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La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

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La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

lundi 13 août 2012, 18:53:26

Une journée chaude. Peut-être. Nô ne peut pas sentir la chaleur que procure ce ciel sans nuage alors la définition même de "chaleur" est relative. Pourtant, à voir toutes les personnes défilant ici et leurs tenues plus qu’allégée, il était impossible de prétendre le contraire. Certes, le Papillon pourpre n’était que légèrement plus habillée que la moyenne des gens se trouvant ici. Et alors ? Au moins elle attirerait moins l’œil pour le coup. Sa tenue habituelle n’est certes pas des plus longues dans la façon dont elle le porte, mais là elle est moins le centre d’attention que d’accoutumée. Rien de spécial à faire aujourd’hui, à part prendre divers renseignement sur les diverses annexes du coin. Direction, le salon de coiffure le plus proche de la partie calme de Seikusu.

Entrant dans la pièce parfaitement climatisée, chose que la vampire ne pouvais sentir, on pouvais voir qu’il n’y avait pas grand monde. Soit personne ne voulais sortir par cette chaleur, soit ils étaient tous derrière dans la partie "Soin du corps", comportant massage divers, manucures et salle de rendez-vous pour de la diététique. L’entreprise Papillon est suffisamment riche pour s’étendre et user d’un peu de luxe, la preuve. Des dalles en marbre chauffant pour l’hiver, un comptoir et des éviers tous faits en bois d’ébène laqué, des lustres aux styles français. Pour les machines et les produits ? Ho rien que de la qualité à ne pas démentir sortant de ses usines. LE tout dans une ambiance légèrement gothique en noir, violacée avec un peu de blanc et tout est parfait, en plus de professionnels et professionnelles triés sur le volet. D’ailleurs, la gérante arriva après avoir limé les ongles d’une cliente :


- Bienvenue à vous Nô-hime. C’est un honneur que de vous voir par ici

- Trêve de politesse. Je vois que tout est toujours aussi bien entretenu ici

Nô n’est pas du genre à faire ce genre de banalité. Pour le moment, elle se contentait d’admirer les personnes ici. Elle avait bien envie de reprendre la main pou une fois. Allez, la prochaine personne serait sous ses mains expertes. Qui va gagner le gros lot en se faisant bichonner par Lady Nô ?
« Modifié: samedi 22 septembre 2012, 21:46:57 par Nô »

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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 1 samedi 25 août 2012, 22:39:56

Même juillet au Japon est très chaud et sec. Rares sont les orages en ce moment. Le temps n’en reste pas moins lourd, l’air chaud rabattu par les vents nombreux et désagréables. Seikusu faisait même cuvette par cette chaleur. Les sous-bois et le parc était vide de monde, tellement la chaleur était insupportable.

Aujourd’hui, même Quetz, qui d’habitude ne craint ni le chaud ni le froid, suffoque de respirer cet air brûlant. Personne dans les rues, tout le monde s’était rué dans le centre commercial. Il était hors de question pour la rouquine d’aller là-bas, aillant une sainte horreur de la foule, encore plus quand celle-ci était compressée dans un petit espace. Quoique, le centre commercial n’était pas si petit que cela. Bref.

C’est seule que l’émeraude divine, sous les traits d’une belle femme à la longue crinière de feu, erre le long des rues, ornées de boutiques. Elle s’arrêta, stoppant net sa marche, devant une enseigne de soins esthétiques : coiffure, massage, et plein d’autres choses aussi. Une idée traversa l’esprit de la divinité. Une nouvelle Quetz était en train de naître, laissant la dépressive de côté, pour laisser la place à celle qui souhaitait remonter son culte pour protéger de nouveaux les siens. Et quoi de mieux pour se lancer qu’une nouvelle tête ? En plus de cela, elle pourrait profiter de l’air frais du salon, apparemment climatisé.

Ouvrant doucement la porte, ses yeux brillèrent devant la beauté du salon. Même si le gothique n’était pas ce qu’elle aimait le plus, elle trouvait que l’ambiance collait parfaitement. Mais bizarrement, il y avait aucun client…Soit. Elle s’avança lentement, un peu impressionnée. Était-elle dans un salon de luxe au vue du marbre au sol ?


- Bonjour, ça serait pour une coupe, s’il-vous-plaît.

L’air climatisé lui rafraichissait le visage, et l’esprit aussi. Une nouvelle coupe, une nouvelle tête, une nouvelle Quetzalcóatl…
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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 2 samedi 22 septembre 2012, 12:37:59

Il ne fallut pas attendre bien longtemps pour quelqu’un se pointe devant le magasin. La chaîne d’institut de beauté de l’Entreprise Papillon étaient équitablement répartie en Seikusu et tout le japon, bien moins dans les autres contrées du globe. Il faut dire qu’en même temps, Nô est une pure japonaise ayant toujours vécue au japon et étant toujours entourée des gens de ce beau pays. Bref, ce salon de coiffure n’était pas le plus grand mais il suffisait pour bien des gens, à prix raisonnable. Certains pourraient trouver ça cher, mais à voir la qualité à ne pas contester des produit et du matériel utilisé plus la formation suivie des gens y travaillant, ça en vaux largement la peine.

