Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sturm und Drang

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Sturm und Drang

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SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 105 mercredi 17 septembre 2014, 02:03:51

Le couteau était en train de séparer des petits disques du corps d'une carotte, bourreau qu'il est, il ne rate pas une occasion de faire souffrir un pauvre légume. Un mouvement, il se doute que c'est elle. Collant une rondelle dans sa propre bouche, il allait lui demander quels légumes elle n'aime pas en particulier, avant d'être emporté vers le salon. Vif, il aura saisi une serviette pour s'essuyer rapidement les mains histoire d'être présentable.

Subjugué. Il ne savait plus quoi dire devant tant de... de quoi ? De beauté ? D'élégance ? Ou tout simplement de souvenirs. Il a vite compris où elle voulait en venir, ses atours datés ne faisant sonner qu'un seul son cloche dans sa tête, celui de ses jeunes années, de la cathédrale de Königsberg, son orgue et son architecture, avant que ne se fasse entendre à son oreille celle de la grande église de Berlin, sur la Museuminsel, avec son pont sur la Spree menant directement à une maison close, tenue par Frau Tiyi, tenancière âgée à la peau mate prétendant venir d'Egypte, et dont le bordel était réputé pour proposer de la marchandise exclusivement aléatoire, peu de fixes, beaucoup de filles qui venaient pour se faire payer pour une fois, certaines pour une dette ponctuelle, d'autres pour le fantasme. Mais plus Akina se déshabille, le fixant dans les yeux, et plus il en revient à sa terre natale, se remémorant des épisodes qui, comme beaucoup de souvenirs, sont à la fois douloureux et plaisant : La nuit de noce, où Siegfried fut presque plus timide que sa nouvelle épouse, le retour d'Asie, où, en manque, il lui avait fait l'amour comme jamais auparavant ; et surtout, apparaît à son regard troublé la fois où, comme pour le reconquérir ou simplement le conquérir, elle avait joué les envoûtantes, comme l'une de ces traînées qu'il ramassait chez l'Athénée et chez Tiyi, où elle n'avait pas démérité dans l'effort, mais il était néanmoins convaincu qu'il préférait sa femme telle qu'elle était vraiment, et non pas comme elle voudrait être à ses yeux.

Soutiens son regard jusqu'au bout, Akina. Si tu as le malheur de le lâcher, ton ensorcellement risque de s'effondrer. Il faut que la frontière entre le présent et le passé continue d'être floue, pour que ses sens soient entièrement tournés vers la perception plutôt que la réflexion.

Et quand enfin elle s'assied sur elle, il a l'impression d'avoir vécu une expérience hors du temps. C'est seulement à cet instant que sa raison revient. Fini de baver. Il ne sourit plus du tout.

-Sais-tu seulement ce que tu es en train de faire, Scarlett ?

Ca sonne comme un reproche. Ça a sérieusement l'air d'un reproche. Oh, ses yeux disent que c'est un reproche.

-Willst du, dass ich dich Maria nenne ?

Son accent allemand est poétique, romantique, plus hautain que l'allemand classique, et que tout ce qu'elle pourra entendre un jour.

-Je ne te comprends pas totalement... Aber, ich versuche, hoffnungslos... Du wunchst, dass ich dich liebe ? Dass ich... weniger allein bin ? Sie... Sie brauchen nicht, ganz das zu machen. Mein geliebter, mein Maria...

Il l'embrasse. Tendrement. Elle aura le baiser le plus amoureux qu'elle n'ait jamais eu. La main s'empare de sa nuque. Gêné par le collier, il prend la douloureuse décision de lui ôter. Un clic, et le cuir file au sol.

-Nicht mehr.

Il embrasse son cou mis à nu, conscient de la sensibilité de sa peau à cet endroit du fait de l'entrave qui y est restée.

-J'hésite entre te détruire comme la pute que tu es de m'infliger cette torture, ou te faire l'amour comme à ma femme, en récompense... Mais je sais, Scarlett, je sais que si je devais te récompenser, le mieux pour toi serait que je te détruise.

Lentement, la poigne s'enferme sur son souffle et le capture. Il rit doucement entre ses dents.

-Tu veux que je te dégrade et t'humilie en imaginant que je le fais sur elle... C'est ça, mon cadeau, en fait ?

Il se lève. Son bras puissant la suspend en l'air. Si elle souhaite, d'aventure, ne pas mourir pendue, ou décapitée, il faudra qu'elle reste accrochée à lui, jambes et bras indifféremment, de toute façon, elle sentira quand même le tiraillement de son pauvre petit cou. Elle subit ensuite l'emprisonnement contre un mur. Presque une délivrance, vu qu'elle peut tenter de s'y appuyer, supporter un poids moins conséquent. Le SS l'embrasse encore.

-Mein Maria... So schön waren Sie noch nie... Mon amour, mon esclave...

L'allemand et l'anglais se mêlent, confondants, mais ce trouble traduit l'état d'esprit dans lequel il est, sans trop savoir s'il doit jouer le jeu ou rester dans la réalité, sans non plus savoir où veulent l'emmener ses sentiments : Il a envie de baiser Maria, oui, encore une fois, c'est peut-être la dernière fois qu'elle acceptera ce genre de choses ; mais il ne veut pas blesser Scarlett, elle qui, si dévouée, ne se rend pas compte que cette comédie pourrait lui la blesser au plus profond de son orgueil.

-Vergib mir, Maria, vergib mir...

Dit-il tout en l'embrassant intensément, mélangeant les paroles et les baisers, flanchant dans la luxure sans pouvoir tenir plus longtemps dans sa décence.

-Scarlett... Je veux que tu te laisses aller. Peu importe ta langue ou ton comportement... Laisse-moi profiter de ce moment avec toi autant qu'avec elle.

Elle trouvera grâce dans ces doigts cherchent le chemin de son entrejambe pour s'y enfoncer lentement, grâce à cette paume qui paraît être un réconfort à la torture qu'il lui inflige, son bras qui la suspend ne semblant pas fatiguer.

-Das ist es was Sie immer wollten, ja? Nutte...

Il la relâche, lentement, qu'elle comprenne qu'elle peut maintenant se reposer au sol. Lui ordonne de le déshabiller. Il lui montre la marche à suivre : La chemise, d'abord, ses pieds ensuite, ceinture et pantalon, prend-ton temps, ne jette pas tout, pose ça calmement, le boxer finalement, d'où s'extrait une érection franchement visible, dépassant presque de son écrin tant elle était massive. Akina attrapée par les cheveux pour être violemment traînée, poussée à genoux.

-Sie siehen aus wie eine... Schlampe, mein Liebe Maria. Schämen Sie sich nicht !? Willen Sie eine Sklavin behandelt werden...

Son ton se hausse, plus sévère, presque colérique. Il lui inflige une puissante fessée, et tiens aussitôt à lui remettre son collier. Serré d'un cran au-dessus. Plus de possibilité d'y glisser la main, et une franche sensation d'étouffement permanent. De ses doigts, il vient cueillir une abondante masse de cyprine qui s'échappe de ses chairs pour l'étaler sur son cul, et y presser sa queue.

-Haben Sie es niemals gemacht, hm ? Machen Sie es ! Jetzt !
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 106 mercredi 17 septembre 2014, 15:46:38

Scarlett, Maria ? Les deux à la fois. Dès le premier reproche, la métisse est perdue. Elle le fixe toujours dans les yeux, mais sa prunelle vacille sous le vent du doute. Il a raison, est-elle sûre de vouloir ça ? Attends, Anton, laisse-moi réfléchir. Quelques mots en allemand dont elle comprend vaguement le sens et il l'embrasse comme jamais. Elle aurait souhaité que ce baiser n'ai jamais de fin et qu'il se poursuive jusqu'à ce qu'elle y abandonne tout son souffle et crève d'amour pour lui. Elle est galvanisée, soulagée aussi que cela ai fonctionné, et ses mains féminines se croisent à l'arrière du crâne allemand, caresse ses cheveux pendant qu'il abandonne sa bouche pour son cou délivré. Ciel. Elle en gémirait presque.

La playlist a changé et les hauts-parleurs de l'ordinateur déverse un Man's, man's, man's world à la voix féminine sensuelle. Cela n'a plus d'importance, l'excitation lui monte comme la moutarde au nez. Entre le satin de ses jarretelles, elle mouille allégrement, tâche sûrement le pantalon du SS. Une poigne virile remplace les lèvres du mâle sur sa gorge et elle se sent étouffée, perdre pied progressivement.

Détruis-moi, Anton, s'entend-elle penser avec horreur.

Quand il se redresse, ses jambes s'agitent faiblement dans l'air, à la recherche d'un appui salvateur. Elle n'arrive plus à respirer. Etre heurtée contre le mur la ramène presque à la vie. Il scelle une nouvelle fois leurs lèvres et la voilà consciente. N'a-t-il donc aucune pitié ? Les baisers se succèdent, la poésie prussienne aussi. Avec l'accent, difficile de saisir la signification de toutes les phrases. Elle essaie de remettre les pièces du puzzle grammatical allemand en place : impossible, elle a trop envie de baiser, n'est plus capable d'une seule réflexion.

Elle se tend lorsqu'il introduit ses doigts en elle, cherche un échappatoire et soupire le souffle précaire qui la maintient en vie. Enfin, ses pieds frôlent le sol et elle prend une grande inspiration, s’attelle à le déshabiller lentement, de ses mains manucurées et propres quoique tremblantes. Bien sûr, elle ne saura plus trop comment elle se sera retrouvée soudainement à quatre pattes et lui derrière elle. Sans doute à cause de sa chevelure : qui se prête volontiers comme une prise de choix pour la traîner à l'instar d'une esclave. Contre l'entrée interdite, elle sent son chibre tambouriner un droit de pénétration. Et elle enfonce les portes elle-même, d'un coup de hanche violent qui envoie directement son fondement s'empaler sur la queue de Monsieur. Il manque encore plusieurs centimètres et elle force, au bord des larmes. C'est douloureux, même si l’érection enfile parfaitement cet écrin de chair brûlante. Pourquoi s'inflige-t-elle ça ? Parce qu'elle aime la douleur, elle adore ce mal qui lui arrache les veines. Pourtant, elle est persuadée que Maria Von Königsberg ne se serait jamais abaissée à une telle dégradation. Et elle ne fait que l'envier encore plus.

Encule-moi, Anton, veut-elle crier de toutes ses forces, mais le collier presse sur ses cordes vocales. C'est à peine si elle peut râler sa satisfaction.

Toutefois, prise dans une telle position, avec cette extrême qui caractérise tant l'officier, elle a peur de jouir trop vite. Tant bien que mal, elle lui échappe – se retourne avec souplesse et profite qu'il soit à genou pour presser sur son torse et le monter en cavalière. Ses gestes ne visent pas à dominer son étalon, mais à se mettre en scelle pour le surplomber de sa silhouette sulfureuse. En contre-plongée, son visage angélique est occulté de moitié pour un jeu d'ombres et de lumières. On pourrait croire à Maria.

L'index joueur de la demoiselle passe le long des lippes du SS, dont elle redessine la courbe, acculant sa beauté.

« Je t'aime....Anton... » réussit-elle à susurrer en amorçant une première ondulation du bassin. Elle le confie en anglais, bien évidemment. Un second coup de bassin, puis un troisième. Elle est brusque, s'embroche sur lui et ses mains filent contre son torse. Et de là où il est, ses yeux, semblable au ciel nocturne, peuvent apercevoir la crinière blonde flotter plusieurs secondes dans l'air, auréolant son amante avant de retomber sur lui. Elle n'a pas menti quand elle lui a assuré savoir chevaucher.

«Han...Anton...Je...suis ta pute... » avoue-t-elle du bout des lèvres.

Elle n'a pas utilisé le mot bitch, mais celui de slut : tellement plus cinglant.

« Et...je vais jouir grâce à toi, parce que j'adore ta...queue... »

Un orgasme menace, qu'elle retient de justesse, se redresse, toujours en chaleur – la gorge éprouvée par son collier et recule lentement jusqu'à cogner ses fesses contre la table de la salle à manger. Il la suivrait, sans doute, car les yeux des demoiselles Scarlett et Maria crient famine. Elle hisse son cul sur la table, balaye de la main ce qui s'y trouve pouvant la gêner. Le bruit d'un objet qui se brise au sol. Oups, elle espère qu'il n'est pas précieux. Il s'est jeté sur elle et elle l'a accueilli entre ses cuisses comme une bonne soumise. Il y a tant de passion et il est tant impitoyable que ses omoplates manquent de se briser quand il la plaque complètement sur la table.

Si elle ne compte pas les coups de trique qui suivent, elle les pressent nombreux. Au départ en pleine chatte, et puis malgré l'inconfort de la position, en pleine croupe. A force de gémir, elle s'étrangle plusieurs fois à cause du collier et il la voit se cambrer, se débattre pour avoir un peu d'air tandis qu'il la pilonne indifféremment de sa queue. Inconsciemment, dans un réflexe rapide, ses mains se seront enfoncées dans la poitrine de l'allemand et elle l'aura griffé jusqu'à en marquer sa chair de trois longs traits vermeilles. Ca s'est passé une seconde avant qu'il ne jouisse, et pendant qu'elle-même éclatait de plaisir. Il s'est retiré avec empressement afin de souiller la table impunément et admirant sa chienne manger sa semence à même le bois du meuble, sortir sa langue, lécher, avaler, il n'aura pas encore remarqué cette légère blessure. A l'image d'une bonne pute, elle s'est mise à quatre pattes sur cette table pour finir son repas protéiné, la bouche barbouillée de foutre.

Sa seconde erreur est peut-être de retirer son collier, pour mieux respirer. Elle rabat timidement l'une des bretelles en dentelle de son corsage, le relace vaguement. Et elle s'adresse à lui d'une voix raillée, agenouillée sur son perchoir, face à lui.

« Dîtes-moi que vous m'aimez...Anton. Bitte sagen Sie mir »

Ce genre de chose ne se réclame pas, mais elle en a tellement besoin. Que tout cela ait un sens : le goût du sperme dans sa bouche, la douleur anale, la faible sensation de déchirure dans son vagin : tous les endroits où était passée la fougueuse queue du SS.
« Modifié: mercredi 17 septembre 2014, 20:26:40 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 107 jeudi 18 septembre 2014, 00:44:11

Elle l'aime.

