

« Je. Je suis désolée… »

- SORS DE CHEZ NOUS, ALECTO. Tu vas finir au guet, tu vas finir pendue à rester avec ce barbare. Débarrasse-toi de lui, et ne remets jamais les pieds chez nous !

Hécate la regardait avec une telle colère sourde et froide dans les yeux, qu’elle glaçait la Domestique. Même Marrka semblait, cette fois, incapable de sourire ou de trouver quelques bienveillante parole pour réconforter la jeune fille, acquiesçant doucement aux paroles de sa compagne. Elle se contenta d’aller jusqu’à l’Adolescent pour secourir, indiquant à la Terranide qu’il fallait chercher un guérisseur, et ne leur accordant plus aucune attention.

L’Esclave, pétrifiée dans une attitude absente, comme hors de son corps, se sentit marcher en passant à côté de Klaus, lentement, et continuer jusqu’à la haute doute-porte qu’elle avait barré peu de temps avant. Elle ouvrit la porte, les larmes n’ayant plus la force de couler sur ses joues, avant de marcher, hagarde, dans la rue, au hasard.

Klaus était un problème.
Il n’était pas adapté à la ville, il ne comprenait pas ce qui se passait. Il était violent. Et s’il l’attaquait, elle, pour on ne sait quelle raison obscure ? Et s’il attaquait Thiana Gian ? Son estomac se noua et elle dut s’arrêter au centre de l’allée pour essayer de respirer. Une crise d’angoisse l’empêchait d’inspirer correctement, elle crut défaillir.

Alecto avait fait une erreur. En laissant Charles lui vendre, avec l’argent de sa Maîtresse, une Créature sauvage. Elle allait ramener à l’Auberge un danger capable de tout détruire. Elle était l’instigatrice de morts et de mutilés. Elle avait déçu Marrka et Hecate à tout jamais, et bientôt, ce serait la Sorcière. Elle se convulsa et put à peine courir contre un mur pour vomir ses tripes.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le jeudi 14 janvier 2021, 18:17:58
Klaus n'en revenait pas du comportement des deux petites personnes ou surtout, celle dont il n'avait pas confiance. Mais qu'était cette contrée d'incapable, de fou ?

Elles s'étaient énervé contre la petite prêtresse et contre lui et si Alecto n'était pas en bonne entente avec elle, Klaus lui aurait sûrement réglé son compte.

Tout ce que cela amenait à l'esprit du Saurien c'est que ce monde n'était décidément pas fait pour lui, rempli de traître, d'incapable, d'hôte misérable, qui ne sont pas capable de soutenir son invité, de la protéger ou de punir toute atteinte à leur amie. Chez les Kroxigors, c'est un devoir sacré, quitte à donner sa vie pour aider ou protéger ses amis ou sa tribu.

Klaus grognait, dans la rue, les poings fermé, serré, faisant tressaillir les muscles déjà bien visible de ses bras. Quel peuple, mais quel peuple se disait-il, cela ne l'étonnait plus qu'ils soient si nombreux, à ne pas punir les vauriens et ceux qui bafoue et regles impunément, et cela lui donnait aussi la raison de pourquoi ils étaient tous aussi fragile.

Sa queue battait, fouettait l'air derrière lui sous l’énervement, jetant ensuite un coup d’œil et trouva Alecto, un peu plus loin dans une ruelle. Se rapprochant d'elle, il put la voir régurgiter son repas, faisant tressaillir la gueule du Saurien sous cette odeur forte.

Malheureusement se dit-il, la petite prêtresse aussi avait l'air fragile, ce qui ne lui plaisait pas vraiment, mais cette fois, dans le sens où il s’inquiétait pour elle. Elle n'avait pas l'air bien du tout et Il commença donc à s'en rapprocher.

Il se dit qu'il pouvait bien la porter jusqu'à sa hutte, prêt à la soulever, quand, dans une rue adjacente, il entendit le bruit des gardes repasser. Klaus se mit à réfléchir, elle était faible, sans défense réelle et lui beaucoup trop visible dans ce monde de petit, il n'y avait donc qu'un seul moyen pour lui de la protéger des gardes.

Avant de se lancer, il plaça une main sur sa mâchoire supérieure, puis, d'un coup sec, s'arrache une dent, un craquement se faisant entendre à cet instant, quelque peu camoufler par le bruit du métal tintant sur les pavés de la ville. Ensuite, il déposa cela sur le sol, près d'elle. C'était un signe d'amicalité et un présent très apprécié chez les Kroxi et tout peuple qui les côtoyé. Sa pointe et ses angles, aiguisés comme un rasoir, en faisaient une très bonne arme pour se défendre pour les petites personnes, ou faisaient de très beaux bijoux pour montrer son appartenance à un groupe.

Sur ce geste, il se retourna rapidement avant qu'il ne soit trop tard et, jailli dans la ruelle ou se trouvait les gardes. Il n'était pas encore dans la ligne de vue de celle où se trouvait la petite prêtresse et donc elle était pour le moment sauve. La, il avait hésité à foncer dans les portes des faux-amis d'Alecto pour leur rendre la monnaie de leur pièce, mais, préféra prendre le chemin principal fonçant à quatre pattes, poursuivi par la garde qui hurlait et jouait de la cornes pour attirer les autres patrouilles vers eux.

Il s'en fichait, d’être rattrapé, blessé, capturé et enchaîné à nouveau, tant qu'Alecto n'avait rien.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le vendredi 15 janvier 2021, 20:07:15
Alecto s’essuyait la bouche du mieux qu’elle pouvait, d’un revers de main, pantelante, lorsqu’un bruit sec la fit sursauter. Elle releva les yeux à temps pour voir Klaus tirer de sa gueule quelque chose, réalisant quand il la posa à ses pieds qu’il s’agissait… d’une dent.  A peine eut-elle le temps de se pencher pour récupérer cet étrange présent dont elle ne comprenait pas le sens, ressentant même une profonde tristesse qu’il puisse s’être infligé une telle douleur, qu’elle entendait un lourd vacarme.

Klaus venait de s’élancer au loin, et pire, elle constata de là où elle se trouvait, qu’il était poursuivi par la Milice. Les yeux ronds d’horreur, elle se remit sur ses pieds derechef, sa crainte pour sa vie effaçant les horribles pensées qu’elle avait pu avoir avant à son sujet. Alecto se sentit même coupable d’avoir osé songer qu’il était un problème… Il ne fuyait pas ! Il attirait les soldats loin ! Quelle détestable personne elle faisait d’avoir jugé ainsi un être vivant, là où seul le Seigneur le pouvait !

Prise de remords profonds, elle serra dans sa paume la dent et se mit à courir à la suite des Gardes. Cependant, elle avait de petites jambes, comparées à celle du Reptile, et les soldats avaient une sérieuse avance sur elle. Il faisait pourtant tant de bruit qu’il était facile de les suivre, même à cette distance.

La Milice rattrapait Klaus, qui évoluait difficilement dans les rues trop étroites pour sa carrure, et ceux-ci avaient un atout de choix désormais ; Une femme en armure se trouvait montée sur un épais cheval bai, lorsque le Saurien arriva au bout d’une allée. Calme, droite, tenant les rênes avec fermeté d’une main, alors qu’elle levait une main nue de l’autre.

- Du calme, mon Beau.

Souffla-t-elle, des étincelles étranges commençant à crépiter dans sa paume, et ses yeux noirs prenant une teinte orangée.

- Suis-nous sans faire d’histoire.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le vendredi 15 janvier 2021, 22:50:24
Cet endroit restait et restera toujours pareil pour lui, un dédale, une épreuve. Tous les endroits, toutes les ruelles se ressemblaient pour lui, petite, grande, large, étroite, cela revenait au même, il avait du mal à s'y repérer, se fiant seulement à son odorat et son ouïe pour éviter les peaux fragiles.

Malheureusement, il fut trahi par lui même, ou peut être guidé par son destin, car il se mit à passer dans des ruelles de plus en plus ridicule, frôlant les murs, détruisant des étales et renversant des auvent sur son passage rapide, mais puissant.

Il les entendaient, ils se rapprochaient, gagnaient du terrain sur lui. Ils avaient l'avantage ici, il ne pouvait se mouvoir complètement ou correctement pour se défendre contrairement à leur petite taille qui les aidait ici.

Mais là, une nouvelle personne apparu devant le regard de Klaus. Une petite personne, sur le dos d'un animal. Elle était toute habillée de métal, et son odeur fit grogner le saurien. Il l'avait senti, la magie qui émanait d'elle bien avant qu'elle ne fasse crépiter ses mains de ses pouvoirs. Il ne pouvait pas reculer, il ne pouvait pas s'arrêter et il ferait tout pour qu'elle n'y arrive pas.

Regardant sur ses côtés, il put voir des planches qui couvrait des encadrements de pierre puis fixa sa cible, là, il vint frapper de toutes ses forces ces planches, laissant un son de verre se faire entendre au même moment, puis attrapant les grandes planches, leva les bras vers le haut pour se dégager et dans un grand mouvement circulaire, les lança en direction de son adversaire.

Il visait pour blesser, certes, mais aussi pour la distraire, la gêner et lui laisser assez de temps pour la percuter elle et sa monture de toute sa force et sa rage. C'est donc à peine cela lancé dans sa direction qu'il fonça vers elle, gueule fermée et baissé, bras en croix devant lui, prêt à donner une grande impulsion dévastatrice au contact de sa présumer cible, une grande inspiration pour se gonfler de courage et un regard qui en disait long sur sa détermination et sa rage de vaincre.

Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le samedi 16 janvier 2021, 12:29:20
En voyant arriver droit vers elle les grandes planches de bois, le visage de la Milicienne se crispa dans un élan grognon, levant la main par réflexe pour tenter de stopper le choc inévitable, son attention se détournant évidemment du Saurien qui lui fonçait droit dessus avec puissance. Le cheval se cabra de panique sous elle, au moment où Klaus le bousculait avec force, le faisant chavirer dans un bruit sourd.

La Magicienne avait réussi à faire dévier légèrement les planches mais le coup l’avait frappé à l’épaule, juste au moment où elle sombrait, entraînée par sa monture, sa jambe gauche se retrouvant coincée sous l’animal qui peinait à se redresser, terrifié et glissant sur les pavés.

Les yeux luisants reflétaient des flammes, ses traits tirés enragés en tendant la main vers le Reptile au contact, projetant une gerbe d’étincelles pour lui lécher les narines et le faire reculer.
Mais il semblait que la douleur de la chute l’empêche de se concentrer suffisamment pour que son pouvoir se montre plus efficace, profitant cependant de l’arrivée de deux troupes de miliciens encerclant la Bête.