Et c’est… Une magnifique demoiselle à la chevelure flamboyante qui finit par entrer dans le salon de coiffure. Sur le coup, Nô haussa un sourcil, légèrement sceptique quant à la présence de cette demoiselle.  Une aussi belle créature pouvait avoir besoin ici de quel genre de soin ? Sa voute capillaire semblait sans défauts, sa peau parfaitement intact quoi que légèrement brillante de sueur, des ongles impeccable,…  Sauf s’il y avait des parties plus endommagées et non-visible, ce qui resterait relativement surprenant, elle n’avait pas de raison de venir dans ce genre d’endroit. Donc pourquoi ? Bref, la rouquine entra les yeux brillant en remarquant le décors du salon, du moins à ce que supposa la femme du Roi démon, et demanda une coupe après un très court échange de politesse. Nô se décolla de là où elle était et s’approcha :


- Bonjour à vous. *elle observe la chevelure de la cliente* Je présume que vous n’avez pas pris le soin de vous lavez la tête avant de venir. Ne vous inquiétez pas pour ça, vous avez bien fait.

Puis l’Empoisonneuse avança vers les lavabos, le pas lent mais assurément féminin. L’air se faisait plus doux qu’à l’entrée car les climatiseurs étaient surtout concentrés devant. Derrière c’était un air plus léger et moins fort qui circulait, et par conséquent beaucoup moins frais. La vampiresse ne pouvait sentir ce changement, tout comme elle ne pouvait sentir la chaleur à l’extérieur. En tant que mort-vivante, difficile de jauger un changement de degré même fort, à condition que ça ne pourrisse pas le corps dans lequel on est. Certains statuts étaient beaucoup moins préoccupant que d’autres, celui du Papillon pourpre faisant partie de ces derniers. Arrivées aux lavabos, Nô passa derrière et laissa le soin de sa cliente de s’installer là où elle voulait. Tâtant la chevelure qui serait malheureusement coupée, la miss prit le shampoing qu’elle pensait être le mieux et le posa :

- Vous désirez un type de coupe particulière ? N’hésitez pas à oser demdander avant que le ciseau ne vienne dans vos flammes

Gain de temps, gain d’énergie, gain de vie sous une once de poésie. Il vaudrait mieux prendre le plus de renseignement possibles pour ne pas commettre de bourdes. La demoiselle à la chevelure ornée de branches en profita pour passer une de ses mains fine dans cette cascade flamboyante, complètement sous le charme. Pendant un court instant, elle jalousa de ne pas avoir la même capillarité que celle juste devant elle… :

- Quelle dommage que de si beaux cheveux vont être coupés. C’est pour le travail ou une personne qui vous est chère ?

« Modifié: mercredi 31 octobre 2012, 10:22:09 par Nô »

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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 3 lundi 01 octobre 2012, 03:43:26

Finalement, ce salon dégageait autant de charme que l’hôte qui accueillait la déesse. Une magnifique asiatique s’était approchée du Serpent à Plumes d’un pas léger et gracieux. L’air climatisé soulevait partiellement la chevelure rousse de la déesse, rafraîchie enfin par cet air glacé. Écoutant les dires de la brune, la divinité se toucha instinctivement une mèche de cheveux, souriant doucement.

- Malheureusement, non. Je n’ai eu guère le temps de les laver.

Mais la coiffeuse rassura Quetz, indiquant que cela était mieux ainsi. Suivant la femme à la drôle de coiffure, agrémentée de vraies branches dans son chignon, la rouquine s’installa finalement sur un fauteuil. Relevant sa coiffure, sa nuque se colla sur le rebord du lavabo. Aucun cheveu ne se retrouvait en dehors du lavabo, prêts à être laver par les soins de la coiffeuse. Fermant doucement les yeux, son cuir chevelu massé par l’asiatique, Quetzalcóatl se laissait tendrement faire, soupirant longuement d’aise. Ce massage sur son crâne, même si au départ il s’agissait de laver ses cheveux roux, la déesse était en train de fondre dans son siège, calme, reposée même. La demoiselle à la peau aussi blanche que la divinité lui demanda quel genre de coupe souhaitait-elle. Au fond, elle ne savait pas vraiment, en fait.

- Oh, en réalité, je n’ai pas d’idée précise…Mh, peut-être une coupe en dégradé, tombant au maximum sur le haut des épaules par exemple. Vous en pensez quoi ?

Après tout, c’était elle l’experte et non le Serpent à Plumes. En tout cas, la coiffeuse possédait de véritables doigts de fée. Légers, agréables quand ils touchent, massent, lavent la crinière de feu de la jeune femme, qui se laisse totalement emportée par ce bien-être. Un léger frisson parcourut son échine, s’excusant auprès de la coiffeuse si cela l’avait fait peur, un peu. Celle-ci s’exprima sur la beauté des cheveux de Quetz. Il est vrai que sa longue chevelure rousse et ondulée était magnifique, mais que dirait l’asiatique si elle voyait les plumes vertes qui ornent le crâne de la divinité ?

