Une arme qui coûte cher ... (Hiro)

Il n'y avait pas à dire, la jeune femme semblait bien prendre son pied… Y avait-il un peu de nostalgie aussi dans ce qu'elle vivait? Dur à dire, car seule elle pouvait le savoir, et je ne crois pas qu'elle en aurait parlé. Quoique même si elle le voulait, elle avait toujours une queue de fourrée dans la bouche, alors il aurait été difficile pour elle de dire quoique ce soit.

Soudain, alors qu'elle continuait de descendre et monter sur ma hampe, je posai mes mains sous ses cuisses pour la faire arrêter.

Il n'y a pas de raison pour laquelle ce soit seulement moi qui s'occupe de te faire du bien…

Je souris, puis me retirai d'en elle. Je la forçai alors à relâcher toutes les verges pour pouvoir la mettre à quatre pattes devant les six hommes. Alors que je m'étais mis debout, les bras croisés, je lançai, aux hommes présents.

Messieurs, elle est à vous… Faites ce que bon vous semble!

Les soldats nexusiens ne se firent pas prier pour commencer à tripoter Elesa, un glissa même sous elle pour reprendre là où j'avais arrêté. Un autre ne se fit pas prier pour aller visiter l'anus de la jeune femme, pendant qu'un autre avait décidé d'explorer sa bouche, et même sa gorge. Deux autres l'avaient forcé à les branler, alors que le dernier prenait son pied tout seul… Comme un pauvre petit délaissé… Quand à moi, ce n'est pas que j'avais besoin de repos, mais je voulais laisser mes soldats s'occuper comme il se doit de notre "invitée", j'allai m'asseoir sur mon fauteuil portatif, regardant le spectacle avec amusement.

C'est alors que Zhin, le cadet de la section d'élite, vint me voir, jetant un œil intrigué sur le gang bang qui se passait juste à quelques mètres de l'entrée de la tente.

Monsieur Hiro, j'ai de mauvaises nouvelles, Raph n'a pas survécu de ses blessures… Où voulez vous qu'on l'enterre?

On n'abandonne personne ici, pas même un corps, surtout s'il est le doyen de l'équipe, votre chef, si je me rappelles bien. Il a droit à une sépulture descente, comme chacun d'entre vous d'ailleurs. Il est mort en service, et c'est un soldat d'élite. Faites un brancard, et nous l'apporterons avec nous, lors du voyage. Il faut bien que sa famille lui rende un dernier hommage… Continuez de vous occuper du dernier survivant... On partira dès que ce sera terminé.

Après m'avoir salué comme un véritable soldat, c'est-à-dire en se mettant au garde à vous devant moi, il sortit de la tente d'un pas rapide et assuré vers celle qui abritait l'infirmerie, et donc le blessé.

À certains moments, les hommes échangeaient de place, pour que tout le monde puisse avoir droit à une petite partie des orifices de la cowgirl qui, à en juger par la tête qu'elle a, semble bien s'amuser… Peut-être voudrait-elle m'avoir une fois de plus en elle… Mais pour l'instant, je me plaisais à la voir, car elle avait beau dire que sa vie lui appartenait et que rien ne pouvait la faire changer d'avis, pour l'instant, cette femme nous appartenait, enfin, pour l'instant.

[HRP] Désolé, tard! [/HRP]

Elesa revoyait les six hommes qui avaient fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui: une cow-girl endurcie vivant par le danger et parlant par la poudre. Hiro se retira bientôt du gang-bang, laissant ses hommes faire ce qu'ils désiraient. L'elfe fût bien servie, car tous ses orifices étaient occupés par les verges des hommes, pendant qu'elle branlait deux phallus, le dernier homme regardant en se masturbant. L'expérience lui faisait penser au passé, un passé où elle fût comblée chaque fois que les Gunslingers lui offraient leur verges pour un plaisir mutuel. Elle ne s'était jamais senti comme un objet avec eux, bien qu'elle les laissait faire ce qu'ils voulaient de son corps car elle savait que chacun d'entre eux prendrait une balle pour elle, un sentiment qui était réciproque. Elesa finit par se tourner, son dos reposant contre le torse de l'homme du dessous alors que le délaissé vînt prendre sa chatte, son compète venant prendra la bouche alors que le dernier vînt profiter de la poigne ferme de "l'invitée". Elesa laissa ainsi ces inconnus faire à leur guise, trop prise dans cette délicieuse nostalgie pour repenser à ce qui avait mené à cette partouze. Elle ne s'occupa de personne hormis les autres hommes, qui échangèrent de place à quelques reprises pour profiter de tout ce que l'elfe avait à offrir alors que la femme poussait des gémissements étouffés en se laissant aller à ses plus bas instincts. À mesure que les hommes se complaisaient sur elle, elle récolta la semence qu'ils leur envoyait. C'est après un bon moment d'extase qu'elle reçut les fluides visqueux des hommes, la bouche ouverte, agenouillée au sol. Sa dette était réglée, ses besoins était comblés .... mais elle sentit un certain poids s'emparer d'elle. Elle baissa la tête, un moment .... avant de se relever pour sortir de la tente sans un mot, se laissant tomber à genoux sur l'herbe, en retrait de la tente du chef. Ce qu'il venait de se passer lui rappelait les meilleurs moments de sa relation avec les Seven Gunslingers ... mais également le fait que ces sept merveilleux hommes ne reviendraient plus jamais, elle ne verrait pas leur silhouettes poindre à l'horizon afin qu'elle chevauche à leur côtés pour de nouvelles aventures. Elesa baissa la tête, une larme roula sur sa joue, pour finir à son menton pointu avant d'aller s'écraser sur l'herbe fraîche ... la seule et unique larme qu'elle versa en cette soirée. Plus d'un siècle s'était écoulé depuis la perte de ses compagnons mais bien qu'elle était une dure, cela l'affectait toujours autant ...