- J’le veux vivant !

Grogna-t-elle fermement, en gigotant dans tous les sens comme une anguille pour se dégager, son cheval réussissant enfin, l’instinct de survie parlant, à se relever en laissant sa cavalière sur les pavés. Elle se remit sur pieds, tituba, visiblement blessée à la jambe gauche et à l’épaule droite, mais rien n’indiquait qu’elle soit vulnérable.

Elle marmonnait une incantation en regardant ses hommes refermer le cercle autour de Klaus, conscient que la majorité était mort de trouille, mais ne s’en soucient pas le moins du monde. Ses yeux brillèrent de plus en plus, avant que de sa paume droite naissent à nouveau des crépitements puis enfin, des flammes dansantes. Lançant son bras en grimaçant de douleur, elle enflamma les planches au sol, aux pieds du Lézard, piques, lances et épées dressées autour de lui.

Alecto avait un point de côté qu’elle tentait de maîtriser en appuyant fort sur son ventre de son poing, quand elle arriva à hauteur de la scène, pétrifiée d’un coup en voyant la femme lancer une boule de feu sur le bois, avisant toutes ces armes prêtes à piquer les écailles. Elle fut d’abord incapable de bouger tant la peur la figeait sur place, tremblante, et les yeux fous.

« Non ! » 

Hurla-t-elle quand le cercle s’approcha encore, et que la Milicienne reprenait ses incantations sourdes entre ses dents, le visage empli d’une rage sadique.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le samedi 16 janvier 2021, 18:10:50
Klaus avait réussit son coup, la cracheuse de magie et sa monture succombant à sa tactique, il tenta alors de continuer à fuir, profitant qu'elle ne puisse plus bouger.

Mais bien mal lui prit de la croire sans moyen de le gêner, lorsqu'il vu une gerbe de feu jaillir vers lui tandis qu'il tentait de partir, le faisant reculer en frottant le bout de sa gueule à cause de la chaleur violente que cela avait fait. Le saurien put voir que les peaux fragiles en avait profité pour l'entourer de chaque côté de la ruelle.

La tete et le corps de Klaus se baissa, se gonflant de sa musculature, se préparant au combat maintenant inévitable tandis que son regard s’enflammait autant que celui de son ennemie le plus dangereux du lot.

Lorsque elle commença à faire apparaître des flammes dans ses mains, il recula d'un pas, mais, entendant les cliquètements de métal derrière lui, s’arrêta. Elle se mit à enflammer les planches qui lui avait servit de projectile, qui, maintenant se trouvait au sol, illuminant et faisant luir leurs armures dans cette ruelle étroite. Son regard était braqué dans le sien, tous les deux se jaugeait, se jugeait et tout ce que Klaus y voyait était une personne dangereuse et qu'il ne voyait qu'une seule solution, la tuer.

Mais dans toute cette tension, cette violence, Klaus entendit un crie, une voix connue, une voix qui n'aurait pas du être là. Relevant la tête en l'air pour avoir un angle de vue derrière lui, il pouvait voir, une cinquante de pas derrière les miliciens qui le tenaient de reculer, la petite prêtresse. Baissant la tête pour la garder en direction de sa cible, il n'était pas heureux de la voir, ou plutôt il était énervé de la voir ici. Il ne les avait pas éloigné pour qu'elle se jette dans leur piège et malheureusement, il ne pouvait se retourner dans cette ruelle pour foncer, défoncer les gardes qui le séparait d'elle pour la protéger. Il n'avait qu'un choix et n'y réfléchit pas une seconde de trop.

Ses mains se jeterent sur les planches enflammé qui se trouvait au sol, se disant que, quitte à se bruler, ce serait en se liberant d'eux, puis, d'un geste vif, poussa l'une d'elle en arriere, et l'autre en avant projetant des gerbe de feu et de bois incandéscant sur les gardes et leur cheffe. Sans attendre qu'ils les atteignent, il se jeta ensuite tout droit sur elle, ne réfléchissant pas à la douleur ou au blessure et aux coups qu'il allait recevoir, relevant la tête bien haute en l'air pour l'ouvrir en la protégeant avant de venir pour chercher à attraper la cracheuse de magie avec et la broyer sous la violence de ses mâchoires qui se refermerait sur elle. Elle était leur chef et si elle mourrait, il y avait des chances qu'ils se mettent à fuir et lui permettre de faire de même.

S'il ne pouvait survivre à cela, au moins, il aurait protéger la petite prêtresse jusqu'au bout et au moins, il se serait battu avec honneur, rendant sûrement le grand Sobek fier de lui.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 17 janvier 2021, 10:38:36
De son point de vue, Alecto avait clairement perçut le combat s’engager entre Klaus et cette femme Magicienne tout en armure, qu’elle savait être la Cheffe du Guet, Petrona Hijo. Dans son petit esprit paniqué, elle tentait de se souvenir tout ce qu’elle pouvait avoir su sur elle, et l’avait déjà vu plusieurs fois à l’Auberge, et dans le bureau de sa Maîtresse. Les deux femmes avaient de bonnes relations. Oui, elle se voyaient parfois. Au fond d’elle, l’Esclave se disait que cela aurait pu peut-être stopper ces violences, mais à les voir se battre, jamais elle n’oserait se jeter dans la mêler, pétrifiée.

Elle était submergée par la terreur de constater la puissance de la Sorcière, et bien qu’elle ne doutât plus de la force du Reptile, craignait fortement pour sa vie. Chaque coup la faisait sursauter et pousser un petit cri plaintif, au point qu’elle attira sans mal l’attention de certains gardes.

Certains se retrouvant obligés de reculer, se jeter au sol pour éviter la projection des planches enflammées, levèrent la tête vers elle, et l’une d’eux la saisit par le poignet, arme au clair, pour coller son dos contre elle avec fermeté.

De son côté, la Magicienne hurlait en recevant les mâchoires énormes et mortelles du Saurien, levant les deux mains puissamment dans une gerbe de flammes, au fond de son gosier. Elle tomba au sol lourdement, souffrant sous le coup, le corps colossal de Klaus au-dessus d’elle, mais le feu de ses mains lui offrant un répit nécessaire pour tourner sur elle-même et se décaler à deux mètres de lui, cherchant à se relever. Avec peine, au vu de son attirail, et de ses blessures, elle avait réussi à se tenir à genoux, reprenant ses esprits et son souffle, quand ses yeux redevenus noirs se posèrent sur son officier qui tenait sa petite prise frémissante.

Petrona Hijo éclata d’un rire dément et leva la main pour désigner la scène.

- C’est ton amie, n’est-ce pas ?

Une milicienne tenait sa lame sous la gorge d’Alecto qui sanglotait.

- Assis, mon Beau. Assis, et elle aura la vie sauve. Un seul mouvement de travers, et elle y passe.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 17 janvier 2021, 13:11:02
Klaus avait senti le métal craquer sous sa machoire, s'applatissant dans sa gueule continuant d'appuyer pour entendre le son des os qui craque, mais dut relacher sa prise lorsqu'elle vint lui bruler la gueule, reculant de quelque pas en ouvrant et refermant la bouche avant de la braquer à nouveau du regard. Il était en bien meilleure capacité qu'elle et pouvait aisément l'achever ne serait-ce qu'en lui marchant dessus.

Un peu de sang coulait de la gueule du Saurien sous sa blessure brûlante, mais il s'en fichait, cela faisait parti du combat, cela faisait parti de la guerre, cela faisait parti de la vie.

Mais alors qu'il souhaitait en finir avec elle, se voyant déjà lui arracher la tête pour un futur collier relatant ses emplois d'avoir vaincu une guerrière cracheuse de magie à son peuple, il l'entendit prononcer un mot qu'il comprenait, le mot ami. De quoi parlait-elle se demanda t-il une fraction de seconde avant de pencher sa tête sur le côté, regardant directement si Alecto allait bien. Et malheureusement, ce qui devait arriver arriva, la voyant tenue par des gardes, une arme sous la gorge.

Les poings du Saurien étaient puissamment refermés faisant se contracter tout les muscles de ses bras, la colère à son paroxysme s'échappant de lui sous chaque respiration lourde et profonde, d'une part à cause de la petite prêtresse qui l'avait suivi et de l'autre du comportement sans honneur du petit peuple. Plus il les côtoyait, plus il avait envie de partir de là, il étaient mauvais, sans honneur, faible et sentaient mauvais.

Son regard de nouveau posé sur son adversaire, il laissait un bruit rauque se faire entendre de tout son corps, traduisant sa hargne et sa haine d'elle. S'il le pouvait, il lui arracherait les bras d'un coup sec avant de violemment refermer ses mains sur son buste pour la broyer. Mais malheureusement, elle avait son point faible entre les mains des gardes. Il devait protéger la petite prêtresse, même si cela devait lui coûter sa vie, et même pire, si cela devait lui coûter sa liberté.

" Yakjatoli tol. Ik grak To, ko Sobek, Ko Ankhti, Ko Alecto, Ik grak to." *

dit-il avec haine, son regard flambant de colère, avant de, non sans difficulté, mais pour sauver la petite prêtresse, poser un genoux à terre défiant toujours du regarde cette petite cracheuse de magie pathétique.

* " Peuple de traitre. Je te tuerais, pour Sobek, pour Ankhti, pour Alecto, je te tuerais."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 17 janvier 2021, 17:20:20
Alecto avait les yeux remplis de larmes, elle voyait cependant parfaitement bien Klaus se résigner, les yeux furieux, et tous ses muscles roulants sous les écailles, en posant un genou au sol. Malgré la précarité de sa propre situation, la petite Esclave ne pouvait faire autrement que penser à lui, prenant une part de ses blessures en regardant s’écouler le sang, en tirant une profonde tristesse et pire, de la douleur au fond de son cœur trop poreux.

Elle n’avait pas compris ce qu’il venait de dire, mais assurément, au son de sa voix, la Créature n’agissait que pour la protéger, et elle était encore une fois, la cause de ses déboires. Un fort sentiment de culpabilité l’envahit, alors qu’elle voulut bouger, mais la lame au niveau de sa glotte l’en empêcha.

Petrona Hijo souffrait, elle aussi, de plusieurs blessures, son armure cabossée lui était rentrée dans les côtes, elle boitait. Mais quand elle se releva, parce qu’il était hors de question qu’elle reste à genoux alors que la Saurien pliait devant elle, la Magicienne paraissait victorieuse, le regard méprisant, le menton haut.

- Cause tant que tu voudras, mon Beau. Ce soir, tu dors en prison, et tu vas en adorer les barreaux.

