Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 60 jeudi 17 janvier 2013, 23:17:24

Le combat, si on pouvait appeler cela un combat puisque du point de vue de Make il s’agissait plus d’une exécution, ne dura que quelques secondes. Le Akuma s’était toujours considéré un bon combattant, il avait pratiqué plusieurs arts martiaux différents dans sa vie en commençant par le Judo et le Taekwon-do. Il se vantait souvent d’être le meilleur bagarreur de Seikusu, s’était peut-être vrai, car lui était bagarreur, mais Tifa, c’était autre chose. Elle était une guerrière, une vraie.  Chacun de ses mouvements était planifié, elle semblait pouvoir analyser et prévoir les mouvements de ses adversaires et agir en conséquence.

Contrairement à elle, Make se battait avec son instinct, il avait ses propres techniques et savait réagir rapidement, mais son style était plutôt brouillon tandis que celui de Tifa, c’était du grand art. Make aida Tifa à cacher les corps. Même ça elle semblait le faire avec plus de facilité. Pourtant, elle était jeune. Le yakuza se demandait d’où elle venait et qui l’avait entrainée.  Après ce qu’il avait vu d’elle, il savait qu’elle était spéciale. Il fallait à plusieurs tout une vie pour apprendre à se battre aussi bien qu’elle. Tifa était vraiment quelque chose de différent.

-   Poursuivons.

-   D’accord, nous ne somme plus bien loin.

Make avait raison, ils ne leur restaient plus que deux corridor à traverser puis ils trouveraient la porte menant vers le restaurent, là où Akihiro l’avait rencontré plus tôt. Make avait déjà l’impression que ça faisait une éternité que les gardes l’avaient trainé hors de cette pièce. Tout le long du trajet, Make n’avait cessé de s’émerveiller face à la splendeur du château. Les Akuma, qui refusaient toujours de faire le trafique de la drogue par principe, n’avaient pas les moyens de se payer des résidences aussi luxueuses. Ils avaient des résidences, très luxueuse certes, mais pas autant que les Guramu.  La force des Akuma résidait ailleurs que dans l’argent.

Le duo arriva face à la porte menant vers le restaurent. Make fit signe à Tifa qu’il s’agissait de la bonne porte, se plaça devant, puis prit une grande inspiration. Il allait faire face à Akihiro Guramu. Sans lui, son clan n’était plus rien. Make prit une grande inspiration, puis tourna la poignée. Il poussa la porte et quand il pénétra dans la pièce, son cœur s’arrêta de battre. La pièce était vide. Jamais il n’aurait pu prévoir ça, où étaient-ils passés? Sa plus grande question était surtout : Comment est-ce que Tifa allait réagir? Make ne put s’empêcher de s’exclamer,

-   Quoi?!

C’était bien la bonne pièce, sauf qu’Akihiro et Takeshi n’étaient plus là. Si le flic était encore vivant, Akihiro devait l’avoir emmené plus loin. Le réel problème que Make faisait face, c’était que Tifa allait croire qu’il lui avait menti. Qu’il lui racontait des histoires pour qu’elle l’aide à se sortir de là. La pièce était complètement vide, il n’y avait même pas de gardes. Make se retourna vers la jeune femme pour tenter de s’expliquer.

-   Écoute Tifa, je te jure qu’ils étaient là. Crois-moi. Je ne sais pas ce qui s’est passé, Akihiro est surement partis avec le flic ailleurs. Dans son bureau peut-être, mais j’en sais rien. Crois-moi, je ne t’ai pas raconté d’histoires…

Make était là, à attendre que Tifa réagisse. Son rythme cardiaque s’accélérait, il ne voulait pas avoir à faire face à Tifa en colère. Il l’avait vu s’occuper de ses trois gardes et s’imaginait qu’elle ne l’estimait pas beaucoup, alors si elle pensait qu’elle lui avait menti, il allait passer un mauvais quart d’heure.


--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Shin tira son premier coup de feu en direction d’un être humain. En fait, la notion de, «en direction d’un être humain»  était plutôt relative puisqu’il manqua Satsu de plusieurs mètres. Il ne s’était jamais vraiment pratiqué à tirer du fusil. En plus, il avait le stress qui l’empêchait de penser et d’agir normalement. Il se réessaya une deuxième fois, mais au lieu de ne tirer qu’une seule balle, il tira en rafale. Au moins l’une des balles atteignit la portière de Satsu, mais un homme comme lui avait bien entendu des portières pare-balles. Deux autres coups atteignirent le sol puis un dernier atteignit la benne à ordure derrière laquelle Bateman était caché, ce qui fit enrager le vétéran.

-   Où est-ce qu’il a appris à tirer ce con? Derrière une boite de céréales?

Bateman ne le réalisa pas tout de suite, mais Shin l’avait plus aidé qu’autre chose. Il s’était levé pour tirer ses coups de feu maladroits et était complètement à découvert. Satsu décida d’en profiter pour passer à l’action. Il avait une chance d’atteindre l’homme en face de lui et allait la rependre. Bateman s’étira et vit Satsu qui allait passer à l’action, s’il était rapide, il pourrait descendre Satsu avant que Shin se fasse toucher.

Alors Bateman fit feu, sa balle atteignit le bras de Satsu ce qui fut suffisant pour le faire échapper son arme et la surprise le fit tomber sur le sol. Shin n’eut même pas le temps de faire quoique se soit que Bateman se tenait déjà au-dessus de Satsu. Il donna un coup de pied sur son pistolet ce qui l’envoya hors de la portée du Yakuza. Bateman appuya fortement sur le torse de Satsu ce qui lui fit perdre son souffle, il pointa son fusil sur Satsu. Le regard bleu glacial de Bateman croit celui de Satsu.

-   Toi? Qu’est-ce que tu viens faire ici?

-   Je t’empêche de faire du mal au gamin.

-   Fais-moi rire. Après ce que tu lui as fait?

-   Mon but n’a jamais été de le tuer, toi mieux que quiconque tu devrais le savoir!

-   Non, pas mieux que quiconque… Ton employeur… La façon que tu as de le protéger, tu me faits penser à lui parfois.

Satsu émit un petit rire.

-   J’aimerais bien discuter, mais je ne crois pas pouvoir te raisonner…

Bateman lui fit signe non

-   Ma vie est nulle…

C’est comme ça que ca se finit pensa Satsu. La dernière chose qu’il allait voir c’était un canon de pistolet, et ses dernières paroles allaient êtres : Ma vie est nulle… Il aurait pu faire mieux

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 61 samedi 19 janvier 2013, 10:54:39

Takeshi se retrouva dans une petite chambre verrouillée de l’extérieur, avec une fenêtre donnant sur l’extérieur. Impossible à escalader. Dans cette pièce, il attendait que la femme dégénérée d’Akihiro, Akiko, vienne l’accueillir, et en profita pour faire de l’ordre dans ses pensées. Indiscutablement, son enquête était en train de prendre des ampleurs considérables, dépassant les traditionnels enjeux. Elle commençait concrètement il y a environ une vingtaine d’années, à une époque où le gouvernement japonais, sous influence américaine, n’hésitait pas à employer des Yakuzas pour contrer la menace communiste, spécialement venant de la Chine. Ne voulant pas devenir une succursale américaine, trois hommes avaient fondé une organisation industrielle paramilitaire, qui était devenue une SMP, Jyendaï. De gros capitaux avaient été investis là-dedans, et il était probable que Jyendaï impliquait de hauts pontes gouvernementaux. Les Chinois avaient formé une cellule d’espions à Seikusu, afin de se renseigner sur Jyendaï. Le dirigeant de Jyendaï, Toshihiro, un haut-gradé de l’armée, avait décidé de réagir en le suspprimant, utilisant pour cela les Yakuzas. Toute la cellule avait été massacrée, comprenant des agents dormants. Un procès avait été exclu, car il aurait permis d’établir au grand jour l’existence de Jyendaï. Les trois responsables avait tous, à un niveau ou à un autre, agi de concert pour maquiller cette horreur.

Maede Kyjouîshi, le juge, avait du se charger de classer l’affaire, usant de ses influences au sein du barreau seikusien. Masoshi Hatekayama, le magnat de la presse, avait du utiliser ses journaux pour mettre tout sur le dos des Yakuzas, parlant d’un « règlement de comptes ». Et Lee Toshihiro, le général, s’était chargé de diriger le tout, et de faire en sorte que le gouvernement ne soit pas impliqué. De cette manière, la cellule chinoise avait été démantelée, et le secret de Jyendaï préservé, permettant à la SMP d’atteindre l’influence qu’elle avait maintenant. Seulement, ces braves messieurs avaient négligé une chose : le ménage n’avait pas été totalement fait. Le Yakuza responsable de l’exécution, Akihiro Guramu, n’avait pas tué la fille du couple. Et la fille se souvenait. Elle s’était entraînée, endurcie, et Takeshi imaginait sans peine le traumatisme qu’elle avait vécu. Les nuits courtes, les cauchemars récurrents, cette douleur lancinante qui, progressivement, avec les âges, s’installait dans les profondeurs de votre cœur, devenait un poison, un cancer, face auquel aucune chimiothérapie ne pouvait rien. Tifa était revenue se venger, et Toshihiro paniquait. Il avait déjà organisé le meurtre de l’un des trois dirigeants, Kyjouîshi. Le juge avait sans doute eu des problèmes, des remords, ou n’avait pas aussi bien maquillé que ça ses traces. Et, avec Tifa, un problème se posait. Si cette dernière venait à parler, Hatekayama pourrait, grâce à son influence dans le monde des médias, le faire tomber. Toshihiro avait sombré dans la paranoïa, et pensait qu’Akihiro travaillait de mèche avec Hatekayama pour le faire tomber. Cependant, Akihiro voulait démontrer à Toshihiro qu’il lui était fidèle, et, pour ça, il fallait trouver cette fille, et la refroidir. Il n’y avait qu’à ce prix qu’Akihiro Guramu, selon lui, aurait la vie sauve.

*Sur ce point, il se fait des illusions... Tout ça a été beaucoup trop loin. Il y a vingt ans, ils ont réussi à dissimuler leurs forfaits, mais, maintenant, une guerre des gangs a éclaté... Des flics sont au courant, Toshihiro tuera tous ceux qui sont liés avec lui.*

Il restait néanmoins plusieurs facteurs que Takeshi ne comprenait pas. Akihiro avait avec lui une véritable armée, et avait entraîné sa fille adoptive, Akiko, pour être une tueuse née. Qui pouvait-il donc craindre à ce point ? Et où était Hatekayama ? Ce dernier, selon Akihiro, était en chute libre, et se terrait dans une île paradisiaque. Mais ça ne collait pas... Hatekayama devait préparer sa revanche, et, visiblement, Toshihiro avait en main un atout secret, un joker qui suffisait à terroriser Akihiro Guramu. Le Vieil Ours manquait encore d’éléments, mais en avait suffisamment assez pour affronter Jyendaï. David contre Goliath... Cette histoire était un remake moderne et sombre de ce mythe ancestral. Le Faible contre le Puissant. Le petit agriculteur contre Monsanto. Le flic vieillissant contre une multinationale ayant des activités paramilitaires, et une armée d’élite.

Mais, pour l’heure, il lui fallait sortir d’ici. Il n’y avait rien dans la pièce. Aucune arme, aucun téléphone, ni ordinateur, simplement une porte fermée, et probablement personne derrière. Takeshi eut tôt fait d’explorer la petite pièce, puis regarda à nouveau par la fenêtre. Le mur tombait à pic, et, à moins d’être un pro de l’escalade, il n’aurait jamais pu descendre. Takeshi grommela, puis retourna dans la pièce, avant de taper contre le mur, par dépit.

« ’Fais chier, bordel de merde ! »

*
*  *

« Écoute Tifa, je te jure qu’ils étaient là. Crois-moi. Je ne sais pas ce qui s’est passé, Akihiro est surement partis avec le flic ailleurs. Dans son bureau peut-être, mais j’en sais rien. Crois-moi, je ne t’ai pas raconté d’histoires… »

Make l’avait conduit dans une espèce de restaurant. Une grande salle, avec plusieurs tables rondes, un bel aquarium au centre, et une longue mezzanine en hauteur, avec quelques longs drapeaux rouges qui descendaient près de plusieurs colonnes. L’endroit était assez luxueux, beau, et aéré. A gauche et à droite de l’entrée, il y avait des espèces de petits guichets, et Tifa s’avança brièvement, sans rien dire pour le moment. Le restaurant était plutôt agréable, luxueux, confirmant que la clientèle de château était assez huppée. Dans l’aquarium, il y avait de nombreux poissons, l’éclairage venant de grandes fenêtres en hauteur. Elle se retourna vers l’homme, et hocha la tête.

« Je vous crois. »

Il fallait maintenant retrouver Akihiro, et, vu la taille de ce château, ce ne serait pas forcément simple. Tifa commençait à désespérer, et la situation, déjà tendue, ne tarda pas à s’aggraver encore plus. Alors qu’elle regardait Make, la jeune femme entendit du bruit derrière elle, et vit, de l’autre côté du restaurant, deux Guramu en costume débarquer.