-Vous me manquez ...

Elesa murmura doucement ces mots pour elle-même. La nostalgie était une chose belle et agréable .... mais elle pouvait parfois laisser place au regret et, dans ce cas-ci, la cow-girl regrettait de n'avoir pu sauver ses compagnons. L'elfe se leva et se rendit à la charrette du groupe d'Hiro, se fichant d'être nue et couverte de semence en cette nuit. Elle attrapa une bouteille de whisky et enleva le bouchon, levant la bouteille haut devant elle, comme si elle espérait que les Gunslingers voit le toast qu'elle leur offrait.

-À la vôtre, bande de foies jaunes!

Elle porta la bouteille à ses lèvres, buvant avidement une longue gorgée, qui ne manquerait pas de la rendre ivre très vite, vu la quantité ingurgitée. Elle s'assied sur un rocher non-loin, vidant peu à peu la bouteille pour oublier ...

La partouze était terminée depuis un bon moment déjà, et chaque homme était affairé à ranger le campement et à tout mettre sur les montures pour que nous puissions partir. Toutes mes affaires étaient déjà dans la caravane qu'un de nos hommes était parti voler au petit village, la discrétion n'était plus nécessaire…

Un moment de tendresse? Je n'aurais su dire, mais je n'avais plus du tout le goût de la ramener et de la vendre. Généralement, je suis loin d'avoir un grand cœur… On aurait dit que cette femme me faisait pitié… Je suivis alors les indications de mes soldats pour la retrouver, et je la vis au sommet d'une colline, assise sur une roche, à boire une bouteille de whisky à elle seule. Arrivant à côté d'elle, j'arrachai sa bouteille des mains et vidai le peu qu'il y avait dans la bouteille.

Après un petit "merci" condescendant, je laissai la bouteille tomber au sol puis continuai de regarder l'horizon.

Nous partons pour Nexus ce soir. Tu n'y es pas obligée, mais là-bas j'ai un travail pour une femme comme toi. Un simple meurtre nous relierais et, une fois le travail accompli, tu serais libre comme l'air et je pourrais même faire jouer mes contacts au château pour que tu puisses garder ton arme en tout temps. Dans la dictature d'Ashnard, je ne pourrais rien faire par contre. Viens me voir lorsque tu auras pris ta décision, nous partons dans une heure.

Je descendis alors la colline après avoir tapoté amicalement l'épaule de la jeune Garand, pour pouvoir coordonner la défense, tout au long du voyage, espérant qu'elle accepterais le travail que je lui propose, car ce job aurait une répercussion importante pour mon économie personnelle


[HRP] Désolé, court! [/HRP]

Elle ruminait toujours sur le passé, l'alcool commençant à lui monter à la tête. Après cette partouze, elle n'avait envie de rien d'autre que de s'enivrer pour oublier, quitte à être malade et à avoir mal au crâne le lendemain. Ce gang-bang lui avait rappelé son ancienne équipe, équipe à laquelle elle s'était attachée. Et elle ne pouvait pas blâmer leur disparition sur son espérance de vie d'elfe car elle les a vu être descendus pendant des contrats, aucun n'avait eu une mort naturelle. Une main vînt agripper sa bouteille de whisky pour la vider avant de la laisser tomber par terre. Hiro lui fît une offre, accompagner ce groupe à Nexus afin de commettre un meurtre et ensuite, accompagner le groupe d'Hiro pour travailler à ses côtés. Un meurtre? Elesa n'était pas un assassin ... elle avait rempli des contrats mais c'était souvent pour poursuivre de véritables desperados ou bien protéger une diligence, les seuls meurtres qu'elle avait commit, c'était en poursuivant un criminel recherché. Elesa passa une bonne demi-heure à réfléchir, après quoi elle se leva pour se rendre à la tente d'Hiro, où elle pu se revêtir et reprendre son arme. Elle se promena ensuite dans le campement pour retrouver le leader.

-Tu m'demande de commettre un meurtre .... qui est-ce que je dois descendre et qu'est-ce que ça me rapportera? J'ai servi de pute à toi et tes hommes, il faudra m'offrir plus que ma liberté pour que je reste. Je suis une mercenaire, cow-boy.

L'elfe sorti son sachet de tabac pour se rouler une cigarette, grattant une allumette sur la semelle de sa botte pour s'allumer. L'elfe chargea son arme avant de la glisser dans sa gaine, continuant de parler affaire avec Hiro. Un peu de boulot avec cet homme lui permettrait sans nul doute de se refaire des provisions et même plus. Les affaires allaient reprendre, semble-t-il, malgré qu'elle était dans un pays où les armes à feux étaient mal vues.

Trente minutes s'étaient écoulés depuis que j'avais proposé à Elesa le travail que je devais faire accomplir, et j'étais près des caravanes qui serviraient au transport du blessé, des victuailles dérobées au village tout près, qui était encore en train de se remettre de ce qui était arrivé, il y a de ça presque douze heures. Au terme de ce délai, où je commençais à croire qu'elle ne viendrais jamais, je la vis arriver, confiante puis se poster à côté de moi, alors que j'étais encore en train de coordonner le voyage, avec le nouveau commandant, un homme envers qui j'avais un grand respect, pas autant que le défunt commandant, mais presque, ce qui n'était pas peu.

Parfait, vous mettrez la tente des soldats là-bas, avec la mienne, ensuite, celle qui a fait office d'infirmerie, ici, avec tous les soins que le blessé pourra avoir besoin en route, ce sera tout, merci. On a fait son choix, Elesa?

