Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => L'auberge du Coucher de Lune => Discussion démarrée par: Louane Fox le lundi 17 septembre 2012, 19:05:33

Titre: Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le lundi 17 septembre 2012, 19:05:33
Louane ouvrit les yeux alors que le soleil venait tout juste de percer l'horizon. Elle avait prit l'habitude de se lever tôt pour mettre à profit son enquête : celle de retrouver son père. Il ne voulait pas qu'elle cherche à le retrouver ? Et bien elle était désormais tout à fait décidée à faire l'exact de contraire. Pour qui se prenait-il ? Il avait une fille et il allait bien falloir qu'il l'assume ! Voilà la raison pour laquelle elle avait abandonné Cahir au beau milieu de leur aventure. Pas la peine de s'inquiéter pour lui, elle savait pertinemment qu'il saurait se débrouiller, et encore mieux sans elle. Malgré leur super coopération, elle savait qu'elle avait toujours été un poids pour lui plus qu'autre chose. Il lui avait beaucoup apprit, suffisamment en tous cas pour qu'elle se sente le courage d'affronter le monde extérieur et ses risques toute seule. Bon... elle était loin d'être une exceptionnelle guerrière mais enfin... elle avait continué à s'entrainer et avait enfin comprit à quoi servait le collier que lui avait transmis son père via un soldat. Il décuplait incroyablement ses atouts animales. Elle était beaucoup plus à l'aise, agile et rapide lorsqu'elle se déplaçait sur ses quatre membres, ses sens s'étaient améliorés et cela constituait un avantage sérieux. Elle avait évité bien des soucis grâce à cela. Elle avait su fuir des esclavagistes et se débarrasser de quelques détrousseurs de grands chemins. Sans compter qu'elle pouvait chasser et trouver de la nourriture bien plus facilement qu'autrefois. Bref, elle s'en sortait.

Louane s'étira longuement avec un petit grognement de satisfaction puis se leva et observa avec un sourire joyeux le soleil rouge qui se reflétait dans le lac au bord duquel elle s'était endormie. C'était beau, mais elle ne pouvait pas s'éterniser aussi. Elle sentait le but approcher. Elle avait récolté quelques témoignages et certaines personnes, certes bien rares, avaient aperçus un grand renard roux aux airs humanoïdes. Et s'il ne s'agissait pas de son père, elle espérait au moins pouvoir soutirer davantage d'informations. La kitsune fit alors une rapide toilette, enfila un short, un débardeur et une veste chaude avant de reprendre la route avec pour seul bagage une besace. Obtenir une monture aurait été bien trop coûteux alors elle se déplaçait toujours à pied. Pas bien rapide, mais elle parvenait parfois à grimper dans le chariot d'un marchant. Et puis de toute façon, elle aimait bien marcher.
Sur le chemin, elle croqua une pomme en guise de petit-déjeuner tout en réfléchissant au meilleur moyen d'aborder son père. Voilà une bonne question. Qu'allait-elle lui dire une fois en face de lui ? Serait-elle en colère ou folle de bonheur ? Difficile à dire.

Elle avait prit la direction de Nexus. Elle connaissait bien cet endroit pour y avoir passé la plus grande partie de son temps lorsqu'elle quémandait encore des petits boulots à droite et à gauche. Cette période-là de sa vie ne lui manquait pas du tout. Elle préférait encore être une vagabonde, une aventurière avec un but précis, une sorte de mission.
Elle marcha pendant des heures, faisant une pause pour déjeuner. Elle débusqua un lapin qu'elle dépeça et fit cuir sur un feu de camp.
Elle n'arriva à Nexus qu'au soir venu. Elle était éreintée mais heureuse à l'idée d'avoir assez de sous pour se payer un repas et une chambre à l'auberge. Elle prit soin de masquer son arme, calée dans son dos sous son haut. Mieux valait être discrète, parce qu'une terranide armée comme ça c'était tout de suite louche pour les gens. Elle s'installa à une table au fond, à l'abri des regards trop indiscrets, et commanda une dinde bien chaudes avec des pommes de terre frites. Elle s'en léchait déjà les babines. En attendant d'être servie, elle étudia une nouvelle fois la carte. Quelqu'un lui avait dit que le renard allait vers le Nord. Super... ça ne l'avançait pas beaucoup. Le repas arriva enfin et elle s'empressa de croquer dans la cuisse de la dinde, poussant un soupire d'extase lorsque le jus de la volaille glissa dans sa gorge. Quel délice !

C'est alors que, soudain, un homme s'installa à sa table, juste en face d'elle. La bouche encore pleine, sans prendre le temps de vraiment regarder de qui il s'agissait, le nez plongé dans son plat, elle lança :

- Faut pas fous chéner !

Mais elle manqua d'avaler la frite de travers lorsqu'elle reconnu l'individu en face d'elle. Elle toussa un peu puis finit par faire descendre la pomme de terre au fond de son gosier. Les yeux ronds, elle peinait à croire que ce soit lui. Pourtant c'était bien Cahir, en chair et en os.

- Bah ça alors... je m'attendais pas à te voir ici ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle ne voulait pas se montrer trop démonstrative avec tout ce monde autour d'elle, mais elle se serait bien jetée dans les bras du guerrier. Au lieu de ça, elle esquissa un grand sourire et lui tendit une cuisse de sa volaille. Lui ici... c'était incroyable ! Génial plutôt !!
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 20 septembre 2012, 00:00:50
*Ne pense à rien, et va droit à l’essentiel... Plus vite ça ira, et moins j’aurais de chances de me faire repérer...*

C’était ce que Cahir se répétait alors qu’il pénétrait dans la vaste auberge du Coucher de Lune, réputée pour être l’auberge la plus attractive de tout Nexus. Quantité de choses se passaient dans cette énorme auberge, qui comprenait de nombreux salons pour les notables, et des caves où de nombreux trafics avaient lieu, ainsi que des scènes de torture plutôt solides. Cahir le savait plutôt bien. Il en ressortait. Il lui avait fallu une semaine pour se remettre des traitements de chocs qu’il avait reçu dans les profondeurs de l’auberge, à être torturé pendant des heures. On l’avait fouetté, électrocuté, étouffé, empoisonné, sans vraiment lui laisser l’occasion de respirer. Sa formation de militaire d’élite lui avait permis de tenir, et il avait réussi à s’évader, grâce à l’aide d’un contact. Cahir portait un long manteau avec un capuchon pour que personne ne le reconnaisse, mais restait tout de même méfiant. Son visage était encore parcouru de quelques hématomes, son corps n’étant pas encore totalement remis, et il boitait légèrement.

Versen s’était opposé à ce que Cahir aille à l’auberge, mais ce dernier avait insisté. Il en avait assez de rester cloîtré dans leur planque, et voulait voir leur contact, un intermédiaire qui devait leur fournir des informations sur le duc... Avec un peu de chance, il y aurait de quoi le faire tomber. Bien des choses s’étaient passées depuis qu’il avait rencontré Louane. Cette dernière était partie sans vraiment lui dire au revoir, alors que Cahir et elle enquêtaient dans une région proche de Nexus, sur une histoire impliquant un gouverneur corrompu, et du racisme ambiant. Louane avait eu des pistes sur son père, et Cahir, de son côté, l’avait laissé partir, en continuant à enquêter. Il se retrouvait maintenant mêlé au cœur d’une sinistre histoire, et avait sous-estimé ses adversaires. Le résultat avait été qu’ils l’avaient capturé, et avaient manqué le tuer. Versen avait réussi à le sauver, mais lui avait assuré qu’un miracle ne se reproduirait pas deux fois.

L’apatride avançait au milieu de la foule, silhouette indiscernable. Il cherchait quelqu’un en particulier, le contact. Il ne connaissait pas son nom, mais Versen lui avait donné quelques informations susceptibles de l’aiguiller. Le contact porterait probablement une soutane, car c’était un religieux, un moine qui venait du monastère de la Rose-Blanche. Un moine-archiviste, qui venait à Nexus rendre des copies de traductions à la bibliothèque, mais qui jouait double jeu. Le monastère, visiblement, était impliqué dans cette histoire, et le contact était prêt à divulguer des informations intéressantes.

« Ces gardes sont des escrocs, entendit-il quelqu’un dire à voix basse. J’ai du leur donner dix pièces d’ors ! Dix pièces d’ors, crévindieu ! Tu te rends compte ?!
 -  Des escrocs, cracha l’homme. Plus on s’enfonce ici, plus c’est pourri ! Tout est pourri dans cette ville ! »

Il cessa de les observer, rejoignant le comptoir, observant la scène. Il cherchait une table pas trop discrète, mais qui permettrait d’avoir une bonne vue sur cette partie de l’auberge. Il s’assit ainsi dans un coin, rabattant sa capuche, veillant à ce que personne ne vienne l’aborder, ou ne le reconnaisse. Ces gars avaient des espions partout, et, si jamais quelqu’un le reconnaissait... Versen avait raison. Cahir était trop exposé ici, mais il était sacrément borné. Il devrait repartir, mais ce serait agir en lâche.

*Cesse de paniquer pour un rien, tu peux le faire. Il suffit de retrouver le contact, et tout se passera bien...*

Ce fut à ce moment que, en balayant la scène, il regarda une jeune femme avec une chevelure rousse flamboyante. Il n’y fit, sur le coup, pas spécialement attention, et dut revenir sur elle. Cahir en fut interloqué. Ce... Non ! C’était... ?! Est-ce qu’il avait la berlue ? Il en fut tellement surpris qu’il en oublia même sa mission... Louane ! Louane, ici ?! C’était... Une simple coïncidence ?! A la surprise laissa bientôt place à la joie, mais aussi à la suspicion. Il avait rencontré Louane il y a plusieurs mois, et avait un peu commencé à la former, avant qu’elle ne parte sur les traces de son père. Et il la retrouvait ici ? Était-ce le fait du hasard ? Il n’osait y croire, sachant qu’il fallait se méfier du hasard et des coïncidences, mais il avait suffisamment côtoyé Louane pour savoir que cette dernière était incapable de mentir.

L’apatride hésita. Elle était seule, une proie facile pour les rabatteurs des esclavagistes. Se rapprocher d’elle était une mauvaise idée, eu égard à sa mission, mais Louane était en danger ici. Si Versen avait accepté que Cahir y aille, c’était parce qu’il s’attendait à ce qu’il y ait du grabuge, et Cahir était le meilleur guerrier de sa section. Il avait été capturé par traîtrise, et non sans avoir livré une honorable résistance. L’apatride pesa le pour et le contre, fit la moue, puis se leva. Ses articulations craquèrent faiblement, et il s’avança vers la table. Il ne prit pas la peine de se présenter, ne voulant pas attirer l’attention, et posa devant Louane. La kitsune était aussi belle et aussi affamée que dans ses souvenirs, et sa réaction réussit à lui arracher un léger sourire, l’un des rares depuis qu’il avait débarqué dans cette ville affreuse.

« Bah ça alors... je m'attendais pas à te voir ici ! Qu'est-ce que tu fais là ? »

Ses yeux pétillaient de joie, confirmant à Cahir qu’elle n’était pas en train de le piéger. C’était une rencontre purement fortuite, ou presque, et l’apatride leva la main, refusant sa cuisse.

« J’ai déjà mangé... Et puis, tu as toujours dépensé plus de calories que moi... »

Il se racla la gorge, regardant nerveusement à droite et à gauche. Personne ne semblait les espionner, mais il n’était pas très doué pour détecter les espions.

« Je suis heureux de te voir aussi, Louane... Sincèrement..., ajouta-t-il. Même si j’aurais aimé que ce soit en de meilleures circonstances... »

Il s’approcha un peu d’elle, afin qu’une bougie éclaire son visage, et qu’elle puisse voir les ecchymoses et les bleus.

« Évite de trop attirer l’attention, cet endroit n’est pas sûr... J’ignore ce que tu es venue faire à Nexus, mais, te connaissant comme je te connais, il est inutile de te dire de fuir. C’est pour ça que je suis venue à toi... Il risque d’y avoir du grabuge ce soir... De toute manière, quand nous sommes tous les deux réunies, il se passe souvent des ennuis... »

Oui, c’était une note d’humour. Difficile de dire comment le guerrier avait trouvé le moyen, dans sa situation, de faire preuve d’humour, mais c’était toujours ça de pris.

« Je ne peux pas te dire ce que je fais là, Louane, c’est trop compliqué... Mais je te vois mal débarquer dans une si grande ville pour le simple plaisir de faire du tourisme. Tu cherches toujours ton père, n’est-ce pas ? Je ne sais pas si c’est le même, mais je poursuis un individu qui se fait appeler le Renard... »

C’était un surnom... Le Renard était un individu mystérieux, l’un des ennemis de Cahir, mais il ignorait totalement si c’était un kitsune, et si c’était le père de Louane. Il prit un peu d’eau, et but dans sa chope, puis regarda Louane.

« Tu es toujours aussi belle, toi, au moins... Moi, j’ai connu des jours meilleurs... »

Inutile de faire preuve d’une vantardise inutile, Cahir n’était indéniablement pas au mieux de sa forme. Qu’il soit debout alors qu’il était brisé de partout relevait en soi de l’exploit, mais il ne fallait pas lui demander l’impossible.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 20 septembre 2012, 00:35:01
Cahir ici ! Alors ça... si on le lui avait dit ce matin encore il n'y aurait pas cru une seule seconde. Elle imaginait que le guerrier se trouvait à mille lieux d'ici en train de combattre des monstres plus horribles les uns que les autres et voilà qu'ils se retrouvaient tous deux à Nexus et dans la même auberge ! La kitsune ne savait même plus comment exprimer la joie qui l'habitait. Elle avait toujours ressentit beaucoup de chose pour cet homme et même si elle ne pouvait pas y mettre de mot, elle savait bien qu'il lui était très chère. Se séparer de lui avait été très dur et pendant longtemps, elle n'avait pensé qu'à lui, essayant d'imaginer où il était, ce qu'il faisait. Le revoir de nouveau la comblait véritablement de joie ! Mais la jeune femme imaginait bien que l'homme n'était pas ici en tant que touriste. La preuve en était de son allure. Il portait une capuche qui masquait en bonne partie on visage, signe qu'il était ici parfaitement incognito. Cahir devait être en mission, une fois de plus et la jeune femme l'admirait. Il avait un courage et une ténacité hors du commun. Ah ! Comme elle aurait aimé être aussi forte et brave que lui ! Mais il lui faudrait une vie entière ou même deux pour parvenir à un tel niveau, même avec le fameux collier de son père. Tant pis. Terra avait peut-être assez de bons guerriers pour s'enticher d'une kitsune débarquée des bas fonds.

Quelles richesses, quelles aventures et quel périple avait-il put vivre et ramener encore avec lui ? Voilà que la jolie rouquine devenait très curieuse. Toute excitée, elle se faisait néanmoins discrète, conscience qu'il ne fallait pas attirer l'intention sur eux. Cahir refusa la cuisse de volaille qu'elle lui tendait en prétextant qu'il avait déjà mangé. Elle la reposa donc dans son assiette en haussant les épaules, impatiente de savoir ce qu'il avait à lui raconter. L'Ashnardien semblait nerveux. Il indiqua qu'il était sincèrement ravi de la voir mais auprès préféré qu'il s'agisse d'une autre circonstance. Surprise, la jeune femme arqua un sourcil et soudain, plaqua une main sur sa bouche pour étouffer le cri qu'elle laissa échapper. Le visage de Cahir était recouvert d’hématomes et de diverses blessures. Il n'avait vraiment pas bonne mine. Mais qui avait put lui faire ? Qui était assez puissant pour blesser ce puissant guerrier ainsi ? Un monstre ou un être humain ? Difficile à dire ! Louane était muette de stupéfaction et d'horreur. Ses yeux devinrent humides et tremblèrent à la lueur de la bougie. Le voir comme ça la rendait malade.
Il voulait qu'elle fuit car l'endroit risquait de devenir dangereux d'un moment à l'autre. Il se doutait qu'elle cherchait son père et indiqua qu'il était sur les trace d'un dénommé Renard. Ce serait trop beau qu'il s'agisse de son père, mais ça pourrait être une piste intéressante.
Mais peu importe ! Louane était trop inquiète pour Cahir et était à mille lieux de s'intéresser à son père. Cependant il avait raison... lorsqu'ils étaient ensemble ils avaient souvent des ennuis. En tant normal, cela aurait fait sourire la kitsune mais elle se contenta de rester coite, fixant l'homme avec tristesse.

Cahir but de l'eau, puis lui glissa un compliment. De nouveau, au lieu de rougir comme une tomate, la demoiselle réagit tout autrement. Elle se leva, contourna la table, et s'assied près du guerrier pour le serrer dans ses bras, enfouissant son visage dans le creux de son cou. Elle fermait les yeux, contenant avec peine la colère qu'elle avait contre ceux qui avaient infligé cela à son ancien compagnon d'aventure.

- Je te jure Cahir... si j'en avais les moyens je tuerais ceux qui t'ont fait ça. J'espère qu'un jour nous pourrons leur faire payer ça très cher.

Elle le lâcha un peu, effleurant sa joue abîmée avec douceur.Bon sang ce qu'il avait pu lui manquer ! Elle s'obligea à esquisser un sourire, puis soupira. Alors comme ça, il allait se passer quelque chose ici. Quoi exactement, elle ne savait pas mais elle n'avait pas franchement l'intention de s'enfuir en laissant Cahir là-dedans dans cet état.

- Tu sais très bien que je ne vais pas partir. Et si ça peut te consoler... même avec quelques prunes sur le visage, tu es toujours aussi sexy.

Elle sourit de plus belle et déposa un baiser sur le nez de son vis-à-vis avant de retourner devant son assiette et de manger comme si de rien n'était. Après tout, il ne fallait pas se faire remarquer comme l'avait dit l'apatride un peu plus tôt. En cas de catastrophe, Louane avait son arme tout près, dans son dos. Et rien ne lui faisait peur, surtout pas aux cotés de Cahir.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 20 septembre 2012, 23:51:13
Le guerrier ne put s’empêcher de sourire légèrement en voyant le visage effrayé de Louane lorsqu’elle vit son état. Il faisait si peur à voir ? Les criminels qui l’avaient torturé ne l’avaient pas loupé, son statut d’ex-Ashnardien n’ayant pas joué en sa faveur. Personne ne chercherait à le défendre, que ce soit les espions ashnardiens infiltrés à Nexus, qui voyaient en Cahir un traître, ou les Nexusiens, qui voyaient en Cahir un espion. Le monde était mal fait... L’apatride était entre deux chaises, et son seul véritable allié à Nexus restait Versen, ainsi que d’autres personnes. Versen était un ancien esclave qui s’était libéré de ses chaînes. Il avait été fermier, avant qu’une bande de raiders n’attaque son village. L’homme avait vécu des choses traumatisantes, puisqu’il avait du choisir entre sacrifier sa femme ou sa fille, la survivante finissant esclave. Ce choix, sur lequel il s’était peu étendu, l’avait brisé, et il en était ressorti avec une détermination forte, un encouragement fanatique qui l’avait conduit à rejoindre une organisation terroriste nexusienne. Apatride, traître, et maintenant terroriste... Cahir ne cessait de chuter, mis, pour le moment, ses intérêts coïncidaient avec ceux de Versen.

Quoiqu’il en soit, revoir Louane était indéniablement pour lui un soulagement. La nerveuse kitsune essaya de dissimuler ses émotions, et il n’eut pas le temps de la rassurer qu’elle alla le serrer contre elle. Il en fut légèrement surpris, mais ce contact était loin d’être désagréable. Il se retrouva contre le cou de Louane, et respira sa délicieuse odeur, sa peau tendre et délicate. La beauté de la kitsune était enivrante, et était sa meilleure alliée et sa pire adversaire... Cahir ne commettrait pas l’erreur de la sous-estimer, car il l’avait un peu entraîné, et avait bien vu que Louane était douée.

Elle s’écarta un peu de lui, promettant qu’elle le vengerait. La promesse était on ne peut plus amusante, compte tenu du fait que ce serait plutôt à Cahir de dire ça. Il retrouvait bien là l’image qu’il se faisait de Louane : une Terranide impulsive, emportée et énergique.

*Peut-être n’aurais-je pas du la laisser partir si facilement jadis... se dit-il. Qui sait où je serais maintenant ?*

La kitsune termina en lui disant, sans surprise, qu’elle ne comptait pas partir, et finit sa phrase en affirmant qu’il était « toujours aussi sexy », ponctuant l’ensemble par un baiser qui lui rappela bien des souvenirs peu avouables en confession. Il lui avait fait l’amour, après tout, et il mentirait à lui-même en disant qu’il n’avait pas aimé ça, ou ne désirait pas recommencer. L’attrait de Louane, naturellement, ne se limitait pas qu’à son superbe corps, mais c’était l’un des éléments qu’il ne se devait pas d’oublier. Cahir restait un homme, après tout.

« Ta sollicitude me touche, Louane, avoua-t-il. Je suppose que je n’ai pas non plus besoin de te dire à quel point tu es craquante... »

Il envisagea brièvement de la séduire à nouveau, avant de calmer ses hormones. La situation ne s’y prêtait guère, il attendait un contact, et des adversaires risquaient à tout moment de lui tomber dessus.

« Mais ne t’en fais pas trop pour moi, ce ne sont que des égratignures... Si cela peut te rassurer, ceux qui m’ont directement fait ça ne sont plus de ce monde, mais ce sont leurs commanditaires qui m’intéressent. C’est une histoire compliquée, et je n’ai malheureusement pas le temps de l’expliquer... J’aurais aimé que nos retrouvailles se fassent en de meilleures circonstances... »

Il aurait bien ajouté qu’il était désolé de lui infliger ça, mais ce serait parler dans le vide avec Louane. Cahir se racla la gorge, regarda à droite et à gauche, et donna rapidement des explications supplémentaires, agissant de manière assez synthétique, compte tenu du temps qui leur manquait.

« J’attends quelqu’un qui devrait me donner des informations sur un vaste complot qui a lieu à Nexus, et qui implique l’Empire... Crois-le ou non, mais toute cette histoire n’est que le prolongement de ce que nous avons vécu il y a quelques mois. La situation à Nexus est au bord de la guerre civile, et je pèse mes mots. Les tensions explosent entre ceux qui soutiennent le pouvoir en place, les loyalistes, et les rebelles, qui réclament, au choix, un changement politique, un changement sociétal, ou une révolution. »

Cahir se racla la gorge, ressentant une légère douleur au niveau des omoplates. Il ferma les yeux, et soupira, reprenant son souffle. Sur une table à proximité, des individus jouaient au poker de dés, et d’autres, sur une autre table, jouaient à un jeu de cartes appelée la Caravan. La faute d’orthographe était apparemment volontaire, et Cahir s’était initié à tout cela. Versen avait sa planque dans un tripot, après tout. L’apatride commanda un pichet de vin, et but une gorgée, avant de regarder Louane :

« Mon contact est un moine. Il s’attend à ce que je sois seul, alors... Il faudra le convaincre que tu n’es pas une menace. »

Le mieux aurait été de lui dire que Louane était son esclave, mais l’apatride savait que ça ne marcherait pas. Il faisait officiellement partie d’une cellule terroriste d’un mouvement anti-esclavagiste. L’apatride allait devoir trouver autre chose, et continua à parler rapidement, sans vraiment laisser le temps à la kitsune de répondre, car le temps, justement, manquait :

« Le mieux est que tu te fasses passer pour une ancienne esclave que je viens de recruter. Avec un peu de chance, ça suffira à convaincre le moine... Mais je ne veux pas t’impliquer inutilement, Louane. J’ai affaire à des individus puissants et dangereux, qui ne reculent devant rien... Et leur puissance n’est pas à remettre en doute, vu qu’ils ont réussi à me capturer, et ne m’ont épargné que parce qu’ils pensaient que je savais des choses sur le groupe terroriste que j’ai rejoint... »

Il ajouta précipitamment :

« Rassure-toi, je ne suis pas un terroriste, mais j’ai besoin d’alliés... »

L’apatride haussa les épaules, essayant de calmer sa nervosité. Ça n’arrangerait rien, et il décida donc de laisser à Louane le soin de pouvoir parler, et changea de sujet, afin de ne pas ressasser sempiternellement les mêmes choses, et pouvoir ainsi lutter contre ce sentiment paranoïaque qui commençait à émerger en lui :

« Mais bref... Tu as l’air d’avoir meilleure mine que moi, en tout cas... Tu as trouvé des informations sur ton père ? »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le vendredi 21 septembre 2012, 17:32:09
C'était bien la première fois que Louane voyait Cahir dans un état pareil et ça la touchait profondément. Pourtant, cela n'enlevait en rien cette sensation de force et de puissance qu'il dégageait. De toute manière, quoiqu'il arrive, l'apatride représenterait toujours pour elle la puissance incarnée. C'était un peu comme si il était immortel pour elle, bien qu'elle se doutait que c'était faux. Plus elle le regardait, plus elle l'admirait. Tout en lui la ravissait ! Son corps musclé et viril qu'elle avait eut le bonheur, un jour, de sentir en elle avec un plaisir sans nom ; mais aussi son mental d'acier, sa culture du monde, son air sage, déterminé, brave et courageux, sa façon de se battre, son intégrité mais surtout... sa fidélité. Malgré les tentations que cela aurait apporté et l'argent qu'il aurait put obtenir, il ne l'avait pas vendue à la première occasion. Il avait été honorable envers elle et lui avait apprit beaucoup de choses. Il représentait énormément pour elle. Il était à la fois le père qui l'enseignait, le frère protecteur, son confident et meilleur ami mais aussi son premier amant. Il y avait quelque chose d'électrique à chaque fois qu'il la touchait, qu'il la regardait ou qu'il lui faisait un compliment. De son coté, elle ignorait ce qu'elle pouvait bien représenter pour lui mais au fond, elle se fichait bien s'il ne la considérait que comme une enfant inexpérimentée et exubérante.

Elle faillit rougir lorsqu'il lui avoua qu'elle était craquante mais se retint et se contenta de sourire doucement. Elle leva les yeux au ciel lorsqu'il qualifia ses blessures de simple égratignures. Ah les hommes ! Ce qui était plutôt rassurant en revanche, c'est que les coupables étaient morts. Voilà une bonne nouvelle ! Ils l'avaient bien mérité.
Ce qu'il avait vécu était une histoire compliquée, en effet. L'apatride ne faisait jamais dans la demi-mesure lorsqu'il s'agissait de s'attirer des ennuis. Remarque, elle n'était pas mal non plus dans ce genre d'épisode. Il lui parla de la crise et de la guerre qui se préparait. Elle l'écouta attentivement, hochant parfois la tête. C'était très sérieux tout ça mais quelque chose lui passa par la tête. Instinctivement, elle se disait que son père devait être mêlé de près ou de loin à cette histoire lui aussi. Du peu qu'elle savait de lui, son père était un guerrier et s'était beaucoup impliqué lors des conflits. Si ça se trouve, il était aussi dans la partie. Mais de quelle coté ? Et surtout de quelle manière et à quel endroit ? Voilà ce qu'elle aurait bien aimé savoir.

Cahir n'avait pas tort, sa présence pourrait inquiéter son informateur et attirer encore davantage d'ennuis. Se faire passer pour une esclave recrutée nouvellement. Ce n'était pas une mauvaise idée mais est-ce que ça suffirait ? Cahir s'était vraiment lancé dans quelque chose d'incroyable... une forme de terrorisme maintenant ! Super ! Elle secoua doucement la tête avec un sourire amusé. Quel mystère ce Cahir !
Celui-ci finit par lui demander si elle avait obtenue des informations sur son père. Jusqu'ici, la demoiselle s'était fait extrêmement discrète et n'avait pas interrompu une seul fois l'apatride. Elle finit alors par ouvrir la bouche pour répondre :

- Pas vraiment. Quelques personnes m'ont dit l’apercevoir mais j'ai l’impression qu'il est extrêmement doué pour jouer à cache-cache et faire en sorte de passer inaperçu. Je commence à perdre espoir.

Elle poussa un soupir puis haussa les épaules. Peu importe... ça prendrait le temps que prendra mais elle finira bien par lui tomber dessus un jour. Elle regarda Cahir, puis la salle plutôt pleine et se pencha légèrement sur lui pour souffler :

- J'ai une meilleure idée en ce qui me concerne. Je n'ai pas envie de prendre le risque que ton contact te file entre les mains. Mais surtout ne t’inquiète pas, je te garde à l'oeil et je te fais signe dès que j’aperçois quelque chose de louche.

Elle lui lança un clin d'oeil et quitta la table, emportant ses couverts avec elle pour rejoindre le bar. Là-bas, elle rendit la vaisselle tout en se penchant vers le propriétaire pour lui glisser quelques mots à l'oreille. De là où se tenait Cahir, impossible pour lui de savoir ce que tramait la kitsune. Tout à coup, elle disparut avec le patron dans les "coulisses" de l'établissement. Elle réapparut deux minutes plus tard, vêtue d'une jolie petite tenue de serveuse.
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Ainsi, elle passait quasiment inaperçue et pourrait surveiller toute la salle sans problème. Elle lança un dernier clin d'oeil discret à son comparses, puis se mit au travail, commençant par débarrasser une table. Personne ne faisait vraiment attention à elle en dehors de quelques vicieux. Parfait !
Tout en s'activant, elle ne perdait quasiment pas de vue l'apatride et arrêtait son regard sur tous ceux qui faisaient mine de s'approcher ou paraissait bizarre. Quoiqu'il arrive, si quelqu'un se risquait à en vouloir à la peau de son Cahir adorer, elle lui ferait bouffer ses yeux à la petite cuillère car son arme se trouvait toujours soigneusement planquée sur elle.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le samedi 22 septembre 2012, 17:05:02
Louane lui répondit, avouant n’avoir que peu avancé... Cahir ne dit rien. Retrouver quelqu’un sur Terra était difficile, mais pas impossible. Il fallait juste connaître les bons réseaux, et c’était en partie pour cela que l’apatride avait rejoint un réseau terroriste. Sur Terra, il fallait rejoindre des groupes, ce n’était pas plus compliqué que cela. Toute la planète se résumait à un ensemble de liens et de réseaux, essentiellement ce qui concernait Nexus et Ashnard. Cette logique se heurtait un peu quand on entrait dans la sphère d’influence tekhane, mais, pour le reste, on restait dans un système féodal. Et, dans un système féodal, l’accent n’était pas mis sur l’individu, mais sur le groupe. Seule, les chances de Louane d’obtenir des informations sur son père frôlaient le néant absolu. Cahir le savait très bien, mais il n’avait jamais vraiment eu le temps de parler à la kitsune des réseaux d’informations terrans. Il faillit lui en parler, mais elle eut alors une autre idée... Infatigable, comme d’habitude. L’apatride eut un léger sourire quand Louane mentionna qu’elle l’aurait à l’œil. C’était la kitsune, son élève, qui veillait sur lui, le mentor. L’image, indéniablement, ne manquait pas d’une certaine forme d’ironie, et il la laissa partir, non sans un certain pincement au cœur.

« Ne t’en fais pas pour moi, Louane... »

Depuis qu’il avait été banni d’Ashnard, et déchu de tous ses droits, de son patrimoine, et même de sa nationalité, l’ancien guerrier ashnardien avait eu peu de véritables connaissances, peu d’amis. Et, quand bien même il était un solitaire, la présence de Louane l’avait marqué plus qu’il ne l’aurait cru. L’aider, la protéger, lui avait permis de se rapprocher d’elle, et, maintenant qu’il la revoyait, Cahir réalisait à quel point sa présence lui avait manqué. L’homme eut un léger sourire, et observa l’auberge. Son contact ne tarderait maintenant plus longtemps. Il se demandait ce que Louane avait en tête, et ne tarda pas à obtenir la réponse en la voyant revenir en tenue... En tenue de maid. L’apatride se mordilla les lèvres, et ne dit rien. C’était une tenue assez discrète, oui, mais, vu la bouille qui se tenait au-dessus, Louane ne passerait pas inaperçue. La tenue, pour être honnête, lui allait plutôt bien. Il se racla la gorge, et préféra regarder ailleurs.

Il n’eut fort heureusement pas trop longtemps à attendre, avant d’apercevoir un homme s’avancer, et se poser dans un coin. Il avait une légère capuche en toile, et, surtout, un pendentif avec une croix pendant le long de son cou. Des rides ornaient les doigts de l’individu, qui s’assit pesamment. Des bandes noires recouvraient ses poignets et ses paumes, et il commanda à Louane un pichet de vin. Cahir ignorait s’ils étaient vraiment discrets, avec leurs capuches. On aurait dit deux espions dans un mauvais film, et l’homme dut le réaliser, car il en profita pour ôter sa capuche, révélant un visage presque chauve. Il avait des cheveux blancs, des rides, et un regard acéré.

*C’est mon homme.*

Le moine avait sorti de sa poche un jeu de cartes, probablement pour jouer, et ainsi diminuer les soupçons. Cahir attendit un peu, sachant que le premier à se ruer serait le premier suspect. Un joueur un peu éméché finit par s’avancer, au bout d’une dizaine de minutes, et alla se positionner devant le moine.

« Une p’tite partie ? demanda l’homme.
 -  Si la lumière de Dieu éclaire tes mains, mon fils, alors cette lutte sera dédiée aux miracles du Sauveur » répliqua posément l’homme.

Cahir reconnaissait cette phrase pour être une formule, et était alors sûr d’avoir affaire à son homme. Le joueur haussa les épaules, puis s’assit devant le moine. Les jeux n’étaient pas proscrits dans un monastère, car ils étaient un bon moyen de réfléchir en se détendant. En revanche, les jeux d’argent, eux, étaient interdits. Mais le moine fit exception de cette règle ici. A Nexus, on oubliait toutes les lois applicables pour retenir cette règle fondamentale de la loi du plus fort, le plus fort s’exprimant dans cette ville comme le plus offrant.

La Caravan était un jeu de cartes avec six piles, chaque joueur ayant trois piles à constituer avec les cartes de son jeu. Avoir plusieurs fois les mêmes cartes, comme un dix de pique, n’était pas proscrit, et on pouvait mettre dans son jeu autant de cartes que possible, avec un minimum de 30 cartes. Le principe du jeu était de faire trois piles en cumulant les chiffres sur les cartes, pour arriver à un score compris entre 24 et 27. En-dessous, le score ne comptait pas. Au-dessus, la Caravan était surchargée. Chaque joueur commençait ainsi la partie en plaçant une carte pour former sa pile, et plaçait ensuite d’autres cartes en devant respecter un principe d’ordre. La seconde carte qu’on plaçait déterminer un ordre, croissant ou décroissant, qu’on devait suivre. En gros, si un joueur plaçait un 5 comme seconde carte, puis un 6, il ne pouvait pas mettre un 4. Le premier qui formait les trois piles remportait la manche.

Les règles étaient à la fois simples et complexes, et se compliquaient quand on prenait en compte les atouts : la Dame, le Roi, et le Joker. La Dame permettait d’inverser l’ordre d’une pile, et de pouvoir, concrètement, placer n’importe quelle carte après une autre carte. Le Roi permettait de doubler la valeur d’une carte. Un Roi placé sur un 9 donnait ainsi une valeur de 18, mais on pouvait cumuler les Rois sur une même carte. Le Joker, lui, permettait de retirer une carte du jeu. Les atouts, contrairement aux simples cartes, pouvaient se placer sur n’importe quelle pile, même les piles adverses... D’où la nécessité de bien faire son jeu, et d’avoir toujours en main des atouts pour, soit embêter l’adversaire, soit se sortir d’une situation compliquée.

Le moine s’avérait plutôt doué dans cet art, et, après deux ou trois parties, le joueur qui l’avait rejoint partit. Le moine battit à nouveau les cartes, et Cahir rebut un peu de vin. Un second protagoniste vint, et le moine répéta la même formule qu’au premier, qui offrit encore une réponse vaseuse. Venir en tant que joueur était une bonne idée ; la moitié des clients étaient des joueurs. Cahir attendit que le second joueur se fasse plumer, et ne décide de rejoindre le moine. Il lui présenta son jeu, et s’assit devant lui.

« Si la lumière de Dieu éclaire tes mains, mon fils, répéta l’homme, alors cette lutte sera dédiée aux miracles du Sauveur. »

Cahir s’humecta les lèvres, et répondit donc la formule qui avait été convenue :

« La lumière de Dieu ne m’éclaire plus depuis des années, mon père.
 -  C’est un péché, mon fils, décréta l’homme d’un ton sombre.
 -  Tout comme jouer aux cartes en misant avec de l’argent », répliqua calmement Cahir.

Il y eut un court moment de silence, et l’apatride rajouta :

« Et je crains fort que la lumière de Dieu n’éclaire plus cette ville depuis longtemps...
 -  La lumière de Dieu éclaire la Création toute entière, mais des nuages ont terni sa lueur. »

Cahir constituait son tas parmi toutes les cartes qu’il avait. Lors du jeu, il se battrait avec cinq cartes, et le joueur d’en face devait mélanger les cartes de l’autre, pour éviter des tricheries. Comme Louane se rapprochait d’eux, Cahir s’éclaircit la gorge, tourna la tête vers elle, et lança, sur un ton neutre, professionnel :

« Une carafe de vin, je vous prie. »

Louane était maintenant devenue une espèce d’espionne, et il se doutait que l’image devait ravir l’intrépide kitsune. Elle se rapprocha donc du comptoir, quand un client sur un banc l’arrêta en se levant devant elle. Il puait l’alcool à plein nez, et baragouina quelques mots :

« T’es sexy comme neko serveuse, toi, ma belle... J’t’em... J’tembauche, yeps ! A la santé de la neko, les gars !! »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le dimanche 23 septembre 2012, 15:22:56
Ça pour sûr, le statut d'espionne infiltré était vraiment super excitant pour la kitsune qui s'en donnait à coeur joie ! Cependant, elle ne prenait pas son rôle à la légère et restait extrêmement attentive à ce qui se passait autour d'elle. Y pas à dire, elle se fondait dans le décor ! Enfin presque. Certains regards louchaient un peu trop sur elle, si bien qu'elle s'imaginait, au départ, qu'il s'agissait de tueurs ayant repéré son manège avec Cahir. Mais à croiser certains clins d'oeils et autres gestes pervers, elle eut tôt fait de comprendre. La poisse ! Et elle qui détestait ça ! Elle du faire des efforts incroyables pour ne pas craquer et foutre le nez de celui-ci dans sa part de tarte ou renverser la cruche de vin sur le crane d'un autre. Bande de vicieux ! Tu parles d'un rôle discret, tien ! Elle aurait mieux fait d'aller se caler dans un coin. Bien que de là, elle aurait eut une vue bien moins pratique. En tant que serveuse, ça paraissait beaucoup plus efficace, non ?
Louane se contentait alors de lever les yeux au ciel, de soupirer, ou bien d'afficher un sourire et un rire hypocrite lorsqu'on lui faisait des remarques déplacées ou qu'une main venait frôler sa croupe. A quoi jouaient leur femme le soit pour que tous ces ivrognes soient aussi chauds ? Il allait falloir qu'elles se remuent, hein !

Bref. La kitsune continuait son manège, évitant avec agilité les petites mains baladeuses, répondant à la demande des clients avec professionnel. C'était pas comme si c'était le première fois qu'elle faisait cela. A la différence qu'autrefois, on l'ignorait complètement ou bien on l'humiliait. Elle avait sans doute aujourd'hui plus de prestance et d'assurance. Elle finit elle aussi par repérer le moine, persuadée qu'il s'agissait là du contact de Cahir. Elle prit donc soin de le surveiller sans que cela paraisse déplacé. L'apatride ne tarda pas à rejoindre la table, masquant leur petite conversation derrière un jeu de carte tout ce qu'il y a de plus banal. Bon. Il était maintenant temps de ne rien laisser passer. A tout moment, un espion pourrait tout faire rater et mettre un gros bordel dans l'auberge. Louane redoubla donc d'attention.
A un moment donné, passant près de la table des deux hommes, Cahir lui commanda une carafe de vin. Avec un air incroyablement détaché, elle hocha la tête, déposa la panière de pain qu'elle était venue donner à une table voisine, puis repartit vers le bar. Son coeur commençait à battre follement dans sa poitrine, comme si elle sentait le malheur arriver. Elle espérait se tromper.

A hauteur du comptoir, elle ouvrit la bouche pour commander le vin lorsque qu'un client bien éméché l'accosta. Louane ne put réprimer une grimace en se bouchant le nez sous l'haleine fétide et alcoolisé du client. Et comme si c'était suffisant... il la traita de Neko. Les yeux de la jeune femme se mirent à briller sous l'injure mais elle se mordit la lèvre inférieur pour éviter un esclandre. Ce n'était vraiment pas le moment de se faire remarquer et de déclencher une bagarre. C'est pas que l'envie lui manquait de lui balancer un ping dans la tronche mais bon. Mauvaise idée encore. Elle se contenta donc de siffler entre ses dents :

- J'ai déjà un boulot, merci quand-même...

Gros naze. Il se mit à hurler pour trinquer à sa santé et Louane se recroquevilla, grimaçant, désirant sans doute disparaître sur le champ. Mais quel idiot celui-là !! Bon bah pour le coté discret, on repassera ! La kitsune soupira,  plaquant une main sur son front tout en remuant la tête d'un air désespérée. Mais quel débile ! Mais quel débile ! Remarque valait mieux qu'on se concentre sur elle plutôt que sur Cahir, non ? Elle inspira une grande bouffée d'air pour se calmer et afficha un sourire faux.

- Ah ah, c'est gentil. Bon, excusez-moi j'ai du travail, hein.

Elle commandait le vin lorsque l'homme se pressa contre elle, entourant sa taille avec son gros bras. Louane grimaça de dégoût lorsqu'il avança son visage et plaqua ses deux petites mains contre le joue de celui-ci pour l'éloigner de son visage. Arrgh... mais quelle horreur !

- Attend ma p'tite, y a pas le feu, reste un peu avec nous ! Si c'est de l'argent que tu veux j'en ai, et je double même ton salaire si t'accepte de grimper avec moi à l'étage quelque minutes, hein ? Qu'est-ce t'en dit ?

Louane se retint de ne pas vomir. Oh non ça plutôt crever, tiens ! Avec cette face de rat imbibé d'alcool ? Il pouvait toujours courir. Finement et souplement, elle passa sous son bras pour se défaire de son étreinte et agrippa le pichet avant de filer entre les tables. Quel boulot, je vous jure ! Un peu sur les nerfs mais se forçant à rester concentrée, elle alla déposer le vin sur la table. Comme elle n'avait aucune envie de retourner trop près du comptoir pour le moment, elle demanda d'un air innocent :

- Il vous fallait autre chose, messieurs ?

Elle sortit son plus délicieux sourire, se penchant alors légèrement, faisant ressortit sa poitrine qui s'était bien développée depuis qu'elle avait quitté Cahir. Elle faisait cela pour titiller l'apatride bien sûr mais ne fit pas durer la provocation très longtemps à cause du moine. Tout juste quelque seconde avant de se redresser de poser ses mains sur ses hanches d'un air détaché. De toute manière, toute les serveuses se conduisaient ainsi, voir même pire, alors... elle ne faisait que se fondre dans la masse, hein ? Tout en s'amusant un peu de voir la réaction de son cher guerrier bien sûr.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le dimanche 23 septembre 2012, 16:50:50
Cahir était en train de faire son tas de cartes, écartant celles qui étaient inutiles. Il veillait toujours à avoir de grosses cartes dans son jeu, essentiellement des cartes entre 7 et 10, avec un certain nombre d’atouts pour, soit retarder l’adversaire, soit de sortir de situations complexes. Le moine avait déjà son jeu, et attendait. Lorsque tout fut prêt, les deux tas changèrent de main, et Cahir mélangea le paquet de son adversaire, ce dernier en faisant de même. Il avait des doigts abîmés, signe qu’il devait travailler avec des outils depuis de nombreuses années. Probablement un fermier, ce qui n’avait rien de surprenant. Les moines cultivaient leurs propres potagers, après tout. Il mélangea la carte avec fermeté et assurance, sans trembler. Un homme sûr de lui, qui avait acquis avec l’âge l’expérience et l’assurance. L’apatride se sentait étrangement nerveux, et se forçait à ne pas regarder Louane. Il jetait parfois quelques regards curieux, et vit que sa belle serveuse était embêtée par des clients, mais réussit à s’en défaire.

*N’attire pas l’attention, bordel ! Quelqu’un qui regarde partout comme un demeuré est un amateur !*

Le moine rendit à Cahir son jeu, qui fit de même, et on sortit, au hasard, huit cartes. Trois des huit cartes constitueraient l’ouverture de chaque caravanet une carte s’ajouterait ensuite à chaque tour, la première du paquet. Cahir contempla ses cartes, et plaça plusieurs cartes. Un 7, un 9, et un 6.

« Vous avez eu l’air d’avoir une mauvaise journée, mon fils, commenta simplement l’homme.
 -  Mauvaise chute dans l’escalier... expliqua rapidement Cahir.
 -  Veillez à vous méfier, par la suite, les marches peuvent parfois être retorses...
 -  Je prends note de votre avertissement. »

Cahir plaça un 10 en-dessous du 9, et le moine en profita pour doubler son 10 d’un Roi. Sa pile se retrouvait ainsi surchargée, avec une valeur de 29. L’apatride grogna, et utilisa un Joker, qui fit disparaître le 10 et le Roi. Entre-temps, Louane revint vers eux, et Cahir tourna la tête... Avant de loucher sur la poitrine de la kitsune, que cette dernière exhibait sans aucune crainte. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle le narguait, et il s’humecta les lèvres, se retenant de trop loucher sur ses seins. Sa poitrine avait légèrement grossi, et, avec cet uniforme, et le fait qu’elle la bombait en se penchant, il la voyait encore mieux. Cahir rougit légèrement, et se racla la gorge, se replongeant sur son jeu.

Le moine n’avait rien vu, et Cahir se mordilla les lèvres. Il avait brièvement eu envie d’arracher la tenue de Louane pour la prendre sauvagement sur la table. Il n’avait pas couché avec une femme depuis plusieurs semaines, maintenant, et Louane semblait vouloir jouer avec lui... La femme était décidément bien insouciante, ce qui exaspérait Cahir autant que l’attirait. Visiblement satisfaite de son petit effet, elle se redressa, et demanda s’ils voulaient autre chose. Cahir s’humecta les lèvres.

« L’addition, Mademoiselle... »

Il regarda ensuite son jeu, et recommença à jouer. La partie s’éternisait, sans que les deux individus ne se mettent à parler de choses confidentielles.

« Comment vous appelez-vous, mon fils ? demanda subitement le moine.
 -  Bill, répondit ce dernier. Et vous ?
 -  Ken ».

Bill et Ken, tu parles d’un duo ! Ce n’était sûrement pas son vrai nom non plus. La partie se poursuivait donc, et le moine la termina en plaçant un Roi sur un 5 de Cahir, amenant son total de points de sa troisième pile à 25. Surpris devant un tel choix, alors que le moine aurait pu al mettre sur le 10, l’apatride le regarda, puis regarda la carte, la tourna... Et réussit à ne pas montrer sa surprise en voyant les indications qu’il recherchait. Il les mémorisa rapidement, et rendit la carte à l’homme en hochant la tête.

« Merci pour la partie, Ken.
 -  De même, mon fils. Que les pas de Dieux vous accompagnent. »

Cahir s’écarta alors, tandis que le moine restait là, rangeant la carte dans l’une de ses poches. Il la détruirait ensuite, afin d’effacer toutes les preuves, et Cahir alla voir Louane, payant l’addition, tout en laissant sur l’arrière de la note un petit mot, donnant le numéro de sa chambre, en lui demandant de le rejoindre dans une demi-heure.

« Je vous souhaite bon courage pour votre soirée, Mademoiselle » glissa-t-il à son attention avec un léger sourire bienveillant.

Cahir se retourna ensuite, et grimpa les escaliers menant dans les chambres de l’auberge, légèrement excité, et pas uniquement à cause des informations du moine, mais aussi, et surtout, à cause de la délicate kitsune. S’il ne se contrôlait pas aussi bien, il aurait même une érection en montant dans l’escalier.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le dimanche 23 septembre 2012, 18:19:14
Louane était plutôt contente de son petit effet sur Cahir, il fallait bien l'avouer. Il était bien la seule personne avec laquelle elle se permettait de se comporter ainsi, sans doute parce qu'elle avait entièrement confiance en lui. Et puis sans mentir, Cahir était un homme qui l'attirait beaucoup et elle non plus n'avait pas touché d'homme depuis un petit moment. Elle avait eut des mauvaises rencontres évidemment... ais elle se garderait bien d'en parler à l'apatride. Pas parce qu'elle craignait une quelconque colère mais plutôt par honte. Elle en était assez dégoûtée elle-même alors pas la peine d'en rajouter. Cahir finit par lâcher qu'il désirait l’addition et, un petit sourire amusé aux lèvres, la jeune femme hocha la tête et repartit en direction du comptoir. Entre temps, un client lui demanda une assiette de sanglier rôtit. Louane parvint, non sans mal, à éviter de nouveau l'ivrogne de tout à l'heure pour commander le sanglier à la cuisine et revenir pour préparer la note de Cahir. Ceci fait, elle prit le temps d'échanger quelques mots amicaux avec une autre serveuse juste avant que l'apatride n'approche du comptoir. Toujours aussi souriante et lumineuse, la kitsune encaissa l'homme et n'oublia pas de lui lancer un petit clin d'oeil suivit d'un "Merci, je vous souhaite également une excellente soirée". Tu m'étonne. Tandis que l'homme grimpait les escaliers, la jeune femme ne le quitta pas des yeux, un petit sourire sournois au visage. On lui tapota soudain l'épaule et la kitsune se tourna vers la serveuse de tout à l'heure.

- Et alors ? On craque pour un musclé ?

Louane rougit brusquement et se mit à rire nerveusement en passant sa main dans ses cheveux et en tentant de se justifier bêtement. Mais l'autre n'était pas dupe et, amusée, l'envoya apporter de l'eau et des sandwichs à une table. La jeune femme s’exécuta en poussant un soupir. Il allait falloir terminer son service avant de rejoindre Cahir. Il lui avait laissé le numéro de sa chambre sur la note, et elle espérait ne pas être retenue ici trop longtemps.
Finalement dynamique et efficace, elle ne tarda pas à terminer son travail. Une fois la majorité des clients partis, elle prit son petit salaire de la soirée, récupéra ses affaires, et s'empressa de monter à l'étage sans trop se faire remarquer. Avant de frapper à la porte, elle arrangea sa petite tenue, passa sa main dans ses cheveux pour les remettre en place et finalement, au lieu de frapper, pénétra dans la chambre directement. Elle referma derrière elle, s'appuyant sur la porte avec un sourire et un regard provocateur. Apercevant Cahir, elle lança :

- Oups. Je suis désolée Monsieur, je crois que je me suis trompée de chambre...

Plus provocatrice encore, elle déposa un doigt sur ses lèvres puis mordilla le bout de l'ongle de son index, plongeant un regard brillant et pénétrant dans celui de l'apatride.
Finalement, elle quitta la porte et s’avança vers l'homme d'une démarche féline, glissant un doigt le long de son torse sans le quitter des yeux. Puis elle se colla contre lui, souriant d'un air charmeur :

- Ce n'est pas grave... je vais en profiter pour être à votre entière disposition. Faîtes de moi ce qu'il vous plaira Monseigneur...

Elle se retint de rire, se plaisant à aborder ce jeu de rôle plutôt osé. Mais quel plaisir de titiller ainsi l'apatride ! Elle le désirait fortement et avait hâte de retrouver avec lui le plaisir de faire l'amour...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mardi 25 septembre 2012, 01:10:51
Dans sa chambre, Cahir commença par allumer quelques candélabres, puis par raviver le feu qui mourait tranquillement dans la cheminée. Il retira ensuite son manteau, et se rendit dans la salle de bains. C’était une assez belle chambre, comprenant deux pièces, ce qui était presque du luxe. Devant le miroir, il observa son visage boursouflé, et sortit une espèce de pommade spéciale aux propriétés magiques. Elle était très inflammatoire, mais assez efficace, et il en aurait besoin pour être présentable devant Louane. Étrangement, le fait de savoir que la kitsune approchait l’encourageait à être un peu plus présentable. Il appliqua donc la lotion sur les plaies, en grimaçant, mais voir sa peau cicatriser rapidement le rassura un peu. Il eut même un léger sourire, et ôta ensuite son haut. Il avait également quelques cicatrices sur le torse, mais, comme elle sétaient assez discrètes, il préféra les laisser. Torse nu, Cahir se rendit dans la pièce principale, et s’empara d’une chemise à manches courtes. Il la mit sur ses épaules, réajusta le col, et faillit mettre le premier bouton quand la porte s’ouvrit.

*Déjà ?!*

Il fallait croire que mettre ce baume sur son visage avait été plus long que prévu. Il se retourna donc, et eut un frisson en voyant Louane s’avancer timidement, jouant un rôle, avant de refermer la porte. Cahir ne dit rien, sentant son érection venir. Elle avait choisi de conserver sa délicieuse tenue de maid, tenue qui la rendait encore plus exquise, et il frémit, se rappelant quand il lui avait fait l’amour...Son corps chaud et doux, ses gémissements, lui revinrent à l’esprit, et il rougit légèrement, alors que Louane se rapprochait, se collait presque contre lui, en posant ses doigts fins et tendres sur son torse, écartant les pans de sa chemise pour remonter sur ses biceps, la poitrine de Louane frôlant sa peau. Cahir déglutit faiblement, ayant un peu de mal à respirer. Louane portait de longs gants noirs, et il se retint de lui dire que les longs gants fins féminins le faisaient craquer... Son fantasme personnel, en quelque sorte.

Sa main gauche attrapa la main droite de Louane, la relevant, et il embrassa délicatement sa paume, penchant un peu la tête, avant de la regarder, de brièvement loucher sur ses seins, puis de sourire, reprenant ses esprits. Elle avait probablement du sentir son érection en se collant contre lui, mais ça ne le gênait pas. Au contraire, même.

« C’est... C’est une bonne manière de se rattraper, Mademoiselle. »

Il se prêtait également au jeu, et relâcha la main de Louane, lentement, puis se pencha vers elle, et l’embrassa sur les lèvres. Ce baiser fut magnifique. Cahir l’avait tellement désiré, et la bouche de la kitsune était comme dans ses souvenirs. Tout en goûtant à ses lèvres, il avait légèrement soulevé la petite Louane, une main la tenant par les cheveux. Il prolongea volontiers le baiser pendant quelques secondes, avant de finalement la relâcher, souriant lentement, son nez frottant contre celui de la femme.

« Il n’est toutefois guère prudent de se perdre dans des chambres, brave servante... Qui sait sur qui vous pourriez tomber, hum ? »

Il l’embrassa dans la nuque, son sexe tendu tapant contre son bassin. Elle n’était plus vierge, et Cahir pouvait donc se permettre d’être avec elle légèrement pervers, ce qui ne serait pas pour le déranger, loin de là. Se blottissant un peu plus contre elle, il glissa donc dans le creux de son oreille :

« Comme sur quelqu’un qui pourrait adorer vous voir retirer son pantalon, et poser vos si délicates mains sur son sexe en souffrance... »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mercredi 03 octobre 2012, 17:38:13
Rien n'aurait put faire plus plaisir à la jolie renarde que de se retrouver enfin seule à seule avec l'apatride. Elle imaginait, avec une certaine joie, que ce désir était réciproque et elle ne comptait pas le décevoir. Elle aurait aimé être une femme expérimentée pour être certaine de faire grimper l'homme jusqu'au septième ciel, faire en sorte qu'il n'oublie jamais ce moment, qu'il soit le plus délicieux qu'il n'ait jamais connu. Malheureusement, elle n'en était pas là et n'était certainement pas à la hauteur des autres femmes qu'il avait put conquérir. L'idée qu'il ait couché avec d'autres partenaires, même pendant leur séparation, ne la dérangeait pas plus que cela. Bien sûr, il y avait bien une pointe de jalousie qui traînait pas là mais elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas retenir Cahir. C'était un homme plutôt solitaire et avec des ambitions énormes qui la dépassait complètement encore. Elle n'était pas à la hauteur. Elle n'était pas à CA hauteur. Mais tant pis. Elle voulait juste passer encore du temps avec lui et sentir son corps contre le sien et son sexe en elle. Elle ne se le cachait pas, elle était gourmande et excitée par ce qui se profilait.
Jouant ce petit jeu complètement improvisé, le demoiselle fut ravie de s'apercevoir que cela excitait Cahir également. Rien de plus délicieux que de plaire à un homme, surtout quand il s'agissait de l'apatride en ce qui la concernait.

Elle se mordilla doucement la lèvre, sans le quitter des yeux. Lorsqu'il l'embrassa, elle fut transportée dans une myriades de sensations exquises. Le désir grimpa encore et elle apprécia réellement le goût des lèvres du soldat. Elle aurait aimé ne plus jamais s'en détacher. Elle entoura le cou de Cahir et se pressa contre lui pour prolonger encore ce baiser et en profiter davantage.
Puis il sourit, jouant lui aussi ce petit jeu en la mettant en garde sur les personnes que lesquelles elle pourrait tomber. Louane eut un sourire et un regard coquin. Elle souffla :

- S'il s'agit de manquer de prudence pour tomber entre vos mains, Monsieur, je suis prête à risquer ma vie.

Il l'embrassa dans la nuque et elle frissonna, d'autant plus lorsqu'elle sentit le sexe de l'homme un peu dur contre son bassin. Elle était également de plus en plus émoustillée elle-même mais tentait de paraître plus détachée. Cependant, ses joues colorées devaient la trahir un peu. Il lui glissa soudain à l'oreille une phrase qui ravie la kitsune. Elle passa sa langue sur ses lèvres et regard de nouveau Cahir dans les yeux, commençant à défaire lentement le pantalon qu'il portait.

- Avec plaisir Monsieur. Je suis votre obligée ce soir...

Elle termina de défaire le vêtement et le fit descendre jusqu'aux chevilles. Puis elle se laissa glisser très lentement sur les genoux et fit courir un souffle chaud tout doucement le long du sexe de l'apatride au travers du tissus de son sous-vêtement. Ceci-fait, elle fit descendre également celui-ci pour découvrir enfin le sexe tendu qui lui était offert. Elle prit un air impressionné, prenant alors le sexe entre ses mains pour le caresser.

- Ça alors ! Quel membre ! Monsieur est sacrément bien bâtit...

Elle donna un petit coup de langue chaude sur son gland puis passa celle-ci sur ses lèvres.

- Hum...

Elle continua de caresser le sexe avec un peu plus d'habilité, s’appliquant à lui donner le plus de plaisir possible. Elle faisait en sorte de ne pas masquer la vue de sa poitrine non plus. Tant qu'à tout mettre en valeur et à l'exciter encore un peu, autant mettre le paquet !

Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 04 octobre 2012, 00:59:41
Dans cette chambre d’auberge, Cahir se sentait bien mieux... Bien mieux qu’il y a une heure, où son humeur était plutôt morose. Sa rencontre avec le moine, et les informations que ce dernier avait pu transmettre, étaient désormais bien loin dans l’esprit embrumé du guerrier. L’apatride était excité... Indéniablement. Mais, honnêtement, comment aurait-il pu en être autrement ? Louane était l’une des femmes les plus belles qu’il eut rencontré au cours de sa triste existence, une jeune femme énergique, un brin insouciante, et dont la beauté était comme un rayon de soleil dans l’univers triste et solitaire de l’ancien Corbeau Noir. La revoir... C’était presque un cadeau divin... Si Cahir avait encore cru que les divinités se souciaient du sort des mortels, il y aurait sans doute cru, et sentir les mains de Louane sur les lacets de son pantalon, sentir son souffle près de ses lèvres, l’excitait énormément. Elle se baissa vers son membre, et l’érection de Cahir se renforça. Ce dernier serra les lèvres, frémissant lentement, avant de sentir les mains gantées de Louane saisir son sous-vêtement, et tirer dessus. Il sentit le bout du tissu glisser le long de sa verge, et, ensuite, son membre nu s’exhiba devant la femme. Cahir avait les joues légèrement rouges, ressentant le désir, l’envie de la baiser sauvagement... Il en avait la gorge sèche, et les propos de Louane ne l’aidaient vraiment pas à rester calme :

« Ça alors ! Quel membre ! Monsieur est sacrément bien bâtit... »

Il frémit à nouveau, la gorge sèche, et regarda la belle Louane. L’embrasser lui avait rappelé leur première fois... Il y repensait avec nostalgie, et avec un certain regret.

