L'elfe attirait les convoitises, les offres fusaient, montant aisément jusqu'à dix milles pièces d'or. Elesa attendait dans sa cage avec son air blasé habituel, ses yeux balayèrent la foule d'un bout à l'autre, cherchant celui qui pouvait être la cible qu'il fallait abattre. Après quelques minutes d'enchères, un individu mis une mise de soixante-mille et, vu le ton que prenait Hiro, ça ne pouvait être que la personne qu'il voulait voir disparaître. Après un accord de la part d'Hiro, Elesa fût sortie de la cage et le dénommé Mandeli enchaîna les poignets de l'elfe avant de l'emmener. Elle suivit sans un mot, bien que ces chaînes la dérangeaient. Elle fût entraînée dans les rues pendant une bonne demi-heure, le temps de se rendre au domaine de Mandeli. Comme l'elfe s'en était douté, c'était une demeure assez luxueuse, autour de laquelle il y avait plusieurs champs emplis de travailleurs, la main d'oeuvre de Mandeli, à l'évidence. Mandeli entraîna sa nouvelle acquisition chez lui, l'amenant au sous-sol devant une porte métallique.
-J'ai deux-trois petites choses à régler, bout d'satin, en attendant, fais connaissance avec tes "collègues de travail", héhéhé!
Il poussa l'elfe dans la pièce, avant de refermer la porte derrière elle, un bruit de verrou résonnant dans la salle aux esclaves. Autour de la cow-girl, des gens de toutes sortes et de toutes les races aux poignets enchaînés, la grande majorité étant des femelles, même s'il y avait deux ou trois terranides mâles visiblement bâti pour les travaux manuels. Évidemment, aucun d'entre eux avait l'air réjoui. Elesa alla s'asseoir contre le mur, dans un coin. Elle eût le réflexe de fouiller dans une poche pour sortir son sac de tabac mais elle se rappela qu'elle n'avait que des haillons. Elle dût se résigner à se passer de cigarette pour les prochaines heures. Les autres esclaves la fixèrent pendant un instant, sans toutefois lui adresser la parole.
Quelques heures plus tard, des bruits provenant du verrou de la porte se firent entendre, la porte s'ouvrit sur Mandeli, qui entra avec un grand rictus. Et, comme Elesa s'en doutait, il venait chercher son nouvel achat pour en profiter.
-Suis-moi, l'elfe, on va aller faire un tour dans ma chambre, héhéhé!
Il attrapa les poignets de "l'esclave" et l'entraîna vers l'escalier. Elesa regarda autour en suivant le maître, repérant chaque possibilité de fuite qu'offrait l'endroit. Mandeli fît entrer son esclave dans la chambre à coucher, refermant la porte derrière lui, après quoi il retira les chaînes qui enserraient les poignets d'Elesa. Il tourna autour d'elle avec un air prédateur, lui arrachant ses haillons sans aucune gêne. Il passa une main sur les courbes de l'elfe, qui se retînt de lui envoyer un crochet du droit pour ne pas faire foirer le plan.
-J'crois que je vais te garder comme danseuse, paraît que les elfes sont doués là-dedans! Mais pour l'instant, on va faire autre chose, héhéhé.
Le noble grassouillet commença à se dévêtir et, comme Elesa s'en doutait, ça n'avait rien d'un athlète au corps bien entretenu, chose peu surprenante de la part d'un pied-tendre qui n'avait à se soucier de rien, tant il était riche. Une fois débarrassé de ses vêtements, Mandeli se coucha dans son lit, faisant signe à la cow-girl sous couverture de s'approcher.
*Servir de jouet à un pied-tendre ... quand faut y aller ...*
Elle s'installa sur le lit, au-dessus de Mandeli, décidant de jouer le grand jeu jusqu'au bout, afin de maximiser ses chances. Les grosses mains du noble tripotèrent la moindre courbe alors qu'Elesa passait sa langue sur le torse de son "maître". Elle déposa des baiser le long de son torse avant de venir caresser la verge de l'homme, en léchant le gland. Mandeli lâcha un petit rire gras, sa grosse main poussant sur la tête brune de la cow-girl aux oreilles pointues. Elesa s'efforça d'user de son expérience, histoire d'amener le gros homme à l'extase afin qu'il ait l'esprit trop embrumé pour se méfier. rentrer ses joues, contre lesquelles le phallus frottait.
-Hmm hm hm ... viens voir tonton, bout d'satin!