Elle m'expliqua alors la situation, qu'elle était mercenaire et que le meurtre d'un homme méritait beaucoup plus que la simple promesse de liberté, qu'elle voulait aussi un paiement. J'haussai légèrement les sourcils, car ce que je lui avais offert valais de l'or, surtout quand on pense aux personnes que je devrai corrompre, à Nexus, pour qu'elle puisse porter son revolver avec elle…

Déjà que la permission de port d'arme soit tout à fait proscrite, et que ce sera la vraie galère pour te la dénicher, et encore plus l'avoir entre les mains, tu veux autre chose? Comme quoi? Un asile quand tu seras à Nexus, je peux t'offrir ça. De la nourriture pour que tu puisses faire ton périple jusqu'au bout du monde? Je pourrais bien aussi… Dis moi ce que tu veux, et nous débattrons de la quantité à te verser en route. Comme tu t'es manifestée sans me planter un couteau dans le dos ou une balle dans la tête, je peux conclure que tu feras le voyage avec nous… Tout est prêt, il ne reste plus qu'à monter sur les bêtes et partir.

Claquant des doigts, je fis amener deux soldats, qui tenaient fermement par la bride le cheval d'Elesa, qu'on trouvait en très petite quantité sur Terra, et on m'amena ma bête; Comparable à un étalon, la créature avait quatre yeux, rouges comme l'enfer avec un point noir au milieu, ainsi qu'un pelage noir comme la nuit. Ces bêtes, un peu plus grandes et musclées que leurs cousins les étalons, pouvaient courir aussi longtemps qu'ils le désiraient, c'étaient de sacrés bourreaux de travail, ils pouvaient même se tuer à la tâche si les propriétaires ne leur faisaient pas attention. C'était en gros pour cette raison que l'espèce était presque disparue… Ça et le fait que, tout comme la mule, le résultat d'un croisement entre un âne et un cheval, il n'y a aucune femelle, donc aucune reproduction possible.

Montant sur ma fidèle monture, et attendant qu'Elesa en fasse de même, je fis claquer les rênes avant d'ordonner au petit contingent de se mettre en route vers Nexus.

Les soldats, trop heureux de pouvoir retourner retrouver leur femme et leurs enfants, chantaient à tue tête des chansons, parlant de massacres et de bain de sang, jusqu'aux balades que certains utilisaient pour faire endormir leurs enfants,  en passant même par les chansons grivoises. Soupirant, je lançai à la jeune femme qui chevauchait à mes cotés.

Ne fais pas attentions à eux, ce ne sont que des rustres sans intelligence dont leur vie se résume à la violence et au sexe. Enfin, tu as dû t'en rendre compte… Bon, passons aux choses sérieuses. L’homme que je veux voir mourir est un riche propriétaire de terres. Il possède environ quarante pourcent des terres cultivables de Nexus. Inutile de te dire qu'il lui faut des esclaves pour pouvoir rentabiliser ses terres… Pour cette facette, il s'approvisionne chez moi. Cependant, malgré les nombreux avis que je lui ai donné, il refuse de me payer le moindre centime… 

Je marquai alors une pause, ce que je m'apprêtais à dire était dur pour mon égo.

Cet homme, je pourrais facilement m'en débarrasser moi-même… Mais… il…il est plus influent que moi à la cours du roi. Donc, si je m'attaque à lui directement, s'en est fait de mes ententes avec la couronne, plus jamais je ne pourrai utiliser les soldats Nexusiens pour mener à bien mes missions…

Sans ajouter un mot, plantant mes yeux dans ceux d'Elesa, je fis un signe de tête, qui signifiait que les soldats composant la troupe, étaient des soldats Nexusiens.

Tu comprendras qu'il ne faut en parler à personne, alors voici mon plan. Avant les frontières de Nexus, prétextant aux autres la difficulté de te faire entrer, nous te donnerons des hayons et tu devras entrer dans la cage. Connaissant ce chien, il te voudra et t'achètera… Une fois le travail accompli, tu me rencontreras à la place publique, de nuit, et nous pourrons terminer le lien qu'il y a entre nous deux.

Après avoir terminé mon long monologue, je regardai la jeune femme, en attendant sa réponse.

La discussion se poursuivit entre la cow-girl et son sauveur, aux yeux de l'homme, l'elfe paraissait à l'évidence exigeante, étant donné que pour permettre à la demoiselle de faire ce qu'il lui demandait, il devait lui-même prendre des risques afin de permettre à Elesa de garder son arme sur elle. Elle retira momentanément sa cigarette de ses lèvres pour rétorquer à son tour.

-Pouvoir utiliser mon outil d'travail fait pas parti du paiement, en général, cow-boy. Je veux de quoi faire des provisions, acheter de l'alcool, de l'avoine pour Runner et de quoi couvrir quelques dépenses personnelles. Dis-toi que les Seven Gunslinger, de leur vivant, étaient pas mal plus exigeants.

