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Ville-Etat de Nexus / Re : Du temps à muser ? [Lee & La Clairière des Muses]
« Dernier message par Lee Sin le lundi 03 juin 2024, 15:15:02 »La clairière des muses… Cet établissement n’était donc pas un simple bordel, sauf si le nom était trompeur. Toutefois, si le titre n’était pas trompeur, alors les personnes ici devaient venir avec des intentions bien différentes les unes des autres. Que ce soit pour la simple chaleur humaine, ou la complexe recherche de l’inspiration. Les rencontres ici pouvaient être des plus enrichissantes, là où le vagabond pensait qu’il ne trouverait que perversion et luxure, il n’était pas impossible de croiser des hommes ou des femmes des plus intéressants. Lee se caressa son bouc, pensif, à une époque, il aurait bien fait ses devoirs et aurait récolté un maximum d’informations avant de venir se présenter, il faut croire que vivre au milieu d’Android avait quelque peu ramolli sa perspicacité. Quoi qu’il en soit le moustachu attendait sa réponse. Bien que de façade impassible, le mage hésita quelques instants avant de répondre.
« Lee Sin, l’académie des mages m’envoie. »
Lee craignait qu’en se présentant en tant que simple vagabond à la recherche d’un artefact, il ne soit pas pris au sérieux. L’académie des mages avait une certaine figure d’autorité et de légitimité au sein de Noxus. C’est elle qui régulait la plupart des écoles de mages, le conseil était également composé de mages très respectés et qui avaient un certain pouvoir dans les sphères politique de la région. L’avantage de ce gentil mensonge, c’est qu’il suffisait que le nom de Lee Sin soit évoqué pour que les responsables des plus hautes fonctions de l’académie valide presque automatiquement la demande, alors que la plupart des mages ignorent son existence. Ordre du conseil lui-même.
Bien que ce soit sans doute une obligation de le demander, la tenue de l’aveugle laissé peu de possibilité quant à un possible port d’arme, quoi qu’une petite dague peut toujours se faufiler quelque part. Si le ton avait été moins sérieux, il aurait plaisanté en disant qu’il ne peut pas rentrer dans le coffre, mais l’homme n’avait ni l’air d’être un amateur d’humour, ni d’être du genre à essayer de détendre l’atmosphère. En revanche la femme qui vint les rejoindre, sans doute celle qui aurait dû l’accueillir, semblait bien plus détendue et avenante que le moustachu. Avant de suivre le gentil monsieur, Lee passa à côté de la femme, hochant la tête pour la saluer et lui sourit.
« Vous êtes ravissante. » Bien que ceci puisse sonner comme une plaisanterie au vu de… L’évidant morceau de tissu recouvrant ses yeux, l’intonation de sa voix était parfaitement sincère.
La bâtisse était plus grande qu’elle ne le laissait paraître, et si bien entretenu que des galas pour la haute société pourraient s’y tenir. D’ailleurs, l’homme était très professionnel, avec un naturel déconcertant, il arrivait à éviter les endroits déjà occupés. Lee entendait clairement chaque conversation à proximité, malgré les portes et les rideaux. À intervalle régulier et sans que les gens s’en aperçoivent vraiment, il claquait des doigts, cela lui permettait de distinguer énormément de choses, notamment l’architecture du lieu. Fenêtre, escalier, porte, porte dérobée, rien ne pouvait échapper à sa perception, mais aussi la décoration, tapis comme tableau, avec de l’entraînement, il pourrait même distinguer de quel bois sont fait les meubles. Malheureusement, on ne peut pas être expert en tout. Perdu dans ses pensées, le moustachu se stoppa devant un porte et y frappa.
