Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Retrouvailles [Cahir]

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Louane Fox

Terranide

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 90 jeudi 16 juin 2016, 11:05:40

Louane poussa un long soupir de soulagement, comme si, enfin tranquillement émergée dans de l'eau fraîche, un peu de poids s'échappait de ses épaules. C'était faux, mais c'était un peu l’impression que ça lui donnait. Pendant toutes ces années, lorsqu'elle rêvait de retrouver son père, jamais elle n'avait osé imaginer ça. Il n'était pas vraiment la personne qu'elle avait dessiné dans son esprit. Mais peut-être qu'elle était trop exigeante... après tout, le contexte ne l'aidait pas à relativiser. Il était peut-être bien différent dans l'intimité. Pour l'heure, il semblait obsédé par son but, celui de se battre pour la liberté de sa race. Ne partageaient-ils pas le même but pourtant ? N'avait-elle pas toujours espéré que les terranides comme elle soient traités comme des égaux ?  Sans doute se montrait elle beaucoup trop naïve. Il semblait que la seule manière de parvenir à sortir les terranides de l'injustice et de l'esclavage était de faire la guerre, de faire couler le sang. Mais ça ne lui plaisait pas. Si Louane était prête à se battre pour ses convictions, elle restait quelqu'un de pacifique qui préférait régler les choses à l'amiable lorsque c'était possible. Mais clairement, elle se voilait la face si elle pensait que cette histoire pouvait se régler gentiment. Le Seigneur Alderon et sa petite armée ne semblait pas prête à faire la paix avec les humains... et son père non plus visiblement.

Elle fit rouler ses épaules, profita d'encore un peu de temps pour se détendre un peu, puis elle revint en direction de Cahir. Ils échangèrent un nouveau baiser. Louane fermait les yeux et si elle avait eu tous les pouvoirs, elle aurait tout bonnement arrêté le temps. Mais celui-ci s'écoulait toujours invariablement. Sans pitié. Même l'apatride lui rappela qu'il était temps d'y aller, bien qu'au fond il exprimait le désir de vouloir lui faire l'amour. La kitsune sourit largement, refermant de nouveau ses lèvres sur les siennes. L'idée n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire. Ils auraient pu envoyer le raison au diable et se jeter l'un sur l'autre, comme pour provoquer le destin. L'idée était vraiment séduisante et le corps nu de la belle hybride se collant contre celui du guerrier indiquait clairement qu'elle était prête à la suivre. Cependant, elle était toujours très inquiète et n'arrivait pas à se détendre complètement. Ils étaient seuls, personne ne semblait les espionner ou les écouter. N'étais-ce pas le moment de lui parler ?

La jeune femme se détacha des lèvres de son amant et planta son regard dans le sien avant de se lancer :

- Cahir. Je n'aime vraiment pas cette histoire. Il se passe quelque chose de terrible et nous... on est là, embarqués dans cette tempête sans savoir pourquoi. Et si...

Elle eut un regard autour d'elle, comme pour s'assurer que personne n'était là et elle baissa un peu la voix, chuchotant presque :

- Et s'il t'arrivait quoi que ce soit j'en mourrais. Nous devrions peut-être trouver le moyen de nous échapper. Il y a forcément un moyen. Je ne veux pas être mêlée à tous ça, j'ai un mauvais pressentiment. Et mon instinct ne me trompe jamais.

Elle guettait sa réaction, prête à entendre sa réponse. Elle pressentait que s'ils restaient ici, quelque chose d'horrible allait survenir. Elle était inquiète pour l'homme qu'elle aimait, peur que quelqu'un au camp finisse par perdre patience et ne luis fasse de mal. Ici, elle était sa seule allié. Il avait beau connaître Anila, Louane, elle, ne faisait pas plus confiance à cette elfe qu'aux autres.  Et c'était pas juste une question de jalousie.

Oh ils pouvaient aussi rester et enquêter. Mais quand bien  même ils trouveraient les réponses à leur questions, qu'est-ce qu'ils pourraient faire ? Ils n'étaient que deux contre une armée. Contre des siècles de relations haineuse entre les humains et les elfes ou les terranides. Ils étaient impuissants. Pensive, elle colla sa tête contre le torse du guerrier. C'était quoi la suite ? Quel rôle auraient-ils à jouer ? Allaient-ils pouvoir rester ensemble ou le destin s'acharnerait-il à les séparer ? Elle n'en savait rien et n'avait aucun moyen de le savoir. Et c'est ce qui la terrorisait au fond. Elle ne pensait pas avoir les épaules pour supporter tous ça. Il n'y avait pas si longtemps que ça, elle était une pauvre kitsune en quête d'un petit boulot pour survivre. Pas une guerrière. Mais tout évoluait si vite...

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Cahir

Humain(e)

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 91 jeudi 16 juin 2016, 13:30:20

Comme lui, Louane avait le sentiment d’être exploitée, d’être impliquée dans une bataille qui ne les concernait pas. La Scoia’tael se battait pour revenir à des temps révolus, à une époque lointaine, passée, à des idéaux qui n’existaient plus. Ils étaient des nostalgiques rêvant de l’époque où les elfes étaient au pouvoir. Maintenant, la civilisation elfique était en train de décliner, et la Scoia’tael était une réponse à ça, à l’évolution de l’Histoire, une réponse manipulée par les Ashnardiens pour déstabiliser Nexus de l’intérieur. Or, Cahir n’était plus Ashnardien.

« Ce n’est pas si facile, Louane... »

Fin du plaisir entre eux, et Louane avait raison. Cahir s’avança un peu.

« Les forêts nexusiennes sont profondes, vastes, et abritent de multiples monstres. De plus, les Écureuils connaissant cette forêt comme leur poche. Fuir de manière précipitée ne pourra que les rendre davantage hostiles contre nous. »

Ceci étant dit, sur le principe, Cahir était d’accord avec Louane. Il fallait fuir, mais en réfléchissant. Cahir ignorait où ils étaient, et ils n’avaient pas envie, en fuyant, de tomber sur un banc d’ékinoppyres, ou sur des broedzuigers. De plus, et comme il l’avait dit, la Scoia’tael connaissait ces bois. Après tout, les elfes y étaient depuis des millénaires, bien avant que les premiers colons humains ne s’y installent. Ils considéraient ces terres comme étant les leurs, et c’était en grande partie grâce à cette connaissance qu’ils échappaient à l’autorité royale depuis si longtemps. Les patrouilles nexusiennes tombaient dans des pièges, ou étaient égarées, et massacrées à distance. Une véritable guérilla sauvage, contre laquelle la Couronne avait du mal à s’organiser.

L’apatride était sorti de l’eau, et commençait à se sécher à l’aide d’une serviette.

« Et puis... Tu as enfin retrouvé ton père, Louane. Il est différent de ce à quoi tu t’attendais, mais... Il reste ton père. »

Autrement dit, elle devait tout de même passer un peu de temps avec lui. Il sourit alors, et lui ébouriffa à nouveau les cheveux.

« Ne t’en fais pas pour moi, il faudra plus que quelques elfes pour me tuer. Tu le vois bien avec Anila, je suis un ancien guerrier d’élite. J’ai traversé tout Terra, d’Ashnard à Nexus, seul, et j’ai rencontré et défié moult dangers nettement plus dangereux que quelques francs-tireurs elfes qui se cachent dans leurs vieux sanctuaires en rêvant de vieilles lunes. »

Néanmoins, l’inquiétude de Louane le touchait. Cahir et Louane retournèrent ainsi au camp, où ils purent constater que, outre des guerriers, il y avait aussi des femmes, allaitant leurs enfants, ou préparant à manger. La population elfique était moins sexiste que les humains, et certaines avaient des arcs, épluchant et dépeçant des animaux pour pouvoir remplir des garde-mangers. Des réfugiés... Cahir pouvait voir, sur certains d’entre eux, d’anciens marquages signalant leur ancien statut d’esclave. Terrorisme ou rébellion, la frontière était parfois bien mince, et les membres de la Scoia’tael témoignaient de la minceur de cette ligne de démarcation.

Quand le duo retourna dans leur tente, une surprise les y attendait. Un paquet, avec, dessus, un mot.

« C’est d’Anila, nota Cahir en attrapant le billet. Tiens... »

Le message était assez lapidaire :

Citer
Pour l’insoumise kitsune,

Cahir aime beaucoup les tenues ashnardiennes, je pense que celle-ci devrait lui faire plaisir.

De son côté, l’apatride attrapait les bords de la tenue en cuir, l’observant silencieusement.

« Hum... Je pense que ça devrait t’aller. Tu devrais l’enfiler, il vaut mieux impressionner nos hôtes pour ce soir. »

Cahir s’écarta un peu, le temps pour Louane de se changer. Et, quand il retourna la voir, ses yeux témoignèrent de son admiration.