D’un geste, se retenant visiblement de grimacer de souffrance, elle donna l’ordre à ses hommes d’encercler Klaus, et pesta pour ceux qui détenait la Domestique.

- Apportez-la au Guet, une cellule près de son camarade, je la veux sous surveillance.

Trois miliciens autour d’elle, l’épée encore contre sa gorge, elle n’avait d’autre choix que de marcher docilement, et lorsqu’elle passa à la hauteur de Klaus, lui lança un regard éperdu, en reniflant.

« Sois… sois gentil Klaus. Ne fais rien de mal. Je… Je vais arranger ça. Ne tue pas, ne tue pas. »

Elle craignait les représailles violentes de la Milice s’il s’énervait, avant même de songer à sa propre vie, en danger s’il faisait quoi que ce soit de suspect. Et pour sûr, la vie d’une petite esclave n’avait aucune valeur ici, il suffirait de dédommager Thiana Gian, comme cela se faisait dans les accidents où les domestiques étaient impliqués, et dont ils étaient victimes.

Lentement, dans le dos du Reptile, les piques et les lances lui intimèrent d’avancer pour suivre le petit groupe qui détenait Alecto fermement. On venait de lui attacher les poignets, même si la jeune femme jugeait cela inutile : elle était en état d’arrestation et devrait se plier aux lois, c’était ainsi… Fuir n’avait fait qu’augmenter leurs ennuis. Elle aurait à paraître devant sa Maîtresse et priait pour que la sanction ne soit pas trop dure.

La caserne n’était pas loin, et la Cheffe blessée se hissa tout de même sur son cheval pour rester en arrière, fixant l’Animal sans jamais se laisser perturber par autre chose, les doigts nerveux sur les rênes.

On poussa l’Esclave sans ménagement dans une cellule, et elle constata que tous les miliciens piquaient les écailles pour faire entrer le Saurien dans celle d’à côté, avant que Petrona ne referme elle-même la porte à barreaux, un sourire menaçant aux lèvres.

- Pour mes hommes en charpie, tu vas payer. Pour leurs familles, tu vas souffrir.

Les paumes sur les barreaux se mirent à illuminer autour d’elles, comme brûlant le métal à une température adaptée pour qu’il ne fonde pas, gardant toute sa résistance. Dans un ballet de couleurs oranges, jaunes et rouges, le contour de la geôle se dessina lentement, et au passage près d’Alecto, la petite Domestique sursauta sous la brûlure, reculant d’un bond. Lorsque les lueurs enflammées revinrent aux mains de la Magicienne, celle-ci planta ses yeux dans ceux de l’Animal.

- Tu les touches. Tu grilles. Essaye, pour voir.

Elle tourna alors le visage vers Alecto, la considérant avec mépris, puis ricanant. Sans doute ne pouvait-elle pas tenir un instant de plus avant de s'effondrer, et elle ne tenait pas à montrer sa faiblesse aux prisonniers...

- Quant à toi, je crois que ta Maîtresse va avoir besoin de tes explications. Repose-toi, je reviens te chercher pour t’interroger, puisque ton ami ne parle pas comme il faut.

Petrona tourna les talons, les laissant seuls. Aussitôt, Alecto retourna près des barreaux, prenant garde à ne pas les toucher.

« Klaus, Klaus, est-ce que ça va ? Tu es blessé ? » Les larmes revinrent immédiatement. « Oh, pardon, pardon Klaus. Je suis désolée, c’est ma faute ! »
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 17 janvier 2021, 19:10:02
Se retenir de réduit en charpie cette bande de petit peuple pathétique et sans honneur était un grand défi pour lui, le moindre son sortant de la bouche perfide de son adversaire, même incompris, lui donnait envie de la faire disparaître avec ses gardes.

Mais il y avait plus important que cela en jeu, la vie de la petite prêtresse, alors, quand il la vit passer près de lui, même à l'apogée de sa colère, il la regarda de haut en bas pour savoir si elle n'était pas bléssé, mais n'eut pas beaucoup de temps pour cela. Il comprit assez facilement, sans avoir à sentir leur cure-dent et autre venant chatouiller son dos, qu'il devait les suivre, un roulement lourd et bruyant, et des sifflements se faisant entendre tout le long de leur trajet.

Cela devait être une épreuve donnée par le grand Sobek, savoir frapper au bon moment, avec le risque de perdre une prêtresse s'il ne le faisait pas. Il se retrouva à apposer par la suite dans un grand bâtiment de pierres épaisse, la température descendant à l'intérieur et les lieux le forçant à se baisser et à se courber, se retrouvant ensuite de nouveau dans une cage.

La cracheuse de magie traîtresse de son peuple revenait le voir, tentant de l'impressionner, de montrer qui était le dominant dans la pièce, mais pour Klaus, se ne serait jamais elle et surtout pas dans l'état où elle était. Malgré la chaleur dégagée par sa magie sur les barreaux de sa cellule, il sentait le sang qui coulait, et surtout son état réel.

Le saurien la fixait du regard, ne bougeant pas d'un pouce, la colère toujours entièrement présente en lui, puis laissant un rire en infrason sortir de lui avant de se forcer à rire comme le petit peuple pour se moquer d'elle, un rire très rauque et très lourd.

Puis il l'entendit parler à la petite prêtresse, se demandant ce qu'elle lui voulait encore. Mais, quelques secondes après, il put la voir repartir, les laissant maintenant presque seul, quelques gardes restant là au cas où. Il entendit ensuite Alecto prononcer son nom et la regarda immédiatement, son regard s'adoucissant petit à petit, venant s'asseoir sur ses genoux près de la grille qui les séparait.

Le sang avait quelque peu coagulé sur le bord de sa gueule, et des marques noir se trouvait sur le bord de sa gueule, mais Klaus n'en avait rien a faire, la douleur était gérable pour lui. Il regarda de bas en haut la petite prêtresse, puis se mit à la sentir, cherchant à savoir si tout allait bien pour elle. Toujours beaucoup de peur, mais, pour le reste, elle avait l'air bien, ce qui le soulagea un peu.

Il avait cru comprendre qu'elle lui demandait s'il allait bien, et s'il ne se trompait pas, il voulait lui répondre, cela pourrait peut être faire en sorte que ses larmes arrêtent de couler.

" Ik .... ik ...."

Il ne trouvait pas le mot pour dire bien et soupira un instant avant de pointer son doigt sur son torse un de ses index, puis, vint frapper de ses deux poings ses pectoraux, laissant un son de tambour énorme résonner dans les geoles, souhaitant lui faire comprendre dans ce geste qu'il était en forme. Mais il voulait savoir lui aussi comment elle allait et, réfléchit un instant à comment cela se disait chez eux.

" Alecto ... est ce que ... ça va ? "

Il n'était pas du tout sure de ses mots et cela s'entendait bien.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le lundi 18 janvier 2021, 20:44:02
Alecto observait Klaus avec attention, soucieuse de son état, effrayée par les quelques plaies qu’elle avait pu identifier, la tête penchée sur le côté d’un air inquiet. Est-ce que les grands crocodiles comme lui souffraient pareil que les humains ? Elle se doutait qu’avec sa carrure et ses écailles, il devait bénéficier de davantage de protection que leur petite peau toute fragile et leurs os comme du verre comparativement à lui. Mais voir du sang l’avait toujours beaucoup angoissé.

La magie des barreaux l’avait effrayée, également, même si vivre avec Thiana Gian en faisait un élément familier, l’Esclave avait toujours craint cet aspect surnaturel du monde, sa Foi se heurtant parfois aux possibilités des Mages, et elle avait entendu parler les dérives que cela pouvait produire sur certains d’entre eux, dévorés par la puissance de leurs sorts.

Klaus essayait de lui parler, elle avança le visage jusqu’à sentir la chaleur lui souffler aux joues, comme pour l’encourager. Il cherchait les mots, et ses efforts pour se faire comprendre la touchèrent, hochant la tête comme pour tenter de l’inciter à poursuivre. Alors, il préféra les gestes, et elle devait avouer que c’était bien plus efficace.

Le son que produisait ses poings sur son torse était impactant, un tambour qui résonna dans son ventre à elle, impressionnant. Une telle créature était fascinante, terrifiante… Alecto avait de la chance qu’il ne la considère pas comme un ennemi, elle n’aurait pas survécu une minute près de lui. A vrai dire, elle serait sans doute morte seule, son cœur ne supportant surement pas un seul mouvement hostile de sa part envers elle, tant elle était trouillarde.

Les Gardes en faction sursautèrent et grognèrent aux prisonniers de se calmer, mais la petite Esclave leur assura de leur bonne volonté en murmurant un timide « O… Oui Messires. »

Klaus allait bien, c’était le principal. Elle avait compris qu’il était toujours en forme, qu’il était fort et qu’on ne pouvait pas l’affaiblir si facilement. C’était du moins ce qu’elle percevait de sa démonstration de puissance. Son sourire attestait qu’elle en était ravie, et elle essuya ses pommettes humides de larmes.

« Je suis rassurée alors. »

Elle allait tenter de lui affirmer qu’ils allaient sortir d’ici rapidement et qu’il ne fallait pas s’en faire, lorsqu’elle retint mal un hoquet de surprise. Klaus venait de prononcer des mots dans la langue commune ! Son sourire s’élargit, les yeux brillants, et elle sautilla un peu en applaudissant, comme une enfant.

« Oh ! Oh bravo Klaus ! C’est très bien prononcé !

Il avait butté sur les mots, et il fallait tendre l’oreille pour bien tout comprendre, mais l’idée était là ! Ils se comprenaient ! Sa joie était communicative, elle en oubliait de lui répondre.

« Oh, oh oui. Euh. Je vais bien. »

Elle en aurait pleuré, chaque petite note positive dans cette journée horrible devenant puissante. A fleur de peau, la petite Esclave surréagissait évidemment, mais pour espérer qu’il visualise tout de même ce que son visage confirmait en acquiesçant, elle serra les poings. De tous petits poings ridicules, elle tapa doucement au-dessus de sa poitrine, éclatant d’un rire clair.

Un des Gardes les regarda de travers, sans doute n’avaient-ils pas l’habitude qu’on soit aussi jovial en prison…
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le lundi 18 janvier 2021, 23:53:51
Il grogna lourdement après le garde qui avait oser les déranger, respirant son odeur pour pouvoir se souvenir de lui plus tard. Mais son attention revenait à la petite prêtresse avant tout, voulant savoir comment elle allait lui aussi.

Il avait tenté d'utiliser des mots qu'elle avait prononcé juste avant, pensant qu'ils étaient la bonne question dans sa langue pour savoir son état et, au vu de la réaction explosive que la petite prêtresse eut, il comprit qu'il avait sûrement vu juste et, sans avoir la réponse, comprit aussi qu'elle avait assez d'énergie pour aller bien.

