Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 15 mercredi 29 août 2012, 22:58:38

La voiture roulait rapidement. Saoto serrait les deux, et Takeshi le sentait prêt à exploser. Dans la radio, une musique de merde défilait. Une saloperie qui venait tout droit de Corée, et que les gosses adoraient. Gee, de Girl’s Generation. Lui trouvait ça bien trop... Occidental à son goût, mais le fait qu’aucun des deux flics ne tente de changer de chaîne exprimait bien la situation nerveuse qui régnait.

« Putain, Takeshi, pourquoi tu m’as pas soutenu contre Fukushi ? »

Takeshi soupira longuement, s’humecta les lèvres, et répondit rapidement :

« Fukushi est plus un bureaucrate qu’un flic, Saoto, et...
 -  Je...
 -  Laisse-moi parler, Saoto ! Merde, tu comprends rien à comment ça marche ici ! Fukushi est un connard de bureaucrate ! Tu crois qu’il a fait la rue comme nous ? Tout ce qui l’intéresse, c’est sa putain de carrière ! Et, dans ce monde, la carrière d’un commissaire de police ne tient que grâce aux influences qu’il a. C’est comme que ça marche là-haut, Saoto. Si t’as pas les bons amis pour te soutenir, tu sautes... Au sens figuré comme au sens littéral. Tout ça, ça me dépasse... Comment on a pu en arriver là, hein ? Regarde ça... Là, cette blanchisserie, ce magasin de lingerie, cette presse, et même ces putains d’enculés d’éboueurs ! Ils sont partout, Saoto ! Partout ! Tout le monde est corrompu, et on survit en se disant que, dans le fond, ils sont pas si méchants que ça. On fait comme si ils n’existaient pas, alors qu’ils se prennent pour les maîtres de la ville. Tout ça... Putain, tout ça, ça me dégoûte !
 -  Takeshi, je...
 -  Non, Saoto, non ! Fukushi est un con, okay ?! Un imbécile mielleux qui a réussi à cirer les pompes des bonnes personnes, a réussi ses études de droit, a fait les concours, et a été bombardé commissaire. Il est corrompu jusqu’à la moelle, comme la moitié des flics de cette ville.
 -  Toi aussi ? » demanda brusquement Saoto.

Takeshi grinça des dents, faisant la moue.

« J’ai jamais touché un seul pot-de-vin...
 -  Mais on est sur un coup, merde ! On peut prouver que tout le monde se plante !
 -  Prouver ?! Non mais tu t’entends ? Tout ce qu’on a, c’est des foutues suppositions ! Fukushi ne peut rien tirer de ça, et ses patrons ne se contenteront pas de simples suppositions ! »

Il y eut un nouveau moment de silence .Saoto freina, rétrograda en seconde, alluma son clignotant sur la gauche, et coupa le boulevard, rejoignant une rue filant entre plusieurs immeubles à sens unique. Il doubla une voiture qui traînait, se rabattit sur la droite, s’approchant de leur destination.

« Et puis, de toute manière, si les Yakuzas rentrent en guerre... Tant qu’il n’y a pas de dommages collatéraux... Honnêtement, Saoto, crois-tu que le monde pleurera la mort d’un Yakuza s’il est tué par un autre ? »

Saoto serra les lèvres. Un tel raisonnement, empreint de cynisme, le touchait, mais il ne dit rien, préférant se concentrer sur sa conduite. Il tourna à droite, retournant sur un autre boulevard, et accéléra, remettant la troisième. Il dépassa légèrement les limitations kilométriques en vigueur, doubla un poids-lourd.

« Je comprends que ça te choque, mais... Enfin, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? C’est comme ça, partout... Les Russes, les Chinois, les Italiens, les Albanais... Sans parler des Américains... Ils sont partout. Et ils se font tous passer pour des hommes d’honneur. Des hommes d’honneur... Tu sais quels sont les commandements de Cosa Nostra ? Les dix règles qu’un mafioso se doit de respecter ? »

Saoto hocha la tête. Il l’avait appris à la fac’. L’histoire était connue, et, même si elle ne concernait pas directement les Yakuzas, mais la mafia sicilienne, on se devait de l’étudier. En 2007, des carabiniers siciliens avaient découvert dans les affaires personnelles de  Lo Piccolo, alors le capo di tutti capi, chef de tous les capi, soit grand chef de Cosa Nostra, une série de papiers, des pizzini, que Lo Piccolo s’apprêtait à jeter aux toilettes avant d’être arrêté. L’anecdote avait fait le tour du monde, et avait amusé Saoto. Parmi tous ces papiers, il y avait dix règles, les « Dix Commandements ». Aucun de ces commandements n’imposait à un mafioso de ne pas tuer.

« Tout ça, c’est une putain de farce. Des hommes d’honneurs... Crois-moi, Saoto, ces gars-là ne sont rien de plus qu’un cancer qui s’accroche à nos sociétés, une plaie purulente. Tu sais ce qu’a dit Burke à ce sujet, non ? T’as du voir ça à la fac’, je suis sûr. Ça pourrait faire l’objet d’une belle dissertation, tu ne crois pas ? »

Saoto, encore une fois, ne dit rien, mais oui, il se souvenait. Il se souvenait très bien de cette fameuse maxime, mais il ne l’avait pas appris à la fac’. Il n’osait pas le dire à Takeshi ; il l’avait vu en regardant un film américain avec sa femme. Les Larmes du Soleil. Ils l’avaient regardé parce qu’il adorait Bruce Willis, et la citation de Burke ornait le film. Pour triompher, le maln’a besoin que de l’inaction des gens de bien. Avec le crime organisé, la citation s’appliquait. Il n’y avait qu’à se rappeler Mani pulite, la célèbre opération Mains propres en Italie, pour s’en rendre compte. Les Italiens avaient eu la chance, la chance d’en finir pour de bon avec le crime organisé, d’anéantir Cosa Nostra. Mani pulite avait conduit à détruire le système mafieux, cette infiltration de la mafia dans la politique. A la fin de cette opération, le paysage politique italien avait été totalement transformé. Tous les grands partis historiques avaient sombré ; on estimait que 80% des hommes politiques italiens de l’époque avaient été en prison. 80% ! Tous corrompus ! Dans le tas, tous les soutiens de Cosa Nostra, tous ces gros bonnets qui soutenaient cette dernière. Enfin, la Piovra était à découvert. Mani pulite allait enfin achever l’œuvre du juge Falcone... Cosa Nostra était très affaiblie, que ce soit après le règne de Toto Riina, le maxi-procès de Palerme, ou la perte de ses soutiens politiques... Et, ensuite, Berlusconi était entré en scène. Le Cavaliere. Il n’y avait que les imbéciles pour croire que ce gars n’était pas un mafieux.

« On y est. »

Effectivement, on y était. Sortant de ses pensées, Saoto arrêta la voiture devant un entrepôt près du port. Cosa Nostra était une mafia emblématique, car elle était partout. Le Parrain l’avait rendu célèbre aux yeux du grand public, même si, pour les mafieux, Corleone était une insulte. Appeler un mafioso Corleone, c’était l’insulter, le traiter de « mafioso de cinéma ». Saoto et Takeshi entendirent des coups de feu à l’intérieur de l’entrepôt, mais ne s’en soucièrent pas, et entrèrent tranquillement. Ils présentèrent leurs cartes à la secrétaire.

« Que puis-je pour vous, inspecteurs ?
 -  On vient voir Phil. Rassurez-vous, il n’est pas inculpé, on désire juste lui poser quelques questions.
 -  Dites-lui que le Vieil Ours est là. »

Nerveuse, la secrétaire hocha la tête, tout en appelant le bureau de son patron, Phil « Collins ». Saoto, de son côté, regarda le stand de tir où des individus s’exerçaient à tirer sur les cibles. Phil était un armurier et un expert en armement. Son père était un ancien soldat qui, après la Seconde Guerre Mondiale, avait immigré au Japon. Il s’était marié avec une belle poulette à Okinawa, et ils avaient ensuite emménagé à Seikusu, où le prix de l’immobilier était moins élevé. Phil était leur fils, un ancien militaire qui, suite à une blessure par balles, avait réussi à ouvrir un stand de tir et une armurerie dans la ville. Il était sous licence, et son stand de tir permettait surtout à des individus de s’entraîner à tirer sur des cibles. Il vendait des armes à la police, et aidait même certains flics à s’entraîner, tout en donnant des cours à la fac’, ou auprès des policiers.

Phil était surnommé « Collins », car il adorait Phil Collins. La secrétaire leur fit signe qu’ils pouvaient monter, et les deux agents s’avancèrent vers un escalier, connaissant le chemin. Le bureau de Phil était insonorisé, et, quand ils entrèrent, ce fut pour entendre, sans surprise, l’air de In The Air Tonight emplir l’atmosphère.

« I can feel iiit... Cooooome in the air ‘niiight, ohhh Looooord, ohhh Looooord... ! »

Saoto et Takshi se regardèrent brièvement, tandis que Phil dansait lentement, remuant les bras.

« And I’ve been waiting for this moment... Aaaaaalll my life, ohhh Lord !! »

Takeshi s’avança, et Phil sembla alors s’intéresser à eux.

« Asseyez-vous, les gars, et fermez-là... Sentez... Sentez la musique entrer en vous, et fermez vos gueules. »

Les deux agents obtempérèrent.

*
*  *

Loin de Phil Collins et de l’armurerie, Tifa voyait les premiers poissons arriver, et sourit. Hansel et Gretel... Les miettes de pain qui allaient mener les proies à sa portée. Se juchant sur sa branche, elle voyait trois hommes avancer, et fronça les sourcils en reconnaissant l’un d’entre eux. L’un des gars qui l’avait agressé hier... Pas le Rônin qui avait manqué le tuer, mais l’autre, celui qu’elle avait balancé contre le four. Ils regardaient autour d’eux, aussi discrets que des éléphants dans un magasin de porcelaine. Tout ça faisait tellement cliché, mais la traque allait pouvoir reprendre.

Les trois Yakuzas s’arrêtèrent pile devant la maison, et l’un d’eux, qui portait des lunettes de soleil et une chevelure noire avec des piques dans les cheveux, jeta une cigarette au sol, écrasant le mégot.

« C’est là, glissa-t-il. Le chauffeur de taxi est formel. C’est là qu’il a déposé la nana. Difficile d’oublier une course comme ça...
 -  Qu’est-ce qu’elle vient foutre devant cette maison ? demanda l’autre Yakuza.
 -  C’est précisément pour ça qu’on est là. C’est sûrement sa planque. Je parie qu’elle est en train de prendre sa douche. »

Les hommes s’avancèrent sur la pelouse, et Tifa les regarda, invisible et muette. Elle serra le poing, et les deux Yakuzas s’approchèrent de la porte d’entrée. Fermée, naturellement. On tapa à l’entrée, mais il n’y avait personne. Un Yakuza regarda sous el paillasson, mais la vieille astuce ne fonctionnait pas. Aucun double.

« Putain... Make, regarde à l’arrière, je vais essayer de forcer la serrure.
 -  Fais gaffe, qu’il y ait pas un piège à la con derrière !
 -  Je sais ce que je fais, merde ! »

Make se mit donc en marche, et Tifa s’apprêta à bondir... Quand une voiture arrivant à tombeau ouvert attira son attention. Tournant brusquement la tête, elle vit une berline noire foncer rapidement. Elle s’arrêta dans un crissement de pneus devant le jardin, et Tifa sursauta en se rappelant des scènes de son passé, de cette nuit qui l’avait tellement marqué que tout avait été marqué au fer blanc dans sa tête. Elle n’empiéta pas sur le jardin, et les portes s’ouvrirent rapidement.

« Qu’est-ce que... ?! »

Des hommes en costume sortirent, y compris une femme avec une chevelure noire, des talons aiguilles, des lunettes de soleil, et un long manteau noir. Avec ses deux pistolets-mitrailleurs dans les mains, elle était la femme fatale par excellence. Elle ouvrit le feu sans se poser de questions, et transperça l’un des deux Yakuzas, faisant gicler son sang sur la porte, pulvérisant cette dernière, dessinant de gros trous, et fauchant le Yakuza. L’autre réagit instinctivement, bondissant sur le sol, et sortant son Glock et son Beretta, ouvrant le feu à travers une haie. Les tueurs en costume répliquèrent, et l’homme roula sr le sol, bondissant en arrière, une baie vitrée explosant derrière lui, lui permettant de se faufiler à l’intérieur de la maison. Un tueur avait un Spas-12, un autre un Desert Eagle, un troisième un AK-47.

*Qu’est-ce que ce bordel ?!*

La nana hurla à ses hommes de les tuer.

« Tuez-les et trouvez la fille, elle est notre priorité ! »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 16 mardi 04 septembre 2012, 21:31:36

Make commença alors à faire le tour de la maison, la jeune femme n’y était visiblement pas, mais ils devaient quand même vérifier l’intérieur de la maison, question de sécurité. Le Yakuza était déçu, il s’attendait à pouvoir prendre sa revanche, mais au lieu de ça, il se retrouvait à chercher des preuves qui le mèneraient peut-être vers la fille. Make estimait que les chances de trouver quelques choses étaient minces, la fille s’était probablement arrangée pour diriger les Akuma et les policiers dans cette direction, elle se foutait totalement de cette maison, elle se trouvait surement des kilomètres plus loin en train de se cacher et de reprendre des forces. Make s’était fait avoir, il devait l’avouer.

En fait, le jeune Akuma ne savait pas vraiment ce qu’il faisait ici. Il pourchassait une jolie jeune femme qui s’était à elle seule mit tout les clans Yakuza de Seikusu à dos. Pourquoi faisait-elle cela? Elle ne pouvait pas simplement vivre une vie normale, cette petite guerre personnelle qu’elle menait contre les criminels ne faisait aucun sens. Qu’avaient faits les Yakuza pour attirer sa haine. Ils n’étaient pas bien méchants, seulement incompris. En fait, Make était convaincu que les Yakuza faisaient plus de bien à Seikusu que de mal.

-   Les gens ne comprendront jamais…

Les Yakuza faisaient rouler l’économie, ils aidaient des entreprises à grandir. Certes il y avait leurs activités criminelles, mais à qui faisaient-elles du mal? Les Akuma ne vendaient pas de drogue car elle ruinait généralement la vie des gens, mais si les gens étaient assez idiots pour en consommer et ruiner eux-mêmes leurs vie, pourquoi blâmaient-t-on les Yakuza? Il ne faut pas oublier les armes, tout le monde avait le droit de se défendre, les Yakuza avaient surement sauvés la vie à bien des gens en leur vendant des armes provenant du marché noir. Il y avait aussi l’industrie du sexe, tant que les prostitués étaient consentantes, il n’y avait pas de problème, elles aidaient les losers à s’amuser un peu et rajoutaient du piquant dans les soirées.

Make sourit en repensant à ce qu’il venait de s’imaginer. Moralement parlant, c’était bas mais il y avait là-dedans un fond de vérité. Le jeune Yakuza savait qu’il se mentait à lui-même en pensant que c’était toute la vérité. Rien de ce que faisaient les Yakuza ne méritait d’être condamné de la sorte, la justicière que Make pourchassait n’avait fait que créer une guerre entre les clans. Cela signifiait la mort de bien des innocents, c’était un peu un paradoxe. La jeune femme avait voulu détruire ce qu’elle croyait être le mal mais elle n’avait réussi qu’à créer un plus grand problème. Le jeune Yakuza n’eut pas le temps de ce pencher sur cette question un peu philosophique car il entendit des crissements de pneu suivit de coups de feu.

Make fouilla ses poches à la recherche de quelque chose pour se défendre. Il était trop jeune pour trimballer un fusil alors il ne trouva qu’un couteau qu’il gardait généralement sur lui. La lame était plutôt large mais elle ne faisait à peine trois pouces de long. Suffisant pour atteindre l’un de ses adversaires à un endroit vital, mais ça restait un couteau dans une fusillade. Il revint sur ses pas à temps pour voir une troupe de tueurs sortir d’une berline noire. C’était une femme qui semblait donner les ordres, Make devait avouer qu’avec son look particulier, elle était plutôt séduisante. Il avait toujours eut un faible pour les femmes dangereuses.

