Welcome to the ARK - [Ariman]

La jeune femme regarda attentivement l'homme retourner auprès des hommes bêtes, leur tendre quelques vivres puis prier auprès de ce qui lui avait sembler être un petit hôtel. Elle était perdue avec ces us et coutumes, l'étrangeté de ces pratiques et ces anciens bestiaux qui acceptèrent l'offrande faite.  Apparemment ce qui lui avait donné en échange valait bien la peine. Il redémarra, et le silence fut rapidement coupé par la voix rauque de l'homme. La poussière s'élevait en nuage, et elle toussota alors que le véhicule traversait les terres à vive allure.

« Et dans ces rumeurs... il y en avaient d’intéressantes ?  » demanda-t-elle avant d'enchaîner sur un autre sujet. « J'avais l'impression de... de ne jamais pouvoir m'y faire mais peu à peu je cherche à m'habituer.  » continua-t-elle, plus pour combler que pour véritablement échanger des informations utiles avec l'homme. Oui, elle s'y faisait. Plus rapidement que ce qu'elle aurait penser. Bien entendu, c'était un grand mot mais... elle s'habituait à l'idée d'évoluer dans ces terres décimées. Comme promis il lui apprendrait à survivre ici et Cœur ou pas, il faudra bien.

Il était hors de question qu'elle se repose sur l'artefact, la situation pressait et peu à peu la jeune femme commençait à penser à l'instant présent au lieu d'un futur qui paraissait bien trop éloigné. Elle respira profondément, tapotant distraitement sur le métal de la moto. « Qu'y a-t-il à savoir sur ces terres... ?  » Elle stoppa avant de reposer une autre question « Comment dois je t'appeler au fait ?  » ajouta Mirna d'un ton morne.

- Peu être. Certaines rumeurs sont fausses d'autres vrais et nous les verrons peu être au court de notre route. Dans un monde où il n'existe aucune sources ou réseau d'informations fiable les rumeurs reste encore les meilleurs sources pour éviter les danger voire trouver gloire et le profit où alors la mort. Répondit Ariman qui écouta la fille et qui posa ensuite des questions sur les désolations.

- Il y a un temps indéfini, cette planète connaissait une civilisation incroyablement avancée, basée sur une technologie semblable au cœur. Un jour, toutefois, cette civilisation, qui avait réduit la surface en un désert, fut attaquée par une espèce hors-monde appelée les Pilleurs de Corps parce qu'ils parasitaient les êtres. Ce fut la fin la destruction mutuelle fut quasi-totale et ce fut l'ère de la barbarie. Ce sont vos ancêtre qui ont été responsable de tout cela. L'arche n'est qu'un reliquat de cette cilivisation elle pensait qu'en étouffant ce qui reste de ce monde ainsi que les Pilleurs de Corps ils elimeraient la menace mais n'avait pas songer sur l'incroyable capacité de survie des survivants ni ne fait qu'ils se sont adapter à leur environnement. Moi je suis hors du coup Un simple mercenaire venant d'un autre monde.

L'Oblitérator resta silencieux jusqu'à ce que la porteuse du cœur lui posa une dernière question son nom. Vu la situation Ariman en oublia ses titres.

- Tu peu m'appeler Ariman. Dit il.

Elle l'écouta attentivement, intégrant chaque information avec soin. La jeune femme était quelque peu piquée au vif par sa propre ignorance, et la version édulcorée de l'histoire que les Anciens leur avaient transmis. Bien sur, toutes les informations qu'il lui divulguait n'était pas totalement inconnu de Mirna mais... certaines zones d'ombre la désarçonnait. Qu'est-ce que les ancêtres leur avaient cacher d'autres ? Cette civilisation qui avait vécu des années auparavant avait vu dans l'Arche un espoir, l'espoir de continuer à faire vivre leur histoire mais... il ne s'agissait bien que d'un "reliquat" comme il avait dit, d'un reste qui flottait dans le ciel, une image décolorée qui toisait de sa hauteur ce qu'il était véritablement advenu de leur planète.