Ainsi, c'est tout ce qu'elle a à dire. Le baron est aux anges, baignant dans un plaisir inouï. Il encule sa belle Maria, quand bien même c'est son esclave sous le masque, sa Scarlett qui a l'habitude d'être visitée à cet endroit, il signe le pacte et remet sa crédulité entre les mains de l'actrice, qui réussit une prouesse comédienne remarquable. Elle l'aime, probablement autant qu'il la désire, et cette confession pour une fois ne le rebute pas, bien au contraire : Elle lui donne du cœur supplémentaire à l'ouvrage, et il n'a qu'une envie, c'est de la détruire comme elle le souhaite, justement parce qu'elle l'aime, parce qu'elle le prononce en anglais et que ce sont les mots d'Akina, mais que les yeux qui le regardent sont ceux de sa femme, et il oublie la réalité, se laissant emporter.

Elle ose lui monter dessus. Là encore, c'est presque inédit, autant pour l'une que pour l'autre. Il adore. Être dans son cul alors qu'elle se démène pour s'empaler sur lui, encore et encore, son corps si parfait emporté dans sa jolie danse pleine de stupre, il ne peut que capituler. Il capitule. Il n'a plus envie de lui dire quoi faire et comment, juste de se laisser aller. Elle n'a pas menti, elle sait monter.

Il voudrait jouir, mais ne peut se permettre de s'arrêter là. Il se fout qu'elle ait mal ou qu'elle étouffe, il vit un rêve, qu'il ne pensait jamais vivre autrement que dans d'éventuels fantasmes nocturnes. Il tiendra. Il recommencera, s'il le faut vraiment. Il veut faire durer cette journée éternellement.

Il suit Akina partout où elle ira, et quand de nouveau elle lui laisse le contrôle, il ne se privera pas d'être violent, presque jusqu'à la folie, dispensant ses fessées avec hargne, l'insultant dans des termes barbares qu'elle ne comprendra pas, appuyant sur son corps pour qu'elle éprouve son poids, quelques claques, parce qu'il adore ça, et n'aura pas besoin cette fois de lui dire quand elle peut jouir ou non, elle se laissera aller et ne lui en tiendra pas compte, fera de même lorsque la pression était trop dure. Cette chienne aura de nouveau à récupérer tout son foutre là où elle l'a laissé, et en salope dévouée qu'elle est, elle se mettra dans la position qu'il désirait, et fera ce qu'il veut qu'elle fasse. Il lui caresse même la tête pendant que son souffle récupère, son esprit avec, qu'il la contemple, affamée, manger le présent qu'il lui a laissé.

Maria... Ma chienne...

Elle outrepasse clairement les règles en se redressant. Comment... Comment peut-elle se permettre un tel comportement, et un tel ordre!? La politesse qui suit ne rattrape rien. Siegfried est fidèle à lui-même, et il va aussitôt la remettre à sa place, quitte à ce que ce soit une grave erreur.

-Pour mon anniversaire, c'est toi qui obtient un cadeau ?

Il sourit. Dégage ses lèvres de son pouce, et l'embrasse doucement.

-Ich... liebe... dich. Je t'aime, Scarlett.

Pas Maria. Il n'est pas totalement dérangé, et sait que rien n'était réel. Néanmoins...

-Merci. Je ne devrais peut-être pas le dire mais c'était... enfin, j'ai adoré. Je suis content de voir que tu consens à tel sacrifice pour moi... Ca me va droit au cœur. Vraiment. Tu es merveilleuse.. Hm. Je vais faire un brin de toilettes.

Il a besoin de se passer de l'eau sur le visage. Elle le suit. Au-dessus du lavabo, devant le miroir, il remarque trois traînées rouges, assez légère. Son sang coule, ou plutôt, a coulé. Dessous, la blessure s'est déjà refermée. Il saisit immédiatement le poignet d'Akina, pour constater sous ses ongles une légère teinte carmin. On le sent sur le point de déchaîner sa haine, mais il n'en fera rien. Au lieu de ça, il se contente de récupérer avec son doigt un rail de sang pour le porter aux lèvres de son amante, qui, après hésitation, consentira à ouvrir les lèvres pour l'accueillir. Siegfried récupère un deuxième trait rubis, et le mélange cette fois-ci à une goutte de semence au coin du menton de la blondinette pour lui faire ingurgiter le cocktail, de même. Quant à la dernière ligne de sang, c'est lui qui la mangera. Après quoi il la tourne vers lui, pour la regarder.

-Est-ce trop te demander si... enfin, j'aimerais bien recommencer. Tu es très belle comme ça.

Wao. Il demande. Il est presque gêné. Mais il le fait bien en anglais, il n'y a plus de jeu de rôle. C'est vraiment lui, Siegfried, baron de Königsberg, Hauptsturmführer dans la Waffen-SS, Kommandant aux services spéciaux allemands, avocat, professeur respecté, qui demande à sa chose, son esclave, sa pute attitrée, son sac à foutre, son accro à la queue, s'ils peuvent éventuellement faire l'amour. Et après qu'elle ait acquiescé, il sourit, de soulagement semblerait-il, avant de la baiser à nouveau. Il aura pris soin d'éteindre la musique avant, avoir nettoyé sommairement sa belle Akina, avant de la traîner dans son lit pour remettre le couvert le temps d'un orgasme, d'un très long orgasme, puis, après une pause où il aura abandonné l'idée de faire la cuisine, et préféré commander indien, il lui aura fait l'amour une nouvelle fois dans ce salon. Elle est nue depuis longtemps maintenant, il aura bien joué avec son corset et ses bas, fétichiste qu'il est, mais les aura enlevé pour qu'elle ne soit qu'un corps nu contre son corps nu à lui.

15h venaient de passer. Il s'était allongé sur le plancher pour se refroidir. « Je pue la sueur », commente-t-il. Après une courte douche, ils se seront installés devant la télé. Grosse flemme de sortir. Choix de films sur la VOD. Il n'a pas envie de sortir. Quelques caresses appuyées ne mèneront à rien, il prétexte avoir des papiers à faire qu'il espère poster au plus tôt demain. « Prend mon PC, appelle Ekaterina pour voir si tout va bien, tu es chez toi. ». Il se dépêchera de faire un peu de ménage (les fluides...) et se lancera dans son travail administratif intense.

Alors qu'elle a l'attention ailleurs, il la regarde. Une vie de couple normale. La rentrée approche, et il s'imagine rentrer le soir, la trouver là. Il fini très vite par être lassé de ses « choses », combien de temps cela prendra-t-il avant qu'une nouvelle hirondelle ne vienne voler le nid de la précédente, et qu'il ait envie d'en soumettre une ? Comment va-t-il lui annoncer ? A-t-il été trop loin avec Akina ?...

… Et s'il n'avait pas besoin d'une autre, au final ?...

Il en retourne à son travail.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 108 jeudi 18 septembre 2014, 12:17:22

Au bas de la douche, elle récupère la chemise que portait Siegfried à leur arrivée. Elle est obligée de retrousser les manches afin que ses mains puissent être utilisées et profitant qu'il se douche encore, elle ira dans la chambre récupérer son sac de voyage pour y chercher des bas résilles qu'elle enfile sous le chemisier trop large. Elle n'aura pas l'idée de fouiller où que ce soit. Après tout, peut-il cacher pire que....ses révélations ? Non. Ses cheveux mouillés semblent moins blonds, le charme cesse : elle redevient Akina Scarlett Walker à part entière. Lorsqu'elle le rejoint dans le salon, il est devant la télévision et elle le rejoint sans hésiter, souriante, épanouie. Et si les pans de la chemise l'agacent à glisser sur son épaule menue, elle se résoudra bien à arrêter de les replacer inutilement ; dévoilant une partie de son tatouage dorsale qu'il a pu admirer des milliers de fois lorsqu'il la possédait en levrette .

« Vous savez ce que ça veut dire ? » demande-t-elle vaguement, en se penchant sur la petite table pour grappiller un peu de restes de leur repas indien. « Enfin,vous vous doutez que c'est une constellation. » Elle s'interrompe pour rire deux secondes à une publicité débile qui vient de passer à l'écran et se retourne de nouveau vers lui. « Celle du Grand Chien Canis Major. Avec les étoiles Sirius. Je me suis toujours demander....ce qu'il y avait autour d'elle. J'ai d'autres constellation en fait, je voulais être une véritable carte de l'espace ambulante. »

Mais vous, vous pouvez simplement vous contentez d'envoyer votre foutre sur Sirius a, et Omicron pour féconder des mondes inconnus. Faillit-elle rajouter, mais elle s'en abstient et opte aussi pour le film au terme duquel, il invoque du travail administratif. Elle ne s'y oppose pas. Non, après tout, elle a besoin de souffler aussi et lui signifie simplement qu'elle reste à disposition si de l'aide est nécessaire.

Elle attrape son téléphone, l'ordinateur portable, et s'installe sur le divan en tailleur. Consulter ses mails d'abord. Ell a l'impression d'avoir été coupée du monde ces deux derniers jours. Un premier mail est de Sô, qui s'est visiblement rétabli, mais qui a remis sa démission car il a été engagé aux Etats-Unis, par un studio célèbre. Elle lui répond immédiatement tous ses vœux de réussite. Il a du talent, et cette offre est méritée. Ils se reverront, sans aucun doute. Le second mail est de Chris Reuters annonçant qu'elle n'aurait pas le poste d'assistante cette année, ce dernier ayant été attribué à Mlle Wadamoto. Comment ?! Elle voit rouge l'espace d'une seconde, se jette sur son téléphone pour composer le numéro du professeur. Elle murmure pour ne pas déranger Anton.

« Allô ?
-Professeur Reuters, j'aimerais...j'aimerais comprendre pourquoi je n'ai pas eu le poste.
-Ah...Akina, tu...tu tombes mal...je pensais que mon mail...
-Non, il ne suffit pas. J'avais toutes les chances pour, vous me l'aviez dit.
-Je suis désolée, Akina, les choses ont changé, on en reparlera à la rentrée. »

Et il raccroche. Elle demeure pantoise devant l'écran de son iPhone puis secoue la tête, indignée. Le prochain appel est pour Ekaterina et pendant qu'elles conversent de leur expérience respective, une boîte de dialogue surgit sur l'écran de ses mails. Marisol vient aux nouvelles. Elle s'excuse auprès de la russe, lui assure qu'elle rentrera bientôt pour s'intéresser à son amie d'outre-pacifique.

Marisol>Coucou Aki, je suis passée au ranch hier, il paraît que ton père rentre après-demain.
Me>Salut Mari. Su-per nouvelle.
Marisol>Quelque chose ne va pas ?
Me>Je ne suis pas chez moi, je tenterai de te reprendre plus tard.
Marisol>Ne me dis pas que tu es avec ton...nazi....:(
Me>Il n'est pas nazi, et oui je suis avec. Comment ça se passe de ton côté ?
Marisol>Oh, ne le prends pas comme ça. Ca va bien, Franz et moi comptions faire un tour au Japon. Ce sera l'occasion de se revoir ma belle.
Me>Vous êtes les bienvenus.

Et à peine ferme-t-elle cette conversation qu'une autre notification lui explose à la figure. Cette fois sur la page du réseau social qu'elle utilise périodiquement. Elle lit le message groupé qu'elle vient de recevoir, plusieurs fois et détourne son regard vers Siegfried plus loin. Pourquoi pas ?

Elle referme tout sans prendre la peine de se déconnecter des diverses boîtes de messageries et autres comptes sociaux.

« Vous avez bientôt fini ? » soupire-t-elle à l'oreille de son petit ami. Oui, mais oui parfaitement : on vouvoie son petit ami. Parce qu'il est avant tout ton maître. « J'aurais quelque chose pour finir votre anniversaire en beauté. Vous ne méritez pas de gérer la paperasse pendant ce jour spécial. Alors, vous embarquerez avec moi ? »

Il hésite, elle le sent, mais quand il finit par accepter, elle saute de joie dans un immense sourire et dépose un long baiser sur les lèvres allemandes.

« Un conseil. Ne mettez pas de costume. »

Un clin d'oeil et elle disparaît dans la chambre pour se changer. Elle extirper du fond de son sac, une petite jupe à imprimés slaves, une brassière noire et un haut sombre transparent aux motifs fleuris. La jupe est trop courte, le haut laisse voir trop de peau et sa brassière deviner trop de courbes. Toutefois elle ne paraît pas s'en préoccuper devant le miroir de la salle de bain tandis qu'elle se maquille.

Une heure plus tard, ils descendent de voiture. Pourtant, la soirée ne fait que commencer quand ils approchent d'une grande maison de la banlieue éloignée de Seikusu. La musique qui en provient semble faire trembler les murs. Avant que le germain ne se rétracte, elle lui saisi le poignet et l'invite à la suivre. Les portes s'ouvrent immédiatement sur la silhouette du jeune Yamata, qui un verre d'alcool à la main les accueille en hurlant, au son de 50cts.

« Akina-chan ! T'es venue AUSSI ! Ca fait longtemps ! »

Elle lui renvoie un sourire timoré. Yamata est étudiant en médecine à Seikusu et il est réputé pour organiser les fêtes étudiantes les plus prisées du campus. Néanmoins, il en a toujours réservé le droit d'entrée aux scientifiques et futurs médecins. Selon lui, les autres facultés avaient leur propre confrérie. Il coule une oeillade vitreuse sur Siegfried.

« Et lui c'est QUI ? »
-Mon petit-ami, il fête son anniversaire aujourd'hui.
Tu t'appelles COMMENT MON POTE ?
-Lyosha ! Le devance Akina. Il est russe...il passe son doctorat chez nous !
-Ah ouais ! BEN tu te fais pas chier à te taper Akina. EH AKINA.
-Quoi ?!
-Fais gaffe, Kenneth est là, je l'ai vu avec Wadamoto, ils traînent dans les chambres en haut.
-Merci, je saurais donc OU NE PAS aller. »

Et ils entrent dans la foule étudiante, sous les feux de projecteur faits maison. Lyosha, sans déconner. C'est la  faute à Ekaterina qui lui avait raconté que son petit frère s'appelle Aleksei mais qu'ils ont tous l'habitude de le nommer Lyosha, le diminutif du prénom en question. L'alcool coule à flot, la drogue passe de main en main. Admettons que Siegfried ait eu à interroger des étudiants présents ce soir, aucun ne serait en mesure de se remémorer du professeur. Sitôt injecté dans la masse festive, l'allemand est alpagué par une groupe de jeunes femmes japonaises.