La femme en question remarqua Make et ouvrit le feu dans sa direction. Le jeune homme eut à peine le temps de retourner à couvert. Voilà pourquoi Make n’avait pas de petite amie, à chaque fois qu’il croisait une belle femme, elle essayait de le tuer, c’était la deuxième en moins de vingt-quatre heures. Make fut surpris d’entendre encore un échange de coups de feu, cela voulait dire qu’au moins un des hommes qui l’accompagnait avait survécu, il devait le rejoindre. Comme les coups semblaient provenir de la maison, Make entra par une fenêtre en arrière. Il entendit des pas se rapprocher de lui, l’un des tueurs en costume l’avait pris en chasse. Make entra dans la maison avant l’autre, il se cacha près de la porte et attendit qu’il entre.

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-   J’ai appelé les Kaminari, ils sont de notre côté.

-   Bien, bien. De ton côté, Dansu?

-   J’ai reçu un appel de Kureiji des Rônins.

-   Ce sont des mercenaires, ils ne son pas supposés rester neutres?


-   Oui, mais ils nous envoient quand même des hommes. Ils ne considèrent pas les Guramu comme des hommes d’honneur, par conséquent, aucune règle ne les affecte. Les Rônins sont de notre côté.

On pouvait lire une expression de soulagement sur le visage de Satsu, les Rônins étaient tous de valeureux guerriers, les avoir à leur côtés était un énorme avantage pour la guerre qui allait suivre.

-   Excellent, ça pourrait même changer le cours de la guerre je crois.

-   C’est à peu près tout Daimyo, il reste à nos administrateurs quelques coups de fils à passer, mais nous savons déjà dans quelle directions iront les autres clans.

-   Oui, et j’aurais aimé dire que l’issue de cette guerre soit plus certaine. Cette guerre s’annonce sanglante. Vous savez que les gens ont déjà commencés à l’appeler la Guerre des Âges, les évènements majeurs se passeront ici, à Seikusu, mais cette guerre changera le monde des Yakuza partout dans le monde. Les vainqueurs en sortiront beaucoup plus puissants, mais ils auront de nombreuses cicatrices. Préparez vous à retourner dans les rues, car elles seront notre champ de bataille. Nous ne pouvons pas laisser les Guramu gagner. Nous ne pouvons pas les laisser répandre leurs poisons dans les rues et se moquer de nos ancêtres de la sorte. Nos avons quelque chose qu’ils n’ont plus, et cette chose nous permettra de les vaincre. Cette chose s’appelle l’honneur.

-   Nous vaincrons, Daimyo!

-   Je vais offrir à ses enfoirés un allez-simple pour l’enfer.

La Guerre des Âges prenait de plus en plus d’ampleur, les Guramu et les Akuma faisaient partis des clans les plus influents de Seikusu, voir même du Japon. Les Guramu avaient des contacts et étaient riches. Leur équipement était à la fine pointe de la technologie. De leur côté les Akuma se battaient avec des armes datant de quelques années, mais ils étaient de meilleurs guerriers que les Guramu. Ils se battaient jusqu’au bout et leurs ennemies avaient peur de devoir leur faire face. Peu de gens affrontaient les Akuma et vivaient pour pouvoir le raconter.

On avait appelé la guerre, Guerre des Âges car les Akuma et les Guramu semblaient sortis de deux époques différentes. Les Guramu avaient été créés récemment, et la plupart des jeunes clans les suivaient. Parmi eux, il y avait Wakaï, les Rokku, les More et les Jikko. Tous des clans modernes et pleins de ressources. Les Akuma pouvaient tracer leurs origines à l’époque du Japon féodal, car ils étaient autrefois un clan de Samouraïs. Les clans traditionalistes tels que les Rônins, les Shedingu, les Tsuyoi et les Kaminari les suivaient. Certes, des dizaines d’autres clans prenaient part à la guerre, mais c’était là les acteurs principaux. 

Les Akuma et leurs alliés avaient été renommés les Traditionalistes tandis que les Guramu et leurs associés la Nouvelle Génération. La Nouvelle Génération comptait plus de membres, mais les Traditionalistes étaient les élites des Yakuza. C’était la première fois qu’une guerre d’une telle ampleur éclatait depuis vingt ans.  Tout le monde avait quelque chose à gagner, les petits clans espéraient prendre la place des gros une fois que ceux-ci se seraient entre-tués tandis que les clans influents espéraient éliminer leurs adversaires.  Une heure après sa rencontre avec les Guramu, le Daimyo avait déjà reçu les nouvelles d’une fusillade entre les Guramu et les Kaminari.

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Make regarda la porte s’ouvrir lentement, soit l’homme avait la clé, soit elle n’était pas barré et Make avait été con de briser une fenêtre. Il opta pour la deuxième option. L’homme fit d’abord passer son fusil par la porte puis s’avança un peu. Make ne lui laissa pas le temps d’avancer plus, il donna un coup de pied pour refermer la porte. Le bras de l’homme se coinça dans le cadre de porte, il fut surpris de l’impact et échappa son arme. Make rouvrit la porte et planta son couteau dans le ventre de l’homme.

Le tueur recula de quelques pas et retira la lame comme s’il ne s’agissait que d’une écharde, il reporta ensuite son attention sur Make qui se penchait pour ramasser l’arme que l’homme venait d’échapper.  Il s’agissait d’un Desert Eagle, Make adorait l’allure de ces pistolets. L’assassin vit Make venir, et lui lança un violent coup de pied à la figure. Le Yakuza fut sonné quelques secondes et tomba sur son dos. L’homme ramassa son pistolet et le pointa vers Make. Il le regarda d’un air mauvais et s’apprêtait à appuyer sur la détente quand une série de balles lui trouèrent la poitrine.

Make regarda derrière lui et vit l’homme de main qui l’accompagnait. Il était heureux de voir qu’il avait survécu, mais il saignait au niveau du bras gauche, une balle l’avait surement frôlé. L’autre Akuma aida Make à se relever tandis que les tueurs étaient encore en train de tirer dans leur direction. Les Yakuza baissèrent la tête, Make ne savait pas quoi faire, mais il vit que l’autre homme non plus. L’homme de main le regarda d’un air nerveux, Make était le protégé de l’Oyabun, il devait savoir quoi faire. 

-   Qu’est-ce qu’on fait?

-   La fille n’est pas là, ces idiots sont plus nombreux et mieux armés que nous, il ne reste qu’une chose à faire, on se tire!

Make se dirigea vers la porte arrière pour sortir mais un autre tueur apparut dans le cadrage de porte, Make tira un coup de feu dans sa direction mais manqua sa cible. Les deux hommes étaient encerclés. Ils entrèrent dans une pièce qui leur permettait de se cacher et de tirer vers leurs adversaires s’ils sortaient un peu la tête. Ils étaient comme des rats acculés à un mur, seul un miracle pouvait venir les sauver.

[ Désolé du retard, j’étais très occupé la semaine dernière]

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 17 vendredi 07 septembre 2012, 21:24:33

« Jyendaï, hein ? Et ben, Messieurs, j’ignore pourquoi vous cherchez à vous attaquer à eux, mais autant vous dire que c’est de la grosse pointure… Le genre de pointure où c’est tout l’un ou tout l’autre. »

Les propos de Phil ne surprirent qu’à moitié les deux détectives. La musique terminée, l’armurier s’était confortablement assis sur son fauteuil, et buvait un peu d’alcool. Lui et le Vieil Ours étaient de vieux amis. Après sa blessure à l’armée, Phil avait tenté de rejoindre les forces de l’ordre, mais sans succès. Sa jambe le faisait souffrir, et il boitait constamment. Pas très performant pour un flic, mais il restait un très bon conseiller, et un bon instructeur.

« Dis-nous quelque chose qu’on ignore, Phil... » lança Takeshi, fatigué.

L’armurier se fendit d’un sourire poli, et haussa les épaules.

« Je ne te savais pas si abrupte, Takeshi...
 -  Une guerre des gangs se prépare, l’interrompit Saoto.
 -  Oh... Vous l’attendiez depuis longtemps, pas vrai ? »

Il posa cette question avec un franc sourire amusé, ce qui fit froncer les sourcils de Saoto. Il n’aimait pas ce cynisme ambiant, mais malheureusement témoin d’une réalité historique. Quand les mafias se faisaient la guerre entre elles, la police, généralement dépassée, avait pour habitude de laisser couler. Il n’y avait pas de raisons que ce soit différent à Seikusu. Malheureusement, le problème d’une guerre, comme toutes les guerres, c’est qu’elle implique les civils, les innocents. Les dommages collatéraux... Et la police n’intervient réellement que quand les dommages collatéraux dépassent le seuil acceptable. Ce n’était néanmoins pas la peur du képi qui arrêterait les Yakuzas dans leurs vendettas respectives. Si un flic se mettait à bastonner une ordure, les médias agiraient, et le flic apparaîtrait comme un salopard abusant de son autorité, et l’ordure comme une innocente victime maltraitée. Le regard du peuple était quelque chose de discordant, face au quel chaque flic essayait de ne pas accorder trop d’importance, tout en sachant très bien qu’il fallait en dire le moins possible. Quand la presse se mêlait un peu trop près du déroulement d’une enquête, ladite enquête était quasiment foutue.

« Abrège, putain.
 -  Bon, bon, bon, on refera connaissance plus tard… Alors… Il y a pas mal de choses à dire sur Jyendaï. »

Phil commença par quelques généralités. Jyendaï était une SMP japonaise influente, dont les actionnaires étaient des individus influents, des gros bonnets. Rien à voir avec des criminels de base, des petits délinquants, ou même des mafieux. On avait affaire à du sérieux : politiciens, hommes d’affaires, juges, généraux...

« Jyendaï est un concept qui est apparu dans les années 1970’s. La Chine était alors communiste, et inquiétait naturellement le Japon, en raison de leur histoire houleuse. »

Dans les années 1970’s, les Américains étaient en chute libre, embourbés au Vietnam. Comme les Européens à Berlin, les Japonais avaient également réalisé toute la protection relative que les Américains pouvaient fournir contre les communistes. On avait déjà pu le réaliser lors de la Guerre en Corée, lorsque l’arrivée de l’armée chinoise avait contraint les Marines à se replier, laissant ainsi toute une partie du pays entre les mains des communistes, avec les résultats que l’on connaît actuellement. Plusieurus dirigeants japonais avaient donc eu la frousse.

« C’était une autre époque, vous savez... Ou pas, quand on voit la peur qu’un émigré pakistanais et barbu peut influencer... Mais, quoiqu’il en soit, on craignait une invasion communiste, que les Reds débarquent, que leur propagande de merde sape le concept de la démocratie... Et, surtout, plusieurs individus ont réalisé qu’on ne pouvait plus compter sur la puissance américaine. »

Juridiquement, un problème de taille se posait : l’article 9 de la Constitution japonaise. Ce célèbre article posait en effet comme principe la renonciation à la guerre, lez Japon affirmant ne plus jamais faire la guerre. Partant de là, l’armée japonaise était faible, et, juridiquement, chacun se bataillait pour déterminer si les termes de l’article, tout en interdisant la guerre, n’interdisaient pas de se défendre. Cependant, dans quelle mesure une armée défensive peut-elle rester uniquement défensive, et non offensive ? Défensive ou pas, une arme est faite pour tuer. Avec le monde qui s’engageait vers une guerre généralisée entre l’URSS et les Etats-Unis, plusieurs individus ont pris le relais.

« Dans les années 1980’s, ils étaient trois... Au fait, ça vous dérange que je fume ? »

Saoto haussa les épaules, et Phil sortit une cigarette. Takeshi en prit une aussi, mais pas le Jeune Renard ; il était sportif.

« Le premier de ces gars, c’est Maede Kyjouîshi.
 -  Le juge ?
 -  Ouais. »

Kyjouîshi était l’un des membres de la Cour Suprême du Japon. Une sommité, qui écrivait dans de nombreuses revues spécialisées. Un internationaliste reconnu, compétent, descendant d’une famille ancestrale, et qui avait toujours été un fervent opposant des communistes, et voyait les mouvements hippies et les gauchistes comme des anarchistes. Un républicain japonais, en quelque sorte. Maede avait été Procureur dans les années 1980’s, et avait toujours soutenu une ligne dure à l’égard des gangs, des criminels. Il était l’un de ceux qui continuaient encore et toujours à défendre l’usage de la peine capitale dans le pays.

« Ces trois types étaient des amis de la fac’... Des types qui devaient rêver de changer le monde, ou des conneries comme ça. Le second, c’est Masoshi Hatekayama. »

Hatekayama était un magnat de la presse et peintre à ses heures perdues. Un dandy millionnaire, un célèbre homme à femmes qui avait, lors de sa jeunesse, défrayé la chronique à plusieurs occasions. Rien de foncièrement choquant, mais, dans le milieu conservateur dans lequel Masoshi vivait, c’était trop. Sa fortune personnelle, colossale suite au décès de ses parents, avait contribué à fonder Jyendaï.

« Quant au troisième larron... C’est aujourd’hui le général Lee Toshihiro. »

Toshihiro était favorable à une interprétation restrictive de l’article 9 quant à ses limitations. Pour lui, une armée défensive se devait d’avoir un volet offensif : reconnaissance, exploration, attaques préventives... Toshihiro avait eu une bonne éducation, avait même donné des cours historiques à West Point, et avait été l’un de ceux qui avaient permis aux troupes japonaises de se retrouver mêlées à des opérations internationales. Son père avait notamment été l’un de ceux qui avaient réagi, suite à la guerre de Corée, pour doter le Japon de troupes militaires défensives, les JSDF (Japan Self Defense Force). Toshihiro plaidait notamment en faveur de l’arme nucléaire, le Japon n’ayant en effet aucune bombe nucléaire. Pour ce fils de militaire, qui descendait d’une famille de militaires, c’était un affront.

« Ces trois individus sont toujours à la tête de Jyendaï... Ils ont permis de fonder la société. Kyjouîshi s’est occupé de tout l’aspect légal de la chose, toute la paperasse administrative, Hatekayama a fourni les fonds, et Toshihiro a permis d’obtenir des autorisations militaires, permettant ainsi à Jyendaï d’avoir un partenariat actif avec les JSDF. »

Depuis lors, Jyendaï agissait plus librement que l’armée japonaise, n’étant pas limité par les effets de l’article 9. La SMP avait notamment agi depuis des années dans la Corne de l’Afrique, afin de lutter contre la piraterie, mais elle louait aussi ses services à de grandes entreprises pour protéger leurs installations et usines dans des pays dangereux. Le budget de Jyendaï comprenait ainsi des fonds militaires, et la SMP disposait de complexes de recherche hautement qualifiés, en étroite collaboration avec l’armée. La SMP attirait à elle des experts internationaux en armement, en logistique...

« Vous devez bien comprendre une chose, Messieurs... Il faut avoir les épaules lourdes pour s’attaquer à Jyendaï, car, s’attaquer à Jyendaï, c’est, en définitive, s’attaquer à l’armée japonaise. »

*
*  *

Depuis l’arbre, Tifa avait du mal à comprendre ce qui se passait. Qui étaient ces types et cette nana ? Depuis sa position, elle fronçait les sourcils, indécise. Pas des flics... Des Yakuzas, alors ? Le problème, c’est qu’elle ne voyait aucun tatouage, aucun signe caractéristique. Or, un Yakuza était toujours tatoué, selon elle. Ou, du moins, il avait sur lui un signe distinctif permettant de montrer son clan.

« Ils se sont regroupés à l’intérieur ! Dégommez ces abrutis ! »

La fille était une Asiatique terrible, avec des gants noirs et des talons aiguilles. Une espèce de version japonaise de Nika, selon Tifa. Elle l’imaginait bien avec un fouet et de longues bottes en cuir. Frozen Lovevit l’un des tueurs filer vers l’arrière du jardin, tenant, pointé devant lui, son fusil d’assaut. La femme voulait agir vite, avant qu’il n’y ait trop de témoins, ou avant qu’un voisin consciencieux n’appelle la police. Tifa entendit des coups de feu, et vit les tueurs filer dans la maison, passant par la fenêtre brisée, inspectant soigneusement le salon.

