[FINI] Ronronnements et vibrations [Antares/Pleione Lilianstar]

Eldt

« La communauté d’Eldt est heureuse de vous accueillir, nobles voyageurs. »

C’est avec cette voix mélodieuse que Venlian, Matriarche d’Eldt, salua la venue de la caravane marchande venant d’Edoras. C’était une longue caravane, qui effectuait un voyage tout aussi long, consistant à traverser une bonne partie de Terra, en suivant les grandes routes commerciales, et en s’arrêtant à différentes escales pour vendre des biens, délaisser plusieurs marchands, et en accueillir d’autres. Dans la foulée, la caravane marchande accueillait aussi de simples touristes, des voyageurs, et bénéficiait d’une escorte armée. Elle venait de rejoindre l’Empire d’Ashnard, et avait rejoint la ville elfique d’Eldt.

C’était une ville impressionnante, bâtie dans une grande et millénaire forêt, ancestrale, abritant un clan elfique depuis des temps ancestraux. La forêt était particulièrement grande, avec des arbres gigantesques au milieu d’arbres plus normaux, de grandes rivières avec des cascades immenses. La belle Matriarche les accueillit donc à l’entrée de la ville. Parmi tous les membres de la caravane, il y avait une femme, Alix. Cette femme était une guerrière qui avait pour charge de protéger la caravane, et qui veillait notamment sur les petites fesses d’une timide neko qui rougit devant le corps magnifique et les beaux yeux violets de Venlian : Luna. La petite neko était actuellement en train de voyager dans cette caravane, afin de rejoindre les profondeurs d’Ashnard, où elle devait retrouver ses nouvelles Maîtresses, les jumelles Karistal. Son voyage n’avait pas été de tout repos, car Luna avait notamment croisé le chemin d’une Déesse dans un désert, la belle Bastet, dont Luna conservait encore de très heureux souvenirs. C’était après ce séjour qu’elle avait croisé la belle Alix, qui veillait sur elle, et qui lui faisait des câlins tous les soirs.

Eldt était une communauté marchande, qui vendait les produits de la Nature, et en recevait d’autres. Ce clan elfique était intégré à l’Empire depuis des siècles, et était notamment connu pour les dragons que les elfes utilisaient. Eldt disposait d’un ordre de dragonniers, et leurs dragons vivaient dans les hauteurs des grands arbres millénaires. Venlian leur offrait l’hospitalité pendant plusieurs jours, et Luna suivit la troupe, dans une auberge que la caravane avait réservé.

« Voici ta chambre, Luna, expliqua Alix. Elle est individuelle, mais je dormirais juste à côté de toi.
 -  D’accord... »

Luna ronronnait légèrement, attirée par l’odeur très agréable d’Eldt. Elle reniflait les bonnes senteurs s’échapper de cette forêt, et, une fois que la caravane fut prête, et que les marchands commençaient à déballer leurs affaires, sur ses quatre petites pattes, la petite neko s’empressa de sortir de l’auberge, dévalant des marches en bois pour rejoindre les prairies, en contrebas. Au milieu des ruisseaux, des rivières, elle s’amusa au milieu des sapins, des bosquets, coursant des papillons, ou roulant sur le sol. Luna avait toujours aimé la forêt, et, pour le coup, elle avait vraiment le sentiment d’être au Paradis. Tout sentait terriblement bon dans cette forêt, tout n’était qu’une ode perpétuelle à la beauté et à la sérénité.

La petite neko était aux anges, et, pourtant, ce n’était qu’un début...

Les sœurs Lilianstar étaient de grandes voyageuses : elles avaient visité de nombreux mondes, rencontré de nombreux visages et fait l'amour avec de nombreuses partenaires, à travers tout cet univers. Pourtant, il y avait une région dont elles n'avaient jamais osées s'approcher : la dictature d'Ashnard. Depuis qu'elles étaient petites, leur entourage leur racontait de terribles histoires à propos de cette région, où les terranides finissaient enchaînés et vendus comme esclaves, pour être ensuite torturés et abusés jusqu'à la fin de leurs jours. Elles avaient eu si peur de ces histoires qu'elles avaient juré de ne jamais s'approcher de ce terrible empire.
Mais aujourd'hui qu'elles étaient grandes, leur curiosité avait eu raison de cette promesse d'enfance. Elles avaient donc décidé d'aller à Ashnard, à bord d'une caravane marchande venant d'Edoras et faisant plusieurs escales à travers Terra. Aujourd'hui, la caravane faisait un arrêt dans la ville elfique d'Eldt, rattachée à l'empire d'Ashnard.

« La communauté d’Eldt est heureuse de vous accueillir, nobles voyageurs. »

Dès l'arrêt de la caravane, Pleione se jeta dehors, respira à plein poumons et s'étira de tout son corps.

« Ashnard ! Enfin, nous y sommes ! J'ai cru qu'on y arriverait jamais ! »

La jeune neko détestait les espaces confinés. Et surtout, elle détestait attendre. Aussi fut elle très contente d'être enfin à destination, et de pouvoir descendre.
Antares, en revanche, n'était pas aussi enthousiaste. Elle sortit lentement sa tête dehors, l'air inquiète, en regardant de tous les côtés, comme si elle cherchait un danger.

« Antares, dépêche toi ! Je veux aller m'allonger dans un vrai lit ! »
« Pleione, s'il te plaît... Ne me brusque pas. »

Antares avait toujours été timide et nerveuse face à l'inconnu... mais là, il était clair qu'il y avait autre chose. Malgré son envie de découvrir Ashnard, elle n'avait jamais pu oublier les histoires horribles qu'on lui avait raconté sur cet empire. Elle avait peur qu'au moindre coin de rue, un individu ne l'attrape pour aller la vendre comme esclave. Cette pensée la terrifiait au plus haut point. Mais heureusement, Pleione était là pour la rassurer. Elle s'approcha d'elle, lui prit la main pour l'aider à descendre et, d'une voix douce et protectrice, elle lui dit :

« Ne t'en fais pas. Personne ne s'attaquera à nous. »
« Comment tu peux en être sur ? »
« Personne à Ashnard ne serait assez fou pour enlever les filles du plus grand importateur d'énergie du plan de Terra. C'est l'assurance de se retrouver avec une armée à ses trousses. »
« ... »
« En plus, nous ne sommes pas seules. »

Elles regardèrent discrètement autour d'elles. Parmi la garde de la caravane se trouvait des soldats mandatés spécialement pour assurer leur sécurité. Leur père avait refusé de les laisser partir seules pour Ashnard, alors il leur avait imposé une escorte. Pleione ne voulait pas être surveillée en permanence, mais sa sœur avait besoin de se sentir en sécurité, alors elle s'était forcée à accepter. Ainsi, leur garde personnelle se joignit à l'escorte de la caravane.

« Et si ça ne suffit pas, je te défendrai moi-même ! »
« Pleione... »

Antares se mit à sourire. Entendre sa sœur parler ainsi et sentir sa main dans la sienne lui réchauffait le cœur. Dans un élan de joie, elle entraîna Pleione à l'abri des regards. Évidemment, les gardes les suivirent.

« Antares, qu'est ce que tu fais ? »
« Tu vas voir. »

Elles s'arrêtèrent derrière un grand arbre.

« Il faut faire vite avant que les gardes ne nous trouvent. »
« Tu veux dire... »

Antares embrassa sa sœur. Un baiser doux, délicieux et, bien que court, très plaisant. Elles se séparèrent avec un peu de peine.

« Merci Pleione. »
« Enfreindre les règles de sécurité pour satisfaire un envie personnelle... tu m'as l'air d'aller beaucoup mieux. »
« N'espère pas que j'en fasse une habitude. »

C'est là que les gardes arrivèrent. L'un d'entre eux prit un ton sévère, mais respectueux, pour les réprimander.

« Mesdemoiselles, vous ne devez pas vous éloigner sans nous prévenir. Nous sommes responsables de vous. »
« Excusez nous, nous ne voulions pas vous inquiéter. »
« Bon, on peut aller dans notre chambre maintenant ? Je suis fatiguée ! »

Les gardes les escortèrent jusqu'à leur chambre, puis allèrent se poster dans l'auberge pour avoir une surveillance totale de l'établissement et repérer les éventuelles menaces. Elles étaient enfin seules, dans cette belle chambre réservée aux invités importants, avec un grand lit double recouvert de pétales de roses, exigé par les sœurs, une décoration typiquement elfique et une fenêtre offrant une magnifique vue de la forêt. Tandis qu'Antares observait avec émerveillement la beauté à la fois simple et raffinée de la chambre, Pleione s'allongea sur le lit pour en apprécier le confort, fit voler quelques pétales puis se tourna vers sa sœur avec un sourire malicieux.