« Prenez votre temps, je ne suis pas pressé. »
Alors que son guide disparu dans la pièce en le laissant derrière lui, Lee continua de découvrir le lieu. Ses doigts vinrent se déposer délicatement sur la porte, traçant les gravures doucement, comme s’il caressait la peau d’une femme. L’artisan avait fait un travail d’une étonnante qualité, il pouvait sentir tout le soin qu’avait pris cette personne pour apporter des détails à son œuvre. Lee recula d’un pas en entendant l’homme revenir vers la porte, il n’avait pas eu l’idée déplacée d’écouter la conversation qui c’était tenu en privé. Quand il invita Lee à rentrer, le mage lui adressa un sourire pour le remercier et se faufila dans le bureau. Une douce odeur d’encens flottait dans la pièce, ce qui détendit inconsciemment l’aveugle, il sentait que la pièce avait une atmosphère bien différente que le reste du bâtiment.
Lee s’inclina poliment devant la femme, et s’installa dans le fauteuil. Il en caressa le cuir du bout des doigts, et comme il aurait pu le devenir, il était d’une grande qualité.
« Merci de me recevoir. J’imagine que votre garde m’a présenté, mais je me permets de le refaire. Mon nom est Lee Sin. »
Encore une fois, l’homme se stoppa quelques secondes pour scruter son interlocutrice, ce qui pouvait parfois mettre mal à l’aise certaines personnes pour la simple et bonne raison que quelques-uns avaient l’impression de sentir sur eu un regard perçant à travers le tissue couvrant ses yeux. Si on ne prenait pas cette expression au sens littéral, ce n’était pas totalement faux. Bien que presque imperceptible, le dos de la femme avait souffert des nombreux voyages en roulotte dans des régions parfois escarpés. Ça et la peau métissée de la dame lui laissaient croire qu’elle devait venir d’une des tribus nomades du sud. Hormis ce détail, elle avait un corps en pleine santé et surtout des arguments qui devaient plaire à de nombreux hommes, surtout quand elle devait les envoûtes avec ses danses. Sans prendre trop de temps, il continua.
« Le conseil de l’académie des mages m’a chargé de retrouver quelques artefacts et je sais de source sûre que l’un d’eux est ici. »
En douceur, il agrippa une sacoche en laine qui pendouillait à sa ceinture, enlevant la corde qui la tenait fermé et la posa sur la table. Un magnifique sulfure rouge roula sur le bureau, au centre de celui-ci semblé crépiter des flammes orange vives. Le simple objet, sans aucune propriété magique pouvait déjà être vendu à un prix affolant. Lee s’installa plus confortablement dans le fauteuil, il prit un air sérieux mais détendu, son aura dégageant de l’assurance sa voix calme détonnant presque avec son physique brute. En fait, c’était presque difficile de croire qu’il était mage, ayant davantage la carrure d’un combattant.
« Tout ce que je sais, c’est qu’il doit ressembler à celui-ci, mais avec une autre couleur. Je vais être honnête, cet objet est particulièrement dangereux, autant pour l’utilisateur que pour son environnement. Là où il y a un peu de chance dans mon malheur, c’est que la personne qui le possède n’est sans doute pas au courant de son pouvoir, en effet l’entrave runique est tellement puissant que l’objet ne dégage aucun résidu magique. Mais… ceci le rend également indétectable. »
Lee avait déjà vérifié que l’objet n’était pas dans la pièce, du moins pas sur l’une des étagères. L’avantage, c’est que ce n’est pas le genre de chose qu’on laisse au fond d’un tiroir, on l’utiliserait plus pour de la décoration… Normalement… Et en partant du principe que le détenteur n’est pas au courant du potentiel qui sommeille dedans. L’aveugle caressa sa barbichette et soupira doucement.
