Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Encore foiré! [Alecto Nemed]

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Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 120 dimanche 21 juin 2020, 10:48:35

C'est avec un grand sourire que le Roi accepta de se soumettre aux mains de sa femme, la laissant le manipuler sans lui opposer de résistance. Le ventre contre les fourrures, le Roi présenta ainsi son dos musclé et couvert de blessures à sa bien-aimée. Le simple fait qu'elle souhaitait prendre l’initiative ne manquait pas de contenter son époux, qui aimait beaucoup la voir se dégourdir ainsi avec lui, puisqu’il craignait secrètement à ce que rien ne change dans son caractère.

Bien qu’il y eût une certaine attirance de sa part, en tant que protecteur, à la voir rechercher sa tendresse, sa douceur, et sa délicatesse flattait son égo, mais il savait très bien que si leur relation ne l’encourageait pas à le voir comme son égal, et qu’elle n’arrivait pas à l’aimer en tant que telle non plus, elle risquait de battre de l’aile un jour. Trop souvent avait-il entendu parler de ces couples qui débutaient si bien, avec un des deux compagnons se soumettant sans question à tout ce que son partenaire exigeait, mais qui finissaient par se distancer parce que le couple ne se parlait pas, même dans les moments durs. Donc, le Roi était heureux, simplement.

Ce qui l’impressionnait davantage chez Alecto était à quel point elle était confortable avec son apparence. Nombre de femmes ne pouvaient s’empêcher de ressentir une certaine pitié en voyant de telles blessures, et elles ne cessaient de le traiter avec crainte, comme s’il était une bête fragile et aisément courroucée. Il n’y avait aucun doute que Serenos n’était pas l’homme le plus… serein qui soit, prompt à l’agacement et à lever le ton, mais il n’avait rien d’un sauvage. Derrière cette apparence de guerrier restait un homme, un être capable de raison. Même s’il ne reniait pas le côté repoussant de ces traces de son passé, Serenos était fier d’être un guerrier, et encore plus fier d’avoir tenu tête à ceux qui les lui avaient infligées. Nul ne pourrait dire, un jour, que le Roi Serenos des Trois Royaumes, avait plié devant la torture ou ne s’était soumis à un adversaire par la peur.

C’était également parce qu’il était si fier de ses blessures qu’il respectait Alecto, une femme qui avait su garder son courage malgré les supplices qu’elle avait subi. Il n’oubliait pas que pendant ses années en tant qu’esclave, elle s’était soumise à la volonté d’autrui, mais elle n’avait pas succombé. Elle n’avait pas renié sa foi, elle n’avait pas oublié qui elle était, et son mari était excessivement fier d’elle, bien qu’il ne parlât pas de cet orgueil, sachant que sa femme n’aimait pas les louanges en raison de son humilité presque maladive.

Les mains de sa femme commencèrent alors ce massage, et bien qu’elle lui avoua être peu expérimentée dans le domaine, Serenos ne put s’empêcher de croire qu’elle manquait simplement de confiance en elle; ses efforts étaient bien récompensés par le relâchement des muscles du Roi, ainsi que de ses tensions. Il regretta simplement qu’elle ne soit pas un peu plus forte, car en raison de ses muscles, les mains et les pressions exercées par la jeune femme ne pouvaient espérer atteindre les nœuds plus résistants et profonds du Roi.

Serenos n’était cependant pas du genre à rester sans rien faire, donc alors que sa femme s’affairait à le masser, il glissa ses mains le long de son corps, jusqu’à trouver les genoux de la jeune femme, et pour l’encourager, il lui caressa les genoux, puis les mollets, les massant doucement. Après quelques minutes de ce traitement, laissant sa femme masser son dos, le Roi se retourna sous elle. La jeune femme se retrouva donc assise sur son abdomen, et il la regarda dans les yeux. Une main se leva jusqu’à la joue d’Alecto, qu’il caressa avec une grande tendresse, l’autre main prenant la sienne et la posant sur son torse, à l’endroit où son cœur battait, tel un ode à l’amour qu’il lui portait, avant de l’attirer vers lui et poser un baiser sur ses lèvres, comme tout remerciement.

Bien qu’Alecto n’avait aucune façon de s’assurer que le réservoir de sa colère s’était amenuit quelque peu en raison qu’il ne lui communiqua pas ce succès, puisqu’il ignorait lui-même qu’elle avait ressenti la présence de cette rage secrète, il y avait une certaine gratitude et quiétude dans les yeux du souverain. Elle lui avait fait du bien, et il ne s’en sentait que mieux parce qu’elle se souciait de son bien-être. Il vint doucement poser une main sur les reins de sa femme, la serrant contre lui, posant sa joue sur le crâne de la jeune femme.

Malgré le manque d’érotisme de la situation, et que rien chez Alecto ne laissait supposer une envie de reprendre leurs ébats ce soir, il sentit le contact doux de la fesse de la jeune femme contre la peau sensible de son membre, ce qui lui arracha un discret roulement des yeux; décidément, son sexe ne savait pas lire l’atmosphère. Il la regarda avec une moue désolée.

"Tu peux l'ignorer, ne t'en fais pas. C'est la proximité, je n'y peux vraiment rien."

Cela semblait une excuse bidon, et pourtant, c'était la vérité.

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 121 dimanche 21 juin 2020, 13:52:38

Le sourire amoureux d’Alecto s’était un peu transformé alors que le Roi n’avait pu s’empêcher de lui caresser les genoux, pendant qu’elle s’efforçait de délasser ses épaules nuées. Plissant les yeux d’un air malicieux, sans être certaine que son époux pourrait la voir dans cette posture, elle remua un peu le bassin contre ses reins et caqueta :

« Tu ne te reposes jamais… toujours tu bouges et tu réfléchis. »

Elle sursauta lorsqu’il roula sous elle, et accueilli se retournement de situation avec un petit rire de se sentir soulevée si facilement. N’était-elle qu’une brindille sous le corps musculeux et puissants de son Roi ? Elle le pensait, en effet, et elle plaqua docilement sa paume contre son torse, sentant vibrer sous leurs peaux jointes les battements de cœur de l’homme qu’elle aimait, ce simple rythme régulier effaçait tous les sons et tous ses autres sens…

Elle se rendait compte que se savoir aimée était sans doute plus doux encore que d’éprouver ces sentiments, elle qui avait manqué d’affection durant toute sa vie. Elle n’était persuadée que de l’Amour de Dieu pour elle, comme pour toutes ses brebis. Désormais, le Tout-Puissant avait à partager Alecto avec Serenos. Cette pensée la fit rire, même si elle savait qu’elle était proche du blasphème. Un homme ne pouvait être à la même hauteur que le Divin, mais… Ce n’était pas un homme. C’était son Roi. L’Esclave l’embrassa avec dévouement.

Contre son corps chaud, collée, serrée, protégée et aimée, la jeune femme ronronna avec un regard assez complice.

« Tu n’arrives jamais à te laisser faire ? »

C’était une tentative pour être familière et taquine, comme elle supposait que l’étaient des époux, libres de plaisanter. Mais ses mots étaient cependant sincères. Serenos était un homme habitué à l’action, et un Roi : il savait prendre les devants, les décisions, faire des choix pour son peuple, aller de l’avant. C’était un homme actif, qui ne reposait pas même ses mains lorsqu’elle l’avait massé.

Alecto sourit et voulut lui dire que cela ne la dérangeait pas, comme si elle se sentait coupable d’avoir porté un jugement sur son mari, mais le frôlement chaud de son sexe contre sa fesse le fit réagir, et à vrai dire, rougir la jeune femme. C’était évidemment plaisant, excitant devait-elle avouer, ce contact et cet appel, au moindre effleurement. Elle se demanda si le Monarque était insatiable parce qu’il avait longtemps été seul, ou si c’était le désir qu’elle faisait naître en plus qui l’assoiffait. Dans son cœur naïf, la Domestique était convaincue que c’était plutôt l’affection de Serenos pour elle qui lui donnait autant faim de sa chair.

Néanmoins, elle n’ignorait plus les pulsions du Corps, qui parfois prenaient le pas sur la Raison… Elle y avait goûté, malgré elle, et savait pertinemment qu’elle-même se sentait troublée physiquement par le Roi. La peau de son ventre aux abdominaux si joliment dessinés, frottant sur son intimité quand l’un d’eux bougeaient, aiguisait ses sens. En se contorsionnant, elle jeta un œil par-dessus son épaule pour constater l’émoi du Souverain, et se mordre la lèvre.

Son membre viril lui donnait raison : il ne se reposait jamais vraiment. Cette simple vision l’émoustilla et elle détourna les yeux pour les ancrer dans ceux de son mari, un petit sourire, très légèrement gêné, aux lèvres.

« Est-ce que tu me soumets à la Tentation ? »

Son jeu était dangereux, et elle s’en voulait déjà d’avoir prononcé ces mots. C’était plaisanter avec les valeurs et notions Divines, et à la limite du blasphème… Ses joues se tintèrent de carmin, mais elle se pencha tout de même pour embrasser son Roi impie avec malice.
« Modifié: dimanche 21 juin 2020, 17:29:02 par Alecto Nemed »

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 122 lundi 22 juin 2020, 08:20:09

"Hm... Je n'ai jamais appris à me laisser faire, je suppose. C'est dans ma nature d'éviter les pertes de temps. Chaque moment que je passe à ne rien faire, j'ai l'impression que je les gaspille... donc j'essaie de toujours rester occupé."

Ce n'était pas des excuses ou une justification pour se tirer d'une remontrance; le Roi n'était plus un enfant qui prenait n'importe quoi comme une reproche. Il voulait simplement que sa femme comprenne qu'il ne cherchait pas à dévaloriser son massage, ou se refuser à ses efforts, bien au contraire; il aimait qu'elle se soucie ainsi de lui, qu'elle le traite aux petits oignons dans l'intimité. Assurément, il ne devait pas avoir l'air bien reposé, la plupart du temps, mais il s'était fait à ce rythme de vie qui était le sien depuis si longtemps qu'il n'était pas certain d'être capable, voire de vouloir même, changer cet aspect de lui-même. Cela ne l'empêcherait assurément pas d'accepter ses caresses et sa tendresse, loin de là, mais elle devait être prête à ce qu'il les lui rende avant, pendant ou après, selon son envie du moment. C'était le petit souci d'aimer un homme tel que lui.

Elle lui demanda alors s'il cherchait à la tenter, sur un ton très coquin. Il sentit en elle ce doute et cette crainte, et il comprit qu'elle venait de dire quelque chose de potentiellement blasphématoire. Il posa doucement une main sur la joue de sa femme.

"Ne crois-tu pas qu'un être qui mérite une telle part de ton cœur devrait au moins avoir un sens de l'humour?"