« Antares... approche. »
« On vient juste d'arriver Pleione. C'est un peu tôt pour faire l'amour. »

Antares se tourna vers la fenêtre.

« Viens plutôt voir dehors. La vue est vraiment splendide. »
« Pff...Tu n'es pas drôle. »

Elle alla quand même voir. La vue depuis leur chambre leur offrait un spectacle ravissant : une nature verdoyante, des milliers d'arbres de toutes sortes, et d'immenses clairières dans lesquelles les animaux s'ébattaient... un spectacle qu'il est impossible de voir dans les terres gelées et hostiles du royaume Terranide.
Soudain, Pleione crut voir quelque chose d'étrange au milieu de l'herbe. Elle y regarda de plus près, avec sa vision affûtée de félin... et elle la vit. Au milieu de la clairière gambadait une jolie fille neko, se roulant dans l'herbe et chassant les papillons. Pleione ne pouvait plus détacher son regard de ses grands yeux, ses petites oreilles, sa queue remuante, sa peau lisse, ses longs cheveux blonds, ses seins bien ronds et ses fesses voluptueuses, à peine cachés par ses vêtements. Elle se voyait déjà en train de l'embrasser et la caresser partout...

« Splendide... »

Eldt était un magnifique endroit, et cette forêt gigantesque était, pour Luna, une zone merveilleuse. Les nekos comme elle avaient des sensibilités olfactives très poussées, conformément aux animaux félins dont ils tenaient leur spécificité. Un chat se reposait surtout sur ses narines, et, de la même manière, Luna était très sensible aux odeurs. De fait, une bonne odeur pouvait très souvent l’exciter, sexuellement parlant. Il fallait bien avouer qu’elle avait une formation en la matière. Après avoir subi, pendant des mois, l’appétit sexuel dévorant de Maîtresse Alaunriina, elle avait fini par voir les relations sexuelles comme une chose totalement normale, assimilable, selon elle, à un simple câlin. En effet, là encore, conformément aux chats, Luna adorait les câlins. Son sens du toucher était aussi assez poussé, et le fait de la frotter suffisait généralement à la faire furieusement ronronner. Pour l’heure, Luna ne pensait à rien d’autre que gambader sur ce petit îlot juché au milieu d’une grande rivière.

Il y avait quantité d’animaux, de plantes, de fleurs, d’aromes, et Luna, sans se rendre compte que des femmes l’observaient, dansaient sur place, bondissant sur le sol, se roulant sur l’herbe. Elle allait ensuite jouer avec ses griffes sur l’écorce des arbres, les limant, ou bondissant dessus. Luna portait avec elle une belle robe pâle, et, comme à chaque fois, elle était bonne pour le lavage. Luna jouait donc, et, si deux nekos l’observaient, elles n’étaient pas les seules à le faire. Depuis une plateforme en bois, bras croisés, Alix regardait la neko danser. Les deux femmes s’étaient rapprochées après que la caravane ait fait escale à Baltherossa, et que Luna se soit perdue dans le désert. Alix avait reçu de la part de Bubastis et de la Déesse Bastet l’ordre de la défendre. La guerrière, qui avait fondamentalement bon fond, et qui était hostile à l’esclavage, avait accepté, et ce même en sachant que Luna était une esclave. Elle avait lu l’acte de vente. Luna avait été vendue par la Princesse Kaguya, d’Edoras, aux jumelles Karistal, pour une belle somme. Alix connaissait les Karistal, et elle savait que ces deux jumelles adoraient les nekos. Elles n’avaient pas la mainmise sur la fortune familiale, mais c’était comme si... Leurs parents semblaient leur accorder le moindre caprice, et, de ce que la guerrière savait, leur affaire était bien prise en main. Luna ne serait pas malheureuse chez elles, et Alix avait bien compris que Luna était une esclave... Et qu’elle avait été tellement dressée qu’elle ne pouvait pas se concevoir autrement.

Alix la laissait jouer, et Luna joua donc. Elle bondissait sur place, prise dans un jeu imaginaire, aux règles connues d’elle seule. Elle se frottait sur le dos, tourbillonnant sur elle-même, sa queue s’enroulant parfois autour de ses jambes. Courser les papillons semblait être son plus grand plaisir, et on pouvait l’entendre glousser et rire.

« C’est beau, un tel entrain... »

La guerrière tourna la tête vers Venlian, qui venait d’arriver à côté d’elle. La Matriarche restait à proximité de l’auberge, et avait entendu les gloussements de la neko.

« Oui... Elle aime beaucoup la forêt... Et salit à chaque fois ses vêtements...
 -  C’est dommage, c’est une belle robe... »

Alix acquiesça lentement. Du tissu edorassien... Une robe qui avait dû lui être faite sur mesure. Elle moulait parfaitement ses fesses, et, alors qu’Alix voyait Luna bondir sur un arbre, la main de Venlian se posa sur son épaule.

« L’auberge a une buanderie... J’espère juste qu’elle a une tenue de rechange. »

Difficile de savoir ce que Venlian pensait. L’elfe s’écarta ensuite, et Alix laissa encore Luna jouer quelques minutes, avant de siffler. Luna releva alors immédiatement la tête, avec un peu de terre sur le nez.

« Fini de jouer, Luna ! s’exclama Alix à voix haute.
 -  O-Oui, Maîtresse ! »

Alix soupira en se pinçant les lèvres.

« Pour la centième fois, Luna, je ne suis pas ta Maîtresse !
 -  Euh... Oui, oui, bien sûr ! »

Luna grimpa des escaliers en bois, et rejoignit ainsi la plateforme d’observation de l’auberge. Alix ne put résister à caresser son crâne, ses doigts filant entre ses cheveux. La queue caudale de Luna se redressa, et une vibration s’échappa de son corps. Alix ouvrit une porte, et les deux femmes filèrent dans un couloir.

« Ta robe est toute sale, Luna ! »

La neko, sentant le reproche dans la voix de celle qu’elle considérait instinctivement comme sa nouvelle Maîtresse du moment, baissa les oreilles, marchant naturellement à quatre pattes. Elle roulait des hanches en marchant, et Alix ouvrit une porte, la menant à sa chambre.

« Pa... Pardon, Luna n’a... Elle n’a pas pu se retenir... »

Luna parlait toujours d’elle-même à la troisième personne, et Alix sourit lentement.

« Je vais aller la mettre à laver, Luna... »

Luna acquiesça, et la retira, finissant toute nue. Elle frissonna, puis alla sur le lit, et se roula en boule. Alix la regarda une ultime fois, en esquissant un léger sourire, puis elle sortit, fermant la porte derrière elle... Il n’y avait donc plus personne pour veiller sur Luna, et, guère farouche, si on frappait à la porte, cette dernière n’hésiterait pas à l’ouvrir.

Pleione était fascinée par la jolie neko qu'elle voyait jouer dans la forêt, folle de joie. Elle avait déjà observé, avec un certain intérêt, de nombreux terranides laissant libre cours à leurs instincts sauvages, mais celle-ci provoquait chez elle un autre sentiment, un sentiment de fascination et un amour naissant. Son regard suivait la neko partout où elle allait, sans s'arrêter d'imaginer à quel point faire l'amour à cette superbe créature pourrait être satisfaisant. Elle ne put s'empêcher de ronronner, ce qui attira l'attention de sa sœur, pensant que ces ronronnements étaient pour elle.

« Pleione, je t'ai déjà dit que... ? Qu'est ce que tu as vu ? »

Pleione ne l'écoutait pas. Alors Antares regarda dans la direction où se dirigeait son regard et, à son tour, vit la neko jouant dans la forêt. Elle fut également intéressée, mais pas autant que sa sœur pouvait l'être : pour Antares, cette fille n'était rien d'autre qu'une terranide se laissant aller à un amusement bestial, une tentation à laquelle même elle et sa sœur avaient déjà cédées. Elle ne lui prêtait pas assez d'attention pour y voir ce que Pleione avait vue : une partenaire potentielle.