*Tu n’aurais pas du la laisser partir...*

Maintenant qu’elle était là, près de lui, et qu’ilsentait ses délicieux doigts pétrir sa verge, glisser le long de sa chair, l’apatride réalisait à quel point elle lui avait manqué, et à quel point il aurait aimé pouvoir lui faire encore l’amour... Un retard qu’il comptait bien rattraper maintenant. Louane avait approché le bout de son sexe près de ses lèvres, dans un commencement de fellation qu’elle interrompit rapidement, frustrant le guerrier. Ayant de plus en plus chaud, ce dernier acheva de se déshabiller, retirant pour de bon sa chemise. Entièrement nu, il tendit l’une de ses mains pour caresser les cheveux de Louane, lentement, tendrement, frémissant.

Elle jouait avec lui, caressait son sexe, attisait le feu de ses passions. Il soupira lentement, ferma les yeux, les rouvrit, loucha sur les seins de la kitsune, qu’elle mettait soigneusement en évidence... Il fallait croire qu’elle s’était un peu améliorée dans ce domaine depuis la dernière fois ! L’apatride en était amusé. Il ne doutait pas un seul instant que Louane avait du avoir des prétendants au cours de ses pérégrinations... Dans un sens, c’était une bonne chose, car ça permettait d’élargir le champ des possibles.

« Ha... Hum, on m’avait dit que le service de chambre serait de qualité... Et on ne m’a pas menti... »

Il la complimentait, la félicitait, essayant de rester dans le jeu implicite qu’ils s’étaient fixés. Ses mains continuaient à caresser les cheveux de Louane, et il se déplaça lentement, délicatement, de manière à placer son sexe devant le visage de la femme, devant ses belles lèvres.

« J’aurais bien envie de récompenser un tel... Entrain pour le travail... »

Le bout de son sexe tapota contre les lèvres de Louane, cherchant à glisser dans sa bouche pour lui permettre d’y goûter. C’était une sorte de grosse sucette que la femme ne pourrait qu’apprécier autant que lui, au moins.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le samedi 26 janvier 2013, 14:44:01
Louane aussi commençait à se dire qu'elle n'aurait jamais du laisser son bel apatride derrière lui. Le jour où elle avait prit sa décision, elle n'avait pas dormit de la nuit. Son passé la dévorait et elle avait eu besoin d'en savoir plus pour se reconstruire, même si cela devait dévier sa route de celle de Cahir. Elle ne lui avouerait jamais, mais à l'instant même où elle avait tourné les talons pour s'éloigner, elle avait fondu en larmes. Si elle s'était mise à courir, ce n'était pas le besoin pressent de retrouver son père ni l'appel de l'aventure. Elle fuyait. Mais ça, c'était un secret.
Sa route avait de nouveau rejoint celle du guerrier pour un temps indéfinis. Mais peu importe le temps que cela prendrait, elle comptait surtout profiter de chaque seconde. Elle caressait le membre de l'apatride avec soin, faisant grimper le plaisir de l'homme petit à petit. Celui-ci présenta soudain sa verge devant ses lèvres, tout prêt, lui montrant ainsi l'envie qui le titillait. Les yeux de la kitsune brillèrent et elle les leva un instant pour les plonger dans ceux de Cahir. Qu'il était beau ! Elle sourit doucement et dit :

- J'aime ce genre de récompense.

Elle ne fit pas attendre l'homme plus longtemps et engouffra le sexe dans sa bouche. Elle le fit lentement et délicatement glisser jusqu'au plus profond de sa gorge. C'était si lent d'ailleurs que l'apatride devrait le ressentir comme un véritable supplice. Ceci-fait, elle entama enfin des vas et viens très doux et profonds, ressortant parfois entièrement le sexe de sa bouche pour mieux la reprendre entre ses lèvres. Petit à petit, le rythme s'accéléra tandis qu'elle prenait plaisir à sucer le membre et que son intimité s'humidifiait. Elle désirait que cet homme la prenne et l'attente devenait tout aussi douloureuse pour elle. Finalement, elle s'arrêta et plante son regard dans celui du beau brun pour se redresser, remontant sensuellement contre son corps en attardant très lentement sa poitrine sur son sexe. Son visage près du sien, elle caressa délicatement la joue de l'homme. Elle avait presque oublié le jeu qu'elle était en train de jouer.

- J'ai tant envie de toi Cahir. Prends-moi maintenant comme tu le souhaite. Je suis à toi.Je veux que tu me prenne !

Elle referma ses lèvres avec fougue sur celles de l'apatride, l'attirant contre elle pour l’entraîner dans sa chute sur le lit. Ses baisers exprimaient tout le désir et l'envie qui la possédait; incendiait son corps et subjuguait son esprit. Elle n'attendait plus que lui, elle voulait qu'il soit fort et fougueux comme il l'avait toujours été. Elle voulait être à lui et à lui seul cette nuit pour ne pas avoir à penser au lendemain.
Ses doigts ses faufilaient dans la chevelure du guerrier, puis sur sa peau. Le tissus glissait parfaitement le long de son dos et de ses épaules. Le souffle court, elle n'attendait plus que lui.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le dimanche 27 janvier 2013, 15:02:01
Louane... La petite Louane, une femme qu’il avait rencontré par hasard dans un village, alors qu’il errait sur les routes de Terra. Belle, petite, nerveuse, et agitée, elle avait tout pour lui plaire. La revoir était comme un cadeau des Dieux, une récompense. Il n’allait pas la laisser partir à nouveau, pas si facilement. Jadis, il avait admis qu’elle se sépare de lui, car elle avait des problèmes qu’elle voulait régler ça. Il avait mis ça sur le dos de l’honneur, une notion très importante pour lui, même si, en tant qu’apatride, il n’avait théoriquement aucun honneur. Elle était maintenant devant lui, et les deux avaient des prérogatives. Cahir travaillait pour Versen, au sein d’une cellule terroriste, et elle... Il avait du mal à croire qu’elle soit une simple serveuse, alors qu’elle avait un talent inégalé pour la débrouillardise, et pour se mettre dans des situations complexes... Mais l’heure n’était pas encore venue de parler de ce genre de choses. Leurs retrouvailles étaient pour le moment purement physiques, car leurs corps avaient également besoin de se retrouver. C’était un désir qui était né presque immédiatement quand il l’avait vu, et quand il avait réussi à lui reparler. Maintenant, entre ses jambes, Louane était en train de lui faire une belle fellation, lui rappelant les nombreuses fois où ils avaient fait l’amour dans al forêt. Il lui caressait lentement les cheveux, soupirant doucement. Son membre enflait dans sa bouche, et elle finit par se relever, lui arrachant un léger sourire, avant de se presser contre lui.

« J'ai tant envie de toi Cahir. Prends-moi maintenant comme tu le souhaite. Je suis à toi. Je veux que tu me prenne ! »

Comment refuser une telle demande ? C’était dit avec une telle passion... Cahir sentit son pouls s’emballer, et la femme alla alors l’embrasser avec passion. Tendant sa main, l’apatride agrippa ses cheveux, et posa l’autre sur ses fesses, répondant avec la même passion à son baiser. Elle était aussi belle qu’énergique, aussi enjouée que passionnante, et l’apatride sentit son désir s’accroître encore plus. Cette femme l’excitait comme jamais...  Bien au-delà de son ancienne femme, avec qui il avait toujours eu des rapports plus formalistes. Avec elle, avec cette petite Terranide qui détestait qu’on la traite de « neko », son élève et amante, il sentait des désirs forts, une sorte d’appel à la liberté. Avec elle, il était très libre, et c’était un sentiment magnifique.

Tout en l’embrassant, il entreprit de lui ôter ses derniers vêtements, ainsi que les siens. Les deux amants finirent ainsi nus, tandis que Cahir était toujours perturbé par cette femme. Il ne savait pas trop comment déterminer ce qu’il ressentait pour elle, mais cette attirance se préciserait. Nu, il alla la plaquer contre le mur, ses petites fesses heurtant ce dernier.

« Alors, je vais te satisfaire... Nous avons un retard à rattraper, toi et moi. »

Il comptait lui faire l’amour de bien des manières, et allait commencer contre le mur. Il posa l’une de ses mains sur son sexe, ce membre qui envoyait des ondes de douleur dans son corps, et le dirigea vers les cuisses de la femme. Il l’enfonça à l’intérieur, yeux clos, et poussa un long soupir de plaisir, avant de commencer à la pénétrer, assez rapidement, enfonçant son membre en elle, donnant des coups de bassins de plus en plus prononcés, au fur et à mesure qu’il s’enfonçait en elle.

« Hummm... Tu es toujours aussi délicieuse, Louane ! »

C’était un vrai régal !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 29 janvier 2013, 01:46:45
Comment ne pas répondre à l'appel d'un corps aussi rude et beau que celui de Cahir ? Certes, celui-ci avait légèrement été malmené durant tout ce temps, victime de maintes et maintes aventures dangereuses. Pourtant, cela ne faisait que accroître son charme. C'est vrai, beaucoup de femmes aiment ce genre de grand guerrier recouverts de cicatrices comme d'autres collectionnent les trophées. Mais ce n'était pas seulement ce qui avait poussé la kitsune à se poser des questions sur ses sentiments envers lui. Il ne s'était pas contenté de lui sauvé la mise le jour de leur rencontre. Il avait été le premier à la voir autrement qu'une petite idiote sans cervelle et sans avenir. Il lui avait fait confiance et mieux encore, il lui avait redonné le goût de vivre, lui avait donné un but. Elle lui devait absolument tout. Elle ignorait encore comme le remercier mais peu importe. Cette nuit, comme d'autres nuits auparavant, elle se donnait entièrement à lui avec un incroyable plaisir. Voilà encore une chose que possédait l'apatride par rapport aux autres.
Louane se laissa complètement aller dans les bras du guerrier, son coeur battant de plus en plus au fur et à mesure des caresses et des gestes de son partenaire. Faisait-il vraiment aussi chaud ou est-ce que ça venait d'elle ? Il n'y avait qu'à voir ses joues colorée par tout ce sang qui bouillonnait en elle, véritable illustration de son désir. Elle lui rendait fougueusement ses baisers, l'aidant à se débarrasser des derniers vêtements qui les recouvraient.
Il la plaqua contre le mur, ce qui excita encore davantage la jolie rousse qui plongea son regard dans celui de Cahir, avant que celui-ci ne prenne la parole et ne la pénètre.
Louane laissé échapper un doux gémissement, profitant pleinement de cette sensation qui, de la part de cet homme, lui avait tant manqué. Ça n'avait décidément rien à voir avec les aventures qu'elle avait vécue jusque là. Peut-être parce que son coeur y était plus sensible. Son plus grand désir était surtout qu'il y prenne autant de plaisir qu'elle. La kitsune rougit encore un peu plus face au compliment qu'il lui dévoila.
La jeune kitsune avait l’impression d'être au paradis. Soupirant de plaisir, elle tenta de suivre le rythme avec son bassin pour davantage encore de sensation. Elle laissa aller sa tête contre le mur, offrant sa gorge à l'apatride alors quelle caressait son dos du bout des ongles. Elle entoura les hanches de l'homme avec ses jambes pour plus de confort et reprit de nouveau les lèvres du guerrier avant de soupirer :

- Oh Cahir... c'est si bon !

Tous ses sens étaient en éveil face à ce délicieux assaut. Si seulement ça pouvait durer éternellement ! Heureusement, la nuit ne faisait que commencer. Elle caressait la peau de l’apatride avec ses mains, enserrait ses hanches avec ses jambes, tandis que sa jolie queue rousse montait et descendait sur la colonne vertébrale de l'homme pour le faire frissonner. Que n'aurait-elle pas donné pour avoir le courage de lui avouer ce qui rongeait son coeur romantique ? Trop romantique sans doute...
Elle aurait voulue se montrer plus entreprenante encore mais préférait, pour le moment, laisser les rennes à l'apatride pour le contenter au mieux dans les postures de son choix. Et il faisait ça tellement bien !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 31 janvier 2013, 12:16:47
Pénétrer Louane était un véritable bonheur, un plaisir constant qui, à chaque fois, se renouvelait. La petite kitsune avait un corps magnifique, des hanches parfaites, une silhouette superbe. Physiquement, elle était à la hauteur de son mental : une femme aventureuse, une femme similaire en bien des aspects à l’apatride. Comme lui, elle n’avait aucun foyer, vivant le long des routes, ses affaires avec elle. Et, plus il la pénétrait, plus Cahir réalisait à quel point le corps de cette femme lui était précieux, et à quel point il aimait ça. Ce genre de vie conduisait naturellement à développer la solitude, ainsi qu’une relative forme de paranoïa. Dans ce genre de vie, on avait ainsi rarement tendance à se faire des proches. Et, paradoxalement, on tenait un peu plus aux rares compagnons de confiance qu’on pouvait se faire. Louane en faisait partie, et Cahir la pénétrait avec toute la puissance dont l’ancien guerrier d’élite était capable.

« Oh Cahir... c'est si bon ! » soupirait Louane entre plusieurs baisers aussi rapides que passionnés.

Elle se cramponnait fermement à lui, ses jambes l’entourant autour du bassin. Une position que l’homme affectionnait tout particulièrement, dans la mesure où elle permettait de se sentir bien plus près. Il entendait les soupirs de la kitsune, sentait la sueur couler le long de son corps, et continuait à la prendre, avec la même passion, le même désir le long du corps. Sa queue puissante s’enfonçait en elle, et les cris, ses gémissements, ses doigts plantés en haut de son dos, lui donnaient une impression bienvenue de toute-puissance, d’omnipuissance. Il la dominait, la faisait hurler, couiner, et il n’y avait rien de plus agréable à sentir. Cahir la pénétrait, sentant le dos de la jeune femme rebondir contre le mur. Il s’écrasait sur elle, sentait les seins de Louane s’enfoncer contre son torse imberbe et musclé, et grognait, soupirant. C’était un exercice fatigant, mais ô combien gratifiant. Son sexe avait une superbe érection, et il prenait la kitsune avec passion.

« Hmmm... Oui, c’est... Haaa, je n’aurais pas dit mieux ! »

Elle le serrait fortement, l’étouffant presque, le noyant dans un cocon de douceur et de romantisme. Qui aurait encore pu douter, en la voyant, qu’elle était l’incarnation du beau sexe ? Il se dégageait une telle beauté du corps de la kitsune que c’en était troublant. Elle était si belle, ainsi, si chaude, si délicieuse. Ses mains caressaient sa peau moite, et vinrent descendre dans le creux de ses reins, longeant sa peau pour terminer sur sa croupe. Il attrapa l’une de ses fesses, la pressant, remontant ses doigts près de sa longue queue touffue, et continuait à lui faire l’amour. Là, contre le mur. Presque à la sauvage. Il ne lui faisait pas l’amour comme à une noble, sur le lit, en prenant tout son temps, mais de manière bien plus bestiale, bien plus brutale. Il la baisait, littéralement, enfonçant sa queue en elle, en étant toujours plus rapide dans le mouvement de pénétration. Et c’était délicieux.

Son membre enflait et grossissait, s’enfonçant en profondeur dans son corps, écartant ses lèvres intimes, les défonçant, et son membre lui faisait mal. Il était tellement lourd, tellement impatient, que c’en était douloureux. Rouge, sa queue émettait des signaux au reste de son corps, ayant envie de se décharger, de vider ce trop-plein qui la déformait, et provoquait cette douleur, cette espèce de frustration. Le sexe, c’était la recherche effrénée d’un bonheur éphémère, un bonheur qui, dès qu’il apparaissait, était déjà disparu. C’était toucher des doigts l’éternel, le caresser avec les ongles, avant de le sentir s’évaporer. Ensemble, ils se rapprochaient des anges, étant toujours un peu plus près du Paradis.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 31 janvier 2013, 15:33:01
Plus les secondes s'écoulaient, plus Cahir la pénétrait rudement et plus la demoiselle avait la tête qui tournait. Elle fermait les yeux, pour ressentir mieux encore les sensations incroyables qu'il provoquait en elle. Il savait y faire, et Louane s'en revenait toujours pas de pouvoir partager un moment aussi intime et excitant avec le guerrier. Le jour ou elle avait croisé son chemin étant sans doute un jour béni... et le plus beau jour de sa vie jusqu'à présent. Elle lui offrait son corps avec plaisir et adorait qu'il en prenne soin de cette manière. Il plongeait son membre imposant en elle avec fougue et la baisait littéralement. Elle adorait ça ! Délicieusement prisonnière entre le mur et son amant, elle était complètement à sa merci et ça l'excitait complètement. Elle retenait un peu plus encore le corps musclé de Cahir contre le sien continuant à gémir de plus belle. En entendant sa voix, elle soupira puis poussa un cri de plaisir en sentant de plus belle le sexe gonflé et imposant qui matraquait son sexe de plus en plus humide. Elle étouffa plusieurs glapissements entre les lèvres du beau mâle, incapable de retenir ses exclamations de plaisir intense.
Il la baisait encore et encore, avec une grande ferveur et presque de la sauvagerie. Mais c'était bien loin de lui déplaire, au contraire. Elle en redemandait, glissant ses doigts dans ses cheveux, sur sa nuque, agrippait sa mâchoire pour mieux l'embrasser, mordillait son cour et le lobe de son oreille.
Peu à peur, le plaisir devenait si intense que Louane ne gémissait plus mais criait tout bonnement son plaisir. Peu importe que les clients les entendent, elle s'en fichait royalement.

- Oui ! Oui ! Ouiiii !

Elle sentait clairement son orgasme pointer. Cahir s'enfonçait si profondément et avec tant de force qu'elle en avait parfois le souffle coupé. Elle enfonça ses ongles plus vivement qu'elle ne l'aurait voulu dans les épaules de l'homme.

- Ca... Cahir. Je vais jou... jouiiiir ! Aaaaaah...

Encore quelques coups brusque du sexe de l'apatride dans son intimité trempé, et la demoiselle sentit tous ses muscles se tendre et ses ongles s'enfoncèrent dans la peau du guerrier presque jusqu'au sang alors que dans un dernier hurlement de plaisir, elle jouissait entre les bras puissants du guerrier.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le vendredi 01 février 2013, 11:34:08
Il n’aimait pas Nexus. Il ne l’avait jamais aimé. Dans son ancienne vie, en tant qu’Ashnardien, Nexus était l’invincible ennemie. Sans cesse attaquée, sans cesse assiégée, l’insubmersible cité avait toujours réussi à se remettre de ses blessures, à reconstruire ses forts, brisant les immenses hordes ashnardiennes, discréditant le pouvoir impérial, incapable de soumettre des marchands. En tant qu’Ashnardien, c’était un devoir national que de haïr Nexus, mais, même en tant que simple aventurier, il n’arrivait pas à apprécier cette ville. Évidemment, rien n’était subjectif chez Cahir. Il savait que la ville avait des qualités, de gros points forts. Sa place du Marché était un lieu incroyable, où on trouvait absolument de tout. Les falaises entourant la ville offraient de superbes promenades, et voir le soleil se coucher était féérique. On trouvait chez les boutiques d’artistes de nombreux tableaux illustrant des couchers de soleil nexusiens. Vue sur la falaise, depuis le port... Cette ville était un ode au commerce, une déclaration d’amour pour la liberté, la mer... Les goélands survolaient tout le long de la ville, et les quais de Nexus étaient interminables, faisant du port le plus grand port du monde, au niveau des flux commerciaux, même au-delà des ports tekhans. La ville était extrêmement vivante, avec bon nombre de spectacles de troubadours, de foires ambulantes, de cracheurs de feu, d’artistes itinérants... Mais, quoiqu’il fasse, peu importe l’endroit qu’il visitait, Cahir voyait toujours la crasse, la pourriture qui, petit à petit, rongeait la ville. Il voyait les bas-fonds sinistres, des zones de non-droit, il voyait la corruption gangréner la ville, il voyait le développement des pouvoirs privés concurrençant le pouvoir public, il voyait la puissance écrasante des puissantes guildes commerciales, le paupérisme qui engloutissait les artères de la ville... Cahir n’était pas subjectif. Il détestait Nexus, mais, pour autant, il y avait certains éléments qui, à ses yeux, lui donneraient malgré tout une impression bonne de cette cité. Louane était l’un de ces éléments.

La kitsune était plaquée contre le mur, nue comme un ver, ses soupirs, ses caresses, son corps délicieux, lui rappelant la première fois qu’ils avaient fait l’amour, dans la forêt. Également nu, Cahir sentait un désir refoulé naître et exploser. Il avait eu des rapports sexuels à Nexus, mais il n’avait jamais vraiment fait l’amour. Il avait essentiellement couché avec des prostituées de rue, rien à voir avec les putes de luxe des harems et des maisons de charme, et sans être vraiment sobre. Avec Louane, l’apatride voulait être à la hauteur des espérances de cette dernière. Il se forçait donc, ce qui rendait l’exercice bien plus stimulant, autant pour elle que pour lui. Le sexe, contrairement à ce qu’on pouvait en dire, le vrai sexe, celui qui faisait rêver, n’était pas que de la pure bestialité. C’était aussi, et avant tout, une question de fierté et d’honneur. Quiconque oubliait ça ne pourrait jamais vraiment faire l’amour comme il convenait, a fortiori si c’était lui qui était de l’autre côté de la queue.

« Hummm... Oh, Louane... » soupira-t-il, dents serrés.

Il la baisait avec passion, retrouvant en lui le guerrier d’élite, ce soldat qui avait engrossé sa femme, et probablement plusieurs prostituées et autres femmes dans des villes assiégées. Il pénétrait la jeune kitsune, et sentait cette dernière de plus en plus excitée. Elle se blottissait contre lui, le griffait, mais il ne jouirait pas maintenant. Le numéro n’était pas encore terminé, et, contrairement au sexe féminin, on ne rechargeait pas aussi facilement un pénis. C’était comme un pistolet à un-coup. Une fois la cartouche partie, il fallait recharger l’arme. Il tenait donc à tirer sur la corde le plus longtemps possible, avant de la laisser se rompre.

« Ca... Cahir. Je vais jou... jouiiiir ! Aaaaaah... » s’exclama-t-elle alors.

Et, suivant le geste à la parole, Louane s’abandonna en lui. Cahir ferma les yeux, se pressant contre elle, ralentissant alors le rythme, écrasant le corps de la kitsune contre le mur, le temps de la sentir s’abandonner en elle. Ses griffes s’enfoncèrent dans son dos, faisant perler son sang, et il grinça légèrement. Sa queue était dure, baignant dans de la cyprine, et il rouvrit lentement les yeux, le dos rouge, en sueur, cessant de bouger.

« Ma belle Louane... J’espère que tu as encore des réserves, car... Je t’avouerai que j’ai bien l’intention de t’envoyer grimper au plafond. »

Et, disant cela, il vint l’embrasser, savourant la chaleur de son corps.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le vendredi 01 février 2013, 22:27:00
Louane, de son coté, appréciait beaucoup Nexus. Pour la simple et bonne raison qu'elle avait grandit et vécue ici depuis sa naissance. Oui enfin... depuis l'orphelinat. En réalité elle était incapable de dire quand et où elle était née exactement. C'était d'ailleurs une part de son passé au'elle aurait aimé éclaircir. Mais la seule façon d'en savoir un peu plus sur elle et son lointain passé était d'interroger son père. Et pour ça, elle devait le retrouver. Combien de temps encore devrait-elle voyager et enquêter ? Si ça se trouve... il était mort. Mais mieux valait ne pas envisager le pire. C'était simplement que... le chercher lui donnait un but dans la vie. Sans ça... à quoi était-elle bonne au juste ? A chercher des petits boulots de vagabondes à droite et à gauche, comme avant ? Après tout ce qu'elle avait vécue ? Il lui restait Cahir, c'est vrai. Mais ne serait-elle pas un poids pour lui ? Il s'était engagé dans quelque chose de très important et d'extrêmement risqué. Elle n'était sans doute pas à la hauteur, elle ne ferait que le gêner et le ralentir. Sauf si elle continuait à s'entraîner. Elle avait beaucoup progressé. Sans doute à un point qu'elle ignorait elle-même et c'était en partie grâce à ce collier que lui avait laissé son père. Elle s'était sortie de sacrés pétrins jusque là et n'en était pas peu fière. Mais étais-ce suffisant pour briller aux yeux de l'apatride ? Car au fond... c'était tout aussi important pour elle que de retrouver son père, elle devait bien l'avouer.

Pour l'heure, la demoiselle brillait d'une toute autre manière, illuminée par le plaisir que lui procurait le guerrier. La manière dont il lui faisait l'amour la ravissait, même ça pouvait paraître brutal pour certaines âmes sensibles. Peu importe, elle se donnait entièrement à lui. Lorsqu'elle atteignit l'orgasme, l'homme se plaqua contre elle mais ne l'imita point, ce qui ne l'inquiéta pas plus sur le moment. Elle poussa un long soupire, la poitrine malmenée par sa respiration folle qu'elle tentait d'apaiser. Qu'est-ce qu'elle avait chaud ! Mais elle se sentait incroyablement bien. Cahir, quant à lui, n'avait pas l'intention de s'arrêter là et il le lui fit comprendre avant de l'embrasser. La kitsune, ravie, lui répondit entre deux baisers :

- Seulement le plafond ? Quelle déception. Et moi qui rêvais de visiter le septième ciel !

Bien entendu, elle le provoquait et le mettait au défis. Elle passa délicatement sa langue sur les lèvres de l'homme puis l'embrassa avec passion. Elle se dégagea soudain de lui et grimpa sur le lit à quatre pattes, laissant entrevoir volontairement son petit cul en relevant sa jolie petite queue rousse. Puis elle s'allongea sur le dos, un de ses bras relevé au dessus de sa tête entourée de ses cheveux roux. Elle sourit et regarda l'apatride avec envie.

- Je t'attends. Qu'est-ce que tu veux de moi ?

Elle non plus n'était pas prête de s'arrêter. Pas après cette trop longue absence loin de lui. Tout son corps semblait appeler le sien et son coeur battait encore la chamade contre sa poitrine. Comme elle aimerait ne jamais plus le quitter. Comme elle avait envie qu'il aime autant qu'elle l'aimait !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 06 février 2013, 22:01:44
Comme il aimait ça : caresser le corps de Louane, la sentir contre lui, la voir jouir... Quelle plus belle satisfaction y avait-il pour un homme de sentir sa partenaire céder aux plaisirs de l’orgasme grâce à soi ? Louane était contre lui, en sueur, respirant lourdement, se remettant de son orgasme. L’apatride sentait des élancements de douleur et de plaisir dans son corps, ayant de plus en plus envie de jouir. Il devait se retenir, et les deux amants s’embrassaient tendrement, langoureusement, la poitrine de Louane se soulevant et s’abaissant lourdement.

« Seulement le plafond ? Quelle déception. Et moi qui rêvais de visiter le septième ciel ! » lâcha-t-elle, gourmande.

Il sourit, mais ne répondit pas, la kitsune venant l’embrasser. Leurs lèvres se pressèrent passionnément, mais ce baiser fut relativement court, car il permit juste à Louane de s’écarter. Le sexe de l’apatride se retira ainsi du vagin de la kitsune, et ce dernier soupira légèrement, sentant la sueur couler sur son corps. Il la vit aller sur le lit, et en profita pour caresser le haut de son dos, et regarda sa main. Il y avait un peu de sang, mais la blessure était superficielle. Quand on faisait l’amour avec une Terranide, il fallait s’attendre à ce genre de choses.

*Et encore... Même avec une femme...*

Les femmes avaient toujours des ongles plus longs et plus pointus que ce qu’on pouvait initialement croire. Il sortit de ses réflexions en voyant Louane sur le lit, à quatre pattes, bombant ses petites fesses en arrière. Un superbe cul, bien rebondi, qui fit loucher Cahir. Il fallait croire que, depuis le temps, Louane était devenue un peu plus coquine. Ce n’était pas un défaut. Elle resta ainsi pendant quelques secondes, laissant le soin à l’apatride d’observer son postérieur, avant de s’allonger sur le dos. L’une des mains de Cahir pressait son membre endolori et tendu, assoiffé et excité. Il avait envie de retourner la baiser, et de jouir dans son corps. Il poussa un lourd soupir, et entreprit de se rapprocher, tandis que, sensuellement, Louane s’allongeait au milieu du lit, regardant son amant, lui faisant signe d’approcher.

« Je t'attends. Qu'est-ce que tu veux de moi ? »

Cahir lui sourit, et s’approcha du lit, son sexe tendu. Il le libéra, sentant un frisson le parcourir, sa queue se redressant légèrement. Il s’allongea sur le flanc de Louane, à côté d’elle, et caressa avec une main l’un de ses seins, pour l’embrasser. Dans cette position, elle évoquait presque une femme dominante attendant que son amant la rejoigne. Il l’embrassa donc sur les lèvres, caressant avec sa main sa hanche, glissant vers son bassin. L’apatride soupira faiblement, adorant le contact de ses lèvres. Il frotta ensuite son nez contre le sien, savourant cette peau douce et chaude.

« Ce que je veux de toi ? » répéta-t-il.

Il attarda l’un de ses doigts sur ses lèvres, les caressant, ayant toujours en tête le superbe fessier de Louane. Elle était très attirante dans cette position, avec son bras relevé au-dessus de sa tête, mais il avait une grosse envie à satisfaire.

« Pour l’heure, je souhaite que tu retournes te mettre à quatre pattes. Il y a une partie de ton corps que j’ai très envie d’explorer. »

L’apatride l’embrassa à nouveau. Sous l’effet du sexe, il ressentait une forte attirance pour cette femme... Très forte, un élan de désir qui lui donnait envie de la chérir, de l’aimer, et de la prendre dans ses bras. Toute la question qu’il se posait était de savoir si cette envie était uniquement liée au désir charnel, ou s’il n’y avait pas autre chose.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mercredi 24 avril 2013, 00:26:16
Louane se s'était jamais sentie aussi bien qu'à cet instant. Même si elle avait pu longuement y réfléchir, elle était persuadée de ne pas pouvoir trouver un instant aussi agréable que celui-là. Tout semblait oublié, comme si elle flottait tranquillement sur un petit nuage. Il n'y avait plus de père absent et introuvable, plus d'hommes mystérieux désirant la mort de Cahir, plus de guerre, plus de haine... juste elle et lui. Elle rougissait de cet emportement. De nombreuses fois la vie et ses obstacles lui avait répété de ne pas s'attacher, de rester prudent à tous moments, et de ne faire confiance à personne. Mais avec cet homme là, c'était différent. Elle se donnait corps et âme sans aucune prudence, sans aucune retenue et sans aucun regret. Peu importe ce que lui réservait l'avenir aux cotés de lui, ou bien séparée de lui. Tous ce qui lui importait, c'était qu'il la voie autrement que toutes les autres, qu'elle reste unique à ses yeux. Même s'il ne devait jamais l'aimer. Car bien sûr, la terranide était conscient qu'il s'agissait là d'une éventualité plus que probable. Un grand guerrier humain sur-entraîné comme lui amoureux d'une demie-portion à demie animale, têtue comme une mule et avec deux pieds gauches ? Il fallait être réaliste. Mais ce n'était pas grave, tant qu'il aimait sa présence et ce genre d'échange. Louane aimait plus que tout lorsque Cahir lui faisait l'amour et elle aimait déclencher cet élan de désir en lui. Pour cela, elle était prête à tout.

Allongée sur le lit, le souffle encore un peu court, elle attendait avec ferveur de savoir ce qu'il désirait. Elle semblait sans doute en positon de dominante ainsi et pourtant c'était tout le contraire. Elle était un pantin, une marionnette prête à effectuer les gestes et les ordres de l'apatride, quels qu'ils soient. Elle sentit une délicieuse chaleur la recouvrir lorsque l'homme s'installa à ses cotés. Quel corps magnifique il avait ! Quelle allure ! Elle ne put s'empêcher de se mordiller la lèvre avant qu'il n'en prenne possession avec sa bouche tout en caressant son sein. Les battements de son cors commencèrent de nouveau à s'emballer.
Il la regarda ensuite, caressant les lèvres de la kitsune avant de lui avouer enfin ce qu'il désirait. Les yeux de la demoiselle s'éclairèrent. Voilà une chose à laquelle elle n'avait pas pensé et qui pourtant ne l'effrayait pas le moins du monde. Pas avec Cahir. Elle rougit à peine avant de sourire et de s’exécuter. Le regard coquin, elle prit tout son temps pour se positionner, mettant ses fesses le plus en valeur possible. L'idée que cette homme la prenne ainsi l'excitait au plus haut point !

Elle préféra ne rien dire. Les mots n'étaient plus nécessaires de toute façon. Seules les caresses et les sensations comptaient. La pointe de sa queue vint alors doucement caresser le menton de l'apatride, accompagné d'un regard gourmand, l'invitant alors à se joindre à elle et de la prendre comme il le désirait. Elle voulait qu'il puisse enfin, tout comme elle, atteindre l'orgasme. Il le méritait amplement.     
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 24 avril 2013, 13:50:58
Qui aurait pu croire que, parmi toutes les femmes peuplant cette planète, et tous les lieux, ce soit avec une kitsune, à Nexus, que Cahir se sentait le plus heureux ? Il faisait l’amour à Louane, une Terranide kitsune, ce qui, à Ashnard, lui aurait valu d’être une servante, et, dans le meilleur des cas, une espionne. Cependant, l’armée ashnardienne était assez sceptique à l’égard des Terranides, que ce soit les kitsunes ou les nekos, car ils servaient surtout comme esclaves. Et Cahir avait aussi eu ces préjugés, mais, grâce à Louane, ces préjugés avaient battu en brèche, et il ne la considérait nullement comme une servante... Mais, à vrai dire, déterminer la manière dont il la considérait était difficile, car l’homme n’était guère habitué à écouter ses propres sentiments. C’était un soldat, un guerrier, un fugitif qui gambadait à travers les routes. En ce sens, il ressemblait beaucoup à Louane. Alors qu’il caressait avec ses doigts ses lèvres, Cahir y réfléchissait silencieusement. Que signifiait cette femme pour lui ? Comment expliquer le désir virulent et monopolisant qu’il avait ressenti en la voyant ? Il n’avait jamais ressenti un tel désir pour son ancienne femme, mais il ne l’avait jamais vraiment aimé. Son mariage avec elle était uniquement fait à des fins politiques, et, s’il était agréable de lui faire l’amour, il n’avait jamais vraiment ressenti de désir pour elle... Ce qu’il avait pleinement ressenti après sa disgrâce, et en couchant avec des femmes qui, jadis, l’auraient répugné. Il s’essayait même à des plaisirs auxquels il n’aurait jamais songé faire avec sa femme, comme la sodomie. Et l’idée, loin de choquer Louane, sembla, au contraire, ‘l’exciter, comme pouvait en témoigner la lueur d’amusement qui brillait dans ses yeux. Elle s’écarta de Cahir, et se mit à quatre pattes, remuant sa queue, en bombant vers lui ses fesses, son délicieux petit cul.

L’érection de Cahir s’accrut. Il devait bien admettre que la sodomie, curieusement, était un fantasme qui l’avait toujours tenté. Mais il n’avait jamais osé la demander à sa femme, qui, dans le fond, avait toujours été une inconnue pour lui. Il n’avait pas eu le temps de la connaître, leur mariage n’ayant guère duré longtemps. L’objectif initial de Cahir, avec sa femme, avait été de faire comme pour ses parents. Sa mère et son père s’étaient mariés sans se connaître, et avaient progressivement appris à s’aimer. Une belle histoire, mais qui n’était pas pour Cahir... Et, pour l’heure, seule sa sodomie l’intéressait.

S’extirpant du lit, l’homme se redressa, et alla voir Louane. Il se mit à genoux derrière elle, caressant son postérieur rond et délicat, tendre et doux, avant d’embrasser chacune de ses fesses. Bien qu’il n’ait jamais sodomisé quelqu’un, Cahir s’y connaissait un peu, et savait qu’il fallait préparer le terrain. Il avait déjà entendu des militaires, quand il était soldat, en parler entre eux. Il écartait avec ses pouces les fesses de Louane, cherchant sa raie, avec ce petit trou rose, délicat et étroit. Je me suis toujours demandé comment mon engin pouvait rentrer dans un cul aussi étroit ! Lui aussi se posait la question, mais savait que le corps humain avait parfois des propriétés élastiques étonnantes. Éloignant de son esprit les remarques grivoises de ses anciens camarades de régiment, il approcha sa langue, et lécha son trou rose, le titillant. C’était un endroit sec, chaud, dégoûtant et répugnant, mais délicieusement attirant et fascinant. Cahir n’aurait pas su se l’expliquer rationnellement, et prenait tout son temps pour s’occuper de ce fondement, le léchant tendrement, avant de finir par se relever, son sexe glissant contre les fesses de Louane.

« Oh, Louane...soupira-t-il. Tu m’offres l’occasion d’accomplir bien des fantasmes, ma belle. Pour ça, je ne peux que t’aimer... »

Et, disant cela, Cahir avança son sexe, qui tapa contre le corps de la femme, et s’enfonça lentement et douloureusement dans son fondement.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 25 avril 2013, 00:41:46
Tout ce que pouvait avoir envie de lui faire subir Cahir dans ce domaine enchantait la demoiselle. Pourquoi aurais-ce pu être le contraire ? Elle aimait tant de choses chez lui et elle n'oubliait pas tout ce qu'il avait fait pour elle depuis leur première rencontre. Elle lui devait tout en fait. Sans lui à l'heure qu'il est, elle serait au service d'un maître violent ou en train de tendre son joli petit cul à des tas de gros lards différents pour un peu de sous. Elle préférait ne pas y penser. Aujourd'hui elle était à même de se défendre seule et elle le devait à l'apatride. Peut-être n'avais-ce été que de la pitié au départ mais aujourd'hui, elle était certaine que c'était bien au delà de ça. Amitié, amour, autre chose ? Peu importe, elle aimait ça. Et aujourd'hui, il lui demandait une chose que peu de femme aurait accepté en réalité. Et malgré les accidents... sexuels auxquels elle avait été confrontée durant sa route, elle n'avait encore jamais subie la sodomie. Ce serait une première, encore une fois avec Cahir, preuve encore une fois qu'il avait une place bien grande et importante dans sa vie. Qu'ils le veuillent ou non.
Elle se demandait également comme le membre aussi imposant de l'apatride allait bien pouvoir loger entre ses deux petites fesses. C'est qu'il fallait avouer qu'elle était pas bien énorme comme fille. Et pour cause, elle sautait souvent des repas et n'avait pas l'habitude de s'offrir de grands buffets, bien au contraire. Elle se nourrissait plus généralement de sa propre chasse.

Louane se concentra et se força à se détendre. Si elle se crispait et stressait trop, la tâche n'en serait que plus difficile et douloureuse. Peu de chance cependant qu'elle le regrette, elle faisait largement confiance au guerrier pour cela. Elle espérait seulement qu'il soit comblé.
Elle étouffa un hoquet de surprise lorsque la langue de l'homme commença à caresser son anus. Elle rougit subitement mais du bien avouer que l'effet était vraiment très agréable ! Elle soupira doucement, se mordillant un peu les lèvres au fur et à mesure que Cahir humidifiait l'antre pour la préparer. Une fois satisfait du résultat, il se redressa un peu, le membre plus tendu que jamais. De quoi impressionner, mais la kitsune n'avait pas l'intention de faire marche arrière. Elle était bien trop excitée désormais ! C'est alors que juste avant de glisser son sexe entre ses fesses, l'homme lui avoua qu'elle lui permettait d'assouvir ses fantasmes... et ne pouvait que l'aimer pour ça. L'aimer ?
Le coeur de la jeune femme fit un bond mais elle n'eut pas le temps de s'arrêter sur ce mot puisque le sexe de Cahir commença à la pénétrer. Une vive douleur lui coupa d'abord le souffle et plus le membre d'avançait en elle, plus elle était sur le point de fuir et de renoncer à cette position. Mais l'apatride était doux et bientôt, elle parvint à laisser de coté la douleur pour chercher le plaisir. Ce ne fut pas facile, mais le simple fait de savoir le sexe de l'apatride en elle et que ça lui plaise la ravissait. Elle se donna donc entièrement à lui, inspirant profondément et soupirant lentement avec sensualité. Elle sentait que le plaisir ne tarderait pas et qu'il était là, cela ne faisait aucun doute.
Et en effet, peu de temps après, l'excitation se fit pressante. Louane gémit alors, donnant ainsi le feu vert au beau guerrier. Il pouvait enfin agir à sa guise, et elle avait hâte qu'il le fasse !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 25 avril 2013, 09:59:36
C’était... Différent. Une bonne manière de résumer les choses. Bien sûr, Cahir n’était pas ignare au point de croire qu’une sodomie serait similaire à un coït normal, mais il expérimentait de nouvelles sensations... Une peau rêche, sans une cyprine lubrifiante pour faciliter le glissement de son sexe. Voilà la première chose qui le frappa, avec, comme seconde chose, l’étroitesse de ce trou. La sodomie était interdite dans certaines provinces ashnardiennes extrémises et reculées, car elle était vue comme un acte de torture, n’ayant rien de sexuel. Cahir pouvait le comprendre : s’enfoncer dans ce cul était, pour lui, relativement douloureux. Le seul moyen qu’il trouvait, c’était de reculer son sexe, et de donner de grands coups de reins, afin de forcer les parois du fondement de la kitsune à se dilater. Plus les coups passaient, plus il avait l’impression, typiquement masculine, de piloter une sorte de marteau-piqueur qui devait défoncer une série de croûtes, afin de se payer une voie royale. Il grognait et gémissait, crispant ses mains sur les hanches de Louane. Plusieurs fois, il faillit arrêter, car il se doutait bien que ce devait être douloureux pour Louane... Et, curieusement, l’idée de faire souffrir Louane lui était tout simplement insupportable. Mais, à aucun moment, elle ne le repoussa. A aucun moment, elle n’essaya de le frapper avec sa queue, ni ne poussa de hurlements suraigus. Alors, il continua, et y prit son pied.

Au bout d’un certain temps, il sentait qu’il était de plus en plus facile de glisser son sexe. Le fait d’avoir déjà joui l’aidait plutôt bien, car son corps était encore imbibé de son sperme, mais aussi de la mouille de Louane, qui glissait sur les parois internes de la kitsune, et facilitait donc les pénétrations. Cahir avança un peu ses mains, saisissant les jambes de la femme, et donna des coups de reins, de véritables bourrades. Yeux clos, il sentit des frissons remonter le long de tout son corps.

« Hum... soupira-t-il. Oh, Louane, c’est... Superbe... »

Il ne pouvait pas trop décrire, ni trop parler, vu son état, et préféra donc se concentrer sur les gestes, donnant des coups de plus en plus forts. Prendre cette femme était un réel régal, et il commençait mieux à comprendre pourquoi les gens aimaient tant la sodomie, et refusaient de se l’avouer. C’était une expérience du plaisir par la douleur, une superbe expérience. Son sexe qui frottait contre les fesses de Louane, s’enfonçant lentement à l’intérieur, élargissant son trou, lui procurait des sensations divines, un mélange de luxure et de douleur. Comme c’était bon ! Son sexe s’enfonçait de plus en plus en elle, et finit par s’enfoncer totalement. La douleur, à ce point, était grisante, et source, pour lui, de plaisirs immenses. Son érection était à nouveau forte, et il poursuivait sa sodomie, serrant les jambes de Louane, ses doigts se crispant sur sa peau.

« Oh, si c’est bon ! s’exclama-t-il. C’est BON, hein ?! » rugit-il ensuite à moitié.

Il voulait l’entendre crier et gémir, il voulait entendre la délicieuse voix de Louane lui bercer les oreilles, alors qu’il continuait à la prendre.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 25 avril 2013, 14:59:47
Incroyable ! Louane n'avait jamais imaginé qu'une sensation pareille existe. En fait elle n'imaginait pas forcément que la sodomie soit quelque chose qui puisse déclencher un quelconque plaisir. Et pourtant. Si le départ avait été fortement douloureux pour la jeune femme, au point qu'elle avait pensé tout arrêter, la suite en valait la peine. Pas facile non plus pour l'apatride, sans nul doute, mais l'envie d'aller jusqu'au bout était bien trop grande pour l'un comme pour l'autre, alors pas question de tout stopper. Les coups de reins du guerrier lui coupaient le souffle et malmenaient son orifice, mais à force de patience et de volonté, et grâce au sperme de Cahir et de sa propre mouille, ce pénible moment devint un véritable régal ! La kitsune appréciait véritablement cette sensation d'être remplie par ce membre audacieux qui martelait son petit cul et la pénétrait fougueusement. L'apatride était vif comme un étalon et le plaisir qu'il semblait ressentir ne le motivait que davantage. Louane était ravie ! Son sexe devenait de nouveau de plus en plus humide au fur et à mesure que l'homme la prenait. Le plaisir éclatait par accoup, à chaque fois que le sexe de l'homme d'enfonçait entre ses fesses. L'effet était saisissant !
Elle entendit la voix excitée de son partenaire, ce qui la fit délicieusement frissonner. Superbe était un euphémisme ! Louane était incapable de le décrire, c'était tout à fait différent d'une pénétration basique. Oh quelle sensation extraordinaire !

Les coups de reins de Cahir se firent soudain plus élancés et plus rudes encore, défonçant littéralement le petit cul de la kitsune qui commençait à voir comme un feu d'artifice. Waow ! Il y avait un peu de douleur mêlé à un incroyable plaisir. Plus les coups étaient puissants et le sexe de Cahir profondément enfoncé dans son cul, plus la kitsune aimait ça. Elle en était muette de stupéfaction alors que son coeur et son souffle s'affolaient. Quel homme ce Cahir ! Quelle puissance ! Et quel pied bon sang !
L'apatride se mit soudain à rugir, prouvant une fois de plus à la jolie rouquine qu'il prenait lui aussi un plaisir incroyable. Louane n'en était que plus émoustillée et son cri la fit trembler de plaisir et réveillèrent en elle d'avantage de sensations. Si c'était bon ? C'était mieux que ça encore ! Encore complètement abasourdie, la kitsune commença par répondre avec un long gémissement, retrouvant enfin sa voix :

- Oh oui c'est bon ! Prends moi encore, Cahir, continu !

Sa phrase se termina en un véritable cri de plaisir. Subjuguée par autant de délices, Louane se laissa aller à son plaisir et ne chercha plus à retenir ses gémissements, ses plaintes et ses cris. Si on l'entendait ? Sûrement, mais elle n'y pensait même pas, elle s'en fichait carrément ! Elle ne pensait qu'à ce sexe dur et puissant qui la pénétrait encore et encore avec une certaine bestialité. Dieu ce qu'elle aimait ça ! Si seulement ça ne pouvait jamais cesser ! Certes, elle avait le cul en feu, c'était le cas de le dire. Mais c'était si bon ! Si grisant ! Elle cria le nom de l'homme, un cri rempli d'extase et de plaisir, continuant de gémir ensuite sans pouvoir s'arrêter.
La tête commençait à lui tourner, leur ébat devenait comme une valse brûlante et saisissante, une véritable tornade de sensations exquises et divines !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le vendredi 26 avril 2013, 01:14:48
Cahir en avait complètement oublié sa mission d’origine, ses liens avec le groupe de rebelles nexusiens. Rien d’autre, en ce moment, n’avait d’importance que cette danse à laquelle il se livrait avec Louane. Cette kitsune était tout simplement merveilleuse, et la baiser était un régal. A ce stade-là, on pouvait en effet considérer que Cahir ne se contentait pas uniquement de lui faire l’amour, mais était bel et bien en train de la baiser, de la défoncer. Il massacrait son postérieur avec passion, son sexe s’enfonçant profondément en elle. Ce que c’était bon ! Il entendait cette dernière gémir, lui ordonnant de continuer, transportée par le plaisir. Et il se faisait un plaisir de le faire, naturellement. A ce stade-là, rien n’aurait pu l’arrêter. Louane était si belle, ainsi, à ses pieds... Indéniablement, c’était un spectacle fascinant, magique. L’homme s’enfonçait en elle sans la moindre difficulté, donnant des coups forts, sentant la queue de la kitsune glisser contre ses jambes.

« Haaa... Huuuum, ma belle, tu es merveilleuse ! » soupirait Cahir.

Ces simples mots, à eux seuls, résumaient tout. Il sentait une force terrifiante l’envahir, une pulsion forte et irrésistible, qui lui donnait envie de continuer à la prendre. Sans ménagement, l’apatride la défonçait, donnant des coups de plus en plus puissants, sachant que lui et elle étaient arrivés à un stade où la douleur n’était plus une fin, mais un moyen, une sorte de socle, de racine à un arbre de plaisir, dont les branches étaient en train de s’allonger, et de fleurir avec magnificence. L’apatride donnait des coups forts, sentant sa chair claquer contre celle de la femme. Il lui labourait le cul, il exauçait ses fantasmes, et c’était superbe. Les cris hystériques qu’elle poussait l’aveuglaient, le noyaient, l’enivraient. Il continuait à la prendre sans relâche, avec une indéfectible passion, ses mains se crispant sur son corps.

Vu les cris qu’elle poussait, c’était un miracle qu’aucun voisin n’est tapé à la porte... Mais, après tout, ces derniers devaient sûrement se trouver au rez-de-chaussée, dans l’auberge, qui était bondée quand Cahir et Louane étaient partis. Les étages supérieurs devaient donc être relativement déserts. Tant mieux ! Cahir ne pouvait pas s’arrêter. Quand la machine était lancée, tout ce qu’on pouvait faire, c’était attendre qu’elle se calme. Il était alors intimement convaincu que rien ne stopperait son élan, jusqu’à ce qu’il soit totalement consommé. Il continuait à la prendre, longuement, de plus en plus fort, faisant remuer son corps, qui bondissait sur le sol. C’était bon, et intense. Yeux clos, il sentait des frissons le traverser, et finit par s’abandonner à elle.

Il se déchargea, éjaculant dans ses fesses, donnant des giclées de sperme à chaque coup. C’était... Comme une libération, tout simplement. Avec l’excitation, une forte tension s’était accumulée Il sentit toute cette tension dans son corps se libérer, et rouvrit ensuite les yeux, un léger sourire évasif sur les lèvres.

« Hummm... C’était... C’était divin, Louane... »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le dimanche 28 avril 2013, 19:22:10
Louane ignorait combien de temps encore elle pourrait résister aux assauts sauvages de l'apatride. Le plaisir était incroyable et très intense mais elle y mettait tellement d'énergie et la vigueur de l'homme était si impressionnante qu'elle commençait à fatiguer. Sa peau luisait déjà de sueur et sa respiration était brûlante. Mais c'était si bon !
Elle ne pouvait plus s'empêcher de gémir et crier.
La jeune femme n'en était que plus excitée lorsqu'elle entendait Cahir soupirer de plaisir et lui souffler qu'elle était belle et merveilleuse. Personne à part lui ne lui disait ces compliment avec tant de sincérité et elle en était profondément heureuse et émue. Elle ne se féliciterait jamais assez de s'être arrêtée dans cette auberge. Elle était si heureuse de l'avoir retrouvée !
Le rapport s'éternisait avec toujours plus de plaisir et d'intensité encore. La kitsune avait de plus en plus chaud et elle préféra continuer de fermer les yeux, même si sa tête tournait. Elle se concentrait sur les sensations qu'elle éprouvait. Chaque fois que le membre viril du guerrier pénétrait violemment ses fesses, profondément, elle ressentait comme un choc électrique dans tous son corps, quelque chose de très bon qui humidifiait de plus en plus son vagin.

Au bout d'un long moment, elle sentit enfin l'apatride trembler et jouir en elle, déversant un peu plus de son sperme en elle à chaque pénétration. Elle se mordit la lèvre inférieure pour se forcer à se taire et ne pas crier encore d'avantage. La tension retombé et Louane tenta de retrouver son souffle, complètement sonnée par le bonheur qu'elle venait de vivre. Une fois de plus, Cahir la complimenta. Il avait raison... c'était divin ! La kitsune reprenait sa respiration lentement, le souffle court, et se laissa doucement allonger sur le lit en soupirant, mais souriante.
Pour toute réponse, elle tendit les bras vers le beau guerrier dont le visage lui avait été invisible durant cet ébat, et l'attira contre elle pour le serrer très fort. Enfin, une fois sa respiration plus calme, elle souffla à son oreille :

- Tu es brûlant. Et vraiment doué. Cahir...

Elle prit on visage délicatement entre ses mains. Son cœur battait encore la chamade contre sa poitrine et elle planta ses yeux pétillants dans les siens.

- Il faut que je te dise. Je t'...

Elle se tue à temps, rougissant un peu. Elle était folle de dire cela ! Ce n'était pas le moment, elle était sûrement encore sous le choc et les sensations ressentie. Elle tenta de se reprendre rapidement :

- Je t'estime beaucoup. J'aime être dans tes bras.

C'était mieux. Beaucoup mieux ! Elle soupira et engouffra son petit nez dans le creux du coup de l'apatride, toujours attachée à lui. Il y faisait chaud mais bon. C'était un peu comme si elle craignait qu'il ne s'évanouisse ou décide trop vite de repartir et de l'abandonner. Lui suivrait-elle ? Elle ignorait encore la réponse et préférait ne pas y penser tout de suite.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mardi 30 avril 2013, 13:47:50
Une bonne petite partie de sexe comme ça, de temps en temps, ça ne pouvait honnêtement faire que du bien. Soulagé, Cahir se sentait serein et détendu, de légers frissons remontant le long de son corps. Oui, il était heureux, mais, honnêtement, il y avait de quoi. Il avait revu Louane, et le couple avait pu se permettre quelques acrobaties dans cette chambre. Ilse sentait donc serein et apaisé, et laissa Louane se blottir contre lui, son sexe frottant contre les cuisses de la kitsune. L’apatride alla lentement s’asseoir sur le rebord du lit, tenant la jeune femme contre son corps, glissant l’une de ses mains le long de son dos, près de ses fesses. Il les caressait tendrement, alors que Louane se mit à lui parler. Elle parlait sur un ton légèrement bas, hésitant, et Cahir, en souriant, comprit ce qu’il avait supposé. La kitsune avait des sentiments à son égard. En essayant de les masquer, elle ne faisait que les révéler. Elle blottit sa tête contre son cou, frottant son nez sr sa peau, et l’homme esquissa un léger sourire amusé. Elle l’estimait beaucoup...

« Moi aussi, Louane, je t’estime beaucoup... » répondit-il lentement.

Sa main, qui caressait la croupe de la jeune femme, remonta, et attrapa son menton, le relevant légèrement, afin que leurs regards se croisent à nouveau. Il se rapprocha lentement d’elle, et l’embrassa tendrement sur les lèvres, un bref et rapide baiser. Il lui sourit ensuite :

« Mais je crois que ce qu’il y a entre nous ne se limite pas qu’à une simple... Estimation, n’est-ce pas, hum ? »

Cahir n’était pas dupe. C’était un homme plutôt lucide et pragmatique, et il savait qu’une femme ne s’offrait jamais si facilement à un homme sans avoir quelque chose derrière la tête, qu’il s’agisse d’un intérêt quelconque, ou de sentiments. Et, dans son cas, la seconde hypothèse était indéniablement la plus probable. Il lui sourit, et posa alors ses bras sur le lit, s’en servant comme appui, courbant son dos vers l’arrière. Il avait un peu de sueur sur son tarse imberbe, et des plaques rouges le long du corps. L’une de ses mains vint glisser avec un doigt le long des seins de la jeune femme, glissant autour de sa poitrine, sur sa peau douce et chaude.

« Mais... Même s’il serait tentant de dormir avec toi, ma belle, je me demande si tu as encore un service à faire cette nuit dans cette auberge... »

Il trouverait cela dommage, car il aimait bien la sentir sur son corps. Ceci dit, Cahir ne voulait pas lui causer de problèmes.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le vendredi 22 novembre 2013, 18:09:37
La jeune kitsune, rouge de confusion, aurait bien aimé faire un retour en arrière pour éviter de dire ce qu'elle venait de dire. Ou de sous-entendre, peu importe, c'était la même chose ! Enfin il fallait qu'elle atterrisse ! Cahir n'était pas un homme pour elle. C'était un guerrier, un ancien Ashnardien brave et courageux, il lui fallait une femme digne de lui, une femme riche et belle, ou alors une grande guerrière comme lui. Et certainement pas une petit kitsune sortit de son trou à rat.
Elle se sentait triste maintenant tout en réalisant cela. A quoi bon rêver d'une chose qu'on n'aurait jamais, hein ? C'était tout elle ça ! Rêver de liberté, de grands espaces, de devenir une guerrière, de retrouver son père... et vivre aux cotés de Cahir. En voilà des utopies stupides pour une terranide !
Cependant, les caresses de l'apatride l'apaisaient. Mais il lui annonça que lui aussi l'estimait beaucoup. Elle sentit sa gorge se serrer. Allez, ça ne voulait rien dire ça. Estimer c'est pas aimer. Et si pour elle ce mot avait eu un double sens, rien n'indiquait qu'il en était de même pour Cahir. Non, peine perdu !
La main de l'homme, douce et puissante, remontèrent alors jusqu'à son menton pour l'obliger à le regarder. Elle n'en avait pas très envie, elle préférait fuir son regard, mais elle n'eut pas le choix, et puis elle aimait tant voir ce visage. Et ses mots la perturbèrent plus que tout. Louane ne savait même pas comment interpréter cela. Le baiser qu'il lui offrit termina de la bouleverser. Qu'est-ce qu'elle devait penser de ça ? Peu importe ! Elle était idiote de s'imaginer des choses. Entre estimation et amour, il y avait un ravin !

Elle resta silencieuse, la gorgée nouée. Le doigt qui frôla et se promena le long de ses seins la fit frémir. Bon sang, il lui faisait un effet fou cet homme ! Lui qui lui avait pourtant apprit que les femmes avaient le beau rôle... Il aurait pu tout aussi bien lui demander la lune qu'elle serait aller la chercher sur le champs ! Ah Cahir...
L'idée de dormir à ses cotés était en effet très attirant. Elle réfléchit, puis regarda l'apatride. On sentait dans sa voix, qu'elle était encore toute retournée.

- Je l'ignore, on ne m'a pas donné de consigne. Veux-tu que j'aille demander ?

Oh elle voulait tellement rester ! Elle avait des frissons partout à le voir si beau, nu, en train de la regarder. Mince alors, il ne le faisait pas exprès, mais à chaque fois qu'il la regardait comme ça elle sentait des petits papillons dans tout son corps et surtout en bas du ventre. Oh flûte ! N'en avait-elle pas eu assez à l'instant ? Bien sûr que si.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le dimanche 24 novembre 2013, 02:29:36
Le trouble de Louane était-il perceptible pour Cahir ? Pas vraiment, en réalité... Ou, du moins, s’il voyait la gêne de Louane, il était loin de l’attribuer aux sentiments éventuels que la kitsune éprouverait pour lui, mais plutôt à la crainte que la jeune femme éprouvait à l’idée de se faire surprendre en train de coucher avec un client. Il estimait que c’était tout à fait le genre de comportements susceptible de vous valoir un licenciement. Louane avait un corps confortable et chaud, et Cahir hésitait. L’homme connaissait le sens du devoir, et ne voulait pas que ses retrouvailles avec Louane amènent cette dernière à se retrouver à la rue... Mais, d’un autre côté, il n’avait pas envie d’écourter ses retrouvailles avec la jeune femme.