« Qu’est-ce que... ?
 -  C’est Make !
 -  Il s’est évadé ?
 -  Crève ! »

Les deux Guramu sortirent leurs armes, et firent feu, visant les deux. Tifa bondit derrière une table, évitant les balles émanant de leurs pistolets, des Glock. Elle ne pouvait pas les attaquer avec ses poings pour le moment, mais les Guramu préféraient se concentrer sur Make, un Akuma, soit leur ennemi. De plus, ils ne devaient pas forcément percevoir Tifa comme une menace. Derrière la table, cette dernière serra ses poings, voyant les deux hommes se rapprocher d’elle, en canardant Make. Leurs tirs ré »sonnaient dans toute la pièce, mettant fin à leur infiltration. Toute une armée allait débarquer sous peu. Elle n’avait pas vraiment le temps d’attendre. L’inconvénient, c’est qu’elle ne pouvait utiliser aucune arme à feu, car ses mains tremblaient trop.

Tournant la tête, Tifa décida d’agir. Elle alla sur le côte, jambes recourbées, et courut vers les deux Guramu, qui visaient Make. Elle bondit en l’air, tendant le pied, et l’envoya heurter l’un des Yakuzas à la tempe, l’envoyant s’étaler sur le sol. L’autre Guramu, surpris, tenta de se retourner, mais Tifa, rapide, avait déjà roulé sur le sol, se mettant accroupie devant lui, et le frappa à hauteur du ventre. L’homme en eut le souffle coupé, et décolla du sol, s’écrasant sur une table, la renversant en tombant sur le sol. Elle se releva, et frappa l’autre homme à la tête, une légère petite tape, mais qui le sonna, l’envoyant dormir.

« On ferait mieux de rapidement foutre le camp » lâcha-t-elle à l’attention de Make.

La cavalerie, en effet, n’allait pas tarder à débarquer. Des Guramu débarquaient depuis la mezzanine en hauteur, utilisant des pistolets-mitrailleurs, ou même des fusils d’assauts, pour leur tirer dessus.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 62 mardi 22 janvier 2013, 02:28:34

-   On ferait mieux de rapidement foutre le camp

-   J’aime ton idée.

En voyant les gardes arriver sur la mezzanine, Make se mit à courir en direction de la porte la plus près, évitant de justesse plusieurs rafales de balles. Il s’était presque fait avoir par les deux autres gardes que Tifa avait neutralisés juste un peu plus tôt, alors il n’avait pas envie de rester plus longtemps qu’il ne le fallait à découvert. Le Yakuza ne s’arrêta même pas pour ouvrir la porte, il sauta directement dedans, un pied à l’avant. La porte n’eu d’autre choix que de s’ouvrir, ou plutôt, de se fracasser.

Make se retrouva à nouveau dans le corridor, il se tourna pour retourner dans la direction qu’il était venu, mais trois gardes tournèrent le coin. Le Akuma les vit en premier et fit feu à l’aveugle, les gardes se replièrent et se mirent à l’abri derrière un mur. Le jeune homme se retourna aussi tôt et partit en courant dans la direction opposé. Sa plus grande priorité n’était pas d’abattre des Guramu, sa priorité numéro un était de survivre, ensuite, c’était de trouver Akihiro et Takeshi. Ils pouvaient être n’importe où, ce château était immense, c’était comme un labyrinthe géant dans lequel il était piégé.

À la grande surprise de Make, il n’était pas essoufflé le moins du monde. Il n’avait jamais été le plus grand des coureurs, même s’il n’était pas le pire, et pourtant, il ne sentait même pas la fatigue. C’était surement à cause de l’adrénaline. Une fois qu’il s’arrêterait, il était certain qu’il se sentirait pratiquement mort. Il ne détestait pas cette sensation, l’adrénaline qui pompait dans ses veines, la mort aux trousses. Certes, si on lui avait laissé le choix entre cette situation et à peu près n’importe quelle autre, il aurait chois n’importe quelle autre, mais c’était son genre de voir du positif dans chaque situation. C’était ce qui lui aidait à mieux affronter la vie.

Make se retourna pour voir si Tifa était toujours près de lui, c’était le cas. Elle était plus légère et plus à l’aise que lui pour courir alors il se doutait qu’elle le dépasserait dans peu de temps. Pour l’instant, c’était lui qui menait et d’une certaine façon, ça flattait son égo. Un Guramu sortit d’une pièce dans le passage, Make fonçait droit vers lui. Sans s’arrêter, il sauta dans les airs et lui asséna un violent coup de pied circulaire en plein dans la figure. Le Yakuza s’écroula par terre, sans connaissance.

-   Il ne saura même pas ce qui l’a frappé , parvint  à s’exclamer Make

Le coup de pied que venait de lancer Make était magnifique, surtout pour lui. Il avait passé des heures à s’entrainer dans des cibles et jamais il n’avait eu de résultat aussi concluant. À croire qu’il fallait simplement faire face à la mort pour mieux performer. Le décor défilait de chaque côté de Make sans qu’il ne le regarde vraiment. Un pied devant l’autre, voilà sur quoi il se concentrait. Sa fuite était plus importante que tout.

Make n’était pas du genre à voir le côté dramatique d’une situation, beaucoup de gens le trouvaient agaçants à cause de cela, ils le trouvaient irresponsable puisqu’ils disaient qu’il ne réalisait pas l’ampleur des dangers. Le Daimyo, pour n’en nommer qu’un, faisait partie de ses gens.  La vérité était que Make réalisait toujours très bien l’ampleur de la situation, mais il n’avait jamais aimé se morfondre sur son sort. Il avait vécu de nombreuses tragédies, mais il voulait qu’on le voie comme quelqu’un de fort, vers qui on se retourne lorsque tout ne va plus, alors il essayait de voir les choses d’un autre côté.

Comme là, il s’imaginait ce que ca allait être de sortir de ce château. Il deviendrait une légende parmi les Yakuza, il était celui qui s’était fait capturer par les Guramu, torturé dans leur sous-sol, enfui, et peut être même vaincu leur Oyabun. Cette pensée suffit à lui redonner de la force. Avant d’en arriver là, à cette gloire qui semblait toute proche, il allait avoir besoin d’un plan. Il ne savait ni où il était, ni où il devait aller. Au moins il n’était pas seul. Quand il se sentit un loin des gardes, il ralentit le pas et fit signe à Tifa de s’arrêter.

-   Attends… Tifa…

Make reprenait son souffle petit à petit, il avait beaucoup couru et cherchait un peu son air. Après une grande inspiration, il se sentit mieux et poursuivit.

-   Il faudrait… qu’on décide où aller. Tu vois… je ne sais même pas nous sommes où. Akihiro et le flic pourraient être n’importe où.

Make regarda alentour, essayant de trouver une indication quelconque quoi pouvait lui dire où ils se trouvaient. Il ne vit rien.

-   Alors on a deux choix. Soit on erre dans ses corridors pendant des heures à la recherche de deux hommes qui ne pourraient même pas se trouver là, cette technique d’essaie-erreur pourrait porter ses fruits, mais… c’est risqué. Tôt ou tard les gardes nous retrouveraient. À mon avis, on a une deuxième option. On arrête de fuir et de se cacher, on fonce sur les gardes, on en attrape un et on l’interroge, en espérant qu’il sait quelque chose.

Make regarda Tifa, à moins qu’elle ait une autre idée, c’était ça, selon lui, le meilleur plan. Des bruits de pas retentirent de l’autre bout du corridor, d’autres gardes approchaient. Quand ils tournèrent le coin, Make fit feu. Les Yakuza se mirent à l’abri. Ils étaient trois à vu d’œil, et à environ une trentaine de mètres du duo.

-   Et bien, quand on parle du loup… Je  crois que c’est à toi Tifa.

Sur ce, Make alla se mettre à couvert lui aussi, il ne voudrait pas recevoir une balle perdu. Comme il avait un fusil, il pourrait couvrir Tifa de loin, mais de proche, il ne ferait que lui bloquer le chemin.   

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 63 mercredi 23 janvier 2013, 08:25:39

Les Yakuzas débarquaient en masse. Tifa pouvait les entendre hurler et courir, et les balles fusèrent sur eux, fondant sur le sol. Ils avaient des armes automatiques, et étaient bien décidés à les supprimer. La situation n’était guère à la négociation, ni même à vouloir répliquer. Même pour Tifa, ils étaient trop nombreux, trop bien armés, et trop éloignés. Make se mit à courir vers une porte latérale, et la défonça d’un coup de pied. Il avait une bonne force, et se mit à courir vite. Tifale suivit, les balles pleuvant autour d’eux. Elle entendait les Guramu hurler dans leur dos.

« Abattez-les !
 -  Empêchez-les de fuir ! »

Tifa suivait Make, qui courait vite. Il était rapide, aussi rapide que musclé, et elle le suivit rapidement, filant le long des couloirs, évitant les groupes de Yakuzas qui les canardaient. Les balles pleuvaient autour d’eux, et elle continuait à le suivre. Une porte s’ouvrit soudain sur un Guramu, qui pointa vers eux un Uzi. Make courut vers lui, et, se prenant alors pour un clone de Jet Li, bondit en l’air, tendant la jambe. Son pied frappa le Guramu en pleine tête, le renversant sur le sol, où il poussa un faible cri de douleur en lâchant son arme, qui roula sur le sol. Le Yakuza était sans connaissance. Le duo reprit rapidement sa route, continuant à s’éloigner de la zone, fuyant les nombreux Guramu, jusqu’à se retrouver dans une zone un peu plus calme. Tifa était légèrement nerveuse. Elle était comme la souris fuyant le chat. Toute une armée les poursuivait, et aucun renfort ne serait possible. Plus le temps passait, et plus elle se disait que cette vendetta solitaire était une mauvaise idée... Elle aurait du obtenir des renforts, comme Nika. Avec Nika, tout aurait été tellement plus simple.

C’était l’heure, pour eux, de quelques explications. Make lui exposa son plan, lui présentant deux alternatives. Soit continuer à courir comme des dératés sans aucun réel espoir de s’en sortir, à moins d’un miracle, soit interroger des Yakuzas. Cette alternative était risquée, mais c’était effectivement la meilleure idée possible. Tifa hocha lentement la tête, mais n’eut pas vraiment le temps de lui répondre qu’elle entendit du bruit.

« Et bien, quand on parle du loup… Je  crois que c’est à toi Tifa. »

Elle haussa les épaules en grognant légèrement.

« Ce ne sera pas aussi facile cette fois, ils sont prévenus... Et d’autres Guramu risquent à tout moment de débarquer. »

En somme, elle allait avoir besoin de l’aide de Make, sur ce coup. Les Guramu se rapprochaient, longeant le couloir, et elle se recula, cherchant un meilleur endroit pour tendre une embuscade que le couloir. Le temps leur manquait, et les Yakuzas exploraient les pièces. Le duo pouvait encore fuir, mais il y aurait probablement d’autres problèmes, d’autres Yakuzas. Ils bénéficiaient, pour le coup, d’un léger avantage. Tifa ouvrit une porte à côté, et le duo entra dans une petite chambre, avec une fenêtre.

« Restez ici, et préparez-vous à intervenir. »

A deux dans cette chambre, ils ne pourraient pas s’en sortir, car les Guramu les piégeraient. Retournant dans le couloir, Tifa grimpa tout simplement au plafond, où des poutres apparentes permettaient de se tenir. Elle se dissimula dans une zone d’ombre, et vit les trois Guramu avancer. Le premier avait un pistolet, un élégant Desert Eagle, le second deux pistolets-mitrailleurs, des Ingrams, et le troisième un fusil à pompe. Tifa les vit inspecter une pièce sur la droite, avant de se rapprocher de celle où se tenait Make, finissant ainsi juste sous Tifa. Ceci lui rappelait une citation d’un auteur sur l’art et la manière de se cacher. La plus belle des cachettes qui existe est la plus évidente, la plus grosse. C’était paradoxalement celle qui marchait le plus dans ce genre de situations.

L’un des Yakuzas posait sa main sur la poignée de la porte coulissante, quand Tifa se laissa tomber, s’agrippant avec les mains à la poutre. Ses deux pieds poussèrent le Yakuza aux Ingrams, qui se tenait juste derrière celui avec le Eagle. L’homme heurta le troisième Guramu, qui tira avec son fusil à pompe en visant le sol, provoquant une déflagration d’enfer. Tifa atterrit sur le sol, et frappa l’homme au pistolet. Il passa à travers la porte, et s’écrasa contre le mur. Frozen Love fit une roulade sur le sol, et frappa avec le pied le canon du fusil à pompe, déviant l’arme. Le Yakuza avec les Ingrams roula sur le sol, et se releva, puis la visa, ouvrant le feu. Tifa s’abaissa, évitant les balles qui trouèrent le mur, et sauta sur l’homme, le ceinturant. Il tomba sur le sol, tirant sur le plafond. Tifa se releva, se mettant à califourchon sur son ventre, et le frappa à la tête. Celui avec le fusil à pompe rechargeait son arme, mais Frozen Love fut la plus rapide. Posant une main sur le sol, elle fit un coup de pied retourné, frappant l’homme à la tête. Il heurta le mur en face. Tifa se releva, mais le Guramu n’avait pas dit son dernier mot, et bondit derrière elle, essayant de la frapper en envoyant un coup de poing vers elle.