« Ils sont dans la salle de bains ! entendit-elle quelqu’un parler.
 -  Toi, tu restes à l’arrière ! ordonna-t-elle à l’un des hommes. Si jamais tu entends les flics approcher, tu m’avertis immédiatement ! »

Il hocha la tête, et la femme fila ensuite dans la maison. Serrant les poings, Tifa se préparait à intervenir. A l’intérieur de la maison, la femme traversa le salon, et atterrit près d’un couloir où des coups de feu avaient lieu. L’un des deux Yakuzas tirait à travers la porte, empêchant les autres de passer.

« Ils ont du bloquer la porte avec un meuble, Madame ! »

Les tueurs répliquaient eux aussi, mais n’avaient visiblement atteint personne. A l’extérieur de la maison, le dernier tueur regardait nerveusement autour de lui. Le quartier était désert à cette heure-là, mais n’importe qui pouvait arriver... Il avait rangé son arme, afin de ne pas éveiller les soupçons des quelques voitures qui passaient par là. Le seul piéton qui passa dans le coin était une sportive qui avait ses écouteurs sur les oreilles, et n’entendit donc rien. Dieu bénisse l’Occident, songea l’homme nerveux. Il songeait à fumer, et avait une envie terrifiante de pisser, envie qui, inconsciemment, l’amenait à se rapprocher de l’arbre...

Ce fut tout ce dont Tifa avait besoin. Elle attendit que l’homme soit près d’elle, et bondit vers le sol. Elle posa ses mains sur la branche d’arbre, et s’en servit pour soulever ses jambes, les faisant passer par-dessus sa tête, avant de les envoyer s’abattre sur la nuque du gars, l’envoyant heurter l’arbre.

« Urf ! Mais que... ?! » s’exclama ce dernier.

Tifa atterrit devant lui, et le frappa au visage. Il s’envola sur un bon mètre, et heurta avec le dos l’arbre. Inconscient, le tueur s’écroula sur le sol, et Tifa le retourna, fouillant ses poches. Elle vit un paquet de cigarettes, et un portefeuille. Elle grogna en voyant que le tueur avait visiblement une famille. Une adorable petite fille et une femme un peu enrobé. Elle grinça des dents.

« Vous êtes qui, bordel ?! s’exclama-t-elle en le prenant par la chemise. Qui vous envoie ? »

L’homme ne dit rien, groggy, et elle fouilla ses cartes. Une carte d’identité, son permis de conduire, une carte pour un club de lettres, pour une armurerie, et... Une carte de sécurité pour Jyendaï ? Curieuse, Tifa regarda brièvement la carte. Elle ne vit pas grand-chose, si ce n’est que l’homme avait la qualification d’« EMPLOYÉ » au sein de cette société, dont le logo ressemblait curieusement à celui des JSDF. Un soleil rouge avec des rayons, et un « J » noirâtre au milieu du soleil. Elle entendit de nouveaux coups de feu, et leva la tête. Dans les poches, il y avait également un portable, des bonbons, et Tifa décida de prendre le portable et les Arlequins.

Dans le couloir, il y avait de la fumée un peu partout. Les détonations étaient assourdissantes, et la porte ressemblait à du gruyère, tant les balles la défonçaient. Finalement, l’homme avec le fusil d’assaut chargea un lance-grenades, et, tandis que son collègue le couvrait, il visa la porte, et tira. La grenade partit en sifflant, laissant derrière elle une petite traînée de fumée, puis explosa au contact de la porte. Au milieu de l’explosion, les tueurs entendirent un hurlement, et le fusil d’assaut rugit, tirant à travers la fumée et les échardes de bois qui s’envolaient partout. Plusieurs balles atteignirent le Yakuza qui se tenait derrière. Une balle à l’épaule, et une autre en pleine tête.

Le tueur s’avança lentement vers la salle de bains, fusil en avant, attendant que la fumée se dissipe. Tifa, de son côté, pénétrait dans le salon, et s’abrita derrière un fauteuil, voyant la femme, et, dans une pièce qui était visiblement la chambre d’un enfant, un tueur avec un fusil à pompe. L’intérieur n’avait quasiment pas changé. Il y avait un escalier dans le salon, menant à l’étage, sur une sorte de balustrade. Des bris de verre étaient un peu partout, et la police était en route.

Des coups de feu résonnèrent à nouveau dans la salle de bains, et Tifa agit. Elle s’avança vers la femme, et la poussa. Cette dernière poussa un hurlement, et fila à travers la chambre, pulvérisant la fenêtre.

« Putain, mais... ?! »

L’autre tueur n’eut pas le temps d’en dire plus qu’il se reçut un coup de poing en pleine tête. Ses os éclatèrent et il heurta violemment le mur, s’effondrant sur le sol, le sang coulant de ses plaies. Celui avec le fusil d’assaut se retourna, surpris, et Tifa frappa à nouveau sur le sol, comme à l’hôtel. Les mures en tremblèrent, car ce lieu la rendait inhabituellement nerveuse. Une lézarde jaillit sur le plancher, et le plafond tomba en partie. Frozen Love bondit ensuite vers le tueur, surpris, et le frappa au ventre avec le poing. Il décolla du sol, et atterrit dans la salle de bains. Il heurta lourdement le mur, les poumons éclatés, et s’étouffa dans son propre sang. Sans attendre, Frozen Love courut à l’intérieur de la salle de bains, et tomba sur le Yakuza qu’elle avait déjà vu à l’hôtel.

Le combat fut assez court, si court que Tifa ne put même pas dire si l’homme avait cherché de se défendre ou pas. Il se reçut un coup de pied en pleine figure, qui l’envoya dans la douche, et Tifa bondit sur lui, l’agrippant à la gorge, avant de le plaquer contre un autre mur, faisant sauter plusieurs des carreaux ornant l’ensemble. Son autre poing se leva, serré, prêt à fondre sur le corps du malheureux.

« Qui sont ces enfoirés ?! »

Dehors, deux voitures de police approchaient, et Tifa commençait à entendre les gyrophares au loin.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 18 lundi 10 septembre 2012, 23:45:30

Pour la première fois depuis longtemps, Make se sentait comme un enfant, faible et à la merci de tous. Il espérait sincèrement que le Daimyo ou Dansu arrive à sa rescousse, un peu comme dans les contes, en chevauchant un grand cheval blanc. Malheureusement la seule chose qui fila dans la direction de Make fut plus de balles et une grenade, l’onde de choque propulsa Make  à l’autre bout de la salle de bain. Sonné, il parvint quand même à voir son acolyte se faire cribler de balle. C’était un sans nom qui avait décidé de se faire un peu d’argent en travaillant pour les Yakuza, un homme sans ambitions et sans avenir grandiose. Probablement personne ne pleurerait sa mort.

Make se sentait toujours étourdi, il parvint à se redresser et leva péniblement son pistolet devant lui. Il tira quelques coups de feu à l’aveugle en priant pour qu’il touche son assaillant. Le Yakuza entendait un sifflement aigu dans ses oreilles, un peu à la façon de héros des films de guerre qui venaient de survivre à une explosion. Make n’était qu’à moitié conscient du danger qu’il courrait, c’était comme si sa peur s’était envolé avec l’explosion. Plus il reprenait ses esprits, plus la crainte de se faire tirer reprenait de l’ampleur. 

Il vit la jeune femme, celle qu’il était chargé d’abattre, se battre contre l’un de tueurs. Elle l’envoya voler à travers la salle de bain. Make reporta son attention sur sa cible, elle venait de lui sauver la vie, mais vu son regard méchant, elle ne considérait pas l’ennemi de son ennemi comme son ami. Make leva rapidement son Desert Eagle et appuya sur la détente à plusieurs reprises, malheureusement, il n’entendit que le petit clique métallique signifiant que le chargeur de son arme était vide. Make n’avait plus l’énergie pour se défendre, ce qu’il venait de vivre était extrêmement éprouvant.

Un violent coup de pied à la figure lui brisa le nez et l’envoya planer dans la douche. Comme ce n’était pas suffisant, la jeune femme le prit par la gorge et alla le plaquer contre le mur de la salle de bain. Make avait l’impression de ne faire qu’un avec le mur. Il souffrait et était presque complètement sonné, s’il avait été moins homme et orgueilleux, il se serait peut-être même mis à pleurer tellement il souffrait. Pourtant, Make était un homme vraiment résistant à la douleur. Les Yakuza étaient entrainés dès leur plus jeune âge à ne pas montrer la moindre parcelle d’émotion à leur adversaire, peu importe la douleur qu’ils ressentaient. Comme Make prenait cette leçon à cœur, il regarda la jeune femme dans les yeux, et attendit qu’elle fasse quelque chose.

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-   Des nouvelles des clans?

-   Les Tsuyoi ont perdus quelques hommes dans une embuscade.

-   Qui sont les coupables? Les More?

-   Qu’est-ce que tu penses? Se sont les seuls ou presque à utiliser des tactiques comme celle-là. Par chance, la plupart des Tsuyoi ont réussis à s’enfuir.

Les Tsuyoi étaient maitres dans l’art de manier les armes à feu. Personne n’utilisait les fusils avec autant de précision qu’eux. Des Traditionalistes, ils étaient les seuls à vraiment pouvoir se vanter de posséder un arsenal à la pointe de la technologie, certains de leurs fusils de précision étaient meilleurs que ceux de plusieurs grandes armées du monde. Le seul point négatif à leur technique est qu’ils sont pris au dépourvu quand il s’agit de combat rapproché. Les More, fourbes et rusés, ont pris avantage de ce défaut particulier.

-   La Nouvelle Génération agit vite, bien plus vite que nous. Je crois qu’ils préparaient activement cette guerre, ils savent déjà quoi faire et ils ont un plan en tête. J’ai bien peur que cette fois les Guramu aient déjà joué un coup à l’avance.

-   Ça tombe bien Dansu, je prévois toujours deux coups à l’avance.

Les hommes continuèrent ainsi à passer des coups de fils et à préparer une offensive contre les Guramu. Après quelques minutes, Dansu prit la parole.

-   Au fait, où est Make. Tu avais dit qu’il avait une piste près de l’hôpital et justement, une fusillade vient d’éclater dans un quartier non loin de là. Pour l’instant, aucun clan n’a revendiqué l’attaque

-    Ne vous inquiétez pas,  je lui ai dit de ne pas intervenir s’il trouvait la fille.

Satsu regarda Dorobo comme s’il s’agissait d’un idiot. Il avait beau rabaisser Make à l’occasion, avec le temps, il en était venu à apprécier le jeune homme. Ça, Satsu ne lui dirait jamais, mais ça ne l’empêchait pas de se faire du souci pour lui.

-   C’est quand la dernière fois que Make a fait ce qu’on lui dit? S’il peut y gagner un peu de gloire, ce jeune con fera n’importe quoi pour réussir, même se faire tuer.

Dorobo réalisa tout d'un coup son erreur

-   Et merde! J’envoie des renforts sur le champ.

-   Ils seront là dans combiens de temps? Il est peut-être déjà trop tard.

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Make s’attendait à ce que la jeune femme abatte sur lui son poing, qu’elle mette fin à son existence d’un coup. Même s’il avait l’impression du contraire, Make savais qu’il mourrait un jour.  Personne ne pouvait échapper continuellement à la mort, pas même lui. Il avait reçu deux balles à dix ans, pourtant il vivait toujours. Il avait reçu quelques coups de couteau, de nombreux coups de poing et il venait même d’éviter des balles. Pourtant, le jour viendrait où il ne pourrait plus fuir la mort, où cette vielle amie viendrait le chercher pour l’envelopper dans ses bras glacials.

-   Qui sont ses enfoirés?

Une question? Simplement une question? Make s’attendait plutôt au coup qui allait signifier son trépas, peut-être qu’elle n’allait pas le tuer après tout, mais le Yakuza ne voulait pas s’accrocher à de faux espoirs. Perdre sa dignité pour une dernière bouffée d’air n’était simplement pas son style.

-   Ils étaient après toi, pas après moi. Du moins, je crois…

Est-ce que des gens souhaitaient vraiment le voir mort? C’était à considérer, mais la jeune femme ici présente semblait attirer bien plus les ennemis que lui.

-   Bref, je n’ai aucune idée de qui ils sont. Maintenant, si tu veux me tuer, je te conseil de le faire vite. Tu as entendu les gyrophares toi aussi? D’ici deux minutes le bâtiment sera encerclé.

Make s’était fait à l’idée de mourir, ce n’était pas quelque chose qui le dérangerait vraiment. Certes il laisserait derrière lui quelques bons amis, mais pour le reste, il estimait avoir bien vécu malgré son jeune âge. Pourtant, quelque chose en lui disait qu’il n’allait pas mourir. Il y avait ce côté de lui-même qui croyait qu’après avoir survécu à toutes ses épreuves, la mort ne viendrait pas collecter ce qui lui est due. S’il vivait toujours, c’était plutôt parce que la mort ne pouvait pas l’atteindre. 

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 19 mardi 11 septembre 2012, 16:36:23

Ce type avait vraiment une tête de gros dur. Ça faisait une solide raison de lui éclater la face. Musclé et bien bâti, le Yakuza avait de nombreux tatouages sur le corps, et la peur ne se lisait pas dans son regard. Au contraire, il semblait... Il semblait presque résigné, comme si la mort était désormais pour lui la seule solution possible. Aucune autre alternative. Le poing de Tifa tremblait, prêt à en finir avec lui.

« Ils étaient après toi, pas après moi. Du moins, je crois… »

Sans pouvoir se l’admettre, elle savait que ce gars avait raison. Il ignorait leur identité... Ce n’était donc pas des Yakuzas, ni des flics. Les flics n’auraient jamais fait un tel carton. De qui pouvait-il bien s’agir, alors ? Tifa repensa à cette carte qu’elle avait vu. Jyendaï... Peut-être que... Elle fronça les sourcils, considérant le Yakuza, et le relâcha, le laissant tomber dans la douche, puis s’approcha du cadavre trouvé contre le mur, et le fouilla rapidement, alors que les sirènes se rapprochaient. Frozen Love ouvrit son portefeuilles, et en sortit plusieurs cartes. Une carte de fidélité à un magasin d’électronique, et... Une carte d’identification pour Jyendaï. Elle en fut interloquée. C’était bien trop fort pour être une simple coïncidence ! Dans sa tête, l’un des conseils de Nika lui revint à l’esprit.

*Le métier de flic, c’est un défi permanent à l’imagination, Tifa... Dans l’absolu, il faut constamment se fier à ses intuitions. Si ton intuition te dit qu’il y a quelque chose qui cloche, alors, soit tu es paranoïaque, soit tu as raison.*

Deux cartes d’identité pour une énigmatique entreprise sur des tueurs professionnels qui n’étaient pas des Yakuzas... Aucun tatouage sur ce gars-là non plus. Elle regarda brièvement le Yakuza groggy qui était dans la douche, réprimant l’envie de le tuer. Striker l’aurait probablement abattu d’une balle dans la tête, mais Tifa ne répandait pas la mort aussi généreusement. Il y avait eu assez de morts entre ces murs... Bien trop de morts. Elle se releva.

« Vous vouliez me tuer, vous aussi, hein ? lâcha-t-elle. Je... Putain ! »

La femme ! Elle venait de se rappeler de la femme aux pistolets-mitrailleurs, celle tout droit sorti d’un cliché de film d’action de série B, qu’elle avait balancé à travers une fenêtre. Elle fila dans le couloir, fila dans la chambre, mais, à sa grande insatisfaction, elle vit que la femme avait foutu le camp. Dommage, Tifa aurait pu l’interroger. Elle soupira, tandis que les voitures de police s’engageaient dans la rue, roulant rapidement. Frozen Love se mordilla les lèvres, et retourna rapidement voir le Yakuza. Elle l’empoigna à nouveau, et retourna le plaquer contre le mur.

« On se réveille, gros dur ! Il faut foutre le camp d’ici, et j’ai besoin de toi ! »

Oui, ce gars en savait probablement plus sur Jyendaï qu’elle, ou, à défaut, il savait comment obtenir des informations. Les coïncidences étaient trop fortes, et quelque chose, une petite voix dans sa tête, disait à Tifa qu’il y avait là une piste à creuser. Elle relâcha le Yakuza, et s’aventura dans le couloir, tandis que les voitures de police s’arrêtaient à l’entrée. Elle choisit le même chemin que la femme avait pris, filant par l’arrière, dans un petit jardin avec une balançoire. En voyant la balançoire en bois, elle eut un nouveau flash, et ferma les yeux en serrant les poings. Elle volant au vent en rigolant, son père la poussant à chaque fois... Le vent lui fouettant les cheveux, ses yeux qui voyaient le sol partir et revenir comme une espèce de yoyo... Elle volait fort, utilisant ses petits pieds pour pousser, et regardait parfois à droite, pour voir la rue, et compter les voitures qui passaient...