« - Hey salut mon beau !
-Ca te dit de venir danser avec nous ? »

Elles sont encore moins vêtues que ne l'est Scarlett et provoquent des gestes suggestifs à l'aide de leur langue en espérant faire flancher leur proie.  Sur des canapés, des couples s'embrassent langoureusement. D'autres fument, le bar est plus loin tout près de l'escalier menant à l'étage. Akina s'apprête à intervenir, mais les sirènes sont déjà en train de passer leurs mains sur le torse du juriste. Elle fronce les sourcils, s'avance avant d'être bousculé par un étudiant un peu ivre qui lui saisit le poignet en lui proposant de venir danser. 
« Modifié: vendredi 19 septembre 2014, 23:22:28 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 109 jeudi 18 septembre 2014, 23:43:45

Non. Il ne se fait pas chier à se taper Akina.

C’est qui ce connard ? Et pourquoi est-il là, au juste ?

Siegfried a fait l’effort de mettre un jean et une chemise blanche. Ca va, correct ? Tant mieux. Une fois entré dans la jungle étudiante, il retrouve tout ce qu’il n’aime pas : Le bruit, l’oisiveté, les substances, et la connerie. Il ne se sent pas dans son élément, pas du tout.

... Et ça lui plaît. On ne choisit pas ses champs de bataille, et c’est pour cela qu’il est nécessaire de savoir se battre. Il ne lui en veut pas, non. Même si c’est son anniversaire. Elle veut s’amuser, et lui faire partager ces moments. Il ne peut qu’accepter. Non, en fait, il pourrait refuser, mais il ne le veut pas.

Alors, YOLO. Siegfried se laisse emporter par l’ambiance. Un dernier regard à Akina, presque plaintif, inquiet, et il l’oublie.

-Tu t’appelles comment ?
-Lyosha, apparemment. Et toi ?
-Riosha ? Moi c’est Masako. Elle c’est Tomomi.


Masako, Tomomi. Il aura oublié demain.

-Et vous venez pour quoi ?
-Et toi ?


L’une d’elle lui retire le premier bouton de sa chemise. Elle rit, puis s’éloigne de quelques centimètres, dansant de nouveau. Il sait qu’en tant qu’européen, plutôt vieux par rapport à la moyenne d’âge, et pas trop mal fichu, il a une valeur marchande considérable. La deuxième fille, plus jolie, et moins vive, reparaît à ses yeux. Plus tactile, aussi. Elle tient d’abord son bras, puis son torse. Il a du mal à être détendu.

-Je viens pour baiser.
-Quoi ?
-Pour baiser !


Il hurle pour se faire comprendre. La fille rigole à son tour.

-T’es trop rapide !
-Je suis pressé.


Il pense l’avoir perdue, repoussée net. ... Mais non. Alors qu’elle se retourne, dos à lui, une main se lève pour tenir Siegfried à l’omoplate. Son cul, dans sa mini-jupe très courte, balance exagérément contre le bassin de l’allemand. Booon sang. Salope. Sa copine se rapproche et lui roule une méchante pelle. SalopeS, corrige-t-il. Il ne peut retenir une légère érection, se mord la lèvre.

Akina l’a traînée ici.

Il passe une main devant elle, relevant le peu de tissu qu’elle a pour la toucher à travers ses collants. Surprise, elle se retourne, et enlève sa main pour l’embrasser à pleine bouche. L’autre se colle à eux, portant ses lèvres sur la nuque de la jeune femme.

-Où est-ce qu’on peut être tranquille ?

La seconde tire la première jusqu’aux escaliers. Siegfried passe non-loin d’Aki en montant. Clin d’oeil, sourire. Elle a confiance, non ?

Passant à côté d’une chambre, il y voit Kenneth, assis à un bureau, une nana à ses côtés, quelque chose dans la main. Il ne reconnaît pas la demoiselle, même si elle lui dit quelque chose. Marchant entre les murs, le lien est vite fait : Elle est passée en oral avec lui. De mémoire, il lui a mis une bonne note.

Ils entrent dans une chambre. Deux lits, un couple est déjà sur l’un d’eux. L’une s’y jette, l’autre roule une nouvelle pelle à Sieg en commençant à le déshabiller. Il la repousse, la jette vers sa pote.

-Je vais chercher de quoi nous amuser. Occupez-vous.

Elles ne le reverront plus.


Passant à côté de la chambre de Kenneth, il hésitera à descendre immédiatement ou à chercher le contact. Il s’en tiendra à un simple regard que l’irlandais captera. Pas plus. Il redescend, ne trouve pas Akina. Fendra la foule. Un type tout juste descendu es escaliers comme lui l’arrête.

-Aloha !
-Salut.
-On m’a dit que tu étais le copain d’Akina ?
-On va dire ça, ouai.
-Tu connais du monde ici ?


Où voulait-il en venir ? Un simple non de la tête.

-OK ! T’as de la thune sur toi ? On cherche quelqu’un pour un poker. Tu sais jouer ?

Le japo avait une sale gueule. D’instinct, il ne lui ferait pas confiance. Sieg’ acquiesce. L’étudiant l’amène dans une salle au fond, les murs et la porte couvrant l’électro assourdissante. 5 autres jeunes sont autour d’une table, deux nanas au fond sont en train de discuter chiffon et maquillage. Les hommes aux affaires sérieuses, les femmes aux futilités ? OK, tranquille.


OK, il a dû tricher. Après avoir perdu près des trois quarts de ses jetons de départ, il a dû changer de stratégie. Il a discrètement fait disparaître un as, puis un autre. Deux parties plus tard, les deux ressortent dans la main d’un yakuza-like de bac à sable. Ils se foutent de sa gueule. Il a été le pigeon utile, probablement n’est-il pas le premier ni le dernier.

Il ne sait plus qui a frappé en premier. Probablement était-ce lui, mais c’est flou. Il se souvient surtout avoir saisi le col du croupier pour récupérer sa mise. Après, des pains furent distribués. Deux types ont tenu Siegfried, dont la joue chauffait, tandis que le troisième reculait, le nez en sang. Le SS se dégage de ses entraves et donne mandale sur mandale au croupier. Quelques os ont craqué, peut-être ceux de son poing. Il est de nouveau séparé. Il devra en soulever un, de quelques centimètres seulement, pour le jeter sur la table. Gros calme dans la salle. Il a du sang plein les doigts.

-Salle de bain ?

Ils ne répondent pas. Tant pis. Parmi les nombreux billets à terre, il se sert abondamment, un peu plus que ce avec quoi il est venu. Puis s’en ira.


Une porte mène vers la sortie. Siegfried l’emprunte. La musique est différente. Une piscine ?... Les jeunes sont affreux. Ils sont une demi-douzaine à se rouler des pelles dans l’eau, d’autres sur l’herbe alentour, deux mecs sur un transat se tripotent comme des chiens, même Sieg est dépassé. Les soirées orgiaques de la SS étaient peut-être plus bizarres, mais moins débauchées. Une hispanique topless passe devant lui et crie un «WOUUUU» strident. Elle lui balance de l’eau au visage. Il la chope par le poignet, comme s’il allait lui en coller une. Elle sourit, pleine de défi... Et le tire pour le lâcher dans l’eau.

Sa première pensée a été pour son portable. Non, je l’ai laissé chez moi. Ouf. Plouf. Alors qu’il allait remonter, les remous secouent l’eau, un corps se colle à lui. Quand il regagne l’air libre, impossible de reprendre son souffle : La fille l’embrasse à pleine bouche. Vodka pomme, au goût, le bon truc de fillette. Il cherche à peine à la repousser. L’eau s’engouffre contre son sexe, qu’elle a découvert. Elle est en train de le branler dans la piscine, personne ne voit rien, ou alors tout le monde s’en fout, même lui, le niveau de libido ambiant dépasse ce qu’il a pu voir dans toute sa vie.

-Tu t'appelles comment ?
-Je te suce ?


Wo. Aussi rapide que lui, celle-ci. Elle a parlé en anglais, avec un accent approximatif. Il n'admettra pas avoir été une nouvelle fois pris au dépourvu, se contente de sourire en coin.

-T'es une rapide, toi aussi. Tu fais ça à beaucoup de mecs ?

Elle fait non de la tête, accélère sa branlette. D'accord, il commence à réellement piger le concept de soirée étudiante.

-Et moi, je peux te lécher ?
-Tu fais ça à beaucoup de nanas ?
-Oui. Je fais ça bien. Tu me laisses te montrer ?
-Dans un endroit tranquille.
-Je te suis.


Il faudra sortir de la piscine. L'allemand n'a aucun complexe à sortir queue à l'air, se rhabillant tranquillement une fois debout, avant de suivre la nana dans un coin de la cour. Il prend les devants, la chope pour la faire s'asseoir sur un genre de table abandonnée contre un genre de haie.

Elle a hâte. Elle veut prendre son pied, se faire bouffer la chatte par un beau gosse européen, pas un nippon à la con.

Il la caresse à peine, l'embrasse exagérément, caresse ses seins nus, retire lentement son monokini... Et s'éloigne.

-Hey !

La nana bondit sur ses pieds pour le rattraper. Complètement nue. Il brandit la culotte haut, et elle a beau sauter, tirer sur son bras, et même le frapper, il n'en fera rien. Elle lutte. Il la prend, la pose sur son épaule, et la jette dans la piscine. Au revoir.


Un genre de bar est disposé, avec un barman improvisé. Jeune trou de balle dans une tenue vaguement classe. Il n'y a que de l'alcool cheap devant lui.

-Tu sais faire un Dillinger ?
-C'est une boisson pour fille, mon gars !


Sieg le regarde étonné. Depuis quand ?

-T'as chopé combien de nanas ?
-Pourquoi ?
-Parce que j'en suis à quatre. Fais-moi mon Dillinger avant de me traiter de fille et me casse pas les couilles.


L'autre ne bouge pas. Siegfried improvisera, avec un gobelet, et aligne trois doses d'alcool zavec un peu de menthe, s'enfile le tout d'une traite, et balance le plastique dans l'herbe. Que des cons.


On lui tape sur l'épaule. Il se retourne. Un poing jaillit. Un réflexe inouï lui permet d'esquiver en se tordant presque le cou, mais un second coup arrive et écrase son ventre. Titubant puis atterrissant sur son cul, il n'a pas reconnu son agresseur. Lorsqu'il relève le visage, c'est une tête inconnue qui le contemple. Un cube. Une masse. En position de combat. Autour, les étudiants se sont calmés.

-C'est toi le connard qui a frappé Anju ?

Anju ? C'est quoi ce nom de merde ? Oui, c'est probablement lui, il a son sang sur le poignet. L'armoire à glace se rapproche, mais un rouquin l'en empêche immédiatement, et le pousse sur le côté. Accent irlandais inside.

-Qu'est ce que tu fous ?
-Lâche-le, toi.


Siegfried prend le temps de se relever, et alors que son agresseur se porte de nouveau vers lui, Kenneth l'arrête encore par le bras.

-Lâche-le, j'ai dis !

Alors que le type se tourne vers l'irlandais, Siegfried lui décoche un direct du droit qui envoie le lutteur au tapis. Il ressent instantanément une vive douleur à la main. Un autre étudiant l'alpague avec un « C'est quoi ton problème, le russe ? » Siegfried le défie d'approcher. « C'est ta gueule mon problème. T'en veux une aussi ? » OK. Le boxeur ne se relève pas. Il a les yeux ouverts, mais est un peu K.O. . L'allemand craint d'avoir provoqué une commotion cérébrale. « Appelez les urgences, vite. ». Puis, se tourne vers Kenneth. « Merci. » Seule réponse de l'irlandais, un crachat au pied de Sieg'. Très bien. Bon. C'était sympathique quand même.


Bilan de la soirée : En plus d'une heure, il s'est battu deux fois, a mis deux mecs au tapis, s'est fait tripoter par trois nanas, n'a pas bu ce qu'il voulait boire, est complètement trempé.

Il sourit. Franchement, il s'est bien amusé.


Il ne sait pas où aller, mais il veut continuer.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 110 vendredi 19 septembre 2014, 17:08:04

Elle a perdu Siegfried de vue.
Ok, pas de panique. Tout va bien se passer. Ce garçon qui l'a invité à danser devient encombrant. Il la bouscule encore une fois, la presse de tous côtés – essaie de stimuler une érection contre les courbes alléchantes de sa cavalière improvisée. Elle décide de le planter-là après une énième tentative de lui soulever sa jupe. Au moins, elle aura cette décence totalement déplacée de s'excuser et flane sur la piste de danse à la recherche de son amant. Elle ne va quand même pas passer une annonce : Perdu JH 100aire. Lourd passif. Accroc au sexe.

Merde, merde, merde.

Elle joue de ses frêles épaules, sépare à regret des couples ultras chauds. Elle n'a pas encore ingurgité une goutte d'alcool que la tête lui tourne : la musique, les projecteurs, les cris. On renverse une bière sur elle, puis deux en riant. Les fautifs sont déjà loin. Ses petites mains essorent sa chevelure avant d'essuyer son visage sali. De mauvais souvenirs lui remontent au cerveau : Tsoukanov, la vodka froide qui coule sur elle, l'arme sur sa tempe. Quelle bande de cons.

Bam. Bousculée, une nouvelle fois : par une étudiante cette fois-ci.

« Déso... » commence Akina, mais la fautive ne lui laisse pas le temps de culpabiliser, lui attrape les deux joues et la force à un baiser passionné et violent. Putain. Elle est plaquée à un mur, la minette passe une cuisse entre les siennes sans rompre le contact de leurs lippes. Elle va suffoquer. Confuse, elle répond à la pelle féminine, et chacune barbouille l'autre de rouge à lèvre. C'est sensuel et torride. Un étudiant se sera rapproché, caressant la crinière brune de la japonaise tentatrice que Scarlett finit par repousser.

« Non ! ».