Les deux sœurs restèrent un instant à l'observer, avant que la neko ne lève la tête, comme si elle était appelée, et ne retourne dans l'auberge. En la voyant revenir, Pleione se dit que c'était l'occasion idéale pour aller la retrouver. Sans attendre, elle se dirigea vers la porte. Antares l'arrêta avant qu'elle ne sorte.

« Où vas-tu Pleione ? »
« Je... je vais faire un tour dehors. »

Hésitante, elle se retourna pour se confronter au regard d'Antares et tenter de la convaincre qu'elle disait la vérité.

« Menteuse. »

Antares s'approcha de sa sœur. Son visage affichait une expression sévère, mais son regard contenait une étincelle de malice. Pour Pleione, quand sa sœur affichait cette expression, ça ne pouvait vouloir dire qu'une chose : dans très peu de temps, elle allait finir nue sur le lit, à se faire câliner par Antares. Et ce serait tellement bon qu'elle en oublierait tout le reste.

« Tu ne vas pas me laisser toute seule quand même ? »
« Je vais juste faire un tour. Je ne serai pas partie longtemps. »
« Tu mens. Et tu sais comment je suis quand tu me mens. »

Pleione déglutit. Pour une raison que personne n'a jamais pu expliquer, quand elle mentait à Antares et que cette dernière le savait, elle était à la fois en colère et excitée. Comme si le fait de voir sa sœur faire la vilaine fille lui donnait envie de se jeter sur elle.
Antares embrassa gentiment Pleione sur la joue, lui lécha le cou et se serra contre elle, la prenant au piège entre elle et la porte. Pleione commença à perdre ses moyens. Elle se sentait de plus en plus excitée par sa sœur qui jouait les allumeuses. Il fallait qu'elle sorte vite avant de ne plus pouvoir se soustraire à ses envies de câlins.

« Je croyais que tu n'avais pas envie de le faire tout de suite. »
« J'ai changé d'avis. Je crois que je commence à me réchauffer. »

La situation se compliquait.

« Si on allait essayer ce lit ? Pour voir s'il peut supporter nos poids combinés. »

Si Pleione ne connaissait pas sa sœur, elle penserait qu'elle faisait tout pour la garder dans cette chambre. Mais Antares déteste se forcer à faire l'amour, donc c'est qu'elle en avait vraiment envie. Pleione ne voulait pas repousser sa sœur, mais la perspective de faire l'amour à cette mystérieuse neko l'attirait magnétiquement. Antares et elle auront des années pour faire l'amour ensemble, mais faire l'amour à cette neko est une occasion qui ne se représentera peut-être jamais. Il fallait qu'elle aille la voir.

Tout doucement, elle éloigna Antares.

« Il faut vraiment que je sorte. »
« Pourquoi ? »
« Je suis restée trop longtemps assise dans la caravane. J'ai besoin de faire un peu d'exercice. »

Utiliser une vérité pour dissimuler ses intentions réelles était le seul moyen qu'elle avait pour échapper à la vigilance d'Antares.

« Tu peux très bien faire de l'exercice ici. »
« Pas ce genre d'exercice. Je veux aller m'aérer un peu. »

Antares réfléchit un instant.

« Bon d'accord. Mais demande à un garde de venir avec toi. »
« Je sais, il ne faut pas s'aventurer seule à Ashnard quand on est une terranide. »

Pleione allait sortir quand Antares posa une main sur son épaule.

« Et reviens vite... que je puisse m'occuper de toi. »

Elle lui donna un autre bisou sur la joue, et la laissa finalement partir.

Pleione descendit jusqu'à l'accueil de l'auberge, dans l'espoir de tomber sur la jolie neko, mais elle n'y était plus. Mais elle n'allait pas se décourager pour si peu, et commença à arpenter les couloirs, jetant un coup d’œil partout où elle pouvait. Au détour d'un couloir, alors qu'elle ne regardait pas où elle allait, elle percuta Venlian, la Matriarche d'Eldt, l'hôte de la caravane. En la voyant, elle l'aida immédiatement à se relever et s'aplatit en excuses.

« Je suis désolé. Terriblement désolé. C'est entièrement de ma faute. »
« Ce n'est rien. Je m'en remettrai. Oh, mais dis moi, tu es Pleione Lilianstar. »
« Oui madame. C'est moi. »
« Je ne m'attendais pas à te voir si tôt. J'avais entendu que toi et ta sœur, vous étiez dans la caravane, mais les gardes qui vous accompagnent m'ont dit que vous ne sortiriez de votre chambre que pour le dîner. »
« C'était ce qui était prévu, mais les choses ont évolué. Il faut que je trouve quelqu'un au plus vite. »
« Vraiment ? Je peux peut-être t'aider ? »
« Vous feriez ça ? »
« Bien sur. Vous êtes mes invités, c'est mon devoir de vous satisfaire durant votre séjour. Alors, qui cherches tu ? »
« Je cherche une jeune neko qui était dans la caravane. Savez vous où je peux la trouver ? »
« Ah, tu dois parler de Luna. »

Luna... La jolie neko avait enfin un nom.

« Vous la connaissez ? »
« Oui, et je sais où elle est. Suis moi. »

Venlian guida Pleione jusqu'à la chambre de Luna.

« Voilà, elle est ici. »
« Merci infiniment. »

Pleione salua Venlian qui s'en allait. Puis elle prit une grande inspiration et tapa à la porte. Luna vint lui ouvrir, entièrement nue.

Après avoir fait la fofolle dehors, Luna était en train de se nettoyer, et léchait sa queue. Elle était couchée en boule, et venait de se faire tremper dans la salle de bains. Les chats n’aimaient pas l’eau, et, sur ce point, Luna était différente. L’eau, elle aimait bien ça, car c’était agréable et chaud, et, de plus, contrairement aux chats, elle n’avait pas une épaisse fourrure. Elle pouvait donc tout simplement se contenter de se nettoyer le corps, et elle s’était ensuite enroulée dans une serviette, frissonnant, avant de coucher la serviette, et de se coucher au coin du feu. Un feu brûlait en effet dans la pièce, dans l’âtre d’une cheminée, à côté du lit. La chambre était une agréable pièce en bois, avec des poutres apparentes, et plusieurs tableaux impressionnistes faisant office de paysages, montrant la région, avec les arbres gigantesques et les grandes cascades. Luna, couchée sur le sol, ronronnait doucement, et ne tarda pas à lécher et à suçoter sa propre queue.

*L’air est si bon ici... C’est un endroit tellement paisible...*

Oh oui, elle avait rarement été dans un tel endroit ! Même chez Maîtresse Hinata, dans le jardin du Temple de la Lune, un bel endroit magnifique et très floral, Luna n’avait jamais ressenti une telle odeur, une telle atmosphère. Tout était si serein ici, si paisible, si calme et si beau... Reniflant l’air, Luna se reposait, en somnolant. D’ici quelques semaines, maintenant, elle rencontrerait enfin ses nouvelles Maîtresses. Un long voyage qui prendrait fin, un voyage où elle avait eu l’occasion de rencontrer bien du monde. Là, elle se sentait apaisée, sereine, étrangement détendue... Et très impatiente. Est-ce qu’elle serait à la hauteur de ses Maîtresses ? Maîtresse Hinata lui avait dit qu’elle avait été une petite neko adorable et magnifique, talentueuse et douée, et qu’elle n’avait nullement à rougir de sa prestation et de ses performances à son service. En entendant cela, Luna avait rougi comme une petite folle, et, maintenant, elle léchait sa queue.