« Je l'ignore, on ne m'a pas donné de consigne. Veux-tu que j'aille demander ? »

Il déglutit faiblement, et répondit assez rapidement, en raffermissant sa prise sur le corps de sa femme.

« Non. »

Il ne voulait pas la voir repartir, car subsisterait alors le risque qu’il ne puisse plus la revoir, encore. Vivre sur les routes, sans attache, était un fantasme d’adolescent, mais, quand on le vivait, on réalisait que ce fantasme n’avait rien de particulièrement jouissif. Sans attache, sans amis, sans connaissance, la solitude pesait sur le cœur de tous les hommes, qu’ils soient forts ou non.

« Reste avec moi, Louane... »

Il se pencha vers elle, et l’embrassa tendrement sur les lèvres. Ils venaient de faire l’amour, mais le corps de cette femme continuait inexorablement à l’attirer. Son autre main alla se poser sur la croupe de Louane, comme appui, relevant ainsi un peu son corps, tandis que, à hauteur de son bas-ventre, quelque chose était en train de l’élancer, de le brûler. Sa virilité se réveillait, formant une belle érection qui venait glisser contre les cuisses nues et tendres de la femme.

« Je te veux contre moi... »

Il parlait brièvement, rapidement, se concentrant sur ses gestes. Son front heurtait celui de la femme, et il déplaça l’une de ses mains pour attraper son sexe, qui venait de se tendre. Il le guida, de manière à pouvoir pénétrer, encore, la belle Louane. Cahir poussa un soupir, en enfonçant sa fierté masculine dans le corps de la femme. Elle s’y glissa confortablement, et il soupira lourdement, la respiration lourde et précipitée.

Cahir retourna l’embrasser, savourant le contact de ses seins contre son corps, et conserva une main sur les fesses de Louane, en appui, en soutien, tandis qu’il remuait légèrement son bassin, afin de donner un peu de mouvement à son geste. Le corps entier de Louane reposait sur son corps, et il se félicitait d’avoir une musculature suffisante pour pouvoir la porter.

« Oh, Louane... »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le dimanche 24 novembre 2013, 20:43:08
Louane ne s'attendait pas à ça de la part de l'apatride. Mais ça aurait été présomptueux de sa part de croire qu'elle le connaissait vraiment. En vérité elle savait très peu de choses sur lui, mais ça ne l'inquiétait pas. Il était là, avec elle, il lui avait quelque part sauvé la vie et l'avait sortie de sa vie de misère. Elle lui devait tout. Et en retour, elle lui avait donné quoi ? Pas grand chose en somme. Elle aurait tellement aimé se rendre réellement utile et être autre chose qu'un poids pour lui. Plus qu'une simple élève téméraire. Bref, elle s'attendait tout simplement à se rhabiller et descendre demander les instructions du patron. Mais à sa grande surprise, l'homme la retint et refusa finalement qu'elle s'en aille. Il voulait qu'elle reste, et la kitsune voyait bien dans ses yeux qu'il était vraiment sincère. Cela la fit rougir, et elle sentit une espèce de bouffée de chaleur l'envahir. Elle profita pleinement du baiser qui suivit et le lui rendit avec envie et émotion. Elle sentit sa main sur ses fesses et sentit l'envie pressante de sentir de nouveau Cahir en elle. Elle s'agrippa à lui, lui facilitant la tache lorsqu'il la releva un peu pour la pénétrer.

Louane poussa un soupire de plaisir. Comme elle aimait entendre sa voix, l'entendre soupirer de désir, ses mains sur elle...
Elle l'embrassa avec fougue, entourant sa nuque de ses bras pour savourer le gout de ses lèvres et glisser ses mains dans ses cheveux. Chaque mouvement de bassin de l'homme la faisait frémir de plaisir et d'excitation. Elle rejeta un instant sa tête en arrière, attirant Cahir encore un peu plus contre elle.
Le sexe imposant et puissant de l'apatride frottait délicieusement contre les parois de son intimité, n'ayant aucun mal à pénétrer au plus profond, tapant parfois dans le fond, déclenchant un gémissement de plaisir de la part de la jeune femme. Dieu qu'elle aimait ça !

-Ah... Ca... Cahir. Je ne veux plus jamais te quitter !

Elle reprit possession de ses lèvres avec sensualité, glissant sa langue contre celle de l'homme, mêlant son souffle au sien.
Peu importe les obstacles et les dangers qui se présenteraient, à partir d'aujourd'hui, elle ne voulait plus jamais s'éloigner de lui. Tout ce temps passé seule, ça avait été beaucoup trop dur. C'est avec lui qu'elle voulait avancer et progresser.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mardi 26 novembre 2013, 02:48:33
Son sexe perdu en elle, Cahir ne voulait plus être ailleurs. En ce moment précis, aucun autre endroit sur Terra ne lui semblait plus agréable que le corps de Louane, que le fait de sentir sa peau contre lui, sa chaleur, sa douceur, ses soupirs... Ses courbes sensuelles, ses formes alléchantes... L’apatride se dissolvait en elle, sans pouvoir la repousser. Comment diable avait-elle pu seulement songer à l’idée de partir ? Il se surprenait à faire preuve d’un sentiment vorace et possessif à l’égard de la kitsune. Lui qui n’avait rien, lui qui n’avait aucune attache, et qui se plaisait à considérer que plus rien ne pouvait l’atteindre, se surprenait à ressentir envers Louane ce désir qu’une personne ressent envers celle qu’elle aime : l’envie de ne pas la voir partir, de l’étreindre contre ses bras, de la laisser près de soi. Ce n’est que maintenant, alors qu’il venait de revoir Louane, qu’il réalisait combien sa route avait pu être solitaire, ces derniers mois. Ce petit bout de femme, semblant presque être une gamine par rapport à lui, lui avait manqué. Cette constatation était redoutable, car elle induisait de profondes conséquences, qui, pour l’heure, échappaient encore à l’esprit embrumé de l’apatride.

Tout ce dont il avait conscience, pour l’heure, c’était que pénétrer Louane était toujours aussi jouissif. Elle restait blottie contre lui, et il conserva ses mains sur son corps, tout en se déplaçant dans la pièce. Assez rapidement, Louane se retrouva plaquée contre le mur de la chambre, près du lit, et Cahir put ainsi remuer plus facilement son sexe en elle, l’enfonçant aussi loin qu’il était possible de le faire, décrivant de puissants mouvements des reins avec ses hanches, soupirant à chaque coup donné, sans que, jamais, sa virilité ne se glisse hors du corps de sa partenaire. La kitsune se contorsionnait adorablement entre ses bras, et le front de Cahir heurtait le sien. Une main restant en appui sur son postérieur, se crispant dessus, Cahir continua ainsi à la prendre. C’était par pure gourmandise, car il venait déjà de jouir, et était donc, d’un strict point de vue sexuel, repu... Ou alors, c’était tout simplement que le charme de Louane continuait à l’exciter, et que la pénétrer était un vrai bonheur.

« Ah, Louane... »

L’homme soupira en sentant le courant venir, en sentant quelque chose se mettre à pousser dans son sexe, fracassant la porte de sortie. Un truc qu’il fallait expulser à tout prix, car cette chose n’avait pas spécialement envie de rester en lui. Il ferma les yeux, et, après avoir pénétré Louane pendant plusieurs minutes, finit donc par jouir. Dans un soupir, l’homme s’abandonna en elle, répandant sa semence dans son corps pendant une petite dizaine de secondes. Lentement, le rythme de son bassin décrut, au fur et à mesure qu’il jouissait, jusqu’à s’arrêter totalement. Son sexe restait toujours tendu, mais l’érection diminuait assez rapidement. Écrasé contre le corps de Louane, Cahir respirait lourdement en sueur, ses cheveux plaqués sur son front, des plaques rouges venant éclairer son dos, alors qu’il avait une respiration lourde et profonde.

Restant ainsi pendant une dizaine de secondes, Cahir finit lentement par se redresser. Continuant à tenir Louane, à la blottir contre lui, il fit quelques pas en arrière. Ses jambes heurtèrent le rebord du lit, et, perdant l’équilibre, Cahir s’étala sur ce dernier, relâchant du même coup Louane, qui tomba sur lui.

« Ah ! » s’exclama-t-il.

Sa tête arriva près des rideaux de la fenêtre située au-dessus de son lit, et il respira silencieusement, perdu dans ses pensées, perdu dans cette espèce de cocon de chaleur, de douceur, ce mélange d’odeur, de sexe et de sueur, de sperme remontant lentement. Un ensemble d’odeurs hétéroclites donnant autant envie de vomir que de s’y plonger dedans les yeux fermés. Distraitement, sa main caressait les longs cheveux de Louane. Il se revoyait croisant pour la première fois cette petite kitsune hirsute lui demandant de l’entraîner, il al revoyait bondir d’arbre en arbre, en essayant de tenir compte de sa rapidité pour le renverser. Elle avait manifesté un véritable talent à l’escrime, si rapide que Cahir avait alors douté qu’elle n’ait jamais réussi de cours ou d’entraînement auparavant.

L’apatride cligna des yeux, reprenant peu à peu son souffle, et se redressa un peu, repensant à quelque chose que, sous l’effet de l’excitation, Louane venait de dire il y a quelques minutes.

« Plus jamais me quitter ? Es-tu sûre de pouvoir continuellement supporter quelqu’un comme moi ? »

Cahir était d’un naturel tellement sérieux que le voir faire de l’humour était suffisamment rare pour qu’on se donne la peine de le noter.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mercredi 27 novembre 2013, 13:05:12
Louane non plus n'aurait pu rêvé meilleur endroit en cet instant. Même pour tous l'or du monde. Et pourtant, Dieu sait qu'il n'y a pas si longtemps, la kitsune était prête à tout pour une jolie bourse. Oui enfin, sauf se prostituer. Elle avait trop d'intégrité pour ça. Trop de fierté aussi, même si elle n'était qu'une terranide. Et une terranide en général, ça n'avait pas franchement de fierté, ils avaient le rang d'esclave, ils étaient faits pour ça. Une chose que la demoiselle n'acceptait pas du tout ! Et si elle rêvait d'être forte comme Cahir un jour, c'était bien pour changer les choses. Douce utopie n'est-ce pas ? Enfin pour le moment, elle n'y pensait plus à tout ça, et elle faisait preuve d'un profond égoïsme en ne pensant qu'à elle, à son corps excité sous les assauts de l'apatride qui lui faisait maintenant l'amour contre le mur, comme un peu plus tôt. N'être qu'une petite poupée fragile entre ses bras était un pur bonheur ! Elle le serrait contre lui avec fougue, comme si elle craignait qu'il ne disparaisse soudain et qu'il lui échappe. Encore. Ah ! Mais qu'est-ce qui lui avait prit de partir comme ça à l'aventure, toute seule ? Une idée stupide qu'elle ne comptait pas renouveler de si tôt !

Elle gémissait à chaque coup de rein délicieux du guerrier, soufflant parfois son nom, la tête dans les étoiles. Elle aurait été incapable de dire depuis combien de temps elle était dans ses bras, à sentir ce sexe si audacieux remuer en elle, avant qu'il ne se décharge. Chose surprenante, car il avait déjà jouit un peu plus tôt, mais la kitsune n'avait pas vraiment l'esprit à se poser des questions. Elle s'abandonna alors à son tour, se cambrant, laissant glisser un dernier gémissement de sa gorge avant de soupirer longuement. Elle aimait particulièrement cette sensation, celle de se faire remplir par la semence de son partenaire. Celui-ci semblait maintenant éreinté, tout en sueur, le souffle aussi court que le sien.
Soudain, ils tombèrent sur le lit. Voilà qui lui rappela le superbe souvenir de leur première fois à la rivière. Le corps étendu sur celui de Cahir, la belle kitsune se sentait mieux que jamais. Elle récupérait lentement, écoutant les battements de cœur encore affolés de l'apatride. Rien n'aurait pu gâcher un tel instant. Elle ferma les yeux, profitant des douces caresses de l'homme qui glissait ses doigts dans ses cheveux.

Il se redressa finalement un peu pour la regarder, lui demandant avec humour si elle était réellement prête à le supporter. La jeune femme sourit et prit délicatement le visage de l'homme entre ses mains pour l'embrasser sensuellement. Comme elle aimait le gout de ses lèvres ! Elle finit par se détacher pour répondre :

- Rien ne me ferait plus plaisir. Après tout, je n'ai encore décelé aucun défaut chez toi. C'est plutôt à moi de te poser cette question !


Elle sourit de plus belle et frotta son nez contre le sien. Elle le suivrait jusqu'au bout du monde et même au delà, c'était certain. Puis elle se mit à suivre le tracé de quelques cicatrices du bout des doigts sur le torse de l'apatride, n'ayant pas oublié ce qu'il avait subit durant son absence. Pour sa part, elle n'avait rien trouvé sur son père. Et elle commençait à baisser les bras.
Au bout d'un moment, elle se redressa et s'étira, lassant échapper un long bâillement et laissant apercevoir ses petites canines de renard avant de soupirer.

- Est-ce que le programme "un bon bain chaud et au lit" te tente ? Parce que moi, sans mentir, je tombe de sommeil !

La journée avait été longue, et la soirée diablement... sportive. Tout en guettant une réponse, elle observait d'un regard attendrit le beau guerrier. Peut-être allait elle réellement pouvoir continuer sa route à ses cotés. Enfin.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 28 novembre 2013, 01:13:53
Le délicieux baiser de Louane provoqua un frisson qui remonta le long du corps de Cahir.

« Rien ne me ferait plus plaisir. Après tout, je n'ai encore décelé aucun défaut chez toi. C'est plutôt à moi de te poser cette question ! »

Comment vouliez-vous rester humble quand on vous sortait ça ? L’apatride se surprit à sourire légèrement, ressentant en lui un nouveau frisson... Comme si c’était de la fierté, ce qui le troubla. Jadis, quand il était encore un fier Ashnardien, ce genre de comportements le lassait. Un Corbeau Noir n’avait pas besoin qu’on lui dise qu’il était parfait, il savait qu’il l’était, car il faisait partie de l’élite d’Ashnard. Mais lui ne l’était plus... Il n’était plus qu’un vagabond, un vulgaire homme, errant au travers des routes, perdu dans une ville ravagée par la corruption, la souffrance, et le malheur. Louane était comme une goutte de clarté dans un océan de perdition et de tristesse. Allongé sur le lit, Cahir la laissait faire, sentant les doigts de la femme caresser son torse, glisser sur quelques-unes des cicatrices qu’il avait écopé depuis qu’il n’était plus un Ashnardien. L’homme, tout simplement, se laissait aller à rêvasser, lorsque Louane se redressa un peu.

« Est-ce que le programme "un bon bain chaud et au lit" te tente ? Parce que moi, sans mentir, je tombe de sommeil ! »

Il cligna des yeux, et pencha la tête sur le côté, avant de rabattre ses mains, les posant sur le dos de Louane, la pressant contre son torse.

« Et bien... Je ne vais pas refuser l’idée de prendre un bain avec toi, mais, connaissant nos antécédents, je ne pense pas que tu auras l’occasion de beaucoup te reposer. »

Après, c’était bien en prenant un bain qu’ils avaient fait pour la première fois l’amour ensemble. Cette période remontait à loin, à une époque où Cahir n’avait pas tous les soucis qu’il avait actuellement. Pour le coup, il en oubliait totalement cette histoire de complots, et les problèmes qu’il avait eu avec Versen. Les femmes avaient ce talent inné de vous faire oublier tout ce qui était important, pour vous enfermer dans une espèce de bulle, de joyeux cocon, où rien d’autre n’avait d’importance. L’apatride se redressa un peu, volant à la kitsune un baiser, et se hissa. Son dos craqua légèrement, et il se releva lentement.

« Hum... Du reste, ma belle, si je n’avais pas aucun défaut, je n’aurais pas ces quelques estafilades sur mon visage... »

Il porta machinalement sa main à sa joue, et la retira rapidement. C’était moins moche que ça en avait l’air, les blessures n’étaient que superficielles. Cahir se releva alors, et se dirigea vers la salle de bains. Nexus avait un système d’égout et de tuyauterie très élaborée, permettant d’avoir, dans cette auberge, des bassins individuels, privés. Cahir fit couler l’eau, restant dans la pièce, et regarda alors Louane, un léger sourire sur les lèvres.

« J’espère en tout cas que tu as continué tes exercices de combat... Nexus est une ville dangereuse pour les belles petites kitsunes serveuses... »

Il lui ébouriffa alors les cheveux. L’apatride savait que Louane n’aimait pas se sentir rabaissée parce qu’elle était une Terranide, et encore moins quand on la comparait à des nekos. Il avait bien le droit d’essayer de faire preuve d’humour.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 17 décembre 2013, 11:18:44
Louane observait Cahir avec une sorte d'adoration. Elle semblait tout aimer chez lui, jusque dans les moindres détails. Sa façon de la soulever comme une plume, son air détaché et viril qui lui donnait encore plus envie de l'embrasser, sa manière de marcher avec assurance, son regard qui semblait dire " je suis heureux de te retrouver", la manière dont il la serrait dans ses bras après cette séparation, ses tentatives pour l'asticoter, lorsqu'il glissait ses doigts dans ses cheveux de part et d'autre de sa figure, et la manière dont tout cela avait commencé... tous ces petits détails, ces petites choses futiles. Pourrait-elle seulement un jour s'en lasser ? Elle en doutait. Avait-elle peut de ses sentiments ? De s'attacher ? Peut-être un peu au fond. Cahir était un guerrier, un aventurier avant tout solitaire sans doute indomptable, mais surtout imprévisible.
Lorsqu'elle lui proposa un bain, il lui rappela avec humour ce qui s'était passé la dernière fois qu'ils avaient pris un bain ensemble. Louane rit de bon cœur. Oui, un souvenir fabuleux d'ailleurs, celle de sa première fois. Elle ne put cependant s'empêcher de rougir un peu et lui suivit des yeux lorsqu'il se releva. En tous cas, il n'avait rien perdu de sa belle carrure. Certes, il avait des cicatrices un peu partout, sur le visage aussi, mais ça ne le rendait ni moins beau, ni plus imparfait. Au contraire. La kitsune sourit doucement, attendrie, puis se leva à son tour pour le suivre dans la salle de bain où se trouvait le bassin.

Rien qu'à l'idée de prendre un bon bain chaud auprès de l'apatride lui donnait des frissons de plaisir. Il n'y avait rien de mieux pour se détendre ! La musique de l'eau qui s'écoulait dans la pièce résonnait comme une douce mélodie à ses oreilles. Cahir se demandait de son coté si elle avait continué ses exercices de combat durant tout ce temps car la ville n'était pas très sûre pour les terranides comme elle. Louane lui lança un regard accusateur mêlé d'amusement.

- Hey ! Qu'est-ce que tu crois que j'ai fait pendant tout ce temps ? Crois-moi, il y a dans ce monde des monstres et d'affreux individus qui doivent encore regretter de m'avoir chercher des puces !

Elle préférait éviter de parler des fois ou ça n'avait pas vraiment fonctionné comme elle l'espérait. Au moins elle était encore entière, et libre comme l'air !
Elle remit plus ou moins ses cheveux en place avec un large sourire. Elle avait encore beaucoup à apprendre, mais elle n'était pas peu fière de ses progrès.
Elle s'assied sur le bord du bassin, jouant avec l'eau du bout des doigts en attendant que le tout se remplisse.

- Tu crois qu'un jour, la paix pourra exister ? J'ai parfois eu l’impression que me battre pour un monde meilleur ne servait à rien. Il y aura toujours des gens pour tout gâcher, n'est-ce pas ? J'aimerai au moins que les autres terranides et moi puissions être traité autrement que de la marchandise.

Elle ne savait pas si ce qu'elle ressentait était plutôt de la tristesse ou de la colère. Un mélange des deux dans doute. Lorsqu'elle décréta qu'il y avait au moins assez d'eau pour recouvrir ses chevilles, elle se laissa glisser dans le bassin, les jambes repliées contre sa poitrine.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 18 décembre 2013, 01:27:26
« Hey ! Qu'est-ce que tu crois que j'ai fait pendant tout ce temps ? »

Un esprit moins noble que celui de Cahir aurait assurément trouvé quantité de réponses à cette question, connaissant la beauté naturelle de Louane, et son enthousiasme. Cahir eut toutefois la sagesse d’esprit de conserver cette réflexion pour lui. La première fois qu’il avait vu Louane, lui courir après pour lui demander de l’entraîner, il avait cru à une plaisanterie. Empêtré dans ses préjugés ashnardiens, il ne voyait pas en quoi une Terranide pouvait se montrer utile à quoi que ce soit, à part pour récurer ses armes. Avec le recul, il ne savait plus trop ce qui l’avait convaincu : était-ce la beauté de la jeune femme, ou cette volonté inébranlable qu’il avait cru lire dans ses yeux ? Son préjugé s’était révélé infondé. Louane avait su lui montrer qu’une Terranide pouvait être une redoutable bretteuse. Ils étaient petits, certes, mais très vifs, très agiles, leur permettant de bondir partout. Cahir aurait donc regretté que cette dernière n’ait pas continué ses entraînements. Même pour lui, il s’entraînait régulièrement. Il fallait conserver la forme pour ne pas rouiller, tout simplement. Un guerrier qui cessait de se battre ne devenait plus un guerrier.

« Crois-moi, il y a dans ce monde des monstres et d'affreux individus qui doivent encore regretter de m'avoir chercher des puces !
 -  Ça, je n’en doute nullement » répliqua-t-il rapidement, en souriant.

Il la laissa s’asseoir sur le bord du bassin, observant ses belles jambes, les mouvements de ses fesses. Les deux amants étaient nus, et cette vision, celle des doigts de Louane remuant ses doigts dans l’eau, insuffla en lui une nouvelle érection, qu’il ne chercha pas vraiment à dissimuler. L’aurait-il pu, de toute manière, en étant nu comme un dindon prêt à se faire plumer un jour de fête ? Il se rapprocha un peu, lorsque Louane lui posa une question, assez générale, tandis que l’eau continuait à monter, se rapprochant peu à peu de la bonne hauteur :

« Tu crois qu'un jour, la paix pourra exister ? J'ai parfois eu l’impression que me battre pour un monde meilleur ne servait à rien. Il y aura toujours des gens pour tout gâcher, n'est-ce pas ? J'aimerai au moins que les autres terranides et moi puissions être traité autrement que de la marchandise. »

La paix... Cahir ne dit rien, sur le coup, et laissa Louane s’installer dans le bain. Il pencha la tête sur le côté, et répondit, de manière assez pragmatique :

« La paix ne pourra exister que le jour où nous cesserons de nous entraîner et de nous battre. »

C’était à son tour de se tenir au bord de la baignoire, son sexe tapant contre le rebord de la baignoire. Il se pencha, et glissa une main dans l’eau. Elle était chaude, soit à bonne température. Parfait.

« Et je ne sais pas si un monde sera aussi idyllique que ça... Que deviendrons-nous, si ce n’est des gens amorphes et apathiques ? Mais je te comprends... Un monde où chacun pourrait être égal des autres... Je n’en ai encore jamais vu. Même dans els contrées se prétendant égalitaires, comme Caelestis, ou ces légendes autour d’un Royaume terranide, il y a encore des discriminations. Il faut croire que c’est le propre de la Nature d’émettre des discriminations. Après tout, le règne animal n’est pas égalitaire. »

Il la rejoignit alors, et se glissa dans le coin, tout en déplaçant un peu Louane. Comme elle était plus petite que lui, il semblait plus logique qu’elle se retrouve sur son corps. Il la sentit se presser contre lui, accroissant son érection, son sexe venant glisser contre les cuisses de la femme. Il rapprocha son visage de celui de Louane, et l’embrassa tendrement.

« N’espère pas changer le monde, Louane... Tu n’as qu’à essayer de te dire qu’une victoire isolée est la preuve que tu as contribué à le rendre un peu meilleur. »

Tout ça devenait légèrement trop philosophique pour lui, et ce n’était pas avec une érection qu’un homme était dans le meilleur état qui soit pour philosopher sur le sens de la vie.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le vendredi 20 décembre 2013, 11:28:56
Louane ne s'imaginait pas vraiment pouvoir changer le monde à elle seule. Même si l'idée était intéressante. Elle appréciait peut-être simplement l'idée de pouvoir enfin servir à quelque chose de juste et d'utile, comme défendre ceux qui en avaient besoin. Au fond, elle ne faisait qu'écouter son instinct, elle tenait ce besoin d'action et son agilité au combat de son père, il coulait dans ses veines. Tout comme son coté impulsif et son exubérance. Sa beauté, sa douceur, son esprit de justice, elle le tenait forcément de sa mère. Car même si elle ne l'avait jamais connue, elle savait parfaitement d'où venait tel ou tel gêne. Elle le sentait.
Durant sa quête, alors qu'elle tentait de retrouver son père, elle ne s'était pas contentée d'améliorer sa maîtrise des armes. D'ailleurs, toute seule, apprendre à manier une arme était beaucoup plus compliqué. En fait, c'était plutôt con coté animal qu'elle faisait ressortir, sa façon de bouger, d'esquiver, de bondir sur l'ennemi. Et il fallait avouer que bien des fois, cela lui avait davantage sauvé la vie que le fil de sa lame. Elle était aussi parvenue à mettre un peu d'argent de coté. Oh pas grand chose, mais assez pour pouvoir s'offrir de quoi manger et dormir lorsque c'était nécessaire. En revanche, son équipement laissait toujours à désirer. Elle avait gardé la fameuse tenue achetée aux cotés de Cahir, à Flotsam. Mais enfin, elle tirait un peu la gueule à ce jour. Quand à son arme achetée là-bas également et bien... elle avait été brisée contre un monstre abominable et affamé rencontré en chemin (http://shannavi.s.h.pic.centerblog.net/dh4biui1.jpg). Depuis, elle se battait un peu avec ce qu'elle trouvait. Là en l’occurrence, deux pauvres dagues mal affutées. 

Cahir avait raison. Tant qu'il y avait des gens susceptibles de savoir se battre, il y aurait des guerres. C'était ainsi, c'était la nature des hommes, des démons, des monstres, et même des terranides. Entre le besoin de survivre et celle de dominer, on tournait en rond. Mais enfin... si déjà on pouvait réduire les injustices, ce serait pas mal. Louane rêvait seulement de voir son peuple enfin libre.
L'apatride la rejoignit dans le bassin et la demoiselle, alors perdue dans ses pensées, se rendit alors seulement compte de l'érection du bel homme lorsque celui-ci l'installa sur lui et l'embrassa, laissant son membre imposant taper contre ses cuisses.
Rougissante, elle lui rendit son baiser avec passion puis sourit.

- Y contribuer, c'est déjà bien. Et puis de toutes manières, tant que tu es avec à moi, ce monde peut bien devenir ce qu'il veut.

Elle l'embrassa de nouveau avec passion, laissant son souffle se perdre et s'épuiser entre les lèvres charnues du guerrier. Sa langue chercha la sienne, effectuant une danse sensuelle tandis qu'elle pressait un peu plus son corps contre son amant. Ses mains humides vinrent se glisser dans la chevelure sombre du guerrier, puis sur son torse musclé. Elle redressa un peu son postérieur, laissant alors sa queue se faufiler et s'enrouler autour du sexe de l'apatride dans le but de le caresser et de le sentir durcir autant que possible. Pendant ce temps, elle le couvait de baisers brûlant un peu partout, jusqu'à mordiller son oreille et son cou tendrement. Puis, lentement, elle redescendit ses fesses pour s'empaler sur le sexe de Cahir qui pénétra de nouveau son intimité humide et chaude. Elle laissa échapper un gémissement de plaisir, et s'accrochant au cou du bel ashnardien, commença quelques vas et viens à l'aide de son bassin, de bas en haut.
Apparemment, ni l'un ni l'autre n'était encore trop fatigué et faire l'amour avec cet homme était tout simplement ce que préférait la kitsune. De loin.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le samedi 21 décembre 2013, 02:08:13
[HS – Belle bête xD]



Après avoir brièvement disserté sur un monde meilleur, Cahir revenait à des désirs bien plus matériels, que Louane sentit, vu la manière dont son sexe, de manière fort peu discrète, heurtait son corps. Louane était vraiment d’une beauté redoutable, et réveillait à chaque fois les pulsions de Cahir. Il avait encore envie de lui faire l’amour, et, alors que Cahir baignait dans l’eau chaude, il laissa la femme se blottir contre lui, enroulant ses mains le long de son dos, pressant son petit corps tendre contre le sien. Ses seins heurtaient son torse, et il répondit volontiers à ses baisers, caressant sa chevelure. Il glissa sur ses beaux cheveux trempés, oubliant tout le reste. Oui, en ce moment, rien d’autre n’avait d’importance qu’elle. Ce point de vue était très partial, et illustrait beaucoup de choses, mais l’apatride fonctionnait ainsi. La femme se redressa, et utilisa sa queue de kitsune autour du sexe de Cahir, l’enroulant délicatement, avant de le presser, tendrement. Un soupir de plaisir s’échappa silencieusement des lèvres de l’homme, qui adorait tout particulièrement le contact de cette fourrure douce et chaude, soyeuse et agréable. Il la laissa parcourir son visage de baisers, aventurant lui-même l’une de ses mains pour presser son postérieur, caressant sa belle croupe.

Ses lèvres glissaient sur son visage, l’électrisant. Il ne faisait rien pour l’interrompre, frissonnant quand elle le mordilla. La jeune Terranide l’excitait énormément, bien plus qu’il n’aurait osé l’admettre. Elle faisait preuve d’un tel naturel, d’une telle vigueur... Comment la repousser ? Il frissonnait au contact de cette femme, de sa belle peau douce, chaude, et le fait d’être dans la baignoire ne faisait rien pour le calmer. L’eau chaude l’excitait davantage, galvanisant son plaisir, durcissant son sexe. Sous l’effet de la queue de Louane, son sexe atteignit une taille assez honorable, que Louane dut estimer suffisamment gros, car, avec cette expérience qu’elle avait fini par acquérir dans ce domaine, elle libéra le membre de l’homme, et enfonça ce dernier dans son corps.

« Hummm... ! » laissa s’échapper Cahir de ses lèvres mi-closes.

Il ferma brièvement les yeux, heureux de s’enfoncer à nouveau dans l’intimité de Louane... C’était indéniablement le meilleur endroit possible pour un phallus. Son sexe s’enfonça en elle, et, comme ils avaient déjà fait l’amour, les parois internes de Louane étaient déjà bien lubrifiées, prêtes à le recevoir. Cahir soupira, et posa ses mains sur les hanches. Louane se cambra alors, au lieu de se redresser, et se blottit contre lui, ce qui, du coup, faisait que ses coups de bassin étaient faibles.

« Oh, Louane... ! »

Cahir lui agrippa les cheveux, reposa une main sur les fesses, en propriétaire, et se retourna subitement, d’un coup sec, envoyant valser une partie de l’eau sur le sol. Il se retrouva sur la femme, et commença à remuer son corps, donnant des coups de reins, plaquant le bassin de Louane contre le fond de la cuve, tout en évitant de la noyer. Il donna des coups de reins de plus en plus pressés, savourant son corps, faisant encore virevolter quelques gouttes, et l’embrassa tendrement, avant de retirer ses lèvres. L’apatride agissait assez lentement. Il savourait son corps, sans agir comme une brute. Il avait déjà donné, et le moment actuel ne s’y prêtait pas. Ils étaient comme deux amants continuant à se faire l’amour, non pas au nom d’un quelconque plaisir pervers, mais tout simplement en étant motivés par une sorte de profond désir mutuel, l’un et l’autre. Certes, il y avait un désir charnel évident, mais il était réciproque.

« C’est tellement... Bon de... De te revoir, Louane... »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le samedi 21 décembre 2013, 13:35:05
[HS : ah tu trouve ? lol]


Aurait-on pu comparer son histoire à un conte de fées ? Cette pauvre terranide mal aimée réduite à mendier dans les rues, qui est subitement sauvée par un beau chevalier en armure et dont l'un et l'autre finissent par tomber sous le charme ? Oui, en quelque sorte, il s'agissait là un peu d'une histoire à l'eau de rose. Pourtant elle était telle quelle, et Louane se sentait chanceuse, vraiment. Jamais elle n'aurait pu imaginer un si bel avenir en vérité. Et ça ne faisait que commencer. Certes, pour le moment, le seul bon moyen qu'ils avaient trouvé pour montrer à quel point ils tenaient l'un à l'autre, c'était de faire l'amour. Mais il n'y avait aucun mal à cela, au contraire. Louane n'avait jamais été très douée avec les mots de toute façon. Et si, de manière naturelle, elle était capable de réveiller ainsi l’appétit sexuel de son amant, cela était réciproque. Cahir l’excitait, c'était indéniable, et elle ne se lasserait sans doute jamais de lui faire l'amour.
Leurs ébats n'avaient rien à voir avec ce qu'elle avait pu vivre accidentellement durant ses aventures. C'était beaucoup plus fort, beaucoup plus puissant, parce que le cœur et les sentiments s'y mêlaient. Une harmonie délicieuse !

La peau de la kitsune frémissait à chaque caresse de l'homme et augmentait significativement la température de son corps. Lorsque son sexe entra en elle, ce fut comme une délicieuse décharge qui l'envahit et l'emprisonna. Soudain, Cahir la renversa, se positionnant au dessus d'elle pour la pénétrer plus facilement et plus profondément, retenait son corps afin quelle ne se noie pas et reste au plus près de lui. La jeune hybride poussa un cri de plaisir non contenu, laissant son corps valser sous les coups de reins virils de l'apatride auquel elle s'accrochait avec ferveur. Le contact du corps de son amant et celui de l'eau chaude l'enveloppait comme dans un cocon diablement érotique, l'excitant encore davantage. Elle entendit la douce voix du guerrier et répondit tout d'abord par un soupire et un gémissement de plaisir.
Ce sexe qui la prenait si promptement, avec hardeur et tendresse à la vois la faisait vibrer tout entière, réveillant en elle un instant typiquement animal. Elle ne put s'empêcher de sortir de nouveau légèrement ses griffes qui vinrent titiller doucement la chair du dos et de la nuque de Cahir auxquels elle s'accrochait.

- Je t'aime Cahir ! Je t'en supplie... ne... ne t'arrête pas ! C'est tel... aaah... tellement boooon... !

Elle se cambra encore un peu, intensifiant encore davantage les pénétrations qui se firent plus profondes et plus brulantes. Crispée sous le désir, elle ne retenait toujours pas ses gémissement et ses cris de plaisir qui résonnaient copieusement dans la pièce.
Ses couinements de plaisir s’élevaient au même rythme que les coups de bassin de son amant, faisant clapoter l'eau sous leur corps trempés et ardents. Elle se servit de nouveau de sa queue pour caresser la peu de son amant dans le bas de son dos, sur ses fesses, ses cuisses. Ses seins durs et dressés fièrement sous le plaisir étaient plaqués contre le torse superbe de l'apatride... tout était parfait !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le lundi 23 décembre 2013, 02:52:33
[HS – Je la prendrais bien comme animal de compagnie, pour tout te dire :p]



Barboter dans l’eau chaude, avoir son sexe dans le corps de Louane, le corps de cette dernière pressé contre le sien... Que de sensations hypnotiques, donnant à la scène une sorte d’aura surréaliste. Cahir avait cette impression de flotter dans le liquide amniotique, de retourner dans le ventre de sa mère, cet endroit chaud et bienveillant. C’était délicieux. Il soupirait faiblement, poussant plutôt des grognements quand son sexe était bloqué par des considérations matérielles, et qu’il devait rapidement le sortir, pour le ramener. Pour une femme, c’était l’enfoncement qui comptait, la manière dont le sexe de l’amant heurtait son clitoris, déformait ses parois, et lui procurait des sensations exquises. Pour un homme, ce n’était pas tant l’enfoncement, ainsi que l’appelait Cahir, qui provoquait l’excitation, mais le frottement. Il fallait stimuler ce sexe, la titiller, jusqu’à ce qu’elle expulse le surplus qui attendait de sortir. Cahir glissait donc le long du corps de la femme, afin de se frotter contre ses parois intimes, tout en heurtant son clitoris. Il appuyait sur le bouton de plaisir de la femme, déclenchant, l’espérait-il, d’ardentes sensations de plaisir.

À ce stade, il était toutefois permis de supposer que le plaisir de Louane n’était pas feint. La manière dont elle l’avait accueilli, au point d’en oublier toutes ses obligations... Cahir, probablement au nom de cette virilité masculine totalement puérile, n’aurait jamais osé l’admettre publiquement, mais ça lui avait fait plaisir. Pour un chevalier déchu, un vagabond qui n’avait plus d’attache, prendre conscience que, quelque part sur Terra, des gens puissent tenir à lui, c’était un réconfort permanent. La solitude était un mal commun, le plus grand des démons, à bien y réfléchir. Elle était la peur primaire de l’être humain, celle qui faisait les cauchemars des enfants, celle dont on brodait les contes et les mythes. Il n’y avait aucune raison logique de croire qu’elle disparaissait un jour ou l’autre. L’être humain était naturellement appelé à vivre en société. Étant apatride, Cahir était techniquement privé de ce droit. Il ne pouvait rien attendre des sociétés, car les sociétés ne voulaient plus de lui. Alors, savoir que Louane, elle, l’avait reconnu, et voulait encore de lui... Il lui pardonnait volontiers d’être parti, de l’avoir quitté, de lui avoir donné le sentiment de n’avoir été qu’un outil, l’un de ces hommes idiots, tellement empêtrés dans leur fierté et dans leur honneur, qu’ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez.

Louane glissait sous lui, et son sexe, à aucun moment, n’envisageait de sortir. Le sexe les rapprochait : la fusion devenait l’union. De deux, ils ne faisaient plus qu’un, un même corps, soudé, un corps avec ses contrastes, ses formes, sa fermeté, sa douceur, sa brutalité, sa tendresse, ses soupirs. Les seins de Louane se heurtaient à son corps, elle se blottissait contre lui, ses gémissements, ses soupirs... Autant de sensations enivrantes, qui le berçaient et l’excitaient, au fur et à mesure que son sexe se pressait. Sa mains e crispait à ses cheveux, son nez frôlait le sien, et l’autre glissait le long de son dos.

« Je t'aime Cahir ! Je t'en supplie... ne... ne t'arrête pas ! C'est tel... aaah... tellement boooon... ! »

Il en frissonna. Je t’aime. Cette formule si simple, si souvent utilisée qu’on pouvait en croire qu’elle avait perdu de toute sa saveur, et qu’elle ne touchait désormais que ceux qui, suffisamment naïfs, se donnaient la peine d’y croire. Mais, après tout, Cahir n’était-il pas resté cet éternel naïf ? Cet individu qui croyait encore que l’honneur devait dominer, qu’un État fourbe ne pouvait pas surprendre indéfiniment, et que Nexus obéissait encore à l’honneur des Ivory, à la fierté de cette famille royale légendaire.

« Humm... » soupira-t-il, dents serrés.

Il embrassa son cou, et donna un coup supplémentaire, frémissant davantage quand la queue de Louane s’attarda sur le bas de son dos, glissant sur ses fesses. Cahir avait toujours aimé les belles fesses des femmes. Il paraissait légitime, et flatteur, en un sens, que l’inverse soit vrai. Que Louane explore donc son corps, l’apatride ne s’y opposerait pas, tant qu’il avait la chance d’en faire autant.

« Rien... Rien ne donne envie que je m’arrête, Louane, tu... Hum... Oui, tu es bonne, Louane, je... Je ne m’en lasse pas... »

Sa phrase était hachée, entrecoupée de bas soupirs. Mine de rien, pénétrer une femme restait un exercice physique assez épuisant. Il fallait se donner à fond, et, quand la queue était au garde-à-vous, elle vous pompait toute votre énergie. Cahir continuait à se presser contre elle, à remuer. Peu à peu, l’eau se stabilisait autour de la danse des deux amants. Impossible de savoir, dans cet environnement baigné d’eau, si elle avait déjà joui ou non. Et il n’entendait d’elle que des soupirs, ce qui rendait l’exercice encore plus difficile. Or, Cahir, en tant qu’homme traditionnel, ne se voyait pas tirer son coup avant elle. Il ne se permettait de le faire qu’une fois que la femme avait éteint un orgasme. Aussi, non content de la pénétrer, l’apatride devait aussi se retenir, car le désir ne manquait pas. Avec Louane, il revenait sans cesse, comme si cette femme était une sorte de drogue insatiable, déclenchant en lui une soif inextinguible.

Il voulait qu’elle se laisse aller, qu’elle jouisse contre lui. Sa cyprine serait la plus belle de ses récompenses.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 14 janvier 2014, 12:43:18
Louane peinait à retenir ses gémissements et ses cris de plaisirs. En fait, elle en était arrivé depuis un moment au stade ou elle se fichait complètement du volume de sa voix. Qu'on l'entende lui était complètement égale maintenant, tout son être n'était focalisé que sur ce que lui faisait ressentir Cahir. Bien plus imposant qu'elle, elle avait cette impression toujours présente de n'être qu'une petite brindille entre ses mains, mais ça ne lui faisait pas peur. En fait, elle se sentait protégée. Et malgré sa fierté et sa grande soif d’indépendance, elle était consciente de n'être rien sans lui. Elle ne voulait plus jamais être seule, peu importe ce que lui réservait l'avenir, elle comptait bien rester avec l'apatride et ne plus faire l'erreur de s'en séparer.
S'offrir au guerrier était l'une des choses qu'elle préférait le plus au monde, cela ne faisait aucun doute. Ils avaient fait plusieurs fois l'amour, et elle n'éprouvait aucune lassitude. Son corps était sans cesse en demande. Malheureusement, elle avait beau être particulièrement endurante, elle savait que son corps arriverait bientôt à bout de souffle. De toute manière, le plaisir était tellement intense qu'elle sentait l'orgasme venir à grand pas. Chaque coup de rein la poussait un peu plus vers la limite. Le sexe de Cahir semblait tailler pour elle tant la façon dont il la pénétrait était exquise.

Louane lutta encore un peu, puis son souffle sembla se suspendre, tout comme ses cris, et elle se cambra avec violence, serrant les dents lorsqu'enfin elle jouit entre les bras du beau guerrier, envahissant encore un peu plus son intimité de cyprine. Son souffle se libéra alors et elle laissa échapper un ultime gémissement, laissant son corps se décrisper et se détendre un peu. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle ne vit que des étincelles. Sa tête lui tournait. Cet orgasme avait été particulièrement foudroyant il faut dire.
La kitsune eut besoin d'encore un peu de temps pour se remettre, puis elle soupira d'aise et caressa de nouveau avec tendre le corps de l'homme contre elle.
Elle cherchait quoi dire, mais rien ne lui venait à l'esprit pour le moment.

Elle finit tout de même par se redresser, sourit à Cahir, l'embrassa, puis attrapa le savon qui se trouvait là pour commencer à laver le corps encore brûlant de son amant. Ce corps d'homme était beau et avait tout pour rendre folle n'importe quelle femme. Peu importe qu'il soit usé par quelques cicatrices, cela ne le rendait pas laid. Au bout d'un moment, alors qu'elle avait cette impression incroyable d'être seule au monde avec le guerrier, on frappa à la porte. Louane sursauta. Retour brutal dans la réalité. Étonnée, la jeune femme lança un regard à Cahir. On frappa de nouveau, mais aucune voix ne les interpella. Est-ce qu'on avait fini par les entendre ? Louane rougit et chuchota :

- Et si on faisait comme s'il n'y avait personne ? Hein ?

Elle redoutait un ordre du patron ou quelque chose de ce genre. Elle n'avait aucune envie de se remettre au travail à cette heure. Tous ce qu'elle voulait, c'était dormir paisiblement dans les bras de son amant !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 16 janvier 2014, 01:57:48
L’eau continuait à couler sur le carrelage de la salle de bains. Il était rarissime de disposer d’une salle de bains privés à Nexus. L’auberge du Coucher de Lune équipait certaines de ses chambres, mais, généralement, la plupart des Nexusiens se rendaient aux bains publics, les thermes. Un lieu convivial et chaleureux, qui avait jadis été mixte, avant que l’Ordre Immaculé n’essaie, à sa manière, de clarifier les choses, et de séparer les sexes, au moins dans les thermes les plus prestigieuses de la ville. Cahir se félicitait qu’il y ait une baignoire. Coucher avec une femme dans l’eau chaude était un régal. Il se pressait contre ce corps chaud, doux, et trempé, qui se serrait au sein, l’eau formant comme une sorte de couverture recouvrant les deux amants, noyant leur sueur, contribuant à les absorber dans une sorte de douce rêverie sexuelle. Il en avait presque l’impression que son corps fumait. L’eau était en réalité assez chaude, et leur danse dans la baignoire n’aidait nullement à faire décroître la température. Son dos était rouge, tout comme ses joues, alors qu’il était de plus en plus hargneux, grognant, soupirant, voulant qu’elle jouisse, voulant s’abandonner en elle. Il avait déjà beaucoup donné, et sentait ses muscles souffrir. Cahir fatiguait, mais cette fatigue était nuancée par le vif plaisir qu’il éprouvait à l’idée de pénétrer Louane.

Ne pouvant se permettre d’être hypocrite avec lui-même, Cahir n’aurait jamais pu avouer qu’il n’y avait rien de physique entre eux deux. Louane était d’une redoutable beauté, une belle Terranide, et il adorait lui faire l’humour, s’écraser contre elle, la sentir gémir et haleter. Sa beauté, cependant, n’était pas son seul argument. Il admirait cette femme, à la fois simple et forte. On aurait pu la croire aussi fragile que la plupart des Terranides, mais elle savait se révéler solide, endurante, et intrépide. Elle le lui avait prouvé quand ils s’étaient rencontrés. Honnêtement, Cahir s’était attendu à ce qu’elle abandonne au bout de quelques jours, mais, au lieu de ça, elle s’était révélée être une femme talentueuse, une guerrière attentive, qui utilisait ses capacités de Terranide pour jouer de sa vitesse, afin de prendre l’ennemi en revers. Par la suite, Cahir avait compris qu’elle avait des motivations personnelles assez fortes : elle traquait son père, et avait pensé pouvoir le retrouver du côté de Flotsam, où son père était passé. Leurs recherches avaient été infructueuses, et c’était là-bas qu’il s’était séparé.

Sa bouche glissait sur la nuque de Louane, absorbant un peu d’eau, baisant sa peau. Contre son torse, il sentait les deux seins de la femme s’enfoncer, se pliant sous son corps, son sexe se perdant en elle, avant de remonter, pour revenir, expulsant et ramenant de l’eau. Il donnait des coups de reins qui, sous l’effet de l’eau, catapultaient Louane contre la baignoire avant de la soulever, ses fesses heurtant le rebord de cette dernière. Il s’abreuvait des soupirs et des gémissements qu’elle poussait, de ses mains se pressant contre son torse. Tout ça était magnifique, et ses propres mains glissaient sur le corps nu de Louane, éprouvant sa beauté et sa perfection à travers l’eau. Il se plaisait en elle, sans aucune hésitation possible, et continuait à laprendre, jusqu’à ce que, finalement, elle ne finisse par jouir. Il en eut l’intime conviction quand ses cris se calmèrent, et que son visage sembla se figer dans une expression muette d’intense plaisir. Lui cessait presque de respirer en sentant le courant venir, et relâcha la pression, en donnant des coups de reins de moins en moins forts, accompagnant son érection, jouissant en elle, encore une fois.

La tempête qui agitait la baignoire semblait se calmer, les remous diminuant. La respiration de l’apatride était lourde, haletante, et il s’affaissa lentement sur le corps de Louane, reprenant son souffle, en sueur. Il ne parlait pas, car c’était là bien inutile. Quel mot pouvait-il dire ? Elle était merveilleuse, et ça se sentait. Il retira son sexe de son intimité, mais resta contre elle, avant de sentir les mains de Louane, tendrement, venir frotter son dos.

Cahir ne dit rien, fermant les yeux, répondant aux baisers de Louane, glissant main sur le bas de son dos, titillant ses fesses. Pouvait-il prétendre l’aimer ? Il n’en savait rien. L’homme n’avait jamais été vraiment amoureux. Il avait surtout épousé sa femme pour avoir des enfants, et parce qu’un homme de son importance devait se marier, afin de fonder une famille. Il savait qu’il aimait le sexe, surtout depuis qu’il avait été déchu. Sa femme n’était pas une démone, mais une humaine, et elle n’avait pas eu le talent de ses amantes. Il fallait croire que les femmes préféraient les hommes un peu romanesques aux soldats clairement établis... Ou alors, que les femmes aventurières étaient beaucoup plus expérimentées que les autres. Cahir avait découvert quantité de positions sexuelles, réalisant qu’il éprouvait beaucoup de fantasmes, et que son expérience de militaire en faisait un amant endurant. Ses muscles étaient toujours requis à chaque fois qu’il couchait avec une femme, lui prodiguant une bonne endurance, ce que, manifestement, les femmes appréciaient. Cependant, il y avait clairement, avec Louane, un truc en plus... Un plaisir supplémentaire, pas uniquement sexuel, quand il al revoyait.

Alors qu’il reprenait lourdement ses souffles, et caressait le dos de Louane et ses hanches, distraitement, tandis qu’elle le massait et le savonnait, appréciant le contact de ses seins contre sa peau, l’apatride y songeait. Amoureux, lui ? Il n’avait jamais cru à l’amour, jamais cru à ces fadaises de poètes sur le caractère imprévisible et irrationnel de l’amour. Il se collait contre elle, et, en voyant l’eau, il voyait quelques traces blanchâtres, correspondant, soit à son sperme, soit à sa mouille. Il en sourit légèrement, amusé... Lorsqu’on frappa à la porte.

Cahir tourna subitement la tête. Depuis la salle de bains, il y avait une vue sur la chambre, et, au fond, sur la porte. Les murs étaient solides, il ne pouvait donc pas s’agir de voisins dérangés par le bruit. Instantanément, Cahir songea à Versen. L’homme s’était opposé à ce que Cahir vienne voir ce moine, et, en y repensant, Cahir se remémora les raisons premières de sa venue ici... Se renseigner sur la corruption d’un duc, dont les activités étaient liées au gouverneur corrompu de Flotsam.

« Et si on faisait comme s'il n'y avait personne ? Hein ? » chuchota alors Louane.

Cahir allait lui répondre, quand les coups redoublèrent contre la porte.

« Visiblement, ce sont des gens pressés. »

Cahir l’embrassa sur les lèvres, avant de lentement se redresser, l’eau ruisselant le long de son corps.

« Reste ici, ma belle, je vais aller voir ce qu’ils veulent, et me débarrasser d’eux. »

Il était possible que ce soit simplement des serveurs ayant vu Louane partir avec l’homme, et désirant savoir pourquoi elle n’avait pas repris son service. Dans la chambre, leurs vêtements étaient éparpillés sur le sol. S’observant brièvement dans le miroir, Cahir vit ses cheveux en bataille. Il allait se saisir d’une robe de chambre pour aller se présenter... Quand la porte fut soudain arrachée de ses gonds par un violent coup de pied.

Nu, il vit plusieurs hommes armés, avec des armures de plates, entrer dans la pièce, souriant devant l’homme. Cahir ne réfléchit pas longtemps, et courut vers le fourreau de son épée. Les hommes ricanaient, mais l’un d’eux fut plus rapide, et le chargea avec un énorme bouclier, l’atteignant aux cotes. Cahir tomba sur le sol.

« Capturez ce lascar, et chopez la Terranide ! Il nous les faut vivants !
 -  Qu’est-ce que vous voulez ?! demanda Cahir.
 -  Ta gueule, connard ! »

Pour seule réponse, Cahir reçut un coup de pied en pleine tête, et s’écroula sur le sol. Les autres hommes s’avançaient rapidement vers la salle de bains.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 16 janvier 2014, 16:05:57
Comme s'il n'y avait personne, hein ? Si quelqu'un frappait, c'est qu'il devait déjà savoir qu'il y avait des gens dans cette chambre pardi ! Faire la sourde oreille n'était pas une solution et elle le savait bien, mais enfin... elle aurait préféré ne pas être dérangée. Bon, la vie pleine d'aventures et de dangers, c'était ça aussi, une série d'imprévus auxquels il fallait faire face qu'on le veuille ou non. Mais à deux, c'était beaucoup mieux qu'en solitaire, elle s'en était rapidement aperçue. Elle n'avait pas voulu embarquer Cahir dans ses histoires de famille, alors le fait de le laisser derrière elle poursuivre sa propre route lui avait paru naturel. Aujourd'hui elle le regrettait, parce qu'en plus de ça, ça ne l'avait mené nulle part.

Soit son père était mort depuis belle lurette, soit il avait un don inné pour se faire oublier de tous. Le renard était un animal au naturel discret et malin, pour sûr et il n'y faisait pas exception. Quel genre de type pouvait-il bien être au juste ? Elle ne savait strictement rien à son sujet. Le seul truc qu'elle possédait en rapport avec lui, c'était un collier. Piètre consolation. Et maintenant, est-ce qu'elle avait tout à fait abandonné les recherches sur son père ? Disons... oui et non.

Elle n'en faisait plus réellement son but. Elle se disait que, si elle devait le retrouver un jour, ce serait grâce au hasard. Elle allait laisser le destin décider pour elle en quelque sorte. En attendant, elle accompagnerait et aiderait Cahir dans ses quêtes. Enfin s'il était d'accord...

L'apatride décida pour l'heure d'aller ouvrir la porte à cette personne derrière, manifestement pressée. Louane soupira et le laissa faire en terminant rapidement sa toilette. Elle espérait vraiment qu'il ne s'agisse pas du boulot. Si c'était le cas, elle comptait en effet sur le guerrier pour l'envoyer se faire voir.

Elle était en train de se redresser pour sortir du bassin lorsque la porte explosa. Oh oh. Soit le patron était vraiment furieux, soit ils allaient avoir de gros ennuis. Et il s'agissait sans aucun doute de gros ennuis puisque les intrus eurent tôt fait d'envoyer Cahir à terre sans même lui laisser le temps d'agir. Les ordres semblaient être des les capturer vivant. Hola ! C'était quoi cette histoire ? Peu probable qu'on soit venu les attaquer à cause du bruit...

Des hommes s'avançaient déjà vers la salle de bain. Le coeur de la kitsune s'emballa. Son instinct et son caractère sanguin lui hurlaient de se défendre, de mordre, de griffer ou même de fuir..., mais agir comme ça aurait été parfaitement idiot. Ils étaient trop nombreux, trop bien équipés, trop costaud et elle... complètement nue. A part tenter de leur glisser entre les doigts comme une anguille en profitant du fait d'être trempé, elle avait peu de chance. Mais ça revenait au fait d'abandonner Cahir entre les mains de ces ordures. Et ça, pas question !

Elle ne chercha donc pas à fuir ou à attaquer. L'un des types tendit la main vers elle et lui agrippa les cheveux pour la traîner jusque dans la chambre malgré ses protestations. Aïe !! Mais il faisait sacrément mal celui-là !

- Et voilà la petite chatte toute trempée, ricana son bourreau.

- RENARD ! Ce sont des oreilles et une queue de renard, bon sang ! Grinça t-elle.

Incroyable que personne ne sache faire la différence ! L'un de ses collègues, plus pour la faire enrager que pour vérifier, lui agrippa violemment une oreille et tira dessus avec force. Louane poussa un cri de douleur et se retrouva à genoux en grimaçant. C'était tout aussi efficace que s'il l'avait ligotée avec des chaînes. La douleur la paralysait complètement.

- Ferme-là, tu veux ?

- Doucement soldat, la moindre égratignure sur cette fille pourrait nous coûter cher, grogna celui qui semblait être le chef.

L'homme en question s'approcha et se pencha à sa hauteur tandis, qu'enfin, le soldat lâchait son oreille douloureuse. Il y eu comme un silence gênant durant lequel le type la fixa avec attention et que Louane lui rendait un regard furibond.

- Enfin je te trouve. Tu nous as donné du fil à retordre, tu sais.

- Qui ça, moi ? S'étonna la jeune femme. Qu'est-ce que vous me voulez ?

C'était après elle qu'ils en avaient ? Elle aurait juré qu'ils étaient là pour Cahir. Pourquoi on s'intéresserait à une terranide comme elle ? Qu'est-ce qu'on lui reprochait au juste ? Ça commençait à sentir mauvais cette histoire.

L'homme ne répondit que par un rictus amusé et se redressa de toute sa hauteur, faisant signe à ses hommes avant de quitter la pièce. On les embarquait tous les deux, elle et Cahir, sans même leur laisser le temps de se rhabiller ou de leur fournir une explication.

On les bouscula jusqu'au-dehors. Là, deux autres hommes et plusieurs chevaux les attendaient. Le chef de ces abrutis lui agrippa soudain le bras et l'enveloppa dans une épaisse cape agréablement chaude sans oublier de lui ligoter les poignets au préalable. "Faudrait pas que tu attrapes froid" qu'il disait avec un ton mielleux.

Louane chercha Cahir des yeux. On lui avait également lié les poignets avec une solide corde nouée à la selle de l'un des chevaux.

Contrairement à elle qu'on installa comme un sac à patate sur l'encolure de la monture du chef, l'apatride allait apparemment devoir suivre à pied.

- Vous allez finir par me dire ce que vous nous voulez à la fin ?

- Quelqu'un veut te voir. Tu me pardonnera mes manières un peu barbares, mais après des mois de traque avant de te mettre la main dessus tu comprendra qu'il est essentiel que je m'assure que tu ne me filera pas entre les doigts.

- Et Cahir ? Qu'est-ce que vous allez lui faire ?

- Ça ne dépend que de toi. Maintenant ferme-là.

Le groupe de cavaliers se mit alors en marche. Le voyage, où qu'il mène, n'allait pas être agréable...

Qui donc pouvait bien envoyer des hommes armés jusqu'aux dents pour la voir ?
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le dimanche 19 janvier 2014, 01:59:29
Le jet d’eau froide le réveilla d’un coup.

Cahir ouvrit brutalement les yeux, et constata rapidement qu’il était nu, et attaché contre un mur. Son cœur battait lourdement la chamade, et il regarda rapidement autour de lui. Du fait de ce réveil brutal, son esprit réagit instantanément, par une sorte de vive panique, et il regarda fébrilement dans les environs. Il y avait deux gardes, amusés, dont l’un d’eux tenait un seau en bois vide, ayant servi à asperger son visage... Et, au centre, une femme sombre se tenait là. Cahir crut s’étrangler en la voyant. C’était une elfe guerrière, Anila (http://agnidevi.deviantart.com/art/Elfa-76078633).

Et, par-dessus tout, elle était une ancienne camarade de guerre. Un Corbeau Noir, comme lui.

Était-il en train de rêver ? Cahir était attaché contre un mur, retenu par les bras et les chaînes, ses membres écartés l’un de l’autre, et il était nu comme un ver. Son sexe pendait piteusement vers le bas, n’ayant plus cette virilité qui avait fait frémir Louane. Il reprenait lentement son souffle, sous les rires amusés des deux hommes entourant Anila. Bras croisés, cette dernière se contentait d’observer son ancien supérieur sans rien dire.

*Ce ne peut être qu’un cauchemar, c’est impossible !*

Les gardes continuaient à glousser entre eux.

« Où est donc le vigoureux guerrier qui faisait monter la petite salope aux rideaux, hein ?
 -  Mon Prince est-il réveillé ? »

Où était Louane ? Que faisait Anila ici ?

« Je suppose que tu dois avoir des questions, Cahir... Laissez-nous, minables. »

Les gardes hochèrent la tête, et s’exécutèrent. Ils n’allaient pas aller contre un ordre d’Anila. Le Corbeau Noir se mit à déambuler, tandis que Cahir, silencieusement, regarda autour de lui. Ils étaient apparemment dans des geôles. Les murs étaient faits de pierre poli, et il n’y avait aucune fenêtre.