Les larmes ne lui piquèrent pas les yeux, mais la déception et la détresse serraient son cœur. Avait-t-elle un futur ? Après tout, l'Arche s'écraserait, les siens seraient sauver, si ils arrivaient à effectuer cette "terraformation" à temps mais... ensuite ? Ils devraient s'adapter tout simplement. Ses yeux glissèrent le long du métal chaud de leur véhicule alors que son esprit vaguait vers les possibilités limitées de leur avenir. Qu'avaient-t-il fait ?

« Ariman... d'accord. Mon nom est... Mirna.  » hésita-t-elle, lâchant ce nom avec une crainte inexpliquée. Peut-être se présenter dans un pareil endroit l'inscrivait définitivement dans cet avenir qui l'effrayait. Elle décida de continuer ses questions, afin d'oublier un peu les soucis qui la travaillaient. « Le Cœur... nous avons jouer avec quelque chose qui nous dépassait.  » avoua-t-elle, la voix tremblante. « Savez-vous ce qui va m'arriver ? Je... ça... le Protocole... la "fusion"... aucune information ne m'était parvenu, personne ne l'avait jamais fait...   » Au fond d'elle, Mirna sentait toujours le Cœur mais celui-ci se diluait dans son être. La peur et l'appréhension l'avaient même amener à avouer son ignorance à cet homme...

- Aucune idée ! Il y as certaines choses que je ne connaît pas sur cet artéfact d'où ma surprise quand j'ai appris que tu avait fusionné avec. D'un autre côté ce bâtard de Sek semblait content que tu ne fasse un avec l'artéfact. Il ne m'a pas donné toute les donnée concernant le cœur. Donc je ne connait que certaines chose des infos qu'il m'a donné ainsi que quelques recherches que j'ai fait en parallèle. Ce qui explique ma motivation de vouloir te mener là bas. Avoua Ariman.

Ariman et Mirna roulèrent en silence toute la journée jusqu'à ce qu'en début de soirée Ariman obliqua la moto et quitta la route pour prendre une piste qui semblait être fréquenté. Finalement ils arrivèrent à la ville de Benthar une petite citée construite de bric et de broc, de morceaux de tôles et de pierres sèches. Il y règne des odeurs fortes et tenaces. Les venelles de Benthar sont étroites et les étages des maisons gagnent sur les ruelles pour les plonger dans l’ombre pour qu’aux heures les plus chaudes durant le cycle diurne.

Ariman et sa passagère traverserent un quartier nourricier, des dizaines de grox y sont élevés, parqués directement dans certaines maisons. Les odeurs y sont écœurantes, l’air y est lourd de senteurs animales. Au coin des rues, des bouchers s’échinent à vendre des morceaux de viande ou boucanent la viande dans des fours. Des plantes indigènes produisant de gros fruits jaunes étaient placées sous de fins grillages pour les protéger du rayonnement, elles trempaient leurs racines dans un fétide lisier accentuant encore la puanteur des lieux.

Finalement ils atteignirent une place bondée, les dernières heures de la journée sont toujours trépidantes après la chaleur infernale de l’après-midi. Les personnes parlent un Bas Gothique assez compréhensible. Autour d’une buvette bourrée de monde qui vend essentiellement des verres d’eau (nectar vendu à un prix mirifique), Ariman et Mirna se mêlerent à la population pour stopper finalement devant une auberge.

- On descend ici pour la nuit ! Dit l'Oblitérator qui descendit de moto et attendit Mirna avant d'entrer dans l'auberge.

L'intérieur était remplis de monde, des mutants mais aussi des humains en tenues nomades. L'air semblait être recyclé car les humains présents avaient poser leurs respirateur ce qui n'empêchait pas le coin d'être assez malfamé. L'endroit tenait autant du bordel que de l'auberge et certains clients partaient avec des femelle à moitié dévêtus tandis que sur une estrades avait lieux un spectacle obscène.

