Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

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Alecto Nemed

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    Description
    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 60 dimanche 24 janvier 2021, 15:25:15

Alecto était rassurée : Klaus semblait avoir compris qu’il faudrait être aimable avec Thiana Gian, et une partie de son appréhension à ce sujet s’était envolée. Pourtant, son angoisse remonta en flèche dès qu’elle entendit les pas, irréguliers, venir vers eux. En relevant ses yeux clairs, la petite Esclave constata que la Cheffe de la Garde se trouvait, le plus droite possible, face à la porte de sa cellule, qu’elle fit ouvrir par un gardien, qui lui fixait le Saurien sans discontinuer, de peur qu’il tente quelque chose. Il avait visiblement toujours en tête la démonstration de force contre les barreaux…

Doucement, Alecto se remit debout et lança un regard implorant à Klaus. Il devait rester sage pendant son absence, il le fallait absolument. Avec un petit sourire doux, attentive, la jeune femme inspira longuement pour calmer sa peur d’aller seule avec Petrona, et souffla à son nouvel ami.

« Je reviens, Klaus. Sois bien calme pendant que je discute avec la Dame. Sois bien sage. Ne fais rien d’inconsidéré. Je vais bien. »

Elle hocha la tête pour le rassurer, lui assurer que tout irait bien.
Du moins, l’espérait-elle, et elle se raccrochait à cet espoir, pour tenter d’avoir un peu de courage. Marchant à petits pas jusqu’à elle, la Magicienne leva le menton, lança un regard méprisant au Reptile, et un autre, un peu plus doux, mais méfiant, à l’Esclave.

- Allons, on va causer toi et moi.

Sans un mot pour l’autre prisonnier, Petrona saisit le bras d’Alecto, sous l’aisselle, sans prendre la peine de l’attacher. Elle devait se douter de sa faible capacité à tenter quoi que ce soit… La règle était de rester ici jusqu’à ce qu’on les autorise à partir, et la petite Domestique respectait les règles, toujours. Acquiesçant, elle la suivit donc, contrainte d’accompagner sa marche plus rapide que la sienne, mais remarquant tout de même combien sa poigne était peu intense, et son pas boitant. Elle souffrait des suites de son affrontement avec l’énorme crocodile, et instinctivement, Alecto ressentit de la compassion pour elle.

La femme la conduisit dans un petit bureau, où le plafond souffrait d’infiltration les jours de pluie, au vu des traces d’humidité. La paperasse s’amoncelait, une bouilloire sur un petit poêle semblait rouiller ici toute seule. La Servante cilla, étonnée de cet état du Guet, estimant qu’il représentait la force armée de la Cité, et qu’à ce titre, il devait être doté de puissants moyens. Il n’en était visiblement rien, et elle s’en inquiéta.

Comment assurer la protection des riverains, dans ce cas ? La Magicienne lâcha Alecto lorsqu’elle eut fermé la porte derrière elle, avant de s’installer derrière son bureau, en s’asseyant dans un fauteuil qui grinçait, et présentant un tabouret à la prévenue.

- Je veux tout savoir, maintenant. Tu vas tout me raconter, hein ? Sans mensonge, n’est-ce pas, ma Belle ?

Alecto, déjà naïve, fut totalement emprisonnée par les paroles aimables de la Cheffe, et lorsqu’elle prenait place sur l’assise, lui raconta tout. Sans mensonge. Evidemment. Alecto ne savait pas mentir. Tout, dans le moindre détail, même si elle avait éclaté en sanglot en avouant avoir offert son corps au petit Enki, et ce qu’il en était advenu.

Petrona prenait des notes en soupirant de temps en temps, serrant les dents souvent, et son regard s’était même mis à s’enflammer lorsqu’elle avait évoqué le chantage abject de l’Adolescent.

- Raclure, le châtiment était dur, mais ton Klaus ne doit pas faire justice tout seul. Ca, c’est le job du Juge Miltron.

Elle se leva même pour lui offrir un mouchoir, en ayant sans doute marre qu’elle renifle bruyamment.

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 61 dimanche 24 janvier 2021, 16:46:29

La petite prêtresse s'était relevé elle aussi et Klaus n'aimait pas vraiment que la cracheuse de magie s'approche de sa cage, que lui voulait elle ? Un grondement se faisait entendre dans toute la salle, lourd, bruyant, grave et vibrant, donnant presque l'impression qu'il sortait par le moindre pore de la peau du Saurien, tant celui-ci vibrait de désaccord à la présence de la cheffe des gardes.

Si elle faisait quoi que ce soit à Alecto, il se jurait à lui même, ainsi que sa place au royaume de la Déesse mére, qu'il offrirait une mort indigne d'un guerriere à cette personne.

Son regard ne la lâchait pas d'une seconde, mais entendant la petite prêtresse, il se souvenait tres bien que s'il faisait quoi que ce soit, il la mettait en danger et donc, il restait simplement là, fixant son adversaire, prêt à défoncer les barreaux de sa cage à tout prix si elle osait lui faire du mal.