« Que fais-tu là, Anila ? Comment m’as-tu retrouvé ? »

L’intéressée se contenta d’un léger sourire amusé.

« Pour être honnête, c’est une vulgaire coïncidence... Comme tu l’as remarqué, le pouvoir royal est extrêmement bancal à Nexus. Depuis des années, le Conseil de Régence et sa mauvaise gestion du royaume ont entraîné une hausse de la paupérisation du royaume, et les traîtres et les rebelles sont de plus en plus nombreux.
 -  Apprends-moi quelque chose que je ne sais pas. »

Cahir ne pourrait pas se détacher. De plus, quand bien même il arriverait à se détacher de ses liens, il n’aurait aucune chance contre Anila. Il savait de quoi elle était capable. Comme lui, elle appartenait à l’élite de l’armée ashnardienne, un corps élitiste surnommé les Corbeaux Noirs. Cependant, si Cahir avait déchu, Anila, elle, était toujours restée une Ashnardienne. Il la connaissait depuis l’académie impériale, et savait qu’elle était redoutable. Avant, il arrivait difficilement à la vaincre, mais, maintenant, il était convaincu qu’elle le dompterait sans peine.

« L’Empire se mêle à cette histoire. Nous finançons et soutenons certains groupes rebelles. On leur offre des armes, en espérant que leurs actions conduiront à une guerre civile. Tu comprends la finalité de la démarche, je suppose.
 -  Affaiblir l’ennemi, pour l’assiéger, et vous proposer ensuite de le reconstruire.
 -  Une technique qui a maintes fois prouvé ses fruits. Le Conseil Impérial a décidé de m’envoyer, moi, pour financer un groupe de rebelles, groupe dont Versen fait partie. Tu choisis mal tes alliés, Cahir. »

Versen l’aurait donc trahi ? L’apatride ne pouvait même pas prétendre en être surpris.

« Louane n’a rien à voir dans cette histoire, laisse-là partir, lâcha-t-il alors.
 -  Toujours aussi entêté, toujours aussi aveugle... Ta petite kitsune a plus à voir dans cette histoire que tu ne le penses. »

Comment ça ? En quoi Louane pouvait-elle être mêlée à une histoire de complot ?

« Merde, ce n’est qu’une serveuse ! » grogna Cahir.

Anila hocha lentement la tête.

« Une serveuse qui t’accompagnait à Flotsam. C’est là que j’ai entendu parler de toi. Tes agissements à Flotsam ont été préjudiciables à l’Empire. Le gouverneur local nous soutenait, et le comptoir commercial nous servait d’entrepôt de stockage de nos armes, qui transitaient par cette ville. Je t’ai traqué, Cahir... Et, s’il s’agit là de servir les intérêts de l’Empire, je ne peux pas me contenter d’individus comme Versen pour mener à bien mon projet. Il y a d’autres individus dont j’ai besoin du soutien... Des individus qui avaient besoin de Louane. Rassure-toi, ta petite amie se porte bien. Mais je ne pourrais guère en dire autant pour toi. Tu as trahi l’Empire, Cahir. Et tu m’as trahi, moi Il est temps d’éteindre cette vieille rancœur. »

Cahir émit un soupir..

Pourquoi diable est-ce que chacune de ses rencontres avec des femmes finissait par l’emmener dans une situation catastrophique ?
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le lundi 20 janvier 2014, 00:00:12
Le voyage avait été atroce. Quand enfin celui-ci prit fin, la kitsune peinait à se tenir correctement debout tant elle était ankylosée. Bien sûr, impossible de savoir où ils se trouvaient exactement et personne ne voulait répondre à ses questions. "Quelqu'un" voulait la voir. Qui pourrait envoyer des hommes armés dans le seul but de lui parler ? A elle ? Elle y avait pensé durant leur déplacement, et en vérité, elle avait bien sa petite idée. Mais elle avait du mal à y croire. En fait elle ne voulait même pas y penser. Grelottante, elle se laissa entraîner. Même en observant les alentours, elle était incapable de savoir où elle était. Ils avaient voyagé longtemps et sincèrement, elle avait un peu perdu la notion du temps à force d'angoisser et de passer des nuits blanches à masser ses membres douloureux. On ne la laissait même pas voir Cahir ! Elle devait se contenter de la parole de cet inconnu comme quoi il allait bien.
En vérité, ils avaient drogué soigneusement l'apatride, certainement pour éviter qu'il ne connaisse leur destination.

Et alors maintenant, ils étaient où ? Difficile à dire. Une espèce de fort au milieu de nulle part, plutôt en mauvais état d'ailleurs, c'est tout ce qu'elle pu voir. On tenta alors de la faire entrer dans le bâtiment principal, mais elle se rendit compte qu'on emmenait Cahir dans un autre bâtiment.

- Hey ! Où est-ce que vous l'emmenez ?!

Comme toute réponse, on la poussa sans ménagement pour la faire traverser plusieurs pièces, jusqu'à l'enfermer dans une salle de toilette plutôt sommaire avec comme seul ordre de se laver. Génial. Louane soupira et chercha d'abord d'il existait un moyen de sortir, mais évidemment, il n'y en avait aucun. Elle obéit donc, toujours plongée dans ses pensées. On lui fournit des vêtements, une simple tunique blanche qui lui descendait jusqu'au dessus des genoux, cintrée par une vieille ceinture. Puis on la fit attendre dans une pièce plutôt sombre, seulement meublée par un sofa poussiéreux, une commode rongée par le temps et les rongeurs, une vieille cheminée, et un tas d'autre bric à braque par-ci par-là.

Au bout d'un moment, la porte s'ouvrit subitement sur un individu plutôt grand, drapé dans une longue cape à capuche. Impossible pour le jeune femme de voir son visage ou une quelconque partie de son corps d'ailleurs. Méfiante et plutôt angoissée, elle recula un peu vers le fond de la pièce. Il referma doucement la porte, laissa le silence s'installer pendant un moment, puis une voix rauque s'échappa alors.

- Hum. Je m'attendais à ce que tu ressemble à ta mère, mais à ce point là...

Un frisson parcourut la kitsune tout le monde de sa colonne vertébrale. Elle le savait, ça ne pouvait être que lui, elle le sentait, c'était une certitude. Son cœur battait tellement vite qu'elle craignait une attaque. Même ses mains commençaient à trembler. Elle voulait dire quelque chose, mais sa voix était bloquée dans le fond de sa gorge.
La silhouette se déplaça alors dans la pièce, se dirigeant vers elle, puis il enleva enfin sa capuche, un sourire aux lèvres.
Il était tel qu'elle se l'était toujours imaginé, et sans qu'elle ne puisse rien contrôler, elle fondit en larmes, mais resta immobile. Son père, car c'était bien lui, soupira longuement.

- Tu dois me haïr, n'est-ce pas ?

Bonne question. Pas vraiment. Mais elle n'avait pas non plus envie de le prendre dans ses bras et de l'embrasser. Il était peut-être son père, mais il restait un parfait inconnu. Elle ravala ses larmes et les essuya du revers de la main.

- J'avais imaginé notre rencontre autrement.
- J'espère qu'ils t'ont bien traité. Écoutes, je suis désolé de t'embarquer dans ce genre d'histoire. Je ne peux rien te dire pour le moment, mais je ne pouvais pas te laisser dans la nature, je devais te trouver avant que d'autres ne te trouvent avant moi et ne se servent de toi contre moi. J'aurai également préféré que ça se passe autrement.

Louane soupira. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? A quoi était donc mêlé son père ? Qui était-il exactement ? Elle réfléchit un instant, puis regarda son père droit dans les yeux, ayant reprit ses esprit et le contrôle d'elle-même.

- L'homme qui m'accompagnait. Je veux le voir.
- L'Ashnardien ? Je ne crois pas que ce soit possible. Son sort ne me regarde pas et ne m'appartient pas. En revanche, il intéresse quelqu'un d'autre.
- Il m'intéresse aussi ! Sans lui je serais encore en train de mendier ou pire, une simple esclave ! C'est grâce à lui si aujourd'hui je suis libre et capable de me défendre contre les esclavagistes ! Je lui dois tout, même ma vie !
- Bien, je vais essayer de négocier. Mais tu dois me promettre de ne pas essayer de t'enfuir. Tu es en sécurité tant que tu restera près de moi. Les gens avec qui je travaille ne sont pas des tendres et ils ne te feront pas de cadeau.

La kitsune hésita, puis hocha la tête. Elle espérait grandement qu'il fasse des efforts. L'état de Cahir l'inquiétait. Qui étaient ces gens qui s'intéressaient à lui ? Etait-il en danger ? Pourvu qu'il aille bien...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mardi 21 janvier 2014, 02:10:30
Le baiser d’Anila étonna Cahir, qui se surprit à avoir un commencement d’érection, érection qui s’accrut lorsque la main de la Drow les mit à tendrement le masturber, glissant dessus. L’apatride soupira, serrant les dents. Anila se contenta de sourire, légèrement. Voilà qui rappelait le bon vieux temps. L’elfe guerrière esquissa un sourire.

« Tu aimais mes caresses, Cahir... Quel dommage que tu aies du te marier...
 -  Hum... Anila, je... »

Il était assez difficile de déterminer ce qu’Anila voulait, ce qu’elle souhaitait. Cette jeune femme avait toujours été énigmatique... Et, par « jeune », Cahir savait qu’il se fourvoyait. Anila avait plusieurs siècles d’existence. D’un point de vue elfique, elle était jeune, mais, d’un point de vue humaine, elle commençait à se faire vieille. Pour autant, Anila restait une femme énergique et très talentueuse. Elle avait rejoint les Corbeaux Noirs, et venait d’un ancien royaume elfique. Elle était une Bas-Elfe, ce qui, en d’autres termes, signifiait qu’elle appartenait à une communauté elfique ne dépendant pas des Premiers Elfes, mais de communautés plus récentes. Son royaume appartenait à l’Empire d’Ashnard, au même titre que des royaumes comme Sylvandell, et elle avait choisi de rejoindre les Corbeaux Noirs.

Elle avait suivi sa formation avec Cahir, et ils avaient fait l’amour à plusieurs reprises, que ce soit à l’académie, ou après, durant leurs campagnes. Cahir était alors simplement promis à une femme qu’il n’avait jamais vu, et ne voyait donc aucun problème à coucher avec d’autres femmes, notamment Anila, qui avait été sa seconde. Il se rappelait de leurs étreintes dans sa tente, peu avant les sièges, durant de longues nuits, ou dans les forts qu’ils avaient capturé. Anila était une femme ayant de multiples facettes : elle avait pour elle la beauté et la noblesse des elfes, mais aussi la sauvagerie et la perversion des Drow. Une métis, qui adorait notamment coucher dans les châteaux en feu, à sentir les flammes tourbillonner autour d’elle. Une femme aimant la poésie, mais également l’or et les délicieux bijoux qu’elle pillait de la part des nobles. Il fut un temps où Cahir aurait pu aimer cette femme, et, visiblement, elle l’appréciait toujours autant. Son érection allait en s’accroissant sous les caresses expertes de la femme.

« Tu as été déchu, Cahir... Légalement, pour Ashnard, tu es un mort... Pourtant, tu es un mort dont j’entends beaucoup parler. J’ai eu vent de tes exploits à Flotsam, ainsi que de tes aventures avec une certaine comtesse nexusienne et un château en feu. »

Cahir ferma brièvement les yeux. Adelyn... Une femme qu’il avait aidé à se séparer d’un redoutable comte, un mari cruel et fourbe, qui la battait et envisageait de la violer. Une vieille histoire, avant qu’il ne rejoigne à nouveau Nexus, après ses mésaventures à Flotsam. Il ne disait rien, tandis qu’Anila continuait à jouer avec son membre. On ne pouvait pas lui faire confiance, et Cahir, jadis, avait commis l’erreur de ne pas le croire. Cette femme était folle, schizophrène. Une perverse, mais qui haïssait les humains.

« Tu es le seul homme avec qui j’ai offert mon corps... Mais ça, tu le sais... Tout comme je sais que l’Empereur t’a sacrifié. Tu n’as jamais été un traître, tu étais bien trop... Patriote pour simplement envisager la trahison. »

Cahir soupira à nouveau, les muscles tendus. Lentement, il essayait de reprendre son souffle. Anila fléchit alors les genoux, et s’attaqua au membre de Cahir. Fermant les yeux, ce dernier soupira, basculant sa tête en arrière. Curieusement, il s’inquiétait surtout du sort de Louane, au lieu de songer à sa propre survie. Anila était indéchiffrable, et pouvait tout à fait vouloir lui tendre un piège. Impossible de le savoir. Il la sentit mordre son sexe, et soupira à nouveau, espérant ne pas parler de Louane... Elle pouvait faire du chantage avec elle. Sa langue glissait sur son membre, et il devait reconnaître, pour son malheur, que cette femme était terriblement douée.

Il éjacula en elle, et dut admettre que c’était bon. Il lui ferait l’amour si elle insistait, il le sentait. Face aux femmes, Cahir avait toujours eu du mal à repousser leurs avances. L’elfe se releva avec un sourire, déposant un dernier bisou sur le sexe, avant qu’on ne toque à la porte. Un homme entra, annonçant que le seigneur Fox souhaitait voir le prisonnier.

*Fox ?* songea Cahir.

Anila sembla contrariée, puis observa Cahir, avec un léger sourire.

« Tu dois manquer à ta petite Louane... » sourit-elle.

Elle reporta son attention sur l’homme, et lui annonça qu’elle allait amener le prisonnier. Ce dernier s’écarta, et Anila sourit, marchant lentement, remuant des hanches. Cahir respira lentement. De ce qu’il avait cru comprendre, Anila était la bâtarde d’un puissant noble elfe, qui s’‘était accouplé avec une Drow. Elle avait été enfermée pendant plus d’un siècle chez elle, sans avoir l’occasion de laisser parler sa vraie personnalité. Les mélanges interraciaux produisaient parfois de curieuses réactions. Elle se déplaça un peu, et alla chercher un collier, dans un sourire vicieux, ainsi qu’une laisse noire, et le mit autour du cou de Cahir. L’homme se débattit, refusant ce traitement, mais il sentit alors le genou de la femme s’enfoncer contre son sexe, heurtant ses testicules. Il gémit de douleur.

« Ne me force pas à briser de si belles parties, mon tout beau... »

Elle enroula le collier, le serrant fermement, le rattachant à une laisse, et relâcha ensuite les fers. Cahir tomba sur le sol, finissant à quatre pattes. Il se releva lentement, sentant ses articulations craquer. Anila tira un coup sec sur la laisse, et Cahir manqua s’affaler en se relevant.

« Ne puis-je même pas me vêtir ?
 -  Pourquoi donc ? Ta petite Louane t’apprécie nue, et il en va de même pour moi. »

Cahir pesta en silence, mais ne put rien faire. Il avait mal aux jambes, et Anila le traîna, comme un esclave. Elle savait que la fierté brisée de Cahir allait être éprouvée par cette promenade, et elle en jouait. Elle guida ainsi l’homme vers une chambre où Louane s’était rendue avec son père, dans les hauteurs du donjon de ce sinistre château isolé sur une falaise nexusienne, le long de la côte.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 21 janvier 2014, 12:35:01
Son père la laissa un instant seule pour donner plusieurs consignes à ses hommes. L'un d'eux la guida à travers un escalier, puis des couloirs humides, sinistres et froids, pour finalement la faire entrer et la laisser enfermée dans une chambre. Louane frissonna lorsque la porte se referma et se verrouilla derrière elle. Doucement, elle prit sa tête entre ses mains, ferma les yeux et soupira. C'était un cauchemar, un mauvais rêve. Dans deux minutes elle allait se réveiller tranquillement dans la chambre de l'auberge entre les bras solides de l'apatride.
Elle compta jusqu'à cinq, mais en ouvrant les yeux, elle du se faire une raison : elle ne rêvait pas, tout était bien réel. Tout allait beaucoup trop vite à son goût pour qu'elle puisse analyser correctement la situation. Elle venait, enfin, de retrouver son père. Pourquoi n'était-elle pas traversée par un sentiment de joie ? C'était pourtant là le but qu'elle s'était donnée, c'était la raison pour laquelle elle s'était risquée à partir à l'aventure seule. Et maintenant que ce but était atteint... rien. Juste un grand vide et un sentiment amer. Quel était son rôle dans cette histoire au juste ? Dans quel trafic se fourrait son père ? De toute évidence, ça semblait important. En fait, ça devait complètement la dépasser.

Louane regarda tout autour d'elle et s'approcha d'une fenêtre. La chambre où elle se trouvait donnait sur une vieille cours où s'affairaient des hommes, quarante mètres plus bas. Même si c'était beaucoup trop haut pour envisager de sauter, la kitsune actionna la poignée de la fenêtre dans l'espoir de l'ouvrir..., mais celle-ci semblait condamnée. Tant pis. Elle espérait quoi ? Fuir ? Et ensuite ? Jusqu'à présent, on ne lui avait rien fait de mal. Le plus sage était sans doute de se montrer obéissante et raisonnable jusqu'à comprendre enfin le fin mot de cette histoire... et retrouver Cahir pour s'assurer qu'il allait bien. Qui étaient ces gens, d'ailleurs, qui détenaient le sort de l'apatride entre leurs mains ? Connaissant plus ou moins les antécédents de l'ashnardien, ça ne devaient pas être de simples bandits de chemin. Quelque chose lui disait qu'ils trempaient dans quelque chose de bien plus important qu'un simple trafic d'armes ou d'esclaves.

La porte s'ouvrit soudain, mais ce n'était pas son père. Une simple servante à la mine grise à qui on avait donné comme instruction de prendre soin d'elle. Bon... ça lui ferait de la compagnie jusqu'au retour de son paternel.
La servante commença par la coiffer soigneusement, laissant cependant ses longs cheveux défaits couler sur ses épaules et le long de son dos. Elle la maquilla un peu et la parfuma discrètement, puis l'invita à enfiler une robe. Ça n'avait pas l'air très chaud...

- Le Seigneur Fox tient à ce que sa fille soit bien traitée et présentable. La fille du seigneur doit refléter une belle image, sinon elle ne sera pas respectée. Les hommes pourraient la traiter comme une simple servante.

Louane regarda la domestique avec une sorte de pitié. Comment avait-elle fait pour atterrir ici cette pauvre femme ? Puis, soupirant, elle se débarrassa de la vieille tunique qu'on lui avait donné un peu plus tôt pour enfiler la robe en question. Ceci fait, elle se planta devant un miroir et se fixa d'un air vide. (http://img4.hostingpics.net/pics/234640spiceandwolfholoinahriscostumebyartemisumid69owbw.jpg) Elle n'avait pas l'habitude de ce genre d’accoutrement, bien trop... chic à son goût. Elle ne se sentait pas le droit d'avoir autant d'attention...
A ce moment, son père entra dans la pièce à son tour et renvoya la domestique. Il troqua alors son air grave par un sourire.

- Tu es magnifique. J'ai l'impresion de revoir ta mère...
- Oui, tu l'as déjà dit. J'aurai aimé la connaître.
- C'était une femme remarquable, Louane. Tu n'es pas née d'une union bâclée, ta mère n'était pas une simple fille d'une nuit que j'aurai pu engrosser par erreur. J'étais sincèrement fou amoureux d'elle.

La jeune femme baissa un instant les yeux et hocha la tête. C'était un détail qui avait beaucoup de valeur à ses yeux. Elle fit quelques pas vers son paternel, puis lâcha.

- Alors c'est toi qui devrait me détester. Elle est morte en me donnant la vie.
- Non... ça c'est ce que j'ai raconté à l’orphelinat quand je t'y ai déposé. La vérité est bien plus dramatique, mais nous en parlerons plus tard. J'ai réussi à faire venir ton camarade afin que tu puisse le voir, il ne devrait pas tarder.
- C'est vrai ?! Merci beaucoup !

Elle se surpris à le prendre dans ses bras. Étonné et peu habitué à ce genre de traitement, Aku Fox resta un instant interdit, avant de refermer tendrement les bras autour de sa fille. Il ne l'avouerai jamais, mais pour lui cet instant était le plus beau de tous et l'émouvait particulièrement. Puis il se détacha d'elle et la fit doucement reculer d'un pas, gardant ses pattes sur ses épaules.

- N'oublie pas, Louane. Les types qui lui en veulent ne sont pas des tendres, tu entends ? Je n'ai aucun pouvoir de décision sur les traitements qu'on ai pu on qu'on puisse lui réserver. Je sais que tu ne dois pas comprendre grand chose à ce qui se passe, mais je te promet de tout t'expliquer en temps et en heure. Pour le moment, contente toi d'être discrète et obéissante. N'agis pas de façon stupide, car je ne pourrai pas toujours être là pour te protéger.

La kitsune se laissa un petit temps de réflexion sur ce que son père venait de lui dire, puis hocha la tête. Elle espérait sincèrement que ces types n'aient fait aucun mal au guerrier et ne lui réservait pas une mort certaine.
C'est alors que la porte s'ouvrit de nouveau, laissant entrer une femme à l'allure très impressionnante, une elfe à priori, suivit de près par le pauvre Cahir attaché à une laisse comme un vulgaire animal. Louane retint un cri de protestation, laissant son père se tourner vers les nouveaux arrivants et saluer la femme d'un signe de tête.

- Merci d'avoir répondu à ma requête, Anila, fit-il de sa voix rauque. Je suppose que tu t'en doute déjà, mais voici ma fille, Louane. Louane... je te présente Anila. C'est une grande guerrière Ashnardienne appartenant aux Corbeaux Noirs.

Les Corbeaux Noirs, hein ? Oui, ça lui disait quelque chose. Cahir y avait certainement fait allusion. La kitsune détourna tant bien que mal le regard qu'elle posait sur Cahir pour croiser celui de l'elfe. Elle avait bien envie de l'étrangler sur place cette bonne femme qui traitait son amant de cette manière, mais se rappela les paroles sages de son père. Elle se contenta alors de ravaler son venin et lâcha :

- Enchantée...

Ça sonnait faux, bien sûr, mais autant garder un minimum de politesse. En réalité, la jeune femme ne s'inquiétait que pour Cahir et rien d'autre. Si elle s'était écoutée, elle se serait plutôt jetée dans les bras de l'apatride.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 23 janvier 2014, 01:25:35
C’était une sévère humiliation. Le pauvre apatride se promenait nu dans les couloirs, attaché par une laisse. Ils finirent par arriver dans une pièce, et Cahir put voir Louane. Il fut soulagé de voir que la kitsune était bien vivante, et également bien habillée. Elle avait de beaux vêtements, des vêtements précieux, qui moulaient ses formes, et la rendaient encore plus belle. Cahir devait se concentrer, se retenir, pour ne pas se laisser aller. Avoir une érection en étant nu, ce n’était clairement pas le top. Anila s’amusait de cette situation, et pénétra donc dans la chambre, où se tenait un homme. Cahir supposa qu’il devait s’agir du père de Louane, ce fameux homme que sa fille recherchait déjà à Flotsam.

« Enchantée, lâcha Louane à l’intention d’Anila.
 -  De meme, ravissante kitsune. »

Visiblement, elle devait déjà savoir que Louane détestait qu’on la prenne pour une neko. Cahir porta alors ses mains à son collier, et entreprit de défaire ses liens, profitant de l’échange de regards entre les deux femmes. Il se débarrassa ainsi de la laisse et du collier, puis rejoignit Louane, à côté d’un lit confortable. Il la prit dans ses bras, et se permit, sans aucune once de gêne pour les autres, de l’embrasser en plein sur les lèvres. En frottant les tissus de la kitsune, son sexe se durcit légèrement, se redressant. Une chose qui, visiblement, n’échappa pas à Anila, qui se permit un léger sourire.

Le baiser fut bref, et Cahir s’assit sur le lit, tenant Louane entre ses bras.

« Je m’inquiétais pour toi, ma belle... », glissa-t-il contre elle, en la caressant avec son nez.

L’homme se racla alors la gorge, comme pour se rappeler à leur présence. Cahir relâcha alors la belle Louane, et observa alors un peu mieux l’homme, ainsi que le décor. C’était une chambre qui dénotait avec le reste du fort, parce qu’elle était rénovée. Il n’y avait pas de lézardes dans les murs, une cheminée (éteinte, pour l’heure), une belle fenêtre avec des rideaux, et un meuble. Il observa également Anila, puis finit par leur adresser la parole :

« Nous sommes dans un ancien fort-côtier, n’est-ce pas ? Des forts abandonnés par les Nexusiens en raison de leur vétusté, ou par rattachement administratif auprès de la cité-État, lorsque Nexus était encore un État avec plusieurs villes qui se sont progressivement rejointes pour ne former plus qu’une seule et vaste cité... »

Le sourire d’Anila était une réponse à elle seule. Ces forts abandonnés avaient jadis été les centres administratifs d’anciennes seigneuries, et d’autres circonscriptions administratives, qui avaient disparu lorsque la politique centralisatrice de Nexus avait atteint son comble, avec la constitution d’une cité-État. Ces forts avaient pour fonction première de protéger les côtes nexusiennes des envahisseurs et des vagues de pirates et des razzias barbares, mais, avec la centralisation du pays, la marine s’était développée, ainsi que les colonies insulaires, assurant une protection plus efficace, non seulement des côtes, mais aussi des grandes routes de navigation commerciale. Ces forts étaient donc tombés à l’abandon.

Il était logique de supposer que ces gens soient des contrebandiers, et que ce fort soit utilisé comme plaque tournante du marché noir, afin d’importer des marchandises illégales, ou de les exporter.

« Ne vous avais-je point dit qu’il était observateur, Monsieur Fox ? demanda Anila au père de Louane, un sourire amusé. Effectivement, Cahir, nous sommes bien dans un fort-côtier... Mais la contrebande n’est pas la seule raison de ma présence ici.
 -  Alors, à quoi est-ce que tout ceci rime ? la coupa Cahir, agacé.
 -  Les gens qui t’ont torturé à l’auberge, quelques temps avant que tu ne rencontres ta kitsune à nouveau... Versen travaille pour eux.
 -  Quoi ?!
 -  Tes agissements inconsidérés et ton manque de discernement t’auraient valu d’être poursuivis par la Couronne de Nexus. Versen travaille sous les ordres d’un duc renégat qui envisage de commettre un régicide, de tuer la Reine de Nexus. Comme jadis, tu aurais été le dindon de la farce, celui que Versen et ses hommes auraient sacrifié pour que les autorités te capturent. Ton allégeance avec les Corbeaux Noirs aurait été découverte, et on aurait accusé les Ashnardiens d’être responsable de ce forfait. Un forfait qui n’aurait laissé aucun État indifférent. On peut admettre qu’il faille sacrifier quelques petits chevaux dans une guerre, mais une Reine, ça... »

Un plan pour assassiner la Reine ? Versen ? Cahir était complètement déboussolé. Certes, Versen était un révolutionnaire, mais... Quel lien entre lui et ceux qui l’avaient battu dans les caves de l’auberge ?

« C’est donc comme ça que tu as entendu parler de moi...
 -  Les services de sécurité de l’auberge sont une véritable mafia. Quand j’ai ai appris qu’ils avaient capturé un jeune homme fort, je me suis renseignée. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que ce jeune homme était un Ashnardien. Comprends-tu donc, maintenant ? Dans un sens, je te remercie. C’est grâce à toi et à tes agissements que j’ai compris ce qu’ils escomptaient faire. Tu as le profil idéal : un Corbeau Noir, quelqu’un qui a agi à Flotsam, quelqu’un qui a incendié un château royal en enlevant la promise d’un comte... Pour les autorités, il ne ferait aucun doute que tes actions s’inscrivaient dans un plan organisé, prévu par l’Empire, pour affaiblir le système économique de Nexus. »

Tout ça semblait bien trop délirant pour être vrai... Cependant, Cahir avait été déchu d’Ashnard pour les mêmes raisons, pour avoir été doublé par l’Empire lui-même, un petit pion sacrifié pour permettre la fin d’une guerre, et une alliance très prolifique pour l’Empire.

« Je n’ai fait que mettre à jour ce que tu es vraiment, Cahir... Une bonne petite poire qui a été exploitée par tes soi-disant alliés, qui voulaient tout simplement te flouer. »

Cahir hocha lentement la tête.

« Soit, mais... Quel est le rôle de Louane dans toute cette histoire, alors ? »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mercredi 16 avril 2014, 16:35:55
Jusqu'à présent, elle n'avait été que Louane, une kitsune débrouillarde à la recherche de son passé, rien de plus. Elle s'était imaginé trouver les réponses à ses questions et vivre enfin entièrement sa vie disons... aussi normalement que possible. Elle pensait n'être personne et avoir deux parents sans histoire... elle s'était visiblement trompé. Son père se trouvait aujourd'hui aux côtés d'une unité mystérieuse d'Ashnard, les Corbeaux Noirs et sa mère n'était pas morte en accouchant comme elle l'avait toujours cru. Et la voilà mêlée à une histoire folle concernant Nexus et sa Reine qui était la cible de quelques révoltes dispersées. Louane avait toujours sû que cette jeune reine n'avait pas la côte auprès de son peuple pour la simple et bonne raison que, contrairement à feu son père qui tentait d'abolir l'esclavage, celui-ci était de retour sous le règne de cette jeune femme. Forcément, la jolie Kitsune ne la portait pas non plus dans son corps, mais la politique de la cité-état n'avait pas attiré son attention davantage. C'était trop compliqué pour que cela fasse partie de ses affaires. Elle laissait ça aux nobles, politiciens et hommes et femmes de marque en tous genre.

Aujourd'hui, elle était enfin face à son père et à cette femme qui en voulait à Cahir, l'ayant attaché comme un chien à un collier au bout d'une chaîne. Cependant, l'apatride finit par s'en défaire et s'approcher d'elle. Louane en fut soulagée et accueillie l'homme dans ses bras, le serrant fort contre elle avec plaisir. Elle avait eu si peur qu'ils lui aient fait du mal ! Heureusement, il était entier et en bonne santé. Il s'était inquiété pour elle ? Elle eut un soupire de soulagement.

- Moi aussi je m'inquiétais.

Elle répondait à son baiser avec gourmandise, assoiffée de ses lèvres, jusqu'à ce que son père se racle la gorge pour attirer leur attention. La jeune femme rougit un peu. C'est vrai que ce n'était pas bien le moment de reprendre une activité charnelle avec Cahir maintenant. Ils avaient de la compagnie et des réponses à obtenir quant à leur présence ici et leur kidnapping.

Ce fut Cahir qui commença à dépoussiérer un peu l'affaire et la kitsune tendit une oreille attentive. Voilà, cette femme était bien mêlée à une affaire sordide, manipulant plus ou moins un groupe de révoltés qui en voulaient à la Reine. Un groupe dirigé par un type que Cahir semblait connaître et qui l'avait trahi. On ne pouvait décidément faire confiance à personne par ces temps troubles. Louane fronça les sourcils en se disant que si jamais elle mettait la main sur ce sale rat, il allait entendre parler du pays. Ce type avait bien faillit attirer des ennuis à Cahir, de sacrés ennuis, rien à voir avec les soucis du moment. Être accusé de régicide... il s'en serait difficilement sorti.

Bref. C'était bien beau tout ça, mais son père dans l'histoire ? Qu'est-ce qu'il fichait avec cette femme, avec les ashnardiens ? Et surtout... en quoi ça la concernait, elle ? Cahir posa étonnement la question à sa place.

Louane tourna alors son regard en direction de son père, car pour elle, c'était à lui de répondre. Celui-ci soupira.

- Sa mère était en sorte conseillère aux côtés de l'ancien roi et elle le soutenait ardemment et activement dans sa lutte contre l'esclavage. C'était une femme dotée d'une immense bonté, mais c'est ce qui l'a perdu. Après la disparition du roi, elle a continué à se battre pour les terranides et les hybrides comme nous, pour faire en sorte de faire de nous un peuple libre et à part entière. Malheureusement, ce n'était pas du tout au goût du Conseil de Régence. D'ailleurs, depuis l'installation de ce Conseil, tous les individus proches du Roi qui ont tenté de se battre pour ses convictions ont mystérieusement disparus. Je suis persuadé que le Conseil n'y est pas pour rien, ils ne voulaient personne sur leur chemin.

Louane fronça les sourcils. L'ancien roi avait tenté d'abolir l'esclavage ? Dans ce cas, pourquoi sa propre fille n'avait-elle pas tenté de faire de même ? Pourquoi laisser de nouveau l'esclavage reprendre sa place à Nexus ? Était-elle mauvaise à ce point pour renier les convictions de son père décédé ? Aku poursuivit :

- Ta mère, Louane, s'est fermement opposée à cette Régence et a essayé par tous les moyens de leur faire entendre raison. Elle et le Conseil se haïssaient purement et simplement. Si bien qu'une nuit, une troupe de mercenaire est entrée chez nous. Ta mère et moi étions ensemble depuis tout juste un an et toi tu n'étais encore qu'un bébé. Pour ta mère l'abolition de l'esclavage était aussi l'espoir de te donner un avenir meilleur, un avenir où nous serions libres. Mais on ne lui en a pas laissé l'occasion. Cette nuit là, je m'étais absentée... je n'étais pas auprès de vous. Je ne me le pardonnerai d'ailleurs jamais. A mon retour le lendemain matin, notre demeure avait été saccagée et retournée, et ta mère et toi étiez introuvables. Du moins je le croyais, jusqu'à ce que je t'entende pleurer et hurler. Ta mère avait réussi à te cacher à la cave, dans une vieille malle ou nous rangions habituellement du linge. Je n'ai jamais été autant soulagé, et pourtant, j'étais fou de colère.

Louane pouvait la voir, cette colère, dans les yeux de l'homme-renard.

- J'aurai peut-être du m'occuper de toi et t'emmener loin d'ici après cela. Mais je n'en ais rien fait. Nous avions caché ta naissance à tout le monde, ta mère disait que le Conseil ne comprendrait pas et se servirait de toi contre nous, qu'ils te feraient peut-être du mal. J'ai décidé de te déposer dans un orphelinat et de garder ton identité secrète. J'avais dans l'idée de retrouver ta mère, de vous venger et de venir te récupérer ensuite. Mais j'ai du fuir la région, j'étais recherché et si jamais ils avaient mis la main sur moi, je n'aurais jamais pu parvenir à mes fins et te retrouver toi et ta mère. Depuis, j'ai cherché un moyen d'atteindre le Conseil et sa Reine pour me venger... et espérer que ta mère se trouve encore dans une de leur cellule, quelque part. Je refuse de croire... je suis persuadée qu'elle est encore en vie, quelque part.

Louane était désemparée. Sa mère ? Vivante ? Et prisonnière des Nexusiens ? Elle avait du mal à y croire. Sa vie toute entière était bouleversée. Se pouvait-il que pendant toutes ces années, sa mère croupissait dans une geôle du Palais ? En tout cas, cela expliquait sans doute pourquoi son père s'était lié aux Ashnardiens. Il éprouvait une haine monstrueuse envers Nexus et sa royauté et seuls les ennemis jurés de la cité-état pouvait l'y aider.

- Moi et mes hommes sommes impliqués dans toutes ces révoltes qui commencent à voir le jour. Disons que c'est moi qui tire la plupart des ficelles. Un moyen très pratique de faire tomber le Conseil et sa Reine. Simplement, cela demande du temps et de gros moyens. J'ai alors décidé de travailler aux côtés des Ashnardiens pour y parvenir. Toi aussi tu as commencé à te faire trop remarquer aux côtés de ce type, Louane. En attirant l'attention sur toi, tu menaçais de mettre la puce à l'oreille au Conseil. Il y a eu un mouchard, ils savent maintenant que ta mère a eu un compagnon et un enfant. Et crois moi, ils n'aiment pas laisser des traces de leurs méfaits derrière eux. S'ils t'avaient trouvé, ils t'auraient utilisé contre moi et auraient fini par nous enfermer tous les deux ou pire... à nous vendre et à faire de nous de vulgaires esclaves. Voilà pourquoi il fallait absolument que tu quittes Nexus et que tu reviennes auprès de moi.

Tout était plus clair désormais. Encore un peu flou et confus pour elle, mais c'était déjà mieux. Cette histoire était incroyable et terrifiante. Jamais elle n'aurait imaginé une chose pareille. Qu'est-ce qu'ils allaient faire maintenant ? Devait-elle se battre aux côtés de son père pour libérer sa mère ? Et Cahir dans tout ça ? Allaient-ils être séparés ? Car apparemment, cette femme ashnardienne le considérait comme son prisonnier. Et si elle décidait de ramener son amant à Ashnard ? Elle ne le reverrait sans doute plus jamais ! A cette idée, la jeune Kitsune eut les larmes aux yeux. C'était un peu trop pour elle d'un seul coup. Mais elle finit par se secouer et ravaler ses larmes. Elle aurait vraiment aimé dire quelque chose, mais sa gorge était complètement nouée. Elle serra la main de Cahir fortement dans la sienne, les yeux fermés, préférant inspirer profondément pour se calmer.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 17 avril 2014, 01:37:00
Anila nota le rapprochement entre Cahir et Louane, leurs mains se serrant, et la brève émotion qui avait traversé les yeux de Louane, tandis que son père lui expliquait, en large et en travers, toute l’histoire. Le père de Louane était un traître prévoyant de renverser le Conseil de Régence et la Reine Ivory pour pouvoir enfin accomplir son rêve d’une nation terranide indépendante. Les Ashnardiens le soutenaient, mais même lui savait que son rêve n’était pas celui des Ashnardiens, qui soumettaient autant les Terranides que les Nexusiens. C’était une alliance de circonstances, et Anila n’était pas dupe. Cahir était un cadeau inattendu, et elle se demandait comment en tirer profit. En soi, il n’était pas poursuivi à Ashnard, car il en avait été banni, mais le simple fait de revenir au sein de l’Empire équivaudrait, pour lui, à une mort. Anila l’avait humilié en le forçant à avancer nu, avec un collier autour du cou. L’ancien Cahir ne l’aurait jamais accepté, bien trop fier pour s’abaisser à ça. Il fut un temps où lui et elle avaient été des amants, avant qu’il ne soit marié, et même après son mariage... Ça n’avait été qu’un simple mariage politique, et elle savait qu’il avait des enfants. Y pensait-il ? Anila, elle, avait encore le temps avant d’y penser. Contrairement aux humains, la vie des elfes était longue.

Le père de Louane avait exposé ses plans. Anila reprit alors.

« En un sens, vos agissements nous seront utiles. »

Elle ne dit rien en voyant Cahir attraper Louane par la hanche, la calant contre son corps, mais elle sentit une légère aigreur lui traverser le cœur. Difficile à expliquer, et elle ne s’y attarda pas plus longuement.

« Comment ça ? demanda prudemment l’apatride.
 -  Il nous faut récupérer la mère de ta kitsune, expliqua Anila. Tu étais l’idiot de service, Cahir, un pion indispensable dans le plan de Versen et du duc. Il lui fallait un Ashnardien d’ascendance noble pour justifier le meurtre de la Reine, et ainsi jeter définitivement l’opprobre sur l’ancien pouvoir royal.
 -  Ah... Je suis étonné que tu ne travailles pas avec eux, Anila... »

Le scepticisme du ton n’échappa nullement à Anila, qui secoua lentement la tête.

« Nexus et Ashnard sont en guerre, mais l’Empire ne veut pas détruire Nexus, juste s’en emparer. Si le peuple apprend que des Ashnardiens ont assassiné la Reine, les Ashnardiens apparaîtront comme des tyrans illégitimes, et le pays sombrera dans la guerre civile. Une chose qui ne profitera à personne, au vu de l’importance de Nexus dans le maillage économique international. »

Cahir conservait Louane près de lui. Il était toujours nu comme un ver, mais le corps de la Terranide masquait son sexe. L’homme était alors trop perturbé pour avoir une érection, et, lentement, recommençait à faire marcher son cerveau. Versen avait visiblement des contacts suffisamment influents pour savoir d’où Cahir était originaire. Tout ceci laissait entendre une machination importante et vaste... Exactement le même genre d’embrouilles qui lui avaient valu d’être déshonoré à Ashnard. Le passé avait une curieuse manie de revenir envahir sa vie quand il s’y attendait le moins.

L’apatride hésita un peu, et finit par regarder le père de Louane.

« Louane fera ce qu’il lui plaira. Je peux la protéger.
 -  C’est vrai que tu es en pleine forme pour protéger des gens. Rends-toi à l’évidence, Cahir : tu n’es plus le redoutable guerrier que tu étais jadis. Tu n’es rien de plus qu’une épave. »

L’apatride serra les dents, sans rien dire. Il savait qu’Anila avait raison. Il n’avait pas négligé son entraînement, mais, quand il avait été déchu de sa nationalité ashnardienne, rien n’avait plus jamais été pareil. Il avait pris conscience que le monde n’était pas aussi simple que ce qu’il pensait, et que les soldats n’étaient rien d’autre que des pions jetables entre les mains des gouvernements.

C’est à ce moment que des cloches se mirent à résonner.

« Qu’est-ce que c’est ?
 -  L’alarme ! On nous attaque ! »

Anila eut juste le temps de sortir sa phrase que des explosions se mirent à fuser de partout, tandis que tout le fort côtier se mit à trembler. Cahir en trébucha sur le sol, tandis que des ustensiles et des objets présents dans la pièce se renversèrent. Depuis la fenêtre, on pouvait voir, sur l’eau noire, plusieurs navires sans pavillon, qui attaquaient le fort côtier à l’aide de rangées de canons, crachant des boulets meurtriers sur les tours du fort et sur ses remparts.

« Je crois que vos amis nous ont retrouvé, Monsieur Fox... »

Et lui était toujours à poil. En plein milieu d’un siège.

L’ultime déchéance, indiscutablement.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 17 avril 2014, 16:55:59
Louane tombait de haut. Elle savait que toutes ces histoires étaient compliquées, mais là... ça devenait un peu dingue. Elle n'avait pas vraiment l'habitude d'être mêlée à ce genre de chose. Elle avait eut tout juste une entrevue aux côtés de Cahir lorsqu'il lui apprenait à se battre, et avec ce qu'ils avaient vécu à Flotsam. Il ne fallait pas oublier qu'à la base, elle avait toujours été une pauvre fille ayant grandit à l'orphelinat et qui mendiait ou vivait de petits boulots pour subsister. Tout en ayant miraculeusement évité les esclavagiste d'ailleurs. Alors forcément, pour elle, toutes ces histoires politiques, ces guerres... liées maintenant à des soucis personnels... ça fait beaucoup ! Louane ne savait plus trop où donner de la tête. Le fait que sa mère soit en vie la ravissait, bien sûr, même si comme son père, elle restait encore une étrangère dans le fond. Mais il ne fallait pas trop s'emballer. Elle était prisonnière du Conseil Nexusien et de la Reine... ou pire encore. Ce n'était pas franchement une bonne nouvelle. La kitsune ignorait donc ce qu'elle était sensée dire ou faire à cet instant.
Elle comprenait parfaitement les motivations de son paternel, elle aurait sans doute agit de même. Sauf que s'allier aux ashnardiens... étais-ce bien sage ? Ils étaient portés sur l'esclavage eux aussi, alors même s'ils l'aidaient et le finançait, ça ne faisait pas d'eux des alliés de confiance.

Anila semblait d'accord pour retrouver sa mère. Pourquoi ? Cela servait sans aucun doute ses intérêts pour mettre la main sur Nexus avec tact. C'est vrai que foncer et raser la cité n'était pas une bonne idée, les ashnardiens avaient pour intention de se montrer un peu plus, disons... délicats. Si ont peut dire. C'était loin d'être idiot remarquez. Est-ce que cela posait problème à Louane ? Cette guerre la dépassait complètement, elle n'avait pas de camp à proprement parlé, mais elle avait grandit à Nexus, la plupart de ses souvenirs s'y trouvaient, elle y était né aussi. Difficile de se faire une idée. Heureusement que la présence de Cahir calmait un peu son angoisse. Celui-ci tenait d'ailleurs à faire savoir à son père qu'il lui revenait de décider elle-même de ce qu'elle voulait faire et qu'il la protégerai. Louane fut touchée et leva les yeux sur le guerrier pour lui tendre un sourire. Mais qu'allait-elle décider au fait ?
Anila le fit violemment redescendre sur terre à sa manière, ce qui eut le don d'agacer la jolie rousse. Louane planta un regard glacial sur l'elfe, n'aimant pas vraiment la façon dont elle s'adressait à l'apatride. Cahir, une épave ?! La jeune femme allait ouvrir la bouche pour dire ce qu'elle en pensait, mais à ce moment là, une alarme retentit. Ils étaient attaqués. Quelle poisse ! Ils ne pouvaient décidément jamais souffler !

Il y eut soudain une violente explosion qui envoya l'apatride, ainsi que la kitsune, à terre. La violence du choc l'avait un peu sonnée sur le coup, mais elle se redressa tout de même en reprenant ses esprit comme elle pouvait. Qui donc pouvait bien les attaquer ? Question stupide... des Nexusiens sans aucun doute. Et Cahir semblait penser la même chose. C'était certainement des types qui en avaient après les rebelles, dont son père évidemment. La barbe !
L'homme renard, qui était parvenu à rester debout serra les dents dans une grimace, dévoilant une rangée de crocs impressionnante. Un grognement rauque sortit d'ailleurs du fond de sa gorge.

- Ils attaquent par la mer ces sales rats, j'aurais du m'en douter. Il faut quitter cet endroit sur le champs. Anila, il va falloir regrouper nos hommes et changer de planque.

Il s'approcha ensuite de Louane et attrapa fermement par la main dans le but de l'entrainer avec lui. Il se tourna cependant vers Cahir, posant sur lui un regard un peu dédaigneux.

- Suivez-moi, votre tenue est on ne peut plus déplacée. Je pense pouvoir vous dégoter rapidement de quoi vous couvrir. Ne trainons pas !

La kitsune n'essaya pas de répliquer quoi que ce soit et se laissa entrainer par son père, suivit de Cahir et d'Anila.
Des bâteaux... est-ce que son père possédait une flotte pour répliquer ? Peu probable. Et les ashnardiens ? Bonne question. En tous les cas, il ne faisait pas bon de trainer dans le coin.
Ça explosait de partout et Louane, le souffle court, se disait qu'elle allait certainement en perdre son ouïe si ça continuait. Elle qui avait ce sens si développé en plus...
Rapidement, mais prudemment, évitant comme ils pouvaient les canon qui détruisaient petit à petit le fort, ils progressaient au travers des couloir vers l'extérieur. Aku ne ralentit que pour attraper des frusques et les lancer à l'apatride. Au moins celui-ci retrouverait-il un peu de dignité. En revanche, tout comme elle, il était désarmé. Bon d'accord, ils n'allaient pas attaquer des bateaux, mais si ces types accostaient, où qu'ils doivent se battre pour une raison ou une autre, ils étaient mal barrés tous les deux.

Partout autour d'eux, des hommes s'affairaient en hurlant pour couvrir les bruits monstrueux des canons et des explosions. Certains d'entre eux étaient déjà à terre, sans doute surpris par l'attaque. Pauvres bougres. Louane sentit enfin l'air frais de l'extérieur l'envelopper.

- Et où est-ce qu'on va comme ça ? Finit-elle par demander.
- Dans une autre planque. ALLEZ LES GARS ON DÉMÉNAGE, PLUS VITE QUE CA ! Hurla le renard à ses hommes qui s'affairaient autour d'eux.

Les chevaux se cabraient et hennissaient, paniqués. Les canons continuaient de gronder et de tout détruire. C'était le chaos. Louane se tourna vers Anila tandis que son père lâchait enfin sa main tout en gardant une œil attentif sur elle.

- Vous nous suivez, n'est-ce pas ? Vous n'allez pas emmener Cahir ?

Elle n'avait qu'une peur, c'était que les ashnardiens décident de ramener Cahir à Ashnard ou quelque chose du genre, bref, qu'ils soient déparés.

Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le vendredi 18 avril 2014, 02:26:15
L’aimable conversation teintée de sous-entendus se transforma en une cavalcade éperdue. Les maigres forces du père de Louane n’étaient pas en état d’affronter la Marine royale, car c’était bien elle qui venait de débarquer. Parmi les navires le long de la côte, Cahir, depuis la fenêtre, discerna la présence inquiétante d’un massif Man o’War (http://img108.xooimage.com/files/1/c/0/3rdratemow1-4521025.jpg), un monstre de guerre abritant une triple rangée de canons. Quelques shooners (http://img104.xooimage.com/files/a/8/3/ship_schooner_typical-452102d.jpg) soutenaient également le massif Man o’War, dont les tirs pulvérisaient les fortifications désuètes du fort. Si les Nexusiens maîtrisaient la poudre à canon, ce n’était pas pour autant qu’ils dénigraient l’usage des flèches et des arbalètes. La technologie nexusienne permettait de faire des canons, mais pas encore des modèles réduits : les pistolets. Là où les shooners avaient surtout pour objectif d’envoyer des hommes par le biais de canots sur les quais en bois du fort, d’autres navires bombardaient le fort côtier, à savoir de redoutables frégates (http://img104.xooimage.com/files/a/0/a/c003490k-4521035.jpg). Le père de Louane opta donc très sagement pour la fuite.

Le quatuor gravit rapidement un escalier, et le Terranide lui offrit rapidement quelques vêtements : une veste et un pantalon en cuir. Cahir se dépêcha de les enfiler, mais était toujours pieds nus. L’homme se demandait ce qu’Anila avait fait de son armure et de son épée, mais, si elle était fidèle à l’image qu’il se faisait d’elle, elle avait du les mettre soigneusement à l’abri. Ils coururent le long d’un pont en pierre menant du donjon à une tour, mais, alors qu’ils couraient, plusieurs boulets de canons ravagèrent leur pont. Des explosions jaillirent devant eux, faisant voler de la poussière et du soufre. Des corps furent soufflés par les explosions. Cahir en avait les yeux embués. Sa tête sifflait, et il se retrouva embrumé dans la poussière. Depuis le pont du Man o’War, des trébuchets montés sur le pont principal balançaient des jets de pierre, et le navire disposait également de balistes, balançant des traits mortels, qui dégommaient les maigres défenses du fort comme des fétus de paille.

*Visiblement, ce cher Monsieur Fox ne s’attendait pas à une telle attaque...*

Ceci signifiait qu’il y avait sûrement un traître dans son organisation... Ou alors, il était moins organisé qu’il ne le pensait. C’était une véritable débandade, et les hommes du Terranide comprirent vite que la bataille était perdue d’avance. Les Nexusiens venaient d’atteindre les pontons, et déployaient leurs arbalètes. Un bandit qui cherchait à s’enfuir s’en reçut une dans le dos, le transperçant de part en part, et il s’affala sur les marches. On entendait les hommes et les femmes hurler en se battant. Cahir rejoignit une autre tour, traversant le nuage de poussières, et descendit les marches. La tour tremblait, et une autre explosion résonna en hauteur, arrachant un morceau du mur, faisant tomber des morceaux de plâtre et de pierre sur sa tête et ses épaules. L’escalier vibra dangereusement, mais il réussit à sortir par une porte menant aux écuries du fort. Plusieurs rebelles étaient en train de s’enfuir, ou chargeaient du matériel dans des chariots, afin de se disperser le long de l’épaisse forêt entourant le fort côtier.

Cahir avait les poumons en feu, et sentait les coups de canon se calmer. Il se retourna brièvement. Le donjon du fort était partiellement ravagé, et plusieurs débuts d’incendie ravageaient l’ancienne forteresse.

« Vous nous suivez, n'est-ce pas ? demanda alors Louane à Anila. Vous n'allez pas emmener Cahir ? »

Anila regarda brièvement l’apatride, puis Louane. Malgré le feu de l’action, elle ressentit encore ce curieux pincement au cœur, et grogna.

« On est dans la même galère, Terranide ! »

Il n’y avait pas assez de chevaux, et Cahir grimpa sur l’un d’entre eux. Il attrapa alors Louane, choisissant unilatéralement de l’embarquer avec lui.

« Accroche-toi, Louane, je crois qu’on est pas encore sortis de l’auberge ! »

Les Nexusiens n’auraient pas déployé l’un de leurs terrifiants Man o’War, ces mastodontes qui mettaient en pièce les navires ashnardiens, s’ils n’avaient pas encerclé le fort, et soigneusement préparé leur assaut. Cahir s’élança à la suite d’Anila et du père de Louane, et ne tarda pas à avoir la confirmation de ce qu’il pensait en entendant résonner les clairons de la cavalerie.

« La cavalerie et la marine sont les points forts de Nexus », expliqua Cahir à Louane.

L’infanterie était celui d’Ashnard. Ils étaient coincés entre les marins et les cavaliers, qui remontaient les sentiers.

« Anila ! Il faut couper à travers la forêt ! Les cavaliers vont se concentrer sur les chariots ! »

Anila grogna de dépit. Elle n’aimait pas qu’on lui dise ce qu’elle avait à faire, mais elle savait que c’était la meilleure option. Ils n’avaient aucune chance contre les impitoyables chevaliers nexusiens si ces derniers les rattrapaient. Ils s’élancèrent donc à travers les arbres, tandis que des flèches sifflaient au-dessus de leurs têtes, émanant des archers montés nexusiens, abattant les bandits qui cherchaient à s’enfuir. Certains entreprirent de se rendre, déposant leurs armes, et, soucieux de faire des prisonniers pour l’exemple, les Nexusiens évitèrent, dans la mesure du possible, de les tuer.

Cahir sentit une flèche filer près de son crâne.

« Là ! Ils s’enfuient par la forêt ! Arrêtez-les ! »

Si, avec tout ça, Cahir ne se recevait pas une branche en pleine poire, ça tiendrait du miracle !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le vendredi 18 avril 2014, 15:35:56
C'était le chaos. Louane ne savait plus trop ou donner de la tête parmi tous ces cris et ces explosions. Ses oreilles sifflaient désagréablement. Elle espérait ne pas perdre l'ouïe ni même que celle-ci ne s'amenuise à cause de tout ce barouf. C'était la débandade ! Son père avait beau avoir été pris par surprise et avoir perdu des hommes, il semblait étrangement calme, pas paniqué le moins du monde. Remarque, un guerrier se devait d'avoir un excellent self contrôle en toute occasion, non ? Et il devait avoir vu pire sans doute.

Louane ne pouvait qu'admirer son père, Cahir ou même Anila. C'était des personnes extrêmement douées et intelligentes, capable de se défendre et de tuer s'il le fallait. Et elle ? Jusqu'à présent, elle avait su se défendre seulement contre quelques monstres et des bandits, mais là il s'agissait de guerrier surentraînés, c'était la guerre, elle n'était pas certaine d'être préparée à ça ! N'être qu'un poids pour eux tous ne lui plaisait pas du tout. Quoiqu'il arrive, elle allait devoir se surpasser et faire preuve de doigté.

Lorsque la jeune femme demanda à l'elfe si elle comptait les suivre ou emmener Cahir, elle lui répondit avec une sorte de méprise dans la voix. Peut-être ne portait-elle pas les hybrides dans son coeur... ou bien elle ne voyait en elle qu'un poids mort qui ne méritait pas vraiment son attention. En tous les cas, Louane sourit et haussa les épaules. Peu importe tant que l'apatride restait à ses côtés.

Ils se trouvaient dans les écuries. Cahir s'empara soudain d'elle pour la faire grimper sur un cheval tandis que Aku et Anila les imitait. Il y avait tout juste assez de monture. Il ne restait plus maintenant qu'à s'enfuir mais quelque chose lui disait que ce ne serait pas une mince affaire. Loin de là.

Louane écouta Cahir et s'accrocha fermement à l'homme, s'étant installée derrière lui. Mieux valait lui laisser les mains libres au cas ou, il serait ainsi moins gêné et verrait mieux où il allait.
 
Les voilà donc partis, mais ils ne tardèrent pas à rencontrer les problèmes. En effet, la cavalerie Nexusienne approchait, ne s'étant apparemment pas contenté d'une petite flotte. Tout ça pour des rebelles et des ashnardiens ? Oui enfin, c'était normal après tout, il s'agissait de protéger la Reine et la Cité. Du coup leur groupe était tout sauf du menu fretin. C'était du sérieux. Cahir proposa de couper par la forêt, une riche idée ! Ils pourraient peut-être parvenir à les semer.

Louane grimaça en s'apercevant que des flèches fusaient autour d'eux. Aïe ! Mieux valait serrer les fesses et espérer que l'une d'elle ne l'atteigne pas ! L'une d'elle faillit bien transpercer le crâne de son preux chevalier.

La kitsune avait le coeur qui battait à toute allure. Si ça continuait comme ça, ils allaient vraiment finir par se prendre une flèche quelque part. La jolie rouquine lança un regard derrière son épaule. Il y avait quatre cavaliers, dont deux archers. Enfin du moins c'est ce qu'elle pouvait voir d'ici. Il lui vint alors une idée complètement folle. Presque stupide même. Mais étrangement, elle n'hésita pas longtemps avant d'agir. Ils se dirigeaient tout droit vers une branche basse. Louane appuya alors fermement sur la tête de Cahir.

- Baisse-toi ! Et surtout ne ralentit pas !

Sur ce, une fois arrivé à hauteur de la branche, elle attrapa et se hissa sans mal sur celle-ci, avant de bondir sur une autre branche un peu plus loin pour disparaitre parmi les feuilles. Ceci fait, elle inspira un grand coup et se laissa tomber sur le cavalier ennemi fermant la marche qui, visiblement décontenancé, tomba de sa monture dont la terranideprit le contrôle après avoir prit soin de s'emparer de la dague du pauvre bougre. Elle incita alors l'animal à accélérer encore davantage et se rapprocha de l'ennemi devant elle. Là, elle serra fermement l'arme dans sa main et se redressa, se retrouvant debout en équilibre sur la selle du cheval. De là, elle bondit en avant, atterrissant dans le dos du type et d'un coup sec, elle trancha la sangle qui maintenait la selle du cavalier. Celui-ci ne tarda donc pas à se retrouver lui aussi le nez dans la poussière. Un archer en moins !

Louane s'accrocha comme possible à la crinière de l'animal puisque désormais, elle se trouvait à cru. Il restait deux cavaliers et l'un d'eux venait de s'apercevoir de sa présence.

- Merde, Vincent ! La terranide elle...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Louane avait déjà bondit sur le gars, entourant sa gorge avec l'un de ses bras pour tenter de le maîtriser et de l'étrangler un peu histoire qu'il tombe dans les pommes. Son camarade archer s'était malheureusement retourné et l'avait vu aussi. Il banda alors son arc et la visa. La kitsune sentit son coeur bondir dans sa poitrine. Elle eut tout juste le temps de lancer sa dague qui n'atteignit pas l'homme, mais sa monture qui hennît de douleur et se cabra violemment, envoyant son cavalier au sol.

Dommage pour elle, l'archer avait eu le temps de lâcher sa flèche et le type qu'elle maintenait tant bien que mal n'avait pas suffit à faire bouclier. Elle se rendit bien vite compte que la flèche s'était plantée dans son épaule. Louane glapit et grimaça, laissant alors le Nexusien reprendre le contrôle et l'envoyer valser au sol d'un bon coup de coude dans la mâchoire.

Ce fut au tour de la kitsune donc, de mordre la poussière... et de perdre connaissance.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le samedi 19 avril 2014, 02:19:30
Cahir avançait rapidement, filant à travers les branches. Il perdit rapidement de trace Anila et le père de Louane, en longeant les arbres. Il évitait les branches, tandis que, dans son dos, l’apatride pouvait entendre les bruits de sabots des chevaux des cavaliers lancés à leur poursuite. L’adrénaline battait dans ses veines, ainsi qu’un frisson de plaisir dans le corps. Oui, naturellement, il avait peur de mourir, de se recevoir une flèche perdue dans le corps, mais, d’un autre côté, cette action lui rappelait la belle époque... Celle où il se battait au nom de l’Empire, affrontant des centaines et des centaines de soldats dans de terrifiantes batailles, sanguinolentes et meurtrières. Il avait déjà participé à des batailles navales, soit en essayant d’assiéger des forts nexusiens, soit en abordant des navires de guerre. Malheureusement, il fallait bien reconnaître que, malgré quelques victoires exceptionnelles, la flotte ashnardienne peinait à s’imposer face aux Nexusiens. La marine de la Reine avait de meilleurs navigateurs, qui savaient tenir compte des marées, qui savaient appréhender les vagues scélérates, ou encore les tourbillons d’eau ou les maelströms. Les Ashnardiens avaient perdu bien des navires lors des premières années de batailles navales, à cause de ces éléments qu’ils n’avaient pas vraiment prévu, venant après tout des profondeurs du continent.