La métisse a un rire nerveux, mais elle est au bord des larmes. Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'elle assiste à une soirée chez Yamata. Toutefois, elle est habituellement accompagnée de Kenneth qui ne la lâchait jamais d'une semelle. Là, elle est tout simplement livrée à elle-même : la peur l'envahit. On lui propose un verre de bière, déjà entamé d'ailleurs sans que cela ne semble gêné. Elle prend le gobelet, souriante : « De la bière japonaise?
-Non, américaine ma beauté ! Comment tu t'appelles ?
-Akina ! A ta santé ! »

Il a déjà une bière dans l'autre main et trinque avec elle. Elle avale la moitié du contenu d'une traite : c'est encore frais, ca lui fait un bien fou, les idées se remettraient presque en place.

« -Moi c'est Tom !
-Tom ?! Crie-t-elle étonnée bien qu'elle ne devrait pas. Il est blond comme les blés et ses yeux sont aussi pâles qu'un ciel d'hiver. Il a un accent anglais, typiquement britannique. Et de fil en aiguille, elle apprend qu'il étudie la médecine avec Yamata et que ses parents travaillent pour une entreprise à Tokyo. Magnifique, entre expatriés on se comprend ? Sauf qu'elle est japonaise à  moitié. Pour ça qu'elle est si jolie ? Sans doute. Pendant qu'ils discutent autour de leur bière, à l'écart de la piste de danse, elle aperçoit la silhouette de Siegfried grimper les grands escaliers escorté de ses trois harpies. Elle fronce les sourcils, capte le clin d'oeil.

Vite, le rattraper. Cependant Tom l'agrippe à la taille et la plaque dos contre une table. Les verres vides et pleins se renversent, il lui écarte les cuisses comme un vrai gentleman et grimpe sur elle. Sonnée, elle le repousse une première fois sans succès. Qu'est-ce qu'il pèse lourd sur son corps. Elle se cambre, cherche un peu d'air en entrouvrant les lèvres et il en profite pour recracher une gorgée de bière dans la bouche d'Akina. Après le choc arrive le goût de l'alcool chaud dans sa gorge, suivi d'un baiser. La belle accroche une main dans la chevelure de l'anglais, et tire vers l'arrière jusqu'à ce qu'il déclare forfait, incommodé par la douleur.

« Lâche-moi Tom ! »

Et il se redresse. Elle peut enfin respirer, régurgite un peu de bière mais rien de grave. D'ailleurs, elle croit sentir quelques gouttes de cyprine lui filer entre les jambes, légèrement excitée. Les escaliers ne sont pas loin.

« - Ton numéro ma belle ! » s'exclame l'européen en la voyant filer à l'étage. Si la musique s'atténue une fois arrivée au premier, elle agresse encor les oreilles de Scarlett. Elle alpague en vain plusieurs personnes, leur décrit Siegfried : Un russe plutôt grand, brun, chemise blanche. On la regarde bizarrement, on rigole : complètement défoncés ou ivres, on essaie de lui répondre approximativement et de lui mettre la main au cul en même temps. Agacée, elle prendra le risque d'ouvrir les portes des chambres une à une. Sans succès. En revanche, elle tombe sur Wadamoto.

« Ah tiens. La petite Walker » raille la japonaise.
-Comment t'as obtenu le poste ?

Autant rentrer dans le tas. La bière commence à lui chauffer les veines et le souvenir d'avoir été devancée par Shiori Wadamoto l'énerve.

-Certainement pas comme toi.
-Comme moi quoi ?
-Tout le monde sait que t'es une pute à professeurs, Akina. Fais pas genre derrière tes airs de bourgeoise première de classe. Kenneth m'a tout dit. Tu te tapes un prof de droit, viens pas me faire la morale.

Une pute à...quoi ?!
Le premier coup est enligné directement dans la figure de Wadamoto. Pour l'honneur, et parce qu'elle en a vachement envie. Peut-être qu'au final l'alcool rend tous les Walker violents, peut-être pas. La petite jap' se met à rire, massant sa pommette heurtée.

« Reuters il était fou amoureux de toi, quelle déception quand je lui ai annoncé que tu préférais te faire enculer par un autre senseï ! »

La métisse hurle et se précipite sur Shiori. Les deux se heurtent brutalement, s'agrippent les cheveux. Déjà dans le couloir, on s'amasse : deux filles se battent ! Dans la mêlée, Wadamoto parvient à récupérer une seringue usagée à terre et menace la carotide de son adversaire. L'américaine bloque le poignet armé, serre les dents, l'effort est douloureux mais elle tient bon. Au seuil de la porte, on les encourage, les galvanise et prend des paris sur l'une ou l'autre.  Retenant la seringue d'une main, Shiori au-dessus d'elle, Akina tâte de l'autre  le parquet alentour espérant y trouver....une bouteille de bière japonaise ! Qui est expédiée sur le crâne de Wadamoto. Sombrant dans l'inconscience, cette dernière s'effondre ;

Walker finira par quitter la chambre en titubant sous les acclamations de quelques-uns. Encore une fois, on lui tend un gobelet. Elle ne regard pas qui a proposé, goûte et grimace : de la tequila. Dans les escaliers, elle croise Kenneth. Ce dernier, remarquant son état chancelant l'attrape par les épaules : inquiet qu'il est.

« Akina ?! Ca va ?!
-Je vais.....vomir.... »

Deux secondes plus tard ils sont aux toilettes et l'irlandais lui tient les cheveux alors qu'elle rejette le contenu de son estomac. Elle lui réclame son verre de Tequila, s'envoie une bonne rasade, éreintée et à moitié appuyée sur la cuvette des WC.

« - J'ai vu cet enfoiré, t'es venue avec ? Putain, il t'a lâché ?
-Je sais pas, merde ! Pourquoi t'as tout raconté à Wadamoto ! »

Pris au dépourvu, il pâlit soudainement et commence à balbutier.

« -Non, attends je vais t'expliquer....j'avais trop bu et...
-J'aime cet homme, tu comprends ça ?! Il ne m'aurait jamais trahi lui ! S'écrie-t-elle en le fixant avec fureur. Mauvaise idée, ce regard colérique, ce caractère bouillant : Kenneth sent l'érection venir, le besoin imminent de la retourner et...il secoue la tête.
-En attendant, il t'a laissé dans la merde ici.
-Je m'en fous. Laisse-moi ! »

Allons, allons : s'en fout-elle vraiment ? Nooon pas du tout. Toutefois, plutôt crevée que de laisser l'impression d'avoir été touchée par le remarque. Simple question de fierté. Elle veut partir, il la retient par le bras afin de la coincer contre le mur carrelé et de l'embrasser. Lui, il n'a carburé qu'à la bière, c'est ce que lui transmet le goût de ses lèvres sur les siennes. Son coeur bat fort. Non, vite. Il glisse sa main virile sur l'un de ses seins.

« Aki, merde...juste...une fois... » la presse-t-il, collé à elle.

On cogne vivement à la porte. Scarlett sursaute.

« Y'en a qui veulent chier putain !! »

A regret, il se détache. Elle en profite pour lui administrer une dernière œillade : toujours aussi furieuse contre lui. Et l'abandonne. Elle a envie de pleurer. Une fois le gobelet de Tequila vidé, elle va en réclamer un autre au bar. Cul sec. Encore.

« Et bah, t'as une sacrée descente ! » commente Yamata qui passe par là, les yeux injectés de sang. Il s'est drogué, elle le sait et elle le voit ; « Lyosha est plus avec toi ? »
« NON ! »
« Ca va, ca va...t'énerve pas ma belle. Allez, bois encore un peu. Ryu, rajoute-lui. Double-dose, elle en a besoin. »

Sous les bons conseils du futur docteur Yamata, elle noie sa gorge d'alcool divers. Au troisième verre, elle le jette – encore plein, à la tête du barman improvisé pour la soirée et s'en va. Elle n'a plus les idées très claires, mais après un bref test se remémore encore son nom et ce qu'elle veut ou non. Non. Ca va, elle est toujours en état de prononcer ce mot. S'excusant auprès du maître des lieux, elle va s'effondrer sur un des canapés à disposition, le temps de se reprendre complètement. Elle n'aurait pas dû boire, accepter tous ces verres : en espérant qu'on ne l'ait pas drogué. A sa droite, sur le même divan une étudiante pratique une fellation à un occidental de type italien, peut-être espagnol. Ce dernier croise le regard d'Akina, un petit sourire en coin et lui fait signe qu'il est au Paradis. Elle s'empresse de détourner son attention vers autre chose.

Anton, où es-tu ?

« C'est toi la petite copine du russe ?
-Hein ? »

Elle cligne des yeux, lève son minois vers l'homme qui s'adresse à elle. Oula, en mauvais état le type.

« -C'est toi ou pas ?
-Viens, on te conduit à lui, il te cherche. »

Enfin ! L'occasion est trop belle. Elle espère seulement qu'il va bien. Elle suit l'inconnu et son camarade. A mi-chemin, ils échangent quelques mots à voix basse puis l'un quitte l'autre. Elle talonne toujours le premier, ils serpentent à travers la foule, de plus en plus nombreuse. La musique lui arrache les tympans. Cette soirée n'est plus qu'une masse informe : un mélange de corps d'hommes et de femmes. Rapidement, elle trouve un peu de tranquillité dans une arrière-salle de la maison, un salon plus petit. Une table est à terre, et des cartes de poker jonchent le sol. Le type referme la porte sèchement.

« -Où est Lyosha ? Demande-t-elle, en fronçant les sourcils.
-T'inquiète pas poulette, il va vite ramener son cul. Enfin....il a intérêt...
-Sinon, c'est le tien qu'on démonte, intervint une seconde voix.

Ils sont plusieurs dans la salle, la plupart encore marqués d'ecchymoses. Il y a du sang par terre. Ni d'un, ni de deux, elle tente une fuite.

-Attrapez-la.



Le second acolyte parvient enfin à identifier le slave. Il a mis K.O ce bâtard de Honda, le lutteur attitré du département de technologie. Un petit rouquin vient de lui cracher aux pieds. Ils sont encore à l'extérieur, au bar non loin de la piscine. Il cri pour se faire entendre :

« - Eh, Staline. » raille-t-il. « On a ta gonzesse. Alors viens, régler tes comptes comme un homme. »

Kenneth, toujours dans les parages aura tout entendu et démarre au quart de tour.

« -Quoi ?!
-C'est pas à toi que je parle, mais à ton pote le russe. Il a envoyé Anju à l'hôpital, putain. S'il veut pas qu'on envoie sa meuf dans la chambre d'hosto juste à côté, il a intérêt à revenir sagement.  On t'attend à la salle de poker. Pour une autre petite partie. Entre amis, tu vois. En tout cas, que tu sois là ou pas. On va parier la chatte de ta nana. »

Elle est tenue fermement, les bras croisés dans son dos par un étudiant, tandis que deux autres remettent en place la table et le contenu du jeu d'argent. Elle a bien tenté de réclamer des explications, ce genre de choses. Mais rien y a fait. Puis, vient le moment d revenir maladroitement sur sa déclaration. Elle ? Avoir un russe pour petit ami ? Ja-mais. Elle a mal entendu, oui c'est cela. Pour seule réponse, on la fait s'asseoir sur un fauteuil. Qu'elle la ferme  un peu. En retour, Akina aura eu la merveilleuse idée de cracher à la figure du meneur. Une gifle, deux gifles la décoiffent sèchement.

« -T'es pas mon genre de femme, ma puce. Mais à défaut de ma bite, je peux t'enfoncer tout un tas de trucs dans le cul, alors recommence pas. Surtout recommence pas. »

Dans sa confusion, elle croit en avoir reconnu deux. Ils font tous partie de l'équipe de base-ball de Seikusu et ils étudient la chimie. Le premier est tatoué comme une bête. Il appartient sans aucun doute à un clan Yakuza. Elle finit par lever les yeux au ciel.


SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 111 vendredi 19 septembre 2014, 21:25:45

Staline. OK, ça commence mal. « Ne m'appelle pas Staline », murmure-t-il pour lui-même sans être entendu par personne. Oui, apparemment, le fait qu'ils tiennent Akina le dérange un poil moins que l'offense faite par le soviétique sobriquet (ou, pour éviter les répétitions : Le briquet viétique).

La chatte de sa copine, donc ? Il suit tranquillement, faisant au passage signe à Kenneth de le suivre. S'il a un brin d'honneur, il acceptera. Faire gaffe où on marche, personne dans son dos. Il y a de quoi être parano. Une fois dans la salle, il se met presque contre un mur, pour avoir toute la salle en vue. D'accord... Il n'est pas en terrain conquis. Le long regard à Akina sera sans reproche, il tient juste à la rassurer.

-OK. Déjà, le prochain qui m'appelle Staline, je lui fait bouffer les cartes. Ensuite... Deux équipes de deux. Je propose qu'on joue torse nu, les mains restent sur les tables. Si vous gagnez, je vous laisse Akina, l'argent, et je vous laisse même me casser la gueule. Si je gagne, je baise vos meufs devant vous.

Ils rigolent. OK, un jeu d'honneur, « comme des hommes » et toutes ces conneries. Ils prennent place, Kenneth en face,deux japos de chaque côté. Enlever sa chemise sera une partie de plaisir. Contrairement au Yak' de la bande, il n'a qu'un seul et unique tatouage, assez discret, un petit « A » à l'intérieur du biceps. Il remarque qu'on le regarde.

-Groupe sanguin. Je suis A+. En opération extérieure on n'a pas le droit d'avoir nos plaques. La seule chose qui importe, c'est la transfusion sanguine.

Clin d'oeil. Personne ne fera remarquer qu'il y a normalement le rhésus qui l'accompagne, même si ça traîne dans toutes les têtes qu'il est étrange que celui-ci soit absent de son bras. Bref. Il a laissé sous-entendre qu'il était des forces spéciales, ou du moins militaire, et ça suffira à laisser planer un doute. Il précisera qu'il ne veut personne derrière lui, ou Kenneth, pour éviter qu'on ne lise les cartes. En vérité, comme d'habitude, il craint une attaque.

-Je suis désolé.

On sera étonné de l'entendre parler anglais. Il s'adresse à Kenneth tandis que les cartes sont distribuées.

-Je ne voulais pas te blesser. C'était rien de personnel. Je maintiens ce que j'ai dit, et si je ne l'ai pas dit, je l'ai pensé : Si un jour je ne suis plus là, je veux que tu prennes soin d'elle. Pas pour la baiser, mais pour qu'elle aille mieux. Je te fais confiance pour ça.