Alecto connaissait suffisamment Serenos maintenant pour savoir qu'il n'insultait pas sa Foi. Cette question n'avait rien d'insolente ou de malpolie, bien au contraire; c'était simplement pour apaiser sa conscience et l'amener à réfléchir à ce qu'un être tout-puissant qui prêchait soi-disant l'amour et la bonté pourrait croire de ces simples mots. Dans l'esprit du Roi, il ne faisait absolument aucun doute qu'un être bon avait également un cœur assez grand pour accepter qu'on le mêle à nos vies, et punir les gens pour des phrases sans poids et sans méchanceté, ce n'était plus de la Foi, mais de la tyrannie spirituelle. Oh, le Roi ne s'arrogeait pas le droit de prétendre connaître la religion plus que sa femme, mais du point de vue d'un homme qui avait autant de pouvoir dans le monde matériel, il s'autorisait des suppositions et des comparaisons.

Même lui qui était un homme très austère dans ses responsabilités n'était pas dans l'incapacité de montrer un sens de l'humour, il peinait donc à croire qu'un personnage aussi puissant que le Dieu qu'elle vénérait, au moins dans sa foi si ce n'était pas dans la réalité, devait assurément avoir le cœur suffisamment grand et un intellect assez avancé pour comprendre quand les gens cherchaient à enfreindre ses règles. Pour avoir connu le prêtre qui les avait marié, il savait que ce type jurait à un rien, ne serait-ce qu'en se frappant le pouce avec un marteau, et alors que leur Dieu exigeait qu'on n'use pas de son nom en vain, il était certain que ce même nom ne serait pas aussi aisément glissé dans une conversation.

Tout Roi qu'il était, pour connaître aussi bien les effets du pouvoir et son poids, si on s'empêchait de montrer à son peuple clémence et sens de l'humour, on n'était rien d'autre qu'un tyran, et aucun tyran ne méritait d'être adulé, encore moins aimé avec la force que sa femme investissait dans sa foi.

L'époux d'Alecto l'embrassa de nouveau en lui caressant lentement la chute de ses reins, remontant lentement les doigts sur ce dos malmené par les années de maltraitance, de sauvagerie, et il vient doucement saisir sa chevelure, lui faisant délicatement basculer la tête vers l'arrière avant de venir poser quelques baisers au creux de son cou, mais bien vite il se défit de ses cheveux pour glisser ses mains sous elle et venir masser sa poitrine, la narguant toujours de ce sexe taquin sans lui accorder la libération de le savoir au fond d'elle. Après avoir montré son affection à ces charmants seins, il ne put s'empêcher d'enlacer son épouse et de lui chatouiller les flancs tout en la couvant de baisers amoureux et taquins sur les joues, la bouche et le cou, la chatouillant de sa barbe dans son cou.

Après quelques moments de ce traitement, avec le fou rire qui l'accompagnait, le Roi renversa son épouse dans les fourrures et la regarda dans les yeux, avec un sourire.

"Je suis ce que ta Foi appelle un Païen et un Hérétique, mon amour. Mais je t'aimerai toujours plus que n'importe quel autre homme, qu'il craigne ton dieu ou non, ou que je sois foudroyé si j'erre de cette promesse."

Il l'embrassa de nouveau, comme pour sceller cette promesse, avant de lui écarter délicatement les cuisses et glisser le long de son corps pour venir la gratifier de nouveau d'une session d'amour oral. Il s'adonna à ce jeu d'amour simplement pour raviver les flammes du désir chez son épouse, mais non pas pour lui accorder un nouvel orgasme, donc ses caresses restaient relativement simple, ne serait-ce que pour faciliter la lubrification naturelle. Après un moment, il enfonça sa langue chaude et habile en elle, venant stimuler ses points sensibles pendant quelques secondes, et alors qu'il faisait grimper le plaisir de sa femme, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle risquait d'un jour le trouver non seulement insatiable, mais peut-être aussi trop envahissant, donc il prit une petite pause pour la regarder et il accota doucement son menton contre son pubis.

"Tu sais... Si un jour, j'en fais trop, tu es libre de me dire non. Tu es ma femme, mais tu n'es pas mon inférieure. Tu es libre de ton corps."

Il posa un baiser sur son clitoris, le sucotant par la même occasion.

"Mais j'aime tellement ton corps, ma chérie..."

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 123 lundi 22 juin 2020, 22:47:52

Alecto aurait aimé discuter des heures durant de théologie avec son mari.
Mais alors qu’elle plongeait ses yeux dans ceux du Roi, le visage barbu entre ses jambes, qui le regardait avec une intensité qui semblait même aller à l’encontre de ce qu’il venait de dire… Comment résister ? Comment préférer converser de Dieu, le Tout-Puissant spirituel qui dictait sa vie depuis sa naissance, lorsqu’un homme, la chair si désirable, un homme qui lui appartenait qui plus est, se trouvait ainsi placé ? Serenos était si talentueux aux techniques de l’amour, qu’elle avait même eu du mal à entendre ce qu’il disait, tant qu’elle avait senti, au premier coup de langue, un flot irrépressible de flammes l’envahir, courir le long de sa colonne vertébrale.

La simplicité de ses attentions n’était en rien un handicap pour la jeune femme, qui à chaque instant percevait de nouvelles manières de ressentir ce plaisir qu’elle avait touché du doigt avec son époux. Cela aurait pu déplaire à certaines femmes, peut-être, mais en matière de sexe, Alecto se donnait corps et âme au Roi, sans jamais juger, et essayant de plus en plus de ne faire que ressentir, sans se poser de questions… C’était, naturellement, assez difficile pour elle, et elle n’y parvenait que lorsque le plaisir la submergeait.

Et Serenos avait pu constater que ses caresses lui faisaient toujours énormément d’effet… A vrai dire, dans ces temps de nouveauté, le simple souvenir de leur étreinte torride savait la rendre humide et laissait frissonner ses jambes. Alors, à chaque contact de sa langue, et lorsqu’il embrassa la source pleine de son émoi, avec attention, elle manqua une respiration.

« Oh… »

Alecto allait répondre, mais les frissons retardèrent ses mots, qui s’évanouirent dans sa gorge, masqués par un petit gémissement délicieux.
Il lui fallut quelques secondes pour que les vibrations s’estompent un peu, et lui laisse du répit. Suffisamment pour qu’elle sourit, laisse même un léger rire percer ses lèvres roses. Elle battit des cils avec vigueur, le visage un peu rouge, déjà, de l’excitation qui revenait rapidement.

« Tu sais si bien m’enflammer… » Comment dire ‘non’ à tout cela ? Elle avait vécu tant d’année sans jamais rien connaître de tout ceci, sans même l’imaginer, à vrai dire, puisqu’elle s’était dit dès petite qu’elle n’y aurait jamais droit. On regrette moins quelque chose que l’on ne connait pas du tout… Maintenant, alors que ses cuisses se serraient un peu autour du visage de Serenos, Alecto songeait qu’elle ne pourrait jamais plus revenir en arrière. C’était irrévocable.

« Cela semble tellement facile pour toi. » Gloussa-t-elle, en ronronnant un peu, maladroite mais sincère, sa main venant caresser la joue de son mari, alors qu’elle sentait son souffle contre son intimité de plus en plus bouillante.

« Apprends-moi. » Murmura la jeune femme tout bas, dans un gémissement ardent.

« Apprends-moi à allumer ce même brasier chez toi… Toujours. »

Les yeux mi-clos, son désir marquant son visage d’une aura lascive d’une sensualité qu’elle-même ne pourrait jamais affirmer posséder. Pourtant, le Roi voyait en elle tellement plus que cette femme gauche…

Elle sentit sa poitrine se gonfler d’une fierté qu’elle pensait malvenue. Il aimait son corps… Il l’avouait sans aucune honte, et bien au contraire, s’en drapait avec orgueil… Elle gémit en se mordant la lèvre, tant cette pensée la comblait de bonheur, et accroissait son appétit.
« Modifié: lundi 22 juin 2020, 23:06:15 par Alecto Nemed »

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 124 samedi 27 juin 2020, 07:37:47

"Apprends-moi à allumer ce même brasier chez toi… toujours…"

En voilà une demande à laquelle le Roi ne s'attendait assurément pas. Son visage passa immédiatement de la passion et l'intensité de la sexualité. Il resta un moment interdit, silencieux, comme s'il cherchait la manière la plus élégante de se défiler, parce qu'il savait qu'elle avait eu des expériences effroyables par le passé avec des hommes qui n'avaient pas ses sentiments sur la conscience. Il eut un instant l'idée de poursuivre ses caresses, histoire de la distraire et de l'arracher à ces principes qu'elle devait faire quoi que ce soit pour attiser ses flammes, mais il vit à son regard qu'elle n'accepterait pas ces distractions et peut-être même le prendrait comme un refus de l'aider à participer plus activement dans leur couple. Il se releva lentement, puis il lui prit doucement la main, l'aidant à s'asseoir.

Il posa alors la main de sa femme contre ses pectoraux.

"Hm… Je n'ai pas l'habitude qu'on demande quoi que ce soit. Je suis plus instinctif, plus primal, dans ma recherche du plaisir amoureux."

Il guida la main de sa femme sur son torse, le remontant sur ses trapèzes musclés, son cou, puis sa joue. Il y posa un baiser tendre, puis la guida dans sa chevelure, où il l'encouragea à saisir sa chevelure. Une fois qu'elle s'exécuta, il se pencha sur elle, l'embrassant doucement sur les lèvres, ses mains quittant la sienne pour se poser sur ses hanches, et il se laissa lentement tomber sur elle, la regardant dans les yeux, de ce regard embrasé mais tendre, brisant leurs baisers. Il se retourna alors, la faisant passer sur le dessus, glissant une main dans ses cheveux noirs, pressant doucement son corps contre le sien.

"Sentir ton corps sur le mien me procure du plaisir en soi. Sentir tes mains sur mon corps, tes lèvres. Je dirais que… dans l'éventualité où tu as une envie, le matin… simplement caresser mon corps de tes mains, m'accorder tes baisers et tes mots d'amour suffiraient à éveiller mon désir."

Il réfléchit un moment, pensant à ce qui pouvait bien attiser les flammes en lui, en se mettant en tête qu'il ne le serait pas déjà.

"Les hommes, même moi, n'ont rien d'exceptionnel. Certains sont moins sensibles que d'autres. Moi, par exemple, si je suis réceptif aux caresses… les mamelons me laissent parfaitement indifférents."

Comme pour la faire rire et aussi dédramatiser la situation, il lui prit les mains et se pinça les tétons avec ses doigts. Le contact et les caresses ne lui arrachèrent aucune réaction, pas même un frisson.