Sous cette vue, Il claqua de la mâchoire de satisfaction, content de la savoir saine et sauve, le restant étant, à ses yeux, peu important pour le moment. Mais elle prononça d'autre mots, qu'il chercha à assimiler, penchant la tête sur le côté. Puis il la vit se mettre à faire le même geste que lui pour lui faire comprendre qu'il allait bien, l'entendant frapper sur son torse elle aussi.

Il ne put s'empêcher de rire avec elle, mais, dut se forcer de rire à leur façon pour qu'elle puisse l'entendre, laissant un son toujours aussi grave sortir de sa gueule. Puis, il agita la tête de gauche à droite avant de dire.

" Hesh ." *

Puis, il prit une grande inspiration tres lente, comme pour le montrer à Alecto avant de frapper à nouveau sur son torse, faisant de nouveau résonner les geôle d'un tambour de guerre avant de relâcher.

" ....H ... HHHH ... HHHien."

Klaus tenta de prononcer l'un de ses mots, mais jouant autant qu'il le pouvait avec sa mâchoire, certaines lettres n'arrivait pas à sortir à se former comme il le souhaitait. C'est à ce moment-là qu'il reçut un bout de pain sur l'épaule en entendant des rires venir des gardes.

" Bah alors, la bête cherche à parler comme un humain hein ? Mais est ce que t'en à assez la dedans pour ça ? Sac à main sur patte."

Bien que ne comprenant pas un traître mot, l'attitude des gardes et le ton de leur voix suffisait pour le laisser comprendre qu'il se moquait de lui. Grognant en les regardant, voyant qu'ils avaient pris de l'assurance maintenant qu'il ne pouvait les atteindre, il se releva, s'approchant de la porte avant de mettre un coup d'épaules dans les barreaux. Toute la porte, les attaches, et même la pierre vibrèrent sous son coup d'énervement, imposant un silence dans les geôles, une odeur de chair brûlé se fit sentir, mais, Klaus ne montrait aucune réaction, seulement un regard de haine fixé droit sur eux. Par ce geste, il leur faisait comprendre que, cage ou pas, magie ou pas, blessure, brûlure ou pas, s'il voulait sortir, il le ferait et ferait tout pour ça, mais que ce n'était pas eux qui l'en empecherait. Ne les quittant pas du regard, il marcha de côté pour rejoindre à nouveau le coin ou se trouvait Alecto, puis s'assied à nouveau, sa tête se tournant pour la regarder, et, la colère que l'on pouvait lire dans ses yeux, s'estompait petit à petit en la regardant, comme s'apaisant en sa présence.

* " Non."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le mercredi 20 janvier 2021, 22:09:05
Alecto, si douce et tolérante, fronça les sourcils dès que le Garde s’approcha pour venir se moquer des efforts de Klaus. Elle ressentit même une profonde envie de lui souligner comme ses insultes étaient vraiment déplacées, n’étant évidemment pas familière des grossièretés… Mais le Reptile semblait, lui, les avoir bien en tête, en se redressant de manière impressionnante, et attestant de son courage en agrippant les barreaux brûlants.

La Petite Esclave retint son souffle, effrayée à l’idée qu’il puisse se blesser, mais à voir la réaction des Geôliers, les démonstrations furieuses de Klaus étaient efficaces… L’odeur pourtant attestait qu’il s’était fait mal, elle fronça son nez avec dégoût, soucieuse, ne le lâchant plus du regard.

Pourtant silencieuse, elle se retenait de couiner et lui demander s’il allait bien, pour éviter de faire diminuer l’effet terrifiant du Saurien envers les Gardes qui ne mouftaient plus du tout. Lorsque la Créature revint sagement vers elle, la rage qu’elle lu dans ses yeux lui procura un frisson sourd, sentant avec empathie combien il devait haïr profondément ce lieu, ces gens… En en tirant une profonde tristesse pour lui.

Cependant, Klaus, à proximité d’elle, changea totalement d’attitude, devenant comme plus petit, plus attentif, plus détendu. Alecto lui sourit doucement, et pour un peu, elle se serait permise de lui caresser le museau, si ces barreaux ne les séparaient pas dangereusement. Penchant la tête sur le côté, la jeune femme toujours assise au sol fit une petite moue.

« Ignore-les, tu sais, ils ne font que ce qu’on leur demande… »

Même si elle n’approuvait en rien leurs comportements irrespectueux, évidemment, Alecto était de ceux qui voyaient le bien en chacun. Il était souvent bien plus difficile d’agir ainsi, il est vrai, mais son éducation était basée sur le principe, qu’elle appliquait chaque jour, même face à des Maîtres violents ou tortionnaires.

Mais elle chassa une pensée plus sombre, souriant davantage.

« Tu sauras bientôt parler ma langue ! » Se réjouit-elle, montrant de l’index sa bouche, puis désignant sa mâchoire joyeusement.

Elle craignait un peu que Klaus comprenne correctement toutes les insultes ou provocations de ceux qui avaient peur de lui, ou lui voulait du mal. Alors, il serait véritablement blessé, et incontrôlable. Il était noble d’avoir des valeurs d’honneur et de protection, mais il se mettait en danger, pire encore, certains comportements pouvaient mener à l’inverse de ce qu’il voulait vraiment…

« Ne fais pas de bêtise pendant qu’on est ici, si non, on aura de gros ennuis. Tu sais euh… » Elle essaya de trouver des mots simples, réfléchit un instant. « Ils pourraient me faire du mal. »

Elle détesta prononcer cela, se sentant un peu égoïste de parler d’elle pour espérer convaincre Klaus d’être paisible, mais se doutait que cela pourrait avoir un impact positif. Était-ce de la manipulation ? Elle s’en voulut et vint caresser sa cuisse gauche pour essayer de se faire pardonner silencieusement.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le mercredi 20 janvier 2021, 22:47:07
Klaus l'entendait lui parlait, mais, même avec toute la concentration possible pour lui, il n'arrivait pas à la comprendre. Cette première phrase, qu'elle lui dit, n'avait aucun mot qu'il avait pu assimiler ou en tout cas ayant eut assez de répétition et d'importance pour y poser un mot de sa propre langue.

Puis, apparemment, les émotions de la petite prêtresse changèrent du tout au tout sous le regard inquisiteur du Saurien, avant de la voir faire un geste, indiquant sa bouche, puis la sienne. Il se mit à pencher la tête de coter, essayant de comprendre son geste. Voulait-elle lui donner à manger ? Est ce que le petit peuple faisait comme les oiseaux pour se nourrir entre eux ? Est ce qu'elle voulait qu'il la nourrisse ?

Si c'était cela, il aurait du mal à le faire, que ce soit à cause des barreaux brûlant les séparant, ou le fait qu'il n'avait vraiment pas grand chose dans son estomac, mais surtout que cela ne se faisait pas chez les Kroxigor, bien qu'il pourrait bien se forcer pour l'aider.

Mais il se dit que ce ne devait pas être ça, car il savait qu'elle avait appris à dire manger dans sa langue et elle ne l'avait pas prononcé. Mais tel une plante en plein dessert, la petite prêtresse changea encore très rapidement ses émotions, lui paraissant triste, ce qui le fit pencher sa tête de l'autre coté, se demandant ce qui n'allait pas. Elle avait l'air un peu renfermée sur elle même, comme si elle se sentait mal ou si elle avait peur.

Klaus se dit qu'il valait mieux faire quelque chose pour qu'elle se sente mieux et, se redressa un peu, toujours assis avant de dire.

" Ik ....."

Il ne trouva pas le mot et frappa de nouveau sur son torse, mais plus doucement, puis vint croiser les bras, comme pour se protéger, avant de les ouvrir à nouveau en finissant par pointer sur l'index sur elle.

" A Lek to."

Il espérait qu'elle comprenne son message, pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à avoir peur, qu'il était là pour la protéger des dangers. Son regard se mit ensuite à inspecter les lieux, regardant les barreaux, les murs, le plafond et le sol, ainsi que les gardes les surveillant, cherchant une faille dans tout cela.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le samedi 23 janvier 2021, 09:22:01
Alecto voyait bien que Klaus n’avait pas saisi le sens de ses précédentes paroles, mais ce n’était pas étonnant. Leurs deux langues étaient très éloignées… Et malgré de nombreux ouvrages qu’elle avait pu lire chez ses divers Maîtres, en cachette ou non, la petite Esclave ne se souvenait pas avoir lu quelque chose sur des créatures comme lui, sur leur langue… Elle eut une petite moue. Cela viendrait !

Le Reptile tentait de communiquer, elle était touchée par ses efforts, heureuse de pouvoir tout de même échanger, même si c’était laborieux. Ses grands yeux clairs attentifs au moindre mouvement, où à ce qu’elle tentait de percevoir dans ses petits yeux jaunes. Il avait frappé à nouveau sur sa poitrine, mais pas aussi brutalement que pour exprimer sa force, et les bras croisés semblaient lui constituer une arme, ou un bouclier. Enfin, il la désignait… Voulait-il dire qu’il était plus puissant qu’elle ? Oh, ça, oui, assurément ! Alecto plissa les yeux avec un sourire, mais le regard doux de Klaus à son encontre semblait plutôt être protecteur.

Il lui garantissait sa protection.
La Domestique eut une expression attendrie et sincère, sentant son cœur fondre de trouver en lui quelqu’un d’aussi bienveillant. Dans sa vie, la petite Servante avait peu d’individus aussi bons avec elle, et Klaus en faisait désormais partie. En général, on préférait l’écraser plutôt que la sauvegarder. Elle voulait absolument lui dire à quel point elle lui en était reconnaissante.

« Oh. Merci Klaus. » Elle eut un grand sourire enfantin. « Tanka Klaus ! »

Elle songeait que ce serait sans doute son premier travail, sur le long terme, auprès de Klaus dès qu’ils seraient rentrés à l’Auberge : lui apprendre à parler et comprendre correctement leurs mots. Il était impensable que Thiana Gian accepte le Saurien s’il n’était même pas capable de suivre ses instructions, et vu comme il semblait détester les Mages, elle craignait soudainement leur rencontre. Alecto devint un peu blême, estimant que l’Esclave pourrait sans mal s’en prendre à elle dès qu’il la verrait. Et l’altercation avec la Cheffe de la Milice n’arrangeait rien.

