« Vous savez, agent Joyce, il est dangereux de venir chez une inconnue. Peut-être que la femme un peu ivre que vous avez laissé passer un peu plus tôt n’est pas si innocente que ça. Mais elle est ravie de constater que votre esprit est apaisé… »
Hum... Une femme provocante. Génial. Nathan sentit son excitation croître encore, ce qui, chez lui, comme chez n’importe quel homme normalement constitué, s’exprima par un accroissement de sa tension entre ses jambes, tension qui ne pouvait que s’accroître, vu la manière dont la sensuelle dame ivre se frottait à lui, et dont ses fesses ondulaient contre son bassin. Nathan était conquis, et son souffle s’amplifia légèrement, rauque et accéléré. Face à son dos, il devinait sa silhouette magnifique, et il voyait toute la force et toute la puissance du beau sexe, qui méritait alors pleinement cette appellation. Elle avait un corps de rêve, une silhouette fine et souple, et cette robe... Cette belle petite robe de soirée moulait son corps à tel point qu’on en frôlait l’indécence. Il aurait presque pu lui coller sur le dos un délit de racolage passif.
Elle s’était retournée contre lui, et, de son dos, il put apercevoir le devant, magnifique. Ses yeux ne s’écarquillèrent pas comme ceux d’un dalleux en manque, ou comme un jeune adolescent prépubère qui aurait un mal incroyable à dissimuler son érection, mais ils bougèrent suffisamment pour qu’il soit impossible de se méprendre. Ses mains caressaient toujours la texture de cette robe, éprouvant sous cette fine couche la douceur et la chaleur de sa peau. Elle était belle, agréable à palper, délicieuse au toucher, et elle se déroba alors à lui, lui demandant s’il voulait visiter. Il se contenta de légèrement sourire, hochant brièvement la tête, confirmant rapidement :
« Vous êtes mon hôte, montrez-moi. »
La terrasse comprenait un bar. Tout témoignait une femme aisée, bénéficiant d’un fort revenu. En d’autres circonstances, il aurait pu mener une enquête là-dessus. Dans sa tête, des questions circulaient déjà, malgré l’alcool, malgré le fait qu’il avait envie de la baiser dans tous les sens possibles. Riche héritage ? Maîtrise des actions boursières ? Un amant en politique qui entretenait une maîtresse richissime ? Fille d’un Yakuza, peut-être ? Il était sûr qu’il y avait anguille sous roche, il le sentait, mais il s’en foutait. Il était agent à la circulation, après tout. Le temps que sa mise à pied se termine, les enquêtes criminelles, ça ne signifiait rien pour lui. Il nota l’insistance de la femme sur le mot « intime », la manière sensuelle et magnifique dont ses lèvres remuaient, dont sa bouche se déplaçait pour former des mots, continuant à le charmer.
Elle était chaude comme la braise, et lui aussi, et il savait que c’était à lui d’agir. La Bête le lui soufflait. Il était l’homme, le macho, et elle avait envie de se faire tringler. Ce n’était pas que lié à l’alcool. L’alcool n’avait été qu’un faire-valoir pour le faire monter ici, il en était convaincu.
« A moins que vous ne désiriez… Rentrer vous coucher. Maintenant que vous êtes rassuré… » lâcha-t-elle alors, comme pour le tenter.
Il sourit en se rapprochant, et posa sa main, non pas sur ses vêtements, mais sur sa joue, caressant sa peau, son pouce venant se frotter contre ses lèvres. Il la poussa légèrement, et les fesses de Catalina heurtèrent la balustrade de la terrasse. Dans le dos de cette femme, la ville. Elle était acculée entre le vide et lui, et son autre main alla caresser le haut de ses jambes, glissant vers l’extrémité de la robe, filant dans un espace où cette dernière était fendue pour caresser sa peau, sous cette dernière.
« Je pourrais, oui... Mais je suis un flic consciencieux, Madame Taylor. Vous êtes suffisamment ivre pour inviter un inconnu chez vous, quelqu’un qui, en voyant un appartement qui semble appartenir à une femme aussi fortunée, pourrait avoir bien des idées mal placées. Il me semble plus sage de rester pour vous surveiller... »
Nathan continuait à jouer le jeu, mais ce n’était qu’un effet de manche, un moyen de se rapprocher davantage d’elle. Sa bouche se pencha, et il l’embrassa alors, la relevant avec sa main positionnée sur sa jambe, pour l’écraser contre la balustrade. Sa main qui était sur sa joue se déplaça pour agripper ses cheveux, y trouvant là un autre appui, en se posant sur sa nuque, et il s’aplatit contre elle, l’embrassant chaudement. Ses seins s’enfonçaient contre son torse comme des tisons ardents, sa propre verge poussait à travers le pantalon de son uniforme, heurtant l’intimité de cette femme, et il avança sa main sur le bas de son corps, palpant ses fesses, appuyant dessus.
« ...Car j’ai le net sentiment que vous n’êtes pas vraiment une femme de bonne vertu, reprit-il après cet échange. Et qu’il va vous falloir que je vous montre que la police ne rigole pas avec ça ici. »
Autant s’imprégner dans le rôle du policier, il était bien placé pour savoir que l’uniforme de policier était quelque chose qui pouvait, sexuellement parlant, être excitant... Surtout quand c’était porté par une belle nénétte à l’accueil, mais, à défaut, Nathan pouvait très bien s’en sortir. Au moins, il trouverait un intérêt à cet uniforme, comme ça. Comme pour confirmer ses intentions, il s’approcha de l’oreille de la femme, et murmura :
« Je vais vous baiser, Madame Taylor. Toute la foutue nuit. Sur cette terrasse. Sur votre bar. Avec votre alcool. En prenant un bain. Nous allons faire le tour de votre appartement, ensemble, et je vous baiserai toute la nuit. »
Il était prétentieux, mais la Bête était là.
Il pouvait se permettre de l’être.