« Woow ! On dirait... Une vraie Ashnardienne, Louane ! »

Anila pouvait être vache, mais, au moins, elle était, à sa manière, loyale. Elle venait d’offrir à Louane une superbe tenue... Qui rendait presque la petite kitsune effrayante !
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 92 vendredi 17 juin 2016, 00:50:24

Cette histoire sentait mauvais. Vraiment mauvais. Tellement mauvais en fait que la jeune kitsune avait l’impression de pouvoir le sentir. En d'autres circonstances, elle aurait sans doute accepté d'aider les elfes à s'attaquer à Nexus pour reprendre leur fierté et leur liberté. C'est ce qu'elle avait toujours voulu pour les peuples opprimés, non ? C'était pour ça qu'elle voulait se battre. Alors qu'est-ce qui puait dans cette histoire au juste ? Elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Le fait qu'ils se soient à Ashnard était logique dans le fond et Louane n'avait rien de précis contre cet empire. La guerre et ses raisons ne l'avaient jamais particulièrement intéressé de toute manière. Non ce qui la gênait... c'était autre chose. Mais quoi ? La manière dont ils s'y prenaient ? A vrai dire elle ne connaissait rien de leur plan. Étais-ce parce qu'ils l'avaient enchaînée au cas ou ? Non plus. C'était oublié ça. Alors... quoi ? Il y avait peut-être plusieurs explications à cela. D'abord, le seigneur Alderon se comportait de manière très étranges et Louane sentait qu'il valait mieux ne pas lui faire confiance. Et puis il y avait cette haine qu'ils portaient tous à Cahir et la manière dont ils le regardait. Et pour faire simple, les ennemis de Cahir étaient les siens. Point final. Elle n'accepterait jamais que quiconque lui fasse du mal.

Cahir lui fit cependant remarquer qu'ils ne pouvaient pas fuir bêtement sans réfléchir. C'était très risqué. Elle en était consciente, bien sûr, mais elle restait persuadée qu'il y avait forcément un moyen d'éviter tout ça. Mais quoi ? Alors qu'elle réfléchissait, l'apatride lui fit remarquer qu'elle avait aussi retrouvé son père et que aussi déçue qu'elle puisse être, il le resterait. La kitsune baissa les yeux. Elle savait qu'il avait raison. Il aurait peut-être simplement fallut qu'ils se rencontrent dans d'autres situations. Mais c'était trop tard. Intérieurement, elle se promit de faire des efforts avec lui.

Cahir était fort. C'est vrai qu'à côté de tout ce qu'il avait vécu, une poignée d'elfes ne devaient pas vraiment l’impressionner. Mais quand même, Louane se méfiait. Elle hocha finalement la tête et une fois sèche, elle suivit le guerrier jusqu'à leur tente. Là, un paquet les attendait avec un mot. Lorsque l'apatride annonça qu'il venait d'Anila, Louane leva les yeux au ciel et s'apprêta à s'éloigner pour aller chercher un change lorsque l'homme lui tendit le papier. Surprise que cela la concerne, la jeune femme lu le mot avec curiosité et haussa un sourcil. Une tenue ashnardienne ? Voilà quelque chose de plutôt... inattendu. La belle hybride ouvrit finalement le paquet et se déshabilla pour enfiler la tenue faîte de cuir et de lanières. Vu comme ça, elle avait craint de se sentir un peu à l'étroit, mais finalement, c'était assez confortable. Un peu comme une deuxième peau, puisque c'était sacrément moulant.

Lorsqu'elle apparut aux yeux de l'apatride dans cette tenue, elle pu voir la lueur dans ses yeux. Anila ne c'était pas trompé, il appréciait beaucoup. Lorsque l'homme la complimenta, elle eut un sourire amusé.

- Ah oui ? Bah... je vais prendre ça pour un compliment.

C'est vrai qu'elle était chic cette tenue. C'était quand même plus adéquat pour une nouvelle guerrière qu'elle était que les vieux fringues qu'elle s'était traîné jusque là. Faut dire qu'elle avait pas beaucoup de moyen. Espérons qu'Anila n'allait pas réclamer de paiement...
Louane se tourna et remua ses petites fesses sous le nez de Cahir en rigolant. Et bien quoi ? Si ça lui plaisait tant que ça autant en profiter, non ? Heureusement qu'on avait prévu un trou pour sa queue par contre.

Finalement, Izaël débarqua sous la tente et son regard fut immédiatement attiré par la kitsune en tenue de cuir. Il émit un sifflement admiratif et eut un petit sourire jovial.

- Wahou ! Je n'avais pas profité d'une aussi jolie vue depuis... arf oubliez ça ! Traînez pas vous deux, on vous attend.

Sur ces mots, il sortit et les attendit à l'extérieur. Louane soupira. Elle n'avait pas vraiment envie de s'y rendre à ce dîner, mais elle n'avait pas vraiment le choix. Et puis peut-être qu'on allait enfin lui donner de véritables explications ! Ce serait pas trop tôt ! Elle profita quand même que l'elfe soit sortit pour attraper un petit poignard et le glisser dans l'une de ses bottes. Elle posa un doigt sur ses lèvres, comme pour signifier à Cahir de se taire et de ne rien dire. C'était juste au cas ou. Après avoir laissé un petit clin d’œil à son apatride préféré et lui avoir volé un baiser, elle finit par sortir de la tente.

Ils suivirent Izaël jusqu'à une autre tente, bien plus grande celle-ci. C'était sans doute là qu'ils allaient dîner, en compagnie de son père et d'Anila. Et peut être d'autres personnes encore, impossible de savoir. Louane était un peu nerveuse et lançait quelques regards au guerrier qui paraissait beaucoup plus calme. Oui alors il cachait drôlement bien son jeu. La kitsune inspira un grand bol d'air, puis lorsque l'elfe leur fit signe d'entrer, elle s’exécuta et s’engouffra sous la grande toile. Au départ, la jeune hybride ne vit rien d'autre que quelques sièges et sofas disposés comme pour une petit salon. Mais en avançant un peu et en repoussant un large pan de toile, ils arrivaient dans ce qui semblait être le lieu du repas. Apparemment ils étaient les derniers à arriver. Aldaron était présent évidemment, soigneusement apprêté. Il esquissa un large sourire en les voyant.

- Ah ! Vous voilà enfin. Par tous les Dieux, très chère, vous êtes à couper le souffle. Allons, venez, installez-vous.

Il désigna la chaise sur sa droite. Elle aurait nettement préféré être le plus loin de lui possible et mieux encore, prêt de Cahir. Au lieu de ça, elle était vissée avec Aldaron à sa gauche et un parfait inconnu à sa droite. Un elfe à l'air renfrogné. Et puis il y avait son père en face d'elle. Cahir allait devoir s'asseoir entre lui et la charmante Anila. Pour le plus grand désespoir de notre kitsune.
Préférant ne pas faire d'histoire, elle longea la table et s'installa alors que le seigneur elfique lui tirait galamment la chaise. La jolie kitsune en profita pour lancer un sourire à son père.
Apparemment quelques rares autres individus avaient été conviés à ce dîner.L'une des mains d'Aldaron se posa un instant sur son épaule avant de se retirer, effleurant au passage les longs cheveux roux d'une caresse, ce qui eut pour effet de faire tressaillir la jeune femme. Et ça n'avait rien à voir avec les tressaillements agréables qu'elle ressentait lorsque Cahir la touchait. Ça non.

L'elfe attrapa son verre remplit de vin, et le leva en l'air afin de trinquer, remerciant au passage les invités présents autour de la table d'être venus. Puis, enfin, il se rassied. Louane jeta un regard à son propre verre et le renifla discrètement avant de boire une gorgée. Sait-on jamais... elle préférait parer à toute éventualité. Comme du poison par exemple. Le repas pouvait débuter.

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Cahir

Humain(e)

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 93 samedi 18 juin 2016, 13:16:42

« Tu peux, c’en est un... »

Restait encore à savoir pourquoi Anila avait une telle tenue avec elle, et Cahir ne se risquerait pas à lui poser la question. Il soupçonnait que la femme ait dû avoir, dans le passé, une apprentie. Anila était une femme forte, une Ashnardienne pure, mais Cahir était bien placé pour savoir qu’elle avait aussi des émotions et des sentiments. Comme lui, elle était horrifiée de voir leurs hommes céder à leurs plus bas instincts lors des sièges, commettant des pogroms sauvages et violents, en-dehors de tout respect des obligations incombant aux militaires ashnardiens. Anila et Cahir étaient en réalité bien plus proches que ce qu’on ne pouvait penser, et, en d’autres circonstances, Cahir aurait tout à fait pu être à sa place, venant à Nexus pour soutenir les bandes rebelles de la Scoia’tael. Mais, pour l’heure, il appréciait le corps de Louane, et sourit quand elle se dandina devant lui.

L’apatride se rapprocha, et posa une main sur les fesses de la kitsune, venant ensuite doucement l’embrasser.

« Ne joue pas avec le feu, jeune élève, j’ai déjà une féroce envie de te faire l’amour, alors n’en rajoute pas... »

Il aurait volontiers continué, mais des bruits de pas se firent entendre. Cahir relâcha alors le fessier de la femme et le laquais d’Aldaron, Izaël, arriva. Cahir s’écarta d’elle, et le duo suivit Izaël. Dehors, le soleil était en train de commencer à se coucher, et le duo rejoignit, en suivant les pas d’Izaël, une tente où on avait préparé un repas. Comme Cahir s’y attendait, les gens n’avaient d’yeux que pour Louane, ce qui, au demeurant, ne le gênait pas. Attirer l’attention de la Scoia’tael ne le tentait pas vraiment, si cela impliquait qu’on menace à nouveau de l’occire, ou de le battre.

Aldaron était là, ainsi qu’Anila, le père de Louane, et d’autres personnes, comme un nain qui regarda Cahir d’un œil mauvais. Le duo finit par s’asseoir, tandis qu’Anila souriait en voyant la tenue de Louane.