Lorsque les montures furent amenées, Elesa monta en selle. La monture d'Hiro ne manqua pas d'attirer son attention, il ressemblait à un étalon noir comme l'elfe en avait vu parfois seulement il était plus gros, semblait plus robuste et, détail inhabituel, il avait quatre yeux rouges, un cheval qui semblait sorti des enfers. Le groupe pu finalement se mettre en route, le trajet fût animé par les hommes qui chantaient toutes sortes de rengaines toutes aussi malsaines les unes que les autres et c'est un Hiro à l'évidence exaspéré qui tâcha d'excuser l'attitude de ses hommes. Elesa s'apprêtait à interrompre Hiro avec une de ses propres rengaine mais s'abstint, puisqu'il voulait parler de la cible à abattre et de la façon de l'approcher. La cible était un individu qui possédait un bon pourcentage des terres cultivables de Nexus, qui s'approvisionnait en esclaves auprès d'Hiro et il refusait de faire un paiement. Hiro avait besoin d'un mercenaire pour s'en occuper pour éviter de ruiner sa réputation et donc, les ennuis qui découleraient d'une attaque directe de sa part. Le plan était de faire passer Elesa pour une esclave, elle allait devoir passer la frontière en haillons dans une cage, une perspective qui ne lui plaisait pas beaucoup. La cible allait sans doute vouloir prendre possession de l'elfe, qui pourrait exécuter son travail une fois dans la demeure de l'acheteur ... C'était là un contrat des plus étranges pour Elesa, qui avait l'habitude de cueillir des primes ou escorter des diligences, elle n'avait jamais fait ce genre de stratagème d'assassin auparavant. Mais dans la situation où elle était, il fallait jouer selon les règles imposer, elle ne survivrait pas dans les landes sauvages sans provisions.

-Il va trouver ça louche, une esclave avec un six-coups. J'espère que t'as prévu quelque chose pour ça, cow-boy.

Je sentais qu'Elesa n'était pas confortable à l'idée de jouer les esclaves. Ce qu'elle ne semblait pas comprendre, ce n'était qu'un rôle qu'elle jouait, elle avait toujours sa liberté. Cependant, il était primordial que la mercenaire comprenne que, pour le plan, elle devait suivre à la lettre mes instructions. Comme j'ai toujours dit, je ne suis pas quelqu'un qui laisse aller le hasard, je prévois absolument tout… Alors qu'elle se changeait, j'en profitai pour m'occuper un peu de ma monture qui, depuis que nous étions arrêtés, me donnait des coups de museau sur le bras afin que je fasse un peu sa toilette.

S'il y avait bien dans le monde une chose que je tenais, excepté l'argent et le pouvoir, s'était bien ma monture. Mon père me l'avait offert lorsque j'étais jeune, nous avons donc tous les deux vieillis ensembles. Le problème avec ce genre de choses c'est qu'il est dur le moment où on doit s'en défaire pour laisser l'animal mourir en paix. Cependant, avec la robustesse de cet animal, son espérance de vie est d'au moins soixante ans, je peux donc continuer à le chevaucher et le bichonner encore longtemps, lui et moi avons encore de belles années devant nous.

Alors que je m'occupais de mon compagnon, la mercenaire vint me voir, en hayon pour me parler de son revolver six coups et de la difficulté qu'on aurait à la faire passer avec.

Faire passer une esclave avec une arme prohibée n'est pas difficile, c'est carrément impossible. Heureusement, tu vas me le donner sans faire d'histoire afin que je puisse le faire passer en douce, les gardes à l'entrée vont nous fouiller, enfin, moi non, mais vous autres si. Donc, tu me le donnes et je le garde précieusement jusqu'à ce que tu aies fini ton travail. Donc, cow girl, tu devras te trouver un autre moyen pour tuer ta cible, le revolver risque de beaucoup trop attirer l'attention. De plus, ce sera un gage de ta bonne foi et une assurance pour moi que tu n'essaieras pas de fuir avant d'avoir fait le travail.
 
Je tendis alors la main à la jeune femme afin qu'elle y mette le six coups.

Ne t'inquiète pas, je ne vais même pas tirer un coup avec, il y aura encore six balles lorsque tu le retrouveras.

La tâche allait être plus difficile que prévu, puisque Elesa allait devoir s'occuper de sa cible sans son revolver. Elle allait pratiquement être nue entre les griffes de la cible et allait devoir trouver une façon de l'éliminer en toute discrétion .... elle allait devoir y aller à la manière Apache, ce qui n'était pas dans ses habitudes. La plupart de ses contrats impliquaient surtout des jobs plus bruyants, les revolvers crachant le feu et tout ça. Cette fois, il fallait un peu plus de finesse. Hiro lui demanda son arme, puisqu'il n'y avait aucun moyen de le faire passer sans que l'elfe s'en sépare. Après tout, elle était couverte de haillons qui laissaient peu à l'imagination et donc, aucune façon de cacher la précieuse arme. Elesa tendis son six-coups à Hiro, l'éloignant de sa main lors qu'il vînt pour la prendre.

-Six balles dans le barillet et pas la moindre trace de poussière ou d'égratignure, vu?

Elle posa l'arme dans la main de l'esclavagiste, avant de prendre place dans la cage aux esclaves, laissant Runner aux bons soins des hommes d'Hiro. Pour une fois, Elesa Garland se sentait vulnérable, elle n'avait pas son chapeau, ni son revolver, simplement des bouts de tissus grossiers qui couvraient à peine sa féminité. Elle resta tranquille dans la cage à réfléchir pendant qu'Hiro s'occupait des formalités de la frontière et lorsque le petit groupe s'approcha de la demeure de la cible, elle regarda autour, repérant chaque échappatoire possible.

Elle semblait avoir compris l'importance de suivre les instructions de son client à la lettre. Un assassin se doit d'écouter son client, afin qu'il puisse être en mesure d'effectuer le travail comme il se doit. Avant qu'elle ne rentre dans la cage, je tendis la main afin qu'elle me remette le tire poids qu'elle avait en sa possession. Elesa fit mine de me le donner, mais avant que je pusse serrer les doigts autour elle l'éloigna de moi avant de me dire, d'une manière assez insolente, que je devais en prendre grand soin.

