Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sturm und Drang

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Sturm und Drang

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SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 120 lundi 22 septembre 2014, 22:40:18

Au final, il s’arrêtait net pour retourner dans sa chambre, et, assis sur le lit, semblait perplexe. Akina n’était pas... normale. Il préférait se taire. Sans doute s’était-elle engueulée avec son père... Il hésite à la questionner, ou à se taire, et préférera la deuxième solution. Il se contente de l’observer, avant de sortir le papier du russe.

-Tu me caches encore des choses.

Elle le regarde. Il ne rit plus, se contente de le ranger de nouveau. Lui fait signe d’approcher. Non, pas sur le lit : Au sol. À sa place, n'est-ce pas ? Elle doit le garder en tête, quoiqu'il arrive : Elle est son inférieure, et il la traitera longtemps ainsi. Même si elle devait devenir sa petite amie, ou sa femme, elle restera sa petite chose, à vie avilie.

-Tu es libre, maintenant. Tu t'es peut-être enchaînée à moi, mais tu m'as choisi. Tu as su briser tes liens précédents. Tu as su te battre toute ta vie. Tu t'es battue contre moi aussi. Tu as vaincu. C'est fini, tu n'as plus à subir ton père. Juste moi. Et quand je te deviendrais pesant, tu sauras te défaire de mon emprise aussi. Je te fais confiance.

Il la prend alors dans ses bras. Oh, tant d'amour, tant d'affection.

Si seulement il ne bandait pas, le tableau serait d'un pur romantisme.

Parce qu'il ne peut pas contenir son excitation. C'était latent auparavant, mais lui avoir donné un ordre a vite réveillé son instinct dominateur, et les idées qu'il avait lui reviennent. Cette chambre, ces années passées, les mecs qu'elle y a peut-être ramené, ses masturbations, ces moments de solitude où ils s'envoyaient des SMS, ici, dans cette petite pièce où elle a toujours vécu sans doute.

Il se relève. Sa tenue montre, sans la moindre équivoque, le trouble dont il est saisi. Il caresse la tête pour qu'elle reste au sol, et cherche dans l'armoire qu'elle a laissé ouverte. Il n'a aucun mal à trouver un foulard, genre tissu fin et léger, le bon truc de pétasse occidentale dira-t-il, et l'enroule pour en faire une bande opaque qu'il applique sur ses yeux, le nouant à l'arrière de son crâne. Au tour de sa propre ceinture, qu'elle entendra être débouclée, puis nouée autour du cou de l'étudiante, serrée jusqu'à son cou. Cette ceinture-là, comme les autres, a un unique trou supplémentaire creusé par Siegfried, permettant de bloquer le cuir comme un collier. D'une poussée sur son crâne, il la fait se mettre à quatre pattes.

« Jolie petite chienne », lui murmure-t-il alors qu'il tire sur la laisse improvisée pour la faire marcher après lui. Il parcourt la chambre, l'observe avec attention. « Imagine que quelqu'un rentre à ce moment-là... » Clac, une petite fessée il est offerte. Il s'assure qu'elle ne percute rien, la fait s'arrêter, demi-tour. « Ton cul me fait tellement envie... Il est normal pour les sales chiennes de se faire enculer. Comme une bête. » Il s'arrête, se met face à elle, juste à côté de la porte. Il l'ouvre d'ailleurs pour regarder dans le couloir qu'il n'y ait personne, et le referme « Fais la belle. La petite chienne a très envie d'une sucrerie. » Il la regarde se dresser, mains sur les cuisses, et si elle n'ouvre pas la gueule elle-même, il lui fera faire. Il veut voir cette langue sortie, tirée. Son souffle court et intense par l'excitation. « Reste comme ça », murmure-t-il. Il lui met autour du cou le collier se trouvant dans sa poche, avec la médaille du héros de la famille. Lui-même se sent obligé de sortir la croix de fer, et d'accrocher le ruban par l'agrafe autour de son propre cou. Il se sent mieux avec.

Sans même le moindre bruit avant-coureur, le moindre avertissement, elle sent sa grosse queue s'engouffrer dans son étroite mâchoire. Intrusive et conquérante, sa hampe ne s'encombre pas de la délicatesse propre à toute introduction, et s'affaire déjà à la massacrer. Ainsi, lui debout et elle à genoux, il veut la posséder dans ce lieu tout symbolique. Suce, et suce bien, petite Scarlett. Il dirige sa tête d'une main autoritaire sur son crâne ses mouvements, variant la vitesse, sa position. Elle aura à supporter un nouveau genre d'intromission : Son corps a été abaissé, sa tête bien penchée en arrière, nuque douloureuse, il s'empale loin, lentement, intensément dans sa gorge, au-dessus d'elle, sa face tournée vers le plafond comme on implore le seigneur, subissant ses coups comme un marteau-piqueur qu'une patience inouïe.

-Les bonnes chiennes gardent la langue tirée.

Froide, sa phrase est jetée alors même qu'il venait de s'enfoncer au plus profond d'elle, lui faisant avaler tout ce qu'elle peut prendre, et attendra, sans bouger, un long moment, profitant de l'étroitesse de sa gorge, des légers mouvements qu'elle fait pour arranger sa position, supporter cette domination, et peut-être même y prendre du plaisir.

Fini. Les pachas doivent pouvoir être dans leur petit confort. Il la fait se traîner, toujours à quatre pattes, jusqu'à son lit. Lui s'y assied. Elle devra se retourner, dos à lui, et se pencher en arrière, supporter son corps sur ses bras, et l'encaisser tandis qu'il utilise encore son corps à l'envie, tenant sa nuque, dénudant ses seins pour les gifler, se penchant même pour frapper sa chatte couverte après avoir remonté sa robe. Il la traite de pute, de suceuse hors-pair, est ravi de lui infliger un nouveau traitement, gagne en hardiesse, s'amuse de voir son cou se déformer lorsque sa queue lui écartèle. Il ne sait plus où donner de la tête, s'il doit continuer à caresser et maltraiter cette poitrine parfaite, s'occuper de son minou trempé et envieux ou juste se concentrer sur ces lèvres d'avaleuses de queue, comme il vient de la complimenter, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus.

Il lui saisit les cheveux pour la retourner violemment. Face à lui, il lui fait ouvrir de nouveau la bouche de force. Elle a compris la consigne, à force, et tire la langue, sa respiration hachée, le maquillage désordonné, le visage sale de sa propre salive et des fluides de son Maître. Il la frappe, plusieurs fois, s'assurant qu'entre chaque coup, elle reste la gueule grande ouverte, comme le réclamant.

-Scarlett.

Cette façon de l'appeler lui manque, à force de trop l'appeler Akina devant les autres. La suite de ses mots, laissés à son oreille, murmurés avec le ton de l'affection profonde, auront néanmoins le ton impératif qui sied à son rôle.

La confession finie, il l'embrasse avec passion, et reprendra vite ce qu'il avait commencé, faisant plonger la face de son esclave sur son imposant mandrin pour qu'elle le bouffe comme l'affamée qu'elle est à ses yeux, sa pute, sa traînée, lui infligeant le singulier traitement de la dégradation, une raide déchéance ponctuée des bruits de sa gorge, et des gémissements de son propriétaire.

Il n'y tient plus. Il se retire, se relève.

-Ouvre grand la gueule, sale chienne !

Il capte au dernier moment cette médaille qu'il lui a mise. Il serre les dents, sent poindre la colère. Elle était fière de le porter, cette chienne. Il n'a aucune limite, aucun respect. Dans ce gouffre qu'elle lui offre, il y glisse la récompense militaire. Prend le bras d'Akina et lui remonte, pour qu'elle le branle. Retire enfin son foulard. En quelques coups de poignet, le SS se lâche avec intensité. Même elle pourra témoigner qu'elle avait rarement vu autant de foutre en une fois. Il lui repeint littéralement la face, souille abondamment la médaille, remplit sa bouche, gouttera jusqu'au sol, inutile de parler de sa robe.

Il s'écroule finalement sur le lit. Il murmure son prénom. Une première fois. Et...

-MA Scarlett... J'aime que tu m'appelles Anton. Et je suis heureux d'être ton Maître.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 121 mardi 23 septembre 2014, 01:40:59

Lorsque ses yeux entrent en contact avec la carte expédiée par Aleksei Tsoukanov, ils s'écarquillent de terreur. Merde, encore une fois. Elle n'a pas prévu qu'il tomberait sur l'invitation ouverte de l'officier russe. Toutefois, pas le temps de justifier. Il la prend de vitesse, anticipe les excuses fumeuses : Oui, elle le lui a caché. Il n'y a pas à nier. Aussi, elle accepte la punition à venir, bien qu'elle l'appréhende. Sa conscience panique complètement.

Le discours sur sa liberté lui laisse un goût d'inachevé à l'esprit. Elle prend tout de même le constat avec un certain soulagement, en pleurerait presque de joie. Akina ne s'est jamais rendue compte à quel point, elle courait un grand danger sous le toit de son propre père. Si elle n'avait pas croisé Siegfried ce jour d'examen, s'il n'avait pas eu l'audace de l'inviter à boire ce café, elle n'en serait pas là aujourd'hui. Les souvenirs de ces deux derniers mois s'empilent au fil de ses pensées et l'étreinte qu'il lui offre fait tout exploser. Elle a découvert un monde qui lui était totalement inconnu. Ce fameux angle, ce fameux jour : l'impossibilité de faire marche arrière. Et sa conscience avait beau résister, elle est faite pour assouvir les fantasmes de l'allemand. Elle chute encore, le sommet de la falaise est déjà loin – plus haut, mais le sol et l'impact semblent inexistants. Ses derniers retranchements tremblent une nouvelle fois. Inutile de planifier une contre-attaque. Elle va se livrer.

Toute entière.

Ses prunelles mordorées aperçoivent fugacement l'excitation du prussien et elle lève son minois vers lui, dans tous ses états. Elle reconnaît le foulard avant d'être aveuglée. Il vient du Texas, un cadeau de Marisol. La belle suspend son souffle une fois plongée dans le noir de l'incertitude. Ses autres sens sont soudainement décuplés : elle entend son pouls cogner au creux de ses veines, l'odeur familière de sa chambre et le moindre contact avec Siegfried. Elle se mord la lèvre inférieure et son portrait est affolant. Le regard occulté par le tissu coûteux, elle s'apparente à une pute embourgeoisée, purement occidentale. Ses cheveux sont un peu dérangés par la pose du bandeau.

Le son de la ceinture qui quitte les hanches de son partenaire, et elle est terrassée par le désir. Discrètement, ses doigts fins filent contre son corps, palpe ses chairs humides et dressent le bilan de son excitation. Le cuir enlace ensuite sa gorge gracile dans une rude morsure. Elle sursaute, gémit sa satisfaction avant de gérer sa respiration du mieux qu'elle peut. L'exercice s'avère moins périlleux que lors des premières fois. L'expérience lui enseigne à se détendre, et apprécier le châtiment du manque d'oxygène. Il l'étrangle par procuration et elle adore ça.

Ses mains heurtent le sol, sa croupe est déjà relevée : sa cambrure trace une courbe parfaite. Il tire, elle marche : traînant sa dignité dans la poussière de sa chambre, incapable de concevoir qu'il abuse de son dernier sanctuaire. Celui où elle a grandi, où elle a toujours été protégée de tout. Elle a un mouvement de recul quand elle entend la porte s'ouvrir. Non, elle n'ouvrira pas la gueule au départ, trop perturbée par les battements de son coeur. Si Jack entre ? Ou Ekaterina ? Elle repense à Kenneth qui l'avait trouvée agenouillée et farcie de sperme.

Elle se met à haïr furieusement Siegfried. Lui faire prendre des risques aussi inutiles, laminer son honneur de femme. Sa conscience a un regain de motivation. Toutefois, cette rage est usée à un autre escient que celui de la résistance. Elle a envie de lui prouver qu'elle est capable d'être la pute de sa vie.

Sa langue sort dès qu'elle écarte les mâchoires. Leurs souffles lui paraissent bruyants, surtout le sien à demi-étouffé. Puis entre ses seins, l'éclat du métal froid. Elle reconnaît sans peine le poids de la médaille familiale, qui se niche contre sa peau de pêche.

« Nein... » commence-t-elle à supplier en allemand. «  Aus Mitleid ....Anton... »

Il fait preuve de pitié. D'ailleurs c'est le second nom de sa queue, sans doute : pitié. Et il lui dispense sa pitié à foison, dans la bouche d'abord, au fond de la gorge ensuite. C'est plongée dans les ténèbres qu'elle déguste le chibre conquérant. Si elle tente de prendre la mesure des intrusions en suçant la raideur du noble, il ne tardera pas à maîtriser la cadence. Premièrement, il y a sa salive qui va couler en abondance à la commissure de ses lippes torturées, lubrifier le phallus. En second viennent ses larmes muettes, qui imbibent le foulard d’humidité et coulent le long de ses joues pâles. Ben oui, suce Scarlett, c'est tout l'amour qu'il te donne. Bouffes-en jusqu'à t'étouffer avec.

Elle devient le réceptacle de sa jouissance, à bout. Le foutre gicle dans son œsophage. La souillure atteint son ventre de l'intérieur. Elle est allemande, au moins de cette manière.  Son rouge à lèvres a dérapé salement sur sa figure et son mascara a été emporté par ses pleurs silencieux. De la salive brille sur son menton, bientôt rejointe par de légères traces de semence. Mais par dessus-tout, il y a cette mouille qui irrigue l'intérieur de ses cuisses, traîtresse à sa raison et gage de son plaisir.

Le reste est assez flou pour elle. Encore à quatre pattes, elle reçoit des caresses fermes et viriles. Elle aura plusieurs supplications : des gémissements flous, sonores entre deux respirations saccadées.  Beaucoup d'allemand, un peu d'anglais. Ses scrupules se font la malle. Elle atteint le point de retour. Aouch, quand la crinière est reprise par la main du mâle. Non, pas encore. Il force. D'accord, elle ouvre lentement la bouche. Ses muscles faciaux lui font un mal de chien. A chaque geste trop brusque, elle émet une plainte sonore. Alors qu'elle s'attend au goût familier de la queue de son maître, c'est une gifle qui percute sa joue. Putain. Elle ne l'a pas vue venir. Bam, une autre Tant mieux, celle-ci aussi était imprévisible. Les claques manquent de la renverser. Si elle ne voyait pas déjà noir, elle aurait pensé sombrer dans l'inconscience.

« Schon Wieder Anton !! » s'écrie-t-elle en pleurs, parce qu'elle en veut davantage. Elle n'a pas assez mal. A travers lui, c'est elle-même qui se frappe.

Trois autres coups, au moins, s'abattent sur sa figure, puis l'accalmie. Elle soupire de douleur tandis qu'il panse ses plaies à l'aide de quelques murmures.

« Ja... » répond-elle, essoufflée.