Mais bien vite, elles disparurent par la même porte par laquelle elle était venue la chercher, laissant un grand silence peser sur les geôles, seulement brisé par le son intermittent de la respiration du colosse d'écaille. Son regard ne quitta pas une seconde la porte qui le séparait d'Alecto, se concentrant, essayant d'écouter, sans vraiment de succès, mais restant aux aguets d'un crie, d'un hurlement ou autre de sa part. Ses poings étaient fermement verrouillé, faisant ressorti la musculature de ses bras sous la pression qu'il exerçait dessus.

Les minutes passaient, mais pour lui, elles étaient plus longues que des heures. Que lui faisait-elle ? Lui faisait-elle du mal ? Devait-il tenter d'agir, devait-il tenter de foncer la récupérer ? Et si ce n'était pas le cas, il la mettrait sûrement en danger. Il ne savait pas ce qui se trouvait derrière cette porte de bois et d'acier, peut être plusieurs personnes, plusieurs garde, voir même plusieurs cracheurs de magie. Mais de plus, il n'etait meme pas sur de pouvoirs passer par cette toute petite entrée par laquelle elles étaient passé.

Klaus vint ouvrir, puis refermé avec une vitesse demuseré ses mâchoires, créant un claquement violent sous son agacement et son attente. Mais il devait prendre son mal en patience, il n'avait pas le choix, en tout cas pour elle.


Alecto Nemed

Humain(e)

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Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 62 dimanche 24 janvier 2021, 22:01:55

Alecto avait peur. Peur que la femme en face d’elle, même sous des airs compréhensif ou gentil -selon son jugement personnel- ne soit pas apte à se montrer clémente quant aux crimes de Klaus. Et le fait est qu’il avait enfreint beaucoup de lois de Nexus. Attaquer des Gardes était un crime déjà conséquent, les tuer… pire encore. Petrona restait calme avec elle, même qu’elle lui avait offert un mouchoir !

La petite Esclave se gratta la joue, gênée, penaude, pendant que la Magicienne notait et soupirait.

- Tu sais, je pense que je pourrais m’arranger avec ta Maîtresse pour que tu ne sois pas jugée pour complicité dans les actes de cette bête.

« Klaus. » Fit-elle timidement. « Il s’appelle Klaus, Ma Dame. »

- Oui, oui oui. Klaus, si tu veux. Lui passera devant Miltron. Et tu sais déjà ce qu’on fait aux meurtriers.

La jeune fille releva immédiatement les yeux, qu’elle avait bas jusqu’alors, pour les planter dans le regard noir de la Cheffe de la Milice. Les grandes iris bleues, vibrantes, étaient pétrifiées par la terreur engendrée par de simple mots. Oui. Oui, elle savait. Quelques années auparavant, elle avait été à cette place… Son cœur se mit à battre à tout rompre, elle se leva d’un bond, mue par le déchirement que cela lui procurait, c’était viscéral.

« Je vous en conjure, Ma Dame, soyez clémente. Il n’est pas d’ici, et il voulait juste me protéger. Il… Klaus est gentil, vous savez ! Il ne connaît pas nos coutumes, c’est tout ! Je pourrais lui apprendre, je vais lui apprendre, c’est promis ! S’il vous plait !»

Petrona soupira longuement. Elle avait le beau rôle, ainsi, cachait son sourire du mieux possible, essayant d’être aussi peinée que la petite face à cette situation. En réalité, évidemment, elle jubilait intérieurement.

- Alecto… Ce sera au Juge d’être clément. Ou non. Pas à moi.

De nouveau, les yeux de la Petite Esclave s’embuaient, et la Cheffe retint un rictus agacé, en lui tendant de nouveau son mouchoir.

- Garde-le, veux-tu.

Alecto était dévastée. Jadis, elle avait été simplement mise en esclavage, in-extremis, alors que la potence l’attendait. Le Frère Thorius était intervenu pour plaider sa cause, et son pouvoir auprès des instances de la ville avait permis qu’elle soit épargnée… Mais Klaus. La vie de Klaus ne lui appartenait déjà plus… Comment, dès lors, trouver une échappatoire ?

« Thiana Gian. Faite demander ma Maîtresse, Ma Dame ! Klaus lui appartient, elle. » Ses yeux s’écarquillèrent d’un coup, stupéfaite par ce qu’elle allait prononcer, la voix éraillée et choquée. « Elle est responsable devant la Loi pour ses Possessions. »

Tout comme elle le serait si l’un de ses chiens attaquait un tiers. La Domestique était blanche comme un linge, quand Petrone se releva, effarée par cet aplomb. La gamine savait de quoi elle parlait. Et pour cause, Alecto avait été au service de Miltron. Peu de temps. Mais suffisamment pour lire quelques livres de sa bibliothèque. Le Code des Lois. Elle déglutit.

- Hé bien.

La Cheffe de la Milice passa sa langue sur ses lèvres écorchées.

- Je lui ai fait porter une missive. Nous verrons ce qu’elle en dit. Gareth ! Hurla-t-elle, un Garde entra, sans doute était-il en faction devant sa porte. Raccompagne la Gamine. Fous-la dans la cellule du Bétail, j’veux pas que la Sorcière chouine parce que j’ai maltraité ses petites affaires.