Laissant ses pensées vaquer, ces dernières revinrent rapidement à ce qui avait défini sa vie depuis sa première Maîtresse, Maîtresse Alaunriina : le sexe. Cette dernière, cette belle Drow, lui avait montré les joies du sexe. Ensemble, elles avaient fait l’amour tous les jours, dans toutes les positions possibles et inimaginables. Maîtresse Alaunriina avait été une puissante magicienne, qui avait utilisé des clones sexuels de Luna pour la violer, des arbres tentaculaires pour la pénétrer dans tous les sens, l’avait jeté en pâture à ses gobelins et à ses gardes, ou avait créé un propre clone d’elle-même pour la prendre en sandwich... Oui, la perversion de sa première Maîtresse n’avait eu aucune limite, et, même si Luna avait découvert d’autres choses avec Maîtresse Mirei et Maîtresse Hinata, son inconscient était encore profondément marqué par Maîtresse Alaunriina. On lui avait dit que les Maîtresses Karistal étaient de grandes perverses. Est-ce qu’elles arriveraient à succéder à Maîtresse Alaunriina ? Luna n’en savait rien, et, pendant ce temps, dans sa tête, elle revoyait sa Maîtresse en train de caresser ses fesses, de venir la pénétrer sur son pouf pendant qu’elle dormait, en lui disant qu’une bonne esclave se devait d’être toujours prête pour sa Maîtresse.

« Nyuuu... »

La queue caudale de Luna se déplaça lentement, vint se glisser entre ses cuisses, le bout poilu frottant machinalement son intimité. Des ronronnements s’échappèrent alors de son corps, et remplirent l’espace de la chambre. Elle ronronnait et miaulait, sa queue caudale s’enfonçant de plus en plus en elle, faisant pointer de la mouille le long de ses poils... Jusqu’à ce qu’ont ape à la porte.

« Huu ?! »

Luna releva la tête, et s’approcha de la porte, trottinant sur ses quatre petites pattes. Était-ce Maîtresse Axis ? Luna ne se posa même pas la question, ni ne songea à s’enrouler dans une serviette. La nudité était un concept très particulier chez elle, car elle avait grandi dans une tribu de nekos en pleine forêt, où s’habiller ne présentait aucun intérêt. Maîtresse Alaunriina lui avait dit qu’elle ne voyait aucun problème à ce que Luna reste nue, et ce n’était concrètement qu’avec Maîtresse Mirei que Luna avait dû apprendre à s’habiller.

Elle se rapprocha donc de la porte, et l’ouvrit sans problème... Puis sursauta en voyant, non pas Maîtresse Axis, mais une autre neko, comme elle, face à la porte, avec une longue chevelure brune. Il n’y avait qu’elle, et Luna cligna des yeux pendant quelques secondes, évidemment surprise.

« Nyuuu... ? Que... Que voulez-vous, Madame ?! »

Elle avait posé cette question d’une toute petite voix, douce et tendre, qui exprimait toute sa curiosité, et elle observait cette neko avec de grands yeux ronds, tout en la reniflant un peu, instinctivement...

...Et elle sentait très bon.

Tout le calme de Pleione disparut en un instant. Ses pensées se troublèrent, son corps se figea, elle ne pouvait plus rien faire, à part regarder. Luna était là, devant elle, totalement nue, avec ses grands yeux ronds, sa queue remuante et ses oreilles tremblotantes.

« Oh bon sang... C'est vrai que je voulais la voir nue... mais là, c'est plutôt précipité... »

Pleione n'arrivait pas à comprendre pourquoi Luna agissait comme elle le faisait : elle qui avait amadoué ses instincts d'animaux, elle ne pouvait même pas concevoir le façon de penser d'une jeune neko sauvage comme Luna. Cette dernière n'éprouvait aucune gêne, aucune pudeur. En d'autres circonstances, c'était un problème. Mais en cet instant, Pleione voyait son comportement comme une chance pour elle : si Luna n'avait aucun mal à se montrer nue devant une inconnue, la convaincre d'aller un peu plus loin avec cette même inconnue ne devrait pas demander un effort colossal. Certaines de ses anciennes partenaires lui avaient donné du fil à retordre, parce qu'elles étaient difficiles à persuader, à exciter ou à faire jouir, mais, au final, Pleione obtenait toujours ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait maintenant, c'était Luna.

« Nyuuu... ? Que... Que voulez-vous, Madame ?! »

Luna posa sa question avec une voix douce et tendre, signe évident de sa curiosité naturelle, qui fit fondre Pleione intérieurement. Avant même qu'elle ait une réponse, Luna renifla gentiment la neko devant elle, une autre preuve de sa nature plus proche de la chatte que de l'humaine. Son odeur la fit sourire.

« Euh, je... je suis venue te voir. »

Pleione ne savait pas quoi dire d'autre : elle s'était précipitée tellement vite pour trouver Luna qu'elle n'avait même pas pris le temps de penser à ce qu'elle allait dire ou faire pour l'aborder, ajouté à cela sa perte de moyens après l'avoir vue en tenue d’Ève dès son arrivée. Elle essayait de réfléchir, mais ses pensées étaient trop embrouillés. C'est là qu'un souvenir d'une ancienne conquête lui revint.

Une nuit, alors qu'elle était en vacances sur Terre, elle était allée dans un bar pour faire des rencontres, mais elle n'avait été abordée que par des gros pervers, imbibés d'alcool et assommés par le bruit. Après une heure de déception, elle était partie, furieuse, en pestant contre tout et tout le monde. Sur le chemin du retour, elle croisa une jeune lycéenne, en pleurs, sur le toboggan d'une aire de jeux pour enfants. C'était une jolie brune portant un bel uniforme rouge. Elle voulait aller la voir, mais ne savait pas comment l'aborder. C'est alors qu'elle avait eu une idée des plus simples : pour entamer la conversation avec quelqu'un, il suffisait de le regarder, et de lui dire honnêtement ce que cette personne inspirait chez elle. Elle alla vers la lycéenne et lui parla honnêtement.

« Bonjour. Je peux m'asseoir ? »

La jeune fille voulut la repousser, mais quelque chose dans la voix de Pleione la rassurait. La neko put s'asseoir, et elles se mirent à discuter.

« Qu'est ce qui ne va pas ? »
« Snif... Je n'ai pas envie d'en parler. »
« Ça te ferait du bien pourtant. La tristesse ne peut partir que si on la laisse sortir. »

Bien qu'elle venait de la rencontrer, la jeune fille se sentit en confiance avec Pleione, et eut le courage de lui raconter ses malheurs.

« Snif... c'est... c'est à cause d'une fille... que je connais. Je lui ai dit... que j'étais amoureuse d'elle... mais... snif... elle m'a dit qu'elle préférerait sortir avec un âne... plutôt qu'avec moi. Et ensuite... elle l'a dit à tout le monde... et tout le monde s'est moquée de moi...snif... »

L'histoire tragique, mais pas si rare, d'une lesbienne qui avait subi les moqueries d'idiots incapables de comprendre la beauté d'un amour entre filles. Pleione était vraiment triste pour cette fille. Elle la regarda et continua à dire ce qu'elle pensait en la voyant.

« Si cette fille n'est pas capable de comprendre tes sentiments, alors elle ne mérite pas que tu verses des larmes pour elle. En plus, tu es bien plus jolie quand tu ne pleures pas. »

Pleione essuya les larmes qui coulaient sur sa joue, puis lui donna un baiser sur cette même joue. La lycéenne la regarda, intriguée.

« Crois moi : un jour, tu réussiras à l'oublier, et tu trouveras quelqu'un qui saura t'aimer comme tu le mérites. »

Contente d'avoir pu l'aider, Pleione allait partir, mais la lycéenne la retint. Elle voulait que Pleione reste avec elle encore un peu. Elles sympathisèrent très vite, et finirent la soirée dans la chambre de Pleione, se faisant tendrement l'amour. Une première fois merveilleuse pour elle, qui fit disparaître, l'espace d'un instant, la tristesse de son esprit. Le lendemain, la jeune fille, dont Pleione n'avait même pas demandé le nom, était parti, en laissant un petit mot : Merci.

Ce souvenir était l'un des plus doux de Pleione, et l'un de ses succès les plus rapides avec une fille inconnue. Elle décida donc d'utiliser la même technique pour Luna. Elle regarda la neko, observa tout son corps, de ses yeux ronds remplis d'innocence à sa queue caudale se balançant lentement. C'est là qu'elle remarqua que les poils au bout de sa queue étaient humides, et dégageaient une odeur qu'elle reconnut aisément.

« C'est pas vrai. Ne me dites qu'elle était en train de se masturber avec sa queue ? »

Pleione sentit ses tétons se durcir et son intimité se mouiller. Rien que d'imaginer une créature à l'air aussi naïf et innocent que Luna en train de se faire du bien avec sa propre queue, elle se sentait de plus en plus excitée. Impossible d'attendre plus longtemps, tout son corps lui hurlait de se lancer.