Aux lèvres de son amant se succèdent sa queue imposante qu'elle accueille avec une ferveur presque religieuse. Elle s'abandonne finalement. Son corps n'oppose plus la moindre résistance et il devient aisé pour lui de glisser dans sa gorge : le passage est grand ouvert, le territoire conquis. Il en a l'absolu contrôle, et elle sacrifie sa bouche brûlante aux avancées de cette virilité excitée.

Ouvre grand la gueule. Elle ouvre grand la gueule. De toute manière, elle n'aurait pas su la referme, c'est trop douloureux. Elle préfère restée comme ça. Alors qu'elle déglutit, tremblante, l'acier de la médaille heurte l'intérieur de ses joues et ses dents. Bordel, elle va jouir dans ce dernier acte d'humiliation. Elle image facilement son père assister à la scène son grand-père paternel également : tous deux forcés d'admirer la revanche brutale d'un rescapé. Ses doigts fins enserrent la grosseur du chibre, sa vue est libérée et il expédie une quantité surprenante de sperme sur elle. Il l’arrose copieusement pendant qu'elle souffre d'un premier orgasme. A chaque jet qui heurte sa peau, c'est un spasme de jouissance qu'elle ressent, particulièrement sensible aux fantasmes que génère Siegfried.

Lui s'effondre, elle se redresse.

« Anton, Mein Herr.... » murmure-t-elle en grimpant sur le lit, au-dessus de lui. Elle a la médaille en main, couverte de semence. Elle nettoie le bijou à l'aide de sa langue. Quelques gouttes échouent par inadvertance sur la joue allemande, elle ira effacer la maladresse d'un baiser où elle aspire le liquide blanc, déviant ensuite ses lèvres pour embrasser celles de son Maître. « Noch einmal... »

Akina est déjà en train de le masturber.

De sa main libre, elle retire la ceinture qui lui cintre le cou et la passe entre ses dents, soulignant sa position de chienne. Le message paraît clair. Il suffirait à l'allemand de saisir chaque extrémité de l'accessoire, de l'improviser en brides : lui qui est si bon cavalier et de s'installer derrière elle. S'il est assez dur, notamment à l'idée de transformer sa chienne en jument, elle sera pénétrée d'un coup, la nuque pliée par le mors, les reins creusés par cette pression charnelle. Première poussée : un peu de sperme sur son visage est éjecté en l'air. Et elle mord le cuir, encore affamée : sa mâchoire l'élance, mais elle continue de mordre et de s'infliger la douleur qui en résulte.

Il enchaînerait par le cul, l'enfilerait sans crier gare : les parois font pression, résistent un peu et cèdent progressivement pour aspirer la queue du  SS.

T'es qu'une sale pute, pense-t-elle en fixant droit devant elle. Elle encaisse rudement. Le cuir de la ceinture lui glisse entre les dents. Elle reprend son souffle, heureusement car elle le perd la seconde suivante quand il la fouette une fois au dos. Sa peau délicate est vite marquée d'une trace rouge. Elle crie pitié. En allemand. Il recommencerait peut-être tandis qu'il lui élargit le fondement. Il finit par déchirer sa robe. Le crac significatif des coutures sera le déclic pour elle. Nouvelle jouissance, autre extase. Un dernier coup de ceinture, sur le cul et c'est lui qui inonde le conduit étroit de son esclave.


Vingt minutes plus tard, ils descendent. Une valise pend au bout du bras de Scarlett. Elle s'est vêtue d'une jupe courte et d'un débardeur foncé ; Ce qui lui est tombé sous la main somme toute. Elle aurait d'autres affaires à venir rechercher, mais rien d'urgent. Au salon, ils ne croisent personne et tant mieux. Elle n'a pas de douche. Le sperme de Siegfried brille sur son visage et son décolleté. Elle presse le pas, mais en atteignant la porte :

« Vous partez déjà ? »

Oui, au revoir Papa, je reviens bientôt. Elle ouvre, lance un dernier regard au paternel qui découvre avec stupeur l'état de sa progéniture. Il écarquille les yeux, marmonne un faible adieu et envoie une oeillade volontaire à Anton.

« Oublie pas le courrier, » rappelle Jack. Et elle s'en empare en sortant.


Elle ne l'ouvrira qu'une fois chez le prussien, après le confort d'une bonne douche et avoir enfilé une robe légère. Installée sur le divan, comme à son habitude, elle parcourt avec attention la première lettre et s'exclame vers son maître, étonnée :

« Monsieur Takagi me propose un poste d'assistante ! »

Elle relit pour être sûre.

« Il dit que Reuters a insisté et qu'il veut bien accéder à sa requête. Ah, ca me gêne. Takagi est spécialisé en génétique et en éthique de la science. Je suis davantage centrée sur la nanobiologie. Tant pis. » soupire-t-elle après avoir froncé les sourcils. « Je vais accepter. ».

Elle grimace ensuite, à cause de son dos meurtri par les coups de ceinture. Le reste du courrier se partage entre les papiers de pré-rentrée, et des publicités divers. Elle fait le tri, jette ce qui doit l'être et porte son attention sur son amant.

« Vous êtes prêt ? »

Elle ménage une pause, puis.

« A vivre avec moi ? »
« Modifié: mardi 23 septembre 2014, 01:46:23 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 122 mardi 23 septembre 2014, 03:21:37

Il était heureux pour elle. Une nouvelle opportunité qui s'offrait, et il n'avait pas eu à intervenir. Peut-être les événements derniers en avaient été la cause, ou peut-être pas. Peu importe. Il était ravi de voir qu'elle savait toujours être indépendante, et n'avait pas besoin de lui.

S'il était prêt ? Il avale sa salive, puis acquiesce. Bien sûr. Il en sourit même, sincèrement. Il se traîne vers elle, pieds nus comme à son habitude chez lui, pour choper la lettre de Takagi. Un type bien.

-Bioéthique. Les expérimentations sur personnes non-volontaires. Auschwitz. Toi. Un long fil étrange... Comme si... Hm. Je ne crois pas au destin, de toute façon.

Il embrasse son front en tenant sa nuque, puis s'éloigne de nouveau, pour rallumer Haendel. Ah, oui, la sonate. La troisième, il croit, mais il n'est pas sûr.

-Je vais tout de suite te faire une place dans mon armoire.


La cohabitation se passe... fort normalement. Siegfried s'absente de temps en temps pour des réunions. Il reçoit une fois quelques professeurs, auquel cas il demande à Akina de sortir ; hormis cela, il se montre adorable, bien loin du portrait qu'il a bien voulu décrire de lui. Les premiers jours, peu avant sa rentrée, il est souvent à son appartement, travaillant sur la petite table de la salle à manger ; de longs moments passés sur ses cours et quelques fiches, de nombreux livres empruntés autour de lui, une collation jamais loin. À heure régulière, matin et soir, il s'injecte ce dont il a besoin pour tenir le coup ; il expliquera à Akina que selon ce qu'on lui a dit, il pourrait mourir d'un jour à l'autre si il s'en privait trop longtemps. Il lui expliquera aussi que chaque piqûre est une torture mentale, à laquelle il ne s'est jamais vraiment fait. Le réveil de ses pulsions est comparable à une éruption volcanique, et dans ces moments-là, pour ne rien craindre, il valait mieux se tenir loin.

Il faisait du sport, souvent, pas tant pour se muscler que pour tuer l'ennui et bouger un peu. Il lui arrivait, lorsqu'il était réveillé très tôt par un léger mal-être, d'aller courir dans la rue. Midi et soir, il s'évertuait à faire la cuisine. À 5h, il n'était pas rare de le voir préparer une sucrerie. Maniaque, il se montrait sévère dans ses mots (mais clément dans l'attitude néanmoins) lorsqu'elle laissait traîner quelque chose, ou faisait une saleté. Une fois, un bruit la réveilla en pleine nuit. Il était trois heures du matin, Siegfried ne dormait déjà plus, il astiquait compulsivement le sol.

Il avait ses psychoses, comme ça. Il lui arrivait de chanter, en allemand, lorsqu'il travaillait, alors même qu'il rédigeait des notes en japonais. Il s'énervait toujours en écartant ses cols, lorsqu'il faisait chaud. Parfois, ses ongles battaient une mesure sur la table, des minutes durant, comme pour marquer un tempo sans la moindre musique. Il semblait mécanique quand il cuisinait : Les lamelles de légume avaient toujours le même gabarit, les doses étaient millimétrées, il se servait de la musique pour calculer des temps de cuisson. Ah, la musique. Souvent tournait en sourdine Bach, Beethoven, Schubert. Il n'était pas fan de Mozart, y préférait nettement Tchaikovsky. Un peu de musique française. Jamais du neuf, que du centenaire, au moins. Il lui précise que, le jour où ça la dérange, il mettra volontiers des écouteurs.

Il s'astreint à parler simplement allemand avec elle, la corrige parfois, et lui intime de ne pas attraper son accent noble, qui fait franchement méprisant en société. Il lui aura montré où sont ses armes, qu'elle puisse s'en servir en cas de problème.

C'est le deuxième jour que l'incident arriva. Enfin, l'incident. Le sermon. Ils n'avaient pas fait l'amour depuis qu'ils étaient partis de chez Jack. Siegfried revenait d'une réunion au lycée qui s'était éternisé, sur les programmes d'histoire.

-Cet après-midi j'ai eu envie de toi. J'ai cherché à me réfugier dans les toilettes du lycée pour m'y soulager et je me suis rendu compte que je n'avais toujours pas la vidéo que je t'ai demandé. J'ai dû faire marcher mon imagination. Je me suis branlé en pensant à la façon dont j'allais te punir. Encore.

Abstinence. Pour Akina sonne le glas. Sept jours à compter d'aujourd'hui. Le repentir devra être consommé au bout, mais peu importe toute la bonne volonté qu'elle pourra y mettre, il précise volontiers qu'elle n'aura rien d'ici-là. Lui non plus, du coup... Sauf qu'elle est bien sûr astreinte à la non-masturbation. Lui peut se le permettre en revanche.

Hormis ça, tout se passera relativement bien. Ils sortiront quelque fois, lorsque le besoin de s'aérer après manger se faisait sentir, pour aller voir un cinéma ou gérer l'exception d'un petit restaurant loin du centre.

Il s'était complu à marquer sur le calendrier accroché dans la cuisine « J-... » suivi du nombre de jours restant pour sa sanction. Au « jour J », un dimanche, elle sera réveillée sur le coup des dix heures après une longue nuit où ils étaient sortis dans un club.

-Debout. Ta journée sera consacrée à ta punition.

Oh-oh. Elle ne l'avait pas vu aussi autoritaire depuis un bail. Il la prend violemment par le collier, qu'elle porte désormais en permanence, et la traîne nue (et si elle ne l'est pas, pyjama ou nuisette, il se fera un devoir de l'en débarrasser) pour la mettre au milieu du salon, à genoux. Un coussin soutient ses genoux. Deux menottes en cuir entraveront ses poignets dans son dos. Il lui ordonne ainsi de ne plus bouger. Elle a contrevenu à un ordre, ordre qu'il a répété et qu'il n'a pas puni pour autant. Il lui explique qu'il doit marquer le coup. Si elle n'est pas capable d'exécuter quelque chose de si simple, il est contraint (contraint!) d'en venir à une telle extrémité.

Là, elle ne bouge pas. Il fera des crêpes, la pâte ayant été préparée la veille. Délicat fumet qui émane de la cuisine. Il mange à sa faim, dans le salon, non-loin d'elle. Il lui ordonne de regarder devant elle, et de se taire, de ne pas bouger quoi qu'il arrive.

Il lui raconte ensuite à quel point il a envie d'elle. Il ira jusqu'à s'agenouiller, lui aussi nu par ailleurs, devant elle, une fort belle érection déformant (ou, au contraire, donnant toute sa forme à) sa queue. Il caresse sa joue, lui dit que la baiser lui manque, que c'est une torture pour lui. Ainsi, tout en lui racontant ça, il se masturbe. Fourre deux doigts dans sa bouche, la frappe quelque peu. Il ne lui faudra pas longtemps pour jouir sur le plancher, juste devant elle. Il lui précise qu'il lui est toujours interdit de bouger. Il va prendre une douche.

Vers 13h, il se prépare une assiette. Elle-même en aura une, petite, sa faim doit le tirailler, ainsi qu'un verre d'eau. Il pose le tout au sol. Il lui ordonne de manger. Elle n'a d'autre choix, comme une chienne, de pencher son corps en avant jusqu'à y basculer, s'appuyant sur son menton et ses épaules pour parvenir à enfourner la nourriture entre ses lèvres. Siegfried lui colle alors un plug en métal, acquisition toute neuve, entre les fesses, après l'avoir largement lubrifiée et préparée. Il lui dit qu'elle le gardera, même si elle a mal, même si c'est désagréable.

Il travaillera ensuite. Les cours reprennent le lendemain, il doit être prêt. Dans son dos, elle ne peut le voir, mais lui la voit parfaitement lorsqu'il lève l'oeil de sa copie. Il voit qu'elle fatigue, et lui dit d'ailleurs. Il sait qu'elle a envie d'aller aux toilettes, qu'elle a peut-être faim, qu'elle voudrait bouger. Il sait d'ailleurs qu'elle détend ses muscles et ses articulations dès qu'il a le dos tourné, mais il s'en fout : Elle n'a jamais été réellement punie. Si elle veut rester dans cet appartement, autant qu'elle sache à quoi s'attendre. Il finira même par lui bander les yeux, lui entraver la bouche avec sa ceinture, resserrer son collier.

Il aura fait des allers-retours dans sa chambre, aux toilettes, dans la cuisine, de quoi permettre à Akina de tenir le coup dans son humiliation. L'alarme de son téléphone sonne, passé 17h. Il l'arrête, vient défaire ses menottes. Son calvaire est terminé.

-Frei.

Il ne se contente pas de la laisser, il la prend dans ses bras et la soulève, par les genoux et la nuque. Il va ainsi la poser sur le lit. Il s'absente dans la cuisine, et en revient avec une copieuse assiette de crêpes et d'un thé.

-Mange. Restaure-toi. Tu en as besoin.

Il lui caresse les cheveux à maintes reprises, collé à elle. Cette affection particulière lui semble nécessaire.

-Je veux cette vidéo. Je veux te voir te déshabiller pour moi. J'en veux d'autres, beaucoup d'autres. Je veux te voir te toucher en prononçant mon nom, je veux me voir te baiser, encore et encore, de toutes les façons possibles. Quand j'aurais envie de toi, quel que soit l'endroit où le moment, je saurais quoi regarder.

Il s'assurera qu'elle va bien. Ils feront l'amour. Presque normalement, bien qu'il fasse preuve d'un peu de colère dans l'acte. Il a terriblement besoin d'elle, et lui dit qu'il ne veut pas recommencer ça. Il lui dit qu'il l'aime, aussi, et que c'était difficile de la voir ainsi, même s'il trouvait terriblement excitant qu'elle souffre ainsi. Il la baisera une fois, puis une deuxième après un léger temps de repos. Exténué, il se serrera un long moment avec elle, l'embrassera compulsivement, et finira par s'échapper pour retourner travailler. Il a du retard.