Alecto, que l’officier attrapait par le poignet, ne put détacher son regard du visage de cette femme, devenue si différente depuis cette remarque, comme si Petrona regrettait amèrement ce point de Loi. Souhaitait-elle du mal à Klaus ? C’était évident, mais dans le petit esprit naïf et pieux de la Domestique, c’était encore assez impensable de vouloir faire souffrir quelqu’un. Et Miltron ou un autre… Alecto songeait que seul Dieu pouvait juger des actions du Reptile. La Justice des Hommes était partiale, faillible…

Le Garde la tirait sans ménagement, elle suivit en se caressant la cuisse gauche, par réflexe, pour se rassurer, effrayée parce qu’elle avait vu dans le regard devenu oranger de Petrona, qui resta à son office. Arrivès devant la grille du Saurien, Alecto constata avec soulagement qu’il semblait s’être tenu tranquille, et l’homme qui la retenait plaça sa paume sur la serrure, ferma les yeux une seconde, puis se saisit du métal comme s’il n’était pas enchanté… Avant de la jeter sur le sol de la geôle.

Il referma de la même manière, lança un regard noir à Klaus, et retourna avec ses collègues, un peu plus loin. Des rires leur parvint, mais la petite Esclave se redressait déjà pour sauter au cou de son ami.

« Klaus ! Tu n’as pas fait de bêtise, bravo ! Tanka Klaus ! »

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 63 lundi 25 janvier 2021, 18:59:10

Klaus commençait à beaucoup trop s'impatienter derrière les barreaux, se secouant de temps à autre, sifflant de sa gueule un son laissant comprendre son agacement, cherchant à faire partir la tension qui l'occupait, tant qu'il ne la voyait pas ou qu'il ne savait pas son état.

Mais alors qu'il allait perdre patience, il vit l'un des gardes ouvrir la porte, entrant dans la pièce où se trouvait la petite prêtresse, ce qui ne lui plut pas du tout, fermant son poing avant de frapper violemment la cage, un bruit sourd et résonnant dans la pièce, le barreau gardant désormais une forme qui ne lui était pas désigné, une nouvelle odeur de griller l'accompagnant, incarnant sa frustration qui s'évaporait.

Heureusement pour lui, quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit de nouveau, laissant apparaître le garde, suivit d'Alecto, tracté par celui-ci. Son regard et sa carrure se relevèrent en la voyant, la regardant attentivement pour savoir, pour voir, si elle allait bien, gardant aussi un œil sur celui qui la tenait, prêt à retenir son odeur au moindre mauvais geste sur elle. Il fut surpris lorsqu'il ouvrit sa cellule, se demandant ce qu'il allait faire, ses poings toujours serré et prêt, mais, à la place de venir le chercher, il fit entrer la petite prêtresse dans sa cage au lieur de la remettre dans l'autre.

Il Grogna lourdement lorsqu'il le vit la jeter au sol avec dédain, le suivant un instant du regard tandis qu'il retournait dans son coin. Il bombait le torse ce peau fragile, mais qu'il ne s'inquiète pas, si Klaus pouvait lui arracher la tête, il le ferait.

Sa concentration, aussi forte et ampli de colère soit -elle, fut troublé, interrompu lorsqu'il sentit quelque chose s'agripper à son large cou. Il tourna la tête pour pouvoir voir ce qui pendait à sa gorge et put remarquer la petite prêtresse, qui, en l'écoutant, comprit qu'elle le remercier. Pourquoi le remerciait-elle ? Il tourna la tête pour pouvoir voir ce qui pendait à sa gorge et put remarquer la petite prêtresse, qui, en l'écoutant, comprit qu'elle le remercier. Ce n'était rien, bien que cela soit dur de se contenir face à des peaux fragiles beaucoup trop confiant en eux.

Il trouvait cela agréable, cette sensation, cette étreinte qu'il ressentait de sa part et, comme pour communiquer la même chose, il vint refermer ses bras autour d'elle, ou plutôt seulement ses mains, bien suffisantes pour la couvrir, puis, la pressa contre lui, faisant tout de même attention de ne pas l'étouffer à trop la presser contre son torse.

La chaleur que dégageait cette petite personne était vraiment agréable pour Klaus et, il ne dit rien pendant quelques secondes, claquant légèrement de la mâchoire à un moment avant de la relâcher. Ce n'était pas un geste habituel du tout pour son peuple, car, ce qui s'en rapprochait le plus, était soit lorsqu'il luttait pour s’entraîner ou lorsqu'il se battait pour la saison des crues ou encore lorsqu'il s'accouplait,  les deux dernières choses ne lui étant jamais arrivé. Il finit ensuite par dire dans un mélange de Kroxigor et de langue commune approximative.

" To va  Iko Ank ? "


Alecto Nemed

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Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 64 mercredi 27 janvier 2021, 10:15:08

Dans l’univers d’Alecto, les étreintes étaient inexistantes. Les étreintes volontaires, et consenties, s’entend. Elle ne possédait aucun proche pour étancher d’éventuelles soifs de tendresse, les besoins de réconfort n’étaient jamais satisfaits, et à la longue, elle n’avait pas développé un caractère très tactile.