*Secoue-toi, bordel !*

Retour au moment présent. Tifa secoua la tête, et se retourna vers le Yakuza, qu’elle ne lâchait pas d’une semelle, afin d’éviter qu’il n’ait l’intention de la doubler. Elle s’avança vers les haies, se demandant par où la femme était passée, avant de relever la tête, et de voir qu’on pouvait, par un arbre à l’intérieur du jardin, accéder au toit. En fronçant les sourcils, elle remarqua que l’une des tuiles du toit avait été décrochée, signe que la tueuse avait du s’enfuir par là, en escaladant l’arbre.

*Sacrément vivace, cette nana... Après le coup que je lui ai balancé, pour s’en remettre aussi rapidement, elle doit être douée !*

*
*  *

« Alors, si je récapitule... Jyendaï est une SMP japonaise développée avec l’aide du gouvernement, afin de devenir une force japonaise paramilitaire.
 -  Correct.
 -  Et, pour une raison qu’on ne sait pas, nous soupçonnons ces gars d’être actuellement liés au...
 -  Non, arrête tes conneries, Saoto, c’est toi qui soupçonne quelque chose. Phil a été clair là-dessus, on ne s’attaque pas à ces gars sans avoir un dossier solide, ou ils nous mettront en charpie.
 -  Ça serait pas une belle fin de carrière, ça, hein ? Takeshi, le légendaire flic, qui démantèle une SMP. Je vois d’ici les gros titres ! »

Le Vieil Ours se contenta de grogner en secouant la tête.

« Je me fous pas mal de ces conneries, Saoto. Le chef avait raison ; notre seule piste, c’est les divagations d’un... »

Le téléphone portable de Takeshi se mit alors à sonner. Soupirant, ce dernier consulta l’écran, et fronça les sourcils. L’appel venait de Mitsutô, un vieux collègue qui travaillait essentiellement au bureau, à l’accueil. Un ami de confiance. Takeshi prit l’appel, et Mitsutô lui expliqua que le Central venait de recevoir une plainte pour des coups de feu... Sur le coup, rien de bien intéressant, mais, quand Mitsutô communiqua l’adresse à Takeshi, ce dernier crut défaillir.

« T’es... T’es sûr, putain ?! »

Mitsutô confirma, et Takeshi raccrocha, puis se tourna vers Saoto, et lui ordonna de filer plein gaz.

« Ça a un rapport avec notre enquête ?
 -  Oui et non... Mais dépêche-toi d’y arriver ! »
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 20 vendredi 14 septembre 2012, 01:21:32

La jeune femme prit son temps, elle semblait hésiter. Make sut à cet instant qu’elle n’allait pas le tuer. Pourquoi pas lui? Elle n’avait pas hésité à exterminer bon nombre de Yakuza et ses mercenaires que Make avait vu débarquer. Était-ce parce qu’il était plus jeune que les autres gangsters qu’elle avait croisé? Ou était-elle tout simplement folle, et que sa soif de sang avait été assouvie pour l’instant. Make ne pouvait pas dire avec certitude, elle avait visiblement toute sa tête mais ses motifs demeuraient un mystère pour lui. On avait toujours répété à Make que les femmes étaient compliquées, là, il le réalisait vraiment.

-   Vous vouliez me tuer, vous aussi, hein ?

Make ne put s’empêcher de répondre à cette question par un sarcasme.

-   Non, on était venu prendre un café.

Sa phrase était pleine d’amertume et d’ironie. En d’autres circonstances, Make n’aurait jamais osé à se montrer aussi nonchalant face à une femme aussi jolie.  C’est vrai qu’elle était belle, elle avait l’air si douce, si innocente. Pourtant Make l’avait vu presque détruire un immeuble au complet et tenir tête à l’un des meilleurs combattants de tout le Japon. Dorénavant, lorsqu’on parlerait de femmes fatales à Make, il penserait à elle.

La femme jura et sortit de la salle de bain. Make savait qu’il n’avait aucune chance de s’enfuir, alors il n’essaya même pas de se lever, à vrai dire, il ne savait même pas s’il en avait la force. Le Yakuza regarda alentours de lui, il remarqua les carreaux qui avaient éclaté lorsque la femme l’avait enfoncé dans le mur. Make ne pouvait peut-être pas fuir, mais il pouvait surement se défendre. Il ramassa un carreau qui s’était cassé de façon à former une sorte de pique et le cacha dans sa poche. Ce n’était pas l’arme idéale, mais s’il arrivait à le planter dans la nuque de son ennemie, elle n’y survivrait pas.

La jeune femme revint et le plaqua de nouveau contre le mur. Jusqu’à présent Make était toujours étourdi, mais ce dernier choque le réveilla d’un coup sec. Il avait toujours mal, mais au moins il avait retrouvé un peu de sa fougue. La jeune femme lui ordonna de la suivre en disant qu’elle avait besoin de lui. Besoin de lui pour quoi? Make ne savait visiblement rien de ce qui se passait alentours de lui et il n’avait pas particulièrement envie de laisser filer une quelconque information, alors elle ne tirerait pas grands chose d’un interrogatoire.

Make se traina vers le jardin en suivant la jeune femme. Même si c’était elle qui menait la marche, elle surveillait tout de même le Yakuza pour s’assurer qu’il ne prenne pas la fuite. C’était peut probable puisque Make boitait même un peu, la jeune femme l’avait vraiment démoli. Sa situation était humiliante, il s’était fait battre par une femme et voilà maintenant qu’il la suivait. Elle ne le menaçait même pas d’une arme car elle n’en avait pas besoin. Make se sentait inutile, dominé mais surtout en colère. Il se souvint du morceau de carrelage dans sa poche et se dit qu’au moment opportun il pourrait finir sa mission.

La jeune femme s’arrêta un instant dans le jardin, elle l’observait sans rien dire. Make ne savait pas ce qu’elle avait vu mais il aurait pu jurer qu’il avait vu des traces de tristesse dans son visage. Ce n’était pas important puisque elle se remit en route. Ils arrivèrent face à un arbre, on pouvait grimper dessus plutôt facilement et accéder au toit. Les observations de Make s’arrêtèrent là. Il se doutait que la jeune femme ne passerait pas en première, une fois en haut elle ne pourrait pas empêcher Make de partir de son côté.

-   J’aurais bien dit les dames d’abord, mais bon…

Make agrippa l’une des grosses branches de l’arbre et se hissa en haut n’utilisant presque rien d’autre que la force de ses bras. Il n’avait pas l’air aussi gracieux que les acrobates mais au moins il était parvenu à grimper jusqu’en haut. Il avait beau avoir reçu la raclée du siècle, il lui restait quand même un peu de forces. L’adrénaline l’aidait beaucoup à surmonter la situation. Make s’élança et parvint à s’agripper au toit, il faillit presque tomber en bas mais ses bras puissants assurèrent sa sécurité. L’idée de partir en courant effleura l’esprit de Make, mais il ne pourrait pas aller bien loin. Sa meilleure chance était d’attendre un moment d’inattention de la part de la femme et de l’achever à coup de carrelage brisé. 

Dit comme ça, Make trouva son plan un peu stupide. La jeune femme vint le rejoindre peu de temps après sa propre escalade. Elle semblait avoir eu bien moins de difficultés que lui à grimper. C’était surement parce qu’elle était moins lourde se dit Make. Il la regarda avant de prendre la parole.

-   Écoute, je n’ai pas plus envie que toi de me faire chopper par les flics, alors voilà pourquoi je te suis. Maintenant, j’espère que tu as un endroit où aller, car ici on est complètement à découvert. 

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Les têtes dirigeantes des Akuma étaient assis dans la salle de conférence, se serait probablement leur salle d’opérations dans les jours qui allaient suivre. La suite était plutôt confortable et l’hôtel sécuritaire, il se pouvait même qu’ils y dorment si le combat dans les rues devenait trop intense. En se moment, c’était le silence presque total. Il y avait comme eu une pause dans les activités de tout le monde, bientôt, les coups de téléphones allaient recommencer de plus belle. Les hommes appréciaient se moment de répit, Satsu en avait même profité pour siroter un verre de whisky.

-   Des nouvelles de Make, quelqu’un?

-   Non, mes gars sont en route et la police également. Honnêtement je ne crois pas que quelque chose de grave soit arrivé à Make.

-   Au fait, avez-vous avertis nos hommes d’arrêter de chercher la fille, nous devons nous concentrer sur la guerre.

-   Oui, mais la plupart des autres clans n’arrêteront pas. Surtout pas ceux de cette ''Nouvelle Génération''.  Les Guramu ont même mis un prix sur sa tête, huit millions de yens. C'est-à-dire plus ou moins cent-mille dollars U.S. Je ne doute pas que cette prime puisse doubler voir tripler dans les jours qui suivent.

-   Génial, maintenant une bande de free lancers vont se pointer à Seikusu, ils rejoindront peut-être même certains des clans pour combattre, c’est tout ce que cette guerre avait besoin…

-   Ne t’inquiète pas trop pour ça Satsu, chaque chose en son temps.

Puis le Daimyo, Dansu et Dorobo retournèrent à leurs papiers tandis que Satsu retournait à son alcool. Chaque décision qu’ils prenaient pouvait changer le cours de la guerre.

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 21 samedi 15 septembre 2012, 01:14:43

Tifa suivit sans problème le gars. La jeune femme était athlétique, s’étant entraînée au sein des Héroïnes dans des parcours d’entraînement intensifs. Grimper à la corde raider en un temps record, suivre des parcours d’obstacles... Sa taille fine lui avait été utile, et les entraînements avaient été rigoureux. Tifa s’en était toutefois bien sortie, et avait réussi les différents exercices. Escalader cet arbre ne fut qu’une broutille, et elle rejoignit rapidement le toit, alors que les policiers s’avançaient prudemment dans la maison, ne sachant pas s’il restait encore quelqu’un à l’intérieur ou pas. Frozen Love, de son côté, se retrouva à nouveau avec l Yakuza Il faisait âgé, mais elle se demandait s’il n’était pas plus jeune que le visage qu’il montrait. Allez savoir... De toute façon, ça n’avait que peu d’importance en ce moment.

« Écoute, je n’ai pas plus envie que toi de me faire chopper par les flics, alors voilà pourquoi je te suis. Maintenant, j’espère que tu as un endroit où aller, car ici on est complètement à découvert. »

Tifa le regarda, et lâcha, acerbe :

« Tu te la fermes, et tu me suis. »

Elle s’avança le long du toit, visant une autre maison, banda les muscles, et sauta. Son corps passa sans difficulté au-dessus des haies, et elle serra les jambes, se recevant par terre à l’aide d’une roulade, de manière à amortir la chute. Se relevant, Tifa s’avança rapidement, et vit une niche de chiens le long du mur. Elle savait que la femme en talons aiguilles avait souffert. Elle n’avait pas du prendre une grande avance. Tifa se dépêcha, sans même faire attention au Yakuza. Elle sauta sur la niche, posa ses mains sur le rebord du mur, et bondit en l’air, ses jambes passant par-dessus le muret pour arriver sur le sol. Elle débarqua ainsi dans une espèce de petite rue entre les maisons, probablement l’endroit où on mettait les poubelles. Elle sourit en voyant, au bout, la femme en talons aiguilles, qui avançait en boitant.

Tifa se précipita vers elle, mais la femme la surprit, et lui tira dessus, utilisant son pistolet-mitrailleur. Les policiers entendirent les coups de feu, tandis que Tifa s’abrita dans un coin. La mission était compromise, et la femme devait probablement chercher à s’enfuir. Faisant fi de sa douleur, elle se mit à courir un peu plus rapidement, continuant à boiter, jusqu’à attendre la rue. La femme commit l’erreur de ne pas regarder en avançant sur le trottoir, et, pile au même moment, une voiture noirâtre pila sec. Il était malheureusement trop tard, et la femme poussa un hurlement avant de se faire renverser par la voiture. Tifa s’arrêta, interdire, alors que la voiture s’arrêtait rapidement, le pare-brise enfoncé. Le corps de la femme, désarticulé, tomba sur le sol, inerte. La voiture avait pilé sec, perdant sa trajectoire, et Frozen arriva sur la rue. Elle s’approcha du corps de la femme. Pas encore morte, cette dernière gémissait sur le sol, et Tifa se pencha vers elle.

« Parlez ! Qui vous a engagé ? Pourquoi ? »

La femme était ailleurs, et ne regardait même pas Tifa. Elle vomit du sang, et Tifa se retourna alors. Les individus qui étaient sortis de la voiture noire étaient des Yakuzas, qui regardèrent la femme.

« C’est la salope !
 -  Tuons-là ! »

Ils n’eurent pas besoin de plus pour sortir leurs armes. Pestant, Tifa se mit à courir, et fila derrière une voiture, les balles venant ricocher sur sa protection, faisant exploser les vitres tout en déclenchant l’alarme. Elle avança rapidement le long du trottoir, tandis que les policiers faisaient le tour.

« Merde, elle s’échappe !
Grimpez dans la voiture, vite ! »

Tifa ne pouvait pas le savoir, mais il s’agissait des renforts que Dorobo avait choisi d’envoyer. Les Yakuzas rmeontèrent dans la voiture, quand ils virent Make s’avancer.

« Attends, voilà Make !
 -  Putain… Dôshi, occupe les flics ! Make, grouille ton cul, bordel ! »

Dôshi sortit de la voiture, tenant un fusil d’assaut, et fit feu en visant les policiers. Il ne cherchait pas à les tuer, simplement à les intimider. Les balles rugirent sur les voitures, et les policiers choisirent de s’abriter. Entre-temps, Tifa continuait à courir, cherchant une sortie, tandis que Make rentrait dans la voiture. Dôshi rentra immédiatement, et le pilote, un Yakuza plus expérimenté, fit marche arrière, afin de faire un demi-tour, et de poursuivre Frozen Love. Tifa, de son côté, continuait à courir le long du trottoir, et la voiture se mit à la poursuivre. Dôshi ouvrit le feu vers elle, et les balles filèrent autour d’elle. Les voitures la protégeaient des coups de feu, et elle fila sur la gauche rapidement une ruelle qui longeait un fast food. La voiture dut piler, car la ruelle était étroite, et faire une nouvelle marche arrière. Elle s’engagea ensuite rapidement sur la ruelle, rattrapant Tifa. Cette dernière n’avait jamais couru aussi vite, alors que la voiture fonçait, renversant une poubelle sur son passage.

« Sa tête a été mise à prix, Make ! Huit millions de yens ! »

Tifa sentait la voiture adverse se rapprocher, mais ses pouvoirs ne lui serviraient à rien. Elle pouvait toujours frapper sur le sol pour retarder la voiture, mais ce serait superflu. Elle vit alors une échappatoire en observant l’environnement. Tifa sauta sur une poubelle sur la gauche, et s’en servit pour rebondir, s’accrochant à une gouttière à droite, et grimpa rapidement. Dôshi n’arrivait pas à sortir son corps pour tirer, car l’espace manquait. Atterrissant sur le toit du fast food, Tifa se mit à courir, et sauta sur le toit d’une voiture stationnée le long. Elle finit par voir ce qu’elle cherchait, et se rua vers l’un des scooters du fast food. Un jeune homme était en train d’enfiler son casque. Tifa posa une main sur son épaule, et le balança au sol.

« Hey, mais que... Non ! »

Tifa grimpa sur le scooter, et démarra rapidement. Le moteur pétarada.

« Rendez-le moi, vous pouvez pas... »

Le livreur tentait de se relever, quand la voiture des Yakuzas, qui faisait le tour du fast food, avait un angle de tir. Les balles fusèrent tout autour d’elle, et le livreur poussa un hurlement, tandis que Tifa fila sur la droite, et s’engagea dans une rue piétonne, passant entre des plots en béton.

*
*  *

Saoto roulait à tombeau ouvert, devant même parfois aller en sens inverse. Il s’engageait sur un long boulevard, évitant un bus, grillant des feux rouges en frôlant le danger.