Il espère qu'elle a compris la punition – sa nécessité, son but, et qu'elle ne recommencera pas.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 123 mardi 23 septembre 2014, 17:38:48

Il a d'abord eu la punition par l'abstinence. Elle s'en serait mordue les doigts, à défaut elle n'a fait que ronger son frein. Sept jours anormalement long, une semaine presque éternelle. Dormir près de lui, le frôler, sentir son odeur et ne rien pouvoir en tirer lui paraît être un cauchemar. Alors elle s'occupe du mieux qu'elle peut. Un matin, elle quitte l'appartement de bonne heure. Takagi lui a organisé une entrevue avec l'équipe de recherche du département de Génétique et Biotechnique. Il compte l'introduire aux chercheurs et doctorants. Elle serait la seule mémorante. A ce sujet, il lui rappelle qu'il est souhaitable qu'elle présente un projet de mémoire concluant, qu'il piloterait ses études pour les deux années à venir. Elle tente d'y penser. Depuis qu'elle s'est installée ici, elle déménage peu à peu sa bibliothèque scientifique, bourre les étagères allemandes, se prend des remarques désobligeantes sur le bordel. Arrivée devant Takagi, elle n'a toujours pas de sujet à lui présenter ; Et il la presse un peu et la briefera sur ses nouvelles tâches d'assistante. Elle donnerait quelques cours magistraux à des premières années, en alternance avec lui, corrigerait les examens dans la matière enseignée, s'occuperait de l'agenda du Dr. Takagi et enfin, l'accompagnerait à tous les colloques possibles et divers. Entre temps, il lui sera bien sûr indispensable de suivre les cours prévus par son cursus et que ces derniers seront toujours prioritaires sur ses responsabilités d'assistante. Enfin, au terme de déblatérations infinies, il lui remet un trousseau de clefs : classes et laboratoires dont le très réputé laboratoire de génomique situé dans l'aile est de la Faculté de Sciences. Un ultime avertissement concerne le matériel à manipuler : la technologie est de dernière pointe, l'université a beaucoup investi et il serait très dommageable qu'elle abîme les machines en ne sachant pas les manipuler. « Je devrais m'en sortir, » le rassure-t-elle avant de le saluer. Sur le chemin du retour, elle profite des rayons du soleil qui s'abattent avec clémence sur le campus.

Le soir, il lui proposera une sortie en boîte de nuit. Elle hésite, se remémore les catastrophes passées chez Yamata, redoute les élans de violence, l'alcool et les provocations puis finit par céder. Le réveil du lendemain est difficile, comme la nuit a été courte.

« Pas maintenant Anton.... » marmonne-t-elle au creux des draps.

Erreur. Elle est arrachée du lit par son collier de chienne, étrangle une protestation. Elle a oublié à quel point il peut être autoritaire et arbitraire. Depuis 7 jours qu'elle est sevrée de sexe et de rudesse, elle redevenait une jeune fille normale. En deux mouvements, sa nuisette lui est retirée d'une poigne  ferme. Akina ne comprend pas, son esprit se voile d'une multitude de doutes ; elle n'écarte même pas l'éventualité qu'il puisse la tuer. Non, c'est ridicule. Alors quoi ? A genou. Elle s'excuse, bien sûr, pour la vidéo, rétorque qu'elle a tout simplement omis de la tourner. Ce ne sera pas suffisant.

La première heure, elle tient correctement sa position, le dos bien droit et le regard fixé devant elle. Son souffle est régulier, lent et elle garde les lèvres entrouvertes. Il faut qu'elle combatte plusieurs fois l'envie de se retourner, d'appeler Siegfried, de le supplier l'arrêt de sa punition. Akina a conscience que dans ces moments-là, son pire ennemi est elle-même. Enfin, il revient près d'elle. Ses grands yeux féminins l'implorent en silence, mais l'allemand se contente d'une nouvelle humiliation. Elle détourne un peu la figure quand il lui dispense ses aveux et se mord violemment la lèvre pour échapper à ses propres pulsions. Les doigts dans la bouche, les coups qui suivent la contraignent à gémir son plaisir. Elle ravale péniblement sa salive en l'admirant se masturber, toute retournée de savoir qu'elle lui procure cet effet, qu'il pense salement à elle. Elle en perd la raison, et laisse sa mouille brûlante tâcher le carrelage.  Dans son dos, ses doigts s'agitent lentement, espèrent en vain se libérer afin de regagner le creux ardent de ses cuisses mouillées. Se surprenant à le haïr, elle se promet de lui faire regretter cette torture. Le sperme jaillit sans l'atteindre et elle se contente d'en admirer les longues traînées pâles au sol. Quel gâchis. Akina sort sa langue et humecte ses lèvres sèches.

L'attente reprend. Le petit repas manquera d'achever son honneur, mais elle se résigne à mettre la gueule dans cette gamelle improvisée. Elle aura du mal, manque de perdre l'équilibre et s'étale de l'eau ainsi que de la nourriture tout autour des lèvres. Et pendant qu'elle a le visage bas, il s'occupe de son cul où s'insère un jouet anal dont la présence relève de l'inconfort bien qu'elle n'ose pas lui confier son plaisir. Ensuite laissée pour compte, elle met à profit ce châtiment afin de réfléchir à sa situation. Ses muscles s'épuisent après plusieurs heures dans la même position. Ses fesses, qui reposaient sur ses talons, se posent à terre entre ses pieds légèrement écartés. Ainsi, ses genoux n'ont plus à supporter tout le poids de son corps. Du coup, elle est moins élégante, moins droite.

« Anton...bitte... » gémit-elle, sur le point d'éclater en sanglot. Ses résistances mentales viennent de tomber l'une après l'autre. « Bitte... »

Dire qu'elle ne supplie pas après une délivrance. Non, c'est bitte Défoncez-moi Mein Herr, ne me laissez pas sur ma faim. Je veux votre queue. Peut-être qu'elle couine trop. En tous les cas, le bâillon de cuir dans sa bouche l'empêche de poursuivre ses plaintes.

Au terme de son calvaire ; une alarme qu'elle entend à peine.

Assise sur le lit, elle goûtera à peine aux crêpes par petites bouchées. Elle qui avait si faim durant ces dernières heures semble désormais vidée de son appétit. L'assiette sera finalement repoussée sur chevet. Son minois est encore marqué d'une pâleur choquante. Elle n'ose pas le regarder, se contente de hocher du chef pour approuver au sujet de cette video. Qu'aurait-elle pensé ? Qu'ici, plus que toute autre part, elle aurait échappé à sa condition de chose ?

Elle s'offrira ensuite à lui, fervente et dévouée. Sept jours d'abstinence avaient effacé de sa mémoire l'intensité d'une pénétration, le plaisir d'une caresse, l'honneur d'être souillée et ensemencée par tous côtés. Et il peut l'entendre crier, supplier, encourager et la voir se mordre le poing, agripper les draps à chaque fois qu'il l'enfile. Deux fois qui se concluent respectivement par deux orgasmes facilement gagnés.

Il repart travailler, et elle s'endort dans leurs sueurs mêlées.


Trois jours plus tard, il découvre deux vidéos nouvellement téléchargées sur son PC. La première est un stip-tease intégrale de sa soumise ; cadré de manière amateur – certes, mais réalisé avec professionnalisme. La seconde s'avère simplement en être la continuité, avec les images d'une masturbation solitaire pratiquée sur le lit de son maître. Scarlett ne fera aucune mention orale de ces deux médias. Elle a obéi, l'incident s'arrête là. Il pourra toujours transférer les deux films sur son téléphone.


Dès le retour du prussien, vers 20:00, ce même jour. Elle émerge dans le salon parée d'une robe rétrograde, encore une fois. Inutile de préciser où elle se sera procurée le vêtement. La dentelle semble datée d'une époque révolue, tout comme sa longue coiffure aux boucles modelées à l'aide d'un fer. Elle lui offre un de ses sourires les plus ravissants, qui jure avec le brassard rouge, blanc, noir frappé d'une croix gammée et qu'elle porte indifféremment au bras. Et le bijou niché entre ses seins n'est rien d'autre que l'aigle impérial allemand. Elle s'approche de l'ordinateur, effleure une touche de ses doigts et le génie de Johann Strauss résonne. C'est une valse : Vienna Blood.

Sa main menue est tendue vers son amant qu'elle embrasse du regard, folle amoureuse :

« Wollen Sie tanzen, Freiherr ? » demande-t-elle en s'efforçant d'adopter un accent prussien.

Pour elle, peut-être pour lui également, le décor s'effondre. Un autre se bâtit autour de leur silhouette, des grands halls de marbres et de bois, des lumières qui étincellent, des uniformes galonnés, des dames à la haute naissance. Et s'il hésite, pour une raison ou l'autre, elle prendra sa main dans la sienne, déposera l'autre sur épaule : les prunelles ancrées à celle de l'allemand.

« Unterrichten Sie mir , bitte schön. Ich sein will eine baronin. »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 124 mardi 23 septembre 2014, 21:33:06

Il avait juste envie d'une douche. Descendant du bus, exténué par sa journée, il s'allume une clope. Il devait arrêter. Akina ne supporte pas. Il outrepassera ce qui est pourtant une règle élémentaire de politesse, éviter de fumer dans l'appartement où elle se trouve, et rentrera chez lui.

Ah, oui. Sa journée. Il retrouvait une classe qu'il avait déjà eu l'année dernière, au niveau supérieure. Deux élèves dedans avaient déjà été ses proies, autant dire que ses ardeurs n'allaient pas se reposer en ce jour. Bond à l'université ensuite, pour une commission disciplinaire. Un élève soupçonné de triche aux examens précédents, il faut statuer sur son sort. C'est une véritable cour martiale. Accompagné d'un délégué des étudiants, le présumé fautif restait prostré, peu loquace, même pour répondre aux questions des professeurs. Pour Siegfried, il était coupable, rien qu'à son comportement. Après l'audition, le président de la commission réclamait une pause. Siegfried avait un nouveau dilemme moral. Il se réfugiait aux toilettes. 17H approchait. L'aile était presque vide pourtant. Consultation de ses mails récents. Une idée le traverse. Ces vidéos, qu'il n'a pas encore regardé, parce qu'il attendait le bon moment. Ca lui semble l'être. La porte d'une cabine verrouillée, il commence par la première vidéo. Celle qu'il avait tant demandé. Elle est parfaite, comme il le désirait. Mieux, même. Ses talents de danseuse sont à la hauteur de son désir. Dès les premières secondes, il bande comme un cheval. Une tension sexuelle accumulée, inassouvie depuis la veille  où il a dormi avec elle en restant chaste, la vue de ses étudiantes, et d'une professeure particulièrement attirante et dont il n'a jamais su distinguer si elle flirtait ou si c'était un comportement naturel, tout cela sert de réservoir à son stupre, mais c'est en la regardant elle qu'il veut jouir, ceinture débouclée, pantalon ouvert, il se touche, le poing tenant le téléphone s'appuyant sur le mur, il semble pressé, passe à la suivante sans avoir assez savouré la première, et même sans le son, il croit distinguer ce qu'elle prononce. Son prénom. Son titre. Il voudrait sortir ses écouteurs pour entendre sa voix, mais trop compliqué, trop pressé, il finit par jouir dans une fulgurance silencieuse, jouit lamentablement dans les toilettes, pense à tout ce foutre gâché qu'elle aurait pu prendre sur sa jolie petite gueule...

Le temps de redescendre, il retournera à la commission. Dans le couloir, il chope l'élève, lui fait signe de s'éloigner avec lui. Il fait pression sur lui pour qu'il avoue. Il nie une fois, deux fois. La troisième, du bout des lèvres, intimidé, il admet avoir triché. Lorsque les professeurs se réunissent de nouveau, il plaidera l'absence de preuve : Après tout, il est en effet possible que l'étudiant ait appris des bouts de cours sur internet par cœur, et en l'absence de flagrance, il n'est pas possible de ruiner ainsi sa vie. C'est une décision trop lourde à prendre. L'occidental se montrera convaincant auprès des indigènes, bien qu'ils restent dubitatifs.

Relaxe prononcée. Siegfried fera un clin d'oeil à l'étudiant lors du prononcé du délibéré. Un de plus qui a une dette envers lui. Toujours utile.

En sortant, un professeur lui demande la rédaction d'un document pour les troisième année. Il accepte, naturellement, même s'il sait qu'il va être débordé. Pas le temps. Heureusement qu'il se shoote.

C'est pour cela que sa première clope de la journée le relâchera d'une certaine tension, mais ne remplacera pas le baiser qu'il donnera à Akina, ni la douche qu'il va prendre.

Poussant la porte, il n'a pas fini sa cigarette qu'il fouille déjà dans sa poche pour en tirer un chewing-gum.

-Il y a un...

Il s'arrête net en l'apercevant. Qu'elle est belle. Comme d'habitude. Il a ce problème avec les jeunes filles d'aujourd'hui : Même à 22 ans, elles font encore trop jeunes, pas assez femmes. Le problème se pose un peu moins chez certaines, les juristes par exemple qui se la jouent un peu trop « sérieux », mais en général, ils tendent systématiquement à vouloir être plus proche de leur passé adolescent que de leur avenir adulte. Ils sont insouciants. Beaucoup trop. La fête de Yamata en est l'exemple.

Akina lui apparaît de moins en moins comme ça. Grosse résurgence du passé, où, même à 15 ans, il fallait être un homme et se comporter comme tel. Il n'y a même pas de comparaison avec Maria, même si son inconscient fait volontiers l'amalgame. Non, c'est sa Scarlett, habillée comme une duchesse.

Il tire une dernière fois sur sa clope, l'écrase en vitesse sur le meuble à l'entrée, s'enfile son chewing-gum et se débarrasse du sac et de la veste. Tout cela sans la lâcher du regard. Elle l'attire à lui, et lui, hypnotisé, s'approche pour la saisir.

-Trois choses. Première : « Ich will ein Baronin sein ».

Il l'écoute répéter, lui fait la remarque de ne pas bêtement manger le « i » de Baronin comme lui le fait.

-À Königsberg, nous préférions dire « Freiherr » et « Freifrau ». Suite à 1918, le terme a changé, et en fonction des gens, certains disaient Baron, ou Freiherr. Tu sais faire ? Ouvre, demi-tour, ferme. En arrière pour toi sur le premier pas. Le sens me semble évident vu la pièce.

Il dresse la tête. Prend sa hanche, plus bas que ne le recommande la tradition. Il respire, attend la bonne mesure, et la pousse doucement pour qu'elle se lance en même temps qu'elle.  Il garde un tempo lent pour ne pas la brusquer, remarque qu'elle suit parfaitement le mouvement. Il sourit.