Les contacts physiques étaient donc limités aux attouchements non désirés, imposés et évidemment désagréables de ses anciens Maîtres, et désormais des clients de l’Auberge. Autant dire qu’un câlin comme celui qu’offrait Klaus après qu’elle lui avait instinctivement sauté dessus était une première depuis des années, peut-être de sa vie ? Elle ne se souvenait pas, la vie au Sanctuaire n’était pas ce qui se rapprochait d’une existence tendre dans une famille aimante, bien qu’elle n’ait jamais rien vécu de plus agréable depuis.

Inspirant longuement le parfum étrange des écailles, surprise que ce ne soit pas aussi rugueux que ce qu’elle imaginait contre sa joue, Alecto se permit de sourire doucement, en fermant les yeux, pour profiter de cet instant étrange au milieu des geôles. Dans la poitrine de Klaus, résonna ses mots qui roulaient étrangement sur l’oreille qu’elle posait sur son torse.

« Oui… oui, je vais bien. »

Soupira-t-elle, sentant la crainte des dernières heures retomber lentement, comme si cette étreinte pouvait enfin chasser, pour un temps, les horribles événements qui s’enchaînaient trop vite pour elle. Depuis qu’elle avait quitté l’Auberge pour se rendre au Marché aux Esclaves, la petite Domestique n’avait connu que des déboires, des angoisses, des craintes… Tout ceci pesait sur ses frêles épaules et son cœur trop fragile. Elle rêvait d’une pause, un instant de calme, comme fatiguée ou épuisée par la vie.

Mais comme elle le faisait toujours, bien éduquée depuis sa plus tendre enfance, Alecto subissait et endurait sans se plaindre, sans rechigner. Se permettre un moment plus doux et apaisant était une chose étrange pour elle, mais cette échappatoire était salvatrice pour sa santé mentale. Machinalement, sans même y réfléchir, elle commença à réciter une prière à voix basse, le visage toujours contre les écailles et les paupières closes.

« Seigneur, comme le voyageur perdu dans le désert, je sais que tu m’accompagnes
A chaque étape de ma vie. Je me souviens aujourd’hui du chemin parcouru.
Je te rends grâce pour toutes ces fois où tu m’as libérée et consolée,
Ces jours où tu m’as permis de repartir et où tu m’as relevée.
En toi, je mets à nouveau ma confiance pour les jours à venir.
Je sais que demain encore tu seras sur la route avec moi.
Seigneur, je marcherai dans tes pas et tu me guideras.
»

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 65 mercredi 27 janvier 2021, 21:25:52

Klaus fut rassuré lorsqu'il l'entendit lui confirmer son bon état, venant relever la tête un peu plus haut en claquant de la mâchoire, montrant sa satisfaction envers sa réponse.

C'était un instant très agréable pour le Saurien, trouvant cela aussi quelque peu étrange. La petite prêtresse dégageait de la chaleur à son contact, comme un petit feu ou comme les rayons du soleil au petit matin, ce qui lui plaisait grandement, au vu de la température plus froide qu' offrait cet endroit et qui n'était pas vraiment à son gout.

Sa voix l'amusait même à cet instant, sentant une petite vibration lorsqu'elle parlait contre les écailles couvrant son buste, riant un peu en infrason. Quant à elle, elle pouvait sûrement entendre les bruits régulier et calme de son cœur, frappant à l'intérieur de lui tel un tambour, faisant bien sur beaucoup plus de bruit que celui d'un humain au vu de sa taille.

Mais il l'entendait de nouveau parler, cette fois, avec un ton plus calme, mais aussi avec de grandes phrases. Il se demanda bien un instant ce qu'elle pouvait dire, mais ses souvenirs se rafraîchir sous sa façon de parler. Cela lui rappelait la ruelle où ils s'étaient caché il y a quelques heures, où elle avait parlé de la même façon et, la trouvait vraiment très calme dans ses moments-là. Il se rappela donc que c'était une prière et, voulant respecté cela, il ne bougea pas d'une écaille, la laissant pleinement parler à Ankhti sans la déranger, seul sa respiration la faisant bouger lorsque son corps se soulevait en inspirant.

Lorsqu'elle eut fini de prier, Klaus claqua plusieurs fois de la mâchoire, content de l'entendre prier, même s'il ne comprenait pas ce qu'elle avait put dire. Il se dit que, sûrement elle priait Ankhti pour leur accorder son aide où pour la remercier de les protéger et d'être là pour ses enfants. Là, Il serra de nouveau ses bras autour d'elle, l'appuyant contre lui avant de la relâcher en la regardant.

" Ankhti Oteka to Iko Ank, Ankhti Hota Shak Tokiko. " *

Sa voix se faisait douce, comme réconfortante, même sous le son grave et la force de ses mots, la relachant de son étreinte.

" To Eto Kosh Ank Alecto." **

Il savait qu'au vu de sa ferveur pour la déesse mère, même dans de tel situation, même sous l'ombre des mauvaises personne peuplant cette ville, Ankhti ne pouvait que garder sa main bienfaitrice non loin d'eux, et les aideraient lorsqu'ils en auraient le plus besoin.