"Cependant… plus bas, comme tous les hommes, je reste vulnérable. Ta poitrine, tes mains… tes lèvres…"

Un brin mal à l'aise à cette mention, Serenos se sentit le rouge monter aux joues. Il n'était pas habitué de parler de ses propres désirs, peut-être parce que la plupart de ses compagnes avaient plus de notions, ou au moins elles n'avaient pas subi les abus qui avaient été infligés à sa bien-aimée. Même si la pensée le mettait secrètement hors de lui, il savait que nombre d'hommes s'étaient servi d'elle, l'avaient violentée, s'étaient servi de sa bouche, sa féminité et probablement ses fesses pour satisfaire leurs bas-instincts, pervertissant la nature même de l'acte d'amour et dépouillant ces caresses de toute tendresse et sensualité. Il craignait que les caresses orales étaient un tabou pour la jeune femme, d'une part parce que certaines écritures disaient que l'acte d'amour était fait simplement pour assurer la reproduction, et que le plaisir lui-même était un péché. Ce n'était pas une pratique répandue, jugée même un brin archaïque au sein de l'église, mais il savait qu'elle s'adonnait aux punitions charnelles pour 'expier' ses 'péchés', et ce que son épouse considérait un péché semblait être quoi que ce soit qu'elle puisse trouver agréable pour elle-même.

Éclaircissant sa gorge, le Roi regarda son épouse, relevant l'autre main pour encadrer doucement son fin visage et poser son front contre le sien.

"Tu n'es pas forcée de faire quoi que ce soit que tu n'es pas confortable de faire. Lorsque nous sommes tous les deux, je suis tien, et jamais je ne me refuserais à tes caresses. Je t'aime, et jamais je ne me lasserai de te faire du bien, et je prendrai toujours un grand plaisir le faire."

En fait, c'étaient simplement des idées pour qu'elle se sente à l'aise d'expérimenter avec lui. L'opinion de Serenos ne changerait pas envers elle, peu importe sa maladresse. Alecto était gauche, de toute façon, dans ses gestes, parce qu'elle craignait toujours de lui faire du mal, de le fâcher ou de commettre une bêtise, mais si effectivement, Serenos n'apprécierait pas, par exemple, qu'elle lui échappe des livres sur les orteils, il ne lui en tiendrait jamais rigueur. Son amour pour elle était suffisamment fort pour enterrer ce genre de choses bien facilement.

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 125 samedi 27 juin 2020, 10:38:58

Alecto ne s’attendait pas à obtenir une leçon sur les éventuelles choses qui grisaient le Roi en matière d’amour. Mais lorsqu’elle constata avec empathie sa surprise, puis son embarras, elle aussi l’accompagna dans son rougissement. C’était la première fois qu’elle voyait Serenos dans un état non-assuré, outre la vulnérabilité de l’orgasme, et son cœur venait de fondre face à son visage légèrement mal à l’aise, mais toujours aimant.

Qu’il était séduisant, ainsi, songea-t-elle, alors qu’elle se croyait détentrice d’un trésor inconnu de tous, alors qu’elle se pensait riche d’un secret plus précieux que toutes les couronnes. Serenos s’était montré sans crainte devant elle pour afficher sa gêne et lui servir de de Professeur. Son pouls accélérait, mais cela pouvait également provenir des caresses qu’elle glissait sur le corps musclé de son amant, guidée par les mains puissantes de son mari.

Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui explique de manière si posée, mais cela lui ressemblait beaucoup, à bien y réfléchir. Il était pédagogue et sage, et après tout, le Roi réfléchissait à tout… Alecto ne cessait de lui sourire, même si ses pommettes étaient cramoisies, et ses yeux ne pouvaient exprimer tout l’amour qu’elle lui vouait, toute la dévotion qu’elle ressentait. Toute la reconnaissance, même, de la prendre sous son aile, elle, l’ignorante.

Elle accompagna sa phrase concernant ‘les hommes non exceptionnels’ avec une moue qui le contredisait. Bien sûr qu’il avait tord ! A ses yeux, le Roi était l’être le plus exceptionnel qui soit. L’ancienne esclave était persuadée qu’il n’avait rien de commun avec l’ensemble des autres hommes qu’elle avait déjà croisé dans sa vie. Et, évidemment, il était à des années lumières des êtres qui l’avaient possédée jadis. A vrai dire, ils avaient été si bas et crasses, que paraître plus aimable qu’eux était assez facile…

Alors qu’elle pinçait légèrement son mamelon, sous l’impulsion de son époux, elle se mit à rire sans faire attention, et lâcha un chantant « Oh ! c’est tout le contraire de moi ! » La jeune femme se savait extrêmement sensible à cet endroit, cela avait pu lui jouer des tours par le passé, mais désormais, elle savait que Serenos en userait pour la faire atteindre des strates de plaisir encore inexplorées.
Elève attentive, même si leurs deux corps nus et surtout, la vue du membre du Monarque proche d’elle, contre elle, la rendait étourdie, Alecto se demandait si on avait déjà demandé au Souverain des Trois Royaumes ce qu’il désirait vraiment, et ce qu’il aimait vraiment. C’était un homme de devoir et d’honneur, mais elle l’avait bien constaté aussi, sauvage, qui savait laisser parler ses instincts lorsqu’il était avec elle. Mais la jeune femme voulait voir son époux sans barrière, qu’il se laisse vraiment aller, sans la couronne, sans tout ce qui lui collait à la peau. La petite ignorait que c’était impossible, évidemment, mais elle le souhaitait, ardemment.

Leurs fronts étaient calés l’un contre l’autre, le corps du Roi sur elle, et Alecto ne pouvait se dépeindre d’un sourire amoureux, et sincère.

« Je ne me force pas… Je veux juste… » Elle vint lui voler un baiser, puis un second, ne pouvant se contenter d’un seul, en passant ses bras autour de sa taille et caressant ses côtes. « Je veux juste te rendre heureux. »

Ses joues rosirent légèrement, alors qu’elle continuait de l’embrasser avec ferveur, sentant le désir reprendre ses droits sur son corps. Elle se souvenait si bien de sa langue sur son intimité, et ce souvenir brûlant suffisait à éveiller en elle une légère bravoure. Enhardie, Alecto rompit leur étreinte et, avec un petit sourire candide, elle semblait demander avec cérémonie.

« Laisse-moi essayer. Si… je me sens mal… » Elle pinça les lèvres, gênée, mais son regard était de braise. « Je te le dirai. »

A ces mots, elle poussa tout doucement le corps massif de son mari pour qu’il bascule à sa guise, et qu’il s’installe confortablement sur les fourrures, assis ou allongé, comme il lui plairait. Se faisant, Alecto paraissait inspirer et expirer avec maîtrise, comme pour se retenir d’agir bêtement, ou peut-être, pour se concentrer sur ce dont elle avait envie, loin des angoisses.

C’est différent, se disait-elle. Cela n’a rien à voir, c’est Serenos. Il m’aime. Il ne me fera pas de mal.
Sa main droite vint à la rencontre de son sexe qu’elle caressa, timidement, mais bien vite, ce contact fit passer la maladresse et les craintes. Tout était clair, désormais, en elle, à ce simple effleurement, son instinct semblait se souvenir des moindres étreintes passées avec son Roi. Un souffle puissant de désir l’envahit, et son visage s’approcha du membre dressé tant adoré, pour l’embrasser de ses lèvres chaudes et humides.

Impérieusement, elle refusait à des souvenirs plus anciens de refaire surface, fermant les yeux avec force, et cherchant à se concentrer sur les flammes qui léchaient sa peau. Se focalisant sur la respiration de Serenos, elle ouvrit bientôt les lèvres, et introduisit la hampe palpitant de son Roi dans sa bouche. Tenant toujours à distance les sensations néfastes, elle se sentit cependant immédiatement soulagée… Quelque chose venait de briser un cercle vicieux de tortures. Sa relation avec le Monarque n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait vécu par le passé. Libérée d’un poids, Alecto débuta alors les caresses de sa langue, sa main imposant doucement un mouvement de va et vient sur ce pieu qui frottait contre son palais.

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 126 samedi 27 juin 2020, 18:25:07

Tous les sens de Serenos s'éveillèrent alors qu'il faisait ses explications, attentif à la moindre réaction d'Alecto à ses paroles, inquiet de la voir se renfermer sur elle-même. Peut-être nourrissait-il une crainte de l'avoir effrayée en lui démontrant qu'il n'était pas un homme anormal, que malgré ses attentions et son amour pour elle, il était au même niveau que les autres, à rechercher des contacts jugés pervers ou impurs. Son regard restait river sur elle, ne se relâchant dans un sourire que lorsqu'il la vit rire de ses commentaires sur l'insensibilité de ses mamelons, lui faisant le commentaire que c'était tout le contraire d'elle; il s'esclaffa à son tour. C'était vrai; il avait remarqué qu'Alecto avait une poitrine fort sensible aux caresses amoureuses, et c'était une des raisons qu'il aimait tant l'y embrasser et caresser. Une autre était simplement parce qu'il raffolait de cette peau douce sous ses mains, et qu'il ne pouvait s'empêcher de croire, inconsciemment, que cette poitrine avait été sculptée pour ses mains à lui. Si son Dieu était vrai, Alecto avait été faite juste pour lui. Ou du moins ils étaient simplement compatibles à un niveau physique et émotionnel.

Peut-être que le destin voulait simplement que Serenos répare ce que les années d'esclavage avaient détruit chez Alecto. Peut-être que par leur amour, elle regagnerait sa confiance en elle-même, elle regagnerait son estime et son amour propre. Avec le temps, il y avait un fin espoir qu'elle ne voit plus cette vie comme un calvaire imposé sur elle en échange de la béatitude de l'après-vie, mais comme un avant-goût de ce qui l'attendrait dans l'autre monde. Mais c'était peut-être juste lui, aussi, et qu'il se donnait une importance qu'il n'avait pas.

Il fut arraché à ce genre de pensées quand sa femme le couvrit de ses baisers auxquels il ne pouvait faire autrement que rendre avec une passion sans borne, venant saisir sa nuque de sa grande main pour presser leurs lèvres les unes contre les autres, ne la relâchant qu'à regret lorsqu'elle lui demanda de la laisser essayer. Quelque part, il voulait l'arrêter avant qu'elle ne fasse quelque chose qui la répugnerait et, quelque part, l'offenserait un peu, mais elle l'assura de lui dire si elle se sentait mal. Le Roi se laissa donc tomber en position allongée dans les fourrures qui composaient leur lit marital improvisé, ses sens s'enflammant alors qu'il sentait les cheveux noirs de sa femme lui chatouiller l'abdomen, descendant de plus en plus jusqu'à ce que le visage de sa belle se retrouva au-dessus de son membre, rendant le Roi bouillant d'anticipation contenue, bien qu'il ne pût s'empêcher d'attendre avec impatience ces caresses promises. Bien involontairement, le fait qu'Alecto offrait ses délices, alors qu'elle aurait pu être dégoûtée par ses expériences antécédentes, rendait ceux-ci d'autant plus exhilarant pour le souverain, qui ne pouvait presque plus contenir son désir d'elle.