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Ariman se dirigea vers une créature avachi sur une pile de coussin. C'était une mutante mais Mirna était incapable de déterminer son sexe. Elle avait une queue d'homme et sa vulve était tellement gonflée qu'on aurait dit qu'elle avait deux sexes. Elle était sensiblement de la même taille que Mirna mais très athlétique. Elle portait des éléments d'armures et de cuir qui ne cachait en rien ses attributs. Un de ses seins était tatoué d'une étoile à huit branche, de courte cornes ornais sa tête et un de ses doigt était un tentacule rosâtre. Quand elle vis Ariman elle se mis à sourire et se releva pour sauter dans les bras d'Ariman pour ensuite l'embrasser fougueusement et bandant fort.

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Elle acquiesça doucement. Il n'avait pas plus d'informations qu'elle... enfin, pas plus que ce qu'il lui avait déjà fourni. Mirna pesta contre les anciens, contre ceux qui avaient manqués à leurs devoirs en les laissant aveugles. Peut-être que le Cœur la tuerait... quoique l'inverse semblait plus probable. Les yeux dans le vague, l'ancienne soldate observait les paysages se déroulés au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient vers leur destination.

« D'accord... » acquiesça-t-elle à contrecœur. S'arrêter à nouveau dans une ville tenue par ces créatures ne l'enchantait pas plus que ça. Sa dernière rencontre avec des groupes de mutants était encore vive dans sa mémoire et elle ne tenait pas plus que ça à revivre de pareils moments. Bienheureusement, l'ambiance qui se dégageait de cette cité était plus étrange, qu'écrasante. La vie suivait son cours et ses étaient assaillit par les vues et les odeurs étonnantes. Elle le suivit de prés, peu désireuse de s'égarer, alors qu'il s'engouffrait dans une auberge.

Elle retint son souffle alors qu'ils y pénétraient. L'intérieur était bondé, et elle aperçu même quelques humains démunis du respirateur qui leur permettait de vivre. Une once d'espoir s'éteignit lorsqu'ils l'ignoraient tout simplement, ce qui était naturel. Elle doutait qu'il y ait une quelconque solidarité humaine en ces terres désolées. L'établissement offrait au regard nombre tableaux lubriques de clients affairaient à quelques étreintes charnelles.

La jeune femme afficha à un air semi-dégoûté, semi-fascinée alors que ses yeux glissaient sur la scène qui se présentait à elle. En tant qu'habitante de l'Arche, pareille expression publique était... inimaginable. Gênée, les joues rouges, elle se rapprochait d'Ariman, bien décidée à ne pas quitter son chemin dans cet étrange lieu. Il s'approcha d'une étrange créature, partiellement dénudée qui plongea dans ses bras avant de l'embrasser. Mirna détourna le regard, avant de revenir sur le duo à côté d'elle. Il n'était pas question qu'elle s'écarta pour aller se perdre dans la foule, alors les bras croisés, silencieuse, elle observait ces "retrouvailles". Mirna se rendit compte qu'elle dévisageait la nouvelle venue avec une indiscrétion qui lui fit piquer du nez lorsqu'elle s'en rendit compte.

- Cela fait longtemps seigneur Oblitérator ! Dit elle après avoir lâcher Ariman et fait une révérence de soumission.

L'Oblitérator resta stoïque et ce contenta hocher la tête.

- Je suis désolé de te déranger dans tes activités Rukina. J'aurais besoin de tes services. Demanda Ariman.

-Vous savez que mon humble établissement est aussi votre demeure seigneur. Je serait heureuse de vous servir à nouveau. Dit la mutante.

- Bien ! Déjà trouve nous une chambre pour moi et pour elle ensuite arrange toi pour augmenter la sécurité de ton établissements. Ce n'est pas certain mais il se peu que les séides de Sek puisse débarquer ici à notre recherche. Surtout pour cette fille. Je veux qu'elle soit bien traité et qu'elle se sente bien et surtout en sécurité durant notre séjour. Ordonna Ariman.