" Eh, tu penses qu'on pourra garder un de leur petit à ces deux-là ? "

Se mit à ricaner un garde chuchotant assez mal, tandis que le second se mit à rire de sa blague.

* "Ankhti t'écoute petite pretresse, Ankhti aime ses enfants."

** " Tu es une bonne pretresse Alecto."


Alecto Nemed

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Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 66 jeudi 28 janvier 2021, 17:27:41

Même s’ils ne se comprenaient pas, le lien tissé désormais entre Klaus et Alecto était puissant. Elle sentait les lourds et sonores battements de son cœur tambouriner moins fort, s’apaisant comme elle le faisait, à son contact. Pour un Reptile, il avait des réactions comme si ses veines étaient parcourues d’un sang chaud, sauvage, instinctif. Elle savait que ce serait difficile, mais il allait devoir apprendre à maîtriser cela… Son ancien univers devait nécessiter qu’il soit ainsi, mais il fallait qu’il se résigne : désormais, la pondération et la réflexion prônaient sur les actions trop vives, et violentes. Alecto ignorait comment le lui faire comprendre, comment l’aider dans cette voix. Mais elle l’accompagnerait et lui montrerait le Chemin. Sur ce point, la petite Esclave était confiante. Elle n’était pas seule dans cette entreprise, puisque Dieu était derrière chacun de ses pas. Elle ne ferait que lui montrer Sa Lumière.

Il était bon de communier avec un Fidèle, même si dans ces situations pieuses, Klaus paraissait répéter le mot « Ankhti ». Était-ce l’appellation du Très-Haut dans sa langue ? Ce terme lui disait quelque chose, comme elle avait entendu « Sobek »… La jeune femme n’en était pas certaine, mais ces noms avaient été déjà lus dans des ouvrages théologiques jadis, au Sanctuaire où elle avait grandi. Cependant, en l’absence de souvenir clair, elle se refusait à croire que Klaus puisse être païen, alors qu’un esprit moins endoctriné aurait fait immédiatement le rapprochement, puisque l’Ordre n’était pas des plus implanté dans les cultures plus primitives et polythéistes ou animistes.

Mais il fallait que les Gardes interviennent, brisant leur instant privilégié et doux. Alecto ouvrit les paupières et tourna la tête vers eux, se sentant immédiatement gênée du contact trop rapproché avec le Saurien, et se détachant un peu plus, se reculant en rougissant. Cette réaction fit éclater de rire l’un des gardiens, grassement. Ce qu’ils sous-entendaient rendait Alecto mal à l’aise, et elle toussa, penaude.

- T’imagine leur petit bâtard ? J’espère que si c’est une femelle, elle aura ses nichons.

La Petite Esclave devint pivoine et se recula le plus possible des grilles, se cachant presque derrière Klaus. Soucieuse qu’il ne s’énerve pas, même sans comprendre le sens de leurs mots, en les entendant parler, elle détourna son attention en posant sa main sur son genou, de sorte qu’il tourne la tête dans l’autre sens.

« Klaus. Je… Parle-moi de ta maison. Ta maison. A toi. » Elle le désigna avec un sourire doux. Peu importait les basses paroles des gardes, elle profiterait d’être dans la même cellule que lui pour une durée indéterminée. Et peu importait également qu’elle ne comprenne pas ce qu’il lui répondrait… Elle se faisait au son de sa voix étrange, les roulements gutturaux et sourds, comme des tambours et des pas martiaux, les claquements secs. Et même si regarder sa mâchoire était toujours assez effrayant, elle s’y faisait également.

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 67 vendredi 29 janvier 2021, 01:21:14

Il avait entendu la voix des gardes, ce son si agaçant qui sortait de leur gueule ridicule, son regard se tournant vers eux, en se mettant à grogner. Il avait envie de les faire taire, il en avait marre de les entendre, marre d’être dans cet endroit, dans ce monde si .... si inconnue et si diffèrent du sien.

Mais son attention fut tirée de ses voix agaçante lorsqu'il entendit la petite prêtresse l'appeler, tournant la tête dans sa direction. Il n'avait pas réfléchi au fait qu'elle s'était déplacé dans la cellule et se tourna simplement pour lui faire face, la regardant avec intérêt et surtout interrogation sur ce qu'elle souhaitait lui dire ou vouloir de lui.

Elle lui dit certains mots, essayant de les comprendre, penchant la tête à gauche, puis à droite, réfléchissant, se grattant la tête. Le mot maison, elle l'avait déjà prononcé plusieurs fois, à chaque fois qu'elle avait voulu partir et quand elle lui avait fait sentir son tissu. Elle voulait rentrer à la maison ? Il pouvait bien défoncer cet âge, mais ce n'était pas l'impression qu'elle lui donnait de vouloir qu'il fasse. Elle avait dit maison et l'avait désigné. Il se demanda alors si elle ne voulait pas qu'elle lui parle de chez lui et il tenta donc sur cette pensée.