- Oh, merci. Mais ils vont repousser ! D’ailleurs, si vous voulez les récupérer pour des perruques ou quoi, vous pouvez. Cela ne me gêne pas. Et à vrai dire, ce n’est ni pour du travail, ni pour une personne en particulier. Ce n’est que pour moi. J’ai besoin…D’une nouvelle tête !

Ses cheveux pouvaient servir à d’autres si cela était possible. Sinon, elle avait entendu parler que lors d’une catastrophe pétrolière, une marée noire, on avait utilisé des cheveux pour mieux récupérer le mazoute flottant. Alors bon, cela ne gênait en rien la divinité, si ça peut servir. Son envie de renouveau était là, bien présente en elle. Mais elle souhaitait aussi que cela transparaisse à l’extérieur. Depuis Vlad et Musica, l’espoir était revenu en elle, profondément ancré dans son âme. Elle se remettrait debout. Et couper ses cheveux sera, peut-être, un petit pas vers une longue route vers les fidèles ?
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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 4 mercredi 31 octobre 2012, 10:52:48

Une des paroles de sa cliente troubla Nô, ou du moins la surpris dans un certain sens. C’était bien rare d’entendre une personne proposer de prendre les chutes de cheveux pour en faire des perruques. Peu de gens aurait la présence d’esprit de proposer une telle chose. Enclenchant l’eau pour enfin commencer à vraiment travailler, Nô arrêta de lui masser le cuir chevelu pour tester la texture et la fragilité de es dernier pour commencer à shampouiner. Elle remit les mains dedans, relativement contentes d’être tombée sur une personne à la capillarité magnifique. Tout en bidouillant agréablement la tignasse de sa cliente, l’Empoisonneuse réfléchit à voix haute:

- L’idée du dégradé est pas mal. Laisser des cheveux sur les épaules pour rendre plus jeune…  Oui, je sais comment faire *elle laisse esquisser un sourire* Vous feriez presque jeune majeure comme cela mademoiselle

L’idée l’aurait presque rire si elle-même pouvait vieillir, ce qui n’est plus le cas. Depuis ce jour, à Honnô-ji. Ce jour où elle avait perdu son mari ainsi que tous les espoirs en lui. Ce même jour où il avait décidé de tout remettre dans les mains de possibles successeurs dans cette bataille pour l’unification totale du japon. Ce même jour où elle se laissa mourir pour revenir à la vie sans qu’elle ne sache encore pourquoi. Cette pensée la terrorise encore aujourd’hui, celle d’un jour savoir comment et pourquoi elle ne devait pas mourir. D’une seule vie, elle était passée à deux…

Bref, sortant de ses pensées, la vampiresse cessa de laver et malaxer cette tignasse de feu pour la rincer sobrement. Comme pour créer un paradoxe, l’eau se laissa glisser sur cette cascade flamboyante. Un nouveau sourire apparut sur la chef d’entreprise à l’image d’un incendie laissant couler la pluie brûlante de ses flammes à travers une forêt regagnant en vitalité. Une petite touche de poésie ne fais pas de mal par ces temps là :

- J’ai presque envie de dire qu’il serait inutile de les sécher. En tout cas, vous les entretenez très bien pour qu’ils soient autant en bonne santé. Je me demande ce que cela donnerais sur une japonaise comme moi

Ce n’était pas seulement pour parler, mais également un sentiment sincère. En attendant une quelconque réponse, elle prit un peigne adapté à l’épaisseur de sa chevelure et de quoi sécher le tout.

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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 5 vendredi 23 novembre 2012, 23:27:58

L’émeraude divine commençait doucement à sombrer dans les bras de Morphée. Il faut dire que la chaleur qui régnait dehors l’avait un peu assommé. Mais ce sont les doigts de la coiffeuse, massant, shampouinant la chevelure de la déesse, qui l’emportait toujours un peu plus vers le sommeil. Il faut dire que l’asiatique s’y prenait merveilleusement bien. Mais le fait de parler avec la demoiselle ramena Quetz à la vie réelle. Ah bon ? Le dégradé rajeunissait ? Quetz se mit à rire doucement, le cachant avec une main devant sa bouche. Si les personnes autour d’elle savaient qu’elle était immortelle…

- Oh, et bien, tant mieux, non ? Toute femme rêve de rester jeune pour toujours plaire aux hommes. Enfin, je crois !

Quetz ne prendrait jamais le plaisir de vieillir. D’un côté, c’était frustrant. De s’attacher à des personnes et de les voir disparaître avant soi, parce que vous, vous êtes immortel…Un fin sourire mélancolique se dessina sur les lèvres de la jeune femme, qui aussi amusée, se mit à penser à quoi elle pouvait ressembler avec quelques années en plus (des années humaines bien évidemment).

