- Conduisez-le à Okuni... Mais t’as pas intérêt à m’entuber, connard de flic !Dès que le Yakuza eu fini sa phrase, une autre brute des Guramu assomma le policier. L’autre qui avait parlé le regarda comme s’il était malade dans la tête. La brute le regarda sans rien dire, son regard voulait dire,
''on n’est jamais trop certains''. Le premier Yakuza leva les bras dans les airs, de toute façon, ce qui était fait, était fait. Ils trainèrent le flic sans connaissance jusqu’à leur voiture garée un peu plus loin. Ils n’avaient pas beaucoup de temps avant que les hostilités recommencent alors ils devaient faire vite. Deux hommes se chargèrent de transporter le flic jusqu’à l’entrepôt où se cachait Okuni.
Le flic avait surement du commencer à reprendre connaissance lors du trajet. Une fois à destination, le conducteur sorti du véhicule pour aller chercher quelqu’un de plus haut gradé que lui tandis que le passager surveillait le policier en lui pointant son arme dessus. Cinq minutes plus tard, l’un des hommes de mains d’Okuni arriva en compagnie de deux Yakuza. Ils ramassèrent Takeshi et le portèrent jusqu’à une porte gardée par un grand costaud. De l’autre côté, Okuni c’était installé un bureau de fortune. Le garde du corps arrêta les hommes, ils leurs expliquèrent la situation.
Il jugea qu’un flic capturé était quelque chose d’assez important pour déranger son maitre. En ouvrant la porte il entendit son patron renifler bruyamment et il réalisa son erreur. Okuni, qui était en train de finir une ligne de cocaïne se leva d’un bond en repoussant une prostituée à moitié nue assise près de lui. Il regarda son garde du corps d’un regard noir alors qu’il essayait d’essuyer la poudre qu’il avait sous le nez. En rattachant sa chemise en vitesse, il s’écria à l’intention du garde,
- Putain! On frappe avant d’entrer! - Désolé patron, mais c’est urgent.- C’est moi qui décide ce qui est urgent!- DésoléOkuni enfila son veston et lança un manteau à la femme qui était avec lui, une prostituée d’environ trente ans. Elle n’était pas laide, mais le temps passé à servir des hommes l’avait affecté. Le Yakuza la regarda et lui pointa la porte.
- Aller, file ! Le garde du corps avait observé patiemment sans rien dire. Okuni se rassit sur le divan en cuir qu’il avait fait poser là. La pièce n’était pas bien grande, mais elle suffisait. C’était sensé être une salle de détente pour les employés, mais disons qu’elle était devenu une salle de détente pour Okuni. Il y avait un divan, une table basse, un vieux bureau couvert de papiers et une petite télévision. La peinture sur les murs, originalement blanche, avait jaunie et commençait à s’écailler. On était bien loin des grands hôtels que Okuni avait l’habitude de fréquenter, mais il y avait tout ce qu’il avait besoin. Le Yakuza posa les pieds sur la table basse et prit une grande inspiration avant de poursuivre.
- Un homme ne peut-il pas se détendre un moment? Bon, qu’est-ce qu’il y a. Faits vite, je ne suis pas un homme patient. - Nos gars ont amenés un flic. Attendez, je sais que ça sonne fou, mais il dit que les autres flics savent où nous sommes. Dois-je le faire venir. Il est plus ou moins conscient.- Attachez-le à une chaise juste ici, je suis curieux de savoir ce qu’il sait. On amena Takeshi dans le
''bureau'' d’Okuni et on l’installa sur une chaise. Un homme prit le soin de lui attacher les mains derrière son dos. Okuni ordonna à ses hommes de fouiller le flic. Contrairement au motard, il était bien plus suspicieux en ce qui concernait les micros. Il prit son cellulaire et l’écrasa avec son pied, il ne voulait pas que les policiers retracent son téléphone ou quelque chose dans le genre, car après tout, on ne savait pas s’il disait vraiment la vérité. Le flic avait l’air assez réveillé, sa tête lui faisait probablement mal mais il était capable d’avoir une conversation. Le policier était entouré des hommes de mains d’Okuni, ce dernier se tenait face à lui.