Bien que je n'aime pas du tout  la manière dont tu me parles, je prendrai grand soin de ton arme. Maintenant, s'il te plait?

Je pris alors son revolver et le cachai sous mes vêtements, collé contre la peau de ma hanche droite et la ceinture qui retenait mes pantalons autour de ma taille. Une fois la jeune femme montée dans la cage, mes hommes la refermèrent et le petit groupe se dirigea vers la ville.

Une fois aux portes, les gardes se mirent à fouiller chaque caravane et chaque homme, ne prenant la peine que de regarder l'esclave qui, on le voyait bien, ne cachait aucune arme. Il y avait assez de tissu pour couvrir les seins et l'intimité d'Elesa, alors cacher une arme sur elle serait tout à fait impensable, à moins que…

Un des gardes s'approcha de moi avant de poser le bout des doigts sur ma poitrine. Il ne m'en fallu pas plus pour attraper les deux mains du garde de ma gauche, le faire tourner sur lui-même. En à peine deux secondes, il se retrouva à genoux, un katana à la gorge.

Pendant qu'il regardait la lame, une goutte de sueur lui glissant tout au long de son front, le chef de la brigade vint me voir.

Veuillez l'excuser, monsieur Atayoshi, il est nouveau et croyais bien faire…

Sans une parole, mais avec un air hautain, je relâchai mon prisonnier avant de ranger mon épée dans son fourreau et guider la charrette vers un endroit de la ville où je pourrais facilement le voir approcher. Une fois un tel endroit trouvé, nous nous installâmes puis je commençai à parler haut et fort afin que tout le monde puisse m'entendre et qu'il y ait le plus de monde possible. Enfin, le plan était en branle…

Elesa ignora la remarque d'Hiro, ce n'était pas le premier pied-tendre qui critiquait sa façon de s'exprimer. Le groupe arriva à la frontière, où les gardes fouillèrent les membres du convoi, tous sauf "l'esclave", qui n'avait à l'évidence pas de place pour cacher quoique ce soit, ne serait-ce qu'une boîte d'allumettes. Hiro ne manqua pas de faire son spectacle en attrapant un garde qu'il garda tranquille en mettant sa lame sous sa gorge, avant qu'un membre de la brigade plus influent vienne interrompre la scène. Elesa resta silencieuse, se contentant d'attendre que le plan soit en route.

*La journée va être longue ...*

La charrette avança en ville, après quelques minutes, il s'arrêta et Hiro éleva la voix, cherchant à attirer l'attention. Probablement afin de vendre son "esclave" à sa cible, qui ne manquerait sans doute pas de venir voir ce beau spécimen qui était offert.

---

(Très court mais une esclave a pas grand-chose à dire ou à faire XD)

Une fois arrivé à l’estrade, où je laissai Elesa dans la cage, je faisais mon discours habituel, disant que mes hommes et moi avons parcouru des jours et des nuits dans des territoires hostiles simplement pour rapporter ce genre de joyaux : « Cette jeune esclave que nous avons rencontré est tout à fait une merveille! Aucun dressage requis, on jurerais qu’elle a déjà été brisée par le passé!»

Plusieurs personnes qui étaient là s’esclaffèrent, je la sentais bouillir en arrière de moi, mais elle se devait de rester calme et d’offrir la meilleure performance d’esclave soumise, car il fallait qu’il s’intéresse à elle. Mais, soudain, mon esclave sembla attirer beaucoup de gens car les mises se mirent à fuser de toute part.

Trois milles pièces d’or ici! Qui dit mieux? Six milles! Bravo! Allez je crois qu’elle vaut beaucoup plus que ça, si je n’ai rien de mieux, je la garde pour moi! Dix mille? Là ça commence à le faire!

À ce moment, je le vis du coin de l’œil se détourner de son chemin pour venir se mettre au premier rang, ses hommes de main repoussant tout le monde pour qu’il puisse passer. Putain ce que je le détestais cet enfoiré, j’avais vraiment hâte de pouvoir cracher sur son cadavre encore chaud.

Soixante mille pour ton esclave, Atayoshi!

Je dus me concentrer avec ardeur pour ne pas sourire lorsqu’il démontra l’intérêt pour celle qui allait le tuer. Je fis même semblant d’être offusqué

Mandeli? Je ne croyais pas que payer pour mes esclaves t’intéressait! J’attends toujours l’argent que tu me dois, tu crois vraiment que je vais te la laisser sans promesse de paiement? Retourne voir tes champs de maïs, je fais du commerce ici. Qui dit mieux que Dix milles pièces d’or?

Tout le monde s’était tut, chose que j’avais très bien pu anticiper. Personne ne voulait mettre la main sur cette jeune femme au prix de se faire tuer par Mandeli et ses hommes. Le gros baron alimentaire me tendit une bourse en cuir noire.

  Ving mille maintenant, le reste demain, je dois recevoir mes loyers des fermiers demain. Le reste, je te le paierai au début du mois suivant. Alors?

Soupirant et prenant une mine abattue, je fis signe à mes hommes, des mercenaires que j’avais engagés pour l’occasion, de laisser la jeune femme sortir de la cage. Le gros homme l’attrapa par les poignets puis les enchaîna ensemble avant de la tirer vers chez lui. Ce qui allait arriver dès à présent n’était plus dans mon contrôle.

– Quelques heures plus tard –

J’attendais dans la nuit, assis sur un banc de la place publique, qu’elle vienne me donner des nouvelles. Peut-être que le travail allait être fait aujourd’hui, peut être demain, mais, tant et aussi longtemps que nous ne nous serons pas parlé pour que le travail ait été bel et bien fait, j’allais à la place publique, dans l’ombre de la nuit, sans personne pour me voir, excepté la personne que j’attendais.

