Il ne fallait pas se fier aux apparences. Sous sa soumission servile, Bran était un véritable tueur. Le garde du corps de Mélinda, un esclave parfait. Pour en faire un homme aussi docile, elle avait dû le torturer pendant des années, le briser en mille morceaux, avant de le reconfectionner. Grâce à Bran, elle avait expurgé sa haine envers les Warren, car elle l’avait tellement fait souffrir que, au bout d’un moment, elle ne voyait plus l’intérêt de le faire souffrir davantage. Bran, son grand-frère, était celui qui l’avait trahi, celui qui l’avait fait souffrir, qui l’avait violé quand elle n’était encore qu’une enfant, par une sorte de complexe œdipien. Bran, quand il était alors un jeune homme, en voulait énormément à Mélinda d’avoir provoqué la mort de leur mère en venant au monde, mais, comme Mélinda ressemblait énormément à sa mère, il l’avait à la fois aimé parce qu’elle lui rappelait sa mère, et haï pour ça. Bran avait maintenant été dressé, et il aimait profondément sa sœur, n’obéissant plus qu’à elle. C’était, en un sens, un véritable psychopathe, qui pouvait tuer dans le même intervalle une personne avec laquelle il venait de faire l’amour, et ce juste parce que sa sœur le lui avait autorisé. Ainsi fonctionnait Bran.
Ishtar put ainsi remarquer que sa musculature n’était pas fausse, mais qu’elle était le fruit de longues années d’entraînement. Le brave homme resta silencieux, et laissa la femme l’habiller.
« Je promets d’accomplir vos volontés, Madame. »
Bran, aussi respectueux soit-il, ne donnait du « Maîtresse » qu’à sa sœur. Il se retrouva donc avec un étrange pantalon noir en cuir, ouvert à hauteur du sexe, dévoilant ce dernier, ainsi que ses fesses, un harnais en cuir le faisant ressembler à une espèce de militaire, et, pour conclure, de longs gants noirs en latex. Il enfila tout ça, avant de laisser la femme caresser ses fesses. Comme on pouvait s’y attendre, Bran était un sodomite convaincu, car sa petite sœur avait déjà eu l’occasion à bien des reprises, d’explorer son cul très ferme.
Ishtar, toutefois, n’avait guère envie de tester la marchandise outre mesure. Semblant ravie par le candidat de Mélinda, elle lui expliqua davantage sa mission, et l’homme la regarda. Malgré son érection, il était très calme, pesé, son flux sanguin stable… Il y avait quelque chose de surréaliste à le voir ainsi, et il hocha lentement la tête.
« Comme vous voulez.
- Ne déçois pas Ishtar, Bran, elle est une amie de marque, je ne veux pas que tu fasses honte à notre famille.
- Je mourrais plutôt que de vous faire subir un tel affront, Maîtresse. »
Il s’inclina respectueusement, et Mélinda sourit, puis lui tapota la tête. Elle sortit ensuite en compagnie d’Ishtar, et Bran se redressa lentement… Et, avant que Theorem n’arrive, il renifla un peu le lit, comme pour s’imprégner de l’odeur de sa Maîtresse. Bran ouvrit ensuite le placard, et contempla tous les outils mis à sa disposition, avant de se déplacer, pour observer un fouet, et finit par attraper une cravache, la tirant entre ses mains.
Theorem entra ensuite…
Allongée dans un nouveau lit, et nichée contre Ishtar, Mélinda se mordillait les lèvres en voyant, depuis un écran plat immense, la retransmission en direct de l’évènement, filmée depuis une caméra cachée dissimulée sur le plafond.
« Tu vas voir, tu ne seras pas déçue, ma chérie… »
Theorem s’exprima le premier, tandis que Bran, silencieux, tirait sur la cravache. Il ne dit rien suite à la salutation de Theorem, le fixant d’un air sombre, puis la cravache fusa, et frappa Theorem au ventre.
« De quel droit oses-tu me parler ainsi, petite merde ? »
La cravache fut abandonnée au profit d’une gifle à la joue, qui claqua sèchement dans la pièce, et envoya Theorem au sol. Avant même que ce dernier ne puisse faire quoi que ce soit, le pied de Bran se posa sur sa tête, et écrasa l’homme sur le sol.
« Tu t’adresseras à ton Maître ne étant à genoux, car c’est là la place qui sied aux sales fiottes comme toi ! Me suis-je bien fait comprendre ? Tu es tout juste bon à lécher mes pompes et à manger ma merde, ne t’avise surtout pas de te considérer comme mon égal ! »
Bran avait une voix très grave, très forte, et il appuya un peu plus sur la tête de l’homme.
« Excuse-toi ! Dis que la petite merde que tu es est désolé, et ne recommencera plus à manquer de respect à son Maître ! Allez ! »