Zou, il regarde ses cartes. Mauvaise main. On fait remarquer qu'il manque les mises pour les deux européens : Siegfried sort la somme demandée pour lui, et une nouvelle fois pour Kenneth. Pour l'honneur, il rajoute les derniers billets qui restent, mis directement dans le pot de départ.

La partie se passera mieux pour lui que pour Kenneth. L'irlandais est plus intelligent qu'il n'y pensait : Il cherche les signes discrets que l'allemand lui adresse, les comprend visiblement, et cherche à brouiller les pistes au niveau des autres qui les surveillent. Quelques fois, ils échoueront. Peu importe. Il réussit à sauvegarder plus ou moins son niveau de finance, fera bien durer le plaisir, tandis que Kenneth commence à sérieusement s'appauvrir.

Sur un coup de bluff, il récupère un max ; sur un suivant, le roux se fait salement dépouiller. Le moins riche des deux japo sera foutu à poil (métaphoriquement!) grâce à la main du destin. Siegfried croyait à peine à son coup de poker (c'est le cas de le dire), et soupire de soulagement. Boom, un en moins.

Kenneth fera l'effort du sacrifice : Il fait tapis, aligne tous ses billets, ayant cru comprendre que Siegfried avait une bonne main ; le japonais n'a d'autre choix que de suivre, pensant qu'il bluffait, ce qui était le cas : Sieg' aligne trois dames, comme plus tôt dans la soirée, et récupère le tout. Il a plus de deux fois plus d'argent que son dernier adversaire en jeu.

Ils se mettent face à face. Les cartes défilent, les parties s'accélèrent, moins de rigueur et de mindgame, plus d'impulsivité. Les autres spectateurs les entourent, et il doit jouer carte retournée, soulevant juste les coins. Trop dangereux de les retourner plus. Ce qui le conduit à moins visualiser, « compter » moins facilement, tandis que son adversaire joue plus à l'aise, souriant même à chaque partie, même quand il doit laisser filer quelques yens. Siegfried est tendu. Il ne doit pas perdre, et même s'il a désormais un considérable avantage en terme de somme, il n'a rien d'autre de son côté.

Le type mise gros. Siegfried n'a qu'une paire, et même si elle est importante, il n'est pas sûr de pouvoir faire mieux. La redistribution ne donnera rien, tandis que l'adversaire en remet une sacrée couche. Il choisit de suivre. Il gagne. L'autre n'avait rien. Il va pour récupérer tout le pot.

C'est le gros d'Akina, et dans le même temps, celui de Kenneth, qui le prévient. Il n'a pas le choix, se jette à terre. Il entend simplement un gros coup sur la table, la chaise tombe à terre. Lorsqu'il se relève, on se jette sur lui. Putain. Pas d'honneur, ces mecs. Il esquive un coup de poing, se rapproche immédiatement, et le côté de sa tête défonce la mâchoire de l'agresseur.

-Je vais baiser vos pétasses ! Je vous jure que je vais LES BAISER !!

Il n'est pas sûr de son japonais, dans la bataille ; se prend un coup de poing en pleine face venu d'un angle mort, puis un coup de pied dans le genou. À terre, il roule, se redresse, se trouve face à un  chétif avec un cran d'arrêt, qu'il maîtrise sans mal grâce à sa Krav Maga, récupère habilement la lame pour son compte, et le retourne pour s'en faire un bouclier qu'il menace.
Calme relatif.

Kenneth est aux prises avec un autre gars. Immobiles, ils se tiennent les vêtements, prêts à frapper. Mais ils regardent ailleurs, vers le coin de la salle.

Akina a un couteau sous la gorge.

-Qu'est ce que tu crois ? Mais t'es qui, putain ?
-Ecoute, toi. Je l'ai tirée d'un mafieux russe pote de Putin. C'est pas toi qui me fait peur. Tu la lâches.
-On te retrouvera ! À la fac ! On trouvera ta classe !
-Je change de fac cette année. Rien à foutre. Lâche-la.
-On va la vendre à des macs. Elle sera une belle pute à yakuza... Elle va se faire enfiler par des gros porcs, trou à f...


Siegfried serre les dents. Il n'écoute plus. Il doit trouver une solution. Quelque chose de plus viable que de juste foncer dans le tas. Un éclair de génie. Il n'a pas de flingue, pas de portable, pas de chemise.

Ils peuvent la tuer. On voit la détresse sans les yeux de Kenneth. La folie dans le mafieux en herbe qui tient Aki. Il refuse qu'elle soit ainsi en danger de mort. Il a de la drogue dans le sang, il est capable de le faire. Les tremblements dans son bras sont dangereux.

Un éclair de génie, un éclair de génie. Qu'est ce qu'ils craignent ? Tu ne peux pas te permettre de commettre un meurtre maintenant. Mets-toi à leur place. Tu dois leur faire abandonner toute velléité guerrière.

Clochette dans la tête.

-Stop. OK.

Il relâche le type qu'il tient, qui s'éloigne immédiatement.

Son dernier regard sera pour Akina.

Il se tranche la gorge.

Net.

Ca ne gicle pas. Ca se contente de couler sur son torse, et sur le sol lorsqu'il s'écrase.

Il voit que la tâche de sang qu'il a provoqué tout à l'heure n'est pas si loin. Comme quoi.

Ca ne s'agite pas assez autour de lui, tout du moins au début. Il entend tout ce qui se dit. Ca commence à bouger

Il se contente de penser que ça a marché, et ferme les yeux.

-Injection.

Il murmure ça. Une fois, deux fois, trois fois. Il n'arrive pas à faire plus. Il espère qu'elle l'a entendu. Il croit sentir son odeur, peut-être est-ce elle qui le touche nerveusement.

Peut-être.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 112 vendredi 19 septembre 2014, 21:32:57

Il se réveillera à l'hôpital. Dans le coaltar. Une infirmière, après une bonne demie-heure, passe et voit ses yeux éveillés. Elle semble ravi. Ses examens sanguins ne sont pas terrible, explique-t-elle, mais il va bien.

Il a remarqué sa perfusion. A+.

Il se sent faible, mais ne se sent pas en manque. Une marque pas discrète sur sa peau témoigne d'une piqûre faite à la barbare, loin de sa précision chirurgicale.

Le médecin qui passera en fin d'après-midi lui dira la même chose : Il a de sacrés carences étranges. Siegfried explique qu'il suit un régime spécial et qu'il prend des médicaments pour diverses maladies. Le pro veut savoir lequel. Siegfried dit qu'il ne dit rien. Il veut sortir. Il leur signe tout ce qu'il veut, il doit rentrer.

Une nuit de plus, lui dit-on. La législation. Il se résigne.

Il ne sait pas si Akina va bien. Il espère.

Pour fêter sa naissance, il est mort une troisième fois.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 113 vendredi 19 septembre 2014, 22:44:34

En le voyant arriver, ou plutôt en les voyant arriver, Akina souhaite se redresser. Le chef de la bande lui presse l'épaule afin de la garder assise. Elle ne cherchera pas à résister, de peur de les mettre en danger. Kenneth est là aussi, et Siegfried apparaît plus resplendissant qu'à son habitude ou bien est-ce juste l'amour qu'elle lui porte qui auréole son physique d'une beauté singulière. Ils s'installent, la partie débute. Elle entend à peine ce que l'un dit à l'autre, trop nerveuse. L'alcool inhibe encore une partie de son cerveau.

Toutefois, elle reconnaît tout de suite la victoire allemande, pour une fois qu'il y en a une. Et elle témoigne également du premier coup porté.

« ANTON ! »

Elle n'a pas réfléchi en hurlant son prénom. La voix bientôt couverte par une exclamation de l'irlandais et le fracas des chaises et des poings qui semblent pleuvoir par tous côtés. Elle-même cherche de quoi se défendre ou aider. Il n'est pas question de regarder Kenneth et Siegfried se démener sans lever le petit doigt. Elle a peur pour l'un, mais aussi pour l'autre. Elle aura beau sursauter, couvrir sa bouche stupéfaite de ses mains délicates, la baston ne s'arrête pas.

« Viens par là toi ! » lui intime son ravisseur, nichant la lame glacial d'un couteau sous sa mâchoire. C'est le meneur, et son geste peu héroïque fait cesser les hostilités. Chacun est suspendu à la future audace de son adversaire respectif. Qui osera ? Oui, qui osera faire couler le sang adverse en premier ? Elle manque de vaciller, mais son agresseur la retient fermement contre lui. Hors de question qu'elle s'effondre. Et en croisant le regard anxieux d'O'Connell, elle regrette terriblement d'être ici, en ce jour. Prête à mourir une nouvelle fois, ce serait plus douloureux qu'une balle dans le crâne. Elle se met à envier sa situation passée avec Tsoukanov ;

Second regard pour Anton. Un regard amoureux et complètement paniqué à la fois en le remarquant retourner le cran d'arrêt contre lui-même.

« Non....non... » soupire-t-elle en se débattant dans les bras de l'apprenti Yakuza : «  NON ! »

Puis, elle n'aperçoit plus que le sang, le rouge blasphématoire, l'écarlate rivière qui se forme depuis la gorge tranchée. Les petites frappes sont immédiatement saisies. Elles sentent les emmerdes arriver. Kenneth, abasourdi a relâché son japonais. Tous prennent la fuite, dépassés par l'ampleur de la catastrophe – le chef de la bande y compris. Ils ne s'attendaient pas à être témoin, voire complice indirectement d'un meurtre. Dès que le couteau quitte sa gorge, elle se précipite vers Von Königsberg. Penchée sur lui, les pointes de sa crinière blonde trempent dans son sang. Elle le palpe au torse, essaie de faire quelque chose – déjà en larmes. Elle pense à l'horreur de le perdre, au deuil, elle ne pourrait pas.

« Anton..
-Injection... »

Quoi ? Quoi ? Elle pose son oreille tout près des lèvres de son amant : Injection. Subitement, ses prunelles inondées de pleurs s'adressent à Kenneth, elle fouille dans la poche de sa jupe et lui tend les clefs de sa voiture.

« Mon sac....va me chercher mon sac ! Et...trouve une seringue, y'a plein de camés ici, même usagée JE M'EN FOUS ! VITE ! » hurle-t-elle, complètement hystérique.
« Attends, Akina...je vais appeler les.... »
« Fais ce que je te dis ! »

Devant la détermination et la détresse de son ex petite-amie, l'irlandais s'empare des clefs et court vers la sortie. Durant les quelques minutes le séparant de son retour, Scarlett veillera précieusement son maître ; lui caressant le visage, rabattant plusieurs mèches brunes en arrière pour dégager son front pâle.  Oui, une injection. Avant de partir chez ses grands-parents, elle a rangé les échantillons donnés par Siegfried dans un tiroir de chevet à l'exception d'un seul. Par simple mesure de précaution.

« Anton...je t'aime, s'il te plaît....ne me laisse pas. Tu ne peux pas me laisser... » balbutie-t-elle entre deux sanglots.  Ses bras fins passent autour des épaules du prussien, elle le soulève un peu pour l'étreindre avec tendresse. Elle veut le garder contre elle, préserver sa chaleur.

Elle est terrifiée.

Kenneth revient vingt minutes plus tard. Seringue stérilisée en main, sac à main dans l'autre. Il jette tout aux pieds d'Akina et prise d'un sursaut de lucidité, elle se dépêche.

« Relève-lui sa manche... »

L'échantillon est au fond de son sac, elle y parvient, en place le contenu dans la seringue. Ses mains tremblent, ses doigts tremblent, ses prunelles aussi tremblent. L'aiguille s'enfonce avec brutalité. Il y aurait un ecchymose, car elle n'est pas infirmière. Elle pratique l'injection sans se soucier de savoir si elle a bien atteint une veine. Que ce foutu truc fasse son cheminement dans le métabolisme du SS, c'est tout ce qu'elle demande. Au loin, on entend déjà des sirènes de police et d'ambulances. Yamata arrive à l'entrée de la salle, tout blême.

« Bordel....C'est QUOI CA ? »

Il est trois heures du matin, la fête se termine. La Police fait sa descente, quelques drogués sont arrêtés, des bagarreurs. Deux inspecteurs de la brigade criminelle entrent avec un médecin et des infirmiers dans la pièce de jeux. Kenneth est obligé d'user de force pour détacher Akina de l'allemand. Elle refuse, crispée.

« Non...où vous l'emmenez ?!
-Il a besoin de soins, Mademoiselle ! La raisonne le toubib, extrêmement inquiet.
-Je veux l'accompagner !
-Non. Tranche-t-il alors que les brancardiers emportent le corps meurtri de l'officier. Puis, il s'adresse à Kenneth qui lui paraît avoir gardé la tête froide. Nous serons à la clinique de Seikusu -Est. »

Les policiers s'approchent du couple restant, décidés à faire la lumière sur l'affaire. Ils n'ont pas l'air aimables, deux japonais coincés dans un uniforme impeccable.

« Mademoiselle, Monsieur, nous allons vous demander de nous accompagner au poste.
-Je...je viens, s'avance l'irlandais. Elle, elle vient d'arriver, elle n'a rien vu, rien fait. Je vais tout vous expliquer. »

Il envoie une œillade navrée vers la métisse qui recommence à paniquer. Perdre Siegfried et Kenneth ? Dans la même soirée ? Non. Hors de question. Pourtant, il ne lui laisse pas le choix ; soucieux qu'il est de lui éviter un pénible interrogatoire. Lui, son casier est déjà bien rempli, une croix blanche de plus n'y changera rien. Les inspecteurs semblent convaincus et entraînent O'Connell à leur suite.

Elle se penche, récupère clefs de voiture et sac, avant de courir à l'extérieur. La voiture démarre au quart de tour, GPS allumé. Clinique Seikusu-Est. A l'accueil de l'hôpital, elle frôle la crise d'hystérie une nouvelle fois, fond en larmes, explique que son petit ami a été amené ici. Une infirmière la prend en compassion et l'escorte jusqu'à la salle de soin intensifs. A travers une vitre, elle assiste – totalement impuissante à l'opération que pratique un chirurgien afin de sauver Siegfried Von Königsberg. Un membre du personnel administratif l'aura dérangée pour des questions d'identité.