- Alors, vous savez déjà qui je suis, mais je dois avouer ne rien connaitre de vous.Le Yakuza ramassa le portefeuille du flic et l’ouvrit.
- Voyons voir. Vous êtes l’agent… Takeshi. Voilà un nom qui sonne familier. Maintenant je me souviens de vous, on peut dire qu’avec le temps vous m’avez mis de sérieux bâtons dans les roues. Ça fait à peine quelques années que je faits des affaires et je me souviens déjà de vous. Le Vieil Ours en personne! Le Yakuza laissa échapper un petit rire avant de continuer. Il approcha son visage de celui de Takeshi
- Heureusement pour vous, je suis de bonne humeur en ce moment, ça vous évitera certains… désagréments. Mais je suis tout de même un homme au tempérament qui change facilement, alors faites attention à ce que vous dites, on ne voudrait pas que quelque chose de fâcheux se produise, n’est-ce pas agent Takeshi. Le Yakuza se recula
- Je dois admettre que vous devez avoir une sacrée paire pour vous promener en plein cœur du quartier Toussaint et demander à mes hommes de vous amener jusqu’à moi. Vous m’impressionnez, et c’est rare que quelqu’un arrive à le faire, donc je vous félicite. Mais sans plus tarder, passons aux choses sérieuses. Commencez donc par me dire ce que vous faites ici et ce que vous me voulez. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les cinq Akuma quittèrent l’hôtel en vitesse. Dansu fut charger de passer deux ou trois coups de fil, question de s’assurer qu’on ne puisse pas associer leurs noms à une certaine suite de l’hôtel où un fusillade c’était produite. Satsu conduisait sa Cadillac noire, à ses côté il y avait le Daimyo qui admirait le paysage. Derrière, Make, Dorobo et Dansu devaient se serrer un peu. Satsu se dirigeait vers les vrais quartiers généraux des Akuma. Un manoir dans les bois hors de Seikusu. Le manoir était vraiment énorme et il siégeait au milieu d’un grand domaine qui appartenait au Daimyo.
Il y avait en permanence une cinquantaine de gardes qui patrouillaient le secteur et vivaient là. C’était la résidence officielle du Daimyo, mais il préférait rester dans sa suite à l’hôtel Fuyu. Ça lui permettait de rester plus près de son clan. Maintenant qu’ils étaient en temps de guerre, la plupart des Oyabun de Seikusu avaient fuis pour des résidences semblables loin de Seikusu. Le Daimyo était le seul qui avait les moyens de fuir mais qui ne l’avait pas fait, il avait un trop grand goût pour la bataille. En arrivant au manoir Akuma, Make se souvint d’y avoir passé de nombreux étés.
D’autres gardes avaient été affectés au manoir en vue de l’arrivée du Daimyo. Ils avaient eu vent de l’attaque à l’hôtel et même s’ils n’avaient pas été affectés à la protection de leur Oyabun, ils avaient l’impression d’avoir failli à leur tâche. Le sens du devoir comptait énormément pour les Akuma. Satsu se gara dans le garage à côté d’autres voitures de luxes. Make contempla longtemps le château en briques blanches avant qu’on le conduise dans un luxueux salon où on lui demanda d’attendre que le Daimyo eu finit de discuter avec ses lieutenants. Ils avaient pris la décision de le garder avec eux au manoir, car même son appartement était compromis.
Pour passer le temps, Make décida de commencer une partie de poker avec trois des gardes. Il mit un vieux disque de Guns N’Roses dans une radio et brassa les cartes. Avec l’un de ses groupes préférés pour le motiver, Make se débrouillait plutôt bien, mais il était distrait car il essayait d’entendre des bribes de la conversation que le Daimyo avait avec ses lieutenants. Comme il était coutume chez les Akuma, l’Oyabun restait silencieux et ses lieutenants débattaient, par la suite, il prenait sa décision.