Il ne put s'empêcher de soupirer d'aise alors qu'il sentait les lèvres de son épouse sur son membre turgescent, érigé si fièrement qu'il savait que, malgré son air parfois impassible, il ne pourrait jamais cacher son désir et son plaisir à sa femme, l'une des conséquences d'être né au sexe mâle. La respiration de l'homme accéléra et, malgré lui, il se sentit se caler contre les fourrures, appréciant les caresses remarquablement habiles de son épouse. Le Roi se délecta de cette sensation étrange et fort plaisante que lui procuraient les caresses de la langue de sa bien-aimée. Il glissa instinctivement une main dans la chevelure de sa femme, caressant tout ce qu'il pouvait atteindre.

Serenos n'avait jamais été bien bavard dans son plaisir. Il ne saurait dire si c'était simplement par habitude ou parce qu'il passait une si grande part de sa vie à se contrôler, refouler ses sentiments et ses envies. Plutôt que de vocaliser, le Roi de Meisa communiquait son plaisir par son corps. Ses muscles se tendaient, sa respiration accélérait, les frissons envahissaient sa chair et, bien sûr, son sexe trépignait sous les caresses de sa femme. Il ne voulait pas empêcher sa femme de le toucher, parce qu'il ne voulait pas qu'elle ne le craigne; entre les mains de la jeune religieuse, le puissant Roi de Meisa n'était que son humble compagnon, s'offrant allègrement à tout ce qu'elle pouvait lui offrir. Instinctivement, le Roi releva un peu le rein, pressant sa verge contre le palais de sa femme et glissant un peu plus profondément dans sa bouche, mais cela était involontaire. Le Roi, entre deux soupirs, parvint à peine à vocaliser ses excuses, s'étant promis de ne pas s'imposer.

Conformément aux désirs de son épouse, il était bien clair que le Roi était hautement réceptif à ses caresses, et qu'il s'embrasait à son tour, lâchant des soupirs de satisfaction et s'efforçant d'éviter son désir de prendre cette bouche si délicieuse. Quelle délicieuse torture.

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 127 samedi 27 juin 2020, 23:06:10

Cela n’avait rien à voir avec ses précédentes expériences. Certes, Alecto se montrait étonnement douée, ses maîtres de jadis ayant eu à cœur d’en faire une bonne esclave, après tout… Glissant ses lèvres avec la juste pression, accompagnées de sa main, agile, la jeune femme découvrait qu’elle plaisir elle pouvait tirer de ses actions, alors qu’elle craignait tant d’y être confrontée. L’angoisse des premiers va et vient était envolée, elle goûtait le Roi avec délice. C’était si différent d’avant, qu’elle n’arrivait pas à faire le rapprochement entre ces deux pratiques, ce n’était pas la même chose, clairement pas.

Sa tête montait et descendait en suçant, léchant et lapant ce membre qu’elle sentait pulser contre l’intérieur de sa joue, réagir au moindre contact de sa salive, vibrer alors qu’elle l’enfonçait un peu plus. Le mouvement instinctif du bassin royal la fit hoqueter, et elle ouvrit les yeux d’un coup, pour croiser son regard. Elle comprit à peine qu’il était désolé, et en fut soulagée, redevenue l’espace d’une seconde, cette proie captive qu’on abuse sans vergogne. Malgré l’incongruité de la situation, son sexe dans sa bouche, Alecto esquissa un sourire maladroit, s’apaisant de l’entendre ensuite gémir légèrement, à peine plus qu’un souffle rauque dans sa gorge.

Qu’il ne soit pas bavard n’était pas exactement un problème pour sa jeune épouse. Il fallait avouer qu’elle avait connu les Maîtres loquaces, qui grognaient et l’insultaient. Certaines de ses Maîtresses étaient très expressives, mais elle ne sentait jamais d’échange réel… C’était à sens unique. Dans leurs étreintes, Alecto et Serenos étaient en communion, et leurs corps se mêlaient avec tant de naturel et d’aisance, que les mots étaient superflus. Toutefois, savoir que l’effort qu’elle faisait rendait son Roi fou de désir, sentir les veines de son sexe gonfler contre sa langue, et écouter le bruissement des fourrures alors qu’il s’y cramponnait, c’était une victoire qu’elle savourait autant que cette peau qu’elle aspirait.

Il lui fallut un instant plutôt court pour chasser de nouveau les visions abjectes de ses précédentes expériences, et pour se laisser à nouveau envahir par le plaisir, le brasier et la passion. Ses mouvements en attestaient eux aussi, alors qu’elle accélérait, la pression de sa bouche se faisant plus conséquente, et sa respiration plus sonore. L’ancienne esclave s’étonnait d’apprécier autant ces caresses, tout comme elle s’était trouvée surprise d’adorer le chevaucher, ou se laisser aller à ses désirs.

Sa main libre, celle qui n’accompagnait pas sa bouche de ses mouvements de va et vient, vint fébrilement caresser la cuisse du Roi, en appréciant les muscles contractés par la crispation caractéristique de la passion délicieuse qui l’enivrait. Elle agrippa sa hanche en intensifiant sa succion, pour reprendre son souffle, et inspirer son odeur. Le parfum de sa peau, comme à chaque fois qu’elle le respirait à pleine narine, la rendait ivre de fièvre.

Dans la chevelure d’encre, la main de Serenos lui semblait hésiter à l’empoigner plus sévèrement, et elle acheva ce temps plus lent, pour reprendre un rythme soutenu, passionné. Ses gémissements se trouvaient freiné par l’épaisse hampe dans sa gorge. Au moment où elle se sentit plus fébrile, comme si elle allait craquer tant elle s’enflammait, Alecto poussa un râle en faisant coulisser le sexe de son mari dans sa bouche, et s’éloigna pour prendre une profonde goulée d’air qui lui brûla la gorge. Son regard éperdu fixa le bleu du Roi et, avec une expression presque désolée, elle se redressa, marcha à quatre pattes en remontant sur lui, et vint s’asseoir sur son membre, le laissant pénétrer en elle sans prévenir, en se mordant le pouce pour retenir un soupir soulagé.

« P… Pardon… » Balbutia-t-elle, en ne pouvant faire autrement que commencer à bouger le bassin, consciente qu’elle avait craquer si facilement à ses pulsions, et un peu honteuse de se montrer égoïste.

Ses maîtres l’auraient punie pour avoir osé agir ainsi, mais jamais elle n’avait eu envie d’eux… Elle avait cédé à une envie soudaine qu’elle essayait de contrôler. L’appel de son corps, le besoin viscéral de le sentir en elle, écartant ses parois si fines et si sensibles, son intimité épousant à merveille le pieu de chair si dur à présent… Alecto glapit de plaisir en venant s’excuser auprès de son mari, en un baiser incandescent.

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 128 dimanche 28 juin 2020, 06:39:32

Quiconque ayant un jour levé la main sur Alecto, maître ou non, le Roi de Meisa était convaincu que cette personne ne méritait pas d'arpenter cette terre sans une malédiction proportionnel au crime d'avoir instauré la crainte dans le cœur d'une telle personne. Elle qui n'était que douceur et tendresse, dans ses gestes comme dans ses mots, était un trésor, un être qui ne devrait être traité qu'avec amour et révérence. Même alors qu'elle assouvissait les désirs de son mari, il sentait dans ses caresses une retenue qu'il ne pouvait attribuer qu'à ces horribles souvenirs. Cela ne l'empêchait pas, bien au contraire, de se délecter du contact des lèvres de sa femme sur son sexe, des mouvements de sa langue qui aguichait son gland et de la douceur incroyable de ses joues qui massaient sa peau sensible de sa hampe. Alors que les premiers gestes étaient incertains et craintifs, ils gagnaient graduellement en assurance et ce pour le plus grand plaisir de celui qui les recevait, bien qu'il dût se contenir avec grand mal la passion qu'il sentait naître en lui. Avec une autre femme, cela aurait été le signe qu'il pouvait prendre les devants jusqu'à orgasme s'ensuive.

Il aurait aimé goûter plus intensément à cette gorge invitante qui, pendant un long moment, lui refusait sa chaleur, jusqu'à ce qu'à sa propre surprise, il sentit la bouche de sa femme dévorait son membre, et cette fois, il ne put retenir un grondement de plaisir, un brin surpris mais également comblé par la nouvelle confiance de son épouse. Le Roi ne s'autorisa pas à ignorer un seul instant de cette délicieuse fellation, devant se contenir et s'empêcher d'accompagner ses mouvements par ses propres gestes, ce qui allait à l'encontre de tous ses instincts.

Cependant, toute bonne chose devait prendre fin, pour laisser place à d'autres, et donc sa femme acheva cette caresse avec un bruit délicieusement obscène de succion alors qu'elle se retirait pour reprendre une bonne bouffée d'air, laissant derrière elle un sexe humide et coulant de salive. Il eut presque envie de protester, parce qu'elle l'avait mené presque au seuil de l'orgasme avant de s'arrêter, mais il était suffisamment en contrôle de lui-même pour savoir que ce n'était pas la bonne façon de démontrer sa reconnaissance à cette dame qui avait fait un effort inestimable pour lui accorder ce plaisir et lutter contre les traumatismes qu'il lui avait évoqués. Alors qu'elle grimpait vers lui, le roi glissa ses mains sur ses épaules, ses flancs, puis se posèrent sur ses hanches, alors qu'elle s'empalait de son propre gré sur son sexe, lui arrachant un nouveau hoquet de plaisir. Il n'avait pas besoin de ses dons de perception pour se rendre compte qu'elle le voulait en elle, et il en fut flatté; quel homme ne le serait pas d'être désiré par une femme aussi délicieuse.

Elle lui présenta ses excuses, mais le Roi s'empara immédiatement de sa bouche, sa langue s'enfonçant entre ses lèvres pour venir chercher la sienne et venir la goûter sans la moindre hésitation, le brisant seulement pour murmurer qu'elle n'avait pas à s'excuser. Elle y répondit par un nouveau baiser, enflammé, s'excusant de nouveau malgré ses protestations, mais il ignora cette nouvelle excuse, se laissant simplement retomber dans les fourrures. Il observa avec délice les ondulations de sa femme, accompagnant ces gestes d'une sensuelle danse du bassin, venant à la rencontre du sien lorsqu'il sentait que cela aiderait à lui accorder davantage de plaisir.