« Siegfried. » répond-elle, la gorge nouée, incapable de supporter le spectacle. « Siegfried Von Königsberg. »
« Ne vous inquiétez pas, Madame Von Königsberg. Il va s'en sortir. On en a vu des moins coriaces. »

 Elle ne sait pas ce qui est le plus risible : d'avoir été nommée Madame Von Königsberg par mésinterprétation de la situation, ou d'être condamnée à être spectatrice du sort qui se joue. Elle aimerait corriger l'aide-soignant, préciser qu'elle n'est pas Madame, mais Mademoiselle. Trop tard, il a disparu. Et elle demeure face à la vitrine, massant nerveusement son cou, seule au milieu d'un couloir terne aux néons grésillant.

Deux heures passent. Le verdict tombe. Il est hors de danger, mais doit être hospitalisé deux jours afin de surveiller son rétablissement. Elle échange encore des paroles avec le médecin, le remercie à plusieurs reprises et regagne la chambre d'Anton. Sa main recueille celle du SS, et elle sourit même s'il ne peut pas la voir. Nouvelle crise de larmes au chevet du rescapé.

«Je sais que...tu ne peux pas m'entendre....et que tu supportes mal le tutoiement mais...

Et elle lui confie toutes ces choses qu'elle n'a jamais eu le courage de lui dire clairement. Répète qu'elle l'aime, d'un amour sincère. Qu'elle ne se voit pas vivre sans lui, ferait n'importe quoi pour échanger leur place en ce moment même. C'est un long monologue, déposé au creux d'une oreille sourde dans la pénombre d'une pièce impersonnelle. Elle rajoutera l'erreur de l'aide-soignant, mais qu'elle a aimé être appelée Madame Von Königsberg, que peut-être, elle espère l'être un jour.

A midi, Kenneth réapparaît. Il rassure Akina qui ne semble pas avoir dormi pour veiller son amant, malgré les infirmières payée pour ça. Il a déclaré à la police, que Siegfried était en manque de drogue, qu'il a bad-tripé, et a voulu se suicider. Aucune mention des autres étudiants, ni de la partie de poker. C'est mieux ainsi.

« Va te reposer, Akina. Il est 12:00, les infirmières m'ont dit que tu n'as pas dormi. Je crois pas qu'il apprécierait tu sais.
-Mais....
-Je vais prendre le relais. Il ne lui arrivera rien, je te le promets

Il lui dépose un baiser sur le front et l'enjoint un nouvelle fois à rentrer ; ce qu'elle fera. Elle se rendra compte que Siegfried a laissé les clefs de son appartement dans sa Honda, et elle s'en servira. Une bonne douche, la chemise masculine de la veille et Scarlett s'effondre sur le lit de son maître, vaincu par l'épuisement.


Ainsi, quand Anton se réveille, après l'entretien avec le médecin, c'est Kenneth qui apparaît à son chevet. Deux gobelets de café en main. Il lui en tend un, sourire amical aux lèvres.

« -Le toubib a dit que tu pouvais. Akina est....rentrée, elle t'a veillé toute la nuit et toute la matinée, j'ai préféré qu'elle aille se reposer. Comment tu te sens, mon pote ? »

Aucune trace d'ironie dans le ton de l'irlandais, mais une sincérité à toute épreuve.
« Modifié: vendredi 19 septembre 2014, 23:22:54 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 114 samedi 20 septembre 2014, 00:56:19

Disons qu'il ne s'attendait pas à le voir lui en premier. Tant pis. La présence de quelqu'un lui fait plaisir, et il est étrangement étonné de voir le comportement de celui-ci à son égard.

Le café sera accueilli avec un certain plaisir. S'il pouvait avoir une cigarette avec ça, ce serait parfait. Puisqu'on lui a enlevé sa perfusion plus tôt, il se déplace librement dans la chambre, le cou raide. Il lui montre un scotch dans sa nuque et lui demande de l'ôter. Après quoi il trouvera un miroir, dans la salle de bain, et écarte son gros pansement pour constater sa blessure.

Il a coupé droit. Il peut espérer une cicatrisation correcte. Le venin dans ses veines fait du bon travail.

-C'est con, un étudiant japonais...

Il le remet en place aussi proprement qu'il le peut, avant de revenir pour prendre son café.

-Et toi aussi, t'es con. T'es vraiment stupide, mon pauvre garçon. T'es là à être sympa avec moi, et c'est la deuxième fois, alors que je t'ai pris ta nana et d'une façon assez sale en plus. Putain...

Il va vers la fenêtre. N'ose pas tellement le regarder. Un « Merci » est murmuré, puis enfin, ses yeux se portent vers l'irlandais.

-Que ça ne se reproduise pas. Je suis un enculé, tu dois probablement te le répéter depuis des jours, change pas d'avis comme ça. Je sais ce que tu vas me dire, j'ai risqué ma vie pour sauver Akina, et puis elle m'apprécie, je dois être un type bien... Mais ce sont des conneries. Je ne suis pas un type bien. Tu devrais... garder cette idée fixe de rêver de me casser la gueule... D'ailleurs, je suis même sûr que tu as espéré que je meures, mais que t'as trouvé ça pas moral. Putain de... putain.

Il ne supporte pas qu'on puisse ainsi l'apprécier tout ça à cause d'un geste héroïque. C'est un cruel manque de raison, et sans rationnalité, le monde s'écroule. Akina marche aux sentiments elle aussi, malgré tout ce qu'elle pourra prétendre ou non, elle a plus de mal que Siegfried a être rationnel. Le café est un poil trop chaud. Il boira néanmoins, puis se rassied sur son lit.

-Ce n'était pas personnel. Je me sens obligé de le répéter mais... Je suis un prédateur né. Elle est venue à moi, probablement par ma faute. Ce que j'ai fait ce jour-là était... particulièrement moche. Je suis vraiment désolé, Kenneth. Je suis comme ça.

Long soupir. La pathéticité de son personnage lui revient, comme ça, comme un sale boomerang bien vicieux, et qu'il doit s'empresser de rejeter le plus fort possible pour ne plus en entendre parler un certain moment.

-Je me ferais pardonner. Le jour où tu as besoin de moi, n'hésite pas. Tu veux bien m'offrir une cigarette ? Je te la rendrais.

Ils discuteront dans le parc un moment. Il voudra en savoir plus sur son rival d'Irlande, sa vie, comment ça se passe depuis, ses aspirations, etc. L'autre lui demandera son parcours avant d'être professeur, et Siegfried allongera un tas de mensonge. Ils parleront un peu d'Akina. « Elle va bien, je crois. » dira-t-il. Il lui demandera de veiller sur elle avant de partir, parce qu'il est particulièrement inquiet. Il lui grattera même un peu de thunes, histoire de se payer des réserves de nourriture. Sans sa drogue quotidienne, il sait qu'il va passer une nuit difficile, autant avoir de quoi se donner de l'énergie.


Ses vêtements sales étaient dans l'armoire. Une bonne âme lui avait laissé, et c'était tant mieux. Il revêtira donc son jean et sa chemise blanche, sur la manche quelques tâches rouges, sans doute. Il prendra le bus, en fraude d'ailleurs. Arrive devant chez lui, avec son immonde pansement autour du cou, et des consignes pour s'en refaire un propre de la part de l'infirmière.

Sa porte est fermée. Il n'a pas les clés, évidemment. Il croit entendre du bruit à l'intérieur. À tout hasard, il frappe.

-C'est qui ?

Une voix féminine. Et connue.

-Un baron qui en a marre de voir des étrangers vivre chez lui.

La porte s'ouvre. Elle se jette sur lui. Il ne pensait pas être si content de la revoir. En fait... Il n'attendait probablement que ça, sans vouloir l'admettre consciemment.

Son premier réflexe est d'aller se regarder dans la salle de bain. Il se débarrasse du pansement. Il devrait être chirurgien dans la vie. Puis, tremblant pas mal, il file dans sa chambre pour se piquer au plus vite.

-Tu m'as sauvé la vie. Enfin... On s'est sauvé la vie. Je suppose que c'était bien joué de notre part...

Le poison se mêle à son sang, se diffuse dans son corps, et la sensation de bien-être est comparable à un petit orgasme. L'abstinence, même d'un seul jour, a du bon. Les prochaines minutes vont être difficile, traversé par plusieurs sentiments contraires. Il se recroqueville sur son lit, prenant garde de ne pas trop plier le cou. Il lui demande gentiment un thé – ça l'occupera le temps que sa phase de délire passe.



-Tu m'avais demandé si tu pouvais emménager ici.

La chose tombe aussi nettement qu'un coup de fouet. Il parcourt ses nombreux CD, saisit du Haendl, le met dans sa hi-fi, baisse le volume pour que ce ne soit qu'un bruit de fond, et laisse les violons commencer. Paaaarfait.

-Nous devrions reconsidérer la question. Mes exigences sont les mêmes qu'auparavant : L'accord de ton père. La nécessité pour toi d'accepter ce que tu verras ici. Et... Ecoute, je veux juste que tu y réfléchisses sérieusement. Vraiment. D'accord ? Quand ce sera fait, tu pourras me dire ta réponse.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 115 samedi 20 septembre 2014, 23:07:28

Clinique de Seikusu-Est, la veille, 18:00

« Ne t'en fais pas. Je rêve toujours de te péter les dents. Mais je veux un combat loyal. » rétorque Kenneth en tirant sur sa cigarette. Il est cerné comme pas possible, épuisé à son tour. Toutefois, il aura été touché par le discours du SS. « Je suis peut-être jeune, mais j'ai encore un peu d'honneur, merde. Je ne frappe pas les hommes à terre. »

Il passe une main nerveuse dans sa crinière échevelée.

« Tu ne me l'as pas piqué. Nous n'étions plus ensemble. » avoue-t-il entre ses dents serrées, un brin agacé. « Mais je veux la récupérer loyalement. Je n'en ai rien à foutre de comment tu as fait. T'as raison, nous sommes des mâles. C'est biologique. L'instinct de reproduction, la violence, et toutes ces putains de choses. »

Il rejette son mégot à terre et l'écrase du talon, terriblement contrarié. Au final, il est reconnaissant à Siegfried d'avoir sauvé Akina, mais jaloux et furieux de le savoir son rival. En d'autres circonstances, ils auraient pu mieux s'entendre. Aussi, ne s'étend-il pas trop sur sa vie en Irlande. Il explique tout de même qu'il était activiste politique, fervent défenseur d'une Irlande unie, et d'un rattachement du Nord au reste de l'île – défiant le joug britannique. Il a mené ci et là divers petits attentats. Assez pour être inquiété par les services de sécurité royaux. Ses parents l'ont envoyé ici, au Japon afin de fuir une possible arrestation. Depuis, il a calmé ses ardeurs politiques bien que la braise couve toujours sous la cendre du regret.  A travers son discours discousu, on devine une idéologie socialiste allant dans le sens du communisme ; un mépris pour la bourgeoisie mondaine et un respect profond pour le prolétaire lambda.

« Je vais simplement rentrer chez moi, » conclut-il. « C'est à toi de prendre soin d'elle. Tu le vois comme tu veux, mais en prenant soin de toi, j'ai pris soin d'elle. Je reste persuadé que tu ne la mérites pas. Que tu fais ça pour te donner un genre, te taper des étudiantes. Je me suis rendu compte à quel point je l'aimais qu'une fois que je l'avais perdue. »

Il balance ensuite quelques yens à Siegfried, le salue d'une poignée de main virile et lui souhaite un bon rétablissement.

« Que la bataille commence mon pote. Mais entre nous, j'espère que tu abandonneras avant de mordre la poussière.» seront ses derniers mots.



Domicile de Jack Walker, 8:30.

Un mauvais pressentiment surprend Jack lorsque sa clef tourne dans le vide. La porte est déjà ouverte. Il s'engouffre dans le vestibule, dépose ses bagages et avance le long du couloir sombre. Ses oreilles perçoivent des bruits de lutte en provenance du salon. D'un pas de loup, il jette un coup d'oeil pour constater qu'une femme blonde, à terre, est battue par un inconnu en costume sombre. Ce dernier s'exclame dans un mauvais anglais, aux relents de russe.

« Dis-moi où est la fille, salope ! »

Puis, il vocifère uniquement en russe sous les cris étouffés  de la victime dont les bras se lèvent pour se protéger des coups. Elle est à terre, pleure et répond de manière incohérente aux menaces. Jack fait marche arrière, fouille derrière le porte manteau du vestibule et extirpe d'une cachette un Remington à double-canon, le fusil à pompe par excellence. Il charge d'un geste sec et se précipite dans le salon. Il veut la peau de ce connard qui s'est introduit chez lui.

« T'es sur une propriété privée CONNARD, » hurle l'américain en pointant son canon en direction du slave. La réaction est immédiate, ce dernier se retourne, porte une main dans son veston qui cache un holster.

« Je te déconseille. T'es en territoire américain ici. Je te jure que je vais te plomber la gueule le cul, le bide, la bite. TOUT. Eloigne-toi d'elle, et dégage d'ici. »

L'étranger remarque l'uniforme de cérémonie porté par le propriétaire des lieux. Depuis son retour, les épaules de Jack se sont alourdies de quelques galons. Cpt. J. Walker peut-on lire sur le bleu marine aux nombreuses étoiles. Merde.

« Ca me dérange pas de retapisser les murs de ma baraque avec ton sang et ta cervelle. J'ai eu une fille pour nettoyer tout ça, ce sera pas la première fois pour elle. Et si tu la cherches, va voir profond dans le cul de Poutine si elle y est. Sale communiste de merde. »

Jack Walker était revenu, et il a l'air de très mauvaise humeur. Si le droit de propriété est un concept abstrait en Russie, pour le Yankee c'est presque un sacrement. Inviolable. Une loi immuable. L'intrus déguerpit en silence, très lentement, soutenant le regard fatigué du Capitaine. Ce dernier semble avoir perdu du poids et sobre, pour une fois. Sitôt le constat du départ définitif de l'agresseur, il accourt vers la toute blonde. Elle repose à terre, le souffle court et les yeux choqués. Immédiatement, il la trouve belle, malgré son oeil au beurre noir et le sang qui coule de ses lèvres. Il ne cherche pas à savoir ce qu'elle fait chez lui, ni pourquoi elle porte l'une de ses chemises fétiches. Elle le lui expliquera plus tard, après avoir été soignée. Et étrangement, il ne la renverra pas, mais prolongera le contrat passée avec sa fille. Ekaterina Vodianova peut rester sous son toit, bénéficier de sa protection. Il en fait la promesse.