L’asiatique lui lava alors les cheveux. L’eau à bonne température, le Serpent à Plumes put sentir la mousse lentement s’écouler le long de sa crinière de feu, légèrement foncée par l’eau. Et la jeune femme sembla jalouser, non dans le mauvais sens, les flammes de la déesse. C’est vrai qu’elle possédait de magnifiques cheveux. Mais se retournant légèrement, et un peu surprise, avec néanmoins un sourire aux lèvres, Quetz s’adressa sincèrement à la gérante.


- Oh ! Mais je trouve que vous avez de magnifiques cheveux aussi ! Vous savez, il est dur de porter une chevelure rousse dans ce pays. Ou même dans d’autres. Les préjugés sont encore bien ancrés. Merci en tout cas.

Le roux. Couleur des enfants de Satan, des sorcières. Hommes et femmes pervertis par le mal et ses nombreux péchés. Et même si Quetz était une très jolie femme sous sa forme humaine, elle s’était déjà prise des remarques de par la couleur de ses cheveux. C’était terriblement de la part des humains de se comporter ainsi, vis-à-vis de leurs semblables. Juste pour une couleur de cheveux…

Le Serpent à Plumes en revint à ses cheveux, alors que la coiffeuse commençait à les peigner, doucement, sans forcer sur les possibles nœuds qui s’étaient faits.


- Vous savez, je ne fais rien de spécial pour ma chevelure. Juste les laver.

Pas d’après-shampoing, pas de crème, pas de coloration, rien de tout cela. Elle n’en avait pas besoin, elle était une déesse.
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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 6 mercredi 23 janvier 2013, 10:37:59

Il semblerait que la petite pointe de jalousie fut décelée dans ses paroles. Non pas que cela gêne le Papillon pourpre, ayant de toute façon aucune envie de cacher un pareil sentiment, au contraire même. Cela montre d’une certaine façon que l’on jalouse quelque chose de naturellement beau chez quelqu’un sous la forme d’un compliment. Ce n’est pas comme si elle reniflait d’excitation chacune de ces mèches flamboyante ou qu’elle allait lui couper tout ça pour s’approprier un pareil trésor volcanique. La cliente semblait être relativement tranquille et plutôt détendue vu qu’elle n’avait pas pris ça à mal. Et tant mieux, ça rendra la tâche plus facile. Toujours en parlant de cheveux, Nô fut complimentée sur les siens, ce qui ne l’étonna pas tant que ça. Flattée certes mais surpris non. Il faut dire qu’en même temps, non sans compter l’entretiens drastique qu’elle leurs accordent plus le style original qu’elle s’est accordé, que son immortalité aide beaucoup à conserver cet éclat noir et jeune.

Peignant délicatement ce trésor qui allait se faire réduire, tout en s’occupant à sa manière des nœuds avec ses ongles, la demoiselle à la crinière de feu répondit à sa question même si ce n’en était pas vraiment une. En tout cas, elle ne se négligeait pas. C’est certain. Après avoir lissé au peigne tout ça, tout robinet éteint et lavabo propre en apparence, l’Empoisonneuse rangea calmement tout ce qui lui avait servit, excepté ce qui devait être lavé pour une question d’hygiène et de santé qui allait dans un bac à coté. Le temps que la coiffure s’égoutte un peu, elle en profita également pour attraper une serviette et légèrement commander sa cliente du jour même si ce n’était pas vraiment un ordre :


- Attention, levez légèrement la tête. Nous allons passer cette fameuse coupe

Puis elle plaça la serviette habilement au cou de la miss. Passant sur le coté, c’était maintenant l’heure de la coupe. Nô ne tarda pas à se diriger vers le poste de coiffure avec miroir et tout le bazar nécessaire à rendre les gens plus beau, ou moins laids suivant les points de vue. Attendant que la divinité s’installe, la vampire avait vite fait de tout préparer même si cet empressement était à l’opposé de celui de lui couper sa chevelure de feu. Soupesant pour rien cette crinière, elle ne put s’empêcher de faire un nouveau commentaire :

- Avec ce que je vais vous faire, ce ne seront plus des flammes sur le point d’embraser votre dos, mais plutôt des braises ardente qui n’attendrons qu’à être ranimée par votre fougue que vous obtiendrez

Et elle commença à passer peigne, oui un autre que celui utilisé précédemment, et ciseaux pour couper petit à petit en prenant son temps, histoire de ne pas faire d’erreur.