" Rak Oshokto Eto Sak Ekosha Erak. Rak Tol Sograr Oko Shankhtiankla EkoshaErak. Okota Shiko, Hesh Okota Atka. Oshokto Karhat,Hesha Tok ka. "

Il essaya de se faire comprendre le mieux possible en ajoutant des gestes, comme imitant l'eau qui coule avec ses mains, les poissons et pointa du doigt le soleil qui diffusait quelques rares rayons dans leur cellule pour designer la chaleur.

" Ik Lossato Akoto Rak Oshokto, Ik Lossato Akoto Rak tol, Iko Ank."

Sa voix se faisait maintenant beaucoup plus mélancolique, beaucoup plus triste sous ses dernières paroles. Il commençait à prendre le contrecoup du dépaysement si violent qu'étaient ce nouveau monde, ainsi que le manque de chaleur que cette geôle lui faisait.

* " Ma maison est dans le desert, mon peuple protege le fleuve sacré du desert. Beaucoup de poisson, pas beaucoup d'arbre. Maison Chaude, pas comme ici."

** " Je veux revenir à ma maison, Je veux revenir à mon peuple, petite pretresse."

Alecto Nemed

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Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 68 vendredi 29 janvier 2021, 22:27:14

Malgré la barrière de la langue, malgré le sens trop obscur de ses mots pour elle, Alecto fut immédiatement touchée par le son, l’intonation de sa voix, et l’expression dans ses yeux d’ambre. Saisie en plein cœur, la bouche entrouverte de désespoir, elle prit au visage une violente vague d’empathie, puisant dans la détresse de Klaus l’exil, le déracinement, l’amour profond de sa terre.

Et immédiatement, la petite Esclave se sentit profondément coupable. Non seulement parce qu’elle l’avait poussée à songer à sa maison, celle qui lui manquait cruellement, celle qu’il avait au fond des tripes, puissantes et sauvages, sa terre, les siens… Et également parce qu’elle se sentait responsable de sa situation ; involontairement, peut-être, mais tout de même. Les Hommes l’avaient enchaîné, les Hommes avaient enchanté ses liens et il était ici, à Nexus, sans doute très loin de chez lui.

Comment lui exprimer qu’il ne reverrait jamais sa terre natale ?
Comment pouvait-elle espérer ne pas le meurtrir davantage en essayant de lui faire comprendre qu’il devait faire une croix dessus. L’oublier, un peu, et attendre que le temps fasse son office : il n’aurait plus mal, il ne serait plus aussi blessé. Cela passerait, et il résiderait juste une petite étincelle, une nostalgie lorsqu’il repenserait aux siens. A l’endroit où il avait grandi. Aux circonstances qui l’avaient poussé à être Esclave…

A cette pensée, Alecto ressentit, à son tour, la désagréable impression de manque, celle d’un lieu réconfortant, chaleureux, entourée de gens qu’elle aimait. L’époque où elle était libre, bien qu’enfermée dans un Temple. Ils étaient différents, mais leur expérience était similaire… La jeune femme pinça les lèvres, les larmes lui montant aux yeux. Elle se sentait bête, inconsciente, sans cœur, d’avoir poussé le Reptile à sombrer dans un tel état de mélancolie.

« Oh. »

Sa petite main sur son genou bougea, pour caresser ses écailles avec douceur. Alecto ignorait comment le réconforter, d’autant sans réussir à se faire comprendre de lui.

« Je suis désolée pour ta maison, Klaus. » Devait-elle lui dire ? Il faudrait qu’il s’y fasse… tôt ou tard. Et mieux valait tôt… Mais elle n’y arrivait pas.

Alors, prenant une grande inspiration, elle colla sa joue contre sa cuisse et esquissa un sourire en l’enlaçant. Elle espérait que sa chaleur apaise sa peine.

« Je suis là, maintenant. Et tu es là pour moi. Je peux être ta nouvelle maison. »

Alecto décrocha un de ses colliers, long, doré, scintillant malgré la pénombre, pour se hisser sur la pointe des pieds, levant les bras bien haut, pour atteindre son large poignet, et le lui attacher correctement.

« Voilà, on est pareil ! » Souffla-t-elle pour tenter de lui mettre du baume au cœur. « Moi aussi j’aime le soleil. » Son index désigna à son tour les rayons lumineux. « Soleil. » Ses paupières se fermèrent légèrement pour en profiter un instant, en inspirant profondément.

« Moi, ma maison, c’est le Sanctuaire qu’on a vu tout à l’heure. Le soleil passe dans les vitraux l’été, c’est le plus bel endroit de Nexus. De Terras, je crois. »

Klaus

Terranide

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 69 lundi 01 février 2021, 22:32:31

Tandis qu'il se perdait dans ses pensées, Klaus sentit les petites mains d'Alecto passer sur ses écailles, il trouvait ça agréable, ce petit geste que les petites personnes faisait, mais ne pensait pas que cela soit très pratique de le faire sur elle au vu de ses mains et de sa taille à elle.