Jamais il ne la punirait. De cela, il était convaincu. Il n'était d'erreur assez grave pour qu'elle doive se confondre en excuse devant lui, il n'était de reproche assez grand qu'il puisse avoir pour elle qui ne serait pas effacé par l'amour qu'ils se vouaient. Lorsqu'il était en elle, Serenos ne voyait pas une esclave. Il ne voyait plus ses cicatrices, il ne voyait plus ses défauts, il ne voyait plus une femme brisée; il ne voyait que sa femme. Pour elle, il ne serait pas un Roi, il ne serait rien d'autre que son mari plein de bienveillance à son égard. Lorsqu'il la regardait se donner à lui à cœur ouvert, il ne se sentait pas capable de s'imaginer lui faire le moindre mal.

Les mains du Roi gravirent lentement l'abdomen de son épouse, et alors qu'une main se refermait sur sa poitrine, l'autre grimpa jusqu'à son épaule, effleurant son cou, sa nuque, redescendant pour toucher sa poitrine, puis passer dans son dos, se délectant simplement du contact de sa peau chaude sous sa main. Il vit les cheveux de la jeune femme tomber sur de derrière son oreille pour couvrir une par de son corps et de son visage, et de la main qui massait sa poitrine, il vint caresser sa joue ainsi masquée, se redressant en position assise pour poser un baiser sur sa joue, puis sur sa paupière alors que sa main replaçait ces cheveux rebelles, s'emparant de nouveau de ses lèvres.

Il se rendit alors compte à quel point leurs respirations étaient étrangement similaires, comme si leurs propres corps avaient entré dans une forme de synchronisme, ce qui rendait leurs baisers un peu plus difficiles, puisqu'ils semblaient devoir expirer au même moment, mais Serenos était prêt à sacrifier son droit à l'air pour ne sentir que les lèvres de sa femme contre les siennes, l'embrassant de nouveau, mêlant leurs langues, leur haleine et leur souffle comme s'il craignait que ce ne soit la dernière fois qu'il ne puisse le faire. Entre deux baisers, il souffla le nom de sa bien-aimée, qui lui vint aussi naturellement que les vers du plus beau poème ou des paroles des plus grandes chansons connues.

Il sentait qu'il ne tiendrait pas bien longtemps. Son sexe restait tout de même excessivement fragile dû à sa jouissance précédente, en plus des caresses expertes de sa femme, et son intimité, qui enserrait fermement son membre dans un délicieux étau, ne l'aidait en rien. Néanmoins, il fit de grands efforts pour se contenir, jusqu'à ce qu'il sente le plaisir de sa femme monter davantage. L'extirpant doucement de sa verge en la soulevant, il l'invita à s'agenouiller à califourchon, l'empalant de nouveau sur son membre, mais à revers, et alors qu'il atteignait une profondeur comparable à la levrette de tantôt, il la serra dans ses puissants bras, une main posée sur la mâchoire de sa femme pour la maintenir alors qu'il l'embrassait avec toute la passion du monde, calant son torse musclé contre son dos.

"Mon amour, je t'en prie, laisse-moi de nouveau venir en toi…"

Il l'avait fait déjà plusieurs fois, copieusement, parce qu'il n'aurait pu s'en empêcher, mais il lui demandait cette fois le droit de le faire, démontrant de nouveau à quel point le choix de sa femme lui importait.

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 129 dimanche 28 juin 2020, 23:23:12

Son corps avait repris le contrôle de ses mouvements, même si son esprit espérait toujours réussir à redevenir le seul maître à bord. Malheureusement pour lui, les sensations de ce membre qu’elle faisait coulisser en elle avec ses ondulations courcircuitait tout effort de maîtrise de ses pensées. Seuls ses sens étaient en pleine possession de chaque centimètre de peau de la jeune femme, la faisant vibrer avec passion.

Lorsqu’il intima un changement, tous les membres de l’épouse se contractèrent, comme pour vainement le retenir, alors qu’elle sentait son sexe la quitter. Bien sûr, elle se doutait bien qu’il ne s’agissait là que d’un très court au revoir, qui attisa encore plus son désir, et lorsqu’il la pénétra de nouveau, dans cet angle qui accentuait ses sensations, elle lâcha un lourd gémissement, presque un remerciement, à vrai dire.

Désormais dans une position qui lui interdisait de correctement admirer son mari, Alecto ferma les yeux fermement, pour replonger dans le souvenir ardent de ce torse luisant de sueur, aux muscles saillants, qui roulaient sous la peau marquée de si nombreux témoignages de son passé. Cette simple vision la fit geindre fiévreusement, tant désormais elle pouvait associer le corps de Serenos à tous les plaisirs qui y étaient liés.

Saurait-elle à nouveau le regarder sans le dévorer du regard ? Cela lui semblait impossible… Et comment faisaient les autres femmes, pour ne pas le désirer ardemment ? Oh, évidemment, l’épisode traumatisant avec Patience était là pour lui rappeler que, certaines femmes, elles aussi, avaient des vues sur le Roi. Pour Alecto, c’était la personne exceptionnelle et noble du Monarque qui attirait les dames et leurs convoitises, loin des intrigues du Pouvoir. Son mari était si séduisant, après tout… Et ses mouvements de va et vient augmentèrent à cette simple pensée. Son mari. A elle.

Ce même torse dont elle rêvait était collé contre son dos, elle se sentait moite contre elle, leur peau glissant l’une contre l’autre avec tout le feu de leurs mouvements effrénés. Son ressenti était trop fort, trop intense pour qu’elle reste muette, d’autant qu’elle découvrait une posture nouvelle, qui la surprenait par son intensité. Elle le sentait si profondément en elle, et à chaque fois qu’elle ondulait les hanches, c’était une explosion divine. Oh mon Dieu, que c’était bon…

Les baisers de Serenos trahissaient l’état fébrile et ivre qui l’avait gagné, baisers qu’elle lui rendait avec tant d’exaltation, comme une furie. Elle eut du mal à percevoir ses mots, tellement sa tête était une étuve, une véritable fournaise. Mais finalement, son cerveau sembla réussir à analyser les sons qu’elle entendait et elle laissa un petit cri amoureux venir se briser sur les lèvres de son époux.

« Oh. » Son intimité venait de se contracter avec force, rien qu’à la compréhension de ce qu’il venait de dire. Le plaisir de son Roi était un pur instant de délice dont elle se sentait fière et chanceuse. Aussi, bisant ses lèvres de petits baisers sonores et vifs elle lui sourit, rit, même.

« Oh oui ! Viens, viens ! » Elle se concentra pour ne pas cesser de bouger son bassin sur son sexe qu’elle sentit palpiter d’impatience, au bord de l’extase, et ses muscles se contractèrent pour l’épouser parfaitement, ses yeux roulant dans leurs orbites en accueillant les secousses exquises de son mari.

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 130 lundi 29 juin 2020, 06:34:19

"Oh oui ! Viens, viens !"

Autant le Roi ne pouvait cesser de prendre un malin plaisir à la taquiner, à tourner autour du pot, à la faire languir, comme tous les hommes, aussi imparfaits soit-il, il n'en restait que sa résistance à son propre plaisir n'était simplement pas à la hauteur de son appétit, et il sentit bien vite ce grand frisson, ce sentiment qu'il connaissait si bien, qui se propageait en lui, accompagné de ces étranges contractions et soubresauts qui projetait en Alecto une dose bien généreuse de semence bien fertile. Alors qu'il se laissait fondre en elle, le Roi sentit ses bras se resserrer sur la fine silhouette d'Alecto. La pauvre jeune femme, dans toute sa tendresse, venait d'encaisser des orgasmes multiples en plus d'accueillir sans rouspéter ceux de son mari. Il se laissa alors lentement tomber vers l'arrière, au creux des fourrures et la serra contre lui, l'aidant à replacer ses jambes pour qu'elle ne se blesse pas en relevant une dernière fois le bassin, la soulevant par la même occasion, avant de se reposer. Alors qu'il regardait le plafond, dans son plaisir, Serenos ne pouvait même plus voir les formes de la grotte; il ne voyait que des milliers de petites étoiles qui scintillaient et se mouvaient, sans leur porter la moindre attention, alors que les petits organismes qui en étaient l'origine se déplaçaient, peut-être effrayés par les gémissements qui avaient envahi leur lieu de vie.

Lorsque son sexe se dégonfla, glissant hors de la féminité chaude et humide d'Alecto, alors le Roi la prit dans ses bras, la laissant se tourner vers lui, et il posa un baiser sur son front. La bête sauvage en lui était enfin, pour le moment, docile et contentée, et il était satisfait. Il refusait cependant de la relâcher, la maintenant dans ses bras, blottie contre son tronc, le nez pressé contre sa chevelure, humant le parfum d'Alecto mêlé à l'odeur salée du bassin et de la sueur. Après l'amour, c'était presque devenu un automatisme; le Roi devenait une boule d'affection, aux petits soins pour sa femme. Il s'assura qu'elle n'était pas trop épuisée, la couva de ses excuses, comme s'il craignait de l'avoir poussée trop loin dans leurs ébats, même si elle ne laissait jamais sous-entendre de telles accusations.

Quelques longues minutes après l'amour, le Roi prit sa femme par la main, saisissant une petite bourse qu'il avait laissé là plus tôt avant leur arrivée et l'emmena vers le bassin lumineux et l'invita à s'asseoir dans l'eau, et avec un soin amoureux, il lava la sueur de sa peau, frottant ses jambes avec une éponge, utilisant des huiles pour nettoyer la peau des impuretés. Comme elle l'avait fait si longtemps pour d'autres, le Roi démontra son savoir-faire en matière d'hygiène en s'occupant de sa femme, comme les serviteurs le faisaient normalement, mais contrairement à elle ou les serviteurs, il n'y avait aucune soumission dans ses gestes. La dignité du Roi ne saurait être abaissée par ces gestes parce qu'il ne le faisait pas par soumission à son épouse; il le faisait par amour et par souci. Il lui lava les cheveux avec une lotion moussante, lui massant le crâne habilement, avant de lui rincer la tête. Usant d'un peigne en argent enduit d'huiles aromatiques, il élimina les nœuds qu'il lui avait causé au cours de leur baignade et de leurs ébats. Une fois bien propre, il s'accorda quelques minutes avec sa femme dans l'eau, s'offrant à ses soins et pensées.

Mais leur nuit de noce touchait à sa fin. Bientôt il le savait, ils devraient retourner en Meisa, pour qu'il retourne à ses affaires, et qu'elle retourne aux siennes, jusqu'à ce que le soir les réunisse. Mais il n'était pas triste; il savait que chaque minute passée loin d'elle ne ferait qu'ajouter à son désir de la revoir.

Plutôt que de s'inquiéter de leur séparation future, le Roi mit fin au bain, puis l'enveloppa dans un grand linge gris et blanc que les Meisaens utilisaient pour se sécher et l'emmena de nouveau dans les fourrures, s'allongeant à ses côtés, et il lui embrassa doucement le front.

"Je te retrouve dans tes rêves."