« Je savais qu’elle t’irait bien... »

Cahir attrapa son verre, et, voyant la méfiance de Louane, tapa discrètement sa jambe contre la sienne, lui faisant signe de trinquer avec les autres. Les membres de la Scoia’tael étaient susceptibles facilement, inutile de devoir les froisser.

« Comment se passent les choses dans la forêt, Elwiël ? »

Elwiël, un autre elfe, leur expliqua que les patrouilles nexusiennes étaient importantes depuis l’attaque du fort maritime. Cependant, ils n’osaient pas encore trop s’avancer dans la forêt, et le camp était donc, pour le moment, toujours sûr. Cahir apprit, dans la foulée, que les Écureuils étaient proches d’une communauté druidique située à proximité. Contrairement aux légendes et aux idées reçues, les druides n’étaient pas forcément bienveillants. Certains étaient des fanatiques écologistes, qui prévoyaient de détruire les villes et les civilisations pour permettre la protection de la flore.

« Bien... Je suppose que vous vous demandez ce que nous attendons de vous, Louane et Cahir. C’est, en réalité, fort simple. Louane, nous savons que tu es une serveuse à l’auberge du Coucher de Lune, et l’un des résidents de cette auberge est un nain, le frère de notre ami ici présent.
 -  Il s’appelle Golan Vivaldi, glissa le nain. Il dirige...
 -  La banque Vivaldi », compléta Cahir.

La banque Vivaldi était une grande banque naine qui était située dans les Royaumes nains, mais qui avait aussi, depuis des siècles, un établissement ouvert à Nexus. Les banques étaient très importantes chez les nains, et étaient nées lors des explorations et des fouilles minières menées par les nains, afin de stocker les impressionnantes quantités d’or qu’ils amassaient. La banque Vivaldi était une banque riche, mais décriée par la Scoia’tael, qui voyait Golan comme un « collabo’ ».

« La banque Vivaldi a extorqué pendant des siècles les mineurs nains qui venaient déposer leur magot, sous couvert de taux d’intérêts, de crédits bancaires excessifs, et ce genre de jargons employés par des voleurs et des traîtres à leur race, reprit Aldaron. En conséquence, nous allons rendre justice en récupérant cet argent extorqué. Et vous allez nous y aider.
 -  La chambre de Golan contient les clefs qui nous permettront d’entrer dans la banque. Louane, il faudra que tu les récupères, et Cahir sera là pour te protéger. Il faudra les prendre, et aller voir l’un des nôtres, afin qu’il fasse un double des clefs, puis les ramener dans la chambre de Golan, afin que ce dernier ne se doute de rien, et ne fasse changer les serrures. »

Quelques secondes passèrent, avant qu’Aldaron ne poursuive :

« Votre aide nous est indispensable, Louane... Et Cahir. »

Cahir n’était pas dupe. Ils voulaient le mettre avec Louane parce qu’ils savaient que, sinon, elle aurait refusé de les aider. Il ne servait à rien dans cette histoire... Si ce n’est de guider Louane et de rassurer la kitsune. S’attaquer à une banque, c’était particulièrement dangereux, surtout à Nexus.

Mais Aldaron avait l’air sûr de lui, et le bonhomme n’était visiblement pas du genre à admettre qu’on lui dise non.
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Louane Fox

Terranide

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 94 lundi 20 juin 2016, 16:22:10

Louane avait bien faillit lâcher un petit cri lorsque le pied de Cahir vint taper contre sa jambe au moment où elle reniflait le vin. Elle lui lança un coup d’œil, mais préféra ne pas attirer davantage l'attention et but une gorgée. C'est vrai qu'elle se montrait peut-être un peu trop prudente, mais c'était plus fort qu'elle. Elle n'avait vraiment aucune confiance en ces gens. Quant à risquer de les froisser et bien... tant pis. Heureusement pour elle, personne ne le remarqua vraiment ou ne fit de remarque. Aldaron prit la parole et s'adressa à l'elfe qui se tenait à droite de la kitsune, un dénommé Elwiël et le questionnant sur ce qui se passait dans la forêt. Louane ouvrit évidemment grand ses oreilles. A priori, malgré la forte présence Nexusienne, le camp était encore sûr. C'était plutôt une bonne nouvelle. Les nexusiens ne feraient certainement pas la différence entre les rebelles, les ashnardiens et les deux pauvres galériens qu'ils étaient. Ils avaient aussi des alliés, des druides, qui seraient certainement très utiles pour eux, mais la kitsune ne savait grand chose sur eux.

Lorsque Louane entendit son nom et celui de Cahir, comprenant qu'on s'adressait désormais à eux, elle tourna son regard sur le seigneur elfe. Elle allait enfin savoir ce qu'on attendait d'eux ! Et la demande fut plutôt inattendue. Il était question d'un nain, Golan Vivaldi, qui dirigeaient une banque à Nexus. D'après eux, c'était aussi un escroc qui extorquait de l'argent  depuis un bon bout de temps. Ce qui, évidemment, n'avait pas l'air de plaire aux Scoia’tael qui avaient pour volonté de se venger et de rendre justice. Mais en quoi est-ce qu'ils pouvaient leur être utile dans cette histoire ? Louane ne comprenait pas encore très bien où il voulait en venir, jusqu'à ce qu'Anila prenne la parole et ne précise les choses.

La kitsune comprenait un peu mieux. Ils voulaient profiter du fait qu'elle ait un boulot à l'auberge pour qu'elle récupère les clefs de la banque dans la chambre de Golan, les donne à un type qui en ferait des doubles, puis qu'elle remette les clefs dans la chambre ni vu ni connu. Vu comme ça, ça paraissait plutôt simple comme affaire. Louane était douée pour le chapardage, elle avait fait ça pendant longtemps avant de rencontrer Cahir. Mais à vrai dire, il ne s'agissait pas d'agir n'importe comment, si elle échouait, ça pourrait avoir de grave conséquence pour elle. Heureusement, l'idée que Cahir l'accompagne la réconfortait un peu. Elle préférait le savoir près d'elle. D'ailleurs ils l'avaient tous bien compris. Aldaron termina en insistant sur le fait qu'ils avaient besoin de leur aide.

Louane eut un regard vers l'apatride, comme pour l'interroger, mais au fond elle n'avait pas le choix. Et lui non plus. Ce n'était pas comme si elle pouvait refuser, hein ? Elle eut un petit soupire, cogitant toutes les informations reçues dans sa tête. Ses yeux se posèrent ensuite sur son père. Comme a son habitude, rien ne se lisait sur son visage. Il la fixait, attendant qu'elle dise quelque chose. Est-ce qu'un père n'était pas sensé protéger sa fille contre tout et lui éviter de prendre des risques ? Pas toujours apparemment. Enfin, elle regarda Aldaron.

- Si on vous aide à réussir cette mission. Vous nous laisserez partir ?

Elle ne perdait rien à le leur demander. Aider à pénétrer dans une banque après avoir volé une clef, c'était une chose. Mais rester en quelque sorte prisonnier de ces rebelles et participer à une rébellion d'une telle ampleur en était une autre. Louane préférait déguerpir avant que ça ne se gâte vraiment. C'était peut-être vu comme de la couardise, ça y ressemblait beaucoup. Mais en vérité, si elle avait été seule, elle aurait peut-être participé à tout ça, dans l'espoir de libérer son peuple. Ou d'en apprendre plus sur sa mère. Une partie d'elle en avait vraiment envie. Mais il y avait Cahir. C'était bête, il était bien plus débrouillard qu'elle, mais elle avait peut de le perdre, peur que les elfes se retournent contre lui et le tue une fois tout terminé. Elle avait peur qu'il souffre encore. Il en avait tellement bavé jusque là. Tout ce qu'elle voulait c'était partir avec lui, loin de tous ces problèmes et vivre des aventures, certes palpitantes, mais qui ne confrontait pas son propre peuple à celui des humains. D'une manière ou d'une autre, elle et Cahir avait vécu beaucoup de choses à Nexus, cette ville avait longtemps été un foyer pour elle. Et voilà qu'ils avaient le cul entre deux chaises. Cahir se retrouvait entre de Ashnard, l'empire auquel il appartenait autrefois et Nexus, une ville qu'il appréciait sans doute un peu pour des raisons qui ne regardaient que lui.

Alderon fixa Louane un instant, puis esquissa un sourire mielleux dont il avait le secret.

- Que se passe t-il, Louane ? Tu ne te sent pas chez toi ici ? Tu as retrouvé ton père et tu as là l'occasion d'aider ton peuple et le notre à reprendre ce qui leur revient de droit. Pourquoi vouloir t'en aller ?

Louane rougit, sans savoir quoi répondre, mais ne chercha pas à fuir le regard de l'elfe. Elle y voyait quelque chose qui la rendait extrêmement mal à l'aise. Un mélange de séduction, mais aussi de perversité, de quelque chose de malsain sur lequel elle n'arrivait pas à poser le doigt. Cet être était profondément mauvais sous ses airs de beau parleur. La kitsune avala difficilement sa salive et cherchait quoi répondre, mais l'elfe émit un petit ricanement et la devança :

- Ah, Louane, tu es sans doute encore trop jeune et inexpérimentée pour comprendre toute la complexité des choses et leur importance. Mais nous reparlerons de cela plus tard. Concentre toi plutôt sur la mission qui t'attend, toi et ton brave chevalier servant.