Il agrippa Elesa par les bras pour la tirer vers lui afin qu'elle le chevauche. La fausse esclave resta concentrée, alors que le pénis de Mandeli entrait en elle. Elle commença à chevaucher le maître, ses mains appuyées sur son torse. Elle releva la tête, poussant des gémissements, puis, se pencha sur lui pour prendre ses lèvres, ses mains passant derrière la tête de Mandeli. L'acte se poursuivit pendant un bon moment, les quelques défenses de Mandeli s'abaissèrent, il était temps d'agir. Alors que le noble approchait de l'orgasme, son esclave tira subitement l'oreiller de sous sa tête pour l'écraser contre son visage.
-Que?? Hmmph!! Hmmmm!!!
Mandeli avait beau hurler, l'oreiller coupait tout son provenant de sa bouche. Il se débattit, cherchant à déloger l'elfe de sur lui, mais c'était peine perdu, il avait passé la majorité de sa vie dans le luxe en faisant le moins d'exercice d'exercice possible, alors qu'Elesa, avait passé de longues années d'aventures et de danger et elle avait assez de force dans les bras pour ne pas laisser sa place pendant des rixes de taverne. Elesa ne relâcha pas la pression, les mouvements de Mandeli se firent moins dynamiques et, après un moment, il cessa complètement de bouger. Elesa retira l'oreiller, Mandeli avait prit une teinte bleutée et ses yeux avaient roulés dans leur orbites, le boulot était fait ...
Elesa se leva du cadavre, le reste de la demeure semblait tranquille. L'elfe fouilla dans les objets de Mandeli, mettant la main sur un trousseau de clés. Elle fouilla ensuite dans la garde-robe de Mandeli mais il n'y avait rien à sa taille, ce qui posait problème, elle dût reprendre ses haillons. Discrète comme un guerrier Apache, Elesa entrouvrit la porte, vérifiant qu'il n'y avait personne. Elle se faufila hors de la chambre, il y avait quelques gardes et quelques domestiques. Elesa avança prudemment, évitant de croiser quiconque se trouvait sur le chemin. L'elfe passa devant une porte métallique qui attira son attention. S'assurant que personne n'était là pour la voir, elle essaya les clés du trousseau, finissant par ouvrir la porte. C'était l'armurerie, il y avait des armures, des armes et autres équipements utiles aux miliciens.
*Primitifs ... mais c'est mieux que rien.*
Refermant doucement la prote derrière elle, Elesa alla ensuite fouiller dans l'équipement, elle trouva une armure de cuir, un peu grande pour elle mais suffisante. Elle prit ensuite un carquois et un arc, avant de sortir à nouveau de la pièce. Elle devait maintenant se diriger vers le sous-sol, elle retraça donc le chemin qu'elle avait dû parcourir avec Mandeli, plus tôt. Gardant une flèche encochée, L'elfe avança, prête à descendre quiconque risquait de la repérer. Elle descendit l'escalier du sous-sol, avançant prudemment. Elle recula de justesse au détour d'un couloir, deux gardes discutaient en faisant leur patrouille habituelle. Il fallait une diversion pour les enlever du chemin ... Elesa poussa un sifflement, les gardes se tournèrent vers la source du bruit. L'elfe recula dans le couloir et siffla une autre fois. Les deux gardes avancèrent, méfiants. Elesa tendis la corde de l'arc, attendant que l'un des gardes sorte du couloir .... et dès qu'elle en aperçu un, elle lâcha la corde, envoyant une flèche dans la gorge du premier garde, sous le regard horrifié du second. Elesa encocha à nouveau, se dépêchant de se placer devant le couloir, où le second garde courait en hurlant. Elesa se concentra, il fallait le descendre avant qu'il sonne l'alerte. La flèche partit, se planta pile dans la colonne vertébrale du soldat, qui s'écroula, paralysé.
Elesa enjamba les corps, cherchant la porte derrière laquelle les autres esclaves étaient enfermés. La cow-girl s'empressa d'essayer les clés à nouveau, finissant par ouvrir la porte.
-Vous êtes libres.
Elesa déverrouilla le cadenas qui retenait les chaînes d'un des esclaves, lui laissant le trousseau afin qu'il libère les autres pendant que leur sauveuse sortait de la pièce, une flèche encochée. Les esclaves sortirent, courant vers l'escalier. La confusion causée par leur fuite offrit une bonne couverture pour Elesa, qui s'esquiva du domaine.
Un bruissement de feuilles se fît entendre dans la tranquillité de la nuit, sur la place publique. Une silhouette avançait, repéré par un esclavagiste qui pointait une arme, méfiant.
-Pointe ça ailleurs, cow-boy, tu va blesser quelqu'un.
Elesa sortit des ombres, vêtues d'une tunique de cuir un peu trop grande pour elle avec un carquois dans le dos et un arc à la main. Elle vînt prendre place sur le banc, se débarrassant de l'arc et du carquois.
-Le boulot est fait et ses esclaves sont libres. T'as mes choses? Ça fait des heures que j'ai pas eu de cigarette.