Elle ne s'y est pas trompé. L'appartement a disparu et le Japon aussi. Il voit autour de lui la salle de bal du château. Dans les années 20 à 40, il était plus rare de folâtrer comme ils le faisaient avant, mais il est arrivé à la famille de donner quelques fêtes, auquel il participait, de gré ou de force. Voilà, il baigne en pleine Allemagne, 80 ans auparavant. Il voit des gens – sa femme, évidemment, mais auparavant, il dansait avec sa génitrice, avec des dames de bonnes compagnies, et même une princesse de sang royal. Il croit voir le regard de son père un peu plus loin qui le fixe, entouré d'officiers de la Wehrmacht. Peut-être parlent-ils de lui, de son avenir. L'oncle est là, sans doute, aussi. Il lui fait un signe. Il sait ce qu'il pense : Tu t'es dégottée une jolie partenaire, neveu, et Siegfried jette un coup d'oeil à cette partenaire, avant de saluer à son tour son parent. La musique... Strauss ? Non, on ne jouait pas du Strauss à la maison. Il distingue un relan de Waldteufel, ou de Liszt.

-Mon père détestait danser. Pur militaire. Ma mère m'a appris. Les Von Hartnung avaient leur propre style... Laisse-moi te montrer.

Il s'arrête, et décrit d'abord à l'oral. Les deux premiers temps sont normaux, les deux suivants sont des chassés. Nécessité d'un tour complet au 9ème temps au lieu d'un demi-tour pour revenir sur la ligne normale. Démonstration. Akina doit se calquer sur lui lors des variations, et exécute les pas donnés avec Maestria. En accélérant quelque peu, la danse devient plus vive, moins raide que l'originale.

-À leur mariage ils ont dansé devant l'Empereur. Wilhelm. Mon père l'appréciait beaucoup. Himmel,  pourquoi est-ce que je ressasse ainsi...

Il s'arrêtera de danser. Il semble perplexe.

-Tu permets, je vais me débarrasser de ces oripeaux civils.


Lorsqu'il reviendra de sa chambre, il portera son uniforme. Le gris foncé. Il lui va toujours aussi bien. Impeccable, comme figé dans le temps. Brassard du SD sur le bras. Il hésite à le retirer, la connotation étant trop forte. Peu importe. Il avance vers elle, sur de lui. La casquette, sous son bras, est abandonnée sur le canapé. Il fonce sur elle pour l'embrasser.

-J'espère que ça ne te dérange pas.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 125 mardi 23 septembre 2014, 22:53:18

Elle ne peut s'empêcher un sourire quand il corrige son allemand et répète volontiers l'exercice. Et elle le dévore toujours du regard, suspendue à ses lèvres, transite et complètement conquise par la beauté du prussien. Enfin, il se décide à danser. La main sur sa hanche, flirtant avec les limites de la décence, son port hautain, son pas maîtrisé. Elle chavire en pensant qu'elle n'a jamais eu meilleur cavalier.


Quelques années auparavant, alors qu'elle allait sur sa dix-huitième année, sa mère l'avait préparé à l'équivalence d'un bal des Débutantes dans la haute-société japonaise, sous l'insistance des grands-parents. Si le Kazoku avait été aboli par la Nouvelle constitution en 1947, la noblesse avait continué de perdurer dans les affaires et autour de la famille impériale. Cette dernière organisait donc, à une saison régulière, un gala à l'attention de cette noblesse devenue officieuse. Les traditions, même nouvelles, étaient tenaces au Japon. Akiko s'était démenée pour trouver une tenue convenable à sa petite fille et Seika ferait elle-même la présentation devant le couple impérial ; comme des centaines d'autres héritières.

Si Akina, se souvient à peine de son court passage devant leurs Altesse, tant elle était intimidée, le bal qui a suivi fut mémorable.  Elle avait retrouvé ses grands-parents emplis de fierté. Quoiqu'elle avait eu un regret ce jour-là, l'absence de son père. Il ne comprenait pas les us d'une vieille aristocratie en plein 21ème siècle, lui l'américain – frère des parvenus. Et la mère, seule, avait brillé autant que la fille auprès de ses pairs. Ravissant le regard de ses anciens prétendants, déçus que son choix se soit porté sur un étranger.

- Mademoiselle Seika, quel ravissement de vous revoir à nouveau.

La doctoresse s'inclina très poliment, étriquée dans son kimono au brocard coûteux. Les filles venaient habillées à l'occidentale, comme des princesses mais les parents et ascendants conservaient le vêtement traditionnel. Son interlocuteur lui avait apporté un verre de saké, de très bonne qualité par ailleurs.

-Votre...

Alors qu'elle s'apprêtait à le nommer comme l'exigeait son rang, il l'interrompit discrètement pour lui rappeler qu'elle pouvait l'appeler Fumihito. Il lui fit quelques éloges polies sur sa fille, constatant tout de même que son métissage gâchait une partie de sa beauté et qu'il eût préféré qu'elle lui ressemble.

- Je ne suis plus Mademoiselle, mais Madame. Et détrompez-vous Akina, me ressemble en tout point. Si elle est là ce soir, c'est uniquement pour éviter à son grand-père de mourir de regrets en sachant qu'elle n'aurait pas été présentée à votre père.
- Votre familiarité m'a toujours surpris, Madame comment déjà ? Sawyer ? .
- Walker. Allons, c'est vous qui la réclamez, cette familiarité, soutint-elle dans un dernier sourire, une ultime courbette et s'en va rejoindre ses parents.

Akira se pencha discrètement vers elle, pendant que son épouse gardait un oeil sur les danses d'Akina. Le Prince et sa fille avaient étudié à la même université où il les soupçonnait d'avoir entretenu une brève idylle.

- Que te voulait le Prince Fumihito ?
- Savoir comment je me portais, je suppose, répond-elle évasive tout en sirotant son saké.
- Il ne t'en a jamais voulu d'avoir épousé un américain ?
- Papa. Je n'aurais jamais été d'assez bonne naissance pour lui. Tu aurais voulu quoi ? Que j'empoche un statut de maîtresse ? Je suis médecin, je vis avec mon temps et je mérite mieux que ça. Jack ne m'aurait jamais parlé comme ça, lui.
- Je te rappelle que sa femme est une roturière. Tu vaux mieux que ça oui.
- Preuve que même la maison impériale fait preuve de plus d'ouverture d'esprit que toi. Je te laisse, j'ai ma fille à aller féliciter. Et surtout à sauver de tous ces prétendants aux dents longues qui espèrent qu'elle touchera votre fortune à votre mort et à la mienne.



« Votre mère... » revient-elle à la réalité, l'ayant brièvement écouté au sujet de la danse. En réalité, elle est surprise qu'il s'adresse à elle avec tant de sincérité. « C'est la première fois que vous me parlez de vos parents, j'aurais beaucoup aimé les connaître. » Même si elle doute que le rigide Dieter Von Königsberg l'aurait appréciée.

Parler en dansant est une chose aisée. L'oreille est à proximité, la musique porte les paroles de chacun et une tension intime s'installe. Confidences contre confidences.

« Je suis passée devant l'Empereur aussi, mais pas le même que... » Et elle se coupe quand il parle de se changer. Elle le consulte du regard pour approuver son éphémère départ avant de patienter dans l  salon, seule avec Strauss fils. La métisse répète quelques pas de danse, amusée, aperçoit son reflet dans la vitre d'une fenêtre et s'y contemple avec tout autant d'amusement. La vie est étrangement faite, pense-t-elle tandis qu'elle se remet à danser seule. La musique change, Strauss remet les rennes à Brahms et sa danse hongroise. Le tempo convient davantage à la demoiselle. Elle tourne sur elle-même, fait des révérences à d'imaginaires cavaliers jusqu'au moment où il réapparaît au seuil du séjour.

En uniforme.

L'étudiante se fige brusquement, son sang ne fait qu'un tour puis se glace lui arrachant un léger frisson. C'est tout l'effet que Siegfried fera sur elle. Elle mettra un peu de temps avant de reprendre ses esprits, réveillée par le baiser ardent.

« Non...non ça ne me dérange pas..

Elle essaie désespérément de se rappeler de son grande, elle l'a lu dans le carnet : un mot long et très compliqué.

« Hauptsturmführer. » se souvient-elle finalement, et elle l'embrasse à son tour au son des altos agressif de la danse hongroise. Brahms a un avantage considérable sur Strauss :  il est allemand. Elle imprègne ses lèvres à celles de l'officier, fidèle au tempo qui se déverse à leurs oreilles. « Ich möchte noch tanzen, Anton. »

Akina se presse contre lui, confuse et troublée. Ses mains délicates remontent la nuque du SS, ses doigts parcourent sa crinière brune avec passion.

« In einem Bett. » achève-t-elle.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 126 mercredi 24 septembre 2014, 14:05:00

Il lui signifia qu'il voulait danser de nouveau à son tour, pour de vrai. Il la mena ainsi jusqu'à sa chambre. Leur avancée se fit parmi la foule d'invités des Königsberg. La nuit est effacée par les nombreux lustres de la salle de bail. Brahms ? Etrange choix de l'orchestre, fait remarquer Christian, l'oncle de Siegfried. Il y a autour d'eux trop de monde au goût de la demoiselle, mais elle ne s'en formalise pas. Dans le cercle central, ils dansent ensemble de nouveau. Il l'appelle sa baronne esclave, elle est gênée de ses gestes suggestifs et de ses paroles. Il y a la famille de Siegfried, mais apparemment, cela ne l'empêche pas de toucher exagérément son postérieur. Elle le corrige, il la punit. La claque réaffirmera la domination qu'il a sur lui. Il veut qu'elle le suce. Ici, maintenant. Elle craint l'humiliation, veut s'en échapper. Un officier de la Wehrmacht, plus gradé que Siegfried vient demander la permission de l'emprunter. Le SS se complaît à faire une remarque sexuelle, et à dégager le prétendant.

Réfugié contre un mur, il lui ordonne de le sucer. Elle s'exécute avec plaisir. La torpeur de la foule se réveille sérieusement. Certains trouvent ça scandaleux, d'autres franchement intéressant. Une tension sexuelle générale s'installe. L'oncle de Siegfried l'imite volontiers, se montre plus entreprenant avec les deux demoiselles qui l'accompagnent ; une duchesse se touche discrètement en les observant ; une fille de bonne famille commence à chauffer ses prétendants ; pressé d'intervenir, le vieux Dieter, chef Königsberg, se fera attraper par sa femme qui elle aussi a vu ses instincts se réveiller.

Ca vire à l'orgie générale : Tandis qu'Akina demande à son bel amant de la prendre, ce qu'il fera violemment en lui plaquant la face contre le mur, Christian commence à baiser sur la table avec ses deux amies, Helena se fait tringler par son mari dans la chambre conjugale, l'officier de la Wehrmacht s'est trouvé une partenaire à trousser derrière un rideau, la donzelle bien-née est à genoux en train de sucer quatre queues ; ça baise à tout va, Scarlett pleure de douleur, de plaisir et de honte, le mélange l'excite à mort, elle se sent déjà jouir, mais Siegfried l'arrête juste avant, s'allonge sur la table du buffet à trois mètres de son parent pour qu'elle le chevauche. La duchesse se joint à eux pour chercher à caresser Siegfried tandis que son amante est sur elle, mais, jalouse, refuse, et prétend pour cela vouloir être caressée et embrassée. Elle veut jouir sur ses lèvres, et la duchesse, pas lesbienne pour autant, se laisse noyer dans la concupiscence et roule une galoche à l'américaine se faisant passer pour une autrichienne, et le baron, n'en pouvant déjà plus de voir son esclave s'empaler sur lui, est achevé par ce sauvage baiser saphique, jouit en elle, en même temps qu'elle. Christian gicle sur le ventre de sa première partenaire, ainsi que sur la face de la seconde, la tête posée sur le buste de l'autre ; la fille de bonne famille se prend faciale sur faciale, se touche salement et jouit comme une pute d'être ainsi arrosée ; Helena subit la fougue de son mari, redécouvre sa puissance toute prussienne, n'en finit plus de couvrir le plancher de ses larmes d'orgasme ; tout le monde connaît le plaisir en même temps qu'eux. Siegfried est assommé par la puissance du foudroiement qui l'a traversé, et s'éteint quelques secondes en fixant un haut lustre dont le rayonnement l'aveugle.

Lorsqu'il rouvre les yeux, il sent le poids d'Akina sur son corps. Il rabat le drap sur eux pour qu'elle n'ait pas froid, trouvant le temps frais. Il est toujours en elle. Cette sensation de confort, particulièrement post-orgasme, est plus qu'agréable. Il lui caresse la nuque, prononçant son nom d'esclave. Il croit lui avoir dit qu'il l'aimait alors qu'elle était sur elle, dans la salle de réception, mais il n'est pas sûr que ce soit réel.

-Je veux que tu me rendes encore un service.

Il lui fait lever la tête pour qu'elle le regarde.

-Oublie toutes ces conneries de contraception. Je m'en fous.

Elle est sa baronne. Il ne devrait pas avoir ce genre de considérations avec elle.

Ils resteront un long moment ensemble, grignoteront un peu, il souhaitera danser encore, même nus. Et iront dormir enfin.



Il s'était donné rendez-vous après les cours. Siegfried finissait à 18h30, Akina avait fini plus tôt. Par leurs rôles respectifs, ils disposaient des accès nécessaires et pouvaient rester aussi longtemps qu'ils le désiraient dans l'université.

En arrivant, il dépose ce qu'il a préparé à midi : Un sandwich pour elle, un autre pour lui. Ca leur permettrait de se sustenter si ça s'éternise. Deux canettes posés à côté.

Sur le planning, le labo est libre. Personne n'est censé passer, et si quelqu'un le fait néanmoins, trouver une excuse ne sera pas dure à trouver. Des recherches pour la thèse d'Akina ?

Il retire sa veste, retrousse haut sa manche, serre lui-même son garrot. Elle veut lui prendre un peu de sang. Bras droit, s'il vous plaît : Le gauche est réservé à ses injections.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 127 mercredi 24 septembre 2014, 17:37:55

Sur le chemin de la chambre, elle s'est arrêtée au niveau de la cuisine pour subtiliser un baiser fugace à son amant. Elle se détache de lui à regret, disparaît dans la cuisine et leur apporte deux verres à vins ainsi qu'un blanc alsacien que l'on peut facilement dégoter chez des épiciers occidentaux. Ce n'est pas le plus vieux, prévient-elle, mais il se boit bien. Le bouchon est retiré, la liqueur versée au creux des verres. Ils boiront plusieurs de ces derniers entre deux étreintes ardentes, une danse relancée et de nombreuses paroles chuchotées. Puis, elle ne sait plus trop comment ça a dérapé. Il l'a pressé, à moins que ce ne soit qui l'ait allumé. En tous les cas, ses pensées se sont confondues durant leur énième acte charnel. Ils n'étaient plus seuls, enfin parfois si, mais d'autres fois, brillaient les lumières, s'élevaient des éclats de voix et tous ces regards qu'échangeaient des étrangers à leur propos. La confusion et l'illusion perdurent après les préliminaires, se meuvent sous les divers angles d'une pénétration virile. Quand elle explose en millier d'éclats de jouissance, elle reçoit du foutre allemand en récompense. La souillure est profonde, elle la sent bouillir dans sa matrice et retomber en une longue coulée. 