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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 7 jeudi 23 mai 2013, 02:18:53

En réalité, l’émeraude divine avait une appréhension à avoir les cheveux plus courts. Quetzalcóatl a toujours eu l’habitude d’avoir les cheveux vraiment longs, que ce soit sous sa véritable forme divine, c’est-à-dire la jeune femme aux longues plumes vertes qui lui servent de chevelure, qu’aussi bien sous sa forme masculine à la peau mate aux mêmes longues plumes de quetzal. Mais sous son apparence humaine, cette crinière de feu avait toujours coulé dans son dos sans que cela ne la gêne. Cela ne la gêne toujours pas, mais elle souhaitait un changement. On avait dit adieu à cette divinité qui se rongeait le moral à coups de verres plein de téquila, minée de ne pas avoir su aider ses fidèles, disparus à cause de Conquistadors. La rouquine devait dire bonjour et bienvenue à une nouvelle Quetz, pleine d’espoir pour affronter ce que la vie lui réserve désormais, pleine d’espoir de regrouper des divinités oubliées pour remonter un panthéon digne de l’Olympe. Qu’importe si elle ne retrouve pas sa gloire d’autrefois, si l’âge d’or est définitivement fini. Ce qu’elle souhaite désormais, c’est avancer sans regarder loin derrière elle. Ce qu’elle souhaite, c’est changer, et tout ça passera dans l’immédiat, dans la coupe de cheveux qu’elle s’offre volontiers.

Assise au niveau des lavabos, déposant sa tête dans le creux, Quetz s’était parfaitement installée pour subir un doux shampouinage de la part de cette belle jeune femme aux cheveux de jais. C’était la première étape avant de se lancer dans la micro-disparition d’une partie de ses flammes. Et il faut dire que cette femme se débrouillait admirablement bien. La déesse se sentait partir dans les bras de Morphée quand elle lui massa le cuir chevelu, caresses mortelles qui peuvent vous plonger dans un profond sommeil. En lavant ses cheveux, par plusieurs fois, la coiffeuse demanda à la divinité si elle était vraiment sûre de couper une partie de sa si belle chevelure rousse. D’ailleurs, Quetz y avait décelé, dans ses paroles, une pointe de jalousie. Mais que la belle japonaise ne s’en fasse pas, elle possédait également de magnifiques cheveux noir corbeau, et qu’elle devait sûrement entretenir à merveille.

Ayant lavé, rincé et peigné la crinière de feu de l’immortelle afin d’en défaire les nœuds, la coiffeuse s’occupa d’égoutter les cheveux humides de la cliente, tout en passant la serviette autour de son cou. Un contact. Un seul. Écarquillant doucement les yeux de surprise, Quetzalcóatl observait avec attention celle qui allait lui offrir une nouvelle coupe. Ses doigts sur la peau de son cou étaient glacés. Réellement. L’image que la mésoaméricaine eût en tête, en comparaison, vu un blizzard de Sibérie…Serait-il possible que ce soit dû à la climatisation présente dans tout le salon ? Non, impossible. Pas aussi froid, et surtout après avoir bien pris soin de laver les cheveux de la déesse à l’eau un peu chaude. Quelque chose clochait. Mais ne sachant pas trop ce que cette jeune femme était, la seule chose que pouvait affirmer l’aztèque était que cette japonaise n’était pas humaine.

Pour ne pas attirer l’attention sur cette chose qu’elle avait découverte, l’émeraude divine se dirigea vers un siège avec, en face d’elle, le traditionnel grand miroir. Bien installée, elle regarda alors la jeune femme préparer tout son matériel nécessaire à la coupe. Se plaçant derrière la déesse, elle soupesa une dernière fois la chevelure rousse et humide de l’immortelle avant de passer un peigne et un premier coup de ciseaux. Les paroles poétiques de la japonaise fit sourire Quetz.

En temps normal, lorsque l’on va chez le coiffeur et que l’on passe sous les ciseaux, ou la tondeuse, la chose que l’on regarde, instinctivement, sont les morceaux de cheveux qui tombent sur nous ou le sol. Souvent par petites touffes humides qui s’étiolent par la suite. Oui, on fait cela à l’habitude. Mais pas la mésoaméricaine. Son regard émeraude plongé dans la glace, elle observait attentivement les traits, les gestes de cette jeune femme, qui pourraient lui dire ce qu’elle était. L’immortelle, bien trop faible, ne ressentait que peu les auras divines dans son état. Alors s’il s’agissait d’une créature plus « faible » qu’un dieu, elle passerait bien à côté de cet aura. Peut-être qu’à force de la fixer avec autant d’insistance, pas très discrète, la japonaise la remarquerait…

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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 8 samedi 06 juillet 2013, 10:31:28

Plaisir. Beaucoup de personne ne songe qu’à obtenir cette chose immatérielle revêtant le masque des bonnes choses de la vie, d’autres se battent pour essayer d’en avoir. Sous cette facette, il existe des dizaines de choix possible pour atteindre ce but. Sexe, meurtre,… Mais les plus sobres ou simplets se contente d’un sourire ou d’un baiser, ce qui est également moins extrême. Ces derniers sont en règle générale des gens agréables et facile à vivre, tout le contraire des premiers qui sont en règle générale dans un monde diamétralement opposé aux autres. Même si le sexe n’est pas forcément un mal pour tout le monde…

Cette perte capillaire n’en était pas un pour la vampire qui était plus attristée qu’heureuse à couper tout cela, ce n’est pas un secret. Les cheveux noir de jais de cette dernière n’avaient pourtant rien à envier à sa cliente, l’entretient étant parfait et sans bavure, de même que la sophistication de ce qui pourrait être considéré comme une sculpture des temps modernes. Néanmoins, pendant cette coupe qui allait de bon train dans la gare de la beauté se cachait les ciseaux de la méfiance. Celle qui n’était pas plus japonaise que malgache l’observait depuis un petit moment déjà et ça ne lui faisait pas très plaisir, pour tout avouer. Bien entendu, elle ne le montrait pas car il serait pas mal impromptu de casser le rythme de ses affaires. Non la grande question était : Pourquoi ?