Heureusement, Tifa était rapide, et esquiva le coup, puis son pied gauche se releva, et frappa l’homme à la hanche. Elle l’attrapa ensuite par les cheveux, et envoya sa tête heurter son genou. Le coup fut fort, et l’homme tomba sur el sol, inerte. Tifa entendit alors un déclic dans son dos. Se tournant, elle vit un autre Guramu face à elle, la visant avec un Glock. Au milieu du couloir, il n’y avait que dans un film qu’elle pourrait lui échapper. Son regard se figea sur le canon de l’homme.

*Et merde !*
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 64 mardi 29 janvier 2013, 00:04:29

Make commençait à se sentir un peu inutile, comme un poids mort que Tifa se devait de trainer. Il était le petit frère à qui on faisait croire que sa tache était importante, mais qui ne l’était pas vraiment dans le fond. La porte était entre ouverte ce qui lui permettait de voir l’action de l’autre côté. Il vit Tifa se cacher au plafond puis descendre, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Make en faisait peut-être un peu trop, mais il aurait aimé être aussi fort qu’elle pour que les Guramu le craignent comme ils la craignaient elle.

Elle lui avait demandé de rester cacher là et d’intervenir au bon moment, sauf qu’elle avait l’air de maitriser totalement la situation. Make dansait dans la petite pièce, c'est-à-dire, il avançait lorsqu’il sentait que c’était le moment pour intervenir mais reculait de peur de recevoir le pied de Tifa dans la figure ou tout simplement de gêner ses mouvements. C’est ce qu’il faisait, avancer et reculer, avancer et reculer. Tout d’un coup, un Guramu traversa la porte, Make fut surpris, mais pas autant que lui. L’homme alla s’écraser au fond de la pièce, inconscient et hors d’était de nuire. 

Le combat faisait rage dehors et les autres ne semblaient pas avoir remarqué Make, ils se concentraient sur Tifa qui était leur plus grande source de danger. Elle virevoltait et balançait ses pieds et ses poings de tous les côtés. C’était comme si la grâce de la Capoeira rencontrait la force brute d’un boxeur mastodonte. Jamais elle ne semblait perdre le dessus, mais tout le monde pouvait commettre des erreurs, elle n’était pas à l’abri de cela. Elle envoya un autre Guramu au tapis et puis faillit y envoyer un autre, mais il était plus coriace que les autres, il était dos à elle et sortit son arme.

Il la visait, Make avait vu la scène. Tifa se retourna. Elle voyait ce qui avait été la dernière vision de bon nombre de gens au fil du temps. Le creux d’un canon. Ce canon si, comme l’homme qui le maniait, n’avaient probablement pas enlevé la vie à plusieurs personnes, voir même aucune, mais la vision d’une arme pointée sur vous restait toujours effrayante. L’homme n’était qu’à quelques pas de Make, le jeune Akuma réalisa que c’était sa chance d’avoir une utilité, il allait sauver la vie à Tifa. Make s’élança alors vers le Guramu.

Il ne s’était probablement passé qu’une fraction de seconde entre le moment où l’homme avait sortit son Glock et le moment où Make se jetait vers lui, mais dans ses moments, chaque millième de seconde paraissait une éternité. Plus jeune, Make avait beaucoup joué au football, c’était l’un des rares sports qu’il s’amusait vraiment à faire, mais il avait tout de même du arrêter. Ça ne l’empêchait pas d’être toujours capable de plaquer comme un pro, à l’époque, personne ne pouvait l’arrêter et c’était toujours le cas aujourd’hui. Le Guramu sentit comme un train lui rentrer dedans, il appuya sur la gâchette mais il était déjà bien à côté de sa cible.

L’homme, poussé par Make, frappa le mur de plein fouet. Le coup fut tellement puissant qu’il en échappa son arme. Le Akuma se recula puis lui asséna un violent crochet dans la mâchoire. L’homme peinait à se tenir debout et était accoté contre le mur. Make le tira par la chemise et le lança par terre, il se pencha ensuite à califourchon sur lui en prenant bien soin d’immobiliser les bras du Guramu avec ses genoux. Make fut tenté de le frapper encore, mais il devait bien l’interroger.

Make leva le poing vers le haut et prit son air le plus intimidant possible. Il prit tout de même la peine de lever soin regard vers Tifa et de lui adresser un léger sourire en coin. Il venait de la sauver et était très fier de lui. De son point de vue, ils étaient quittes. Certes, une balle dans la tête était un sort enviable comparé à celui qui lui était réservé en compagnie d’Akiko et Tifa continuait constamment à lui sauver la vie, mais dans son esprit, il avait l’impression d’avoir fait sa part des choses. Il se retourna ensuite vers le Guramu qui était toujours éveillé et commença à l’interroger.

-   J’ai quelques petites questions à te poser mon ami et si j’étais toi, je répondrais honnêtement et le plus précisément possible.

-   Pourquoi est-ce que je voudrais faire ça pour toi, Akuma?

L’homme essaya de lui cracher dessus, mais il avait oublié un détail, la gravité. L’homme manqua complètement Make, mais ce dernier n’en fut pas moins insulté. Il lui asséna un violent coup de poing au visage, si ce n’était pas déjà fait, l’homme devait avoir le nez cassé.

-   Soit on fait ça de la manière douce ou de la manière forte. Quand je dis la manière forte, je ne parle pas simplement de te tuer, car tu risques de trouver que le chemin vers le repos éternel est long et pénible. Répond correctement, et il n’y a pas de problème. Compris?

L’homme grogna et fit signe que oui.

-   Il y avait un flic avec moi, où est-il?

-   Pas loin. Il doit être dans l’une des cellules. C’est sur cet étage, tout droit, à gauche, puis encore à gauche. Il y aura un paquet de portes, c’est forcément l’une d’elle.

-   Akihiro, où est-il?

-   Lui? Il doit être dans ses appartements personnels, ils occupent le septième étage au complet. Si j’étais vous, je n’irais pas là. Il doit y avoir une petite armée avec lui et maintenant qu’on est en état d’alerte, le nombre de garde doit avoir doublé, au moins.

-   Ce n’est pas à toi de me dire quoi faire.  J’imagine que pour y accéder, il me faudra une carte de sécurité, c'est ça?

Make n’attendit pas sa réponse et fouilla dans la veste du Guramu, il trouva ce qui semblait être une carte de sécurité.

-   Bingo! J’ai vu des ascenseurs pas loin, ce ne sera pas un problème. Mais avant, qu’est-ce qui me dis que tout ça est vrai?

-   Je n’ai rien à perdre, de toute façon, Akihiro me tuera, car j’ai échoué.

-   Akihiro risque de ne plus être là pour te punir, mon vieux.

Make se tourna vers Tifa

-   Tu veux lui poser une ou deux questions avant qu’on l’assomme?

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 65 jeudi 31 janvier 2013, 12:14:48

Dans la théorie de la relativité, on disait que la mesure du temps était relative à la position de l’observateur. Ce n’était vraiment que face au canon noirâtre d’un pistolet qu’on prenait conscience de toute l’importance de la relativité du temps. Dans sa tête, Tifa voyait défiler une série d’hypothèses, d’alternatives, mais, indéniablement, son regard était attiré par le trou béant de ce pistolet, cette gueule infernale. A tout moment, son porteur allait appuyer sur la gâchette. Tifa savait comment les choses allaient se passer. C’était une arme automatique. Elle pouvait voir le fonctionnement interne de l’arme. Quand il appuierait, le ressort de l’arme pousserait la culasse vers la munition, faisant entrer en combustion la charge de cuivre de la balle. L’ogive filerait alors dans le canon, cette forme arrondie et mortelle, tandis que le pistolet tremblerait légèrement, lorsque le bloc de culasse reviendrait en arrière sous l’effet des gaz de combustion, donnant ce qu’on appelait le recul. Mais ça, Tifa ne serait plus là pour le voir, car la balle filerait à une vitesse tellement rapide qu’elle n’aurait pas le temps de la voir. Elle lui transpercerait la tête, et, si elle était puissante, elle risquait de lui arracher la cervelle. Néanmoins, il s’agissait d’un Glock, pas d’un Desert Eagle, et il était probable que la munition s’enfoncerait dans son cerveau.

Elle s’y attendait, car elle ne pourrait pas esquiver. Il n’y avait que dans les films que le protagoniste avait le temps de sauter sur le sol, évitant ainsi le tir mortel. Le canon rugirait, il y aurait un éclair, et ce serait terminé. Tifa ne pensait absolument rien. Elle n’en avait pas le temps, et le canon tira... Pour envoyer la balle dans le mur. Elle vit alors que Make, inversant pour une fois les rôles, était intervenu, chargeant l’homme. Tifa réagit rapidement. Elle se releva, prête à intervenir, mais l’Akuma parvint à immobiliser l’homme contre le mur. Son arme tomba sur le sol, et l’homme se mit à le menacer. Il était visiblement tombé sur un Guramu peu courageux, car ce dernier se mit assez rapidement à tout déballer. Il leur expliqua que el flic était à proximité, et qu’Akihiro se tenait au sommet du château, défendu par toute une armée.

« Tu veux lui poser une ou deux questions avant qu’on l’assomme ? »

Des questions, Tifa en avait des tonnes, mais les coups de feu avaient attiré l’attention, et elle savait qu’ils ne pouvaient pas rester là trop longtemps. Elle aurait aimé en savoir plus sur les Guramu, sur leurs caches, leurs repaires, afin de les affaiblir encore plus. Mais le temps leur manquait, malheureusement. Elle se contenta donc d’hausser les épaules, attrapa l’homme par le col.

« Hey, je vous ai dit tout ce que vous... »

La tête de Tifa rencontra celle du Guramu, et ce dernier poussa un inaudible hurlement, mêlé à un léger craquement quand son nez se brisa. Tifa le relâcha, et l’homme s’écroula sur le sol, gémissant faiblement.

« Malheureusement, on a pas le temps pour ça. Allons chercher le flic. »

Il était tentant d’aller ensuite directement voir Akihiro, mais cette rencontre avec le flingue avait légèrement refroidi les ardeurs de Tifa. Si Nika avait été avec elle, elle aurait probablement foncé dans le tas, mais, ici, elle n’avait pour seule aide qu’un Yakuza, ce qui, malgré les pectoraux et les tatouages de ce dernier, n’était pas aussi efficace que le talent inné de Nika pour créer un bordel monstre. Elle devait faire avec ses poings. Suivant les instructions du Guramu, Tifa recommença à courir. Elle prit tout droit, jusqu’à prendre à gauche, et à nouveau à gauche, le second couloir étant assez éloigné. Ils arrivèrent ainsi dans une autre aile, et il y avait des rangées de portes coulissantes, à droite comme à gauche.

« On se dépêche... »

Elle ne l’avait même pas remercié. C’était un Yakuza, après tout, et Tifa avait vraiment besoin de faire le point. Elle ouvrit une porte à gauche. La plupart des pièces étaient vides, comprenant des meubles, des pots. De simples chambres pour coucher, ou pour entreposer du matériel. Elle finit par approcher d’une porte fermée, et leva le pied, donnant un bon coup dedans. La porte fut arrachée de ses gonds, et tomba sur le sol. Immédiatement, elle vit quelqu’un bondir sur elle, la saisir à la gorge, et tenter de la plaquer contre le mur. Tifa était malheureusement pour l’agresseur rapide, et envoya son genou se loger dans l’estomac de l’homme, lui coupant la respiration, le pliant en deux. Elle faillit enchaîner sur un coup de pied retourné, mais s’arrêta en voyant que l’homme qui l’avait attaqué était le flic !

« Ben merde... Vous avez une drôle de manière d’accueillir vos sauveurs, vous...
 -  Putain de bordel de merde... »

Takeshi, le Vieil Ours, reprenait son souffle.

« Vous êtes en acier trempé, ou quoi ?! »

Tifa faillit lui répondre, mais entendit, à nouveau, les bruits de pas de leurs poursuivants. Ils se rapprochaient rapidement.

« Il faut se rendre au septième étage !
 -  Hein ? Mais vous êtes timbrée, ma parole !
 -  Je ne laisserais pas Akihiro Guramu vivre une journée de plus ! »

Le regard déterminé de la femme croisa celui du flic. Le Vieil Ours entreprit de se relever.

« Akihiro n’est qu’un porte-flingues, et est trop bien défendu pour l’attaquer maintenant. Le commanditaire du massacre de vos parents, ce n’est pas lui.
 -  Je m’en fous ! C’est lui qui a appuyé sur la gâchette !
 -  En le tuant, vous rendrez service à celui qui a ordonné qu’on tue vos parents, bordel ! Réfléchissez ! Akihiro ne quitte jamais sa forteresse, car il sait qu’on veut le tuer ! Il est notre seule chance de pouvoir réussir à coincer celui qui se cache derrière tout ça ! »

La voix du flic était rauque, et également déterminée. Surprise, Tifa baissa les yeux. Le Vieil Ours posa alors ses mains sur les épaules de Tifa.