« Vous imaginez bien que je ne vous demanderais pas de me remettre un objet d’une telle valeur sans compensation, quel qu’en soit la nature. D’ailleurs, j’espère qu’en aillant été honnête avec vous, vous comprendrez qu’il est important que je le récupère, et que vous n’essaierez pas de me doubler en allant la revendre à quelqu’un d’autre. Je préfère ne pas douter de vous, mais au cas où vous penseriez le faire, sachez qu’il n’existe qu’une poignée de personnes sur Terra capable de l’utiliser, ce qui réduit considérablement les acheteurs. »
Lee réfléchit quelques secondes, et même s’il ne bougea pas d’un iota en apparence, il avait envie de trépasser après avoir dit cela. Simplement parce qu’il venait d’avouer que la valeur de l’orbe valait peut-être 10 fois plus que ce qu’elle avait osé imaginer. Il claqua sa langue et marmonna de manière presque imperceptible.
« Imbécile. »
« Lee Sin, l’académie des mages m’envoie. »
Lee craignait qu’en se présentant en tant que simple vagabond à la recherche d’un artefact, il ne soit pas pris au sérieux. L’académie des mages avait une certaine figure d’autorité et de légitimité au sein de Noxus. C’est elle qui régulait la plupart des écoles de mages, le conseil était également composé de mages très respectés et qui avaient un certain pouvoir dans les sphères politique de la région. L’avantage de ce gentil mensonge, c’est qu’il suffisait que le nom de Lee Sin soit évoqué pour que les responsables des plus hautes fonctions de l’académie valide presque automatiquement la demande, alors que la plupart des mages ignorent son existence. Ordre du conseil lui-même.
Bien que ce soit sans doute une obligation de le demander, la tenue de l’aveugle laissé peu de possibilité quant à un possible port d’arme, quoi qu’une petite dague peut toujours se faufiler quelque part. Si le ton avait été moins sérieux, il aurait plaisanté en disant qu’il ne peut pas rentrer dans le coffre, mais l’homme n’avait ni l’air d’être un amateur d’humour, ni d’être du genre à essayer de détendre l’atmosphère. En revanche la femme qui vint les rejoindre, sans doute celle qui aurait dû l’accueillir, semblait bien plus détendue et avenante que le moustachu. Avant de suivre le gentil monsieur, Lee passa à côté de la femme, hochant la tête pour la saluer et lui sourit.
« Vous êtes ravissante. » Bien que ceci puisse sonner comme une plaisanterie au vu de… L’évidant morceau de tissu recouvrant ses yeux, l’intonation de sa voix était parfaitement sincère.
La bâtisse était plus grande qu’elle ne le laissait paraître, et si bien entretenu que des galas pour la haute société pourraient s’y tenir. D’ailleurs, l’homme était très professionnel, avec un naturel déconcertant, il arrivait à éviter les endroits déjà occupés. Lee entendait clairement chaque conversation à proximité, malgré les portes et les rideaux. À intervalle régulier et sans que les gens s’en aperçoivent vraiment, il claquait des doigts, cela lui permettait de distinguer énormément de choses, notamment l’architecture du lieu. Fenêtre, escalier, porte, porte dérobée, rien ne pouvait échapper à sa perception, mais aussi la décoration, tapis comme tableau, avec de l’entraînement, il pourrait même distinguer de quel bois sont fait les meubles. Malheureusement, on ne peut pas être expert en tout. Perdu dans ses pensées, le moustachu se stoppa devant un porte et y frappa.
« Prenez votre temps, je ne suis pas pressé. »
Alors que son guide disparu dans la pièce en le laissant derrière lui, Lee continua de découvrir le lieu. Ses doigts vinrent se déposer délicatement sur la porte, traçant les gravures doucement, comme s’il caressait la peau d’une femme. L’artisan avait fait un travail d’une étonnante qualité, il pouvait sentir tout le soin qu’avait pris cette personne pour apporter des détails à son œuvre. Lee recula d’un pas en entendant l’homme revenir vers la porte, il n’avait pas eu l’idée déplacée d’écouter la conversation qui c’était tenu en privé. Quand il invita Lee à rentrer, le mage lui adressa un sourire pour le remercier et se faufila dans le bureau. Une douce odeur d’encens flottait dans la pièce, ce qui détendit inconsciemment l’aveugle, il sentait que la pièce avait une atmosphère bien différente que le reste du bâtiment.