- … il est trop jeune pour ça! - Arrête ces conneries, il sait se battre et il a déjà tué. Je crains seulement qu’il fasse foirer encore une fois une mission.- Il n’a rien fait foirer, il s’est sortit vivant de situations que même nous aurions eu de la difficulté à gérer. Dans l’appartement, il a survécu car il était talentueux, par la suite, dans la maison, c’était la même affaire. En plus, il a fui des assassins et a réussi à trouver son chemin jusqu’à nous avec l’intention de nous défendre. Si d’autres sont morts avec lui, c’est qu’ils n’étaient pas de son niveau.- Je sais mais à tu pensé à…À ce moment, un garde rappela à Make que c’était à son tour de distribuer les cartes. Il du alors se concentrer à nouveau sur la partie. Ce qu’il venait d’entendre ne l’aidait pas beaucoup, il croyait qu’ils parlaient de lui, mais il ne savait pas pourquoi. Il se dit qu’il le saurait bien assez tôt et continua à jouer. À peine quelques instants plus tard, Dansu alla chercher Make. Il le ramena dans une autre luxueuse salle de conférence. Le Daimyo ainsi que les autres affichaient tous une expression sérieuse sur leurs visages, mais Make avait l’habitude. Le Daimyo prit la parole.
- Make, si nous t’avons faits venir, c’est que nous avons pris une décision importante. C’était d’abord mon idée, mais les autres se sont mis d’accord. Il est temps pour toi de participer à cette guerre qui est encore jeune. Ce que nous allons te demander te demandera beaucoup de courage. Je sais que tu as envi de te battre, mais je te demande de prendre ça avec sérieux, et de ne pas laisser tes émotions prendre le dessus sur le reste. Nous n’avons pas besoin que tu mettes ta vie en danger, et si tu refuse nous comprendrions. Je te demande d’être notre arme, de tuer pour nous. Nous Akuma, n’avons pas souvent recours aux assassins traditionnels, nous préférons quelque chose de plus personnel.Make était au comble du bonheur, enfin on lui donnait un rôle important. C’était le temps de prouver au monde de quoi il était capable.
- Ton rôle dans le clan ne changera pas, mais le temps de cette guerre, tu seras amené à te battre. Tu iras trouver nos ennemis et tu les provoqueras en duel. Un combat d’homme à homme, lames seulement. Tu manque d’expérience, mais ton potentiel est incroyable. À ton âge, tu rivalise déjà avec bon nombres de nos guerriers. Alors Make Akuma, acceptes-tu ce qu’on te demande? Make savait que le Daimyo l’enverrait se battre contre des gens compétents, mais pas trop dangereux. Histoire que l’héritier probable des Akuma se fasse un nom, et qu’il serve à éliminer certains Guramu importants mais peu habiles. Sommes toute, c’était un bon début.
- Moi Make Akuma, acceptes votre offre Oyabun.Le Daimyo eu un léger sourire. Make avait vu juste, il ne comptait pas vraiment le mettre en danger, du moins pas pour l’instant. Son travail serait tout de même primordial et important. Il allait être très important pour le déroulement de la guerre.
- Bien, nous avons déjà ta première cible. Il vit depuis trop longtemps. C’est un homme qui ne respecte plus rien à part la drogue et l’argent. Il est un danger pour nous et pour la ville. Tu devras verser son sang. Il ne mérite même pas d’être considéré comme un homme et il se battra déloyalement, mais les règles sont les règles, tu devras le provoquer en duel. Nos hommes viennent juste de le repérer. Il s’appel Okuni Guramu. - Bien, se sera fait. Mais… ce n’est pas que j’ai peut ou quoique se soit, mais les Guramu se battent généralement déloyalement, les chances sont qu’ils me tirent dessus au moment où je me présenterais devant eux. - Je m’assurerais que ça n’arrives pas, jeune Akuma.Make se tourna pour mieux voir celui qui venait de parler. Il sourit en reconnaissant la grande silhouette qui venait d’entrer dans le cadre de porte. Comment pourrait-il l’oublier?
- Hanzai! Make ne s’attendait pas à le voir.
- Ils t’ont laissés sortir!- Oui, grâce au Daimyo, bien entendu. Heureux de voir que tu t’en es bien sorti Make. C’est rare que je dis ça, mais je suis heureux de travailler avec toi.Make se demanda pourquoi le Daimyo n’envoyait pas directement Hanzai s’il l’avait à sa disposition, mais il se dit que l’Oyabun préférait envoyer au combat un membre de son clan.