Il la regardait donc simplement en essayant de comprendre ses paroles, avant de la sentir se coller contre lui, comme serrant sa jambe, à l'instar de ce qu'elle avait fait autour de son cou quand elle était revenue de la pièce de la cracheuse de magie et qu'ils l'avaient mis dans sa cage. Klaus ne put s'empêcher de rire, car, à cet instant, elle lui faisait penser au tout jeune Kroxigor, lorsque son devoir avait été de protéger la grotte des naissances et de les protéger, bien avant son rite de passage à l'âge adulte. Il se souvenait les voir se blottirent contre eux lorsque le tonnerre grondait dans le ciel. Sa grande main vint alors se poser délicatement sur la tête de la petite prêtresse, faisant très attention à ne pas lui faire mal avant de caresser son cuir chevelu, qui lui parut vraiment très doux.

Mais les surprises ne s'étaient pas encore arrêté pour lui, car, alors qu'il la regardait, il put la voir se mettre à enlever un peu de sa parure, puis, à se relever, venant alors en accrocher autour de son poignée. C'était très fin et petit, pour un Kroxigor, mais cela restait de l'or et, toute l'attention du Saurien se braqua là dessus, comme surpris, totalement prit au dépourvu.

Son regard se porta tour à tour sur son poigné, puis sur la petite prêtresse. C'était un geste extrêmement puissant chez les Kroxigor que de recevoir de l'or et avait toujours une signification profonde. Une victoire sur un adversaire puissant, avoir protéger son village de l'ennemie, avoir passé le rite pour l'âge adulte, être choisi par la Chaman pour mener la tribu avec elle etc ...

Là Klaus ne savait pas du tout la raison, regardant Alecto avec un regard à la fois amplis de fierté, mais aussi d'incompréhension, le poignée toujours relevé. Peut être étais-ce La déesse mère qui lui avait dit de le récompenser pour sa loyauté envers son peuple et la petite prêtresse, pour l'avoir sauvé et l'avoir écouté.

Le cœur du Kroxigor battait puissamment dans sa poitrine, claquant alors plus fois de la mâchoire de joie avant de se mettre à genoux à nouveau, plaçant cette fois ses mains sur le sol, avant de poser son front sur les dalles froide de la geôle

" Tanka Okota ! Tanka Okota Iko Ank ! Tanka !" *

On pouvait sans aucune difficulté, entendre la fierté et la joie qu'il avait d'avoir reçu cela de sa part et l'arborerait fièrement jusqu'à sa mort. Relevant la tete, toujours à genoux, il l'écouta toujours parler, montrant alors les rayon de soleil qui traverser la seul ouverture sur le monde de leur cellule.

" Hekocalet, Ik Hota ... So ley. " **

Il s'approcha alors d'elle, venant se mettre sur son coté droit, à genoux, puis se laissa se baigner dans ce rayon béni qui venait les réchauffer. Sa tête, bien que dépourvu d'expression, pouvait tout de même trahir le bien que cela lui apportait, que ce soit dans ses yeux se fermant paisiblement en ressentant cela, que le fait que tout les muscles de son corps se trouvait maintenant complètement détendu, mais gardant ses oreilles attentive aux paroles de la petite prêtre

* " Merci beaucoup ! Merci beaucoup petite pretresse ! Merci !"

** " Soleil, j'aime le  ... So ley."

Alecto Nemed

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    Description
    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Quel type d'esclave met-on en cage ? [PV Klaus]

Réponse 70 vendredi 05 février 2021, 10:52:03

Une chose avait toujours comblé Alecto, et ce depuis toujours : faire le bien autour d’elle. Avoir le sentiment profond d’avoir donné le sourire, d’avoir satisfait un besoin, d’avoir apporté son aide à quelqu’un, d’avoir par sa présence, un mot, un geste ou une action répétée, apporter même un infime bonheur à autrui.

Et lorsqu’elle vit la réaction de Klaus à son offrande, le cœur de la petite Esclave bondit dans sa poitrine. Ses claquements de mâchoire répétés n’étaient plus du tout effrayants, désormais que la jeune fille savait les analyser… Elle se sentit heureuse, malgré le lieu où ils se trouvaient, et malgré la terrible situation où il pataugeait. Lorsque l’immense Reptile se mit à genoux, puis s’inclina pour se plier et se mettre à ses pieds, pourtant, la Domestique se sentit instantanément gênée.

Était-ce une coutume dans sa patrie pour la remercier ? Elle comprit facilement qu’il lui disait merci, et l’enthousiasme grave, empli d’honneur, était touchant, l’émouvant profondément. Dans cet élan, impossible de ne pas apprécier la brève étreinte qu’elle lui offrit, à nouveau, comme si la barrière de la langue la forçait à trouver d’autres moyens de s’exprimer. En réalité, la jeune fille ne communiquait pas beaucoup, en temps normal, et encore moins ses sentiments ou pensées profondes. Tout ceci était nouveau, et elle découvrait comme c’était agréable.

« Heco… calet »

C’était soleil ! Soleil ! Il avait compris. Visiblement, Klaus adorait cela aussi et en y songeant, l’Esclave estima qu’en effet, les crocodiles vivaient plutôt dans les endroits chauds. Mais avec de l’eau. Elle eu une petite moue désolée en estimant qu’il aurait à se faire à un climat bien moins adapté à ses préférences mais… aurait-il le choix ? Chassant de vilaines pensées, elle préféra rester joviale, l’expression étrange de la face reptilienne lui donnant énormément de satisfaction, comme une bulle autour d’eux, malgré tout.