En attendant, durant la journée, j’avais eut le temps d’aller au palais, faire enregistrer cette arme comme « légale », procédure qui m’avait coûté la peau des fesses juste en corruption… Sans parler des taxes que j’ai dû payer pour la légalisation de l’arme… En plus des denrées que je m’étais procuré pour elle, denrées non périssables, bien évidemment, ainsi que deux milles pièces d’or, pour qu’elle puisse continuer son voyage.

En attendant qu’elle ne pointe le bout de son nez, j’avais défait le revolver en parties et je nettoyais chaque partie avec grand soin. Alors que J’étais entrain de mettre les balles dans le barillet, une fois le tout remonté ensemble, j’entendis quelques feuilles s’effriter, comme si on marchait dessus. Levant le percuteur du revolver, j’attendis de voir l’origine du bruit. Après tout, ce n’était peut-être que mon imagination.  

L'elfe attirait les convoitises, les offres fusaient, montant aisément jusqu'à dix milles pièces d'or. Elesa attendait dans sa cage avec son air blasé habituel, ses yeux balayèrent la foule d'un bout à l'autre, cherchant celui qui pouvait être la cible qu'il fallait abattre. Après quelques minutes d'enchères, un individu mis une mise de soixante-mille et, vu le ton que prenait Hiro, ça ne pouvait être que la personne qu'il voulait voir disparaître. Après un accord de la part d'Hiro, Elesa fût sortie de la cage et le dénommé Mandeli enchaîna les poignets de l'elfe avant de l'emmener. Elle suivit sans un mot, bien que ces chaînes la dérangeaient. Elle fût entraînée dans les rues pendant une bonne demi-heure, le temps de se rendre au domaine de Mandeli. Comme l'elfe s'en était douté, c'était une demeure assez luxueuse, autour de laquelle il y avait plusieurs champs emplis de travailleurs, la main d'oeuvre de Mandeli, à l'évidence. Mandeli entraîna sa nouvelle acquisition chez lui, l'amenant au sous-sol devant une porte métallique.

-J'ai deux-trois petites choses à régler, bout d'satin, en attendant, fais connaissance avec tes "collègues de travail", héhéhé!

Il poussa l'elfe dans la pièce, avant de refermer la porte derrière elle, un bruit de verrou résonnant dans la salle aux esclaves. Autour de la cow-girl, des gens de toutes sortes et de toutes les races aux poignets enchaînés, la grande majorité étant des femelles, même s'il y avait deux ou trois terranides mâles visiblement bâti pour les travaux manuels. Évidemment, aucun d'entre eux avait l'air réjoui. Elesa alla s'asseoir contre le mur, dans un coin. Elle eût le réflexe de fouiller dans une poche pour sortir son sac de tabac mais elle se rappela qu'elle n'avait que des haillons. Elle dût se résigner à se passer de cigarette pour les prochaines heures. Les autres esclaves la fixèrent pendant un instant, sans toutefois lui adresser la parole.

Quelques heures plus tard, des bruits provenant du verrou de la porte se firent entendre, la porte s'ouvrit sur Mandeli, qui entra avec un grand rictus. Et, comme Elesa s'en doutait, il venait chercher son nouvel achat pour en profiter.

-Suis-moi, l'elfe, on va aller faire un tour dans ma chambre, héhéhé!

Il attrapa les poignets de "l'esclave" et l'entraîna vers l'escalier. Elesa regarda autour en suivant le maître, repérant chaque possibilité de fuite qu'offrait l'endroit. Mandeli fît entrer son esclave dans la chambre à coucher, refermant la porte derrière lui, après quoi il retira les chaînes qui enserraient les poignets d'Elesa. Il tourna autour d'elle avec un air prédateur, lui arrachant ses haillons sans aucune gêne. Il passa une main sur les courbes de l'elfe, qui se retînt de lui envoyer un crochet du droit pour ne pas faire foirer le plan.

-J'crois que je vais te garder comme danseuse, paraît que les elfes sont doués là-dedans! Mais pour l'instant, on va faire autre chose, héhéhé.

Le noble grassouillet commença à se dévêtir et, comme Elesa s'en doutait, ça n'avait rien d'un athlète au corps bien entretenu, chose peu surprenante de la part d'un pied-tendre qui n'avait à se soucier de rien, tant il était riche. Une fois débarrassé de ses vêtements, Mandeli se coucha dans son lit, faisant signe à la cow-girl sous couverture de s'approcher.

*Servir de jouet à un pied-tendre ... quand faut y aller ...*

Elle s'installa sur le lit, au-dessus de Mandeli, décidant de jouer le grand jeu jusqu'au bout, afin de maximiser ses chances. Les grosses mains du noble tripotèrent la moindre courbe alors qu'Elesa passait sa langue sur le torse de son "maître". Elle déposa des baiser le long de son torse avant de venir caresser la verge de l'homme, en léchant le gland. Mandeli lâcha un petit rire gras, sa grosse main poussant sur la tête brune de la cow-girl aux oreilles pointues. Elesa s'efforça d'user de son expérience, histoire d'amener le gros homme à l'extase afin qu'il ait l'esprit trop embrumé pour se méfier. rentrer ses joues, contre lesquelles le phallus frottait.

-Hmm hm hm ... viens voir tonton, bout d'satin!