« C’est la justice qui doit vous guider, pas la vengeance aveugle.
 -  Arrêtez vos conneries de psy’ ! s’énerva Tifa. Je le tuerai, ce sale Yakuza !
 -  Ce ne sont pas les Yakuzas qui sont responsables de leur mort, ils ont été exploités... »

Tifa fronça les sourcils, se demandant de quoi l’homme parlait, mais les tueurs se rapprochaient de plus en plus.

« Il faut foutre le camp, on a pas le temps pour ça. On aura une chance, si on rejoint le garage... Il doit y avoir un escalier à proximité, il y en a dans les angles du bâtiment. »

Takeshi regarda alors Make.

« Par contre, j’aurais besoin d’un flingue. »
« Modifié: dimanche 03 février 2013, 21:24:39 par Terra Hero Team »
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 66 dimanche 03 février 2013, 05:55:25

-   On se dépêche...

Make la regarda s’éloigner au loin, il attendit un instant. Lorsqu’elle fut un peu trop loin pour l’entendre il dit.

-   Pas même un : Merci Make, tu m’as sauvé la vie. Tu es un vrai héros, sans toi, je serais surement morte…

Une fois qu’il eu lâché cette plaisanterie, il alla rejoindre Tifa au pas de course. Elle ne l’avait pas remercié, mais Make ne se sentait pas vexé. Il aurait apprécié un peu de gratitude, mais le fait qu’ils aient un ennemi commun ne faisait pas d’eux des amis et Tifa semblait faire son possible pour le rappeler à Make. Le duo n’eut pas de difficulté à trouver les portes dont le Guramu parlait. Après en avoir ouvertes quelques unes au hasard, Tifa trouva la bonne. Takeshi, qui ne s’attendait pas à voir Make et Tifa, sauta sur la jeune femme, ne réalisant pas tout de suite de qui il s’agissait.

Les deux luttèrent pendant un instant, mais Tifa prit le dessus rapidement et réalisa elle aussi qu’il s’agissait du flic et non d’un Yakuza. Make, qui était plus en retrait, avait pu le réaliser un peu avant, mais la scène c’était déroulée tellement rapidement qu’il n’eut pas le temps de dire quoi que se soit. Quand Tifa fit part au flic de leur plan de se rendre au septième étage, il protesta tout de suite. Il fallait être une petite armée pour s’attaquer à Akihiro dans sa forteresse. Dans leur petite troupe, il y avait bien une sorte de super-humaine, mais il y avait aussi un jeune homme, brave, mais inconscient, et un flic, expérimenté, mais vieillissant. Pas de quoi faire trembler une armée.   

-   Je ne laisserais pas Akihiro Guramu vivre une journée de plus !

-   Je suis d’accord avec elle. Moi non plus je ne veux pas qu’il vive.

Tifa et Takeshi continuèrent à argumenter. Make étant le membre le moins expérimenté du trio, et peut-être aussi le moins fiable vu ses origines de Yakuza, il fut laissé un peu en-dehors du débat. Pourtant, il se sentait capable de prendre des décisions. Il n’avait pas vécu autant de combats que ces deux là, mais il n’était pas un gamin pour autant. Il était un meneur né et il le savait. C’est pourquoi il n’aimait pas être mis de côté.  Takeshi parlait à Tifa du meurtre de ses parents et du rôle que les Yakuza avaient joués. Une histoire triste, réellement. Make se sentait désolé pour elle. Takeshi finit par prendre le dessus et décida qu’ils devaient fuir le garage. Make devait admettre que s’attaquer à Akihiro à trois était une mauvaise idée.

-   Par contre, j’aurais besoin d’un flingue.

Make comprit ce qu’il voulait. Le Akuma grogna un peu puis lui tendit son arme. Il trouvait son rôle de membre junior de l’équipe un peu enrageant, mais il fit avec.  Takeshi était, après tout, un bien meilleur tireur que lui.

-   J’ai vu un escalier, nous n’avons qu’à descendre.  Suivez-moi.

Make se souvenait avoir vu une cage d’escaliers en s’en venant, il n’eut pas de mal à la retrouver. Il sauta directement dedans, un pied à l’avant, et l’ouvrit ainsi. Finalement, même s’il ne tuait pas Akihiro, sa fuite de leur Quartier Général ne serait pas inutile. Certes, ça lui permettait de garder la vie sauve, mais si un jeune Akuma avait réussi à fuir Muramasa-jo, les Guramu perdraient un peu de leur crédibilité. Ils ne pouvaient même pas assurer la sécurité de leur propre QG. Ils perdraient peut-être des alliés, ou peut-être que non, seul l’avenir pourrait le dire.

Le Yakuza descendit les escaliers rapidement, sautant parfois des marches. Ils n’avaient plus de temps à perdre et Make avait beau penser à la gloire qu’il aurait une fois sortie de ce château, il ne voulait plus rien faire d’héroïque. Pas même affronter des Guramu, survivre à une explosion, non. Il voulait sortir de ce merdier, point. Le garage devait être quelque part au premier. Ce n’était pas garanti que le trio quitte le QG des Guramu sans rencontrer de résistance, mais ils approchaient de leur but. Make quitta la cage d’escalier pour tomber nez-à-nez avec un garde. Il était seul, heureusement.

Le jeune homme en profita pour prouver aux autres qu’il était un aussi bon combattant qu’eux. Make agit plus rapidement que le Yakuza, il frappa le Guramu dans le ventre, l’homme se plia en deux. Make enchaina avec un coup de genou au visage, ce qui fit redresser le garde. Le Akuma enchaina alors avec un coup de pied dans le plexus solaire, ce qui fit perdre le souffle à son adversaire et l’envoya valser dans le mur.  Le Guramu était coriace, il voulait continuer, il évita un coup de poing que Make venait lui lancer et frappa le jeune homme droit dans la figure.

Make sentit le goût du sang dans sa bouche, le Yakuza en face de lui se tenait en forme et était bien entrainé. Cela n’abattrait pas un Akuma pourtant, le Guramu tenta d’enchainer avec un violent coup de poing, mais Make le vit venir. Il s’écarta au bon moment et l’homme frappa dans le vide. Make en profita pour enrouler son propre bras autour de celui de l’adversaire. Il alla ensuite joindre ses mains ensembles de façons à exercer une pression sur le bras. L’autre Yakuza comprit qu’il voulait lui faire une clé de bras et frappa Make à plusieurs reprises de son bras libre.

Make encaissa les coups qui firent tous très mal, il saignait probablement de la figure et ne s’en tirerait pas sans un œil au beurre noir. Le Guramu par contre, allait s’en tirer avec bien pire. Make, ignorant la douleur, força encore plus et donna un coup sec. Un sinistre craque retentit et le visage de l’homme se crispa de douleur. Make enchaina avec un coup de coude au niveau de la tempe qui sonna l’homme, puis l’acheva avec un coup du revers de la main. Le Akuma se pencha ensuite pour ramasser le pistolet de son adversaire qui était toujours à sa ceinture. Il s’essuya le visage puis se retourna, essoufflé et en souriant, vers ses deux compagnons.

-   On ne doit plus être bien loin.

Ils n’étaient effectivement pas trop loin. Après avoir essayé deux ou trois portes, Make tomba sur un grand entrepôt où il y avait plusieurs véhicules et une tonne de boites. Il y avait surtout des vans et des camions lourds. Le garage était vraiment immense, il y avait certains véhicules démontés qui s’apprêtaient à être réparés. Pourtant, il n’y avait pas de mécaniciens. Make trouva un gros van noir près d’une porte de garage.  Le van semblait être assez propre, c’était rien comparé aux voitures en réparation, mais ils devraient se contenter de ce gros van laid et lent. C’était déjà mieux que rien.

-   Takeshi, c’est moi ou c’est la deuxième fois qu’on s’échappe d’une place forte des Guramu par leur garage en leur volant un véhicule? Si j’étais eux, j’améliorerais la sécurité à ce niveau, il y a un gros manque de ce côté-là. Essaye de partir le van, je vais ouvrir la porte.

Make alla alors ouvrir la grande porte de garage qui s’ouvrit bruyamment. De son côté, Takeshi tourna la clé du véhicule, mais il ne parvint pas à partir.

-   Merde, je crois que c’est un problème de batterie, ça doit être pour ça qu’il est là. J’ai juste besoin d’une autre batterie et de quelques fils...

Make n’aimait pas particulièrement les voitures, mais il s’y connaissait. Parfois, après les gros coups des Akuma, il devait se tenir tranquille. Dans ce temps, il allait se trouver des emplois. Il était intellectuel, mais comme il n’était qu’un étudiant et qu’il était fort physiquement, travailler dans un garage était une bonne avenue.

-   Voilà! Tout ce dont j’ai besoin se trouve là-bas.

Il y avait effectivement la batterie et les fils posés sur une table à quelques mètres de lui, presque rien ne le séparait d’eux. Alors qu’il fit un pas dans la direction de la batterie, la porte au fon du garage s’ouvrit d’un coup. Une demi-douzaine de Guramu entra dans la pièce, armés de mitraillettes. L’un d’entre eux aboya des ordres en pointa Tifa, Takeshi et Make. Ils ouvrirent alors le feu sans pitié. Make eut à peine le temps de se cacher derrière le van. Les Yakuza se relayaient pour tirer et ne semblaient jamais manquer de munitions. Make se tourna alors vers Takeshi.

-   On doit partir d’ici, couvre-moi!

Sans attendre la réponse de Takeshi, Make sortit de sa cachette et fonça en direction de la batterie qu’il avait besoin pour faire démarrer le van. Le flic comprit un peu en retard ce qu’il devait faire, mais Make fut chanceux et évitait la plupart de balles. Il pouvait presque sentir les étincelles derrière lui. Il ramassa la batterie et les fils, puis se remit à courir. Heureusement pour Make, les Yakuza durent arrêter de tirer à cause de Takeshi qui les visait maladroitement. Le Akuma reprit son souffles quelques instants derrière le van. Il regarda Tifa puis lui lança son pistolet.

-   Toi aussi couvre-moi, je ne pourrais pas utiliser mon flingue de toute façon.

Encore une fois, Make dut sortir de sa cachette. S’il voulait réparer le van, il ne pourrait pas le faire à couvert. Il leva le capot, sentant les balles filer à côté de lui. L’une d’entre elles atteignit le capot levé et passa à peine à dix centimètres de lui.

-   Mais couvrez-moi!

Si une balle atteignait le moteur ou perçait le réservoir à essence, ils ne pourraient plus utiliser le van, ou pire, il leur exploserait dessus. Après quelques longs moments passés à essayer de se souvenir comment recharger la batterie d’un van et à se baisser la tête, Make croyait avoir réussi à bien placer ses choses, il ne restait plus qu’à tourner la clé puis à débrancher la deuxième batterie puis ils pourraient partir.

-   Takeshi, tourne la clé. Je crois que c’est bon!

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 67 mercredi 06 février 2013, 22:00:56

« J’ai vu un escalier, nous n’avons qu’à descendre.  Suivez-moi. »

Tifa se pinça les lèvres. Fuir... Ce n’était pas ce qu’elle avait appris. Face à l’adversité, il fallait se battre. Akihiro était proche d’elle, elle le tenait. Elle pouvait le tuer, lui briser la nuque, et ainsi venger la mort de ses parents. Elle se moquait bien de ce que ce gros flic incompétent avait dit. Peu importe qui avait payé Akihiro, c’était lui qui, en définitive, avait appuyé sur la gâchette, avait tué ses parents. Il lui suffisait de fermer les yeux pour entendre le cri de sa mère, et les détonations, comme des coups de tonnerre. Et elle, inutilement planquée sous le lit, comme dans un mauvais film. Il lui suffisait d’y penser pour revoir les chaussures noires de l’homme marcher sur le parquet, et elle qui se retenait de pleurer, serrant entre ses bras Twinky, son lapin en peluche. Une protection bien illusoire. Elle avait brûlé Twinky, depuis.

*Je ne peux pas partir comme ça...*

Et c’est pourtant ce qu’elle faisait, suivant les deux hommes dans un étroit escalier de service. Ils descendaient rapidement, une horde aux fesses. Si Nika la voyait... Il était probable qu’elle l’engueulerait. Killer n’était pas du genre à fuir, et Tifa s’inspirait d’elle. Il fallait croire qu’elle n’était pas à la hauteur de son modèle, car Tifa était bel et bien en train de fuir. Muramasa-jo était lourdement défendu. Trop pour elle ? Sa générosité l’avait perdu. En voulant secourir Make et Takeshi, elle s’était grillée. Si elle avait opté pour l’infiltration, et pour son objectif initial, nul doute qu’elle tiendrait entre ses mains la tête pâle d’Akihiro Guramu. Rien qu’à cette idée, elle sentait une boule se nouer dans son estomac. Elle l’avait loupé, et aucun lot de consolation ne pourrait changer cet état de choses.