Elle allait tenter de lui faire comprendre d’autres mots, pour qu’il puisse les lui dicter dans sa langue, lorsque les miliciens sursautèrent, se remettant droit comme des piquets, au garde-à-vous. La Cheffe du Guet venait d’entrer par une autre porte, au fond, et Alecto pencha la tête pour les observer. Son cœur se mit à battre à tout rompre. Petrona n’était pas seule. La silhouette derrière elle était grande, charismatique, ses cheveux turquoise ondulant sous un chapeau typique.

Thiana Gian était magnifique.
Alecto fut pétrifiée, et son premier sentiment fut l’admiration, l’amour démesuré qu’elle lui portait, la dévotion absurde la rendit heureuse, soulagée. Sa Maîtresse était là, elle venait les sauver, elle avait pensé à elle, elle ne l’avait pas oubliée ! Comme n’importe quel chien fidèle, l’Esclave ne songeait qu’au bonheur d’avoir son maître à ses côtés, enfin, après tant d’absence.

Mais soudainement, elle se souvint parfaitement de l’endroit où la Sorcière venait les chercher. Et pourquoi. Son corps se tendit à l’extrême, elle ferma les yeux. Ils avaient sans doute énormément déçu la Magicienne, elle devait être meurtrie par leur comportement inapproprié, indigne, qui jetait le déshonneur sur son nom et son Auberge… Alecto en aurait pleuré de honte. Mais Thiana Gian marchait, du haut de ses bottes aux talons hauts qui claquait, le regard vibrant d’une intense malice.

Elle s’arrêta devant les barreaux, et immédiatement, Alecto se jeta au sol, soumise, le front dans la poussière ou les immondices sans sourciller, les paumes bien à plat et le dos rond.

« Pardon Ma Dame, pardon ! »

La Sorcière esquissa un sourire qui put paraître tendre, s’accroupit en penchant la tête doucement vers sa petite Domestique, puis releva le menton pour poser ses yeux turquoise sur le Saurien.

- Tu as trouvé le remplaçant idéal pour Angus. Son sourire s’étira étrangement, presque carnassier. Mais je ne saurais me soustraire à la Loi, n’est-ce pas, Alecto ?

« N… Non, Ma Dame. » Elle pleurait. La voix de sa Maîtresse la rassurait autant qu’elle la terrifiait. Elle y sentait la déception causée, et en tirait un trouble dévastateur. Terriblement coupable, Alecto renifla.

- J’ai payé ta libération. Son regard passa de nouveau sur Klaus. Ton jugement, à toi, viendra rapidement, j’ai fait accélérer la procédure.

Elle lui parlait, étrangement, comme elle l’aurait fait à n’importe quel humain. Alors que beaucoup le voyait soit comme un animal, soit comme un monstre, Thiana Gian semblait plutôt le considérer juste comme son nouvel esclave. A ce titre, elle lui parlait comme tel.

« Merci Ma Dame, merci ! »

La Cheffe du Guet s’avança alors, les yeux noirs assez neutres, d’un pas irrégulier, pour ouvrir magiquement la serrure, et Alecto sembla seulement comprendre ce qu’il se passait. Elle serait séparée de Klaus, il allait devoir rester ici, et elle, elle sortirait. En panique, bravant son devoir de rester calme et au sol face à sa Maîtresse, la jeune fille se redressa et sauta à nouveau sur le genou du Saurien. Elle parlait vite.

« Klaus. Klaus. Je vais m’en aller, mais toi, il faut rester ici. Reste ici. Reste ici. Je vais revenir te chercher. »

La peur lui lacéra le ventre, elle craignit qu’il ne réagisse avec violence et visiblement, la Magicienne aux yeux noirs aussi, les gardes postés autour de la cellule l’attestaient. La Domestique tenta de se calmer et souffla, reprenant avec douceur.

« Klaus. Reste ici. Sois gentil. Gentil. Je vais venir te voir tous les jours. » Sa voix se fit plus basse. « Thiana Gian ne laissera pas un de ses Esclaves, nouvellement acheté et à bon prix, se faire exécuter. Elle va te sauver. Tu vas t’en sortir. Crois-moi. »

Alors que Gian l’appelait, dans son dos, Alecto posa ses lèvres sur les écailles plus dures de son genou, et dut se résoudre à rompre le contact, pour ne pas faire attendre sa Maîtresse. Elle lui sourit, avant de faire demi-tour, et de sortir avec les deux Sorcières. Lentement, Petrona referma la porte, et sembla redoubler d’efforts surnaturels pour garantir la solidité comme la dangerosité des barreaux, en le regardant droit dans les yeux.

Thiana prit la main d’Alecto, entrelaçant ses doigts aux siens, comme si elle voulait être douce, et en s’éloignant, la petite Esclave tourna une dernière fois les yeux vers le Reptile, lui adressant un dernier sourire, avant de disparaître par la porte du fond.


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