Il agrippa Elesa par les bras pour la tirer vers lui afin qu'elle le chevauche. La fausse esclave resta concentrée, alors que le pénis de Mandeli entrait en elle. Elle commença à chevaucher le maître, ses mains appuyées sur son torse. Elle releva la tête, poussant des gémissements, puis, se pencha sur lui pour prendre ses lèvres, ses mains passant derrière la tête de Mandeli. L'acte se poursuivit pendant un bon moment, les quelques défenses de Mandeli s'abaissèrent, il était temps d'agir. Alors que le noble approchait de l'orgasme, son esclave tira subitement l'oreiller de sous sa tête pour l'écraser contre son visage.

-Que?? Hmmph!! Hmmmm!!!

Mandeli avait beau hurler, l'oreiller coupait tout son provenant de sa bouche. Il se débattit, cherchant à déloger l'elfe de sur lui, mais c'était peine perdu, il avait passé la majorité de sa vie dans le luxe en faisant le moins d'exercice d'exercice possible, alors qu'Elesa, avait passé de longues années d'aventures et de danger et elle avait assez de force dans les bras pour ne pas laisser sa place pendant des rixes de taverne. Elesa ne relâcha pas la pression, les mouvements de Mandeli se firent moins dynamiques et, après un moment, il cessa complètement de bouger. Elesa retira l'oreiller, Mandeli avait prit une teinte bleutée et ses yeux avaient roulés dans leur orbites, le boulot était fait ...

Elesa se leva du cadavre, le reste de la demeure semblait tranquille. L'elfe fouilla dans les objets de Mandeli, mettant la main sur un trousseau de clés. Elle fouilla ensuite dans la garde-robe de Mandeli mais il n'y avait rien à sa taille, ce qui posait problème, elle dût reprendre ses haillons. Discrète comme un guerrier Apache, Elesa entrouvrit la porte, vérifiant qu'il n'y avait personne. Elle se faufila hors de la chambre, il y avait quelques gardes et quelques domestiques. Elesa avança prudemment, évitant de croiser quiconque se trouvait sur le chemin. L'elfe passa devant une porte métallique qui attira son attention. S'assurant que personne n'était là pour la voir, elle essaya les clés du trousseau, finissant par ouvrir la porte. C'était l'armurerie, il y avait des armures, des armes et autres équipements utiles aux miliciens.

*Primitifs ... mais c'est mieux que rien.*

Refermant doucement la prote derrière elle, Elesa alla ensuite fouiller dans l'équipement, elle trouva une armure de cuir, un peu grande pour elle mais suffisante. Elle prit ensuite un carquois et un arc, avant de sortir à nouveau de la pièce. Elle devait maintenant se diriger vers le sous-sol, elle retraça donc le chemin qu'elle avait dû parcourir avec Mandeli, plus tôt. Gardant une flèche encochée, L'elfe avança, prête à descendre quiconque risquait de la repérer. Elle descendit l'escalier du sous-sol, avançant prudemment. Elle recula de justesse au détour d'un couloir, deux gardes discutaient en faisant leur patrouille habituelle. Il fallait une diversion pour les enlever du chemin ... Elesa poussa un sifflement, les gardes se tournèrent vers la source du bruit. L'elfe recula dans le couloir et siffla une autre fois. Les deux gardes avancèrent, méfiants. Elesa tendis la corde de l'arc, attendant que l'un des gardes sorte du couloir .... et dès qu'elle en aperçu un, elle lâcha la corde, envoyant une flèche dans la gorge du premier garde, sous le regard horrifié du second. Elesa encocha à nouveau, se dépêchant de se placer devant le couloir, où le second garde courait en hurlant. Elesa se concentra, il fallait le descendre avant qu'il sonne l'alerte. La flèche partit, se planta pile dans la colonne vertébrale du soldat, qui s'écroula, paralysé.

Elesa enjamba les corps, cherchant la porte derrière laquelle les autres esclaves étaient enfermés. La cow-girl s'empressa d'essayer les clés à nouveau, finissant par ouvrir la porte.

-Vous êtes libres.

Elesa déverrouilla le cadenas qui retenait les chaînes d'un des esclaves, lui laissant le trousseau afin qu'il libère les autres pendant que leur sauveuse sortait de la pièce, une flèche encochée. Les esclaves sortirent, courant vers l'escalier. La confusion causée par leur fuite offrit une bonne couverture pour Elesa, qui s'esquiva du domaine.


Un bruissement de feuilles se fît entendre dans la tranquillité de la nuit, sur la place publique. Une silhouette avançait, repéré par un esclavagiste qui pointait une arme, méfiant.

-Pointe ça ailleurs, cow-boy, tu va blesser quelqu'un.

Elesa sortit des ombres, vêtues d'une tunique de cuir un peu trop grande pour elle avec un carquois dans le dos et un arc à la main. Elle vînt prendre place sur le banc, se débarrassant de l'arc et du carquois.

-Le boulot est fait et ses esclaves sont libres. T'as mes choses? Ça fait des heures que j'ai pas eu de cigarette.

C’était seulement Elesa, qui venait me retrouver pour me dire que le travail eut été fait. Elle était réellement une professionnelle; elle était partie avec des haillons, et la revoilà, déguisée en garde du corps du gros homme. La réplique qu’elle lança me fit rire. Lui tendant ses vêtements et son équipement, excepté son pistolet, je lui répondis

Tu sais, si ton six coups avait tiré, crois moi, c’est parce que je l’aurais voulu. Alors, sympathique, ta petite excursion dans son monde? 

Riant une nouvelle fois, je portai mon pouce et mon majeur à ma bouche avant de souffler, provoquant un grand sifflement, signe pour deux hommes, dans le même habit qu’Elesa, de se découvrir. Ne prêtant pas attention à la réaction de l’assassine, je fis signe à mes deux mercenaires qui avaient réussi à s’infiltrer chez le baron avant même que je ne parte récupérer la cow girl.