Le trio atteignit le garage, et Make se chargea d’un garde. Takeshi brandit immédiatement son flingue, mais sans avoir l’occasion de tirer. Après quelques déboires, Make parvint à neutraliser le Guramu, lui brisant un os, avant de le balancer au sol. Tifa admira la prise. Le petit Akuma savait se battre. Contrairement aux apparences, Tifa était aussi une novice. Des missions pour le compte des Héroïnes, elle en avait certes fait, mais elle ne s’était jamais trouvée seule à ce point. Elle commençait ainsi à réaliser qu’elle avait présumé de ses capacités. L’ennemi était trop fort pour elle, et, à plusieurs reprises, elle avait failli y passer. Akihiro Guramu ne se rendrait pas si facilement, elle allait avoir besoin d’aide. Une aide meilleure qu’un flic sur la retraite, et un jeune homme impétueux en quête de reconnaissance. Le trio se rendit au parking souterrain. On se croirait presque dans un grand parking d’un gratte-ciel. Il était grand, avec de nombreuses voitures, dont de très belles voitures de sport, et d’autres en réparation. Il y avait d’autres étages inférieurs, avec d’autres voitures. Le trio avança vers une espèce de van noir.

« Takeshi, c’est moi ou c’est la deuxième fois qu’on s’échappe d’une place forte des Guramu par leur garage en leur volant un véhicule ? Si j’étais eux, j’améliorerais la sécurité à ce niveau, il y a un gros manque de ce côté-là. Essaye de partir le van, je vais ouvrir la porte. »

Le flic grogna, en s’approchant de la cabine de pilotage.

« Tu feras le prétentieux quand on sera sorti de ce guêpier, gamin. »

Il grimpa sur le fauteuil, devant le volant, et chercha les clefs. Il abaissa alors le pare-soleil, et eut un sourire, en voyant les clefs. Comme dans les films. Il attrapa les clefs, les enfonça, et les tourna. Le moteur toussota, mais ne démarra pas. Takeshi poussa un juron, en tapant sur le volant.

« Putain de bordel de putain de merde ! ‘Fais chier, merde ! »

Entre-temps, le portail s’ouvrait, le soleil dessinant un rectangle lumineux sur le sol. Tifa vit une route qui montait en lacets.

« Merde, je crois que c’est un problème de batterie, ça doit être pour ça qu’il est là. J’ai juste besoin d’une autre batterie et de quelques fils... »

Make trouva les objets, et allait remplacer la batterie défectueuse, quand Tifa entendit des bruits. Un ascenseur s’ouvrit, livrant passage à plusieurs Yakuzas, qui se mirent à tirer, les visant. Tifa alla s’abriter derrière une voiture à côté, tandis que Takeshi se réfugia derrière un pilier, ouvrant le feu au jugé, forçant les Guramu à s’abriter également. Ils avaient des mitraillettes. Il vit plusieurs AK, ainsi que des Uzis. Lui n’avait qu’un petit flingue. Le bruit des détonations était assourdissant, et les bales se concentraient autour de lui, atteignant parfois le van. Tifa, de son côté, croisa le regard de Make, qui lui envoya son arme.

« Toi aussi couvre-moi, je ne pourrais pas utiliser mon flingue de toute façon.
 -  Merci » lâcha-t-elle en ramassant l’arme sur le sol.

Elle était derrière une voiture en réparation, et ouvrit le feu. Ses tirs n’étaient pas du tout précis, mais il fallait surtout retarder les Guramu. Takeshi était bien plus dangereux, mais il avait avec lui un entraînement au tir vieux de nombreuses années. Il avait déjà participé à des fusillades, et ne paniquait pas, l’âge amenant une certaine expérience. Malheureusement, ils étaient en infériorité numérique, et aussi en manque de puissance de feu. Il avait du mal à trouver un bon angle, les Guramu se débrouillant bien. Certains tiraient tandis que d’autres rechargeaient, et ils s’abritaient prudemment, se dispersant, cherchant un angle de tir. Takeshi fit ainsi feu sur sa gauche, empêchant un Guramu de s’approcher. La situation était critique. Les balles pleuvaient autour de Tifa, qui tirait sans même regarder, sans même viser.

« Takeshi, tourne la clé. Je crois que c’est bon ! » s’exclama alors Make.

Takeshi hocha la tête, et continua à faire feu, puis se retourna. Il avait besoin d’une diversion, et Tifa se mit alors à agir. Elle remit l’arme sous sa ceinture, puis frappa de toutes ses forces la voiture qui lui servait d’abri. Sous sa puissance herculéenne, la voiture s’envola, et fila vers les Guramu. Ce faisant, les Yakuzas s’écartèrent, surpris. Ce fut suffisant pour que Tifa coure vers le van. Takeshi monta sur la place de pilotage, et tourna la clef. Le moteur démarra, cette fois. Takeshi accéléra, tandis que les balles pleuvaient à l’arrière du van. Tifa était au milieu, et rendit à Make son arme, tandis que le van filait dehors, sous un déluge de balles. Ils roulèrent le long du petit chemin, remontant. Takeshi enclencha la deuxième, et s’engagea à droite du château, devant une espèce de petite place avec des arbres, et une vue dégagée. Des Guramu leur tirèrent dessus depuis des fenêtres, et d’autres débarquaient depuis les portes d’entrée. Une balle atteignit le moteur, faisant sauter le capot, de la fumée blanche s’en échappant.

« Et tu te plains parce que ça manque de sécurité, hein, gamin ? Arrête de jouer à GTA, bordel. Ce sera un foutu miracle, si on s’en sort ! »

Le flic tourna à droite, filant sur une rue bordée d’arbres, des sakuras, qui descendait. Il avançait vite, dévalant la pente, les amortisseurs en piètre état. Dans leur dos, des voitures s’élançaient à leur poursuite. Le van filait vers la sortie à toute allure, et une grille était en train de se dresser pour les arrêter. Des Yakuzas à la sortie leur tiraient dessus, les balles atteignant le pare-brise.

« Ça passe ou ça casse ! »

Il écrasa le champignon, le moteur rugissant. Soit la barrière les retiendrait, soit elle lâcherait. Fort heureusement, ce fut la première option qui se produisit. La barrière vola en éclats, et le van fila vers la ville, heurtant l’avant d’une voiture qui passait par là. Le château avait plusieurs endroits, et était en hauteur. Une rue en pente se présenta à Takeshi, lui donnant l’impression d’être à San Fransisco. Derrière eux, plusieurs voitures les pourchassaient, ouvrant le feu, vidant leurs balles.

« Bordel de bordel de merde ! »
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 68 dimanche 10 février 2013, 05:15:05

La voiture finit par démarrer et le trio pu enfin sortir de ce garage et de ce maudit château. Ils n’étaient pas hors de danger par contre.  Ils étaient toujours poursuivis par des Guramu en voiture. Ces derniers ne semblaient pas vouloir les lâcher, après tout, ils venaient de les humilier d’une façon sans nom en s’enfuyant ainsi. Make entendait les balles frapper le van, son cœur faillit s’arrêter de battre alors que l’une d’entre elle frappa le moteur, il croyait bien que le van allait exploser. Alors que Make retenait son souffle, Takeshi prit tout de même la peine de placer un commentaire.

-   Et tu te plains parce que ça manque de sécurité, hein, gamin ? Arrête de jouer à GTA, bordel. Ce sera un foutu miracle, si on s’en sort !

-   Bon, j’avoue m’être trompé côté sécurité, mais si je ne peux pas lancer quelques répliques cinglantes à gauche et à droite, qu’est-ce que je suis sensé faire?

Make croyait effectivement qu’il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre. Tifa se battait comme une déesse de la mort, Takeshi emmenait avec lui l’expérience et Make… et bien il ne se sentait pas vraiment utile. Même avec les Akuma c’était comme ça. Alors il faisait l’une des choses à quoi il excellait, parler. Il n’aimait pas parler de la pluie et du beau temps, mais passer des commentaires sur les choses qu’il voyait, ça il aimait ça. Il se sentait plus présent, il n’aimait pas être effacé, il avait besoin de prendre de la place.

Pourtant, en ce moment, il aurait préféré pouvoir disparaitre. Il ne faisait pas trop confiance aux murs du van, une balle pourrait les traverser comme si elle traversait du beurre. Takeshi décida de risquer le tout pour le tout et fonça dans la barrière qui se dressait pour bloquer leur passage. Make arrêta de respirer ces quelques instants. Il faisait de son mieux pour garder son sang froid et ne pas montrer dans son visage qu’il avait peur, mais son cœur battait à cent milles à l’heure. Le van explosa la barrière et atterrit de l’autre côté, Make put respirer à nouveau.

Ils n’étaient pas sortis de l’auberge pour autant, les Guramu n’allaient pas les laisser filer comme ça. Il y avait au moins cinq voitures noires qui les poursuivaient, tous transportant des Yakuza armés jusqu’aux dents. Le Akuma à bord du van n’avait pas dit son dernier mot, il sortit son pistolet et d’un coup de coude, fit exploser la fenêtre à côté de lui. Ce n’était pas nécessaire, c’était juste quelque chose qu’il voulait faire depuis longtemps. Il sortit alors le bras dehors et pencha un peu sa tête pour voir ses adversaire, il savait qu’il était la cible des Guramu.

Make était heureux de pouvoir avoir un pistolet, justement, ça lui fit penser à Tifa. Plus tôt, alors qu’il lui avait demandé de le couvrir et tendit son arme, elle lui avait dit merci. Make l’appréciait. Inconsciemment, il la regardait, quand il le réalisa, il lui sourit puis reporta son attention sur leurs poursuivants. Il ne savait pas combiens de balles il avait, alors il devait les économiser. Make aimait se battre au corps à corps, il savait se défendre avec un pistolet, mais ce n’était pas lui le plus adapté pour cette situation. Ses talents allaient suffirent pour l’instant, ils devaient suffirent.

Make se remémora tout ce qu’on lui avait appris : viser, retenir son souffle, exercer une légère pression sur la gâchette avant de l’enfoncer complètement. Une chose était certaine, il n’avait pas assez de balles pour tuer tout les Guramu, mais il pouvait les arrêter. Une fois que Make était certain de bien avoir choisi sa cible, il fit feu, la première fois il manqua. Il réessaya presque aussi tôt, puis il réussit. Il avait visé le pneu avant gauche de la voiture la plus proche de lui, elle dérapa et alla s’écraser dans une vitrine de magasins. Make espérait qu’aucun civile n’ait été blessé.

La voiture en arrière de l’autre n’eut pas le temps d’éviter les Yakuza et frappa de plein fouet la première voiture. Make était fier de son coup, il avait fait d’une pierre deux coups. Une balle atteignit la voiture à quelques centimètres seulement de sa tête, Make rentra dans le van par réflexe.  Il vérifia également son chargeur, il n’avait pas eu le temps plus tôt. Quatre balles, voilà ce qui lui restait. Il devait miser sur la chance pour se sortir de cette situation. Les Guramu lui avaient pris ses effets personnels, incluant son téléphone, donc pas moyen d’appeler des renforts pour l’instant.

-   Il va falloir qu’on se débarrasse d’eux, après, il me faudra un téléphone. Mon clan va pouvoir nous aider à nous sortir de ce merdier. Que vous le vouliez ou non, j’ai bien peur que sur ce coup, les Akuma soient votre meilleure chance de vous en sortir.

Mais avant de chercher pour un téléphone, ils devaient s’assurer qu’ils ne seraient plus suivis par les Guramu. Make se pointa à nouveau le nez dehors, il devait trouver une façon de faire compter chacune de ses balles. Il espérait juste que Takeshi ou Tifa puissent trouver eux aussi faire face aux Guramu.

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 69 dimanche 10 février 2013, 11:19:28

Les Guramu avaient des voitures de sport, de puissants véhicules, beaux, attirants, mais qui en avaient aussi dans le capot. Comment Takeshi était-il supposé les semer avec un vulgaire van ? Il avait les bras qui tremblaient à force de tenir le volant, ce dernier tremblant dangereusement. Les amortisseurs du van étaient morts depuis longtemps, chaque bosse, chaque virage, provoquant des vibrations inquiétantes dans le van, tandis que les balles continuaient à former un fond sonore. L’homme se croyait dans l’un de ces road movie hollywoodiens endiablés, où le héros, à bord de sa voiture, tentait de sauver la jeune femme capturée par les mafieux, et tentait de les fuir. Takeshi regarda sur son rétroviseur latéral, mais une balle le pulvérisa, l’empêchant de pouvoir voir ce que les truands faisaient. Les voitures continuaient à les poursuivre le long du boulevard, et il entendit Make exploser une vitre, avant de faire feu avec son pistolet.

*Il n’y a que dans les films que ça...*

A cet instant, il entendit de la casse, et regarda derrière lui. Les portes du van avaient sauté, et il put voir l’une des voitures partir sur le côté, bloquant une autre voiture des Guramu. Le carambolage fut magnifique, et l’une des deux voitures explosa dans de belles gerbes de feu.

« La chance du débutant », sourit Takeshi.