Les réponses sont aussi multiples et variées que les mèches qui tombent à même le sol. Sa beauté ? Probable mais pas tant que ça dans le sens où elle aurait d’autres réaction plus significatives en parallèle. De la haine ? Son regard serait plus insistant au niveau des sourcils et avec des traits un minimum plus agressifs. De la curiosité ? Plus probable si on se tient à un regard fortement insistant comme pour percer à jour quelqu’un sur qui nous apporte un doute. Il se pourrait que l’amérindienne aie put sentir que quelque chose n’allait pas chez Nô. Oui, mais quoi ? Le plus probable serait une sensation de déjà vu, du moins pour ce qui est du cadre des relations humainement possible. Techniquement, les chances qu’elle se fasse repérer en tant que présidente directrice générale de Papillon ou de vampire sont terriblement faibles. Sauf si cette femme devant elle était également une non-humaine… ? Cela pourrait expliquer bien des choses :


- Vous allez finir par vous pétrifier à force de me fixer comme Méduse la gorgone.

Ces mots étaient empreints d’un certain humour destinés à détendre l’atmosphère, mais également tenter de déstabiliser cette femme et/ou savoir pourquoi elle se faisait observer ainsi. Toujours dans ses réflexions, elle continuer de couper mèche par mèche sans rien montrer de ce coté là. Au pire, elle jouerait d’autres cartes dans ce jeu ouvert.

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Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 9 mardi 16 juillet 2013, 12:25:05

Qui aurait cru qu’en allant dans un simple, mais très classe, salon de coiffure, par cette journée caniculaire, le Serpent à Plumes trouverait quelque chose d’étrange chez cette personne qui était en train de lui couper les cheveux ? Pas elle en tout cas. Quetzalcóatl n’avait pas rêvé, n’est-ce pas ? Ce froid glacial, l’espace d’un millième de seconde, en touchant la main de sa coiffeuse, était bien réel. Elle en était certaine. Mais désormais, l’émeraude divine n’était plus du tout concentrée sur ces crins de cheveux roux qui tombaient au sol. Son regard ne cessait de fixer la jeune femme brune, qui elle, prenait attention à la chevelure de sa cliente.

Maintenant qu’elle avait vu la chose, Quetz s’efforçait à concentrer ses forces, le peu de pouvoir qui lui restait, son instinct de déesse, pour percevoir ne serait-ce qu’une once d’aura chez la demoiselle qui prenait soin de sa crinière de feu. L’immortelle en ferma un court instant ses yeux couleur espoir, comme pour tâter l’invisible. Oui, encore une fois, elle ne s’était pas trompée. Cette jeune femme, sa coiffeuse, était tout sauf humaine. Il était bien impromptu de lui dire en plein salon, ou même de lui faire la remarque. Peut-être que cela ne lui plairait pas.

Décidément, Seikusu, cette petite ville du Japon sans grande réelle importance, abritait bon nombre de créatures. Dont la divinité, mais aussi cette demoiselle à la coiffure sophistiquée. Ce froid glacial, au contact de sa peau…Quetz l’avait déjà rencontré auparavant. Ce genre de personnes à l’épiderme de neige éternelle, couleur de nacre. Des êtres sans vie. Des êtres qu’on appelle morts-vivants. Oh, pas du genre macchabés ambulants à la recherche de chair fraîche humaine, pas de zombies, non. Plutôt ces créatures qui auparavant, étaient humaines, et qui par l’aide d’une simple morsure -et de tout un rituel suivant la morsure-, se transformaient en buveurs de sang. Un vampire. Cette jeune femme était une sang-froid ? Quand l’évidence lui frappa l’esprit, les sourcils de la mésoaméricaine se haussèrent de surprise. Un vampire en plein jour ? Le peu de personnes de cette espèce que la divinité avait rencontré ne pouvaient supporter un simple rayon de lumière, et vivaient la nuit. Comme le Comte Dracula, en fait. Mais cela faisait une éternité que l’immortelle n’avait pas vu ce genre de personnes. Peut-être qu’il en existait des variantes. Ou bien, qu’à force de siècles à vivre avec les humains, leurs corps pouvaient supporter davantage.