« Qu’est-ce que cette maison a de si importante ? s’exclama-t-il.
 -  Dépêche-toi ! »

La voiture reçut alors un appel du Central leur avertissant qu’il y avait eu des fusillades en pleine rue, et que des Yakuzas étaient en train de poursuivre quelqu’un. Une jeune femme, visiblement. A cette info’, Takeshi blêmit sur place. Une jeune femme... Était-il possible que... ?

« Poursuis-les, Saoto !
 -  Hein ? Mais... ?
 -  Il faut rattraper cette fille ! »

Saoto se pinça les lèvres. Le Vieil Ours avait pété un plomb, mais, par respect pour lui, Saoto décida de l’obéir. Le long boulevard menait au quartier résidentiel, où Tifa s’engageait le long de rues piétonnes, cherchant à semer les Yakuzas.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 22 mercredi 19 septembre 2012, 00:29:46

Make était définitivement l’un des hommes les plus chanceux du monde, du moins, c’est ce qu’il se dit en embarquant dans la voiture qui était venu à sa rescousse. C’était la troisième fois en peu de temps qu’il se sortait d’une situation qui aurait très probablement entrainé sa mort. Il se demanda si, au contraire, il n’était pas l’un des hommes les plus malchanceux du monde puisqu’il avait fait face trop souvent à la mort mais il se contenta de remercier le destin qu’il soit encore capable de respirer.  Dôshi lui expliqua que la tête de la jeune femme avait été ise à pris, huit millions de yen.

-   Huit millions? Vraiment?  Qui est prêt à payer ça?

-   Les Guramu je crois.

-   Et tu penses vraiment qu’ils vont nous payer, nous, pauvres Akuma?

-   Ils sont obligés, non? On la prend en chasse!

Dôshi était un Kyodai, un grand frère. Malgré cela, il n’avait pas vraiment d’influence dans le clan et servait généralement de porte-flingue. Le conducteur quant à lui, était un pilote expérimenté mais même ses talents de conducteurs ne lui  avaient pas valu une place importante chez les Akuma. Il lui arrivait souvent de prendre part aux opérations importantes, mais il n’en connaissait que très peu sur les secrets du clan. Dôshi et le conducteur, Shodaï, étaient comme on le disait si bien, les premiers envoyés au front mais les derniers à le savoir.

Shodaï suivit habilement la jeune femme, s’engageant habilement dans la ruelle et la suivant jusque dans la rue. Dôshi quant à lui, essayait en vain d’atteindre sa cible. La jeune femme s’empara d’un scooter et fila sur une rue piétonne. La voiture s’arrêta et les hommes considérèrent sortir pour la poursuivre à pieds, mais ils décidèrent que leur chances de succès étaient assez minces. En plus, leur priorité était de protéger Make, et non de le mettre encore plus en danger.  Make vit du coin de l’œil une voiture filer vers eux, il y avait des gyrophares d’allumés même si la voiture était banalisé.

-   Attention, voilà les flics!

-   Je m’en occupe.

Shodaï fit tourner la voiture en faisant crisser ses pneus, une petite fumée noire s’échappa des pneus arrière et une odeur forte de caoutchouc brûlé se fit sentir. La voiture noire fila rapidement et croisa celle des policiers. L’autre conducteur n’était pas mal non plus et réagit assez rapidement. Il tourna et prit les Yakuza en chasse. Shodaï s’engagea dans une rue plus étroite que la précédente, il connaissait la ville comme le fond de sa poche et il avait un plan. Les Akuma, comme la plupart des autres clans, avaient placés des endroits un peu partout dans la ville qui permettaient au Yakuza d’échapper à la police.

Les bâtiments étaient vides et généralement abandonnés. Les Yakuza prenaient soin de ne laisser aucune preuve dans leurs voitures, donc ils ne couraient aucun risque. Le bâtiment en question était une sorte de petit entrepôt, Shodaï avait prévu son coup et avait envoyé quelqu’un ouvrir l’une des portes de garage avant de partir en mission. Trouver le bâtiment ne fut pas difficile, Shodaï l’avait utilisé plusieurs fois et le reconnu tout de suite.  Les Yakuza filèrent droit devant sans même s’arrêter, l’associé de Shodaï ferma la grande porte aussi tôt que les Yakuza eurent entrés.

Ils n’étaient pas pour autant tirés d’affaire, Dôshi ramassa son arme en vitesse alors que Shodaï alla retirer la plaque de la voiture. L’entrepôt était petit et crasseux, seule la lumière du jour qui filtrait à travers les fenêtres éclairait le bâtiment. Les Yakuza empruntèrent un escalier qui menait à une sorte de petite passerelle au deuxième. Derrière eux, ils entendirent les policiers sortir de la voiture. Ce n’était pas sage d’entrer car une quinzaine de Yakuza armés pouvaient se cacher dans l’entrepôt, même si en réalité il était vide. Pourtant, les policiers décidèrent de courir le risque, ils étaient plus téméraires que la plupart des autres flics que Make avait croisé.

La porte était bien entendu verrouillée, mais Make jura avoir entendu les agents essayer de l’enfoncer. Ils étaient non seulement téméraires, mais aussi déterminés.  La porte allait céder sous peu, mais ce n’était plus le problème des Yakuza qui s’enfuirent par une fenêtre qu’ils prirent soin de fermer derrière eux. Ils atterrirent sur le toit de l’immeuble et descendirent par une échelle.  Le groupe se retrouva dans une ruelle étroite, des flèches leur indiquaient la direction à suivre.  Les Yakuza étaient prêts à tout, ils avaient même un parcours de créé qui facilitait leur fuite. Même si les policiers encerclaient le bâtiment, ils ne pourraient pas les attraper.

À la fin de ce labyrinthe, une deuxième voiture attendait les Yakuza, c’était avec elle qu’était venu l’ami de Shodaï. Les quatre Yakuza embarquèrent, ils avaient ordre de ramener Make auprès du Daimyo le plus rapidement possible. Shodaï conduit rapidement mais il était plus prudent qu’à son habitude. Ce n’était vraiment pas le moment d’enfreindre le code de la route. Une demi-heure plus tard, Make était devant la porte qui menait à la suite du Daimyo. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre. Jusque là, les dirigeants des Akuma avaient été plutôt cléments, mais ils pouvaient bien décider de lui exploser à la figure. Dôshi donna une tape amicale dans le dos de Make et lui fit un clin d’œil avant de repartir.

-   Bonne chance

-   Je vais en avoir besoin, murmura Make

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Environ 30 minutes plus tôt

Toroko sortait d’un bar, seulement un verre dans le nez, lorsqu’il la vu. Elle était là, en train de se faire pourchasser par une voiture noire. L’homme vérifia la photo qu’il avait reçue sur son téléphone pour en être bien certain. Il avait une haute tolérance à l’alcool, mais il ne voulait pas faire d’erreur simplement parce qu’il n’était pas sobre, ça aurait pu ruiner sa réputation.  Toroko était un chasseur de prime, pas l’un des meilleurs, mais il avait quand même un nom dans le milieu. Il faisait partie des premiers à avoir été averti de la prime sur la tête de la jeune femme. Les Guramu lui avaient même transmis une photo très flou qui montrait une jeune femme en train de frapper ce qu’il croyait être un Yakzua.

L’image avait été prise par l’une des caméras dans l’un des entrepôts appartenant aux Guramu. Ils  avaient gardés, cette photo pour eux même, ils ne voulaient pas que la police s’occupe d’elle. C’était quelque chose de personnel. Toroko ne savait pas pourquoi ils la recherchaient, mais la promesse de huit million de yen lui enleva complètement le goût de se poser des questions. Justement, il prévoyait de faire quelques modifications sur sa moto, il n’avait pas besoin de tout cet argent, mais le reste irait dans l’alcool et les femmes. Cette perspective convenait parfaitement au chasseur de prime.

Toroko était un japonais dans le milieu de sa trentaine. C’était un passionné de la moto et des mauvais films d’actions, il incarnait le parfait stéréotype du motard américain. Il portait une veste en cuir, des jeans sombres et tachés d’huile, il était couvert de tatouages en forme de têtes de mort, ses cheveux étaient longs et il s’était même laissé pousser une moustache en U. Il faisait peur à voir mais il aimait intimider les autres. Le chasseur de prime observa la jeune femme s’emparer d’un scooter et filer dans une rue piétonne. Il semblait également que ceux qui la poursuivaient s’étaient fait prendre en chasse par la police, ça laissait le champ libre à Toroko.

Le chasseur de primes sauta sur sa moto, vérifia que son 44. Magnum était toujours caché dans son sac et suivit la jeune femme. Il s’engagea dans la rue piétonne se fichant des gens qui criaient en voyant le motard foncer sur lui. Il roulait à toute vitesse, Toroko pouvait sentir l’adrénaline pomper dans ses veines. Se soir, il pourrait fêter convenablement sa victoire. L’idée de passer une soirée à se saouler en compagnie de prostitués le fit sourire.

-   Putain que je vais t’avoir, toi…

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 23 mercredi 19 septembre 2012, 23:55:55

Saoto n’avait jamais conduit aussi vite, et ça n’avait rien à voir avec la sensation qu’on pouvait ressentir dans un jeu, et ce même dans le plus réaliste des jeux. Un jeu vidéo pouvait montrer la sensation de vitesse à travers la vue qui s’obscurcissait, le décor qui défilait à toute allure, et éventuellement à travers les sons, mais pas à travers les infimes vibrations qui parcouraient la voiture, et faisaient remuer frénétiquement le volant. A cette allure, un simple mouvement de la main enverrait la voiture droit dans le décor, et le choc serait fatal. Les véhicules de devant avaient à peine le temps de s’écarter. Saoto filait à tombeau ouvert sur le boulevard, une course mortelle contre la montre. Takeshi, lui, discutait rapidement avec le Central. Il apprit ainsi que les policiers se concentraient sur les Yakuzas, qu’il y avait de nombreux morts dans une maison, et qu’un scooter s’enfuyait dans les rues piétonnes.

« On poursuit le scooter, Saoto !
 -  Takeshi, ce n’est probablement qu’une adolescente effrayée qui s’était planquée dans la maison quand les Yakuzas ont débarqué... »

Saoto avait toujours du mal à comprendre pourquoi il devait prendre tant de risques, mais le Vieil Ours se refusait de lui expliquer ce qui se passait. Le temps leur manquait, mais Takeshi savait que tout était lié. Et Saoto avait appris à se fier aux instincts du vieil inspecteur. Il agissait donc en fonction de ce que Takeshi souhaitait, et commença à freiner. Il braqua à gauche, faillit perdre le contrôle du véhicule. Les pneus crissèrent sur le bitume, Saoto eut une prière silencieuse en voyant un bus de transports en commun se rapprocher dangereusement. Il y eut un concert de klaxons, et l’homme parvint de justesse à l’esquiver. Il manqua également de peu des voitures en stationnement, rétrograda, passant de la quatrième à la deuxième en une dizaine de secondes, puis fonça rapidement, faisant rugir le moteur.

« Tu t’en sors bien, mais évite de te croire dans un jeu vidéo...
 -  Je t’emmerde, Takeshi ! Si on se mange une voiture, on est foutus !
 -  Détends-toi, on se rapproche. »

Le Central avertissait que les Yakuzas s’étaient réfugiés dans un entrepôt, mais Takeshi savait qu’ils réussiraient à s’enfuir. Ces criminels connaissaient Seikusu comme le fond de leurs poches, et on ne les aurait pas si facilement. C’était une raison de plus de se concentrer sur la fille. Repérer un scooter dans les rues piétonnes n’était en théorie pas difficile, mais le problème était qu’il y avait, au centre des rues piétonnes, un marché. Saoto arrêta la voiture devant l’entrée d’une rue piétonne, et les deux flics en sortirent. Ils interrogèrent les piétons, paniqués, et apprirent ainsi plusieurs choses intéressants. Un vendeur de nouilles, pour commencer, les informa qu’une femme avait abandonné un scooter en courant rapidement, et qu’elle était poursuivie par un homme à bord d’une espèce de moto américaine. Un « type au look de motard, avec une moustache en U affreuse ». Saoto et Takeshi se regardèrent, reconnaissant là le signalement d’un tueur à gages sévissant à Seikusu, Toroko, qu’on surnommait parfois Steppenwolf. L’homme était un fan des films d’actions américains impliquant des motos, du rock’n’roll, et des Hell’s Angels. Comme il adorait Born To Be Wild, ce surnom lui allait bien. Toroko avait fait feu sur la jeune femme, « une Asiatique », mais sans la toucher. Il avait crevé un pneu, en revanche, et elle avait du abandonner son véhicule, fuyant vers le marché.

« En quoi cette fille est-elle aussi importante ? s’enquit Saoto.
 -  Il est impératif de la retrouver, Saoto. On se disperse au marché pour avoir plus de chance. »

Saoto grogna, mais décida de ne pas se laisser faire.

« Tu me dois des explications, Takeshi ! Pourquoi j’ai pris tous ces putains de risques insensés ? C’est ta fille ou quoi ?! »

Takeshi serra les lèvres, secoua la tête. Le temps leur manquait, et il n’avait clairement pas le temps. Le Vieil Ours se retourna vers son coéquipier, et parla rapidement :

« Cette fille est liée à une enquête vieille de vingt ans, et qui pourrait avoir des incidences avec ce qui nous concerne en ce moment. Elle pourrait bien être au cœur de cette histoire, et constituer le chaînon manquant permettant de nous attaquer à Jyendaï. Mais je n’ai pas le temps de t’expliquer ça, Saoto, merde ! Il faut la retrouver, et vite ! »

Takeshi n’attendit pas que Saoto parle, et s’élança vers le marché. Saoto jura sur place, puis s’avança également. Le marché avait lieu toute la matinée, et réunissait quantité de marchands venant de toute la région. Il y avait de nombreux étals, et on trouvait un peu de tout : nourriture locale, souvenirs, vêtements, livres... Le marché était très vivant, et ouvrait toute la journée. Des lampions avaient été dressés, mais ils étaient tous éteints, vu qu’il ne faisait pas encore nuit. Saoto s’avança au milieu des étals, nerveux et attentif. La jeune fille devait être à l’intérieur, tentant de fuir le tueur à gages. Tout ça lui rappelait un conte allemand qu’il avait lu jadis, Le Petit Chaperon Rouge. La version de Grimm. Il était le bûcheron venant à la rescousse d’une femme poursuivie par le grand méchant loup. Malgré son manque flagrant de style, Tokoro était un tueur d’une efficacité redoutable.

*Ne te laisse pas déconcentrer, Saoto.*

Ce dernier avait un Glock, qui le tentait nerveusement. Il observait les gens, tentant de dissimuler sa nervosité. Il y avait tellement de monde. Saoto avançait le long des allées, et vit même une estrade de jeux vidéos d’arcade. Dans un coin, on vendait également des croustillons, des gaufres, et des crêpes. Des odeurs appétissantes attaquaient ses narines, faisant gigoter son estomac. Il s’y rapprocha. Des individus mangeaient des sandwiches, parlant entre eux rapidement. Des jeunes, vieux, des enfants, des bandes de filles qui profitaient d’heures libres pour se promener dans cette grande place. Certains avaient des écouteurs sur les oreilles, et Saoto se rappelait les bases de sa formation. L’observation. Savoir repérer tous les éléments suspects rapidement. Ne jamais agir précipitamment, toujours réfléchir, peser le pour et le contre avant de brandir son arme. L’arme sortie, on avait franchi un passage. Ce n’était plus l’observation, mais l’action. Et il fallait avoir bien observé pour que cette phase, décisive, soit réussie.

Le temps semblait se suspendre, les secondes s’élargissant pour former de longues minutes, alors que le flic avançait nerveusement, regardant à droite et à gauche. Tokoro n’était pourtant pas discret, avec sa veste en cuir, ses longs cheveux, et sa moustache ! Il fut tenté de demander aux passants si ces derniers avaient vu un gars avec un look de biker. Il se rapprocha d’un homme, mais ce dernier ne lui répondit même pas.

« Monsieur... répéta-t-il devant quelque chose d’autre.
 -  J’veux pas l’savoir, et ça m’intéresse pas ! » répliqua ce dernier, le prenant visiblement pour un démarcheur.