« Thiana Gian, notre Maîtresse, c’est une Sorcière. » Fit-elle doucement. « Gentil. Il faut être gentil avec elle. »

Elle leva le bras, et vint caresser le dos de sa propre main, espérant qu’il comprenne le sens de ses conseils. Alecto n’imaginait même pas qu’il puisse lui faire du mal, c’était une pensée horrible, douloureuse, qui lui déchirait déjà le cœur.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le samedi 23 janvier 2021, 18:48:26
Klaus regardait patiemment la petite prêtresse, il savait que ce n'était pas évident pour elle et autant pour lui de se comprendre l'un l'autre. Mais l'expression faciale et les mots qui suivirent dans sa langue lui permirent de savoir qu'elle avait comprit.

Il hocha la tête rapidement plusieurs fois avant de faire une légère révérence, comme pour lui dire, " il n'y a pas de quoi."

C'était ce pourquoi il était né après tout, un guerrier, un protecteur. Procréé, élevé et béni, il était fier d'être ce qu'il est, fier d'appartenir à sa tribu, tribu qui commençait à grandement lui manquer, jetant un regard pas la lucarne de la cellule qui laissait apparaître un mince éclairage, se demandant si, eux aussi avez fini comme lui, si eux aussi se battait contre un monde qui les méprisait.

Il n'avait pas envie de haïr les peaux fragiles, ni même les cracheurs de magie des peau fragile, mais toutes leurs actions allaient à son encore, que ce soit le marchandage de vie quelqu elle soit, le fait de se placer plus important que les autres, et le manque de respect de toute vie, même la leur, cela allait totalement à l'encontre des précepte que l'ont lui avait appris depuis qu'il était sorti de la grotte des naissances. Il se demandait même s'ils n'avaient pas été banni par la déesse mère ou s'ils l'avaient oublié pour se comporter de la sorte.

Pendant qu'il était dans son intense réflexion, il entendit la petite prêtresse lui parler, attirant son regard quand elle dit de nouveau le mot sorcière. Grognant au son de ce mot en la regardant, il se demanda de quoi parlait-elle. Dans sa phrase, il entendait souvent ce qui ressemble à un nom de petit peuple, Thi ana Gi an.

Il se demanda si c'était quelqu'un de dangereux et, étant donné qu'elle disait toujours le mot maîtresse et sorcière avec, cela ne l'intéressait pas de la connaître et devrait même s'en méfier.

Il hocha donc de nouveau de la tête en hochant sa tête, lui signifiant qu'il avait bien compris qu'il allait devoir se méfier d'elle quand il la verrait. Mais après cela, un bruit de porte grinçante se fit de nouveau entendre, faisant tourner la tête du Saurien reniflant en même temps. Il reconnaissait cette odeur et se releva, de nouveau le regard embrasser par la colère et prêt à se battre. Là se tenait de nouveau la cracheuse de magie qui les avait emmené dans cette endroit lugubre, venu chercher la petite prêtresse.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 24 janvier 2021, 15:25:15
Alecto était rassurée : Klaus semblait avoir compris qu’il faudrait être aimable avec Thiana Gian, et une partie de son appréhension à ce sujet s’était envolée. Pourtant, son angoisse remonta en flèche dès qu’elle entendit les pas, irréguliers, venir vers eux. En relevant ses yeux clairs, la petite Esclave constata que la Cheffe de la Garde se trouvait, le plus droite possible, face à la porte de sa cellule, qu’elle fit ouvrir par un gardien, qui lui fixait le Saurien sans discontinuer, de peur qu’il tente quelque chose. Il avait visiblement toujours en tête la démonstration de force contre les barreaux…

Doucement, Alecto se remit debout et lança un regard implorant à Klaus. Il devait rester sage pendant son absence, il le fallait absolument. Avec un petit sourire doux, attentive, la jeune femme inspira longuement pour calmer sa peur d’aller seule avec Petrona, et souffla à son nouvel ami.

« Je reviens, Klaus. Sois bien calme pendant que je discute avec la Dame. Sois bien sage. Ne fais rien d’inconsidéré. Je vais bien. »

Elle hocha la tête pour le rassurer, lui assurer que tout irait bien.
Du moins, l’espérait-elle, et elle se raccrochait à cet espoir, pour tenter d’avoir un peu de courage. Marchant à petits pas jusqu’à elle, la Magicienne leva le menton, lança un regard méprisant au Reptile, et un autre, un peu plus doux, mais méfiant, à l’Esclave.

- Allons, on va causer toi et moi.

Sans un mot pour l’autre prisonnier, Petrona saisit le bras d’Alecto, sous l’aisselle, sans prendre la peine de l’attacher. Elle devait se douter de sa faible capacité à tenter quoi que ce soit… La règle était de rester ici jusqu’à ce qu’on les autorise à partir, et la petite Domestique respectait les règles, toujours. Acquiesçant, elle la suivit donc, contrainte d’accompagner sa marche plus rapide que la sienne, mais remarquant tout de même combien sa poigne était peu intense, et son pas boitant. Elle souffrait des suites de son affrontement avec l’énorme crocodile, et instinctivement, Alecto ressentit de la compassion pour elle.

La femme la conduisit dans un petit bureau, où le plafond souffrait d’infiltration les jours de pluie, au vu des traces d’humidité. La paperasse s’amoncelait, une bouilloire sur un petit poêle semblait rouiller ici toute seule. La Servante cilla, étonnée de cet état du Guet, estimant qu’il représentait la force armée de la Cité, et qu’à ce titre, il devait être doté de puissants moyens. Il n’en était visiblement rien, et elle s’en inquiéta.

Comment assurer la protection des riverains, dans ce cas ? La Magicienne lâcha Alecto lorsqu’elle eut fermé la porte derrière elle, avant de s’installer derrière son bureau, en s’asseyant dans un fauteuil qui grinçait, et présentant un tabouret à la prévenue.

- Je veux tout savoir, maintenant. Tu vas tout me raconter, hein ? Sans mensonge, n’est-ce pas, ma Belle ?

Alecto, déjà naïve, fut totalement emprisonnée par les paroles aimables de la Cheffe, et lorsqu’elle prenait place sur l’assise, lui raconta tout. Sans mensonge. Evidemment. Alecto ne savait pas mentir. Tout, dans le moindre détail, même si elle avait éclaté en sanglot en avouant avoir offert son corps au petit Enki, et ce qu’il en était advenu.

Petrona prenait des notes en soupirant de temps en temps, serrant les dents souvent, et son regard s’était même mis à s’enflammer lorsqu’elle avait évoqué le chantage abject de l’Adolescent.

- Raclure, le châtiment était dur, mais ton Klaus ne doit pas faire justice tout seul. Ca, c’est le job du Juge Miltron.

Elle se leva même pour lui offrir un mouchoir, en ayant sans doute marre qu’elle renifle bruyamment.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le dimanche 24 janvier 2021, 16:46:29
La petite prêtresse s'était relevé elle aussi et Klaus n'aimait pas vraiment que la cracheuse de magie s'approche de sa cage, que lui voulait elle ? Un grondement se faisait entendre dans toute la salle, lourd, bruyant, grave et vibrant, donnant presque l'impression qu'il sortait par le moindre pore de la peau du Saurien, tant celui-ci vibrait de désaccord à la présence de la cheffe des gardes.

Si elle faisait quoi que ce soit à Alecto, il se jurait à lui même, ainsi que sa place au royaume de la Déesse mére, qu'il offrirait une mort indigne d'un guerriere à cette personne.

Son regard ne la lâchait pas d'une seconde, mais entendant la petite prêtresse, il se souvenait tres bien que s'il faisait quoi que ce soit, il la mettait en danger et donc, il restait simplement là, fixant son adversaire, prêt à défoncer les barreaux de sa cage à tout prix si elle osait lui faire du mal.

Mais bien vite, elles disparurent par la même porte par laquelle elle était venue la chercher, laissant un grand silence peser sur les geôles, seulement brisé par le son intermittent de la respiration du colosse d'écaille. Son regard ne quitta pas une seconde la porte qui le séparait d'Alecto, se concentrant, essayant d'écouter, sans vraiment de succès, mais restant aux aguets d'un crie, d'un hurlement ou autre de sa part. Ses poings étaient fermement verrouillé, faisant ressorti la musculature de ses bras sous la pression qu'il exerçait dessus.

Les minutes passaient, mais pour lui, elles étaient plus longues que des heures. Que lui faisait-elle ? Lui faisait-elle du mal ? Devait-il tenter d'agir, devait-il tenter de foncer la récupérer ? Et si ce n'était pas le cas, il la mettrait sûrement en danger. Il ne savait pas ce qui se trouvait derrière cette porte de bois et d'acier, peut être plusieurs personnes, plusieurs garde, voir même plusieurs cracheurs de magie. Mais de plus, il n'etait meme pas sur de pouvoirs passer par cette toute petite entrée par laquelle elles étaient passé.

Klaus vint ouvrir, puis refermé avec une vitesse demuseré ses mâchoires, créant un claquement violent sous son agacement et son attente. Mais il devait prendre son mal en patience, il n'avait pas le choix, en tout cas pour elle.

Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le dimanche 24 janvier 2021, 22:01:55
Alecto avait peur. Peur que la femme en face d’elle, même sous des airs compréhensif ou gentil -selon son jugement personnel- ne soit pas apte à se montrer clémente quant aux crimes de Klaus. Et le fait est qu’il avait enfreint beaucoup de lois de Nexus. Attaquer des Gardes était un crime déjà conséquent, les tuer… pire encore. Petrona restait calme avec elle, même qu’elle lui avait offert un mouchoir !

La petite Esclave se gratta la joue, gênée, penaude, pendant que la Magicienne notait et soupirait.

- Tu sais, je pense que je pourrais m’arranger avec ta Maîtresse pour que tu ne sois pas jugée pour complicité dans les actes de cette bête.

« Klaus. » Fit-elle timidement. « Il s’appelle Klaus, Ma Dame. »

- Oui, oui oui. Klaus, si tu veux. Lui passera devant Miltron. Et tu sais déjà ce qu’on fait aux meurtriers.

La jeune fille releva immédiatement les yeux, qu’elle avait bas jusqu’alors, pour les planter dans le regard noir de la Cheffe de la Milice. Les grandes iris bleues, vibrantes, étaient pétrifiées par la terreur engendrée par de simple mots. Oui. Oui, elle savait. Quelques années auparavant, elle avait été à cette place… Son cœur se mit à battre à tout rompre, elle se leva d’un bond, mue par le déchirement que cela lui procurait, c’était viscéral.

« Je vous en conjure, Ma Dame, soyez clémente. Il n’est pas d’ici, et il voulait juste me protéger. Il… Klaus est gentil, vous savez ! Il ne connaît pas nos coutumes, c’est tout ! Je pourrais lui apprendre, je vais lui apprendre, c’est promis ! S’il vous plait !»