Contre lui, elle reprend son souffle, étendue sur son corps aux muscles secs,  flattant son torse de nombreuses caresses. Ses paupières luttent afin de rester ouverte, et le sommeil la menace, mais il agrippera son minois pour que leurs regards se croisent. Les dernières paroles de son maître la prennent de cours. Son esprit s'éveille, agacé par des centaines de questions. Puis elle soupire , reposant sa joue sur l'épaule du prussien.

« Parfait, mein Freiherr. » sourit-elle en fermant les yeux, soulagée. « Je ferai de mon mieux. »

De son mieux à quel propos, en fait ? C'est sa conscience qui demande. Et bien, pour être une baronne. Ce ne doit pas être si compliqué, au fond. Sauf, quand il n'y a pas de baronnie où pavaner. Mais est-ce vraiment important ? Une Première Guerre avait déjà tout changé, une Seconde avait achevé d'effacer tous les anciens codes. La défaite de l'Axe avait annoncé le règne d'une société nouvelle, jusqu'ici au Japon. Cela pourrait rester leur secret à tous les deux.



Le cours a duré un peu plus longtemps que prévu. Le professeur s'est éternisé sur les aspects moléculaires inhérents à la nanobiologie. Elle a dû clore deux équations sur le tas, rendre une fiche de synthèse sur un exercice de signalisation cellulaire. Son retard est évalué à cinq minutes, et elle s'en excuse auprès de son amant.

« - Certains profs n'ont pas la notion du temps, désolée. » souffle-t-elle en enfilant une blouse blanche à son nom et matricule par-dessus une petite robe rouge en dentelle, laissant transparaît son soutien-gorge aux teintes similaires. Elle introduit le pass électronique dans un petit boîtier qui commande l'ouverture des portes du laboratoire dit de génomique, bien que les machines à disposition aient d'autres capacités que le séquençage ADN. Elle installe Siegfried sur un fauteuil médical, au milieu de cet univers aseptisé, blanc et désert.  Habituellement, ce sont des auxiliaires de santé qui se chargent des prélèvements. Toutefois, la nature de ses recherches ne permettant pas à d'autres d'être dans la confidence, Scarlett prend le tout en charge : dégotte des seringues, des tubes et du désinfectant.

« Détendez-vous, Mein Herr. » conseille-t-elle alors qu'elle passe une main délicate le long du visage de l'allemand.

Le garot est déjà en place, tant mieux. Elle déchire l'emballage de la seringue, s'assoit sur un tabouret proche du siège où il est mis et pique une veine apparente. Le sang remonte le long d'un fin tuyau, remplit le tube. 150Ml exactement. L'opération se déroule avec succès, et le visage de Mademoiselle est frappé de concentration, l'air grave.

« Je vais tout de suite procéder à une analyse ADN. Cela peut nous révéler plein de choses....comme l'effet que pourrait avoir un tel produit sur vos gènes depuis...toutes ces décennies. »

Elle se relève. A une table, elle ira marquer plusieurs gouttes de son sang de traces fluorescentes avant de mettre en route le séquenceur automatique. Ses gestes sont millimétrés. Derrière son masque chirurgical, elle ne cille pas une seule fois. Pendant que l'ordinateur travaille à la lecture des données génétiques, la métisse s'occupe des échantillons d'injection. Elle les place d'abord sur une lamelle afin de les observer au microscope.

« Vous savez... » dit-elle soudainement. « Pour la carte de Tsoukanov, j'aurais dû vous en parler. ».

Elle lève son regard sur lui, brièvement, le retourne à son analyse microscopique.

« Kitty a dit qu'ils...cherchaient toujours à m'atteindre. Je crois que....nous devrions organiser une rencontre avec lui, en parler... que... »

Elle se coupe et fronce les sourcils pour se précipiter à l'autre bout du laboratoire, échantillon en main et l'insérer dans l'un des appareils de mesures et analyse. Akina retire son masque, pianote sur l'ordinateur de commande, en scrute l'écran, toute pâle.

« Je suis assez impressionnée....est-ce les naz....je veux dire, les vôtres qui ont créé cette substance ? Si c'est le cas, je ne comprends pas. Il y a cent ans...c'est incroyable. Je devrais pouvoir...l'améliorer, grâce à des nanoparticules découvertes récemment et synthétisées en laboratoire. Cela prendra des mois voire des années, mais...vous ne seriez plus obligé de subir des injections ou plus à intervalles si réguliers. Je vais conserver votre échantillon de sang, le congeler et le faire analyser dans un laboratoire américain spécialisé. Dès que j'aurais les résultats....je commencerai. »

Ses yeux l'auscultent, elle a une petite mine. Peut-être ne lui dit-elle pas tout, et c'est fort probable. Elle n'ose pas lui annoncer le niveau de toxicité de produit qu'il s'injecte, en particulier au niveau des cellules cérébrales. Il doit peut-être le savoir. Elle aimerait lui vulgariser la situation, et le topo des quelques réponses qu'elle vient d'avoir, mais n'ose pas. Ce n'est qu'une toute petite partie du tableau, il faudrait des références de comparaison, des analyses plus poussées et l'étude génomique pour espérer apporter une solution concrète. Des milliers d'heures de travail, somme toute.

« Le produit a l'air facile à synthétiser avec les moyens modernes. D'après ce que je lis sur l'écran, il pourrait presque réveiller un mort. Désolée... »

Pour la petite blague sur le, réveiller un mort. L'injection faisait ça tous les jours : réveiller le mort en sursis qu'est Siegfried. Elle ne préfère pas y penser.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 128 mercredi 24 septembre 2014, 21:16:25

Ca faisait longtemps.

Longtemps qu'il ne s'était pas senti comme un simple sujet de laboratoire. Un cobaye. Un numéro de dossier.

Bon, il ne s'en formalise pas : Il n'a pas de traumatisme par rapport à son traitement passé. Becker était patient avec lui.

-Attachez-moi.

Le docteur stoppe son mouvement, perplexe. Doit-il prendre cette précaution ? Il regarde la vitre brisée derrière lui, puis le regard craintif de son auxiliaire médical. Bon. Peut-être en effet vaut-il mieux faire l'effort de sortir les sangles. Infirmière et médecin attraperont les gros liens de cuir pour les nouer autour des poignets du SS, puis ses mollets. Remontant ses lunettes pour examiner son patient, il a même l'idée d'attraper un mors en bois entouré de corde, qu'il calera entre les dents du soldat.

-D'autant que Winthrop a souhaité durcir la dose...
-Et 'ous 'ous é'o'nné 'e 'er'ains meurent ?


Il n'a pas compris. L'infirmière en vient même à rire. Siegfried ose enfin la regarder, ce qu'il n'avait pas fait depuis le début, tandis que l'aiguille injecte le liquide froid dans ses veines.

-Ents'ul'igung 'ie mir.
-Je vous en prie.


Il sent les battements de son cœur s'accélérer. Il respire, tente de se détendre. Il a l'impression d'être secoué de l'intérieur. Ca devient difficile de se contenir. Becker parle de ses impressionnants résultats physiques. Siegfried grogne un « La ferme » malgré le bâillon improvisé. Le docteur veut lui faire répéter, parce qu'il n'a pas compris, et le SS rétorque avec plus de véhémence. Il est énervé. Il se demande pourquoi il a demandé à être attaché. Il tire violemment sur le cuir pour se libérer. Un sursaut de conscience le calme, lui fait dire que c'est pour son bien. La vue de la vitre complètement fissurée, avec un gros trou au milieu, ne l'apaisera pas, bien au contraire. Il se dit qu'il a été con de faire ça. Et sursaute une nouvelle fois. Il demande à ce que l'on le lâche, il veut partir. Il insulte la mère de Becker, heureusement que celui-ci ne comprend pas. Il bande. Pas à fond, mais il se sent durcir. Sa jambe droite est prise de fourmillement. Il voudrait le dire, mais impossible. Cracher le mors serait une solution, mais il trouve ça plus sain de serrer les dents autour... Jusqu'à ce que sa mâchoire commence à devenir douloureuse.

Il le crache enfin.

-MA JAMBE !

L'infirmière, inquiète depuis le départ, s'approche, touche sa cuisse.

-L'AUTRE, PUTAIN !

Elle tente de garder son calme, change, le masse.

-Plus haut. Plus haut.

Elle remonte. Il bande encore plus. Ça commence à se voir. Il s'astreint à une respiration courte et intense pour garder son calme. Un léger chant s'élève dans la pièce. C'est l'infirmière. Un chant d'enfant.

-La ferme... La ferme, la ferme...

Elle s'arrête. Le docteur Becker s'inquiète de la persistance des symptômes. À ce stade-là, c'est censé être terminé, même en évaluant la dose supplémentaire injectée. Il demande si Siegfried veut un calmant, ce qu'il refuse. Puis il se met à chanter à son tour. L'infirmière reprend avec lui. Sa jambe commence à se calmer, particulièrement où passe sa bienfaitrice. Ses deux mains tapent un rythme rapide sur les accoudoirs, sans rapport avec le tempo de la chanson.

Cinq bonnes minutes, on le détache. Il a l'impression de se réveiller d'une longue torpeur.

-Nazis, oui. Tu peux le dire. Becker et Weingart étaient des SS. Wanka était plus nazi que nous tous, et ce n'était qu'un civil. Ils avaient tous leurs cartes au parti, sans exception.

Il semble avoir zappé la question de Tsoukanov. L'évocation de Wanka lui ramène un autre souvenir. Il lui a collé un pain. Remarque désagréable sur son manque de volontarisme juste après des tests physiques. Deux dents en moins. Même pas de sanction disciplinaire.

-Pas « presque ». Il réveille les morts. J'en ai fait l'expérience. Enfin... Je crois. Quand Dreiheide a présenté le projet à Heydrich, il disait que nous avions cinquante ans d'avance. Et très honnêtement, je crois qu'il s'est trompé. Je pense sérieusement que nous n'avions que vingt ans d'avance, mais que les scientifiques d'après n'ont pas su où chercher, et ne savent toujours pas.

Il la laisse à ses considérations scientifiques. Tout ce temps, il se sera occupé d'une manière ou d'une autre, jouant sur son téléphone, répondant à des mails, visitant le labo pour en examiner les nombreux instruments. Peu de choses ont changé...

-Pour Tsoukanov, je ne sais pas quoi faire. Seul, avec une arme, je sais que je peux faire des miracles, mais... S'ils me traînent sur d'autres terrains plus raisonnables, je ne sais pas jusqu'où je pourrais aller.

Et quelque chose le frappe. Il ne s'en était pas rendu compte avant, ou alors l'impact n'est arrivé qu'en retard. Le russe a quelque chose que Siegfried veut, et inversement. Une baronne contre une baronnie. Non, un type comme ça n'échangerait jamais une fille, même aussi merveilleuse, contre une terre. Surréaliste. Mais peut-être que ça le mettrait dans de bonnes dispositions... Non, oublie ça.

Quoique.

Tu la connais depuis quelques semaines, presque quelques mois. Elle est affectueuse, certes, mais pour combien de temps ? Tu sais qu'un jour elle n'en pourra plus de toi. Tu es quelqu'un de remarquablement insupportable. Tu ne cherche pas à être supportable. Tu regardes son dos, elle, penchée sur son ordinateur pour vérifier quelque chose. Ta baronnie, tu la transmettras à tes enfants. Mais Siegfried... Tu n'as pas d'enfants, ou alors tu ne le sais pas. La question de la fertilité, tu te la poses souvent. Ta descendance est morte. La branche des Königsberg s'est éteinte avec toi. Celle qui reprend le flambeau n'est pas légitime. Ta petite-petite-(...)-cousine sera baronne, mais est-ce que tu y gagnes au change ? Tout ça parce que vous avez le même nom ?

Les deux feux s'opposent remarquablement, et Siegfried n'en tire qu'une conclusion : Tout est vain. Scarlett et sa baronnie. Sa vie, qui a trop longtemps existée, et son œuvre, inexistant. Elle fait une remarque sur un certain taux. Il n'a pas écouté, parce que ce n'était pas important. Comme souvent, l'arme qu'il porte dans sa serviette devient soudain très séduisante. Il soupire pour lui-même. Il se déteste quand il pense ainsi.

-Entre nous, je ne veux pas que mon sang fasse le tour des labos. Je te l'ai confié, il doit rester entre tes mains. Je sais que les médecins tirent la gueule quand je dois subir des examens, parce que mes résultats crèvent systématiquement tous les normales. Si ça fini entre les mains d'un fouineur, ça va devenir gênant. Et je ne veux pas non plus que tu y passes trop de temps. Tu as tes études et ton travail. Laisse-moi mes propres considérations. Ne t'embête pas tant avec ça.

« Ça ». Sa survie. Et puisqu'il n'a pas envie d'entendre des conneries comme quoi ce serait important pour elle, il tente de changer de sujet.

-Tu veux sortir quelque part ce soir ? Je t'invite.

Il n'a pas envie de rester dans ce labo. Et cette université, désormais plus ou moins vide à cette heure, ne l'attire pas non plus.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 129 mercredi 24 septembre 2014, 23:13:52

Toutes ces histoires de nazis, ces noms qu'il répète comme si c'est encore hier qu'il les a prononcé. Aurait-il été cobaye ? L'idée lui effleure l'esprit et la terrifie. Etait-ce la raison de son sujt sur l'expérimentation scientifique sur des humains non-volontaires ? Ses lèvres brûlant de lui poser la question, mais par décence elle se ravise et lui oppose un simple sourire.

« Un moment ou l'autre, Anton. Il va falloir confronter Tsoukanov, je préfère que ce soit officiellement que dans la chambre d'un hôtel avec....avec une arme sur la tempe. Vous comprenez ? Plus jamais. »

Elle enregistre les données du génome, range les lamelles dans un sachet qu'elle fourre dans son sac à la va vite.

« Ils menacent de tuer Kitty. A cause de moi. Il va falloir trouver une solution. Et si vous ne le faîtes pas, je le ferai. » souffle-t-elle à la hâte en passant la lanière du sac à son épaule. Elle en a oublié la convenance, la place de chacun, mais honnêtement : cela lui est égal à cet instant précis, car elle ne tarderait pas à redevenir sa petite chienne. Elle le redevient toujours, c'est elle qui le choisit. Néanmoins, Akina a besoin de lui dire ce qu'elle a sur le coeur.

« Pour votre sang, il sera envoyé de manière anonyme. Le laboratoire n'est pas public, mais privé. Il n'y a que l'argent qui le fait parler ou taire. Vous ne risquez rien. Et je comprends les médecins. » 

Une pause, un silence oppressant laisse deviner que sa phrase est en suspens. Elle prend sur elle, mais n'y tient plus et achève avec désespoir.