- Le traitement habituel ? Demanda la nommé Rukina qui avait tout de suite remarqué Mirna et même la dévorait du regard.

- Elle est d'une culture différente mais elle as des choses à apprendre alors oui. Dit Ariman qui poussa Mirna vers Rukina.

La mutante souria.

- Vien par là toi ! Dit Rukina qui entraina Mirna à l'arrière salle de son établissement et l'amena vers une salle grossièrement dallé. Il faisait assez chaud et humide. Rukina pris une serviette et la jeta à Mirna.

- Allez ! Déshabille toi donc je ne vais pas te manger mais par contre tu as besoin d'être laver ! J'vais chercher quelqu'un qui va s'occuper de toi. Dit elle avant de partir.

Seigneur ? Oblitérator ? Apparemment, son compagnon avait une certaine renommée. Elle rangea soigneusement ces informations dans un coin de son esprit, observant Ariman alors qu'il échangeait avec la mutante. Silencieuse, elle se contentait de rester en retrait.

La jeune femme lui jeta un regard appuyé. Était-t-elle prudent qu'elle se sépare de lui ? Elle avait oublier la crainte et l'effroi, et malgré le ressentiment à son égard, il restait une valeur sure dans un monde qu'elle ne comprenait pas. Mirna serra ses bras, toujours croisés contre son torse, alors que la femme l'observait avec attention. 

Sans un mot, elle suivit la dénommée Rukina jusqu'à une étrange pièce emplit de chaleur et d'humidité. Elle écouta avec attention l'hôtesse qui s'empressa de repartir avec avoir adresser quelques indications.  A contrecœur, la jeune femme entreprit de se déshabiller. Elle se rendit compte en ôtant ces couches de vêtements sales qu'un bain ne serait pas de refus. Mirna pressa entre ses doigts les tissus crasseux avant de les faire tomber sur le sol. La jeune femme reprit la serviette qu'elle plia soigneusement et attendit que quelqu'un vienne comme la mutante l'avait indiqué.

Mirna attendit quelques minutes avant que quelqu'un se présente. Finalement une autre mutante se présenta mais Mirna manqua d'avaler sa salive de travers en la voyant.

La mutante était une vrais géante elle était même plus grande que Ariman. Elle était aussi très athlétique et musclé. Elle avait une allure à la fois bestiale mais aussi soignée. Elle avait aussi une étoile un peu plus ondulée tatoué sur son sein. Des cornes longue ornait sa tête. Elle était complètement nue et c'était aussi une futanari à deux sexe long et dur. Elle disposait également un troisième bras qui semblait avoir été modifié et une queue presque reptilienne.

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- Mon nom est Vilandel. Ma maitresse m'a charger de s'occuper de toi. Dit elle en ramassant les vêtements crasseux de Mirna et les jeta dans une chaudière. Elle laissa néanmoins son équipement qu'elle mis sur un crochet.

- On te fournira d'autres vêtement maintenant vien avec moi ! Dit Vilandel qui conduisit Mirna vers une salle où se trouvait un bassin remplis d'eau chaude. Vilandel invita Mirna à s'immerger et versa de l'eau un peu plus froide pour que Mirna soit plus à l'aise dans le bassin et lui frotta le dos ensuite avec une éponge.

La femme... enfin la mutante, qui se tenait devant elle était monstrueusement grande. Nue, Mirna pouvait observer ce corps étrange et difforme.  Elle eut un léger mouvement de retour, son visage déformée par la crainte alors qu'elle jaugeait la créature. Encore marquée par les mauvaises rencontres avec les mutants de Sek, la jeune femme restait sur ses gardes. Puis, Mirna se ravisa. Son comportement tranchait avec cette apparence étonnant. Elle n'avait sans doute pas à s'en méfier. « Bonjour Vilandel, je... moi c'est Mirna. » répondit-t-elle avant de déglutir. « Merci... » répondit-t-elle en hochant la tête.

