Ses yeux roulaient dans ses orbites alors que sa langue s'agitait hors de sa bouche. De la salive coulait sur son cou alors que par des mouvements frénétiques les deux mutants la violaient. L'un d'eux serra ses mains répugnantes contre ses épaules, l'attirant un peu plus à elle avant de lâcher le foutre répugnant entre ses cuisses. Le second s'empressa de l'agripper planquant son torse contre son dos tremblant avant de planter le dard entre ses cuisses. La douleur lui faisait perdre la tête. Le membre déformé du monstre déchirait les délicats tissus, faisant couler du sang le long de ses jambes. Elle n'arrivait même plus à serrer les dents, les claquant au fur et à mesure qu'elle était ballotter par les deux affreux. Son camarade l'étouffait, plantant le membre monstrueux de par son apparence entre ses lèvres, lâcha un mélange écœurant de pisse et de foutre.
Son corps ne répondait plus. Son esprit voguait ailleurs, seule chose brisée qui ne pouvait être réparer par le Cœur. Elle se mit à le haïr, haïr l'Arche, ses devoirs qui l'avaient enfourné dans cette situation. Mirna haïssait les pouvoirs convoités de la chose qui battait en son sein et voulait l'en arracher, plongeant ses mains dans sa poitrine pour extirper la moindre trace de cette magie obscure. Le gong bruyant ne fut même pas perçu par la ruine qu'elle était désormais, lâchée sur le sol alors qu'ils se soulageaient sur le corps endolori avant de repartir. Sur le sol, hoquetant, elle remua avec lenteur ses doigts. Mirna ne souhaitait qu'une chose : rester allongée par terre, désolidarisé son esprit de son corps, attendre patiemment que les monstres reviennent et qu'on en finisse avec elle. Cela devrait bien venir à un moment donné. Alors que quelques minutes s'étaient écoulées, son regard effleura le mur pour venir se poser sur l'un des biens oubliés par l'un des mutants.
Bien que différente des armes de l'Arche, elle reconnut une arme blanche, grossièrement forgée, un poignard à l'air menaçant. Un peu de temps s'écoula, alors qu'elle se redressa, les jambes toujours tremblantes pour se diriger vers l'autre. Ses mains se reposèrent dessus, la saisissant avant de la faire tournoyer entre ses doigts sales. L'
arme était de taille moyenne, mais imposante. La lame était tâchée de sang et autres fluides peu ragoûtants. Mirna tenait entre ses doigts la clé de son salut.
La porte avait montré de la résistance, mais rare étaient les serrures qui relevaient un véritable défi pour l'ancienne soldat. Avec un bout de ferraille qui traînait elle avait pu crocheter la sécurité sommaire, ouvrant la porte sur le couloir crasseux par lequel elle était arrivée. Elle tourna à gauche dans le sens opposé de celui où ils étaient arrivés, et glissa jusqu'à un mur où quelques voix la surprirent. Deux individus apparemment, se tenaient derrière. «
Toi. » grogna la première. «
T'es mobilisé au charnier. »
«
T'as qu'a y aller » répliqua la seconde. «
Pourquoi ? » dit-t-il avant d'émettre un long gargouillis.
«
C'ui qu'a amené la putain au conte Sek... l'es en train de nourrir les charognards. T'es en récup non ? Alors recup. » L'autre type insulta copieusement son camarade avant de repartir. Elle respira, la main sur la garde de son arme alors qu'elle tressaillait. Mirna calma les battements de son cœur, sortant soudainement de sa cachette pour se retrouver nez à nez avec le mutant, affreusement déformé, un œil plus gros que l'autre. Pataud, elle le prit de vitesse, effectuant une pirouette qui le surprit, lui permettant de planter le poignard dans sa joue, puis dans son front. Il glissa à terre et elle continua à le frapper, encore, encore et encore jusqu'à ce que son visage ne soit plus qu'une bouilli rougeâtre. Elle haletait observant le cadavre, nue, couverte d'un sang presque noir. Les vêtements du mutant, malgré leur état, semblait dans un état correct. Mirna entreprit de le tirer jusqu'à la chambre avant de retirer ses chaussures et le reste de ses habits. Sa manœuvre fut interrompue. Même si elle arrivait à se tirer de cet endroit maudit... après ? Où irait-t-elle ?
Seule c'était improbable qu'elle y arrive. Sa santé mentale était sérieusement en train de s'effondrer, elle ne voulait plus qu'une chose le sang de ces ennemis. Mais la chose, le monstre qui l'avait amené... mort ?
Vraiment ? susurra une petite voix dans son esprit. Elle avait vu ses blessures se guérir et le voir encaisser de sérieux chocs... les mutants n'avaient pas l'air d'être du genre à redoubler de prudence mais... et après ? Il avait des véhicules il pouvait lui permettre indirectement de se tirer d'ici. C'était de la folie. Il l'avait souillé le premier, traîner jusque là bas... a quoi pensait-t-elle ? Un rire, son propre rire, maniaque vint percer l'air alors que son regard s'imprégnait de détresse et de folie... pourquoi pas, elle n'aurait rien à perdre.