Louane finit par baisser les yeux, ne supportant définitivement plus de croiser son regard. Il lui faisait penser à un serpent perfide et manipulateur. Elle espérait néanmoins avoir la possibilité de quitter cet endroit dès qu'elle aurait réglé cette affaire de fichue clé !

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Cahir

Humain(e)

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 95 mercredi 22 juin 2016, 01:12:42

La Scoia’tael venait d’exposer à Cahir et à Louane leurs plans, et l’homme avait écouté. Braquer une banque... Louane demanda à s’assurer que, une fois ça effectué, ils pourraient partir, ce qui ne manqua pas d’amuser Aldaron, qui lui demanda où était le problème, tout en concluant par une remarque typiquement elfique ; les autres étaient trop bêtes pour comprendre ce qui se passait, pour saisir tous les enjeux de ce qui allait se passer. Cahir se contenta de hausser les épaules, et ne put s’empêcher de faire une remarque ironique :

« Oh, en réalité, ce que vous nous demandez n’a rien de compliqué... Participer à un braquage pour déstabiliser l’économie nexusienne, et, au-delà de ça, complexifier les relations diplomatiques entre les Nexusiens et les Royaumes nains... »

Aldaron fronça lentement les sourcils, et tourna sa tête vers Cahir, son sourire s’évanouissant de ses lèvres.

« Nous volons des voleurs, ce n’est rien de plus qu’une forme de justice élémentaire, répondant à la partialité et à la corruption de la justice actuelle. »

Cahir en sourit légèrement, amusé malgré lui, et secoua la tête, tout en sachant qu’il risquait vite de courroucer les types présents autour de la table. Il savait très bien qu’Anila se moquait comme d’une guigne de la condition elfique, et qu’elle y voyait surtout là l’occasion d’affaiblir de l’intérieur la puissante Nexus, dont le pouvoir reposait, en grande partie, sur son système économique très développé, et donc, sur ses banques. À Nexus, les banques avaient un rôle fondamental, car elles constituaient le support de tout un système, que ce soit les particuliers y plaçant leur argent, ou les entrepreneurs venant financer leurs structures à partir des fonds bancaires.

L’apatride se tut donc pendant quelques secondes, avant de reprendre :

« Vous savez que ce vol n’aidera pas votre cause, n’est-ce pas ?
 -  Comment ça ?
 -  Eh bien, vous avez beau dire que Vivaldi vole des nains, le fait est que ces derniers sont les principaux clients de cette banque, qui assure les investissements nains à Nexus, et, inversement, permet aux nains situés à Nexus de renvoyer des capitaux dans leur pays. Je ne suis pas spécialiste en économie, mais il me semble tout de même que le principal déficitaire de ce vol, ce sera les nains, puisque ce sont leur argent qui sera volé.
 -  L’argent déposé dans une banque n’appartient plus à ceux qui le déposent ! rétorqua alors le nain. Golan est un malin ! Les fonds que les nains déposent sont joués et utilisés, placés ailleurs, et la banque se sert à l’aide de droits et de taxes excessives. »

Cahir ne dit rien. Cet argument était de la pure mauvaise foi, et exprimait juste l’envie des Écureuils de recourir à un casse, que ce dernier soit justifié ou non. Ils avaient sûrement besoin de fonds pour financer leur propagande. L’apatride restait donc silencieux après les explications du nain. Aldaron se racla alors la gorge, tentant d’apaiser la conversation, malaxant ses mains entre elles.

« Écoutez, tant les elfes que les nains, et les autres espèces, sont victimes du racisme des humains. Les humains nous ont volé Nexus, nos terres, ils ont dépouillé les nains. Ce sont les gisements miniers des nains qui ont permis d’améliorer Nexus, des gisements que les humains ont volé. La banque Vivaldi incarne cette situation. Elle avait certes pour fonction de défendre et de soutenir les compatriotes nains en leur prêtant de l’argent à des taux réduits, mais les parts sociales de la banque ont été rachetées par des humains, et les taux ont monté. De nombreux nains ont financé leurs maisons par les prêts de Vivaldi, et se retrouvent maintenant avec des crédits conséquents, en raison de taux d’intérêts qui ont explosé. En les attaquant, nous ne voulons pas voler nos amis nains, mais montrer aux humains que nous ne sommes pas des individus qu’ils peuvent exploiter et vider de leurs économies pour pouvoir racheter leurs maisons, et ainsi raffermir leur contrôle sur la ville. »

Aldaron n’était pas le chef local pour rien, c’était un beau parleur, qui savait trouver les mots justes pour justifier ces troupes. Sachant que cette conversation ne rimerait à rien, Cahir opta pour autre chose :

« Pouvez-vous nous garantir notre liberté après ?
 -  Je ne peux garantir la liberté de personne, mais ce n’est pas comme si vous étiez nos prisonniers. Avez-vous des chaînes aux poignets ? Vous continuez à nous prendre pour des tortionnaires, alors que nous luttons pour plus d’égalité et de justice. Je pensais que tu serais plus enjouée à l’idée de nous aider, Louane, reprit alors Aldaron en la regardant. Tu as bien dû être victime du racisme, non ? Les esclavagistes, ceux ne voyant en toi rien de plus qu’une potiche... Je sais que ce n’est pas le cas de Cahir, mais est-ce que tous les autres humains que tu as vu étaient aussi tolérants que lui ? »

Aldaron termina son plaidoyer en secouant la tête :

« Nous ne sommes pas les méchants ici. »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 96 jeudi 23 juin 2016, 00:16:00

Louane essayait de se faire toute petite sur sa chaise, le regard baissé. Contrairement à tous les gens autours de cette table, elle n'avait aucune compétence particulière si ce n'est de faire la bonniche. Bon, ce n'était pas entièrement vrai, elle était un peu dure envers elle-même. Cahir lui avait apprit à se battre, elle était une bonne combattante et s'y connaissait bien en chasse, prêche et survie. Pour autant, elle avait du mal à suivre toutes ces histoires politiques et financières. Elle comprenait l'essentiel, mais ne pouvait s'empêcher de se sentir larguée et impuissante. L'apatride était intervenu dans la conversation, ne partageant visiblement pas l'avis du seigneur elfique. La kitsune écouta attentivement, bien que totalement effacée. Qu'est-ce qu'elle devait penser de tout ça ? Attaquer la banque était-il vraiment nécessaire ? Est-ce que ça allait arranger les choses pour les nains ? Ou bien est-ce que ça n'allait pas déclencher plus de chaos encore ? Difficile à dire.

Aldaron semblait visiblement déçu que Cahir et Louane se sentent prisonniers, tentant de leur faire comprendre que c'était loin d'être le cas et qu'ils n'étaient pas les méchants dans l'histoire. Les oreilles baissées, la kitsune ne put s'empêcher de se sentir honteuse. Toute sa vie durant elle avait espéré pouvoir aider son peuple à reprendre ses droits et aujourd'hui, alors qu'elle pouvait enfin faire quelque chose, elle se défilait. C'est vrai qu'elle avait aussi souffert de la persécution humaine et avait plus d'une fois faillit terminer comme une vulgaire esclave. Mais elle avait croisé la route de Cahir. Grâce à lui elle avait pu reprendre sa vie en main et décider elle-même de son destin. Elle lui devait tout. Il y eut un silence pesant, puis la voix de Louane s'éleva, plutôt timide au départ.

- Vous avez raison, Seigneur Aldaron. Les elfes, les nains, les hybrides... nous valons tout autant que les humains et avons le droit d'être bien mieux considérés. Toute cette persécution a assez duré. Oui, les humains sont racistes, mauvais, fourbes, égoïstes, violents et pervers.

Du coin de l’œil, la kitsune put voir son père arquer un sourcil, étonné d'entendre sa fille parler ainsi. Louane avait-elle enfin fini par comprendre ? Allait-elle se ranger de leur côté ? La belle hybride tourna ensuite son regard sur Cahir. Mais ce n'était pas un regard méprisant, loin de là. C'était un regard brillant qui trahissait sans doute tous les sentiments qu'elle avait pour lui.

- Mais nous sommes tous capables du pire. Tout ce que j'ai dit est peut-être vrai pour une bonne partie de la race humaine. Mais les humains sont aussi courageux, braves, solidaires. Ils aiment, ils souffrent et ils se battent pour survivre. Leur cœur peut-être bon et les amène à faire de belles choses. Ils sont capables de tendre la main à ceux qui en ont besoin sans jamais les abandonner malgré leur différence.

Soudain, elle se leva et fit face au seigneur Aldaron.

- Nous ne sommes pas aussi différents que vous le pensez, au contraire, nous nous ressemblons bien plus que vous ne voudriez l'avouer. Vous parlez de racisme, mais vous êtes vous-même aveuglé, au point de vous rabaisser au niveau de ceux qui vous ont opprimés. Votre haine ne vous mènera nulle part. Il y a déjà bien assez de conflit en ce monde pour en rajouter, vous ne croyez pas ? Et si... si vous pouviez parler à la Reine et au Conseil je suis certaine que vous pourriez arranger cela pacifiquement. On pourrait tout simplement trouver un compromit ? Les humains, les nains, les elfes, les hybrides... nous pourrions vivre main dans la main pour une fois. Ce monde est bien assez grand pour nous tous, pourquoi ne pas le partager ?

