Shad et Alastar se faisaient l’amour en immersion, ensemble, yeux dans les yeux... Pour ainsi dire. Coupé du monde extérieur, Alastar ne pensait qu’à elle. L’eau avait beau cherché à les écarter, les ailes de Shad avaient beau battre pour les déplacer, sa queue caudale, elle, s’était enroulée autour de la taille de la femme. Elle retenait ainsi son corps contre le sien, et empêchait le bâton de quitter le trou dans lequel il avait réussi à se nicher. Alastar la pénétrait donc, remuant d’avant en arrière, ne faisant plus qu’un avec elle. Les minutes défilaient et s’écoulaient à la vitesse de secondes, et le Diablotin devait bien admettre qu’il adorait ça. Cette femme était magnifique, une belle et forte démone. Est-ce qu’elle mériterait sa place en rejoignant le clan Magoa ? Il était morbide de l’envisager en ce moment, mais, après tout, Alastar était un démon, et son clan était impliqué dans le processus de la vie et de la mort. Quand Shad mourrait, il y avait toujours des probabilités pour qu’elle finisse en Enfer... Et que son âme puisse être récupérée par les Magoa. C’était le sort qui arrivait à plusieurs des humaines esclaves vivant dans le clan, et qui ne figuraient pas dans les Cours. Elles avaient été repérées et recrutées durant leurs vivants par les Incubes et les Succubes du clan, et, à leur mort, après une vie faite de luxure et d’outrages moraux, elles étaient récupérées dans les Limbes, si les Magoa arrivaient à les retrouver. Shad n’étant pas encore morte, ce sort ne la concernait pas encore... Mais Alastar était bien placé pour savoir que la mort était le lot commun de tous les êtres vivants, même en Enfer. La seule différence était qu’une personne mourant en Enfer revenait à la vie sous une autre forme.
Aussi, le Diablotin la prenait donc, célébrant cette union. Sa main s’agrippa à ses cheveux, et il l’embrassait fréquemment, ou se contentait de lécher sa peau, voire juste de la mordiller. Elle avait un corps magnifique, et Alastar l’appréciait pour ce qu’il était. Il continuait à la prendre, amoureusement, longuement, sans que l’air ne semble leur manquer... Jusqu’à ce que lui aussi entende des bruits de pas. Comme il fallait s’y attendre, d’autres personnes venaient de les rejoindre. Même dans les chambres, on restait rarement seuls.
De fait, plusieurs personnes venaient d’entrer. Outre quelques esclaves, il y avait aussi deux des succubes qui avaient été secourir Alastar :
Loreen et
Mawïn. Elles venaient d’entrer dans le bassin en étant habillées, signe qu’elles ne venaient pas ici pour se laver. Les deux femmes marchèrent donc un peu, et les griffes de Mawïn vinrent caresser le dos d’Alastar, filant dans l’eau. Elle le griffa jusqu’au sang, tandis que Loreen, elle, se déplaça de l’autre côté.
«
Et bien, quel entrain, ironisa Loreen.
Elle se battait à mort il y a moins d’une heure, et, maintenant, elle se fait prendre par notre cher Diablotin... »
Loreen se déplaça de l’autre côté, près deux corps de Shad, et laissa venir à elle deux belles esclaves nues :
Karen et
Isabelle. La première avait été, de son vivant, une strip-teaseuse gérant un bar, et accessoirement matrone endurante d’un bordel illégal situé dans la cave de son bar. La seconde, quant à elle, avait été une «
veuve noire », un terme officieux désignant ces femmes qui épousaient des hommes juste pour les ruiner et les dépouiller. Elle n’avait jamais commis la moindre infraction légale, mais, au jour du Jugement Dernier, c’était sous l’aune d’une autre loi que les personnes étaient évaluées. Isabelle avait été une femme de luxure, mais surtout de vice. Ses trahisons avec les hommes avaient provoqué des dépressions et des désespoirs, car il lui arrivait parfois de devoir aller jusqu’à avoir un bébé pour bénéficier d’importants avantages matrimoniaux. Les deux femmes avaient fini chez les Magoa, et elles se pressèrent contre Loreen, venant l’embrasser, et laissant les mains gantées de Loreen venir empoigner leurs fesses.
Alastar, de son côté, poussa un gémissement de douleur, et mordit la langue de Shad, quand Mawïn vint griffer son dos. La douleur éclata en lui, mais elle n’avait rien de rédhibitoire, et l’encouragea même à prendre davantage.
Toutefois, il n’y avait pas que des femmes au sein du palais, et, dans l’eau, des hommes venaient également d’arriver. Mawïn fit signe à l’un d’entre eux de venir,
Lester. Lester avait été un Américain qui avait étudié à une université américaine de l’Ivy League à une époque où la drogue était de mode, et où la jeunesse américaine se mobilisait contre la guerre. Il avait multiplié les viols sur le campus sur les femmes droguées. Elles ne s’en souvenaient plus, et lui avait fini par mener une vie normale... Mais le Jugement Dernier ignorait la prescription, et, lorsque sa vie avait été jugée, il avait été décidé que ce qu’il avait fait n’avait pas compensé tout le mal qu’il avait fait. Lester s’était retrouvé en Enfer. Ce que l’homme ignorait, et qui avait joué en sa défaveur, c’était qu’il avait engrossé plusieurs femmes, et que ces dernières avaient mal fini, entre des cures de désintoxication, et une grossesse non désirée. Lester s’était donc retrouvé en Enfer, dans les Cours, et avait progressivement réussi à s’en extirper.
De la main, Mawïn lui fit donc signe de venir.
«
Là, fais-toi plaisir, Lester... » souffla Mawïn.
Lester se dirigea vers les deux amants, et ses mains se posèrent sur les fesses d’Alastar, tandis que son sexe se rapprochait de lui...
...Et Alastar mordilla à nouveau Shad en grognant dans l’eau.
«
Hnnnnnnnnn... !! »