Merde... Merde, merde, merde ! Putain, Saoto, réfléchis ! Si tu étais dans la peau d’une jeune fille terrorisée, où chercherais-tu à aller ? A te perdre dans le marché par peur que ton adversaire te retrouve ? Non, quelle question ! Tu foncerais plutôt vers une sortie. Mais personne ne semblait avoir vu une femme paniquée, il n’y avait aucun marchand qui pestait contre du matériel renversé. Et s’il faisait fausse piste ? S’il tournait en boucle ?

*Le Vieil Ours a perdu la tête... Tu devrais être en train d’enquêter sur Jyendaï, pas à chercher une adolescente effrayée qui débarque de la campagne, et qui fuit son petit copain ! Tokoro, tu parles... Tu te fais des films, Saoto, bordel !*

Il regarda autour de lui, et manqua alors défaillir en voyant un individu au loin, avec de longues moustaches, et une veste en cuir délavée... Tokoro ! Saoto se pressa, hésitant à sortir son arme, ne voulant pas d’un mouvement de panique, et joua des bras et des coudes pour se faufiler à travers la foule.

« Hey ! Attention !
 -  Police ! Écartez-vous, bordel !
 -  Va te faire enculer ! »

Saoto vit Tokoro s’engager sur une allée à droite, une main dans son veston, probablement pour en sortir son flingue. Merde ! Dépêche-toi, Saoto ! Il se fit un peu plus pressant, et parvint à rattraper Tokoro, et vit clairement ce dernier sortir son arme. Tant pis pour la discrétion ! Saoto sortit son arme de poing, son Glock, et fit un coup de semonce !

*BANG !*

Après la balle, les hurlements.

« POLICE !! » hurla Saoto de sa voix de baryton.

Tokoro tourna immédiatement la tête, et répliqua en ouvrant le feu, avant de courir dans son allée. Saoto s’élança à sa poursuite, écartant les gens, et s’engagea dans l’allée... Pour éviter de justesse une série de coups de feu, et s’abriter derrière un étal. Il répondit en ouvrant le feu, tandis que Takeshi débarqua à l’opposé de Saoto.

« T’as repéré la fille ?
 -  Elle est en train de foutre le camp par la porte Nord ! Rattrape-là, vite ! Je m’occupe de ce gars !! »

Saoto regarda brièvement Takeshi, qui était on ne peut plus sérieux. Après tout, Saoto était par excellence un coureur. Il hocha la tête, se releva, se retourna, et courut rapidement. Il s’engagea dans une autre allée, et vit brièvement une femme foutre le camp. Sentant sa chance le rattraper, Saoto s’élança à sa suite.

« Hey, vous ! Arrêtez-vous ! Police ! »

De son côté, Takeshi continua à ouvrir le feu.

« Tu t’en sortiras pas, Tokoro ! J’ai appelé des renforts ! Rends-toi ! »
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 24 mardi 25 septembre 2012, 04:21:29

-   Tu t’en sortiras pas, Tokoro ! J’ai appelé des renforts ! Rends-toi !

-   Me rendre? Moi? Il te faudrait une sacrée armée pour me forcer à déposer mon arme. Meilleur chance la prochaine fois vieillard.

Tokoro n’allait pas se rendre, surtout face à un policier. Le motard était quasiment convaincu que les forces de l’ordre étaient l’incarnation même du mal. Il voyait toute forme d’autorité ou toute personne plus privilégié que lui comme des êtres exécrables. Tokoro était de ceux qui étaient convaincus que les multinationales et les riches conspiraient avec les gouvernements du monde pour dominer complètement la planète ou quelque chose dans le genre. Qu’ils étaient la source de tout le mal dans le monde et que les policiers ainsi que les armées étaient leurs chiens de garde. Pourquoi est-ce que Tokoro croyait cela? Parce que c’est ce qu’on lui avait raconté, il n’avait pas cherché à discerner le vrai du faux, car après tout, c’était plutôt facile à croire.

Certes les jours de militants de Tokoro étaient terminés, mais certains de principes qu’on lui avait enseignés étaient restés. Dans son plus jeune temps, le motard s’était engagé dans plusieurs petits groupes radicaux. Il s’était joint aux anarchistes, aux gens de l’extrême gauche et même une fois à des écologistes. Comme beaucoup d’autres, le motard se foutait bien de la cause qu’il supportait, tout ce qu’il voulait à l’époque s’était de défoncer des vitrines lors de manifestations, se droguer et faire l’amour avec les jeunes femmes qui sympathisaient avec la cause. Depuis ce temps, il avait une sainte horreur des policiers et n’avait aucune pitié lorsqu’il s’agissait de les affronter.   

Steppenwolf aurait payé cher pour faire la peau à ce vieux flic, très cher, mais pas huit millions de yen. La fille était sa priorité, s’il pouvait avoir un flic ou deux, se serait génial, mais rester planqué là ne l’avançait à rien. Tokoro sortit de sa cachette et pour se couvrir, tira deux coups de feu à l’aveuglette qui atteignirent le sol près du policier. Il défonça alors la porte arrière du bâtiment le plus près. Il atterrit dans une cuisine où une douzaine d’hommes étaient occupés à cuisiner. Seul deux ou trois se retournèrent. Les odeurs des nombreux aliments qui cuisaient se mélangeait, l’odeur était tellement forte que Tokoro fut incapable de respirer l’air ambiant pendant quelques secondes. 

La pièce était pleine de fumée provenant des nombreux fours, le motard regarda derrière son épaule et vit le policier pénétrer dans le bâtiment. Steppenwolf courut en direction de la salle à manger, renversant un serveur au passage. Il fit tomber un chariot plein de nourriture en espérant ralentir le policier dans sa course effrénée. L’agent était plus âgé que le motard mais il ne se laissait pas faire, Tokoro l’aurait à l’usure, il devait simplement quitter se restaurent. Il se jeta littéralement dans la porte d’entrée, le motard perdit pied puis se releva aussi tôt. Tokoro tira une balle qui atteignit le cadre de la porte, le projectile n’était passé qu’à quelques pouces de l’agent qui le poursuivait.

Le motard espérait semer le policier, mais comme il avait un look peu commun pour les japonais, ses chances de se perdre dans la foule étaient moins grandes. Il se résigna donc à emprunter une autre allée en espérant qu’elle débouche quelque part. Tokoro tourna la tête et vit l’agent tourner le coin de la ruelle.  Le motard visa le policier mais l’autre homme fut plus rapide que lui. L’agent tira un coup de feu qui atteignit Steppenwolf dans la main. Tokoro échappa donc son arme. Il se tourna pour essayer de s’enfuir mais une autre balle l’atteignit derrière le genou. Le motard était à présent au sol, à la merci du policier. Takeshi l’immobilisa en lui enfonçant son genou dans le dos puis lui passa une paire de menottes.

-   T’a le droit de garder le silence, connard!

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Make entra dans la suite pour trouver le Daimyo et ses lieutenants assis autour d’une table le dévisageant avec des regards froids. Il savait ce que ça voulait dire, il allait probablement se faire faire la morale une fois de plus. C’était l’une des choses qui pouvaient rendre Make complètement fou de rage. S’il n’avait pas autant de respect pour les hommes en face de lui, il exploserait de colère, mais il avait appris à se contrôler.  Le jeune Akuma voyait difficilement ce qu’il avait à se reprocher, il avait effectivement un don pour se retrouver dans le pétrin, mais rien de ce qui ne s’était passé était de sa faute, surtout pas la mort de ses deux compagnons. Dansu fut le premier à prendre la parole.

-   Assieds-toi

C’est ce qu’il fit. Une chose amusait Make dans se genre de situations, une seule. C’était les rôles que se donnaient les Lieutenants, un peu à la façon du bon flic et du méchant flic. Satsu était celui en colère, Dansu était celui qui n’était pas content mais restait neutre, Dorobo était celui qui comprenait Make et le Daimyo restait là à observer en silence. C’était lui qui avait le dernier mot.

-   Deux hommes sont morts Make. Deux hommes! D’autres ont faillis se faire arrêter par les flics, toi y compris. Si tu n’agissais pas comme un gamin, on aurait pu éviter tout ça.

-   Make a été irresponsable, mais ce n’est pas sa faute s’ils sont morts. Nous ne savons même pas ce qui s’est passé.

-   Dorobo a raison, laissons le s’expliquer.

Make commença à raconter son histoire, omettant la partie où la jeune femme l’avait pris en otage,  préférant dire qu’elle s’était enfuie. Make ne savait pas qui étaient les hommes qui l’avaient attaqué, mais il était certain qu’il ne s’agissait pas de Yakuza.

-   J’en ai assez de tes conneries Make. Une jeune femme qui possède une force surhumaine,  des mercenaires qui débarquent de nulle part, ce sera quoi la prochaine fois? Des extra-terrestres?

-   Satsu. Calme-toi.

Le Daimyo venait de parler, ça voulait dire que la rencontre tirait déjà à sa fin. Ce fut plus rapide que ce que Make aurait cru, tant mieux.

-   Make tu es jeune, mais nos hommes comptent sur toi. Tu es un leader, un jour, tu auras la lourde tâche de mener le clan. Si tu ne deviens pas adulte avant ton âge, les Akuma ne prospéreront jamais. Malgré ton manque d’expérience, tu aurais du mener tes hommes au combat, n’oublies pas qu’ils voient en toi le futur Oyabun du clan. Ils chercheront conseil chez-toi, comme ils l’ont fait chez-moi. Tu ne te battras jamais seul. Tu sais ce qu’on dit sur les Akuma? On ne peut pas provoquer un Akuma en duel, car...

-   Car un Akuma se bats comme cent hommes à la fois, je sais.

-   Exacte, mais connais tu la deuxième partie à ce proverbe.

Make regarda le Daimyo d’un air perplexe

-   On ne peut pas provoquer un Akuma en duel, car un Akuma se bats comme cent hommes à la fois. Par contre, on peut provoquer cent Akuma en duel, car ils ne font qu’un.

Un silence pesant s’installa dans la salle. Le Daimyo reprit la parole

-   Quelqu’un te ramèneras à ton appartement, médites sur ses paroles. 

-   Mais Daimyo, je veux me battre. Participer à cette guerre et renvoyer une bonne fois pour toutes les Guramu en enfer.

-   Make regardes-toi, tu n’es qu’un enfant. T’envoyer en mission plus tôt a été une grave erreur de ma part. Un homme te surveilleras, donc n’essayes pas de fuir pour aller rejoindre le combat. Maintenant va. Nous sommes occupés. J’enverrais quelqu’un chez toi bientôt, pour vérifier tes blessures. 

Make salua silencieusement les Lieutenants et le Daimyo puis quitta la pièce. On le ramena chez lui et il s’assit sur son sofa. Même les coussins semblaient durs et douloureux tellement son corps était endoloris. Il attendait l’arrivé de l’infirmière. Du moins, il espérait qu’il s’agirait d’une infirmière et qu’en plus elle serait jolie. Make eut un peu honte. Ses frère se battaient dans les rues et le voilà qu’il fantasmait sur des infirmières. Il n’avait qu’une seule envie, sortir de chez-lui et rejoindre le combat.

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 25 mardi 25 septembre 2012, 19:43:04

Tandis que Takeshi poursuivait Tokoro, Saoto, de son côté, s’élançait rapidement à la poursuite de la jeune femme. Elle remontait le long d’une rue, et elle était rapide. Ses cours de sport allaient lui servir, car il dut sprinter, rangeant pour le coup son arme dans son holster. La jeune femme courait comme si elle avait le diable aux fesses, et il la suivit dans une ruelle. Elle sauta sur une poubelle, s’agrippa à une gouttière, et s’en servit pour enjamber un muret. Saoto ne se laissa pas distancer pour autant, courant vers le muret. Il sauta, s’appuya sur le dessus, et utilisa ses muscles pour se redresser, son corps passant par-dessus le muret. De l’autre côté, la ruelle menait à une grande rue où des voitures circulaient rapidement.

« Police ! Arrêtez-vous !! » répéta-t-il inutilement.

La femme fila sur la gauche, et Saoto continua à la suivre, ayant des sueurs. Les badauds se poussaient, et il eut le temps de voir la fille s’élancer dans les escaliers menant à la station de métro. S’arrêtant, le flic sortit son arme, la pointant vers la femme, mais sans succès. Il y avait trop de monde, et elle était bien trop rapide. Jurant, Saoto se remit à courir, sans tenir compte des cris des badauds, et il dévala l’escalier.

« Police ! Arrêtez cette femme ! »

Il y avait des contrôleurs devant les bornes de compostage, mais la suspecte était bien trop rapide. Elle sauta en l’air, et ses deux pieds joints touchèrent un contrôleur au ventre, l’envoyant heurter la borne, et elle passa, descendant le long d’un escalator, poussant les gens. Saoto soupira, et courut vers elle, la visant depuis le haut de l’escalator.

« Je vais faire feu, arrêtez-vous ! »

Il eut à peine le temps de dire ça que la femme sauta sur la droite, dans un espace vide entre le mur et l’escalator, atteignant l’étage en contrebas. Saoto continua à soupirer, et entreprit de dévaler rapidement l’escalator, sur les pas de la femme. Elle filait le long d’un couloir menant vers l’une des stations. Le policier continua à la suivre, sans tenir compte de la fatigue. L’adrénaline battait dans ses veines, et il se mit à courir, avant d’heurter le meuble mobile agent de l’équipe d’entretien. Saoto tomba sur le sol, en lâcha son arme, jura, et se releva. Une partie de son pantalon était trempée par de l’eau de Javel, et il récupéra son arme, entendant un train approcher.

*Je ne peux pas la laisser s’enfuir...*

Saoto continua à courir, et descendit le long d’un escalier, ses jambes tremblants à moitié. L’accès aux rames était protégée par des vitres épaisses, et le train approchait. Le quai était bondé, et Saoto joua des coudes. Le train s’arrêta, et il se mit à paniquer. Dans quel wagon la femme se rendrait-elle ? Des gens sortaient, d’autres rentraient, et il avait les poumons en feu. On le regardait curieusement, et il cherchait la jeune femme... Jusqu’à voir une femme avec une longue chevelure noire et un gilet de la même couleur rentrer dans un wagon. Sentant sa chance, Saoto poussa les gens, et entendit les sonneries du train. Trois sonneries, et les portes se refermeraient automatiquement.

Une sonnerie...

Le flic se dépêcha, poussant à moitié une lycéenne qui parlait sur son portable. L’appareil vola de ses mains, et glissa sur le sol.

« Hey, vous pourriez faire avancer ! »

Saoto ne la regarda même pas, se dirigeant vers la porte.

Deuxième sonnerie...

« Sale con ! »

La lycéenne lui fit un doigt d’honneur bien senti, mais Saoto réussit à rentrer dans le tramway. Les gens le regardaient, curieux, et la porte se referma. Le tram’ se mit à démarrer. Saoto était en sueur, ressemblant à une espèce de junkie qui courait après son fix’. Il s’avança lentement, et s’appuya à une barre, puis regarda autour de lui. La rame n’était pas particulièrement bondée.

*Je te tiens !*

Le policier exultait. Il n’y avait plus qu’à retrouver la fugitive…

Loin de là, son coéquipier reprenait également son souffle. Toutes ces années d’exercice en stand de tir avaient payé leurs fruits. Il avait visé juste, en désarmant le suspect, puis en le neutralisant. Takeshi le menottait en souriant.

« Et si tu me disais pour qui tu bosses, hein, tête de con ? »

Il le releva, et le poussa.

« Avance, sale merde. T’as deux options, mon gars. Soit tu es conciliant, et je t’appelle une ambulance, soit on s’y rend... Gyrophares éteints... »

A cette heure-ci, pour rejoindre l’hôpital, il faudrait passer par la rocade, et il y avait des embouteillages. Takeshi poussa Tokoro, et le plaqua contre le mur.

« Ce serait dommage que ta blessure s’infecte, et qu’on doive t’amputer, hein, gros con ?! T’auras l’air de quoi, sur ta bécane, avec un moignon à exhiber ? Beaucoup moins fendard pour épater les filles ! »

Takeshi parlait fort, mais sa voix était saccadée, car il avait un peu de mal à respirer. Il rattrapa Tokoro, qui boitait à moitié, et le balança contre une poubelle.