Elle était consciente que c'était là un discours bien utopique. Mais après tout... pourquoi pas ? Ça ne se ferait pas en un jour, on n'effaçait pas la colère et la haine d'un seul coup. Se faire confiance mutuellement prendrait sûrement du temps, mais ce n'était pas impossible. Oui, Louane Fox avait encore de l'espoir. L'espoir qu'un jour ils vivraient ensemble dans un monde de paix et d'harmonie ou plus personne n'aurait à avoir peur de son propre voisin.
« Modifié: jeudi 23 juin 2016, 00:21:07 par Louane Fox »

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Cahir

Humain(e)

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 97 dimanche 26 juin 2016, 22:36:52

Aldaron arrivait encore à conserver son calme, ce qui faisait que Cahir ne savait pas quoi penser de cet elfe. De ces individus, on disait qu’ils étaient nobles, sages, des poètes, toujours calmes. Un stéréotype qui n’était pas vraiment conforme à la réalité. Les elfes étaient plutôt hautains, et beaucoup n’accordaient qu’une faible importance aux « dh’oine », ainsi qu’ils appelaient, péjorativement, les humains. Comme Louane le souligna, le paradoxe de la situation était que la Scoia’tael elle-même faisait preuve de la même violence qu’elle proclamait combattre, ce qui amena alors sur les lèvres de l’homme un sourire.

Une fois la tirade de Louane finie, un léger silence s’installa dans la tente, que le seigneur elfique rompit en attrapant sa pinte de bière, et en buvant une petite rasade.

« Il y a de cela quinze ans, environ, le Roi de Nexus de l’époque est mort en mer, lui, ainsi que sa femme, ses frères, leurs parents respectifs, leurs oncles, bon nombre de leurs conseillers... De cette tragédie terrible, seule l’actuelle Reine a survécu, Elena Ivory. »

Cahir connaissait l’histoire, et se demandait où Aldaron voulait en venir.

« Ce que peu de gens savent, c’est que cette naissance aurait dû aussi célébrer la signature d’accords visant à garantir l’égalité réelle entre les différentes communautés de Nexus. Une très importante ordonnance réformatrice, voulue par la Reine Nöly, et qui avait mis des années à se faire. Une telle ordonnance aurait permis de gommer les dernières sources de discriminations à l’égard des communautés non-humaines, tout en créant un fonds spécial de développement et de soutien, Nexus reconnaissant officiellement avoir volé de nombreuses terres fertiles aux elfes. L’ordonnance aurait été la conséquence de celle abrogeant l’esclavage, puisqu’elle reconnaissait aussi la lourde responsabilité du royaume à l’égard des Terranides. La naissance de la jeune héritière avait renforcé la popularité du Lion de Nexus et de sa femme, et une délégation elfique avait été amenée à bord du yacht royal... Délégation dont mon frère faisait partie. »

L’apatride, pour le coup, était surpris, car, s’il avait effectivement entendu parler de cette importante réforme visant à abolir l’esclavage, il n’avait jamais entendu parler de cette autre ordonnance. Et, maintenant, il sentait le ton d’Aldaron se durcir.

« Mon frère est mort en même temps que nos espoirs. Cependant, je disposais encore, ainsi que les autres elfes, d’un document, signé de la main du Roi, et tamponné du sceau royal, dans lequel ce dernier engageait la Couronne sur une position de principe visant à indemniser les elfes des spoliations historiques que nous avons subi... Et que les elfes n’ont jamais oublié, ni pardonné. Je suis retourné à Nexus avec ces documents, et, après quelques hésitations, la Cour royale a déclaré qu’ils n’avaient aucune valeur coercitive, et que l’authenticité royale des documents n’était pas justifiable. »

Aldaron but encore un coup.

« J’ai protesté autant que possible, j’ai hurlé qu’on violait la mémoire du Lion, j’ai exigé qu’on me présente à la Reine... Tout ce que j’ai gagné, c’est ça... »

La main d’Aldaron caressa alors sa joue, et un filament magique en jaillit, mettant fin à une illusion très efficace... Car la joue d’Aldaron laissa place à une épaisse balafre, hideuse cicatrice qui déformait tout son visage. Le spectacle dura quelques secondes, avant que l’elfe ne claque des doigts, remettant en place l’illusion.

« Oui, Louane, il est des humains avec qui l’on peut négocier... Mais ils sont minoritaires à Nexus. Alors, dis-moi... Que faire, quand tous nos droits nous sont volés ? Que faire, quand la justice se tourne de nous ? Que faire, quand on nous ôte de tous nos moyens d’expression et de contestation ? Qu’est-ce qui permet de dire que telle action est bonne ou mauvaise ? Quand tu tues un ours parce qu’il t’attaque, l’empêchant ainsi de nourrir ses petits, et les condamnant à une mort certaine, fais-tu quelque chose de bien, ou de mal ? Le bien et le mal, Louane, ne sont que des perspectives, que des points de vue. »

Un point de vue terriblement cynique... Mais que Cahir, en réalité, partageait, pour l’avoir vécu lui-même.
« Modifié: mercredi 07 septembre 2016, 00:35:06 par Cahir »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 98 lundi 05 septembre 2016, 01:03:24

Durant tout le discours de sa fille, Aku parut ailleurs, perdu dans ses pensées, sans pouvoir détacher son regard de la jeune kitsune qui tentait tant bien que mal de convaincre Aldaron que la haine et la violence ne mèneraient nulle part. Pendant un instant, l'hybride crut voir Bella, la mère de Louane. Il se remémorait sa belle chevelure rousse et chatoyante, ses grands yeux bleus au regard si doux, animée de cette fièvre si familière qui l'avait habité durant tout le temps qu'ils s'étaient fréquentés. Très proche amie du couple royale, elle avait souvent un rôle de conseillère auprès du Roi et plus particulièrement de la Reine. Elles avaient passé beaucoup de temps ensemble et désiraient toute deux mettre un terme à la persécution que subissaient les elfes, et plus généralement les non humains, depuis trop d'années. En dehors de cela, et plus officiellement elle avait le rôle d'Intendante du Royaume. Soucieuse que la Justice soit bien faite, elle se trouvait bien souvent au tribunal pour veiller au bon déroulement des séances. Elle avait également un rôle financier, comme répartir les impôts royaux et surveiller les officiers de finance. Mais son plus grand combat était avant tout pour le peuple de Nexus. Durant les périodes de crise, c'était elle qui était chargée du ravitaillement de la population. Elle avait créé un atelier de charité pour les personnes ayant perdu leur travail et devant subvenir aux besoins d'une famille. Elle embellissait la ville, faisait entretenir les voiries et les rues, cherchait à améliorer et faire progresser les produits d'élevage et d'agriculture, créait et et inspectait les manufactures royales... bref elle touchait à beaucoup de choses avec un don et un intérêt certain. Jusqu'à ce jour tragique ou le couple Royal disparut en mer. Aku se rappelait encore à quel point ce fut un déchirement pour Bella. Mais, femme pleine de courage et de dévotion qu'elle était, elle continua son combat avec ferveur, n'hésitant pas à tenir tête au Conseil . Elle se mit à dos bon nombre de ses membres et ce fut sans doute ce qui la perdit. Sans le soutien de la Reine ou du Roi lui-même, elle n'était rien de plus qu'une petite intendante ne sachant manifestement pas rester à sa place et surtout, elle devenait gênante.
Oui, en bien des points, Louane ressemblait fortement à sa mère.

La belle kitsune comprit rapidement qu'elle ne pourrait pas faire changer d'avis à Aldaron. Ce qu'elle apprit, elle ne l'aurait jamais suspecté, mais elle comprenait désormais mieux la colère et la frustration du Seigneur Elfe. Dépitée, la kitsune avait encore du mal à accepter le fait qu'il ne restait plus guère de chance de régler tout cela de manière pacifique. C'est alors que l'elfe osa montrer l'étendu des dégâts physique qu'il avait subit à l'époque. Louane fut parcourue d'un frisson d'horreur et préféra détourner les yeux. Aldaron avait payé le prix de son combat pour son peuple. Il avait perdu son frère, avait été trompé et humilié, défiguré et plus encore... pourtant il continuait, plus que jamais décidé à mettre un terme à tout ceci. C'est vrai, Louane ne pouvait que le comprendre. Désemparée, elle bredouilla :

- Je suis désolée je... j'ignorais tous ça.

Malgré tout, elle ne parvenait pas à ressentir autant de pitié et de compassion qu'elle aurait du. Il y avait toujours ce je-ne-sais-quoi qui lui chuchotait de se méfier de cet homme et cette certitude qu'il n'était pas quelqu'un de très bien. Peu importe, elle devait mettre ses a-priori de côté à partir de maintenant. Après un instant d'hésitation et de réflexion, la jeune femme redressa son regard vers celui d'Aldaron et annonça :

- Très bien, je ferait tout ce que vous voulez. Je vais vous les ramener ces fichues clefs...

Elle aurait aimé pouvoir demander à assurer la sécurité de Cahir, qu'aucun non-humain n'ait l'idée stupide de s'en prendre à lui au camps ou ailleurs, car elle savait que la haine raciale pouvait amener à créer des problèmes. Mais c'était inutile et mettrait certainement l'apatride mal à l'aise. Il pouvait parfaitement se débrouiller seul après tout.
Mettre une bonne partie de la ville de Nexus à dos n'enchantait pas vraiment la jeune femme, mais ça avait peu d'importance désormais. L'important, c'était d'essayer d'aider son peuple n'est-ce pas ? Et puis si Aldaron disait vrai et qu'ils n'étaient en rien prisonniers, il serait encore temps de déguerpir une fois la mission terminée, n'est-ce pas ? Elle avait comme un doute, mais c'était trop tard et aussi inutile de continuer à se creuser la tête à propos de cette histoire. Soudain, l'elfe entourant le visage de la kitsune de ses mains, posant ses paumes glacées de part et d'autre de son visage, caressant un instant ses joues à l'aide de ses pouce. Louane n'osa pas bouger, son regard planté dans le sien.