« Je suis venue pour te voir, ma jolie petite neko. Je me suis dit que tu devais te sentir un peu seule dans cette chambre. »

Lentement, elle se mit à genoux pour faire face à Luna. Cette dernière n'arrivait pas à comprendre comment la neko face à elle pouvait la connaître. C'est là que Pleione s'était dit que, pour avoir la confiance de cette neko sauvage, il fallait qu'elle lui dise exactement qui elle était.

« Je m'appelle Pleione. Comme tu peux le voir, je suis une terranide neko, comme toi. Je suis en voyage vers Ashnard, dans la même caravane que toi. J'étais en train de me détendre dans ma chambre, avec ma sœur Antares, quand, en regardant par la fenêtre, j'ai vu quelqu'un d'absolument magnifique. Tu sais qui c'était ? »

Luna fut intriguée.

« C'est toi que j'ai vue, pendant que tu jouais dans la forêt. Quand mon regard s'est posé sur toi, je t'ai trouvée tellement belle que j'ai eu envie de te retrouver pour te faire des caresses. Et peut-être même plus, qui sait... »

Pleione parlait maladroitement, mais ses paroles étaient guidées par son cœur, tandis qu'elle observait Luna. A l'inverse de sa sœur, elle n'était pas habituée à discuter, préférant largement les actions aux mots, mais elle le devait pour obtenir la confiance de celle qu'elle désirait. Lentement, elle approcha une de ses mains de la tête de Luna.

« S'il te plaît... tu veux bien que je te caresse les oreilles ? »

Luna se trouvait donc face à une neko, qui se tenait sur ses pattes arrière, et était toute habillée. Elle sentait bon, mais sa présence intriguait un peu la neko... Tout en l’inquiétant aussi. Avec tout ce que Luna avait vécu, elle avait relativement peur des personnes étrangères. Cependant, cette femme lui inspirait confiance, car elle sentait bon... Et elle était belle. Et puis, comme elle, elle était une neko.

Un peu surprise en la voyant, la mystérieuse neko aux longs cheveux bruns

« Euh, je... je suis venue te voir.
 - Me... Me voir ? »

Luna était un peu intriguée, et son interlocutrice sembla s’absenter pendant quelques secondes. Nullement gênée en étant nue devant elle, elle pencha la tête sur le côté. Luna était assise sur les fesses, avec les jambes recourbées. Que voulait-elle ? Luna en profitait pour la renifler un peu, sentant son agréable parfum, et sentit des frissons la traverser dans son dos. Elle reprit alors, et se mit à genoux devant elle, leurs regards se croisant. Luna clignait des yeux à plusieurs reprises, troublée devant cette femme. Elle était belle, et sa présence l’intimidait. Que désirait-elle ? Elle lui avait dit qu’elle était seule, et qu’elle devait se sentir seule... Puis, en disant cela, la mystérieuse neko se mit à genoux devant elle, leurs regards se croisant.

Cette dernière ne tarda pas à se présenter davantage :

« Je m'appelle Pleione. Comme tu peux le voir, je suis une terranide neko, comme toi. Je suis en voyage vers Ashnard, dans la même caravane que toi. J'étais en train de me détendre dans ma chambre, avec ma sœur Antares, quand, en regardant par la fenêtre, j'ai vu quelqu'un d'absolument magnifique. Tu sais qui c'était ?
 -  Non... C’était qui ?! »

Luna avait pour habitude d’être très naïve. Elle ouvrait de grands yeux ronds devant l’histoire de Pleione la Terranide neko, et elle s’était un peu plus penchée vers elle, sa queue poilue remuant dans son dos. Sachant son petit effet, la femme attendit un peu, avant de préciser :

« C'est toi que j'ai vue, pendant que tu jouais dans la forêt. Quand mon regard s'est posé sur toi, je t'ai trouvée tellement belle que j'ai eu envie de te retrouver pour te faire des caresses. Et peut-être même plus, qui sait... »

Luna écarquilla les yeux, et se mit à rougir, ses joues s’empourprant, tandis qu’une vibration traversa son corps. Elle ronronnait lentement, flattée par les compliments de la neko. Elle, « absolument magnifique »... Hu, que c’était agréable à entendre ! Elle se mordillait les lèvres en sentant ses griffes pointer. Pleione restait à côté d’elle, et Luna se mordilla les lèvres. La petite neko remuait sa queue de droite à gauche, et, avec son corps nu, on pouvait voir ses tétons pointer plus facilement, tandis que ses poils caudaux durcirent un peu autour de sa queue.

Pleione approchait sa main d’elle, et demanda à pouvoir caresser les oreilles de Luna. La neko cligna des yeux à plusieurs reprises, et répondit en léchouillant ses doigts, instinctivement, sa bouche filant sur eux, et sa langue allant les caresser. Elle hocha la tête de haut en bas, puis frotta sa joue contre ses doigts.

« O-Oui, Lu... Luna aime bien les câlins... »

Et, déjà, on pouvait l’entendre ronronner, ce qui ne promettait que de s’améliorer.

Pleione, face à Luna, agissait de manière instinctive : elle regardait la neko sauvage, savourait chaque détail de son merveilleux corps, et essayait de transcrire ce qu'elle voyait avec des mots. Aucune réflexion inutile, elle ne faisait que regarder et parler. Et à chacun de ses mots, elle se sentait plus fébrile à l'idée qu'elle puisse se rapprocher de Luna, caresser ses oreilles, sa queue, ses seins, ses fesses, son intimité... D'ailleurs, celle de Pleione était de plus en plus humide, tant ses fantasmes étaient omniprésents dans son esprit.
Après quelques phrases de présentation, les joues de Luna s’empourprèrent, son corps vibrait, et la jeune neko ronronnait doucement. On pouvait également voir les tétons de ses seins nus pointer légèrement, ainsi que les poils de sa queue caudale se hérisser. Tous ces signes laissaient penser à Pleione que son interlocutrice était de plus en plus intéressée par elle. Et cela ne faisait que la mettre plus en joie, si bien qu'elle avait du mal à se retenir de sauter sur Luna pour l'embrasser. Tout son corps la brûlait, ses tétons semblaient vouloir déchirer son soutien-gorge et son entrejambe était tellement trempée que des gouttes de cyprine commençaient à lui couler le long de la jambe. Et quand Luna lui dit qu'elle était d'accord pour se laisser caresser les oreilles, qu'elle vint lécher ses doigts et frotter sa joue contre eux, la neko moins sauvage sentit tout son être se transformer en fournaise. Lentement, elle porta sa main à la tête de Luna, et frotta gentiment ses petites oreilles poilues. Sous l'effet du plaisir ressenti par ce geste tendre, la neko sauvage ronronna, ce qui ne fit que jeter de l'huile sur le feu qu'était Pleione.

« Ohlàlà, ohlàlà, ohlàlà... je suis en train de bouillir sur place. J'aimerais tellement pouvoir me déshabiller devant elle. Tellement... »

Son esprit commençait à se réchauffer au même point que son corps. Elle n'était plus qu'un tas d'excitation sexuelle avec une apparence de terranide. Elle essayait de toutes ses forces de se contrôler, mais l'envie était de plus en plus forte. Alors elle se concentra sur la seule pensée qui la gardait en place.

« Si je la brusque, elle va s'en aller... Si je la brusque, elle va s'en aller... »

Pleione se répéta cette phrase dans sa tête, encore et encore, en s'arrêtant seulement pour contempler Luna, et apprécier le contact de sa main sur ses oreilles. Elle ne s'en rendait même pas compte, mais elle ronronnait à son tour, une chose qui semblait intriguer Luna, comme la plupart des choses qu'elle avait vue depuis qu'elle s'était présentée à elle. Elle ne contrôlait même plus son plaisir, elle pouvait juste l'empêcher d'aller trop loin.

Après quelques minutes à lui gratter les oreilles, Pleione se rappela qu'elle avait dit à Antares qu'elle reviendrait vite. Et telle qu'elle connaissait sa sœur, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne vienne la chercher. Pas question pour la sœur rebelle d'abandonner Luna à cause de sa grande sœur si sage, il fallait trouver un moyen de l'amener avec elle. C'est là qu'une idée lui germa dans la tête, pour se cacher d'Antares et pour se rapprocher de Luna. Une pierre, deux coups !
Elle lâcha la tête de la jolie neko, qui demanda d'autres caresses.