La forêt, par ailleurs, avait aussi ses propres dangers. À plusieurs reprises, Cahir frôla des branchages, des feuilles qui lui éblouissaient la vue, tandis que quatre cavaliers continuaient à les poursuivre. Deux archers, et deux chevaliers. Les archers, dans l’obscurité de la forêt, peinaient à atteindre leur cible, et semblaient plutôt attendre de tomber sur une clairière dégagée. Au loin, on pouvait encore entendre des échauffourées, des bruits de combat et des hurlements. Certains refusaient de se rendre, et Cahir faisait partie du lot. Son cheval filait à toute allure, comme s’il avait les chiens de l’Enfer aux fesses.

*Encore une chance qu’ils n’aient pas lâché leurs chiens, tiens...*

Les chiens de guerre étaient particulièrement efficaces pour pister des fuyards. Malheureusement, les quatre cavaliers se rapprochaient. Leurs montures étaient plus rapides, et ils étaient eux-mêmes des cavaliers de carrière. Louane sembla également en prendre conscience, puisqu’elle se décida à les attaquer.

« Baisse-toi ! Et surtout ne ralentit pas ! lui ordonna la kitsune.
 -  Louane, non ! »

N’en faisant qu’à sa tête, la kitsune se servit de sa tête comme d’un tremplin, faisant grommeler l’apatride, puis elle bondit sur une branche d’arbre, et entreprit ensuite de neutraliser les cavaliers, rejoignant les chevaux successifs. Cahir, lui, se rapprochait d’un ravin, longeant le précipice, et continua sur sa lancée. Il essayait de tourner en rond, mais entendit alors Louane hurler.

*Merde !*

Les cavaliers cessaient de le poursuivre, et il aurait tout à fait pu choisir de s’enfuir... Mais ça reviendrait à abandonner Louane. Et ça, Cahir ne le pouvait pas.



Le chevalier nexusien qui avait assommé Louane grogna en voyant qu’il s’agissait d’une kitsune. Encore l’une de ces pauvres filles des bas-fonds manipulées par ces traîtres. Le chevalier, Grégoire Koorkyn, était triste de devoir affronter les propres sujets de la Couronne. C’était le signe que le ver avait germé dans le fruit, commençant à pourrir la récolte. Il avait choisi de devenir écuyer pour pouvoir combattre les monstres et les Ashnardiens, pas ceux qu’il était censé défendre... C’était bien le signe qu’Ashnard avait évolué, et que le pouvoir royal avait faibli. Néanmoins, il comptait faire son travail. Les ordres du Maréchal étaient de ramener les rebelles en vie. Il se disait que c’était une vraie diablesse quand il entendit les bruits d’un cheval.

*Qu’est-ce que ? Elle n’était pas seule sur ce cheval ?!*

Le cheval poussa un hennissement, et manqua de peu l’archer nexusien, qui bondit sur le côté pour esquiver cette charge. Une silhouette noirâtre s’écrasa alors sur l’archer, l’assommant sur place. Grégoire dégaina son épée, et vit l’homme saisir une dague, celle de l’archer. C’était un humain, les cheveux trempés, ne portant aucune armure de combat.

*Allons bon, c’est ridicule...*

L’homme était en position de combat, mais les autres Nexusiens se rapprochaient rapidement. Grégoire se permit un sourire assurant, et le mystérieux individu bondit vers lui. Sa dague était ridicule, et Grégoire frappa avec sa lame. L’homme choisit de l’esquiver, et tenta d’attaquer sur le flanc, visant la jugulaire du chevalier... Qui répondit en giflant l’homme, envoyant son gantelet de fer claquer son visage à hauteur de la joue. L’homme poussa un cri de douleur en crachant du sang, s’affalant sur le sol. Le pied de fer de Grégoire s’abattit alors lourdement sur son dos.

L’homme essaya maladroitement de se relever, et Grégoire l’assomma à la tempe avec le pommeau de son épée.

« On devrait se dépêcher, lâcha un soldat en se rapprochant, on dit qu’il y a des Scoia’tael dans la forêt. »

Les Scoia’tael étaient une bande de terroristes non-humains se battant officiellement pour la réhabilitation des droits des peuples anciens, notamment les elfes et les nains. On les trouvait un peu partout sur Terra, et ils vivaient généralement dans les endroits naturels, très profondément ancrés dans les forêts, près d’anciens sanctuaires elfiques. Tout ce bruit risquait certainement de les attirer, et il n’était d’ailleurs pas exclu que les rebelles du fort côtier soient de mèche avec le camp scoia’tael. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle le Maréchal voulait les rebelles en vie. Il voulait qu’ils lui disent l’emplacement du camp.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le samedi 19 avril 2014, 18:23:49
Fox ajusta la sangle de sa monture tout en écoutant d'une oreille les plaintes d'Anila au sujet de l'inconscience de sa fille. Louane, sa fille, avait en effet fait preuve d'impulsivité et avait attaqué les cavaliers et les archers qui les poursuivaient. Le terranide eut un sourire amusé. Aucun doute, cette petite effrontée était bien sa fille. Si son agissement avait été un peu inconscient, il n'en avait as moins été efficace au final et leur avait en effet permis de s'enfuir. Sauf qu'il avait perdu sa fille en route et Anila son prisonnier. Ce qui semblait la mettre hors d'elle d'ailleurs. Fox finit par se tourner vers elle et lui lança un regard dur avant de lancer :

- Ce type représente un peu plus qu'un simple prisonnier ou un ancien camarade pour toi, je me trompe Anila ?

Cette réplique eut pour effet de fermer le clapet de l'elfe qui lui répondit par un regard des plus froid. Il avait tapé dans le mille. Aku soupira et haussa les épaules. Ça ne le regardait pas après tout.Pour le moment, le plus important, c'était de trouver une solution pour récupérer sa fille et l'apatride au plus vite. Et pour y parvenir, il avait une petite idée derrière la tête.

- Comment comptes-tu t'y prendre ? Lui demanda l'elfe.

- Tu sais comme moi que des Scoia’tael vivent dans cette forêt. Et il se trouve que j’entretiens une bonne relation avec eux depuis quelques années. Ils peuvent nous être utiles. Allons, ne trainons pas.

Le terranide remonta à cheval, imité par Anila, et s'éloigna parmi les arbres, s'enfonçant de plus en plus dans la forêt.


*****************************


Louane reprit ses esprits et grimaça, assaillit par une atroce migraine et des élancements douloureux dans l'épaule, là où elle avait reçue la flèche. Elle y jeta un oeil avec inquiétude et s’aperçut que celle-ci ne s'y trouvait plus, et que son épaule avait été grossièrement bandée pour arrêter les saignements. Étonnée, elle regarda autour d'elle. Elle se trouvait sous une grande tante à priori, et elle fut surprise d’apercevoir le corps de Cahir près d'elle, visiblement sonné.
Rapidement, elle tenta de remettre ses idées en place et de se rappeler ce qui s'était passé. Ah oui... le cavalier avait réussit à se débarrasser d'elle, elle avait chuté du cheval, et ça avait été le trou noir. Cahir avait du tenter de la sauver... mais n'y était pas parvenu. Super, ça voulait dire qu'ils étaient prisonniers des Nexusiens. Et tout ça à cause d'elle. Mais ce n'était pas le moment de se morfondre. Inquiète, elle s'approcha de l'homme. Elle réussit tout juste à l'atteindre en fait car une chaîne l'attachait fermement à la cheville.
Grognant, elle tendit la main et caressa doucement le visage de Cahir, puis le secoua un peu par l'épaule.

- Cahir ? Cahir réveilles-toi !

Elle espérait qu'il soit simplement dans les vapes. Elle prit son pouls et fut soulagée. Elle redoubla alors d'effort pour lui faire reprendre connaissance et soupira, rassurée, lorsqu'elle le vit remuer et grimacer, signe qu'il s'éveillait enfin.

- Ça va, rien de cassé ? Demanda t-elle. Je suis désolée... je pensais bien faire.

Elle voulait parler de tout à l'heure bien sûr, quand elle avait tenté de se débarrasser des cavaliers et des archers. La tête basse, honteuse, elle n'osait plus regarder l'apatride en face. Il avait du la trouver stupide.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le lundi 21 avril 2014, 01:19:52
Koorkyn nota rapidement que l’homme qu’il avait assommé devait être robuste. Il espérait ne pas l’avoir tué. Grégoire était également plutôt costaud, et avait volontiers tendance à oublier que, avec son armure, les coups qu’il portait étaient encore plus efficaces. Les gifles portées par son gantelet pouvaient en effet briser quelques os. L’homme était inerte, et Grégoire le traîna sur le sol, retournant près de son cheval. Un autre soldat avait soulevé la Terranide, visiblement une kitsune, et la tenait sur son épaule. Ils s’étaient enfoncés dans la profondeur de la forêt pour les retrouver, et, outre les Scoia’tael, il fallait aussi se méfier des monstres. Grégoire n’était pas rassuré, car il venait effectivement de réaliser qu’ils étaient loin du sentier. Or, les forêts entourant Nexus étaient des forêts millénaires, abritant des sanctuaires elfiques et druidiques, et des bandes d’Écureuils, le surnom officieux donné aux Scoia’tael.

« Dépêchez-vous, les gars, il faut partir d’ici le plus rapidement possible ! »

Les inquiétudes du chevalier étaient fondées. Dans les feuillages, quelques monstres s’approchaient. Ils avaient de longs cous proéminents, des crêtes le long du corps, des courtes ailes, et une gueule édentée : de redoutables wyverns (http://img104.xooimage.com/files/3/1/5/wyvern-452a344.jpg). Proches des dragons, les wyverns pouvaient voler sur de courtes distances, et se trouvaient généralement près de la mer. Ils étaient carnivores, et tout ce bruit les avait attirés. Grégoire était en train de harnacher l’homme, quand il entendit les bruits discrets des feuillages glissant entre eux. Il eut tout juste le temps de se retourner et de brandir son épée. Une wyvern bondit sur lui, mais se reçut l’épée du chevalier à hauteur du cou, fendant sa solide peau écailleuse, faisant couler le sang du monstre. La wyvern poussa un cri de délire, et se reçut sur ses pieds, crachant et sifflant, ses dents claquant devant le chevalier, qui se mit en position de combat. Un autre monstre attaqua l’un des archers nexusiens, qui poussa un hurlement paniqué, qui mourut cependant aussi vite qu’il était arrivé. Le monstre planta en effet ses crocs dans sa gorge, et tira, faisant jaillir le sang, sa gueule démoniaque aux dents triangulaires étant hérissée de lambeaux de peau et de veines.

Grégoire raffermit la prise sur son épée. La wyvern l’attaqua à nouveau, et son épée la décapita. Il se rua alors sur un autre monstre, et tenta de l’attaquer au flanc, d’un coup d’épée vertical, de bas vers le haut, mais la bête l’esquive en bondissant sur le côté, avant de le mordre au flanc. Malgré son armure, Grégoire sentit les crocs s’enfoncer dans sa chair. Il retint un cri de douleur, et frappa la tête du monstre avec son gantelet de fer, repoussant la bête. La queue fourchue de la wyvern le frappa alors au torse, le renversant sur le sol. Du sang s’échappait de son flanc, et il vit le monstre bondir sur lui, visant sa gorge... Mais le second archer de son quatuor réussit à planter une flèche dans les cotes du monstre, qui couina de douleur, libérant Grégoire. L’homme se releva rapidement, tandis que l’archer décochait une autre flèche... Avant de s’en recevoir une dans l’arrière de la gorge, filant de l’autre côté. Les yeux de l’archer s’écarquillèrent de stupeur, et du sang s’échappa de ses lèvres, avant qu’il ne tombe lentement au sol, fléchissant d’abord les genoux, puis s’affalant ensuite dans l’herbe.

*Merde ! Les Écureuils !*

Grégoire se releva rapidement, saisissant son épée, tandis que d’autres flèches jaillirent des arbres, de l’obscurité, heurtant la wyvern au flanc. La bestiole entreprit de s’enfuir, filant dans les fougères, mais Grégoire entendit des hurlements guerriers, des sons rocailleux caractéristiques des nains, ainsi que le sifflement d’une hache, et le bruit caractéristique d’un cou tranché. Grégoire comprit rapidement qu’il était encerclé, et choisit alors de faire la chose la plus censée qui soit : il jeta son épée au sol en levant les mains.

« Je me rends ! » annonça-t-il à la silencieuse cantonade, d’une voix forte.

Il espérait pouvoir parlementer auprès des Écureuils, voire même rançonner sa liberté... Mais la seule réponse diplomatique qu’il reçut fut une flèche plantée dans le crâne.



L’aube se levait quand Cahir ouvrit les yeux. Il avait légèrement mal au crâne, et prit conscience qu’il n’était désormais plus que torse nu. On avait daigné lui laisser son pantalon, cette fois, etil n’était pas attaché. Le soleil filtrait à travers la tente, et il entendit du bruit à côté de lui. Sa mémoire était relativement vive, ce qui fait qu’il se souvenait de tout : Versen, l’auberge, Louane, leurs retrouvailles dans la chambre, puis l’intervention d’Anila, le fort côtier, les Nexusiens menant un assaut contre ce dernier... Et leur fuite éperdue dans la forêt, jusqu’à ce combat perdu d’avance contre ce chevalier nexusien.

Il prit alors conscience que Louane était juste à côté de lui, et que c’était elle qui venait de le réveiller. Cette vue le soulagea, et il lui offrit un petit sourire, qui s’avéra en fait être une grimace.

« Ça va, rien de cassé ? s’enquit-elle. Je suis désolée... je pensais bien faire. »

Il secoua la tête, et attrapa alors la nuque de la femme. Réagissant à l’instinct, Cahir alla tendrement l’embrasser. Le baiser fut plus bref que ce qu’il aurait voulu, car il le rompit assez vite pour lui faire un sourire un peu mieux assuré cette fois :

« J’avais envie de t’embrasser depuis que tu m’as vu nu dans ce fort », plaisanta-t-il alors.

C’était une tentative comme une autre d’apaiser l’atmosphère.

« Tu n’as pas à te reprocher tes actions, Louane... Ils nous auraient capturé, de toute manière. Cependant, je ne pense pas que ce soit les Nexusiens qui nous détiennent en ce moment. »

Ils se seraient probablement réveillés dans un corps de garde, avec des chaînes aux pieds. De plus, on pouvait entendre les bruits de la forêt, comme le gazouillement des oiseaux. Ils étaient dans une tente en pleine nature, et Cahir savait ce que ça signifiait. Ils étaient dans un camp rebelle.

Les Scoia’tael.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 22 avril 2014, 21:57:30
Dieu merci, Cahir n'avait rien de grave. Il avait prit un sacré coup au visage à priori, mais il reprenait connaissance et c'était le principal. Louane s'attendait à une remontrance, et elle l'aurait mérité sans doute. Elle avait agit de façon inconsidéré, impulsive. Et maintenant à cause d'elle, ils étaient de nouveau prisonnier.
La jeune femme avait manqué un épisode, puisqu'elle était persuadée qu'ils étaient sous le joug des Nexusiens. Ça paraissait logique après ce qui s'était passé, ou du moins ce qui s'était passé avant qu'elle ne perde connaissance. Entre temps, il y avait eu un petit changement de programme.
Bref, au lieu de la sermonner, l'apatride lui offrit une délicieux baiser qui eu le don de la rassurer immédiatement. Le goût des lèvres de son amant était le remède magique à tous ses maux. L'homme lui confia qu'il avait envie de l'embrasser depuis qu'elle l'avait vu nu au fort. Louane, amusée, laissa échapper un rire et caressa la joue du guerrier en répliquant :

- Et moi donc ! C'était un régal pour les yeux... j'en aurai bien profité encore un peu, dommage.

Elle sourit de plus belle et attrapa sa main pour la serrer dans la sienne. C'est alors que Cahir laissa entendre qu'ils n'étaient sans doute pas retenus par les Nexusiens. La kitsune fronça les sourcils, étonnée.

- Comment ça ? Si ce ne sont pas les Nexusiens... alors qui ?

Son propre père ? Non, ce serait stupide. Elle tendit l'oreille et put se rendre compte à son tour qu'ils se trouvaient encore en pleine nature et non pas dans la cellule d'un village, d'une ville ou même d'un autre fort. Bizarre.
Louane, à quatre pattes, s'approcha très légèrement de l'entrée de la tente mal fermée ou l'on pouvait voir un peu l'extérieur. Mais à part des silhouettes mal dessinées, elle ne distinguait pas grand chose. Elle fit jouer son odorat.

- Le moins qu'on puisse dire, c'est que ces gens ont l'habitude de vivre dans la nature. Ils n'ont vraiment pas l'odeur des villes. Qu'est-ce qu'ils nous veulent ? S'ils voulaient nous tuer nous ne serions déjà plus là...

Quelle perspicacité. Elle soupira longuement. Elle commençait a en avoir un peu assez d'être captive. Elle épousseta sa robe en se disant qu'elle l'échangerait bien contre une tenue plus adéquat, puis revint vers Cahir pour l'enlacer. Elle profitait des quelques courtes minutes seule avec lui, avant que ces types qui les retenaient ne débarquent et que les ennuis continuent.

- Au fait... je ne t'ai pas remerciée. Merci. Merci d'être venue à mon secours... encore une fois. Je te promet qu'un jour je te revaudrai ça.

Ouais... quand les poules auront des dents. Peu probable qu'elle parvienne un jour à sortir le guerrier d'un mauvais pas sans se faire attraper elle aussi. Visiblement, elle avait encore besoin d'entrainement !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 23 avril 2014, 02:00:04
Un baiser, dans les contes, ça permettait de sauver le monde, non ? Le baiser du Prince charmant réveillant la belle Princesse au sommeil millénaire... Même les Ashnardiens avaient droit à ces fadaises romantiques. En tout cas, il fallait bien admettre qu’embrasser Louane lui faisait du bien, tout comme la savoir à côté de lui, et en bonne santé. Il ne la laissa pas se retirer, la conservant entre ses bras, au chaud. Il sentait le contact des seins contre son torse, et, en d’autres circonstances, aurait sûrement été un peu plus entreprenant. Malheureusement, la situation ne s’y prêtait guère. Cahir savait très bien où ils étaient, mais Louane, elle, était surprise. Quand il travaillait pour Versen, Cahir savait que ce dernier faisait affaire avec des Écureuils, leur vendant des armes, ou des vivres. Les Écureuils étaient preneurs de tout, et étaient souvent arnaqués par des marchands peu scrupuleux. Comme ils vivaient dans la forêt, ils n’avaient pas forcément les médicaments nécessaires pour soigner leur famille, ou peinaient à capturer du gibier, ce dernier se faisant de plus en plus rare. Ou alors, il fallait prendre le risque de braconner dans les terres humaines, au risque de se faire surprendre par des humains. Versen faisait affaire avec eux, mais Cahir ne les avait jamais vus en personne. Il savait que les Scoia’tael avaient des planques au cœur de la cité-État, se servant probablement des égouts pour contourner les gardes. Un grand classique. Ils avaient finalement débarqué dans leur camp, mais, si Cahir était encore en vie, et pas menotté, c’était probablement parce que les Écureuils, généralement des paranoïaques racistes, savaient des choses sur lui.

Il n’était pas impossible, en réalité, que le père de Louane soit lié à ces derniers. Versen, les rebelles, les Ashnardiens... Versen cherchait à organiser un coup d’État, tout comme le père de Louane... Ils avaient plus en commun que ce que Cahir avait pensé, mais agissaient certainement pour des raisons opposées. Tout ça était un vrai sac de nœuds, et, alors qu’il y réfléchissait, Louane entreprit de le remercier, lui balançant des mots qui le firent sortir de ses pensées :

« Au fait... je ne t'ai pas remercié. Merci. Merci d'être venu à mon secours... encore une fois. Je te promets qu'un jour je te revaudrais ça. »

Cahir la regarda brièvement. Elle était toujours contre lui. Il avait une main en haut de son dos, et un sourire léger, évasif, éclaira furtivement son visage. Il décida de détendre un peu l’atmosphère, et remonta sa main, caressant les cheveux de la femme, et déposa un bref baiser sur les lèvres, moins appuyé que le précédent.

« Tu auras toujours des moyens de payer tes dettes, ma belle, crois-moi... »

Il écarta ensuite ses lèvres. Il avait ressenti pendant quelques secondes un brusque frisson à hauteur de son sexe, et quelques idées qui venaient siffler dans son esprit, presque des murmures.

*Ça ne prendra que quelques secondes... Rien que quelques secondes, et tu sais qu’elle ne sera pas contre...*

Oui... Oui, il fallait bien reconnaître que c’était tentant, avec Louane. Il ne l’avait pas revu depuis des semaines, et il avait toujours un sentiment d’insatisfaction en repensant à leur nuit à l’auberge du Coucher de Lune. Dire que c’était seulement hier... Il avait l’impression que ça avait eu lieu il y a des mois.

« Tu as entendu parler des Écureuils, Louane ? Les Scoia’tael ? J’avais entendu Versen en parler... Il faisait du troc avec eux, et les gardes eux-mêmes disaient qu’il y avait un camp dans la forêt... »

Il s’écarta de Louane, pour leur sécurité mutuelle. Si elle restait si proche de lui, avec ses seins qui effleuraient son torse, et sa bouche qui remuait devant lui, il ne pourrait pas se retenir. Il avait un début d’érection, et se releva. Les Écureuils n’avaient pas besoin de surveiller la tente de près. Cahir n’avait pas d’arme, et, même s’il avait cherché à s’échapper, les créatures de la forêt l’auraient probablement dévoré. À vrai dire, sa plus grande inquiétude était surtout que Louane voit la bosse qui déformait légèrement son pantalon.

« Je pense que ce sont eux qui nous ont sauvé et recueilli... Il ne serait pas étonnant que ton père traficote avec eux pour obtenir un soutien afin de renverser les Ivory. J’aimerais dire que les Écureuils sont des alliés, mais il faut se méfier d’eux... Crois-moi, Louane, ce sont des fanatiques. »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mercredi 28 janvier 2015, 13:54:55
Louane se sentait extrêmement honteuse. Elle s'était imaginée pouvoir progresser et devenir une guerrière, de celles qui virevoltent, intouchables... utile, quoi. Mais elle était à mille lieux d'y parvenir. Au final, elle restait un poids mort. Pire encore, elle n'attirait que des ennuis. Cahir avait tenté de la rassurer en disant qu'ils les auraient attrapés de toute manière. Mais cela ne suffit pas vraiment à la convaincre. Elle s'était imaginé trop de choses, elle s'était fait des films. Jamais elle n'arriverait à la cheville de Cahir, de son père, ou même d'Anila. Elle n'était bonne qu'à servir de serveuse dans les auberges, voilà tout. Que pouvait bien lui trouver un homme aussi formidable ? Pourquoi n'avait-il pas plutôt jeté son dévolu sur une femme digne de lui ? Comme cette Anila, là par exemple, qui semblait tant s'inquiéter pour lui ! Elle, jalouse ? Un peu. Cette elfe valait bien mieux qu'elle.
Louane ronchonnait donc en elle-même, tout de même rassurée entre les bras de l'apatride dont elle n'avait pas réalisé le trouble.
Elle finit par se forcer à penser à autre chose, comme ce foutoir dans lequel ils s'étaient embourbés. Elle se remémora les paroles de son père à propose de sa mère, la Reine, le Conseil, les Ashnardiens, les Corbeaux Noirs... et maintenant les Scoia’tael. Elle en avait la tête qui tourne. Non décidément, démêler tout cela lui semblait impossible. Elle, comme Cahir, étaient désormais forcés de jouer un rôle dans cette histoire. Ça les concernait. Mais pas de la même façon. La kitsune avait encore du mal à comprendre ce qu'on lui voulait, à elle, pauvre hybride inutile. Si seulement elle pouvait se racheter et prouver à tout le monde qu'elle pouvait se battre !

La voix de Cahir parvint à ses oreilles, lui expliquant qu'elle aurait d'autres moyens de payer ses dettes. Louane baissa les yeux, avec un sourire de façade. Voilà au moins une autre chose dont elle était capable oui. Mais faire l'amour à l'apatride n'était pas un moyen pour elle suffisamment valable pour se faire pardonner. Même si elle n'aurait jamais pu s'en passer pour tout l'or du monde. Voilà qu'elle repensait à la nuit torride et saisissante de leurs retrouvailles... si seulement tout ne pouvait se résumer qu'à cela ! Faire l'amour avec Cahir sans cesse, chaque jour, sans s'inquiéter de rien. Sentir ses bras musclés, glissants, et rougis par l'effort la serrer contre lui, ses mains agiles emprisonner ses seins, ses lèvres charnues et brûlantes couvrir sa peau de caresses ardentes, et son sexe dur, puissant, qui la baisait sauvagement, ses soupirs, ses...
Louane sortit brusquement de ses rêveries, rouge de confusion, lorsque l'homme commença ses explications au sujet de leur "geôliers". En effet, la jeune femme en avait déjà entendu parler. Près de Flotsam, Cahir et elle avaient croisés des gens qui avaient eu affaire à eux.

L'ashnardien s'écarta d'elle à son plus grand regret et se redressa. Elle ne serait pas étonnée non plus si son père trafiquait avec ces types. En fait, plus rien ne l'étonnait vis à vis de lui. Tout ce qu'elle voulait, elle, c'était retrouver sa mère, que tout s'arrête, et qu'elle puisse profiter des gens qu'elle aimait. Mais pour l'heure, c'était beaucoup trop demander. Louane poussa un profond soupire, et se leva à son tour, baissant les yeux sur sa chevilles emprisonnée par une chaîne.

- Ils ne doivent pas apprécier mon père pour autant, c'est sûr. Sinon pourquoi ils m'auraient attaché ? Je suis quand même bien la seule ici à ne pas avoir l'air dangereuse !

Elle se tue un instant, fixant la chaîne, puis fixant le dos de Cahir. Il y eu un espèce de silence, et un petit sourire coquin se dessina sur son visage. Ce n'était ni le lieu, ni le moment. Mais c'est ce qui devenait particulièrement excitant !
Elle rejeta une mèche de cheveux en arrière et lança d'une voix lubrique :

- Quel dommage... me voilà totalement incapable de m'échapper !

L'air de rien, elle lia ses mains dans le dos, avec un petit air innocent et attendit que Cahir pose son regard pour elle pour, d'un geste de la main dans son dos, relever sa jupe et faire tomber sa petite culotte au sol.

- Oups...

Oh, il était probable que quelqu'un se ramène et tombe sur la scène... ou sur eux en pleine action. Mais peu importe. Son corps demandait expressément celui de Cahir.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 29 janvier 2015, 01:57:12
Ils voyageaient de Charybde en Scylla. S’il n’y avait pas eu Louane, Cahir aurait été définitivement convaincu que Nexis était définitivement une ville dangereuse, bien trop dangereuse pour lui. Son passé refaisait surface, à travers une femme comme Anila, à travers des complots... L’Empire voulait agir contre la Couronne. Cahir avait toujours su que les Ashnardiens avaient des espions au sein de l’immense cité-État, et, visiblement, ces derniers avaient décidé de rejoindre la Scoia’tael, et de former une sorte de réseau regroupant différents groupes pour combattre Nexus, et semer la zizanie, afin d’affaiblir l’ennemi de l’intérieur. C’était une stratégie classique de guerre. Les armées impériales ne parvenaient pas à percer les épais superforts nexusiens, qui continuaient, encore et toujours, malgré leur somme astronomique, à les repousser. Cahir n’avait qu’une envie : abandonner tous ces gens, partir avec Louane dans l’une des profondes forêts de la région, et lui faire joyeusement l’amour... Ou alors, prendre un esquif, et rejoindre l’une des îles paradisiaques au large de Nexus, avec une cache de rhum et de vivres, et vivre en sauvage avec Louane... C’était une idée ridicule et grotesque, certes, mais l’apatride était las. Il avait été neutralisé à plusieurs reprises, s’était retrouvé à poil dans un fort rebelle, fuyant des cavaliers nexusiens et la Marine redoutable de la cité-État. Il se retrouvait finalement dans un camp rebelle, en compagnie de Louane, la belle kitsune... Une chaîne était fixée à sa cheville, mais elle était suffisamment ample et longue pour lui permettre de se déplacer un peu.

Cahir essayait de se calmer. Il n’arrivait pas à comprendre cette érection spontanée... Il mettait ça sur le compte du réveil matinal classique, où, après un rêve érotique gommé par l’esprit, tout ce qu’il restait comme trace de ce songe était un vit fièrement dressé, un petit soldat au garde-à-vous, baïonnette au point. Il entendit alors Louane se déplacer légèrement dans son dos, et se retourna en la voyant. Mains dans le dos, elle se dandinait sur place, et il reconnaissait cette lueur dans ses yeux. Cahir déglutit, sans rien dire, et la vit soulever sa jupe, ce qui eut pour effet de faire tomber sa culotte.

« Oups... » déclara-t-elle, sur un ton faussement innocent.

Cahir se mit à sourire, et s’approcha d’elle. Ce n’était pas prudent, ce n’était pas raisonnable... Un elfe ou un nain ne tarderaient pas à débarquer pour voir ce qui se passait, mais Cahir n’en avait cure. Ses mains agirent presque instinctivement, et défirent les cordes de son pantalon. Ce dernier tomba sur le sol, et Cahir se retrouva tout nu.

« Oups... répondit-il à son tour. Mes doigts ont glissé... »

Il se rapprocha d’elle, avec un sexe tendu. Ils avaient frôlé la mort. Quoi de mieux qu’une relation sexuelle pour pleinement se réveiller, et reprendre du poil de la bête ? Il se rapprocha donc d’elle, et caressa l’une de ses joues, puis rapprocha ensuite ses mains de sa robe, tirant dessus.

« Et je crois que tu as chaud... »

Lentement, doucement, Cahir tira sur la robe de Louane, et il ne fallut que quelques secondes pour la déshabiller à son tour. Nue, la Terranide se dressait face à l’homme, et, toujours avec une délicatesse infinie, il alla l’embrasser, posant une main sur sa nuque, l’autre sur le creux de ses fesses, et la coucha sur le sol, ou, plutôt, sur leur couverture, un modeste matelas de paille. Il l’embrassa tendrement, puis de puis en plus fort, langoureusement, enfonçant sa langue dans sa bouche, jouant avec la sienne, son corps se pressant contre le sien, serrant Louane, son petit corps chaud et doux, entre ses solides bras musclés.

« Hmmmm... »

Cahir continuait à soupirer dans sa bouche, son membre se rapprochant de son intimité, glissant sur sa peau. Oh oui, il avait envie d’elle, terriblement envie de cette femme... Une envie telle qu’il était incapable de la repousser, et ce quand bien même toute la tribu devait entrer ici.

Au bout de quelques secondes, l’apatride la pénétra, posant une main sur son sexe pour la guider en elle. Il se trouvait sur elle, et commença ensuite à donner des coups de reins, pénétrant le délicieux corps de la femme.

« Haaa... Louane... Hnnn... ! »

Dieu, que son intimité était étroite ! Ah, qu’il aimait ça !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 29 janvier 2015, 09:00:53
C'était fou. Ils étaient fous. Il étaient prisonniers, avaient échappé de peu à la mort... et voilà qu'ils ne pensaient tous deux qu'à faire l'amour. Les yeux pétillants de Louane enveloppaient l'homme d'un regard à la fois excité et tendre. Plus elle le regardait, plus avait cette impression bizarre de flotter, et son cœur qui battait la chamade semblait lui chanter la douce chanson "c'est lui, tu l'as toujours su". Lui ? Celui qu'elle avait toujours attendu, l'homme à qui elle rêvait lorsqu'elle était seule dans le froid autrefois. L'homme avec qui elle voulait être jusqu'à la fin de sa vie. Une petite terranide de Nexus et un corbeau noir ashnardien, devenu apatride.  Qui l'aurait cru ?
Il s'était tourné vers elle, et elle savait que pour rien au monde il n'aurait refusé, quand bien même il y avait un risque qu'on les surprenne. Ils n'étaient plus à cela près de toute façon. Louane était une jeune femme ingénue, nature. Elle avait beau pouvoir charmer cet homme au poing de pouvoir la manipuler, ce qu'auraient sans doute pu tenter n'importe quelle femme. Mais elle en était incapable, elle n'en était même pas consciente à vrai dire. Son amour pour lui était trop pur, trop vrai. Elle ne désirait plus qu'une chose, qu'il l'enlace et se glisse en elle.

Il était là, tout près d'elle, et laissa tomber son pantalon, faisant mine d'avoir été maladroit. La kitsune eut un petit rire amusé et fit un large sourire, glissant ses bras autour de son cou pour sentir le parfum de sa peau, sa douceur et sa chaleur. L'essence même de sa vie. Son sexe était déjà dressé, et celui de la petite louane déjà humide. Il fit glisser sa robe qui rejoignit le sol à son tour. Chaud ? Ça oui ! Leurs lèvres se retrouvèrent, avides, mais délicats. Ce fut comme un nouveau souffle, comme à chaque fois qu'il l'embrassait. Elle le lui rendait avec une douceur infinie et passion à la fois, le serrant contre elle doucement. Sans même s'en rendre compte, elle fut allongée, le corps chaud et musclé de l'homme sur elle. Et leur baiser se fut plus pressant, plus langoureux. Son souffle s'accéléra, les bâtiments de son cœur également. Leurs langues s'entremêlèrent dans une danse passionnante et sensuelle. Elle entendait ses soupirs, sentait son sexe qui approchait du sien. Elle écarta doucement ses cuisse pour accueillir enfin son amant en elle. Elle gémit tout doucement, comme soulagée, comblée. Les coups de reins de l'apatride déclenchaient en elle une myriade de sensations incroyables ! Il soupira également, soufflant son nom à son oreille. Les yeux clos, elle pouvait sentir chaque mouvement de ce sexe frottant les parois de son intimité.

Elle l'emprisonnait entre ses bras, comme pour l'empêcher de s'envoler. L'une de ses mains se glissa dans les cheveux de l'apatride. Elle se cambra légèrement, accueillant encore d'avantage profondément la virilité de l'homme en elle. Elle voulait retenir ses gémissements, pour ne pas attirer quelqu'un, mais bientôt, elle ne put s'en empêcher. Son souffle devint soupire, puis gémissement et couinement. Cela restait relativement discret, mais pour combien de temps ?

- Aaah... Cahir... c'est tellement bon... oui...

Elle en voulait encore et encore. Il était bien le seul homme sur cette terre à lui faire cet effet là ! Le seul à qui elle pouvait se donner autant. Elle l'embrassa encore, glissant sa langue dans sa bouche, ses seins glissants et se pressant contre le torse de l'ashnardien.
Elle aussi aurait tout donné pour fuir loin d'ici avec lui. Et passer ses jours et ses nuits dans ses bras. Elle aurait sans doute pu lui faire l'amour sans jamais cesser !
Elle entoura les hanches de son amant avec ses jambes, suivant ses mouvements. Elle avait envie de gémir de plus belle, plus fort encore, mais cela aurait été risqué. Pourtant, plus les secondes défilaient, plus elle avait du mal à les contenir. Elle tentait de les étouffer dans le creux de son cou, envahie par le plaisir mordant...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le vendredi 30 janvier 2015, 01:29:59
Il ne pouvait pas se retenir, ni penser à autre chose. C’était plus fort que lui, tout simplement. Lui, l’homme discipliné, l’homme qui conservait toujours sa tête sur ses épaules, était incapable de penser à autre chose, en ce moment, qu’à sa belle Louane, et au fait qu’il avait terriblement envie d’elle. La pénétrant, il remuait en elle, et la sentait se tortiller contre lui, ronronnant, gémissant, se pressant contre son corps, devant se retenir pour empêcher ses cris de s’échapper de ses lèvres. Elle pensait un peu plus que Cahir au camp et aux éventuels curieux pouvant venir ici. Lui était plongé dans un désir qui avait éclaté comme si un volcan venait de jaillir entre ses cuisses. Une main sur ses cheveux, l’autre massait l’un des seins de Louane, pressant cette masse de chair, titillant son téton. Il sentit les jambes de Louane se lever, s’enroulant autour de sa taille, la kitsune la serrant en mode koala, s’attachant à elle.

« Haaa... Louane, Louane... »

Tout ce qu’il parvenait à dire, c’était son nom. Le plaisir avait quelque chose de névralgique. Leurs chairs claquaient, sa sueur filait le long de son visage, tombant sur celui de Louane, et son corps continuait à se presser contre le sien. Lentement, tendrement, Cahir remuait en elle. Il ne cherchait pas à être particulièrement violent ou brutal... En soi, il ne cherchait pas, ici, à satisfaire une quelconque pulsion sexuelle, juste à honorer Louane... À lui montrer qu’il tenait à elle en lui faisant l’amour. Ce n’était rien de plus que ça : une union, une fusion entre deux êtres. Il embrassait ses lèvres, remuant sur elle, sentant Louane se ruer contre son cou, taisant ses cris, le mordant parfois sous les vagues frénétiques de plaisir qui la traversaient.

Sans avoir jamais été raciste, Cahir n’aurait jamais cru qu’il aurait pu ressentir une telle affection pour Louane. Elle n’était pas qu’une simple élève qu’il avait recueilli en pleine forêt, ni une amante... Alors quoi ? Cahir avait du mal à le comprendre, et, ce dont il était sûr, c’est qu’il adorait être avec elle. L’homme lui faisait l’amour avec une passion lente et vibrante, et l’apatride soupirait et gémissait, pressant les cheveux de la femme. Il aimait que Louane se serre contre lui, il aimait sentir la Terranide sur son corps, et, toujours avec une lenteur calculée, il donnait des coups de reins. Progressivement, l’homme accélérait le rythme, au fur et à mesure que le plaisir continuait à croître. Soupirs et grognements, gémissements et mouvements langoureux... Tout était calme, fait pour se partager un plaisir réciproque et une affection profonde.

L’apatride continuait à la prendre, soupirant, posant parfois un doigt sur sa bouche quand Louane gémissait un peu trop fort.

« Tu... Tu es si bonne, Louane... Haaaa... »

Des soupirs rauques et profonds s’échappaient de sa bouche. Cahir continuait à la prendre, et, finit par glisser ses mains le long de ses jambes.

« Danse, Louane... Danse sur moi... »

Cahir joignit le geste à la parole, et se retourna. La chaîne immobilisant Louane tint le coup, lui laissant ainsi l’occasion de se mettre sur lui. Comme elle était plus petite, il aimait bien ça... La voir danser sur lui, s’empaler sur sa verge. Sans pouvoir se l’expliquer, le spectacle de ce corps en mouvement sur le sien provoquait en lui des frissons d’excitation.

« Là, Louane, là... Ouaaiss... »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le vendredi 30 janvier 2015, 11:39:38
Il y a de ça à peine quelques mois, ou quelques années, elle n'aurait jamais osé faire une chose pareille ! Faire l'amour sur une tente, prisonnière, pouvant à tout moment être surprise. Et pourtant, c'était terriblement excitant, non ? Cela ajoutait un peu plus de piment encore à leur relation. Son contact avec Cahir tout ce temps l'avait un peu endurcie, lui avait donné d'avantage confiance en elle, et l'avait rendu plus heureuse que jamais !
La voilà désormais de nouveau entre les bras de son apatride, faisant l'amour avec toute la passion dont ils étaient capables. Le plus difficile pour la kitsune était de ne pas se laisser aller à des gémissements trop prononcés. Mieux valait en effet éviter quel quelqu'un rentre dans la tante en entendant le raffut et ne mette fin prématurément à leur ébat.  La demoiselle était concentrée.
Parmi tous les petits "dérapages" qu'elle avait pu vivre, jamais elle n'avait ressentie ce qu'elle vivait en faisant l'amour à Cahir. Jamais. Raison de plus pour qu'il ne se séparent plus.

Méritait-elle seulement un homme tel que lui ? Il fallait qu'elle cesse de se poser la question ! Il était là, avec elle, c'était tout ce qui comptait après tout. Ils auraient encore bien d'autres aventures, elle s'en doutait. Elle avait beau rêver d'une vie plus calme avec l'homme qu'elle aimait, mais elle savait qu'ils n'étaient tous deux certainement pas fait pour vivre comme "des petits vieux". Tôt ou tard, l'appel de l'aventure et du large les rattraperaient.

Louane gémissait, le plus doucement possible, sa peau luisant légèrement de sueur. Cahir glissa ses mains le long de ses jambes, puis inversa les rôles en lui demandant de danser pour elle. La kitsune n'en fut que plus excitée. "Dominer" un homme, finalement, ce n'était pas si dérangeant que cela. C'était même très intéressant ! N'écoutant que son corps brûlant, elle bougeait sensuellement les hanches, s'empalant sur le sexe dur et imposant de l'apatride. Dieu qu'elle aimait ça ! Elle accéléra légèrement la cadence, ses seins suivant le rythme en tressautant légèrement. Pour pousser le vice plus loin encore, elle plongea un regard provoquant dans ceux du guerrier, ses lèvres roses légèrement entrouvertes pour laisser s'échapper ses soupirs, mais n'hésita pas non plus à passer une mains dans ses cheveux ou sur un sein pour faire monter la température. Elle fit alors d'une petite voix, mais remplie de sensualité :

- Maintenant que tu es à moi, laisse-moi te montrer de quoi je suis capable...

Ses hanches allaient et venaient, encore et encore, et la pénétration se fit plus profonde encore, à la fois lente, langoureuse, et intensément divine. Parfois même, le sexe de l'apatride venait frapper dans le fond de l'intimité trempé de la belle hybride qui n'en jouissait que davantage, s'appliquant de mieux en mieux pour lui faire perdre ses moyens, désirant voir la jouissance sur le visage de son preux chevalier. Autant pousser la domination jusqu'au bout, même si elle n'en avait pas l'habitude. Et de toute évidence, elle n'était pas si nulle que ça dans ce rôle.
Elle continua tout en se caressant, titillant encore plus l'apatride.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le samedi 31 janvier 2015, 02:18:34
« Maintenant que tu es à moi, laisse-moi te montrer de quoi je suis capable... »

Pour le coup, Cahir ne demandait que ça. Allongé sur le sol, face à Louane, il caressait ses hanches, glissant sur sa peau. Elle était douce, chaude, et Louane était tendre et voluptueuse. Pleine de désir, elle se mit alors à remuer, ondulant sur lui, et il soupira. C’était une position que l’homme aimait beaucoup. Quelle belle vue il avait... Là, comme ça, Louane dansait sur lui. Elle remuait lentement, d’avant en arrière, s’empalant sur sa verge, remuant d’avant en arrière, rythmant cette séance par ses soupirs. Cahir caressait sa peau, amenant ensuite ses mains sur ses fesses, les pressant et les malaxant.

« Hum... »

Il soupirait et haletait, la laissant faire. Joueuse et torride, la kitsune continuait à remuer le long de son corps, glissant, son membre s’enfonçant de plus en plus profondément en elle. Elle était joueuse, et aussi excitée que lui. Pue lui importait alors qu’un Écureuil débarque. Les frontières du monde avaient disparu, se résumant à Louane, rien que Louane... C’était la grande force du sexe, une capacité d’aliénation formidable. Tout le reste en devenait accessoire, secondaire, oblitéré... La kitsune était là, et elle seule comptait. Cahir la caressait, et il sentait sa queue caudale frotter parfois ses jambes, le faisant frissonner.

Les minutes défilaient à toute allure, et il vit les mains de Louane se caresser, heurtant ses seins, appuyant dessus. Il la connaissait... Elle faisait ça pour l’exciter, il le sentait. C’était une perverse, comme lui... Difficile de dire ce qui avait bien pu leur arriver. Entre Flotsam et ici, Cahir avait vécu beaucoup de choses, et il était convaincu que c’était aussi le cas pour Louane. Il l’avait revu comme serveuse dans une auberge, alors qu’il était dans une cellule terroriste... Deux destins qui se recroisaient à nouveau. Allaient-ils encore se séparer ? Cette idée était résolument négative dans l’esprit de Cahir. Se séparer encore d’elle ? Oh que non ! Louane était sa meilleure élève... Et aussi la seule. Elle dansait sur lui, et son sexe restait bien planté en elle, ses mains se crispant sur sa chair.

Cahir se redressa finalement, caressant son dos, et alla téter l’un de ses seins, soulevant son dos, sentant ses articulations s’élancer. Il s’appuya avec une main sur la nuque de la femme, et avec une autre sur ses fesses, grattant et griffant son corps.

« Oh, Louane, Louane... Tu m’as tellement manqué, ma chérie... »

Il tira sur son sein, se blottissant à elle, mais empêchant aussi Louane de bouger... Après, rien n’empêchait la kitsune de le repousser pour qu’il s’étale sur le sol, et qu’il reste bien sagement à sa place.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le dimanche 01 février 2015, 11:16:16
Oui, c'était assez épatant de prendre un peu les rennes pour une fois, et de mener la danse. Il faut dire que Louane n'en avait pas vraiment l'habitude, se laissant guider par l'apatride aveuglément. Elle ne se reposait pas entièrement sur lui, mais le dernière fois qu'elle avait tenté quelque chose toute seule sans réfléchir... ils s'étaient retrouvés prisonniers ici. Alors franchement... Il allait falloir qu'elle reprenne rapidement l'entraînement ! Elle était encore loin d'avoir un niveau suffisant pour se battre aux côtés de Cahir et surtout... le protéger. D'accord, cette idée était stupide. Cahir n'avait sans doute vraiment pas besoin d'être protégé. Mais quelques coups de mains n'étaient pas de refus, n'est-ce pas ? Et il y avait des choses qu'en tant qu'être pleinement humain, il n'était pas capable de faire. Comme entendre, voir, et sentir aussi bien qu'elle. Ou courir aussi vite. Ou grimper comme le faisait. Sans arme il était complètement désarmé alors qu'elle, elle avait ses griffes et ses crocs, hein ? Plein de petites choses qui pouvaient faire la différence !

Mais pour l'heure, elle ne pensait qu'au plaisir. Elle aimait sentir ses mains sur ses fesses et entendre ses soupirs. La danse était de plus en plus excitante. Elle se caressa un peu, plus pour titiller Cahir que pour augmenter son propre plaisir. Elle avait bien changé la petite kitsune. Il faut dire qu'elle en avait vécu des choses après avoir laissé son guerrier derrière elle pour retrouver son père. Pff... et dire qu'au final c'est lui qui lui était tombé dessus. Tant de temps perdu qu'elle aurait pu passer aux côtés de son homme ! Quel gâchis ! Mais ça n'arriverait plus jamais, ça, non !

Il se redressa, venant téter son sein, réveillant en elle un désir incroyable et chaud dans son bas ventre. Ses coups de reins se firent un petit peu plus pressent encore. Elle gémit, rejetant légèrement sa tête en arrière. Les mots de Cahir la firent frissonner. Elle voulu répondre, mais le plaisir montait trop vite et elle avait peur de ne pas contrôler sa voix. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer ! Avoir son guerrier contre elle ne la gênait nullement, au contraire. Elle n'était sans doute pas assez dominatrice pour le repousser avec autorité.

Louane sentait sa jouissance approcher de plus en plus. Et au bout d'un moment, son corps explosa de plaisir. Elle s'immobilisa, se cambrant, jouissant contre l'homme qu'elle aimait, laissant échapper un gémissement plaintif. Elle aurait aimé plus que tout lui faire l'amour encore des heures ! Elle en était capable. Mais il était sans doute temps qu'ils cessent car elle pensait entendre des voix parler d'eux non loin de la tente. Elle n'en était pas certaine, mais peu probable qu'elle se trompe...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le lundi 02 février 2015, 01:27:40
l’homme et la femme continuaient à se faire l’amour, avec une passion lente, calculée, tendre et délicate... Ils se firent encore l’amour, l’apatride retournant se coucher sur le sol, laissant Louane danser au-dessus de lui. Qu’elle était belle, sa kitsune ! Oh oui, qu’elle lui faisait envie ! Il la regardait comme il avait regardé sa femme, la première fois qu’ils avaient fait l’amour... À une époque où il pensait encore être amoureux de celle avec qui il avait eu un enfant. Son enfant... Cahir aurait dû se sentir triste à l’idée de ne jamais le voir, mais... Et bien, si, il l’était, mais il savait aussi que c’était le mieux pour lui. Il espérait que sa femme aurait l’intelligence de ne pas l’envoyer dans les Corbeaux Noirs, de lui trouver un poste tranquille et serein dans l’administration du Palais. Rien de bien compliqué, rien de dangereux... Et Cahir cessa d’y penser. Penser à son fils n’avait été qu’une brève pensée, une parenthèse, avant que le plaisir ne continue à croître en lui. Cahir soupira, se pinçant les lèvres, ses mains se crispant sur le corps en sueur de Louane.

« Haaa, Louane... »

Il sentit le plaisir monter, atteignant le point suprême, et finit par jouir en elle, encore... Elle-même eut également un orgasme, et, dans de longs soupirs, il accepta son chaud et tendre petit corps contre le sien, venant la caresser, ses doigts glissant sur sa peau en sueur. Cahir l’amena ainsi à se lover contre lui, en reprenant son souffle. Il caressait son corps, une main se rapprochant de ses fesses, les frottant légèrement. Son membre baignait dans la mouille de Louane, lui donnant cette délicieuse impression de barboter dans le magnifique liquide amniotique du placenta.

« Coucher avec toi est toujours aussi merveilleux que toi, Louane... Dans toute cette situation, tu es la seule bonne chose qui me soit arrivé... »

Nexus n’était pas une ville où on pouvait faire de vieux os, mais, même dans cette immense ville corrompue, on pouvait faire de magnifiques rencontres... Comme Louane. Il caressait ses cheveux, et entendit alors, à son tour, des bruits de pas. Louane avait, grâce à ses oreilles, une meilleure ouïe que lui, ce qui expliquait pourquoi elel avait entendu les bruits de pas avant lui... Il reprenait lentement son souffle quand une personne entra dans sa tente.

« Et bien, et bien... Il semblerait que nos invités soient réveillés, et même bien réveillés... »

Cahir entendit cette voix espiègle et ironique, et écarta doucement Louane, afin de se redresser. Un elfe avec une coupe de cheveux improbables (http://img22.xooimage.com/files/e/5/8/xcopk6lc-d9a248.jpg)  se tenait devant eux, dans d’élégantes costumes, et leur sourit, dardant un bref regard vers le sexe de l’apatride, et vers la mouille, la sueur, et le sperme à hauteur de ses cuisses.

« Hum... On m’avait dit de quoi vous seriez capables. Bref, navré de ne venir que tardivement... Je m’appelle Izaël. »

Izaël sortit de ses affaires une clef, et s’empressa de délivrer Louane.

« Navré, mais votre père craignait que vous ne cherchiez à vous enfuir... »

Cahir s’éclaircit la gorge.

« Vous êtes qui ?
 -  Ceux qui vous ont sauvé la vie contre les cavaliers nexusiens. Nous sommes des Scoia’tael, et nous sommes en affaire avec votre père, Louane. Il s’est réfugié ici après l’attaque du fort. L’Ashnardienne qui était avec lui a tenu à ce que nous conservions le ‘‘dh’’... Cahir... Et que nous le soignions.
 -  Trop aimable... » le railla Cahir.

Izaël avait failli l’appeler « dh’oine », terme elfique péjoratif pour parler des humains. Au moins, son hypothèse se confirmait. Anila (http://fc05.deviantart.net/fs24/f/2008/031/6/f/Elfa_by_agnidevi.jpg) se cachait derrière ça.

« C’est elle qui vous forme ?
 -  En partie... Bref. Rhabillez-vous, votre père tient à vous voir, Louane. Quant à vous, Cahir... Tâchez de ne pas trop vous faire remarquer. »

Cahir laissa l’homme sortir, puis se retourna vers Louane.

« Tu comprends pourquoi je n’aime pas les elfes... Mais, au moins, il nous a laissé un peu moment d’intimité. »

Cahir embrassa ensuite Louane sur le front.

« Je crois qu’il est temps de sortir de cette tente... »

Et même plus que temps.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le lundi 02 février 2015, 13:29:45
Faire l'amour avec Cahir, encore et encore... quel bonheur ! Elle pouvait tout oublier entre ses bras, même le pire. L'amour qu'elle lui portait était puissant, viscéral même. Il faisait partie d'elle, lui était cher, jamais elle ne pourrait vivre sans lui. Elle avait tenté le coup pour retrouver son père et cela avait échoué lamentablement. Cela n'avait servi qu'à lui attirer des ennuis qu'elle préférait oublier rapidement. Elle pouvait entendre ses soupirs exquis, sa respiration, sentir son odeur... une véritable poésie !
Enfin, ils jouirent ensemble, ne pouvant plus retenir encore plus longtemps le plaisir saisissant qui les dévorait. Elle se laissa aller dans les bras chaud de l'apatride, reprenant petit à petit sa respiration. Elle serait bien resté là des heures durant ! Sensible, elle frémissait doucement sous ses caresses. Elle fut également touchée par les mots de Cahir qu'elle regarda avec tendresse. Jamais elle n'aurait imaginé qu'il partagerait ses sentiments avec une fille comme elle. Et elle en était heureuse et fière. Elle sourit doucement et l'embrassa délicatement, avant que quelqu'un n'entre subitement dans la tente. Il fallait s'y attendre.

La kitsune se redressa alors, jetant un œil à l'intrus. Bon, ce n'était ni son père ni Anila, mais un elfe. Un type qui avait plutôt fière allure et qu'elle devina être un de ces Scoia’tael. Elle aurait pu être extrêmement gênée, mais en fait elle se moquait qu'il les ait surpris. Après tout, il pouvait penser ce qu'il voulait.
Elle s'extirpa donc d'au-dessus de son amant et attrapa plutôt ses affaires pour se rhabiller sagement, tendant une oreille sur la conversation. L'elfe s'approcha d'elle pour libérer sa cheville et s'excusa, expliquant que c'était une idée de son père. Louane fronça les sourcils. Tss... voilà qui prouvait à quel point il ne la connaissait pas. Elle hocha la tête pour le remercier et se leva, époussetant sa robe. Elle n'avait qu'une envie, c'était de changer de tenue pour quelque chose d'un peu plus confortable.

Le dénommé Izaël s'adressa alors à Cahir. Alors comme ça, c'était eux qui les avait arrachés des mains de leurs ennemis ? On peut dire qu'ils avaient eu de la chance, alors. Son père avait pas mal d'alliés faut croire. Et Anila avait voulut garder Cahir bien vivant. Charmante attention. Louane sentit de nouveau une pointe de jalousie l'envahir, mais elle se garda bien de le montrer. Elle préféra se recoiffer en faisant mine de rien.
Quoi ? Son père voulait la voir ? Elle soupira. Il allait surement lui passer un savon pour ce qu'elle avait fait tout à l'heure.

L'elfe quitta la tente et la kitsune regarda Cahir. Il l'invita à sortir et elle ne se fit pas prier. Louane n'avait jamais détesté les elfes, ceux qu'elle avait rencontré avait toujours été sympathiques avec elle. Bon... sauf Anila qui lui paraissait un peu bizarre.
Ils n'étaient pas seuls dans ce camps, au contraire. Les lieux étaient impressionnants ! Mais pour éviter de se perdre et de s'attirer encore des ennuis, la jeune femme préféra suivre Izaël de près. Elle ne pouvait s'empêcher de regarder autour d'elle, curieuse, croisant parfois quelques regards doux à son égard, puis plus noirs vers son amant. Les humains et les elfes avaient décidément du mal à s'entendre...

Au bout d'un petit moment, Izaël leur fit signe d'entrer dans une autre tente, un peu plus grande. Sûrement l'endroit où se trouvait son père, Anila et qui sait... sans doute le chef des Scoia’tael. Elle pénétra à l'intérieur et se rendit compte qu'elle avait raison. Il y avait bien son père, cette peste d'Anila, et un homme incroyable qui était sans nul doute le chef. Il était... charismatique. Mais d'apparence bougrement jeune !! La marque des elfes sans aucun doute. Louane resta bêtement immobile, fixant avec intérêt cet individu (http://fc08.deviantart.net/fs70/f/2013/312/4/7/thranduil_by_sunsetagain-d6tjn8q.jpg) qui se leva du siège ou il était installé pour lui offrir un sourire des plus brillants. Il était... beau. Il n'y avait rien de plus à dire. Il s'approcha d'elle, les bras grands ouverts, pour les poser sur ses épaules frêles.

- Ah ! Louane.

Il déposa un baiser sur son front.

- J'ai beaucoup entendu parler de toi, tu sais. Ton père ne tarit pas d'éloges à ton égard. Je te souhaite la bienvenue parmi nous.

Il se tourna enfin vers Cahir, faisant disparaître son sourire radieux pour un visage plus fermé et sévère, l'observant des pieds à la tête avant de lancer sur un ton fort solennel :

- Et vous devez être Cahir, n'est-ce pas ?

Il se détourna, retournant près des deux hôtes toujours silencieux avant de s'exclamer !

- Oh, mais je manque à tous mes devoirs ! Je ne me suis pas présenté. Aldaron, seigneur des arbres et des Scoia’tael. Je suppose que vous avez déjà entendu parler de moi, humain ?

De toute évidence, il s'adressait à Cahir. Muette et impressionnée, la kitsune n'osait absolument rien dire. Tout cela la dépassait un peu pour le coup. Être en présence d'un seigneur elfique, ce n'était pas rien !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 04 février 2015, 02:03:42
Les Nexusiens auraient adoré tomber sur ce camp. Profondément dissimulé dans l’une des vastes et ténébreuses forêts entourant la cité-État, il était cerné par d’immenses arbres, des remparts sommaires en bois, et comprenait beaucoup d’individus. Des nains s’entraînaient au maniement de la hache. Sanglés dans de lourdes armures en fer dont seuls les nains avaient le secret, ils tapaient contre des mannequins, ou s’entraînaient à se battre, soit à l’aide d’épées, soit à l’aide d’haches. Les elfes, eux s’entraînaient près de cibles en bois, tirant avec des arcs et des flèches, faisant preuve de leur légendaire dextérité au combat, une dextérité résultant, non seulement de leurs sens développés, mais aussi d’un long entraînement. Qui leur fournissait des vivres ? Des armes ? En chemin, Cahir voyait de multiples tentes, plus ou moins grandes, dont une taverne, une armurerie... Et des cages en bois faisant office de prisons, où quelques soldats nexusiens étaient installés, une longue barbe sur leur visage témoignant de nombreux jours, ou semaines, de captivité.

Ces elfes étaient des Bas-Elfes. Au sein de l’espèce elfique, il y avait une distinction importante entre les Hauts-Elfes et les Bas-Elfes. Les premiers étaient des elfes vivant toujours dans leurs propres royaumes, comme les elfes du Bosquet de Nexus. Ils avaient su conservé leurs traditions, leurs rites, alors que, au contraire, les Bas-Elfes désignaient les elfes ayant partagé leur existence avec les humains. Cette distinction indiquait très bien ce que les elfes pensaient des autres espèces, estimant qu’un contact prolongé entre les humains et les elfes ne pouvaient amener qu’à corrompre ces derniers. Dans la taverne, Cahir était sûr qu’il y avait son lot d’elfes ivres, au milieu de nains.