- Merci à toi, Louane, souffla t-il sur un ton mêlé de sincérité et de faux soulagement.

En vérité, il était bien conscient de ne pas leur laisser entièrement le choix. Et comme à chaque fois qu'Aldaron la touchait, Louane fut parcourue d'un frisson glacé et désagréable. Pourtant, elle n'osa pas reculer et se défaire de cette caresse gênante, se contentant de soutenir son regard. Bon sang, un truc clochait vraiment chez lui, mais quoi au juste ?
Finalement, il finit par la lâcher et invita tout le monde à poursuivre le repas. La kitsune se rassied sur sa chaise et plongea le nez dans son assiette, tentant tant bien que mal de masquer son malaise. Elle avait hâte que ce dîner se termine et qu'elle puisse s'éloigner de cet individu. 

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Cahir

Humain(e)

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 99 mercredi 07 septembre 2016, 01:02:12

Pour mieux les convaincre, Aldaron leur sortit une histoire attendrissante, celle de la trahison qu’il avait subi, et dont l’unique objectif était de persuader Louane de l’aider, lui qui sentait les réticences de la femme. Cahir, par expérience, savait qu’on ne pouvait pas faire confiance aux elfes. Et il y avait effectivement quelque chose, chez Aldaron, qui lui disait de se méfier. Il leur avait sorti une bien triste histoire, mais dont il était impossible de vérifier l’authenticité. Tout ce que Cahir voyait, c’était un homme qui dissimulait ses cicatrices pour rester beau, par vanité, et qui voulait les amener à faire un acte criminel, en les aidant à braquer une banque, au motif que cette dernière n’était pas juste, et extorquait ses clients. Cahir n’avait néanmoins, comme preuve, que la bonne parole de cet elfe, et savait, à force d’avoir exploré Terra et rencontré bien des gens, combien l’Homme, au sens général du terme, était manipulateur, et menteur. Louane finit néanmoins par accepter, ce qui sembla rassurer Aldaron.

Cahir en profita alors pour intervenir, estimant que l’elfe était bien trop proche de la jeune femme (ce qui, curieusement, déclencha une sorte de pincement peu agréable à hauteur de sa poitrine) :

« Je l’accompagnerai. »

Ce n’était pas une requête, ni une demande, mais une simple affirmation. Aldaron tourna sa tête vers lui, et acquiesça lentement.

« Vous ne serez pas seuls à quitter le camp. La forêt est profonde et dangereuse...
 -  Et vous avez besoin de quelqu’un pour être sûr que nous récupérerons les clefs du coffre. »

Aldaron ne confirma, ni n’infirma, une moue contrariée venant le traverser. Visiblement, le seigneur elfique n’aimait guère qu’on l’interrompe aussi fréquemment. Il se redressa alors, manière de mettre fin à ce conseil, et invita Cahir et Louane à le suivre dans le camp. Silencieux, l’apatride acquiesça, et le trio ressortit de la tente, puis s’aventura dans le camp, se rapprochant de la lisière des arbres.

« Iorveth ! »

Cahir entendit les accents entraînants d’une flûte, et vit alors, couché sur une branche, un elfe, qui tenait entre ses mains gantées une flûte elfique, et se retourna. Il se redressa, et se laissa tomber au sol, sautant en contrebas. Dans son dos, il portait un impressionnant double-arc elfique, un arc comprenant deux branches, et permettant aux elfes les manipulant de bénéficier d’une redoutable précision, mortelle et impressionnante. Néanmoins, le détail le plus impressionnant du physique de cet homme était que la moitié de son visage disparaissait derrière un bandana rouge, ne laissant qu’un seul œil, vert et perçant, qui dévisagea Aldaron, mais surtout Louane et Cahir, non sans légèrement se froncer en voyant l’humain.

Iorveth, indéniablement, dégageait un certain charisme.

« Que veux-tu, Aldaron ?
 -  Que tu accompagnes Louane et Cahir à Nexus, afin de les aider à récupérer les clefs du coffre de la banque Vivaldi dans l’auberge du Coucher de Lune. »

Iorveth avait une voix acerbe, légèrement suintante, et haussa les épaules.

« Je ne vois toujours pas en quoi faire de nous des voleurs aidera notre cause.
 -  Nous en avons déjà discuté, Iorveth. Notre cause est louable, mais nous avons besoin de fonds. Au cas où tu l’aurais oublié, nous sommes ruinés. »

L’elfe borgne grimaça légèrement, mais n’ajouta rien. Il n’y avait rien de plus à dire.

« Alors, je les conduirais à Nexus. On part quand vous voulez. »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 100 mercredi 07 septembre 2016, 13:40:59

Peut-être qu'il mentait. Peut-être qu'il n'était pas ce qu'il prétendait être. Peut-être qu'il avait vendu son âme au Diable où qu'il était un démon lui-même. Ou peut-être qu'elle exagérait et qu'il était simplement ce qu'il prétendait être : une espèce de justicier. Dans tous les cas, c'était certain, Louane détestait Aldaron et plus loin elle serait de lui, mieux elle se porterait. Aller chercher - ou plutôt voler - ces clefs lui permettrait de sortir de ce camp et de mettre un espace plus que correct entre elle et le seigneur elfique. Accompagnée de Cahir de surcroît. A la bonne heure !
La kitsune leva le nez avec un léger sourire lorsque l'apatride prit la parole pour indiquer qu'il venait avec elle. S'il n'était pas venu, elle n'aurait sans doute pas accepté cette mission. Ce n'était pas parce qu'elle avait peur, ni parce qu'elle pensait échouer, mais simplement pour être avec lui. Elle le lui avait dit à de nombreuses reprises « Je ne veux plus jamais te quitter ».

Aldaron émit l'importance qu'ils soient accompagné pour quitter le camps à travers cette forêt apparemment dangereuse. Au même moment ou Cahir termina effrontément sa phrase, la jolie rousse pensa la même chose dans son esprit. Oui, il voulait très certainement les faire surveiller pour s'assurer que le travail soit fait. Il avait bien raison, auquel cas Louane aurait été capable de prendre la fuite avec l'apatride. Tant pis. Le Seigneur elfique, en tous les cas, ne répondit rien. Lorsque le repas fut terminé, Aldaron les guida hors de la tente, puis aux limites du camp. Grâce à ses sens de renarde, Louane entendit la musique de loin et n'eut pas de mal à localiser le musicien que Aldaron apostropha. L'elfe en question atterrit en bas de son arbre avec agilité et les observa un à un avant de demander ce qu'on lui voulait. Les explications faîtes, la kitsune fut un peu surprise que ce Iorveth soit réticent à ce que leur peuple devienne des voleurs. Voilà quelqu'un de sage, au moins.

Enfin, l'elfe leur indiqua qu'il était prêt à partir. Louane soupira. Enfin, elle allait quitter cet endroit ! Et surtout s'éloigner d'Aldaron. C'est alors qu'il tourna son regard ver elle, silencieux, avant de les poser sur Cahir et de s'adresser à elle sans quitter l'homme des yeux.

- Louane, va rejoindre une jeune recrue du nom de Kâal, c'est un neko. Tu le trouvera près de l'armurerie. Aide-le à ramener les affaires que je lui ai demandé.
- Mais...
- Tout de suite.

Son ton était froid, sec. Il n'avait manifestement pas envie que la belle renarde soit présente et à la manière où il regardait Cahir, il avait certainement quelque chose à lui dire. Mécontente à l'idée d'être mise à l'écart et surtout de devoir coopérer avec un neko, elle s'éloigna en bougonnant.  Lorsqu'elle fut assez loin, Aldaron fit un pas de plus vers le dh'oine qu'il semblait visiblement mépriser, son visage non loin du sien.

- J'aimerais que les choses soient bien claires. Si vous accompagnez Louane, c'est uniquement parce qu'elle aurait refusé de nous offrir son aide dans le cas contraire. J'aime autant vous prévenir... si vous tentez de fuir avec elle ou s'il lui arrive quoique ce soit, je vous ferait écorcher vif après vous avoir découpé les doigts un par un, phalange par phalange. Personnellement.

Il ne donna pas plus d'explication, le regard noir et affûté comme un poignard, il tourna les talons et s'éloigna.
Peu de temps après, Louane réapparut aux côtés d'un jeune neko un peu plus âgé qu'elle et au poils brun, les bras chargés de quelques paquets contenant un petit équipement et quelques provisions pour le voyage, ainsi que leurs armes. Après s'être déchargé, Kâal tendit un large sourire à la kitsune et lui fit un petit signe amicale de la main avant de retourner à ses affaires. Le sourire aux lèvres, Louane se tourna vers Cahir et haussa les épaules.

- Finalement ils ne sont pas si désagréables ces nekos. On peut y aller ? J'ai hâte de me dégourdir un peu.