Une première bière est ouverte, et ils discuteront. Enfin, elle l'écoutera poliment ; Lui, au fil des bières, il se plaint de sa réaffectation à Seikusu. Son frère a réussi à le grader, en échange de sa soumission à cette décision arbitraire. Il est réaffecté oui, mais ne peut plus piloter. Son accident passé aurait laissé des lésions trop graves selon les médecins. Qu'il fasse de la paperasse à la base, ça l'occupera.


Appartement Von Königsberg, 13:20.

Dès l'ouverture de la porte, elle s'est ruée contre lui, pour se pendre à ses épaules l'étreindre et l'embrasser à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il la fasse reculer, se sépare d'elle afin de regagner la salle de bain. Elle le suit avec empressement, à la fois inquiète et soulagée. Son corps est recouvert de la blancheur d'une chemise de costume et elle porte les jarretelles de soie prêtées par son aïeule. L'ensemble est assez surprenant, mais souligne ses courbes occidentales dans un pudeur permise par l'ampleur du chemisier. Dans la chambre, elle le suit également – chamboulée par son arrivée. Elle s'apprêtait à retourner à l'hôpital. Sous ses yeux émus, il s'injecte et réclame un thé. Akina se penche sur lui, à l'image d'une infirmière dévouée et caresse son front.

« Je vais vous apporter ça, Mein Herr. Reposez-vous. »


Elle ouvre plusieurs placards et cherche le thé en vain. En réalité, depuis son arrivée la veille, elle n'a touché à rien – prostrée dans le lit, entre somnolence et rêverie. D'ailleurs, de retour dans sa couche, il devait certainement sentir l'odeur de Scarlett qui a imprégné les draps et l'oreiller. Enfin, elle met la main sur du thé, fait chauffer de l'eau et prépare une tasse. Tasse apportée dans le salon, dix minutes plus tard où il la rejoint. Le mug fume sur la table, la belle est assise sur le sofa en train de lire un magazine scientifique. Durant les moments de stress, elle a besoin de s'occuper l'esprit. Un article sur la physique quantique lui paraît être le leurre parfait pour sa raison effilochée.

« Vous aurez l'accord de mon père, » répond-elle vivement en déposant la revue pour se tourner vers lui. Elle est si enjouée que ses grands yeux irradient de bonheur. «Et j'accepterai tout. Comme une baronne le ferait. »

Inutile de préciser que sa décision est prise, qu'elle y a mûrement réfléchi avant d'aborder ce sujet-là. 

« J'ai eu tellement peur pour vous. » confie-t-elle enfin, alors qu'elle se redresse pour lui offrir un baiser langoureux, au goût de pêche – chimiquement synthétisé par son gloss. Ca y est. Elle recommence à le chauffer. C'est plus fort qu'elle : ce manque dans ses veines, cette nécessité de l'avoir contre elle. Elle enchaîne leurs lèvres au creux d'un contact brûlant comme l'est son ventre. Elle aura l'audace d capturer les mains d'Anton, de les diriger sur son cul et ses cuisses, froissant au passage la chemise qu'elle porte.

L'iPhone de Siegfried vibre discrètement, un message vient d'arriver de la part d'Ekaterina : « Jack home. » signifiant le retour de Walker au Japon. Un second sms suit aussitôt. « Im with him. » Puis un autre : « He wants to see the girl. » Et encore un autre : « Where are U ? »
« Modifié: samedi 20 septembre 2014, 23:12:54 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 116 dimanche 21 septembre 2014, 12:07:27

Un tel contact lui avait manqué... sa peau, particulièrement celle de son fessier, électrise sa main, lui donne envie de plus. Beaucoup plus.

Que son iPhone vibre lui rappelle quelque chose. Quelque chose de très important. Primordial. Vital.

- … Le 6 est sorti non ? Je devrais me le procurer.

En bon hipster, il lui faut toujours le dernier joujou. Il réfléchira aux nouveaux paramètres de confidentialité sur la bestiole avant de cracher la thune.

Il tend la main pour attraper l'appareil, mais alors qu'il lit, on frappe à la porte. Police de Seikusu, s'annonce un homme à la voix grave. Ow. Il ouvre sur deux agents, de corpulence franchement divergente, qui cherchent à entrer. Ils disent être passés à l'hôpital, qu'on leur avait dit qu'il devait rester bien plus longtemps, mais la blessure était apparemment plus superficielle que les premiers examens vu qu'il a recouvré bien vite, etc, etc. Donc, ils viennent le voir chez lui.

Il les fait entrer. À savoir si Scarlett peut rester, l'agent dit qu'il ne vaut mieux pas, mais Siegfried précise que si, tout va bien, malgré sa tenue évocatrice. Il les fait s'asseoir, demande à la jeune fille de leur faire un café ou un thé, selon leur convenance, et embrasse sa joue au passage.

-Que s'est-il passé ?
-Bête accident.
-Vous avez consommé de la drogue ?
-Hmm.. Pas le souvenir, mais c'est possible.
-Une personne présente à la fête nous a expliqué que vous avez fait ça tout seul. Sans aide extérieure.
-C'est la vérité. De ma main.
-Vous êtes sûr que personne ne vous y a « aidé » ?
-Non. Pourquoi ? Des indices laissent penser ça ?
-Non, non, au contraire... Mais nous devons être sûr.
-Vous avez des photos dans votre dossier, là ?
-Oui. Vous voulez les voir ?


Il acquiesce. On lui sort notamment une photo prise dans l'ambulance, montrant les éclats de sang ayant jailli sur sa main lors de la tranche, et les même sur le cran d'arrêt. Une bête reconstitution du puzzle des tâches montre bien que c'est sa propre main qui l'a fait. C'est donc cette photo qu'il montre, et, froidement, leur démontre. Ils disent qu'ils avaient compris ça.

-... Mais il est des facteurs qui auraient pu vous pousser à faire ça. N'était-ce pas un bizutage ? Ou... peut-être subissiez-vous une contrainte physique ? Des menaces ?
-Non. J'ai pété un câble, c'est tout.
-Un témoin nous a dit que vous aviez fait un bad trip consécutif à une prise de stupéfiants.
-C'est possible. Ca expliquerait que je n'ai des souvenirs que vague. Mais je me souviens très bien de l'avoir fait seul. On a dû m'en faire ingérer par erreur. C'est courant. Je me souviens avoir bu quelque chose venant d'un type louche. Oui... Ce doit être ça.
-Désirez-vous porter plainte ?
-Non. Si je le voulais, ce serait déjà fait. Ce sont des fêtes étudiantes, j'aurais dû savoir à quoi m'attendre. Je veux laisser ça derrière moi, et que tout le monde oublie.
-Je peux voir votre cou ?
-Oui, bien sûr.


Siegfried ôte son épais pansement pour faire démonstration de la taille. On voit clairement que le mouvement n'a pas réussi à aller jusqu'à la droite, que la force de la lame s'estompe, parce qu'il n'a pas pu aller au bout.

Ils le remercient. Lui font signer un papier que Siegfried lira à peine. Saluent Akina, et sortent.

C'est donc avec un sacré retard qu'Ekaterina aura sa réponse, en russe phonétique, ne disposant pas du clavier adéquat : « Chez moi. J'essaie de venir avec elle. Essaie de t'en sortir. ». Il prétextera ensuite à Akina qu'elle devrait commencer à préparer ses affaires chez elle. Et il insiste avec le plus de subtilité possible. Il faut s'habiller convenablement, nettoyer un peu sa blessure, éteindre la sonate en trio de Haendel, et partir.

La chevrolet de Jack sera garée devant chez lui. Akina comprendra donc qu'il est revenu, naturellement. Sieg semble s'en étonner. Sur le chemin, il aura prévenu Kat de leur arrivée. Une fois à l'arrêt, il attrape le poignet de sa soumise.

-Kenneth est un type bien.

Il y a un genre de rédemption, peut-être, dans ces mots. Cependant...

-Mais je ne le laisserais pas t'avoir. Tout ton être m'appartient. Ton âme m'appartient, et ton corps aussi. Je dispose des deux de la façon dont je le souhaite. Je lui ai dis que j'étais désolé de ce que je lui avais infligé la première fois. Mais sache que je n'hésiterais pas à recommencer. Et rien que la pensée de ce moment où il te regardait alors que tu avais le cul ouvert, le corps comblé de mon foutre, et le cerveau encore embrumé du premier vrai orgasme de ta vie... Franchement... Ca me donne juste envie de recommencer.

Il l'embrasse, puis il indique la maison, précisant qu'il faudrait se dépêcher avant de devoir enterrer le cadavre d'une russe violée et démembrée.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 117 dimanche 21 septembre 2014, 20:11:01

D'abord le téléphone, ensuite les policiers. A regret, la métisse se résigne à s'éloigner de Siegfried. Les affaires courantes reprennent leurs droits. A la moitié de leur conversation, elle ramènera un peu de café sur un plateau et restera silencieuse. Elle va même faire l'effort du service, déposant les tasses devant chacun  - en espérant qu'elle ne sera pas interrogée, car elle a bien remarqué le regard insistant d'un des inspecteurs. Sa tenue sans doute, et le jugement qui va derrière : Une pute à camé, peut-être. Encore un européen excentrique qui se croit tout permis. Le plus âgé des deux grimaces quand elle s'approche avec la boisson chaude et se dépêche de reprendre la discussion.

Au final, ce ne sera qu'une formalité et elle s'en réjouit. Elle aura peut-être jeté un coup d'oeil aux photos avec une soudaine envie de vomir. Non pas qu'elle est sensible à la vue du sang, mais les récents événements la chamboulent. Au revoir, au revoir. L'affaire est classée, soi-disant.

Alors qu'elle pense passer un peu de temps ici, il lui prétexte l'importance de commencer à faire ses valises. Dubitative, elle émet quelques doutes avant de se laisser convaincre. Parce que l'idée qu'il soit si impatient de la voir emménager chez lui, écrase toute raison. Pour le pansement, elle insiste afin de prendre les soins en charge. Qu'il se contente de la guider. Elle aura ensuite remis sa petite robe noire et coiffer ses cheveux de manière présentable. Un peu d'anticernes pour masquer les difficultés de ces dernières heures, et son manque de sommeil réparateur.


Dans la voiture, elle est plutôt de bonne humeur, lance des coups d'oeil furtifs à Siegfried en s'assurant ainsi de son état. L'inquiétude devient un sentiment vicieux, qui ne la lâche plus. Elle ne veut plus jamais revivre la presque mort de son maître. Jamais. Devant la maison, elle remarque la Chevrolet rouillée de Jack Walker et s'en étonne gravement. Merde, papa est rentré. Putain. Fait chier. On ne l'aurait jamais vu plus heureuse. En manœuvrant pour se garer, elle se trouve idiote. Marisol l'a prévenu deux jours plus tôt, mais distraite par les catastrophes qui se sont succédé, elle a relayé l'information au mauvais endroit de son cerveau. Réfléchis. Réfléchis bien à ce que tu vas dire à ton père, ma petite. Pour Ekaterina. Pour Siegfried.

Merde, encore.

C'est la prise de l'allemand autour de son poignet qui la sort de son angoisse. Elle adore quand il lui saisit la main pour la retenir. Un geste qu'elle interprète empreint de possessivité et dont elle savoure à chaque fois la fermeté. Puis, elle l'écoutera au sujet de Kenneth sans répondre. Qu'y a-t-il à rétorquer ? La honte lui revient en même temps que le souvenir de leur premier coït. La face décomposée de l'irlandais, sa culpabilité à elle qui se faisait bouffer par les vestiges d'un orgasme terrassant. Non, décidément :

« Et j'apprécierai. » commente-t-elle dans un sourire provocateur. « Que vous recommenciez. »


Grande inspiration. La portière claque, et elle remonte l'allée en compagnie du prussien. La porte est déjà ouverte. Dès le vestibule, on entend des sons lointains : l'écho d'une télé et quelques éclats de voix. C'est Jack qui les accueille en premier. Il est debout derrière le bar de la cuisine américaine, le Remington posé devant lui. L'uniforme lui va bien, et sa coupe rangée également. Akina en est même stupéfaite un court moment.

« Salut. » fait-il avant de se diriger vers Siegfried. Il tend sa main, accole fraternellement l'ancien nazi et va embrasser sa fille sur le front. Un baiser paternel, dénué de tendresse toutefois. « J'aimerais vous rouler des patins plus longtemps MAIS on doit causer je crois. »

Et Ekaterina émerge de la véranda, dont l'accès se fait par la cuisine. Aussitôt, Scarlett émet un petit cri d'horreur en découvrant la figure martyrisée de sa collègue. Il y a bien des pansements ci et là pour dire de rabibocher les plaies.

« Bonjour, Akina. 
- Te casse pas la tête avec des bonjours, Kitty. Parce que putain, ca va chier. »

Il leur fait signe de s'asseoir sagement sur les tabourets réhaussés du bar. Ils ont intérêt. Il garde la russe près de lui. D'ailleurs, il la prend par le bras et pointe de l'index son visage marqué par les coups.

« Explique-moi, Akina, ouais explique-moi pourquoi tu as des connards de communistes au cul HEIN ? T'es encore allée faire la pute ? »

Ca débute mal. En fait, elle ne sait pas ce qu'Ekaterina a dit à ce sujet et n'ose pas se compromettre davantage. Elle envoie une oeillade à Siegfried, lui signifiant peut-être de ne pas intervenir pour l'instant.

« Et toi, le boche. Merde, mon pote. Je croyais que t'arriverais à baiser ma fille de manière assez satisfaisante pour l'empêcher de donner son cul à des russes. Des russes MERDE ! » reproche-t-il en tonnant légèrement. Puis il soupire, éloigne le fusil en guise de pacification de la situation. Derrière lui, sur le plan de travail, trône une caisse de Balmores, ce whiskey au rapport qualité/prix indéniable, mais tout de même coûteux, produit au Texas et une seconde de bière japonaise. « Mais il paraît que t'as sauvé la gueule de ma progéniture, et que l'alcool c'est une attention de ta part. »

L'américain se penche par-dessus le bar et tapote l'épaule du baron, d'un air entendu.