Ça ne faisait plus « que » trois voitures. Make retourna à l’intérieur du véhicule, et se remit à parler :

« Il va falloir qu’on se débarrasse d’eux, après, il me faudra un téléphone. Mon clan va pouvoir nous aider à nous sortir de ce merdier. Que vous le vouliez ou non, j’ai bien peur que sur ce coup, les Akuma soient votre meilleure chance de vous en sortir. »

Takeshi pesta. Il avait déjà suffisamment fait affaire avec les Yakuzas pour aujourd’hui, et, de toute manière, l’heure n’était pas vraiment à ce genre de choses.

« Pour l’instant, si ça ne te dérange pas, j’aimerais sauver notre peau. »

Le van continuait à souffrir, tandis que l’une des trois voitures accélérait, filant sur la gauche du van. Le Yakuza à la place du mort visait les pneus, afin d’immobiliser le véhicule, tandis qu’une voiture filait sur leur droite. Takeshi sentit que la situation allait se compliquer.

« Préparez-vous à tirer, et accrochez-vous ! »

Il relâcha la pédale d’accélérateur, et écrasa la pédale de frein. Le résultat ne se fit pas attendre. La voiture ennemie restée derrière eux fonça droit sur eux. Dans un ultime réflexe, le pilote fit une embardée sur la droite, évitant ainsi le van, mais heurta un véhicule venant en contresens, un bus. Dans une explosion de verre, de plastique, et de morceaux de métal, la voiture des Guramu se retourna, gémissant douloureusement en grinçant, ses roues tournant inutilement dans le vide. Takeshi, de son côté, se dépêcha de rétrograder, puis redémarra, les voitures des Guramu étant désormais devant eux. Les Yakuzas firent également feu, et une balle atteignit le support du capot. Ce dernier se releva subitement, obstruant la vue de Takeshi, mais retenant aussi plusieurs balles.

« Il nous faut une meilleure puissance de feu, bordel ! »

Tifa, coincée au milieu, regarda autour d’elle, et vit, dans son dos, une série de caisses. Dans la panique, elle n’y avait pas fait attention, surtout que se rendre à l’arrière du van, avec les voitures devant, aurait été suicidaire. En revanche, derrière... Elle détacha sa ceinture, et porta la main sous le levier en bas de son fauteuil, permettant de le rapprocher du tableau de bord ou de l’en éloigner. Elle souleva la manette, et poussa avec ses jambes, puis se retourna en l’air, utilisant son dos et le dossier du fauteuil comme bascule. Derrière, elle se dirigea vers les caisses, et utilisa sa force pour crocheter les serrures.

« Bingo ! »

Confortablement ranges dans des housses en plastique, une cargaison d’armes était là. Elle attrapa un pistolet-mitrailleur, et l’envoya à Make, avant de chercher des munitions. Elle ouvrit une autre caisse, alors que, pendant ce temps, le capot était parti, rebondissant sur le sol. Une fumée blanche s’échappait du moteur. Takeshi regarda le tableau de bord, éparpillé de bris de verre, et vit que l’aiguille du thermomètre était au seuil critique, dans le rouge. L’une des balles avait du endommager le radiateur, et la température, au sein du moteur, avait dépassé les 103°c, stade à partir duquel l’eau s’ébouillantait, et se dissipait sous forme de gaz. C’était la fumée blanche qui s’échappait devant les yeux de Takeshi.

Quant aux Guramu, ils avaient freiné, pour revenir derrière le van. Le boulevard se terminait, et Takeshi braqua sur la gauche. Tifa, de son côté, se saisit d’une arme qui n’imposait pas spécialement de talent particulier en matière de précision : un Striker. Elle chercha des munitions, et trouva des chevrotines rouges, avant de les mettre, puis fit feu. Elle atteignit le capot d’une voiture Guramu, et explosa le pare-brise, l’arme rugissant entre ses mains, comme si elle balançait des coups de tonnerre.

Ce fut à cet instant que des renforts ennemis débarquèrent. Plusieurs motos fonçaient droit sur eux, amenant avec elles d’autres Guramu. Takeshi, de son côté, commençait à saigner. Quand le pare-brise avait explosé, des éclats de verre lui avaient lacéré le visage et les doigts. Il entendit alors des gyrophares se rapprocher. La cavalerie arrivait, en retard, comme à son habitude.

« Allez, allez, tiens encore un peu, saloperie de bagnole ! » s’exclama Takeshi, en sueur.

La surchauffe moteur ne risquait pas de s’améliorer, car il continuait à faire souffrir ce dernier, à le faire tourner à un rythme trop élevé. Le risque était que l’essence s’enflamme. Si cela arrivait, ils étaient bons pour aller faire un rodéo au 7ème ciel.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 70 mercredi 13 février 2013, 23:34:35

Make se faisait brasser de gauche à droite, il avait réellement l’impression qu’il était à l’intérieur d’une montagne russe. Il n’y avait aucun moyen pour lui de se tenir relativement stable. Make n’avait pas pris la peine d’attacher sa ceinture, elle ne ferait que bloquer ses mouvements s’il voulait faire feu sur les Guramu. Pour la sécurité routière on repassera. Make essayait de refaire le coup qu’il avait fait plus tôt, mais il réalisa rapidement que ce ne serait pas possible, ou du moins, peu probable. Il fit feu à trois reprises sans atteindre quelque chose d’important.

Il avait atteint à deux reprises le capot de l’une des voitures et fait exploser le miroir de gauche de l’autre. Takeshi, qui conduisait comme un pro, réussi à se débarrasser d’une autre voiture, simplement en conduisant bien. Le vieux flic devait avoir vécu toutes sortes d’affaires dans sa vie pour s’en sortir aussi bien d’une situation aussi extrême. Peut-être que Make serait un jour comme lui. Ça il ne le dirait jamais au flic, mais il l’espérait. Make fit feu une dernière fois. Cette fois-ci, il était convaincu d’avoir touché le tireur de l’autre voiture, car il vit du sang éclabousser la vitre de devant. Il ne savait pas par contre si la blessure avait été fatale.

-   Merde! Je suis à sec!

Make n’avait plus de balle. Une situation un peu stressante lorsqu’on était dans en train de s’enfuir du QG de l’un des clans les plus puissants de Seikusu. Takeshi cria qu’ils avaient besoins d’une meilleure puissance de feu, ça c’était plutôt clair. Le pistolet de Make avait réussi à faire quelques dégâts par chance, mais les Guramu étaient bien mieux armés qu’eux. Tifa se faufila jusqu’en arrière du van, où elle ouvrit des caisses. Ce van était utilisé pour transporter des armes. Quel coup de chance. Elle balança un pistolet-mitrailleur à Make.

-   Merci!

Make regarda son nouveau flingue. Il en avait déjà vu, mais c’était la première fois qu’il pouvait s’en servir. Inconsciemment, le jeune homme affichait un sourire sur ses lèvres. Heureusement qu’ils étaient mieux équipés, car d’autres Guramu arrivèrent en moto. Un peu plus qu’une demi-douzaine, ils étaient huit, compta Make. Il restait aussi deux voitures qui laissaient passer devant les motards. Les Guramu avaient des motos japonaises derniers cris, Make préférait lui-même les Harley, mais il trouvait que chevauchant leurs motos, les Guramu avaient un certain style.

L’un des motards accéléra puis alla se placer directement à côté de Make, le Guramu tenait un Uzi dans ses mains. Il le pointa en direction de Make, mais faillit perdre le contrôle de sa moto et dut utiliser ses deux mains pour contrôler son guidon. Presque aussitôt, il releva son arme à nouveau, mais cette fraction de seconde qu’il avait donnée à Make avait permis au Akuma de pointer sa propre arme vers lui. Le jeune Yakuza appuya sur la détente et le Guramu tomba de sa moto. Make avait passé proche de recevoir une rafale de balles, mais il s’en était sorti.
Le fait qu’il venait de tuer un homme le dérangea un peu. Jusqu’à date, il n’avait pas vraiment tué personne.  Des hommes dans les deux voitures qu’il avait fait entrer en collision étaient peut-être morts,  mais ça c’était produit si loin que Make n’avait pas vraiment ressenti la moindre émotion. Il avait pu voir le regard du motard, voir sa peur à la dernière seconde. Make ne répugnait pas l’idée de tuer, il n’éprouvait simplement aucun plaisir à le faire. D’une certaine façon, il trouvait ça rassurant. Au moins il savait qu’il n’était pas un tueur, une bête.

Make se retourna pour viser les motards restés derrière. Il ouvrit le feu, tirant un peu à l’aveuglette sur les Guramu. Il en fit tomber deux, les hommes glissèrent sur le sol, laissant une trainée de sang derrière eux. Leur moto créait des étincelles sur le sol. Ils étaient en plein milieux de la route, mais les autres motards n’eurent aucune difficulté à les éviter.  Ils étaient bien plus agiles que les voitures. Ces dernières évitèrent de justesse l’un des deux nouveaux cadavres, mais une voiture roula carrément pardessus l’autre mort. Tout d’un coup, Make entendit les sirènes signifiant que la police était sur le point d’entrer en scène. Le Yakuza se tourna alors vers Takeshi, content de pouvoir lui donner son opinion sur la situation.

-   Tes copains arrivent. Corrige-moi si je me trompe, mais je crois que s’ils nous arrêtent, même si tu es avec nous et que tu es un flic, ils nous mettront arrêteront tous les trois sur le champ.

Make ne craignait pas de faire de la prison, le Daimyo pouvait lui dénicher un bon avocat qui serait capable de le sortir de n’importe quelle situation, mais dans ce cas, il ne pourrait pas prendre part à la guerre des clans qui faisait rage et Make était déterminé à défendre son honneur et celui des Akuma.

-   Alors permet-moi de te conseiller. Pour semer les flics et les Guramu, on devrait se rendre dans l’est du Toussaint. Aux dernières nouvelles, cette région nous appartenait. Le Toussaint est dangereux ces temps-ci, mais ni les flics ni les Guramu nous suivront jusque là. C’est  mon avis.

Make regarda la voiture qui semblait bonne pour être vendu à la casse.

-   En espérant que le van tienne bon jusque là.

Make entendait le son irrégulier que le moteur faisait, il forçait beaucoup trop et ses chances de surchauffer grandissaient de plus en plus. La fumée blanche qui s’échappait du capot n’était pas particulièrement rassurante non plus. L’idée de finir le trajet à pied n’enchantait pas particulièrement Make non plus.
 

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 71 jeudi 14 février 2013, 17:51:00

Derrière eux, toute la cavalerie les pourchassait. Outre la dernière voiture restante, des motards avaient maintenant rejoint leurs poursuivants, un déluge de plomb s’abattant sur le van. Tifa, à l’arrière, tentait tant bien que mal d’ouvrir le feu, mais l’arme était lourde, et sa position était instable. A dire vrai, elle cherchait surtout à ne pas tomber, plutôt qu’à réellement tirer. Tifa fit à nouveau feu, ses tirs se perdant sur l’asphalte, mais contraignant les adversaires à rester à distance respectable. Dire que la situation était critique semblait être l’évidence même. Une armée aux fesses, peu de munitions, et le van partait en lambeaux.

« Alors permet-moi de te conseiller. Pour semer les flics et les Guramu, on devrait se rendre dans l’est du Toussaint. Aux dernières nouvelles, cette région nous appartenait. Le Toussaint est dangereux ces temps-ci, mais ni les flics ni les Guramu nous suivront jusque là. C’est  mon avis. »

Takeshi ne répondit rien. Il saignait, et l’adrénaline qui carburait dans ses veines le forçait à continuer à écraser la pédale. Le van tombait en morceaux, et l’est de la Toussaint, ce n’était pas la porte à côté. Néanmoins, en roulant aussi rapidement, et en passant par l’autoroute urbaine, il y avait moyen de le rejoindre dans un court laps de temps. Toute la difficulté, c’était effective ment que le van réussisse à tenir, ce qui, honnêtement, était tout, sauf une certitude. Ce dernier tombait littéralement en morceaux. La police les rejoindrait, mais Takeshi n’avait plus ses papiers, et aucun moyen de prouver son identité. Néanmoins, il restait un flic, et savait qu’il serait à l’abri auprès des policiers. Cependant, avec un Akuma à côté de lui, et une femme suspectée de plusieurs meurtres, il risquait de perdre un temps précieux. Akihiro Guramu était en danger de mort, c’était une certitude, une évidence qui s’imposait aux yeux de Takeshi. Son jeu était serré, et il avait besoin de l’aide des Akuma, qui en savaient bien plus sur les secrets de cette ville que sur la police. Il devait surtout retrouver Hatekayama, et quelque chose lui disait que les Akuma sauraient où le trouver.

« Okay ! s’exclama-t-il. On file là-bas ! »

Il braqua sur sa droite, et Tifa partit contre le mur, lâchant le fusil à pompe, qui glissa hors de la camionnette. Elle jura, et se protégea ensuite la tête, les balles tombant autour d’elle. L’une d’elle fit sauter la serrure d’une des caisses, et elle vit, à l’intérieur, une série de grenades à fragmentation. Le van repartit droit devant, et elle s’avança, attrapant une grenade, puis la balança en al dégoupillant. Il y eut une belle explosion, mais elle ne faucha aucun poursuivant. Takeshi, quant à lui, fonçait droit vers un rond-point, avec de la pelouse au milieu, et quelques statues, une rambarde empêchant les usagers de monter dessus.