Outre les elfes et les nains, le camp abritait aussi de nombreux Terranides, généralement des nekos... D’anciens esclaves qui avaient été libérés par les Écureuils, et avaient décidé de les rejoindre. C’était ceux-là qui grognaient en regardant Cahir, se rappelant probablement leurs années de captivité. Cependant, tous ne regardaient pas Cahir avec l’envie de le massacrer. Alors qu’ils continuaient à suivre Izaël, vers d’autres parties du camp, l’apatride vit une curieuse centaure (http://fc07.deviantart.net/fs70/f/2012/313/e/d/centaur_warrior_stage_1__superrare__by_mictones-d5kgax2.jpg) le regardant avec une lueur amusée... Et presque malicieuse... Dans les yeux. Il en fut surpris, mais elle s’écarta rapidement, filant entre deux arbres, ne lui laissant que la vue de sa croupe.

Et c’est ainsi qu’ils arrivèrent devant une grande tente, au bout du camp. Des oiseaux gazouillaient, on pouvait voir d’énormes arbres formant un mur naturel épais, et ils entrèrent dans la tente. Anila était là, ainsi que le père de Louane.... Et le Seigneur Aldaron.

*Ça ne fait plus aucun doute, nous sommes dans l’un de leurs camps principaux...*

Izaël était resté dehors, et Cahir suivit Louane à l’intérieur de la tente. Aldaron ne tarda pas à s’exclamer, en se rapprochant de Louane, lui faisant une bise sur le front, avant de s’adresser à Cahir avec la froideur typique caractérisant les relations entre les Bas-Elfes et les humains. L’apatride ne s’en formalisa pas. Il avait vu Anila sourire en coin en le voyant, comme si elle ne se faisait guère d’idées sur ce que lui et Louane avaient fait de leur temps libre.

Louane était médusée, probablement devant la beauté légendaire d’Aldaron, ce qui avait fait avaler sa langue. Cahir avait discuté et tenu tête avec des Maréchaux et des Généraux ashnardiens. Ce n’était pas un seigneur elfique en disgrâce qui allait l’impressionner.

« Qui ne connaît pas le légendaire Seigneur Aldaron à Nexus ? répliqua-t-il. Vous étiez un Nexusien, dont la famille venait du Bosquet, et, après la mort du Lion et de sa femme, des usuriers de la cité-État et des bourgeois ont repris vos possessions, vous contraignant à la pauvreté et à la misère... Vous, ainsi que le quartier d’elfes dans lequel vous viviez. »

Aldaron était un elfe élégant qui était venu du Bosquet pour y installer une entreprise commerciale reposant sur la culture elfique et les armes. Quelque chose qu’il pouvait difficilement faire au Bosquet, où le commerce était extrêmement réglementé. À l’époque du Lion de Nexus, quand le nom des Ivory signifiait encore quelque chose, les non-humains étaient très bien accueillis à Nexus, et Aldaron avait pu développer son affaire. Cependant, après la mort de Liam et de Nöly Ivory, ceux qui le détestaient avaient vu là l’occasion de se débarrasser de lui. Aldaron utilisait son or et sa puissance pour libérer et affranchir des esclaves. En conséquence, les bourgeois et les grandes guildes esclavagistes de Nexus s’étaient empressés de le faire tomber., l’accusant, lui et son entreprise, de vouloir encourager la révolte en affranchissant des esclaves, et en formant des guerriers dans son quartier, un quartier majoritairement composé d’elfes... Désemparés à cette époque, les pouvoirs publics étaient tombés entre les pattes de ceux qui avaient le plus gros chéquier à leur proposer, et un raid avait été mené chez Aldaron. Un siège, où de nombreux elfes avaient été tués, et qui avait déclenché une émeute raciale, un prélude aux agitations sociales qui traversaient maintenant Nexus.

Le seigneur elfique avait été capturé et défiguré pendant la bataille, brûlé au visage. Il avait réussi à s’évader de sa prison, et avait visiblement usé de magie pour dissimuler son hideuse blessure.

« Je connais votre histoire, Aldaron... Les Nexusiens vous recherchent. Certains vous croient morts. À vrai dire, je ne sois pas surpris que vous faisiez partie des têtes régissant l’activité des Scoia’taels à Nexus... Ce que je comprends difficilement, c’est en quoi nous pouvons vous aider dans cette révolte. »

Anila se mit à sourire.

« Ce brave Cahir, toujours aussi apte à se dénigrer lui-même... Tu as vu leur camp, mon cœur... Ils ont besoin de formateurs, et moi, je ne peux pas m’occuper de tout à la fois. Le seigneur Aldaron est un dirigeant charismatique, mais les chevaliers nexusiens sont des ennemis redoutables... »

Appeler Cahir « mon cœur » n’était que de la provocation gratuite envers Louane... Anila toute crachée. Un léger sourire ironique traversa alors les lèvres de Cahir, qui regarda Aldaron.

« Parce que vos hommes accepteraient de suivre un humain ? D’être formés par moi ? En traversant ce camp, je crois que, mis à part la centaure, tous les gens que j’ai croisés voulaient m’occire... »

Cahir ne se faisait pas d’illusions sur sa popularité auprès des Scoia’taels. Ils prétendaient se battre contre le racisme non-humain, mais, en se battant, ils s’étaient singularisés, et faisaient preuve de la même forme de racisme, désormais à l’égard de la race humaine.

Le serpent qui se mord la queue...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mercredi 04 février 2015, 13:09:03
Louane ne pouvait s'empêcher de fixer le Seigneur Aldaron. Pour tout avouer, elle avait croisé bien peu d'elfes et avait toujours été impressionnée par leur charisme, et leur façon de vivre. Et puis, il ne fallait pas oublier que ces elfes-là libéreraient des esclaves comme elle et les respectaient comme des égaux, ce qui n'était pas le cas de tous les humains. Heureusement, Cahir était différent. Il avait accepté de lui faire confiance et aujourd'hui, ils ne se voyaient plus l'un sans l'autre. Ce qui ne faisait pas pour autant de lui un ami des Scoia'tael. Décidément, les différences entre les races pouvaient faire des dégâts. La jeune femme était étonnée que ce Seigneur ait été aussi... familié avec elle. Elle qui, au fond, n'était rien d'autre qu'une petite kitsune sans intérêt. Elle tentait de rester discrète, même son des milliers de questions lui passaient par la tête. Elle eut un regard en direction de son père. Celui-ci la fixait intensément, et difficile de dire qu'il était en colère ou non. Elle décida de fuir son regard et de regarder de nouveau Aldaron. Cahir avait entendu parler de lui, et la jeune femme tendit l'oreille pour en savoir le plus possible. Ce n'était pas parce qu'elle était inutile, qu'elle ne devait pas enregistrer ce genre d'information capitale. Apparemment, l'elfe venait de Nexus où il avait prospéré dans le commerce du temps de l'ancien roi, avant qu'il ne meure en mer. Oui, avant, là-bas, les elfes et les hybrides n'étaient pas traités avec autant de haine et de dégoût. C'était le bon temps, mais en réalité, Louane n'avait pu connaître cette belle époque. Tout s'est dégradé à sa naissance. Et sa mère n'avait rien pu faire contre le conseil.

Malgré les dures paroles de Cahir, le Seigneur Aldaron restait de marbre, il avait même un petit sourire au coin des lèvres. Comme si... Comme si ça l'amusait. Pourtant, il n'y avait pas de quoi rire... Il avait tout perdu. Remarque, aujourd'hui, il n'avait pas de quoi se plaindre, n'est-ce pas ? Louane ne pouvait qu'admirer cet homme. Il avait lutté contre l'esclavagisme, et elle ne pouvait que l'adorer pour cela. En tout cas, nul doute que ce Seigneur devait avoir une rancœur sévère envers les humains. En particulier les Nexusiens. Cahir posa une autre question, mais ce fut la voix d'Anila qui lui répondit, agressant les oreilles de la Kitsune qui lui lança un regard noir. Cette femme était une garce ! Elle pouvait le sentir de loin ! Et ça lui hérissait les poils.
Alors comme ça... On voulait que Cahir entraîne des hommes d'ici ? Louane arqua un sourcil. Elle étaie de son avis... Peu probable que certains approuvent ce choix. Le Seigneur Aldaron intervint une nouvelle fois.

- Allons, allons, vous vous en sortirez très bien. Personne ici ne vous tuera à moins que je n'en donne l'ordre.

- Et moi, je fait quoi ?

La voix de Louane avait finalement retenti. Elle était bien curieuse de savoir ce qu'elle fichait ici et en quoi elle pouvait être utile. Les yeux d'Aldaron brillèrent en la regardant et il joint ses mains, un comme une prière, les apportant à sa bouche souriante.

- Ah... Toi. Toi, ma précieuse, ton heure n'est pas encore venue. Ton père pense qu'il est encore trop tôt pour te livrer quoi que ce soit...

Louane foudroya son père du regard. Celui-ci croisa les bras, imperturbable, bien décidé à lui montrer qu'ils ne changerait pas d'avis. Louane en avait marre d'être la laissée-pour-compte ! En tout cas, personne n'avait répondu à sa question ! Elle n'allait quand même pas tricoter en attendant ! Mais avant même qu'elle n'ait pu poser une autre question, l'elfe s'était avancé jusqu'à elle, prenant son collier entre ses doigts fins. Le fameux collier que lui avait fait parvenir son père il y a quelques mois. Une sphère, noire, tout ce qu'il y a de plus banal. Enfin banal ou pas, depuis qu'elle l'avait, elle avait senti son instinct de renard se réveiller. Simple coïncidence sans doute. L'elfe l'observa puis plongea son regard, sérieux, dans le sien.

- As-tu senti cette pierre vibrer dernièrement, Louane ?
- Vibrer ? Heu... Non.
- Bien. Alors ton père a raison, il n'est pas encore temps.

La pierre ? Vibrer ? De quoi est-ce qu'il parlait exactement ? La kitsune observa son collier, les sourcils froncés, le fixant comme si elle pouvait lui donner une réponse. Mais rien. Juste un caillou rond et noir, parfaitement sphérique, et parfaitement muet surtout.

- Louane. Pourquoi tu ne t'entraînerais pas, toi aussi ? Tu as encore beaucoup de choses à apprendre, il me semble, lança soudain son père.
- Avec Cahir ? S'exclama-t-elle, excitée comme une puce à cette idée.
- Non. Avec moi.

L'excitation de la Kitsune retomba d'un seul coup. Avec lui ?! Elle aurait préféré mille fois rester avec Cahir, surtout qu'il risquait d'avoir des soucis avec tous ces anciens esclaves prêts à l'étriper ! Mais, le ton de son père ne laissait place à aucune négociation et elle le savait. Elle soupira et hocha la tête. De toute façon, elle n'avait pas le choix.
Aldaron avait toujours ce regard étrange envers elle, comme s'il couvait un trésor des yeux. Ce n'était pas sa jolie frimousse qui l'émoustillait, pour sûr. Elle n'était pas la hauteur. Pourtant, il y avait un truc et bizarrement, ça la mettait mal à l'aise.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le lundi 09 février 2015, 01:25:33
Former des rebelles... Anila ne manquait pas d’ironie. L’Empire l’avait trahi, abandonné, brisé, et, maintenant, à travers elle, c’était l’Empire qui revenait lui parler, l’Empire qui revenait réclamer ses services. Même Cahir trouvait cela très gonflé. Il n’aspirait qu’à se reposer avec Louane, pas rentrer dans des querelles politiques interminables ou se battre contre les Nexusiens, ou participer à une révolte menée par des seigneurs elfiques aigris. Sous le charme de la beauté elfique d’Aldaron, Louane n’osait pratiquement pas parler, mais sembla néanmoins réagir quand l’elfe avoua à Louane qu’elle n’avait rien à faire.

*Très mauvais choix de mots, seigneur Aldaron...* songea Cahir.

L’apatride connaissait plutôt bien Louane, maintenant, et il savait que la jeune kitsune trouvait insupportable qu’on lui dicte sa conduite, ou qu’on lui ordonne quoi faire, et, surtout, qu’on l’empêche de faire quelque chose. Elle était dynamique, presque hyperactive, suffisamment enjouée et énergique  pour se retrouver perpétuellement dans des situations incongrues et délicates. Elle l’avait prouvé à Flotsam, à Nexus, et elle le prouvait maintenant. Silencieux, Cahir était amusé, observant la dispute qui était en train de progressivement émerger entre Louane et son père. Ce dernier proposa en effet à la kitsune de s’entraîner, mais rejeta l’idée de le faire avec Cahir, mais... Avec lui.

Qu’est-ce qu’Aldaron cachait ? Que savait-il sur Louane que Cahir ignorait ? Tous savaient que la kitsune était forte, qu’elle pouvait se battre... Et pourtant, ils refusaient de la faire sortir. Pourquoi ? Ce camp manquait clairement d’hommes, de ressources, et de soldats entraînés. Il y avait donc une autre raison derrière le refus manifeste des Écureuils d’amener Louane au combat, et cette raison, c’était à Cahir qu’il appartenait de la découvrir.

Se sentant obligé d’intercéder en sa faveur, Cahir s’avança un peu, prenant de l’assurance :

« Vous faites une erreur en refusant de confier à Louane un rôle actif.
 -  Plaît-il ? s’enquit Aldaron.
 -  J’ai formé Louane, et elle a bénéficié, par la suite, de la meilleure école qui soit : celle de la vie. Sans vous et vos manigances, Louane serait encore une serveuse bien traitée dans l’auberge du Coucher de Lune. Elle n’est plus une fillette, fit-il en regardant le père de Louane. C’est maintenant une guerrière, et c’est comme cela que vous devez de la traiter. »

L’apatride prenait un risque en se heurtant face aux deux créatures. Anila, qui était restée silencieuse durant cette altercation, se mit alors à sourire. Jambes croisées, elle pencha son corps en arrière, faisant cliqueter son armure, attirant ainsi l’attention de la tente vers elle.

« Je crois que ce serait une bonne idée... Cahir et Louane forment ensemble un bon duo... Et puis, contrairement à ce que vous affirmez, Sire Aldaron, Cahir n’est pas très bien vu dans le camp... Mis à part auprès de cette charmante centaure qui aimerait bien lui faire l’amour... »

Elle le dit sur un ton amusé, et ce uniquement dans le but de narguer la brave Louane. C’était tout à fait le comportement typique d’Anila, une manière de dire qu’elle tenait à Cahir... Mais, pour autant, elle restait limpide. L’apatride, de son côté, venait de repenser à cette belle centaure qui l’avait regardé. Coucher avec une centaure...

« Je pense que le mieux est que vous formiez un binôme pour former les Écureuils... Et puis, Cahir pourra protéger votre fille ainsi... Croyez-moi, c’est un homme bien plus endurci que ce qu’on peut initialement croire... »

Encore une fois, elle avait prononcé ce mot, « endurci », avec un accent tel, qu’il était difficile de se méprendre sur ce qu’elle voulait dire par là...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le dimanche 15 février 2015, 22:50:40
Cahir avait bien raison, il la connaissait déjà bien assez pour savoir que la kitsune détestait ne rien faire. Le simple fait d'imaginer glandouiller pendant que tout le monde s'affairait à droite et à gauche la rendait dingue. Hors de question ! Elle était impliquée dans cette histoire jusqu'au cou elle aussi, alors pas question de se tourner les pouces. Ça faisait un petit moment qu'on essayait de lui faire comprendre qu'elle avait un rôle dans ce bazar, alors pourquoi on ne voulait rien lui dire et la ranger dans un coin ? C'était idiot ! Quant à s'entraîner avec son père... Cette idée ne l'enchantait pas vraiment. Elle avait commencé son apprentissage avec Cahir et elle comptait bien continuer ainsi. Son père l'avait ignorée pendant toutes ces années, et voilà qu'il pensait pouvoir s'occuper d'elle tout à coup ? Non, ce n'était pas aussi simple.

Et cet elfe, cet Aldaron... Pourquoi il ne disait rien non plus ? Pourquoi s'était-il intéressé à son collier ? Pas de doute, ça cachait quelque chose. Et elle était bien décidée à trouver le fin mot de l'histoire. Pourquoi ce bijou aurait-il vibré ? Il ne devait pas être ordinaire...
La jeune femme l'observa un petit instant, les sourcils froncés, pensive. Comme si le simple fait de la fixer pouvait lui apporter des réponses. C'était débile, oui, mais bon... Ça l'aidait à réfléchir.
Soudain, la voix de Cahir retentit de nouveau pour la défendre. Ce qui la fit sourire. Et presque rougir. Une guerrière ? Elle n'avait encore jamais prétendu pouvoir s'attribuer ce rôle. Bon, elle avait appris à se battre un peu, c'est vrai... Mais c'était certainement loin d'être suffisant, hein ?

Son père fixa l'apatride d'un regard sévère. Il n'aimait visiblement pas entendre ça. Mais il fallait bien qu'il le réalise un jour ou l'autre. Il ne l'avait pas vu grandir, il la voyait encore comme une petite fille, ou le bébé qu'il avait lâchement abandonné dans un orphelinat. Louane n'osa pas intervenir, mais elle espérait qu'il change d'avis et écoute Cahir. Mais ce ne fut pas son père qui prit la parole, mais Anila. Et ses paroles firent bouillir la kitsune de colère. Quelle peste, celle-là ! Elle cherchait quoi ? À la provoquer ? La belle hybride n'était pas du genre à répondre à ce genre de choses, mais là, elle était à deux doigts de lui faire fermer son clapet ! Cependant... Elle était d'accord pour qu'elle s'entraîne avec Cahir. C'était déjà ça.
Attendez... Un centaure ? Quelle centaure ? Oui, Louane éprouvait de la jalousie. Mais pas question de le montrer ! Cahir était un grand garçon après tout... Même si ça lui pinçait le cœur.
Louane soupira, puis reprit un peu ses esprits lorsque la voix de son père retentit de nouveau :

- Très bien. Si vous lui faîtes confiance... Je n'y vois pas d'objection.

Mais le regard qu'il posait sur l'apatride en disait long sur ce qu'il pensait. Il avait grandement intérêt à prendre soin de sa fille et à rester à sa place, sinon...
Bon, il n'avait toujours pas l'intention d'en dire d'avantage a priori. Aldaron sembla hésiter une seconde, puis haussa les épaules.

- Qu'il en soit ainsi. Mais que ce soit bien clair. Restez bien sage, ne faites pas de vague. Izaël va vous guidez jusqu'au lieu de formation. Ce soir nous dînerons ensemble. Ah ! Et avant que j'oublie...

L'elfe se dirigea vers un coffre qu'il ouvrit et dont il sortit un paquet. Il s'approcha de la jeune femme et la lui tendit avec un sourire mystérieux. Un peu étonnée et intimidée, Louane l'ouvrit et ouvrit de grands yeux rond et brillants en découvrant ce qu'il y avait à l'intérieur. Elle sortit le cadeau de sa boite, encore époustouflée par ce présent. Il s'agissait d'une armure faîtes de cuir (http://fc06.deviantart.net/fs70/f/2014/342/d/3/arteide_armure_cuir_femme_altarielle_by_arteide-d894fj4.jpg). Elle était superbe ! Jamais elle n'avait imaginé pouvoir porter ça un jour.

- Ce n'est pas grand chose, mais... j'ai pensé que cela pourrait t'être utile à l'avenir. C'est moins solide qu'une armure en maille ou en plate, mais elle fera une bonne protection et n'entravera pas tes mouvements. J'espère que ça te fait plaisir.

-Ou... Oui. Merci beaucoup.

Elle jeta un œil à Cahir, comme pour guetter sa réaction. Pas de doute, ça lui serait utile.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 18 février 2015, 01:42:25
Cahir soutint le regard du père de Louane sans trop de problèmes. Ce n’était pas ce vieux Terranide aigri qui allait l’effrayer, pas avoir après soutenu du regard, à l’époque où il était encore un soldat, des démons et des tueurs de masse. Bien des décideurs militaires ashnardiens ne respectaient pas le droit de la guerre, multipliant les viols, les tueries, les pillages, et les rapts. Cahir s’était déjà heurté à l’un d’eux, alors qu’il voulait brûler une église dans laquelle des femmes et des enfants s’étaient réfugiés... En comparaison, ce petit renard à côté d’Aldaron n’était guère impressionnant. Il leur avait rappelé que Louane n’était plus une gamine, et, s’il comprenait l’intérêt que son père lui vouait, ce qui l’intriguait davantage était Aldaron. Qu’est-ce que cet homme voulait envers Louane ? Que savaient-ils sur Louane que lui ignorait ? La manière dont Aldaron veillait sur elle n’était pas celle qu’un chef militaire avait envers ses soldats, et ce sentiment se confirma quand il alla lui offrir une ravissante armure en cuir. Rouge avec une fleur de lys, elle était relativement érotique, et Cahir hocha lentement la tête quand Louane en vint à demander son avis en le regardant de l’œil :

« C’est une bonne armure. Résistante, et à la fois souple. Tu es une femme agile, Louane, cette armure n’entravera pas tes mouvements, tout en te protégeant efficacement. »

Agile... On pouvait interpréter ça comme on voulait, et Cahir ne regarda pas le père de Louane pour voir ce qu’il avait compris. Il se pencha vers l’armure, et l’attrapa lentement, puis la caressa un peu, appuyant dessus, hochant ensuite la tête, d’un air expert.

« C’est une bonne armure. »

Cette pièce avait dû coûter de nombreuses pièces d’or. Pourquoi la lui offrir, à elle ? Cahir doutait qu’Aldaron ait les moyens financiers de concevoir des armures en cuir pour chacun de ses hommes... Alors, pourquoi elle ? Qu’est-ce que ces trois personnes leur cachaient ? Plus que jamais, Cahir était convaincu que Louane était plus importante que ce qu’il pensait, qu’elle était autre chose qu’une simple Terranide errante qu’il avait pris sous son aile. S’il comprenait l’hostilité du père de Louane, Cahir s’étant un peu substitué à ce dernier, il estimait avoir été indispensable pour Louane. C’était lui qui l’avait formé, lui qui l’avait aidé à manier le glaive, et, surtout, à user de ses capacités de Terranide au combat, notamment en jouant sur l’esquive et les mouvements rapides.

Il rendit à Louane son armure, puis se tourna vers le trio :

« À moins que vous n’ayez encore quelque chose à nous dire, je pense que nous allons prendre nos nouvelles responsabilités. »

Cahir restait, fondamentalement, un homme d’action. Il avait envie de se défouler un coup, et observa Louane, lui souriant alors en coin :

« Et puis, quelque chose me dit que tu as envie d’essayer ton cadeau, non, Louane ? Je dois admettre que c’est extrêmement généreux de votre part, Seigneur Alderon... »

Trop généreux pour être sincère ? Il attendait de voir si Alderon allait satisfaire sa curiosité sur ce point, ou tout simplement les renvoyer.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 03 mars 2015, 10:25:26
Louane avait toujours rêvé avoir une armure comme celle-ci ! Une pauvre terranide comme elle n'aurait pas assez travaillé de toute une vie pour se payer ça ! C'était un cadeau somptueux, mais elle non plus ne comprenait pas pourquoi Alderon lui faisait un tel honneur. Il avait beau ne pas avoir l'air fauché, cette armure était un équipement coûteux. Allait-elle seulement oser la porter ? Quelle question ! Bien sûr que oui. Elle avait toujours espéré posséder un tel équipement, elle n'allait pas refuser une offre pareille !

Cahir semblait apprécier l'ouvrage. En effet, il s'approcha et tâta le cuir, évaluant sans doute sa qualité. Il hocha la tête, validant l'objet. La kitsune souriait, heureuse. Elle allait avoir bien plus belle allure avec ça. Et briller aux yeux de Cahir était sans nul doute le seul et unique but de la jeune femme. Elle reprit donc son bien, pendant que l'apatride annonçait qu'il était temps pour eux de se mettre au travail. Louane était bien d'accord, pas question de rester davantage ici à bavarder, surtout si c'était pour lui faire miroiter un secret le concernant dont on ne voulait rien lui dire ! Et puis ce seigneur elfique la perturbait. Autant par son charisme que par son comportement étrange.

Si elle avait envie d'essayer son cadeau ? La jeune femme esquissa un large sourire qui voulait tout dire. Évidemment ! Ses adversaires n'auraient qu'à bien se tenir désormais ! Cahir fit cependant remarquer à Aldaron que ce cadeau état très généreux. Trop pour être honnête ? La kitsune tendit l'oreille et observa avec soin la réaction de l'elfe. Celui-ci fixa Cahir avec un rictus provocateur.

- N'est-ce pas ?

Voilà tout ce qu'il trouva à répondre. Aldaron paraissait jouir du fait que Cahir se doute de quelque chose, et par ce sourire et cette réplique, il semblait se moquer de lui, le provoquant, persuadé que ce simple humain était dans une impasse et que quoiqu'il fasse, il resterait impuissant dans cette mystérieuse histoire. Bref, il l'envoyait se faire voir.
Louane fronça les sourcils. Décidément, ces trois-là étaient aussi bavards et aimables que des portes de prisons ! Ils n'en tireraient rien de plus pour le moment. Mais la jeune kitsune et l'apatride n'avaient pas l'intention de se laisser faire. Ils allaient finir par connaître le fin mot de cette histoire.
L'expression toujours aussi grave et sévère, Aku, son père, s'approcha d'eux à son tour.

- Bien, comme vous l'avez souligné, il est grand temps de vous atteler à votre tâche. Louane ?

- Oui ? S'enquit-elle, curieuse.

- Fais attention à toi, je t'en prie. Ne fais pas des choses... stupides.

Et sur ce, il quitta la tente en premier. Louane le suivit du regard, surprise. Stupide comme tout à l'heure ? N'empêche... ils avaient fini par s'en tirer, non ? Sans elle, ils auraient parfaitement pu se faire transpercer par une flèche ! Quel ingrat !
La jeune femme ronchonna dans sa barbe, puis glissa sa main dans celle de Cahir.

- Viens, allons-y.

Elle avait envie de sortir, l'atmosphère devenait tendue et elle serait heureuse de prendre l'air et de se défouler un peu ! Izaël les attendait.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 05 mars 2015, 01:17:07
Évidemment, Alderon se contenta d’une réponse évasive. Maudits elfes... Alderon peinait à dissimuler tout le mépris que les humains lui inspiraient. Cependant, Cahir n’allait pas s’en formaliser outre mesure. Après tout, on ne l’avait pas occis, il était encore en vie, et il y avait même une centaure qui l’aimait bien... Même s’il se voyait mal répondre aux avances de cette femme. Non seulement une centaure risquerait de le broyer, mais Louane l’égorgerait sûrement. Le père de cette dernière coupa court aux pensées de Cahir, en recommandant à sa fille de ne rien faire de stupide.

*Quelque chose de stupide comme abandonner sa propre fille ?* pensa Cahir de manière acerbe, mais en retenant bien sa langue.

Il sentait la tension sous-jacente dans cette tente, les réminiscences de l’hostilité entre humains et non-humains. La Scoia’tael abhorrait la race humaine, même si ceci pouvait les conduire à des situations paradoxales. Cahir était en effet bien moins dangereux qu’Anila. Or, c’était bien elle qui siégeait à côté d’Alderon. Cahir allait sortir avec Louane, quand Anila se releva alors.

« Je vais vous accompagner, lâcha-t-elle. Puisque Cahir vous forme, Louane, autant que je vois s’il est toujours le formateur talentueux qu’il était autrement. Et puis, il vous faut bien votre équipement. »

Cahir laissa passer quelques secondes de silence, avant de répondre pensivement :

« Très bien. »

Ce n’est pas comme s’il avait le choix, de toute manière. Anila sortit la première, adoptant une démarche élégante et sensuelle. Elle avait toujours été belle, et son armure légère ne faisait que magnifier sa beauté, typiquement elfique. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser de prime abord, Ashnard comptait sur de nombreux clans et royaumes elfiques. Outre les Drows, il y avait des elfes sylvestres. Il s’agissait généralement de « Bas-Elfes », qui avaient choisi de rejoindre Ashnard pour combattre Nexus. Après tout, Ashnard ne comprenait pas que des humains, mais aussi des démons. Ces royaumes elfiques avaient rejoint l’Empire, et combattaient Nexus, afin d’y récupérer leurs anciennes terres, ou afin de pouvoir combattre plus facilement les Royaumes nains dans les montagnes. Même si les vieilles guerres entre nains et elfes étaient vieilles de plusieurs millénaires, venant d’un peuple ayant une longévité millénaire, les rancœurs étaient tenaces.

Anila marcha vers l’armurerie, et y rentra. Cette dernière était tenue par plusieurs Terranides, et elle ne tarda pas à récupérer l’armure en ébonite de Cahir.

« Tu l’as bien entretenu...
 -  Je reste fidèle à mes conseils » répliqua-t-il simplement.

Elle hocha lentement la tête, et Cahir enfila son armure, ce qui lui prit quelques minutes. L’ébonite était une armure intégrale, qu’on enfilait par le dos. Elle se refermait ensuite par le biais de discrètes sangles, le tout de manière assez automatique. Une fois dans cette dernière, il s’observa dans un miroir, et vit Anila lui tendre son épée.

« Le verredragon... Est-ce que ta kitsune sait que ton équipement vaut des milliers de pièces d’ors ?
 -  Maintenant, elle le sait, en tout cas... »

Cahir lui avait tenu la main en marchant jusqu’à l’armurerie, et il se retourna face à elle. Il était conscient que Louane avait probablement, dans sa tête, des questions à poser sur la relation entre les deux. L’apatride, de son côté, se faisait la réflexion que le passé était en train de rejaillir dans ce camp. Leur passé mutuel. Était-ce un simple hasard, ou l’intention malicieuse et ironique d’un quelconque Dieu facétieux à l’humour douteux ?

« Anila a été mon élève il y a quelques années, Louane... Ainsi qu’une camarade d’école et un compagnon de guerre.
 -  Nous nous sommes connus à l’Académie, précisa Anila. Il était le seul humain, ou presque, à vouloir rejoindre le corps des Corbeaux Noirs. Même si j’étais jeune, j’étais déjà au moins quatre fois plus vieille que lui. Je le prenais pour un faible, et il m’a battu dans un duel. »

Cahir ne dit rien de plus. Même à l’époque, le combat avait été très serré, mais, maintenant... Il avait probablement perdu en talent, car il ne s’était pas entraîné sérieusement depuis longtemps, passant davantage son temps à survivre, ou à explorer Terra.

« J’ai hâte de voir si le légendaire Cahir est toujours à la hauteur de ce qu’il prétend être... Et si ta Louane est digne de me remplacer pour être ton élève... »

La manière dont elle avait prononcé ce pronom indiquait qu’elle ne se faisait aucun doute sur leur relation mutuelle. Néanmoins, Cahir avait récupéré son armure. C’était curieux à dire, mais, sans cette dernière, il se sentait comme nu. L’ébonite était une matière formidable, aussi résistante qu’une armure de plates, sans avoir l’inconfort de ces armures traditionnelles. Anila avait raison : elle valait des milliers de pièces d’ors.

Une raison de plus pour se méfier de ses récents « alliés »...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 05 mars 2015, 08:27:34
Louane était maintenant certaine qu'il se tramait quelque chose de pas net à son sujet. Et elle était furieuse que personne ne veuille rien lui dire. Pourquoi ? Forcément parce qu'il s'agissait de quelque chose qu'elle n'apprécierait pas. Le tout était de découvrir rapidement de quoi il en retournait avant qu'il ne soit trop tard. Mais pour ça, il allait falloir tirer les vers du nez à l'un de ces trois-là.
Assez pressée par l'idée de sortir de cette tente où elle commençait sincèrement à se sentir mal à l'aise, la kitsune fut interrompue dans son élan par la voix d'Anila qui s'invita à les accompagner. Génial. Elle avait forcément quelque chose pour Cahir, celle-là, ça se sentait comme le nez au milieu de la figure. Regardez-là qui la suis comme un petit chien. Pff.
Pas besoin de vous faire un dessin, la jeune femme n'aimait pas cette elfe. Par jalousie ? C'était ça, en effet. Jalouse du fait qu'elle ait le béguin pour l'apatride, mais aussi jalouse de sa beauté, de sa prestance, de son charisme, de sa force... de tout quoi. Tout ce que la pauvre kistune qu'elle était n'aurait jamais, et qui lui laissait pensé que Cahir n'avait rien à faire avec une fille comme elle..., mais plutôt avec une guerrière comme Anila. Et elle en souffrait en silence, sa main logée dans celle du guerrier.

Cahir, n'ayant de toute manière certainement pas son mot à dire, accepta que la femme les accompagne. Louane suivit sans dire mot. En sortant, ils passèrent devant Izaël qui salua Anila d'un bref signe de tête avant de s'éloigner. Il avait dû entendre et comprendre qu'Anila avait prit le relais pour s'occuper d'eux pour l'instant.
Ils se dirigèrent vers une armurerie. Assez impressionnée, la kitsune observa les armures et les armes tout autour d'elle. Il y en avait tant de différents, qu'elle n'était pas certaine de pouvoir mettre un nom sur tout. Après tout, elle n'était pas spécialiste. Elle finit par sortir de ses songes lorsqu'Anila parla de Kitsune. Lorsqu'elle parla d'elle en fin de compte, se demandant si elle était consciente que l'équipement de Cahir valait une fortune. Louane soupira. Oui, de toute façon elle s'en était toujours un peu doutée, pour avoir longuement observé son apatride en prendre soin lors de son entretient, elle s'était doutée qu'il avait de la valeur. Comme toute réponse, elle tendit un sourire hypocrite à l'elfe, qui disparut aussi vite qu'il était venu.
Cahir lui expliqua alors que cette femme avait été son élève - et amante, certainement, elle l'aurait juré - et une camarade d'école et de guerre.

* Couches-tu toujours avec tes élèves, Cahir... ? * Pensa la kitsune, un brin agacée.

Mais elle s'en voulut rapidement d'avoir pensé une telle chose. Ça ne servait à rien d'agir comme ça. Il allait falloir qu'elle mette cette animosité envers Anila de côté. Il y avait plus important. C'était toujours satisfaisant d'entendre que Cahir avait su lui botter le cul à l'académie. Et voilà que l'elfe avait hâte de voir si Cahir avait gardé de sa superbe... et si elle, Louane, était digne d'être son élève. La jeune femme pâlit légèrement. Hein ? Quoi ? Mais elle connaissait déjà la réponse ! Bien sûr que non ! Elle avait beau avoir reçu des cours de l'apatride, elle n'avait jamais eu d'entraînement chez les corbeaux noirs, elle n'était même pas née ni faîtes pour ça si ça se trouve ! Non, elle n'arrivait même pas à la cheville d'une élève comme Anila l'avait été, il ne fallait pas rêver. Elle lança pourtant :

- Il va vous mettre en pièce.

Elle était bien sûre d'elle. Elle tendit finalement la main vers deux épées courtes comme celle-ci et les observa un peu avant d'ajouter :

- Je vais prendre ça.

Puis, elle les déposa soigneusement près d'elle pour enfiler à son tour son armure. Elle n'avait jamais fait ça avant, c'est vrai, mais il ne fallait pas oublier qu'elle était débrouillarde. Pas besoin d'avoir un diplôme pour ça, elle parvint à se débrouiller seule. Elle exposa cependant son dos à l'apatride, dégageant ses cheveux pour lui demander.

- Tu veux bien me l'attacher ?

Pas besoin non plus d'être devin pour se rendre compte qu'elle était tendue. Entre leur rôle ici et cette histoire mystérieuse à découvrir, elle n'était pas dans son assiette. En revanche, elle était déterminée. Pas question d'attendre sagement qu'on veuille bien lui expliquer de quoi il retournait.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le samedi 07 mars 2015, 03:28:30
La tension entre Louane et Alina était perceptible, notamment du côté de Louane. Elle devait très probablement voir Anila comme une rivale, et l’elfe, elle, s’en amusait. Anila dégageait une prestance naturelle, un port elfique, accru par ses années militaires. C’était une femme redoutable, une séductrice qui aimait jouer avec les autres, qui aimait provoquer son monde, et qui savait comment y faire. Plus simplement, Cahir était dans la désagréable situation où une ex’ rencontrait la copine actuelle. On pouvait s’attendre à des étincelles, qui, elles, n’auraient absolument rien de raciales. Difficile de dire si Anila l’aimait. Cahir estimait qu’ils n’avaient jamais été en couple. Il avait fait l’amour avec elle, bien sûr, mais c’était une autre époque... Ils n’avaient pas été des amants réguliers, car, à cette époque, Cahir était déjà marié, ce qu’Anila savait. Ils n’avaient pratiqué le sexe qu’occasionnellement, et ce n’était pas l’un de ses meilleurs souvenirs. Anila était une femme dangereuse, et Cahir se rappelait très bien de la fois où ils avaient couché ensemble... Une chose dont il n’avait pas particulièrement envie de parler, et il était incapable de savoir ce qu’Anila avait dans la tête. Comptait-elle jouer avec lui ? Les soldats ashnardiens étaient connus pour être des malades mentaux. C’était, pour ainsi dire, presque un critère de recrutement, parfois. Anila n’avait pas un bon fond, malgré ses sourires et son charme.

Louane, de son côté, enfila son armure, et demanda à Cahir de l’attacher dans le dos. L’homme hocha lentement la tête, et se rapprocha d’elle, posant un genou au sol, Louane étant, après tout, plus petite que lui. Ses mains se saisirent des cordes, et il entreprit d’attacher le corset, tout en approchant sa bouche de son oreille, lui balançant quelques mots :

« Méfie-toi d’Alina, ne la provoque pas. »

Si Louane se retournait, elle pourrait voir, dans les yeux de Cahir, à quel point ce dernier était sérieux. Jouer au chat et à la souris avec Anila était dangereux, car elle ne supportait pas les provocations. Cahir l’avait déjà vu égorger des prisonniers, juste parce que ces derniers l’avaient défié du regard un peu trop longtemps. Il n’était pas peu fier de cette période. Les Corbeaux Noirs étaient des guerriers d’élite, mais aussi des êtres impitoyables. Ils faisaient des exemples douloureux et sanguinaires, et, si Cahir avait tenté de rectifier le tir en les dirigeant, il en avait été bien incapable. Il avait couché avec Anila dans une maison en flammes, au milieu d’un pogrom mené par l’armée ashnardienne sur une ville de rebelles. Les autochtones avaient pendu le gouverneur il y a quelques semaines, avec toute sa famille. La rébellion avait été matée dans le feu, le sang, et la douleur. Ils avaient multiplié les viols, les rapts, les pillages, s’ne prenant aussi bien aux rebelles qu’aux sympathisants impériaux ayant commis l’erreur de croire que les soldats sauraient dissocier le bon grain de l’ivraie. Ils avaient couché dans une auberge en feu, près d’un charnier, car tuer des hommes excitait Anila comme une puce. Cahir l’avait surpris dans une chambre, alors qu’elle s’apprêtait à décapiter les enfants d’une famille. Il l’en avait empêché, ils s’étaient battus ensemble... Puis ils avaient fait l’amour.

Anila était folle. Voilà ce que Cahir se disait tout en attachant l’armure, mais il ne voulait pas effrayer Louane. Elle avait armé ces gens en sachant très bien que ces rebelles n’avaient aucune chance contre l’armée nexusienne. Elle l’avait fait uniquement pour pouvoir continuer à tuer, à voir la mort et la souffrance. Cahir ne se faisait maintenant plus aucun doute sur les intentions de cette femme... D’un autre côté, on continuait à leur dissimuler des choses sur Louane, et sur les raisons qui avaient amené le seigneur Alderon à se montrer si généreux avec elle.

*Des secrets, des secrets, encore et toujours des secrets...*

C’était à en devenir fou ! Cahir se releva, puis sortit de la tente, suivant Anila jusqu’à un terrain d’entraînement. C’était une petite cour ensablée, et Anila sortit son épée, la faisant tournoyer lentement.

« Bien... Est-ce que tu es prêt, Cahir ?
 -  Oui... »

Anila sourit en retour... Puis bondit sur lui. Cahir se crispa, et leurs lames s’entrechoquèrent. Anila était terriblement rapide, et elle bondit sur place, faisant une pirouette, afin de frapper Cahir dans le dos. Ce dernier pivota sur place, bloqua la lame... Mais se reçut un coup de pied dans le tibia, fort et violent. Il plia le genou, et Anila le renversa sur le sol à l’aide de sa main, puis le bout pointu de sa lame atteignit sa gorge.

« Allons... Tu peux faire mieux que ça... »

Cahir soupira, et se releva lentement.

« Tu n’as pas idée... »

Pour seule réponse, Anila sourit à nouveau. Cahir l’attaqua à son tour. Les lames s’entrechoquèrent à nouveau, et Anila tenta à nouveau sa pirouette. Plutôt que de se déborder, Cahir choisit de bondir en arrière. Son dos heurta le corps de l’elfe, qui tomba sur le sol. Déstabilisé, Cahir réussit à se maintenir, mais les jambes d’Anila le fauchèrent, puis la femme bondit sur lui à califourchon, sa lame sur sa gorge, un sourire sur le coin des lèvres.

« Me prendrais-tu pour un brigand avec la panse remplie de vin ? »

Cahir grogna pour nouvelle réponse. Effectivement... Il avait oublié combien Anila était redoutable à l’épée.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le dimanche 08 mars 2015, 23:51:41
Cahir accepta de l'aider et se baissa pour terminer d'accrocher son armure. Louane regardait droit devant elle, perdue dans ses pensées. Mille et une choses tournaient dans sa tête, trop de questions sans réponses, et elle n'aimait pas du tout ça. Et si cette histoire était plus dangereuse qu'ils ne le pensaient ? Et si elle faisait prendre des risques inconsidérés à Cahir et qu'indirectement, elle était un danger pour lui ? Dans ce camp, tout le monde voulait sa peau. Les elfes détestaient les humains, à tel point que beaucoup d'entre eux n’hésiteraient pas à égorger l'apatride dans son sommeil, quoiqu'en dise Alderon. Parlons-en, tiens, de celui-là ! Il semblait bien trop l'apprécier pour que ce soit honnête... Mais pourquoi son père serait-il dans le coup si cela pouvait être dangereux pour elle ? Elle était peut-être hors de danger dans cette histoire..., mais pourquoi avait-on besoin d 'elle dans ce cas ? Pourquoi la couvait-on à ce point ? Et ce collier qui était sensé vibrer ? Décidément, les éléments se mélangeaient et ne se ressemblaient pas, enrouillant la kitsune. Trouver la clé et les réponses à toutes ces questions n'allait pas être chose facile... elle allait devoir se montrer particulièrement patiente.

Elle avait baissé les yeux sur le collier en question lorsque Cahir lui murmura un conseil : se méfier d'Anila et ne pas la provoquer. Louane fronça légèrement les sourcils. Voilà une chose qui allait être difficile à tenir. Cependant, la jeune femme était d'accord avec lui, il serait plus sage de ne pas asticoter cette femme. Elle avait l'air de ce qu'elle était après tout : dangereuse. Et si l'elfe décidait de la réduire en miette, la kitsune ne tiendrait certainement pas plus de deux secondes face à elle ! Mourir bêtement n'était pas recommandé. En tous cas, la belle hybride se promis de faire un effort. Décidément, tout le monde lui demandait de se tenir tranquille.

Ils sortirent finalement de la tente. Cahir allait devoir affronter son ancienne élève, celle-ci désirant vérifier si l'apatride avait gardé sa fougue d'antan. En tous cas, Louane était convaincu qu'il pouvait y arriver. Le guerrier était pour elle l'image même de la force et du courage, rien ni personne ne pouvait le terrasser. Pas même Anila.
Pourtant l'affaire sembla mal partit. Louane ne pouvait s’empêcher de sursauter à chaque bond, à chaque fois que les épées s'entrechoquaient, à chaque pirouette, à chaque coup. Le cœur serré, elle priait intérieurement pour lui. Vraiment... Anila n'était pas une femme dont il fallait se faire un ennemi. Elle était très forte.
La kitsune n'aimait pas trop ça. Elle était là, légèrement en retrait, observant le spectacle les poings serrés sans pouvoir rien faire.
C'est alors qu'une silhouette se glissa près d'elle. Elle leva les yeux et reconnu Izaël qui, les bras croisés, souriait.

- Cet humain est certainement plus doué pour te culbuter plutôt que de se battre...

Louane ouvrit de grands yeux ronds, interloquée, puis le foudroya du regard.

- Cahir est le meilleur combattant que je connaisse !
- Hum. Et je présume que tu en sais beaucoup sur le combat, n'est-ce pas ? As-tu déjà vu un champ de bataille, petite kitsune ? As-tu déjà vu des villages entier brûler, des femmes se faire violer et égorger, des enfants se faire massacrer... et des hommes s'entretuer, les jambes enfoncées jusqu'aux genoux dans la boue et le sang de leurs frères, sans même réellement savoir pourquoi ?

Louane avala lentement sa salive, préférant effacer les images ignobles que l'elfe venait de glisser dans sa tête. Non, Dieu merci, elle n'avait jamais assister à une chose pareille. Izaël, amusé par sa réaction, se pencha doucement à son oreille et posa une main sur son épaule.

- Ces deux-là savent ce que c'est. C'est ce qui les a forgé. Toi... tu te bat pour quoi ?
- Je..., hésita t-elle.
- Tu ne sais pas. Pour des idéaux sans doute ? La liberté ? C'est ce pour quoi nous nous battons aujourd'hui... ce pourquoi le Seigneur Alderon se bat chaque jour. Nous voulons retrouver notre liberté et nos terres. Nous en avons assez d'être méprisés par les humains. Voilà pourquoi nous sommes là aujourd'hui. Nous sommes pareils toi et moi. Ton beau guerrier, lui... il se fiche de tout ça. Lorsqu'il était un corbeau noir, il tuait parce qu'on le lui demandait. Bêtement. Sans réfléchir. Il a tué des pères de famille, et même des innocents. Tous ça pour assouvir la soif de pouvoir et de sang de l'empire. Et il aimait ça. Il a toujours aimé ça.
- Si vous les méprisez autant... pourquoi vous allier à eux, alors ?
- Ça ma petite, tu vois... c'est très compliqué. Enfin, trêve de bavardages. Profitons plutôt du spectacle...

Louane, perturbée, tourna donc son regard vers les deux combattants. Elle avait beau vouloir ne pas y prêter attention, les paroles d'Izaël tournaient dans sa tête et lui laissaient un goût amer.
Il n'avait pas tout à faire tort, bien sûr, mais elle se refusait à voir en Cahir un homme mauvais. Peu importe ce qu'il avait fait dans le passé... il avait eu un rôle à tenir et il l'avait fait. Aujourd'hui il se battait à ses côtés. Il avait changé.

*Pourvu qu'il gagne...* Pensait-elle.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 11 mars 2015, 01:33:15
Cahir vit furtivement un elfe se rapprocher de Louane. Celui qui les avait réveillés ce matin, les avait extirpés de la tente et de leur moment intime. L’apatride avait déjà oublié son nom, et se tenait face à Anila. Il ne pouvait pas se permettre de se déconcentrer, et Anila le chargea, en poussant un hurlement rageur. Leurs lames s’entrechoquèrent en hauteur, et Cahir bondit sur le côté, pivota, et frappa, attaquant vers le bas. Sa lame heurta celle d’Anila, et, de manière surprenant, les deux adversaires pivotèrent alors sur eux-mêmes, chacun dans un sens opposé à l’autre. Leurs lames se heurtèrent à nouveau, et Anila tournoya encore, ses cheveux fouettant le visage de Cahir, le faisant reculer. Cependant, ce coup, il s’y attendait, car c’était l’une des petites spécialités d’Anila. Elle pivota rapidement, et donna un coup d’estoc... Cahir fila sur le côté, formant un véritable mouvement de trapéziste, et frappa le visage d’Anila avec son coude. L’elfe grogna, son sang jaillissant de ses narines pour heurter le sol. L’apatride profita de ce moment pour s’écarter, et son épée fusa vers la femme... Et Anila bloqua, poussant un grognement en souriant.

« Tu as de bons restes...
 -  J’ai été ton formateur, Anila... Tes techniques ne m’échappent pas. »

Un sourire espiègle traversa les lèvres d’Anila, qui bondit en arrière, et l’attaqua à nouveau. Elle était véloce, particulièrement souple, une véritable panthère, et, plus le duo s’affrontait, plus le public se multipliait. Outre les elfes, il y avait aussi des nains, s’appuyant sur leurs haches, et des Terranides. Le duo s’affrontait joyeusement. Anila bondit alors en hauteur, filant par-dessus Cahir, dans un prodigieux saut périlleux, et le frappa dans le dos avec son pied. Cahir tomba sur le sol, plié en deux, et Anila leva son épée, et l’abattit sur son dos. L’homme, s’appuyant sur un genou, bondit sur le côté, et, restant toujours accroupi, il faucha les jambes d’Anila. Cette dernière roula sur le côté, et Cahir bondit alors sur elle, s’affalant sur son dos, plaquant Anila au sol. Se pinçant les lèvres en grognant, il coinça un bras dans son dos.

« Raaah !!
 -  Tu n’as pas changé, Anila... Trop de confiance en toi... »

Elle grogna, et se dandina sur place... Puis réussit à renverser les choses. Cahir partit à la renverse, Anila se releva avant lui, et son pied le frappa au visage, l’étalant sur le dos. La femme bondit alors à califourchon sur lui, et, avec un sourire victorieux sur le coin des lèvres, elle sortit sa dague, et la mit sous sa nuque, le bout de sa lame atteignant sa peau, s’enfonçant très légèrement en elle.

« J’ai aussi appris à lutter contre ça, Cahir...
 -  Pas... Pas mal... »

Anila sourit plus malicieusement, et se releva alors, reprenant son souffle. Cahir se releva à son tour. Sa fierté n’était pas ébranlée. Anila était un Corbeau Noir, pas une simple soldate de base. Qu’il ait réussi à la frapper était en soi un exploit, la preuve qu’il n’était pas si rouillé que ça. De toute manière, à chaque fois que les deux s’affrontaient, une fois sur deux, Cahir gagnait... Ou perdrait. Anila regarda l’assemblée, puis son regard finit par se poser sur Louane.

« Montre-moi ce que tu vaux, petite kitsune... Rassure-toi, je ne te frapperais pas trop fort... »

Cahir reprenait son souffle, crachant un caillot de sang sur le sol. Fort heureusement, l’Ashnardienne n’avait brisé aucune molaire, mais il se massait tout de même un peu la mâchoire.

Mine de rien, ça faisait quand même mal.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le lundi 16 mars 2015, 18:01:37
Louane voyait les elfes, les nains et les terranides se regrouper autour des deux combattants. Elle les observait, silencieuse, en se disant qu'elle devait sans doute être la seule et unique supportrice de Cahir pour ce combat. Nul doute que les autres préféraient le voir se faire embrocher par l'elfe ashnardienne. D'ailleurs, Louane se demandait comment elle avait pu atterrir cher les corbeaux noirs, de quoi son passé était fait. Il devait être bien plus long que le sien ou que celui de l'apatride étant donné son sang elfique...
La kitsune préféra finalement se concentrer de nouveau sur ce qui se passait sous ses yeux, autrement dit le combat. Anila était vraiment douée, mais heureusement, son adversaire était encore rudement féroce et parvenait parfois à la repousser. Louane aimait le voir ainsi, les muscles bandés, soufflant sous l'effort, vêtu de sa belle armure. Oh oui, il avait fier allure, ça ne faisait aucun doute. Il était fait pour ça. La terre crissait sous leur pied, et volaient en poussière sous leurs coups de pied ou lors de leurs mouvements agiles. Les spectateurs hurlaient, les poussant à se surpasser. Et on lançait les paris. Qui de l'elfe ou de l'humain allait gagner ? Qui mordrait la poussière ?
Finalement, Anila bondit une dernière fois, entraînant l'apatride au sol et l'immobilisant. Louane se rendit compte que malheureusement, Cahir venait de perdre. De peu, remarque. L'assemblée poussa un cri, sans doute étaient ils ravis de ce résultat.

C'est alors que le regard d'Anila se posa sur elle. Louane ouvrit de grands yeux ronds lorsqu'elle lui demanda à son tour de lui montrer ce qu'elle valait. Elle... elle était sérieuse ? Mais... c'était tout à fait stupide ! Elle allait perdre avant même que ça ne commence ! Mais pas question pour la kitsune de le reconnaître sans se battre. Allons bon... elle était agile cette elfe, c'est vrai, mais elle pouvait rivaliser. Ou du moins... elle pensait pouvoir le faire. La jeune femme inspira donc un grand bol d'air, puis s'approcha, serrant fermement une lame dans chaque main. Elle lança un regard à Cahir, mais préféra se recentrer sur son adversaire. Ce serait là son premier vrai combat depuis fort longtemps... en revanche, durant tout ce temps-là, elle n'était pas restée à rien faire. Elle s'était entraînée, s'était endurcie. Si ça se trouve... elle tiendrait peut-être une minute ou deux.

Louane se mit en position, prête à régir au moindre mouvement de l'elfe. Et soudain, elle attaqua.Louane se mit en position, prête à régir au moindre mouvement de l'elfe. Elle grimaça. C'est qu'elle avait de la force ! Louane réussit néanmoins à se dégager et à bondir sur le côté. Anila ne lui laissa pas de répit, attaquant de nouveau, mais la kitsune avait des réflexes bien développés et se baissa assez pour éviter la lame de l'ashnardienne. Elle voulut donner un coup de son épée courte, mais l'elfe était loin d'avoir dit son dernier mot et envoya son coude percuter le visage de la kitsune qui s'étala au sol sur le dos en grognant. Aïe ! Ça faisait un mal de chien ! Heureusement, avant même que son adversaire de lui bondisse dessus, Louane s'était déjà redressée d'un bond, et alors que l'ashnardienne était dans son élan, elle bondit en l'air... pour se retrouver sur les épaules de la guerrière, qu'elle envoya du même coup au sol alors qu'elle s'y appuyait pour rebondir et atterrir lestement derrière elle.

La kitsune se mit à sourire. Oui, son sang animal lui permettait indéniablement de se montrer plus habile et rapide encore que ne l'était l'elfe. Ce qui n'était pas rien. La jeune femme avait compris qu'il ne servirait à rien d'essayer de l'attaquer avec ses armes. En revanche... elle était plus... animale. Furieuse, Anila se releva rapidement et se jeta de nouveau sur elle. Louane se baissait, bondissait, se tortillait pour éviter les coups nombreux et très rapides enchaînés par l'elfe. Parfois, ses coups parvenaient à effleurer la Kitsune, sans parvenir toutefois à l'atteindre. Oui, Louane était très rapide, et ses sens, particulièrement en éveil, lui permettaient d'anticiper. Elle essayait aussi de fatiguer son adversaire. Après tout, elle s'était bien battue avant elle et, malgré son endurance indéniable, elle allait bien finir par faiblir ! Louane tenta un coup de Maître. Elle envoya subitement sa queue voler dans le visage de la guerrière, non pas pour la blesser évidemment, mais pour la gêner et l'aveugler. Ainsi, elle eut le loisir de la faucher d'un coup de jambe. La kitsune tenta alors de l'immobiliser au sol, mais c'était sans compter la force de l'ashnardienne. Comme Louane n'était pas bien lourde ni bien épaisse, elle n'eut aucun mal à se dégager et à la repousser, lui lançant alors un bon coup de talon dans le buste, envoyant rouler la terranide un peu plus loin.

Cette fois-ci, la jeune femme ne fut pas assez rapide. Elle voulut bondir de nouveau pour éviter son adversaire, mais l'elfe était déjà sur elle et avant même d'avoir pu lui échapper, la kitsune se retrouva donc coincée avec Anila sur son dos, la tête dans la poussière, et une lame contre sa nuque. Perdu.
Louane grogna et lorsqu'enfin la redoutable guerrière la relâcha, elle se redressa en époussetant son armure toute neuve qui n'avait heureusement pas été trop abimée. Les yeux de Louane avaient encore cette étincelle animale dans les yeux. Elle entreprit d'assagir ses cheveux et les poils de ses oreilles en bataille avec le plat de sa main, puis regarda Cahir et s'approcha de lui.

- Elle est hargneuse. Pas moyen de la battre, soupira t-elle.

C'est vrai qu'elle n'avait pas fait long feu contre l'elfe... cependant, elle était convaincue de s'être bien battue ! Oui, elle avait tenu un peu plus de quelques secondes finalement, et avait même réussit à la toucher et l'envoyer à terre ! Louane lança un regard à Anila près d'eux. Si elle continuait de se montrer insolente envers elle, la Kitsune ne se priverait pas pour le lui rappeler.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le lundi 23 mars 2015, 01:21:14
Louane n’avait aucune chance de victoire contre Anila, sauf à supposer l’arrivée d’un miracle. Néanmoins, le combat était intéressant, car l’apatride, même s’il connaissait l’issue de la bataille, savait que Louane pouvait surprendre Anila, et tenir plus longtemps que possible. La kitsune avait pour elle l’avantage d’être une Terranide, une race qui était bien trop sous-estimée par les humains. Petits et agiles, en étant bien entraînés, les Terranides pourraient être de redoutables guerriers, car ils disposaient d’un instinct animal assez développé. Sur ce point, la Scoia’tael ne s’était pas trompée, car elle formait volontiers d’anciens Terranides esclaves à savoir se battre, et ils étaient plutôt dangereux et efficaces. Leur agilité et leur rapidité les rendait parfaits pour des attaques multiples et rapides, où l’effet de surprise était fondamental. Cette agilité, Louane l’avait, et Cahir l’avait entraîné dans ce sens, pour qu’elle ne cherche pas à combattre ne usant de la force brute, mais qu’elle joue de parades, de feintes, et d’esquives. Se battre dans un environnement forestier était sa grande force, car elle pouvait bondir d’arbre en arbre, s’appuyer à des branches… Autrement dit, cette cour d’entraînement n’était pas optimale pour elle.

Cahir alla dans les gradins, sentant les regards appuyés de quelques elfes, qui regrettaient probablement que l’Ashnardienne ne l’ait pas égorgé.

*Mon brave Cahir, tu as intérêt à être vigilant… Quelque chose me dit qu’ils n’hésiteront pas à t’occire si tu traînes trop longtemps par ici…*

Ce risque était plus que probable. Ils étaient en pleine forêt, et un accident était vite arrivé, et ce d’autant plus que le père de Louane ne semblait guère l’aimer non plus, pas plus que le seigneur Aldaron, ce que Cahir avait bien compris. Il s’écarta donc un peu, tandis qu’Anila et Louane en vinrent à se battre. C’est un spectacle qui désintéressa certaines personnes, et en amena d’autres, notamment les fameux pères aigris : Aldaron et le père de Louane. Ils se tenaient en retrait, mais purent voir Louane, non pas réussir à vaincre Anila, mais lui tenir tête, et même réussir à la renverser, ce qui, même pour Cahir, relevait de l’exploit. En d’autres circonstances, et dans un monde plus juste, Louane aurait clairement pu faire une formidable guerrière. Anila, qui jouait alors avec elle, avait compris son erreur, et s’avéra encore plus rapide, plus précise, et plus mortelle. L’armure d’ébonite qu’elle portait était une protection redoutable, car, en plus d’offrir une solide résistance physique, elle ne diminuait pas vraiment l’agilité de son porteur. Sur ce point, les armures en ébonite méritaient leur réputation. Elles étaient onéreuses, réservées aux soldats d’élite, mais le prix en valait la chandelle.

Les lames continuèrent à s’entrechoquer, jusqu’à ce qu’Anila réussisse à mettre un terme au combat, plaquant la kitsune au sol, en plaçant une dague sous sa gorge. Un sourire victorieux et heureux sur les lèvres, Anila se redressa ensuite, et Louane, en se relevant à son tour, s’approcha de l’apatride, et indiqua qu’il ne semblait pas possible de le vaincre.