« Toi, t'as servi dans l'armée du pays, ca se voit.. Kitty m'a dit que t'avais défoncé un ou deux russes. »

La concernée se confond dans un regard d'excuses vers Siegfried, mimant des lèvres qu'elle n'y est pour rien. Elle a dû faire pour un mieux, raconter qu'il a été héroïque, mentir en somme. Moins cool, Jack se détourne vers Akina et la pointe du doigt.

« Quant à toi, je suis déçu. Je t'ai appris à te défendre, non ? T'es quand même une Walker OUI OU NON ? »

Akina garde le silence.

« J'ai pas entendu.
-Oui, papa.
-  Je te préviens, je vois encore un communiste dans ma baraque et je le renvoie en pièces détachées chez ces clochards de bolcheviques et tu seras dans le paquet COMPRIS ?
- Oui.
-Mais c'est pas tout....je vois que vous vous êtes bien éclatés en mon absence putain. T'es allé voir tes vieux il paraît. Il veut quoi ce pété de thunes d'Akira ?
-Comme d'habitude, Papa. »

Le militaire explose alors de rire. C'est bien le seul. Il mord dans un sandwich laissé pour compter sur le bar, et s'adresse à Siegfried une nouvelle fois :

« -Tu vois, des connards de niak, qui ont pas le concept de propriété aussi. C'est MA fille, je te l'ai donnée donc c'est TA nana. Qu'ils viennent pas péter les couilles avec leur magouille de mariage à deux balles. »

Il est énervé. Son sang boue. Il a un peu bu, c'est indéniable. Mélanger la bière et le whiskey. Et comme son mariage, le mix des deux n'a rien donné de concluant. Il attrape son fusil, laissant penser qu'il allait s'en servir et le fait glisser vers Von Königsberg.

« -Tu troues le premier qui s'approche d'elle. Prends ça. J'ai été promu Capitaine, tu t'en rends compte. Et on m'a encore enterré ici. » Il indique approximativement son grade sur l'épaule, cynique : « Pour service rendu à la Patrie. Mon dossier est bien, tout ça. Mais ils vont jamais me renvoyer sur le terrain des opérations. Je suis qu'un putain d'handicapé il paraît. »

Enfin, il abandonne Anton pour Akina dont le faciès est barré d'un sourire pour le moins fade. Elle est contente de la promotion reçue par son père. Cela signifie donc qu'il reprend son travail, qu'il passera moins de temps à boire, qu'il ramènera plus d'argent. Elle saisit aussi que c'est John qui a dû faire pression à l'Etat-Major.

« A ce propos. Ton grand-père veut te voir. Et ton boche aussi. Je lui ai parlé vite fait de vous deux. Vous allez là-bas pour Noël.
-Il ne peut pas. »

Oups. C'est sorti tout seul.

« Quoi ?
- Il ne peut pas aller aux USA.
- Mais bien sûr qu'il peut putain, il a servi dans l'armée ! »

Les carottes sont cuites, comme on dit. C'est Ekaterina qui vient à leur secours en proposant une bière japonaise à Jack. Elle lui flatte l'épaule, sensuelle : une habitude de prostituée et elle s'y prend terriblement bien.

« On pourrait parler de ça, plus tard non ? Fêtons ton retour, Jack. » susurre-t-elle à son oreille ce qui semble l'apaiser un brin. Il grogne vaguement son accord.
« Modifié: dimanche 21 septembre 2014, 20:45:59 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 118 dimanche 21 septembre 2014, 23:04:46

Aaaah, retrouver Jack. Un bonheur sans fin.

Le texan brut de décoffrage n'avait pas tellement changé. Enfin... Si, peut-être paraissait-il un poil plus civilisé qu'avant, mais vraiment, un poil. Ses galons de capitaine, peut-être, ou le changement d'air. Moins dégueu, moins agressif, mais toujours aussi grossier. Et purée, cette arme... Siegfried lui a ôté une fois, il pourrait le faire une deuxième fois. Il se contente de refuser le cadeau poliment, de balancer un « félicitations », d'opiner du chef et de sourire à ses vannes. Merde, il se rend compte que Jack lui a manqué. Peut-être parce que, comme il le remarquait auparavant, il a bien des points communs avec lui. Rien de freudien, je le répète, Akina n'est PAS à la recherche du père.

-Elle veut dire qu'avec ce qui m'est arrivé... Tu sais, Obama... Ces chiens m'ont un peu baisé au niveau administratif. Si je veux entrer, je vais devoir ruser. Mais ne t'inquiètes pas, je m'occupe de ça. Je m'occupe de tout. Je sais me démerder.

On en vient à Akina. Il faut qu'elle reste dans les grâces de son géniteur.

-Akina a juste cherché à gagner de la thune, pour pas me coûter plus cher qu'elle ne me rapporte. J'apprécie. Je gère, Jack. Akina ne s'est jamais porté aussi bien. Kitty non plus. Ta maison n'a pas brûlé, j'ai découragé le prétendant de ta fille. J'suis un grand garçon. Et je sors armé.

Wink. Puis un regard interrogatif à la jeune métisse, avant d'en revenir au pur américain.

-Justement. Puisque c'est ma propriété, et qu'elle le reconnaît volontiers, je voudrais qu'elle habite chez moi. En tout cas, à titre plus ou moins fixe. Ca l'empêche pas de revenir ici de temps en temps.  Ca reste ta fille, mec. Je reviens, j'vais faire un tour aux toilettes. Discutes-en avec elle.

Il fera un signe discret à Kitty pour que celle-ci le suive alors qu'il file aux toilettes. Elle prétexte devoir aller chercher quelque chose pour lâcher, après quelques secondes, Jack et Akina.

Juste devant les chiottes, il l'attendait. Ils parleront bas, en russe, malgré le (relatif) manque de pratique de Siegfried.

-Tout va bien ?
-J'ai vu pire. Il est gentil.
-Va falloir que tu t'en occupes si Akina vient avec moi.
-Je peux faire.
-Non, attends, tu ne l'as pas vu dans ses mauvais moments.
-Tu crois que c'est pire qu'un Nikolai bourré ?


Très sérieusement, il a du mal à faire cette concession. Les deux sont également affreux à ses yeux. Il table l'affaire d'un geste de la main.

-Comme tu le vois, tu es en... sécurité avec lui.
-J'espère.
-Si ce n'est pas le cas, tu sais où venir.
-Ca va mieux avec la petite ?
-Ca n'a jamais été mal.


Mouai.

-Je veux pas rester ici éternellement.
-Akina t'a rendu un service. Tu dois faire de même.
-C'est à toi que je rend service.
-Je fais ça pour elle. Uniquement pour elle.
-Tu mourrais pour elle, toi aussi ? Comme tous les mecs tant qu'on se laisse frapper et baiser.
-Baisse d'un ton.


Elle regarde le sol un instant. Elle les connaît, tous les même.

-Je dois baiser avec lui ?
-Tu es toujours une pute ?


Elle hausse des épaules.

-Si ça me permet de rester en vie, autant que je fasse ce que je sais faire.
-Écoute. Tu ne dois pas faire quelque chose si tu n'en as pas envie.
-Nécessite fait loi.


On entend du bruit. Il l'embrasse sur le front en vitesse.

-Merci. Il faut vraiment que j'aille aux toilettes, par contre.



Après s'être lavé les mains, c'est dans la chambre d'Akina qu'il s'était rendu. Il n'avait jeté qu'un regard à la demoiselle en passant. Coucou. Une fois dans son espace privé, il ne sait pas trop ce qu'il cherche. Les tiroirs sont ouverts au hasard, précautionneusement. Il saisit des objets et les regarde. Il voudrait saisir son essence, plutôt. Quelque chose qui en dise long sur elle.

La médaille de l'ancêtre attire son regard. Entre ses mains, il y voit là encore tout un symbole. La médaille de l'ennemi. Des vainqueurs. Il a envie de la tordre entre ses mains, mais sait qu'il risque d'y perdre une phalange plutôt que de réussir dans son entreprise purement dictée par la rancoeur. Il fourre l'objet dans sa poche. Le garde pour plus tard.

Il y a des choses qu'elle a caché, pour que son père ne les voit pas. Des vidéos d'elle, par exemple. Ce qu'il ne donnerait pas pour pouvoir faire comme Jack, et se branler devant. Une fois assis sur le lit, une photo d'Akina en main, quelque peu plus jeune, il l'imagine devant lui, agenouillée, en train de le sucer. Dans cet endroit où elle a grandit. Il la dégraderait en règle, parce qu'il faut marquer le coup dans cet endroit où il ne l'a fait qu'une fois, et « normalement ».

Il va falloir contenir ton excitation, Siegfried. Il est temps de redescendre.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 119 lundi 22 septembre 2014, 15:16:13

« Ton mec...il est un peu snob non ? « Qu'elle le reconnaît volontiers ». »

Elle lève les yeux au ciel. Si seulement il savait : la noblesse de Siegfried, ces cent années à errer dans un siècle plein de mutations sociales, politiques et scientifiques. Mais il ne comprendrait pas.

« Vivre avec lui ?! Et vous me préparez quoi après hein ? Le mariage, les petits-enfants ? »

Malgré le ton bourru, il la gratifie de plusieurs clins d'oeil assez mal placés. Elle s'en offusque brièvement.

« Papa ! Arrête. Tu as retrouvé du travail, et j'ai besoin de partir maintenant.
Wo, wo, wo comment tu me parles ? »

Il fait le tour du bar, l'attrape par le bras et va la plaquer contre le frigo. Tout à coup, la peur lui explose au cerveau. Elle se remémore les coups passés, les blessures avenirs. Le regard brûlant de Jack qui la dévore crue. Elle veut crier à l'aide, sans doute. Toutefois, Anton en a assez fait pour elle. La métisse fronce les sourcils, prête à rendre la moindre gifle, la moindre égratignure. L'haleine chargé d'alcool du militaire lui caresse la figure. Il porte son souffle rauque à l'oreille de sa gamine, murmure avec empressement :

« Comment il te baise, hein ? Dis-moi... »

Il lui flatte le crâne, ses doigts viriles traversant sa crinière de lumière. Progressivement, ses muscles se fondent contre les courbes. Elle suffoque, stupéfaite.

« Arrête...s'il te plaît... » le supplie-t-elle en détournant son minois.
«  - Tu peux le dire à ton vieux père, tu sais.... »

« Et pourquoi pas. » intervient sa conscience, perchée sur un étalon à l'armure flamboyante. « Tu as vu dans quel monde on est tombé ? Tu crois que tu vas t'en sortir ? Vas-y, balance qu'on rigole. » Elle serre les poings et articule à voix basse, pleine d'amertume :

« - Il m'a sodomisée.
Quoi ? »

Le mot est trop sophistiqué pour Walker, elle le comprend aisément et rectifie avec difficulté :

« - Enculée. »

Ce qu'elle sent, là, plus bas, contre son ventre : c'est une érection brutale, étriquée dans le pantalon d'uniforme. Il la presse davantage au frigo, lui attrape la gorge avec délicatesse et l'embrasse sauvagement. Akina panique, ses pieds patinent au sol quand elle souhaite le repousser. Ses mains griffent la veste du militaire. Elle est dégoûtée, s'apprête même à vomir tant la situation lui semble répugnante. Enfin, au terme de secondes éprouvantes, il libère ses lèvres.

« Salope. »

Il s'éloigne, titube un peu et se retient au bar d'une main ferme. Il est sur le point de perdre la tête. Cette envie de baiser sa propre fille ; c'est mal, il le sait. Au final, qu'elle aille vivre chez l'autre boche est une solution acceptable. On éloigne la tentation, on limite la casse. Boulot ou pas, il aurait craqué, il le sait.

« Ca va. Tu peux habiter avec cet enfoiré. »

Enfoiré parce qu'il encule sa gamine. Et que, merde, Jack le jalouse.

« Tu reviens ici quand tu veux. 
-Merci, souffle-t-elle avant de déguerpir à l'étage. »

Dans les escaliers, elle croise Ekaterina qui redescend. Cette dernière n'a pas l'air d'être en point. Sans doute les nombreux coups sur son visage. Les deux se font face, l'une sourit à l'autre. Et c'est Scarlett qui débute en premier.

« Je suis navrée qu'ils soient revenus jusqu'ici.
Ecoute murmure Kitty en surveillant les alentours, méfiante, Je ne l'ai pas dit à ton père, ni à ton copain mais.... »

Pour achever sa phrase, Vodianova lâche les dernières paroles dans le creux de l'oreille d'Akina.

Ils vont encore revenir. Pour toi. Et j'espère qu'ils vont te prendre. Parce que j'ai peur, Akina. Ils vont me tuer s'ils ne te prennent pas.»

Et elle la plante ici, dévalant le reste des marches afin de rejoindre Jack. La métisse, elle, poursuivra son ascension à la recherche de Siegfried. Elle tourne d'abord en rond dans le couloir, espérant calmer le tremblement de ses mains et retrouver un peu de couleur. Une fois prête, elle souhaite s'annoncer à la porte de la salle de bain, mais c'est l'entrée de sa chambre qui s'ouvre lentement. Siegfried en émerge.

« Anton ? Que... »

Cela n'a pas d'importance. Elle se ressaisit rapidement.

« Mon père a donné son accord. Nous avons sa bénédiction. Je devrais...préparer mes affaires, m'aidez-vous ? »

La question est là pour la forme. Elle recueille doucement la main du prussien et le guide dans sa chambre dont elle referme soigneusement la porte. Elle le relâche, récupère une valise de voyage qu'elle jette au milieu de son lit. L'ouverture est dézippée et la métisse retourne à son dressing dont elle examine le contenu. Est-elle obligée de faire ça maintenant ? Si vite ? Oui. Il va falloir l'expliquer sans compromettre le comportement de son père.

« Je suis...enfin, j'ai hâte. Papa aussi il a hâte. Mon Dieu, il  y a tellement de choses à prendre. »

Entre ses vêtements, ses effets personnels, ses cours, le contenu de son bureau. La tête lui en tourne.EN fait, elle n'arrive toujours pas à digérer le goût des lèvres paternelles sur les siennes. Et faire ses valises ne la calme pas.

« Un minimum, pour débuter. Je ne voudrais pas être trop...intrusive. Ou encombrante. »


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