« ’Pas le temps de faire le tour, on fonce ! »

Il fila vers la rambarde, l’explosant, et le van roula au milieu du rond-point. Sur sa droite, Takeshi vit plusieurs voitures de police se rapprocher, leurs gyrophares rugissant. Il fonça devant lui, sur une rue qui montait, atteignant un arrêt de bus où un bus était, justement, à l’arrêt. Pestant, Takeshi roula en contresens, voyant une voiture juste devant. L’automobiliste braqua sur sa droite, raclant les voitures stationnées, le van évitant de justesse une collision fatale. La fumée était de plus en plus dense, virant au gris, et le pneu arrière gauche éclata. Takeshi contrebalança avec le volant, essayant d’empêcher le van de partir dans le décor. Entre-temps, la dernière voiture des Guramu tenta un tête-à-queue. Le van tremblait bien trop.

« Putain, on y arrivera pas ! »

Tifa se retourna, et remonta dans le cockpit. Toutes les grenades étaient tombées, explosant parfois, mais sans décourager leurs poursuivants.

« Est-ce qu’il y a une station de métro là où vous voulez aller ?
 -  Je... Euh... »

Takeshi regarda Make, avant de secouer la tête.

« Ouais, mais ça va être chaud.
 -  Cette coque de noix n’en a plus pour longtemps. Vous avez une autre idée ?
 -  Bordel de merde ! »

C’était une réponse éloquente. Takeshi fila sur la gauche, rejoignant une petite place avec des bus, un carrousel, et la station de métro. L’endroit était une petite place estudiantine, avec des cafés, des terrasses, et, au milieu, la station de métro. Takeshi atteignit la place, et klaxonna furieusement, forçant les gens à s’écarter.

« Accrochez vos putains de ceintures, ça passe ou ça casse !
 -  Je... On devrait peut-être réfléchir à...
 -  Accrochez vos ceintures ! »

Voilà qui coupait court à la discussion. Les piétons s’écartèrent, tandis que le van défonça iune série de bancs et de tables, envoyant valdinguer tout ce qui se trouvait, filant vers la bouche du métro. Un escalier suffisamment large pour les laisser passer, avec un escalator à côté. Poussant des hurlements, les piétons s’écartèrent, et le van fila dans l’escalier, décollant du sol, avant que le haut du véhicule ne heurte violemment le plafond, arrachant un morceau de tôle. Le van s’écrabouilla sur l’escalier, et s’avança lentement, raclant les parois, dans un enfer de morceaux de tôle et d’étincelles. Les trois airbags se déclenchèrent simultanément, l’arrière du van se redressant, les roues tournant inutilement dans le vide.

Sonné, Takeshi sentait ses oreilles bourdonner, et toussa, avant d’écarter l’airbag. Tifa arrache le sien, se frottant le nez, entendant des bruits derrière elle. Le van était tombé comme une pierre, manquant se déchirer en deux, et elle pouvait voir que le plancher avait disparu. Ses pieds touchaient le sol, ainsi qu’une espèce de flaque d’essence qui grossissait. Des étincelles, de l’essence... Et, derrière eux, les Yakuzas qui les rattrapaient. Il y avait une autre entrée de la station, juste en face, et Tifa comprit qu’ils allaient devoir se dépêcher de sortir, avant que les Yakuzas ne les piègent.

« Remuez-vous, les gars ! »

Tifa sortit la première. Les badauds avaient craintivement formé un demi-cercle, les regardant, éberlués, ne sachant pas quoi dire. Tifa saignait, sa tenue était déchirée par endroits, et Takeshi parvint à enlever l’airbag. Il tenta de sortir par le côté, la portière ayan tété arrachée, mais des balles résonnèrent autour de lui. Comprenant que le temps leur était compté, que le van n’allait pas tarder à exploser, Tifa courut vers l’autre escalier, et se cacha dans le coin, attendant que les Guramu débarquent pour leur sauter dessus. Elle en atteignit un au torse, l’envoyant heurter violemment le mur, et son pied faucha un second Yakuza. Le troisième se tourna vers elle, et tira, mais elle se baissa, évitant la balle par réflexe, et le frappa à la tête, l’envoyant s’affaler contre les escaliers. Prenant l’un des pistolets qui traînaient sur le sol, elle visa le haut de l’escalier, et fit feu, contraignant les autres Guramu à se replier, tandis que la police se rapprochait également, les policiers ouvrant le feu sur les Yakuzas.

Se retournant, l’arme à la main, Tifa s’élança vers les guichets permettant de rejoindre la station. Elle vit un guichetier paniqué, bras levés.

« Mains en l’air ! Lâchez votre arme ! » résonna une voix forte, mais mal assurée, dans son dos.

Un agent de sécurité. Il avait sorti son arme de service, visant Tifa. Pendant ce temps, en hauteur, un Guramu se mit à dégoupiller une grenade, et la lança vers le van. L’avantage, c’est que les Guramu affrontaient maintenant la police, et ne tiraient donc plus sur le van.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 72 jeudi 21 février 2013, 02:09:20

Make toussota en s’extirpant lentement du van, jamais dans sa vie il n’avait vécu d’épreuve aussi éprouvante que la journée qu’il venait de passer. Il réalisa que, malheureusement, la journée était encore jeune après tout et quelque chose lui disait qu’il n’en avait pas encore fini avec les Guramu et les courses poursuites. L’accident avait été terrible, Takeshi avait eu l’idée de génie de descendre les escaliers vers le métro avec la voiture. Make n’avait même pas eu le temps de protester. Il trouvait l’idée tellement impossible qu’on dirait que son cerveau n’avait même pas pris la peine de trouver un argument pour décourager le chauffeur.

Make, un peu déboussolé, tomba en sortant du van. Il se releva et s’épousseta un peu. Sa chemise était en lambeaux, ses pantalons étaient troués de partout. Il était sale et saignait de plusieurs endroits. Il s’était déjà senti mieux, mais ce il n’avait rien qu’un bon bain ne pourrait pas arranger. Sauf que son bon bain lui paraissait bien loin en cet instant. Tifa avait naturellement déjà reprise ses esprits et se dirigeait vers le deuxième escalier pour descendre dans le métro.  Elle se battait également contre plusieurs Yakuza à la fois. Make n’avait pas lâché son pistolet mitrailleur par instinct.

Quand les Guramu virent qu’il était toujours vivant, ils levèrent leurs armes dans sa direction. Le jeune Akuma avait beau être un peu sonné, l’adrénaline qui pompait dans ses veines s’assura de le réveiller comme il le fallait. Les yeux du Yakuza s’écarquillèrent et il se jeta sur le côté évitant une salve de balles. Il fit lui-même feu, atteignant à la poitrine un Guramu. La police arriva alors au bon moment et les Yakuza trouvèrent que les policiers armés étaient une plus grande menace qu’un Akuma qui venait de se sortir d’un accident de voiture.
 
Make en profita alors pour courir en direction du deuxième escalier lui aussi. Il plaqua sur son chemin un Guramu qui s’était retourné vers les policiers qui débarquaient. Make fila rapidement, suivi de près par Takeshi qui lui aussi en avait profité pour sortir. En courant vers Tifa, Make vit un agent de sécurité arriver derrière elle. Il pointa son arme sur la jeune femme. Make aurait pu lui tirer dessus, mais il ne le ferait pas. C’était probablement un type bien qui faisait juste son boulot. Le Akuma s’élança alors et plaqua l’homme de toutes ses forces. Il échappa son arme et tomba sur le sol si fort qu’il en perdit connaissance. Make regarda Tifa et prit un instant pour lui sourire. Il venait encore de sauver la situation, du moins, c’était comme ça qu’il voyait les choses.

-   Allons-y, dépêchons-nous

Make préféra laisser l’agent de sécurité tranquille. Il se serait surement acharné sur un Guramu, mais pas sur un civil. De plus, le code d’honneur des Yakuza l’interdisait de s’attaquer à quelqu’un qui ne faisait pas parti de la pègre, à moins, bien sûr, qu’il soit un danger. Seuls les Akuma et quelques rares clans suivaient toujours cette règle,  peu de clan suivaient le code d’honneur tout court et dans ceux qui le faisaient, peu le suivait à la lettre.

Make descendit les marches rapidement. Il se trouva très agile puisque dans une situation normale, il était convaincu qu’il les aurait déboulés s’il avait descendu aussi rapidement. Make repéra les guichets et sauta par-dessus l’un d’eux. Il n’avait pas de billet et ne comptait pas en acheter un. Un guichetier un peu téméraire, ou un peu lent, ne s’écarta pas en voyant le Yakuza arriver.  Make, qui était sauté les pieds en avant s’aidant de ses mains pour se pousser, envoya son pied dans la figure de l’homme, lui cassant probablement le nez. Make l’Avait fait par réflexe, il ne voulait aucun mal à l’homme.

-   Merde, merde, merde! Je suis désolé, ça va?

Question un peu stupide posé dans un moment très stupide. Make le réalisa assez rapidement et il espéra que ses compagnons d’infortune ne le remarqueraient pas. En entendant le combat entre les policiers et les Guramu, il décida de se presser. Avant de partir, son côté bon samaritain prit le dessus, et il dit à l’homme en partant,

-   Mettez de la glace, ça aidera.

Sur ce, Make tourna les talons et continua à l’intérieur du métro. Il attrapa un plan rapidement et l’ouvrit en grand. La station de métro était relativement déserte, mais il y avait tout de même une demi-douzaine de gens qui regardaient le trio sans trop comprendre pourquoi ils se trouvaient dans ce sale état. Certains qui entendaient la police dehors s’approchaient sans trop oser de la sortie. Make jeta un coup d’œil au plan, histoire de trouver la station à laquelle s’arrêter. Il entendit également le train se rapprocher de la station.

-   Si on prend le métro, on devrait s’arrêter… ici! À la station Dai-Fune. En quinze minutes on est au quartier Toussaint. Voilà justement le métro qui arrive.

Contrairement à la station, le train était bondé de gens. Quelques uns d’eux débarquèrent, mais la plupart restèrent à l’intérieur. Make en profita pour se faufiler directement à l’intérieur. Ce qu’il ne vit pas par contre, c’était les deux Guramu qui descendirent les escaliers, repoussant les curieux qui s’approchaient pour voir ce qui se passait dehors. Ils se dépêchèrent et entrèrent un wagon en arrière de celui du trio. Ils furent rapidement suivis par deux policiers partis les chercher, ces derniers les virent à peine et durent entrer un wagon derrière les Guramu, c'est-à-dire, deux wagons derrière Make, Tifa et Takeshi. Les portes se refermèrent, rendant le trio prisonnier du train, même si à ce moment, ils ne voyaient pas les choses ainsi. Ils ne le savaient peut-être pas, mais le voyage ne s’annonçait pas aussi calme que prévu…

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 73 mardi 26 février 2013, 10:00:56

Quand Saoto sortit de l’hôpital, il n’avait qu’une envie : rentrer chez lui, et s’abandonner dans les bras de sa femme. Après sa folle cavalcade tout le long de la ville, et ce combat infernal contre des tueurs implacables, il avait été rafistolé à l’hôpital, n’ayant que des blessures superficielles. Il avait échappé de peu aux plâtres, et portait beaucoup de pansements. Les médecins auraient bien aimé le conserver en observation, mais la situation, dehors, était critique. La guerre des gangs sévissant dans la ville augmentait considérablement le nombre de places à pourvoir dans les chambres d’hospitalisation d’urgence, et il n’avait de toute façon pas envie de rester. Dans la télévision murale de la chambre, il vit les différentes informations se succéder.

« ... Une grosse opération a été menée par les troupes d’intervention dans ce qui est considéré comme une place forte yakuza. Se dissimulant sous la vitrine d’un entrepôt de pêche chinois, cette structure abritait de nombreuses armes, ainsi qu’un laboratoire de drogue. Il était relié aux égouts. Sa suppression et l’arrestation de nombreux Yakuzas est considéré par la police comme une importante victoire, et la preuve que cette dernière entend réprimer les agissements illégaux des Yakuzas dans la ville... »

Dans le lit, il lui avait fallu un certain temps pour se remettre sur pied. Un collègue était venu le voir, Jinta, lui expliquant que le conflit entre les Guramu et les Akuma dégénérait, et qu’il y avait une fusillade dans la place forte des Guramu, Muramasa-jo. L’homme lui avait expliqué que Takeshi était injoignable, tout en lui donnant un nouveau portable. C’était un collègue, aussi avait-il rentré certains numéros qu’il connaissait, comme sa femme. Saoto le remercia, et obtint également quelques informations sur le gars que les collègues avaient abattu dans le parc, celui qui avait failli le tuer. C’était un ancien militaire, qui s’était reconverti dans une société privée axée sur la protection privée et sur des activités liées à l’armée, Jyendaï. Son collègue avait déjà appelé la boîte. Il était passé de la secrétaire à l’un des avocats spécialisés de la boîte, qui lui avait expliqué que Jyendaï n’avait rien à voir là-dedans, et qu’ils préféraient éviter que le nom de la société ne soit divulguée dans les médias, afin d’éviter une mauvaise presse. Ce que son collègue ne comprenait pas, en revanche, c’était le lien entre ce gars, Jyendaï, et la guerre des gangs. Saoto lui avait répondu que c’était une longue histoire, et qu’il taperait son rapport ce soir, ce à quoi son chef tenait particulièrement. Jinta le laissa en paix, et Saoto commença par appeler sa femme.