Puis, en jettant un nouveau coup d'oeil à l'elfe qui devait les accompagnait, elle ajouta :

- Mais dîtes-moi, vous ne seriez pas le fameux Iorveth dont la tête vaut 10 000 pièces d'or ? Si je me souviens bien, c'est la somme qu'offrait les autorités à Flotsam pour votre capture, mort ou vif.

Elle évita de préciser qu'ils avaient eux même acceptés ce contrat avant, bien sûr, qu'elle ne décide de suivre son propre chemin pendant quelques temps. Ce Iorveth s'était manifestement fait de nombreux ennemis.

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Cahir

Humain(e)

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 101 dimanche 11 septembre 2016, 10:13:16

« Fuir ? Vous vous trompez de client, je ne laisserai pas Louane entre une bande de psychopathes comme vous. »

La petite provocation d’Iorveth ne l’émut guère, et l’elfe borgne ne se donna même pas la peine de lui répondre. Comme quoi, quand on disait que les elfes étaient tous beaux... Il y avait toujours des exceptions. Néanmoins, sous l’air bougon de cet elfe, Cahir sentait en lui plus de sincérité chez Aldaron, dont l’attitude maniérée et la magie utilisée pour masquer sa cicatrice signifiait un homme soucieux de sa personne. D’un autre côté, Cahir pouvait comprendre qu’il cherche à masquer une telle balafre, mais... Tout ça sonnait faux. Il ne sentait pas chez cet homme la passion d’un véritable révolutionnaire, plutôt cette passion feinte qu’on trouvait chez un politicien quand il vous vendait telle ou telle réforme sociale, et pourrait tout à fait faire exactement une réforme inverse. C’était ça qu’il ressentait chez Aldaron, le sentiment qu’il était un superbe acteur, mais qu’il n’adhérait pas plus que ça à la cause de la Scoia’tael.

Ils n’eurent pas le temps d’en dire plus que Louane revint, en compagnie d’un jeune neko serviable, qui rougissait benoîtement en compagnie de Louane, et leur remit des vivres, et leur équipement. Cahir le remercia d’un bref hochement de la tête, tout en récupérant son équipement, puis sourit devant la remarque de Louane.

« Tous les nekos ne te rendent pas allergiques, c’est un signe de progrès. »

Louane évoqua alors Flotsam, et Cahir fronça les sourcils, avant de se rappeler de cette histoire.

*Mais bien sûr! Diantre, comment ai-je pu l’oublier ?!*

Louane et Cahir s’étaient rencontrés à Flotsam, une petite ville marchande située dans les profondeurs d’une forêt, le long d’un cour d’eau menant à Nexus, et avaient eu des ennuis avec le gouverneur local, un individu corrompu et raciste qui avait mis la tête de l’elfe à prix.

« Hum... Vous étiez à Flotsam ?
 -  Louane et moi avons un talent indéfectible pour nous mettre dans l’embarras. »

Iorveth grimaça, tout en se mettant à marcher, rejoignant ainsi la partie sud du camp, et un elfe situé là tira sur un levier, abaissant un portail fait de pointes de bois, et abaissant une plateforme en bois qui se posa au-dessus d’une mare, conduisant à un marécage brumeux. Il ne dit rien pendant quelques secondes, écoutant autour de lui, usant de ses grandes oreilles pointues, jusqu’à se convaincre qu’il n’y avait aucun monstre dans les parages, et avança le long de vieilles plateformes en bois surplombant un marais putride et profond. Le bois craquait sous leurs bottes, et l’elfe finit par leur répondre.

« J’étais à Flotsam pour défendre un camp d’elfes qui se trouvait là, leur apporter des vivres et des armes contre les créatures de la forêt. Le gouverneur en place accusait les elfes d’être responsables de meurtres et de vols dans la communauté, crimes qu’il avait lui-même commis...
 -  Ce type était une ordure, confirma Cahir.
 -  Ce qui n’est pas très surprenant de la part de d’hoines. Le gouverneur a fini par attaquer le camp, capturant les elfes et les nekos, pour les mettre dans un bateau esclavagiste, afin de les vendre. »

Cahir et Louane le savaient, car ils avaient eux-mêmes été dupés par le gouverneur. Les choses ne s’étaient pas très bien passées, car c’était là qu’ils avaient été séparés, quand le gouverneur avait découvert que Cahir était un Ashnardien. Il leur avait tendu un piège, et Cahir s’était retrouvé dans un chariot, en partance pour un fort heldanien, Drakenborg. L’Heldanie était un royaume allié et proche de Nexus, et Drakenborg était l’un de leurs plus redoutables forts.

« J’ai tué ce gouverneur, et j’ai libéré les esclaves. La situation a dégénéré à Flotsam. J’aurais voulu empêcher ça, mais on ne peut pas lutter contre la nature humaine.
 -  Ce n’est pas comme si voir des humains mourir vous dérangeait particulièrement...
 -  Les d’hoines m’ont torturé à Drakenborg, sans aucun autre motif que le plaisir de torturer des oreilles pointues. J’y ai perdu un œil, ainsi que tous mes amis. J’ai difficilement réussi à m’échapper en utilisant les égouts de la prison, et je me suis retrouvé à Nexus. C’est là que j’ai rencontré mes pires ennemis, une compagnie qui me traque toujours, et qui doit probablement se trouver dans cette forêt... »

Iorveth se tut pendant quelques secondes, regardant autour de lui, avant de lâcher leur nom :

« Les Stries bleues. »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 102 mardi 13 septembre 2016, 12:52:18

Louane n'avait rien entendu de la mise en garde d'Aldaron à l'intention de Cahir et c'était bien mieux ainsi. Déjà qu'elle n'aimait pas trop ce seigneur elfique, elle aurait sans doute eut du mal à ne pas lui sauter à la gorge. C'est donc avec toute l'innocence qui la caractérisait qu'elle revint auprès de l'apatride et de l'elfe borgne, Iorveth. D'ailleurs, son nom lui disait quelque chose et au bout d'un moment, elle se souvint de Flotsam, du contrat et de tout le reste. Il ne pouvait pas s'agir d'un autre que lui. L'elfe parut un peu surpris qu'ils se soient retrouvés dans cette ville et Cahir répliqua que lui et Louane avait un donc pour se retrouver dans les ennuis. La kitsune se mordit la lèvre inférieure pour ne pas rire. Il n'avait pas tort là-dessus ! A chaque fois ils se retrouvaient embarqués dans des histoires encensées !

Iorveth les entraîna jusqu'à la lourde porte du campement, puis ils s'éloignèrent avec prudence. Aussitôt sortie, la jeune femme se sentit beaucoup mieux. Ce n'était pas elle qu'on fixait d'un œil mauvais et assassin, mais c'était tout comme. Pendant qu'ils avançaient, Iorveth leur expliqua finalement pourquoi sa tête était mise à prix. Louane resta silencieuse, regardant droit devant elle, mais son visage indiquait clairement qu'elle était mal à l'aise. Plus elle restait au contact de ces elfes et terranides, plus elle entendait du mal sur les humains. Tous ici avaient soufferts à cause d'eux. Kâal par exemple, lui avait expliqué que des humains étaient venus détruire son village et qu'ils avaient tués tout le monde, sauf les plus beaux et jeunes terranides pour en faire des esclave. Il avait ainsi vu ses parents mourir sous ses yeux.

Louane savait que tous les humains n'étaient pas comme ça, mais toutes ces histoires lui donnait mal au cœur. Elle semblait elle-même un peu trop vite oublier ce qu'elle avait subit de leur part et Aldaron s'était empressé de le lui rappeler. Non ! Elle ne devait pas tomber dans ce piège. Haïr les humains ne lui apporteraient que des ennuis. De plus, les elfes et les terranides avaient leurs lots d'horreurs eux aussi ! Tout à coup, la kitsune entendit un nom familier et elle releva la tête, regardant l'elfe qui regardait avec attention autour de lui.

- Les Stries bleues ? Répéta t-elle. J'ai entendu parler d'eux... des vétérans de l'armée nexusienne missionnés par la Reine elle-même ou par le Conseil qui tente de profiter de la jeunesse de celle-ci pour s'accaparer le plus d'autorité possible. Allez savoir.

Louane fouilla encore un peu sa mémoire, l'air pensive, puis ajouta :

- Je me souviens d'avoir vu passer un groupe comme celui-là en ville, quelques temps après avoir quitté l'orphelinat. Ils avaient fier allure. Je ne savais pas qu'ils chassaient les Scoia'tael...

… et son peuple entre autre. Elle avait parlé à voix basse, au cas ou les Stries bleues soient effectivement dans les parages. Si jamais ils tombaient sur eux, ils étaient dans de beaux draps. Entre un elfe recherché, une terranide et un ashnardien... autant dire qu'ils ne passeraient pas inaperçus et faisaient une prise alléchante. Bon, mieux valait ne pas y penser et continuer à avancer.

Néanmoins elle restait proche de Cahir, glissant finalement sa main dans la sienne pour sentir le contact rassurant de sa peau. Ils marchèrent un bon moment, jusqu'à ce que la kitsune ne s'immobilise soudainement, retenant l'apatride  par la main pour ne pas qu'il s'avance d'avantage. L'air soucieuse, elle sembla renifler l'air un instant, puis se tourna vers Iorveth.

- De la fumée, celui d'un feu de camp je crois, à deux kilomètres environs... est-ce qu'on doit contourner ?