« Je serai ravie de continuer à te caresser. Mais d'abord, tu veux bien me laisser entrer dans ta chambre ? J'aimerais te faire un câlin au coin du feu. »

Pleione avait en effet remarqué la chaleur d'un feu de cheminée, le genre de choses devant lesquelles un chat aime s'endormir. Luna, toujours méfiante, ne semblait pas décidée à la laisser entrer. Alors Pleione prit sa voix la plus douce pour lui parler.

« Ne t'en fais pas, je ne te ferai aucun mal. Je suis juste là pour te tenir compagnie. »

Pourvu que cela suffise...

Luna sentit la main de la belle neko lui caresser ses cheveux, et, naturellement, le contact de cette douce main avec ses cheveux entraîna, chez elle, une série de ronronnements et de vibrations sonores, les poils de sa queue caudale venant se dresser et se raidir sur place. Elle miaula faiblement, penchant la tête vers le bas, sentant cette belle main jouer sur sa tête, glissant entre ses oreilles. Sa queue filait de droite à gauche, et Luna serra le spoings, sentant un intense frisson de désir la traverser.

« Nyuuuu… »

Ah, foi de neko, que c’était agréable ! Elle ronronnait tendrement, remuant la tête de droite à gauche, yeux clos, savourant ce moment, sans aucune restriction possible… Cette neko était très douée, et, quand elle ouvrit à nouveau la bouche, Luna rouvrit les yeux, relevant la tête pour la regarder.

« Je serai ravie de continuer à te caresser. Mais d'abord, tu veux bien me laisser entrer dans ta chambre ? J'aimerais te faire un câlin au coin du feu. »

La belle Luna venait de la forêt, et n’avait aucune conception, ou alors très réduite, du concept de « propriété privée ». C’était quelque chose qu’on pouvait tout à fait observer en ce moment, la requête de Pleione ne soulevant aucun problème quelconque chez elle. Maîtresse Mirei avait bien essayé, jadis, de lui inculquer certaines notions fondamentales… Non, il ne fallait pas ouvrir la porte aux étrangers, non, il ne fallait pas les laisser rentrer, ni se laisser tripoter par quiconque… Malheureusement pour elle, Luna étant accroc aux câlins et aux gourmandises, elle faisait un piètre chien de garde. Lors de son bref séjour à Tekhos, il lui était arrivé, à plusieurs reprises, d’être emmenée par une femme dans une ruelle isolée, puis de se faire pénétrer, ou alors de faire l’amour avec elle dans l’un des squares de la ville. Pour Luna, tout cela était totalement normal. En quoi était-il problématique de se faire des câlins si on s’appréciait ? Pourquoi refuser de laisser passer quelqu’un qui avait l’air gentil ? Et qui, de surcroît, était gentil avec vous ?

Opinant de la tête, Luna s’écarta un peu.

« Et bien… Oui, tu peux rentrer, Luna t’apprécie beaucoup. »

Elle se pencha vers elle, et lécha son cou, une sorte de marque d’affection, puis elle alla ensuite vers le coin du feu, sans se soucier de fermer la porte. Là encore, les portes ne faisaient pas partie de sa culture, d’autant plus que, avec Maîtresse Alaunriina, elle faisait souvent l’amour en public, portes ouvertes, afin de permettre aux autres gens de les rejoindre. Luna s’approcha donc du coin de feu, toujours aussi nue, et posa ses pattes sur le tapis, bombant ses fesses vers l’arrière en étirant ses pattes de devant, et en profita pour pousser un miaulement. Elle étirait ses muscles, et sa queue caudale continuait à remuer de gauche à droite.

« Miaaaawww… Luna aime beaucoup les câlins ! Est-ce que Madame Pleione va lui en faire beaucoup ? Luna ne demande que ça ! »

Sa voix était guillerette et enjouée.

Il est étonnant de voir à quel point les nekos pouvaient être sensibles aux sensations sur leur peau. Mais Pleione le savait bien. Après tout, elle était elle-même une neko. Et de voir la jolie neko sauvage devant elle frissonner de plaisir en sentant sa main lui grattouiller les oreilles fit remonter en elle des souvenirs de nuits passées aux côtés de sa sœur. Par sa douceur naturelle, Antares possédait un vrai talent pour les caresses. Et Pleione ne comptait plus le nombre de ronronnements et de miaulements qu'elle avait laissé sortir de sa bouche en sentant les mains expertes de sa grande sœur parcourir son corps, aussi bien ses points non-sensibles que ses attributs de neko ou ses zones érogènes. Mais, à plonger trop loin dans ses pensées, Pleione ne faisait que se réchauffer encore plus, ses vêtements étant déjà un sauna pour elle. Alors elle essaya de faire abstraction de ses pensées pour ne se concentrer plus que sur celle qu'elle caressait.

Luna semblait beaucoup aimer les caresses de Pleione. Elle les aimait à un tel point qu'elle l'avait laissé, elle qui était une étrangère totale il y a encore quelques minutes, entrer dans sa chambre, sans éprouver trop de méfiance. Elle vint même lui lécher le cou en signe d'affection. Si les nekos étaient sensibles au goût qu'au toucher, elle aurait sûrement sentie à quel point son geste avait excité la neko habillée.

Oui, oui, oui, enfin... Enfin, je peux rentrer.

Pleione entra dans la chambre, folle de joie intérieurement, mais sans le laisser paraître à l'extérieur. Contrairement à celle où elle était avec sa sœur, la chambre de Luna était beaucoup plus modeste : une pièce en bois avec des poutres apparentes, et à la place des fenêtres, des tableaux impressionnistes accrochés aux murs, représentant des paysages de la région. Ce n'était guère guilleret comparé à la belle chambre aéré et éclairé où elle dormait, mais après tout, la jeune neko n'était pas là pour la chambre. Elle était là pour son occupante.
Elle jeta un rapide coup d’œil dehors, pour s'assurer que personne ne les observait, puis elle ferma la porte. Elle s'étonna d'ailleurs que la neko sauvage ne l'ait pas faite elle même. Mais après tout, ce n'était qu'une autre preuve de sa nature animale.

Pleione tourna la tête vers le feu de cheminée, et vit Luna, au coin du feu, les fesses pointées vers elle et la queue remuante tandis qu'elle s'étirait. Encore une vue particulièrement alléchante qui fit frissonner Pleione. Elle même se demandait comment elle pouvait encore se retenir de ne pas agripper la chair de Luna pour aller tripoter ses zones sensibles. En fait, c'était une simple pensée, un simple fait observé, qui lui tournait dans la tête en boucle.

Luna n'est pas comme ces allumeuses que j'ai pu croiser dans les bars terrestres. C'est une créature sauvage et fragile, qui se méfie des étrangers. Si je fais n'importe quoi, elle va me repousser. Je ne dois pas y aller de force. Cette fois ci, la douceur est de mise.

Elle ravala sa lubricité et ses désirs, prit un instant pour refroidir le feu qui brûlait dans sa poitrine et dans son sexe, puis alla vers la cheminée. Elle s'assit sur les genoux, face au feu, et tapota ses cuisses avec ses mains, tout en regardant Luna.

« Viens poser ta tête sur mes jambes. Comme ça, tu seras confortablement installée et tu profiteras de la chaleur du feu tout en recevant mes câlins. Car crois moi, je vais t'en faire plein, des câlins. »

Luna vint mettre sa tête sur les cuisses de Pleione.

« Ah, et au fait, tu n'as pas besoin de m'appeler "Madame". Appelle moi juste Pleione, ce sera suffisant. »

Cette dernière se mit à lui caresser les oreilles, passant son autre main dans ses cheveux. Les deux nekos étaient au paradis.

Que Jacob Lilianstar m'en soit témoin... Dusse-je rester dans cette chambre jusqu'à demain matin, je cajolerai Luna jusqu'à ce qu'elle accepte de faire l'amour avec moi !

Quel doux blasphème envers son ancêtre cela était. Mais elle semblait oublier que, dans sa chambre, sa sœur l'attendait.

D'ailleurs, Antares, en ayant assez de guetter le retour de sa petite sœur, s'était mise à se caresser en pensant à elle.