« Même au meilleur de ma forme, je la battais une fois sur deux, concéda-t-il. Les Corbeaux Noirs sont un corps d’élite de l’Empire ashnardien, Louane… Mais tu n’as pas à rougir de ta prestation, tu as tenu plus d’une minute, ce qui est un exploit contre Anila. »

Mieux, elle avait même réussi à l’énerver, contraignant Anila à devoir sortir le grand jeu pour pouvoir la terrasser. Cahir sourit délicatement à Louane, et lui caressa les cheveux, puis la souleva entre ses bras, et déposa un baiser sur ses lèvres, suffisamment explicite pour que tout le monde puisse le voir… Que ce soit Anila, Aldaron, ou le père de Louane. Sa main empoigna doucement, mais non moins fermement, les cheveux de la kitsune, et il goûta à sa belle bouche, sans la moindre hésitation.

« Voilà ton lot de consolation, Louane… »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 06 août 2015, 18:01:54
La kitsune pouvait être fière, en effet. Peu de gens pouvaient sans doute se vanter d'avoir tenu tête comme ça à cette elfe, membre des corbeaux noirs. Elle ne l'avait certes pas battue, elle s'était faîtes avoir et pourtant Louane était plutôt satisfaite. Elle avait, d'une certaine manière, démontré à cette femme insolente qu'elle pouvait parfaitement se défendre et lui donner du fil à retordre ! Tous ceci réveillait en la jeune femme une envie plus grande encore de s'améliorer, de devenir une guerrière redoutable. Pas seulement pour se protéger elle-même, mais aussi pour protéger ceux qu'elle aimait. Comme Cahir par exemple... et les esclaves, les innocents.

Elle repéra un instant son père et le Seigneur Aldaron parmi les spectateurs. Nombreux semblaient ceux qui avaient apprécié le combat et sans doute que la majorité des terranides auraient aimé la voir gagner. Car contrairement à Cahir, elle ne semblait pas éveillé de l'animosité chez eux. Ils devaient sans doute la considérer comme l'une des leur du fait qu'elle soit une hybride et se batte contre l'esclavagisme. Mais dans quel camp était-elle, finalement ? Le nombre de camp ici était déjà difficile à déterminer, alors.... Disons simplement qu'elle serait avec ceux qui lui permettrait de sauver et retrouver sa mère. Sans compter qu'elle était bien décidée à rester auprès de Cahir également, ce qui n'était pas du tout au goût de son père et des Scoia’taels. Cette animosité envers les humains étaient décidément bien dommage.

Louane observait son père et Alderon, l'esprit toujours envahie de questions sans réponse, lorsque l'apatride la félicita sur sa prestation, indiquant que résister à cette guerrière elfe plus d'une minute était un exploit. Soudainement gonflée d'estime, la kitsune esquissa un large sourire tandis que l'homme caressait ses cheveux. Puis il la souleva entre ses bras et l'embrassa. Louane était plutôt surprise que Cahir s'expose ainsi devant tout le monde. Elle n'avait pas imaginé qu'il puisse afficher cela au grand jour.Y voyait-il là une but particulier ? Agacer Anila, son père, Alderon ou encore tous les autres ? Ou était-il simplement fier d'elle ?
En tous les cas, elle s'en fichait et décida plutôt de lui rendre son baiser avec passion. Des lots de consolation comme ça, elle n'était pas contre en avoir davantage ! Souriante, la jeune femme resta un instant blottie contre lui, puis se détacha. Vu les regards noirs qui trainaient sur eux, surtout sur Cahir en fait, nulle doute que ça n'avait pas plu. Mais peu importe !

Un type beugla à tout le monde de se remettre au travail, dispersant ainsi peu à peu la foule. Il n'y avait guère qu'Anila pour s’approcher d'eux, rapidement devancé par Izaël qui applaudissait bruyemment. N'avait-il rien d'autre à faire que de lui coller aux pattes ?

- Bravo, Louane ! Tu m'as impressionné ! Vous n'étiez pas mal non plus, Cahir. Pour un humain.

Encore une provocation stupidement cachée sous un faux compliment. La kitsune arqua un sourcil tandis que l'elfe effleurait la joue de la jolie rousse du bout de son index.

- N'oubliez pas que vous êtes attendus à dîner ! Le Seigneur Aldaron met un point d'honneur à commencer ses repas à l'heure. Et pensez à vous dépoussiérer, surtout. Vous demanderez à cette folle furieuse où vous rendre, moi, j'ai du travail. A bientôt !

Il lui lança un clin d’œil et s’éclipsa au moment même où Anila arrivait à leur hauteur. Louane n'était pas de très bonne humeur et ce n'était juste à cause du fait que la guerrière était là. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à lui parler avec ce ton mielleux et à la regarder avec ce petit regard amusé ?! Bon sang, ce que ça pouvait être frustrant de ne rien comprendre ! Mais la kitsune était bien décidée à tout faire pour percer le mystère !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le vendredi 07 août 2015, 23:39:07
Il faudrait plus que quelques baisers et une relation entre une kitsune et un humain pour mettre fin à des siècles et des siècles de rivalités et de tensions mutuelles.  La Scoia’tael, malgré ses bonnes intentions, n’était rien de plus qu’une organisation terroriste, répondant au racisme par une autre forme de racisme. Dans certaines régions, elle perdait de l’influence, mais, dans d’autres, elle en gagnait. Et, à Nexus, l’organisation était plutôt bien organisée. La Couronne de Nexus aurait sûrement payé une fortune pour connaître l’emplacement de ce camp. Il était grand, bien organisé, abritant des réserves d’armes, des victuailles, et, surtout, la preuve que les Ashnardiens finançaient et soutenaient la Scoia’tael. Une pure alliance de circonstances. Cahir connaissait suffisamment les Impériaux pour savoir qu’ils ne soutenaient en aucun cas les objectifs de la Scoia’tael. Ils appliquaient juste les vieux dictons... L’ennemi de mon ennemi est mon ami, ce qui faisait de la Scoia’tael un allié dans une stratégie visant à désorganiser Nexus de l’intérieur, afin de pouvoir mieux, par la suite, la conquérir. Du point de vue de l’apatride, les elfes ne seraient pas spécialement mieux lotis en étant sous l’autorité des Ashnardiens que sous celle des Nexusiens, mais, en toute honnêteté, ce genre d’enjeux le dépassaient légèrement. Lui, en ce moment, tout ce à quoi il pensait, c’est que la bouche de Louane avait un goût de fraise, qu’il adorait l’embrasser, et qu’il se moquait bien du regard des autres.

De fait, leur baiser déclencha chez les spectateurs un moment de gêne, mais aussi de répulsion. Avant d’être Cahir, il était à leurs yeux un « dh’oine », et l’apatride se voyait mal masquer à leurs yeux sa relation avec Louane. Une relation étrange, en réalité. Lui-même avait du mal à s’expliquer la teneur de ses sentiments pour Louane. C’était juste que... Et bien, quand elle était avec lui, il se sentait étonnamment heureux, bien plus qu’il l’avait jamais été en compagnie de sa femme. L’amour n’était pas une chose à laquelle il croyait beaucoup... Et Izaël arriva alors, coupant court aux réflexions de Cahir.

*Pourquoi est-ce que je me mets à penser à ça, moi ?!*

C’était ridicule ! Cahir se rabroua intérieurement, puis écouta Izaël. L’elfe leur indiqua qu’ils étaient attendus à dîner (enfin, Louane, au moins ; Cahir n’était pas sûr que l’invitation le concerne aussi), mais que, avant d’y aller, ils auraient tout intérêt à se laver. Il est vrai qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se laver depuis... Longtemps.. L’elfe partit rapidement, non sans un dernier regard vers Cahir. Le regard de l’apatride croisa ensuite celui de Louane, et il haussa les épaules.

« Ne t’inquiète pas, j’en ai vu des pires que lui... »

Anila n’était pas très éloignée, et elle les invita à la suivre. Cahir obtempéra, et le trio s’écarta des tentes, pour rejoindre un petit sentier forestier. En chemin, ils aperçurent des écuries, et des camps d’entraînement au tir à l’arc. Des archers s’y exerçaient, visant des cibles plus ou moins éloignées.

« Si j’étais vous, je me méfierais... Oh, je n’ai personnellement rien contre le fait de voir de si jeunes tourtereaux exprimer ensemble leur amour avec tant d’effusion... Mais les elfes de Nexus ont la rancune tenace envers les humains. »

De « si jeunes tourtereaux »... Cahir sentit ses pensées s’embrumer, et se crut dans l’obligation de se justifier sur ce point :

« Nous ne sommes pas des...
 -  Peu importe ! Rappelez-vous de l’histoire de Lara Dorren et de Cregennan de Lod. Les elfes sont convaincus que, jadis, Nexus était à eux, que c’était un royaume elfique. Et je pense qu’ils ont raison, si on s’en fie aux archives historiques. Les humains les ont progressivement chassés. »

Cahir resta silencieux, jusqu’à entendre les ronflements de l’eau. Anila les avait amené devant une petite cascade, à une source d’eau. Elle se retourna alors vers eux, et un léger sourire amusé vint éclairer son visage.

« Vous n’avez qu’à vous laver là, l’eau est propre... Et le coin est isolé du camp. »

L’apatride la remercia, et Anila haussa les épaules, puis partit. Elle laissa donc l’homme et la femme seuls, et Cahir sourit à cette dernière.

« J’espère que te laver avec moi ne te dérange pas... »

Vu tout ce qu’ils avaient fait ensemble, cette question pouvait presque sembler être rhétorique...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le samedi 08 août 2015, 16:11:56
Difficile de dénouer toute cette histoire. Les Nexusiens, les Ashnardiens, les Scoia'taels. Il y avait le Conseil de Régence, sa mère, la jeune Reine, l'Empereur, Anila et ses hommes, son père, le Seigneur Alderon... et elle dans tout ça ? Et Cahir ? Que diable avait-ils à voir avec toute cette histoire ? Il allait falloir démêler tout ça et vite, avant que ça ne se corse. Louane avait un mauvais pressentiment et son flair la trompait rarement. Toutes ces petites attentions et ces sourires mielleux à son égard ne présageait rien de bon et l'inquiétaient plus qu'autre chose.
Izaël s'éloigna, sous le regard suspicieux de la kitsune, puis Anila les rejoignit et les invita à la suivre. Prendre un bon bain n'était pas une si mauvaise idée, bien au contraire. La jeune demoiselle avait bien envie de se délasser un peu et d'enlever la poussière et la sueur qui lui collait à la peau. Il ne fallait cependant pas s'attendre à une grande salle de bain confortable, mais plutôt à une cascade d'eau claire qui coulait près d'ici. Peu importe, la jolie rousse se contentait de peu et faisait d'ailleurs bien plus souvent sa toilette de cette manière que d'une autre.

L'endroit était calme, paisible, un moyen parfait pour se détendre le corps et l'esprit et peut-être pouvoir éclaircir tous ces évènements. Dîner en compagnie de tous ces hypocrites ne l'enchantait guère, mais ce serait sûrement un bon moyen d'obtenir des informations, ou même une piste.
Anila les avait mit en garde quant au fait de jouer les « tourtereaux » devant tout le monde. Louane rougit et Cahir fit une tentative pour reprendre la guerrière, mais ce ne fut pas très efficace.
La kitsune, bien que se sachant pertinemment amoureuse de l'apatride, avait elle-même du mal à considérer qu'ils formaient un couple. Parce qu'en réalité, c'était plus compliqué que cela, hein ? Louane préféra donc se taire et ne pas intervenir.

Lorsque la guerrière elfique s'éloigna pour de bon, la jeune femme soupira longuement. Enfin débarrassée d'elle ! Enfin tranquilles ! Cahir lui demanda alors si cela la gênait de se laver avec lui, ce qu'elle prit évidemment comme une plaisanterie. Souriante, elle secoua la tête et commença tout simplement à se débarrasser de son armure et de ses vêtements.

- Tu voudrais que je rate le spectacle de mon beau champion entièrement nu ? Pas question !

Amusée, elle testa la température de l'eau du bout de l'orteil et, considérant que cela suffisait, elle plongea directement dans l'eau suffisamment profonde, avant de revenir à la surface reprendre de l'air.

- Dis... ce moment ne te rappelle pas quelque chose ?

Ses yeux brillaient de malice. Oui, ce moment n'était pas sans rappeler leur première fois, lorsqu'elle lui avait demandé de lui faire l'amour alors qu'ils se lavaient dans une rivière après un entraînement. La première fois qu'il l'avait caressée, qu'ils lui avait fait l'amour et qu'elle avait goûté  à son sexe délicieux...
Elle lui fit un petit signe du doigt, l'invitant coquinement à la rejoindre...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le dimanche 09 août 2015, 02:08:24
En tant que Terranide, Louane était un peu plus petite que Cahir, un avantage certain en combat quand, comme Louane, on misait tout sur la vitesse et sur l’esquive. Maintenant que les deux étaient seuls, chacun pensait plus ou moins à la même chose... Et cette pensée s’affirma quand Louane se déshabilla, se délestant sans aucune gêne de ses vêtements devant lui. Son sexe se réveilla en observant la chute de reins de Louane, sa belle queue caudale, et, naturellement, ses magnifiques fesses. Il soupira silencieusement, la regardant tremper le bout de son orteil dans l’eau, avant de se retourner vers lui, et de lui dire si cette scène ne lui rappelait pas quelque chose.

« Oh oui, bien sûr... »

Leur première fois n’avait pas eu lieu près d’une cascade, mais bien dans une rivière... Et il était fascinant de voir à quel point se déshabiller ne les gênait pas. Aussi bien elle que lui. Les yeux de Louane brillaient de désir, et elle lui fit signe de la rejoindre. Cahir, qui était alors adossé contre un arbre, s’avança donc, se déshabillant en chemin. Ses mains retirèrent sa veste, révélant bientôt son torse, et il tira ensuite sur les lacets de son pantalon, le faisant tomber, le caleçon suivant dans la foulée. L’homme se retrouva ainsi contre elle, sur le rebord de l’eau, son sexe raide venant caresser les cuisses de la femme.

Il l’embrassa alors, tout simplement, en la soulevant, la décollant du sol, plaquant sa bouche contre la sienne. Sa langue alla chercher la sienne après quelques secondes, et il soupira de plaisir. Ah, voilà ! Voilà, oui, voilà qui était bon ! Au diable Nexus, Ashnard, la Scoia’tael, et tous ces problèmes, tous ces tarés qui leur tombaient dessus avec leurs tas d’emmerdes. En ce moment, Cahir ne désirait et ne souhaitait qu’une chose : Louane, Louane, et seulement Louane. Il embrassait sa partenaire avec un désir certain, et ses jambes finirent par remuer...

...Puis les deux tombèrent en même temps dans l’eau.

*PLOUF !*

Cahir émergea rapidement, et ses pieds touchèrent sol, l’eau lui arrivant à hauteur du bassin. Il attendit que Louane émerge, et glissa sa main le long de ses cheveux, la caressant. Elle et lui, ensemble et à nouveau contre le monde entier... Le reste était sans importance.

L’apatride la serra à nouveau dans ses bras, et l’embrassa sur le front, sentant ses délicieux seins heurter son torse.

« Oh, Louane... Tu m’as tellement manqué, tu sais... »

L’homme lui sourit, se montrant étonnamment... Sentimental. Même pour lui, c’était surprenant !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le dimanche 09 août 2015, 11:13:21
Louane aurait mentit si elle avait prétendu avoir des idées chastes, une fois seule avec Cahir. Mais c'était toujours plus fort qu'elle, elle désirait toujours Cahir d'une façon incontrôlable, un peu comme une drogue. Ce n'était peut-être pas le moment propice pour s'envoyer en l'air, c'est sûr. Il y avait des affaires plus urgentes à régler. Quoique, sincèrement Louane en avait assez de se prendre la tête avec cette histoire. Pour aujourd'hui, elle avait bien  assez cogité et préférait mille fois se détendre un peu dans les bras de l'apatride. Rien de mieux que deux corps échauffés l'un contre l'autre pour oublier tous ses petits soucis.

L'homme venait de quitter l'arbre contre lequel il était adossé pour s'approcher d'elle tout en se déshabillant. Louane le couva du regard, le regard brillant, déjà excitée à l'idée de ce qui allait suivre. Le cœur battant, elle entoura Cahir de ses bras, alors que celui-ci la soulevait pour l'embrasser. Terriblement heureuse de sentir son corps chaud contre le sien, elle lui rendit passionnément son baiser, glissant sa langue contre celle du guerrier, mêlant son souffle au sien.
Elle frémissait de désir en sentant le sexe tendu de l'homme contre ses cuisses. C'est alors qu'il bougea et il se retrouvèrent d'un coup dans l'eau fraiche, mais non moins agréable de la cascade. Louane remonta rapidement à la surface en riant et souriant, sentant la main de Cahir dans ses cheveux. Qu'il était bon de le retrouver de nouveau, de passer un moment intime en sa compagnie, enfin seuls.

Le souffle de la kitsune s'était accéléré et elle caressa tendrement la joue de l'apatride qu'elle dévorait des yeux. Il l'embrassa sur le front et lui dit qu'elle lui avait manqué. La jeune femme, ses lèvres effleurant celles du beau guerrier répondit :

- Je ne peux plus me passer de toi, Cahir. Je veux rester pour toujours auprès de toi. Je t'aime tant...

Voilà un moment qu'elle ne lui avait pas de nouveau dit cela. Avouer ses sentiments n'était pas aussi simple que cela pouvait paraître. Mais elle se fichait que cela soit excessif, elle ne pouvait pas le garder pour elle. Elle emprisonna délicatement la bouche de l'apatride avec la sienne, dans un nouveau long baiser langoureux. Son corps frémissant commença à remuer contre le bassin de Cahir, excité.

- J'ai envie de toi...

Elle l'attira un peu avec elle, de sorte qu'il se rapproche un tout petit peu plus de la berge. Cela permit à la kitsune de mettre à genoux, l'eau lui arrivant à la taille et de prendre le sexe de l'apatride dans sa main, commençant ainsi à lécher ses bourses et la hampe de son sexe avec gourmandise.

- … et de goûter ton sexe... si dur...

Elle engloba alors le bout du sexe de l'homme entre ses lèvres qu'elle commença à suçoter avec des petits bruits de succion. Elle était douce, mais son emprise ferme sur le sexe de Cahir trahissait son appétit et son excitation. Sans trop attendre, elle commença alors à avaler le membre tout entier, suçant promptement cette virilité avec des vas et viens langoureux et profond, la queue de l'homme venant se frotter aux parois de sa bouche humide et chaude, un peu étroite et son gland venant bientôt frapper dans le fond de sa gorge. Elle maîtrisait son affaire, accentuant le rythme, puis le diminuant, avalant goulument le chibre de l'apatride avec de petit gémissement de délice.
Sous l'eau, Louane mouillait et elle en rougissait un peu, continuant de faire autant de bien possible à son amant.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le lundi 10 août 2015, 01:57:57
Penser à soi, penser rien qu’à eux deux. C’était une pensée égoïste, mais Cahir n’avait aucune cause méritant d’être défendue. Il avait été déchu de tous ses droits ashnardiens, il avait été renié par son propre peuple. Déclaré apatride, il avait perdu toute cause, et n’avait jamais su en retrouver une autre. Or, qu’était-il, si ce n’est un soldat ? Il était incapable de se forger ses propres causes, et, depuis des années, ne cessait d’errer, en vain, laissant derrière lui une famille, et toute une vie faite de servitude et d’une discipline militaire stricte. Servir la cause de Nexus ? Très peu pour lui. Celle des Scoia’taels ? À la moindre occasion, ces gens le tueraient, Cahir le sentait bien. Non, il ne pouvait désormais servir que la cause de Louane... Louane, qui frissonnait contre lui, Louane, qui l’embrassait fougueusement. Louane, qui se pressait contre son corps, et attirait Cahir vers le rebord de leur source d’eau chaude, alors que le dos de Cahir était couvert de traces d’eau venant de la cascade derrière eux.

Elle l’aimait... Et lui aussi, indéniablement. L’apatride ne s’était jamais menti à lui-même, et il n’allait pas commencer maintenant. L’honnêteté était une chose importante, a fortiori quand on n’avait plus rien. Il s’était toujours raccroché à son code moral, à ses valeurs, même si elles ne valaient rien dans ce monde. Jadis, il n’aurait jamais cru pouvoir tomber amoureux d’une Terranide. À Ashnard, ils étaient bons à servir, ou à servir d’esclaves sexuels. Quand il y avait dans les camps militaires, c’était toujours pour faire le ménage, s’occuper des latrines, de la cuisine, du nettoyage des uniformes et des armures... L’Empire avait emmené avec lui les clichés racistes traditionnels circulant sur eux, et Cahir, à cette époque, n’aurait jamais pu s’imaginer si heureux et si excité en embrassant Louane, en sentant le petit corps tendre de cette dernière se presser contre le sien...

Et pourtant... Oui, pourtant, notre homme était furieusement excité par elle. La sentant tout contre son corps, il pouvait voir qu’elle faisait attention à sa ligne, et qu’elle était musclée. Elle le serrait plutôt bien, et le guida donc vers le rebord de la source d’eau. Le baiser se rompit, et Cahir l’observait en respirant bruyamment, des frissons de plaisir remontant tout le long de son corps.

« Louane... »

C’est tout ce qu’il arrivait à dire, alors qu’elle se défit de son étreinte, et se glissa dans l’eau. Tout son corps disparut, ou presque, jusqu’à hauteur de la bouche. Ils étaient remontés près du rebord, et le sexe de l’apatride était désormais à l’air libre. Ce fut le seul mot qu’il arriva à prononcer quand elle manifesta son envie de le prendre en bouche, en approchant ses lèvres. Une fellation... Le fantasme secret du sexe masculin, un fantasme que Cahir partageait volontiers.

L’eau remuait autour d’eux, et, assez rapidement, Cahir posa ses mains sur sa tête, caressant ses cheveux, froissant ses belles oreilles, observant le spectacle, le spectacle magnifique de cette Terranide affairée à lui faire tant de bien. Il se crispait donc contre elle, savourant ce contact, si bon, si agréable... Ah, oui, c’était magnifique ! Cahir la regardait faire, voyant son visage repartir d’avant en arrière, avec cette bouche en cul-de-poule qui glissait le long de son membre. Douée et assoiffée, Louane n’hésitait pas à faire des gorges profondes, faisant se crisper Cahir, qui soupirait profondément.

« Ah, ma chérie, c’est si bon ! Hummm... Tu es douée, Louane... Encore, ma puce, encore... »

Il n’y avait plus qu’eux qui comptaient en ce moment.

Eux, et personne d’autre.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le lundi 10 août 2015, 22:44:41

Louane n'avait jamais été d'un naturel perverse, ni très portée sur les relations sexuelles. Elle ne l'était guère plus aujourd'hui... sauf avec Cahir. Elle s'était toujours dit plus jeune qu'elle ne coucherait qu'avec l'homme qu'elle aimait, l'élu de son cœur. Et elle s'y était tenue. Enfin... presque. Certes, sa première fois avait été fabuleuse, car c'était l'apatride qui l'avait déflorée. Elle en gardait un souvenir incroyable. Malheureusement, il ne fut pas le seul homme a avoir goûté son corps. La kitsune n'en avait jamais parlé à Cahir, parce qu'elle en avait honte, qu'elle n'en était pas fière et que cela n'avait finalement plus aucune importance. Sans doute craignait-elle aussi au fond qu'il la repousse en l'apprenant. En tous les cas, la jolie hybride avait été violée. Et pas qu'une fois. Elle était parvenue à éviter l'esclavage, mais pas la perversité des individus peuplant ce monde. Le pire dans tout ça, c'était sans doute que son corps l'avait trahie et y avait parfois prit plaisir. Le sexe était quelque chose de bien mystérieux encore pour elle.

A ce moment prévis en tous cas, elle aimait ce qui se passait. Sucer un sexe masculin pouvait être parfaitement normal et naturel pour la plupart des gens, mais Louane n'en avait si souvent eu l'occasion. Elle était néanmoins heureuse de goûter au membre de l'apatride, s'appliquant à l'enfoncer profondément dans sa gorge étroite avec gourmandise. Elle avait son goût et sa texture et n'en rougissait plus. Entendre son amant apprécier la chose et en redemander l'excitait beaucoup. Elle redoubla donc d'effort, accentuant les vas et viens, serrant toujours plus le sexe de l'homme entre ses joues, l'emmenant toujours plus profondément dans sa bouche, encore et encore, accélérant le mouvement. Elle ignorait si son partenaire allait jouir ou non, seul comptait le plaisir qu'il ressentait. Elle aimait lui faire du bien et sentir ce sexe dur pulser contre sa langue qui le caressait.

Louane semblait insatiable, suçant ce mât de chair avec entrain dans des bruits de sucions luxurieux. Est-ce que cela plaisait beaucoup ?
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le lundi 17 août 2015, 02:07:48
Si seulement Louane savait ce que Cahir avait fait entre le moment où il l’avait rencontré à Flotsam et maintenant... Mais, de fait, les Ashnardiens n’avaient pas la même conception des devoirs conjugaux que les Nexusiens. Ashnard étant peuplé de démons, l’Empire n’avait pas les mêmes valeurs que Nexus, État où l’Ordre Immaculé était plus fort, et où on encourageait la chasteté, et la fidélité sexuelle. De fait, parmi les devoirs conjugaux ashnardiens, s’il y avait bien des éléments comme l’entretien du ménage, la contribution à l’éducation des enfants, la solidarité des dettes contractées pendant le mariage, la fidélité, elle, n’en faisait pas partie. Ce n’était pas la culture de Cahir, et, si Louane lui disait donc qu’elle avait couché avec quelqu’un d’autre, il aurait tout simplement souri, en se disant que, de cette manière, Louane s’entretenait. Mais, vu la manière dont elle se débrouillait, l’apatride se doutait déjà un peu qu’elle ait couché avec d’autres hommes depuis qu’ils s’étaient vus à Flotsam. L’apatride savait qu’il l’avait défloré, et le fait de lui avoir ôté sa virginité suscitait en lui quelque chose de particulier, d’étrange, et de troublant... Mais il en était particulièrement fier, et honoré de voir que son traitement avait été si efficace qu’il n’avait nullement rebuté Louane aux vertus du sexe.

Elle le suçait donc, dans l’eau. Droit comme un pic, Cahir caressait les cheveux de la femme. Elle s’appliquait lentement, consciencieusement, enfouissant son membre dans sa grotte buccale, le léchant avec sa belle langue, le flattant avec ses merveilleuses lèvres.

« Oohhh, Louane... Hum... Tu pourrais me faire subir ça pendant des heures, ma chérie, j’en redemanderais encore. Suce bien, ma belle, suce... Bien profondément... »

Il voulait la sentir se perdre en elle, enfoncer sa bouche le plus loin possible le long de son mât, l’inonder de sa salive. Ses mains continuaient à caresser ses cheveux, grattant ses oreilles, et son bassin remuait d’avant en arrière, suivant ainsi les mouvements de la femme. Cahir remuait en harmonie avec elle, dans la douceur et la bonne humeur, et dans un plaisir croissant. C’était à elle de mener la danse, et il espérait bien qu’elle allait satisfaire ses fantasmes profonds : la gorge profonde.

C’est ce que Louane finit par faire, et Cahir soupira en sentant son sexe s’enfoncer en elle. Il en ferma même les yeux, avant de reprendre son souffle quand elle s’écartait, ses bourses allant alors jusqu’à frôler les belles et tendres lèvres de la Terranide. Ah, quelle énergie ! Quelle envie ! Louane était vraiment adorable dans sa manière d’aborder le sexe et de le pratiquer.

« Parfait, Louane... Parfait, ma chérie. Tu es douée... Bordel, ouais... ! »

Son membre continuait à pousser, à se tendre, à devenir douloureux... Et, peu à peu, il se rapprochait du point de jouissance.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le lundi 13 juin 2016, 00:28:37
L'une des choses les plus qu'agréable dans un moment tel quel celui-ci, c'était que seul comptait l'instant présente Louane n'avait plus à s'inquiéter de savoir ce que lui voulait vraiment Alderon, elle n'avait plus à se poser mille question sur son père et son passé, elle n'avait plus à s'inquiéter pour Anila qu'elle détestait sincèrement ni pour tous ces elfes qui voulaient faire la peau à son beau guerrier. Il s'agissait là pourtant de choses essentielles qui menaçaient de manière imminente leur vie et leur destin. Mais c'était peut-être pour cette raison précise qu'ils avaient besoin d'un moment intime comme celui-ci. Un instant unique où il n'y avait qu'eux et ou l'esprit pouvait se reposer pendant que seul le corps travaillait.

Tout autour, on entendait que la faune environnante et le bruit de l'eau tandis que la belle terranide suçait passionnément l'apatride. Elle avait entamé des vas et viens particulièrement appliqué, enfonçant le sexe de l'homme au plus profond de sa gorge, si bien que son nez venait à chaque fois se presser contre l'aine du beau guerrier. Le rythme était soutenu et régulier et son instinct lui laissait à penser que son amant n'allait pas tarder à jouir. Sans doute aurait-elle pu s'arrêter là et lui proposer de la prendre à même la berge. Mais elle était tout bonnement incapable de s'arrêter, elle avait envie qu'il jouisse et de goûter encore la douce semence. Oui, ce serait trop bête de s'arrêter là !

La fellation continua donc de plus belle sans que la kitsune ne faiblisse, augmentant au contraire un peu plus la cadence, toujours aussi profondément, jusqu'à ce que soudain, alors qu'elle le sentait venir, elle ne plaque son menton contre les bourses de l'homme, sa queue ancrée au plus profond de sa gorge. Ainsi immobile, elle put sentir, enfin, la semence tant attendue couler dans sa bouche. Elle ne bougea pas tant qu'elle ne fut pas certaine que c'était terminé. Seulement, alors, elle se retira et avala goulûment le sperme, passant sa langue sur ses lèvres avec un sourire.
Elle se redressa sur ses jambes et enlaça l'être qui représentait sans doute la personne la plus précieuse à ses yeux aujourd'hui. Elle le serra fort, un sourire béat figé sur son doux visage entouré de cheveux mouillés.  

- Je ne pourrais jamais m'en lasser.

Elle se détacha un peu pour pouvoir l'embrasser passionnément et caresser son dos puissant. Alors, seulement, elle décida d'aller nager un peu. Elle s'éloigna à l'aide de quelques brasses, puis s'immergea entièrement pour nager dans les profondeurs. Lorsqu'elle l'air vint à lui manquer, elle remonta et inspira une grande goulée d'air. Elle arrivait enfin à se détendre. Nager lui faisait le plus grand bien malgré la fraîcheur de l'eau. Et puis l'endroit était calme.

Mais bientôt, elle le savait, il serait temps d'affronter de nouveau la réalité et de réfléchir sur ce qu'ils allaient faire. Dans peu de temps, elle allait dîner en présence  de ce seigneur elfique, de son père et d'autres encore. Elle avait encore beaucoup de questions sans réponses. Que leur réservait donc le futur ?
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 15 juin 2016, 01:33:57
Sentir la petite bouche de Louane sur son sexe, c’était un plaisir exquis, simple, mais toujours aussi bon. Impossible de se lasser de son contact, de sa présence, de ce traitement tendre et délicieux. Ils étaient là, dans l’eau, isolés de ce camp où on regardait Cahir comme s’il était un pestiféré. Ensemble, rien qu’eux, eux et personne d’autre pour venir les déranger. Après toutes leurs aventures, les combats, il était, en effet, grand temps, de se détendre en compagnie de son élève et amante. La petite Louane... Les mains de l’apatride caressaient ses longs cheveux oranges, tandis que la femme continuait à le drainer, filant d’avant en arrière le long de son membre.

« Hmmm... Louane, hmmm... »

Sous les assauts de la femme, l’apatride soupirait profondément. Comme toujours, dès qu’il s’agissait de sexe, Louane se montrait particulièrement... Appétissante. Faire l’amour avec cette jeune femme était un sport des plus agréables. Dans tout ce qu’elle faisait, Louane se montrait passionnée, pleine d’énergie, avec une motivation incroyable. Au-delà de toute autre considération, c’était surtout ça, cette motivation inébranlable, qui avait amené Cahir à l’apprécier profondément. Difficile, toutefois, pour l’homme, de savoir ce qu’il ressentait vraiment pour elle. Simple affection ? Autre chose ? Clairement, il ne voyait pas en Louane qu’une simple amie, car il n’aurait jamais pris le soin de former une amie au maniement des armes, et il n’aurait jamais été si heureux de la revoir, ici, à Nexus, bien loin de Flotsam, si elle était juste une amie.

Et, pour l’heure, Cahir subissait les assauts de sa fellation, posant ses mains sur ses cheveux, se dandinant lentement contre elle, lascivement, en soupirant, encore et encore. Des soupirs rauques et profonds, jusqu’à ce qu’il sente sa queue atteindre le point de rupture, ce moment où le temps sembla se suspendre... Puis, dans un ultime soupir, l’apatride se vida en elle.

« Hmmmmmm... !! »

L’apatride jouit en elle, atteignant un bel orgasme, qui sonna comme un coup de balai après ce qu’il avait vécu. Il se vida dans la bouche de Louane, et se retira ensuite, respirant lourdement, son torse se soulevant et s’abaissant... Puis Louane alla s’enrouler contre lui, et il la serra dans ses bras, et les deux amants s’embrassèrent, fougueusement, avec l’énergie de la passion. La bouche de Louane sentait le sperme de l’homme, mais ça ne l’empêcha nullement de fourrer sa langue en elle, et de serrer le petit corps chaud et bouillonnant de la kitsune contre son corps.

Le baiser fut particulièrement délicieux, et Cahir finit par le rompre, avec un sourire.

« Moi, j’en suis sûr, Louane, je ne me lasserai jamais de toi... »

L’homme laissa ensuite la jeune femme nager, tandis qu’il reprenait ses esprits. Tout ce qu’il avait envie, en ce moment, c’était de lui faire encore l’amour, de se perdre à nouveau en elle, encore et encore... Mais le temps leur était compté. La Scoia’tael les attendait, pour un plan risqué. Il n’en savait pas grand-chose pour le moment, si ce n’est que ça impliquait Ashnard, le père de Louane, et les deux pauvres poires qu’ils étaient.

Tandis que Louane nageait, Cahir restait dans l’eau, jusqu’à ce qu’elle se rapprocha à nouveau de lui. En lui souriant, il l’embrassa encore.

« Il va falloir y aller, Louane... Et vite, car, en réalité, si je reste encore là, avec toi, je crois que je vais à nouveau vouloir te faire l’amour, mais... Ce ne serait pas raisonnable. »

Pas dans leur situation... Mais ça n’empêchait pas son sexe de recommencer à l’élancer, tout doucement.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 16 juin 2016, 11:05:40
Louane poussa un long soupir de soulagement, comme si, enfin tranquillement émergée dans de l'eau fraîche, un peu de poids s'échappait de ses épaules. C'était faux, mais c'était un peu l’impression que ça lui donnait. Pendant toutes ces années, lorsqu'elle rêvait de retrouver son père, jamais elle n'avait osé imaginer ça. Il n'était pas vraiment la personne qu'elle avait dessiné dans son esprit. Mais peut-être qu'elle était trop exigeante... après tout, le contexte ne l'aidait pas à relativiser. Il était peut-être bien différent dans l'intimité. Pour l'heure, il semblait obsédé par son but, celui de se battre pour la liberté de sa race. Ne partageaient-ils pas le même but pourtant ? N'avait-elle pas toujours espéré que les terranides comme elle soient traités comme des égaux ?  Sans doute se montrait elle beaucoup trop naïve. Il semblait que la seule manière de parvenir à sortir les terranides de l'injustice et de l'esclavage était de faire la guerre, de faire couler le sang. Mais ça ne lui plaisait pas. Si Louane était prête à se battre pour ses convictions, elle restait quelqu'un de pacifique qui préférait régler les choses à l'amiable lorsque c'était possible. Mais clairement, elle se voilait la face si elle pensait que cette histoire pouvait se régler gentiment. Le Seigneur Alderon et sa petite armée ne semblait pas prête à faire la paix avec les humains... et son père non plus visiblement.

Elle fit rouler ses épaules, profita d'encore un peu de temps pour se détendre un peu, puis elle revint en direction de Cahir. Ils échangèrent un nouveau baiser. Louane fermait les yeux et si elle avait eu tous les pouvoirs, elle aurait tout bonnement arrêté le temps. Mais celui-ci s'écoulait toujours invariablement. Sans pitié. Même l'apatride lui rappela qu'il était temps d'y aller, bien qu'au fond il exprimait le désir de vouloir lui faire l'amour. La kitsune sourit largement, refermant de nouveau ses lèvres sur les siennes. L'idée n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire. Ils auraient pu envoyer le raison au diable et se jeter l'un sur l'autre, comme pour provoquer le destin. L'idée était vraiment séduisante et le corps nu de la belle hybride se collant contre celui du guerrier indiquait clairement qu'elle était prête à la suivre. Cependant, elle était toujours très inquiète et n'arrivait pas à se détendre complètement. Ils étaient seuls, personne ne semblait les espionner ou les écouter. N'étais-ce pas le moment de lui parler ?

La jeune femme se détacha des lèvres de son amant et planta son regard dans le sien avant de se lancer :

- Cahir. Je n'aime vraiment pas cette histoire. Il se passe quelque chose de terrible et nous... on est là, embarqués dans cette tempête sans savoir pourquoi. Et si...

Elle eut un regard autour d'elle, comme pour s'assurer que personne n'était là et elle baissa un peu la voix, chuchotant presque :

- Et s'il t'arrivait quoi que ce soit j'en mourrais. Nous devrions peut-être trouver le moyen de nous échapper. Il y a forcément un moyen. Je ne veux pas être mêlée à tous ça, j'ai un mauvais pressentiment. Et mon instinct ne me trompe jamais.

Elle guettait sa réaction, prête à entendre sa réponse. Elle pressentait que s'ils restaient ici, quelque chose d'horrible allait survenir. Elle était inquiète pour l'homme qu'elle aimait, peur que quelqu'un au camp finisse par perdre patience et ne luis fasse de mal. Ici, elle était sa seule allié. Il avait beau connaître Anila, Louane, elle, ne faisait pas plus confiance à cette elfe qu'aux autres.  Et c'était pas juste une question de jalousie.

Oh ils pouvaient aussi rester et enquêter. Mais quand bien  même ils trouveraient les réponses à leur questions, qu'est-ce qu'ils pourraient faire ? Ils n'étaient que deux contre une armée. Contre des siècles de relations haineuse entre les humains et les elfes ou les terranides. Ils étaient impuissants. Pensive, elle colla sa tête contre le torse du guerrier. C'était quoi la suite ? Quel rôle auraient-ils à jouer ? Allaient-ils pouvoir rester ensemble ou le destin s'acharnerait-il à les séparer ? Elle n'en savait rien et n'avait aucun moyen de le savoir. Et c'est ce qui la terrorisait au fond. Elle ne pensait pas avoir les épaules pour supporter tous ça. Il n'y avait pas si longtemps que ça, elle était une pauvre kitsune en quête d'un petit boulot pour survivre. Pas une guerrière. Mais tout évoluait si vite...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le jeudi 16 juin 2016, 13:30:20
Comme lui, Louane avait le sentiment d’être exploitée, d’être impliquée dans une bataille qui ne les concernait pas. La Scoia’tael se battait pour revenir à des temps révolus, à une époque lointaine, passée, à des idéaux qui n’existaient plus. Ils étaient des nostalgiques rêvant de l’époque où les elfes étaient au pouvoir. Maintenant, la civilisation elfique était en train de décliner, et la Scoia’tael était une réponse à ça, à l’évolution de l’Histoire, une réponse manipulée par les Ashnardiens pour déstabiliser Nexus de l’intérieur. Or, Cahir n’était plus Ashnardien.

« Ce n’est pas si facile, Louane... »

Fin du plaisir entre eux, et Louane avait raison. Cahir s’avança un peu.

« Les forêts nexusiennes sont profondes, vastes, et abritent de multiples monstres. De plus, les Écureuils connaissant cette forêt comme leur poche. Fuir de manière précipitée ne pourra que les rendre davantage hostiles contre nous. »

Ceci étant dit, sur le principe, Cahir était d’accord avec Louane. Il fallait fuir, mais en réfléchissant. Cahir ignorait où ils étaient, et ils n’avaient pas envie, en fuyant, de tomber sur un banc d’ékinoppyres, ou sur des broedzuigers. De plus, et comme il l’avait dit, la Scoia’tael connaissait ces bois. Après tout, les elfes y étaient depuis des millénaires, bien avant que les premiers colons humains ne s’y installent. Ils considéraient ces terres comme étant les leurs, et c’était en grande partie grâce à cette connaissance qu’ils échappaient à l’autorité royale depuis si longtemps. Les patrouilles nexusiennes tombaient dans des pièges, ou étaient égarées, et massacrées à distance. Une véritable guérilla sauvage, contre laquelle la Couronne avait du mal à s’organiser.

L’apatride était sorti de l’eau, et commençait à se sécher à l’aide d’une serviette.

« Et puis... Tu as enfin retrouvé ton père, Louane. Il est différent de ce à quoi tu t’attendais, mais... Il reste ton père. »

Autrement dit, elle devait tout de même passer un peu de temps avec lui. Il sourit alors, et lui ébouriffa à nouveau les cheveux.

« Ne t’en fais pas pour moi, il faudra plus que quelques elfes pour me tuer. Tu le vois bien avec Anila, je suis un ancien guerrier d’élite. J’ai traversé tout Terra, d’Ashnard à Nexus, seul, et j’ai rencontré et défié moult dangers nettement plus dangereux que quelques francs-tireurs elfes qui se cachent dans leurs vieux sanctuaires en rêvant de vieilles lunes. »

Néanmoins, l’inquiétude de Louane le touchait. Cahir et Louane retournèrent ainsi au camp, où ils purent constater que, outre des guerriers, il y avait aussi des femmes, allaitant leurs enfants, ou préparant à manger. La population elfique était moins sexiste que les humains, et certaines avaient des arcs, épluchant et dépeçant des animaux pour pouvoir remplir des garde-mangers. Des réfugiés... Cahir pouvait voir, sur certains d’entre eux, d’anciens marquages signalant leur ancien statut d’esclave. Terrorisme ou rébellion, la frontière était parfois bien mince, et les membres de la Scoia’tael témoignaient de la minceur de cette ligne de démarcation.

Quand le duo retourna dans leur tente, une surprise les y attendait. Un paquet, avec, dessus, un mot.

« C’est d’Anila, nota Cahir en attrapant le billet. Tiens... »

Le message était assez lapidaire :

Citer
Pour l’insoumise kitsune,

Cahir aime beaucoup les tenues ashnardiennes, je pense que celle-ci devrait lui faire plaisir.

De son côté, l’apatride attrapait les bords de la tenue en cuir, l’observant silencieusement.

« Hum... Je pense que ça devrait t’aller. Tu devrais l’enfiler, il vaut mieux impressionner nos hôtes pour ce soir. »

Cahir s’écarta un peu, le temps pour Louane de se changer. Et, quand il retourna la voir, ses yeux témoignèrent de son admiration.

« Woow ! On dirait... Une vraie Ashnardienne, Louane ! »

Anila pouvait être vache, mais, au moins, elle était, à sa manière, loyale. Elle venait d’offrir à Louane une superbe tenue (http://img11.hostingpics.net/pics/249603Louane4.png)... Qui rendait presque la petite kitsune effrayante !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le vendredi 17 juin 2016, 00:50:24
Cette histoire sentait mauvais. Vraiment mauvais. Tellement mauvais en fait que la jeune kitsune avait l’impression de pouvoir le sentir. En d'autres circonstances, elle aurait sans doute accepté d'aider les elfes à s'attaquer à Nexus pour reprendre leur fierté et leur liberté. C'est ce qu'elle avait toujours voulu pour les peuples opprimés, non ? C'était pour ça qu'elle voulait se battre. Alors qu'est-ce qui puait dans cette histoire au juste ? Elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Le fait qu'ils se soient à Ashnard était logique dans le fond et Louane n'avait rien de précis contre cet empire. La guerre et ses raisons ne l'avaient jamais particulièrement intéressé de toute manière. Non ce qui la gênait... c'était autre chose. Mais quoi ? La manière dont ils s'y prenaient ? A vrai dire elle ne connaissait rien de leur plan. Étais-ce parce qu'ils l'avaient enchaînée au cas ou ? Non plus. C'était oublié ça. Alors... quoi ? Il y avait peut-être plusieurs explications à cela. D'abord, le seigneur Alderon se comportait de manière très étranges et Louane sentait qu'il valait mieux ne pas lui faire confiance. Et puis il y avait cette haine qu'ils portaient tous à Cahir et la manière dont ils le regardait. Et pour faire simple, les ennemis de Cahir étaient les siens. Point final. Elle n'accepterait jamais que quiconque lui fasse du mal.

Cahir lui fit cependant remarquer qu'ils ne pouvaient pas fuir bêtement sans réfléchir. C'était très risqué. Elle en était consciente, bien sûr, mais elle restait persuadée qu'il y avait forcément un moyen d'éviter tout ça. Mais quoi ? Alors qu'elle réfléchissait, l'apatride lui fit remarquer qu'elle avait aussi retrouvé son père et que aussi déçue qu'elle puisse être, il le resterait. La kitsune baissa les yeux. Elle savait qu'il avait raison. Il aurait peut-être simplement fallut qu'ils se rencontrent dans d'autres situations. Mais c'était trop tard. Intérieurement, elle se promit de faire des efforts avec lui.

Cahir était fort. C'est vrai qu'à côté de tout ce qu'il avait vécu, une poignée d'elfes ne devaient pas vraiment l’impressionner. Mais quand même, Louane se méfiait. Elle hocha finalement la tête et une fois sèche, elle suivit le guerrier jusqu'à leur tente. Là, un paquet les attendait avec un mot. Lorsque l'apatride annonça qu'il venait d'Anila, Louane leva les yeux au ciel et s'apprêta à s'éloigner pour aller chercher un change lorsque l'homme lui tendit le papier. Surprise que cela la concerne, la jeune femme lu le mot avec curiosité et haussa un sourcil. Une tenue ashnardienne ? Voilà quelque chose de plutôt... inattendu. La belle hybride ouvrit finalement le paquet et se déshabilla pour enfiler la tenue faîte de cuir et de lanières. Vu comme ça, elle avait craint de se sentir un peu à l'étroit, mais finalement, c'était assez confortable. Un peu comme une deuxième peau, puisque c'était sacrément moulant.

Lorsqu'elle apparut aux yeux de l'apatride dans cette tenue, elle pu voir la lueur dans ses yeux. Anila ne c'était pas trompé, il appréciait beaucoup. Lorsque l'homme la complimenta, elle eut un sourire amusé.

- Ah oui ? Bah... je vais prendre ça pour un compliment.

C'est vrai qu'elle était chic cette tenue. C'était quand même plus adéquat pour une nouvelle guerrière qu'elle était que les vieux fringues qu'elle s'était traîné jusque là. Faut dire qu'elle avait pas beaucoup de moyen. Espérons qu'Anila n'allait pas réclamer de paiement...
Louane se tourna et remua ses petites fesses sous le nez de Cahir en rigolant. Et bien quoi ? Si ça lui plaisait tant que ça autant en profiter, non ? Heureusement qu'on avait prévu un trou pour sa queue par contre.

Finalement, Izaël débarqua sous la tente et son regard fut immédiatement attiré par la kitsune en tenue de cuir. Il émit un sifflement admiratif et eut un petit sourire jovial.

- Wahou ! Je n'avais pas profité d'une aussi jolie vue depuis... arf oubliez ça ! Traînez pas vous deux, on vous attend.

Sur ces mots, il sortit et les attendit à l'extérieur. Louane soupira. Elle n'avait pas vraiment envie de s'y rendre à ce dîner, mais elle n'avait pas vraiment le choix. Et puis peut-être qu'on allait enfin lui donner de véritables explications ! Ce serait pas trop tôt ! Elle profita quand même que l'elfe soit sortit pour attraper un petit poignard et le glisser dans l'une de ses bottes. Elle posa un doigt sur ses lèvres, comme pour signifier à Cahir de se taire et de ne rien dire. C'était juste au cas ou. Après avoir laissé un petit clin d’œil à son apatride préféré et lui avoir volé un baiser, elle finit par sortir de la tente.

Ils suivirent Izaël jusqu'à une autre tente, bien plus grande celle-ci. C'était sans doute là qu'ils allaient dîner, en compagnie de son père et d'Anila. Et peut être d'autres personnes encore, impossible de savoir. Louane était un peu nerveuse et lançait quelques regards au guerrier qui paraissait beaucoup plus calme. Oui alors il cachait drôlement bien son jeu. La kitsune inspira un grand bol d'air, puis lorsque l'elfe leur fit signe d'entrer, elle s’exécuta et s’engouffra sous la grande toile. Au départ, la jeune hybride ne vit rien d'autre que quelques sièges et sofas disposés comme pour une petit salon. Mais en avançant un peu et en repoussant un large pan de toile, ils arrivaient dans ce qui semblait être le lieu du repas (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/93/9a/89/939a89c2ad5f2685279df062bebc5ee8.jpg). Apparemment ils étaient les derniers à arriver. Aldaron était présent évidemment, soigneusement apprêté (http://img15.hostingpics.net/pics/30400945b6278daba25ac382c405cc5812353a.jpg). Il esquissa un large sourire en les voyant.

- Ah ! Vous voilà enfin. Par tous les Dieux, très chère, vous êtes à couper le souffle. Allons, venez, installez-vous.

Il désigna la chaise sur sa droite. Elle aurait nettement préféré être le plus loin de lui possible et mieux encore, prêt de Cahir. Au lieu de ça, elle était vissée avec Aldaron à sa gauche et un parfait inconnu à sa droite. Un elfe à l'air renfrogné. Et puis il y avait son père en face d'elle. Cahir allait devoir s'asseoir entre lui et la charmante Anila. Pour le plus grand désespoir de notre kitsune.
Préférant ne pas faire d'histoire, elle longea la table et s'installa alors que le seigneur elfique lui tirait galamment la chaise. La jolie kitsune en profita pour lancer un sourire à son père.
Apparemment quelques rares autres individus avaient été conviés à ce dîner.L'une des mains d'Aldaron se posa un instant sur son épaule avant de se retirer, effleurant au passage les longs cheveux roux d'une caresse, ce qui eut pour effet de faire tressaillir la jeune femme. Et ça n'avait rien à voir avec les tressaillements agréables qu'elle ressentait lorsque Cahir la touchait. Ça non.

L'elfe attrapa son verre remplit de vin, et le leva en l'air afin de trinquer, remerciant au passage les invités présents autour de la table d'être venus. Puis, enfin, il se rassied. Louane jeta un regard à son propre verre et le renifla discrètement avant de boire une gorgée. Sait-on jamais... elle préférait parer à toute éventualité. Comme du poison par exemple. Le repas pouvait débuter.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le samedi 18 juin 2016, 13:16:42
« Tu peux, c’en est un... »

Restait encore à savoir pourquoi Anila avait une telle tenue avec elle, et Cahir ne se risquerait pas à lui poser la question. Il soupçonnait que la femme ait dû avoir, dans le passé, une apprentie. Anila était une femme forte, une Ashnardienne pure, mais Cahir était bien placé pour savoir qu’elle avait aussi des émotions et des sentiments. Comme lui, elle était horrifiée de voir leurs hommes céder à leurs plus bas instincts lors des sièges, commettant des pogroms sauvages et violents, en-dehors de tout respect des obligations incombant aux militaires ashnardiens. Anila et Cahir étaient en réalité bien plus proches que ce qu’on ne pouvait penser, et, en d’autres circonstances, Cahir aurait tout à fait pu être à sa place, venant à Nexus pour soutenir les bandes rebelles de la Scoia’tael. Mais, pour l’heure, il appréciait le corps de Louane, et sourit quand elle se dandina devant lui.

L’apatride se rapprocha, et posa une main sur les fesses de la kitsune, venant ensuite doucement l’embrasser.

« Ne joue pas avec le feu, jeune élève, j’ai déjà une féroce envie de te faire l’amour, alors n’en rajoute pas... »

Il aurait volontiers continué, mais des bruits de pas se firent entendre. Cahir relâcha alors le fessier de la femme et le laquais d’Aldaron, Izaël, arriva. Cahir s’écarta d’elle, et le duo suivit Izaël. Dehors, le soleil était en train de commencer à se coucher, et le duo rejoignit, en suivant les pas d’Izaël, une tente où on avait préparé un repas. Comme Cahir s’y attendait, les gens n’avaient d’yeux que pour Louane, ce qui, au demeurant, ne le gênait pas. Attirer l’attention de la Scoia’tael ne le tentait pas vraiment, si cela impliquait qu’on menace à nouveau de l’occire, ou de le battre.

Aldaron était là, ainsi qu’Anila, le père de Louane, et d’autres personnes, comme un nain qui regarda Cahir d’un œil mauvais. Le duo finit par s’asseoir, tandis qu’Anila souriait en voyant la tenue de Louane.

« Je savais qu’elle t’irait bien... »

Cahir attrapa son verre, et, voyant la méfiance de Louane, tapa discrètement sa jambe contre la sienne, lui faisant signe de trinquer avec les autres. Les membres de la Scoia’tael étaient susceptibles facilement, inutile de devoir les froisser.

« Comment se passent les choses dans la forêt, Elwiël ? »

Elwiël, un autre elfe, leur expliqua que les patrouilles nexusiennes étaient importantes depuis l’attaque du fort maritime. Cependant, ils n’osaient pas encore trop s’avancer dans la forêt, et le camp était donc, pour le moment, toujours sûr. Cahir apprit, dans la foulée, que les Écureuils étaient proches d’une communauté druidique située à proximité. Contrairement aux légendes et aux idées reçues, les druides n’étaient pas forcément bienveillants. Certains étaient des fanatiques écologistes, qui prévoyaient de détruire les villes et les civilisations pour permettre la protection de la flore.

« Bien... Je suppose que vous vous demandez ce que nous attendons de vous, Louane et Cahir. C’est, en réalité, fort simple. Louane, nous savons que tu es une serveuse à l’auberge du Coucher de Lune, et l’un des résidents de cette auberge est un nain, le frère de notre ami ici présent.
 -  Il s’appelle Golan Vivaldi, glissa le nain. Il dirige...
 -  La banque Vivaldi », compléta Cahir.

La banque Vivaldi était une grande banque naine qui était située dans les Royaumes nains, mais qui avait aussi, depuis des siècles, un établissement ouvert à Nexus. Les banques étaient très importantes chez les nains, et étaient nées lors des explorations et des fouilles minières menées par les nains, afin de stocker les impressionnantes quantités d’or qu’ils amassaient. La banque Vivaldi était une banque riche, mais décriée par la Scoia’tael, qui voyait Golan comme un « collabo’ ».

« La banque Vivaldi a extorqué pendant des siècles les mineurs nains qui venaient déposer leur magot, sous couvert de taux d’intérêts, de crédits bancaires excessifs, et ce genre de jargons employés par des voleurs et des traîtres à leur race, reprit Aldaron. En conséquence, nous allons rendre justice en récupérant cet argent extorqué. Et vous allez nous y aider.
 -  La chambre de Golan contient les clefs qui nous permettront d’entrer dans la banque. Louane, il faudra que tu les récupères, et Cahir sera là pour te protéger. Il faudra les prendre, et aller voir l’un des nôtres, afin qu’il fasse un double des clefs, puis les ramener dans la chambre de Golan, afin que ce dernier ne se doute de rien, et ne fasse changer les serrures. »

Quelques secondes passèrent, avant qu’Aldaron ne poursuive :

« Votre aide nous est indispensable, Louane... Et Cahir. »

Cahir n’était pas dupe. Ils voulaient le mettre avec Louane parce qu’ils savaient que, sinon, elle aurait refusé de les aider. Il ne servait à rien dans cette histoire... Si ce n’est de guider Louane et de rassurer la kitsune. S’attaquer à une banque, c’était particulièrement dangereux, surtout à Nexus.

Mais Aldaron avait l’air sûr de lui, et le bonhomme n’était visiblement pas du genre à admettre qu’on lui dise non.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le lundi 20 juin 2016, 16:22:10
Louane avait bien faillit lâcher un petit cri lorsque le pied de Cahir vint taper contre sa jambe au moment où elle reniflait le vin. Elle lui lança un coup d’œil, mais préféra ne pas attirer davantage l'attention et but une gorgée. C'est vrai qu'elle se montrait peut-être un peu trop prudente, mais c'était plus fort qu'elle. Elle n'avait vraiment aucune confiance en ces gens. Quant à risquer de les froisser et bien... tant pis. Heureusement pour elle, personne ne le remarqua vraiment ou ne fit de remarque. Aldaron prit la parole et s'adressa à l'elfe qui se tenait à droite de la kitsune, un dénommé Elwiël et le questionnant sur ce qui se passait dans la forêt. Louane ouvrit évidemment grand ses oreilles. A priori, malgré la forte présence Nexusienne, le camp était encore sûr. C'était plutôt une bonne nouvelle. Les nexusiens ne feraient certainement pas la différence entre les rebelles, les ashnardiens et les deux pauvres galériens qu'ils étaient. Ils avaient aussi des alliés, des druides, qui seraient certainement très utiles pour eux, mais la kitsune ne savait grand chose sur eux.

Lorsque Louane entendit son nom et celui de Cahir, comprenant qu'on s'adressait désormais à eux, elle tourna son regard sur le seigneur elfe. Elle allait enfin savoir ce qu'on attendait d'eux ! Et la demande fut plutôt inattendue. Il était question d'un nain, Golan Vivaldi, qui dirigeaient une banque à Nexus. D'après eux, c'était aussi un escroc qui extorquait de l'argent  depuis un bon bout de temps. Ce qui, évidemment, n'avait pas l'air de plaire aux Scoia’tael qui avaient pour volonté de se venger et de rendre justice. Mais en quoi est-ce qu'ils pouvaient leur être utile dans cette histoire ? Louane ne comprenait pas encore très bien où il voulait en venir, jusqu'à ce qu'Anila prenne la parole et ne précise les choses.

La kitsune comprenait un peu mieux. Ils voulaient profiter du fait qu'elle ait un boulot à l'auberge pour qu'elle récupère les clefs de la banque dans la chambre de Golan, les donne à un type qui en ferait des doubles, puis qu'elle remette les clefs dans la chambre ni vu ni connu. Vu comme ça, ça paraissait plutôt simple comme affaire. Louane était douée pour le chapardage, elle avait fait ça pendant longtemps avant de rencontrer Cahir. Mais à vrai dire, il ne s'agissait pas d'agir n'importe comment, si elle échouait, ça pourrait avoir de grave conséquence pour elle. Heureusement, l'idée que Cahir l'accompagne la réconfortait un peu. Elle préférait le savoir près d'elle. D'ailleurs ils l'avaient tous bien compris. Aldaron termina en insistant sur le fait qu'ils avaient besoin de leur aide.

Louane eut un regard vers l'apatride, comme pour l'interroger, mais au fond elle n'avait pas le choix. Et lui non plus. Ce n'était pas comme si elle pouvait refuser, hein ? Elle eut un petit soupire, cogitant toutes les informations reçues dans sa tête. Ses yeux se posèrent ensuite sur son père. Comme a son habitude, rien ne se lisait sur son visage. Il la fixait, attendant qu'elle dise quelque chose. Est-ce qu'un père n'était pas sensé protéger sa fille contre tout et lui éviter de prendre des risques ? Pas toujours apparemment. Enfin, elle regarda Aldaron.

- Si on vous aide à réussir cette mission. Vous nous laisserez partir ?