Et ce n'était pas un mensonge; il comptait bien la visiter dans l'immatériel. Il ne s'empêcha bien sûr pas de lui faire la conversation, jusqu'à ce que la fatigue l'emporte et qu'ils ne s'endorment, dans les bras de l'autre.

***Le matin suivant***

Le lendemain, Serenos se réveilla naturellement. Il n'avait pas besoin de la lumière du soleil pour savoir qu'il était encore tôt; juste assez tôt pour que leur absence ne soit pas remarquée. Il s'assura que sa femme soit fin prête avant de l'escorter dans sa chambre. Il posa un nouveau baiser sur son front, avant que quelque chose ne le mette en alerte; des murmures préoccupés dans le palais.

"Quelque chose cloche. Viens."

Il se mit alors à marcher et remarqua que personne n'était à son poste. Les cuisines ne flambaient pas, les bains n'étaient pas remplis d'invités. Il y avait quelque chose d'anormal. Le Roi se mit à marcher plus rapidement, ses sens aux aguets, alors qu'il traversait les couloirs principaux, traversait l'atrium du palais à grand pas pour se rendre dans la cour, où se massaient déjà une grande quantité de gens. Il y avait tant de conversations simultanées qu'il ne parvint pas à discerner ce qui se disait, mais son arrivée ne manqua pas d'attirer l'attention de ces gens, et le Roi eut droit à un passage. Un homme se tenait sur le pont qui menait à la Citadelle, accompagné d'un contingent d'hommes en armures, et à leurs étendards, il devina facilement de qui il s'agissait; des envoyés de l'Ordre Immaculé.

Le visage auparavant rempli d'amour du Roi se durcit, et il fut tenter de chercher le contact réconfortant de sa lame; aucune visite de l'Ordre Immaculé sur les Territoires des Trois Royaumes ne s'était soldée autrement que par un désastre retentissant, et depuis, les Paladins n'étaient pas les bienvenus chez lui. Il se tourna alors vers une personne de l'assemblée et demanda simplement plus d'éclaircissement sur la raison pour laquelle ces hommes avaient été autorisé à entrer aussi profondément dans la citadelle, et il lui fut expliqué que ces hommes étaient accompagnés de l'ambassadeur de Nexus, et qu'ils demandaient audience. Ils étaient également arrivés au beau milieu de la nuit, mais personne n'avait été capable de prévenir le Roi, qui était introuvable. Il faillit presque se reprocher sa nuit de noces, avant de chasser cette idée de son esprit; il ne regretterait jamais d'avoir passer du temps avec sa nouvelle épouse.

Il s'avança vers l'homme, gardant Alecto près de lui; elle était la seule dans tout le royaume en qui il avait suffisamment confiance pour parler avec ces fanatiques.

"Je suis le souverain des Trois Royaumes. Vous vouliez une aud…"
"Alecto!"

Sans égard pour le protocole, l'homme de tête s'avanca vers l'épouse du Roi et lui prit les mains, les embrassant.

"Dieu est bon! Je t'ai enfin retrouvée! Oh, quand j'ai appris que tu étais dans ces terres barbares, comme j'ai craint pour toi! Oh, si j'avais su que cette Thiana te vendrait à des hérétiques… As-tu été maltrait…"

Le Roi agrippa fermement l'étranger et le tira d'un coup brusque par son capuchon, l'éloignant d'Alecto d'un geste violent du poignet, tirant sa lame et menaçant l'homme avec une froideur monstrueuse dans le regard. Il n'aimait pas le regard de cet homme. Quelque chose lui disait de se débarrasser de lui.

"Alecto est sous ma protection. Vous ne la toucherez pas si librement!"
"Alecto, mon enfant, ce monstre t'a-t-il privée de ta langue? C'est moi! C'est Thorius! Tu me reconnais, n'est-ce pas?"

Il tenta à nouveau de s'approcher, ignorant le Roi, mais celui-ci le repoussa de nouveau, avant de regarder par-dessus son épaule et regarder sa femme.

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 131 lundi 29 juin 2020, 21:28:48

Tout rêve prend fin. Celui d’Alecto avait été des plus merveilleux, et elle se sentait infiniment chanceuse d’y avoir goûté. Il aurait été malhonnête d’affirmer qu’elle ne regrettait pas l’achèvement de leur délicate parenthèse à deux, mais elle louerait le Seigneur encore de nombreuses heures, pour avoir vécu la grâce de ces instants qu’elle avait cru ne jamais vivre.

Il lui faudrait revenir à quelque chose de plus conventionnel, avec celui qui serait son mari dans l’intimité, et juste son Roi, le reste du temps. La jeune femme craignait ce dur retour à la réalité, mais il était nécessaire. Implacable, il devait fatalement arriver, alors elle le prenait comme tel. Si tel était le désir du Très-Haut, elle aimerait Serenos cachée de tous, et chérirait les instants passés ensemble comme des trésors secrets.

Une fois de retour à Meisa, alors qu’elle s’éveillait avec bonheur après ce si doux et irréel songe, Alecto fut remise rapidement dans le tourbillon de la réalité… Suivant le Roi qui se trouvait intrigué, son état d’esprit fut contagieux, et ce questionnement, chez Alecto, était plutôt une angoisse. Si cela pouvait inquiéter le Monarque des Trois Royaumes, d’autant vu le froncement de sourcil à mesure qu’ils avançaient dans la cour de la forteresse, c’était sans doute terriblement dangereux… Du moins, c’est ce que pensait sa jeune épouse, avant d’apercevoir très rapidement les symboles et bannières de l’Ordre.

Ce fut alors tout le contraire de la réaction de son mari, évidemment, sur le visage de l’ancienne esclave. Sans d’abord penser qu’il s’agissait de quelque chose de négatif, ou dangereux pour Serenos, elle sentit son cœur bondir dans sa poitrine face à tant d’allures familières, qui pour elle, étaient réconfortantes. Sans savoir pourquoi, elle se sentit en sécurité, alors seulement, elle perçut la nervosité du Roi à côté d’elle.

Restée un peu en retrait, elle vit clairement le Monarque la garder proche de lui, comme pour la protéger. Elle ne comprit pas… Puis, prise d’inquiétudes, se demanda si cela n’était pas en effet de mauvaise augure. Leur mariage était secret, mais Dieu, lui, savait… Pourtant, il lui avait narré ses déboires et mésaventures avec l’Ordre Immaculé, au point d’avoir développé de l’animosité naturelle envers les représentants mortels du Très-Haut. Bien qu’elle différenciât très clairement les instances spirituelles du Culte et Dieu, sachant tout Homme faillible et corruptible, même les plus dévots, Alecto avait instinctivement confiance en ces hommes et ces femmes d’église.

Serenos prit visiblement sur lui pour afficher une mine convenable, et se présenter aux dignitaires de l’Ordre qui s’avançaient vers eux. Cependant, elle sursauta lorsqu’elle entendit prononcer son nom. Ecarquillant de grands yeux ronds, elle regarda à droite et à gauche, comme s’il pouvait s’agir d’une autre personne qu’elle… Ce n’était certes pas un prénom bien courant en Meisa mais… Cet homme venait-il vraiment de la nommer ?


Derechef, elle se retrouvait les mains jointes dans celle d’un inconnu, du moins, de celui qu’elle prenait pour un inconnu. Mais quelque chose la travaillait, au fond d’elle, son esprit œuvrait et doutait. Cette voix… Elle la connaissait, elle en était persuadée. Des sensations étranges semblaient rejaillir du passé en entendant ces sons, et lorsque l’homme se mit de nouveau à parler, elle ouvrit la bouche, hébétée, pour lui répondre.

Mais le Roi ne lui en laissa pas l’occasion. Sur la défensive, même agressif à vrai dire, Serenos venait d’empoigner le délégataire religieux, et sa femme avait par son geste, dû reculé de plusieurs pas. Attrapant immédiatement ce poignet que le Monarque avait vigoureusement empoigné pour l’éloigner, Alecto sursauta de terreur lorsqu’il tira au clair son arme pour imposer une distance raisonnable entre eux et l’homme de l’Ordre. Paniquée, elle cacha sa bouche dans ses paumes pour éviter de hurler à son mari de ranger son épée. La simple vue de la lame, à vrai dire, venait de lui glacer le sang, mais ce n’était rien en comparaison de la rage qui émanait de l’homme qu’elle aimait, et qu’elle reconnaissait alors à peine.

Quand enfin le représentant divin prit la parole, avec un calme qui contrastait avec l’émoi terrifié qu’elle ressentait, Alecto hoqueta de surprise et de panique mêlée. C’était évident désormais qu’elle voyait son visage, alors que Serenos lui avait arraché cette capuche qui le masquait. L’homme avait pris des rides et ses cheveux étaient plus gris que dans ses souvenirs, mais elle n’aurait pu l’oublier. Jamais.

« Père Thorius ! » Elle avait trop peur de la tension de la situation actuelle pour exprimer pleinement la joie incommensurable qu’elle éprouvait de revoir l’homme de foi qui avait partagé sa vie de nombreuses années durant, lorsqu’elle officiait au Temple.

La menace de l’acier régnant toujours, elle vint d’un geste extrêmement intimidé par la posture bestiale du Roi, poser sa main sur le plat de son arme. C’était un geste d’une audace extrême pour elle, qui craignait les lames plus que tout. Mais elle devait agir pour assurer à Serenos qu’il n’avait rien à craindre du Prêtre, elle s’en portait garante. Alecto avait une confiance aveugle en Thorius.

« M… Sire…… Je… C’est mon ancien Mentor, je vous en prie sur ce qui m’est cher, ne lui faites pas de mal. »

Levant alors les deux mains en signe de paix, s’interposant entre les deux hommes, les épaules courbées, sans doute de soumission telle qu’elle avait l’habitude jadis de le faire face à un Maître violent, elle baissa les yeux humblement. Elle savait qu’en public, elle n’était rien d’autre qu’une étrangère dont le Roi s’était pris d’affection et avait accordé quelques menus privilèges, jadis Compagne, quoi désormais ? Pour la Cour, elle devait rester à sa place, et fort heureusement, c’était quelque chose qu’elle faisait à merveille, et naturellement.

Avec grâce, elle tourna son regard clair vers le Père Thorius, à qui elle osa adresser un fin sourire, mal à l’aise au vu de la tension, mais bien sincère tout de même.

« Père Thorius… Le Roi des Trois Royaumes m’offre sa protection, je… je vous en conjure. Réservez votre jugement, Monseigneur, jusqu’à ce que vous ayez pu en attester. »

Que Thorius puisse avoir traité Serenos de monstre après l’avoir insulté d’hérétique, même si c’était effectivement ce qu’il était aux yeux de l’Ordre, était un crève-cœur. Elle voulait immédiatement prouver au Prêtre combien le Roi était un homme digne, noble, et honnête. Si ce n’était son manque de foi, Sombrechant serait un parangon du Très-Haut, elle le savait. Il fallait que son ancien professeur le voit, comme elle le voyait, elle.