« Aahh... Pleione... »

Luna laissa donc Madame Pleione entrer, et s’écarta prudemment… Et, par une sorte d’ultime sursaut, elle songea à fermer la porte, qui claqua derrière les deux femmes. Elle observa ensuite discrètement Madame Pleione, humant sa bonne odeur. Elle était, comme elle, une neko, mais elle avait l’air… Différente. Plus affirmée. Est-ce qu’elle était, comme Luna, une esclave ? Luna ne voyait sur elle aucun collier, mais, après tout, elle-même n,’en avait pas, puisqu’elle n’avait pas encore rejoint ses nouvelles Maîtresses. Sa queue remuait de droite à gauche, Luna observant, un peu circonspecte, cette étrange femme, qui se rapprocha du feu. Ce câlin lui avait fait beaucoup de bien, et, chez Luna, c’était toujours le meilleur moyen d’abaisser sa vigilance, en lui grattouillant la tête,  en faisant preuve d’affection avec elle. Luna adorait les câlins, tout simplement, et, dès qu’on avait compris ça, on avait compris comment abaisser toutes les barrières chez la neko… Une neko qui resterait toujours sauvage, même malgré les efforts de Maîtresse Mirei pour qu’elle change.

Madame Pleione s’était installée sur le tapis, au coin du feu, et lui présenta ses genoux :

« Viens poser ta tête sur mes jambes. Comme ça, tu seras confortablement installée et tu profiteras de la chaleur du feu tout en recevant mes câlins. Car crois-moi, je vais t'en faire plein, des câlins.
 -  Nyuuu… » miaula Luna en s’approchant.

Elle avançait évidemment à quatre pattes, et alla ainsi se coucher aux pieds de Madame Pleione, nichant sa tête dans le creux de ses genoux. Le feu réchauffait son petit corps frais, et sa queue caudale se mit à remuer de gauche à droite. Luna dormait fréquemment au coin du feu. Maîtresse Alaunriina le savait plutôt bien, et, parfois, quand Luna se couchait sur les peaux de bêtes de sa Maîtresse, elle se réveillait au petit matin en étant nichée dans les bras de sa Maîtresse, qui était venue la rejoindre pendant la nuit, et en profitait ensuite pour lui faire l’amour… Autant dire qu’il s’agissait là de magnifiques souvenirs pour elle, et dormir au coin du feu le lui rappelait... Même si le tapis était moins confortable qu’une peau de bête, Luna pouvait s’y faire, et ce d’autant mieux que sa tête était posée sur des cuisses.

La neko ronronnait toujours encore un petit peu, jusqu’à ce que Madame Pleione lui fasse une remarque qui amena les oreilles pointues de Luna à se redresser un peu :

« Ah, et au fait, tu n'as pas besoin de m'appeler "Madame". Appelle moi juste Pleione, ce sera suffisant. »

Luna cligna des yeux à plusieurs reprises. À force d’être l’esclave de Maîtresse Alaunriina, Luna avait intégré, en son inconscient, à coup de fouet, l’usage des termes respectueux, et elle n’avait pas l’habitude de le faire. Pour elle, Madame Pleione venait de lui donner un ordre, et, dans sa tête, de manière inconsciente, Madame Pleione était déjà devenue Maîtresse Pleione. Luna hocha donc la tête, de haut en bas.

« Luna vous appellera juste Pleione, alors… »

Après avoir dit cela, la neko retourna poser sa tête sur les genoux de Maîtresse Pleione, et s’y frotta un petit peu, sa queue caudale continuant, de son côté, à se déplacer de droite à gauche. Son corps réclamait les câlins promis… Et, quand ces derniers vinrent sur sa tête, Luna se mit à lécher et à embrasser les cuisses de Maîtresse Pleione, ronronnant doucement… Doucement et tendrement.

Avec Luna dans le creux de ses genoux, Pleione était au paradis tandis qu'elle caressait cette neko sauvage. Pendant que ses mains caressaient ses cheveux lisses et ses oreilles remuantes, elle observait sa queue blonde aller de gauche à droite sous l'effet du plaisir. Elle en était tellement fascinée qu'elle ne remarquait même pas que sa propre queue, aux poils bruns et blancs, était en train de remuer elle aussi, tant l'excitation la parcourait. La température de son corps continuait d'augmenter, ses tétons se redressaient et son intimité recommençait à s'humidifier. Elle n'en pouvait plus d'attendre. Elle voulait Luna, ici et maintenant. Alors elle tenta de se convaincre elle-même que les choses allaient dans le bon sens, et que Luna allait accepter de se laisser caresser de façon plus intime.

Elle m'a laissée entrer dans sa chambre. Elle a accepté de m'appeler seulement Pleione, elle ronronne quand je la cajole... et si je continue d'attendre éternellement, je ne pourrai jamais lui faire l'amour. Pire encore, Antares risque de me retrouver. Et en plus du sermon des gardes pour m'être éloigné de ma chambre sans les avoir prévenu, je devrais ensuite subir... la punition d'Antares.

Les propres pensées de Pleione la firent trembler. Elle se sentit parcouru par un sentiment entre la crainte et l'excitation, à l'idée de ce que sa sœur pourrait lui faire.
Quand Pleione désobéissait à Antares après s'être engagée à l'écouter et à suivre ses consignes, sa grande sœur avait un moyen bien à elle de la punir. D'abord, elle lui infligeait un châtiment corporel particulièrement honteux pour la corriger. A chaque fois, ce châtiment était fait pour exciter sa jeune soeur. Ensuite, quand Pleione la suppliait de lui faire l'amour, Antares refusait et lui interdisait de se masturber pour se soulager. Son supplice durait pendant des heures puis, si elle avait fait une grosse bêtise, elle avait droit à un autre châtiment et une autre période d'attente, afin que le message rentre bien dans sa tête de pioche. Sinon, sa grande sœur la libérait. Ce genre de traitement révélait une partie de la personnalité d'Antares qu'elle ne montrait devant personne d'autre que sa petite sœur : elle pouvait aussi bien être une gentille fille emplie de tendresse... qu'une méchante fille emplie de sadisme.

Pleione s'arracha à sa rêverie pour revenir à Luna. Juste à temps pour voir cette dernière venir lécher et embrasser ses cuisses nues, dont l'intérieur, très proche, était l'une de ses zones érogènes. Ce fut le coup de grâce pour les derniers doutes de la neko. Sans hésiter plus longtemps, elle se décida enfin à passer à l'action. D'un geste fin, elle alla poser sa main libre sur le dos de la jolie neko. Un frisson parcourut cette dernière en la sentant.

« Excuse moi. Tout va bien ? »

Impossible de savoir si les frissons de Luna étaient des frissons de plaisir ou de crainte. Mais, dans le doute, Pleione continua très doucement ses caresses. Son excitation était trop grande, elle ne pouvait plus se retenir.

Plus loin, dans sa chambre, Antares était tout aussi excitée. Quand sa sœur était partie, elle avait soudain ressenti un intense désir dans son bas-ventre. Convaincue que Pleione ne serait pas sortie longtemps, la neko blonde avait choisi de l'attendre bien sagement, pour la jeter sur le lit et la prendre toute entière dès son retour. Mais tandis que les minutes défilaient, aucun signe du retour de Pleione. N'en pouvant plus d'attendre, Antares, assise sur le grand lit de leur chambre, avait commencé à caresser son intimité par-dessus sa culotte. Très vite, sa main est passée en dessous du tissu, pour venir la toucher directement, puis son autre main est allée se glisser sous son soutien-gorge. A présent, elle se masturbait de toutes ses forces, toujours avec la même pensée dans sa tête : sa sœur.

« Aahh... aahh... aahh... »

Une chance que la chambre était bien insonorisée, sinon les gardes postés dans le couloir se seraient déjà précipités à l'intérieur en entendant ses gémissements.

Pour Luna, il n’y avait aucune différence de fond entre l’affection et le sexe, entre un câlin et le fait d’avoir une relation sexuelle. De son point de vue, il s’agissait juste de la même chose, avec une intensité différente dans les deux cas. En tout état de cause, elle continuait à lécher les cuisses de Pleione, ronronnant de plaisir, se rapprochant de plus en plus de son intimité. Les tétons de Luna avaient durci et ses seins pointaient. Elle n’éprouvait aucune gêne dans ce qu’elle faisait, et sa queue caudale continuait à remuer de droite à gauche, témoignant de toute son excitation. Luna léchait donc, et sentit la main de Plieone glisser sur son dos.