Sans rechigner, elle la suivit jusqu'à un petit bassin qui se trouvait dans une autre pièce. La jeune femme se glissa dedans, savourant le contact de l'eau chaude sur sa peau alors que l'eau froide venait la tiédir. Elle sentit une éponge frottée son dos, la débarrassant de la crasse accumulée ces derniers jours. Distraitement, elle recueillait un peu d'eau au creux de sa main avant de la faire retomber en pluie dans le bassin. Bientôt, l'eau était teinté de la poussière et sa peau reprenait une teinte rosâtre. Les sillons bleus sur son bras luisaient plus faiblement, dû à l'inutilisation prolongée du Cœur. Elle soupira profitant du confort fugace de ce bain.

« Quel... quel est cet endroit ? » demanda-t-elle avec curiosité. Elle ne savait pas le degré d'information qu'elle pouvait divulguer ici, mais souhaitait rester prudente. Mirna inspira avant de souffler dans l'air embué. « Je... l'homme avec qui je suis arrivée...Rukina l'a appelé Oblitérator. Qu'est-ce que ça veut dire ? » hésita-t-elle à lâcher, histoire de meubler le silence qu'elle avait instauré. « Enfin... non oubliez ma question. » ajouta-t-elle avec précipitation, les joues rougies.

- C'est la maison de plaisir de ma maîtresse. Tu te trouve ici dans l'une des rares ville et territoire qui ce considère neutre et les seigneurs mutants ont tout intérêt à ce qu'elle le reste car c'est par là que passe la nourriture et nous somme située sur une des rare nape phréatique d'eau pure. Dit Vilandel qui savonna les cheveux de Mirna avec ses énormes mains.

Vilandel était assez spontanée même si Mirna lui demanda d'oublier sa question au sujet d'Ariman elle répondît quand même comme si cela n'avait pas d'importance.

- C'est un un titre en fonction de la nature du seigneur Ariman. Il en as bien d'autre comme lui dans des mondes lointains. Ma maîtresse as été à son service il y as fort longtemps. Dit elle en arrosant la tête de Mirna d'eau chaude.

Mirna se retrouva propre. Vilandel l'aida à sortir du bain et la sécha avec la serviette.

- Que veut tu faire maintenant ? Ma maitresse m'a mis à ton service et je ne me contente pas de donner des bains ? Je peu te donner d'autres formes de plaisir à moins que tu souhaite te reposer. Demanda Vilandel en rendant les armes de Mirna à sa propriétaire.

Le bain était divin, un aperçu de douceur après ce qui avait été un passage en enfer. Les yeux clots, elle respirait doucement, profitant des attentions de Vilandel qui lui lavait délicatement les cheveux. Mirna écouta avec attention le récit concernant cet endroit, cet cité, ayant un nouvel aperçu de ce qu'était ce monde, encore en grande partie inconnu à ses yeux. Elle soupira, enfonçant ses mains dans l'eau encore tiède, toutefois troublée par la crasse et la poussière du voyage. Grâce aux réponses de la mutante, la jeune femme en apprit un peu plus sur son étrange compagnon. Seigneur. Voilà un titre qui semblait à la fois familier et lointain, utilisé sur l'Arche mais qui devait revêtir une signification tout autre.

Mirna s'extirpa du bain grâce à l'aide de la jeune femme. Elle vacilla un peu alors que devant ses yeux passèrent quelques images floues. La crise passa et elle fut sécher avec l'assistance de Valendel. Lorsque celle-ci lui demanda la suite du programme, lui proposant d'autres divertissements, Mirna rougit violemment, bafouillant quelques mots de façon incompréhensible avant de piquer du nez. Malgré la pudeur de l'ancienne soldate, il n'y avait pas besoin de lui faire de dessins quant à ce que ces plaisirs pouvaient désigner. « Mon voyage m'a lessivé, je ne crains d'être de bonne compagnie. J'aimerais un temps au calme avant de penser aux plaisirs. » 