Petrona soupira longuement. Elle avait le beau rôle, ainsi, cachait son sourire du mieux possible, essayant d’être aussi peinée que la petite face à cette situation. En réalité, évidemment, elle jubilait intérieurement.

- Alecto… Ce sera au Juge d’être clément. Ou non. Pas à moi.

De nouveau, les yeux de la Petite Esclave s’embuaient, et la Cheffe retint un rictus agacé, en lui tendant de nouveau son mouchoir.

- Garde-le, veux-tu.

Alecto était dévastée. Jadis, elle avait été simplement mise en esclavage, in-extremis, alors que la potence l’attendait. Le Frère Thorius était intervenu pour plaider sa cause, et son pouvoir auprès des instances de la ville avait permis qu’elle soit épargnée… Mais Klaus. La vie de Klaus ne lui appartenait déjà plus… Comment, dès lors, trouver une échappatoire ?

« Thiana Gian. Faite demander ma Maîtresse, Ma Dame ! Klaus lui appartient, elle. » Ses yeux s’écarquillèrent d’un coup, stupéfaite par ce qu’elle allait prononcer, la voix éraillée et choquée. « Elle est responsable devant la Loi pour ses Possessions. »

Tout comme elle le serait si l’un de ses chiens attaquait un tiers. La Domestique était blanche comme un linge, quand Petrone se releva, effarée par cet aplomb. La gamine savait de quoi elle parlait. Et pour cause, Alecto avait été au service de Miltron. Peu de temps. Mais suffisamment pour lire quelques livres de sa bibliothèque. Le Code des Lois. Elle déglutit.

- Hé bien.

La Cheffe de la Milice passa sa langue sur ses lèvres écorchées.

- Je lui ai fait porter une missive. Nous verrons ce qu’elle en dit. Gareth ! Hurla-t-elle, un Garde entra, sans doute était-il en faction devant sa porte. Raccompagne la Gamine. Fous-la dans la cellule du Bétail, j’veux pas que la Sorcière chouine parce que j’ai maltraité ses petites affaires.

Alecto, que l’officier attrapait par le poignet, ne put détacher son regard du visage de cette femme, devenue si différente depuis cette remarque, comme si Petrona regrettait amèrement ce point de Loi. Souhaitait-elle du mal à Klaus ? C’était évident, mais dans le petit esprit naïf et pieux de la Domestique, c’était encore assez impensable de vouloir faire souffrir quelqu’un. Et Miltron ou un autre… Alecto songeait que seul Dieu pouvait juger des actions du Reptile. La Justice des Hommes était partiale, faillible…

Le Garde la tirait sans ménagement, elle suivit en se caressant la cuisse gauche, par réflexe, pour se rassurer, effrayée parce qu’elle avait vu dans le regard devenu oranger de Petrona, qui resta à son office. Arrivès devant la grille du Saurien, Alecto constata avec soulagement qu’il semblait s’être tenu tranquille, et l’homme qui la retenait plaça sa paume sur la serrure, ferma les yeux une seconde, puis se saisit du métal comme s’il n’était pas enchanté… Avant de la jeter sur le sol de la geôle.

Il referma de la même manière, lança un regard noir à Klaus, et retourna avec ses collègues, un peu plus loin. Des rires leur parvint, mais la petite Esclave se redressait déjà pour sauter au cou de son ami.

« Klaus ! Tu n’as pas fait de bêtise, bravo ! Tanka Klaus ! »
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le lundi 25 janvier 2021, 18:59:10
Klaus commençait à beaucoup trop s'impatienter derrière les barreaux, se secouant de temps à autre, sifflant de sa gueule un son laissant comprendre son agacement, cherchant à faire partir la tension qui l'occupait, tant qu'il ne la voyait pas ou qu'il ne savait pas son état.

Mais alors qu'il allait perdre patience, il vit l'un des gardes ouvrir la porte, entrant dans la pièce où se trouvait la petite prêtresse, ce qui ne lui plut pas du tout, fermant son poing avant de frapper violemment la cage, un bruit sourd et résonnant dans la pièce, le barreau gardant désormais une forme qui ne lui était pas désigné, une nouvelle odeur de griller l'accompagnant, incarnant sa frustration qui s'évaporait.

Heureusement pour lui, quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit de nouveau, laissant apparaître le garde, suivit d'Alecto, tracté par celui-ci. Son regard et sa carrure se relevèrent en la voyant, la regardant attentivement pour savoir, pour voir, si elle allait bien, gardant aussi un œil sur celui qui la tenait, prêt à retenir son odeur au moindre mauvais geste sur elle. Il fut surpris lorsqu'il ouvrit sa cellule, se demandant ce qu'il allait faire, ses poings toujours serré et prêt, mais, à la place de venir le chercher, il fit entrer la petite prêtresse dans sa cage au lieur de la remettre dans l'autre.

Il Grogna lourdement lorsqu'il le vit la jeter au sol avec dédain, le suivant un instant du regard tandis qu'il retournait dans son coin. Il bombait le torse ce peau fragile, mais qu'il ne s'inquiète pas, si Klaus pouvait lui arracher la tête, il le ferait.

Sa concentration, aussi forte et ampli de colère soit -elle, fut troublé, interrompu lorsqu'il sentit quelque chose s'agripper à son large cou. Il tourna la tête pour pouvoir voir ce qui pendait à sa gorge et put remarquer la petite prêtresse, qui, en l'écoutant, comprit qu'elle le remercier. Pourquoi le remerciait-elle ? Il tourna la tête pour pouvoir voir ce qui pendait à sa gorge et put remarquer la petite prêtresse, qui, en l'écoutant, comprit qu'elle le remercier. Ce n'était rien, bien que cela soit dur de se contenir face à des peaux fragiles beaucoup trop confiant en eux.

Il trouvait cela agréable, cette sensation, cette étreinte qu'il ressentait de sa part et, comme pour communiquer la même chose, il vint refermer ses bras autour d'elle, ou plutôt seulement ses mains, bien suffisantes pour la couvrir, puis, la pressa contre lui, faisant tout de même attention de ne pas l'étouffer à trop la presser contre son torse.

La chaleur que dégageait cette petite personne était vraiment agréable pour Klaus et, il ne dit rien pendant quelques secondes, claquant légèrement de la mâchoire à un moment avant de la relâcher. Ce n'était pas un geste habituel du tout pour son peuple, car, ce qui s'en rapprochait le plus, était soit lorsqu'il luttait pour s’entraîner ou lorsqu'il se battait pour la saison des crues ou encore lorsqu'il s'accouplait,  les deux dernières choses ne lui étant jamais arrivé. Il finit ensuite par dire dans un mélange de Kroxigor et de langue commune approximative.

" To va  Iko Ank ? "

Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le mercredi 27 janvier 2021, 10:15:08
Dans l’univers d’Alecto, les étreintes étaient inexistantes. Les étreintes volontaires, et consenties, s’entend. Elle ne possédait aucun proche pour étancher d’éventuelles soifs de tendresse, les besoins de réconfort n’étaient jamais satisfaits, et à la longue, elle n’avait pas développé un caractère très tactile.

Les contacts physiques étaient donc limités aux attouchements non désirés, imposés et évidemment désagréables de ses anciens Maîtres, et désormais des clients de l’Auberge. Autant dire qu’un câlin comme celui qu’offrait Klaus après qu’elle lui avait instinctivement sauté dessus était une première depuis des années, peut-être de sa vie ? Elle ne se souvenait pas, la vie au Sanctuaire n’était pas ce qui se rapprochait d’une existence tendre dans une famille aimante, bien qu’elle n’ait jamais rien vécu de plus agréable depuis.

Inspirant longuement le parfum étrange des écailles, surprise que ce ne soit pas aussi rugueux que ce qu’elle imaginait contre sa joue, Alecto se permit de sourire doucement, en fermant les yeux, pour profiter de cet instant étrange au milieu des geôles. Dans la poitrine de Klaus, résonna ses mots qui roulaient étrangement sur l’oreille qu’elle posait sur son torse.

« Oui… oui, je vais bien. »

Soupira-t-elle, sentant la crainte des dernières heures retomber lentement, comme si cette étreinte pouvait enfin chasser, pour un temps, les horribles événements qui s’enchaînaient trop vite pour elle. Depuis qu’elle avait quitté l’Auberge pour se rendre au Marché aux Esclaves, la petite Domestique n’avait connu que des déboires, des angoisses, des craintes… Tout ceci pesait sur ses frêles épaules et son cœur trop fragile. Elle rêvait d’une pause, un instant de calme, comme fatiguée ou épuisée par la vie.

Mais comme elle le faisait toujours, bien éduquée depuis sa plus tendre enfance, Alecto subissait et endurait sans se plaindre, sans rechigner. Se permettre un moment plus doux et apaisant était une chose étrange pour elle, mais cette échappatoire était salvatrice pour sa santé mentale. Machinalement, sans même y réfléchir, elle commença à réciter une prière à voix basse, le visage toujours contre les écailles et les paupières closes.

« Seigneur, comme le voyageur perdu dans le désert, je sais que tu m’accompagnes
A chaque étape de ma vie. Je me souviens aujourd’hui du chemin parcouru.
Je te rends grâce pour toutes ces fois où tu m’as libérée et consolée,
Ces jours où tu m’as permis de repartir et où tu m’as relevée.
En toi, je mets à nouveau ma confiance pour les jours à venir.
Je sais que demain encore tu seras sur la route avec moi.
Seigneur, je marcherai dans tes pas et tu me guideras.
»
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le mercredi 27 janvier 2021, 21:25:52
Klaus fut rassuré lorsqu'il l'entendit lui confirmer son bon état, venant relever la tête un peu plus haut en claquant de la mâchoire, montrant sa satisfaction envers sa réponse.

C'était un instant très agréable pour le Saurien, trouvant cela aussi quelque peu étrange. La petite prêtresse dégageait de la chaleur à son contact, comme un petit feu ou comme les rayons du soleil au petit matin, ce qui lui plaisait grandement, au vu de la température plus froide qu' offrait cet endroit et qui n'était pas vraiment à son gout.

Sa voix l'amusait même à cet instant, sentant une petite vibration lorsqu'elle parlait contre les écailles couvrant son buste, riant un peu en infrason. Quant à elle, elle pouvait sûrement entendre les bruits régulier et calme de son cœur, frappant à l'intérieur de lui tel un tambour, faisant bien sur beaucoup plus de bruit que celui d'un humain au vu de sa taille.