- Voici son adresse. Make, va dans l’armurerie et prends un Katana. Bonne chance.- Viens Make, nous avons une ordure à faire disparaitre de la surface de la Terre. Make sourit et parti vers l’armurerie. Le Daimyo collectionnait tout ce qu’il pouvait trouver qui datait du temps du japon féodal et la plupart de ses katana étaient authentiques. Make aurait aimé se battre avec le sien mais l’avait laissé chez lui. Il en prit un qui avait l’air particulièrement beau, sa lame étincelait et des fils d’or étaient incrustés dans la crosse noir reluisante. Le pommeau rappelait la tête d’un démon, l’artisan avait mis beaucoup de temps à la construire, elle datait surement de plus d’un siècle. En voyant l’arme, Hanzai sourit, puis amena le jeune homme jusqu’à sa voiture.
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- Vous désirez quelque chose à boire? - Non merci, ça va.L’homme sourit à la jolie hôtesse de l’air qui s’en alla après lui avoir rendu son sourire. Il était seul dans son allée car peu de gens pouvaient s’offrir la première classe, alors il n’avait pas vraiment été dérangé lors du long voyage entre New York et Seikusu. Il croisa ses jambes et ouvrit se mit à lire un journal qu’il avait pris avant de partir. Même en Amérique, on parlait de la guerre des clans qui se produisait à Seikusu. Beaucoup de touristes auraient été inquiets de se promener dans les rues de la ville, mais pas lui. Cet homme était différent des autres.
Quelques instants plus tard, on annonçait que l’avion allait atterrir. L’homme redressa son dossier et remonta sa tablette. Il afficha une expression de dédain en entendant derrière lui des passagers qui applaudissaient à l’atterrissage de l’avion. À chaque fois, pourquoi devaient-ils applaudirent à chaque fois? L’homme ne comprenait pas vraiment pourquoi ils applaudissaient, mais il décida que ça ne devait pas gâcher sa journée. Il sorti de l’avion, alla chercher son unique valise puis se dirigea vers la sortie de l’aéroport. Il regarda l’état de son costume, à part quelques plis ici et là, il était impeccable. Il le ferait quand même nettoyer une fois à son hôtel. Il ne voulait pas prendre de chance avec celui là, il l’avait acheté chez l’un des couturiers les plus renommés de Londres. Il s’était même assuré qu’ils n’utiliseraient plus ce tissu avec les mêmes couleurs et rayures verticales. Il aimait être unique.
En chemin, il vit un japonais tenant une pancarte avec le nom
Mr. John B. Doe. C’était un nom d’emprunt bien entendu. L’homme avec la pancarte devait être son contact à Seikusu. Il lui fit signe puis le suivit jusqu’à une voiture noire.
''John'' s’assit à la place du siège conducteur tandis que son contact prit place au volant. Après avoir roulé quelques minutes, le chauffeur jugea qu’ils ne pouvaient plus être écoutés et prit la parole.
- Je suis heureux de pouvoir vous rencontrer enfin, vous avez fait un bon vol? - Oui, merci. Je suis également heureux de vous rencontrer. - Vous êtes ici pour affaires?- Exactement.Les deux hommes se turent. Le chauffeur parla à nouveau un peu plus loin.
- Vous êtes ici pour cette fameuse fille?- Non, mon employeur actuel m’envoi s’occuper d’un autre ''client''.- J’ai entendu dire qu’elle valait très chère. - Sa valeur risque de se multiplier d’ici bientôt. J’ai déjà eu affaires à des cas comme elle. Je suivrais son affaire de près, la question est de savoir quand frapper. Elle a déjà évadé certains de mes ''semblables'' alors elle est véritablement talentueuse. Bien entendu, elle n’est pas de taille pour un professionnel comme moi. Maintenant c’est assez, je n’ai pas envi de vous révéler toutes les raisons de ma venue ici alors contentez vous de conduire. - BienEt s’en fut fini de la conversation.