« Pourquoi t’en avais après cette fille, hein ?! Qu’est-ce que tu sais sur elle ? Parle, enfoiré ! »
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 26 dimanche 30 septembre 2012, 08:13:07

Tokoro était dans un sale état, le policier le balançait à gauche et à droite se foutant carrément de ses blessures. Il avait vu plusieurs personnes dénoncer la brutalité policière, mais là, il comprenait vraiment la signification du terme. Pourtant il ne se sentait pas comme une victime, il avait lui-même passé à tabac de nombreuses personnes au cour de sa vie, ce n’était que le fonctionnement naturel des choses pour lui. La blessure à sa main était tel que tel, mais il pouvait à peine supporter la douleur que lui causait son genou. La balle avait carrément traversé l’homme et les dégâts causés étaient graves, mais peut-être pas irréparable.

Encore fallait-il qu’il arrive à temps à l’hôpital, le vieux policier avait l’air de vouloir le faire chanter. La technique pouvait paraitre un peu brutale ou cruelle mais même Tokoro devait reconnaitre son efficacité. Ce n’était visiblement pas la première fois que le vieux flic avait recours à une technique dans le genre. Pour la première fois de sa vie, Tokoro ressentit un peu de respect pour un flic, certes il était toujours selon lui un salaud, mais il appréciait d’une certaine façon de voir que les policiers n’étaient pas tous de mauviettes et qu’ils savaient faire usage de la force.

-   Putain… Je suis qu’un chasseur de prime. On m’a filé ce contrat, c’est tout. Je sais rien d’elle, rien du tout.

-   Qui t’a engagé?

Le motard ne devait rien aux Guramu. Ils lui filaient un bon nombre de contrats par années mais il était capable de vivre sans, c’est pourquoi il ne se sentit pas trop mal de les trahir. Il perdrait beaucoup d’argent en rompant ses contacts avec ce clan mais tout cet argent ne valait pas une jambe. Qui sait? Peut-être irait-il se trouver du travail chez les Akuma une fois cette affaire terminée, on raconte qu’une guerre à éclaté entre eux et les Guramu, ils auront surement besoin d’un porte-flingue de plus.

-   Ce contrat vient des Guramu. T’est content? Maintenant amène-moi à l’hôpital, j’ai mal putain.

Le vieux flic regarda le motard d’un air méprisant, l’homme à ses genoux n’en savait visiblement pas plus qu’il n’en disait. Takeshi ne savait pas si Tokoro avait parlé parce qu’il était trop brave pour craindre les Yakuza, ou tout simplement trop con, mais en ce qui le concernait, il avait ce don il avait besoin. Il laisserait à d’autres agents le soin de l’interroger de retour au centre de police, lui n’avait pas que ça à faire. Il força le motard à se relever qui peinait à marcher et l’amena à sa voiture.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Make ne savait honnêtement pas quoi faire de sa peau, il attendait sans rien faire dans son appartement. Après quarante-cinq interminables minutes, le docteur finit par arriver. C’était un homme dans la quarantaine qui observait le monde à travers de ces petites lunettes rondes. Il était très loin de l’infirmière des rêves à Make, dommage. Le médecin cru détecter quelques fractures, mais rien d’urgent. Il replaça également le nez et quelques vertèbres à Make, un procédé particulièrement long et douloureux.  Il finit par panser quelques blessures et du même faire quelques points de sutures. 

L’homme repartit comme il était arrivé, Make se sentait un peu soulagé, mais il souffrait toujours. Malgré tout, il savait que c’était l’ennui qui le tuerait. Le yakuza savait que quelque  chose d’excitant se passait dehors, mais il ne pouvait pas y participer, son appartement était devenu une sorte de prison. Le jeune homme regarda sa télé et sa console de jeux vidéo, il fut tenté d’y jouer, mais au fond, il n’en avait pas le goût. Il passa un autre quart d’heure à broyer du noir, après, il décida de regarder par sa fenêtre pour voir s’il y avait effectivement quelqu’un qui le surveillait.

Make vit une voiture noire aux vitres teintées garée devant chez lui. Il conclut qu’un ou deux hommes devait surveiller ses moindres faits et gestes. Il était loin de se douter que les hommes dans la voiture n’étaient pas celui qu’il croyait. Certes ils surveillaient de près Make, mais ils ne rendaient pas de comptes au Daimyo. Les hommes travaillaient pour les Guramu. Ils s’étaient chargés assez facilement du garde Akuma puis avaient pris sa place. Ils n’attendaient qu’un coup de fil avant d’agir. Coup de fil qui arriva quelques instants après que Make ait vérifié sa fenêtre.

Trois hommes sortirent de la voiture et avancèrent d’un pas décidé vers le bâtiment. Ils arrivèrent devant la porte 221 et l’examinèrent avant que le chef leur confirme qu’il s’agissait bien de la bonne porte et cogne à trois reprises. De son côté, Make ne s’attendait pas à  ce que quelqu’un vienne le voir. Il ne se doutait pas que quelque chose d’étrange se planifiait, mais il prit quand même du temps avant de se rendre à la porte. Les trois tueurs commençaient à s’impatienter et essayèrent un bluff classique pour forcer Make à ouvrir la porte.

-   Police de Seikusu, ouvrez-nous.

Make regarda par l’œilleton et remarqua les trois hommes. Ils n’avaient pas l’allure habituelle de flics, de plus, Make se serait attendu à voir deux flics débarquer, pas trois. Il ne savait pas de qui il s’agissait et il était un peu pris de cour. Il tendit l’oreille, question d’essayer d’entendre l’échange entre les trois hommes.  De là où il se trouvait, Make ne pouvait entendre que des bribes de la conversation, mais ce qu’il entendit suffit à le convaincre qu’il devait quitter son appartement au plus vite

-   Alors… On enfonce?

-   Non, le patron ne veut pas qu’on attire l’attention sur ce coup.

L’homme cogna à nouveau, avec plus de force cette fois

-   Ouvrez, nous avons un mandat

À présent, Make était convaincu qu’il ne s’agissait pas de flics. Après tout, le garde qui était sensé le surveiller ne les aurait pas laissés passer. Le jeune homme réalisa que le garde devait être mort. À moins qu’il n’ait tout simplement jamais eu d’homme chargé de le surveillé, et que le Daimyo bluffait. Make se souvint que Dansu l’avait déjà avertit sur ce genre de situations. Comme il était probablement le prochain héritier du clan Akuma, il risquait d’être pris pour cible assez régulièrement, surtout en temps de guerre.  Make ne voyait d’autre option que la fuite.  Il courut dans sa salle de bain et regarda par la fenêtre.

S’il sautait par là, il atterrirait dans une beine à ordure, au moins ça amortirait sa chute. Il pourrait ensuite rejoindre la rue et prendre un taxi jusque là où le Daimyo se trouvait. Si on l’attaquait lui, c’était plus que probable que le Daimyo et ses lieutenants faisaient face à des attaques similaires. Heureusement pour eux, il n’y avait de meilleur combattant à Seikusu qu’une bande de Akuma en colère, mais parfois, même le talent ne suffit pas à vaincre ses ennemis. Un bruit de fracas résonna derrière Make, les hommes s’étaient enfin décidés à enfoncer la porte, mettant de côté la subtilité.

Le jeune Yakuza n’avait plus le choix, il devait faire le grand saut. Il ouvrit sa fenêtre et s’élança sans même y repenser. Le jeune homme chuta d’un étage avant d’atterrir sain et sauf dans la beine à ordure. L’atterrissage ne fut pas particulièrement agréable, mais les sacs d’ordures amortirent au moins un minimum sa chute. Make se remit péniblement sur pied et retourna dans la rue. Make préféra ne pas prendre de taxi, il ne fallait pas révéler la position du Daimyo à trop de gens. Il alla plutôt voir la voiture teintée de tout à l’heure.

Le jeune homme eut de la chance, les tueurs avaient laissés les clés à l’intérieur. Make s’assit en position du siège conducteur et fit démarrer le moteur.  Make n’avait pas de permis de conduire, mais il était certain de pouvoir se promener dans la ville sans causer d’accident. Make enfonça la pédale de gaz et doubla dangereusement une voiture au même moment où les tueurs sortaient de l’immeuble en jurant. Le Yakuza était déjà parti à la rescousse du Daimyo. Peut-être qu’après ça, il le laisserait se battre.


Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 27 dimanche 30 septembre 2012, 14:57:45

Il était tentant, très tentant même, d’abattre sur-le-champ cette raclure de Tokoro. Personne n’en saurait rien, et le Vieil Ours pouvait faire passer tout ça pour un simple geste d’autodéfense. Il se voyait déjà taper les lignes dans son rapport : le sujet a tenté de me prendre mon arme, il y a eu affrontement, et je lui ai tiré dessus. Takeshi savait très bien que son rapport serait amplement nécessaire, et que personne n’irait demander le rapport d’un médecin-légiste pour une petite ordure comme lui. Seikusu, indéniablement, se porterait bien mieux sans Tokoro... Il suffirait d’un léger coup de feu qui donnerait l’impression qu’il y avait eu un affrontement. Autrement, il savait comment les choses se passeraient. Tokoro serait arrêté, inculpé, et les Yakuzas, qui avaient besoin d’un homme de talent comme lui, enverraient un avocat. Il n’y avait aucun témoin ici, personne qui accepterait de témoigner. Ce serait la parole de Takeshi contre celle de Tokoro, et l’avocat aurait tôt fait de faire passer l’état de son genou pour un exemple de brutalité policière. Il demanderait un jugement en référé, afin que les choses aillent plus vite, et parlerait des états de service de Takeshi, des nombreuses plaintes de suspects à son encontre. Irait-on jusqu’à soudoyer quelques collègues pour qu’ils produisent de fausses attestations ? C’était un cas classique, mais Takeshi ne pensait pas que Tokoro en valait la peine. Le juge le relaxerait sans difficulté... Sauf si la fille qu’il pourchassait pouvait témoigner que ce type avait cherché à le tuer. Difficile de faire sortir cela pour du harcèlement policier caractérisé, s’il y avait quelqu’un d’autre pour appuyer ses dires.

Mais, de toute façon, Takeshi se foutait pas mal d’une petite merde comme Tokoro. Il cherchait les gros poissons. On ne démantelait pas tout un réseau criminel en arrêtant ceux qui étaient au bas de la ligne. Tout ce que Tokoro pouvait faire était de lui donner des noms, et il allait falloir lui mettre la pression. Derrière ses allures, ce gars était un merdeux. Si on lui faisait croire que les Guramu voulaient le tuer, et que les Akuma voulaient aussi sa peau, alors Tokoro confesserait tout, en échange d’une promesse de pouvoir quitter la ville. Takeshi pouvait également choisir de le balancer aux Guramu, en leur disant que leur tueur avait balancé des noms, et était compromis. Le Vieil Ours envisageait toutes les possibilités en rentrant dans sa voiture, et tenta d’appeler Takeshi. Il eut droit à son répondeur, pesta, et décida de laisser un message :

« J’ai coffré le suspect. Je l’emmène à l’hôpital avant qu’il ne se vide de tout son sang. »

Il allait remettre l’interrogatoire de Tokoro à Shinzue. Il était doué pour faire de la pression, et s’y connaissait. Tokoro leur balancerait ce qu’ils avaient envie de savoir sur cette guerre, et le chef serait content. Takeshi voulait se concentrer sur la fille, et alluma les gyrophares avant de démarrer. Il avait une conduite moins sportive que Saoto, mais il se débrouillait plutôt bien malgré tout.

« Ça te dérange pas qu’on fasse un peu de conversation ? Je vais juste te mettre au parfum, t’expliquer comment les choses se passeront... Je suppose que l’hôpital te conservera quelques jours, le temps que ta blessure se remette... Tu seras opéré aujourd’hui, et, avec un peu de chance, tes deux jambes seront toujours en état... Le chemin normal voudrait ensuite que je t’arrête, qu’on te cuisine un peu, que tu nous dises que t’étais qu’un simple petit connard de citoyen honnête qui faisait ses courses avant qu’un vieux flic aigri ne lui tombe dessus. Comme t’aimes bien les séries américaines à la con où les médecins légistes sont des bombes sexuelles, tu exigeras un avocat... Alors, tes employeurs t’enverront un petit connard mielleux et prétentieux qui vient tout juste de sortir des grandes universités de Tokyo, et qui s’empressera de me poursuivre pour harcèlement, et probablement pour brutalité policière. »

Takeshi parlait sur un ton las, récitant le déroulement des opérations tout en filant le long d’un boulevard, regagnant le périphérique.

« Il y aura un procès expéditif, et le juge te relaxera, pour manque de preuves, et te déboutera, toi et ton mielleux petit connard d’avocat, de tes demandes... J’aurais probablement droit à un blâme, avec lequel je pourrais me torcher les fesses, et, d’ici un mois ou deux, tu pourras recommencer à travailler pour le compte des Yakuzas... Je suis sûr que c’est comme ça que tu envisages les choses dans ta petite tête d’abruti, hein ? Sauf que, moi, je ne suis pas un petit flic mielleux qui croit encore qu’il faut respecter la ligne pour neutraliser des connards dans votre genre. »

C’était un vrai discours, mais il fallait bien combler le silence, et mettre la pression sur Tokoro, en lui montrant que le Vieil Ours savait comment les choses marchaient. Il n’avait pas une réputation de super-flic pour rien, et rejoignit l’autoroute urbaine en doublant une voiture qui klaxonna furieusement. Takeshi brandit son doigt, et poursuivit ses explications :

« Car il y a un autre scénario envisageable... Dans ce scénario, j’envoie aux Gurumu une petite cassette dans laquelle tu me dis que tu les as balancés.. Tu me crois assez con pour ne pas enregistrer chacun de tes aveux ? Vous, les gros durs, vous parlez beaucoup, mais vous dites rarement des choses intéressantes, si bien que, les rares fois où vous ne déblatérez pas des conneries, il faut bien que je les enregistre. Et, si on suit ce scénario, soit les Gurumu te laissent entre nos mains, et on t’envoie en taule, soit ils décident de montrer ce qui se passe quand on les balance... Tu sais ce que c’est, j’imagine ? L’honneur, des conneries comme ça... »

Takeshi le faisait chanter, tout simplement. Rien d’illégal, ou presque. De toute manière, quand on exerçait son métier depuis si longtemps, la ligne de démarcation entre ce qui était moralement acceptable, et ce qui était condamnable, se réduisait sensiblement. C’était bien que Saoto ne soit pas là ; il valait mieux que le jeunot ne soit pas impliqué. Takeshi s’engagea sur un long pont le rapprochant de l’hôpital.

« Dès lors, mon cher, je te suggère de réfléchir... Tu n’es pas assez con pour accepter un contrat sans savoir qui, précisément, te l’envoie... Si ça peut te rassurer, je n’en ai pas après toi... Pour moi, et n’y vois pas d’offense, tu n’es qu’une petite merde qui, d’ici deux ou trois ans, crèvera la gueule ouverte dans un caniveau... Je veux les gros poissons, et tu vas me donner des noms... De cette manière, le premier scénario dont je t’ai parlé, celui où le petit connard d’avocat mielleux vient avec son costume hors de prix sortir des fesses du commissariat, pourra se réaliser. »

La véritable motivation du Vieil Ours était aussi de savoir pourquoi les Yakuzas traquaient cette fille... Les Gurumu avaient l’air d’en savoir plus sur elle, et Takeshi voulait savoir à quel Gurumu l’Oyabun avait refilé la tâche de s’occuper de ce contrat. Takeshi aurait tout à fait pu aller voir l’Oyabun des Gurumu, mais ce dernier aurait nié en bloc. En revanche, un sous-fifre... Et bien, un sous-fifre était toujours plus influençable.

Saoto, de son côté, n’avait toujours pas répondu.

*Mais qu’est-ce qu’il fout ?*

*
*  *

« Foutez-moi la paix ! »

Le coup de pied de la femme repoussa Saoto, l’envoyant heurter l’une des barres d’appui du métro. Il roula sur le sol, et vit son téléphone portable glisser sur le sol, avant de se mettre à vibrer. Il espérait que ce n’était pas sa femme. Sonné, Saoto roula sur le sol, et se releva en brandissant son arme, mais la jeune femme leva le pied, et le frappa à la main. Son pistolet sauta de ses mains, et elle le frappa à nouveau à la tête. Le sang jaillit de ses lèvres, et il tomba sur le sol. Elle l’attrapa par le col avec les mains, et le balança à l’arrière du wagon. Il roula par terre, tandis que les usagers du métro poussaient des hurlements paniqués. Ils s’étaient regroupés de l’autre côté du métro quand les premiers coups de feu avaient résonné.