« Enfin, moi je vous ai vu agoniser au sol. La plaie n'était PAS superficielle. Sans les injections....les médecins préfèrent ne pas trop poser de questions aujourd'hui. Mais qu'auriez-vous fait si la Police les avait mariné un peu plus que ça ? »


Les résultats qu'elle a entre les mains sont tout bonnement incroyables. Elle a tout fait imprimé et se rend compte soudainement de ce qui arriverait s'ils étaient dévoilés au public. On enfermerait Siegfried ? Qui ? L'armée américaine ? On lui ferait encore subir des expériences, comme un cobaye ? Ne vaut-il pas mieux que ce soit elle qui garde l'emprise sur ces données scientifiques. Peut-être qu'il ne comprenait pas que plus le temps passait, moins il avait de chances d'échapper aux mailles du filet. Les liens se reserrent et quoiqu'il en dise, il est moins entouré qu'il n'y paraît.

« Désolée, Anton. Je...je n'ai tout simplement pas envie de vous perdre. »

D'un pas rapide, elle est à ses côtés. Ses paumes douces attrapent la figure du prussien dont elle flatte les joues blêmes.

« Anton. Vous n'êtes pas mort. Et...il y a encore de la vie en vous. Les molécules de ce...enfin peu importe, affectent votre activité cérébrale, mais pas le reste. Enfin, je ne sais pas pourquoi je vous dis ça. Pardonnez-moi, vous avez raison, allons quelque part. »

Et elle le relâche doucement. Ils quittent le laboratoire, puis le bâtiment des Sciences. Elle aura conservé sa blouse blanche en prétextant que l'air se rafraîchit avec la venue de la nuit. Non,pas la voiture, elle la récupérera demain, elle préfère marcher, pendue à son bras ; comme le font toutes les petites amies. Ils croisent peu de monde aux abords du campus, un lundi soir : c'est normal. Avec toutes ses pensées contradictoires, elle n'a pas encore arrêté son choix sur un lieu où souper. Elle s'apprête à lui dire qu'au final, elle préfère rentrer quand son téléphone émet une sonnerie peu discrète. Un regard d'excuse vers son maître et elle décroche, embêtée.

« -Allô ?
....
Ah ! Mais euhm...déjà ? Par quel avion êtes-vous arrivés ?
....
Au Mandarin ? Ton Franz aime le luxe dis-moi...
....
Oui, j'arrive, je suis accompagnée ca ne te dérange pas ?
.....
Il n'est pas nazi arrête avec ça. Très bien, nous y serons dans une demi-heure »

Ils prendront un taxi finalement, la voiture était trop loin. Le Mandarin Oriental est un hôtel luxueux aux abords de Seikusu. Non loin de l'aéroport, proche des grands axes de la ville. Sa situation géographique est accessible facilement, mais sa fréquentation a un coût. Au sommet du bâtiment existe un restaurant dont la cuisine est raffinée et réputée. Elle se mord la lèvre rien qu'à penser au prix d'une telle soirée. Toutefois, revoir Marisol l'enchante. La petite robe rouge, le costume de Siegfried trouvent parfaitement leur place dans le décor embourgeoisé de l'établissement. Ils seront guidés par un lobby boy jusqu'à la salle de restauration où ils retrouveront la charmante Marisol, en compagnie de l'autrichien.

Au téléphone, elle lui a vaguement signifié qu'ils sont arrivés dans la matinée, de manière imprévisible suite à un remplacement que Franz doit effectuer à la mission économique de Tokyo pour l'Autriche. Ils repartent d'ici trois jours pour la Capitale.

Si la latina s'empresse de serrer sa meilleure amie dans ses bras, le reste des salutations se fera selon un usage plus froid. Elle n'hésite pas à jauger Anton d'un petit regard méprisant. La texane est bien plus grande que sa compatriote, élancée, peu de forme – il est aisé de constater qu'elle doit travailler dans le mannequinat d'élite. Son corps frôle parfois l'anorexie. Sa chevelure s'enroule autour de ses épaules dénudées, à la peau caramel et ses grandes prunelles noisettes ont tendance à être trop directes.

Dès qu'ils s'installent autour de la table, elle se penche doucement vers la métisse.

- Il est plutôt bel homme, je te l'accorde. Mais...je le sens pas.

Franz et l'allemand seront côte à côte, face à leur compagne respective. On sent le diplomate autrichien crispé, et peu à l'aise : toutefois, sa jeunesse lui permet de trouver l'audace nécessaire pour surmonter la gêne passagère. Un serveur apporte les menus qui  n'intéresseront personne sur le moment.

- En fait, je voulais que tu sois l'une des premières à le savoir, Akina. Parce que c'est grâce à toi et un peu à...Siegmund aussi....reprend Marisol à l'attention de tous
- Siegfried, corrige Scarlett en s'humectant les lèvres.
- C'est étrangement similaire, non ? S'agace la brune.
- Et donc ?
- Depuis que nous nous sommes retrouvés...nous ne nous sommes plus quittés.

Elle rit, un peu comme une pimbêche, déesse de l'artifice et de la beauté avant d'avancer sa main gauche au centre de la table. A son annulaire trône une bague de fiançailles qui étincelle sous les lumières du restaurant. Scarlett se met à blêmir.

- Je l'ai demandé en mariage il y a deux semaines, précise Franz, d'un ton très froid qui doit trahir soit un manque de motivation dans la démarche, soit une éducation particulièrement rigide. Il a un accent autrichien affreux quand il parle anglais, si bien qu'Akina se demande bien ce qu'il fout dans une ambassade aux USA.
- Non mais...Attendez...vous n'allez un peu vite ? Je veux dire...Mari, c'était ton plan cul.
- J'ai voulu plus, réplique sèchement le diplomate en fusillant Walker de ses yeux bleus.
- Plus....c'est un euphémisme là....rajoute-t-elle avec une oeillade réprobatrice vers Marisol.
- Je veux que tu sois ma demoiselle d'honneur, je suis venue te le demander personnellement.

C'en est trop. Scarlett s'excuse auprès de ces Messieurs, agrippe son amie par le bras pour l'éloigner en direction des toilettes. Elle claque la porte derrière elle, offre un sourire de façade à une cliente qui quitte puis :

- Non mais....Marisol, tu ne peux pas faire ça....
- Je t'en prie Akina, comprends-moi. Les mecs n'en veulent qu'à mon cul, je n'aurais peut-être jamais la possibilité de me marier avec le métier que je fais. S'il te plaît, soutiens-moi.
- Mais enfin...que disent tes parents ?
- Ce n'est pas important...
- Dis-moi ce qu'il se passe, Marisol, parce que ce n'est pas ton genre de te marier au premier venu. Tu as toujours rêvé de prendre ton temps, de trouver le bon.

La brunette n'en mène pas large. Son sourire se fissure, tout comme son expression et elle manque d'éclater en sanglot.

- Je suis enceinte de lui.

Et la métisse comprend tout. Marisol est issue d'une famille extrêmement catholique. Elle-même a cette ferveur. Inutile de lui en expliquer davantage. Elle devine la pression de ses parents, le chantage qui a dû être fait au père. Ou peut-être est-ce ce dernier qui a fait pression sur Marisol pour qu'elle garder le bébé et l'épouse dans la foulée? Elle qui ose lui faire des leçons de morale sur Siegfried, son autrichien ne semble pas très clair non plus.

Pendant ce temps, Franz aura pris le pli de commander du vin rouge, c'est coupe en main qu'il juge visuellement son compagnon de table. Ils doivent avoir le même âge à peu près, entre la fin de la vingtaine et le début de la décade suivante.

-Alors, Herr Von Königsberg. Comment vous portez-vous ? Marisol m'a parlé de vos petits problèmes à gagner les Etats-Unis. C'est fort dommage. Je compatis.

Politesse et ironie se mêlent dans la voix de l'autrichien.


Lorsqu'elles reviennent à table, chacune à retrouver un semblant de paraître. Akina ne proteste plus et félicitera même le couple. Il est temps de choisir ce qu'ils mangeront.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 130 jeudi 25 septembre 2014, 01:35:43

« Il n'est pas nazi ». Bon. Pas au sens propre, d'accord : Il ne s'est jamais senti plus nazi qu'un autre. L'uniforme noir est cependant un indice correct pour éprouver la nazitude d'une personne, mais ce n'est pas absolu. Il faut juger de l'âme. Un baron ne peut pas se permettre d'être totalement national-socialiste.

Le Mandarin, il ne connaît que vaguement. Il sera donc naturellement méfiant. Il s'attendait à faire preuve de chaleur, quitte à surjouer un peu. Il n'aura même pas besoin. Les salutations ont cette cordialité qui sied lorsque deux étrangers se rencontre. Bon Dieu qu'il déteste ça. Il a passé son enfance à feindre la politesse raide, ce n'est pas pour se l'imposer lorsqu'il croise l'une des meilleures amies de son amante. Putain. Merde. Aussi con que ça puisse paraître, il est déjà énervé. Il n'aime pas bien la gueule de l'autrichien, et, comme souvent avec Akina, il se demande ce qu'il fout là.

Mais il ne regrette pas. Parce que comme chaque fois avec Akina, rester est toujours la meilleure idée s'il a envie de s'amuser. Il fera donc l'effort, sourit, bonne figure, avenant. Respire, Siegfried. Ta belle gueule et ta voix peuvent conquérir le monde.

Il comprendra bien ce qui secoue Akina, et ne se formalisera pas lorsqu'elle disparaîtra avec son ami. Rester seul avec un camarade de sang devrait être une balade.

… Ou pas.

Il est piqué au vif par la remarque, et le ton employé. Tout va bien. Respire. Tu as encaissé des balles, c'est pas un connard hautain qui va te faire tomber de ta chaise.

-Hm. Il faut croire que c'est difficile pour les descendants de criminels de guerre d'arriver à faire entendre leur cause. Enfin... Disons que certains ont plus de chance que d'autres à ce niveau-là. Que faisaient vos grands-parents ?...

Il retient un sourire tandis qu'arrive le vin. Il claque des doigts pour faire comprendre que c'est lui qu'on sert en premier. Il fait le bonhomme, goûte. Affreux, voudrait-il prétendre, juste pour le faire chier. En vérité, il est plus que correct. Il demande à être servi. Et...

-Vous avez quoi en Whisky ?
-Un excellent Taketsuru, si vous êtes...
-Non, pas de japonais. Single malt ?
-Du japonais aussi. Le Yamazaki à 25 ans d'âge est remarquable. En irlandais, nous avons...
-Liqueur ?
-Un Speyside de 40...


Il tape sur le torse de son serveur.

-Parfait. Pur. Merci beaucoup.

Il en revient à son interlocuteur, qu'il a superbement ignoré pendant quelques secondes. Pas de réponse à la question posée, plz. Il reprendra en allemand à son cher opposant.

-Alors. En quoi consiste votre travail ?
-Je dois m'assurer des bonnes relations entre mon pays et celui où je suis installé. Principalement sur les volets commercial, et, dans une moindre mesure, financier.
-Et, hm... Ca vous plaît ? Je veux dire... Les relations économiques entre l'Autriche et les Etats-Unis, c'est... quelque chose.
-Vous vous moquez ?
-Pas mon genre.
-Ecoutez...
-Entre germains, on se soutient, non ? Surtout face à ces belles Yankees qui veulent voler notre cœur.
-Hm.


Franz se taira à l'arrivée de la commande de l'allemand. Ce n'est pas ce vulgaire verre rond et plat généralement imaginé lorsqu'il est évoqué le terme de Whisky, mais bien un verre à pied, aux bords plus étroits que le reste. Paaaarfait. Il penchera le verre, le sentira. Une merveille. Il remercie le serveur.

-Vous connaissez un peu ?...
-Pas mon genre de boisson.
-Dommage. L'un des derniers alcools nobles.


Blam. Il ne souhaite pas pourrir ses papilles en commençant par le vin, alors c'est le Speyside qui passe en premier. Une unique gorgée. Hmf. Le paradis. Il n'avait pas encore eu l'occasion de goûter à celui-ci.

-Et vous, vous êtes juriste ?
-Je suis d'abord un professeur. Enfin, non : Je suis d'abord juriste, mais je ne fais quasiment que de l'enseignement ces temps-ci.
-C'est ainsi que vous avez rencontré Akina ?
-En effet. Elle avait besoin d'aide.
-Vous aviez l'autorité nécessaire, sans doute.


Aheum. Chacun son tour de s'en prendre dans la gueule. Siegfried voit Akina et et Marisol revenir.

-Vous payez le repas ou chacun sa part ? Pour savoir si je reprends un Glen Grant à 2000 dollars la bouteille ou non.

Dès la fin de sa phrase qu'elles n'auront pas entendu, elles prennent le temps de s'asseoir. Silence instauré. Sans que personne ne s'y attende (pas même Siegfried), dans ce temps de battement avant que qui que ce soit n'ose prendre la parole, il prend la main d'Akina.

-Peut-être un jour nous serons aussi... heureux qu'eux. En attendant, soyons humble devant leur bonheur.

Il en retourne à la carte. Le naturel dans ses gestes et sa voix, et la candeur presque naïve sur sa face donnent le change. Comme si rien n'est calculé. Il murmure « Canard... canard... Oh, là. Hmm. Non. » et cherche autre chose. Finalement, il y reviendra lors de la commande. Parfait. Il s'éloigne à son tour, prétextant devoir se laver les mains. Une fois aux toilettes, Akina recevra un SMS.

« Ta culotte. Retire-la et donne-la moi. »

Il se réfugiera ensuite dans une cabine de toilettes pour se faire son injection. Le coup de barre après la rude journée arrive. Il patientera un petit moment sur ses toilettes, et quand ses idées seront de nouveau claires, il retourne s'asseoir avec eux.

Il sera un ange le reste du repas. Pro-mis.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 131 jeudi 25 septembre 2014, 18:16:28

Le rictus d’apparat qui adoucit le minois de Scarlett s'estompe progressivement. Plus elle admire son amie, moins elle espère que les choses redeviennent comme elles l'ont été dans le passé. Finies les soirées à poser du vernis, les discussions interminables, jusqu'à l'aube, devant des films à l'eau de rose. Franz, un étranger, lui vole Marisol à  jamais. Il est tellement différent des hommes que la mannequin à fréquenter : plus pédant, au faciès émacié. Oh, il dégage un charme ténébreux, mais ne ressemble pas aux footballeurs américains que la latina avait l'habitude de s'envoyer entre deux verres de Tequilla.

Avec diplomatie, le serveur la presse de faire son choix. Ses yeux parcourent la carte, tout le monde attend son choix. Et elle lâche un simple :

« Je n'ai pas faim.
- Non, non pas à moi....sourit Marisol avant de s'adresser au garçon, Une autre salade de Gésier aux framboises alors, merci beaucoup.
- C'est inutile, Mari...j'ai juste l'estomac un peu retourné. J'ai fait beaucoup de labo, de dissection, tu connais....
- Non, se targue la brune en lançant des oeillades de plus en plus insistantes à Siegfried, mais je veux bien imaginer. »

Elle se mord sensuellement la lèvre sans quitter l'allemand des yeux puis avise son verre d'alcool, intriguée.