Mais avant cela, il fallait qu’elle mette un terme, par tous les moyens, aux animosités des deux hommes, car elle voyait bien que la réaction du Roi avait entraîné parmi ses suivants des réactions, et qu’ils étaient tous très tendus, attendant visiblement des ordres de leur Sire, et qu’ils étaient prêts à agir comme lui, au moindre regard de leur souverain. Alecto priait intérieurement pour que cela n’arrive pas, de toutes ses forces.

Le Délégataire de l'Ordre Immaculé semblait considérer le Suzerain avec assurance, et un certain apaisement dans le regard, mais au fond, se trouvait une sorte de dureté infaillible et sévère. Alecto prit cela pour de l'humilité, mais il n'en était rien.

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 132 mardi 07 juillet 2020, 18:42:10

Encore une fois, le Roi de Meisa se retrouvait devant un étrange dilemme en ce qui concernait la Foi d'Alecto; agir selon sa nature et botter ce fanatique hors de chez lui, ou se montrer plus conciliant au risque de paraître faible devant les autres. Il n'aimait pas les fanatiques. Même Alecto pourrait être considérée comme tel, dans une certaine mesure, car il n'était rien qu'il puisse dire ou faire qui pourrait la faire fléchir dans sa foi. La grande différence entre elle et les gens qu'il abhorrait, c'était qu'elle n'était pas une extrémiste; elle ne tenterait pas, par exemple, de blesser un autre simplement parce qu'un prêtre l'a demandé. De son côté, Serenos en avait bien assez vu par le passé pour ne presque jamais accorder sa confiance à quiconque portait plus d'attention à sa Foi qu'aux lois des hommes. Celui qui se trouait devant lui présentement en était un exemplaire tout désigné; alors que le sens commun voudrait qu'il présente ses hommages au souverain des Trois Royaumes, peu importe sa position au sein de son institution religieuse, le fait qu'il avait sciemment ignoré sa présence en plus de s'approcher de lui, et incidemment de ses proches, sans y avoir été invité laissait pressentir une étrange disposition à provoquer les puissants dans le but de les montrer sous un mauvais jour. La mauvaise nouvelle pour lui, dans cette situation, c'était que Serenos était déjà vu comme un souverain au cœur de pierre, assoiffé de sang et de carnage, avec un amour débridé du sexe féminin. Évidemment, ces défauts étaient grandement exagérés et tenaient davantage des histoires gaillardes que de la réalité.

Devant le Père Thorius, Serenos ne pouvait simplement pas chasser son présentiment. Quelque chose en lui restait constamment alerte devant l'homme aux cheveux grisonnants. Il devait avoir au moins la quarantaine, peut-être même la cinquantaine. Il n'était pas nécessairement 'vieux', mais la protection de la magie de Foi semblait avoir adouci certains de ses traits. Enfin, attribuer le terme de 'magie' aux interventions des esprits de Foi était un sujet sur lequel les sorciers et les prêtres débattaient depuis des siècles sans jamais parvenir à se mettre d'accord, mais la théorie de Serenos, qui voulait que la magie naisse des émotions, impliquait également que toute forme de manipulation de la réalité par la force simple des émotions et de la maîtrise du surnaturel suffisait à qualifier ce genre de choses comme une œuvre de magie. Il pouvait sentir à travers son corps une vitalité qui était tout sauf naturel pour un humain normal, et il entendait un étrange… sifflement émanent de lui. Il se garda évidemment d'en parler; il n'en savait pas assez pour se risquer dans des présomptions.

Il voyait bien qu'Alecto était affectée par le fait qu'il ne s'entendait déjà pas avec le prêtre, mais elle n'était surement pas sans savoir que sa foi, ou du moins la majorité des pratiquants de celle-ci, refusait les gens comme lui, et elle ne devait pas être bien surprise de l'animosité entre le fervent cultiste et lui-même. Cependant, voyant qu'elle était très inconfortable, le Roi rengaina lentement sa lame, son regard quittant le sien pour se tourner de nouveau vers Thorius.

"Vous êtes en Meisa, prêtre. Surveillez vos manières."

Que ce soit parce qu'il ne voulait pas se montrer déraisonnable ou erratique devant Alecto, le Père Thorius fit quelques pas de reculons, avant de s'arranger, réajustant son étole sur ses épaules. Joignant les mains devant lui dans une position naturelle qui voulait montrer un homme de raison et de piété, il dévisagea le Roi, contenant au mieux les émotions qu'il ressentait. Enfin, même s'il ne montrait plus ses émotions de manière volontaire, le Roi pouvait voir ses jointures blanchir et sa mâchoire se contracter; comme un fauve prêt à bondir de nouveau.

Un autre homme, un Paladin, cette fois, posa une main sur l'épaule du Prêtre pour le forcer à reculer, avant de regarder le Roi dans les yeux.

"Je suis Valeden de Montessan, Paladin de l'Ordre Immaculé et chevalier de l'Ordre du Brassard, adoubé par Sa Majesté la Reine de Nexus, votre Majesté, et votre humble serviteur, se présenta-t-il en retirant son casque et s'incliner poliment devant le Roi.
-Je me souviens de vous, Valeden, lui dit-il avant de s'incliner de même. N'êtes-vous pas le même Valeden qui a désarçonné le Maréchal, Seigneur de Vrahilel, lors du Tournoi organisé pour l'anniversaire de la Reine en 3212 de votre ère?
-Oui, Majesté. Je suis honoré que j'aie fait impression à votre mémoire.
-C'était un beau duel."

Une fois les plaisanteries échangées, des serviteurs apportèrent rapidement des bancs, des tables et un scribe prit place à quelques mètres d'eux, son pupitre bien attaché à son cou et des rafraîchissements, posant le tout sur le pont.

"Je vois que la Loi n'a toujours pas changé, déplora le paladin.
-'Nul envoyé diplomatique de l'Ordre Immaculé ne franchira la porte de ma demeure', récita le souverain. Non, en effet, cette loi perdure."

Il prit place sur son siège, et ainsi fit son interlocuteur.

"Qu'est-ce qui vous amène si loin de Montessan, sir Paladin?
-Pour être franc, monseigneur, cette visite n'est pas mon idée, c'est…
-C'est moi qui aie demandé cette sainte escorte, siffla le Père Thorius.
-Ah bon."

Le Roi faillit lancer de nouveau son fiel au visage de cet inconnu en lui disant que cela devait expliquer pourquoi il n'avait pas été prévenu, ne serait-ce que par lettre, sous-entendant que les prêtres étaient trop convaincus de leur propre importance pour indulger les autres des démonstrations les plus simples de la courtoisie et de la diplomatie, mais comme il ne voulait pas offenser Alecto plus qu'elle ne l'était déjà.

"Et qu'ai-je donc fait pour mériter ça?
-Sire… fit le paladin, tentant d'éviter l'escalade.
-Oui, oui. Qu'est-ce que l'Ordre Immaculé veut?
-Eh bien… elle.

Le paladin leva son doigt ganté vers la jeune femme, vers Alecto. Le silence tomba sur l'assemblée présente, un silence qui dura quelques bonnes secondes, avant que, tout à coup, le Roi n'éclate de rire, son ricanement trouvant même un écho dans la ville tant il riait fort, au point de s'en taper la cuisse, avant de regarder de nouveau le Paladin.

"Non, sérieusement, De Montessan, vous ne vous êtes pas déplacé jusqu'ici, à la demande d'un prêtre, pour enlever une femme, rassurez-moi!
-Je ne plaisante pas, Sire, et croyez-moi, je suis le premier à trouver cette situation ridicule.
-Il n'y a rien de ridicule, paladin, dit le prêtre. Alecto est une citoyenne de Nexus et une fidèle de l'Ordre Immaculé, ainsi qu'une de mes ouailles. La R…
-La Reine, ma Reine, est forcée d'exiger que vous nous rendiez Alecto. Par le pacte entre l'Église et la Couronne, ceux qui suivent la Voie de l'Ordre sont considérés comme appartenant à l'Ordre, et comme Meisa est…
-Une terre d'hérétiques et de païens, cracha Thorius.
-Comme Meisa n'accueille pas l'Ordre Immaculé, nous sommes dans l'obligation de rapatrier la demoiselle."

Même pour un Paladin, un chevalier de l'Ordre Immaculé, un spécialiste de la chasse aux sorcières, un militaire formé pour entrer en croisade et tuer au nom de son Dieu coupables et innocents, ce niveau de connerie semblait au-dessus de lui.

"Et si je refuse?
-Malgré son apparence, l'homme qui porte des robes n'est pas un simple prêtre. Il a l'oreille du Pontife. Il a réussi à convaincre le Saint Père que cette demoiselle est une… Comment dire dans la langue profane… eh bien, le terme religieux est ihanavi'shivikran, ou en d'autres termes une personne proche de Dieu.
-Foutaises.
-Nous sommes d'accord là-dessus, sire. Mais cela suffit à mes supérieurs pour exiger le rapatriement de cette jeune femme, et de menacer votre contrée de guerre.

La menace ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd, et le Roi se leva abruptement.

"Vous osez?
-À contrecoeur, sire."

Le Roi regarda la délégation, un à un, avant de reposer les yeux sur le guerrier religieux.

"Vous savez ce que vous risquez à me braver, Paladin.
-Oui, sire.
-Retirez-vous. Emmenez votre prêtre. Vous aurez ma réponse cette semaine.
-Non! Vous allez… commença le prêtre.
-Bien, votre Majesté, le coupa le paladin pour éviter un autre drame.
-Assurez-vous de ne pas quitter les quartiers qui vous sont assignés. Ma protection… ne s'étend pas à la ville."

En d'autres termes; ceux qui quittaient les quartiers mentionnés seraient tués. Serenos se tourna et regarda Alecto.

"Vous voulez les suivre, Alecto, ou rester au Palais?" demanda-t-il avec une pointe plus douce dans la voix.

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 133 mardi 07 juillet 2020, 20:14:31

Alecto se sentait de trop, dans cette configuration tendue, et à la fois, il lui semblait qu’elle faisait partie intégrante de ces deux mondes qui venaient s’opposer. Comme si les deux facettes de son existence actuelle pouvaient se rejoindre, s’observer en coin, se défier sans même tenter de se cacher… L’électricité dans l’air l’avait rendue blême, mais elle avait réussi à respirer dès lors que Serenos avait rangé son arme, soulagée qu’il accepte d’entendre raison.

Elle n’avait jamais vu le Roi ainsi. A observer son visage crispé, ses yeux enragés d’une froideur sourde, sa mâchoire large se contracter, alors qu’il semblait ne jamais vouloir quitter du regard son ancien Mentor, sa secrète épouse se dit que les rumeurs fantasques concernant le Monarque devaient venir d’un seul paysan ayant pu apercevoir la stature sauvage de Serenos.