Alors, pouvez-vous confirmer ce qu’elle vient de me dire?

Oui Monsieur ! Nous l’avons même vu éliminer deux gardes et aider à faire évacuer les prisonniers.

Cette dernière nouvelle, j’aurais espéré entendre qu’elle était fausse, qu’Elesa me faisait une mauvaise blague et que je pourrais ravoir mes actifs. Tournant la tête, un air un peu déçu, vers Elesa, je repris la parole.

Je ne croyais pourtant pas t’avoir demandé de faire une telle chose. Ce sont mes biens qu’il y avait là-bas, tu n’avais pas à décider de leur sort… Mais au moins, le travail a été fait, et je pourrai être remboursé en vendant les trucs de valeur qu’il y avait dans son manoir. Tiens, voilà  dix mille pièces d’or, la moitié de ce que tu m’as rapporté pour la vente

Je lui tendis alors une petite bourse en cuir noir, puis une grande sacoche, contenant des noix, viandes fumées et quelques gourdes d’eau, en plus de fruits séchés. Rendant alors le revolver à sa propriétaire, je souris en lui disant.

Voilà, la première arme à feu à être légale sur Terra. Au fait, je l’ai nettoyé, j’espère que tu vas apprécier le geste. Maintenant, le temps est venu pour nous deux de séparer notre route.

Je me levai, puis, accompagné des deux mercenaires, je m’éloignai de la jeune femme, en direction du manoir de l’homme qu’elle venait d’éliminer.

Et une dernière chose : Merci…

Elesa pu retirer cette inconfortable armure primitive et laisser de côté l'arc et les flèches. Rien ne valait le manteau, le haut et le pantalon mais surtout, le chapeau blanc. Hiro appela deux hommes d'un sifflement, cherchant à avoir confirmation de la réussite de l'elfe. Les mercenaires confirmèrent évidemment la mort de Mandeli mais en bonus, ajoutèrent la libération des esclaves, ce qui ne plu pas à Hiro, qui ne manqua pas de le faire remarquer.

-J'ai fait c'que tu voulais, cow-boy, mais j'suis pas d'accord avec l'esclavagisme, surtout après l'avoir été pendant une journée. Tu finira bien par les r'trouver.

La cow-girl pu finalement récupérer son arme, qu'elle examina sous tous ses angles. Le six-coups était propres et les balles glissaient bien dans le barillet. Hiro en avait prit soin encore plus qu'elle et c'était quelque chose. L'elfe fît mouliner son arme avec une expertise justifiée par l'habitude, avant de rengainer avant de prendre le sac de provisions tendus par l'esclavagiste.

-Ça manque pas de bibelots chez lui, plus qu'un pied-tendre n'en a besoin. Ça t'fera du pognon sans d'voir enfermer des gens dans des cages.

Elesa monta en selle, prête à partir. Tout serait plus facile avec le permis qu'Hiro lui avait fait faire.

-Merci pour les provision et mon six-coups. On s'reverra peut-être, cow-boy.

Saluant Hiro d'un signe de tête, Elesa fît avancer son cheval au galop d'un "Yah!" empli de conviction. L'elfe traversa la ville, mais elle s'arrêta un instant, dans les quartiers mal-famés. Elle interrogeant les quelques rares personnes qui traînaient encore dans les rues à cette heure. Après quelques heures passées à déambuler en interrogeant diverses personnes, Elesa débarqua de selle pour frapper à une porte. Un homme tout endormi ouvrit en grommelant.

-Z'avez vu l'heure? Vous voulez quoi?

-T'es Onkus, le marchand d'esclaves?

-Si c'est pour acheter, revenez au marché, demain.

Elesa bloqua la porte de son pied, pointant son revolver sur l'esclavagiste, histoire de le "convaincre" de prendre le temps de l'écouter.

-Penses pas à crier à l'aide, j'ai un permit pour porter mon six-coups. D'toute façon, t'y gagnerait plus à m'écouter.

Onkus pâli, se résignant à laisser entrer l'elfe et à écouter ce qu'elle avait à dire. Elesa lui montra sa bourse, qui était pleine à craquer.

-J'ai dix mille pièces d'or là-dedans. Tu va libérer tout tes esclave en échange de l'or et leur donner des vêtements décents et quelques provisions pour les aider, t'auras assez de tout cet or pour ça et il t'en restera. Eux vont gagner leur liberté et une meilleure vie, toi tu f'ra du pognon et tout le monde en ressort gagnant.

Onkus était confus, il n'avait pas vu beaucoup de gens se soucier des esclaves. Ça le dérangeait un peu de devoir aider de vulgaires esclaves à vivre en vraies personnes mais en même temps, c'est un beau tas de pièces sonnantes et trébuchantes qui lui était offert, comme ça, en échange d'un peu de bonté envers les terranides.

-Ça va, j'vais les libérer ...

Elesa tira sur le percuteur de son revolver avec son pouce.

-J'suis sérieuse, si les esclaves sont pas libres d'ici demain, j'revient pour te descendre.

-Ça va, ça va! Dès l'aube j'leur amène ce qu'ils ont besoins et qu'ils aillent s'faire pendre ailleurs ensuite!

Elesa opina, rangeant son arme par la suite. Elle lança la bourse à l'esclavagiste, avant de sortir pour remonter en selle. Ses actes récents n'étaient pas dénués de raison. Elesa était un esprit libre, qui aimait errer, sans contraintes ni engagements. Voir les esclaves l'avait fait réfléchir et elle savait qu'à leur place, elle deviendrait folle. L'argent sale d'Hiro devait donc servir à aider des prisonniers qui n'avaient pas demandé leur sort.