Lee s’inclina poliment devant la femme, et s’installa dans le fauteuil. Il en caressa le cuir du bout des doigts, et comme il aurait pu le devenir, il était d’une grande qualité.
« Merci de me recevoir. J’imagine que votre garde m’a présenté, mais je me permets de le refaire. Mon nom est Lee Sin. »
Encore une fois, l’homme se stoppa quelques secondes pour scruter son interlocutrice, ce qui pouvait parfois mettre mal à l’aise certaines personnes pour la simple et bonne raison que quelques-uns avaient l’impression de sentir sur eu un regard perçant à travers le tissue couvrant ses yeux. Si on ne prenait pas cette expression au sens littéral, ce n’était pas totalement faux. Bien que presque imperceptible, le dos de la femme avait souffert des nombreux voyages en roulotte dans des régions parfois escarpés. Ça et la peau métissée de la dame lui laissaient croire qu’elle devait venir d’une des tribus nomades du sud. Hormis ce détail, elle avait un corps en pleine santé et surtout des arguments qui devaient plaire à de nombreux hommes, surtout quand elle devait les envoûtes avec ses danses. Sans prendre trop de temps, il continua.
« Le conseil de l’académie des mages m’a chargé de retrouver quelques artefacts et je sais de source sûre que l’un d’eux est ici. »
En douceur, il agrippa une sacoche en laine qui pendouillait à sa ceinture, enlevant la corde qui la tenait fermé et la posa sur la table. Un magnifique sulfure rouge roula sur le bureau, au centre de celui-ci semblé crépiter des flammes orange vives. Le simple objet, sans aucune propriété magique pouvait déjà être vendu à un prix affolant. Lee s’installa plus confortablement dans le fauteuil, il prit un air sérieux mais détendu, son aura dégageant de l’assurance sa voix calme détonnant presque avec son physique brute. En fait, c’était presque difficile de croire qu’il était mage, ayant davantage la carrure d’un combattant.
« Tout ce que je sais, c’est qu’il doit ressembler à celui-ci, mais avec une autre couleur. Je vais être honnête, cet objet est particulièrement dangereux, autant pour l’utilisateur que pour son environnement. Là où il y a un peu de chance dans mon malheur, c’est que la personne qui le possède n’est sans doute pas au courant de son pouvoir, en effet l’entrave runique est tellement puissant que l’objet ne dégage aucun résidu magique. Mais… ceci le rend également indétectable. »
Lee avait déjà vérifié que l’objet n’était pas dans la pièce, du moins pas sur l’une des étagères. L’avantage, c’est que ce n’est pas le genre de chose qu’on laisse au fond d’un tiroir, on l’utiliserait plus pour de la décoration… Normalement… Et en partant du principe que le détenteur n’est pas au courant du potentiel qui sommeille dedans. L’aveugle caressa sa barbichette et soupira doucement.
« Vous imaginez bien que je ne vous demanderais pas de me remettre un objet d’une telle valeur sans compensation, quel qu’en soit la nature. D’ailleurs, j’espère qu’en aillant été honnête avec vous, vous comprendrez qu’il est important que je le récupère, et que vous n’essaierez pas de me doubler en allant la revendre à quelqu’un d’autre. Je préfère ne pas douter de vous, mais au cas où vous penseriez le faire, sachez qu’il n’existe qu’une poignée de personnes sur Terra capable de l’utiliser, ce qui réduit considérablement les acheteurs. »
Lee réfléchit quelques secondes, et même s’il ne bougea pas d’un iota en apparence, il avait envie de trépasser après avoir dit cela. Simplement parce qu’il venait d’avouer que la valeur de l’orbe valait peut-être 10 fois plus que ce qu’elle avait osé imaginer. Il claqua sa langue et marmonna de manière presque imperceptible.
« Imbécile. »