Cela semblait logique, mais elle préférait suivre les indications d'un professionnel. Est-ce qu'elle pensait toujours à fuir ? Elle n'en savait trop rien. Ce qu'elle savait en revanche, c'est qu'elle ne voulait plus s'éloigner de Cahir. Pas questions qu'ils soient une fois de plus séparés, elle avait besoin de lui. C'est vrai qu'elle avait su se débrouiller seule pendant un temps, mais elle n'avait pu s'empêcher de penser à lui tout le temps...

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Cahir

Humain(e)

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 103 mardi 13 septembre 2016, 18:22:47

Cahir ne savait pas grand-chose sur ces Stries bleues, mais Iorveth, visiblement, en savait bien plus sur eux, et, devant les informations de Louane, fit quelques commentaires, tout en avançant toujours tranquillement, mais avec un calme incroyable, parvenant à merveille à étouffer ses pas.

« Les Stries sont dirigées par Vernon Roche. Cet homme s’est fait une bonne réputation auprès du Lion de Nexus en chassant les Écureuils. Depuis des années, notre organisation bénéficie du soutien financier et militaire d’Ashnard. Ce n’est pas quelque chose que j’apprécie particulièrement, mais, pour survivre, nous avons besoin d’armes, et l’époque où les seigneurs elfiques et les barons nains nous aidaient sans trop rechigner est révolu. Nexus ne voit dans notre groupe qu’une bande de tueurs assoiffés de sang et de terroristes, et nos meneurs ont dû accepter des aides étrangères, ce qui a fourni à des gens comme Roche un excellent prétexte pour nous éliminer. Le Diable est dans la peau de cet homme. Il s’est déjà fait attaquer à de nombreuses reprises, et percé le corps par des flèches havekar, mais rien ne semble devoir l’abattre. »

Les flèches havekar étaient des spécialités elfiques, désignant des flèches aux pointes spéciales, qui s’ouvraient quand elles pénétraient dans leur cible, aggravant la plaie, et rendant leur extraction plus difficile. Roche avait pendu de nombreux Écureuils aux arbres, et sa réputation avait ainsi remonté jusqu’à la capitale.

« Vernon Roche est devenu un agent secret pour le compte de Nexus, mais il n’obéit pas pour la nouvelle Reine. Les Stries bleues sont un commando nexusien qui tire sa légitimité de Vernon Roche seul, et lui tire sa légitimité du père d’Elena. Roche a servi contre les différents ennemis de la Couronne, menant des assassinats contre des barons indisciplinés, incendiant des manoirs, contrecarrant et déjouant des complots, ou traquant les espions ashnardiens... Les Stries bleues ont été formées par lui, mais sa cible privilégiée reste la Scoia’tael. »

Ce n’était pas sans motif légitime, car la Scoia’tael était le principal allié des espions ashnardiens, vu leurs connaissances très poussées des forêts, et des réseaux souterrains, permettant ainsi de rejoindre Nexus par les égouts. Vernon avait toujours soupçonné que les parents d’Elena n’étaient pas morts de manière naturelle, que le cyclone à l’origine de la destruction du yacht était d’origine magique, et suspectait probablement les Ashnardiens. Non, Cahir ne voyait pas Elena Ivory, dont on vantait la douceur et le sens de la justice, recourir à un individu pratiquant le meurtre et la torture, car il contrevenait aux principes déontologiques de la Couronne.

L’apatride, qui écoutait silencieusement, choisit ce moment pour intervenir :

« J’ai peine à croire que le Lion de Nexus puisse accepter ainsi les méthodes d’un assassin... »

Iorveth éructa alors, comme pour signaler son mépris.

« Nexusiens, Ashnardiens... Bah ! Ce ne sont que des dh’oines, capables des pires fourberies, encore plus venant des politiques ! Peu importe ce que dit un Roi, il pensera toujours l’inverse ! J’ai affronté Roche à plusieurs reprises, et je sais que c’est un charognard. »

Cahir ne dit rien de plus, et sursauta légèrement en sentant la main de Louane se glisser dans le creux de la sienne, et lui fit un léger sourire, comme pour la rassurer. Leurs retrouvailles prenaient vraiment un tour inattendu, a fortiori maintenant que Cahir savait que des assassins d’élite les traquaient. En chemin le long des marais, Cahir vit une petite île sur la gauche, abritant son lot de monstres, à savoir de repoussants bloedzuigers. Il ressemblait à d’improbables mollusques bleuâtres, qui avançaient en se tenant sur leurs pattes, et en se laissant tomber en avant, capables aussi de nager dans l’eau. Ils se battaient en lâchant, depuis leurs trompes, des jets d’acide, se repérant exclusivement à l’odeur, puisqu’ils n’avaient pas de yeux ou d’oreilles.

Fort heureusement, ils étaient un peu trop éloignés pour les croiser, et parvinrent finalement à sortir des marais, s’enfonçant dans la forêt, jusqu’à voir un feu-de-camp. Iorveth fronça immédiatement les sourcils, tandis que Louane, grâce à son flair, avait pu renifler le feu. Iorveth, lui, avait entendu le crépitement des flammes avec ses hautes oreilles. Cahir, lui, se contenta de regarder autour de lui, ses sens le prenant en défaut.

« Ne faites pas de bruits... »

Iorveth entendait le crépitement, mais aucun bruit, ce qui était étrange. Ils eurent finalement leur réponse en rejoignant le feu, à l’ombre d’un arbre, une forte odeur de mort les accueillant.

Plusieurs cadavres gisaient sur le sol, de simples voyageurs. On les avait égorgés, avant de les voler, laissant un chariot à l’abandon à côté, des valises renversées.

« Des bandits... »

Iorveth grimaça à nouveau.

« Cette forêt est loin d’être aussi paisible qu’elle devrait l’être. »

Il se pencha vers les corps, les observant pendant quelques secondes.

« Ils ont commencé à se décomposer. Mais ces bandits sont peut-être proches...
 -  Alors, il faudra être vigilants. »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Retrouvailles [Cahir]

Réponse 104 mardi 12 septembre 2017, 16:11:01

Tout en progressant aux côtés des deux hommes, Louane restait attentive non seulement aux bruits environnants, aux odeurs qui les entouraient, mais prenait aussi garde de ne pas rater une miette de ce que racontait Iorveth à propos de ces Stries Bleues et en particulier de leur chef, un certain Vernon Roche. Un Nom que la kitsune était certaine d'avoir déjà entendue quelque part sans pour autant parvenir à savoir où et quand exactement.
Ce qui était certain, c'est que l'homme en question n'était pas un enfant de cœur. Apparemment, mieux valait éviter ce type comme la peste, surtout lorsqu'on faisait partie de la Scoia’tael. 
 
Louane avait beau retourner toutes les informations récoltées au cours de ses voyages depuis ces derniers mois ou même ces dernières années, mais elle ne parvenait toujours pas à savoir où était sa place. Auprès de Cahir, certes, elle en était convaincue. Mais pour quel camp devait-elle se battre ? Aucun ? Tous à la fois ? Elle était une Terranide, mais n'avait jamais grandi parmi eux, elle ne parvenait pas encore à s'attacher à ces gens. Alors pour l'heure, elle suivait le seul chemin qui lui tenait à cœur, le seul chemin en qui elle avait une confiance aveugle, peu importe où elle le mène, celui que traçait Cahir. Depuis le premier jour de leur rencontre, elle avait toujours su qu'elle serait à jamais liée à lui d'une quelconque manière.
 
Au bout d'un moment, la kitsune sentit l'odeur d'un feu de camp, au moment même où Iorveth lui-même entendit le craquement des restes de bois et de charbon qui se faisaient dévorer par les petites flammes mourantes. La jeune femme s'immobilisa, tous ses sens en alerte, mais n'entendit personne. Curieux... peut-être le campement venait-il d'être abandonné. Pour s'en assurer, les trois individus s'approchèrent en silence, jusqu'à se rendre compte que le campement n'avait été laissé à l'abandon, mais que ses occupants avait été sauvagement massacrés. Louane tira une grimace, observant les indices présents sur cette scène de crime et pensa tout bas ce que Cahir annonça tout haut : des bandits. Les lieux n'étaient pas très sûrs, ils allaient en effet devoir se montrer prudents. Entre les monstres et les bandits, il y avait de fortes chances pour qu'ils aient à se battre avant d'atteindre la Cité. Louane n'avait pas spécialement peur, mais elle ne pouvait s'empêcher de souhaiter se trouver à mille lieux d'ici avec l'apatride, enfin seuls et en paix. Mais à chaque fois, les ennuis les rattrapaient. Leur destin n'était visiblement pas limité à copuler de mille façons différentes. Bien dommage.
 
Elle s'éloigna de quelques pas, puis s'accroupit, fixant avec attention les traces approximatives qu'elle décelait sur le sol. Ce n'était pas très net. Ces traces dataient certainement de plusieurs jours et le mauvais temps avait fait son œuvre. Elle ne pourrait rien en tirer. Louane se redressa, inspira, puis expira longuement.
 
- On ne devrait pas traîner ici en tous cas. On ferait mieux de continuer notre chemin, j'ai un mauvais pressentiment.
 
Il n'y avait pas que les cadavres qui ne sentaient pas bon. Ce voyage, cette mission... tout sentait mauvais à vrai dire. Elle et Cahir auraient pu tenter de se débarrasser de Iorveth pour ensuite s'échapper. Mais c'était un peu risqué, même s'ils en étaient capable.

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