Elle avait essayé d’appeler au moins quinze fois sur l’ancien numéro, inquiète par la guerre, et Saoto avait préféré ne pas mentionner qu’il était à l’hôpital, préférant lui dire qu’il avait perdu son portable lors d’une fusillade. Une fusillade ? Oh-mon-Dieu ! Non, chérie, je n’ai pas été blessé, mais, tu comprends, j’ai du taper de nombreux rapports, alors, je n’ai pas pensé à t’appeler. Il était impressionnant de constater à quel point, avec le temps, il était facile de mentir à ceux qu’on aimait. Il ne voulait pas inquiéter sa femme, surtout pas en lui racontant sa cavalcade dans la maison, avec la sinistre porcherie, puis dans les arbres. Il lui promit de rentrer rapidement, le temps de finir de taper la paperasse, et attendit la visite du médecin pour obtenir l’autorisation de sortir. Autorisation qu’il réussit à obtenir.

Saoto, avec un pansement sur le nez, et d’autres ici et là, se trouvait donc hors de l’hôpital. Le paysage ne ressemblait pas à une scène de guerre urbaine, avec de la fumée partout, comme ça avait pu être le cas lors des émeutes de Los Angeles lors de l’acquittement de Rodney King. L’endroit était même plutôt calme. Il descendit les marches du perron de l’hôpital, et chercha la station de métro pour rejoindre le commissariat. Ce fut à cet instant qu’une limousine noire s’arrêta pile devant lui, et que, comme dans un bon vieux film de gangsters, la porte à l’arrière s’ouvrit sur un homme en costume. Un individu noir avec des lunettes de soleil et des poils sur les côtés.

« M. Saoto ? Entrez, je vous prie. »

Saoto fronça les sourcils.

« Et vous êtes qui ?
 -  Si nous voulions vous supprimer, il nous aurait suffi d’augmenter de quelques degrés la dose de morphine, répliqua l’homme. Mais, pour me présenter, je suis... Carlos Brown.
 -  Carlos Brown ? Vous vous foutez de ma gueule ?
 -  Écoutez, soit vous retournez enquêter sur Jyendaï dans votre coin, et, soit vous n’aboutirez à rien, soit vous vous ferez descendre, soit vous embarquez dans cette voiture. Dites-vous que l’ennemi de votre ennemi est votre ami. »

*
*  *

Tifa fut sauvé de l’agent de sécurité par Make, qui le plaqua contre le mur, le sonnant. Mieux valait ne pas traîner par là. Tifa s’avança vers les guichets, passant par-dessus, au milieu de badauds qui, soit fuyaient, soit s’écartaient, soit filmaient le van planté contre le sol. Tifa rejoignit les escalators en premier, quand Make se mit à frapper quelqu’un qui tenta de le stopper, avant de s’excuser. Takeshi s’impatienta :

« Putain, mais qu’est-ce que tu fous ?! »

Tifa tourna la tête, nerveuse. Les Guramu pouvaient à tout moment débarquer pour les neutraliser.

« Mettez de la glace, ça aidera.
 -  Mais bordel, remuez votre cul ! »

Il y eut alors une superbe explosion en hauteur, qui surprit Takeshi. Le van venait d’exploser. Ce fut le dernier signal, et le trio dévala l’escalator, arrivant à un embranchement. Le quai remontant la ligne à gauche, celle la descendant à droite. Ils descendirent, au milieu de gens assez paniqués, qui les fuyaient comme des pestiférés. En même temps, avec leurs vêtements déchirés, les traces de sang sur leurs corps, et cette allure fatiguée sur le regard, ils ne risquaient pas de s’attirer beaucoup de monde.

« Si on prend le métro, on devrait s’arrêter… ici! À la station Dai-Fune. En quinze minutes on est au quartier Toussaint. Voilà justement le métro qui arrive. »

Takehsi hocha lentement la tête, confirmant ceci, puis le métro s’arrêta. Ils rentrèrent à l’intérieur, constatant qu’il n’y avait pas grand-monde pour aller à la Toussaint, et que les gens sur le quai préféraient visiblement attendre le prochain train. Les portes se refermèrent, et le train se mit à démarrer. Takeshi en profita alors pour s’asseoir lourdement sur l’un des sièges, fermant les yeux.

« Putain de journée de merde... soupira-t-il.
 -  On fait quoi, maintenant ?
 -  Qu’est-ce que j’en sais, moi ?
 -  C’est vous le flic, non ?! »

Takeshi poussa un rire légèrement désabusé.

« L’innocence de la jeunesse... Tu nous as vus ? Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Akihiro Guramu est l’un des hommes les plus puissants de la ville, et il flippe comme une jeune pucelle devant Toshihiro. Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse contre lui ? Le Japon est certes un État pacifiste, mais les généraux sont aussi intouchables que dans d’autres pays. Et puis, le pays a une tradition militaire...
 -  Je veux leur tête à tous les deux ! Si vous n’avez pas les couilles d’agir, je...
 -  Les couilles ?! Bordel, et tu crois quoi ? Qu’on va se planquer sur un toit avec un fusil à lunette, et attendre bien sagement que Toshihiro se pointe dans le viseur ? Je suis pas un putain de mafieux ! La justice, ce n’est pas l’omerta !
 -  Ils ont tué mes parents !
 -  Et tu te livres à une vengeance privée ! Putain, mais ouvre les yeux ! Ta petite vendetta a provoqué la mort de dizaines de personnes, et a été l’élément déclencheur d’une guerre stupide qui ensanglante la ville ! »

Le train continuait à avancer, et Tifa secoua la tête, avant de se retourner, probablement pour qu’on ne la voit pas essayer de retenir ses larmes. Takeshi soupira, ayant mal aux côtes, et reprit sur un ton plus calme.

« Je n’ai pas dit qu’on n’agira pas... Mais il va falloir éviter de foncer dans le tas comme des cons. Il nous faut une stratégie, un plan d’attaque. La justice, ce n’est pas abattre le criminel. La justice, c’est montrer aux yeux du monde la pourriture qu’est le criminel qu’on arrête.
 -  Depuis quand les individus comme lui vont en prison ? Même si on arrive à le traîner devant les tribunaux, il s’en sortira, ou écopera d’une peine symbolique. Mes parents méritent mieux. Je le buterai, et je tuerai tous ceux qui m’empêchent ! »

Elle n’était pas rationnelle... Mais comment demander à une fille qui avait perdu sous ses yeux toute sa famille, et qui avait la chance de retrouver le bourreau, de l’être ? Les dettes de sang, c’était l’une des choses les plus sacrées au monde. L’honneur... Elle voulait l’honneur de sa famille. Et la détermination qu’il lisait dans son regard lui faisait croire qu’elle n’en démordrait pas de cet objectif.

*Foutues traditions à la con...*
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 74 mardi 05 mars 2013, 17:11:16

L’adrénaline avait cessée de pomper dans les veines de Make, il sentait la fatigue le gagner peu à peu. C’était à la fois de la fatigue physique, car il n’avait pas beaucoup dormi ses derniers temps et qu’il venait de s’enfuir du quartier général des Guramu, mais c’était aussi de la fatigue psychologique. Après tout ce qu’il venait de vivre, Make n’avait plus envi de penser à quoi que se soit. Il ne voulait même pas stimuler son intellect. Le jeune homme voulait juste rentrer chez-lui, prendre une douche et rester étendu dans son lit pendant des heures.

Malheureusement pour lui, il était bien loin de son appartement. Make savait au fond de lui qu’il serait tôt ou tard mis à l’épreuve une nouvelle fois. C’était la guerre après tout. Il avait passé pas mal de temps sans avoir de nouvel des Akuma, certes ce n’était que quelques heures, mais il ne pouvait pas savoir comment la guerre se passait. Il était nerveux, Make avait confiance en son clan, mais il voulait avoir la confirmation que rien de mal ne s’était passé. Les Guramu avaient du être très occupés, premièrement leur entrepôt et ensuite Muramasa-Jo.

Beaucoup de Guramu devaient êtres en ce moment en route pour leur QG, leur fuite devait avoir eu des répercussions sur les Guramu et sur la guerre. Peut-être qu’après cette défaite, ils perdraient un peu confiance. Le moral était une arme très puissante pendant la guerre. Make était optimiste, il se croyait un héro et il était convaincu que toutes ses actions auraient des répercussions sur la guerre. Bien qu’il joue un rôle majeur dans la guerre, il se trompait sur certains points. Make écoutait distraitement le flic et Tifa parler, c’étaient des gens bien, mais ils ne partageaient pas ses intérêts.

Pourtant, le trio avait un point en commun, ils voulaient tous que les Guramu tombent. Sauf que Tifa et Takeshi n’hésiteraient surement pas à faire tomber les Akuma s’ils en avaient l’occasion. Takeshi agissait par sens du devoir, Tifa par vengeance et Make pour l’honneur de son clan. Le jeune homme espérait que leurs intérêts, même si un peu différents, continueraient à les mener dans le même sens. Ce serait dommage d’avoir à se battre contre eux, il les aimait bien. Surtout qu’il n’était pas certain de pouvoir gagner contre Tifa. Il alla sur un banc à côté.

Il y avait un vieil homme assis à côté de lui. Make était couvert de sang, de poussière et ses vêtements étaient en lambeaux. L’homme le regarda sans rien dire. Make en fit de même. Tout les deux se dévisageaient sans rien dire, sans même montrer la moindre émotion dans le visage. Make trouva cette situation amusante. Make entendit des gens bouger dans le wagon derrière eux. Il y avait toujours des gens qui bougeaient, mais là, ils étaient pressés. Étrange. Make se leva pour regarder. Ce qu’il n’avait pas vu, c’est que tout avait commencé deux wagons plus loin.

Dans ce wagon, il y avait les deux policiers. Deux hommes, encore jeunes, mais avec un peu d’expérience. Ils avaient cherché leur wagon et avaient constatés qu’il n’y avait aucun Guramu ici. Ils devaient être un peu plus loin. L’un des deux se dirigea vers la porte qui menait à l’autre wagon. Les gens le regardaient avec inquiétude. Ils se demandaient pourquoi ils étaient là et surtout, s’il y avait un problème quelque part dans le métro. L’un des deux policiers repéra deux hommes en costumes à l’air austère. En les regardant plus, il vit que l’un d’eux était tatoué. Aucun doute, des Guramu.

-   Dai, amène-toi. Je crois qu’ils sont là. J’en suis certain.

-   D’accord Eiki, je suis derrière toi.

Les deux hommes entreprirent alors de traverser vers l’autre côté. Ils réussirent sans problème. Lorsqu’ils furent de l’autre côté, ils s’approchèrent lentement des Guramu. Dai sortit son arme, ils étaient à quelques mètres des Yakuza. Pendant ce temps, l’un d’eux vit Takeshi, Tifa et Make dans l’autre wagon. Normal, les gens s’écartaient d’eux.

-   Ganji, amène-toi, je crois que c’est les salopards qui se sont enfuis de Muramasa.

-   Putain Isuke, t’a raison. J’suis derrière toi, on va se les faire.

Ils n’eurent malheureusement pas le temps d’agir, car les deux policiers étaient déjà trop proches d’eux. Eiki décida de sortir son arme lui aussi, sans attendre, il s’écria.

-   Police de Seikusu! Mettez vos mains dans les airs!

Isuke se retourna.

-   Merde!

Les Guramu se mirent à courir, poussant les gens derrière eux. Comme ils se mêlaient trop aux gens, les policiers ne pouvaient pas tirer sans craindre de blesser quelqu’un. Dans son wagon, Make vit finalement la scène et comprit ce qui se passait. En fait, il ne comprenait pas tout, mais il comprenait que ce n’était pas bon pour lui. Tifa et Takeshi avaient surement vu la scène, après tout, les gens de l’autre côté faisaient du bruit.

-   Ça c’est mauvais, il ne faut pas qu’on reste ici.

C’était bien mal parti pour le trio, ils étaient coincés dans un métro en mouvement, à part changer de wagon, ils ne pouvaient pas faire grand-chose. Make se dirigea vers l’autre porte et tenta de l’ouvrir. Il dut forcer,  mais il finit par réussir. Malheureusement pour le trio, les Guramu progressaient rapidement dans leur direction. Alors que Make sortait du wagon, les autre Yakuza faisaient leur entrer, suivi de près par les policiers. Pourquoi ne pouvaient-ils pas faire un voyage tranquille, juste une fois?


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