Mais il l'entendait de nouveau parler, cette fois, avec un ton plus calme, mais aussi avec de grandes phrases. Il se demanda bien un instant ce qu'elle pouvait dire, mais ses souvenirs se rafraîchir sous sa façon de parler. Cela lui rappelait la ruelle où ils s'étaient caché il y a quelques heures, où elle avait parlé de la même façon et, la trouvait vraiment très calme dans ses moments-là. Il se rappela donc que c'était une prière et, voulant respecté cela, il ne bougea pas d'une écaille, la laissant pleinement parler à Ankhti sans la déranger, seul sa respiration la faisant bouger lorsque son corps se soulevait en inspirant.

Lorsqu'elle eut fini de prier, Klaus claqua plusieurs fois de la mâchoire, content de l'entendre prier, même s'il ne comprenait pas ce qu'elle avait put dire. Il se dit que, sûrement elle priait Ankhti pour leur accorder son aide où pour la remercier de les protéger et d'être là pour ses enfants. Là, Il serra de nouveau ses bras autour d'elle, l'appuyant contre lui avant de la relâcher en la regardant.

" Ankhti Oteka to Iko Ank, Ankhti Hota Shak Tokiko. " *

Sa voix se faisait douce, comme réconfortante, même sous le son grave et la force de ses mots, la relachant de son étreinte.

" To Eto Kosh Ank Alecto." **

Il savait qu'au vu de sa ferveur pour la déesse mère, même dans de tel situation, même sous l'ombre des mauvaises personne peuplant cette ville, Ankhti ne pouvait que garder sa main bienfaitrice non loin d'eux, et les aideraient lorsqu'ils en auraient le plus besoin.

" Eh, tu penses qu'on pourra garder un de leur petit à ces deux-là ? "

Se mit à ricaner un garde chuchotant assez mal, tandis que le second se mit à rire de sa blague.

* "Ankhti t'écoute petite pretresse, Ankhti aime ses enfants."

** " Tu es une bonne pretresse Alecto."

Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le jeudi 28 janvier 2021, 17:27:41
Même s’ils ne se comprenaient pas, le lien tissé désormais entre Klaus et Alecto était puissant. Elle sentait les lourds et sonores battements de son cœur tambouriner moins fort, s’apaisant comme elle le faisait, à son contact. Pour un Reptile, il avait des réactions comme si ses veines étaient parcourues d’un sang chaud, sauvage, instinctif. Elle savait que ce serait difficile, mais il allait devoir apprendre à maîtriser cela… Son ancien univers devait nécessiter qu’il soit ainsi, mais il fallait qu’il se résigne : désormais, la pondération et la réflexion prônaient sur les actions trop vives, et violentes. Alecto ignorait comment le lui faire comprendre, comment l’aider dans cette voix. Mais elle l’accompagnerait et lui montrerait le Chemin. Sur ce point, la petite Esclave était confiante. Elle n’était pas seule dans cette entreprise, puisque Dieu était derrière chacun de ses pas. Elle ne ferait que lui montrer Sa Lumière.

Il était bon de communier avec un Fidèle, même si dans ces situations pieuses, Klaus paraissait répéter le mot « Ankhti ». Était-ce l’appellation du Très-Haut dans sa langue ? Ce terme lui disait quelque chose, comme elle avait entendu « Sobek »… La jeune femme n’en était pas certaine, mais ces noms avaient été déjà lus dans des ouvrages théologiques jadis, au Sanctuaire où elle avait grandi. Cependant, en l’absence de souvenir clair, elle se refusait à croire que Klaus puisse être païen, alors qu’un esprit moins endoctriné aurait fait immédiatement le rapprochement, puisque l’Ordre n’était pas des plus implanté dans les cultures plus primitives et polythéistes ou animistes.

Mais il fallait que les Gardes interviennent, brisant leur instant privilégié et doux. Alecto ouvrit les paupières et tourna la tête vers eux, se sentant immédiatement gênée du contact trop rapproché avec le Saurien, et se détachant un peu plus, se reculant en rougissant. Cette réaction fit éclater de rire l’un des gardiens, grassement. Ce qu’ils sous-entendaient rendait Alecto mal à l’aise, et elle toussa, penaude.

- T’imagine leur petit bâtard ? J’espère que si c’est une femelle, elle aura ses nichons.

La Petite Esclave devint pivoine et se recula le plus possible des grilles, se cachant presque derrière Klaus. Soucieuse qu’il ne s’énerve pas, même sans comprendre le sens de leurs mots, en les entendant parler, elle détourna son attention en posant sa main sur son genou, de sorte qu’il tourne la tête dans l’autre sens.

« Klaus. Je… Parle-moi de ta maison. Ta maison. A toi. » Elle le désigna avec un sourire doux. Peu importait les basses paroles des gardes, elle profiterait d’être dans la même cellule que lui pour une durée indéterminée. Et peu importait également qu’elle ne comprenne pas ce qu’il lui répondrait… Elle se faisait au son de sa voix étrange, les roulements gutturaux et sourds, comme des tambours et des pas martiaux, les claquements secs. Et même si regarder sa mâchoire était toujours assez effrayant, elle s’y faisait également.
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le vendredi 29 janvier 2021, 01:21:14
Il avait entendu la voix des gardes, ce son si agaçant qui sortait de leur gueule ridicule, son regard se tournant vers eux, en se mettant à grogner. Il avait envie de les faire taire, il en avait marre de les entendre, marre d’être dans cet endroit, dans ce monde si .... si inconnue et si diffèrent du sien.

Mais son attention fut tirée de ses voix agaçante lorsqu'il entendit la petite prêtresse l'appeler, tournant la tête dans sa direction. Il n'avait pas réfléchi au fait qu'elle s'était déplacé dans la cellule et se tourna simplement pour lui faire face, la regardant avec intérêt et surtout interrogation sur ce qu'elle souhaitait lui dire ou vouloir de lui.

Elle lui dit certains mots, essayant de les comprendre, penchant la tête à gauche, puis à droite, réfléchissant, se grattant la tête. Le mot maison, elle l'avait déjà prononcé plusieurs fois, à chaque fois qu'elle avait voulu partir et quand elle lui avait fait sentir son tissu. Elle voulait rentrer à la maison ? Il pouvait bien défoncer cet âge, mais ce n'était pas l'impression qu'elle lui donnait de vouloir qu'il fasse. Elle avait dit maison et l'avait désigné. Il se demanda alors si elle ne voulait pas qu'elle lui parle de chez lui et il tenta donc sur cette pensée.

" Rak Oshokto Eto Sak Ekosha Erak. Rak Tol Sograr Oko Shankhtiankla EkoshaErak. Okota Shiko, Hesh Okota Atka. Oshokto Karhat,Hesha Tok ka. "

Il essaya de se faire comprendre le mieux possible en ajoutant des gestes, comme imitant l'eau qui coule avec ses mains, les poissons et pointa du doigt le soleil qui diffusait quelques rares rayons dans leur cellule pour designer la chaleur.

" Ik Lossato Akoto Rak Oshokto, Ik Lossato Akoto Rak tol, Iko Ank."

Sa voix se faisait maintenant beaucoup plus mélancolique, beaucoup plus triste sous ses dernières paroles. Il commençait à prendre le contrecoup du dépaysement si violent qu'étaient ce nouveau monde, ainsi que le manque de chaleur que cette geôle lui faisait.

* " Ma maison est dans le desert, mon peuple protege le fleuve sacré du desert. Beaucoup de poisson, pas beaucoup d'arbre. Maison Chaude, pas comme ici."

** " Je veux revenir à ma maison, Je veux revenir à mon peuple, petite pretresse."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le vendredi 29 janvier 2021, 22:27:14
Malgré la barrière de la langue, malgré le sens trop obscur de ses mots pour elle, Alecto fut immédiatement touchée par le son, l’intonation de sa voix, et l’expression dans ses yeux d’ambre. Saisie en plein cœur, la bouche entrouverte de désespoir, elle prit au visage une violente vague d’empathie, puisant dans la détresse de Klaus l’exil, le déracinement, l’amour profond de sa terre.

Et immédiatement, la petite Esclave se sentit profondément coupable. Non seulement parce qu’elle l’avait poussée à songer à sa maison, celle qui lui manquait cruellement, celle qu’il avait au fond des tripes, puissantes et sauvages, sa terre, les siens… Et également parce qu’elle se sentait responsable de sa situation ; involontairement, peut-être, mais tout de même. Les Hommes l’avaient enchaîné, les Hommes avaient enchanté ses liens et il était ici, à Nexus, sans doute très loin de chez lui.

Comment lui exprimer qu’il ne reverrait jamais sa terre natale ?
Comment pouvait-elle espérer ne pas le meurtrir davantage en essayant de lui faire comprendre qu’il devait faire une croix dessus. L’oublier, un peu, et attendre que le temps fasse son office : il n’aurait plus mal, il ne serait plus aussi blessé. Cela passerait, et il résiderait juste une petite étincelle, une nostalgie lorsqu’il repenserait aux siens. A l’endroit où il avait grandi. Aux circonstances qui l’avaient poussé à être Esclave…

A cette pensée, Alecto ressentit, à son tour, la désagréable impression de manque, celle d’un lieu réconfortant, chaleureux, entourée de gens qu’elle aimait. L’époque où elle était libre, bien qu’enfermée dans un Temple. Ils étaient différents, mais leur expérience était similaire… La jeune femme pinça les lèvres, les larmes lui montant aux yeux. Elle se sentait bête, inconsciente, sans cœur, d’avoir poussé le Reptile à sombrer dans un tel état de mélancolie.

« Oh. »

Sa petite main sur son genou bougea, pour caresser ses écailles avec douceur. Alecto ignorait comment le réconforter, d’autant sans réussir à se faire comprendre de lui.

« Je suis désolée pour ta maison, Klaus. » Devait-elle lui dire ? Il faudrait qu’il s’y fasse… tôt ou tard. Et mieux valait tôt… Mais elle n’y arrivait pas.

Alors, prenant une grande inspiration, elle colla sa joue contre sa cuisse et esquissa un sourire en l’enlaçant. Elle espérait que sa chaleur apaise sa peine.

« Je suis là, maintenant. Et tu es là pour moi. Je peux être ta nouvelle maison. »

Alecto décrocha un de ses colliers, long, doré, scintillant malgré la pénombre, pour se hisser sur la pointe des pieds, levant les bras bien haut, pour atteindre son large poignet, et le lui attacher correctement.

« Voilà, on est pareil ! » Souffla-t-elle pour tenter de lui mettre du baume au cœur. « Moi aussi j’aime le soleil. » Son index désigna à son tour les rayons lumineux. « Soleil. » Ses paupières se fermèrent légèrement pour en profiter un instant, en inspirant profondément.