« - Qu'est-ce que vous buvez... »

Il va répondre, peut-être le ferait-il. Toutefois, il annonce devoir se laver les mains : hygiène oblige. Akina ignore leur regard interloqué quand Anton s'éloigne. Elle se contentera d'un petit sourire à l'égard de sa meilleure amie. Franz, pour sa part, est plus rigide que jamais. Les dispositions amicales dont vient de faire monstre Marisol pour l'allemand l'agacent et il se tourne naturellement vers Walker.

« - Il m'a dit que....vous vous étiez rencontré à l'université.
- Y'a-t-il histoire moins originale ? souffle-t-elle alors qu'elle sirote une gorgée de vin rouge.
- Plus originale que de rencontrer sa future épouse dans les toilettes d'un aéroport.
- Franz....je t'en prie, se mine la texane,
visiblement piquée au vif par la remarque.
- Au contraire, affirme Scarlett, je trouve que c'est très spontané. »

Marisol lui murmure toute sa reconnaissance.

« -Je me disais, Herr Von Königsberg a-t-il pu régler ses histoires de visa ?
-Et bien.... »

Interrompue par le bip caractéristique d'une réception de SMS. Elle s'excuse auprès de l'autrichien, donne la priorité au message qu'elle lit et relit, troublée.

« -Miss Walker, tout va bien ? S'enquit-le diplomate.
-Oui... »

En réalité pas du tout. Elle manque d'air, s'évente brièvement de la main sous l'attention perplexe de son ancienne camarade qui dépose une paume douce sur son bras.

« -Tu es sûre ?
-Oui, un petit contre-temps sur mon planning de demain. Sa voix tremble, ses yeux sont fuyants, mais elle fait l'effort de mentir avec classe. C'est contrariant, simplement. Pourquoi ne pas trinquer à votre union ? »

Elle lève son verre de vin d'une main, tandis que l'autre file sous la table, remonte discrètement l'ourlet de sa robe afin d'attraper du pouce l'élastique de sa culotte.

« -Nous n'attendons pas Siegfried ? »

Tiens, elle a retenu son prénom maintenant.

« -Il ne va pas tarder. »

Un côté de la culotte a été baissée à mi-cuisse, elle a dû soulever un peu son bassin en prétextant se repositionner sur son siège. Elle constate que l'autrichien l'ausculte de manière inconvenante ; il l'admire s'agiter sur sa chaise, sans se douter un seul instant qu'elle abaisse l'autre côté de sa lingerie qu'elle fera rapidement glisser le long de ses jambes, jusqu'aux chevilles. 

« Oups, j'ai fait tomber mon sac.. »

Elle se penche, à moitié sous la table pour récupérer sa culotte pourpre. La dentelle se coince dans un talon, elle jure entre ses dents, finit par repêcher la pièce de vêtement pile au moment où Anton revient.

« Récupérée ! Lance-t-elle d'un air triomphant. Les autres pensent au sac, le prussien saura qu'elle fait allusion au sous-vêtement qu'elle lui glisse dans le poing sans ménagement au moment où il passe près d'elle. Il est allé se laver les mains ? Tant pis pour lui, la culotte en resalira au moins une, car elle est trempée de cyprine.

« Alors ? Santé ? » reprend-elle soudainement en entrechoquant son verre contre celui de Franz puis de Marisol. « Un beau mariage. Et bien évidemment, Mari je serai ravie d'être ta demoiselle d'honneur. Où aura lieu la cérémonie ?
- A Dallas.
- Vienne. »

Gros blanc. Ils ont parlé tous les deux, en même temps. On ne peut pas dire qu'ils soient sur la même longueur d'onde. Scarlett lève les yeux au ciel, embarrassée d'avoir été à l'origine de ce silence et espère se rattraper :

«  -Vous avez le temps de choisir. Pour quand est-ce prévu ?
-Mai prochain.
-Dans trois semaines. »

Non, vraiment Akina. Arrête avec tes putains de questions. Marisol n'en peut plus, le sang bouillant du sud explose dans ses veines et elle adresse à son fiancé, un regard meurtrier.

« -Franz, nous en avons déjà parlé. A Dallas, en mai prochain. 
-Ma chérie. »

Et le ton employé est assez menaçant, malgré la charmante et romantique appellation.

« -Dans trois semaines, à Vienne. »

Elle s'apprête à répliquer, mais il lève une main autoritaire pour mettre fin à la polémique. Il se penche ensuite à l'oreille de son camarade germain pour murmurer : « Pour la note, je ne regarde pas à la dépense, Herr Von Königsberg. Ma famille ayant conservé son domaine après la guerre, l'argent n'est pas un problème. Je réglerai la note. Au passage, votre amie est charmante, je n'ai pas eu l'occasion de vous le dire. Mais la mienne vous dévore un peu trop du regard à mon goût. »

Et il n'a pas tort, tandis que la latina papote avec Scarlett au sujet des dates, de la cérémonie, du traiteur, elle fait plusieurs fois de l'oeil à l'ancien nazi, et enchaîne les mimiques suggestives, une pointe de langue à la commissure des lèvres, un doigt trempé dans le vin puis avaler en bouche : une vraie salope. Si Akina ne le remarque pas, trop soucieuse d'épargner à sa copine de nouvelles tristesses, se forçant à la soutenir, Franz lui a clairement compris le petit jeu de sa future femme. Après tout, il ne la connaît que trop bien.

« Heureusement pour moi, je sais chapitrer une femme. Pour chaque regard qu'elle vous vouera, c'est autant de gifles qu'elle recevra. Quand pensez-vous Herr Von Königsberg ? Est-ce de bonne guerre ? »

« - J'ai eu tort, » avoue Marisol pendant ce temps à sa confidente. « Ton Siegfried, il est vraiment...excitant. Je serai prête à oublier qu'il est nazi s'il accepte de passer entre mes jambes. »

Si Walker ne connaissait pas aussi bien sa comparse, elle l'aurait déjà sermonnée. A la place, elle approuve le compliment sur son petit ami, serre son poing le temps que la colère passe puis soupire.
« Modifié: jeudi 25 septembre 2014, 18:22:30 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 132 jeudi 25 septembre 2014, 20:44:28

Il avait posé une délicate main sur son épaule en revenant, sans même s'attendre à ce qu'elle lui offre sa demande sur le coup. Il réagira rapidement, attrapant le dû de dentelle, le serre dans sa main en détournant l'attention sur sa face, se penchant pour embrasser sa chevelure. « Slut », murmure-t-il alors qu'il lui adresse un sourire en se rasseyant, puis un clin d'oeil.

-Pardonnez-moi. Un contretemps sur le chemin. Santé à vous. Puissiez-vous être ensemble longtemps, et dans la joie.

En allemand, ça donne mieux, se dit-il. Bon sang, ses manières. Il aura levé son verre de vin, pour suivre les autres, par respect. Puis se taira, écoutant la conversation tendue. De nombreuses oeillades à Akina signifient... signifient quoi ? Bon, on peut relever son stupre, déjà. Lorsqu'elle le regarde, il baisse rapidement les yeux vers le bas, pour qu'elle sache à quoi il pense. Toi, sans culotte, en public. Mais il n'y a pas que ça. Ses regards sont autant de remarques silencieuses faites par rapport à cette conversation singulière qui anime la table, qu'on pourrait penser quelque peu déplacé par rapport au lieu, et pourtant... Non, non. Probablement que de nombreuses disputes de ce genre ont eu lieu entre ces murs, et séparés par le secret de l'espace entre les gens, il n'y a véritablement que les serveurs qui s'intéressent à ce qu'il se passe ici.

… Et bon sang. Oui, elle lui fait du gringue. Il pense s'être trompé quand il a capté un clin d'oeil ; mais ces battements de cil, ces sourires, typique. Vantardise à plein : Il voit ça souvent, surtout quand il voit des étudiantes en-dehors du cadre scolaire. Chaque fois qu'il décroche l'attention de sa jolie blonde, c'est pour voir la brune exercer son charme sur lui. Non, il n'en est pas imperméable. Au contraire. Ce genre de petits signes le touchent droit au cœur – et au pantalon.

Pantalon dans lequel il aura habilement fourré le sous-vêtement d'Akina, calé contre son propre sexe, en prétextant s'assurer de la bonne tenue de sa ceinture.

Lui feint l'indifférence. Il sera poli, la resservira sans qu'il n'y ait particulièrement de geste déplacé. Soudain, l'autrichien se penche vers lui. Il ne s'attendait pas à l'offensive, mais se place sur ses gardes immédiatement.

-Ca dépend. Elle aime les gifles ? Si oui, il serait judicieux de passer à un autre traitement. Cela dit, entre nous... frapper sa partenaire est passé de mode.

Il lui adresse un clin d'oeil, le ressert d'ailleurs à son tour – pas chien, l'allemand, et reprend vers lui.

-Entre nous : Je suis d'une fidélité à toute épreuve. Je ne sais pour vous, ni pour elle... Mais tout va bien. Si vous pouvez avoir confiance en moi sur un sujet, c'est bien celui-ci. Votre petite amie n'est pas mon genre de toute façon. Et, pour être honnête, le sexe ne m'intéresse pas tant que ça.

Oh, la dernière phrase a été prononcé un peu fort, tandis qu'il reprenait son verre de liqueur de whisky. Le quarantenaire écossais aux reflets de miel était une œuvre d'art en bouche.

… Ment-il ? Bien sûr. Et sur toute la ligne. Depuis le premier mot. Même quand il disait qu'elle ne l'intéressait pas.

Car Siegfried est un pragmatique. Il met cinq minutes ses sentiments de côté et réfléchis au dilemme qui le tiraille. D'un côté, il y a cette loyauté à avoir, envers Scarlett bien évidemment, mais aussi envers Franz. Allons, entre hommes d'honneur, un code éthique règne : On ne touche pas à la copine des autres. C'est entendu, dès la première poignée de main. Voilà. Le monde des bisounours.
De l'autre côté. Il chope Marisol. Il la baise. Bien comme il faut. Salement. Il ramène du monde. Il filme. Il envoie à Franz. Il a sa vengeance de merde. Il se dédouane auprès d'Akina. Elle, il peut la gérer, il s'en fiche.

Non, ce ne serait pas bien. Envers Akina.

Mais oh, il regarde Franz. Puis l'autre pute de Marisol. Puis Franz.

Il reprend une gorgée de son précieux breuvage doré, et se dit que ce serait tellement bon.

-Vienne, ce serait bien.

Il fallait bien faire un choix. Même en disant ça, il sait que ses chances avec l'hispanique restent grandes. Elle en veut à son physique. Il lui suffit de rester beau et de lui faire du charme. Elle craquera. Elles craquent toutes.

-Et dans trois semaines, c'est arrangeant. En mai ce sont les examens. Je ne crois pas qu'Akina soit disponible. Ni moi, d'ailleurs. Enfin... Pardonnez-moi d'être cavalier en faisant comme si j'avais été invité. Mais Vienne est une ville pour les amoureux, le timing nous conviendra mieux, et lorsqu'on s'aime, il ne sert à rien d'attendre. Il faut se jeter à l'eau.

Son naturel déconcertant donne l'illusion qu'il n'y a pas de stratégie. Il inspecte son verre. « Fascinant... » murmure-t-il en voyant la traînée que laisse le malt sur les bords.

-Envoyez par message une date précise, j'achèterai ce soir nos billets d'avion. Et, entre nous, mein Herr, je paie toujours moi-même ce que je bois. Même si je n'ai plus mon domaine. Je voulais juste voir... si vous aviez du répondant.

Le clin d'oeil entendu sera effacé par un claquement de doigt. Il demande au serveur un fond de Speyside dans un autre verre, and make it quick. Il s'exécutera. Siegfried fait signe que le verre est pour Mademoiselle à ses côtés. Il lui laisse le prendre.

-« Neat ». Jamais de glaçon, jamais d'eau, et encore moins du cola ou toutes ces hérésies. Ce Speyside en particulier est très spécial. On commence par regarder sa couleur. A demi-ombre, puis dans la lumière. Levez-le. Comme ça.

Il n'hésite pas à toucher son poignet pour la guider

-Voyez ces reflets ? Vous rayonnez d'or sous eux. On dirait qu'il a été imbibé par des diamants. Mais il a de nombreuses tâches d'ombre. Typique. Sentez. L'odeur est forte, il faut le tenir à une petite distance. Le col du verre concentre les arômes. Penchez-le, doucement... Il ne sent pas pareil. N'est-ce pas ?

Il n'est pas sûr qu'elle soit sensible à toutes ces subtilités, mais n'hésite pas à continuer.

-Coupez un instant votre respiration, comme si vous arrêtiez le temps, et buvez.

Elle s'exécute, et grimace. Woooo. C'est plus fort que ce à quoi elle s'attendait. Il sourit.

-Cannelle. Amande. Miel. Girofle. Cardamome. Et le chêne, mais celui-ci est plus perceptible à l'odeur qu'au goût. Il y en a d'autre, mais c'est ce qui ressort le mieux.

Elle le regarde, et goûte une deuxième gorgée, le finissant au passage. Ca passe mieux au deuxième coup. Siegfried lui reprend délicatement le verre, effleurant sa main, pour le reposer sur la table.

-Vous venez d'ingurgiter 20 dollars. J'espère que ça valait le coup.

Il lui sourit, puis se tourne vers Akina. Un clin d'oeil, que les deux autres ne capteront pas. Même, il rajoute un mordillement de lèvre plus qu'équivoque. Parce que Marisol a réveillé sa luxure, il a envie d'elle. Maintenant, s'il le faut.

Voilà. Il avait raison de se dire que ça allait être une super soirée.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 133 jeudi 25 septembre 2014, 22:06:05

Vienne ? S'étonne Marisol  en papillonnant des cils, confuse par la suggestion. Voilà qui n'abonde pas en son sens, mais elle se remémore qu'il est dans l'incapacité de fouler le sol américain. Si elle veut avoir une chance de le revoir, peut-être qu'elle pourrait céder plus facilement à l'idée de se marier en Europe. «Qu'en pense-tu Aki ? »

La concernée semble prise de court par la question, être ainsi prise à partie la contrarie surtout que la pensée d'une Marisol qui charme Siegfried n'est toujours pas avalée correctement. Pourtant, elle fait l'effort de répondre et avec le sourire, s'il vous plaît. C'est comme ça depuis qu'elle fréquente Anton, elle est drapée d'un peu plus de tenue, de rigidité. Elle renoue peut-être avec ses racines nobles, à l'image de son grand-père et à l'image, aussi, de tout ce que sa mère aurait détesté qu'elle devienne. Il lui faut d'abord un peu de courage, elle agrippe son verre de vin. Une gorgée. Non, deux : c'est mieux.

« -Je ne connais pas bien la ville...en fait, je ne connais pas du tout. Mais je suppose que Siegfried marque des points.
-C'est la ville que tu choisirais, toi, si tu te mariais ? Insiste la douce sudiste. Visiblement l'avis de sa meilleure amie a beaucoup d'importance à ses yeux.
-Voyons...je  ne sais pas. Je ne suis pas sûre....de me marier un jour. Ecoute, choisis Vienne, c'est très bien. Siegfried a raison, et puis...il ne sera pas en terrain inconnu. »

Trois personnes autour de cette table comprendront l'allusion au terrain: Franz et Anton. L'Anschluss, la vieille histoire paradoxale : ou le rattachement sans le vouloir. L'américaine, elle, se contente de frapper dans ses mains, ravie. Elle aura un sourire charmant à l'égard de l'allemand.