Quoiqu’il en soit, Quetz était obnubilée par sa coiffeuse, piquant de trop sa curiosité. Et la jeune femme ne l’avait que trop bien remarquée. En même temps, la déesse n’était pas très discrète. Les joues de l’émeraude divine prirent une teinte légèrement rouge, un peu honteuse de sa manière d’agir, quand la brunette lui fit comprendre qu’elle avait tout vu. Surprise et mal à l’aise, Quetz essaya de rattraper le coup.


- Ah…Aheum…Je…Je suis désolée. Je sais que ça ne se fait pas de fixer quelqu’un autant…Pardon.

Un sourire gêné se dessina sur son visage rosi. Elle toussa un peu comme pour chasser le feu qui lui prenait ses joues. Son regard se porta encore sur sa coiffeuse qui s’occupait toujours de sa crinière flamboyante, voyant la tignasse se raccourcir et se désépaissir.

- Vraiment désolée, mais vous êtes d’une beauté si…Surnaturelle. Je n’arrive pas à détourner mes yeux sur autre chose…

Surnaturelle. C’était le mot bien appuyé pour, peut-être, qu’elle comprenne un peu le pourquoi de ce regard insistant que la divinité portait sur elle. Hop, un pied dans le plat. Mais est-ce que la brunette allait réellement comprendre le sens caché de la phrase de Quetz ? Ou peut-être que l’immortelle se trompait aussi. Ca ne serait pas la première fois que les pouvoirs de la mésoaméricaine, aujourd’hui encore assez faible, lui feraient défaut…
Je suis la douce symphonie qui accompagne le cycle de la vie.
Je suis l'éphémère et l'immortelle.
Je suis la chair et le spirituel.
Je suis fragile et belle, invincible, et invisible.
Je suis l'éternité.

Créature

Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 10 mardi 08 octobre 2013, 19:18:49

Suspicion. Quand quelque chose ou quelqu'un à une tête ou une apparence qui ne vous reviens pas ou qui, dans d'autres cas, fait penser à quelqu'un de mal famé, on peut dire que l'on a pas envie de beaucoup lui parler. Pourquoi ? Parce qu'il représente en règle générale quelque chose que l'on veut fuir à tout prix pour ne pas risquer sa vie inutilement, ou encore que l'on refuse d'admettre l'existence dans le simple but de se rassurer. Dans tout les cas, si celui ou celle qui fait l'objet de regards trop concentrés sur sa personne le remarque, de l'étonnement peut être remplacé plutôt facilement par une envie de savoir ce qui se passe, ou pire. Suspecter quelqu'un d'être quelque chose de mauvais, malsain ou malveillant n'est en règle générale pas bon du tout pour une relation initialement prévue pour être durable.

De quoi pouvait bien soupçonner cette cliente plutôt atypique dans ce Japon en plein essor en fixant ainsi Nô à travers ce miroir ? Quelque chose laissait transparaître que la réponse allait surgir d'un moment à l'autre, ou plutôt d'une mèche à l'autre si l'on suis ce qu'il se passe dans ce salon de coiffure esthétiquement à l'abri de la chaleur. Heureusement, la petite boutade de la vampire attira l'attention comme prévu, histoire de signaler quelque chose qui la dérangeait tout en essayant de percer à jour ses pensées. Et Nô eut la dose de surprise en écoutant la phrase que sa cliente anciennement dotée d'une crinière de feu :


- Vraiment désolée, mais vous êtes d’une beauté si…Surnaturelle. Je n’arrive pas à détourner mes yeux sur autre chose…

Surnaturelle. Elle avait insisté sur ce mot de telle façon que Nô semblait avoir compris de quoi il en retournait. Cependant, derrière son expression neutre et sa qualité irréprochable dans la réduction capillaire, elle essaya de chercher comment elle avait été découverte. Vu qu'elle n'a absolument rien montré de ses pouvoirs de vampire ni de son corps pouvant être identifié comme, il devait certainement s'agir de quelque chose de plus... Magique. Ou spirituel va-t-on dire. Une utilisation magique ? Non car d'après ce qu'on lui à appris, on ne peux pas lancer un sort sans laisser transparaître qu'on peut le lancer. Et cette femme n'a clairement rien fait de plus en mouvement bizarre et inadapté à la situation. Il reste donc la voie spirituelle, oui, mais laquelle ? L'empoisonneuse était parfaitement incapable de discerner ce genre de choses :

- Surnaturelle ? Je suis pourtant bien consistante pour un fantôme

Elle avait laissé apparaître un sourire aussi amusé que le ton de la voix employé. Derrière ce masque, elle avait trouvé quelque chose. Le mot "surnaturel" avait une signification bien vaste voulant à peu près dire "au delà de ce qui est naturel", et parce conséquent ce qui n'est pas normal. En poussant sa réflexion aussi longuement, la vampire pouvait presque affirmer que celle qui n'était pas japonaise ne savait pas ce qu'elle était, mais qu'elle avait un doute sur son humanité. Tout une réflexion tout ça.