Mirna ne souhaitait pas s'étendre sur les raisons de sa décision. Elle avait encore dans la bouche l'amertume des précédents moments, n'ayant connu le charnel qu'à travers la violence. Peut-être que... elle se ravisa. Un peu de repos ne lui ferait surement pas de mal, mais le Cœur la gardait éveillée, et les formes qui dansaient dans ses pensées lui annonçaient que certaines choses restaient à éclaircir dans son esprit. Elle aviserait ensuite. « Mais je te remercie. » murmura-t-elle doucement, s'inclinant devant la mutante, pressant avec affection son immense main dans les siennes. Elle reprit ses armes, observant la manufacture désormais familière de celles-ci.  « Pourrait-tu me mener à Ariman ? » demanda-t-elle, levant son visage vers la silhouette massive. « S'il n'est pas occupé j'aimerais... m'entretenir avec lui. » acheva-t-elle.

Vilandel s'inclina et donna une plus grande serviette à Mirna afin de cacher ses appâts. Vilandel quand à elle ne semblait pas être gênée par sa nudeur. Elle guida Mirna vers l'étage de l'auberge par un chemin dérobé pour éviter de passer à travers la grande salle de l'auberge. Ils arrivèrent finalement en face d'une double porte qu'elle ouvris après avoir frapper et attendu une réponse.

La chambre avait été faite pour ressembler à une suite digne d'un prince barbare. Plusieurs fourrures était posés. Il y avait de l'ameublement composé d'une grosse armoire et un énorme lit. Ariman était assis en face de la fenêtre de sa chambre sur un fauteuil de métal et d'os supportant son poids. Mirna ne voyait pas entièrement l'Oblitérator qui lui tournait le dos. Elle vis néanmoins sa main se porter sur une coupe remplis d'un alcool fort au goût horrible mais qui semblait être le seul tord-boyaux buvable sur ce caillou.

Ariman entendit Vilandel annoncer que Mirna lui rendait visite ce qui l'intrigua suffisamment pour qu'il pose sa coupe et se lève. Sa silhouette à contre jour en face de la fenêtre lui donnait un air ténébreux.

- Et bien ! Que veux tu ? Demanda t'il après avoir renvoyé Vilandel pour parler en privé avec Mirna.

Pudique, Mirna se saisit de la serviette pour l'enrouler autour de son corps. Sa nudité ainsi dissimulée, elle suivit la mutante, réfléchissant soigneusement, pendant leur trajet, à ce qu'elle pourrait dire à Ariman. La demande était venue un peu au hasard. La crainte de se retrouver devant le colosse sans savoir quoi dire l'envahit. Peut-être souhaitait-t-elle juste retrouver une silhouette désormais un peu mieux connue dans ce monde hostile ? Elle serra le tissu rêche de la serviette, fixant le sol jusqu'à ce qu'elles arrivèrent devant la double-porte derrière laquelle se trouvait son camarade.

Celles-ci s'ouvrirent avec un grand grincement et révélèrent un intérieur qu'elle soupçonnait richement décoré pour un seigneur sur ces terres. Des fourrures étaient étalées sur le sol, que Mirna regarda avec curiosité. On trouvait peu d'animaux qui en possédaient sur l'Arche. Un peu plus loin, à proximité de la fenêtre de la chambre était assis le "Seigneur Oblitérator". Elle s'avança, l'observant attentivement alors qu'il se levait. Vilandel s'esquiva discrètement pour leur laisser un peu d'intimité après qu'Ariman l'ait congédié.

« Je... » commença-t-elle, hésitante. « Je voulais juste parler. » bafouilla-t-elle avant de se reprendre. « Peut-être éviter de rester seule dans cet endroit aussi. » Elle soupira, baissant les yeux au sol. « C'est le premier véritable instant de calme depuis... depuis tout ça. » souffla-t-elle alors que les questions se bousculaient dans son esprit.

- Dans ce cas profite en tant que tu peu. C'est l'un des rare endroit calme dans les désolations outre cela ce n'est pas par hasard que nous sommes ici.

Ariman s'approcha de Mirna.