Elle ne perdait rien à le leur demander. Aider à pénétrer dans une banque après avoir volé une clef, c'était une chose. Mais rester en quelque sorte prisonnier de ces rebelles et participer à une rébellion d'une telle ampleur en était une autre. Louane préférait déguerpir avant que ça ne se gâte vraiment. C'était peut-être vu comme de la couardise, ça y ressemblait beaucoup. Mais en vérité, si elle avait été seule, elle aurait peut-être participé à tout ça, dans l'espoir de libérer son peuple. Ou d'en apprendre plus sur sa mère. Une partie d'elle en avait vraiment envie. Mais il y avait Cahir. C'était bête, il était bien plus débrouillard qu'elle, mais elle avait peut de le perdre, peur que les elfes se retournent contre lui et le tue une fois tout terminé. Elle avait peur qu'il souffre encore. Il en avait tellement bavé jusque là. Tout ce qu'elle voulait c'était partir avec lui, loin de tous ces problèmes et vivre des aventures, certes palpitantes, mais qui ne confrontait pas son propre peuple à celui des humains. D'une manière ou d'une autre, elle et Cahir avait vécu beaucoup de choses à Nexus, cette ville avait longtemps été un foyer pour elle. Et voilà qu'ils avaient le cul entre deux chaises. Cahir se retrouvait entre de Ashnard, l'empire auquel il appartenait autrefois et Nexus, une ville qu'il appréciait sans doute un peu pour des raisons qui ne regardaient que lui.

Alderon fixa Louane un instant, puis esquissa un sourire mielleux dont il avait le secret.

- Que se passe t-il, Louane ? Tu ne te sent pas chez toi ici ? Tu as retrouvé ton père et tu as là l'occasion d'aider ton peuple et le notre à reprendre ce qui leur revient de droit. Pourquoi vouloir t'en aller ?

Louane rougit, sans savoir quoi répondre, mais ne chercha pas à fuir le regard de l'elfe. Elle y voyait quelque chose qui la rendait extrêmement mal à l'aise. Un mélange de séduction, mais aussi de perversité, de quelque chose de malsain sur lequel elle n'arrivait pas à poser le doigt. Cet être était profondément mauvais sous ses airs de beau parleur. La kitsune avala difficilement sa salive et cherchait quoi répondre, mais l'elfe émit un petit ricanement et la devança :

- Ah, Louane, tu es sans doute encore trop jeune et inexpérimentée pour comprendre toute la complexité des choses et leur importance. Mais nous reparlerons de cela plus tard. Concentre toi plutôt sur la mission qui t'attend, toi et ton brave chevalier servant.

Louane finit par baisser les yeux, ne supportant définitivement plus de croiser son regard. Il lui faisait penser à un serpent perfide et manipulateur. Elle espérait néanmoins avoir la possibilité de quitter cet endroit dès qu'elle aurait réglé cette affaire de fichue clé !
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 22 juin 2016, 01:12:42
La Scoia’tael venait d’exposer à Cahir et à Louane leurs plans, et l’homme avait écouté. Braquer une banque... Louane demanda à s’assurer que, une fois ça effectué, ils pourraient partir, ce qui ne manqua pas d’amuser Aldaron, qui lui demanda où était le problème, tout en concluant par une remarque typiquement elfique ; les autres étaient trop bêtes pour comprendre ce qui se passait, pour saisir tous les enjeux de ce qui allait se passer. Cahir se contenta de hausser les épaules, et ne put s’empêcher de faire une remarque ironique :

« Oh, en réalité, ce que vous nous demandez n’a rien de compliqué... Participer à un braquage pour déstabiliser l’économie nexusienne, et, au-delà de ça, complexifier les relations diplomatiques entre les Nexusiens et les Royaumes nains... »

Aldaron fronça lentement les sourcils, et tourna sa tête vers Cahir, son sourire s’évanouissant de ses lèvres.

« Nous volons des voleurs, ce n’est rien de plus qu’une forme de justice élémentaire, répondant à la partialité et à la corruption de la justice actuelle. »

Cahir en sourit légèrement, amusé malgré lui, et secoua la tête, tout en sachant qu’il risquait vite de courroucer les types présents autour de la table. Il savait très bien qu’Anila se moquait comme d’une guigne de la condition elfique, et qu’elle y voyait surtout là l’occasion d’affaiblir de l’intérieur la puissante Nexus, dont le pouvoir reposait, en grande partie, sur son système économique très développé, et donc, sur ses banques. À Nexus, les banques avaient un rôle fondamental, car elles constituaient le support de tout un système, que ce soit les particuliers y plaçant leur argent, ou les entrepreneurs venant financer leurs structures à partir des fonds bancaires.

L’apatride se tut donc pendant quelques secondes, avant de reprendre :

« Vous savez que ce vol n’aidera pas votre cause, n’est-ce pas ?
 -  Comment ça ?
 -  Eh bien, vous avez beau dire que Vivaldi vole des nains, le fait est que ces derniers sont les principaux clients de cette banque, qui assure les investissements nains à Nexus, et, inversement, permet aux nains situés à Nexus de renvoyer des capitaux dans leur pays. Je ne suis pas spécialiste en économie, mais il me semble tout de même que le principal déficitaire de ce vol, ce sera les nains, puisque ce sont leur argent qui sera volé.
 -  L’argent déposé dans une banque n’appartient plus à ceux qui le déposent ! rétorqua alors le nain. Golan est un malin ! Les fonds que les nains déposent sont joués et utilisés, placés ailleurs, et la banque se sert à l’aide de droits et de taxes excessives. »

Cahir ne dit rien. Cet argument était de la pure mauvaise foi, et exprimait juste l’envie des Écureuils de recourir à un casse, que ce dernier soit justifié ou non. Ils avaient sûrement besoin de fonds pour financer leur propagande. L’apatride restait donc silencieux après les explications du nain. Aldaron se racla alors la gorge, tentant d’apaiser la conversation, malaxant ses mains entre elles.

« Écoutez, tant les elfes que les nains, et les autres espèces, sont victimes du racisme des humains. Les humains nous ont volé Nexus, nos terres, ils ont dépouillé les nains. Ce sont les gisements miniers des nains qui ont permis d’améliorer Nexus, des gisements que les humains ont volé. La banque Vivaldi incarne cette situation. Elle avait certes pour fonction de défendre et de soutenir les compatriotes nains en leur prêtant de l’argent à des taux réduits, mais les parts sociales de la banque ont été rachetées par des humains, et les taux ont monté. De nombreux nains ont financé leurs maisons par les prêts de Vivaldi, et se retrouvent maintenant avec des crédits conséquents, en raison de taux d’intérêts qui ont explosé. En les attaquant, nous ne voulons pas voler nos amis nains, mais montrer aux humains que nous ne sommes pas des individus qu’ils peuvent exploiter et vider de leurs économies pour pouvoir racheter leurs maisons, et ainsi raffermir leur contrôle sur la ville. »

Aldaron n’était pas le chef local pour rien, c’était un beau parleur, qui savait trouver les mots justes pour justifier ces troupes. Sachant que cette conversation ne rimerait à rien, Cahir opta pour autre chose :

« Pouvez-vous nous garantir notre liberté après ?
 -  Je ne peux garantir la liberté de personne, mais ce n’est pas comme si vous étiez nos prisonniers. Avez-vous des chaînes aux poignets ? Vous continuez à nous prendre pour des tortionnaires, alors que nous luttons pour plus d’égalité et de justice. Je pensais que tu serais plus enjouée à l’idée de nous aider, Louane, reprit alors Aldaron en la regardant. Tu as bien dû être victime du racisme, non ? Les esclavagistes, ceux ne voyant en toi rien de plus qu’une potiche... Je sais que ce n’est pas le cas de Cahir, mais est-ce que tous les autres humains que tu as vu étaient aussi tolérants que lui ? »

Aldaron termina son plaidoyer en secouant la tête :

« Nous ne sommes pas les méchants ici. »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le jeudi 23 juin 2016, 00:16:00
Louane essayait de se faire toute petite sur sa chaise, le regard baissé. Contrairement à tous les gens autours de cette table, elle n'avait aucune compétence particulière si ce n'est de faire la bonniche. Bon, ce n'était pas entièrement vrai, elle était un peu dure envers elle-même. Cahir lui avait apprit à se battre, elle était une bonne combattante et s'y connaissait bien en chasse, prêche et survie. Pour autant, elle avait du mal à suivre toutes ces histoires politiques et financières. Elle comprenait l'essentiel, mais ne pouvait s'empêcher de se sentir larguée et impuissante. L'apatride était intervenu dans la conversation, ne partageant visiblement pas l'avis du seigneur elfique. La kitsune écouta attentivement, bien que totalement effacée. Qu'est-ce qu'elle devait penser de tout ça ? Attaquer la banque était-il vraiment nécessaire ? Est-ce que ça allait arranger les choses pour les nains ? Ou bien est-ce que ça n'allait pas déclencher plus de chaos encore ? Difficile à dire.

Aldaron semblait visiblement déçu que Cahir et Louane se sentent prisonniers, tentant de leur faire comprendre que c'était loin d'être le cas et qu'ils n'étaient pas les méchants dans l'histoire. Les oreilles baissées, la kitsune ne put s'empêcher de se sentir honteuse. Toute sa vie durant elle avait espéré pouvoir aider son peuple à reprendre ses droits et aujourd'hui, alors qu'elle pouvait enfin faire quelque chose, elle se défilait. C'est vrai qu'elle avait aussi souffert de la persécution humaine et avait plus d'une fois faillit terminer comme une vulgaire esclave. Mais elle avait croisé la route de Cahir. Grâce à lui elle avait pu reprendre sa vie en main et décider elle-même de son destin. Elle lui devait tout. Il y eut un silence pesant, puis la voix de Louane s'éleva, plutôt timide au départ.

- Vous avez raison, Seigneur Aldaron. Les elfes, les nains, les hybrides... nous valons tout autant que les humains et avons le droit d'être bien mieux considérés. Toute cette persécution a assez duré. Oui, les humains sont racistes, mauvais, fourbes, égoïstes, violents et pervers.

Du coin de l’œil, la kitsune put voir son père arquer un sourcil, étonné d'entendre sa fille parler ainsi. Louane avait-elle enfin fini par comprendre ? Allait-elle se ranger de leur côté ? La belle hybride tourna ensuite son regard sur Cahir. Mais ce n'était pas un regard méprisant, loin de là. C'était un regard brillant qui trahissait sans doute tous les sentiments qu'elle avait pour lui.

- Mais nous sommes tous capables du pire. Tout ce que j'ai dit est peut-être vrai pour une bonne partie de la race humaine. Mais les humains sont aussi courageux, braves, solidaires. Ils aiment, ils souffrent et ils se battent pour survivre. Leur cœur peut-être bon et les amène à faire de belles choses. Ils sont capables de tendre la main à ceux qui en ont besoin sans jamais les abandonner malgré leur différence.

Soudain, elle se leva et fit face au seigneur Aldaron.

- Nous ne sommes pas aussi différents que vous le pensez, au contraire, nous nous ressemblons bien plus que vous ne voudriez l'avouer. Vous parlez de racisme, mais vous êtes vous-même aveuglé, au point de vous rabaisser au niveau de ceux qui vous ont opprimés. Votre haine ne vous mènera nulle part. Il y a déjà bien assez de conflit en ce monde pour en rajouter, vous ne croyez pas ? Et si... si vous pouviez parler à la Reine et au Conseil je suis certaine que vous pourriez arranger cela pacifiquement. On pourrait tout simplement trouver un compromit ? Les humains, les nains, les elfes, les hybrides... nous pourrions vivre main dans la main pour une fois. Ce monde est bien assez grand pour nous tous, pourquoi ne pas le partager ?

Elle était consciente que c'était là un discours bien utopique. Mais après tout... pourquoi pas ? Ça ne se ferait pas en un jour, on n'effaçait pas la colère et la haine d'un seul coup. Se faire confiance mutuellement prendrait sûrement du temps, mais ce n'était pas impossible. Oui, Louane Fox avait encore de l'espoir. L'espoir qu'un jour ils vivraient ensemble dans un monde de paix et d'harmonie ou plus personne n'aurait à avoir peur de son propre voisin.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le dimanche 26 juin 2016, 22:36:52
Aldaron arrivait encore à conserver son calme, ce qui faisait que Cahir ne savait pas quoi penser de cet elfe. De ces individus, on disait qu’ils étaient nobles, sages, des poètes, toujours calmes. Un stéréotype qui n’était pas vraiment conforme à la réalité. Les elfes étaient plutôt hautains, et beaucoup n’accordaient qu’une faible importance aux « dh’oine », ainsi qu’ils appelaient, péjorativement, les humains. Comme Louane le souligna, le paradoxe de la situation était que la Scoia’tael elle-même faisait preuve de la même violence qu’elle proclamait combattre, ce qui amena alors sur les lèvres de l’homme un sourire.

Une fois la tirade de Louane finie, un léger silence s’installa dans la tente, que le seigneur elfique rompit en attrapant sa pinte de bière, et en buvant une petite rasade.

« Il y a de cela quinze ans, environ, le Roi de Nexus de l’époque est mort en mer, lui, ainsi que sa femme, ses frères, leurs parents respectifs, leurs oncles, bon nombre de leurs conseillers... De cette tragédie terrible, seule l’actuelle Reine a survécu, Elena Ivory. »

Cahir connaissait l’histoire, et se demandait où Aldaron voulait en venir.

« Ce que peu de gens savent, c’est que cette naissance aurait dû aussi célébrer la signature d’accords visant à garantir l’égalité réelle entre les différentes communautés de Nexus. Une très importante ordonnance réformatrice, voulue par la Reine Nöly, et qui avait mis des années à se faire. Une telle ordonnance aurait permis de gommer les dernières sources de discriminations à l’égard des communautés non-humaines, tout en créant un fonds spécial de développement et de soutien, Nexus reconnaissant officiellement avoir volé de nombreuses terres fertiles aux elfes. L’ordonnance aurait été la conséquence de celle abrogeant l’esclavage, puisqu’elle reconnaissait aussi la lourde responsabilité du royaume à l’égard des Terranides. La naissance de la jeune héritière avait renforcé la popularité du Lion de Nexus et de sa femme, et une délégation elfique avait été amenée à bord du yacht royal... Délégation dont mon frère faisait partie. »

L’apatride, pour le coup, était surpris, car, s’il avait effectivement entendu parler de cette importante réforme visant à abolir l’esclavage, il n’avait jamais entendu parler de cette autre ordonnance. Et, maintenant, il sentait le ton d’Aldaron se durcir.

« Mon frère est mort en même temps que nos espoirs. Cependant, je disposais encore, ainsi que les autres elfes, d’un document, signé de la main du Roi, et tamponné du sceau royal, dans lequel ce dernier engageait la Couronne sur une position de principe visant à indemniser les elfes des spoliations historiques que nous avons subi... Et que les elfes n’ont jamais oublié, ni pardonné. Je suis retourné à Nexus avec ces documents, et, après quelques hésitations, la Cour royale a déclaré qu’ils n’avaient aucune valeur coercitive, et que l’authenticité royale des documents n’était pas justifiable. »

Aldaron but encore un coup.

« J’ai protesté autant que possible, j’ai hurlé qu’on violait la mémoire du Lion, j’ai exigé qu’on me présente à la Reine... Tout ce que j’ai gagné, c’est ça... »

La main d’Aldaron caressa alors sa joue, et un filament magique en jaillit, mettant fin à une illusion très efficace... Car la joue d’Aldaron laissa place à une épaisse balafre, hideuse cicatrice qui déformait tout son visage. Le spectacle dura quelques secondes, avant que l’elfe ne claque des doigts, remettant en place l’illusion.

« Oui, Louane, il est des humains avec qui l’on peut négocier... Mais ils sont minoritaires à Nexus. Alors, dis-moi... Que faire, quand tous nos droits nous sont volés ? Que faire, quand la justice se tourne de nous ? Que faire, quand on nous ôte de tous nos moyens d’expression et de contestation ? Qu’est-ce qui permet de dire que telle action est bonne ou mauvaise ? Quand tu tues un ours parce qu’il t’attaque, l’empêchant ainsi de nourrir ses petits, et les condamnant à une mort certaine, fais-tu quelque chose de bien, ou de mal ? Le bien et le mal, Louane, ne sont que des perspectives, que des points de vue. »

Un point de vue terriblement cynique... Mais que Cahir, en réalité, partageait, pour l’avoir vécu lui-même.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le lundi 05 septembre 2016, 01:03:24
Durant tout le discours de sa fille, Aku parut ailleurs, perdu dans ses pensées, sans pouvoir détacher son regard de la jeune kitsune qui tentait tant bien que mal de convaincre Aldaron que la haine et la violence ne mèneraient nulle part. Pendant un instant, l'hybride crut voir Bella, la mère de Louane. Il se remémorait sa belle chevelure rousse et chatoyante, ses grands yeux bleus au regard si doux, animée de cette fièvre si familière qui l'avait habité durant tout le temps qu'ils s'étaient fréquentés. Très proche amie du couple royale, elle avait souvent un rôle de conseillère auprès du Roi et plus particulièrement de la Reine. Elles avaient passé beaucoup de temps ensemble et désiraient toute deux mettre un terme à la persécution que subissaient les elfes, et plus généralement les non humains, depuis trop d'années. En dehors de cela, et plus officiellement elle avait le rôle d'Intendante du Royaume. Soucieuse que la Justice soit bien faite, elle se trouvait bien souvent au tribunal pour veiller au bon déroulement des séances. Elle avait également un rôle financier, comme répartir les impôts royaux et surveiller les officiers de finance. Mais son plus grand combat était avant tout pour le peuple de Nexus. Durant les périodes de crise, c'était elle qui était chargée du ravitaillement de la population. Elle avait créé un atelier de charité pour les personnes ayant perdu leur travail et devant subvenir aux besoins d'une famille. Elle embellissait la ville, faisait entretenir les voiries et les rues, cherchait à améliorer et faire progresser les produits d'élevage et d'agriculture, créait et et inspectait les manufactures royales... bref elle touchait à beaucoup de choses avec un don et un intérêt certain. Jusqu'à ce jour tragique ou le couple Royal disparut en mer. Aku se rappelait encore à quel point ce fut un déchirement pour Bella. Mais, femme pleine de courage et de dévotion qu'elle était, elle continua son combat avec ferveur, n'hésitant pas à tenir tête au Conseil . Elle se mit à dos bon nombre de ses membres et ce fut sans doute ce qui la perdit. Sans le soutien de la Reine ou du Roi lui-même, elle n'était rien de plus qu'une petite intendante ne sachant manifestement pas rester à sa place et surtout, elle devenait gênante.
Oui, en bien des points, Louane ressemblait fortement à sa mère.

La belle kitsune comprit rapidement qu'elle ne pourrait pas faire changer d'avis à Aldaron. Ce qu'elle apprit, elle ne l'aurait jamais suspecté, mais elle comprenait désormais mieux la colère et la frustration du Seigneur Elfe. Dépitée, la kitsune avait encore du mal à accepter le fait qu'il ne restait plus guère de chance de régler tout cela de manière pacifique. C'est alors que l'elfe osa montrer l'étendu des dégâts physique qu'il avait subit à l'époque. Louane fut parcourue d'un frisson d'horreur et préféra détourner les yeux. Aldaron avait payé le prix de son combat pour son peuple. Il avait perdu son frère, avait été trompé et humilié, défiguré et plus encore... pourtant il continuait, plus que jamais décidé à mettre un terme à tout ceci. C'est vrai, Louane ne pouvait que le comprendre. Désemparée, elle bredouilla :

- Je suis désolée je... j'ignorais tous ça.

Malgré tout, elle ne parvenait pas à ressentir autant de pitié et de compassion qu'elle aurait du. Il y avait toujours ce je-ne-sais-quoi qui lui chuchotait de se méfier de cet homme et cette certitude qu'il n'était pas quelqu'un de très bien. Peu importe, elle devait mettre ses a-priori de côté à partir de maintenant. Après un instant d'hésitation et de réflexion, la jeune femme redressa son regard vers celui d'Aldaron et annonça :

- Très bien, je ferait tout ce que vous voulez. Je vais vous les ramener ces fichues clefs...

Elle aurait aimé pouvoir demander à assurer la sécurité de Cahir, qu'aucun non-humain n'ait l'idée stupide de s'en prendre à lui au camps ou ailleurs, car elle savait que la haine raciale pouvait amener à créer des problèmes. Mais c'était inutile et mettrait certainement l'apatride mal à l'aise. Il pouvait parfaitement se débrouiller seul après tout.
Mettre une bonne partie de la ville de Nexus à dos n'enchantait pas vraiment la jeune femme, mais ça avait peu d'importance désormais. L'important, c'était d'essayer d'aider son peuple n'est-ce pas ? Et puis si Aldaron disait vrai et qu'ils n'étaient en rien prisonniers, il serait encore temps de déguerpir une fois la mission terminée, n'est-ce pas ? Elle avait comme un doute, mais c'était trop tard et aussi inutile de continuer à se creuser la tête à propos de cette histoire. Soudain, l'elfe entourant le visage de la kitsune de ses mains, posant ses paumes glacées de part et d'autre de son visage, caressant un instant ses joues à l'aide de ses pouce. Louane n'osa pas bouger, son regard planté dans le sien.

- Merci à toi, Louane, souffla t-il sur un ton mêlé de sincérité et de faux soulagement.

En vérité, il était bien conscient de ne pas leur laisser entièrement le choix. Et comme à chaque fois qu'Aldaron la touchait, Louane fut parcourue d'un frisson glacé et désagréable. Pourtant, elle n'osa pas reculer et se défaire de cette caresse gênante, se contentant de soutenir son regard. Bon sang, un truc clochait vraiment chez lui, mais quoi au juste ?
Finalement, il finit par la lâcher et invita tout le monde à poursuivre le repas. La kitsune se rassied sur sa chaise et plongea le nez dans son assiette, tentant tant bien que mal de masquer son malaise. Elle avait hâte que ce dîner se termine et qu'elle puisse s'éloigner de cet individu. 
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mercredi 07 septembre 2016, 01:02:12
Pour mieux les convaincre, Aldaron leur sortit une histoire attendrissante, celle de la trahison qu’il avait subi, et dont l’unique objectif était de persuader Louane de l’aider, lui qui sentait les réticences de la femme. Cahir, par expérience, savait qu’on ne pouvait pas faire confiance aux elfes. Et il y avait effectivement quelque chose, chez Aldaron, qui lui disait de se méfier. Il leur avait sorti une bien triste histoire, mais dont il était impossible de vérifier l’authenticité. Tout ce que Cahir voyait, c’était un homme qui dissimulait ses cicatrices pour rester beau, par vanité, et qui voulait les amener à faire un acte criminel, en les aidant à braquer une banque, au motif que cette dernière n’était pas juste, et extorquait ses clients. Cahir n’avait néanmoins, comme preuve, que la bonne parole de cet elfe, et savait, à force d’avoir exploré Terra et rencontré bien des gens, combien l’Homme, au sens général du terme, était manipulateur, et menteur. Louane finit néanmoins par accepter, ce qui sembla rassurer Aldaron.

Cahir en profita alors pour intervenir, estimant que l’elfe était bien trop proche de la jeune femme (ce qui, curieusement, déclencha une sorte de pincement peu agréable à hauteur de sa poitrine) :

« Je l’accompagnerai. »

Ce n’était pas une requête, ni une demande, mais une simple affirmation. Aldaron tourna sa tête vers lui, et acquiesça lentement.

« Vous ne serez pas seuls à quitter le camp. La forêt est profonde et dangereuse...
 -  Et vous avez besoin de quelqu’un pour être sûr que nous récupérerons les clefs du coffre. »

Aldaron ne confirma, ni n’infirma, une moue contrariée venant le traverser. Visiblement, le seigneur elfique n’aimait guère qu’on l’interrompe aussi fréquemment. Il se redressa alors, manière de mettre fin à ce conseil, et invita Cahir et Louane à le suivre dans le camp. Silencieux, l’apatride acquiesça, et le trio ressortit de la tente, puis s’aventura dans le camp, se rapprochant de la lisière des arbres.

« Iorveth ! »

Cahir entendit les accents entraînants d’une flûte, et vit alors, couché sur une branche, un elfe, qui tenait entre ses mains gantées une flûte elfique, et se retourna. Il se redressa, et se laissa tomber au sol, sautant en contrebas. Dans son dos, il portait un impressionnant double-arc elfique, un arc comprenant deux branches, et permettant aux elfes les manipulant de bénéficier d’une redoutable précision, mortelle et impressionnante. Néanmoins, le détail le plus impressionnant du physique de cet homme était que la moitié de son visage disparaissait derrière un bandana rouge, ne laissant qu’un seul œil, vert et perçant, qui dévisagea Aldaron, mais surtout Louane et Cahir, non sans légèrement se froncer en voyant l’humain.

Iorveth (http://img110.xooimage.com/files/f/f/2/iorveth-01-5055257.png), indéniablement, dégageait un certain charisme.

« Que veux-tu, Aldaron ?
 -  Que tu accompagnes Louane et Cahir à Nexus, afin de les aider à récupérer les clefs du coffre de la banque Vivaldi dans l’auberge du Coucher de Lune. »

Iorveth avait une voix acerbe, légèrement suintante, et haussa les épaules.

« Je ne vois toujours pas en quoi faire de nous des voleurs aidera notre cause.
 -  Nous en avons déjà discuté, Iorveth. Notre cause est louable, mais nous avons besoin de fonds. Au cas où tu l’aurais oublié, nous sommes ruinés. »

L’elfe borgne grimaça légèrement, mais n’ajouta rien. Il n’y avait rien de plus à dire.

« Alors, je les conduirais à Nexus. On part quand vous voulez. »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mercredi 07 septembre 2016, 13:40:59
Peut-être qu'il mentait. Peut-être qu'il n'était pas ce qu'il prétendait être. Peut-être qu'il avait vendu son âme au Diable où qu'il était un démon lui-même. Ou peut-être qu'elle exagérait et qu'il était simplement ce qu'il prétendait être : une espèce de justicier. Dans tous les cas, c'était certain, Louane détestait Aldaron et plus loin elle serait de lui, mieux elle se porterait. Aller chercher - ou plutôt voler - ces clefs lui permettrait de sortir de ce camp et de mettre un espace plus que correct entre elle et le seigneur elfique. Accompagnée de Cahir de surcroît. A la bonne heure !
La kitsune leva le nez avec un léger sourire lorsque l'apatride prit la parole pour indiquer qu'il venait avec elle. S'il n'était pas venu, elle n'aurait sans doute pas accepté cette mission. Ce n'était pas parce qu'elle avait peur, ni parce qu'elle pensait échouer, mais simplement pour être avec lui. Elle le lui avait dit à de nombreuses reprises « Je ne veux plus jamais te quitter ».

Aldaron émit l'importance qu'ils soient accompagné pour quitter le camps à travers cette forêt apparemment dangereuse. Au même moment ou Cahir termina effrontément sa phrase, la jolie rousse pensa la même chose dans son esprit. Oui, il voulait très certainement les faire surveiller pour s'assurer que le travail soit fait. Il avait bien raison, auquel cas Louane aurait été capable de prendre la fuite avec l'apatride. Tant pis. Le Seigneur elfique, en tous les cas, ne répondit rien. Lorsque le repas fut terminé, Aldaron les guida hors de la tente, puis aux limites du camp. Grâce à ses sens de renarde, Louane entendit la musique de loin et n'eut pas de mal à localiser le musicien que Aldaron apostropha. L'elfe en question atterrit en bas de son arbre avec agilité et les observa un à un avant de demander ce qu'on lui voulait. Les explications faîtes, la kitsune fut un peu surprise que ce Iorveth soit réticent à ce que leur peuple devienne des voleurs. Voilà quelqu'un de sage, au moins.

Enfin, l'elfe leur indiqua qu'il était prêt à partir. Louane soupira. Enfin, elle allait quitter cet endroit ! Et surtout s'éloigner d'Aldaron. C'est alors qu'il tourna son regard ver elle, silencieux, avant de les poser sur Cahir et de s'adresser à elle sans quitter l'homme des yeux.

- Louane, va rejoindre une jeune recrue du nom de Kâal, c'est un neko. Tu le trouvera près de l'armurerie. Aide-le à ramener les affaires que je lui ai demandé.
- Mais...
- Tout de suite.

Son ton était froid, sec. Il n'avait manifestement pas envie que la belle renarde soit présente et à la manière où il regardait Cahir, il avait certainement quelque chose à lui dire. Mécontente à l'idée d'être mise à l'écart et surtout de devoir coopérer avec un neko, elle s'éloigna en bougonnant.  Lorsqu'elle fut assez loin, Aldaron fit un pas de plus vers le dh'oine qu'il semblait visiblement mépriser, son visage non loin du sien.

- J'aimerais que les choses soient bien claires. Si vous accompagnez Louane, c'est uniquement parce qu'elle aurait refusé de nous offrir son aide dans le cas contraire. J'aime autant vous prévenir... si vous tentez de fuir avec elle ou s'il lui arrive quoique ce soit, je vous ferait écorcher vif après vous avoir découpé les doigts un par un, phalange par phalange. Personnellement.

Il ne donna pas plus d'explication, le regard noir et affûté comme un poignard, il tourna les talons et s'éloigna.
Peu de temps après, Louane réapparut aux côtés d'un jeune neko un peu plus âgé qu'elle et au poils brun, les bras chargés de quelques paquets contenant un petit équipement et quelques provisions pour le voyage, ainsi que leurs armes. Après s'être déchargé, Kâal tendit un large sourire à la kitsune et lui fit un petit signe amicale de la main avant de retourner à ses affaires. Le sourire aux lèvres, Louane se tourna vers Cahir et haussa les épaules.

- Finalement ils ne sont pas si désagréables ces nekos. On peut y aller ? J'ai hâte de me dégourdir un peu.

Puis, en jettant un nouveau coup d'oeil à l'elfe qui devait les accompagnait, elle ajouta :

- Mais dîtes-moi, vous ne seriez pas le fameux Iorveth dont la tête vaut 10 000 pièces d'or ? Si je me souviens bien, c'est la somme qu'offrait les autorités à Flotsam pour votre capture, mort ou vif.

Elle évita de préciser qu'ils avaient eux même acceptés ce contrat avant, bien sûr, qu'elle ne décide de suivre son propre chemin pendant quelques temps. Ce Iorveth s'était manifestement fait de nombreux ennemis.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le dimanche 11 septembre 2016, 10:13:16
« Fuir ? Vous vous trompez de client, je ne laisserai pas Louane entre une bande de psychopathes comme vous. »

La petite provocation d’Iorveth ne l’émut guère, et l’elfe borgne ne se donna même pas la peine de lui répondre. Comme quoi, quand on disait que les elfes étaient tous beaux... Il y avait toujours des exceptions. Néanmoins, sous l’air bougon de cet elfe, Cahir sentait en lui plus de sincérité chez Aldaron, dont l’attitude maniérée et la magie utilisée pour masquer sa cicatrice signifiait un homme soucieux de sa personne. D’un autre côté, Cahir pouvait comprendre qu’il cherche à masquer une telle balafre, mais... Tout ça sonnait faux. Il ne sentait pas chez cet homme la passion d’un véritable révolutionnaire, plutôt cette passion feinte qu’on trouvait chez un politicien quand il vous vendait telle ou telle réforme sociale, et pourrait tout à fait faire exactement une réforme inverse. C’était ça qu’il ressentait chez Aldaron, le sentiment qu’il était un superbe acteur, mais qu’il n’adhérait pas plus que ça à la cause de la Scoia’tael.

Ils n’eurent pas le temps d’en dire plus que Louane revint, en compagnie d’un jeune neko serviable, qui rougissait benoîtement en compagnie de Louane, et leur remit des vivres, et leur équipement. Cahir le remercia d’un bref hochement de la tête, tout en récupérant son équipement, puis sourit devant la remarque de Louane.

« Tous les nekos ne te rendent pas allergiques, c’est un signe de progrès. »

Louane évoqua alors Flotsam, et Cahir fronça les sourcils, avant de se rappeler de cette histoire.

*Mais bien sûr! Diantre, comment ai-je pu l’oublier ?!*

Louane et Cahir s’étaient rencontrés à Flotsam, une petite ville marchande située dans les profondeurs d’une forêt, le long d’un cour d’eau menant à Nexus, et avaient eu des ennuis avec le gouverneur local, un individu corrompu et raciste qui avait mis la tête de l’elfe à prix.

« Hum... Vous étiez à Flotsam ?
 -  Louane et moi avons un talent indéfectible pour nous mettre dans l’embarras. »

Iorveth grimaça, tout en se mettant à marcher, rejoignant ainsi la partie sud du camp, et un elfe situé là tira sur un levier, abaissant un portail fait de pointes de bois, et abaissant une plateforme en bois qui se posa au-dessus d’une mare, conduisant à un marécage brumeux. Il ne dit rien pendant quelques secondes, écoutant autour de lui, usant de ses grandes oreilles pointues, jusqu’à se convaincre qu’il n’y avait aucun monstre dans les parages, et avança le long de vieilles plateformes en bois surplombant un marais putride et profond. Le bois craquait sous leurs bottes, et l’elfe finit par leur répondre.

« J’étais à Flotsam pour défendre un camp d’elfes qui se trouvait là, leur apporter des vivres et des armes contre les créatures de la forêt. Le gouverneur en place accusait les elfes d’être responsables de meurtres et de vols dans la communauté, crimes qu’il avait lui-même commis...
 -  Ce type était une ordure, confirma Cahir.
 -  Ce qui n’est pas très surprenant de la part de d’hoines. Le gouverneur a fini par attaquer le camp, capturant les elfes et les nekos, pour les mettre dans un bateau esclavagiste, afin de les vendre. »

Cahir et Louane le savaient, car ils avaient eux-mêmes été dupés par le gouverneur. Les choses ne s’étaient pas très bien passées, car c’était là qu’ils avaient été séparés, quand le gouverneur avait découvert que Cahir était un Ashnardien. Il leur avait tendu un piège, et Cahir s’était retrouvé dans un chariot, en partance pour un fort heldanien, Drakenborg. L’Heldanie était un royaume allié et proche de Nexus, et Drakenborg était l’un de leurs plus redoutables forts.

« J’ai tué ce gouverneur, et j’ai libéré les esclaves. La situation a dégénéré à Flotsam. J’aurais voulu empêcher ça, mais on ne peut pas lutter contre la nature humaine.
 -  Ce n’est pas comme si voir des humains mourir vous dérangeait particulièrement...
 -  Les d’hoines m’ont torturé à Drakenborg, sans aucun autre motif que le plaisir de torturer des oreilles pointues. J’y ai perdu un œil, ainsi que tous mes amis. J’ai difficilement réussi à m’échapper en utilisant les égouts de la prison, et je me suis retrouvé à Nexus. C’est là que j’ai rencontré mes pires ennemis, une compagnie qui me traque toujours, et qui doit probablement se trouver dans cette forêt... »

Iorveth se tut pendant quelques secondes, regardant autour de lui, avant de lâcher leur nom :

« Les Stries bleues. »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 13 septembre 2016, 12:52:18
Louane n'avait rien entendu de la mise en garde d'Aldaron à l'intention de Cahir et c'était bien mieux ainsi. Déjà qu'elle n'aimait pas trop ce seigneur elfique, elle aurait sans doute eut du mal à ne pas lui sauter à la gorge. C'est donc avec toute l'innocence qui la caractérisait qu'elle revint auprès de l'apatride et de l'elfe borgne, Iorveth. D'ailleurs, son nom lui disait quelque chose et au bout d'un moment, elle se souvint de Flotsam, du contrat et de tout le reste. Il ne pouvait pas s'agir d'un autre que lui. L'elfe parut un peu surpris qu'ils se soient retrouvés dans cette ville et Cahir répliqua que lui et Louane avait un donc pour se retrouver dans les ennuis. La kitsune se mordit la lèvre inférieure pour ne pas rire. Il n'avait pas tort là-dessus ! A chaque fois ils se retrouvaient embarqués dans des histoires encensées !

Iorveth les entraîna jusqu'à la lourde porte du campement, puis ils s'éloignèrent avec prudence. Aussitôt sortie, la jeune femme se sentit beaucoup mieux. Ce n'était pas elle qu'on fixait d'un œil mauvais et assassin, mais c'était tout comme. Pendant qu'ils avançaient, Iorveth leur expliqua finalement pourquoi sa tête était mise à prix. Louane resta silencieuse, regardant droit devant elle, mais son visage indiquait clairement qu'elle était mal à l'aise. Plus elle restait au contact de ces elfes et terranides, plus elle entendait du mal sur les humains. Tous ici avaient soufferts à cause d'eux. Kâal par exemple, lui avait expliqué que des humains étaient venus détruire son village et qu'ils avaient tués tout le monde, sauf les plus beaux et jeunes terranides pour en faire des esclave. Il avait ainsi vu ses parents mourir sous ses yeux.

Louane savait que tous les humains n'étaient pas comme ça, mais toutes ces histoires lui donnait mal au cœur. Elle semblait elle-même un peu trop vite oublier ce qu'elle avait subit de leur part et Aldaron s'était empressé de le lui rappeler. Non ! Elle ne devait pas tomber dans ce piège. Haïr les humains ne lui apporteraient que des ennuis. De plus, les elfes et les terranides avaient leurs lots d'horreurs eux aussi ! Tout à coup, la kitsune entendit un nom familier et elle releva la tête, regardant l'elfe qui regardait avec attention autour de lui.

- Les Stries bleues ? Répéta t-elle. J'ai entendu parler d'eux... des vétérans de l'armée nexusienne missionnés par la Reine elle-même ou par le Conseil qui tente de profiter de la jeunesse de celle-ci pour s'accaparer le plus d'autorité possible. Allez savoir.

Louane fouilla encore un peu sa mémoire, l'air pensive, puis ajouta :

- Je me souviens d'avoir vu passer un groupe comme celui-là en ville, quelques temps après avoir quitté l'orphelinat. Ils avaient fier allure. Je ne savais pas qu'ils chassaient les Scoia'tael...

… et son peuple entre autre. Elle avait parlé à voix basse, au cas ou les Stries bleues soient effectivement dans les parages. Si jamais ils tombaient sur eux, ils étaient dans de beaux draps. Entre un elfe recherché, une terranide et un ashnardien... autant dire qu'ils ne passeraient pas inaperçus et faisaient une prise alléchante. Bon, mieux valait ne pas y penser et continuer à avancer.

Néanmoins elle restait proche de Cahir, glissant finalement sa main dans la sienne pour sentir le contact rassurant de sa peau. Ils marchèrent un bon moment, jusqu'à ce que la kitsune ne s'immobilise soudainement, retenant l'apatride  par la main pour ne pas qu'il s'avance d'avantage. L'air soucieuse, elle sembla renifler l'air un instant, puis se tourna vers Iorveth.

- De la fumée, celui d'un feu de camp je crois, à deux kilomètres environs... est-ce qu'on doit contourner ?

Cela semblait logique, mais elle préférait suivre les indications d'un professionnel. Est-ce qu'elle pensait toujours à fuir ? Elle n'en savait trop rien. Ce qu'elle savait en revanche, c'est qu'elle ne voulait plus s'éloigner de Cahir. Pas questions qu'ils soient une fois de plus séparés, elle avait besoin de lui. C'est vrai qu'elle avait su se débrouiller seule pendant un temps, mais elle n'avait pu s'empêcher de penser à lui tout le temps...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le mardi 13 septembre 2016, 18:22:47
Cahir ne savait pas grand-chose sur ces Stries bleues, mais Iorveth, visiblement, en savait bien plus sur eux, et, devant les informations de Louane, fit quelques commentaires, tout en avançant toujours tranquillement, mais avec un calme incroyable, parvenant à merveille à étouffer ses pas.

« Les Stries sont dirigées par Vernon Roche. Cet homme s’est fait une bonne réputation auprès du Lion de Nexus en chassant les Écureuils. Depuis des années, notre organisation bénéficie du soutien financier et militaire d’Ashnard. Ce n’est pas quelque chose que j’apprécie particulièrement, mais, pour survivre, nous avons besoin d’armes, et l’époque où les seigneurs elfiques et les barons nains nous aidaient sans trop rechigner est révolu. Nexus ne voit dans notre groupe qu’une bande de tueurs assoiffés de sang et de terroristes, et nos meneurs ont dû accepter des aides étrangères, ce qui a fourni à des gens comme Roche un excellent prétexte pour nous éliminer. Le Diable est dans la peau de cet homme. Il s’est déjà fait attaquer à de nombreuses reprises, et percé le corps par des flèches havekar, mais rien ne semble devoir l’abattre. »

Les flèches havekar étaient des spécialités elfiques, désignant des flèches aux pointes spéciales, qui s’ouvraient quand elles pénétraient dans leur cible, aggravant la plaie, et rendant leur extraction plus difficile. Roche avait pendu de nombreux Écureuils aux arbres, et sa réputation avait ainsi remonté jusqu’à la capitale.

« Vernon Roche est devenu un agent secret pour le compte de Nexus, mais il n’obéit pas pour la nouvelle Reine. Les Stries bleues sont un commando nexusien qui tire sa légitimité de Vernon Roche seul, et lui tire sa légitimité du père d’Elena. Roche a servi contre les différents ennemis de la Couronne, menant des assassinats contre des barons indisciplinés, incendiant des manoirs, contrecarrant et déjouant des complots, ou traquant les espions ashnardiens... Les Stries bleues ont été formées par lui, mais sa cible privilégiée reste la Scoia’tael. »

Ce n’était pas sans motif légitime, car la Scoia’tael était le principal allié des espions ashnardiens, vu leurs connaissances très poussées des forêts, et des réseaux souterrains, permettant ainsi de rejoindre Nexus par les égouts. Vernon avait toujours soupçonné que les parents d’Elena n’étaient pas morts de manière naturelle, que le cyclone à l’origine de la destruction du yacht était d’origine magique, et suspectait probablement les Ashnardiens. Non, Cahir ne voyait pas Elena Ivory, dont on vantait la douceur et le sens de la justice, recourir à un individu pratiquant le meurtre et la torture, car il contrevenait aux principes déontologiques de la Couronne.

L’apatride, qui écoutait silencieusement, choisit ce moment pour intervenir :

« J’ai peine à croire que le Lion de Nexus puisse accepter ainsi les méthodes d’un assassin... »

Iorveth éructa alors, comme pour signaler son mépris.

« Nexusiens, Ashnardiens... Bah ! Ce ne sont que des dh’oines, capables des pires fourberies, encore plus venant des politiques ! Peu importe ce que dit un Roi, il pensera toujours l’inverse ! J’ai affronté Roche à plusieurs reprises, et je sais que c’est un charognard. »

Cahir ne dit rien de plus, et sursauta légèrement en sentant la main de Louane se glisser dans le creux de la sienne, et lui fit un léger sourire, comme pour la rassurer. Leurs retrouvailles prenaient vraiment un tour inattendu, a fortiori maintenant que Cahir savait que des assassins d’élite les traquaient. En chemin le long des marais, Cahir vit une petite île sur la gauche, abritant son lot de monstres, à savoir de repoussants bloedzuigers (http://img110.xooimage.com/files/0/c/9/bloedzuiger-4924072.jpg). Il ressemblait à d’improbables mollusques bleuâtres, qui avançaient en se tenant sur leurs pattes, et en se laissant tomber en avant, capables aussi de nager dans l’eau. Ils se battaient en lâchant, depuis leurs trompes, des jets d’acide, se repérant exclusivement à l’odeur, puisqu’ils n’avaient pas de yeux ou d’oreilles.

Fort heureusement, ils étaient un peu trop éloignés pour les croiser, et parvinrent finalement à sortir des marais, s’enfonçant dans la forêt, jusqu’à voir un feu-de-camp. Iorveth fronça immédiatement les sourcils, tandis que Louane, grâce à son flair, avait pu renifler le feu. Iorveth, lui, avait entendu le crépitement des flammes avec ses hautes oreilles. Cahir, lui, se contenta de regarder autour de lui, ses sens le prenant en défaut.

« Ne faites pas de bruits... »

Iorveth entendait le crépitement, mais aucun bruit, ce qui était étrange. Ils eurent finalement leur réponse en rejoignant le feu, à l’ombre d’un arbre, une forte odeur de mort les accueillant.

Plusieurs cadavres gisaient sur le sol, de simples voyageurs. On les avait égorgés, avant de les voler, laissant un chariot à l’abandon à côté, des valises renversées.

« Des bandits... »

Iorveth grimaça à nouveau.

« Cette forêt est loin d’être aussi paisible qu’elle devrait l’être. »

Il se pencha vers les corps, les observant pendant quelques secondes.

« Ils ont commencé à se décomposer. Mais ces bandits sont peut-être proches...
 -  Alors, il faudra être vigilants. »
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 12 septembre 2017, 16:11:01
Tout en progressant aux côtés des deux hommes, Louane restait attentive non seulement aux bruits environnants, aux odeurs qui les entouraient, mais prenait aussi garde de ne pas rater une miette de ce que racontait Iorveth à propos de ces Stries Bleues et en particulier de leur chef, un certain Vernon Roche. Un Nom que la kitsune était certaine d'avoir déjà entendue quelque part sans pour autant parvenir à savoir où et quand exactement.
Ce qui était certain, c'est que l'homme en question n'était pas un enfant de cœur. Apparemment, mieux valait éviter ce type comme la peste, surtout lorsqu'on faisait partie de la Scoia’tael. 
 
Louane avait beau retourner toutes les informations récoltées au cours de ses voyages depuis ces derniers mois ou même ces dernières années, mais elle ne parvenait toujours pas à savoir où était sa place. Auprès de Cahir, certes, elle en était convaincue. Mais pour quel camp devait-elle se battre ? Aucun ? Tous à la fois ? Elle était une Terranide, mais n'avait jamais grandi parmi eux, elle ne parvenait pas encore à s'attacher à ces gens. Alors pour l'heure, elle suivait le seul chemin qui lui tenait à cœur, le seul chemin en qui elle avait une confiance aveugle, peu importe où elle le mène, celui que traçait Cahir. Depuis le premier jour de leur rencontre, elle avait toujours su qu'elle serait à jamais liée à lui d'une quelconque manière.
 
Au bout d'un moment, la kitsune sentit l'odeur d'un feu de camp, au moment même où Iorveth lui-même entendit le craquement des restes de bois et de charbon qui se faisaient dévorer par les petites flammes mourantes. La jeune femme s'immobilisa, tous ses sens en alerte, mais n'entendit personne. Curieux... peut-être le campement venait-il d'être abandonné. Pour s'en assurer, les trois individus s'approchèrent en silence, jusqu'à se rendre compte que le campement n'avait été laissé à l'abandon, mais que ses occupants avait été sauvagement massacrés. Louane tira une grimace, observant les indices présents sur cette scène de crime et pensa tout bas ce que Cahir annonça tout haut : des bandits. Les lieux n'étaient pas très sûrs, ils allaient en effet devoir se montrer prudents. Entre les monstres et les bandits, il y avait de fortes chances pour qu'ils aient à se battre avant d'atteindre la Cité. Louane n'avait pas spécialement peur, mais elle ne pouvait s'empêcher de souhaiter se trouver à mille lieux d'ici avec l'apatride, enfin seuls et en paix. Mais à chaque fois, les ennuis les rattrapaient. Leur destin n'était visiblement pas limité à copuler de mille façons différentes. Bien dommage.
 
Elle s'éloigna de quelques pas, puis s'accroupit, fixant avec attention les traces approximatives qu'elle décelait sur le sol. Ce n'était pas très net. Ces traces dataient certainement de plusieurs jours et le mauvais temps avait fait son œuvre. Elle ne pourrait rien en tirer. Louane se redressa, inspira, puis expira longuement.
 
- On ne devrait pas traîner ici en tous cas. On ferait mieux de continuer notre chemin, j'ai un mauvais pressentiment.
 
Il n'y avait pas que les cadavres qui ne sentaient pas bon. Ce voyage, cette mission... tout sentait mauvais à vrai dire. Elle et Cahir auraient pu tenter de se débarrasser de Iorveth pour ensuite s'échapper. Mais c'était un peu risqué, même s'ils en étaient capable.
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le lundi 18 septembre 2017, 01:03:11
Sans leur guide, Cahir ne leur donnait pas beaucoup de chance. Nexus était connue pour ses profondes et ancestrales forêts, des forêts vastes et magiques, où il était aisé de se perdre, mais aussi de tomber sur des monstres, sur des brigands, ou d’errer comme une âme en peine pendant des jours. C’est ce qui en faisait un véritable bonheur pour les espions et les criminels cherchant à éviter la garde… À condition de connaître la forêt. Alors, Cahir ne se voyait pas encore fausser compagnie à leur guide. De plus, si Iorveth tenait sa parole, et les ramenait à Nexus, ils auraient peut-être ensuite l’occasion de fuir. La Scoia’tael voulait que Cahir et Louane participent au braquage de la Banque Vivaldi… Ce à quoi Cahir n’était, en réalité, pas plus motivé que ça. Tout ça ressemblait fort à un piège, un traquenard destiné à faire d’eux les dindons d’une farce sinistre.

*La banque Vivaldi est une puissante banque naine, présente dans beaucoup de pays… Et l’établissement de Nexus est l’un de leurs plus importants… Je n’ai pas envie de devenir leurs ennemis juste pour satisfaire les lubies de quelques extrémistes.*

Mais que pouvait-il faire d’autre ? La situation était en réalité bien compliquée, et très tendue. Pour l’heure, il était bien obligé de suivre Iorveth, mais, dès son retour à Nexus, il espérait bien partir… Et, cette fois-ci, il ne ferait pas la même erreur qu’à Flotsam. Cette fois, Cahir partirait en compagnie de Louane. Peu importe ce qui lui tomberait dessus, il ne se voyait pas le faire sans Louane. Ce qu’il ressentait envers elle ne cessait de grandir. Qui aurait cru que les choses puissent se dérouler ainsi ?

*Moi avec une Terranide… Non, personne ne l’aurait cru, en réalité…*

Comme quoi, la vie pouvait révéler bien des surprises ! En tout cas, le duo était entraîné dans une sacrée histoire, et Louane, s’improvisant voix de la sagesse, suggéra de continuer leur chemin.

« Oui… Les traces de pas des bandits sont encore fraîches, ils risquent de repasser par là. »

Dans l’idéal, mieux valait éviter un combat. Tôt ou tard, une patrouille royale passerait par là, verrait les cadavres, et mènerait ses investigations. Iorveth dut en arriver à la même réflexion, et quitta le sentier, filant à travers la forêt, longeant les arbres, et enjambant des buissons. Cahir, après quelques secondes, s’élança derrière lui. La forêt était vaste, et le vent sifflait et bruissait contre les feuilles, faisant doucement ployer les arbres.

Aucune trace des bandits, en tout cas, tandis qu’ils avançaient à travers la campagne, la forêt s’ouvrant parfois sur des prairies et de petites vallées fleuries.

« Dans combien de temps rejoindrons-nous Nexus ? s’enquit Cahir.
 -  Vous êtes pressé, d’hoine ? »

Cahir ne releva pas l’insulte. Iorveth n’avait pas sa langue dans sa poche, et il lui semblait inutile de s’énerver en vain.

« Curieux, plutôt.
 -  Il y a plusieurs jours de marche, rétorqua calmement l’elfe. Nous ferons des haltes dans des grottes. Mieux vaut éviter les auberges. »

La tête d’Iorveth étant mise à prix, c’était un choix logique. En tout cas, la traversée était relativement paisible. Il n’y avait pas non plus des monstres à tous les arbres, et Iorveth n’était pas un elfe pour rien. Aussi désagréable soit-il, il était doué, suffisamment pour pouvoir repérer les traces de monstres, ou entendre les hurlements de certains animaux grâce à ses oreilles, et ainsi éviter de tomber sur des ours ou sur des wyverns.

Tout en marchant, Iorveth, quand il sentit qu’ils étaient dans une zone sûre, se retourna vers Louane.

« Je suis curieux. Qu’espérez-vous trouver à Nexus, exactement ? Vous savez comme moi combien les Nexusiens considèrent les vôtres comme des esclaves. Alors… Pourquoi vouloir y retourner ? Je sais très bien que vous n’avez aucune envie d’attaquer la Banque Vivaldi. »

Iorveth n’était après tout pas totalement idiot…
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Louane Fox le mardi 19 septembre 2017, 09:47:00
Des elfes, des terranides, des nains. Des peuples oppressés et violentés pendant trop longtemps  et qui, aujourd'hui, décidaient de s'allier contre les humains afin de reprendre leur terre à l'une des plus puissantes Cité de Terra. Louane avait bien comprit la manière dont étaient traitées toutes ces races étrangères à l'humanité sous prétexte qu'ils étaient différents. De par leur physique, leur religion ou encore leurs traditions. C'était injuste. La kitsune avait vu tout cela de ses propres yeux, elle avait vécu toutes ces humiliations et elle s'était jurée de libérer les siens de l'esclavage. Oui, elle se souvenait très bien. Elle se répétait qu'elle ferait payer les humains pour ça, à chaque fois que l'un d'eux la frappait, la tripotait, tuait un de ses amis. Ou encore la fois où un esclavagiste avait réussi à l'attraper et l'avait violée dans une cellule glaciale avant qu'elle ne parvienne à s'échapper. Alors... pourquoi ne parvenait-elle toujours pas à tenir ces paroles ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à haïr profondément les humains comme tous les Scoia’taels ?
 
La réponse se tenait sous son nez. Sa réponse venait d'emboiter le pas à Iorveth afin de quitter le campement suspect transformé en cimetière. Cahir. Cahir était humain. Et il portait en lui les nombreuses qualités dont étaient faits la plupart des humains. A ses yeux, même si ce n'était peut-être pas le cas en vérité, il était la représentation la plus rassurante de l'être humain, de ce qu'il pouvait offrir de mieux. Cahir était humain... et elle l'aimait d'un amour aveugle et démesuré depuis le premier jour.  
Voilà pourquoi la kitsune ne pouvait se résoudre à devenir une rebelle extrémiste comme les Scoia’taels. Ceux-là détestaient trop les humains pour qu'elle ne leur fasse confiance. Et leur façon de faire et bien... elle n'était pas certaine d'être d'accord avec tous ça.  
 
Louane avait suivit les deux hommes de près, fermant la marche, ses sens toujours aux aguets. Malgré la patience et politesse dont faisait preuve l'apatride envers leur guide, celui-ci ne pouvait s'empêcher de se montrer irrévérencieux et irrespectueux. Ce qui avait le don d'irrité la kistune au plus haut point. Finalement, il fut décidé qu'ils disposeraient leur campement dans des grottes et ne prendraient pas le risque de s'offrir une auberge. Logique bien sûr, même si Louane aurait apprécié le confort d'un bon lit chaud.  
 
Alors qu'ils évoluaient d'un bon pas dans la forêt, l'elfe se tourna subitement vers elle, en se demandant pourquoi ils désiraient retourner à Nexus. C'est vrai qu'il était difficile de croire qu'ils veuillent vraiment attaquer la banque Vivaldi et les détrousser. Louane ne chercha pas à le nier, bien au contraire.
 
- Oh, ça alors, vous avez deviné ça tout seul ?
 
Son ton était volontairement hautain et sarcastique. Elle ne détestait pas personnellement Iorveth, même si son comportement envers Cahir l'agaçait. Mais bon, après tout, il obéissait à Aldaron et cela suffisait pour qu'elle ne lui fasse pas confiance. Finalement, elle ajouta :
 
- Au cas où vous ne l'auriez pas bien compris, nous n'avons pas vraiment le choix. Si je refuse, Aldaron et les vôtres se feront une joie de tuer Cahir. Je n'ai pas envie d'aller voler cette clé, je n'ai pas envie d'attaquer une banque, je n'ai pas non plus envie de revenir dans cette ville où, effectivement, les terranides sont maltraités. Mais c'est là-bas que je suis née et que j'ai grandit après tout.  
 
Elle accéléra le pas pour couper la route à l'elfe et le forcer à s'arrêter une seconde, lui faisant face et plongeant son regard furibond dans le sien.  
 
- Vous voulez connaître la véritable raison pour laquelle, moi, je vais à Nexus ?  
 
Elle approcha son visage de celui de l'elfe encore d'avantage, son nez touchant presque le sien, puis elle lâcha d'un ton sec :
 
- Alors vous n'avez qu'à le deviner. Vous avez l'air doué pour ça.  
 
Sur ce, elle tourna les talons et s'éloigna, continuant la route d'un pas assuré. Vraiment, elle détestait devoir agir contre son gré et être manipulée comme le faisait Aldaron et toute sa clique. Ça la rendait malade ! Evidemment qu'elle n'allait pas à Nexus pour la banque Vivaldi. Elle y allait parce que sa mère était retenue prisonnière là-bas, quelque part. Et si ce n'était pas le cas, il devait bien y avoir une personne capable de lui donner des informations précieuses à son sujet. C'était tout ce qui l'importait. La seule chose qui lui la faisait hésiter, c'était de devoir entraîner Cahir dans cette histoire...
Titre: Re : Retrouvailles [Cahir]
Posté par: Cahir le dimanche 24 septembre 2017, 22:53:20
« Nous en aurions dit comme elle, Nexus serait toujours elfique » commenta sobrement Iorveth après le coup d’éclat de Louane.

Ça... Cahir ne pouvait que reconnaître que Louane avait un sacré tempérament. Une Terranide comme elle, ça ne courait pas les rues ! Les Terranides étaient connus pour leur soumission, leur propension naturelle à l’obéissance, mais Louane... Louane était différente, très éloignée de ces clichés ambulants. C’était ça qui lui plaisait chez lui. Cahir n’était pas encore très au point sur les sentiments qu’il éprouvait à l’égard de cette femme avant de la revoir, mais, maintenant... C’était un amour impossible, et, sous bien des aspects, pathétiques. Celui d’un apatride honni de tous et d’une kitsune qui refusait d’accepter son sort.

*C’est notre dénominateur commun... Le monde veut qu’elle se soumette, le monde veut que je meure, et, pourtant, nous sommes toujours debout...*

Indéniablement, il y avait une leçon à tirer de tout ça. Cahir ne répondit pas à Iorveth, et reprit sa marche. Louane était en tête, très fière, et l’apatride la rattrapa rapidement. Ses mains se posèrent sur ses épaules, et il approcha sa bouche de son oreille, déposant un bref baiser dessus, avant de sourire :

« Pendant un instant, Louane, j’ai cru voir une Ashnardienne en action... »

C’était un délicieux compliment. Il lui sourit encore plus affectueusement, et Iorveth, agacé, se mit à grogner :

« Vous croyez que ça nous enchante d’attaquer les nôtres ? Mais la Banque Vivaldi a cessé depuis longtemps de représenter les intérêts des nains.
 -  Ce n’est pas ma vision des choses, mais c’est sans importance. »

En réalité, Cahir comptait bien fausser compagnie à Iorveth dès leur approche de Nexus, et quitter la région avec Louane. Il voyait mal la kitsune vouloir conserver son métier de serveuse dans une auberge où les gens devaient régulièrement lui cracher dessus. Fuir vers de meilleures terres était la seule option valable. Ainsi, ils échapperaient à la Scoia’tael, mais aussi aux Nexusiens. Pour le reste... Eh bien, Cahir savait que la Banque avait à cœur la protection des communautés naines, mais, comme elle était riche, il soupçonnait que ça suffisait à en faire, par principe, un ennemi de la Scoia’tael.

Le trio continuait à s’avancer dans la nature, Cahir et Louane proches, et, assez rapidement, Iorveth reprit les devants. C’était lui, après tout, le guide. Le groupe se rapprochait d’un amoncellement rocheux, et Iorveth s’arrêta alors.

« Nous ne sommes pas seuls... »

Cahir s’arrêta également, portant la main à son fourreau, et sentit le sol trembler, vibrant dangereusement. Il se retourna alors vers Louane, en comprenant soudain ce qui se passait :

« Louane, attention ! »

Le sol s’ouvrit brusquement juste devant Louane, et une énorme masse marron avec de multiples pattes en émergea, se dressant fièrement vers le ciel. Un scolopendromorphe (http://img110.xooimage.com/files/c/d/7/blood-and-wine-sc...romorphe-53155d2.jpg) émergea alors, accompagné d’autres mille-pattes géants, et cracha vers Louane un jet d’acide... Cahir avait déjà brandi son épée, et se précipita vers la bête, mais un autre monstre jaillit à côté de lui, le déstabilisant en le jetant à terre.

Finalement, les choses allaient se compliquer sensiblement...