« Nyuuu… » ronronna Luna.

Elle adorait faire l’amour avec les autres nekos, et cette Pleione était aussi tendre que belle. Luna se frottait contre elle, et releva la tête quand Pleione lui posa une question :

« Excuse-moi. Tout va bien ? »

La question la surprit, et Luna cligna des yeux, puis se releva alors, en posant ses pattes avant sur le torse de Pleione, ce qui eut pour effet de la faire tomber en arrière. Pleione se coucha ainsi sur el dos, et Luna se pencha au-dessus d’elle. Leurs seins se caressèrent, et elle lui lécha la joue, en se blottissant tout contre elle.

« Oui… Luna est heureuse d’avoir une nouvelle amie à qui faire des câlins… »

La neko avait de gros besoins affectifs. Elle adorait tant les câlins qu’en être séparée était toujours pour elle une lourde et douloureuse épreuve. Elle se blottit donc contre Pleione, léchant son visage, puis l’embrassa, brièvement, ses mains s’appuyant sur ses épaules. La belle Pleione n’avait probablement pas vu venir ce coup, mais Luna était ainsi. Maîtresse Alaunriina l’avait très bien formé, et le sexe était profondément ancré en elle… Comme on pouvait le réaliser en ce moment.

Elle continua ensuite à lécher les lèvres de Pleione, remuant son corps d’avant en arrière sur le sien, le frottant contre celui de la femme… Et son corps, lui, continuait à délicieusement ronronner.

Plus de doute possible, Luna aimait ce que Pleione lui faisait. Sinon, elle ne se serait pas relevée pour poser ses mains sur le torse de sa nouvelle amie, presque sur ses petits seins, pour la faire tomber en arrière et atterrir sur le dos, avec la neko sauvage au-dessus d'elle. L'esprit de la neko civilisée avait un peu de mal à assimiler ce qui se passait : même si elle voulait que Luna et elle se fassent l'amour, elle n'arrivait plus à suivre l'enchaînement des événements, tant ce geste de la part de l'autre neko lui semblait soudain. Elle avait été si nerveuse, si intimidée lors de leurs premiers contacts, qu'elle ne pensait pas arriver à une telle position en si peu de temps.

Avec Luna penchée sur elle, frottant son corps nu contre le sien en ronronnant, lui léchant la joue et lui disant qu'elle était contente de pouvoir faire des câlins à quelqu'un, Pleione jouissait intérieurement. Son objectif était enfin à portée de main.
Pendant que Luna lui léchait le visage, Pleione lui caressait le corps : son dos, ses hanches, et finalement, elle alla lui masser les fesses. Depuis le temps qu'elle en avait envie, maintenant que Luna s'offrait à elle, la jeune neko n'allait pas se priver. Elle caressa, tripota et malaxa ce fessier bien rond et bien ferme, et chaque seconde passée la rendait plus excitée. Très vite, elle n'arriva plus à retenir ses gémissements et ses ronronnements, interrompus seulement lorsque Luna vint l'embrasser brièvement, avec ses mains sur ses épaules. A ce moment, Pleione crut que son corps était en train d'exploser : elle adorait les baisers, en particulier les baisers doux, comme ceux de sa sœur ou de certaines de ses anciennes partenaires, et celui de Luna était si délicat qu'elle en voulait plus. Alors, quand sa partenaire (car il ne faisait plus aucun doute qu'elle l'était) vint lui lécher les lèvres, elle sauta sur l'occasion.

« Luna ! »

D'un mouvement rapide, Pleione colla ses lèvres à celle de Luna. Dans le même temps, elle lâcha ses fesses pour faire remonter ses mains, d'abord sur le bout de sa queue attachée à sa peau, puis le long de son dos, en suivant le tracé de sa colonne vertébrale, pour finir sur ses omoplates. De cette façon, la jeune neko pouvait garder sa partenaire contre elle et l'empêcher d'échapper à ce baiser avant qu'elle l'ait décidée.
Après avoir savouré le bord de sa bouche, elle ouvrit un accès vers l'intérieur avec sa langue, pour venir rencontrer sa jumelle. Les organes buccaux des deux nekos se mêlèrent dans un ballet sensuel et endiablé, rythmé par le bruit étouffé de leurs couinements de plaisir.

Après plus de deux minutes, Pleione libéra enfin Luna. Mais cette dernière, à voir comment elle se frottait à sa partenaire, voulait plus de câlins. La jeune neko allait se faire un plaisir de faire de ses désirs une réalité.
Elle écarta légèrement sa jolie neko pour pouvoir se redresser et se rasseoir, puis vint lui caresser la joue.

« Tu veux encore me faire des câlins ? Alors aide moi à me déshabiller. De cette façon, tu pourras sentir mon corps nu se frotter contre le tien. A moins que tu ne préfères que je garde mes sous-vêtements pour l'instant ? A toi de choisir. »

Le câlin se poursuivait, tout simplement... Et Luna l’aimait bien, ce câlin. Ses lèvres se plaquèrent donc sur celles de Pleione, et, quand elle sentit les mains de la neko appuyer sur ses fesses, un frémissement parcourut tout le corps de Luna, qui se mit à ronronner furieusement, miaulant dans la bouche de Pleione. Elle l’embrassa plus vigoureusement, en fourrant sa langue, comme Maîtresse Alaunriiina lui avait appris à le faire. Sa langue s’enfonça dans sa bouche, cherchant celle de son amante, qu’elle se mit à caresser, tout en se lovant contre elle. Pleione était belle, et sentait très bon, ce qui, pour Luna, méritait d’être signalée, au vu de l’importance qu’elle accordait aux odeurs. Elles s’embrassèrent donc pendant plusieurs minutes, Luna sentant ses seins durcir, et tout son corps devenir beaucoup plus réceptif et beaucoup plus sensible au toucher.

« Rrrrr... »

La queue de Luna fouettait l’air de droite à gauche, tandis que le baiser se poursuivait... Jusqu’à ce que Pleione ne finisse par s’écarter un peu d’elle, laissant une Luna surexcitée, avec les sens en feu. La petite neko se mordilla les lèvres, observant avec des yeux ravis et pleins d’amour sa belle amante. Pleione savait comment l’embrasser, et Luna avait sur ses lèvres le goût sucré et délicieux de sa bouche. Un contact particulièrement délicieux, qui amena Luna à se pourlécher légèrement les babines, sa langue filant le long de sa bouche.

Pleione se releva, et Luna se coucha sur le côté, sentant l’une des mains de la femme venir caresser l’une de ses joues. Elle se mit ensuite à lui parler, évoquant la suite de leurs jeux.

« Tu veux encore me faire des câlins ? Alors aide moi à me déshabiller. De cette façon, tu pourras sentir mon corps nu se frotter contre le tien. A moins que tu ne préfères que je garde mes sous-vêtements pour l'instant ? A toi de choisir. »

Un choix... C’était intéressant ! Luna n’avait pas l’habitude de choisir, et elle se redressa à son tour, puis, en souriant, poussa Pleione, la renvoyant se coucher sur le dos. Ayant jadis été une grande naturiste, Luna avait un peu du mal avec les vêtements. Elle s’était souvent demandée leur utilité, si ce n’est se protéger du froid. Pour elle, on était tellement mieux sans ces horribles tenues ! Malheureusement, tout le monde en portait, et Luna avait dû s’y habituer... Mais, si on lui offrait l’occasion de les retirer, alors là, elle ne se le faisait pas redire deux fois.

Ses mains glissèrent donc sur les vêtements de la neko, et elle la déshabilla entièrement, tirant sur ses vêtements, sur les nœuds, sur les lacets, sur tout ce qui était susceptible de la retenir. Finalement, Pleione se retrouva aussi nue qu’elle, et Luna lui lécha amoureusement une joue, frottant son nez contre son corps, se blottissant tendrement contre elle.

« Rrrrr... Mrrraaaww... Pleione est bien plus belle comme ça, sans aucun vêtement sur sa peau ! Luna n’aime pas les vêtements, elle préfère être libre ! Elle se sent entravée et enlisée dans des vêtements ! »

Et ça, foi de neko, c’était bien vrai !