- Tu as beaucoup à apprendre des désolation. Plus je t'observe et plus je vois que malgré ton talent pour te battre je vois quelqu'un qui va ce faire dévorer crue par ce monde. La vie ici est dure alors il faut que tu devienne encore plus dure et faire abstraction à ce que tu n'aime pas si tu veux survivre un jour de plus ou si tu veux manger. Comme tu l'as remarqué la violence est l'un des moyens d'obtenir ce qu'on veux mais pas seulement. Ici la monnaie n'existe pas c'est par le troc ou les services qu'on peu obtenir ce qu'on désire et dans mon cas je doit dire que je suis un privilégié avec Rukina et ses mutantes. En ce qui te concerne...

Ariman se saisit de la serviette de Mirna et l'arracha de son corps. La jeune femme se retrouva nue face à l'Oblitérator.

- Il va falloir que tu met ta pudeur à la poubelle et que tu cesse de te comporter en esclave ou en victime. Quand on veux quelques chose on est prêt à tout pour l'obtenir quitte à ce séparer de ce qu'on as de plus précieux ou de le payer d'une autre manière qu'en échangeant des objets. Si tu veux des vêtements il va falloir que tu les obtiens par tes propres moyens. Dit il.

Mirna compris sur le coup que Ariman ne voulait pas la violer par contre il lui donna une leçon de survie dans ce monde brutal. En y repensant les femme qu'elle avait croiser dans la ville étaient assez décomplexée y compris celle qui ressemblait à des guerrières.

Il s'écoulerait sans doute un bout de temps avant que l'équipée ne retrouva une quiétude similaire à celle trouvé dans cette petite auberge. Mirna respira doucement, ne préférant réfléchir aux épreuves qui l'attendait. Peut-être valait-t-il mieux réfléchir au jour le jour, à songer à l'instant présent afin de ne pas se stopper pour d'éventuels futilité. Le moment qui s'était écoulé depuis son rapt sur l'Arche jusqu'à cet instant en présence de celui qui l'avait arraché à son ancienne vie paraissait immense, comme si une année entière s'était passée depuis la fusion avec le Cœur. Elle ne savait vraiment si cela était dû à celle-ci ou bien à des ressources dissimulées en elle, à une envie furieuse de vivre... ou plutôt de survivre. Les barrières qui l'auraient cantonné à un état d'hébétement tombaient peu à peu, et son comportement la surprenait. L'effroi ressentit commençait peu à peu à disparaître, remplacé par une énergie nouvelle.

« Je suis capable de survivre ici ! » rugit-t-elle, les poings serrés. « La vie que j'ai vécu jusqu'à ici n'était que celle d'une prison dorée... oui, peut-être que j'ai l'air faible, perdue, mais je n'ai connu rien d'autre que la chaleur de l'Arche. » Les mots sortaient de sa bouche avec fureur, sans qu'elle n'y réfléchit plus alors qu'ils franchissaient ses lèvres. Elle lâcha un cri de surprise lorsqu'il arracha la serviette qui dissimulait son corps nu, mais n'esquissa de mouvement de recul, se contentant, par réflexe, de dissimuler sa poitrine. Puis, lentement, la jeune femme dégagea ses bras, s'approchant d'Ariman en redressant la tête.

« Je suis prête à ne plus me comporter ainsi. » affirma-t-elle avec force. Pas parce que c'est ce qu'il fallait, mais parce que c'était ainsi que les choses devaient être désormais. « Je ne suis ni une esclave, ni une victime. Plus rien ne m'importe désormais, je n'ai plus presque plus rien, et suis prête à utiliser tous ce qui est en ma possession si cela me permet d'accéder à ce que je souhaite. » Elle avait déjà affirmé sa motivation et ne comptait en rien retirer cette promesse. La nudité ne la gênant désormais plus, elle continuait à s'approcher du mutant, l'air résolue, jusqu'à réduire leur proximité à quelques centimètres à peine. Du bout des doigts, Mirna vint effleurer l'étrange composite de chair et de métal alors que, le visage tendue vers le haut, elle regardait avec attention le mutant.