« Moi, ma maison, c’est le Sanctuaire qu’on a vu tout à l’heure. Le soleil passe dans les vitraux l’été, c’est le plus bel endroit de Nexus. De Terras, je crois. »
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Klaus le lundi 01 février 2021, 22:32:31
Tandis qu'il se perdait dans ses pensées, Klaus sentit les petites mains d'Alecto passer sur ses écailles, il trouvait ça agréable, ce petit geste que les petites personnes faisait, mais ne pensait pas que cela soit très pratique de le faire sur elle au vu de ses mains et de sa taille à elle.

Il la regardait donc simplement en essayant de comprendre ses paroles, avant de la sentir se coller contre lui, comme serrant sa jambe, à l'instar de ce qu'elle avait fait autour de son cou quand elle était revenue de la pièce de la cracheuse de magie et qu'ils l'avaient mis dans sa cage. Klaus ne put s'empêcher de rire, car, à cet instant, elle lui faisait penser au tout jeune Kroxigor, lorsque son devoir avait été de protéger la grotte des naissances et de les protéger, bien avant son rite de passage à l'âge adulte. Il se souvenait les voir se blottirent contre eux lorsque le tonnerre grondait dans le ciel. Sa grande main vint alors se poser délicatement sur la tête de la petite prêtresse, faisant très attention à ne pas lui faire mal avant de caresser son cuir chevelu, qui lui parut vraiment très doux.

Mais les surprises ne s'étaient pas encore arrêté pour lui, car, alors qu'il la regardait, il put la voir se mettre à enlever un peu de sa parure, puis, à se relever, venant alors en accrocher autour de son poignée. C'était très fin et petit, pour un Kroxigor, mais cela restait de l'or et, toute l'attention du Saurien se braqua là dessus, comme surpris, totalement prit au dépourvu.

Son regard se porta tour à tour sur son poigné, puis sur la petite prêtresse. C'était un geste extrêmement puissant chez les Kroxigor que de recevoir de l'or et avait toujours une signification profonde. Une victoire sur un adversaire puissant, avoir protéger son village de l'ennemie, avoir passé le rite pour l'âge adulte, être choisi par la Chaman pour mener la tribu avec elle etc ...

Là Klaus ne savait pas du tout la raison, regardant Alecto avec un regard à la fois amplis de fierté, mais aussi d'incompréhension, le poignée toujours relevé. Peut être étais-ce La déesse mère qui lui avait dit de le récompenser pour sa loyauté envers son peuple et la petite prêtresse, pour l'avoir sauvé et l'avoir écouté.

Le cœur du Kroxigor battait puissamment dans sa poitrine, claquant alors plus fois de la mâchoire de joie avant de se mettre à genoux à nouveau, plaçant cette fois ses mains sur le sol, avant de poser son front sur les dalles froide de la geôle

" Tanka Okota ! Tanka Okota Iko Ank ! Tanka !" *

On pouvait sans aucune difficulté, entendre la fierté et la joie qu'il avait d'avoir reçu cela de sa part et l'arborerait fièrement jusqu'à sa mort. Relevant la tete, toujours à genoux, il l'écouta toujours parler, montrant alors les rayon de soleil qui traverser la seul ouverture sur le monde de leur cellule.

" Hekocalet, Ik Hota ... So ley. " **

Il s'approcha alors d'elle, venant se mettre sur son coté droit, à genoux, puis se laissa se baigner dans ce rayon béni qui venait les réchauffer. Sa tête, bien que dépourvu d'expression, pouvait tout de même trahir le bien que cela lui apportait, que ce soit dans ses yeux se fermant paisiblement en ressentant cela, que le fait que tout les muscles de son corps se trouvait maintenant complètement détendu, mais gardant ses oreilles attentive aux paroles de la petite prêtre

* " Merci beaucoup ! Merci beaucoup petite pretresse ! Merci !"

** " Soleil, j'aime le  ... So ley."
Titre: Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]
Posté par: Alecto Nemed le vendredi 05 février 2021, 10:52:03
Une chose avait toujours comblé Alecto, et ce depuis toujours : faire le bien autour d’elle. Avoir le sentiment profond d’avoir donné le sourire, d’avoir satisfait un besoin, d’avoir apporté son aide à quelqu’un, d’avoir par sa présence, un mot, un geste ou une action répétée, apporter même un infime bonheur à autrui.

Et lorsqu’elle vit la réaction de Klaus à son offrande, le cœur de la petite Esclave bondit dans sa poitrine. Ses claquements de mâchoire répétés n’étaient plus du tout effrayants, désormais que la jeune fille savait les analyser… Elle se sentit heureuse, malgré le lieu où ils se trouvaient, et malgré la terrible situation où il pataugeait. Lorsque l’immense Reptile se mit à genoux, puis s’inclina pour se plier et se mettre à ses pieds, pourtant, la Domestique se sentit instantanément gênée.

Était-ce une coutume dans sa patrie pour la remercier ? Elle comprit facilement qu’il lui disait merci, et l’enthousiasme grave, empli d’honneur, était touchant, l’émouvant profondément. Dans cet élan, impossible de ne pas apprécier la brève étreinte qu’elle lui offrit, à nouveau, comme si la barrière de la langue la forçait à trouver d’autres moyens de s’exprimer. En réalité, la jeune fille ne communiquait pas beaucoup, en temps normal, et encore moins ses sentiments ou pensées profondes. Tout ceci était nouveau, et elle découvrait comme c’était agréable.

« Heco… calet »

C’était soleil ! Soleil ! Il avait compris. Visiblement, Klaus adorait cela aussi et en y songeant, l’Esclave estima qu’en effet, les crocodiles vivaient plutôt dans les endroits chauds. Mais avec de l’eau. Elle eu une petite moue désolée en estimant qu’il aurait à se faire à un climat bien moins adapté à ses préférences mais… aurait-il le choix ? Chassant de vilaines pensées, elle préféra rester joviale, l’expression étrange de la face reptilienne lui donnant énormément de satisfaction, comme une bulle autour d’eux, malgré tout.

Elle allait tenter de lui faire comprendre d’autres mots, pour qu’il puisse les lui dicter dans sa langue, lorsque les miliciens sursautèrent, se remettant droit comme des piquets, au garde-à-vous. La Cheffe du Guet venait d’entrer par une autre porte, au fond, et Alecto pencha la tête pour les observer. Son cœur se mit à battre à tout rompre. Petrona n’était pas seule. La silhouette derrière elle était grande, charismatique, ses cheveux turquoise ondulant sous un chapeau typique.

Thiana Gian était magnifique.
Alecto fut pétrifiée, et son premier sentiment fut l’admiration, l’amour démesuré qu’elle lui portait, la dévotion absurde la rendit heureuse, soulagée. Sa Maîtresse était là, elle venait les sauver, elle avait pensé à elle, elle ne l’avait pas oubliée ! Comme n’importe quel chien fidèle, l’Esclave ne songeait qu’au bonheur d’avoir son maître à ses côtés, enfin, après tant d’absence.

Mais soudainement, elle se souvint parfaitement de l’endroit où la Sorcière venait les chercher. Et pourquoi. Son corps se tendit à l’extrême, elle ferma les yeux. Ils avaient sans doute énormément déçu la Magicienne, elle devait être meurtrie par leur comportement inapproprié, indigne, qui jetait le déshonneur sur son nom et son Auberge… Alecto en aurait pleuré de honte. Mais Thiana Gian marchait, du haut de ses bottes aux talons hauts qui claquait, le regard vibrant d’une intense malice.

Elle s’arrêta devant les barreaux, et immédiatement, Alecto se jeta au sol, soumise, le front dans la poussière ou les immondices sans sourciller, les paumes bien à plat et le dos rond.

« Pardon Ma Dame, pardon ! »

La Sorcière esquissa un sourire qui put paraître tendre, s’accroupit en penchant la tête doucement vers sa petite Domestique, puis releva le menton pour poser ses yeux turquoise sur le Saurien.

- Tu as trouvé le remplaçant idéal pour Angus. Son sourire s’étira étrangement, presque carnassier. Mais je ne saurais me soustraire à la Loi, n’est-ce pas, Alecto ?

« N… Non, Ma Dame. » Elle pleurait. La voix de sa Maîtresse la rassurait autant qu’elle la terrifiait. Elle y sentait la déception causée, et en tirait un trouble dévastateur. Terriblement coupable, Alecto renifla.

- J’ai payé ta libération. Son regard passa de nouveau sur Klaus. Ton jugement, à toi, viendra rapidement, j’ai fait accélérer la procédure.

Elle lui parlait, étrangement, comme elle l’aurait fait à n’importe quel humain. Alors que beaucoup le voyait soit comme un animal, soit comme un monstre, Thiana Gian semblait plutôt le considérer juste comme son nouvel esclave. A ce titre, elle lui parlait comme tel.

« Merci Ma Dame, merci ! »

La Cheffe du Guet s’avança alors, les yeux noirs assez neutres, d’un pas irrégulier, pour ouvrir magiquement la serrure, et Alecto sembla seulement comprendre ce qu’il se passait. Elle serait séparée de Klaus, il allait devoir rester ici, et elle, elle sortirait. En panique, bravant son devoir de rester calme et au sol face à sa Maîtresse, la jeune fille se redressa et sauta à nouveau sur le genou du Saurien. Elle parlait vite.

« Klaus. Klaus. Je vais m’en aller, mais toi, il faut rester ici. Reste ici. Reste ici. Je vais revenir te chercher. »

La peur lui lacéra le ventre, elle craignit qu’il ne réagisse avec violence et visiblement, la Magicienne aux yeux noirs aussi, les gardes postés autour de la cellule l’attestaient. La Domestique tenta de se calmer et souffla, reprenant avec douceur.

« Klaus. Reste ici. Sois gentil. Gentil. Je vais venir te voir tous les jours. » Sa voix se fit plus basse. « Thiana Gian ne laissera pas un de ses Esclaves, nouvellement acheté et à bon prix, se faire exécuter. Elle va te sauver. Tu vas t’en sortir. Crois-moi. »

Alors que Gian l’appelait, dans son dos, Alecto posa ses lèvres sur les écailles plus dures de son genou, et dut se résoudre à rompre le contact, pour ne pas faire attendre sa Maîtresse. Elle lui sourit, avant de faire demi-tour, et de sortir avec les deux Sorcières. Lentement, Petrona referma la porte, et sembla redoubler d’efforts surnaturels pour garantir la solidité comme la dangerosité des barreaux, en le regardant droit dans les yeux.

Thiana prit la main d’Alecto, entrelaçant ses doigts aux siens, comme si elle voulait être douce, et en s’éloignant, la petite Esclave tourna une dernière fois les yeux vers le Reptile, lui adressant un dernier sourire, avant de disparaître par la porte du fond.