-Bien, je suis convaincue. Va pour Vienne, dans trois semaines.
-Non mais....c'est quand même incroyable qu'il ait fallu un allemand pour t'aider à prendre cette décision, alors que....je te le demande depuis des jours, marmonne l'autrichien. Il attrape son vin, l'avise d'une oeillade furieuse avant de renoncer à en boire. L'alcool ne ferait pas passer la pilule. Il vient de se prendre un méchant revers, une gifle monumentale. Son orgueil se relève à peine. Il est en train de se dire que le prussien la lui met bien profond dans le cul, comme ses ancêtres en 38. Qu'en réalité, s'il n'en a rien foutre de l'Histoire nationale, du pays, il est homme de fierté. Quelque chose lui dit de se méfier du noble. « Oui bon, bref. Mon secrétaire se chargera de vous communiquer les dates. Contentez-vous de...laisser vos coordonnées. »
-Tu plaisantes, Franz ? Akina est comme une soeur pour moi, il est hors de question que ton secrétaire les prévienne, je le ferai.
-M...merde, Marisol ! Ca y est. Il craque. Si tu veux devenir Madame d'Auersperg, il faut un minimum de compromis.
-Et j'en fais déjà, répond-elle avec dédain. J'ai dit que j'acceptais que l'on se marie à Vienne. Il est très bon au final cet alcool, Siegfried. Les 20 dollars valaient le coup....j'en avalerai tous les jours.

Elle aura succombé à tout : les explications sur la liqueur, les effleurements de leur peau, son regard, sa belle gueule. Il est doué, et Marisol est faite pour tomber dans ses filets. Sur le coup, Scarlett tente de prendre un peu de recul alors qu'on apporte les plats. Elle n'a vraiment pas faim et se voit mal se contraindre à manger sans vomir. Elle saisira la fourchette, touillera dans son assiette, déplaçant inlassablement ses framboises.

« -Aki, » lui chuchote Marisol. « Ma chérie, j'espère que tu ne m'en veux pas. C'est pour jouer, tu me connais....je ne sais pas m'en... »
-Non, ca va Mari. En réalité, tu me rends service. »

Oui, car la métisse se rend compte qu'il lui est plus insupportable que prévu d'être le témoin de ce genre de manège entre une femme et son maître. Enfin, petit ami. C'est sans importance au final, ce sont des termes. Toutefois, elle sait qu'elle ne pourra pas éternellement l'empêcher de voir ailleurs. Si Maria n'y est pas arrivée, si elle devait accepter tout, comme une baronne doit le faire ; alors, Akina sait qu'elle ne pourra pas l'empêcher et qu'il faudra le supporter, avoir confiance.

« -Tu crois qu'il me résisterait... »

Oh, merde. La discussion devient pénible. Un vrai calvaire. Ce ne serait pas la première fois que Marisol l'effacerait devant un homme qu'elle convoite. Elle a l'habitude, c'est presque une hiérarchie tacite entre elles.

« Marisol, quel homme pourrait te résister ? Mais Franz...
-Il n'a pas le choix que de m'épouser. Ses parents sont au courant pour le futur enfant. Ils sont importants en Autriche, ils ne veulent pas de scandale. Ils ont bien proposé de me payer pense-tu, mais non.
-Quelle horreur....comment cela a pu arriver ? Tu...tu te rends compte de ce que tu dis ? Je m'inquiète pour toi Mari.
-Habituellement, ma belle, c'est toujours moi qui ai veillé sur toi et pas l'inverse. Alors, fais-moi confiance. Mange un peu. Tu es toute pâle. »

Le diplomate déguste sa viande saignante en silence. Il passera souvent son regard de Marisol à Siegfried, enfonçant la lame de son couteau dans la chair rouge. Rêvant peut-être que l'un deux se trouve en petits morceaux sous sa fourchette. Car, il n'a pas seulement fait la bête erreur du débutant : engrosser sa petite amie, mais il est aussi tombé amoureux de cette pimbêche sud-américaine. Ou bien est-ce de la possessivité ? Y'a-t-il une grande différence ? Il se le demande.

« Herr Von Königsberg. Je suis un homme, comme vous. Cette petite que je vais épouser, je l'ai baisé dans tous les sens avant. » Il se débarrasse de sa serviette, tamponne avec précaution le coin de ses lèvres. « Et juste...juste avant de lui écarter les jambes, j'avais le même regard que vous. Envers elle. »

Il aurait mal interprété. De biais, comme ça c'est pas évident. Anton aurait lorgné sur Akina, que dans sa méfiance d'autrichien, il pense que c'est sa fiancée qu'il vise de sa lubricité.

« Permettez. » conclut-il. Ensuite, il s'adresse à la tablée, un peu plus fort. « Bon, je pense que le repas était délicieux. Bien servi, comme toujours. »
« - Enfin, Franz, qu'est-ce qu'il t'arrive, on a à peine commencé ?
-Non, non s'il te plaît, Marisol. Pas maintenant. »

Il repousse sa chaise, fait le tour de la table jusqu'à venir près de Scarlett, au passage, il se sera brièvement penché sur sa femme en devenir pour murmurer sèchement : « Je te laisse deux heures avec lui, pas plus. Tu m'entends. Dans deux heures, tu es de retour dans notre chambre. »

Puis, sa main entoure délicatement le bras d'Akina qu'il invite, ou contraint c'est au choix,à se relever. C'est pas demain la veille qu'il se fera baiser par un allemand. Oui, on ne rêve pas, il lui laisse sa fiancée sur un plateau d'argent mais en échange, il emporte Scarlett. Enfin, le jeu des otages – tout ça, Siegfried doit connaître le fonctionnement.

« - Miss Walker, une petite promenade ? Les jardins de l'hôtel sont magnifiques, vous verrez. »

Elle jette une oeillade d'incompréhension vers Siegfried, assez confuse tandis qu'elle est relevée. Marisol s'est tue, elle ne dit plus rien, le visage baissé. Après quelques secondes, elle encouragera sa meilleure amie à visiter ces fameux jardins.

« -Franz se passionne pour la botanique.
-Mais enfin, il fait nuit....
-Alors nous irons boire un verre ailleurs, Miss Walker. Je m'y connais aussi un peu, en alcool. »

Walker a tout juste le temps de prendre son sac, de regarder Marisol et ensuite le prussien, une dernière fois. Dès qu'ils franchissent les portes, la latina se mordille la lèvre inférieure et Von Königsberg peut sentir qu'elle remonte son pied, sous la table, le long de sa jambe dans une caresse appuyée.

« Il sera très gentil avec elle, ne vous inquiétez pas. En revanche...vous....je m'attends à ce que vous le soyez un peu moins avec moi. »

Franz n'aura pas pris l'ascenseur. Alors qu'il dévale les escaliers, traînant l'étudiante à sa suite, il lui pose une série de questions.

« - Vous êtes venus comment ?
-En taxi.
-J'ai une voiture de service qui m'attend, elle peut nous emmener n'importe où.
-Je n'ai pas envie d'aller bien loin vous savez.
-Vous pourrez me parler de Marisol, par exemple. Vous la connaissez mieux que moi.  Ecoutez, vous savez que je nous ai éloigné exprès. Pour qu'ils soient tous les deux. »

Scarlett hallucine, complètement. Ils sont bloqués au troisième étage, l'autrichien s'est arrêté et agrippant la demoiselle par les épaules l'aura gentiment accolé contre un mur, afin qu'elle lui parler en toute franchise : les yeux dans les yeux. Elle finit par céder.

« - Oui et je ne vous remercie pas.
-Navré, mais....vous savez....c'est comme ca » Il prend un temps de réflexion. « Mon père était chirurgien et il me disait toujours que la douleur, il fallait l'anticiper. Qu'elle s'envoie en l'air une dernière fois avant d'être enchaînée à moi, pourquoi pas ?
-Vous vous aplatissez toujours comme ça devant...ceux qui veulent enfin, vous ne vous battez pas pour elle ?
-Elle n'est pas amoureuse de moi.
-Oui ca, c'est plutôt évident, mais elle est belle, pas trop fouineuse. Elle fera parfaite dans vos petits galas mondains aux ambassades. »

Il s'éloigne brusquement d'Akina, fait les cent pas, nerveux. Elle se met à éprouver de la pitié pour lui, et sans doute un peu pour elle, mais dans son cas, c'est moins grave.
« Modifié: jeudi 25 septembre 2014, 22:12:08 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 134 jeudi 25 septembre 2014, 23:33:21

Il ne comprenait pas tout. Il pouvait pourtant se targuer d'avoir une intelligence (ou au moins une sagacité) supérieure à la moyenne. Mais toute la sapience du monde ne pourrait pas assimiler un tel choc. Il... lui laisse sa nana ? Non, il n'est même pas adepte du candaulisme, vu le dégoût manifeste qu'il a à faire ça. C'est sa future femme, et le type se tire. Comme ça. Quand il s'agit d'emporter Scarlett, par contre, il n'est pas d'accord. Non mais... Non. Il allait se lever, mais Marisol le stoppe net, posant sa main sur la sienne. Il veut se dégager. Il a envie de la frapper. Quel est ce monde dans lequel il est tombé ?... Oh, bon sang. Il va la violer et la dépecer, en représailles. Non, il ne peut pas. Lorsqu'Akina le regarde, son seul geste sera d'enserrer son propre cou avec son index et son pouce, pour signifier son collier. Elle est à lui, et, par incidence consentie, il est à elle. Un sourire. Elle disparaît.

Il n'est pas du tout sûr de ce qu'il vient de faire, mais il a confiance en Scarlett pour repousser ses avances. La latine ne l'aide pas à se détendre. La baiser serait peut-être agréable, mais le fait d'imaginer Scarlett ce faire prendre par l'autre enculé d'aryen lui file de sacrés démangeaisons à l'ego.

Il déteste les germaniques, de plus en plus. La remarque de Marisol lui fait oublier cet état de fait. Salope. C'est tout ce qui résonne à son esprit. Il feindra un sourire, lui prend délicatement la main. Amoureux transi. Cette situation l'excite autant qu'elle l'énerve, mais il se gardera bien de le dire.

-Ecoutez, ma chère... Je ne sais pas si je suis quelqu'un pour vous. Honnêtement.

Une fourchette tombe. Le tintement significatif fait se tourner quelques têtes. On entend un rire, à l'autre bout de la salle. Une porte s'ouvre. Et la poigne de Siegfried se ressert soudain, presque douloureuse. Il ne sourit plus. Son regard froid transperce la flirteuse tandis qu'il se penche vers elle.

-Tu veux savoir comment je marche, petite chienne ? Répond simplement et calmement.
-
(Un regard appuyé vers lui) Oui.
-Si je t'ordonne de me sucer, ici et maintenant, tu le ferais ?
-Oui.
-Salope.

-(Elle esquisse un geste, prête à glisser sous la table)
-Ne bouge pas. Je n'ai rien demandé. Tu as déjà fais quoi que ce soit avec Akina ?
-Non, jamais avec elle.
-Tu baiserais avec elle ?
-C'est pas mon genre de femme. Et elle est si gentille. C'est comme une soeur.

-(Il fronce les sourcils) Inutile... Donne-moi ta culotte.
-(Elle le fixe dans les yeux, et s'exécute discrètement, ce ne sera pas une culotte mais un string noir qu'elle dépose sur la table) Ca ?
-(Il le porte ostensiblement à ses narines pour le sentir, fermant les yeux. Un murmure équivoque fait vibrer sa gorge.) Tu veux que je te baise ?
-(Elle ose un regard vers les tablées alentours) Oui.
-Passe sous la table. Si tu arrives à prendre ce que j'ai dans mon pantalon avec tes dents, je te laisserais une chance que ça arrive.

Elle obéit, fait tomber sa fourchette, et se baisser pour la ramasser avant de glisser sous la table. Ses mains expertes passent sur les jambes de Siegfried, joue un peu en baisant l'entrejambe de ses lèvres et manoeuvre pour retirer la dentelle rouge à l'aide de ses fines dents. Il s'écarte, prend ses cheveux, lui retire de la gueule. Sans la moindre vergogne, il sort sa queue. Rien à foutre qu'on le voit. Le massif mandrin est posé sur le visage de Marisol, par pure envie de l'humilier.

-Relève-toi.

Elle s'exécute. Lui retrouve sa décence, rangeant la culotte de son amante dans sa poche, le string noir ayant pris sa place, autour de sa queue. Une fois Marisol revenue sur son siège, il reprendra son repas.

-Entre nous, très chère. Si tu veux que je te saute, il va te falloir l'accord expresse d'Akina. Sa présence. Et son action. En attendant, je veux que ce soir, tu baises ton futur mari comme jamais tu ne l'as fait. Et tu penseras à moi. Si tu le veux toujours... On se verra bientôt, n'est-ce pas ?

Un sourire. Il lui tendra son verre de Speyside pour qu'elle le finisse, si elle le désire, puis reprendra avec une discussion d'usage : Ce qu'elle fait dans la vie, ce qu'elle aspire à être. Qu'est ce qu'aime Akina, dans la vie ? Alors qu'il commande un dessert, il lui demande ce qu'elle, Marisol, apprécie côté charnel. Il voudra savoir, avec insistance. Des détails, je te prie.

Quand le repas se terminera, il aura caressé sa joue une fois, ses mains d'autres. Il aura payé. La carte bleue aura pris un coup sévère. Marisol aura protesté en disant que normalement ça se règle en coulisse, avec l'ambassade, mais lui refuse de partir sans payer. Alors qu'ils se dirigent vers la sortie, Sieg repère un petit coin tranquille, près de l'entrée, où il traînera sa potentielle partenaire. D'une main, il la plaque contre le mur en tenant son cou. L'autre file entre ses jambes, les écarte de force, caresse sa fente avec insistance.

-Ta robe de pute me donne très envie de te prendre ici et maintenant, mais je vais me retenir. Je t'interdis de jouer les salopes avec quiconque jusqu'à ce que l'on se revoit. Tu diras à ton fiancé que je ne t'ai pas touché. Que je ne t'ai rien demandé de physique. Par contre, tu pourras lui dire ce que je t'ai dis. C'est compris, chienne ?

Du genou, il lui fait écarter un peu plus sa cuisse, et claque sa chatte un bon coup avant de l'abandonner. Dans la rue, il sera de nouveau courtois. Lors de la bise, qui elle sera soft, il ose lui coller le majeur entre les lèvres, encore légèrement humide de sa propre mouille.

-Fais gaffe à toi.

Une fois sorti, un SMS est envoyé. « Je vais vers l'appartement. J'espère que tu vas bien, mon amour. Je t'attend. - Ton Maître. »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.


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