Laissant tomber le travail intellectuel pour se consacrer aux efforts manuels, elle donna le coup de ciseaux final qui laissa place à un dégradé plutôt classe, laissant transparaître une énergie à toute épreuve rien que par le biais d'une vision capillaire. Avec quelques mèches partant de certains cotés pour donner un grand coup de jeune, et enfin une coiffure totalement asymétrique, n'importe qui pouvait facilement croire qu'elle avait prit plusieurs années de jeunesse. Gonflant un petit peu les mèches sur les coté, elle ajouta :


- J'ai terminé. Aimeriez-vous tester notre formule maquillage offerte ? La plus petite formule sera gratuite la première fois

Et pour ajouter le même genre de mots que cette cliente lui avait dit pour lui faire comprendre ses suspicions, elle ajouta dans un ton neutre :

-Même les mort-vivants les plus laids deviennent de vrai beautés avec les cosmétiques Papillon

Quetzalcóatl

Dieu

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    Description
    Une déesse perdue, à la recherche de pardon.

Re : La beauté est un partage (Quetzalcóatl)

Réponse 11 mercredi 29 janvier 2014, 23:53:57

L’émeraude divine n’était vraiment pas quelqu’un de discret. La coiffeuse avait bien remarqué que celle-ci l’a regardée avec insistance. Surprise, l’immortelle essaya bien de se rattraper, mais en dévoilant ses raisons, Quetz appuya bien sur le fait qu’elle trouvait « surnaturelle » la beauté de cette japonaise. Oui, il avait forcément quelque chose chez elle qui piquait monstrueusement la curiosité de la divinité. Et quand le grand Serpent à Plumes l’a dans la tête, elle ne l’a pas ailleurs. Elle cherchait des réponses à ses questions, même si pour ça, bien malgré elle, elle mettait mal à l’aise celle qui s’occupait de sa chevelure de feu. Quelque chose l’intriguait, de trop. Vraiment de trop. Et puis, cette jeune femme brune la regardait sans réelle surprise dans les yeux, comme si Quetzalcóatl avait mis le point sur un secret. Curiosity killed the cat, comme on dit, mais heureusement, elle n’était guère un chat.

Enfin, la coiffeuse prenait ça avec le sourire tout de même, même si ce qu’avait osé dire la divinité se révélait être un compliment. Un fantôme ? Non, bien sûr qu’elle n’avait rien d’un spectre. Trop consistante, comme elle le disait si bien. Mais, ce froid glacial que l’émeraude divine avait ressenti à ce moment-là était bien réel. Soit il s’agissait là d’un mort-vivant, les vampires remplissant cette catégorie, soit il s’agissait d’une créature que la mésoaméricaine n’avait jamais rencontré auparavant. Enfin, dans tous les cas, ce n’était clairement pas une simple humaine. De ça, Quetz était persuadée et elle n’en démordrait pas.

La rouquine réfléchissait. Des pensées fusèrent dans son esprit de divinité plumée, alors que la jeune femme brune s’occupait calmement de sa longue crinière de feu. Les mèches flamboyantes tombaient les unes après les autres, recouvrant sans gêne le carrelage autour de la déesse et de sa coiffeuse. Sincèrement, elle avait des doigts de fée. Quand l’émeraude divine revint à elle, chassant ses pensées, et qu’elle rencontra son nouveau reflet dans le miroir, une seule réaction.


- Woaaaah…

Ses yeux couleur espoir brillaient intensément. Elle se trouvait magnifique. Non, la jeune femme n’avait pas un ego surdimensionné mais là, sincèrement, elle se sentait comme une autre personne. C’était vraiment elle dans ce miroir ? Enfin, son avatar humain, plutôt ? Les plus longues mèches de la belle tombaient à peine sur les épaules, alors que les ondulations qui caractérisaient ses cheveux roux se faisaient plus importantes. Elle tournait légèrement son visage pour voir ses cheveux flotter comme s’ils ne pesaient rien. Elle était impressionnée de cette transformation. Alors, elle se retourna vers la coiffeuse, un franc et sincère sourire aux lèvres.

- Merci ! J’adore !

La brune aux cheveux structurés proposa alors à la divinité une formule de maquillage, et bien que celle-ci n’ait pas l’habitude de ce genre d’artifices sur le visage, sauf lors de l’apogée aztèque, elle accepta, hochant la tête lentement pour acquiescer. La suite des paroles de la jeune femme la fit sourire. Mort-vivant. Alors la mésoaméricaine avait bien mis le point sur quelque chose. Cette froideur de peau venait de là, du fait que cette femme soit une ressuscitée. Quetz n’étira qu’un sourire à cette remarque.

- Me prenez-vous aussi pour un mort-vivant ?

C’était plus ou moins dit sur le ton de la plaisanterie. Le « aussi » référait au fait que Quetz prenait clairement celle qui lui avait offert une nouvelle tête pour une créature fantastique. Une surnaturelle, voilà.
Je suis la douce symphonie qui accompagne le cycle de la vie.
Je suis l'éphémère et l'immortelle.
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Je suis fragile et belle, invincible, et invisible.
Je suis l'éternité.


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