L’intervention du Paladin avait réussi à séparer les deux antagonistes, et permit à la jeune femme de se sentir légèrement moins terrifiée. Bien que la situation eût révélé des trésors de courage en elle, l’ancienne esclave se sentait bien trop pénétrée par les tensions entre les deux hommes, comme si elle pouvait les sentir, matériellement, s’affronter, se défier, se menacer sans cesse.

Petite, jamais elle n’avait vu le Père Thorius comme un homme impoli, voire insultant, tel qu’il semblait l’être face à Serenos. Cette attitude la choqua, mais, alors qu’elle entendit prononcer les termes de ihanavi'shivikran, elle hoqueta bruyamment malgré elle, sursautant d’un bond glacé. Un point dans sa poitrine la força à haleter, et elle se sentit immédiatement mal à l’aise, sentant plusieurs regards se tourner vers elle. Être au centre de l’attention lui était particulièrement désagréable, elle manquait d’air, sa peau la grattait, sa nuque, sa poitrine, ses tempes chauffaient bien trop.

« Foutaises » Alecto cacha sa bouche de sa main lorsque le Roi pesta, prise d’un haut le cœur. Il rejetait donc les mots du Saint-Père ? Elle était trop chamboulée par cette nouvelle pour réussir à réfléchir correctement, et la tête lui tournait déjà.

Est-ce qu’elle était réellement une élue du Tout-Puissant ? Son humilité criait au mensonge, mais elle ne remettrait jamais en doute la parole cléricale, évidemment. Alors, pourquoi Serenos rejetait-il cette hypothèse ? Elle blanchit en réfléchissant péniblement, cillant comme une démente. Son mari n’était pas croyant, il devait prendre tout ceci, effectivement, pour des fadaises, et tout au mieux, une excuse abusive.

Même le Paladin venait de remettre en question les paroles du Pontife, et de Père Thorius. Elle en fut choquée, alors qu’elle posait ses yeux paniqués sur lui. La menace de guerre fit reculer Alecto d’un pas chancelant. Quoi ? Mais… comment sa simple et seule personne pouvait-elle être une source de conflit armé entre deux puissantes nations ? C’était… impensable. La jeune femme sentait bien trop d’attention sur elle, elle se sentait défaillir, et dut se tenir au dossier d’un des sièges pour ne pas tomber.

La sentence de Serenos tomba comme un couperet, lui coupant le souffle également. A part une mêlée sanglante, la rencontre n’aurait pu pas plus mal se passer, songea-t-elle, peu habituée à ce type d’entrevue.

Quand son mari porta son regard sur elle, Alecto perçut son effort pour chercher à la rassurer, ou du moins, paraître moins enragé. C’était un bel effort, mais elle s’en trouvait toujours aussi terrifiée. Il lui sembla plus grand, plus massif, et plus dangereux, tout à coup. Avalant difficilement sa salive, elle sentait déjà les larmes piquer ses yeux.

Prendre des décisions n’était pas son fort, elle n’avait jamais à en prendre, et l’on décidait toujours tout pour elle. Tous ces hommes savaient tous bien mieux ce qui était bon pour elle, ou plutôt, ce qu’ils pensaient être bon pour eux, et un peu, pour elle. Diriger sa vie, la réclamer, la prendre lorsqu’ils en avaient envie… Lui dicter sa conduite, lui dire quoi penser…
Elle baissa le visage, intimidée, souhaitant mille fois s’isoler avec le Roi que d’avoir à parler ainsi au milieu de cette cour bondée et tendue.

« S… Sire… » Sa gorge était trop sèche, elle toussa, se reprit. « Peut-être pourrais-je… pourrais-je parler au Père Thorius. » Elle se rendit compte qu’elle tremblait, de cette crainte qu’elle avait jadis lorsqu’elle devait affronter le regard de ses maîtres. Elle se sentait fautive, sans savoir exactement de quoi. D’être la cause de la colère de son époux ?

Thorius, en retrait, ne faisait que l’observer, ne rompant le contact visuel que pour planter son regard haineux, plein de suffisance, sur le Monarque qui lui tournait légèrement le dos pour parler à la jeune femme.

« Si vous le permettez… il vous serait peut-être opportun d’en apprendre davantage sur… » Alecto n’osait pas regarder son Roi, triturant ses doigts avec angoisse. « Sur les intentions de l’Ordre à. A mon… A mon sujet. » Sa phrase s’était évanouie dans un couinement de souris dépassé par les événements. Elle cherchait clairement ses mots, tournait autour du pot, n'osait pas parler franchement comme elle aurait pu le faire à son époux dans l'intimité.

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 134 vendredi 11 septembre 2020, 07:12:43

Les intentions de l'Ordre… Serenos n'avait pas besoin de savoir ce que l'Ordre voulait d'elle. Il se méfiait, et pas parce que c'était des étrangers, mais parce que lorsqu'il s'agissait de foi, nombre d'hommes ont perdu leur capacité de raisonner selon la logique du non-divin, et cela en faisait des hommes dangereux, erratiques et si certains disaient qu'ils étaient imprévisibles, Serenos notait, lui, une certaine régularité; tant qu'il ne s'agissait pas d'un ordre direct de leur divinité, les hommes de foi ne voient pas les limites, parce qu'ils croient que si leur Dieu ne l'a pas expressément interdit, ne serait-ce qu'à travers ses prophètes ou par sa main écrite, ils n'hésitaient pas à jeter tout ce qui pourrait leur être inconvénient aux poubelles.

Ce n'était pas que Serenos était incapable de croire qu'Alecto était peut-être une jeune demoiselle à la destinée exceptionnelle, car après tout, nombre de héros et héroines, que ce soit des textes épiques ou des grandes tragédies, ont souvent un passé plutôt modeste, et on était rarement plus modeste qu'une personne sans famille, sans héritage et sans fortune. Cependant, il rejetait l'idée de se séparer d'elle, surtout parce que dans leurs moments de paix, elle lui apportait une grande quiétude qui lui faisait un grand bien.

Il comprenait le besoin d'Alecto de protéger le prêtre; peut-être instinctivement ou simplement parce qu'elle était plus perspicace qu'elle ne laissait autrui le voir, la femme du Roi savait que le Roi n'oserait pas commettre un geste qui pourrait potentiellement lui faire perdre son estime, et donc, le Roi comprit que s'opposer à sa décision ne participerait pas à l'harmonie de leur couple. Serenos resta cependant silencieux à la requête de sa femme quelques minutes, avant de soupirer et de lever une main pour la poser contre sa joue.

-Très bien, tu peux y aller, acquiesça-t-il à contrecœur.

Du pouce, il caressa sa pommette, pour qu'elle sache qu'il ne cachait aucune colère envers elle, avant de se tourner vers les cultistes.

Qu'importe si Alecto est une adorable demoiselle, quelque chose en lui continuait de le mettre en garde, et jamais il ne doute de son instinct, simplement parce que celui-ci ne l'avait encore jamais trahi. Ou du moins pas volontairement.

Lorsque la main de Serenos se décrocha de sa joue, un garde s'approcha et posa une main sur le dos de la jeune femme, la poussant doucement vers les cultistes, qui s'étaient retournés pour voir ce qui allait se passer. Du coin de l'œil, Serenos put voir le sourire réjoui du prêtre, qui accueillit sa protégée avec les bras grand ouverts. Le Roi se retourna cependant avant que le prêtre ne s'en aperçoive et quitta les lieux, rapidement suivit des membres de sa cour et de ses visiteurs.

Les hommes du Paladin entourèrent la jeune femme et son ancien protecteur et les emmenèrent dans un quartier près du Port, visiblement mis à l'écart du reste de la communauté. Lorsqu'ils approchèrent, les gardes surveillant l'endroit leur demandèrent leur autorisation, et le Paladin leur montra son rosaire, résultant immédiatement à l'ouverture des grandes portes de fer. Bien que ce quartier semblât 'protégé', il n'évoquait pas l'isolation propre aux quartier riches, au contraire; on aurait davantage apparenté l'endroit à une prison. Une fois les hommes du paladin passé, les gardes refermèrent la grande porte de fer derrière eux et la verrouillèrent.

-Tu vois, mon enfant, que Dieu est bon. Même cet aveugle de Roi de Meisa s'incline devant la volonté de notre Seigneur. Devant sa puissance, même un Roi sanguinaire n'est qu'un couard.

Certains soldats de l'Ordre hochèrent de la tête avec approbation devant cette déclaration. En contrepartie, De Montessan conserva un silence contemplatif; il ne semblait pas nécessairement appuyer les grands éclats du prêtre. Certes, il était un paladin et un ennemi de sa Foi était son ennemi, mais le Roi de Meisa était difficilement un ennemi de la Foi; il n'y adhérait simplement pas et ne reconnaissait pas le Seigneur comme son maître.  Selon certains écrits, il n'en fallait pas plus pour être considéré comme un ennemi, mais De Montessan était un modéré, et par le fait même que ses pouvoirs, son Investiture, n'était pas moins puissante lui assurait que son Seigneur n'était pas en désaccord avec cette philosophie.

De Montessan s'arrêta prêt d'une demeure, plus ou moins délabrée.

-Les conflits entre le Roi et notre Foi ne sont pas inconnus du peuple. Même les serviteurs locaux refusent de travailler en tant qu'employés de notre organisation et les fidèles de l'Ordre préfèrent garder leur Foi en privé.
-Des lâches et des couards, persiffla le prêtre de nouveau.
-La bravoure se présente sous plusieurs formes. Je trouve, pour ma part, que conserver sa foi en terre païenne est un dévouement suffisant.

Le Paladin laissa le prêtre et la jeune Alecto entrer.

-Je serai à l'auberge si vous nécessitez ma présence, monseigneur.

Et il se retira.

Thorius regarda la jeune Alecto et lui prit les mains.

"Mon enfant, qu'il est bon de te revoir enfin. Toutes ces années… toutes ces longues années… ah, tu dois avoir tant de choses à me raconter. Viens, viens, je te préparerai un bain. Allons, j'insiste, ne sois pas timide."

Et pour être honnête, Thorius se montra d'une remarquable délicatesse envers la jeune femme. Certes, il était acerbe et agressif envers les païens et les étrangers, mais envers les gens de sa foi, qui partageaient sa ferveur, il était comme un bon grand-père. De ses propres mains, il puisa puis fit bouillir de l'eau et des herbes dans une cheminée mal entretenue, puis versa le tout dans une bassine de bois, puis la refroidit légèrement pour que l'eau ne brule pas. Il y fit ensuite tomber son rosaire en murmurant une prière.

"Allez, allez, prend place. Nous devons absolument te nettoyer de tes péchés, ma pauvre enfant."


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