Dans le métro, Saoto avait essayé de retrouver la fille, mais c’était elle qui l’avait retrouvé en premier. Elle s’était glissée dans son dos, et il avait pointé son arme, la sentant proche. Il n’avait pas voulu tirer, mais elle avait agi rapidement, le frappant au ventre. Le coup était parti tout seul, et avait fait un trou dans l’une des vitres. Pile au même moment, le métro avait accéléré, et, au milieu des hurlements, Saoto était tombé au sol, puis elle avait commencé à le frapper.

« Écoutez, je... »

Elle courut vers lui, et bondit en l’air. Terriblement agile ! Ses deux pieds se joignirent, et le frappèrent à la poitrine. Saoto s’envola, et retourna heurter violemment la vitre. La femme se remit sur ses pieds. Elle était jeune, et terriblement belle, et Saoto avait le souffle coupé. Le métro freina alors, décélérant en approchant d’une station. Saoto souffla, et bondit vers la femme. Il tenta de l’attraper à la gorge, mais elle dévia aisément le coup, et envoya Saoto heurter, tête la première, l’une des barres de fer. Ce dernier poussa un hurlement de douleur, en sentant le sang exploser, et tomba sur le sol. Des points noirs dansaient devant ses yeux, et il vit la femme s’emparer de son flingue, et le pointer droit sur lui.

*Oh merde !*

Cette femme était rapide, forte, et elle le tenait en joue.

« Je suis de la police ! »

Ce fut la première chose qui lui traversa l’esprit, et il vit un trouble se former dans les yeux de la femme, comme une espèce d’hésitation... Ce qui lui fut amplement suffisant. Son pied droit faucha les jambes de la femme, qui poussa un cri de surprise en tombant au sol. Il se redressa, tentant d’aller l’attaquer, mais elle bandit ses jambes, et tendit ses mains. Elle l’attrapa par le col de sa chemise, et enfonça ses jambes dans son estomac. La femme, décidément incroyablement agile, bascula alors le poids de son corps en arrière, et la balança alors comme une espèce de fétu de paille le long du wagon. Saoto poussa un hurlement de surprise, et comprit que cette femme avait une puissance herculéenne, car il retourna s’écraser violemment contre la vitre arrière. La vitre tint bon, mais était couverte de fissures et de lézardes. Un double vitrage heureux. Saoto s’écrasa mollement sur le sol, et vit la femme filer, avec son arme. Les badauds s’étaient enfuis à toute allure, et ceux qui entraient jetaient des regards surpris. Lentement, Saoto entreprit de se relever. Il tremblait, et avait le milieu du visage couvert de sang. Le métro se mit à démarrer, et il alal s’asseoir sur l’un des sièges, avant de récupérer son portable.

*Vie de merde...*

Il n’avait même plus d’arme. Takeshi allait lui passer un méchant savon.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 28 vendredi 05 octobre 2012, 23:04:31

Tokoro écoutait en silence le vieux policier parler. Il se sentait vaincu mais essayait tout de même d’afficher une expression menaçante sur son visage. Il se disait qu’en fronçant les sourcils il aurait peut-être plus l’air d’un guerrier qui revenait du champ de bataille que d’une racaille qui s’était fait prendre par les flics. Le motard se demandait surtout si le policier bluffait, ou s’il avait vraiment pris la peine de l’enregistrer plus tôt. La douleur qu’il éprouvait au niveau des genoux l’empêchait de réfléchir convenablement. Il était à la merci du flic et s’il voulait survivre il devait se plier à chacune de ses demandes.

Les Guramu n’étaient pas du genre à pardonner, certes, ils passaient leur temps à se trahir entre eux, mais l’actuel Oyabun du clan ferait surement un exemple de Tokoro.  Comme avec l’agent infiltré qui s’était fait découvert. Le pauvre avait intégré les Guramu pendant quelques mois, son but était de récolter le plus d’information possible sur les Yakuza. Malheureusement, un flic pourri avait dénoncé l’agent à l’un des lieutenants des Guramu. On a retrouvé le malheureux pendu par ses intestins dans une chambre d’hôtel ensanglanté.  C’était un bon petit gars qui n’avait fait que son boulot, Tokoro ne voulait même pas penser à ce qu’ils feraient à un traitre.

-   …  Je veux les gros poissons, et tu vas me donner des noms... De cette manière, le premier scénario dont je t’ai parlé, celui où le petit connard d’avocat mielleux vient avec son costume hors de prix sortir des fesses du commissariat, pourra se réaliser.

Le motard resta silencieux pendant quelques instants. Il risquait d’enrager encore plus les Guramu, mais s’il ne se faisait pas prendre, sa vie pourrait continuer comme avant. Tokoro commençait à être en colère. Il avait toujours eu un comportement un peu instable. 

-   Putain de merde! Tu te trouves malin c’est ça? Je vais te donner les noms, mais si j’apprends un jour que tu m’as balancé je te tuerais, même si c’est la dernière chose que j’aurais la chance de faire.

Tokoro regarda la réaction du flic, mais ce dernier ne semblait pas impressionné du tout.  Le motard reprit alors sur un ton plus calme.

-   Je fais affaire avec l’un des lieutenants de Tsubasa Guramu. Un jeune du nom de Okuni Guramu. Je lui parle habituellement par téléphone, je ne l’ai vu que quelques fois. Si vous voulez le coffrer, là je vous souhaite bonne chance… 

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Make roulait rapidement et dangereusement. Il doublait les voitures et brulait les feux rouges comme si de rien n’était. Il manqua même à plusieurs reprises d’entrer en collision avec une autre voiture. Il se faisait klaxonner par à peu près tout le monde mais ça lui était égal.  Heureusement pour lui, la police était trop occupé à gérer la guerre des clans qui faisait rage alors personne ou presque ne surveillait les excès de vitesse. Make avait déjà conduit à quelques reprises des voitures et il n’était pas très casse-cou lorsqu’il était au volant, mais comme la vie du Daimyo dépendait de lui, il ne faisait pas attention à ce qu’il faisait.

Assez rapidement, la voiture de Make arriva en face de l’imposant Hôtel Fuyu, là où le Daimyo dirigeait els Akuma avec ses lieutenants. Make se stationna mal habilement, la voiture était en diagonale et elle prenait deux places au lieu d’une. Le jeune homme ne pouvait pas se pointer là sans rien, après tout, il aurait peut-être à se battre. Il fouilla rapidement la voiture, l’ancien propriétaire de la voiture devait bien avoir laissé une arme quelque part, au cas où.  Il trouva sous le siège du chauffeur un petit calibre .38 avec un nez court. Make enroula l’arme dans sa chemise.

De cette façon, personne ne verrait son arme, et comme il ne portait plus qu’un T-shirt gris foncé, les gens pourraient voir ses tatouages et personne ne viendrait le déranger ou lui demander ce qu’il faisait là. Il pénétra dans l’immeuble et se dirigea vers les ascenseurs tout en gardant une main un peu tremblante sur son arme. Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait trouver plus haut, ça le rendait nerveux. S’il parvenait à sauver la situation,  le Daimyo n’aurait d’autre choix que de le laisser prendre part à la guerre.

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-  Des nouvelles du secteur Nord?

-  Oui, l’un de nos gars a réussi à éliminer le chef d’une sorte de petit clan qui gérait un quartier. Je ne me souviens même pas du nom. Ils se sont joint par la suite à notre cause, ils sont à peine une quinzaine, mais c’est quinze hommes de plus qui se battront pour nous. Sinon, il y a…

- Dorobo! Chut.

- Qu’est-ce qu’il y a?

-  Quelqu’un a vu les gardes?

Satsu fronça les sourcils et regarda en direction de la porte. Le lieutenant avait comme un sixième sens, un sixième sens qui lui avait sauvé la vie de nombreuses fois. Il entendit le plancher craquer, avant même que les autres aillent eu le temps de cligner des yeux, un homme se planta devant la porte en criant. Il avait une mitraillette dans les mains, mais deux balles vinrent se planter dans son torse avant qu’il ait eu le temps de viser correctement. En tombant il appuya sur la détente mais ses balles n’atteignirent que le plafond.  Le Daimyo regarda Satsu qui avait encore son arme dans ses mains, l’homme avait bien des défauts, mais il avait des réflexes incroyables.

Une sorte de silence s’intalla dans la pièce, c’était comme si les hommes attendaient que quelque chose se produise. Le Daimyo se leva d’un bond, sortit un couteau de son kimono et le lança en direction d’un second tueur qui venait tout juste de faire irruption dans la salle. Il avait beau être vieux, le Daimyo était toujours le même guerrier qu’il était lors de son jeune temps.

-   Ne perdons pas plus de temps, ils ne sont pas seuls…  

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 29 samedi 06 octobre 2012, 20:44:22

Patiemment, Takeshi attendait. Tokoro allait parler, c’était inévitable. C’était un merdeux, un petit branleur qui se la ramenait, mais qui n’avait pas de couilles... Comme la plupart des Yakuzas. En bande, ils se la ramenaient, mais, seuls, ils s’effondraient rapidement. Généralement, seule la peur les empêchait de parler... La peur, ou l’ignorance. Les Yakuzas en personne savaient très bien comment le clan se comportait envers ceux soupçonnés de trahison... Et les flics le savaient. Le Vieil Ours jouait constamment là-dessus quand il avait affaire au crime organisé. La police en tant que telle n’impressionnait pas les Yakuzas, car les policiers devaient respecter des règles, ne pas franchir la ligne... Mais les Yakuzas, eux, n’étaient nullement astreints à cette règle, à cette limitation. Les menaces de Tokoro ne lui faisaient ni chaud ni froid. Takeshi connaissait le dicton : « Si on m’avait versé un dollar à chaque fois que quelqu’un m’a sorti ça... ». Non, il n’était nullement impressionné, et Tokoro le sentit, car il finit par balancer un nom.

Okuni Guramu. Ce nom ne lui disait rien... Un jeune, en effet. Takeshi hocha la tête, pensant que l’homme lui disait la vérité. Il rejoignit alors l’hôpital.

« Très bien, Tokoro. Je te remercie pour ton aimable coopération. Un de mes collègues viendra veiller à ce que tu ne te fasses pas la malle. Je te suggère de garder cette petite conversation entre nous... Dans notre intérêt mutuel. »

Takeshi ne voulait pas que sa hiérarchie l’embête si elle apprenait qu’il avait fait pression sur un homme blessé. C’était typiquement le genre d’histoires dont les médias étaient friands, et on ne voulait pas d’un autre scandale. Le flic se gara dans le parking réservé aux urgences, et une équipe médicale ne tarda pas à s’occuper du tueur à gages. Avec un peu de chance, ce dernier croupirait en prison pendant quelques années... Mais le Vieil Ours n’y croyait pas. Il se dit qu’il aurait du l’abattre lui-même, en s’arrêtant dans la forêt. Il connaissait des coins pour faire disparaître des cadavres. Une pourriture en moins sur cette terre, ce n’était pas grand-chose, mais c’était toujours ça de pris.

Il fut tiré de ses réflexions en entendant son portable sonner. Sur le parking, Takeshi le prit, et vit le nom de son correspondant s’afficher sur l’écran : « SAOTO ». Le Vieil Ours prit l’appel, et les deux flics commencèrent par résumer mutuellement leurs situations. Takeshi avait un nom, Saoto avait pris une raclée.

« Je croyais que tu étais bon au combat...
 -  Je suis bon, putain ! Mais cette femme... C’est une virtuose ! »

Le Vieil Ours se pinça les lèvres. Il était persuadé que cette femme était centrale, et que tout était lié : sa prime, la guerre entre les Yakuzas, et cette SMP... Il allait devoir se replonger dans ses vieux dossiers, se renseigner sur le massacre qui avait eu lieu dans cette maison. Les dossiers étaient dans son bureau au commissariat, mais il ne les avait pas rouverts depuis plus de cinq ans. L’excitation  fébrile revenait, les fantômes du passé ressortaient de leurs cercueils, et les problèmes enfouis allaient peut-être enfin recevoir des réponses.

« Je vais enquêter sur les Yakuzas, je tiens une piste.
 -  Et moi, je fais quoi ? Je vais au bureau faire mon rapport ?
 -  Ça, ça attendra. Retourne à la maison, et essaie de te renseigner sur les cadavres. »

Takeshi entendit Saoto soupirer. Cette perspective, visiblement, ne l’emballait guère, ce que le Vieil Ours pouvait tout à fait comprendre. Néanmoins, il était convaincu qu’il y avait quelque chose à tirer de la scène de crime. Il y avait toujours des indices, et Saoto aussi le savait. Ce dernier acquiesça donc, et Takeshi referma son portable, réfléchit brièvement, et composa un autre numéro. Il y eut plusieurs sonneries, et il sentit une bourrasque de vent remuer ses cheveux, avant que quelqu’un ne lui réponde :

« L’Ours ?
 -  J’ai besoin de tes lumières, Hachi. »

Hachi était un capitaine de police, spécialisé dans la lutte antigangs. En 1992, quand le gouvernement avait voté la loi Antigangs, il avait applaudi à pleines mains, tout en étant réaliste : il faudrait plus qu’une loi et de nouveaux moyens pour venir à bout de ce poison ancestral. Il restait l’un des plus grands spécialistes à Seikusu sur la question, et Takeshi lui demanda si le nom d’Okuni Guramu lui disait quelque chose.

« Bien sûr, confirma Presque immédiatement Hachi. Une jeune étoile montante au sein des Gurumu. Tu t’intéresses aux Yakuzas, l’Ours ?
 -  Tu sais où crèche cet enfoiré ?
 -  En temps normal, il a un appartement dans la Toussaint... Mais, avec tout ce bordel, la Toussaint est une zone de guerre, alors je dirais qu’il doit se trouver dans l’entrepôt de la poissonnerie Wong.
 -  Wong ?
 -  Qui irait soupçonner que des Japonais se cachent dans un entrepôt de Chinois ? Pas toi, en tout cas... Mais, si j’étais toi, je me dépêcherais. Cet entrepôt leur sert de QG et d’armurerie, et les troupes d’intervention ont prévu d’y faire une descente sous peu. »

Takeshi se pinça les lèvres. Il allait devoir traverser la Toussaint pour trouver ce type, et savoir ce que les Gurumu savaient sur la fille. Pendant un instant, il se demanda si ça en valait la peine... Et il revit en tête le visage de la jeune fille après le meurtre de ses parents, la seule survivante de cette boucherie. Officiellement, on avait toujours soupçonné les Yakuzas d’avoir commis ce massacre en règle, mais l’enquête avait été bâclée à l’époque... Il y avait eu des pressions gouvernementales, et ce massacre avait servi à légitimer la loi Antigangs. Il était devenu très médiatique, et, dans ces circonstances, une autre piste que celle des Yakuzas avait été totalement exclue.

*Oui, ça vaut le coup...*

Le Vieil Ours remercia Hachi, remonta dans sa voiture, puis démarra, et retourna vers Seikusu. Direction le quartier de la Toussaint. Là où la police avait installé des barrages, et où les Yakuzas s’entretuaient dans de sanglantes fusillades. En chemin, il apprit qu’une fusillade avait éclaté à l’hôtel Fuyu. C’était un superbe hôtel, qui, comme tout un chacun le savait, servait de repaire aux Akuma. En ces temps de crise, l’Oyabun des Akuma devait forcément s’y trouver. Les Akuma avaient de quoi se défendre, mais, si on venait à les attaquer dans leur repaire, c’est que les Gurumu devaient être sacrément confiants. Ils devaient préparer cette guerre depuis de longs mois. Néanmoins, Takeshi ne pouvait pas se rendre sur place. Il allait devoir laisser les Yakuzas s’amuser entre eux. Sa destination n’était pas l’Hôtel Fuyu, mais l’entrepôt de stockage de la poissonnerie Wong, où les Gurumu, visiblement, se trouvaient.

*C’est suicidaire, Takeshi...*

Ça l’était… Mais, s’il avait voulu d’un métier sûr, où on ne risquait pas sa vie, il n’aurait pas rejoint la police.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


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